Simandou Economic impact report
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Simandou Economic impact report
Simandou Septembre 2014 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Le mot d’Alan Davies, chef de la direction, Diamants et Minéraux et président du Projet Simandou Mise en garde concernant les énoncés prospectifs Ce document contient des « énoncés prospectifs » tels que définis par la loi américaine sur la réforme des litiges relatifs aux valeurs privées (Private Securities Litigation Reform Act) de 1995. Tous les énoncés autres que les faits historiques inclus dans ce document, y compris, mais sans s’y limiter, ceux concernant le Projet Simandou (y compris, aux fins de ce paragraphe, les sociétés affiliées à Rio Tinto et ses actionnaires), sa situation financière et sa stratégie d’affaire, et les objectifs de gestion des opérations futures (ce qui inclut les plans et objectifs de développement relatifs aux produits du Projet Simandou, les prévisions de production et ses positions quant à ses réserves et ses ressources) sont des énoncés prospectifs. Ces énoncés prospectifs concernent des risques connus et non connus, ainsi que des incertitudes et d’autres facteurs pouvant entraîner des différences matérielles dans les résultats réels, les performances ou les réalisations du Projet Simandou, ou encore les résultats industriels, les performances ou les réalisations ultérieurs décrits de manière expresse ou tacite dans ces énoncés prospectifs. 2 De tels énoncés prospectifs se basent sur de nombreuses hypothèses relatives à l’actualité et l’avenir stratégique du Projet Simandou et à l’environnement dans lequel le Projet Simandou mènera ses opérations futures. Parmi les facteurs importants qui pourraient rendre les résultats, les performances ou les réalisations réels du Projet Simandou sensiblement différents de ceux indiqués dans les énoncés prospectifs, figurent, entre autres, les niveaux de production réels sur n’importe quelle période, les niveaux de demande et de prix du marché, la capacité de produire et de transporter des produits de façon rentable, l’impact des fluctuations des taux de change sur les prix du marché et les coûts d’exploitation, les problèmes opérationnels, l’incertitude politique et la conjoncture économique dans certaines régions du monde. Par conséquent, les énoncés prospectifs doivent être analysés à la lumière de ces facteurs de risque et l’on ne saurait se fier abusivement à ces énoncés. Ces énoncés prospectifs ne valent qu’à la date du présent document. Simfer S.A. décline expressément toute obligation ou engagement visant à publier des mises à jour ou révisions de tout énoncé prospectif qui figurerait dans le présent document afin de refléter toute modification dans les attentes du Projet Simandou liée à une évolution des événements, conditions ou circonstances sur lesquels ces énoncés seraient fondés. Je suis très heureux de vous présenter cette mise à jour 2014 du Rapport sur l’impact économique de Simandou. Les 18 mois écoulés depuis la publication du premier rapport ont amené bien des défis. Au niveau international, les conditions économiques ont forcé les entreprises développant des ressources naturelles à examiner de plus près leurs dépenses en investissement. En Guinée, les difficultés liées à la consolidation de la démocratie, ainsi qu’une épidémie régionale du virus Ébola ont eu un impact bien compréhensible sur l’investissement et la croissance. Malgré ces difficultés, la Guinée ainsi que le Projet Simandou ont su franchir des étapes d’une importance vraiment historique. Pour la Guinée, le succès des élections législatives a permis de former l’Assemblée Nationale. Quant à Simandou, le Cadre d’Investissement a été négocié, signé, et, le 14 juin 2014, ratifié par l’Assemblée Nationale. Etant donnée l’importance de ces événements, il semble opportun d’actualiser nos prévisions concernant l’impact économique direct et indirect du Projet. Cela nous donne également l’occasion de faire un bilan des considérables avantages économiques que nous continuons d’apporter à la Guinée. Près de 3 000 Guinéens construisent des routes, effectuent les travaux préliminaires de génie civil, et concrétisent les engagements que nous avons pris dans l’étude d’impact social et environnementale (EISE). Au nom des partenaires de Simandou, je les remercie de faire progresser ce projet de classe mondiale. En plus d’établir une base légale et commerciale pour le développement de Simandou, le Cadre d’Investissement a fixé certains paramètres-clés du Projet qui garantissent son rôle de moteur durable de la croissance et de la prospérité en Guinée. Pour ce qui est des installations ferroviaires et portuaires, les partenaires du Projet se sont engagés dans une solution vraiment transguinéenne, multiutilisateurs et multi-usages. L’État s’est engagé à fournir un environnement favorable à la construction ainsi qu’à l’exploitation long-terme du Projet. Le Cadre d’Investissement a également établi un modèle de partenariat public-privé (la Convention BOT : Construction-Exploitation-Transfert) pour les énormes actifs de l’infrastructure, assurant que ceux-ci reviendront finalement à l’État guinéen. Alan Davies Chef de la direction, Diamants et Minéraux Rio Tinto 1 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Septembre 2014 Sommaire Gauche Qui que consectatur, ulpa quati omnimos. 4 Récapitulatif 6 Introduction 9 9 11 12 13 Partie I – Aperçu de la situation économique de la Guinée Aperçu historique Indicateurs-clés La Guinée et l’Afrique subsaharienne La Guinée et les pays riches en ressources 5 1 16 19 22 24 25 26 Partie II – Impacts économiques futurs de Simandou Contribution économique totale Valeur ajoutée Versements au capital et immobilisations Versements à l’État Emploi Versements aux fournisseurs 28 28 29 29 32 33 35 Partie III – Résultats du Projet pour 2014 Capitaux et investissement Versements à l’État Emploi Approvisionnement Investissements dans le développement Développement économique local 7 3 37 40 41 41 PART IV – Catalyseur du développement La croissance grâce aux infrastructures Le potentiel – de la pauvreté à la prospérité Catalyser le potentiel de croissance de la région Créer le Corridor 43Conclusion 2 3 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Impacts économiques actuels •Bien qu’étant seulement en sa phase de développement, Simandou a déjà versé plus de 30 millions de dollars US à l’État guinéen en taxes sur l’emploi et autres frais, en plus du règlement de 700 millions de dollars US effectué dans le cadre de l’Accord Transactionnel de 2011. Catalyseur de développement •Simandou s’est engagé à donner accès à son chemin de fer transguinéen et à son port en eaux profondes à des utilisateurs multiples afin de soutenir un développement économique plus large. Récapitulatif Au-dessous Atterrissage d’hélicoptère dans la région de Forécariah pour tester le granit qui sera utilisé dans la construction du nouveau port pour le projet Simandou, en Guinée. 4 Aperçu de la situation économique de la Guinée •L’économie guinéenne a connu une croissance plus lente que prévue, avec une augmentation de son PIB estimée à 2,5 % en 2013. Les principales difficultés rencontrées comprennent : le ralentissement de l’investissement minier au niveau mondial, la transition politique et l’épidémie du virus Ébola. US au PIB guinéen. Selon les prévision du FMI, cela ferait de la Guinée l’économie connaissant la croissance la plus rapide du monde. •Des étapes importantes ont néanmoins été franchies au niveau national avec : le succès de l’élection de l’Assemblée Nationale, l’achèvement de la transition démocratique, et la signature du Cadre d’Investissement du Projet Simandou. •L’État guinéen bénéficiera du Projet grâce aux impôts, redevances et dividendes ainsi qu’aux actifs de l’infrastructure portuaire et ferroviaire qui finalement lui reviendront, comme le prévoit l’Accord Transactionnel. Il est attendu que les versements annuels à l’État atteignent 1,5 milliard de dollars US lorsque le Projet fonctionnera à plein rendement, et ce chiffre pourrait augmenter considérablement après le transfert des actifs de l’infrastructure de Simandou à l’État. •Plus de 350 millions ont été dépensés en achats en monnaie locale. •La stabilité macroéconomique de la Guinée et les progrès de son programme de réformes ont été reconnues par la communauté internationale, notamment par le FMI. •À plein rendement, Simandou devrait employer environ 4 500 employés et 3 500 sous-traitants. Grâce aux effets indirects et induits, le Projet pourrait permettre la création de 45 000 emplois. •Plus de 100 millions de dollars US ont été investis dans des programmes d’utilité publique en Guinée. Impacts économiques futurs de Simandou •Le chiffre d’affaires total attendu lorsque le Projet sera pleinement opérationnel devrait être de l’ordre de 7,5 milliards de dollars US par an (dollars US 2014), ajoutant directement 5,6 milliards de dollars •Avec le Cadre d’Investissement, les partenaires du projet et l’État se sont engagés conjointement à maximiser les possibilités d’emploi et d’achats auprès des Guinéens. •À la mi-2014, près de 3 000 Guinéens étaient employés par le Projet (employés directes et interimaires). Plus de 95 % des effectifs de Simfer étant des Guinéens. 1 •Les analyses économiques préliminaires suggèrent que le Projet pourrait soutenir un Corridor de croissance sud-guinéen, ce qui pourrait débloquer d’autres activités économiques d’une valeur d’aumoins 3 milliards de dollars US par an. •Ce Corridor de croissance recoit un fort soutien du Gouvernement de la Guinée et apparait dans le document 2013 de réduction de la pauvreté en Guinée comme un instrument-clé de la politique de promotion de la croissance économique future. L es projections financières présentées dans ce rapport sont exprimées en dollars US 2014, sauf indication contraire. Ces projections sont basées sur le consensus des analystes du marché d’un prix moyen long-terme de 75 dollars US par tonne métrique humide (FOB) et sur une production de 100 mtpa. 5 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Le partenariat Simandou Le Projet Simandou consiste en deux entités distinctes pour les actifs miniers et les infrastructures. La concession minière est détenue par Simfer S.A. une coentreprise/joint venture entre la République de Guinée (l’État), Rio Tinto, Aluminium Corporation of China (Chinalco) et la Société Financière Internationale (SFI) de la Banque mondiale. L’État détient actuellement une participation de 7,5 % dans Simfer S.A. et a la possibilité d’acquérir progressivement, sur une période de 20 ans, une participation totale de 15 % sans frais (gratuitement), et jusqu’à 20 % supplémentaires contre contribution. En 2012-13, les études techniques progressaient le rapport d’ingénierie finale (DE) et en parallèle, le Projet effectuait une Étude d’Impact Social et Économique (EISE), approuvée par le Gouvernement de la Guinée en février 2013. Plus récemment, en mai 2014, le CI était finalisé par les partenaires du Projet, ratifié par l’Assemblée Nationale et promulgué par décret présidentiel. Il fait de l’État un actionnaire de la mine, et définit les éléments requis de l’État pour faciliter la construction et l’exploitation long-terme du Projet. Le CI établit également un partenariat public privé (Convention BOT) pour l’infrastructure. Les installations ferroviaires et portuaires seront financées et construites par un consortium d’investisseurs internationaux, et après 30 ans d’exploitation, elles reviendront, sans frais, à l’État. Actuellement, mi-2014, le Projet développe l’étude de faisabilité banquable (Bankable Feasibility Study - BFS) et travaille en collaboration avec l’État pour obtenir le financement de l’aspect infrastructure du Projet. Les infrastructures ferroviaires, portuaires et autres installations connexes seront construites, financées et détenues par une entité distincte (InfraCo). InfraCo sera détenue par un consortium d’investisseurs de classe mondiale possédant les ressources financières et les compétences techniques pour mener à bien ce Projet de classe mondiale. Simfer S.A. soutiendra le développement de l’infrastructure en étant un client fondateur. Schéma 1 : Carte du Projet Simandou Introduction Simandou est un projet minier, ferroviaire et portuaire de classe mondiale en Guinée, qui vise à développer l’un des plus importants gisements de minerai de fer de haute qualité du monde. Ce rapport examine les impacts de ce vaste Projet sur l’économie de la Guinée. Il fait suite au Rapport sur l’impact économique Simandou 2012, actualisant ses analyses en tenant compte des changements récents. Vue d’ensemble du Projet Simandou Simandou est bien plus qu’une simple mine. En fait, plus de deux tiers du capital investi financeront le développement d’une vaste infrastructure de transport traversant le Sud de la Guinée. Les éléments-clés du Projet comprennent : •La mine de Simandou – une mine à ciel ouvert de minerai de fer dans le Sud-est de la Guinée; •Le chemin de fer de Simandou - un chemin de fer transguinéen d’environ 650 km transportant le minerai de fer de la mine à la côte guinéenne; •le port de Simandou – un nouveau port situé au sud de Conakry sur la rivière Morebaya; et •des aménagements connexes pour fournir des services et des infrastructures de soutien au Projet, notamment les installations de construction, l’accès aux matériaux, la production d’énergie, l’eau, les routes d’accès et les logements. La construction du Projet est prévue en deux étapes. La première étape consiste à développer le site minier du sud d’Ouéléba pour une capacité d’environ 50 millions de tonnes par an (mtpa. La deuxième étape portera sur le gisement de Pic de Fon, augmentant la production totale à 100 mtpa, et sur le développement de la capacité des installations ferroviaires et portuaires. 