Communiqué de presse

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Communiqué de presse
Haïdouti Orkestar
[Tchekchouka/ L’Autre Distribution]
DOSSIER DE PRESSE
Contact scène
ATEA Production
[email protected]
www.ateaprod.com
Tél : 04 57 93 07 07
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Haïdouti Orkestar
Turkish & Gypsy brass band
Nouvel album Doğu
Le « Haidouti Orkestar », la fanfare-orchestre balkano turque est de
retour avec son troisième album. Alléluia ! Mazel tov ! Çok Güzel ! Les
connaisseurs attendent l’évènement de pied ferme et peaufinent déjà leur jeu de
jambes pour groover façon Balkans !
Ce troisième opus élargit ses frontières ! Il s’invite en Serbie, Macédoine,
Bulgarie, Turquie…il pousse même encore plus loin à l’est (Doğu), en fouillant les
répertoires des musiques Azéri, Kurde, Syro-libanaise et Arménienne.
Sur scène ou dans la rue, le « Haïdouti » cultive l’art et le génie de la rencontre
des cultures : imaginez les énergies croisées d’un turc, d’un tsigane de Serbie,
d’un grec de la rue de la Roquette, d’un bulgare…accompagnés de musiciens
français nourris à la sauce balkanique depuis leur tendre enfance !
Dans le public, ça danse à s’essouffler, ça rit, ça se rencontre, ça rêve, ça
frissonne…
L’album est finement ciselé principalement grâce aux arrangements de
l’accordéoniste tsigane, Jasko Ramic. On y retrouve avec bonheur la voix chaude,
profonde et si sincère du chanteur Zéki Ayad Çölaş. Quelques invités comme
Didier Malherbe et Ibrahim Maalouf sont (re)venus saluer le « Haidouti »… Et
c’est tant mieux pour nos oreilles !
De ballades en rythmes soutenus, de la tradition à la modernité, l’album se
déguste et dévoile, écoute après écoute, toujours un peu plus de sa richesse.
Cette fois encore, le « Haidouti » mené par le batteur-tapaniste Sylvain Dupuis,
porte un projet d’envergure et nous livre un véritable message d’amitié et de
partage entre les peuples.
Contact scène
ATEA Production
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www.ateaprod.com
Tél : 04 57 93 07 07
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Doğu (prononcez Dohou qui veut dire Est en Turc)
Haïdouti Orkestar met le cap sur l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Turquie, la
Bulgarie, la Macédoine, le Liban…l’orchestre s’immerge dans le patrimoine
musical de ces cultures. Il en exhume quelques pépites de poésie populaire où l’on
retrouve les thèmes récurrents de l’amour, la jalousie, l’amitié…
Le chanteur Zéki Ayad Çölaş nous conduit admirablement dans les méandres de
la psyché et cela, en version originale ! Il chante en turc, en kurde, en arabe, en
azerbaïdjanais, en rrom.
A l’heure du grand trouble planétaire, ce Babel musical sonne comme la
promesse d’une fraternité retrouvée entre les peuples… à ce titre, le « Cane
cane » de l’emblématique chanteur kurde Sivan Perwer est un appel à la fête qui
résonne étrangement comme une exhortation à la vie !
L’orchestre transmute brillamment les répertoires traditionnels, leur offrant une
interprétation inédite. Aux cuivres de la fanfare balkanique, il mêle voix, saz,
doudouk, zarb…et convoque pour cela, les membres de sa famille artistique. Belle
réunion de famille s’il en est : Au chant Sanaa Moulali (Maroc) et Hacer Toruk
(Turquie), à la trompette Ibrahim Maalouf, au doudouk Didier Malherbe, Pierre
Rigopoulos au zarb…
Ce troisième album laisse la part belle à un travail d’écriture personnel
très riche, avec les compositions d’Alon Peylet (Sevdaya Dair), de Krassen
Lutzkanov (Kervan), et de Jasko Ramic (Krassenitsa). De mélodies « indies
surréalistes » en grooves turcs, en passant par un kopanitsa décapant, les
compositeurs du «Haïdouti » nous offrent un voyage dans l’espace et le temps…
« Doğu »
Un souffle singulier, un jeu élégant, un répertoire choisi, le tout porté avec
maestria par un orchestre essentiel de la scène balkanique européenne : Le
HAIDOUTI ORKESTAR !!!
