UniPRO MGig1 Application Y1564 FR
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Note d’application UniPRO MGig1 Testeur de trafic Ethernet UniPRO SEL1 Boucleur Ethernet intelligent Y.1564 - Méthode de test de l’activation de services Ethernet Sommaire 1. Pourquoi l’industrie du transport Ethernet a-t-elle besoin d’un nouveau test? 2. Topologies des liaisons de transport Ethernet 2.1 E-Line 2.2 E-LAN 2.3 E-Tree 3. Pourquoi la bande passante doit-elle être gérée? 3.1 Informations de buried QoS 3.2 La fin des tuyaux de taille fixe 3.3 Pourquoi la bande passante doit-elle être gérée? 3.2 Comment la bande passante est-elle gérée? 4. Seaux pour la limitation du flux 4.1 Comment l’évaluation est-elle faite? 5. Test en trois étapes grâce à l’UniPRO MGig1 5.1 Pré-Y.1564 - Dépannage du service Ethernet et configuration des services 5.2 Y.1564 Test de configuration des services 5.3 Y.1564 Test de performance des services 6. Les avantages du test Y.1564 par rapport au test RFC2544 7. Conclusion 8. Glossaire des termes afférents au test Y.1564 1. Pourquoi l’industrie du transport Ethernet a-t-elle besoin d’un nouveau test ? Actuellement, les liens Ethernet WAN (réseaux étendus) sont bien plus complexes que leurs pendants LAN (réseaux locaux). L‘époque où les liaisons louées avec des circuits d‘accès étaient de simples liaisons non-gérées de transport de bits est révolue. Les services actuellement acheminés par les réseaux WAN ou MAN et par les liens inter-Lan sont de plus en plus sensibles à la qualité du service reçu après sa traversée du lien et du réseau. EVC 1 EVC 2 UNI UNI UNI - User Network Interface Figure 1 : Transport de VLAN par un opérateur Ethernet Les liaisons Ethernet actuelles doivent souvent fournir des services simultanément à de nombreux utilisateurs présents dans un même bâtiment (ou une zone localisée). Ceci implique que des VLAN distincts doivent être configurés différemment pour chaque utilisateur du réseau. De plus en plus, chaque client exige également différents niveaux de qualité de service (QoS) pour différencier le trafic hautement prioritaire – pour les services de streaming en temps-réel comme la voix et la vidéo - des données moins sensibles. Ceci nécessite souvent des VLAN séparés pour acheminer les différents services. Il existe aujourd’hui de nombreux liens Ethernet dans lesquels des VLAN imbriqués les uns dans les autres (souvent appelés Q-in-Q) doivent être configurés et testés. Par exemple : pour assurer à chacun des utilisateurs évoqués ci-dessus, une séparation sécurisée entre ses propres services et ceux des autres clients. Ceci impose un VLAN séparé pour chaque utilisateur sur le lien Ethernet ainsi qu‘un niveau supplémentaire de « VLAN de service » pour offrir différents niveaux de QoS (qualité de service) aux différents usagers. Par ailleurs, il y a la technologie MPLS (multi-protocol label switching), qui est de plus en plus employée dans les réseaux, pour transmettre rapidement le trafic là où il est nécessaire. MPLS offre un grand avantage : les switchs n‘ont à lire que quelques octets d‘en-tête et non pas l‘intégralité de l‘en-tête - cette technologie est donc plus rapide et plus efficace que les routeurs IP. Mais pour ce qui concerne la qualification du service, il faut traiter avec une couche de complexité supplémentaire, avant qu‘une liaison ne puisse être validée comme stable et conforme du point de vue de la performance SLA. Et voilà un problème grandissant : la méthodologie RFC2544, recommandation choisie par l‘industrie, n’a jamais été conçue pour tester de tels services. En fait, elle a été pensée comme un test de laboratoire, pour permettre aux opérateurs de télécommunications de comparer deux équipements réseau (comme les switches, les routeurs, etc.) au moment de prendre une décision d‘achat. Elle a été adoptée comme test de qualification de service parce qu‘il n‘existait aucune autre recommandation de test normalisé lorsque les services de transport Ethernet sont apparus. Mais RFC2544 possède un certain nombre d‘inconvénients majeurs. - Elle ne peut tester qu‘un seul flux de service (stream) à la fois. Ce qui donne une simulation peu réaliste du trafic réel multi-flux (multi-stream), des VLAN et