13 - Les Petits Dieux - Small Gods - Le site francophone non officiel
Transcription
13 - Les Petits Dieux - Small Gods - Le site francophone non officiel
ANNOTATIONS SUR PRATCHETT EN FRANÇAIS Les Petits Dieux — Small Gods # [p. 10–8/7] Laou-Tzé Laou-Tzé/Lu-Tze est probablement le parallèle de Lao-Tseu, l'auteur de Tao Te Ching et ainsi l'un des fondateurs du taoïsme. Les montagnes qu'il transporte avec lui est la réminiscence d'histoires de et par sages taoïstes et bouddhistes. # [p. 10–8/7] « N'y avait-il pas un jeune gars du nom d'Ossaire ?» Un ossuaire est l'endroit où sont conservés les os des défunts. # [p. 11–9/8] Frangin Le nom de Frangin, Brutha dans la VO, se prononce bien sûr comme un Brother juive-ifié, et résonne comme le nom du prophète bouddhique Bouddha. # [p. 12–11/9] Frère Nonroid Le nom de Frère Nonroid/Brother Nhumrod n'est pas qu'un jeu de mots sur une maladie pénible, il rappelle aussi le personnage biblique Nemrod, “un vaillant chasseur devant Yahvé.”(Genèse 10:8). # [p. 14–12/10] Donnez-moi un garçon de moins de sept ans, avait toujours dit Nonroid. Ceci renvoie à la maxime jésuite : “Donnez-moi un enfant pendant ses sept premières années, et je peux lui faire faire ce que vous voudrez pour le reste de sa vie.” Les jésuites se vantaient de pouvoir convertir tout le monde, à la seule condition de commencer assez tôt. # [p. 17–15/12] Le cénobiarche. Un cénobite est un “membre d'un ordre religieux fondé sur le principe de vie en communauté.” Le suffixe “-arche” correspond à celui qui exerce un pouvoir (comme dans patriarche). [Vous pensiez à sénile ? Ah bon.] # [p. 17–15/12] […] des bourreaux, des prêtresses à bacchantes… En anglais, les prêtresses sont des Vestigial Virgins, voir l'annotation pour p. ?–88/79 du Faucheur à ce sujet. Faut-il préciser que des bacchantes sont les prêtresses du culte de Dionysos (Bacchus pour les latinistes), rien à voir avec les moustaches… # [p. 21–19/15] « Pas besoin d'être un sadique impitoyable pour travailler ici, mais ça aide !!!» Généralement on trouve le panneau suivant dans divers bureaux ou postes de travail un peu partout dans le monde : “Pas besoin d'être fou pour travailler ici, mais ça aide !” Dans Éric, p. 130–121/100, un affichage similaire est accroché à la porte de l'Enfer de Disque-Monde (“Pas besoin d'être damné […]”) # [p. 33–31/23] « De Chelonian Mobile […] La Tortue se meut.» Toute cette théorie parodie les efforts de Galileo Galilei pour que sa théorie d'une terre mobile (tournant autour du soleil, c'est ça) soit acceptée par l'église Catholique. La phrase exacte correspondant à ce que Galilée est supposé avoir marmonner dans sa barbe après avoir abjuré ses théories devant l'Inquisition en 1633 (représenté par Didactylos faisant de même devant Vorbis) est “Eppur si muove / Et pourtant, elle se meut.” Ce qui explique pourquoi les chélonistes disent “The Turtle Moves” et non pas “C'est une Tortue” ou “On est sur une Tortue”. Après tout, le point de la controverse est l'existence de la tortue, pas si elle est mobile ou stationnaire. # [p. 34–31/23] «— Et elle, sur quoi elle se tient ? demanda-t-il.» Il s'agit de l'objection classique à la théorie de la tortue, au moins d'après une anecdote sur un scientifique de grande renommée, racontée par Bertrand Russell à William James. Dans l'histoire, l'homme de science, après sa conférence d'astronomie, s'approche d'une petite vieille dame qui lui dit qu'il est complètement à côté de la plaque, et qu'en fait le monde repose sur le dos d'une tortue géante. Le scientifique demande alors à la dame sur quoi est posée la tortue, et elle répond : sur le dos d'une seconde tortue encore plus grande. Mais alors, interroge le scientifique, qu'est-ce qui tient cette seconde tortue ? À quoi la dame réplique triomphalement : “Mais vous êtes stupide, jeune homme, il n'y a rien d'autre, c'est des tortues tout du long !” # [p. 56–53/39] « Un mètre quatre-vingts ? une très longue barbe ? Un bourdon immense ? Et la lueur des saintes cornes lui sortant de la tête ?» Michel-Ange a peint Moïse avec des cornes à la descente du mont Sinaï. Ceci peut être expliqué par une erreur d'interprétation du texte original en hébreu, où le même mot est utilisé pour signifier “rayonnant” et “cornu”, suivant le contexte. # [p. 58–55/40] « Je commençais à croire que j'étais une tortue rêvant d'être un dieu.» À comparer avec les écrits du sage taoïste Tchouang Tcheou / Chuang Tzu : Once Chuang Chou dreamt he was a butterfly, a butterfly flitting and fluttering around, happy with himself and doing as he pleased. He didn't know he was Chuang Chou. Suddenly he woke up, and there he was, solid and unmistakable Chuang Chou. But he didn't know if he was Chuang Chou who had dreamt he was a butterfly, or a butterfly dreaming he was Chuang Chou. Jadis, Tchouang Tcheou rêva qu'il était un papillon voltigeant et satisfait de son sort et ignorant qu'il était Tcheou