Clinique Toulouse Lautrec Eté 2006

Transcription

Clinique Toulouse Lautrec Eté 2006
Rapport d’Observation Stratégique
Clinique Toulouse Lautrec
Eté 2006
Florian Journeau
IFI2008
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Remerciements
Je tiens tout d’abords à remercier Monsieur Bernard Thary, d’une part pour
m’avoir accepté en stage dans son établissement, d’autre part parce qu’il a
consacré du temps pour me faire partager son expérience professionnelle et
répondre à mes questions.
Un grand merci à Chrystel Andrieu qui a partagé son bureau avec moi. Elle
a su faire preuve de patience et a répondre de manière claire et précise à toutes
mes interrogations.
Je remercie également tout le personnel encadrant m’ayant aidé dans mon
travail en particulier Mme Penard, Mme Marthy, Mme Salles et Mme Fernandez.
Enfin, je suis reconnaissant envers tout le personnel de la clinique pour
leur accueil chaleureux.
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Sommaire
Introduction ................................................................................... 2
I. ma recherche de stage, un objectif sur deux atteints. ................ 3
1. Mon objectif premier : trouver un stage orienté GSI. ......................... 3
2. Autre objectif : partir à l’étranger et plus spécialement, en INDE......... 3
3. Une démarche de recherche qui relève plus de la chance que de la
rigueur....................................................................................... 4
4. Leçons à en tirer pour l’année à venir.............................................. 5
II. La clinique Toulouse Lautrec, un établissement de santé qui a
su s’imposer parmi les plus important du Tarn. ......................... 6
1. La clinique Toulouse Lautrec en quelques chiffres.............................. 6
2. Un personnel très chaleureux, une équipe presque familiale ............... 6
3. Une gestion d’un établissement de santé basée sur une vision
entreprise................................................................................... 7
III. Mon travail au sein de la clinique............................................. 9
1. Etablir une cartographie modélisant tous les flux matières au sein de la
clinique. ..................................................................................... 9
2. Savoir expliquer ce que l’ont fait aux employés est primordiale. .......... 9
3. L’analyse des problèmes fait parfois apparaître des relations tendues
entre cadres. ............................................................................ 10
4. Ce que mon travail va apporter à la clinique................................... 12
5. Ce que la clinique m’a apporté. .................................................... 12
La vie à Albi pendant le stage....................................................... 13
1. La découverte des alentours d’Albi ................................................ 13
2. L’occasion de faire de nouvelles rencontres, notamment celle des FCD.
.............................................................................................. 13
Conclusion.................................................................................... 14
Rapport d’observation stratégique, stage de deuxième année
Eté 2006
Introduction
Pour ce stage de deuxième année à l’Ecole des Mines d’Albi Carmaux,
j'avais pour objectif d’obtenir un sujet orienté GSI. J’ai obtenu ce que je voulais
en effectuant mon stage à la clinique Toulouse Lautrec d’Albi. Cet établissement
employant près de 180 personnes est situé dans la zone industrielle de Jarlard
(juste derrière l’école).
J’ai ainsi pu réaliser concrètement pendant 3 mois ce qu’était la gestion
des systèmes d’information. Je vais vous présenter dans ce rapport comment j’ai
vécu cette période de stage.
Pour cela, j’expliquerai dans un premier temps les étapes de ma recherche
de stage qui m’ont permis d’arriver à la clinique Toulouse Lautrec. Puis je
présenterais cet établissement de santé qui a su s’imposer parmi les plus
important du Tarn. Je présenterais mon travail, j’exposerais les expériences qui
ont marqué mon stage et j’expliquerais ce qu’il m’a apporté. Enfin, je parlerais
de ma vie à Albi durant ces trois mois.
Florian JOURNEAU
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Rapport d’observation stratégique, stage de deuxième année
Eté 2006
I. ma recherche de stage, un objectif sur deux
atteints.