Discographie
Tek Tek, 2009 (L’autre Distribution)
Balkan Heroes, 2007 (L’autre Distribution)
Les Balkans réunis, 2005
Benabar, Infréquentable (invité spécial plusieurs titres), 2008
Compilation Balkan Fever, 2008 (Wagram)
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Les musiciens
Zéki Ayad Çölaş : Chant, saz
Jasko Ramic : Accordéon
Sylvain Dupuis : Batterie, tapan, percussions
Krassen Lutzkanov : Saxophone alto, Kaval
Martin Saccardy : Trompette
Yann Martin : Trompette
Gaël Fajeau : Soubassophone
Manel Girard : Tuba
Alon Peylet : Tuba
Charlotte Auger : Tuba
Pierre Rigopoulos : Davul, zarb
Featuring:
Didier Malherbe : Doudouk
Ibrahim Maalouf : Trompette ¼ de ton
Hacer Toruk : Chant
Saana Moulali : Chant
Laurent Clouet : Clarinette
Denys Danielides : Helicon
Clément Oury : Tuba basse
Ercan Dursun : Derbouka
Wassim Halal : Derbouka
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Le répertoire
1. Bint el Chalabiya (Traditionnel libanais, arrangement Jasko Ramic)
L’amour d’un homme pour la fille aux yeux d’amandes : « Bint el Chalabiya,
'ayuna levziyé »... « Fille de Chalabiya aux yeux d’amandes, je t'aime de tout mon
cœur... ».
2. Romano reggae (Traditionnel tsigane, arrangement Jasko Ramic)
3. Ibrahim (Traditionnel macédonien, arrangement Haïdouti Orkestar)
Une macédonienne tsigane prétend "avoir des yeux aussi bien devant que
derrière" pour veiller sur son amour "Ibrahim". Chanté en Turc et en Rromani.
4. Mouwwal (Zéki Ayad Çölaş)
5. Ya Ayn Moulayiitayn (Traditionnel syrien, arrangement Jasko Ramic)
Un amoureux syrien jure à ses douze saints: « Al 'ayn moulayyatan vetn'ache
moulayya » que sa « bien aimée ressemble aux étoiles ».
6. Duchmanya (Trad tsigane, arrangement jasko Ramic, Paroles İbrahim Tatlıses)
Un homme se demande ce qui l’empêche de retrouver celle qu’il aime
éperdument : « Buluşmaya mani mi var… » . Evocation du poids des valeurs
traditionnelles et de la religion, véritable barrage à la rencontre et à l’amour…
7. Bahchelere geldi bahar (Traditionnel azéri, arrangement Jasko Ramic )
Un azérbaïdjanais enchanté de l'arrivée du printemps (« Bahçelere geldi bahar! »)
s'envole d'amour sur un tapis vert de printemps afin de cueillir mille et une belles
paroles pour sa bien-aimée « Mehriban »!
8. Krassenitsa (Composition Jasko Ramic) Kopanitsa 11/8
9. Sevdaya Dair (Composition Alon Peylet & Zéki Ayad Çölaş, Paroles Zéki A. Çölas)
Véritable hymne à l’amour dans toute sa splendeur et sa complexité.
10.
Cane Cane (Composition Sivan Perwer, arrangement Jasko Ramic)
Une invitation à la fête et à la danse kurde (« Cane Cane, were meydané! »).
11.
Boki 13 (traditionnel tsigane, arrangement Haïdouti Orkestar)
12.
Kervan (Composition Krassen Lutzkanov)
13.
Titanic cocek (Traditionnel macédonien, arrangement Dupuis Sylvain)
Neden geldim Istanbula (Traditionnel arménien, arrangement Haïdouti
Orkestar, paroles en turc d’Erkan Oğur)
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C'est le cri de douleur d'un Arménien quittant son pays natal pour s'installer à New York!
Erkan Oğur remplace New York par Istanbul !
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Presse
"Ensemble, ils jouent avec maestria de cette diversité, de ce brassage et livrent
une musique directe aux charmes orientaux. À même d’émouvoir ou d’enivrer,
leurs reprises d’airs traditionnels et leurs quelques compositions dessinent les
contours d’une Europe du cœur et de l’intelligence !"
Squaaly - MONDOMIX
"Une fanfare singulière parce qu'elle revisite des répertoires gitans anciens mais
donne libre cours à ses penchants pour les musiques actuelles avec une rare
vitalité et une complicité belle à voir" Bouziane Daoudi - World-MD
"Une pimpante fanfare balkanique" Eliane Azoulay -Télérama – Sortir
Scènes principales:
Plus de 250 concerts dans toute l’Europe.
