Avis de recherches d`Alsaciens-Mosellans - Malgré-Nous

Transcription

Avis de recherches d`Alsaciens-Mosellans - Malgré-Nous
Avis de recherches d'incorporés de force Alsaciens-Mosellans
Le Mesnil Ciboult (Orne)
Un soldat sous l'uniforme allemand s'adressa à Mme Jeanne Bonvallet, Institutrice. Toutes précautions
prises, Mme Bonvallet donna à cet Alsacien des vêtements civils, ceux de son mari, prisonnier à Auschwitz pour des
actes de résistance. Elle restaura le déserteur et brûla son uniforme. Sans demander le moindre renseignement
Mme Bonvallet fit partir l'évadé dans la nuit.
Reffuveille (Manche)
Le 15 ou 16 juillet 1947, un gendarme Mr BERNARD et son épouse institutrice, permirent la désertion
d'environ 10 incorporés de force. Un resta caché dans l'église de Reffuveille. Compte tenu des dates, ces évadés
sont peut-être passés par La Chapelle d'Aligné (Sarthe). Si cela s'avérait exact, cela prouverait qu'ils avaient
connaissance de l'existence de la filière de désertion organisée par et pour les Alsaciens, incorporés dans la
Waffen SS.
Saint-Brice sous Rânes (Orne)
Dans la "ferme de La Barbotière" furent découverts deux déserteurs alsaciens. En répression, les nazis
assassinèrent à l'arme à feu Mr et Mme DUFAY, Mme de SANTOS et son fils âgé de 15 ans et aussi le petit commis
de 16 ans. La fille de Mme DUFAY, âgée de 42 ans fut égorgée. Les deux évadés furent emmenés les mains liées, à
leur commandant de compagnie. En cours de route, ils furent interceptés et faits prisonniers par les Américains. Un
des deux Alsaciens revint à moto en 1953 à St Brice sous Rânes et raconta cette tragédie. L'identité de cet Alsacien
est inconnue. Nous aimerions, là encore, avoir des précisions: identités des Malgré-nous, leur unité armée, etc…
Amayé sur Orne (Calvados)
Jeune fille, dans la cour de la ferme appartenant à son futur beau-père, Madame Langlois empêcha deux
soldats allemands de tuer deux oies nageant sur la mare de la basse-cour. Un des soldats, mécontent, gifla la jeune
fille. Elle lui rendit la gifle et l'agrippa aux cheveux. Elle fut avec son futur beau-père convoquée à la
Kommandantur. Là, un Alsacien interprète arrangea l'affaire au mieux. Monsieur Langlois dut donner trois oies
.Peu après, un Alsacien, bien au courant de l'affaire et accompagné d'un Polonais ne parlant pas un mot de français,
demanda à être aidé afin de s'évader. Chacun des deux avait un pistolet. Conseillés l'Alsacien et le Polonais
partirent. Que sont-ils devenus? Mme Langlois dit. "Quelques jours après nous avons dû abandonner la ferme, un
soldat allemand pleurait en nous voyant prendre la route de l'Exode. "
Tinchebray (Orne)
Aidés par le Docteur Ledot, un Alsacien et un Allemand désertèrent. Hélas l'Allemand fut tué et l'Alsacien,
blessé à la main. A t'il réussi son évasion ?
Tinchebray (Orne)
Un Alsacien aidé par Marcel PETIT déserta. A t'il réussi son évasion ?
Bailleul (Orne)
Le Normand Adrien SAFFRAY a aidé Emile BISCHLER dans son évasion. Emile a t'il réussi et d'où était-il ?
Saint Sauveur de Carrouges (Orne)
Vers le 20/07/1944, Madame SEURIN voit arriver chez elle un soldat en uniforme allemand. Il était
Alsacien. Ce dernier lui raconte son incorporation de force, tous les drames de l'Alsace-Moselle, et finalement
demande aide et protection à Mme SEURIN. Mme SEURIN accepte de cacher l'Alsacien dans une chambre à grains,
à la condition expresse qu'il lui donne son fusil et ses cartouches. Nourri, protégé, l'évadé est resté là quelques
jours. Les alliés sont arrivés, Mme SEURIN a signalé la présence de l'Alsacien. Avec la méfiance que l'on imagine, les
alliés ont emmené le déserteur. Deux jours plus tard, en tenue de l'armée française, très probablement celui de la
2eme DB, ce Français d'Alsace est revenu remercier Mme SEURIN pour le service qu'elle lui avait rendu. Bien
évidemment la fille de Mme SEURIN voudrait savoir ce qu'est devenu cet évadé.
