Claudio Magris : « Écrire, c`est aussi marcher le long du fleuve

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Claudio Magris : « Écrire, c`est aussi marcher le long du fleuve
Claudio Magris : « Écrire, c’est aussi marcher le long du fleuve, remonter son cours, repêcher des
existences naufragées, retrouver des épaves accrochées aux rives et les embarquer sur une
précaire arche de Noé en papier. » Tels sont les mouvements empruntés par l’arche en papier de
ce poème en cinq chants. Elle avance sur la Loire (clin d’oreille au « riverrun » du Finnegans Wake
de Joyce ainsi qu’au Bateau ivre de Rimbaud : « Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir ! »)
à travers le flot tourbillonnant d’un almanach en kaléidoscope : roue de cinq saisons
intempestives (hiver, printemps, été, automne, Nouvel An), repères du rocher et de quelques
dates, échelles des crues (les fameuses « grandes eaux »), soleils sombrés, lunes flottantes, flux de
hauts gestes ou de petites vies, thème et variations fuguées, flashes des haïkus, filets de voix
dérivantes, affluents des citations d’archives, bulles d’humour du cocasse dictionnaire
électronique. La mémoire des faits historiques s’y mélange aux remous des mythes et des légendes
pour moduler au fil de rythmes plastiques (poètes, peintres, sculpteurs) vers la note baptismale de
la poésique. Embarquons sur la Rêvière !
Roland Halbert
Livre à commander (15 euros, frais de port compris)
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