12- Le bois en revêtement extérieur et son entretien

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12- Le bois en revêtement extérieur et son entretien
12- Le bois en
revêtement extérieur
et son entretien
12- Le bois en
revêtement extérieur
et son entretien
Notre couverture :
La Chambre de commerce
et d’industrie du Luxembourg
belge à Libramont
Photo : © La Fibre Comm.
AU SOMMAIRE :
Lames, panneaux, bardeaux :
de multiples solutions avec le bois
Page 3
Choisir une essence de bois
adaptée à un usage en
revêtement extérieur
Pages 4 et 5
Les traitements applicables au
bois : préservation et finition
Pages 6 et 7
Entretien, rénovation
et restauration des bardages
extérieurs en bois
Pages 8 et 9
La Chambre de commerce
et d’industrie du Luxembourg
belge à Libramont :
Un bardage en bois local,
sans la moindre finition
Pages 10 et 11
La place d’Armes à Namur :
Une terrasse en bois traverse
le temps, sans entretien
Pages 12 et 13
Autres exemples de revêtements
extérieurs en bois :
Les panneaux et les bardeaux
Pages 14 et 15
CRÉDITS :
Le bois en revêtement extérieur,
prêt à affronter le temps…
Alors qu’en structure et en intérieur nul ne tarit d’éloges
sur les qualités du matériau bois, il faut bien reconnaître
que sa présence en revêtement extérieur suscite
couramment des réactions contrastées.
À l’origine de ce débat : le changement de teinte progressif
du bardage. Pourtant, cette évolution de couleur n’est pas
une fatalité, comme elle n’est pas non plus le signe d’une
dénaturation du bois !
Tous les matériaux doivent faire face aux affres du temps,
et de ce point de vue, le bois présente bien des atouts.
Exposé à l’extérieur, le bois est soumis à l’agression conjuguée de plusieurs agents
atmosphériques : le soleil, la pluie, l’humidité, le froid…
En l’absence d’un traitement de protection, ces phénomènes météorologiques vont
conduire à un vieillissement naturel et limité à la superficie du bois. Un de ses constituants fondamentaux, la lignine, va en effet être modifié sous l’action du rayonnement
ultraviolet émis par la lumière solaire, phénomène accentué par la présence d’eau.
L’effet est largement visible car le bois perd progressivement sa couleur d’origine pour
revêtir une teinte plus grise.
Mais il ne faut pas s’y tromper, le phénomène de grisaillement du bois n’est pas
inéluctable !
Il existe sur le marché de nombreux produits de finition aptes à conserver au bois sa
teinte originelle, ou tout autre coloris souhaité.
Ces produits créent un écran entre le bois et l’environnement extérieur. Ils dotent le bois
d’une protection tout en mettant en valeur la composante esthétique de ce matériau.
Mais dès que l’on parle de traitement du bois, il n’est pas rare d’entendre des contrevérités, laissant transparaître que le bois exigerait une attention plus soutenue que les
autres matériaux, qu’il serait plus contraignant et finalement plus coûteux sur le long
terme. Des propos qu’il convient de contredire, car souvent infondés.
Pour un bardage laissé naturel, il n’y a aucune démarche d’entretien à réaliser. Selon
l’essence de bois utilisée, le climat, l’orientation des façades, la couleur du matériau va
osciller entre le brun, le gris argenté et un gris sombre. Le bois traversera le temps sans
autre intervention.
Pour qui ne raisonne qu’en termes financiers, le bois se montre tout particulièrement
compétitif.
Pour un bardage traité à l’aide d’un produit de finition, les solutions proposées de nos
jours ont des durées de protection de plusieurs années. À titre d’exemple, on peut
citer les lasures qui ne nécessitent une réintervention qu’au bout de trois à cinq ans, ou
les peintures à pigments clairs qui ne réclament qu’un entretien décennal.
Ici aussi, en matière de coût, le bois présente un énorme avantage car l’investissement
est réduit : un simple ponçage et, le plus souvent, un produit à étaler avec un pinceau !
Les textes sont la propriété des architectes pour les différents projets
présentés, de Valbois RN et de La Fibre Comm. Toute reproduction,
même partielle, des textes et des documents de cette publication, est
soumise à l’approbation préalable de leur(s) propriétaire(s).
Réalisé en octobre 2009
2
Loin des idées préconçues, le bois en revêtement extérieur confère esthétisme, protection et pérennité au bâtiment, pour un entretien rapide, économique et durable.
Lames, panneaux, bardeaux :
de multiples solutions avec le bois
En revêtement extérieur, le bois peut être mis en œuvre sous la forme de lames rabotées
ou profilées, de panneaux ou encore de bardeaux. Au-delà du choix du composant, il
peut être utilisé seul, ou associé à toute une panoplie d’autres matériaux avec lesquels il
se marie de façon particulièrement harmonieuse.
En optant pour le bois, l’éventail des possibilités à disposition pour réaliser des façades
esthétiques et originales n’a jamais été aussi large, avec une palette des styles couvrant
tout le spectre du possible : du plus traditionnel au plus moderne.
LES LAMES
LES PANNEAUX
Les lames servent à confectionner le revêtement extérieur de
façade le plus couramment observé, quand il s’agit de bois.
Il s’agit de panneaux dérivés du bois, constitués soit par des
éléments minces en plaques, soit par des particules ou fibres
liées par des liants naturels ou synthétiques.