Martainville (Calvados) –Région de Thury-HarcourtLa ferme de Mr Arthur DRIQUERT (maire de la commune) fut le lieu de vifs combats en août 1944. Les
Allemands, depuis les greniers, tiraient sur les Anglais : 12 furent tués. Deux Alsaciens, venant du front de l'Est,
parvinrent à s'écarter des combats. Ils demandèrent secours à Mr DRIQUERT, habillement et itinéraire. Ils obtinrent
satisfaction. En civil avec de faux papiers, ils partirent. Chacun d'eux avait conservé un revolver. Cette désertion fut
réussie. Monsieur DRIQUERT, après la guerre, reçut de bonnes nouvelles d'Alsace, racontant toutes les péripéties.
Mr et Mme DRIQUERT sont décédés. Les courriers échangés restent introuvables. Mme Françoise DRIQUERT (bellefille) aimerait beaucoup avoir des nouvelles des familles des deux déserteurs.
Quettreville sur Sienne (Manche)
En 1944, deux incorporés de force originaires de Strasbourg ont déserté près de Quettreville sur Sienne.
L'un d'eux s'appelait François. Ils ont trouvé asile et protection dans les familles BOUDIER et BURNEL. Ils
travaillaient avec Mr BOUDIER, bûcheron. Ils étaient totalement intégrés" aux familles d'accueil" De ce fait ils
participaient aux fêtes de famille. Ils étaient si bien, qu'ils ont attendu que l'Alsace soit libérée pour quitter la
Normandie
Deux photos, sur l'une les deux évadés sont dans le jardin, sur l'autre fête de famille: François est celui qui a les
bras croisés. En marque d'affection, Aimé BOUDIER a les mains sur les épaules de François, qui lui a les bras
croisés.
C'est Thérèse BURNEL qui est à gauche sur la photo, qui recherche les déserteurs
La Bloutière (Manche) près de Villedieu les Poêles
Un Alsacien, dont le patronyme était proche de GUPPEN resta plusieurs jours dans la famille SEVAUX. Le
jeune Georges SEVAUX, fils des agriculteurs et l'Alsacien familiarisèrent, mais après son départ, le déserteur ne
donna aucune nouvelle.
Evrecy (Calvados)
Deux Alsaciens, incorporés de force dans la Waffen SS : peut-être dans la 10eme division FRUNDSBERG ?
Ils furent protégés par des résistants. L'un d'eux Georges LEBAS les éloigna en les accompagnant jusqu'à "La
Villette" près de Condé sur Noireau où ils renseignèrent les canadiens. Ces deux déserteurs dont les armes et
uniformes furent jetés dans un puits (aujourd'hui bouché) avaient été prénommés Pierre et Jean. Le résistant qui
les conduisit était Georges LEBAS en 1921, il habitait Evrecy , était chauffeur de camions dans l'entreprise Chauvin
de cette même ville.
Saint Cornier des Landes (Orne)
Un lorrain et deux Alsaciens désertèrent, aidés par Mr Raymond Dubosq. Cela eut lieu au lieu-dit "Le bois
Robert" à St Cornier des Landes. Les trois déserteurs se cachèrent dans un grenier à foin pendant 3 jours, et cela à
l'insu des habitants de la ferme. Ils se manifestèrent en entendant le bruit du matériel américain. Ils demandèrent
à être remis aux Américains. Trois Normands sont allés chercher les Américains qui se trouvaient à 3 km de là. Ils
sont venus avec leurs armes et se sont postés de chaque côté de la trappe du grenier. Le grenier était vide. Les
femmes avaient fait descendre les déserteurs du grenier et leur avaient donné à boire et à manger. Peu après ils
furent emmenés par les Américains. Comme à l'habitude, les identités n'ont jamais été connues. Mme Simone
LEVÉE, née DUBOSQ, présente lors de cet événement aurait un grand plaisir à revoir ces déserteurs et aussi à leur
montrer le bâtiment dans lequel ils se cachèrent.