1. Mon objectif premier : trouver un stage orienté GSI.
Avant le stage, mon projet professionnel n’était pas encore bien définit,
néanmoins, je projetais de suivre l’option GSI en quatrième année et je voulais
impérativement faire un stage dans ce domaine.
J’ai donc accordé beaucoup d’importance aux choix des entreprises.
L’orientation du stage me paraissait primordiale car je ne me voyais trois mois
dans une entreprise à faire quelque chose qui ne me convenait pas. J’avais peur
de ne pas avoir de motivation pour traiter un sujet qui ne me plaisait pas et
donc, de bâcler le travail.
Je voulais également être sur que cette orientation, GSI, m’intéressait
réellement. En effet, seul quelques modules de cours suivis à l’EMAC et le
programme de cours de quatrième année me faisait supposer que cette option
me plairait. La gestion de systèmes d’information restait un concept très abstrait
dans ma tête, je vouais voir concrètement sur le terrain en quoi cela consistait.
C’est dans le doute ou cela ne m’aurait pas plus que je voulais impérativement
faire un stage GSI cette année. Cela m’aurait permis de faire un autre type de
stage l’année suivante et, éventuellement, changer de choix d’option.
2. Autre objectif : partir à l’étranger et plus spécialement, en
INDE.
Bien qu’au fur et a mesure des années, je pense de plus en plus vouloir
travailler en France, je pense qu’avoir une expérience de travail à l’étranger peut
apporter beaucoup. De plus, il y a un pays qui me passionne énormément,
puisse que je suis né là bas, c’est l’INDE. Etant un enfant adopté, je suis arrivé
en France a 11 mois et n’ai aucun souvenir de ce pays. Faute de moyen, je n’ai
jamais pu y retourner.
L’EMAC m’offre là une incroyable opportunité pour découvrir ce pays. Cela
me permet en plus d’acquérir l’expérience du travail à l’étranger. Et puis je n’ai
jamais eu de problème d’adaptations, lorsque je suis arrivé à Albi, à 700 kms de
chez moi, tout s’est bien passé. Il faut avouer que notre arrivée ici était
relativement bien encadrée. Je suis curieux voir si il en serait de même dans un
milieu totalement inconnu. Comment est ce que je réagirais ?
Florian JOURNEAU
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Enfin je dirais que si l’inde m’attire, c’est avec beaucoup d’appréhension
que je partirais là bas. C’est en effet le pays de mes origines, et bien que je
sache a quoi cela ressemble sur le papier, j’espère ne pas être déçu de
l’impression que j’en aurais une fois là bas. De même, je ne sais pas ce que je
ressentirais sur place, comment je vais vivre ces trois mois. En tout cas je suis
sur que c’est une expérience qui va m’apporter beaucoup.
3. Une démarche de recherche qui relève plus de la chance
que de la rigueur.
Etant motivé pour trouver un stage en Inde, j’ai commencé mes
recherches de stage dès fin septembre. La 1ère chose que j’ai faite est de
regarder sur Kompass, la liste des industries qui se trouvaient dans la zone de
Nagpur (ville ou je suis né en Inde). Il s’est avéré que la plupart des entreprises
dans ce coin étaient spécialisées dans l’industrie pétrochimique. Une de ces
entreprises qui fabriquait des pièces de moteur et suspension pour automobile a
retenu mon attention.
Le fait de n’avoir ni lettres de motivation ni CV en anglais a retardé mes
démarches. J’ai en effet attendu d’avoir fini le module d’anglais et de récupérer
mes CV et lettres corrigés avant d’envoyer toutes demandes.
J’ai ensuite élargie mon domaine de recherche dans les grandes villes
telles que New Delhi, Calcutta, Bombay et j’ai relevé toutes les entreprises
produisant soit du matériel électronique, soit du matériel informatique. C’est
dans ce genre de boites que j’estimais avoir le plus de chance de trouver un
stage GSI. J’ai également regardé les stages qui avaient été fait en Inde par des
émaciens dans la banque de données du service des stages mais aucune
entreprise ne correspondait vraiment à ce que je voulais faire.