des exigences de QOS de la plupart des liens Ethernet WAN et MAN. - Parce que chaque paramètre doit être testé successivement – le test RFC2544 complet peut durer plusieurs jours avec un coût très élevé. - Comme RFC2544 a été conçu pour tester un équipement isolé, il teste de nombreux paramètres en simulant une surcharge de l‘équipement ou une défaillance réseau. Alors que cette méthode est sans danger dans un laboratoire de test, injecter un débit de ligne maximal dans un réseau en fonctionnement peut le surcharger et entraîner des problèmes de service pour les usagers. Cette méthode est loin d‘être la solution idéale et, de plus, elle est inutilement chronophage. - Enfin, en tant que test de laboratoire, elle a été conçue pour des équipements isolés, implantés en un seul endroit (le labo). D‘où son utilisation peu appropriée pour tester les liaisons distantes. 2. Topologies des liaisons de transport Ethernet Router/ Switch Router/ Switch UNI UNI UNI - User Network Interface Figure 2 : Organisation d’un réseau d’opérateur 2.1E-Line UNI UNI Multiplexed service in UNI UNI Point to point service UNI - User Network Interface Figure 3 : Services E-Line • Une connexion virtuelle Ethernet (EVC), une ligne privée Ethernet (EPL) ou une ligne privée virtuelle Ethernet (EVPL), de type point à point • Peut transmettre par l’intermédiaire d’un seul ou de plusieurs réseaux d‘opérateur • Peut être localisé dans une ville, au niveau national ou international • La configuration la plus simple. Transporte toutes les trames entre deux sites 2.2.E-LAN UNI UNI UNI UNI Multi point to multi point EVC UNI UNI Point to point EVC Internet UNI - User Network Interface Figure 4: service E-LAN • Un ensemble de connexions virtuelles Ethernet (EVC), de lignes privées Ethernet (EPL) ou de lignes privées virtuelles Ethernet (EVPL), de type multipoint à multipoint • Peut transmettre par l’intermédiaire d’un seul ou de plusieurs réseaux d‘opérateurs • Les accès (UNI) peuvent se situer dans une même ville, au niveau national ou international • Joint de nombreux emplacements avec une connectivité équivalente – comme s‘ils étaient sur le même réseau LAN standard privé, même si certaines parties des sites sont distantes de plusieurs milliers de kilomètres 2.3 E-Tree Point to multi point EVC UNI UNI UNI UNI Rooted - multi point EVC UNI UNI - User Network Interface Figure 5 : Service E-Tree • Basé sur de multiples connexions virtuelles Ethernet (EVC), lignes privées Ethernet (EPL) ou lignes privées virtuelles Ethernet (EVPL), de type point à multipoint, comportant une « racine » et plusieurs « feuilles » • Chaque feuille n‘est autorisée à communiquer qu‘avec la racine. Elle ne communique pas directement avec une autre feuille, mais uniquement via la racine • Un exemple type est le siège d‘une entreprise (racine), raccordé à de nombreuses succursales (feuilles, selon la terminologie des réseaux), où toutes les succursales ne communiquent que via le serveur ou le réseau du siège • Les feuilles du réseau peuvent se situer dans une même ville, ou au niveau national ou international 3. Pourquoi la bande passante doit-elle être gérée? Selon sa conception, le trafic Ethernet se fait « par rafales. Tel qu’il a été conçu à l’origine, lorsqu‘il a du trafic à transmettre, le réseau va tenter une transmission par rafales. Par nature, Ethernet est un protocole très « égoïste » et aucune des interfaces n’a intérêt à autoriser les autres interfaces à partager la bande passante disponible. Mais en général, entre les rafales d‘une interface donnée, il existe des périodes de silence qui permettent aux autres interfaces de transmettre leurs propres rafales. C‘est à cause de la nature non-discriminatoire d‘Ethernet que la QoS (qualité de service) a été introduite dès 1994. Bande Passante Taille de la trame Priorité Latence Vidéo (conférence) Moyenne à élevée Moyenne à large Très élevée Très faible Voix Etroite Etroite Elevée Faible Données Etroite à élevée Variable Faible Toutes Sur les connexions WAN, il y a en général beaucoup moins de bande passante disponible que sur les réseaux LAN des utilisateurs, et dans le passé, lorsque les bandes passantes des « tuyaux » des réseaux WAN étaient fixes, ces rafales