6 Le CI est crucial pour la Guinée autant que pour les partenaires du Projet. Il établit les fondements juridiques et commerciaux pour la suite du projet’. PIN corridor (Projet d’Intérêt National) Limite de la concession minière Développements récents En avril 2011, Simfer S.A. et l’État signaient l’Accord Transactionnel qui ouvrait la voie au développement du Projet. Cet Accord distinguait la propriété des actifs miniers et des actifs de l’infrastructure, engageait les partenaires à entreprendre les étapes suivantes de conception et d’études techniques et demandait que les bases légales et commerciales du Projet soient définies dans une charte d’investissement exhaustive : le Cadre d’Investissement (CI). 7 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Septembre 2014 Partie I Aperçu de la situation économique de la Guinée Gauche Le port de Conakry. Les besoins du Projet en produits divers stimulent l’économie guinéenne. Aperçu historique Depuis son indépendance en 1958, la Guinée a des difficultés à réaliser son énorme potentiel économique. Sa richesse en ressources naturelles n’a pas encore permis de catalyser un développement économique fort et durable. Malgré les périodes de croissance, le développement économique a été entravé par un isolement international, un faible niveau de fonds propres et de compétences ainsi que des problèmes de gouvernance. Comme le montre le schéma 2, bien que la Guinée n’ait pas connu les 20 années le déclin de l’Afrique en termes de revenus réels, elle n’a pas non plus su profiter des décennies de forte croissance qui ont suivi. Depuis 1995, l’écart entre le revenu par habitant en Guinée et en Afrique subsaharienne a presque doublé. Cependant, depuis les élections de 2010, les perspectives économiques de la Guinée se sont sensiblement améliorées. Les institutions gouvernementales ont continué à se développer, notamment avec la récente inauguration de l’Assemblée Nationale en 2014. La politique monétaire a été prudente, comme le prouvent le recul de l’inflation et la stabilité du taux de change. Les institutions internationales, financières et de développement, ont renoué avec la Guinée, notamment la Banque mondiale et le FMI, qui a achevé le processus d’allègement des dettes des pays pauvres très endettés PPFE avec la Guinée en 2012. 8 Le Projet Simandou continue à contribuer considérablement à l’économie, même si cela ne represente seulement qu’une fraction de ce qui va suivre durant la construction et l’exploitation. Les partenaires ont investi plus de trois milliards de dollars US en prospection géologique, en études techniques et dans les travaux préliminaires d’infrastructure, et versé 700 millions de dollars US à l’État dans le cadre de l’Accord Transactionnel de 2011. En 2013, le Projet a continué à employer des milliers de Guinéens et soutenir des centaines d’entreprises guinéennes grâce aux achats effectués localement. À l’avenir, les phases de construction et d’exploitation de Simandou vont accélérer le rythme de la performance économique de la Guinée. Le FMI prévoit que la Guinée devienne l’économie connaissant la croissance la plus rapide du monde d’ici la fin de la décennie, avec un pic de plus de 17 % par an. Cette croissance sans précédent sera initialement impulsée par le secteur minier, et notamment Simandou en tant que projet précurseur dans un investissement majeur. 9 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Schéma 2 : Performances économiques de la Guinée depuis l’indépendance 1989 - 2003: Guerres civiles au Libéria et Sierra Leone 1958: Indépendance (de la France) sous Touré 1984: Mort de Touré. Conté prend le pouvoir PIB par habitant 2014 US$ 2010: Condé élu Président Septembre 2014 Indicateurs-clés Face à ces défis, le pays et son économie ont fait preuve d’une remarquable résilience. Une forte discipline en matière de politique monétaire et de taux de change a aidé à faire encore reculer l’inflation et assurer la stabilité des taux de change. En 2013, les dépenses publiques ont été réduites pour compenser la baisse des recettes du gouvernement (voir schéma 3a). Bien que la Guinée continue à récolter les fruits de sa transition à la démocratie, 2013-14 a été une période difficile pour l’économie guinéenne. En 2013, la croissance du PIB a été estimée à 2,5 %, en baisse par rapport à près de 4 % en 2012 et bien au-dessous des projections antérieures de près de 5 % – (voir schéma 3a). Cette baisse est attribuée au retard des élections législatives, à la conjoncture économique mondiale et à un ralentissement de l’investissement minier et de l’activité minière, notamment la fermeture continuelle de la raffinerie d’alumine de Friguia. 2012: Allégement dette PPTE 2008: Mort de Conté. Camara prend le pouvoir Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement 2014: Inauguration de l’Assemblée Nationale L’activité économique devait reprendre après le succès des élections légistatives et l’inauguration de l’Assemblée Nationale. Cependant, cela a coïncidé avec la première épidémie du virus Ébola en Afrique de l’Ouest en mars 2014. Outre les centaines de morts qu’elle a entrainés, l’épidémie a également restreint le mouvement des personnes et des marchandises, réduisant ainsi le commerce et l’activité économique. 2,500 1,500 Afrique subsaharienne 1,000 Simandou Le gouvernement a continué à appliquer son programme de réformes économiques, satisfaisant aux conditions du programme de facilité élargie de crédit du FMI (FEC) et gagnant encore des places dans l’indice de la Banque mondiale ‘’Facilité à faire des affaires’’. Ceci suit l’accomplissement d’avoir, en 2012, atteint son point d’achèvement avec le FMI et la Banque mondiale pour l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Le PPTE a réduit les obligations de dette externe totale de la Guinée de 2.1 milliards dollars US sur 40 ans; soit une réduction de plus de 60 % de la moyenne annuelle des exigences du service de la dette. Schéma 3a : Taux de croissance du PIB réel de la Guinée Schéma 3c : Taux de change des devises dollars US/GNF 6% 8,000 4% 6,000 2% 4,000 0% 2,000 -2% 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 (Proj) (Proj) Source : FMI, Perspectives de l’économie mondiale, avril 2014; Banque de France Source : FMI, Perspectives de l’économie mondiale, avril 2014; Banque de France 500 Guinée 0 1950 1960 1970 1980 1990 Source : FMI, Perspectives de l’économie mondiale, avril 2003 et avril 2014. 2000 2010 2020 2030 Schéma 3b : Inflation des prix à la consommation Schéma 3d : Équilibre budgétaire du Gouvernement guinéen Pourcentage du PIB 40% 20% 30% 10% 20% 0% 10% -10% 0% 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Source : FMI, Perspectives de l’économie mondiale, avril 2014; Banque de France 2014 -20% Paiement de Simandou selon Accord Transactionnel* 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 (Proj) 2014 (Proj) *Le FMI qualifie le paiement en vertu de l’Accord Transactionnel de Simandou de financement non bancaire et, par conséquent, il n’est pas pris en compte dans le bilan global du Gouvernement. Source : FMI, Perspectives de l’économie mondiale, avril 2014; Banque de France 2 10 FMI, Perspectives de l’économie mondiale, avril 2014. Une première estimation de l’impact économique de l’épidémie d’Ébola en Guinée par la Banque mondiale-SFI projetait une réduction de PIB de un % en 2014, passant de 4,5 % à 3,5 %. 3 11 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 La Guinée et l’Afrique subsaharienne La Guinée se concentre sur l’amélioration de ses résultats relativement faibles en matière de capacité institutionnelle. Dans l’indice de « facilité à faire des affaires » de la Banque mondiale, le pays se classait 37ème des 47 pays d’Afrique subsaharienne et 175ème des 189 pays du monde – (voir schéma 4c). Les principaux défis restent l’administration fiscale, la protection des investisseurs et l’accès au crédit. Cependant, des progrès importants ont été enregistrés ces dernières années, reflétant le programme de réformes du Gouvernement. Des améliorations dans la facilité à démarrer une entreprise et dans l’enregistrement des droits de propriété ont aidé la Guinée à progresser de quatre places en 2014. La Guinée et les pays riches en ressources des modifications du code minier et des conditions requises pour les évaluations d’impact social et environnemental, une plus grande clarté dans la collection des recettes et le retour dans le giron de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (EITI). Comparée à ses pairs, la Guinée reste relativement sous-développée. En 2013, le PIB guinéen par habitant était de 560 dollars US, contre une moyenne de 1 500 dollars US pour l’Afrique subsaharienne. La Guinée arrivait donc 34ème des 45 pays d’Afrique subsaharienne, et 175ème des 186 pays du monde – (voir schéma 4a). L’indice de développement humain de l’ONU va dans le même sens. Cet indice est une mesure composite d’espérance de vie, d’éducation et de revenu. En 2013, la Guinée se classait 38ème des 46 pays d’Afrique subsaharienne, et 179ème des 187 pays du monde – (voir schéma 4b). 20,000 15,000 10,000 5,000 Les résultats de la Guinée varient notablement selon les quatre critères utilisés par le NRGI. Comme le note le rapport : « Un très bon score pour le contexte institutionnel & légal contraste avec de piètres résultats pour l’aspect environnement favorable ». Le bon score de la Guinée pour le contexte institutionnel et légal, le 5ème parmi les pays étudiés, est en grande partie dû aux réformes effectuées depuis 2010. Celles-ci ont notamment consisté en Le faible score de la Guinée pour l’environnement favorable reflète les scores obtenus par la Guinée dans les indices internationaux en matière de corruption, état de droit et efficacité du gouvernement. En bref, bien que la Guinée se classe dans le dernier décile pour un grand nombre de ces indices, elle a réalisé des progrès notables ces dernières années. Globalement, ces résultats sont de bon augure pour un pays offrant de si vastes ressources minérales, mais ils soulignent également l’importance des efforts qu’il reste à faire pour établir un environnement plus favorable à la mise en œuvre du Projet. Guinée (US$560) ($560) 25,000 Afrique subsaharienne Moyenne globale (US$1 500) Schéma 4a : PIB par habitant des pays de l’Afrique subsaharienne (2013 dollars US) En 2013, le Natural Resource Governance Institute (NRGI) a publié son premier Indice de Gouvernance des Ressources naturelles. Globalement, la Guinée obtenait un score de 46/100, au 33ème rang des 58 pays riches en ressources figurant dans l’étude. En Afrique subsaharienne, elle se classait 7ème des 16 pays étudiés. Le schéma 5 ci-dessous compare les résultats de la Guinée à la moyenne de l’Afrique subsaharienne. Source : FMI, Perspectives de l’économie mondiale, avril 2014 Schéma 5a : Indice de Gouvernance des Ressources Naturelles, scores composites 1 100 0.8 0.6 0.4 80 Guinée Moyenne Afrique subsaharienne Schéma 4b : Indice de développement humain des pays de l’Afrique subsaharienne 0.2 60 40 20 0 0 Source : 2013 ONU, Indice de développement humain Guinée Afrique subsaharienne Reste du monde Source : 2013 National Resource Governance Institute Schéma 5b : Scores de la Guinée, par catégories, comparés aux autres pays étudiés dans l’indice 1 100 0.8 80 0.4 0.2 0 40 20 0 Cadre institutionnel et juridique Guinée Source : 2014 Banque mondiale, Facilité à faire des affaires 12 60 Guinée 0.6 Moyenne Afrique subsaharienne Schéma 4c : Facilité à faire des affaires, pays de l’Afrique subsaharienne, classement mondial (1 = plus haut, 0 = plus bas) Déclarations Moyenne Afrique subsaharienne Garanties et contrôles qualité Environnement favorable Moyenne reste du monde Source : 2013 National Resource Governance Institute 13 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Septembre 2014 Partie II Impacts économiques futurs de Simandou Gauche Soudure à la base logistique de Simfer à Conakry. Dans le cadre du programme d’apprentissage de Simfer, 125 employés vont suivre des formations professionnelles, notamment la soudure. Le Projet Simandou va connaître différentes phases tout au long de sa durée de vie, chacune ayant des impacts économiques différents. Le schéma 6 cidessous montre cinq phases distinctes : exploration, conception et ingénierie, construction, exploitation pré-transfert, et exploitation post-transfert. Ces deux phases d’exploitation différentes correspondent au PPP convenu dans le Cadre d’Investissement pour les infrastructures ferroviaires et portuaires de Simandou. Des investisseurs privés vont détenir, financer et construire les infrastructures. Après 30 ans d’exploitation, la propriété de ces actifs, d’une valeur de plusieurs milliards de dollars US, sera transférée gratuitement à l’État guinéen, générant des recettes supplémentaires considérables pour le Gouvernement. Même si les secteurs mines, pétrole et gaz peuvent représenter collectivement une part importante de la valeur économique des pays riches en ressources naturelles, les projets pris individuellement ont généralement un effet relativement marginal sur les économies nationales. Simandou se distingue sur ce point : sa taille exceptionnelle, dans une économie guinéenne relativement petite, fait que Simandou aura des implications directes remarquables pour la Guinée. En effet, tel qu’illustré sur le schéma 2, le Projet devrait sous-tendre une poussée rapide de la croissance, le FMI prévoyant que la Guinée sera l’économie connaissant la croissance la plus rapide du monde d’ici la fin de la décennie. Construction Exploitation pré-transfert Exploitation post-transfert Avantages croissants (augmentent au fil du temps): • Paiements au Gouvernement • Développement rendu possible par le Projet Ex: le corridor de croissance Aperçu exploitation post-transfert (Partie II) Conception détaillée et ingénierie Aperçu exploitation pré-transfert (Partie II) Exploration Projet Simandou jusqu’à présent (Partie III) Contribution relative Schéma 6 : Répartition des impacts économiques (à titre indicatif) d’un projet minier au fil du temps Avantages immédiats (maximum pendant construction): • Investissement • Achats locaux • Emploi Temps 14 15 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Au cours de ces cinq phases, le Projet va générer deux types de contributions économiques distinctes. Les « contributions immédiates », qui comprennent les investissements en capital ainsi que les emplois et achats locaux connexes, devraient atteindre leur maximum lors de la phase de construction. Ce type de contribution se réduira considérablement à la fin de la phase de construction, même s’il est vrai que les achats et les emplois resteront importants tout au long de la durée de vie de la mine. En revanche, les « contributions croissantes » s’accéléreront une fois que la mine sera opérationnelle. Celles-ci incluent notamment les versements à l’État, sous forme de redevances, impôts, taxes et dividendes. Elles comprennent également le développement social et économique induit par le Projet, tout particulièrement important dans le cas du Projet Simandou. La Partie IV de ce rapport montre comment l’importance de ces contributions va vraisemblablement dépasser, de loin, les contributions directes, même les plus importantes. Contribution économique totale Schéma 7 : Aide officielle au developpement de la Guinee. 