lui-même. Brusquement il s'éveilla et s'aperçut avec étonnement qu'il était Tcheou. Il ne sut plus si c'était Tcheou rêvant qu'il était un papillon, ou un papillon rêvant qu'il était Tcheou. # [p. 63–60/44] « Les autres novices se moquent de temps en temps de lui. Ils l'appellent “le gros bœuf d'Omnia (The Big Dumb Ox)”.» St Thomas d'Aquin ((1224-1274) était surnommé le “dumb ox” (“ballot” ou, mot à mot, “bœuf stupide”) par ses camarades d'études à cause de ses silences pendant les disputes théologiques à l'université. Il se contentait d'écouter, quoique “se cacher” soit peut-être un meilleur terme. Il avait aussi une large carrure, un peu gauche, comme Frangin. L'histoire raconte aussi que le professeur de Thomas (Albertus Magnus, voir l'annotation pour p. 242–221/180 de Mortimer) réprimandait les étudiants indélicats en disant : “Son nom sera encore célèbre longtemps après que le votre sera complètement oublié.”. Il avait raison, Thomas d'Aquin fut canonisé moins d'un siècle plus tard (Albertus Magnus aussi mais seulement en 1931). # [p. 81–78/57] Il s'y entendait pour ratisser les allées. Il composait des cannelures et dessinait des courbes douces à l'effet apaisant. Ceci est la description d'un jardin minéral Zen. # [p. 84–80/59] « Indulgences toutes fraîches ? Lézards ? En bâtonnets ?» Vu la nature catholique médiévale de l'Omnianisme, la vente d'indulgence (réduction du temps passé au purgatoire) par Dhblah n'est vraiment pas une surprise. # [p. 86–83/60] En dessous, les portent du grand temple, quarante tonnes chacune de bronze doré, s'ouvrirent sous le souffle (disait-on) du grand dieu lui-même, pivotèrent pesamment et — sainteté suprême — silencieusement. Les portes d'un temple d'Alexandrie s'ouvraient grâce à une machine à vapeur conçue par le philosophe grec Héro. Assortie des même légendes. C'est un mythe, cependant. Héro n'a pas inventé de “machine” à vapeur, mais plutôt une petite sphère qui tournait sous la pression de la vapeur (premier gadget de bureau de l'histoire ?). Il n'existe aucune preuve sur l'utilisation éventuelle de cette invention pour un quelconque travail (comme ouvrir des portes). # [p. 91–87/64] « Et… l'autre, là. L'éminence grasse.» La première “Éminence grise” était le Père Joseph du Tremblay, conseiller et agent de Richelieu. + [p. 93–90/66] «[…] ils doivent traverser un désert horrible et tu pèse leur cœur sur une balance […] Et si leur cœur pèse moins lourd qu'une plume, ils évitent les enfers.» Selon la mythologie égyptienne, chaque mort est jugé par Osiris, Thoth, Anubis et quarantedeux assesseurs dans le Hall of Judgement in the Underworld. Le cœur est pesé face à la Plumme de Vérité pendant que le mort fait sa Confession. Si son cœur est alourdi (par ses fautes), alors le monstre Amit dévore le cœur. Reportez-vous au Egyptian Book of the Dead pour plus de détails. # [p. 96–92/67] « Mais où sont les cierges d'antan…?» C'est le titre d'un chant dont l'origine se retrouve dans les camps du Renouveau Évangélique, dont le refrain est : Give me that old time religion, (ter) Cos it's good enough for me. Cela a été repris par les communautés “SF filk”(filk' = chanson folklorique, à tendance humoristique ou parodique), qui ont ajouté des couplets du genre : Let's sing praise to Aphrodite She may seem a little flighty, but she wears a green gauze nighty, And she's good enough for me. Et la Lovecraftienne : We will worship old Cthulhu, Yes, we'll worship old Cthulhu, I can't find a rhyme for Cthulhu And that's good enough for me. - [p. 104–100/73] « Il te faut traverser un désert solitaire… […] Il te faut le traverser seul…» Dans un article de a.p.f., Terry écrivait : « This probably is a good time to raise the “lonesome valley/lonesome desert” lines from Les Petits Dieux, with apologies to you who, because of finance, heel-dragging by publishers or because you threw all that tea in the harbour, haven't read it yet. Yes, I know variants of the song have turned up on various folk/country/spiritual albums over the last forty years, but some American friends tracked variations of it back to the last century and the anonymous mists of folk Christianity. So I used it, like everyone else has done. Like “Lord of the Dance”, it's one of those songs that transcends a specific religion — and also a very attractive use of language.» # [p. 109–105/77] « La voix de la tortue se faisait entendre sur terre.» La Bible, Cantique des Cantiques 2:12 : « Sur notre terre, les fleurs se montrent. La saison vient des gais refrains, le roucoulement de la tourterelle se fait entendre sur notre terre. Le figuier forme ses premiers fruits et les vignes en fleurs exhalent leur parfum. Lève-toi ma bien-aimée, ma belle, viens !» En anglais, tourterelle est turtledove, et tortue turtle. Un peu plus similaire qu'en français. # [p. 111–106/77] « Je suis ce que je suis. Je n'y peux rien si on m'imagine autrement.» Ce n'est pas une référence à Popeye ! “Je suis celui qui est” est ce que Dieu répond à Moïse à la question “Quel est son nom ? Que leur dirais-je ?”