Les produits les plus courants sont les panneaux trois-plis,
contreplaqués, bois-ciment, fibres-ciment, composites…
Les panneaux apportent une grande liberté de composition et
bénéficient généralement d’une durée de vie très longue.
C’est un parement constitué d’éléments minces, fixés mécaniquement sur une ossature. Ces lames peuvent être issues de
sciages rabotés, non rabotés ou profilés sur une ou plusieurs
faces. Les lames peuvent être mises en œuvre sur tout support, mais elles ne doivent pas être en contact direct avec le
sol pour des raisons liées à l’humidité. Dans le même esprit, il
faut ménager une circulation d’air pour ventiler la face intérieure du bardage.
Il est préférable d’utiliser des essences qui ne réclament aucun
traitement, ou préalablement traitées pour cet usage extérieur.
C’est ainsi que les bois les plus couramment utilisés sont le pin
sylvestre, le mélèze, le douglas, le western red cedar dans la
catégorie des essences résineuses, et le chêne ou encore le
châtaignier en matière de feuillus.
Le bardage en bois peut avoir différentes orientations : horizontal, vertical, oblique, et les lames peuvent être posées en
recouvrement, en emboîtement ou à claire-voie.
Exemple de lames de bois posées horizontalement - Photo : © La Fibre Comm.
Les panneaux autorisent une créativité nouvelle - Photo : © Prodema
LES BARDEAUX
Ce sont de petits éléments rectangulaires de bardage obtenus
par fendage ou sciage du bois. En couverture, ils sont aussi
appelés tavaillons. Les essences prescrites sont le mélèze, le
douglas, le western red cedar et le châtaignier, et parfois l’épicéa et le chêne. Ils sont toujours mis en œuvre de telle sorte
que le fil du bois soit vertical ou parallèle à la pente.
Avec les bardeaux, les joints verticaux ne s’alignent pas - Photo: © La Fibre Comm.
3
Territoires & Bois
■
Le bois en revêtement extérieur et son entretien
Choisir une essence de bois adaptée
à un usage en revêtement extérieur
Le bois est un matériau naturel et vivant qui, comme d’autres matériaux, peut s’altérer
sous l’action d’agents biologiques, notamment les champignons et les insectes. Ces
risques d’attaques dépendent de l’exposition du bois à l’humidité et de la durabilité
naturelle de chaque essence. En extérieur, pour sélectionner le bois qui sera mis en
œuvre, il importe donc de prendre en compte les conditions météorologiques
environnantes et l’orientation du bâtiment par rapport aux vents dominants, et son
éventuelle protection par la végétation, par les autres bâtiments adjacents…
LES CLASSES DE RISQUES
Pour évaluer les risques de dégradation du matériau bois, et
les traitements éventuels de préservation qui en découlent, on
identifie 5 classes de risques, déterminées selon la destination
de l’ouvrage.
Classes
de risques
Situation du bois en
service dans l’ouvrage
En matière de construction, les bois couramment utilisés en
intérieur présentent peu de risques, ils appartiennent donc
aux classes 1 et 2. À l’extérieur, les bois sont plus sujets aux
dégradations, ils relèvent des classes 3, 4, voire 5.
Type d’emploi du bois
1
Bois sec, humidité toujours
inférieure à 20 %
Menuiseries intérieures à l’abri de l’humidité:
parquets, escaliers intérieurs, portes…
2
Bois sec mais dont l’humidité peut
Charpente, ossatures correctement ventilées
occasionnellement
en service
dépasser 20 %
3
Bois à une humidité
fréquemment supérieure à 20 %
Risques biologiques
encourus
2 mm
• Insectes
• Termites (dans les régions infestées)
2 mm
• Insectes
• Champignons de surface
• Termites (dans les régions infestées)
Toutes pièces de construction ou menuiseries
extérieures verticales soumises à la pluie:
bardages, fenêtres…
Pièces abritées mais en atmosphère condensante
Toute la partie
humidifiable de la
zone non durable
naturellement
• Pourriture
• Insectes
• Termites (dans les régions infestées)
4
Bois à une humidité toujours
supérieure à 20 %
Bois horizontaux en extérieur (balcons, coursives…)
et bois en contact avec le sol ou une source
d’humidification prolongée ou permanente
Zone
non durable
naturellement
• Pourriture
• Insectes y compris termites
5
Bois en contact permanent
avec l’eau de mer
Piliers, pontons, bois immergés
Zone
non durable
naturellement
• Pourriture
• Insectes
• Térébrants marins
Les classes de risques d’après la norme NBN EN 335-2
Les lames en bois, quel que soit le type de pose - vertical,
oblique ou horizontal - relèvent de manière générale de la
classe de risques 3.
De récents travaux relativisent ce classement, affirmant que les
façades non exposées, c’est-à-dire en dehors des intempéries
dominantes, peuvent être considérées en classe de risques 2.
Par prudence, et eu égard à notre climat relativement pluvieux, il est conseillé de rester en classe de risques 3.
4
Zone sensible
Source CNDB - www.cndb.org - 2006
En ce qui concerne les lames situées au plus près du sol, à
savoir à moins de 200 mm, elles sont à affecter à la classe de
risques 4.
Enfin, certaines conceptions favorisent la rétention d’eau,
comme celles intégrant des lames en bois horizontales pour
créer des décrochements. Dans ce cas de figure, le bois se voit
placé en classe de risques 4.