conduisaient fréquemment à l‘utilisation de ces tuyaux à leur capacité maximum. Cependant, le trafic était nivelé parce qu‘en général, les données qui transitaient n‘étaient pas extrêmement urgentes, et elles pouvaient être différées jusqu‘à ce qu‘une capacité suffisante soit disponible. Mais lorsque des services synchrones, comme la voix et la vidéo, ont commencé à être encapsulés dans l‘Ethernet asynchrone, les problèmes ont surgi. En effet, dès qu‘une congestion du réseau se produisait, le service était interrompu (du fait du retard des paquets dans les buffers des switchs et des routeurs, ou parce qu‘ils avaient été « perdus » par le réseau et qu‘ils nécessitaient une retransmission). 3.1 Informations de buried QoS Bien que la QoS soit utilisée dans les réseaux locaux d‘entreprises, elle est contenue dans la couche 2, qui - au moment où les paquets des réseaux locaux Ethernet ont été encapsulés dans des trames de la couche 4 afin de rendre possible un transport par Ethernet – est enfouie profondément au cœur de ces trames. La dernière chose que nous souhaitons, concernant les switchs et les routeurs, serait de devoir désassembler de longues trames pour accéder à la QoS bas-niveau ou à toute autre information : le temps d‘occupation alloué au traitement, à la mémoire et à la latence seraient totalement inacceptables. De plus, comme tout le trafic lié au e-commerce est fortement crypté, même si les switchs/routeurs des couches 3 et 4 essayaient d‘accéder aux fanions QoS, cet accès leur serait interdit, parce que celui-ci est inclus dans les données cryptées. Ainsi, il était nécessaire de trouver une solution qui pourrait, d‘une certaine façon, coder les trames hautement prioritaires à un emplacement facile à lire – dans l‘en-tête de la trame. 3.2 La fin des tuyaux de taille fixe La pièce finale de ce puzzle est que la plupart de fournisseurs de services ne proposent plus de tuyaux à « taille fixe ». A la place, en tenant compte de la nature « par rafales » de l‘Ethernet, ils installent un tuyau plus large, pour lequel ils garantissent à tout moment la disponibilité d‘une bande passante minimale (appelée CIR – débit garanti ou committed information rate) PLUS une capacité supplémentaire (l‘équivalent de la voie rapide sur une autoroute), qui permet au trafic de circuler par rafales, à une vitesse bien plus élevée. La bande passante supplémentaire (appelée EIR – débit excédentaire, excess information rate) est en général moins onéreuse, mais elle n‘est pas garantie. En fait, elle n‘est disponible que lorsque le réseau n‘est pas encombré et que sa capacité est inutilisée. 3.3 Pourquoi gérer la bande passante? 3.3.1 D‘un point de vue commercial, le fournisseur d‘accès doit s‘assurer que le client dispose de la bande passante minimum garantie (CIR), convenue dans le SLA. 3.3.2 Afin de garantir que le trafic de chaque utilisateur est limité par la bande passante CIR+EIR - en effet, si les clients étaient autorisés à envoyer des rafales au-delà de cette bande passante, le réseau serait surchargé et cela entraînerait une dégradation de service pour tous les autres utilisateurs du réseau. De même, si les autres clients étaient autorisés à submerger le réseau avec du trafic, leur propre trafic en souffrirait ; il n‘est donc dans l‘intérêt de personne d‘autoriser plus de trafic que celui pour lequel le réseau a été dimensionné. Du point de vue de l‘utilisateur, le trafic doit également être géré, de manière à ce que le trafic très important, prioritaire ou sensible au délai soit traité comme hautement prioritaire de bout en bout. De plus, - en gardant en mémoire que les fanions QoS de la couche 2 (en-têtes), qui sont utilisés dans le réseau LAN d‘entreprise ne sont pas immédiatement accessibles aux couches 3 et 4 (à moins qu‘une action spécifique n‘ait été effectuée sur le réseau porteur) - il fallait un nouveau système de marquage couche 3 /couche 4 simple. 