Documents, questions et schéma de modélisation

Figuéréo Ch.
Aqaba/Eilat/Taba : Un littoral transfrontalier qui ne tient pas ses promesses
I. Ressources
 Un milieu fragile qui doit être protégé
1. Thalassa (http://www.expedition-thalassa.cndp.fr/)
Sur le site pédagogique de CNDP/Thalassa : une vidéo de l’expédition Thalassa de l’Atlantique à
l’Océan indien. La vidéo (4 mn 15 s) présente la station balnéaire d'Eilat, au bord de la mer Rouge,
station touristique principale : http://www.expedition-thalassa.cndp.fr/toutes-lesescales/escale/article/mer-rouge-egypte-israel-yemen/news-browse/1.html
2. Canal mer rouge/mer morte. Emission du « dessous des cartes » du 05/04/2008 :
http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/le-dessous-des-cartes/392,CmC=1994792.htm
3. http://www.irinnews.org/fr/ReportFrench.aspx?ReportId=74719
L’IRIN (Integrated Regional Information Networks) est rattaché au Bureau de la coordination des
affaires humanitaires (OCHA) de l'ONU
 Un enjeu géostratégique
1. Sur le site du ministère des affaires étrangères : www. diplomatie.gouv.fr
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/defense-securite_9035/cooperation-militairedefense_9037/revue-freres-armes_12582/freres-armes-257-dossier-securitemaritime_18840/dossier_18843/mer-rouge-jordanie_61994.html
2. Un fait divers récent : 2 roquettes tirées sur Eilat et Aqaba
http://www.ambafrance-il.org/Vendredi-23-avril-2010.html
(Site de l’ambassade de France en Israël)
Pour prolonger : fiches pédagogiques concernant les expéditions Thalassa des années précédentes et
concernant le canal de Suez et la zone maritime proche
 Fiche pédagogique pour le lycée
http://eduscol.education.fr/cid47476/le-tour-du-monde-de-thalassa.html
 sur Télédoc
http://www.cndp.fr/tice/teledoc/mire/teledoc_tha-suez.pdf
 Des données statistiques : les écarts de développement entre les trois pays
1. Le PNUD (http://www.undp.org/french/) propose des statistiques (IDH, IPH..) accessibles sur
http://hdr.undp.org/fr/statistiques/
2. Manuel de statistiques (difficile à trouver : produit intérieur brut..) sur le site de la Cnuced
www.unctad.org
 Des extraits de films d’époque sur le site de l’Ina
www.ina.fr tapez « Eilat »dans le moteur de recherche
(Institut National de l’Audiovisuel)
 Cartes et SIG
http://maps.google.fr/
earth.google.fr (à télécharger)
 photos du front de mer d’Eilat
1.Barrière de corail (Coral Beach, relevant des parcs nationaux israéliens)
2,3 et 4. Complexes hôteliers sur la « promenade » (« taleyet »)
5.Front de mer touristique qui se poursuit jusqu’à la frontière égyptienne
 Aqaba
Images du port d’Aqaba à trouver (facilement) sur Google (terminal de conteneurs..)
Photos personnelles
http://www.worldportsource.com/ports/JOR_Port_of_Aqaba_359.php
(Informations sur le port d’Aqaba)
http://www.worldportsource.com/ports/JOR.php : image satellite (port d’Aqaba, terminal de
conteneurs : zone industrielle, zone résidentielle)
II. Questions
 On localisera les villes d’Aqaba, d’Eilat, de Taba sur un fond de carte à l’échelle régionale sur
lequel seront marquées les frontières des quatre états riverains du golfe d’Aqaba.
 Sur ce fond de carte tracer les routes maritimes majeures entre l’Océan Indien et le Bassin
méditerranéen. Identifier les points géostratégiques majeurs (détroits) et souligner
l’importance du canal de Suez ?
 Pourquoi ce «cul-de-sac » ou impasse est-il d’une importance majeure pour le royaume de
Jordanie ? (Cartes et SIG)
 Comparer les indicateurs de développement concernant Israël, Jordanie, Egypte
(PNUD et CNUCED)
 Vous rappellerez les principales étapes du conflit israélo-arabe qui ont permis le passage d’un
espace littoral cloisonné (frontières fermées) à un espace littoral ouvert (frontières ouvertes)
(INA)
 Pourquoi la coopération entre les trois pays reste difficile ?
 Définir une zone franche (« zone économique spéciale d’Aqaba »). Quel est son but ?
(diplomatie.gouv.fr et travail effectué au premier trimestre sur les frontières israélo-arabes à travers
le cinéma)
 Quels sont les enjeux au niveau économique, écologique et politique du projet de canal reliant
la Mer Rouge à la Mer Morte, parfois surnommé le « canal de la paix » ?