Tournées en Espagne, Suisse, Baléares, Italie, Maroc…sier de presse
L’olympia ( Paris)
Festival d'Eté de Nantes
Festival des Nuits Métisses à Auxerre
Festival Les Jours & Les Nuits de Querbes
Festival des cinq continents (Suisse)
Festival Par Mont et par Mots
Rencontres Méditerranéennes
Centre culturel « Décentrale » en Belgique
Fêtes de Genève, Festival des cinq continents (Suisse)
Festival des mondes croisés à Murat
Festival des cuivres de Monastier
Festival Convivencia
Festival Europavox
Festival Dixieland à Tarragona (Espagne)
Festival de Murcia (Espagne)
Festival accroche cœurs à Angers
Mont-Soleil Open Air Festival (Suisse)
Journée mondiale des Rroms à Montreuil
D'un Monde à l'Autre à l'Auditorium de Lyon
Festival du grand Soufflet à Rennes
Festival Mundo el Mar à Savona (Italie)
Bellevilloise, Zèbre de Belleville, Cabaret Sauvage à Paris...
Festival Mawazine (Maroc)
Festival international de Besançon….
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Presse
Radios
FPP: Interview le 18 fev
Radio chaine 3: "Metis-sons"coups de coeur 2012 (émission du 15 mars)
France Inter: Ouverture de l'émission "Summertime" + annonce du concert
FIP : Diffusion antenne
Radio Nova : Interview le 18 mars « Neo Geo » de Bintou, spots, annonces, play
list…
Web
Deezer : En selection
Télérama : Annonce dans la newsletter de Telérama (170 000 abonnés)
Presse écrite
Télérama: 1 module quadri dans « l’agenda des evenements Télérama » édition
sortir , chronique
Mondomix, Vibrations, libération….
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n° 3244 - 17 mars 2012
Dogu
Musiques du Monde
En élargissant ses horizons vers l'est (dogu en turc), la fanfare gypsy-turque de
Paris creuse un sillon plus séduisant que celui de ses deux disques précédents.
Le tropisme ottoman demeure - avec une reprise western pétillante du Cane
Cane de Sivan Perwer -, mais le répertoire s'enrichit de poésies populaires
puisées dans les traditions macédonienne, azérie, arménienne, libanaise et
syrienne. Plus oriental que jamais, leur melting-pot cuivré se pare de couleurs
lyriques inédites, souvent langoureuses, parfois mélancoliques, qui font ressortir
le beau timbre guttural de Zéki Ayad Çölas.
La sensualité de la Marocaine Sanaa Moulali et de la Turque Gülay Hacer
Toruk, deux chanteuses recrutées en extra sur la moitié des titres, y est pour
beaucoup. Mais pas seulement. Car, aux neuf musiciens de l'orchestre (sax,
accordéon, trompettes, tubas, derbouka, soubassophone) se mêlent beaucoup
d'autres invités. Parmi eux, Didier Malherbe (doudouk), Pierre Rigopoulos
(zarb) ou encore Ibrahim Maalouf, dont la trompette microtonale étire des
accents sombres et poignants sur Mouwwal, puis pimente, plus alerte, le dense
Ya Ayn Moulayiitayn.
CD Tchekchouka/ L'Autre distribution.
Anne Berthod
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Musique des Cuivres : Le Monastier-sur-Gazeille Haidouti
Orkestar ouvre le bal
- Cliché Festival du Monastier - TDR
Ce vendredi 2 août au soir s’ouvrait la programmation "in" du 25e Festival des Cuivres du
Monastier-sur-Gazeille, avec deux concerts : Haidouti Orkestar et Fanfaraï. Ces derniers ont offert
un accueil musical et festif pendant 20 minutes à l’ouverture des portes.
Un public nombreux de plus de 600 spectateurs est venu célébrer avec enthousiasme l'ouverture du 25e
Festival des Cuivres au Monastier-sur-Gazeille. Les concerts de la programmation "in" prennent désormais
place dans le centre-bourg de la localité. Au menu de cette première soirée de festivités, Haidouti Orkestar
et Fafaraï ont commencé les réjouissances. Mêlant chants tziganes et turques, les artistes d'Haidouti
Orkestar prônent la rencontre entre différentes cultures, fussent-elles bien différentes.