0.3 milliard dollars US Le reste de cette section examine les flux de recettes futurs du Projet et leurs implications pour les pourvoyeurs de capitaux, le Gouvernement, la main d’œuvre et les fournisseurs locaux. Ce faisant, l’analyse se concentre sur deux périodes distinctes. Un « aperçu de l’exploitation pré-transfert » examine les résultats dans une année donnée, après que l’État a pu exercer toutes ses options de participation, mais alors que les actifs des infrastructures sont toujours détenus par les investisseurs. L’ « aperçu de l’exploitation post-transfert » examine les résultats plus tard, quand les actifs des infrastructures ont été transférés à l’État. Notre analyse se base sur des prévisions financières et opérationnelles modélisées à la mi-2014 intégrant les paramètres financiers, commerciaux et opérationnels définis dans le Cadre d’Investissement. Elle suppose, à des fins d’illustration, un financement équitable de 100 % par tous les partenaires. Le prix du minerai de fer utilisé pour les calculs est basé sur la moyenne des projections à long terme des analystes. Bien comprendre l’importance de Simandou La contribution économique totale d’une entreprise peut être facilement évaluée en analysant ses recettes. Cette mesure vaut pour la valeur totale de la production d’une entreprise qui est repartie entre les paiments au Gouvernement, aux fourniseurs, a la main d’oeuvre, aux investisseurs, ou distribuée dans l’entreprise pour être réinvestie ultérieurement. À cet effet, les recettes du Projet donnent un chiffre qui servira à mesurer et comparer la taille globale des entreprises. Les recettes générées par le Projet Simandou seront très substantielles, particulièrement en comparaison à la taille de l’économie guinéenne. A plein rendement, le Projet générera 100 millions de tonnes de minerai de fer de haute qualité par an. Les analystes du marché prévoient tous un prix de 75 dollars US/tonne métrique humide pour le minerai de fer véritable5, (2014 dollars US, Franco à Bord) ce qui signifie des recettes totales d’environ 7,5 milliards dollars US par an pour le Projet. Septembre 2014 US$6,3 milliard US$2,1 milliard PIB de la Guinee en (2013) Allegement de la dette des PPTE pour la Guinee (jusqu’a 40 ans) Le schéma 7 aide à mettre ceci en perspective. Selon ces calculs, les recettes annuelles du Projet Simandou seront : •120 % du PIB guinéen en 2013; •Plus de trois fois plus importante que la valeur sur 40 ans du programme d’allègement de la dette des PPTE; •Plus de 20 fois plus importante que l’aide officielle au développement reçue par la Guinée en 2012. US$1,3 milliard Recettes du Gouverement de Guinee (2013) US$7,5 milliard Aide officielle au developpement de la Guinee. 0.3 milliard dollars US US$0,3 md Contribution économique annuelle de Simandou (Recettes du project à plein rendement*) *Recettes du Projet en 2014 dollars US. Selon les projections de prix des analystes à long terme de 75 dollars US/tonne métrique humide FAB et la production de 100 Mtpa. Source : FMI; OCDE; Projet Simandou. 16 17 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 L’importance de Simandou apparaît dans le schéma 8 qui compare les tailles relatives de différents projets de ressources naturelles dans le monde. Mesurés en pourcentage du PIB, les revenus de Simandou et le capital investi (incluant l’infrastructure) en font un projet unique en son genre. formation géré par le Gouvernement, un programme de détachement international sur les sites de Rio Tinto, et un programme, administré par la SFI, destiné à développer les entreprises guinéennes et à en faire des fournisseurs de Simandou. Valeur ajoutée Celle-ci mesure la différence entre les recettes d’une entreprise et le coût des matériaux, des services et des composants achetés. De la même manière, elle peut être calculée comme la somme des montants versés au titre des salaires, des taxes et redevances, du paiement d’intérêts, des dividendes et des bénéfices non distribués. Cette importance offre de fantastiques opportunités à une économie ayant affiché des performances insuffisantes durant les Dernière decennies. Mais elle présente également des défis considérables. Le financement, les études techniques et les activités de construction peuvent être extrêmement complexes. La formation de la main d’œuvre locale peut prendre plusieurs années pour lui donner les compétences nécessaires aux emplois nouvellement créés. De même, le développement des entreprises locales pour leur permettre de bénéficier des opportunités d’approvisionnement local demande une planification importante et des investissements préliminaires dans les infrastructures et la capacité institutionnelle. Des mesures sont actuellement prises pour répondre à ces défis. Suite à la ratification du Cadre d’Investissement, les partenaires du Projet recherchent un consortium d’investisseurs internationaux pour détenir, financer et construire les infrastructures du Projet Simandou. Le Projet a également mis en œuvre toute une gamme de programmes destinés à optimiser les avantages des economies locales ainsi que leur participation. Ces programmes sont examinés dans la Partie III. Ils comprennent : la construction d’un centre de Simandou pose également des défis particuliers à l’État. Un environnement favorable solide est crucial à la réalisation dans les délais voulus du projet ainsi que des initiatives de participation locales. La réussite du Projet dépend du Gouvernement qui doit créer un processus simplifié d’obtention des autorisations et permis, soutenir les programmes de développement des fournisseurs locaux, assurer un processus cohérent de réinstallation et de compensation des communautés affectées, améliorer les conditions et les programmes de formation, et consolider l’administration fiscale et douanière. Lorsque la mine sera opérationnelle, l’État devra également faire face au défi que posera la gestion d’un influx soudain de recettes minières importantes. Le développement des capacités institutionnelles requiert des investissements préliminaires et l’assistance des donateurs internationaux et des agences bilatérales. L’État a déjà entrepris des réformes largement soutenues pour améliorer son environnement institutionnel et légal (voir ‘La Guinée et les pays riches en ressources naturelles’ dans la Partie I). D’autres améliorations de la capacité institutionnelle vont non seulement aider notre Projet, mais créer un climat plus propice aux investissements et attirer d’autres projets et d’autres investissements étrangers marchant dans les pas du précurseur Simandou. Schéma 8 : Importance des projets de ressources naturelles, par rapport aux économies des pays-hôtes La taille du cercle représente la dépense en capital Projet pétrolier/gazier Revenu annuel/PIB Pourcentage L’approche par la « valeur ajoutée » constitue une meilleure manière de mesurer la valeur économique créée par une entreprise. La valeur ajoutée peut être considérée comme la valeur qu’une entreprise a ajoutée aux éléments achetés pour son processus de production. Schéma 9 : Mesure des contributions économiques – diagramme illustrant la comptabilité de la valeur ajoutée Impôts/Taxes 125 Redevances Simandou 100 Capital Taxes & Redevances Main d’oeuvre Fournisseurs Bénéfices avant impôts Valeur ajoutée brute Autres coûts capitaux (ex: intérêts) Oyu Tolgoi 75 Escondida 50 Le montant de la valeur ajoutée des entreprises publiques et privées est égal à l’indicateur le plus souvent utilisé pour mesurer la taille d’une économie, le produit intérieur brut (PIB). Le schéma 9 illustre, pour n’importe quelle entreprise, les concepts de bénéfice, valeur ajoutée et recettes de projet. Il souligne également les quatre élémentsclés analysés dans ce chapitre : capital, taxes et redevances, main d’œuvre, et fournisseurs. Dividendes & Bénéfices non-répartis Projet minier 150 Main d‘oeuvre CA du Projet Cobre Panama 25 0 Bien qu’il soit utile pour comprendre la taille relative d’une entreprise, le chiffre d’affaires ne reflète pas nécessairement la valeur économique qu’elle crée. Par exemple, une entreprise peut avoir un chiffre d’affaires important, mais créer peu de valeur nouvelle, si celle-ci ne fait que revendre les marchandises en gros. Par ailleurs, les discussions sur les contributions économiques sont parfois limitées à la répartition des bénéfices comptables ou des dépenses directes consacrées aux programmes sociaux. Ces approches ont tendance à trop limiter leur objet d’étude, ne prenant pas ainsi en compte les avantages économiques indirects résultant des activités de l’entreprise. Zanaga 0 50 100 150 200 250 300 350 400 Intrants achats (Paiements fournisseurs) Dépenses totales en capital /PIB Pourcentage Remarque : Adapté de Exhibit 32 in « Reverse the Curse » (McKinsey, 2013). Basé sur les PIB 2011 et une valeur des actifs miniers aux prix moyens 2012. Ne fait pas apparaître les projets miniers de Sepon ou San Cristobal, qui prévoient des recettes correspondant respectivement à 460 % PIB et 230 % PIB, mais avec des investissements relativement faibles (<10 %). Projet Simandou actualisé à partir des analyses de McKinsey reflétant les prévisions effectuées en août 2014. 18 Source : Banque Mondiale; Wood Mackenzie; McKinsey Global Institute; Projet Simandou 19 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Le schéma 10 montre une analyse des éléments de la valeur ajoutée de Simandou à l’aide de nos aperçus pré et post-transfert. Cette analyse suppose un prix du minerai de fer a long terme de 75 dollard dollars US par tonne métrique humide et une production continue de 100 mtpa, la capacité prise en compte dans la conception des infrastructures de Simandou4. Les deux aperçus sont saisis après que l’État a pu exercer toutes ses options de participation dans le Projet, et après expiration de la période d’exonération de l’impôt sur les sociétés5. Elle suppose également que 100 % du capital est financé par les actionnaires sur fonds propres6. La valeur ajoutée totale attendue de Simandou devrait être de 5,6 milliards de dollars US par an. Autrement dit, le Projet ajoutera directement 5,6 milliards de dollars US au PIB guinéen, tout en soutenant les activités économiques de ses fournisseurs pour une valeur additionnelle de 1,9 milliard de dollars US. Le schéma 10 fait également ressortir certains aspects spécifiques du Projet Simandou. D’abord, des paiements annuels considérables seront requis pour rembourser le très grand investissement initial de Simandou, en particulier ses infrastructures. Même dans le secteur minier, qui est intrinsèquement une industrie à forte intensité de capital, Simandou en exige beaucoup. Le schéma 11 compare la répartition des recettes de Simandou au cours des opérations dans la période pré-transfert, à celle du Groupe Rio Tinto en général et souligne la combinaison de l’apport de capitaux important et du faible coût d’exploitation de ce Projet. Troisièmement, même si certains éléments de valeur ajoutée sont faibles en termes de pourcentage, ils sont remarquablement importants en termes absolus. Par exemple, l’enveloppe totale des salaires directs est estimée à 140 millions de dollars US par an, soit plus de 40 % de la masse salariale totale du Gouvernement. De plus, les paiements aux fournisseurs (locaux et internationaux) s’élèvent à 1, 9 milliard de dollars US, ce qui représente 30 % de l’économie guinéenne tout entière en 2013. En 2013, le PIB guinéen a été estimé à 6,3 milliards de dollars US. Cela signifie que Simandou a le potentiel d’en doubler la taille – un résultat particulièrement remarquable si l’on considère près de quatre décennies de croissance faible (voir schéma 2 dans Partie I). Si l’on tient compte des effets démultiplicateurs, l’impact réel devrait être considérablement plus important. Schéma 10 : Répartition des revenus du Projet Paiements au capit-al InfraCo Paiements au capita–l Simfer S.A. (a) Aperçu de l’exploitation pré-transfert, hypothèse 100mtpa Taxes & redevances Paiements de la main d’oeuvre Paiements aux fournisseurs (b) Aperçu de l’exploitation post-transfert, hypothèse 