LA DURABILITÉ NATURELLE DES ESSENCES
Au sein des différentes classes de risques, il existe plusieurs
essences de bois, dont beaucoup sont locales, disposant d’une
durabilité naturelle suffisante pour faire face aux différentes
attaques biologiques.
S’il est utilisé naturellement, le bois retenu devra être purgé
d’aubier. Il s’agit de la partie naturellement peu durable,
formée des cellules vivantes de bois où se situe la circulation
de la sève minérale ou brute de l’arbre. Il se développe entre
le bois parfait, constitué de cellules mortes (également appelé
duramen), et l’assise cambiale, génératrice de cellules et
responsable de la croissance en diamètre des arbres.
L’aubier et le bois parfait peuvent, dans la plupart des cas, être
différenciés par la couleur.
S’il n’est pas naturellement durable, le bois peut également
faire l’objet d’un traitement de préservation adapté. Dans ce
cas, il est possible de sélectionner une essence dont le duramen est imprégnable.
À défaut, le traitement, principalement par autoclave, reste
possible. La présence d’aubier, en proportion variable suivant
les essences, facilement imprégnable, facilite alors la protection du bois de cœur, naturellement plus durable, et en assurer une meilleure longévité.
Pour les essences feuillues tempérées
Essence
Bouleau
Charme
Érable
Frêne
Hêtre
Peuplier
Tilleul
Chêne rouge
d’Amérique
Orme
Noyer
Châtaignier
Chêne rouvre
et pédonculé
Robinier
Classe 1
(a)
Classe 2
(a)
Classe 3
(b)
Classe 4
(c)
Imprégnabilité
du bois parfait (d)
Imprégnabilité
de l’aubier (d)
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
imprégnable
imprégnable
moyennement imprégnable
imprégnable
moyennement imprégnable
-
imprégnable
imprégnable
moyennement imprégnable
imprégnable
peu imprégnable
-
oui
oui
non
non
non imprégnable
imprégnable
oui
oui
oui
oui
oui
oui
non
oui
oui
non
non
oui
peu imprégnable
non imprégnable
imprégnable
moyennement imprégnable
oui
oui
oui
oui
non imprégnable
imprégnable
oui
oui
oui
oui
-
Source CNDB - www.cndb.org - 2006
Pour les essences résineuses tempérées
Essence
Épicéa
Sapin
Pin noir d’Autriche
et laricio
Cèdre
Douglas
Mélèze
Pin maritime
Pin sylvestre
Classe 1
(a)
Classe 2
(a)
Classe 3
(b)
Classe 4
(c)
Imprégnabilité
du bois parfait (d)
Imprégnabilité
de l’aubier (d)
non
non
non
non
non
non
non
non
peu à non imprégnable
moyennement imprégnable
peu imprégnable
moyennement imprégnable
oui
oui
non
non
peu à non imprégnable
imprégnable
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
non
non
non
non
non
non imprégnable
non imprégnable
non imprégnable
peu à non imprégnable
moyennement imprégnable
moyennement imprégnable
imprégnable
imprégnable
Durabilité naturelle permettant d’utiliser le bois sans traitement dans les classes de
risques et imprégnabilité du bois parfait et de l’aubier, d’après la norme EN 350-2
(a) Sans limitation de durée de service.
(b) Pour des durées de service de l’ordre de 25 ans indépendamment
de déformations à maîtriser séparément.
(c) Le comportement et la durée de service dépendent de nombreux
facteurs liés au sol, climat, exposition, section de pièces…
L’appréciation est donnée ici pour une durée moyenne de plus de
10 ans sans attaque significative.
Il n’est pas non plus tenu compte de la section des bois qui,
toutes choses égales par ailleurs, peut retarder la rupture des
pièces attaquées par la pourriture.
Source CNDB - www.cndb.org - 2006
(d) Classes d’imprégnabilité:
• Imprégnable: facile à traiter, le bois scié peut être pénétré complètement avec un traitement sous pression.
• Moyennement imprégnable: assez facile à traiter, habituellement une pénétration complète n’est pas possible,
mais après 2 ou 3 heures de traitement sous pression, une pénétration latérale de plus de 6 mm peut être
atteinte dans les résineux et une large proportion des vaisseaux peut être pénétrée dans les feuillus.
• Peu imprégnable: difficile à traiter, 3 à 4 heures de traitement sous pression ne peuvent donner plus de
3 à 6 mm de pénétration latérale.
• Non imprégnable: virtuellement impossible à traiter, peu de produit de préservation absorbé même après
4 heures de traitement sous pression. Pénétrations latérale et longitudinale minimales.
5
Territoires & Bois
■
Le bois en revêtement extérieur et son entretien
Les traitements applicables au bois :
préservation et finition
Dans le cadre d’un revêtement extérieur en bois, l’essence sélectionnée peut se révéler
naturellement durable par rapport à la classe de risques définie. Le bois peut alors être
posé sans autre considération. Par contre, si l’essence n’est pas naturellement durable,
un traitement de préservation devient obligatoire, mais il faut s’assurer que le bois est
imprégnable. Dans le cas contraire, il convient de choisir une nouvelle essence.
Enfin, il existe d’autres formes de traitement du bois, les traitements de finition, dont la
vocation est d’ordre esthétique mais également de protection.