3.4 Comment la bande passante est-elle gérée? Le principe de la gestion de la bande passante oblige les réseaux utilisateurs à gérer leur propre trafic avant de l‘envoyer vers le réseau d‘un fournisseur d‘accès. Dans le cas contraire, si un surplus de trafic - au-delà du SLA - est transmis, une grande partie de ce dernier sera supprimée par le système de gestion du réseau et par les fonctions de limitation du flux du fournisseur de service, ce qui entraînera un service global mauvais sur la liaison. La fonction de gestion de la bande passante de son propre réseau est similaire aux fonctions de celle du fournisseur de services, décrites ci-dessous : La gestion de la bande passante attribue à chaque utilisateur du réseau du fournisseur d‘accès, un débit de données maximal moyen qu‘il est autorisé à transmettre. En plus, il lui attribue une certaine quantité de mémoire tampon sur le switch réseau, ce qui permet à l‘utilisateur de transmettre ses données en rafales. Celles-ci peuvent être temporairement stockées dans le tampon si nécessaire, en attendant que le réseau se libère. Ceci est très puissant, parce que le gestionnaire établit ensuite un lien entre la quantité limitée de mémoire tampon sur le switchs du fournisseur d‘accès et le débit auquel les trames pénètrent et quittent les switchs. En théorie, et en pratique aussi, si la mémoire tampon du switch est allouée comme décrit ci-dessus, et que la totalité des CIR des clients n‘excède pas le débit sortant du switch, alors aucune trame ne sera jamais perdue. Les paramètres de gestion de la bande passante sont : CIR – Committed Information Rate (débit de transmission garanti) C‘est le débit maximum moyen auquel le SLA client permet de transmettre le trafic sur le réseau du fournisseur d‘accès. CBS – Committed Burst Size (taille garantie d‘une rafale) Dans l‘idéal, le client souhaite une capacité de rafales infinie. Mais le fournisseur de service ne peut pas se permettre de dimensionner ses réseaux pour de telles capacités. C‘est pourquoi de nombreux fournisseurs de service autorisent les clients à transmettre temporairement des rafales plus rapidement que le CIR - à condition que le nombre maximum d‘octets autorisés à dépasser le CIR, dans n‘importe quelle rafale, ne dépasse pas le CBS. EIR – Excess Information Rate (débit de transmission en excès) C‘est le débit maximal moyen de trafic supplémentaire que le client peut envoyer en plus du CIR, afin que le réseau l‘achemine, dans la mesure du possible, s‘il a de la capacité disponible (non-garanti). EBS – Excess Burst Size (taille en excès d‘une rafale) Si le réseau dispose d‘une capacité EIR, alors les clients peuvent envoyer des rafales à un débit supérieur à celui de l‘EIR maximum. L‘EBS définit le nombre maximum d‘octets qui peuvent être envoyés en rafale, à un débit supérieur à celui de CIR+EIR. Mode couleur Nous avons mentionné précédemment la nécessité d‘une méthode de classification simple pour le trafic très important (en général la vidéo et la voix, liste non-exhaustive). Le trafic Ethernet est désormais doté d‘un système d‘étiquetage par couleur pour assurer cette fonction. Le trafic est codé en vert, jaune ou rouge, lorsqu‘il transite sur le réseau du fournisseur d‘accès. Les utilisateurs ou les fournisseurs d‘accès ont la possibilité de pré-coder les trames en vert (hautement prioritaire) ou en jaune (priorité normale). Lorsque le client ou le fournisseur d‘accès marque les trames en vert ou en jaune – on parle de réseau « sensible à la couleur » - le réseau doit en tenir compte lors de la gestion de la bande passante et de la limitation du flux. Certains réseaux traditionnels sont encore « aveugles aux couleurs » et les fournisseurs d‘accès utilisent à la place leurs propres algorithmes pour affecter les couleurs au trafic de ces réseaux. Le vert est en général réservé aux trames utilisateurs hautement prioritaires. Tant que le trafic vert reste inférieur au CIR, le réseau lui assure une faible latence et une haute priorité. Tout le trafic excédant le CIR et inférieur à l‘EIR est coloré en jaune et il peut utiliser la capacité restante (non-verte) du CIR (ou bien il attend que le réseau soit disponible). Il peut également utiliser l‘EIR lorsque le réseau dispose d‘une capacité de réserve disponible. Tout trafic envoyé sur le réseau pendant une période donnée qui dépasse les moyennes de CIR et d‘EIR, est classifié en rouge par le réseau et supprimé (perdu). Network bandwidth 100% of link rate CIR + EIR Colour mode Marked as red frames, exceed