100mtpa Infraco sous la propriete du Gouvernement de Guinee Payments to suppliers Infraco sous la propriete d'investisseurs prives Payments to suppliers Deuxièmement, la part relativement faible des coûts d’exploitation reflète la rentabilité opérationnelle de Simandou, ce qui assurera à la Guinée des revenus à long terme. Le minerai de fer de haute qualité du gisement de Simandou est à la base des faibles coûts d’exploitation par tonne. Cela signifie que Simandou pourra fonctionner de manière rentable même si les chutes cycliques des prix du minerai de fer peuvent affecter la production d’autres projets qui ont des gisements de moindre qualité et une valorisation souvent coûteuse. En substance Simandou sera mieux placé que la plupart des concurrents pour maintenir des retombées économiques pour la main-d’œuvre locale, les fournisseurs et le Gouvernement. Valeur ajoutee totale = 75 % (5,6 milliard USD en 2014) Taxes & Royalties Taxes & Royalties 2% 29 % Payment to capital - Simfer S.A 21 % 4% 17 % Simfer S.A. - Gouv . Sa ns frais (free carry) Payment to capital - Simfer S.A Simfer S.A. - Rio Tinto, Chinalco, SFI 9% Payment to capital - infraCo Simfer S.A. - Contribution du Gouv. au capital (total potentiel) Simfer S.A. - Rio Tinto, Chinalco, SFI Payment to capital - Simfer S.A ( 5,6 milliard USD en 2014) Payment to capital - Simfer S.A 5% •Emploi 7% Simfer S.A. - Gouv en free carry (sans frais) Schéma 11 : Comparaison de la distribution des recettes du Projet Simandou à celle du Groupe Rio Tinto Capital Taxes & redevances Main d’oeuvre Fournisseurs Projet Simandou (Apercu des transferts d' operations prealables) Groupe Rio Tinto (2013) Payment to capital - Simfer S.A Le plan minier, qui se base sur les ressources prouvées et déclarées selon le code JORC, prévoit actuellement une réduction graduelle du volume de minerai de fer produit au fil du temps. Néanmoins, ce rapport suppose un fonctionnement des actifs de l’infrastructure à leur capacité de conception pendant l’exploitation post-transfert, transportant des produits provenant, soit de nouveaux gisements découverts à Simandou, soit de gisements adjacents. 5 Selon le CI de 2014, Simfer sera exonéré de l’impôt sur les sociétés pendant huit ans, à partir du premier exercice montrant des bénéfices imposables, pour ensuite être imposé à un taux de 30 %. 6 Le financement de la dette de Simfer S.A. réduira les fonds disponibles pour versement aux actionnaires. Si le Projet ou un actionnaire emprunte pour financer le capital, une partie des flux de trésorerie futurs seront requis pour payer cette dette, intérêts et principal. 7 Beher Dolbere indique un multiplicateur du PIB de 1,5 pour les mines sud-africaines, et prévoit le même chiffre pour la mine d’Oyu Tolgoi en Mongolie. En utilisant ce multiplicateur comme référence, l’impact total de Simandou sur le PIB serait d’environ 8 milliards de dollars US. 26 % 25 % Payment to capital - infraCo 2% 4 •Versements au Gouvernement Payments to Labour Valeur ajoutee totale Payment to capital - Simfer S.A= 75 % 13 % Simfer S.A. Contribution du Gouv. (total potentiel) •Versements au capital 25 % 34 % 2% Le reste de la partie II se concentre sur chacun des éléments constituant les revenus du Projet: •Versements aux fournisseurs 8% Payments to Labour 25 % Enfin le schéma 10 montre également le changement structurel survenant après 30 ans, lorsque la totalité d’InfraCo sera transférée gratuitement à l’État guinéen. À ce point, les revenus potentiels de l’État doublent grâce à l’augmentation de ses recettes fiscales et de ses dividendes de Simfer auxquels s’ajoutent ses dividendes en tant que propriétaire de la société détenant les infrastructures. 75 % 60% 55 % 45 % 13 % 16 % 13 % Remarque : L’aperçu de l’état d’équilibre reflète les distributions avant transfert des infrastructures au Gouvernement et après la période d’exonération de l’impôt sur les sociétés. 100 % = US$7,5 md dollars US 2014. Les schémas du Rio Tinto Group sont pour 2013. 100 % = US$56 md, dollars US 2013. Les versements au capital du Groupe Rio Tinto incluent réinvestissement (13 %), dividendes et intérêts (13 %). Source : Projet Simandou; Rio Tinto Group. 20 21 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Versements au capital et immobilisations Des versements au capital sont requis pour rétribuer les investisseurs qui ont avancé les fonds. En plus de permettre le développement du Projet, cet investissement extraordinaire arrivant en Guinée apporte également d’autres avantages considérables au pays. Intensité en capital Comme indiqué ci-dessus, les mines modernes exigent plus de capital, en relation aux autres intrants, que la plupart des comparer aux autres secteurs économiques. Pour sa part, Simandou requiert un capital plus important comparé à la plupart des projets d’exploitation minière. Pendant que des projets moindre peuvent utiliser l’infrastructure existantes, les projets importants tels que Simandou doivent contruire une nouvelle infrastructure. L’investissement de Simandou devrait être de l’ordre de 20 milliards de dollars US (sous réserve des études d’optimisation du capital actuellement en cours), dont environ deux tiers consacrés à l’infrastructure. Ceci résulte non seulement en des coûts absolus plus élevés, mais aussi en des coûts unitaires plus élevés. Cette tendance est soulignée dans une analyse récente par JP Morgan de 17 projets de minerai de fer en Afrique de l’Ouest. Le coût unitaire moyen des grands projets (45 –100 mtpa) est estimé supérieur de 50 % à celui des petits projets (5 – 15 mtpa) – voir schéma 12. Dans le cas de Simandou, cette forte intensité en capital se traduit par des allocations annuelles élevées pour le remboursement des montants importants initialement apportés par les investisseurs, notamment pour l’infrastructure. Ces remboursements se présentent sous la forme de (i) fonds remboursés aux actionnaires, y compris à l’État, (ii) paiements d’intérêts et principal au titre de sommes Septembre 2014 précédemment empruntées au secteur financier, et (iii) sommes mises en réserve pour permettre le remplacement des actifs amortis et financer les prochaines extensions. Participation de l’État L’État détient actuellement, sans frais, en « free carry » une participation de 7,5 % dans Simfer S.A. qui passera à 15 % lorsque certaines étapes auront été atteintes. ( « free carry » ) signifie que l’État est fait actionnaire sans avoir eu à contribuer de capital). L’État a également les options pour acquérir 20 % supplémentaire de Simfer au fil du temps, ce qui signifie que sa participation totale pourrait atteindre 35 %. Si toutes ces options sont exercées en totalité, et supposant un financement à 100 % du capital du Projet, à des fins d’illustration, les versements de dividendes à l’État pour sa participation dans Simfer S.A. devraient s’élever à 700 millions de dollars (dollars US 2014) par an dans la période pré-transfert et à plus de 1 milliard post-transfert (en supposant une production de 100 mtpa sur la période entière). De plus, le Gouvernement recevra un revenu annuel en tant que propriétaire d’InfraCo post-transfert. À ce moment-là, si l’on ajoute les dividendes de Simfer et d’InfraCo, le total des versements à l’État pourraient atteindre 1,7 milliard de dollars US par an (supposant une production de 100 mtpa et selon les modes de financement). Comme le montre le schéma 10, le rendement annuel à l’État après le transfert d’InfraCo devrait être inférieur au rendement annuel accordé aux investisseurs privés dans la période pré-transfert. Ceci reflète le fait que l’État va finalement jouir de la propriété des infrastructures sans aucun frais, et les investisseurs privés d’InfraCo devront être totalement remboursés avant que ce transfert se fasse. Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Investissement direct L’investissement direct étranger (IDE) est un moyen essentiel par lequel le Projet a un impact sur l’économie guinéenne. À travers l’IDE, les pays créent leur capital-action qui est l’un des facteurs déterminants du résultat économique d’un pays. Cela est particulièrement important dans un pays comme la Guinée où le manque de capitaux est une entrave majeure à la performance économique. Cet investissement important dans les infrastructures peut également avoir un effet catalyseur sur le développement économique de la région environnante. La Partie IV de ce rapport examine l’importance de « mines d’ancrage » capables de sous-tendre la viabilité commerciale d‘une infrastructure multiutilisateurs et libérer des opportunités d’investissement dans différents secteurs économiques. Les nouveaux flux d’IDE peuvent également suggérer aux investisseurs internationaux que la Guinée est une bonne destination pour l’investissement. En dépit des récentes améliorations des indices internationaux (voir schéma 4c), la Guinée obtient encore des résultats faibles dans le classement économique international. Des investissements importants tels que Simandou peuvent aider à changer cette perception. Le schéma 13 place dans leur contexte les investissements CAPEX prévus. Ce schemea equivaut a 40 fois la moyenne du total de l’IDE en Guinée dans la période 2008 – 2013, et à environ trois fois le PIB actuel du pays. Ceci nous rappelle encore une fois que ce Projet ne pourrait absolument pas être réalisé sans investissements étrangers considérables finançant son développement. Schéma 13 : CAPEX de Simandou comparé à d’autres projets envisagés en Guinée US$4.5 milliard Kalia US$5 milliard US$6 milliard Sangarédi/Kamsar (GAC) Télimélé (CPI) US$4 milliard Kalia US$20 milliard Intensité en capital US$/tonne capacité Schéma 12 : Intensité en capital des projets de minerai de fer en Afrique de l’Ouest 300 Simandou Petits projets avec une faible intensité en capital 0 0 Remarque : Projet Simandou actualisé selon les prévisions du Projet en août 2014. Source : JP Morgan, « West Africa : The new iron ore province » 2011. 22 US$1.2 md Kamsar (CBG) Moyenne annuelle IDE en Guinée, 2008 -13 Grands projets avec une forte intensité en capital 100 Capacité En million de tonnes par an Estimations indicatives CAPEX de Simandou* US$0.5 md *Les estimations CAPEX de Simandou portent sur l’infrastructure (environ deux tiers des coûts) et la mine (environ un tiers). Ces estimations ne sont qu’indicatives et ne constituent pas une estimation officielle des coûts du Projet. Les besoins CAPEX de Simandou sont actuellement optimisés dans le cadre de l’étude de faisabilité. Les autres projets sont à différents niveaux de développement,et leurs estimations CAPEX celles du rapport FMI 14/63 Country Report. Source : IMF Country Report No. 14/63, Mars 2014. 23 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Versements à l’État plus de 75 % des recettes totales du Gouvernement de Guinée en 2013. Emploi (Voir Partie III pour plus de détails sur les emplois générés par le Projet jusqu’à présent.) Dans l’aperçu des opérations dans la période de pré-transfert présenté dans cette section, le montant total de l’impôt sur le revenu et les paiements de redevances devraient se situer autour de 1 milliard de dollars US par an (dollars US 2014), ce qui représente Cette estimation ne tient compte ni des taxes sur l’emploi et autres charges fixes, ni des prélèvements, ni des contributions. Le schéma 12 résume les différentes sources de revenus et leur date de début. Schéma 14 : Aperçu des paiements du Projet Simandou au Gouvernement de la Guinée Légende : Taille des paiements par an,2014 dollars US +++ >US$500m ++ US$100 – 500m + US$0 – 100m Source de revenus Phase de développement Accord transactionnel +++ Impôts sur l’emploi + Redevances Opérations initiales + Pré-transfert Commentaires Post-transfert + + + ++ ++ ++ FOB de 3,5 % +++ +++ 30% au bout des huit ans à compter du 1er bénéfice imposable + + Taxes foncières, taxes sur les surfaces et autres taxes/impôts Capitaux de Simfer– Free carry (sans frais) ++ ++ ++ Jusqu’à 15 %. Aucun apport en capital n’est requis Capitaux de Simfer– Facteur contributif ++ ++ +++ Options pour le Gouvernement d’acquérir jusqu’à 20 % +++ Aucun apport en capital n’est requis *L’aperçu de l’état d’équilibre reflète les distributions dans l’hypothèse où le Gouvernement de Guinée a exercé ses options et acquis une participation der 35 % dans Simfer S.A., et après la période d’exonération d’impôts. Ces aperçus pré et post transferts supposent une production À ce jour, la contribution principale du Projet aux recettes du Gouvernement provient du paiement de 700 millions d’dollars US dans le cadre de l’Accord Transactionnel conclu entre le Gouvernement et Simfer en 2011. Les impôts liés à l’emploi représentent une autre source importante de revenus qui augmentera considérablement lors de la phase de construction avec l’augmentation des effectifs. Cependant, c’est à partir du moment où l’exploitation commencera que les recettes du Gouvernement seront les plus importantes. Les redevances et les dividendes constitueront les premières ressources. Après la période d’exonération d’impôts, le gouvernement percevra les recettes supplémentaires de l’impôt sur le revenu. Lorsque le Gouvernement de Guinée aura exercé ses options pour souscrire au capital du Projet, et avant le transfert d’InfraCo, la valeur combinée des redevances, des impôts et des dividendes versés au Gouvernement (dans l’hypothèse que le financement par actions représente 100 %) pourraient approcher 1,7 milliard de dollars US par an (dollars US 2014). 