(Dessous des cartes)
 Décrire les différentes infrastructures du port d’Aqaba et notamment le terminal de conteneurs
Pourquoi le port est-il le poumon économique de la Jordanie ?
 Décrire les installations hôtelières de la station balnéaire d’Eilat : pour quelle clientèle est-elle
destinée ?
(Photos présentées ici et celles collectées sur le net)
 compléter
Quelles menaces pèsent sur ce littoral ? Pourquoi est-il fragile ?
Quels acteurs ? Quelles sont
leurs stratégies ? En fonction de
quelles représentations agissentils? De quelles « aménités »
offertes par ce littoral tiennentils comptent ?
Tourisme : secteur
hôtelier…………….
Etat jordanien et sa politique
volontariste………………….
Etat jordanien
Israël et sa volonté de créer un
carrefour pétrolier
Quelle pression ce littoral subitil ? Quels aménagements ?
Quelle production d’espace ?
Station balnéaire
Interface : ports et terminal de
conteneurs
Zone industrielle/oléoduc
(Emission Thalassa et articles sur les risques)
Quel impact environnemental ?
 Comment protéger ce littoral ?, à quelle échelle cette protection peut-elle se faire ?
 Compléter la légende du modèle graphique proposé (titrer les rubriques)
III. Un littoral qui ne tient pas ses promesses
Ce travail permet de répondre aux questions initialement posées :
En quoi les littoraux constituent-ils des espaces attractifs et convoités ? En quoi sont-ils des interfaces,
des points d’appui de la mondialisation ?
De quels aménagements font-ils l’objet?
Quel développement durable des littoraux ? Quelle protection peut-on envisager ?
A. Un littoral attractif, à fonction récréative mais à protéger
 Des aménités :
Outre les facteurs climatiques (l’ensoleillement et chaleur) l’espace naturel est ici
exceptionnel : fonds marins mais aussi hinterland attractif dû à la beauté des paysages
naturels (désert du Néguev, Montagnes d’Eilat, Sinaï) et patrimoniaux (Parc de Timna, Pétra
en Jordanie, monastère Sainte Catherine dans le Sinaï). Eilat est devenue une ville à fonction
hédoniste (attractions nombreuses, vie nocturne intense avec ses bars et restaurants..)
 Artificialisation d’un littoral devenu une destination internationale
Bétonisation du littoral israélien avec sa succession d’Hôtels de luxe à Eilat. Station
balnéaire reliée au reste du territoire national et au monde (aéroport domestique au cœur
d’Eilat avec ses nuisances sonores et aéroport international d’Ovdat à 60 km : Eilat est une
station recevant non seulement des touristes israéliens mais aussi des touristes européens et
russes) Aqaba possède aussi un aéroport. Mitage du littoral égyptien où des isolats
touristiques s’égrènent sur des dizaines de km : le littoral égyptien apparaît considérablement
moins développé (plaine littorale très réduite)
 Des risques (espace fragile, convoité par des acteurs aux stratégies différentes et parfois
concurrentes) : tourisme, activités portuaires et industrielles sans parler du « Eilat Ashkelon
Pipeline Company » fonctionnant dans les deux sens : Israël ambitionne de devenir un carrefour
pour le transport du pétrole brut du Caucase vers l’Extrême Orient via cet oléoduc
1. Risque technologique : pollution accidentelle ou diffuse d’un espace naturel exceptionnel
2. Paradis pour les plongeurs qui peuvent endommager les récifs coralliens
3. Le canal de la Mer rouge à la Mer morte perturbera t-il l’écosystème de la mer rouge ?
 Des initiatives pour protéger ce littoral mais qui restent insuffisantes
Création d’un espace naturel pour protéger les récifs coralliens, biotope très menacé (Coral Beach à
Eilat géré par les parcs naturels israéliens, parc naturel royal à Aqaba)
B. Un littoral qui est aussi une interface, un point d’appui de la
mondialisation
 Aqaba permet à la Jordanie de s’insérer dans le système monde en s’adaptant à la
révolution des transports maritimes et à celle du conteneur. Le port est un espace
économique majeur pour la Jordanie, son poumon : seule voie d’accès maritime pour ce pays
il permet l’exportation des phosphates ; la principale richesse du pays. Sans ce débouché la
Jordanie serait asphyxiée économiquement. Le port pour ce pays de transit est aussi l’entrée
principale des marchandises conteneurisées à destination de l’Irak.