EIR and CIR Marked as yellow frames, exceed CIR conforming EIR CIR Marked as green frames, conforming CIR Time Green frames CIR – Committed Information Rate, guaranteed traffic Yellow frames EIR – Excess Information Rate, non guaranteed traffic Red frames – neither CIR nor EIR, dropped traffic Figure 6 : CIR et EIR en mode couleur 4. Seaux pour la limitation du flux Une fois que tout le monde avait reconnu qu‘il était nécessaire de contrôler le flux du trafic Ethernet sur les réseaux WAN ou des fournisseurs d‘accès, la question est donc devenue : « Comment cela va-t-il être mis en œuvre en permettant au trafic Ethernet de transiter par rafales, mais en même temps, en en restreignant l‘utilisation grâce au débit garanti d‘informations (CIR) plus, dans la mesure du possible, un débit d‘information en excès (EIR) convenu dans le SLA ? » La réponse est évidemment un algorithme logiciel, installé sur tous les éléments du réseau, comme les switchs d‘accès, ainsi que d‘autres dispositifs d‘interface de réseau (NID, network interface devices), qui jouent le rôle de limiteurs de flux. Lorsque le trafic arrive auprès d‘un tel limiteur de flux, la première action de celui-ci est de vérifier si le fanion du mode couleur (CM) du trafic entrant est activé ou non. Si le CM est activé, et que les trames entrantes ont été marquées comme vertes ou jaunes par l‘utilisateur, le limiteur va réassigner aux trames un marquage vert ou jaune. Cette réassignation dépend partiellement de la couleur qui leur a été assignée par l‘utilisateur (d‘autres facteurs tels que les balises C et les étiquettes de CoS de l‘utilisateur sont également prises en compte si celui-ci n‘a pas assigné de couleur). – Important : le fournisseur d‘accès peut également prendre en compte le débit d‘informations entrant. Il en résulte que toutes les trames vertes entrantes ne conservent pas leur marquage vert sur le réseau. Par exemple, si le niveau du trafic entrant vert est nettement plus élevé que celui autorisé par le SLA, toutes les trames ne poursuivront pas leur trajet en restant marquées en vert. 4.1 Comment l‘évaluation est-elle faite? Imaginez deux seaux. L‘un vert, l‘autre jaune. Et dans ces deux seaux tombent régulièrement des jetons verts et des jetons jaunes. Les jetons verts représentent chacun une rafale de CBS (taille garantie d‘une rafale) et ils tombent dans le seau vert au rythme d‘un huitième du CIR à chaque seconde. Les jetons jaunes représentent chacun une rafale d‘EBS (taille en excès d‘une rafale) et ils tombent dans le seau jaune au rythme d‘un huitième de l‘EIR à chaque seconde. User Ingress Traffic User Network Interface (UNI) Network service provider Overflow level Committed Burst Size (CBS) Overflow to excess bucket Committed Information Rate (CIR) SLA GUARANTEED Overflow level Excess overflow discarded Excess Burst Size (EBS) Excess Information Rate (EIR) BEST EFFORT ONLY Figure 7 : La théorie des seaux 4.1.1 Arrivée de trames non colorées Si l‘utilisateur ne transmet pas de trafic sensible à la couleur, tout le trafic entrant est initialement traité de la même manière, comme des trames vertes. (Voir la description ci-dessous). 4.1.2 Arrivée de trames vertes Dès qu‘une trame verte arrive (ou une trame sans couleur), le limiteur vérifie si un jeton vert est disponible dans le seau vert. Le cas échéant, il prend un jeton, marque la trame en vert et envoie la trame sur le réseau : la transmission est garantie. Si le seau vert ne contient pas de jeton (parce que le CIR a été épuisé), le limiteur vérifie ensuite si le seau jaune contient des jetons. Si un jeton est disponible, le limiteur prend un jeton et la trame est marquée en jaune, avant d‘être envoyée sur le réseau : la transmission s‘effectue dans la mesure du possible. Si ni le seau vert ni le seau jaune ne contiennent de jeton, la trame est marquée en rouge et elle est supprimée. 