A PROPOS DE L`INOX 316 TI du Pégase 38 « Tonton Jojo » Par

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A PROPOS DE L`INOX 316 TI du Pégase 38 « Tonton Jojo » Par
A PROPOS DE L’INOX 316 TI du Pégase 38 « Tonton Jojo »
Par Jean-Claude Thomas, Architecte naval, constructeur/propriétaire
Pour l’inox du « Pégase 38 », il n’y a aucune inquiétude à avoir à ce sujet, voici
pourquoi :
Le seul inox qui répond aux critères de la construction navale des parties immergées
est le 316 TI stabilisé au titane (le plus haut dans la gamme des inox -il vient juste
après le cuivre).
Il faut oublier TOUS les autres inox sauf pour les parties au dessus de la flottaison
(balcons, rails, etc).
Seulement voilà, son défaut : le prix ! Il coûte 10 à 13 fois le prix de l’acier ordinaire
et de 3 à 5 fois le prix des autres inox.
D’autre part, il nécessite la connaissance de la mise en forme, d´un matériel adapté
et d´un personnel spécialisé.
Pour ces raisons le matériau est inadapté a la fabrication en série des chantiers.
Quelques unités ont été réalisées par des petits chantiers mais toujours avec des inox
plus bas dans la gamme (302 / 304 / 308L). Le résultat a toujours été catastrophique.
Mes critères avant de démarrer mon projet étaient :
LA SECURITE par la solidité
L´ENTRETIEN REDUIT par le matériau, d´où l´ASI 316.
Il faut noter que cet inox est totalement amagnétique (non négligeable pour les
compas et toute l´électronique).
Enfin absolument toute la partie inox du bateau est en 316 TI... Y compris l’arbre
d´hélice et l´hélice elle même afin d´éviter toute différence de potentiel.
Pour des détails, tapez INOX 316 TI dans internet !
LES AVANTAGES DE L’INOX PAR RAPPORT A L´ALUMINIUM OU L´ACIER
1 °) l acier dans la construction de plaisance :
L´acier généralement employé est du type E 24.Il.E et est le mieux adapté ; il est un
bon compromis entre sa soudabilité, son coefficient d’élasticité longitudinale et bien
sur il offre en matière de construction navale une robustesse incomparable par rapport
aux autres matériaux. C’est un gage de sécurité qu’on ne peut négliger. Enfin, son prix
est un atout par rapport aux autres matériaux employés.
Son inconvénient majeur est qu´il impose un gros entretien car très vulnérable en
milieu marin. La corrosion ne l´épargne pas il faut constamment faire la chasse à la
rouille d´autant plus si le bateau n´est pas récent. Pour mémoire, il faut savoir qu´en
plaisance on ajoute généralement 1m/m d épaisseur de tôle uniquement en prévision
de la corrosion.
2°) l’aluminium :
Très séduisant a priori : il se travaille très facilement et agréablement, proprement et
le matériau ne rouille pas, son entretien est réduit.
Son inconvénient majeur est que ce matériau est situé très bas sur l´échelle de la
résistance électrolytique au point qu´il est indispensable d´adjoindre des anodes
pendantes au mouillage ou dans les marinas (j’ai assisté personnellement au naufrage
en une nuit d´un voilier stationné dans une marina ; un outil métallique s´étant égaré
dans les fonds et créé un couple d´électrolyse avec l’alu, les fonds étant humides).
C´est une surveillance de tous les instants, pour moi à la limite de la sécurité.
3°) l’inox :
L´inox employé doit être la nuance ASI 316 (la 304 étant réservé à l´accastillage de
pont hors flottaison).
Par rapport à l’acier
Même robustesse quoi que légèrement supérieur (meilleur coefficient d´élongation)
- aucun risque de rouille - entretien réduit au lavage courant - bateau plus léger on ne
rajoute pas le m/m supplémentaire.
Par rapport à l’alu
Cet inox dans l´échelle électrolytique des métaux est situé juste en dessous du cuivre,
bien avant l´alu. La sécurité et la robustesse de l´inox par rapport à l’alu est sans
comparaison.
Tenue du matériau dans le temps : voir les tôles intactes depuis la mise à l´eau de
notre Pégase 38 !
Les inconvénients de l´inox, du moins le 316 TI : son prix (10 fois celui de l acier)
Nécessite un outillage adapté et un personnel qualifié.

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