Communiqué de presse
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Communiqué de presse
Haïdouti Orkestar [Tchekchouka/ L’Autre Distribution] DOSSIER DE PRESSE Contact scène ATEA Production [email protected] www.ateaprod.com Tél : 04 57 93 07 07 1 Haïdouti Orkestar Turkish & Gypsy brass band Nouvel album Doğu Le « Haidouti Orkestar », la fanfare-orchestre balkano turque est de retour avec son troisième album. Alléluia ! Mazel tov ! Çok Güzel ! Les connaisseurs attendent l’évènement de pied ferme et peaufinent déjà leur jeu de jambes pour groover façon Balkans ! Ce troisième opus élargit ses frontières ! Il s’invite en Serbie, Macédoine, Bulgarie, Turquie…il pousse même encore plus loin à l’est (Doğu), en fouillant les répertoires des musiques Azéri, Kurde, Syro-libanaise et Arménienne. Sur scène ou dans la rue, le « Haïdouti » cultive l’art et le génie de la rencontre des cultures : imaginez les énergies croisées d’un turc, d’un tsigane de Serbie, d’un grec de la rue de la Roquette, d’un bulgare…accompagnés de musiciens français nourris à la sauce balkanique depuis leur tendre enfance ! Dans le public, ça danse à s’essouffler, ça rit, ça se rencontre, ça rêve, ça frissonne… L’album est finement ciselé principalement grâce aux arrangements de l’accordéoniste tsigane, Jasko Ramic. On y retrouve avec bonheur la voix chaude, profonde et si sincère du chanteur Zéki Ayad Çölaş. Quelques invités comme Didier Malherbe et Ibrahim Maalouf sont (re)venus saluer le « Haidouti »… Et c’est tant mieux pour nos oreilles ! De ballades en rythmes soutenus, de la tradition à la modernité, l’album se déguste et dévoile, écoute après écoute, toujours un peu plus de sa richesse. Cette fois encore, le « Haidouti » mené par le batteur-tapaniste Sylvain Dupuis, porte un projet d’envergure et nous livre un véritable message d’amitié et de partage entre les peuples. Contact scène ATEA Production [email protected] www.ateaprod.com Tél : 04 57 93 07 07 2 Doğu (prononcez Dohou qui veut dire Est en Turc) Haïdouti Orkestar met le cap sur l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Turquie, la Bulgarie, la Macédoine, le Liban…l’orchestre s’immerge dans le patrimoine musical de ces cultures. Il en exhume quelques pépites de poésie populaire où l’on retrouve les thèmes récurrents de l’amour, la jalousie, l’amitié… Le chanteur Zéki Ayad Çölaş nous conduit admirablement dans les méandres de la psyché et cela, en version originale ! Il chante en turc, en kurde, en arabe, en azerbaïdjanais, en rrom. A l’heure du grand trouble planétaire, ce Babel musical sonne comme la promesse d’une fraternité retrouvée entre les peuples… à ce titre, le « Cane cane » de l’emblématique chanteur kurde Sivan Perwer est un appel à la fête qui résonne étrangement comme une exhortation à la vie ! L’orchestre transmute brillamment les répertoires traditionnels, leur offrant une interprétation inédite. Aux cuivres de la fanfare balkanique, il mêle voix, saz, doudouk, zarb…et convoque pour cela, les membres de sa famille artistique. Belle réunion de famille s’il en est : Au chant Sanaa Moulali (Maroc) et Hacer Toruk (Turquie), à la trompette Ibrahim Maalouf, au doudouk Didier Malherbe, Pierre Rigopoulos au zarb… Ce troisième album laisse la part belle à un travail d’écriture personnel très riche, avec les compositions d’Alon Peylet (Sevdaya Dair), de Krassen Lutzkanov (Kervan), et de Jasko Ramic (Krassenitsa). De mélodies « indies surréalistes » en grooves turcs, en passant par un kopanitsa décapant, les compositeurs du «Haïdouti » nous offrent un voyage dans l’espace et le temps… « Doğu » Un souffle singulier, un jeu élégant, un répertoire choisi, le