Rugles (Eure)
Un Alsacien déserta mais faute de renseignements authentiques et précis, nous ne pouvons dire plus, car
les recherches sont indirectes
Gemages sous Putanges (Orne)
Un Lorrain de Longwy, pouvant avoir 20 ans fut protégé et hébergé par Mr Linier. Le déserteur avait un
patronyme proche de Corniethy. Aucune nouvelle depuis son évasion.
Lingreville (Manche)
Fin juillet 1944, dans une ferme, un garçon-boucher normand du nom de Hardouin croit reconnaître parmi
les soldats allemands présents un camarade de service militaire. Mr Hardouin s'approche et les deux copains
d'armée se reconnaissent. Libéré de ses obligations militaires avant 1939, l'Alsacien est rentré chez lui en Alsace.
Les nazis l'incorporèrent de force. Le Normand Hardouin conseilla à son copain d'aller simuler la satisfaction d'un
besoin naturel et se dissimuler dans les dépendances de la ferme, ce qu'il fit. L'unité de la Wehrmacht, une section
peut-être ? quitta les lieux. Le déserteur fut habillé en agriculteur et resta quelques jours à Lingreville et Bréhal.
Saint- Lô (Manche)
L'Alsacien, Michel Robert, fut caché par des personnes dont nous ignorons l'identité. Il fut recueilli par des
personnes dans la région de St Lô. Il travaillait dans une ferme et se dissimulait dans une autre. Un Roumain était
compagnon de désertion de Michel Robert. Hélas aucune nouvelle ne parvint par la suite.
Montgardon (Manche)
Dans la ferme de Mr Piquenot, dans le hameau de La Surellerie, un Alsacien venait très souvent boire un
verre de lait. Il émit ses envies de s'évader. L'incorporé de force avait avec lui un SS authentique pour le surveiller.
Celui-ci ne buvait jamais de lait mais du cidre et du calvados. Graduellement au fil des jours Mr Piquenot
augmentait le volume d'alcool et fit boire en abondance le surveillant, et ce à un point tel qu'il en fut totalement
ivre. L'Alsacien quitta son uniforme qui fut caché sous une pierre de lavoir et disparut dans la nature. Son identité
ne fut pas connue. Montgardon est très prêt de La Haye du Puits. Dans ce secteur, beaucoup d'Alsaciens furent
hélas tués. Aujourd'hui encore, il est dit : "Montgardon, St Symphorien 1500 mètres 1500 morts" ce fut horrible
Cambernon (Manche)
Près de Coutances, dans la ferme de la Cirouerie , trois Alsaciens, incorporés de force ont déserté. Ces
déserteurs ont demandé protection à Mr Georges COLETTE âgé alors de 49ans. Les déserteurs remirent leurs armes
afin qu'elles soient dissimulées. Lors de la manipulation de l'une des armes, un coup est parti, la balle est toujours
er
dans une cloison de la maison. Ce fait eut lieu au 1 étage de la ferme. Tout près de là se déroulait un important
combat de chars. Bientôt les Américains arrivèrent dans la cour de la ferme, les trois déserteurs leur furent confiés,
ils furent donc prisonniers.