4.1.3 Arrivée de trames jaunes A chaque arrivée de trame jaune, le limiteur vérifie le contenu du seau jaune pour voir si des jetons sont disponibles. S‘il y a un jeton, le limiteur le prend, re-marque la trame en jaune et l‘envoie sur le réseau pour une transmission « dans la mesure du possible ». Si le SLA exclut l‘utilisation du CF (fanion de couplage), toutes les trames qui arrivent, et pour lesquelles aucun jeton n‘est disponible, sont marquées en rouge et sont supprimées. A l‘inverse, si l‘utilisation du CF a été autorisée, le limiteur vérifiera d‘abord si des jetons verts sont disponibles. Le cas échéant, le limiteur le prend et marque la trame en jaune avant de l‘envoyer sur le réseau. Si ni le seau vert ni le seau jaune ne contiennent de jeton, la trame est marquée en rouge et elle est supprimée. 5. Test en trois étapes grâce à l’UniPRO MGig1 Y.1564 définit deux étapes de test 1) Le test de configuration des services 2) Le test de performance des services Il permet également d‘identifier deux zones de problèmes, qui empêcheraient le démarrage du test. 1) Diagnostic des services Ethernet 2) Diagnostic de la configuration des services Malheureusement, la plupart des testeurs Ethernet ignorent ces deux « zones de problèmes », qui ensemble sont à la source de nombreuses heures d‘essai et de recherche des erreurs, avant même que le test de liaison puisse démarrer. C‘est pourquoi le test Y.1564 NetSAM a été divisé en trois étapes logiques – pour donner aux ingénieurs les outils dont ils ont besoin pour résoudre rapidement ces problèmes de configuration. 1) Pré-Y.1564 Diagnostic de l’Ethernet et de la configuration des services. 2) Y.1564 Test de configuration des services 3) Y.1564 Test de performance des services Voyons cela plus en détail. 5.1 Pré-Y.1564 - Dépannage de l‘Ethernet et configuration des services Les techniciens d’intervention savent que de très nombreuses heures sont gaspillées sur site, simplement parce que souvent, les liaisons ne fonctionnent pas réellement lorsqu‘ils se rendent sur place pour les tester. En général, cela résulte d‘une mauvaise configuration de l‘équipement réseau ou du mauvais rafistolage d‘un câble. Mais il est souvent difficile de diagnostiquer si le problème vient du réglage d‘un paramètre de l’équipement local, de la cible distante ou de la configuration du lien testé. Souvent, cela conduit à de nombreuses heures de vérification manuelle de la configuration du réseau ainsi qu‘à des inspections de câbles jusqu‘au site central afin d’identifier le problème. Sur l‘UniPRO MGig1, nous disposons donc de trois étapes de pré-test distinctes – vérification de la cible, configuration du chemin du lien et réglage des paramètres de l’équipement testé - parce que cela peut souvent faire économiser de nombreuses heures de recherche de panne sur site. UNI Carrier Ethernet link under test UNI UNI UNI - User Network Interface Figure 8 : Test depuis le site central vers les branches 5.2 Y.1564 Test de configuration des services Une fois que le technicien a eu la confirmation que toutes les cibles des services sont accessibles avec succès, l‘UniPRO MGig1 démarre le test de configuration des services. Chaque service ou flux est testé à son tour pour confirmer qu‘il est bien configuré, qu‘il transmet correctement le trafic selon le CIR et qu‘il dispose d‘un EIR. Il teste également que le dépassement de trafic est correctement géré. Figure 9 : Configuration des cibles et des services sur l’UniPRO MGig 1 Une des caractéristiques de la nature en rafale du trafic Ethernet, est que le trafic est souvent constitué de paquets de différentes tailles. C‘est pourquoi il est essentiel de pouvoir tester le réseau avec différentes tailles de trames. Y.1564 définit un mécanisme (EMIX) pour effectuer ces tests. EMIX permet d‘utiliser des mélanges de tailles représentatives de trames afin de les utiliser au cours de chaque test selon la prescription souhaitée. La capture d‘écran suivante présente le réglage de l‘EMIX sur le testeur UniPRO MGig1, elle montre les différentes tailles de trames prédéfinies A à H et personnalisable U. Figure 10 : Configuration EMIX lors du test Y. 1564 (NetSAM) 5.2.1 Test du CIR (débit de transmission garanti) Transmitted rate Policing Discarded Non guaranteed or discarded CIR + EIR +25% EIR CIR + EIR CIR Test bandwidth 1 to 60 sec Guaranteed, not discarded Testing time Figure 11: Test et gestion de la bande passante CIR et EIR. Ce test vérifie que le débit d‘informations CIR a été correctement configuré sur le réseau fourni par le fournisseur d‘accès. Le trafic peut circuler au CIR max (Y.1564 Test A1 sur l‘UniPRO MGig1) ou il peut être augmenté graduellement (Y.1564 Test A2 sur l‘UniPRO MGig1). Le trafic peut être sensible à la couleur ou non, comme illustré sur la figure 11 ci-dessus. 