24 1,000 0 2,000 3,000 4,000 5,000 6,000 7,000 8,000 Guinea Alumina Corporation Friguia S.A. (Rusal) Compagnie des Bauxites de Kindia (Rusal) + Capitaux d’InfraCo Davantage d’emplois locaux a ce jour seront créés durant la construction, répartis essentiellement dans les dix principales préfectures impactées par le Projet dans le Sud de la Guinée. Bien que certains postes spécialisés doivent être occupés par des experts non guinéens, le Projet continue à investir dans un important programme de formation pour offrir aux Guinéens les compétences nécessaires afin de maximiser la part de l’emploi local. Schéma 15 : Effectifs des projets miniers et exploitations minières en Guinée (incluant non-Guinéens) Paiement unique de 700 m dollars US effectué en 2011 Impôt sur le revenu Autres imports/taxes et paiements Aperçus des opérations* Pour l’emploi, le Projet Simandou se décomposera en deux phases distinctes - la construction et l’exploitation. La phase de construction nécessitera une forte main-d’oeuvre hautement qualifiée, mais pour une période plus courte que celle de l’exploitation. En 2014, le Projet emploie déjà près de 3 000 Guinéens (employés directes et interimaires). Cela fait de Simandou l’un des plus grands employeurs privés de l’économie guinéenne aujourd’hui. Après le transfert d’InfraCo., les chiffres de ce schéma devraient augmenter considérablement. Dans l’hypothèse d’une production de 100 mtpa, la valeur totale des différents versements du Projet au Gouvernement pourraient dépasser 3 milliards de dollars US par an. Encore une fois, il est important de noter que les flux de trésorerie destinés au Gouvernement et aux autres participants au Projet dépendront des modes de financement. En plus des diverses sources de revenus destinées au Gouvernement de Guinée, le Projet Simandou contribuera à hauteur de 0,25 % sur le chiffre d’affaires destinés à l’investissement et au développement régional grâce aux retombées du Projet. À plein rendement, cela devrait être estimé à plus de 18 millions par an (2014 dollars US). Cet investissement s’applique aux plans existants et permet d’appuyer le développement dans le sud de la Guinée à travers la mise en place, en collaboration avec le Gouvernement et les principales organisations multilatérales, d’un corridor de croissance (voir partie IV). Société Anglogold Ashanti de Guinée Société Minière de Dinguiraye Compagnie des Bauxites de Guinée Simandou 2014 Direct Simandou full production Sous-traitants Direct Sous-traitantss Remarque : Les estimations de la main-d’œuvre pour les opérations minières autres que Simandou datent de 2011/12 Source : 2012, Étude de la Chambre des Mines de Guinée; Projet Simandou Pour sa phase d’exploitation, le Projet nécessitera environ 2 800 employés pour la première production de minerai, et atteindra environ 4 500 employés à rendement optimal. En outre, environ 3 500 sous-traitants géreront la sécurité, la restauration, le logement et d’autres services. Simandou est déterminée à être une organisation véritablement guinéenne. Cela signifie que, à pleine production, l’entreprise vise plus de 95 % des postes d’emploi directs à pourvoir par les Guinéens, sous réserve de la réalisation en temps voulu de programmes de formations internationalement reconnus et soutenus par l’État. Les possibilités d’emploi comprennent de nombreux postes qualifiés tels que : •Des ingénieurs et des techniciens pour exploiter et entretenir de nouvelles générations de technologies minières •Des spécialistes des technologies de l’information et de la communication pour gérer les systèmes et les applications de communication via le corridor de 650 km; •Des spécialistes commerciaux et financiers pour gérer les paiements aux fournisseurs locaux et internationaux de plus de 1 milliard dollars US chaque année; •Un large éventail d’agents professionnels spécialisés comme des électriciens (haute tension), des mécaniciens, des soudeurs, etc. Le recrutement des Guinéens dans des rôles hautement qualifiés est aujourd’hui un défi majeur pour le Projet. La pénurie de compétences locales est actuellement criante et il est parfois difficile de trouver des Guinéens qualifiés au niveau international pour de nombreux postes critiques. Le développement des capacités de la Guinée en formation professionnelle, universitaire et en éducation en général sera donc crucial pour permettre au Projet d’atteindre ses objectifs en matière d’emploi des Guinéens. Au-delà des emplois directs, le Projet permettra également de créer un plus grand nombre d’emplois grâce aux effets indirects et induits. En fonction de l’analyse des grands projets d’extraction dans des économies africaines similaires, le Projet fait une estimation de 5,7 comme facteur multiplicateur d’emplois dans la phase d’exploitation. Cela signifie que le nombre total d’emplois qui seront durablement induits par le Projet devrait être d’environ 45 000, soit près de 1 % de la population guinéenne en âge de travailler. L’étude de McKinsey réalisée pour Rio Tinto en 2008 compare de grands projets de ressources naturelles à travers l’Afrique et propose des facteurs multiplicateurs d’emplois de 6,3 et de 5,7 pour les phases de construction et d’exploitation de Simandou, respectivement. 8 25 Droit Construction de puits dans le cadre du programme d’investissement dans la communauté de Simfer. Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Versements aux fournisseurs économie planifiée, en pré-transition, telle que la Guinée, une catégorie identifiée comme bien adaptée au contenu local est la main d’œuvre non-qualifiée, qui va représenter beaucoup en terme de valeur absolu, mais relativement peu en proportion du coût total du Projet. Les services publics et la main d’œuvre moyennement qualifiée suivent comme catégories les plus compétitives, bien que, même pour cela, les économies en transition ou arrivées à maturité conservent un avantage compétitif. Les catégories restantes, qui représentent jusqu’à 75 % des dépenses d’un projet minier type, sont mal adaptées à la plupart des économies en pré-transition. La phase de construction du Projet offre une opportunité considérable aux fournisseurs locaux. Bien qu’elle se déroule durant une période limitée, les leçons retenues et les cas de réussite au cours de ces premières années appuieront l’activité des fournisseurs guinéens par la suite. Simandou permet déjà à des centaines de petites entreprises de s’enregistrer officiellement, d’ouvrir des comptes bancaires, de créer des plans d’affaires et d’adopter des procédures comptables formelles, leur offrant ainsi la possibilité de soumissionner pour des travaux futurs et de devenir des moteurs de croissance économique à la base. (Voir Partie III relative aux dépenses en cours et à l’initiative de développement local des fournisseurs). À plein rendement, 25 % du chiffre d’affaires du Projet – soit environ 1,9 milliard de dollars US – devrait être destiné aux fournisseurs locaux et internationaux chaque année. Cependant, un approvisionnement totalement local n’est pas reelement vraiment possible et l’identification des opportunités locales d’approvisionnement exigera non seulement une connaissance approfondie des fournisseurs locaux existants, mais aussi des principales caractéristiques de la chaîne d’approvisionnement du minerai de fer, ainsi que des caractéristiques techniques. Le schéma 16 examine l’adéquation à certaines catégories de dépenses du secteur minier dans des pays à différents stades de développement. Dans une Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Maximiser les opportunités d’approvisionnement local est une priorité pour Simandou et l’État et les partenaires du Projet s’y sont conjointement engagés, en réaffirmant clairement les principes du contenu local dans le Cadre d’Investissement. En particulier, le Projet a promis de cibler les catégories d’approvisionnements qui peuvent aider plus directement la croissance des entreprises guinéennes et la création d’emplois guinéens. L’État s’est engagé à collaborer avec les donateurs internationaux et le secteur privé pour créer un environnement propice au contenu local. Ceci comprend la formation professionnelle et la formation des fournisseurs, un processus accéléré d’obtention des autorisations et des permis, la facilitation des coentreprises et joint venture entre entreprise locales et internationales afin de permettre un transfert des compétences. Schéma 16 : Adéquation au contenu local de différents types de pays dans le secteur minier Services publics Main d’oeuvre non qualifiée ou peu qualifiée Matériaux de base Matériel et pièces détachées de complexité faible à moyenne Type de pays Mature Transition Pre- transition Main d‘œuvre moyennement qualifiée Services de soutien technique Matériel et pièces détachées de haute complexité Solutions industrielles intégrées 26 Forte Moyenne Faible Services de soutien commercial Gestion/de projet/EPCM 27 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Partie III Résultats du Projet pour 2014 Préparer un projet aussi vaste que Simandou à sa phase de construction exige une énorme quantité de travail et de planification. Ces dernières années, des milliards de dollars US ont été investis dans le Projet, faisant de celui-ci, même à ce stade encore préliminaire, l’un des plus grands employeurs du pays. En conséquence, le Projet a d’ores et déjà un impact significatif sur l’économie guinéenne. Cette section examine les indicateurs-clés de cet impact en suivant la structure utilisée dans la Partie II : capitaux et investissements, versements au Gouvernement de Guinée, emploi et approvisionnement. Elle aborde également d’autres investissements dans le développement ainsi que les premiers signes de croissance économique locale. Capitaux et investissement En janvier 2014, les dépenses totales de Simandou s’élevaient à environ 3,2 milliards de dollars US (incluant le versement de 700 millions de dollars US au Gouvernement de Guinée dans le cadre de l’Accord Transactionnel). Les actionnaires ont déjà affecté des fonds supplémentaires considérables pour continuer à faire avancer le Projet. Pour placer ceci dans son contexte, le FMI estime que l’investissement direct étranger total en Guinée en 2013 s’élevait à 1 milliard de dollars US. Ce niveau d’investissement reflète l’ampleur de Simandou, et représente un solide témoignage de confiance de la part des partenaires du Projet. Les principaux domaines d’investissement comprennent : •Études géologiques : les gisements de minerai doivent être confirmés conformément aux normes internationales, ce qui requiert de nombreux forages et modélisations. Des centaines de kilomètres de forage ont été effectués, nécessitant souvent, vu l’absence de routes, l’héliportage des plateformes. •Conception et ingénierie du chemin de fer et du port : Le Projet s’est engagé à construire un chemin de fer sud-guinéen traversant le pays sur 650 km et desservant un nouveau port d’exportation. Ce travail comprend la construction des plus longs tunnels ferroviaires en Afrique (plus de 20 km au total) pour 28 traverser la chaîne de montagnes de Mamou. Des études techniques importantes ont également été entreprises pour un port en eaux profondes pouvant accueillir les grands navires dans les eaux peu profondes des côtes de la Guinée. •Logistiques : Le site de la mine se trouve à deux jours en voiture de Conakry, le point d’entrée maritime et aérien de la Guinée. Simandou a mis en place des chaînes d’approvisionnement routières et aériennes qui transportent continuellement personnes, matériel et carburants à travers le pays. Ceci a exigé la construction d’un aéroport à Beyla ainsi que des centaines de kilomètres de routes. Des travaux préliminaires sont actuellement en cours dans la préfecture de Forécariah pour construire un port logistique destiné aux matériaux et matériels requis pour la construction du Projet lui-même. •Investissement social et environnemental : Simandou a réalisé une étude d’impact social et environnemental (EISE) conforme aux normes du Gouvernement de Guinée et à celles de la SFI (de la Banque mondiale). Cette évaluation a requis des études et une consultation à grande échelle sur un large éventail de sujets, notamment le patrimoine culturel, les revenus des ménages, la biodiversité et les émissions de gaz à effet de serre. •Compensation et restauration des moyens d’existence : Les projets miniers de grande envergure ont besoin de terrains pour leurs installations. Le Projet, conjointement avec les autorités locales et nationales ainsi que la SFI, a mis en place un processus pionnier, parmi les plus avancés du monde, afin de faire en sorte que les familles affectées soient équitablement compensées et correctement soutenues. •Développer une main-d’œuvre guinéenne : La Guinée manque de personnes possédant les compétences internationalement reconnues requises pour gérer un projet tel que Simandou. La réponse du Projet est d’investir en amont dans la formation et le perfectionnement. En 2014, le Projet emploie plus de 2 900 Guinéens (dont 900 employés directs de Simfer) et promeut les employés guinéens performants à des postes de direction. Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Versements à l’État Emploi Le soutien financier que les projets miniers apportent aux gouvernements constitue un avantage fondamental. La plupart des prestations versées sont effectuées une fois que la mine est opérationnelle grâce aux redevances, aux impôts et aux versements de dividendes (voir partie II). Vue d’ensemble de l’emploi local Bien qu’étant seulement dans sa phase de préconstruction, Simandou est d’ores et déjà l’un de plus grands employeurs en Guinée. Comme le montre le schéma 18, les effectifs guinéens du Projet étaient juste au-dessous de 3 000 à la mi-2014, environ le même chiffre qu’en 2013, mais en baisse par rapport à un pic de plus de 3 500 en 2012. (Il faut néanmoins faire remarquer que les effectifs guinéens directs de Simfer ont augmenté depuis 2012). En 2011, Simfer a versé à l’État 700 millions de dollars US dans le cadre de l’Accord Transactionnel. À titre de comparaison, les recettes du Gouvernement guinéen (excluant ce versement de l’Accord Transactionnel), s’élevaient en moyenne à environ 1 milliard de dollars US par an pour la période 2008 – 2013. Le Projet verse chaque année des millions of dollars US au Gouvernement sous forme de taxes et de redevances liées à ses opérations actuelles. Ces paiements consistent essentiellement en taxes sur le salaire, mais incluent également différents prélèvements et droits. Entre 2008 et 2013, les paiements de Simfer au Gouvernement de la Guinée représentent plus de 30 millions de dollars US, soit une moyenne de plus de 5 millions par an – (voir schéma 17). De plus, les sous-traitants de Simandou ont également effectué des versements considérables. En 2013, les contributions de Simfer étaient en baisse de 18 % par rapport à 2012, en raison de la baisse des activités suite à l’achèvement du rapport d’ingénierie finale et de l’EISE, ainsi que d’un ralentissement mondial des investissements miniers. Schéma 17 : Sommes versées au Gouvernement de Guinée, hors Accord Transactionnel (millions d’dollars US) Les effectifs guinéens de Simandou consistent en 900 employés directs de Simfer et plus de 2 000 sous-traitants. Sur la base d’un facteur multiplicateur de 5,7 pour les opérations, le nombre total d’emplois générés par le Projet devrait être de plus de 16 000 à travers la Guinée. Bien que Simandou puise dans le savoir-faire international pour les tâches spécialisées, Simfer s’est engagée à être une organisation guinéenne, gérée et dirigée par des Guinéens. Grâce à des efforts importants en formation et perfectionnement sur plusieurs années, des Guinéens ont de plus en plus été promus à des postes seniors précédemment occupés par des non-Guinéens. À la mi2014, les employés locaux représentaient plus de 95 % des effectifs directement employés par Simfer, contre 85 % deux ans plus tôt. Schéma 18 : Effectifs des ressortissants Guinéens employés par le Projet Simandou Direct Contractor 4000 100 80 3000 60 2000 40 1000 20 0 0 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Remarque : Paiements comprenant l’impôt sur les salaires, le précompte, la taxe foncière, les prélèvements douaniers et autres permis et frais administratifs tels que les droits fixes et les prélèvements de surface. 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Remarque : Les estimations pour 2009 – 12 sont pour décembre de l’année concernée. Pour 2013 – 14, les estimations sont pour mai. La ventilation par nationalité de certains sous-traitants n’est pas disponible (notamment avant 2012). Dans ces cas, la proportion de la main-d’œuvre guinéenne a été estimée sur la base d’enquêtes menées auprès de la population active. 29 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Le recrutement local et la formation Atteindre un tel niveau de participation de la maind’oeuvre locale, en particulier pour les compétences spécialisées et les rôles d’encadrement, témoigne de l’engagement solide et dans la durée qu’a pris Simandou. Le Projet a travaillé avec le Gouvernement, les donateurs internationaux et les communautés pour mettre en œuvre une série d’initiatives et de politiques afin d’augmenter les compétences des Guinéens et assurer une répartition équitable des possibilités d’emploi. Les investissements et les activités de formation incluaient : Le Projet Simandou a également enregistré dans sa base de données d’emploi local, en tant que personnes souhaitant travailler sur le Projet, plus de 23 000 Guinéens vivant dans les préfectures affectées par le Projet. Puiser dans cette base de données par tirage au sort s’avère être le principal moyen de recruter des personnes dans des emplois non qualifiés. Cette méthode a été développée avec les communautés afin d’assurer un processus de sélection équitable et transparent. Schéma 19 : emplacement de la main-d’œuvre guinéenne générée par Simandou - 2014 •Le Programme d’Apprentissage métiers de Simfer : lancé en juin 2014 en partenariat avec le Ministère de l’Éducation Technique et de la Formation Professionnelle, de l’Emploi et du Travail (METFPET), 200 employés locaux de Simfer vont suivre des formations professionnelles certifiées. Ce programme concerne toute une gamme de métiers, notamment mécanique automobile, électricité, soudure, construction métallique et maçonnerie. •La construction du Centre de formation professionnelle de Beyla (une initiative conjointe avec le Gouvernement de Guinée d’une valeur de plusieurs millions de dollars) : le centre de formation comprendra huit ateliers de compétences générales, chacun avec des classes annexes, et quatre autres ateliers de compétences spécialisées. •Programme national de développement : un programme qui permet aux employés de Simandou d’être détachés au sein de différentes opérations de Rio Tinto dans le monde entier. Des employés guinéens de Simfer étaient en détachement en Australie, au Canada, en France, en Afrique du Sud et au Mozambique. •Création du programme de recrutement des jeunes diplômés et du programme de stages à Simfer. Depuis 2012, ces initiatives ont permis à plus de 100 jeunes Guinéens de développer leur carrière professionnelle. •Plus de 100 000 personnes-heures de formation donnée aux employés de Simandou. 30 Localisation des emplois À la mi-2014, le Projet employait plus de 1 800 Guinéens dans la préfecture de Beyla, en soutien des travaux effectués autour du site de la mine ainsi que d’importants travaux de modernisation de la route Beyla-Nzérékoré. Parmi les autres centres d’emploi figurent Conakry, où sont basés de nombreux services logistiques, commerciaux et administratifs, et Forécariah où les travaux préliminaires sont en cours pour construire l’installation de déchargement maritime (Marine Offloading Facility - MOF). Toutefois, les avantages liés à l’emploi semblent être beaucoup mieux répartis dans le Sud de la Guinée que ne le suggère cette répartition. Comme indiqué dans le schéma 19, ci-dessous, lorsque les employés sont localisés selon leur lieu de naissance, le Projet emploie des gens venus des principales préfectures qui l’accueillent. Plus de 700 personnes actuellement employées viennent de préfectures du Sud de la Guinée autres que Beyla, Conakry et Forécariah. Septembre 2014 Priincipale préfecture de travail Sénégal Guinée-Bissau Mali Légende # d’employés (sous-traitants inclus) 250 100 <10 Guinée Côte d’Ivoire Sierra Leone Limites des préfectures 0 50 100 Liberia Kilomètres Préfecture de naissance Sénégal Guinée-Bissau Mali Guinée Côte d’Ivoire Sierra Leone Limites des préfectures 0 50 Kilomètres 100 Liberia 31 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Approvisionnement dollars US – soit plus de 2,5 trillions de GNF au taux de change 2014. Il faut noter que ce schéma n’inclut pas les salaires supplémentaires en GNF payés aux employés de Simfer, ou les taxes et redevances versées au Gouvernement de la Guinée. Développement des fournisseurs locaux Pour appliquer ces principes, Simandou a déployé ses ressources sur tout le cycle de développement des fournisseurs. Les initiatives réalisées en 2013/14 comprennent : L’analyse des dépenses de Simfer en 2013 montre que 60 % étaient destinées à des entreprises appartenant majoritairement à des Guinéens et 11 % à des sociétés à capitaux majoritairement étrangers. Le reste (29 %) était destiné à des entreprises dont la détention n’a pas encore été vérifiée. Les dépenses d’approvisionnement de Simandou ont également été réparties sur un grand nombre d’entreprises guinéennes. En 2013, des paiements en GNF ont été faits à plus de 400 sociétés guinéennes, en grande majorité détenues par des Guinéens. Ceci est un signe de la profondeur de l’intégration de Simandou dans l’environnement commercial local et du soutien que le Projet y apporte. Programme de développement des fournisseurs locaux : Depuis 2008, Simandou travaille en collaboration avec la SFI sur un programme de développement des fournisseurs locaux (Local Supplier Development Programme - LSDP), parmi les plus complets jamais entrepris pour développer l’entreprise locale avant la réalisation d’un Projet minier. Ce programme s’adresse aux entreprises guinéennes, les aide à mettre en place des procédures comptables, accéder au financement et cibler stratégiquement les opportunités offertes par le Projet Simandou. Dans le seul 1er trimestre 2014, près de 100 PME guinéennes ont assisté aux ateliers LSDP, et 30 ont ensuite reçu un suivi et des conseils détaillés. Accompagnement des femmes entrepreneuses : huit groupes de femmes ont été créés à Beyla et Nionsomoridou (près du site de la mine) pour soutenir la création d’entreprises dirigées par des femmes, pour des activités telles que traitement et stockage des produits agricoles, jardins maraîchers et production de savon. Le Projet a contribué : assistance technique, fourniture de matériel et alphabétisation fonctionnelle. Programme guinéen d’achats locaux Les grands projets miniers ont besoins de services et de produits qui ne sont pas toujours disponibles localement dans une économie de pré-transition telle que la Guinée. Les besoins techniques des contrats globaux peuvent être exigeants et les délais de livraison peuvent être serrés. (voir Partie II pour plus de détails sur les défis posés par la participation locale dans les projets miniers pour une économie en pré-transition.) Le Programme a été suivi par des sociétés telles que Batipro, une entreprise détenue et gérée par des Guinéens qui a décroché le contrat de construction du Centre de formation professionnelle de Beyla, d’une valeur de plusieurs millions de dollars US. Ses effectifs ont plus que triplé depuis 2007, et son chiffre d’affaires s’est multiplié par six. Approvisionnement local Comme mentionné dans la Partie II, maximiser le contenu local est une priorité pour Simandou ainsi qu’un engagement conjoint de l’État et des partenaires du Projet. À travers l’approvisionnement local, le Projet vise à développer les entreprises guinéennes et créer des emplois guinéens. La mesure précise des dépenses locales n’est pas aisée. Se concentrer uniquement sur la propriété des entreprises contractantes peut s’avérer inutile. Une société peut être sous contrôle majoritaire étranger mais utiliser la plus grande partie de ses revenus provenant de Simandou pour employer des travailleurs guinéens et acheter des produits guinéens. Une telle société génère probablement plus d’avantages économiques à la Guinée qu’une société guinéenne qui importe principalement des produits étrangers pour les revendre en Guinée. De plus, il peut s’avérer difficile et coûteux d’évaluer qui exactement détient une société pour chacun des milliers d’achats ou de commandes que passe le Projet. Cependant, les dépenses effectuées en devise locale offrent un indicateur utile. Selon cette approche, les dépenses effectuées par Simandou en devise locale (GNF ou franc guinéen) auprès de sociétés guinéennes, atteignent plus de 350 millions de Schéma 20 : Dépenses en GNF par propriété d’entreprise en 2013 Sociétés à capitaux majoritairement étrangers (11 %) Sociétés à capitaux majoritairement guinéens (60 %) Pour maximiser l’approvisionnement local de Simandou, le Projet a mis en place un Programme Guinéen d’Achats Locaux. Ce programme comporte deux volets principaux : 1.Collaborer avec les fournisseurs locaux afin de développer leur capacité : le but de ce volet est de fournir une formation, un accès au financement et des services consultatifs afin de permettre aux entreprises guinéennes de développer leur capacité à participer de façon compétitive au Projet. Sociétés dont la détention n’a pas été vérifiée (29 %) Remarque : Basé sur l’analyse de dépenses d’une valeur de 54 millions d’dollars US effectuées en GNF en 2013 32 2.Achats locaux si possible : Simfer privilégie les entreprises guinéennes pour tous les contrats, dans la mesure où elles proposent des prix, des quantités, une qualité et des délais de livraison au moins comparables à ceux proposés sur le marché. Le programme établit également des processus internes pour inciter les grands fournisseurs internationaux de l’industrie minière à créer des coentreprises ou des partenariats avec des petites et moyennes entreprises (PME). Formation des jeunes entrepreneurs : des séances de formation se sont tenues à Maferinyah (près du site du port) sur le thème « Entreprise, recherche d’un emploi et constitution d’une société ». À la suite de cette formation, 40 jeunes locaux ont uni leurs efforts pour former une nouvelle coopérative basée à Maferinyah. Micro-finance : depuis 2010, le Projet soutient un programme de micro-finance à Beyla, qui aide les entrepreneurs locaux à démarrer et développer leurs entreprises. Établissement d’un conseil local des affaires : en 2013, le Projet a aidé la création de l’Union des Opérateurs de Forécariah. Ce conseil, qui comprend actuellement 16 membres, aide les entrepreneurs locaux et les aiguille vers les initiatives de développement des affaires adaptées. Enregistrement : Simandou a enregistré plus de 1 000 entreprises guinéennes dans ses bases de données des fournisseurs. Une initiative récente a identifié 85 entreprises additionnelles à Forécariah et Maferinyah, saisissant non seulement leurs coordonnées commerciales, mais également les besoins de chacune de ces entreprises en matière de renforcement des capacités afin de mieux cibler leurs besoins futurs en formation. Fondation Rio Tinto 2014 a vu le lancement de la ‘Fondation Rio Tinto’, une organisation à but non-lucratif destinée à promouvoir le développement socioéconomique à travers la Guinée. La Fondation a pour mission de réaliser, en partenariat avec des institutions spécialisées et des donateurs, des projets socio-économiques reproductibles de fort impact et d’un faible coût unitaire. Le secteur agricole et la sécurité alimentaire ont été définis comme prioritaires. La ‘Fondation Rio Tinto’ est gouvernée par un Conseil d’Administration indépendant donnant ses instructions à une Direction Exécutive responsable de la gestion de l’organisation au quotidien. En 2014, Rio Tinto a fourni à la Fondation 2 millions de dollars US pour ses investissements et a promis de maintenir cette contribution annuelle dans les années à venir. 