LE TRAITEMENT DE PRÉSERVATION
Le traitement de préservation permet de garantir la résistance
du bois face aux attaques des insectes et des champignons.
une période plus ou moins longue selon l’essence.
Si pour accéder à la classe de risques 2, les bois sont simplement trempés quelques minutes au contact avec des produits en phase aqueuse, les choses diffèrent pour un bardage.
Pour un bois ne répondant pas à la classe de risques 3 ou 4, un
procédé de traitement en autoclave est souvent la solution.
Les produits insecticides et fongicides utilisés sont des sels
minéraux hydrosolubles, comme le chrome (agent fixateur),
le cuivre (fongicide), l’arsenic ou le bore (insecticides). Mais
depuis 2005, et la mise en application de la Directive Biocide
européenne, ces sels hydrosolubles ont été en partie remplacés par des molécules bien moins nocives.
Le bois est placé sous vide pour ôter l’air emprisonné dans ses
cellules. Ensuite, un produit de traitement en phase aqueuse
est injecté sous pression afin qu’il pénètre dans le bois, durant
Parallèlement à ce traitement courant, la recherche bat son
plein afin de développer des alternatives à l’impact environnemental moindre.
Exemple d’un système de traitement du bois par autoclave
6
Pour cette demeure dans le Brabant wallon, prise en photo en décembre 2007, un traitement de finition (une sous-couche et une lasure) a été appliqué en 1996 au corps de
la maison. L’été précédant la prise de vue, la tour a fait l’objet d’un égrenage puis une nouvelle lasure a été appliquée - Photo : © Architecte Joël Coupez
Parmi ces innovations prometteuses, on peut évoquer la
modification du bois par traitement thermique. Cette technique consiste à chauffer progressivement le bois, sous
atmosphère inerte, jusqu’à une température seuil à partir de
laquelle se produit un réarrangement des molécules.
Autre piste, l’oléothermie, c’est-à-dire la modification par des
huiles chauffées. Le bois est plongé dans deux bains successifs, à températures différentes : d’abord un mélange d’huiles
végétales (lin, huile essentielle…), puis d’adjuvants naturels.
Dernières recherches en cours, la modification par acétylation
qui fait réagir un composé chimique avec le bois, déclenchant
ainsi une modification pour rendre le bois hydrophobe.
Grâce à un traitement de préservation, des essences locales
telles que le douglas, le mélèze, le pin sylvestre… peuvent
être utilisées en classe de risques 4.
La gamme de produits de finition est très variée. On les classe
en quatre familles : vernis, lasures, peintures et saturateurs.
■
Les vernis sont des produits transparents et généralement
incolores qui mettent bien en valeur le bois. Mais l’absence
de pigments les rend particulièrement vulnérables au rayonnement solaire.
■
Les lasures sont des produits transparents ou semi-transparents laissant visible la texture et la teinte du bois. La
transparence est fonction des pigments qui protègent le
bois des rayons UV. Plus il y a de pigments, plus le bois est
protégé. Mais il convient de choisir des teintes moyennes
car les teintes très sombres favorisent l’apparition de gerces.
■
Les peintures sont opaques et colorées, offrant une bonne
protection aux rayons UV car elles sont filmogènes. Mises en
œuvre en phase solvant ou aqueuse, elles doivent être
microporeuses, c’est-à-dire perméables à la vapeur d’eau et
imperméables à l’eau pour que s’effectuent les échanges de
vapeur d’eau entre le bois et l’atmosphère.
■
Les saturateurs sont des produits à base d’huiles naturelles
qui permettent d’anticiper le changement de teinte du bois.
Avec un saturateur de couleur grise, les effets d’un changement irrégulier de la couleur du bardage sont gommés.
LE TRAITEMENT DE FINITION
Les surfaces en bois, laissées naturelles et soumises aux intempéries, subissent un changement de couleur, allant du brun
clair au gris foncé. Ceci n’engendre en aucun cas une diminution de la stabilité mécanique du bois.
Les maîtres d’ouvrage qui ne souhaitent pas voir muer l’aspect
du bois peuvent choisir une finition appliquée au bardage.
Celle-ci a une double fonction : elle assure la décoration du
revêtement et le protège superficiellement des intempéries,
notamment des rayons UV et de la pluie. De façon facultative,
les systèmes de finition peuvent également assurer une protection complémentaire contre les champignons et insectes.
Le choix du type de finition dépend de l’effet visuel recherché,
et du temps que le maître d’ouvrage est prêt à consacrer à l’entretien de son bardage.
7
Territoires & Bois
■
Le bois en revêtement extérieur et son entretien
Entretien, rénovation et restauration
des bardages extérieurs en bois
Un bois qui a subi un traitement de préservation n’a plus besoin d’aucun suivi.
Par contre, les produits de finition ont tendance à se dégrader dans le temps, perdant
de ce fait de leurs qualités visuelles et leur pouvoir de protection. Ils nécessitent un
entretien plus ou moins régulier en fonction du type de produit de finition utilisé, et
donnent lieu à une rénovation périodique.
Pour les bardages laissés naturels, et patiné par le temps, on peut souvent retrouver
leur couleur d’origine en entreprenant une restauration.