J’ai effectué mes demandes par mail en envoyant un mail type que l’on
avait rédigé en cours d’anglais. L’emploi du temps chargé a fait qu’ensuite, je ne
m’en suis plus occupé. Pendant les vacances de décembre, j’ai décidé de relancer
les entreprises et de les appeler. J’ai donc renvoyé sensiblement le même mail,
en rajoutant que j’étais originaire d’Inde. Je m’apprêtais à appeler les entreprises
dans les jours suivants quand j’ai reçu un mail de la société Kobian ECS India.
En résumé, il y était mentionné que l’entreprise était intéressée par ma
demande. Elle me demandait en plus des informations concernant ma formation,
notamment dans le domaine informatique. J’ai renvoyé un mail avec les
informations qu’ils demandaient et m’ont répondu qu’il allait traiter ma demande.
A partir de ce moment, je pensais que tout était acquis, je n’ai pas
continué à chercher.
Pendant les vacances de février, j’ai du renvoyer deux mails à l’entreprise
avant d’obtenir une réponse négative de leur part. Une fois de plus, l’emploi du
temps chargé a fait que la recherche de stage n’a pas été une priorité pour moi.
Florian JOURNEAU
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Arrivé au mois d’avril, j’ai réalisé qu’il me restait moins d’un mois. Je me
suis donc résigné a chercher en France, et quitte a rester en France, autant
rester à Albi. J’ai déjà un loyer ici, autant en profiter. N’ayant pas de voiture, il
me fallait également une entreprise accessible a vélo.
J’ai alors commencer à regarder les annonces exposées à la cafeteria mais
je n’y ai rien trouvé de convainquant. C’est alors qu’un soir, je reçois un mail
expliquant qu’un stage GSI était proposé à la clinique Toulouse Lautrec qui se
situe juste derrière l’école. Un sujet de stage intéressant, l’établissement
accessible à vélo, c’est le stage qu’il me fallait.
Après avoir pris rendez vous avec Monsieur Lamine (qui proposait le stage)
et m’être entretenu avec le directeur de la clinique, j’ai établi la convention. Voila
comment je me suis retrouver a faire mon stage dans un établissement de santé.
4. Leçons à en tirer pour l’année à venir.
Force est de constater que mes recherches de stage ont été altérés par
l’emploi tu temps chargé. Ce n’est en rien une excuse. Cette année je vais devoir
m’organiser rigoureusement dès le début de l’année. J’ai déjà mes C.V. en
anglais. Il faut que je commence mes démarches tant que l’on n’est pas
surchargé de travail.
Autre point à améliorer : la persévérance. En effet cette année, des que
j’ai reçu une réponse de mail, j’ai laissé traîné « croisant les doigts » pour que
cela passe. Dorénavant, par ma propre expérience et celle de mes camarades, je
sais que tant que le convention n’est pas signé, rien n’est sur. Aussi, même si je
reçois des réponses positives ou laissant supposer qu’ils sont intéressés, je ne
dois pas pour autant arrêter mes recherches. De même, je devrais rester en
contact avec l’entreprise qui m’a contacté (renvoi de mails, demande
d’information pour montrer ma motivation réelle).
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II. La clinique Toulouse Lautrec, un établissement
de santé qui a su s’imposer parmi les plus important
du Tarn.
1. La clinique Toulouse Lautrec en quelques chiffres
La clinique Toulouse Lautrec est classée parmi les
cinquante meilleures cliniques de France1. Quatre domaines de
prédilection se distinguent au classement national ; la chirurgie
urologie, notamment le traitement pour l’adénome de la
prostate, se classe à la 6ème place. A la 30ème place on retrouve
l’équipe d’orthopédie pour les opérations de chirurgie et de
prothèses. Le traitement des cancers de la prostate de la
prostate se situe à la 37ème place et à la 43ème, arrive la chirurgie de la colonne
vertébrale. En outre, elle se retrouve au 6ème rang national pour l’indice de
gravité2 des pathologies articulaires.