Vent frais mais une chaleur musicale
Vendredi soir, ils ont présenté des morceaux de leur troisième album qui mélange à la fois musiques
azéries, kurdes, syro-libanaises et arméniennes. Malgré le vent frais qui soufflait sur la cour du château
abbatiale, la voix chaleureuse du chanteur, originaire d’Antioche, a su réchauffer les corps et les cœurs. A
tel point que les artistes se sont vus sollicités à la fin du concert pour une reprise, et qu’ils sont allés peu
après jouer au beau milieu du public.
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24 mai 2012
Mémento
Haïdouti Orkestar Le combo balkano-turc étire les frontières de l’Est dans son 3e opus,
Dogu, avec invités sur scène dont Didier Malherbe (doudouk) New Morning, 7-9, rue des
Petites-Ecuries, 75010. Ce soir, 21 h.
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par Elsa Boublil
le dimanche 27 mars 2012 de 22h à minuit
De retour pour une fin de semaine en jazz, nous faisons d'abord un petit tour du côté des
nouveautés avec le Haïdouti Orkestar, la pianiste-chanteuse Susi Hyldgaard qui sera en
concert à Paris, au Sunside, le samedi 3 mars prochain (voir plus bas) et la contrebassistechanteuse Esperanza Spalding.
Puisque ces premiers morceaux sont essentiellement féminins, restons bien calés sur ce
thème avec le 3e festival Jazz à l'Etage (voir plus bas) qui se tiendra à Rennes du vendredi 2
au vendredi 9 mars, et qui est intitulé "Women Only". Cette année, le festival mettra en
lumière le talent de toutes ces musiciennes instrumentistes, compositrices et chanteuses qui
font le jazz d'aujourd'hui. Et pour souligner la programmation de ce festival réalisée par Yann
Martin, rien de tel qu'un extrait en avant-première de l'album "Nothing For Granted" à venir
de Sandra Nkaké.
Haïdouti Orkestar
Ya Ayn Moulayiitayn (album "Dogu")
label : Tchekchouka
parution : 2012
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Dogu
Par Bouziane Daoudi | akhaba.com
Voici une belle plongée dans l’Est méditerranéen du collectif cosmopolite parisien
(pléonasme) pour explorer les fonds colorés de quelques répertoires régionaux des Balkans,
Turquie ou Moyen-Orient. Avec ce troisième album, les Haïdouti réussissent un disque plus
nuancé, plus maître des traditions issues de l’empire ottoman, jusqu’à se permettre des
innovations inattendues quand ils croisent d’anciens airs tsiganes avec le rythme rasta,
Romano Reggae, Boki 13 ou le morceau Kervan aux allures dub, composé par leur saxo alto
et kaval, Krassen Lutzkanov. Leur manière emprunte aussi à la note bleue comme en
témoigne Krassenitsa, instrumental jazzy rom composé par Jaško Ramić.
Il y a aussi un morceau qui donne la pleine mesure du talent de la fanfare scintillante, une
large palette de tons foncés, clairs, demi-obscurs, Titanic cocek, un folk macédonien arrangé
par Sylvain Dupuis (batterie, tapan, derbouka), également à la direction musicale avec Zéki
Ayad Çölaş et le Serbe tsigane Ramić, musicologue accordéoniste au doigté magique. Ce
Doǧu (Est, en turc) réunit une quinzaine de compositions chantées essentiellement par le
Turc, arabophone aussi, Zéki Çölaş (saz) commençant le disque par un élégant rendez-vous
avec les amateurs de Fayrouz qui a popularisé un coup de foudre anonyme du folklore syrolibanais, Bint el Chalabiya, adapté dans les années 1950 par les compositeurs de prédilection
de la diva libanaise, les frères Assi (son mari à l’époque) et Mansour Rahbani.
La chanson devient ici une ballade entraînante de cuivres, d’accordéon, de derbouka, de tuba,
de soubassophone et où intervient aussi la voix limpide de la Marocaine Saana Moulali, en
guest. Tout comme la Stambouliote Hacer Toruk qui chante sur Ibrahim, Duchmanya, deux
mélodies macédoniennes, ou encore sur Bahchelere geldi bahar, un traditionnel
d’Azerbaïdjan marqué par l’instrument d’un autre invité de marque, le doudouk d’Arménie de
Didier Malherbe. Probablement, une invite à l’apaisement dans cette région tourmentée du
Caucase. Autre featuring de prestige, le Libanais Ibrahim Maalouf porte voluptueusement de
sa trompette ¼ de ton la voix de Zéki Çölaş interprétant son Mouwwal tendre et poignant.