LES NOTIONS D ’ ENTRETIEN ET DE RÉNOVATION
Tous les revêtements extérieurs requièrent des interventions
régulières, quel que soit le matériau de façade. Seuls les coûts
et la fréquence peuvent varier. On confond très souvent entretien et rénovation. La différence entre ces deux notions réside
dans la lourdeur des travaux à accomplir : la rénovation met en
œuvre des travaux plus lourds que l’entretien.
En ce qui concerne les finitions appliquées aux lames en bois,
leurs qualités d’aspect et de protection se patinent au cours
du temps. Elles demandent un entretien régulier. Si ce dernier
n’est pas réalisé correctement, une rénovation s’imposera.
En matière d’entretien, un bardage en bois doit être observé
régulièrement. Il s’agit surtout d’un contrôle des fixations, des
joints et de la lame d’air de ventilation.
La fréquence de rénovation est directement liée au produit de
finition qui a été utilisé. Les progrès techniques permettent de
trouver sur le marché des références nouvelles qui réduisent
fortement la fréquence de ces rénovations.
Quoi qu’il en soit, une prise en charge précoce des premiers
signes d’altération est une option très peu onéreuse qui a le
mérite de garantir la pérennité d’un bardage en bois.
Quelques facteurs qui influencent la tenue d’une finition dans le temps*
L’acidité du bois
L’acidité du bois varie en fonction des essences. Une acidité élevée (pH
inférieur ou égal à 4) peut accélérer le durcissement de certaines finitions,
notamment les produits à base de résines acryliques. Ce durcissement trop
rapide diminue les performances du film.
Essence de bois
Acidité (pH)
Frêne
6
Hêtre
5,5
Pin sylvestre
Pin des Landes
Sapin
4,5 à 5
La présence de résine
Espèces
non ou
peu acides
Épicéa
Peuplier
Chêne
Châtaignier
3à4
Douglas
Western red cedar
Espèces
acides
2,5 à 3
* Source : S. Charron, IR. - Laboratoire “Matériaux de gros œuvre et de parachèvement” - CSTC
8
En outre, l’acidité peut contribuer à corroder les pièces métalliques avec
lesquelles le bois est en contact, et provoquer l’apparition de taches de rouille.
Aussi préconise-t-on toujours d’utiliser une quincaillerie inox.
Enfin, pour ces essences acides, l’application à la surface du bois d’une
“couche isolante” du type bouche-pores est conseillée.
Les espèces résineuses (épicéa, sapin, mélèze, pin sylvestre, douglas…)
contiennent des quantités plus ou moins importantes de résine. Sous l’action
de la chaleur du soleil liée à l’ensoleillement par exemple, les résines se
liquéfient et exsudent au travers des finitions. À terme, cela conduit à une
dégradation de la finition (cloquage).
L’importance de ce phénomène dépend des conditions de séchage du bois, de
l’essence, ainsi que de la teinte du bois et de celle de la finition. En effet, plus
les teintes seront foncées et plus le réchauffement de la surface sera
important.
Pour éviter ce problème, il convient d’utiliser des bois séchés artificiellement
à une température d’au moins 60 °C afin de permettre une cristallisation de
la résine à l’intérieur du bois.
Façade d’un bâtiment professionnel revêtue d’un bardage en afzelia, un bois exotique adapté naturellement à la classe de risques 4, sur lequel un traitement de finition de
type lasure a été appliqué - Photo : © La Fibre Comm.
LA DURÉE DE VIE
DES PRODUITS DE FINITION
LA RESTAURATION
D ’ UN BARDAGE EN BOIS
Parmi les quatre familles de produits de finition, des solutions se révèlent plus ou moins adaptées au bois.
Un bardage en bois laissé naturel, et dont les lames ont grisé
après quelques décennies, peut souvent retrouver sa couleur
d’origine. Pour ce faire, on recourt à des produits vendus
dans le commerce sous l’appellation de dégriseurs, voire de
produits nettoyants ou de restauration. Conçus à l’origine
pour des surfaces horizontales en bois comme les terrasses, ils
fonctionnent en général aussi bien sur les surfaces verticales.
■
Les vernis ont une durée de vie, en extérieur, assez courte :
d’un à trois ans. Par ailleurs, comme ils sont filmogènes, leur
dégradation par écaillage rend longues et onéreuses les
opérations de préparation du support avant rénovation. Ce
type de produit est donc peu recommandé en façade.
■
Les lasures, en général, sont à renouveler tous les 3 à 5 ans
pour les façades sud et tous les 8 à 10 ans pour les façades
nord. Elles offrent l’avantage de se dégrader de manière
homogène par farinage ou érosion, ce qui facilite les opérations de rénovation : une simple brosse suffit.
■
Les peintures exposées en façades sud et ouest nécessitent
un entretien tous les 5 à 10 ans, et bien au-delà pour les
façades non-exposées. Les peintures de couleur claire
apportent une tenue maximale. Étant filmogènes, elles se
dégradent par écaillage, ce qui implique un ponçage préalable au renouvellement.
■
Les saturateurs réclament un entretien très fréquent car les
surfaces doivent être cirées, une opération à renouveler
deux fois par an. Bien que non filmogènes, un léger ponçage avant rénovation est préconisé pour disposer de pores
“bien ouverts”.
Ces additifs s’utilisent sur des bardages préalablement imprégnés d’eau. On y applique le produit dégrisant avec un pinceau ou un rouleau synthétique. Les parties à nettoyer plus
particulièrement sont frottées avec une brosse. Ce procédé
demande rinçage abondant à l’eau.