Sur le plan régional, la clinique arrive au 1er rang pour le traitement de la
prostate et la chirurgie orthopédique et se place avec les meilleurs dans le
domaine de la chirurgie de la colonne vertébrale. Ce classement révèle que l’on
peut être aussi bien soigné en clinique que dans les grosses structures des
grandes villes. 60% des actes chirurgicaux du Tarn Nord sont réalisés à Toulouse
Lautrec.
Moi qui ignorais la présence d’un établissement de santé derrière l’école
avant mon stage, j’ai été impressionné par la qualité de soin qu’il prodiguait.
2. Un personnel très chaleureux, une équipe presque familiale
J’ai débuté mon stage le mardi 9 mai à 9H. Mon tuteur, Bernard Thary,
directeur de la clinique, a commencé par me faire faire un tour de
l’établissement. Cette visite m’a permis de découvrir la structure du bâtiment et
de faire connaissance avec le personnel et les cadres de la clinique.
J’ai très vite remarqué que l’ambiance était très bonne. J’ai apprécié que la
majorité des gens que l’on a croisé ait le sourire. Mon tuteur m’a fait visiter tous
les services, m’a présenté aux cadres qui m’ont chacun expliqué le rôle de leur
poste.
1
2
D’après le palmarès des 50 meilleures cliniques publié par l’hebdomadaire « Le point ».
Indice de gravité : capacité à prendre en charge des cas lourds.
Florian JOURNEAU
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Enfin, il m’a montré mon bureau, qui était celui de la responsable qualité
partie en congés maternité. Un bureau spacieux, équipé d’un ordinateur que je
partageais avec l’hygiéniste de la clinique.
Je dois avouer après la visite que j’avais du mal à me souvenir de
l’emplacement des services dans la clinique et du nom des cadres. Il m’est
d’ailleurs arrivé plusieurs fois de croiser des gens que je pensais n’avoir jamais
vu et les entendre me dire « Bonjour Florian ». Certains savaient même que je
venais de l’école des Mines. Cela me touchait et du coup, j’apprenais à mieux
connaître ces personnes.
3. Une gestion d’un établissement de santé basée sur une
vision entreprise.
Monsieur Thary a débuté sa carrière dans le monde de l’industrie. Il est
passé par de multiples postes avant de se rabattre vers le milieu de la santé,
cela va faire maintenant 10 ans.
En 2002, il prend la direction de la clinique qu’il renommera Toulouse
Lautrec. Cette clinique qui appartenait avant au groupe Pierre Fabre générait des
déficits annuels impressionnants. La spécialité (et passion) de mon tuteur est
justement le redressement d’établissements en difficultés.
Il m’a ainsi expliqué que les procédures pour remette sur pied une clinique
étaient différentes de celles employées dans l’industrie. Déjà, contrairement aux
hôpitaux, le revenu de la clinique est assuré par les patients uniquement. Pas de
patients, pas de rentrée d’argent.
Le nombre d’employer minimum par service est règlementé par la loi, pas
question donc de licencier du personnel. Il en est de même pour les salaires. Il
est également interdit de faire de la publicité soi même pour son établissement.
Donc on voit que les marges de manœuvre sont restreintes.
Il faut essayer de gagner des sous sur d’autres points. Par exemple, les
meubles dans les établissements de santé (étagères, placards…) sont contraints
à des normes d’hygiène spécifiques. Ces meubles coûtent cher. Cependant, ces
règles s’appliquent aussi dans l’agro-alimentaire et elles y sont encore plus
draconiennes. Par contre, le milieu agro-alimentaire étant plus développé que
celui de la santé, les meubles y sont moins cher.
Voila comment on peut procéder à des petites économies. En appliquant
cette technique sur tous les points, on arrive à obtenir des économies
conséquentes.
Néanmoins, une clinique s’administre comme une entreprise. Mon tuteur
m’a expliqué que pour réussir dans ce milieu, il ne fallait pas faire place aux
sentiments.