(Exode 3:14). # [p. 113–108/79] « Et se retrouva face au sergent Simonie, un jeune homme musclé […]» La simonie est le trafic mercantile d'objets ou de charges religieuses. Puisque Terry n'utilise pas et ne joue pas avec ce second sens dans tout ce tome, j'avais supprimé cette annotation des versions précédentes, mais comme les gens continuaient de m'écrire pour la signaler, je l'ai remis, par amour de l'exhaustivité. # [p. 119–114/83] « Trois années sous la carapace» L'expression de la VO est un peu moins connue, d'où cette annotation : il s'agit de la reprise de “x years before the mast/x année devant le mât”, utilisée par les marins pour indiquer leur ancienneté. Les hommes d'équipage dormaient à l'avant des navires, donc devant le Grand mât. Les officiers logeaient à l'arrière du navire, d'où ils pouvaient accéder facilement à la barre (et l'armurerie). # [p. 122–117/85] Terry traduit ici le titre du livre Ego-Video Liber Deorum en Gods : A Spotter's Guide / Les Dieux : guide du voyageur. En fait, ce latin de cuisine se tradurait plus litéralement par The I-Spy Book of Gods / J'observe les dieux, suite logique d'une série de livres pour enfants d'outre-manche qui énumère des choses à remarquer. Quand vous voyez l'une de ces choses, vous marquez une case et gagnez quelques points. Quand vous avez suffisament de points, vous pouvez les envoyer pour obtenir un badge. Ils ont des titres tels que The I-Spy Book of Birds et The I-Spy Book of Cars. # [p. 122–117/85] « En d'autres termes, la présence d'une montre mal assemblée prouvait l'existence d'un horloger aveugle.» Toute cette section est une parodie de l'argumentation des créationnistes, pour qui les créatures complexes comme celles qui existent sur notre monde ne peuvent qu'être le produit d'un projet délibéré, et ont donc dû être créées par un Être Suprême, plutôt que par un processus “aveugle” comme l'évolution. Le biologiste évolutionniste Richard Dawkins procure un contre-argument dans son livre The Blind Watchmaker. # [p. 124–119/87] « C'était pire que de prendre des femmes à bord. Pire que les albatros.» Les femmes et les albatros sont tous deux considérés comme source de malheur sur les bateaux. Pour un exemple classique de la chose, reportez-vous au poème de Samuel Taylor Coleridge The Rime of the Ancient Mariner. # [p. 132–126/92] « Le berger possédait cent moutons, et il peut paraître surprenant qu'il n'ait pas hésité à chercher pendant des jours une bête égarée ;[…]» Autre référence à la Bible. Jésus utilise ceci dans une parabole sur la Mansuétude de Dieu, dans Matthieu 18:12 : « À votre avis, si un homme possède cent brebis et qu'une d'entre elles vienne à s'égarer, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes pour s'en aller à la recherche de l'égarée ?» # [p. 132–127/92] «[…] prêtres d'Ur-Gilash […]» Ce nom est une contraction de plusieurs anciens noms. L'Épopée de Gilgamesh est un ancien conte babylonien qui contient quelques parallèles intéressants avec certaines histoires de la Bible dont il est contemporain. Gil-Galash fut dirigeant de l'une des civilisations de l'Euphrate. Et Ur est, bien sûr, une grande citée babylonienne aussi bien qu'un préfixe signifiant “premier” ou “originel”. # [p. 136–131/95] « Selon le Livre premier du Septateuque, en tout cas.» Une référence au Pentateuque, les cinq premiers livres de Bible/Torah. Quand Frangin, dernier grand prophète d'Om, aura finit d'écrire son livre, le Septateuch deviendra l'Octateuch, ce qui est évidemment beaucoup plus en adéquation avec le Disque-Monde… # [p. 143–138/100] « Il y en a un qui passé le plus clair de son temps à jouer de la flûte et à courir après les filles qui vont traire les vaches.» Il s'agit d'une description de Krisna (ou Krishna), un avatar (ou incarnation) du dieu Vishnu dans la mythologie indienne. Il passe effectivement son temps à jouer de la flûte et danser avec une centaine de fermières. + [p. 145–139/101] Légibus Il introduit des concepts tiré de plusieurs légendes sur les grands philosophes de l'antiquité. Archimède est celui qui sauta hors de son bain et couru dans les rues complètement nu en criant “Euréka !” lorsqu'il découvrit le principe de déplacement des fluides. C'est aussi lui qui racontait “Donnez-moi un point d'appui et un levier assez long, et je déplacerai le monde”, citation que Terry reprend sous différentes formes. Les “Number Nine pot and some string, please” font sûrement référence à l'ancienne méthode de calcul de la courbature de la surface de la Terre utilisé par Ératosthène de Cyrène. Le dessin des triangles ferait penser à Pythagore. # [p. 147–142/103] «[…] un réflecteur parabolique de dix mètres sur une hauteur pour renvoyer les rayons du soleil aux bateaux ennemis […]» La légende raconte qu'Archimède aurait