À noter que certains produits, avec des ingrédients dangereux
et corrosifs, doivent être employés avec précaution.
Exemple d’action d’un dégriseur - Photo : © Rubio®
9
Territoires & Bois
■
Le bois en revêtement extérieur et son entretien
LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU LUXEMBOURG BELGE À LIBRAMONT :
Un bardage en bois local,
sans la moindre finition
•
Au travers de la réhabilitation et de l’extension
de l’ancienne maison communale de Libramont,
la Chambre de commerce et d’industrie du
Luxembourg belge (CCILB) s’est positionnée en faveur d’une architecture contemporaine
privilégiant les matériaux provinciaux, au premier rang desquels le bois et la pierre.
L’extension de la CCILB avait pour objectif premier de créer un
Centre d’Entreprises, lieu propice à l’éclosion de nouveaux
talents, et d’offrir au personnel de la Chambre des locaux plus
vastes, aptes à accompagner son développement.
À la demande d’une banque qui souhaitait louer une partie de
la future construction, le projet s’est finalement concrétisé par
l’adjonction d’une tour dédiée à la CCILB, rappelant par son
traitement architectural l’ancienne maison communale, à la
manière d’une parenthèse que l’on fermerait.
Soucieuse de mettre en avant les richesses de son territoire,
la CCILB a fait le choix de matériaux naturels emblématiques
de la province. Tout d’abord la pierre, sous la forme de grés
schisteux, qui habille la tour. Ensuite le bois, très présent en
façade, mais également mis à contribution dans la structure du
bâtiment et les châssis. Ainsi le hall d’entrée et les salles de
réunion permettent de découvrir de belles charpentes
arquées en bois résineux lamellé-collé. Au niveau des châssis,
on retrouve aussi du bois lamellé-collé en chêne du pays.
Ce qui marque le plus en découvrant ce bâtiment, c’est son
bardage en douglas. Ce bois a subi un traitement de préservation, en autoclave, et aucune autre intervention. Avec le
temps, il se patine, concourant à une meilleure intégration de
l’édifice dans ce paysage urbain à dominante grise.
Fort de ce résultat particulièrement apprécié des habitants, du
personnel, des visiteurs… le projet est devenu un point de
repère important dans la commune. ❖
Presque dix ans plus tard, le bardage en douglas apporte des nuances de couleurs chaleureuses qui favorisent l’intégration urbaine du bâtiment - Photo: © La Fibre Comm.
10
Bernadette Thény, Directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Luxembourg
belge, connaît particulièrement bien ce dossier pour l’avoir suivi depuis sa genèse.
Face à une demande assez difficile à satisfaire, intégrer harmonieusement des matériaux naturels
en extension d’un bâtiment existant, elle se félicite de l’imagination des architectes et du bienfondé d’un choix imposé : celui en faveur du douglas en bardage extérieur.
Si pour la CCILB, le fait de valoriser les ressources naturelles locales
Effectivement, de la théorie à la pratique, « ce bardage n’a subi aucun
était une exigence, Bernadette Thény ne cache pas sa joie évoquant
entretien depuis 9 ans ! Et rien n’est prévu pour le futur, on le laisse
le concours d’architecture car « le projet lauréat était issu de l’imagi-
tel quel ! On espère qu’il continuera à perdurer avec cet aspect en-
nation d’un tandem d’architectes appartenant eux-mêmes à la pro-
core de longues années car nos visiteurs sont admiratifs devant cette
vince de Luxembourg ». Des architectes qui, de son point de vue,
façade. Quand, en plus, ils ont visité l’intérieur, unanimement ils
« ont bien compris l’esprit qui était le nôtre. Aux matériaux, ils ont
jugent que nous avons là un très bel outil de travail ».
associé le savoir-faire d’entreprises locales. Sur le chantier, les entre-
« Le changement de teinte qu’a connu l’ouvrage est très apprécié, le
preneurs éprouvaient une certaine fierté à contribuer à l’essor du
bardage s’est bonifié, il est devenu plus joli » renchérit Bernadette
nouveau bâtiment de l’institution les représentant ».
Thény. « Le bois est maintenant en harmonie avec les autres maté-
Visiblement très satisfaite par le travail accompli et l’excellence des
riaux. Il a changé de couleur très vite et revêt aujourd’hui l’aspect que
rapports humains avec l’association momentanée d’architectes, la
nous avions anticipé ».
Directrice générale ne passe pas sous silence leur différent quant au
Pour autant tout le monde ne l’entend pas de cette oreille. Éternelle
bois. « Les architectes auraient aimé que le bardage soit réalisé en
dualité, « nous avons quand même pas mal de visiteurs qui s’é-
cèdre, une essence de bois bien plus stable et qui compte moins de
tonnent de ce changement de teinte et se demandent pourquoi nous
nœuds que le douglas. Nous avons imposé le choix du douglas pour
ne procédons pas à un traitement pour redonner au bois sa couleur
plusieurs raisons. Tout d’abord, il s’agit d’une essence locale, qui
originelle. D’autres personnes trouvent le résultat actuel très beau.
d’ailleurs a été mise à notre disposition par la commune de
Il y a toujours deux poids, deux mesures ; alors nous expliquons
Libramont. Les grumes ont été sciées à deux pas d’ici. Autre avan-
quelle a été notre démarche ».
tage du douglas, c’est un bois qui vieillit naturellement, avec une
Au moment de clore notre tête-à-tête, Bernadette Thény décerne fina-
tendance au grisonnement très agréable à l’œil. Enfin, ce bois ne
lement au bois le plus beau des satisfecit : « si c’était à refaire, nous
demande aucun entretien dans le temps ».
entreprendrions la même chose ! ».