Florian JOURNEAU
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Les patients sont assimilables à des produits. Ils viennent en révision à la
clinique. Pour chaque type de pathologie, il y a un processus de soin. Des
statistiques existent : on sait par exemple que pour un type d’intervention, des
antécédents médicaux déterminés, le patient aura besoin d’un séjour post
opératoire de 3 jours. Seul un faible pourcentage peut subir des complications.
Dans ce cas, un autre processus connu est alors suivi.
On peut donc à partir de ces données établir le flux patient au sein de la
clinique et programmer avec précision, les entrées sorties de ces derniers.
Je dois avouer que je me sens un peu déstabilisé devant un tel discours. Je
comprends en tant que futur ingénieur que l’objectif premier est de faire rentrer
de l’argent, mais en tant qu’humain, cela me choque que l’ont soit considéré
ainsi.
En même temps, est ce que ce n’est pas ce que les personnes attendent
de nos jours ? Des soins personnalisés prendraient beaucoup plus de temps.
Aujourd'hui, les gens rentrent et clinique et veulent en sortir le plus vite.
Florian JOURNEAU
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III. Mon travail au sein de la clinique
Actuellement, les finances de la clinique se portent bien. Mon tuteur
m’expliquait que c’est quand on a les moyens qu’il faut innover. Il ne faut jamais
attendre d’être dans le besoin car à ce moment, il n’y a plus de sous pour le
faire. C’est dans cette optique d’innovation constante que la direction de la
clinique a décidé de faire appel à un stagiaire.
1. Etablir une cartographie modélisant tous les flux matières
au sein de la clinique.
Dans le cadre de la réforme des établissements de santé, la clinique se
voit confronté, comme tous les secteurs, à une réingénierie nécessaire et
régulière de son établissement.
Mon stage consistait à établir un schéma directeur pour la recherche d’une
meilleure réorganisation et une gestion des flux adaptées aux nouvelles
exigences dictées par les organismes de tutelle.
Ce sujet bien que très intéressant m’a paru aux premiers abords très
complexe. D’une part parce que je n’avais pas de méthodologie appropriée,
d’autre part parce que le travail de modélisation fait appel à des modules de
cours de troisième année que je n’avais pas vu.
Une lecture approfondie du sujet et des entretiens avec mon tuteur école
m’ont permis d’y voir plus clair dans ma démarche de stage. Rétrospectivement,
je pense que j’aurais du me concentrer la dessus dès le tout début de mon stage,
cela m’aurait fait gagner une semaine de travail.
2. Savoir expliquer ce que l’ont fait aux employés est
primordiale.
Au début de mon stage, m’occuper de la gestion des flux était quelque
chose plus ou moins vague pour moi, élève ingénieur. Je comprends donc que
pour le personnel de la clinique, qui n’est pas dans ce milieu professionnel, cela
paraisse totalement abstrait. Je pense notamment a certaines préparatrices,
aides soignantes ou infirmières.
Il a donc fallu que je leur explique ce qu’était un flux de manière simple,
généralement en illustrant par des exemples, afin qu’ils comprennent dans la
globalité l’objectif de mon travail. Cela m’assurait qu’ils savaient ce que je
voulais et étaient plus aptes à me donner les informations souhaitées.
Florian JOURNEAU
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J’ai pu me rendre compte que j’ai un bagage de connaissance
(loin de moi l’idée de me vanter) et qu’il est parfois difficile de faire
certaines notions. Savoir expliquer simplement ce que l’on fait et
désire n’est pas si facile que ça. Mais cela est quelque chose de très
l’ont veut être compris.
assez fourni
comprendre
ce que l’on
important si
J’ai également dut rassurer certaines personnes sur la nature de mon
travail. J’ai du les convaincre que ce que je faisais n’avait pas pour but d’évaluer
leur comportement mais d’observer leur façon de travailler et de la rendre la plus
confortable possible (en tenant compte de la législation, des règles d’hygiène et
de l’esprit d’entreprise).
3. L’analyse des problèmes fait parfois apparaître des
relations tendues entre cadres.
Un sujet très intéressant : les problèmes rencontrés.