défendu ainsi Syracuse en 213 Av. JC. # [p. 147–143/103] «[…] un appareil compliqué qui illustrait les principes de la force de levier en projetant des boules de soufre enflammées à trois kilomètres.» C'est la description d'une baliste, arme supposée inventée par Archimède. # [p. 157–152/110] «[…] si Xénon l'Ephébien a dit “Tous les Ephébiens sont des menteurs…”» C'est de nouveau le Paradoxe des menteurs. Voir l'annotation pour p. 304–252/222 de Mécomptes de Fées. # [p. 158–153/111] « Tout juste, fit-il. On est des philosophes. Nous pensons donc nous suis.» Plaisanterie sur la fameuse pensée philosophique de Descartes “Cogito, ergo sum / Je pense, donc je suis.” * [p. 158–153/111] « Thèse plus antithèse égalent hystérèse, dit Ibid.» A play on the central tenet of dialectical materialism, which was lifted (by Marx and Engels) from Hegelian philosophy : “Thesis plus antithesis yields synthesis.” L'hystérèse pourrait se traduire par retard (l'hystérésis étant un terme de physique indiquant des retards de phénomènes). # [p. 159–154/112] « Colissimos, le messager des dieux, un des plus grands », reprit-il. Le nom du dieu est équivalent dans la VO, soit Fedecks pour Federal Express. + [p. 159–154/112] Un gag récurrent dans ce tome repose sur l'association du pingouin à la déesse de la Sagesse Patina. Ceci correspond à Minerve/Pallas Athéna (Pal–las A–thena, get it, get it ?), la déesse romaine/grecque de la sagesse, dont le symbole est une chouette. # [p. 164–159/115] Honorbrachios/Didactylos Exemple typique de la qualité de la traduction de Couton. Pour preuve, l'explication du nom anglais : Didactylos, en dehors de sa racine commune avec “didactique”, se traduit par “Deux Doigts” (l'équivalent de notre bras d'honneur). Il s'effectue en tendant deux doigts, la paume vers soi, en une espèce de “V de victoire” qui tournerait. Ce geste remonterait à la bataille d'Azincourt. À cette époque, les Français coupaient l'index et le majeur de la main droite de tous les archers britanniques qu'ils capturaient, ceci afin que, même s'ils s'échappent et rejoignent leur camp, ils seraient incapables d'utiliser un arc. Lorsque les Anglais gagnèrent cette bataille (le mérite revenant beaucoup à leurs archers), le geste a rapidement dérapé de l'injure envers les Français “Regarde ce que j'ai encore” en une grossièreté plus générale. Que cette histoire, aussi charmante soit-elle, soit complètement fausse, ou seulement partiellement erronée, ou encore tout à fait correcte, je n'essaierai plus de résoudre ce problème dans cette annotation, les partisans de chacune de ces hypothèses m'ayant comblé de citations de divers livres d'histoires étayant leur théorie. - [p. 169–164/118] On élisait les candidats pour le poste de tyran en déposant des boules noires ou blanches dans diverses urnes, ce qui donnait lieu à des gestes éloquents sur la politique, les deux mains à demi fermées de part et d'autre du cou. That comment probably being : “It's all a load of balls.” * [p. 172–168/121] Nil filioperipateti carborundum Nil Illegitimo Carborundum est du latin de cuisine, plus ou moins traduisible par “Don't let the bastards grind you down. ” Variants of it crop up in various places, most notably Nil Carborundi Illegitimo which apparently is a key phrase in the Illuminati mythos. * [p. 173–170/122] (Piloxi le fermier — Mme Bylaxis calmar —) Tefervoir neveu (— le vieux Grillos cordonnier) Le nom de Tefervoir, Urn dans la VO, fait référence à une vielle blague : Question — What's a Greek urn ? — Qu'est-ce qu'une urne grecque ? Réponse — About $2, 50 an hour ! — Environ $2,50 de l'heure ! Ou, à la façon du Goon Show : — What's a Greek urn ? — Qu'est-ce qu'une urne grecque ? — It's a vase made by Greeks for storing liquid. — C'est un vase fait par les grecs pour stocker les liquides. — I wasn't expecting that answer. — Ce n'est pas la réponse que j'attendais — Neither were quite a few smartalec listeners. — et hop # [p. 183–178/128] « Inquiet, hein ! On se sent un peu avis domestica mouillée ? Cotcot ?» En fait, le nom latin de la poule est Gallus Domesticus — avis signifiant lui-même “oiseau”. # [p. 183–178/129] Il eut la vision fugitive d'un cercle de sable mouillé couvert de figures géométriques. Om siégeait au milieu. Toute la scène d'Om dessinant sur le sable est une référence à un langage de programmation d'ordinateur, Logo, dans lequel chaque figure était tracée par un curseur en forme de tortue. De plus, il est effectivement possible d'avoir une vraie “tortue” : un petit robot relié à une machine Logo par un long câble, qui se déplace sur une grande feuille de papier. # [p. 185–180/130] «— Ah, fit Honorbrachios. Ambisinistre ? — Quoi ? — Il veut dire malhabile des deux mains, expliqua Om.» Ambidextre caractérise la capacité d'utiliser aussi bien une main que l'autre. “Dextr-” étant le préfixe pour “droit” et “sinitr-” celui pour “gauche”, on obtient logiquement “ambi-senestre” : avoir deux mains gauches. # [p. 187–182/131] La bibliothèque d'Ephèbe était — avant son incendie — la deuxième plus grande du Disque. On ne peut que penser à la Grande Bibliothèque d'Alexandrie. D'après Brewer, elle aurait contenu quelques 700 000 volumes. Elle aurait déjà brûlé et fut partiellement consumée en 391, mais quand la ville tomba aux mains du calife Omar en 642, les Arabes trouvèrent suffisamment de livres pour “chauffer les bains de la ville pendant six mois.” (Petite précision : un “livre”, à cette époque est un (ensemble de) rouleau de papyrus, parchemin…) La légende dit qu'Omar ordonna de brûler la Bibliothèque car tous les livres qu'elle contenait, étaient soit en accord avec le Coran, et donc superflus, soit en désaccord, et alors hérétiques ; ceci est sûrement apocryphe. D'autres témoignages disent que ce sont les habitants d'Alexandrie eux-mêmes qui auraient allumé l'incendie pour éviter que toute cette connaissance ne tombe aux mains des Arabes. # [p. 187–182/131] […] une galerie entière de livres non écrits […] Les bibliothèques de livres non-écrits sont bien-sûr plutôt rares, mais on en découvre parfois quelques-unes. La bibliothèque décrite dans la section d'ouverture de Beyond Life de James Branch Cabell contient aussi bien des romans de David Copperfield que le King Arthur de Milton. Dans Sandman de Neil Gaiman, la bibliothèque de Lucien (un hommage direct à Cabell) contient aussi des œuvres jamais écrites comme Alice's Journey Beyond The Moon de Lewis Carroll, The Lost Road de J.R.R. Tolkien, et Psmith and Jeeves par P.G. Wodehouse. Il existe aussi une bibliothèque des livres futurs dans le roman Beauty de Robin McKinley. Finalement, citons encore celle de Jorge Luis Borges dans son histoire The Library of Babel, qui décrit un vaste univers contenant tous les livres possibles (en supposant un alphabet fini et une taille maximum pour les livres, le nombre de tous les livres possibles est incroyablement monstrueux, mais fini) — en désordre. La très grande majorité des livres d'une telle bibliothèque semblerait écrite par une armée de “singes équipés de machine à écrire”, mais tous les livres cohérents, qu'ils soient effectivement écrits ou non, y seraient aussi. Mais toutes les bibliothèques sont reliées entre elles par l'espace B (L-Space), n'est-ce pas ? # [p. 188–183/132] Honorbrachios portant une lanterne et vivant dans un tonneau renvoie à Diogène, le fameux philosophe réputé pour avoir fait de même. # [p. 189–184/132] Aristocrate(s) = Aristote + Socrate + aristocratique. # [p. 190–185/133] L'art était interdit à Omnia. Le commentaire sur l'interdiction de l'art et des images peut aussi se faire à propos de diverses religions de notre Monde, depuis l'Islam jusqu'aux Amishs. # [p. 213–208/150] « Ah, messieurs, fit Honorbrachios. Dérangez pas mes cercles, je vous prie.» La légende raconte que lorsque les romains envahirent Syracuse, des soldats le trouvèrent en train d'essayer de résoudre un problème géométrique. Il dessinait des dessins dans le sable. Il aurait effectivement dit “Ne dérangez pas mes cercles, je vous prie” avant de se faire décapiter par un soldat le prenant pour un simple d'esprit. # [p. 214–209/150] «— Vous appartenez pas à la Quisition, répliqua le caporal. — Non. Mais je connais quelqu'un qui y appartient.» Au Royaume Uni, une série de publicités pour l'A.A. (Automobile Association) mettait en scène des automobilistes en proie à divers problèmes techniques. Un passager leur demandait s'ils savaient comment s'en sortir. Ils répondaient “Non. Mais je connais quelqu'un qui sait” ou “Non. Mais je connais quelqu'un qui peut.” C'est presque devenu un anglicisme. # [p. 220–215/154] « Décrivez à quoi ressemble le puzuma ambigu, demanda-t-il.» Frangin indique que le Puzuma a les oreilles aplaties sur la tête. Bien sûr, comme nous le savons depuis la note p. 228–178/171 de Pyramides, dans “l'état naturel” du Puzuma, tout est aplati contre tout le reste… # [p. 225–220/158] «— Droit comme un piquet, et la seconde d'après un bourrelet de porte » Une discussion sur a.f.p., initialisée par un lecteur américain déconcerté, révéla que le concept de “draught-excluder/bourrelet de porte” n'est pas connu dans tout le monde. Les portes d'entrées de beaucoup de maisons anglaises, surtout les plus anciennes, laissent un vide en bas, permettant au courant d'air froid de rentrer. Pour éviter ceci, plutôt qu'utiliser des expédients simples comme des portes bien agencées, les Anglais placent un objet cylindrique en tissu (souvent déguisé en quelque chose d'amusant comme un serpent avec des yeux et une langue, pour le côté mauvais goût) le long du bas de porte. J'ai été informé que ces trucs ont été exportés jusqu'en Australie, et qu'en Croatie, ils sont utilisés pour les fenêtres plus que des portes. # [p. 230–225/161] « Dis-lui que tu n'arrives pas à te souvenir !» “I can't