33 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Investissements dans le développement Ces plans aident les résidents à conserver leurs moyens d’existence tout en réduisant leur impact sur la forêt. De plus, le Projet a planté, et entretient, 600 hectares de reboisements compensatoires. Développement économique local activités du Projet dans la préfecture de Forécariah, une augmentation significative de la population a été observée. Dans le village le plus proche du port (Senguelen) et le centre administratif de la sous-préfecture (Maférinya), le taux de croissance a dépassé 25 % par an de 2009 à 2013. Cela se compare à seulement 2 % par an au cours de la décennie précédente (1999 - 2009). Après l’augmentation des activités autour de la mine, des niveaux similaires de croissance avaient été enregistrés dans les villages et villes de la préfecture de Beyla. Jusqu’à présent, Simandou a investi plus de 100 millions de dollars US dans des programmes d’intérêt public en Guinée. Un grand nombre de ces investissements est destiné aux familles et aux communautés directement affectées par le Projet. Mais, l’ampleur et la portée de Simandou signifient que certains de ces investissements ont un impact national au-delà de la seule implantation du Projet. Au niveau national Infrastructure : à travers son Programme des routes nationales, le Projet investit plus qu’aucun autre projet minier dans le réseau routier. La construction ou la réfection de plus de 1 000 km de routes est prévue dans le Sud de la Guinée pour donner accès aux chantiers et bénéficiant ainsi à tous les Guinéens. Les travaux portent actuellement sur 132 km de la nationale N1 reliant N’Zérekoré et Beyla, qui est modernisée et goudronnée sur une largeur de 7 m. À la mi-2014, plus de 600 Guinéens étaient employés sur ce chantier. Au niveau de la communauté Le Projet aide directement les communautés affectées, mais fournit également des ressources et des compétences pour les aider à faire face ellesmêmes aux défis et aux opportunités que pose le développement. En 2013/14, par exemple : Éducation et santé à Beyla : la rénovation de l’hôpital de Beyla est terminée et les travaux du Centre de Formation Professionnelle de Beyla continuent. Ce centre, d’une valeur de plusieurs millions de dollars US, est une initiative gouvernementale. Financé et construit par le Projet, ce centre formera les résidents aux compétences requises pour pouvoir participer au projet minier. Santé publique : le Projet a formé 100 « pairs éducateurs » à Beyla et Forécariah pour sensibiliser plus de 100 000 personnes à la prévention du VIH. 70 personnes ont également été formées pour sensibiliser la communauté au paludisme et le Projet continue la distribution de moustiquaires. En 2014, Rio Tinto Guinée a contribué plus de 100 000 dollars US à la lutte contre l’épidémie du virus Ébola en Guinée. Gestion des ressources naturelles : le Projet a mis en place des plans de gestion des ressources naturelles dans six régions villageoises de la forêt classée du Pic de Fon, une zone écologiquement sensible, et en développe actuellement deux autres. 34 Gestion des migrations internes : le suivi assuré par Simandou montre que, entre 2009 et 2013, la population totale des quatre villes proches du port est passée de 13 000 à 25 000 habitants. Le Projet aide les communautés affectées à éviter ou atténuer les effets socialement négatifs de ces migrations, mais aussi à tirer parti des opportunités que ces nouveaux arrivants apportent en stimulant la croissance économique régionale. De plus, Simandou finance deux ONG guinéennes qui suivent mensuellement l’évolution démographique des zones affectées par le Projet. Au niveau des familles Le Projet a non seulement mis en place des systèmes qui assurent une compensation juste et équitable aux familles affectées par le Projet, mais il les aide aussi à maintenir leurs moyens d’existence et à les améliorer. Pour ce faire, en 2013, Simandou a lancé plusieurs projets d’intensification de l’agriculture, parmi lesquels : Riz : un programme d’intensification de la riziculture a été appliqué à plus de 100 hectares de rizières, reconstruisant le système de digues, formant les agriculteurs à de meilleures techniques et fournissant aux femmes du matériel pour traiter la récolte. Ce programme a obtenu un succès considérable, faisant passer la production d’une moyenne de 600 kg par hectare avant cette intervention à environ 2 000 kg par hectare à la fin de la première campagne rizicole. Sel : des techniques solaires ont été introduites pour remplacer l’ancienne méthode de l’eau salée bouillie. L’ONG responsable (l’Association pour le Développement Agricole de la Mangrove) a mis en place neuf sites pour enseigner la nouvelle technique aux communautés. Cette nouvelle technique produit plus, réduit le travail nécessaire, évite de déboiser la mangrove et réduit les effets nocifs à la santé de l’eau salée bouillie. Les analyses économiques montrent que les retombées locales d’un investissement sont souvent beaucoup plus grandes que ses contributions directes, une fois que les effets multiplicateurs sont pris en compte. Une partie de chaque dollar dépensé par un projet en achats de biens et services sera réinjectée dans l’économie locale, générant ainsi des emplois et des revenus supplémentaires. La mesure précise de ces retombées indirectes peut être difficile. Toutefois, les fluctuations rapides de la population à proximité d’un projet peuvent être un indicateur utile des retombées indirectes, car les individus réagissent souvent aux opportunités économiques plus vite qu’elles ne peuvent être évaluées par les données officielles. Le Projet Simandou travaille avec le Gouvernement et les communautés locales pour surveiller et gérer les flux de migration interne. Après le début des Schéma 21 : La croissance démographique des villages étudiés près du MOF, 2009 - 2013 Maferinya Vers Conakry 18 500 Guinée 9 100 Vers Forécariah Madinagbe Site de déchargement maritime 3,400 2 800 Senguelen Jardin maraîcher et cassave : une ONG guinéenne (Association pour la Promotion Économique de Kindia) a été engagée pour faciliter l’intensification de la production maraîchère (30 hectares) et de la production de cassave (15 hectares). Au total, 89 participants ont bénéficié de son aide sous forme de nouvelles techniques agricoles, de semences améliorées, de fourniture d’engrais et de matériel ainsi que d’une pompe pour améliorer l’irrigation. L’intégration de nouveaux arrivants dans les communautés existantes présentera des défis importants. Le Projet travaille avec les communautés impactées pour les aider à planifier ces arrivées et atténuer les impacts négatifs. Néanmoins, ces importants flux migratoires constants suggèrent que des milliers de personnes s’y préparent déjà et tirent parti des nouvelles opportunités économiques créées par le Projet. 2 900 Légende YYY Population 2013 ZZZ Population 2009 Route 1 400 Source : Gouvernement de Guinée, Recensement Général de la Population et Habitat (2009); Agence Monitoring d’Expertise et de Recrutement International, Donnée Population PMOF (2013). 35 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Septembre 2014 Partie IV Catalyseur du développement Gauche Une vue aérienne de la périphérie de Beyla. Les Parties II et III de ce rapport examinent les avantages essentiels du Projet, futurs et actuels. Outre les avantages matériels déjà concrétisés par Simandou, la construction et l’exploitation du Projet va créer des milliers d’emplois, apporter des millions de dollars US en dépenses locales, et contribuer annuellement aux caisses du Gouvernement bien plus que ses recettes fiscales actuelles. À eux seuls, ces impacts offrent à l’économie Guinéenne une chance de croissance unique qui ne se présente qu’une fois par génération. Mais il existe une opportunité encore plus vaste. Avec ses infrastructures pouvant démultiplier une croissance plus large, le Projet a le potentiel de libérer une valeur encore plus importante. Cette section examine comment ces infrastructures et leurs investissements connexes pourraient être le catalyseur et les fondations d’un développement économique régional sans précédent le long de l’implantation du Projet. Ces nouvelles activités économiques, de l’ordre de 3 milliards de dollars US par an, pourraient constituer l’héritage le plus important laissé par Simandou. La croissance grâce aux infrastructures La faiblesse de l’infrastructure L’infrastructure est un facteur crucial du développement économique. Sans un accès abordable et fiable aux transports, à l’énergie, à l’eau et aux télécommunications, les opportunités économiques peuvent ne pas être saisies. Une revue des études effectuées par la Banque mondiale et l’Agence Française de Développement a montré que l’investissement dans l’infrastructure en Afrique représentait environ un quart de la croissance du PIB africain entre 1990 et 2005. Le même rapport concluait également que si cet investissement dans l’infrastructure en Afrique avait été au même niveau que le reste du monde, les taux de croissance annuels auraient pu être plus élevés de 1 ou 2 %. Ce déficit d’investissement dans l’infrastructure est important, 9 10 36 atteignant environ 100 milliards de dollars US chaque année sur tout le continent.9 Les pays riches en ressources naturelles font face à des défis particuliers. Les gisements de matières premières de haute qualité telles que le charbon ou le minerai de fer ne peuvent être exploités sans une infrastructure de transports lourds permettant de les acheminer jusqu’aux marchés. Selon un rapport de la SFI de 2013, plus de 4 000 km de chemin de fer sont requis pour pouvoir développer les projets d’exploitation de gisements de minerai de fer prévus en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, soit un investissement d’au moins 52 milliards de dollars US – (voir schéma 22).10 En Guinée, ce défi est particulièrement sensible. Le pays dispose d’une infrastructure très limitée. Dans l’Indice de Performance Logistique de la Banque mondiale 2014, la Guinée se classe 141ème des 160 pays étudiés pour la qualité de leurs infrastructures. De plus, un grand nombre de ses ressources minérales potentielles sont situées dans des régions éloignées. Les gisements de Simandou se situent dans la région sud-est de la Guinée et nécessitent 650 km de chemin de fer pour les acheminer vers la côte. Un nouveau modèle d’exploitation minière Au-delà du seul transport du minerai, ces infrastructures présentent d’autres intérêts. Les décideurs politiques et les agences d’aide au développement s’y intéressent de plus en plus et cherchent comment elles pourraient, au-delà de la mine, aider au développement en général. Traditionnellement, les projets de ressources naturelles construisaient des infrastructures exclusivement utilisées par les projets eux-mêmes. Plus récemment, certains investisseurs miniers ont commencé à examiner comment ces chemins de fer pourraient s’ouvrir aux productions du secteur primaire (agricoles, forestières et autres) afin de réduire les coûts et les délais de transport sur de longues distances Foster V. & Briceño-Garmendia, Africa’s Infrastructure : A time for Transition. 2010 IFC, Fostering greenfield mining-associated shared transport infrastructure through PPPs : Challenges and Solutions for Sub-Saharan Africa, 2013. 