La première chose à faire avant de commencer toute modélisation est de
procéder a une analyse de l’existent. Cela permet de définir clairement tout ce
qui existe et est susceptible d’être modélisé.
Lors de ce travail laborieux de récolte d’information, il n’est pas rare que le
cadre qui m’explique l’organisation d’un service me fasse part dans son discours
des problèmes rencontrés. La cartographie de l’existent doit refléter au
maximum la réalité et ne doit pas faire apparaître un problème en particulier.
S’intéressé aux problèmes est une étape qui arrive par la suite dans la
démarche.
Néanmoins, il est difficile de faire abstraction de ces remarques. Ainsi,
lorsqu’un problème était soulevé, j’avais pour habitude de demander « selon
vous, à quoi est dut ce problème ? ».
Souvent, la réponse était sans équivoque : « ce n’est pas a nous de faire
ce travail, c’est le service un tel qui est concerné ». Toute information étant a
prendre avec du recul, j’allais voir le service concerné. Ils s’accordaient sur le fait
qu’il y avait un problème mais selon eux, c’était le service précédent qui devait
faire le travail. Je pense notamment aux procédures de décartonnage et
l’animosité qu’il y avait entre le bloc opératoire et la pharmacie. Le problème
était de savoir où devait être appliquées les procédures de décartonnage et qui
devait les exécuter. Les deux services se renvoyaient l’ascenseur par mon
intermédiaire.
Certes, chaque cadre à sa dose conséquente de travail et n’aime pas en
voir l’organisation changer, mais il y avait là un problème urgent à régler. Les
procédures de décartonnage n’étant pas respectées, des cartons se retrouvaient
a traîner dans le bloc opératoire alors que c’est formellement interdit pour des
raisons évidentes d’hygiène. Ce qui est dommage, c’est qu’il y avait (et qu’il y a
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toujours je pense) un manque de communication énorme entre ces deux
services, qu’ils le savaient, mais qu’ils ne faisaient rien pour arranger le
problème.
Personnellement, je pense que le problème est plus profond que ça. J’en
conclu que cette animosité entre ces deux pôles cache en fait une animosité
entre les deux responsables.
Cela ne va pas empêcher la direction de faire bouger les choses mais je
pense que sans ce désagrément, le problème aurait évolué plus vite.
La recherche de solution passe d’abords par une bonne
cartographie.
Le problème du décartonnage étant un problème qu’il me paraissait urgent
de résoudre, j’ai pris l’initiative de d’essayer de mettre en place une procédure
qui arrange tout le monde.
J’ai commencé a travailler seul sur mon projet puis l’ai par le faire valider
par l’hygiéniste après de multiples modifications. Je l’ai ensuite proposé aux
responsables bloc et pharmacie. Là, je dois reconnaître que je suis tombé dans
un piège auquel je ne m’attendais pas. Je suis d’abords allé voir le bloc puis j’ai
été voir la pharmacie en présentant de manière neutre ce que souhaitait que
j’ajoute la surveillante bloc.
Une demi heure après, la direction était au courant et mon tuteur est
passé me voir pour me dire de faire très attention lorsque je présente des choses
aux cadres. Il faut être sur de présenter une idée objectivement et ne surtout
pas donner l’impression que l’on s’est fait influencer par quelqu'un à qui cela
profiterais. Enfin, toutes les propositions qui sont faites doivent être pris avec du
recul. Il peut paraître avantageux de détruire des toilettes qui ne servent plus
mais il est intéressant de savoir avant de le faire que leur présence est
réglementée par la loi.
Finalement, il s’est avéré que la mise en place de cette procédure me
prenait beaucoup de temps et que ce n’était pas l’objectif premier de mon stage.
Mon but était d’établir une cartographie complète avant de commencer à
solutionner les problèmes. J’ai donc laissé les ébauches de solutions à
l’hygiéniste de la clinique qui reprendra mon travail si accord de la direction.
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4. Ce que mon travail va apporter à la clinique.