recall” était le mantra des officiels de la Maison Blanche pendant les investigations suite au scandale du Iran-Contra à la fin des années 1980. - [p. 231–226/162] « Té, la vie dans ce monde, reprit-il, c'est pour ainsi dire comme se retrouver dans une caverne.» This paragraph is a very loose parody of a famous Socratic dialogue in Plato's Republic, Book VII. I quote (and edit down a wee bit) from Labyrinths of Reason by William Poundstone, p. 203 : « Behold ! human beings living in an underground den, which has a mouth open toward the light and reaching all along the den ; here they have been from childhood, and have their legs and necks chained so that they cannot move, and can only see before them, being prevented by the chains from turning round their heads. Above and behind them a fire is blazing at a distance, and between the fire and the prisoners there is a raised way, like the screen which marionette players have in front of them, over which they show the puppets. «[…] and they see only their own shadows, or the shadows of one another, which the fire throws on the opposite wall of the cave ?[…] And of the objects which are being carried in like manner they would see only the shadows ?[…] And if they were able to converse with one another, would they not suppose they were naming what was actually before them ?[…] To them, I said, the truth would be literally nothing but the shadows of the images.» # [p. 231–226/162] « Allez vaï, fais-nous le lapin difforme… c'est celui que je préfère.» Référence à l'art de faire des animaux avec l'ombre de ses mains, comme décrit p. 52–43/36 des Zinzins d'OliveOueb : « Mainly my uncle did Deformed Rabbit, said Victor. He wasn't very good at it, you see. / Moi, mon oncle faisait surtout “le lapin difforme”. Il n'était pas très doué, vous voyez.» Ce lapin difforme revient dans d'autres tomes. * [p. 231–226/162] « Et pas la bonne espèce de cendre », ajouta Vorbis. L'histoire (réelle) vient de ce que British Rail, (SNCF d'outre-Manche) accumulait les retards de ses trains, et a accusé la neige. Lorsqu'on a demandé pourquoi les chasse-neige ne réglaient pas le problème, la réponse a été “the wrong sort of snow / la mauvaise sorte de neige”, expression qui constitue maintenant un idiome anglais. Pour la défense de British Rail, il faut ajouter que l'excuse n'est pas aussi stupide qu'il peut paraître au premier abord : ce qui s'est passé est qu'une fine neige sèche et poudreuse s'engageait dans le système de refroidissement des motrices, et en s'accumulant bloquait les mécanismes. C'est simplement très rare de voir en Angleterre une neige froide et sèche juste comme il faut pour causer ce phénomène, et depuis cette expression / It simply is very rare for British snow to be cold and dry enough to do this, hence the “wrong sort of snow” comment which the press, seeking as usual for any excuse to make fun of British Rail, leapt upon with great glee. # [p. 237–231/166] L'anecdote de Honorbrachios sur la route royale de l'apprentissage en parodie une similaire entre Aristote et Alexandre le Grand. # [p. 242–236/170] «— Je sors, dit Frangin. J'en ai peut-être pour un moment.» Frangin répète ici (“I'm just going out, I may be some time.”) les derniers mots du Capitaine Oates, qui sortit dans le blizzard pendant l'expédition malheureuse de Scott en Antarctique. Il sortait pour essayer de ramener de la nourriture pour le reste des membres de l'expédition. Il n'a pas dû en trouver. # [p. 255–249/179] Le pougneux fit la sourde oreille. […] Il s'était perché sur la carapace d'Om. Ceci rappelle une bande dessinée B.C. dans laquelle un oiseau d'une espèce indéterminée (un scalbie) se tenait sur une carapace de tortue. Ils ne s'entendaient pas vraiment, eux non plus. - [p. 261–254/182] « Faut avoir tout un tas d'adorateurs pour vivre chez les rupins. (to live on Nob Hill.)» Nob Hill is an affluent section of San Francisco (which in turn got its name from “nob”, a British term of derision for upper-class people, especially those who are a little ostentatious with their wealth). # [p. 266–259/186] « Quelque chose qui ouvrirait la soupape quand il y a trop de vapeur. Je crois que je pourrais trouver un système avec deux boules en rotation.» La machine à vapeur de Tefervoir est plus ou moins identique à celles décrite par Archimède et utilisée dans l'ancienne Éphèbe — je veux dire Grèce. Ces machines comportaient aussi des sphères de cuivre comme chaudières, mais ces sphères avaient une regrettable tendance à exploser, ce qui limitait leurs utilisations jusqu'à ce que quelqu'un pensa à rajouter des valves pour empêcher les surpressions. Ces machines à vapeur ne furent jamais vraiment employées, à cause des divers problèmes pratiques et la concurrence de la main d'œuvre des esclaves, beaucoup moins onéreuse. Voir aussi l'annotation sur James Watt, p. 210–175/153 du Faucheur. La construction avec des sphères tournantes, que