Trun (Orne)
Dans la ferme St Thibault, Mr Mallet dissimula derrière les tonneaux de cidre un déserteur alsacien. Des
Allemands et notamment des SS occupaient la ferme. Michèle Mallet, fillette de 9ans, quotidiennement, apportait
la "gamelle" de nourriture au déserteur. Elle la déposait entre deux tonneaux en appelant "minou, minou". Pour
une raison restée à ce jour inconnue, deux SS décidèrent de tuer les 22 civils présents dans la ferme. Un soldat de
la Wehrmacht parlant français fut désigné pour commander le peloton d'exécution. Par désobéissance, il retira les
cartouches destinées à l'accomplissement de ce crime. Il fut abattu séance tenante. Mr Mallet et d'autres hommes,
dans le champ voisin, inhumèrent ce courageux soldat en laissant sur lui sa plaque d'identité et ses papiers. Le
samedi 19/08/44 la ferme St Thibault est libérée par les Canadiens. Le déserteur est fait prisonnier ainsi qu'un
soldat allemand blessé à la jambe et soigné par Mme Mallet
Putôt en Auge (Calvados)
Cinq ou six évasions. Melle Quiniette (14 ans en 1944) est devenue épouse Marie apportait la nourriture
de la façon suivante. En allant traire avec un âne bâté avait sur le bât 4 bidons à lait de 20L. Un contenait de la
nourriture. Elle le laissait à un endroit précis et retiré. La traite effectuée, elle reprenait le bidon qui était vide. Cela
dura quelques jours jusqu'à la libération de Putôt en Auge. Les évadés étaient très probablement dissimulés dans
un lieu aménagé, le petit bois voisin de la ferme. Melle Quiniette n'a jamais vu où était la cachette. Elle pense à une
tranchée aménagée.
Montigny (Manche)
En 1944, deux Alsaciens: Albert Thomas et Charles Rohmer désertèrent en s'adressant à la mairie. Ils
furent accueillis par Albert Luce, instituteur et résistant. Le maire Victor Pigeon prit en charge les 2 évadés et les
confia à des personnes dont il était absolument sûr : Mme Orvain dont le mari était prisonnier de guerre et Mme
Louis Menard sœur de Mr Orvain. Les deux Alsaciens décédèrent dans les années d'après guerre, et depuis aucune
nouvelle. Ils ont probablement encore de la famille
.
Des gens ayant eu des comportements non recommandables mais très lucratifs avec les Allemands, pour se
disculper accusèrent Mme Orvain d'avoir protégé des ennemis. Un jeune garçon, étranger à la région et parlant
anglais, parvint auprès des Américains à faire triompher la vérité.
N.B. A gauche Charles Rohmer serait décédé de maladie en 1945. A droite Albert Thomas aurait voulu retrouver sa
famille déportée en Allemagne. Il serait lui aussi porté disparu.
Ouville (Manche)
A environ 10km de Coutances, au lieu-dit "La Forge Durand ", au moment de la "Poche de Roncey", le
29/07/44 Ernest Larsonneur, forgeron, cacha dans un grenier et assura la subsistance de deux Alsaciens incorporés
de force dans la Waffen-SS. Quelques jours plus tard, les évadés furent remis aux Américains. Là encore aucune
identité n'est connue.
Sept Vents (Calvados
Trois Alsaciens désertèrent. De nombreuses personnes participèrent à ces évasions et fort heureusement
la discrétion fut totale. Monsieur Bernard Marie qui ne participa pas directement à cette action recherche les
évadés.
Avranches (Manche)
Monsieur Ménard, au moment de la Poche d'Avranches, début août 1944, fut abordé par un incorporé de
force. La confiance s'établit et Mr Ménard donna des vêtements civils et de faux papiers. Le jeune Alsacien confia
ses photos, ses papiers et l'adresse de ses parents en demandant à Mr Ménard de prévenir ces derniers s'il se
trouvait sans nouvelles. L'évasion n'a pas réussi. Nous aimerions connaître les noms de tous nos compatriotes
incorporés de force, disparus dans la région d'Avranches. L'évasion étant un échec, par prudence, Mr Ménard
aussitôt détruisit l'uniforme et tous les documents. Donc l'identité de ce soldat est inconnue..
Bernesq (Calvados)
Dans un rapport de renseignements de la 2eme Division d' Infanterie US, il est dit que : SCHWORER et
Lugol furent mobilisés en 1944, faits prisonniers et envoyés au Stalag, et ensuite enrôlés de force dans la
Wehrmacht. Ils se retrouvèrent sur le, front de Normandie avec le 90eme Régiment FLACK le 5 juin 1944. Ils
décidèrent de déserter. Ils sont protégés, cachés par le Maire de Bernesq, Monsieur Georges Vallée, jusqu'à
l'arrivée des Forces américaines 5 jours plus tard. Monsieur G. Vallée est décédé en 1975. Sa fille n'a jamais
entendu évoquer cette désertion.