37 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 dans les pays en voie de développement, aider les producteurs locaux à être concurrentiels et encourager la diversification. construction. C’est pourquoi la SFI a avancé l’argument que « une mine d’ancrage, importante et solvable, est la base nécessaire pour assurer la faisabilité des nouveaux projets multiutilisateurs sur sites non exploités en Afrique subsaharienne ». Le potentiel – de la pauvreté à la prospérité cette zone, on a pu définir les utilisations possibles des terres (voir schéma 23 pour l’exemple de Forécariah). Cette approche multi-utilisateurs/multi-usages attire le soutien d’un nombre croissant d’institutions de recherche et d’aide au développement. Comme le fait remarquer le Columbia Centre, « La Banque mondiale, la Banque africaine de développement et l’Union africaine, entre autres, ont approuvé le concept, reconnaissant que la participation du secteur privé est nécessaire pour faire face au grand manque de fonds consacrés aux infrastructures dans les PVD ». La nécessité d’avoir un investisseur minier principal (une mine d’ancrage) Il s’est souvent avéré difficile de lancer des projets multi-utilisateurs en Afrique. Des projets attractifs en théorie ne se réalisent pas à cause de la difficulté à lever les fonds très importants nécessaires à leur Simandou est bien placé pour servir de mine d’ancrage au Sud de la Guinée. Le Projet a déjà pris de réels engagements financiers et opérationnels pour faire en sorte que les infrastructures essentielles puissent être utilisées pour un développement économique plus large. Le port et le chemin de fer seront ouverts aux autres utilisateurs, notamment aux marchandises légères et aux passagers, et ces actifs reviendront entièrement au Gouvernement de Guinée après 30 ans d’exploitation. Crucialement, le Projet a également été le pionnier du développement du Corridor de croissance sud-guinéen, une initiative de planification économique se servant du Projet Simandou comme catalyseur de la croissance tout au long des 650 km du corridor ferroviaire. En 2012, le Projet Simandou, en collaboration avec les experts en planification régionale de Dobbin International, a entrepris un travail détaillé pour identifier le potentiel de croissance économique de la zone d’influence du Projet. Une surface de 47 000 km2, habitée par 1,8 million de personnes, a été identifiée comme la zone d’influence principale du Projet. Actuellement, cette région est isolée, pauvre et enclavée. Le revenu annuel moyen est estimé à 100-200 dollars US par habitant, soit nettement moins que la moyenne nationale qui est d’environ 500 dollars US par habitant. Malgré la situation actuelle, cette région est capable de générer d’énormes richesses. En examinant les moteurs et les obstacles à la croissance dans toute À partir de cela, une carte des activités économiques possibles dans le corridor a été établi (voir schéma 24). Collectivement, ces activités pourraient contribuer annuellement 3 milliards de dollars US supplémentaires au PIB guinéen. Ce chiffre global comprend l’activité potentielle dans les secteurs primaires non miniers, à savoir l’agriculture, la sylviculture, l’horticulture et l’aquaculture. Si cette activité se concrétisait de manière durable, le corridor de croissance ferait de cette région l’une des plus prospères et productives du pays. Le concept d’un Corridor de croissance au Sud de la Guinée offre une opportunité de positionner à nouveau les activités des acteurs régionaux compétents dans un cadre de développement commun et sur la voie de la transformation. Schéma 23 : Cartographie du potentiel productif par secteur – exemple de Forécariah Agriculture Schéma 22 : La réalisation des projets africains de minerai de fer nécessitera plus de 50 milliards de dollars US d’investissements dans les infrastructures Légende Projet de minerai de fer Haut potentiel Constraint Faible potentiel Moyen potentiel Haut potentiel Constraint Afrique centrale CAMEROUN 7.6bn CAMEROUN 7.6bn MALI MALI REP. OF CONGO 3.8bn REP. OF CONGO 3.8bn GABON 3.4bn GABON 3.4bn CAR CAR Sylviculture Faible potentiel Industrie et services Moyen potentiel Haut potentiel Constraint LFaible potentiel MeMoyen potentiel Haut potentiel Constraint DRC DRC COTE D’IVOIRE COTE D’IVOIRE Source : IFC, RBC Capital M. 38 Aquaculture Moyen potentiel Coûts de l’infrastructure connexe dans le pays (estimation) Afrique de l’Ouest MAURITANIE 4.2bn MAURITANIE SÉNÉGAL 4.2bn 4.4bn SÉNÉGAL 4.4bn GUINÉE 12.0bn GUINÉE 12.0bn SIERRA LEONE 1.9bn SIERRALIBERIA LEONE 1.9bn 2.2bn LIBERIA 2.2bn LFaible potentiel Remarque : Les zones ombrées en clair représentent un plus fort potentiel de productivité compte tenu des sols, de l’accès à l’eau, des infrastructures et des autres moteurs de croissance analysés. Source : Dobbin International 39 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Schéma 24 : Le potentiel de développement dans le corridor du Projet Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Catalyser le potentiel de croissance de la région La maximisation de l’apport économique de la régionhôte repose sur la capacité à attirer de nouveaux investissements privés dans les secteurs de l’agriculture, de la sylviculture, de la pêche et dans les autres secteurs économiques. Grâce à sa stratégie de conception et d’exploitation innovante, Simandou jettera les bases pour l’arrivée de nouveaux investisseurs privés. Les investissements de Simandou dans les infrastructures et les compétences incluent (voir schéma 25) : •Le service ferroviaire de passagers et de fret léger : Simandou établira un service ferroviaire de passagers et de fret léger en maximisant l’utilisation de la ligne ferroviaire. Cela permettra de réduire le temps et le coût du transport des marchandises à destination et en provenance des marchés, ce qui contribuera au développement agricole dans le corridor. Les services de fret sont prévus à travers la totalité du corridor tandis que les services passagers devraient être opérationnels sur le côté est de la chaîne de Mamou en raison des contraintes de sécurité dans les 20 km de tunnels. Aquaculture Horticulture Agriculture Foresterie Source : Dobbin International. Schéma 25 : Vue d’ensemble de l’investissement du Projet et de l’emprise de l’infrastructure •L’expédition par bateau : le Projet construit un port dans le fleuve Morebaya. Ce port pourra accueillir les gros navires requis pour transporter le minerai de fer à travers le monde. Le canal nouvellement dragué et les installations portuaires pourraient soutenir l’activité non minière, y compris les exportations/importations agricoles et d’autres expéditions par bateau. •Les systèmes de communication (fibre optique et sans fil) : le Projet vise à permettre l’accès des tiers aux infrastructures de télécommunications afin que les entreprises privées puissent élargir considérablement l’accès à la téléphonie mobile, à Internet, et aux autres services de données à travers l’emprise du Projet. •Les routes : le Projet investit dans plus de 1 000 km du réseau routier guinéen, soit à travers la construction de nouvelles routes ou encore la réhabilitation de celles existantes. Ces travaux réduiront considérablement le temps de voyage entre des centaines de villes et de villages concernés. Il est bien établi que les routes ont l’un des retours sur investissement les plus élevés, en particulier aux premiers stades de développement. •Développement urbain dans les villes-carrefour : en tant que villes-carrefour du Projet, Beyla et Forécariah seront au cœur d’investissements importants qui auront des retombées publiques étendues : Source : Dobbin International. 40 -- Logement : un nombre important d’employés et leurs familles seront logés dans ces deux villes. L’objectif du projet est d’encourager la création d’une industrie locale du logement, tout en prenant en charge l’intégration sociale et économique des employés dans ces communautés existantes. Septembre 2014 -- R outes urbaines : les routes nécessaires pour soutenir l’expansion de Beyla et Forécariah amélioreront l’accessibilité à travers ces villes. -- Électricité : le Projet prévoit de fournir de l’électricité à ses employés à Beyla et Forécariah, tout en ayant l’ambition d’élargir cette fourniture aux résidents locaux et aux entreprises sur une base commerciale durable. -- Infrastructures sociales : de nouveaux services de santé et d’éducation seront nécessaires pour répondre aux besoins des employés de Simandou. Comme pour l’électricité, l’objectif est de garantir que ce service soit disponible au public sur une base commerciale durable. -- Services financiers : de meilleurs instruments financiers faciliteront non seulement les paiements aux employés et aux fournisseurs, mais ils soutiendront également d’autres transactions locales. Simandou explore déjà des partenariats avec des banques et des fournisseurs de téléphonie mobile pour introduire les systèmes bancaires sur téléphone mobile et qui ont connu un grand succès dans d’autres pays africains. Créer le Corridor Le Corridor de croissance sud-guinéen est une grande initiative de planification visant à organiser et faciliter la croissance économique générée par les investissements sans précédent que Simandou apporte dans la région. Alliant des plans techniques d’avant-garde soutenus par une structure institutionnelle déterminante, ce travail a fourni la vision d’une croissance régionale correspondant aux aspirations nationales en matière de développement. Ce concept offre également une plateforme de coopération et de partenariat pour utiliser les infrastructures essentielles de la mine. Il fournit une structure pratique pour mobiliser le potentiel de diversification économique offert par d’énormes investissements privés dans le secteur habituellement très fermé des industries extractives. La mise en œuvre concrète de cette vision bénéficiera d’une large participation et grande implication. D’autres agents économiques ont déjà exprimé un intérêt considérable dans cette initiative. Crucialement, le Gouvernement de Guinée a fortement appuyé ce cadre de planification et, en collaboration avec les donateurs et le secteur privé, a mis en place un organisme dédié pour en diriger les progrès. Dans le document de stratégie de réduction de la pauvreté Guinée 2013, le Corridor a été identifié comme un des principaux outils politique de promotion de la croissance économique. 41 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Septembre 2014 Conclusion Gauche Employé Rio Tinto prend un échantillon de roche. Après une année 2013 difficile, qui a connu les incertitudes économiques mondiales ainsi que les défis de la transition politique locale, l’année 2014 apporte un regain d’optimisme à la Guinée comme au Projet Simandou. Des élections législatives réussies ont permis la formation de l’Assemblée Nationale. La poursuite d’une gestion macroéconomique prudente a apporté la reconnaissance des institutions financières mondiales, notamment du FMI. Une reprise de la croissance est prévue en Guinée. Quant à Simandou, une étape importante a été franchie avec le Cadre d’Investissement et sa ratification par l’Assemblée Nationale, ouvrant la voie et permettant de se concentrer sur le financement et sur le développement du Projet. Le Cadre d’Investissement définit les principaux paramètres permettant de faire progresser le Projet Simandou et sa solution d’infrastructure transguinéenne entièrement ouverte aux autres utilisateurs. Il confirme le besoin d’un environnement institutionnel propice pour sa construction et son exploitation sur le long terme. Dans ce contexte, il souligne également l’importance qu’il y a à maximiser les approvisionnements et les emplois locaux. La contribution économique du Projet prévue dans le cadre de cet accord demeure extraordinaire. Par exemple, à l’état d’équilibre 42 opérationnel, Simandou devrait ajouter directement 5,6 milliards de dollars US au PIB guinéen, soit pratiquement la taille de l’économie guinéenne tout entière en 2013. Les versements au Gouvernement, sous forme d’impôts, taxes, redevances et dividendes devraient être équivalents à ses recettes totales actuelles. Après 30 ans d’exploitation, les actifs de ces infrastructures seront transférés à l’État guinéen, augmentant encore les revenus que celui-ci reçoit de cet investissement. Mais, au-delà de ces contributions directes, il existe une opportunité de développement encore plus vaste. La région la plus directement affectée par ce Projet possède un fantastique potentiel économique sous-jacent. Les investissements du Projet dans les infrastructures peuvent aider à libérer ce potentiel et soutenir sur le terrain de nouvelles activités économiques par des parties tierces investissant dans des secteurs complémentaires à la mine. Ces activités seraient de l’ordre de 3 milliards de dollars US par an. Cet ambitieux concept de développement régional, le Corridor de croissance sud-guinéen, offre une plateforme de partenariat et de collaboration entre le gouvernement, les agences d’aide au développement et les investisseurs privés. Il contribue à redéfinir le rôle qu’un grand projet minier peut jouer dans la trajectoire de développement économique d’une nation. 43 Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Simandou Rapport sur l’impact économique Mis à jour Cadre d’Investissement Septembre 2014 Septembre 2014 Résumé des points principaux Gauche Travaux de construction de route sur Pic de Fon. Aperçu de la situation économique de la Guinée Après des résultats encourageants en 2012, l’économie a connu une croissance plus faible que prévue en 2013-14, due à une combinaison de différents défis au niveau local, régional et mondial (p.9) La Guinée se classe dans le dernier quartile des pays d’Afrique subsaharienne pour toute une gamme d’indicateurs de développement, bien que des progrès notables aient été effectués ces dernières années (p.12) Des réformes récentes ont permis à la Guinée d’atteindre le 5ème rang mondial pour le cadre institutionnel et légal dans le premier « Indice de Gouvernance des Ressources » (p.13) Impacts économiques futurs de Simandou PIB À plein rendement, le Projet devrait directement ajouter 5,6 milliards de dollars US au PIB de la Guinée, soit environ la taille de son économie actuelle (p.17) L’État guinéen bénéficiera non seulement d’un influx massif de recettes fiscales et de redevances, mais aussi de dividendes ainsi que, finalement, de la propriété des vastes actifs ferroviaires et portuaires de Simandou (p.20) À plein rendement, Simandou emploiera environ 8 000 personne, y compris les sous-traitants (p.25) Résultats du Projet à ce jour À la mi-2014 le Projet employait presque 3 000 Guinéens, ce qui en fait l’un des plus grands employeurs en Guinée (p.30) Plus de 350 millions de dollars US ont été dépensés pour l’achat de biens et de services auprès de sociétés guinéennes (p.32) Les flux migratoires ont doublé la population dans certains centres urbains proches des chantiers du Projet (p.35) Catalyseur du développement Le manque d’infrastructure handicape le développement dans toute l’Afrique subsaharienne (p.37) L’infrastructure multi-utilisateurs de Simandou pourrait aider à débloquer une valeur économique supplémentaire d’au- moins 3 milliards de dollars US par an (p.39) Le Gouvernement de Guinée a approuvé le Corridor de croissance sud-guinéen pour utiliser les investissements en capital de Simandou comme levier du développement économique (p.41) 44 45 Rio Tinto SIMFER S.A. Immeuble Bellevue, Boulevard Bellevue, D.I 536 Commune de Dixinn BP 848, Conakry, République de Guinée riotinto.com/simandou V1 FR SIMANDOU Rapport sur l’impact économique Septembre 2014