Tefervoir suggère à la fin de la phrase citée ici, a été identifiée par plusieurs lecteurs comme quelque chose dénommé un régulateur d'allure, inventé par James Watt. Ceci consiste en deux sphères tournant sur deux bras articulés opposés autour d'un axe central rotatif. Lorsque la force centrifuge devient trop importante, les deux sphères s'écartent et ce mouvement ouvre une soupape de sécurité qui fait baisser la pression, la vitesse de rotation diminue, les sphères se rapprochent en refermant la soupape… un simple mais ingénieux système de rétroaction négatif. # [p. 271–264/190] « Il y avait une ville autrefois […] il y avait des canaux, des jardins. Il y avait un lac. Et des jardins flottants sur le lac,[…]. Grands temples en forme de pyramides qui s'élevaient jusqu'au ciel. Des sacrifices par milliers.» Cette description pourrait correspondre à Ténochtitlan (Mexico City de nos jours), capitale de l'ancien empire Aztèque, bâtie sur les îles d'un lac (aujourd'hui asséché), parcourue de canaux, agrémentée de jardins flottants encore visibles, comme les ruines de nombreux temples en pyramide qui ont connu des milliers de sacrifices (humains). - [p. 283–277/198] « Celle de la vie comme un moineau qui vole dans une salle ? Rien que les ténèbres dehors ? Il vole dans la salle et ce n'est qu'un court instant de chaleur et de lumière ?» This story appears in the Anglo-Saxon historian St Bede's account of the conversion of England to Christianity in the year 625. A noble relates this metaphor for human existence to King Edwin of Northumbria, and concludes, “Of what went before and of what is to follow, we are utterly ignorant. If therefore this new faith[Christianity] can give us some greater certainty, it justly deserves that we should follow it.” The original meaning of the parable was to describe the human condition, with life as a moment of light between two dark unknowns ; it's a nice twist of irony that Terry here uses it to describe the divine condition instead. # [p. 293–286/205] Comme beaucoup de penseurs antiques, les Ephébiens tenaient le cœur pour le siège de la pensée et le cerveau pour un simple système de refroidissement du sang. Dans notre monde, c'est Aristote lui-même qui proposa cette idée le premier. Les histoires naturelles d'Aristote étaient pratiquement toutes fausses, bien que, pour sa défense, ce ne soit pas vraiment de sa faute si les occidentaux ont longtemps considéré son travail comme la Vérité Absolue, au lieu de tenter quelques expériences et déduire eux-mêmes quelques trucs. * [p. 293–287/206] […] … et des promesses dans son esprit. Les petits dieux offrant “All this can be yours, if you just worship me…” font le parallèle avec la tentation du Christ pendant les quarante jours dans le désert, juste avant qu'il ne commence à prêcher. Les offres de nourriture sont similaires, mais plus proches des visions de St Pierre dans les Actes 10:11, où a blanket is lowered from heaven, containing all sorts of ritually unclean food, notably Pork (the Roast Pig which is proffered by the Les Petits Dieux). # [p. 295–289/207] On avait cloué la roue à l'horizontale au sommet d'un poteau étroit. St Siméon Stylite/St Simon Stylites (or Simon the Elder), un moine syrien, passa au moins 39 années au sommet d'un poteau. Les cas de retraite en haut de poteaux dans la vie monastique syrienne sont plus nombreux qu'on pourrait le penser, et toute une variété d'autres ermites et de lunatiques extrêmement pieux ont aussi vécu de cette manière. # [p. 297–290/208] « Mes parents m'ont appelé Sévrien Thaddée Ongulent (Sevrian Thaddeus Ungulant),[…]» Le héros d'un roman de Sf de Gene Wolfe, Book of the New Sun, s'appelle Sevrian. Et comme Frangin, Sevrian a des problèmes avec des choses oubliées. Thaddée est le nom d'un apôtre (pas l'un des douze, mais pas loin après). L'acolyte de St Ongulent, Angus, a un nom qui rappelle celui d'une race de vache à viande sans corne (l'Aberdeen-Angus), ce qui ne doit pas être étranger au fait qu'“Ongulé” est un ordre des Mammifères. - [p. ?–307/220] « A nod's as good as a poke with a sharp stick to a deaf camel, as they say.» A reference to the British saying “A nod's as good as a wink to a blind horse ”, meaning that no hint is useful to one who does not notice it, implying that a hint is currently in progress. Terry combines this in typical fashion with the saying “It's better than a poke in the eye with a sharp stick ”. Monty Python had similar fun with this proverb in their Nudge nudge sketch : « A nod's as good as a poke with a sharp stick to a deaf camel, as they say.» # [p. 329–321/230] « Tu as quoi, toi ? Lui dispose d'une armée ! Tu as une armée, toi ? Combien de divisions tu as ?» Lorsque pendant la Seconde Guerre Mondiale, les Alliés préparaient le débarquement d'Italie, ils ont eu de fréquentes réunions pour discuter des méthodes et conséquences. Au cours d'une de ces