5.2.2 Test EIR - Non sensible à la couleur Le réseau est testé pour garantir que le trafic est correctement acheminé selon la combinaison des débits CIR et EIR, comme illustré sur la figure 11 ci-dessus. (Y.1564 Test B2 sur l‘UniPRO MGig1) 5.2.3 Test EIR - Sensible à la couleur En plus du test de débit CIR+EIR, l‘UniPRO MGig1 effectue un test direct pour s‘assurer que les trames vertes sont transmises sans perte, jusqu‘à atteindre le CIR max, en présence de trames jaunes. Ceci permet de garantir que la priorité des trames vertes est correctement établie. (Y.1564 Test B1 sur l‘UniPRO MGig1) 5.2.4 Test de limitation de flux Le trafic est transmis à un débit supérieur au CIR+EIR (c‘est-à-dire dans la zone rouge). Ceci permet de s‘assurer que la limitation de flux fonctionne correctement et qu‘il supprime les trames qui dépassent le débit CIR+EIR (parfois, en incluant un paramètre M, une petite marge de sécurité définie par le fournisseur de services). Dans le cas d‘un trafic sensible à la couleur uniquement, l‘UniPRO MGig1 vérifie, dans ce scénario de dépassement, que les trames jaunes sont supprimées mais pas les paquets verts. (Y.1564 Tests C1 & C2 sur l‘UniPRO MGig1). La figure 11 donne une idée du principe de test de limitation de flux, jusqu‘à la zone rouge où les paquets sont perdus ou supprimés. 5.3 Y.1564 Test de performance des services Une fois que toutes les erreurs de configuration ont été identifiées et rectifiées et que tous les tests de configuration des services ont été passés avec succès, il est temps de tester les performances dans la durée de la liaison Ethernet. Grâce à la configuration individuelle de chaque service pour les tests de configuration, l‘UniPRO MGig1 est désormais doté de tous les réglages nécessaires pour lui permettre de simuler le trafic réel sur la liaison, en se basant sur les services adéquats. Il peut y avoir jusqu‘à huit services en parallèle, comme l‘illustre la figure 12. Carrier Ethernet link under test UniPRO Mgig 1 UniPRO Mgig 1 VLAN 10 EVC1 EVC1 VLAN 10 VLAN 20 EVC2 EVC2 VLAN 20 VLAN 30 EVC3 EVC3 VLAN 30 UNI UNI UNI - User Network Interface Figure 12 : Multiples EVC partageant la même interface physique sur plusieurs VLAN. L‘UniPRO MGig1 teste tous ces services (flux) simultanément, au débit CIR pendant des périodes allant de 15 minutes (minimum suggéré) à 24 heures (maximum suggéré), ou au-delà, avec des mesures simultanées de : FTD (retard de transfert de trames), FDV (variation de retard de trames), IR (débit d‘informations), FLR (pourcentage de perte de trames) et AVAIL (disponibilité), pour chaque service, comme illustré sur la figure 13. Figure 13 : Copies d’écran de l’UniPRO MGig 1 pour configuration et résultat du test Y.1564 (NetSAM). 6. Les avantages du test Y.1564 par rapport au test RFC2544 dans l’UniPRO MGig1 • Teste simultanément plusieurs services – non limité au test d‘un service unique. • Teste simultanément IR (débit d‘informations), FDV (fluctuation du retard de trames ou gigue), FTD (delai de transfert de trames) et FLRsac (pourcentage de perte de trames par rapport aux critères d’acceptation de service), au lieu de les tester un par un. • Bien plus représentatif de l’exploitation réelle et des exigences de la QoS pour une transmission Ethernet. • Test beaucoup plus rapide – tests multiples de la performance des services simultanément et non pas successivement. • Vérifie la configuration des limites CIR / EIR / avec le Mode Couleur • Une option permet de tester la conformité avec le SLA sans chercher à dépasser les capacités du réseau (contrairement au test RFC2544 qui ne proposait qu‘un test de stress de la tolérance maximum, très chronophage, et qui ne permettait pas à l‘utilisateur de faire des tests par rapport au SLA). • Pas de perte de temps liée à de nombreuses permutations. • Mesuré pendant le fonctionnement normal du réseau – lorsque la SLA doit être respectée. Ajoute des mesures de variation de retard de trames (gigue) • N‘effectue pas les tests dangereux qui existaient dans le test RFC2544, conçus pour saturer l‘équipement (ou le réseau) sous test. • Ne teste pas le réseau comme s’il était un simple appareil. • La séquence de test automatisée NetSAM de l‘UniPRO MGig1 améliore encore l‘efficacité du test de configuration et des tests de performance du test Y.1564. 