En 2001, à peine posé, le douglas présentait la teinte si caractéristique de cette essence, entre rose saumon et brun rougeâtre - Photo : © Étienne Cassart
Années de construction : 1999-2001
Durée des travaux : 18 mois
Surface (SHON) : environ 1 840 m2 au total, à raison de
- 539 m2 en 3 niveaux (banque)
- 732 m2 en 3 niveaux (Centre d’Entreprises)
- 484 m2 en 4 niveaux (tour de la CCILB)
Coût (HTVA) : environ 2 500 000 €
Maître d’ouvrage :
Chambre de Commerce et d’Industrie du Luxembourg belge
Maître d’œuvre :
Association momentanée
Philippe Jourdan
Tél. : +32 (0)61 22 40 03
E-mail : [email protected]
& Luc De Potter
Tél. : +32 (0)84 31 38 80
E-mail : [email protected]
Entreprise de construction :
Houyoux Constructions
Tél. : +32 (0)84 31 10 68
E-mail : [email protected]
caractéristiques de l’ouvrage
Autre regard
« Ce bardage n’a subi aucun entretien à ce jour ! »
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Territoires & Bois
■
Le bois en revêtement extérieur et son entretien
LA PLACE D ’ ARMES À NAMUR
:
Une terrasse en bois traverse
le temps, sans entretien
•
Sur l’ancienne place d’Armes de la Ville de Namur trônait,
en surface, un parking. Avec le transfert sous terre de cet
équipement, l’espace aérien est offert aux piétons. Grâce
à l’utilisation du bois, une terrasse urbaine voit le jour.
Un aménagement peu contraignant et à l’identité forte.
De nombreux mois se sont écoulés entre l’idée de réaliser
cette terrasse urbaine en bois et sa concrétisation. Fin des
années nonante, le choix de la fibre ligneuse posait questions !
Les partenaires de ce projet, au premier rang desquels les
Services Techniques de la Ville de Namur et le bureau d’architectes Atelier 4D, ont donc mené une réflexion poussée sur les
activités admises sur cette surface. Ensuite, ils sont partis à la
découverte d’exemples, notamment étrangers.
Ils en sont revenus avec des certitudes : il fallait recourir à un
bois très dur et extrêmement durable. Une enquête a démontré que l’on ne pouvait pas utiliser une essence locale. Il fallait
un bois exotique, on a retenu l’ipé. Celui-là même qui a servi
pour réaliser le parvis de la Bibliothèque Nationale de France.
Du point de vue constructif, la terrasse est réalisée au moyen
de panneaux en acier galvanisé et bois de 180 x 180 cm, préconstruits en atelier. Les lames en ipé de 38 mm d’épaisseur,
laissées naturelles, sont fixées par en dessous. Entre chaque
planche, un profilé métallique traité avec une matière antidérapante permet de prévenir les risques de glissance.
Ces panneaux sont fixés à des plots de hauteur variable, compensant la déclivité du sol voulue pour l’écoulement des eaux.
Depuis son installation, cette terrasse en bois n’a nécessité
aucun entretien spécifique. Un nettoyage sous pression et la
terrasse redevient neuve !
Désormais partie intégrante du paysage de la cité, jeunes et
moins jeunes se la sont appropriée, tout naturellement. ❖
Vue générale sur le projet qui, humide, projette de magnifiques reflets acajou - Photo : © Jean-Luc Laloux
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La parole à Michel Vandeput
Directeur des Services Techniques de la Ville de Namur
Aux avant-postes depuis le début, alors que le programme n’était encore qu’une
esquisse, Michel Vandeput a travaillé main dans la main avec les architectes. Un an
avant la finalisation du projet, les interrogations autour du bois étaient légions!
« Sous le poids des écologistes, notre première démarche a
été de trouver un bois belge, sinon européen, capable de
répondre à nos attentes. Ils étaient totalement opposés à
l’utilisation d’un bois exotique, craignant de contribuer à la
déforestation et à la pollution des forêts du sud.
Aucune essence locale ne pouvait convenir. À cette époque,
les traitements n’étaient pas assez évolués pour s’y risquer.
Nous n’avions d’autre choix que de nous orienter vers un
bois exotique. Nous avons sélectionné l’ipé car c’est un
bois imputrescible et qui présentait l’énorme avantage
d’être considéré, en ce temps, comme un déchet des forêts
précieuses. Nous avons trouvé la possibilité de faire venir
des bois issus d’une exploitation durable, de ce fait le
projet a été accepté !
Après sa construction, la terrasse a immédiatement trouvé
son public. Le bois attire et, outre son aspect esthétique, il
est très favorable à la convivialité. Mais cet aménagement
fonctionne aussi parce que nous avons anticipé les situations délicates. Par temps de pluie ou de gel, la glissance est
un phénomène à prendre en compte. Le piéton doit disposer d’un chemin alternatif pour contourner la terrasse.