rencontres, Churchill fit une remarque sur ce que penserait le Pape de tout ça. Remarque à laquelle Staline répondit “Le Pape ? Il a combien de divisions ?” # [p. 331–324/232] « Je ne sais pas quel effet ça va faire sur l'ennemi, songea-t-il, mais moi, ça me fout la trouille.» Paraphrase d'un commentaire du Duc de Wellington, juste avant la Bataille de Waterloo, à propos de ses troupes, et en particulier des régiments écossais Highland (larges d'épaules, cheveux longs, kilts, cornemuses…) # [p. 333–325/233] « On a dit qu'on commencerait par tuer tous les prêtres !» Paraphrase d'une réplique de Henry VI de Shakespeare, partie 2, acte 4, scène 2 (une pièce elle aussi à propos d'une révolution sanglante) : “The first thing we do, let's kill all the lawyers.” # [p. 335–327/234] Les évêques, comme les fous, se déplacent en diagonale. Les anglophones sont plus sérieux et religieux quand on parle d'échec, d'où la précision rajoutée par p. Couton. # [p. 348–340/244] […] plongea le bec dans les plumes brunes entre les pattes et le referma énergiquement. Bien que j'approuve Terry quand il dit que l'exactitude biologique ne résiste pas face à une blague, je sens qu'il doit quand même être précisé que les organes qu'Om est censé saisir n'existent pas chez les oiseaux. Ils n'ont simplement pas de boules. Pas à l'extérieur pour être précis. # [p. 349–341/244] « Quand on tient solidement l'attention des gens, les cœurs et les esprits suivent.» Testiculos ne se traduit pas tout à fait par “l'attention des gens”. La version originale de cette citation serait due à Chuck Colson, l'un des hommes de main de Richard Nixon à l'époque du Watergate. * [p. 354–346/248] […] un kilo de tortue, chutant à trois mètres par seconde, le percute entre les yeux. Brewer raconte que vers 456 av JC., Eschyle, “le plus sublime de tous les poètes grecs tragiques”, est mort suite à la chute d'une tortue lâchée sur son crâne chauve par un aigle qui l'aurait confondue avec une pierre.» Quelqu'un, sur alt.fan.pratchett, a accusé Terry d'utiliser trop souvent des solutions deus ex machina dans les Annales du Disque-Monde, et donnait justement cet exemple. Effectivement, tout se déroule pour le mieux pour Vorbis jusqu'à la toute fin, où la situation est complètement renversée quand Om lui tombe dessus. En réponse, Terry écrivit : « C'est une remarque valide… mais la clé est de savoir si la “solution” est inhérente à l'histoire. Considérez l'une des plus basiques leçons de contes populaires. Le jeune aventurier rencontre une vieille femme quémandant de la nourriture et lui en donne un peu ; en conséquence (et parce que c'est une sorcière) il finira roi, conquerra le cœur d'une princesse, etc. avec l'aide de la femme, grâce à ses actions passées. Une solution ne “come along” ; it's built into the fabric of the story from an early stage. Au Guet ! and Les Tribulations d'un Mage en Aurient both use this device. I'd suggest that such a resolution is perfectly valid — as they say, using a gun to shoot the bad guy in Act 3 is only okay if the gun has been on the wall since Act 1. In Les Petits Dieux, though, not a single new thing is introduced or resurrected in order to defeat Vorbis — he's defeated because of the way various characters react to events. The problem contains the solution coiled inside. If it's cowardice not to kill off your heroes but let them survive because luck runs their way, then I'll plead guilty in the certain knowledge that I won't get within a mile of the dock because of the crowds of authors and directors already there…:-)» # [p. 361–352/252] « Voilà. Voilà. C'est tout ce que j'demande. J'veux juste joindre les deux bouffes.» Un bouffi est un hareng saur, peu fumé. Dans la VO, il s'agit de joindre des Hummus/hommos, plat à base de purée de pois chiche, consommé principalement dans les pays du Moyen-Orient. # [p. 363–355/254] « VOUS CONNAISSEZ PEUT-ETRE L'EXPRESSION : L'ENFER C'EST LES AUTRES ?» “Pas besoin de gril, l'enfer, c'est les autres” est une citation, et le message, de Huis-Clos de JP. Sartre. # [p. 364–355/255] Argavisti — Borvorius — Rham-ap-Efan — Fissa Benj Le nom de Fissa Benj/Fasta Benj est-il inspiré de “Faster, Ben Johnson” ? # [p. 386–377/270] « RAPPELEZ-MOI DONC, fit-il, COMMENT SE DEPLACE LES PIONS EN FORMES DE CHEVAL.» Retour à la blague p. 16–12/14 de Sourcellerie où nous apprenons que la Mort appréhendait de jouer les dernières parties d'échec symbolique car “il n'arrivait jamais à se rappeler comment le cavalier était sensé se déplacer.” # [p. …] Une rumeur a couru, disant qu'une scène de crucifixion à la fin du livre a été supprimée sous la pression des éditeurs. Pour citer Terry à ce sujet : « Crucifixion dans Les Petits Dieux : C'est quelque chose qui m'est coutumier, qu'un “fait” du Disque-Monde disparaisse à travers plusieurs réécritures. Rien n'a été supprimé des Petits Dieux, ni rajouté, et il n'y a eu aucune pression, d'ailleurs.»