7. Conclusion: Le test Y.1564 offre une méthodologie de test plus rapide, plus réaliste et plus pratique que le test RFC 2544 pour l‘activation de services Ethernet. IDEAL Industries Networks met en œuvre le test Y.1564 dans le testeur de trafic Ethernet UniPRO MGig1, grâce à son option NetSAM (Network Service Activation Method). Ceci permet de combiner le test Y.1564, avec une méthodologie spécifique et les outils d‘IDEAL pour une résolution rapide des problèmes chronophages de diagnostic d’Ethernet et de la configuration des services qui font gaspiller des milliers d’heures de travail chaque année avant même que le test puisse démarrer. 8. Glossaire des abréviations et des sigles relatifs au test Y.1564 MAC Media Access Control (commande d‘accès au support physique) ATM Asynchronous Transfer Mode (mode de transfert asynchrone) MP CBS CE CF Availability (disponibilité) Committed Burst Size (taille garantie d‘une rafale) Customer Edge (Accès client) Coupling Flag (fanion de couplage) CIR Committed Information Rate (débit de transmission garanti) CM Colour Mode (Mode Couleur) CoS Class of Service (classe de service) DST EBS Destination CE (accès client de destination) Excess Burst Size (taille en excès d‘une rafale) EIR Excess Information Rate (débit de transmission en excès) EL Exchange Link (liaison d‘échange) EMIX Ethernet Mix ENNI External Network-to-Network Interface (interface externe réseau-réseau) ETH Ethernet MAC layer network (couche MAC, réseau Ethernet) ETY Ethernet physical layer network (couche physique, réseau Ethernet) EVC Ethernet Virtual Connection (connexion virtuelle Ethernet) FCS Frame Check Sequence (séquence de contrôle de trame) FDV FL Frame Delay Variation (variation de retard de trames) FLR Frame Loss (perte de trame) Frame Loss Ratio (pourcentage de perte de trames) FRE Frame Reference Event (événement de référence pour les trames) FTD Frame Transfer Delay (délai de transfert de trames) GPS Global Positioning System (système de localisation mondial) IMIX IP ANY15640513V1.0-FR IR Measurement Point (point de mesure) MPLS MultiProtocol Label Switching (commutation multiprotocole avec étiquette) MTU Maximum Transmission Unit (unité de transfert maximale) NID Network Interface Device (dispositif d‘interface du réseau) NNI Network to Network Interface (interface réseau- réseau) NS Network Section (section du réseau) NSE Network Section Ensemble (ensemble des sections du réseau) OAM Operation, Administration and Maintenance (opération, administration et maintenance) OTN Optical Transport Network (réseau de transport optique) PDH PE QoS Plesiochronous Digital Hierarchy (hiérarchie numérique plésiochrone) Provider Edge (routeur fournisseur d‘accès) Quality of Service (qualité de service) SAC Service Acceptance Criteria (critères d’acceptation de service) SDH Synchronous Digital Hierarchy (hiérarchie numérique synchrone) SLA Service Level Agreement (contrat de niveau de service) SRC Source CE (routeur client source) TCP Transmission Control Protocol (protocole de contrôle de transmission) ToD Time of Day (heure du jour) UDP User Datagram Protocol (protocole datagramme d‘utilisateur) ULR Utilized Line Rate (débit de la ligne utilisée) Internet Mix (Internet MIX) UNI Internet Protocol (Protocole Internet) UNI-C UNI – Customer (UNI – Client) Information Rate (débit de transmission) UNI-N UNI – Network (UNI – Réseau) VLAN Virtual LAN (LAN virtuel) LACP Link Aggregation Control Protocol (protocole d‘agrégation de liens) LAN Local Area Network (réseau local) IDEAL INDUSTRIES SAS ZA Burospace - Bâtiment 7, Route de Gisy, 91571 BIEVRES Cedex, France Standard : +33 (0)1 69 35 54 70 | E-mail : [email protected] Les spécifications peuvent être modifiées sans préavis. Sauf erreur ou omission. AVAIL User Network Interface (interface utilisateur réseau) idealnwd.fr
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