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entretien mai 2012
L’Haïdouti Orkestar en tournée 2012
Lancée début mars 2012 à la suite de la sortie de son nouvel album, Dogu, la tournée de l’une
des plus actives et créatrices fanfares inspirées par les musiques balkaniques, anatoliennes,
arabes, passe le vendredi 25 mai par le New Morning parisien, la salle la plus prestigieuse de
jazz en France. En effet, dans le brassage ébouriffant du Haïdouti Orkestar, il y a également
du jazz, presque à tous les étages. Quand il ne s’agit pas de jouer directement la note bleue, le
groupe en développe l’attitude, l’esprit : l’improvisation mêlée à la rigueur, l’ouverture alliée
à l’exigence, la liberté sans la dispersion. En s’affinant au fil du temps l’orchestre francilien
d’accordéon, tapan, derbouka, batterie, saxophone, kaval, trompette, tuba, soubassophone,
réussit cette philosophie du festif et de la curiosité. Un parcours en fait très lié à celui du
fondateur du groupe, le percussionniste Sylvain Dupuis, comme il nous le raconte.
Vous avez commencé comment dans les musiques turques, balkaniques ?
En fait, je suis dans la musique depuis mes 12-15 ans, dans la scène alternative. Mais cela a
vraiment commencé pour moi vers 1999 avec Rafik et les Dupui’z, un groupe algéro-francoyougoslave où il y avait déjà l’esprit fanfare, funk. Mais, c’est à la suite de ma rencontre avec
le violoniste Nedim Nalbantoglu que je me suis davantage intéressé aux musiques
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balkaniques, turques. Nedim m’a fait connaître les milieux turcs de Paris. A l’époque, il
travaillait déjà aussi bien avec les musiciens turcs que français. C’est ainsi que j’ai eu l’idée
d’une fanfare balkanique pour faire connaître les musiques turques et plus largement issues de
l’empire ottoman. La fanfare est une entrée en matière populaire et festive.
Quel est votre parcours personnel ?
Personnellement, je suis d’une famille communiste avec une grand-mère juive oranaise qui
est venue en Alsace pour devenir catholique face à l’occupation nazie. Autrement, j’ai un une
maîtrise d’ethnomusicologie obtenue à l’université de Nanterre. Je suis féru d’échanges
culturels, de voyages, d’intérêt pour les traditions musicales. C’est ainsi que j’ai visité la
Turquie, l’Irak entre les deux guerres du Golfe, les pays balkaniques du Sud, comme la
Bulgarie, la Macédoine où l’on parle le turc mélangé à la langue locale, et découvert des
esthétiques musicales différentes. J’avais l’avantage d’avoir des clés théoriques et pratiques
pour les comprendre. A Paris, j’ai rencontré grâce à Nedim notre chanteur et joueur de saz
turc Zéki Çölaş qui parle aussi arabe parce qu’il est d’Antioche, près de la frontière syrienne.
J’ai réussi à réunir des artistes pour former le Haïdouti Orkestar en 2004. En ayant un pied
dans les milieux balkaniques et l’autre dans la scène française, je les ai rassemblés. C’était un
vrai challenge, une difficulté parce qu’il fallait du temps pour réunir des artistes de différents
univers musicaux. D’ailleurs, c’est ainsi que j’ai rencontré aussi le chanteur breton Erik
Marchand.
Comment votre groupe est perçu aujourd’hui ?
Maintenant, les festivals turcs nous appellent parce qu’ils s’intéressent aux musiques
balkaniques et il n’y avait pas de culture de fanfare en Turquie. Nous faisons un travail de
cimentation entre les cultures quand on sait, par exemple, que les tsiganes n’ont pas tous le
même passé selon les pays où ils vivent. D’ailleurs, je me suis fait taper sur les doigts par
l’église orthodoxe et les Slaves pour cela. Notre groupe devient actuellement différent des
autres parce que nous mélangeons la musique tsigane avec le jazz, le reggae, les mélodies
syriennes, libanaises. Notre but est de décloisonner les cultures.