L’aménagement du littoral comprend un terminal de conteneurs (Mo'ta Berth and Moshterak
Berth) qui se trouve à quelques kms de la ville entre une zone industrielle (proche de la
frontière de l’Arabie Saoudite : usines de traitement des phosphates et d’engrais) et le port
d’Aqaba. Le port d’Eilat fait pâle figure en comparaison mais son activité est liée à des
considérations géostratégiques.
 Le littoral est aussi une frontière qui met en valeur une discontinuité majeure : des écarts
de développement entre la Jordanie et d’Israël (voir IDH). Après les accords de paix un
espace transfrontalier devait voir le jour avec des zones franches à Eilat et à Aqaba (« zone
économique spéciale ») et des flux touristiques massifs étaient attendus dans cette zone des
trois frontières. La Jordanie et l’Egypte espéraient tirer des dividendes de l’ouverture des
frontières en profitant des gradients économiques (avantage comparatif). Coopération qui a
échoué (passage encore difficile de frontières très sécurisées, faiblesse des flux touristiques
israéliens due aux menaces d’enlèvement ou d’attentats)
C. Un littoral sécurisé et militarisé
 Sécurisation et militarisation de ce littoral qui et une frontière entre trois pays longtemps
en guerre, à proximité de points et de routes stratégiques majeurs qu’il faut sécuriser
Pourquoi ? On rappelle les étapes du conflit qui ont permis le passage de frontières fermées à des
frontières ouvertes autour de quelques repères : 1948, 1967, 1978, 1994 …
-Plan de partition de 1947 qui englobe Eilat dans le territoire israélien, naissance d’Israël en 1948, prise de ce
site en 1949, fondation d’Eilat en 1952.
-Eilat jouant un rôle actif quand le canal de Suez était fermé aux bateaux israéliens ou à ceux qui le
ravitaillaient. Nasser ferme le détroit de Tiran, casus belli pour Israël (guerre des Six jours)
-Paix avec l’Egypte (1979, un an après les accords de Camp David, paix plutôt « froide », évacuation du Sinaï
en 1982) et avec la Jordanie en 1994un an après les accords d’Oslo
 Intérêt géostratégique du golfe d’Aqaba (le golfe d’Aqaba est relié -par delà les détroits
« captifs », détroit de Tiran et de Bâb el Mandeb -au canal de Suez)
 Malgré la paix (froide):coopération difficile entre les trois pays (plus encore entre Israël et
l’Egypte) les frontières restent difficiles à franchir (longueur des étapes et dissymétrie des
flux)
IV. Modélisation
Vers Amman par « vallée des Rois » ou l’intérieur
Vers Jérusalem, Beer-Sheva, Tel-Aviv
par la vallée de l’Arava
Vers Ovdat : aéroport international
Eilat/Israël
vers le Néguev
Aqaba/Jordanie
Taba/Egypte
Aqaba/Eilat/Taba : un littoral qui ne tient pas toutes ses promesses
Figuéréo Ch.
Un littoral attractif, à fonction
récréative
Un littoral qui est aussi une
interface, un point d’appui de
la mondialisation
Un littoral fragile qui doit
être protégé
Milieu naturel : atouts et contraintes
Montagne et désert : atouts et obstacle
Aménités : héliotropisme
et mer chaude
Urbanisation du littoral
Infrastructures portuaires
Mise en relation entre
arrière - pays terrestre + ou –enclavé
(Jordanie, Irak) et avant pays maritime
Zone industrielle
Pression démographique
forte (migrations de travail et de
refugiés)
Milieu fragile menacé
par les pollutions accidentelles ou
diffuses
Complexes hôteliers
Principales attractions touristiques
Zones résidentielles
Dynamiques urbaines : extension
de la zone résidentielle freinée par les
obstacles naturels
Axes structurants
Aéroports domestiques et
internationaux
Flux touristiques
internationaux profitant de zones
franches
Le Golfe d’Aqaba : un enjeu
stratégique majeur :
Routes maritimes vers Océan
indien et canal de Suez
Récifs coralliens en danger
Source de risque :
l’oléoduc Ashqelon-Eilat
Un littoral sécurisé et
militarisé
Frontière : une
discontinuité majeure
La frontière a une épaisseur :
sécurisation et militarisation de la
frontière : nombreux postes militaires
et no man’s lands
La frontière est aussi une rupture
Nord/Sud
Frontière perméable et
imperméable : flux transnationaux,
dissymétriques et relativement faibles (flux
touristiques internationaux plus importants
que flux touristiques des ressortissants des
pays limitrophes. Mouvements pendulaires
transfrontaliers quasi nuls. Flux de
marchandises faibles)
Terrorisme visant les
ressortissants israéliens (attentats de
Taba en 2004)