Cahagnes (Calvados)
Dans un café-restaurant, Mr Thérin est invité par un soldat allemand à s'asseoir à la table de ce dernier.
Après hésitation Mr Thérin prend place. Dans un très bon Français, le soldat dit :"Je suis là contre ma volonté. Je
suis un vrai Français d'Alsace. Ils m'ont enrôlé de force, je suis très malheureux. Je dois obéir ou je suis fusillé:" a ce
moment des Allemands arrivent, il se met au garde à vous, reçoit des reproches et est emmené avec eux. Il y avait
beaucoup de tristesse dans ses yeux. Qui était cet incorporé de force, ayant osé dans un lieu public s'adresser à un
autre Français et en français. ? Et Mme Thérin de conclure : "J'avais 17 ans, je me rappelle de tout. C'était trop dur,
plus jamais ça …."
Créances (Manche)
Mr Dupont, instituteur, cacha protégea un de ses collègues, un Alsacien incorporé de force. Il le fit
déserter à marée basse et de nuit. Cet instituteur était Marrer Joseph né en 1911, nous avons retrouvé sa famille.
Mais d'autres évasions (probablement près de 10) eurent lieu autour des 15, 16,17 juillet 1944. Pendant la période
de vive eau la mer se retire loin et à marée basse, des évadés furent guidés pour franchir un bras de mer garni de
rochers. Cela avait lieu la nuit et les déserteurs étaient remis aux Américains.
Baynes (Calvados)) Commune de Ste Marguerite d'Elle
Un incorporé de force de Colmar du nom de CALONI apportait en cachette à Mr Hardy du lubrifiant et de
l'essence. Il était en garnison à Isigny sur Mer. Les combats terminés l'incorporé de force ne s'est jamais manifesté.
La famille HARDY aimerait avoir des nouvelles de cet incorporé de force.
Le Pont-Brocard (Manche)
Une vingtaine de SS avaient établi domicile dans les dépendances de la ferme de Mr et Mme DUVAL. Souvent les SS
venaient s'installer à notre table pour manger leur ration. Trois jeunes SS semblaient se tenir un peu à l'écart et ne
parlaient pas. Un midi, les 3 jeunes arrivent seuls, s'installent à la table et commencent à manger. Nous ne nous y
attendions nullement, l'un d'eux met sa cuillère à la verticale dans sa gamelle, lui donne un mouvement circulaire
et dit " C'est pas de la soupe, c'est du rata, c'est pas de la m….mais ça viendra". Ils parlaient français. Nous avons eu
terriblement peur. Peut-être avions nous dit ou donné des détails pouvant nous trahir?. Nous nous sentions
perdus. Probablement en voyant notre peur, ils nous dirent être Français comme nous, mais d'Alsace, qu'ils avaient
été mis de force dans la Waffen SS, pour sauver toutes leurs familles, ils ne pouvaient que se soumettre. Ils dirent
aussi qu'ils ne voulaient pas se battre contre leurs alliés. Ils demandèrent alors des vêtements civils, ils pourraient
ainsi déserter. La conversation dura mais leur sincérité était probante. Bientôt Mr DUVAL leur dit : " Comme pour
les faire sécher, nous allons, sur le fil dans le jardin vous mettre les vêtements nécessaires….A un moment qui vous
semblera le meilleur vous vous enfuirez "
Peu après, les 3 jeunes Alsaciens en se dissimulant derrière les planches de haricots à rames, revêtirent les habits
civils et disparurent. Ils ont emmené leurs uniformes car jamais, nous les avons retrouvés. Ont-ils réussi leur
désertion ? Jamais nous n'avons eu de leurs nouvelles. Cela nous a toujours causé des inquiétudes. Nos inquiétudes
pour eux, et le malheur visible qui les accablait, lorsqu'ils étaient à la ferme, sont les seuls souvenirs que nous
conservons et conserverons d'eux. Voilà pourquoi nous gardons l'espoir qu'un jour, nous aurons des nouvelles de
ces petits Français. Ils étaient si malheureux…..!