Grâce à la cartographie des flux que j’ai réalisé, la direction de la clinique
dispose maintenant d’un schéma directeur permettant de comprendre la
structure et le fonctionnement de l’établissement.
J’ai repéré les principaux dysfonctionnements à partir du modèle réalisé et
y ai fourni les causes du problème. Dans la mesure du possible, j’ai proposé des
solutions ou ébauches de solutions. Celles-ci restent à être validée par la
direction et le personnel encadrant.
Enfin, la cartographie reste à disposition de mon tuteur. Il aura donc la
possibilité d’en faire une étude poussée, elle pourra servir notamment à suggérer
quelques propositions d’amélioration pour la gestion du flux de médicament pour
permettre une meilleure traçabilité tout au long de la chaîne de soins.
5. Ce que la clinique m’a apporté.
En arrivant à l’EMAC, mon projet professionnel n’était pas bien défini du
tout. Avant ce stage, j’étais attiré par la gestion des systèmes d’information mais
sans vraiment savoir en quoi cela consistait exactement.
Maintenant, je réalise que ce que j’ai eu l’occasion de faire pour la clinique
Toulouse Lautrec pendant trois mois m’a vraiment plut. J’ai pu voir concrètement
ce en quoi consistait l’étude des systèmes d’information et je suis sur que c’est
l’option de spécialisation que je choisirais en quatrième année.
Sur le plan personnel, je suis content d’avoir découvert et compris le
fonctionnement d’un établissement de santé. Le fait d’avoir été bien intégré à
l’équipe encadrante (interview, réunions, repas avec eux...) m’apporte une
satisfaction supplémentaire. Je remarque que dans tous les stages que j’ai
effectués, je n’ai eu aucun problème d’intégration.
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La vie à Albi pendant le stage.
1. La découverte des alentours d’Albi
Le fait de passer trois mois à Albi en dehors du contexte scolaire m’a
permis de découvrir et visiter la région. On était une bonne dizaine de 2 et 3A à
faire notre stage aux alentours de l’école. Cela nous a permis d’organiser des
sorties le week-end. Ainsi, j’ai pu découvrir Corde sur Ciel, Ambialet, le Tarn a
remplacé la mer en cette période de canicule.
Nous avons également fait le festival musical de Skabazac et avons eu la
chance de vivre celui de Pause Guitare. En effet, les loges des artistes de ce
festival se trouvaient sur le parking de la résidence Temporalité. Nous avons
donc pu côtoyer les artistes et les organisateurs qui nous ont chaleureusement
fait entrer à certains concerts.
2. L’occasion de faire de nouvelles rencontres, notamment
celle des FCD.
Par le temps magnifique que l’on a eu au mois d’août, quoi de plus
agréable que de faire un barbecue en fin de journée sur la muraille de
Temporalité. Ces repas en plein air m’ont permis de parler avec des élèves que
je n’avais pas l’habitude de voir, ils nous ont également permis de connaître les
Formations Continues (FCD). Je pense que ces rencontres ont vraiment été
bénéfiques puisqu’on a pu voir nos points de vue confrontés avec les leur, eux
qui ont l’expérience du travail.
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Conclusion
Le stage de deuxième année est une étape importante dans les études à
l’EMAC : il s’agit d’une vraie expérience professionnelle, orientée selon le projet
professionnel de l’élève. Sa recherche demande un travail particulier qu’il faudra
que je peaufine cette année.
Ce stage m’a permis de rencontrer des personnes intéressantes, riches en
expériences professionnelles. Ça a été l’occasion pour moi de confirmer mon
attrait pour le GSI.
Le fait d’avoir vécu une expérience dans un établissement de la santé m’a
fait prendre conscience que le métier d’ingénieur s’applique dans de nombreux
domaines. Ayant principalement suivi une formation pour travailler dans
l’industrie, je suis satisfait d’avoir parfaitement réussi à m’adapter à mon milieu
de travail.
Enfin, ma vie à Albi et la gentillesse de mes collègues de stage m’ont fait
passer trois mois fantastiques.
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