Par contre, nous n’avions pas prévu l’engouement pour ce
lieu. Aujourd’hui, la terrasse accueille des chapiteaux, des
forains… ce qui n’était pas prévu à l’origine. Avec les
camions qui empiètent, il est nécessaire de remplacer
quelques planches de temps en temps.
Hormis ce désagrément dû à un usage qui ne devait pas
être le sien, elle devait rester piétonne, cette terrasse présente une excellente durabilité. Pour son entretien, un nettoyeur sous pression suffit. Pour les chewing-gums, une
palette de peintre fixée à un long manche permet de les
décoller. C’est bien plus simple qu’avec des pavés ! »
Les panneaux préfabriqués sont fixés sur des plots de hauteurs différentes pour préserver la planéité de la terrasse et créer des marches d’accès - Photo : © Atelier 4D
Années de construction : 1998-1999
Durée des travaux : 12 mois
Surface (SHON) : 1 800 m2 pour la terrasse en bois
Coût de la construction (HTVA) : environ 825 000 €
Maître d’ouvrage :
Ville de Namur
Maître d’œuvre :
Atelier 4D
Tél. : +32 (0)81 21 48 20 - E-mail : [email protected]
Entreprise de construction :
De Graeve s.a.
Tél. : +32 (0)81 22 77 81 - E-mail : [email protected]
caractéristiques de l’ouvrage
Avis, témoignage
QU’EN PENSENT LES SERVICES TECHNIQUES DE LA VILLE DE NAMUR ?
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Territoires & Bois
■
Le bois en revêtement extérieur et son entretien
AUTRES EXEMPLES DE REVÊTEMENTS EXTÉRIEURS EN BOIS
:
Les panneaux et les bardeaux
Au-delà de leurs origines, l’un étant un produit de type industriel, l’autre reflétant plus
une forme d’artisanat, panneaux et bardeaux s’opposent par la taille.
Les panneaux bois d’extérieurs sont des éléments de grandes dimensions, le plus
souvent prêts à poser. Ils séduisent par un style moderne et contemporain.
Les bardeaux sont quant à eux le reflet du passé mais, aujourd’hui, on redécouvre ce
produit basique aux multiples applications et avantages.
LES PANNEAUX EN BOIS
Les panneaux en bois sont à l’aise partout! Après une période
durant laquelle ces produits furent essentiellement réservés à
des usages intérieurs, les progrès en matière de protection aux
intempéries leurs ont permis de venir habiller, avec bonheur,
les façades extérieures.
Léger et peu fragile, le panneau d’extérieur s’impose comme
une alternative attrayante face au crépi ou à l’enduit peint.
Jouant sur les couleurs et les effets de matière, il suscite un
intérêt grandissant chez les architectes et designers.
Comme il s’agit de composants de grandes dimensions, ils
offrent aux créateurs des possibilités d’expression jusqu’alors
réservées aux parements en pierre ou en acier. En effet, ces
panneaux permettent de travailler des motifs de façades très
contemporains, jouant avec des joints creux qui rythment la
trame des panneaux.
Ces composants font preuve d’un excellent comportement
face aux agents atmosphériques et ne réclament pas d’entretien. Pour autant, il est impératif que ces panneaux soient
protégés sur les 6 faces. Après, il est même possible de les personnaliser, selon leur nature, grâce à une lasure, une peinture
microporeuse, un revêtement plastique épais (RPE).
Exemple d’utilisation de panneaux en bois à Eupen - Architecte : Atelier Weiherhof - Photo : © La Fibre Comm.
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Exemple de revêtement extérieur avec des bardeaux, sur le site de Worriken à Bütgenbach - Photo : © La Fibre Comm.
LES BARDEAUX DE BOIS
Les toitures en bardeaux de bois proviennent d’un savoir-faire
ancestral. Surtout observée dans les régions montagneuses,
cette application peut convenir à toutes les latitudes, en choisissant une essence de bois adaptée.
Plus récemment, le bardeau s’est emparé des façades.
Alternative au bardage classique, il se prête volontiers à l’habillage des murs pour un rendu très esthétique, peu onéreux
et d’une rare solidité.
La mise en œuvre des bardeaux est simple et rapide. Ils
peuvent être cloués ou, encore mieux, agrafés très facilement
sur les tasseaux à l’aide d’une agrafeuse pneumatique.
Les bardeaux en bois peuvent être exposés sans aucun problème aux intempéries sans traitement spécifique.
En matière de durée de vie, une toiture en bardeaux présente
une durée de vie supérieure à son pendant en ardoise. Ainsi,
pour un bois sans contact avec le sol, la durée de vie est de 30
à 50 ans avec du peuplier, du sapin ou de l’épicéa ; ou 60 à 120
ans avec du mélèze, de l’orme ou du châtaignier.
Le pavillon forestier “Kaolin” à Libin dispose d’une toiture réalisée au moyen de bardeaux - Photo : © La Fibre Comm.
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Éditeur responsable : Nadine Godet ■ Rue de la Converserie, 44 ■ 6870 Saint-Hubert
Prochaine parution
Le bois et les bâtiments culturels
La restauration de l’aile nord du château du Val Saint-Lambert à Seraing - Architecte: Dethier & Associés - Photo: © Pierre Lheureux
Pour retrouver d’autres bâtiments publics et privés
d’intérêt collectif où le bois s’illustre :
www.territoiresetbois.org
Document réalisé par Valbois RN.

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