Par Bouziane Daoudi| akhaba.com
L'Haïdouti Orkestar "Gezelim", live au Cabaret Sauvage en 2010
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Balkan Heroes
Dogu
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LYLO
mars 2012
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Néo Géo 18 mars : Haïdouti Orkestar
Hadrien Volle - samedi 24 mars 2012
Image : Pochette du disque des Haïdouti Orkestar, "Dogu"
Pour les 18 mars, date anniversaire des accords d'Evian, la sono mondiale de Néo Géo est
allée en Algérie, mais aussi dans les Balkans, avant de finir sous la chaleur du Brésil.
Dans le mag' spécial Algérie, Bintou passe un coup de fil à Benjamin Stora, enseignant
chercheur à Paris 13, auteur de nombreux ouvrages sur l'Algérie et dont le coffret "Histoire
d'Algérie" vient de paraître aux éditions La Découverte.
Une rencontre suivie par un passage dans les studios de Sylvain Dupuis et Zéki Ayad Cholash
de la fanfare balkanique, "Haïdouti Orkestar" dont l'album "Dogu" est disponible depuis fin
février. Ils seront en concert le 24 mars au Petit Bain (Paris), ainsi que le 13 avril au centre
Paul B. de Massy.
Enfin, Rémy Kolpa-Kopoul qui était au Brésil pour le carnaval a ramené quelques disques de
chanteurs éternels, toujours très en forme !
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TELERAMA SORTIR mars 2012
La fanfare gypsy-turque revient avec un nouveau
répertoire (le disque “Dogu”) qui élargit ses
frontières vers l’est. De la Macédoine à
l’Azerbaïdjan, leur melting-pot cuivré se pare
de couleurs plus langoureuses et moins
convenues, plus adaptées, aussi, à la voix
profonde de Zeki Ayad Çölas.
Anne Berthod
24 mai 2012
Mémento
Haïdouti Orkestar Le combo balkano-turc étire les frontières de l’Est dans son 3e opus,
Dogu, avec invités sur scène dont Didier Malherbe (doudouk) New Morning, 7-9, rue des
Petites-Ecuries, 75010. Ce soir, 21 h.
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PALAISEAU MAG
avril 2012
Haïdouti Orkestar
Des Balkans à l’Orient
Le Haïdouti Orkestar se produira le 11 mai à Palaiseau
pour l’événement «Fanfares en folie». Si son
créateur est palaisien, la «fanfare-orchestre» balkanoturque
dépasse largement le cadre local, avec trois albums à son actif et des tournées
en France et à l’étranger.
En ouvrant en grand les portes de l’Orient, le troisième albumdu Haïdouti Orkestar, Dogu
(Est en turc), paru le 28 février dernier, fait tomber les barrières,«crée des passerelles entre
les Balkans, la Turquie et le monde arabe, dans une volonté de rapprocher les
communautés»,explique Sylvain Dupuis, le fondateur du groupe.
Déjà composé de musiciens d’origines diverses (Turquie, Serbie, France, Bulgarie),
le Haïdouti Orkestar s’acoquine aux sonorités arméniennes, azéries (Azerbaïdjan)
ou libanaises, qui se superposent aux musiques turques et balkaniques (Macédoine,
Bulgarie…) pour un tout cohérent, un voyage musical diversifié au croisement du
traditionnel et de l’urbain. On y déterre des trésors enfouis que l’on réarrange ;
on y propose aussi des compositions originales. Aux sons de l’ailleurs se joint le chant, qui se
décline à loisir en arabe, en turc, en kurde, en azéri ou en rom.
Le lien : «Toutes ces langues sont parlées en Turquie et ces musiques, issues de la vaste aire
ottomane, ont une vraie proximité culturelle.»
Cette ouverture fait mouche : de radio Nova à Télérama, les
échos positifs des médias sont bel et bien là. «Nous avons même été coup de coeur dans une
émission algérienne», précise Sylvain, preuve s’il en était de la nécessité du métissage et du
partage des cultures.
Produit par Tchekchouka, label et collectif d’artistes «éco-éthique»
basé à Palaiseau, Dogu laisse aussi la part belle aux invités, tels les jazzmen Ibrahim Maalouf
et Didier Malherbe, ou les chanteuses Hacer Toruk et Saana Moulali, «des locuteurs de
tradition qui apportent toute leur légitimité à l’album».
À voir sur scène le 13 avril à Paul B
(Massy), le 25 mai au New Morning
(Paris) ou en fanfare de rue le
11 mai au Ferry (lire page 23-24)
myspace.com/haidouti
tchekchouka.com
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