tout porté avec maestria par un orchestre essentiel de la scène balkanique européenne : Le HAIDOUTI ORKESTAR !!! Discographie Tek Tek, 2009 (L’autre Distribution) Balkan Heroes, 2007 (L’autre Distribution) Les Balkans réunis, 2005 Benabar, Infréquentable (invité spécial plusieurs titres), 2008 Compilation Balkan Fever, 2008 (Wagram) 3 Les musiciens Zéki Ayad Çölaş : Chant, saz Jasko Ramic : Accordéon Sylvain Dupuis : Batterie, tapan, percussions Krassen Lutzkanov : Saxophone alto, Kaval Martin Saccardy : Trompette Yann Martin : Trompette Gaël Fajeau : Soubassophone Manel Girard : Tuba Alon Peylet : Tuba Charlotte Auger : Tuba Pierre Rigopoulos : Davul, zarb Featuring: Didier Malherbe : Doudouk Ibrahim Maalouf : Trompette ¼ de ton Hacer Toruk : Chant Saana Moulali : Chant Laurent Clouet : Clarinette Denys Danielides : Helicon Clément Oury : Tuba basse Ercan Dursun : Derbouka Wassim Halal : Derbouka 4 Le répertoire 1. Bint el Chalabiya (Traditionnel libanais, arrangement Jasko Ramic) L’amour d’un homme pour la fille aux yeux d’amandes : « Bint el Chalabiya, 'ayuna levziyé »... « Fille de Chalabiya aux yeux d’amandes, je t'aime de tout mon cœur... ». 2. Romano reggae (Traditionnel tsigane, arrangement Jasko Ramic) 3. Ibrahim (Traditionnel macédonien, arrangement Haïdouti Orkestar) Une macédonienne tsigane prétend "avoir des yeux aussi bien devant que derrière" pour veiller sur son amour "Ibrahim". Chanté en Turc et en Rromani. 4. Mouwwal (Zéki Ayad Çölaş) 5. Ya Ayn Moulayiitayn (Traditionnel syrien, arrangement Jasko Ramic) Un amoureux syrien jure à ses douze saints: « Al 'ayn moulayyatan vetn'ache moulayya » que sa « bien aimée ressemble aux étoiles ». 6. Duchmanya (Trad tsigane, arrangement jasko Ramic, Paroles İbrahim Tatlıses) Un homme se demande ce qui l’empêche de retrouver celle qu’il aime éperdument : « Buluşmaya mani mi var… » . Evocation du poids des valeurs traditionnelles et de la religion, véritable barrage à la rencontre et à l’amour… 7. Bahchelere geldi bahar (Traditionnel azéri, arrangement Jasko Ramic ) Un azérbaïdjanais enchanté de l'arrivée du printemps (« Bahçelere geldi bahar! ») s'envole d'amour sur un tapis vert de printemps afin de cueillir mille et une belles paroles pour sa bien-aimée « Mehriban »! 8. Krassenitsa (Composition Jasko Ramic) Kopanitsa 11/8 9. Sevdaya Dair (Composition Alon Peylet & Zéki Ayad Çölaş, Paroles Zéki A. Çölas) Véritable hymne à l’amour dans toute sa splendeur et sa complexité. 10. Cane Cane (Composition Sivan Perwer, arrangement Jasko Ramic) Une invitation à la fête et à la danse kurde (« Cane Cane, were meydané! »). 11. Boki 13 (traditionnel tsigane, arrangement Haïdouti Orkestar) 12. Kervan (Composition Krassen Lutzkanov) 13. Titanic cocek (Traditionnel macédonien, arrangement Dupuis Sylvain) Neden geldim Istanbula (Traditionnel arménien, arrangement Haïdouti Orkestar, paroles en turc d’Erkan Oğur) 14. C'est le cri de douleur d'un Arménien quittant son pays natal pour s'installer à New York! Erkan Oğur remplace New York par Istanbul ! 5 Presse "Ensemble, ils jouent avec maestria de cette diversité, de ce brassage et livrent une musique directe aux charmes orientaux. À même d’émouvoir ou d’enivrer, leurs reprises d’airs traditionnels et leurs quelques compositions dessinent les contours d’une Europe du cœur et de l’intelligence !" Squaaly - MONDOMIX "Une fanfare singulière parce qu'elle revisite des répertoires gitans anciens mais donne libre cours à ses penchants pour les musiques actuelles avec une rare vitalité et une complicité belle à voir" Bouziane Daoudi - World-MD "Une pimpante fanfare balkanique" Eliane Azoulay -Télérama – Sortir Scènes principales: Plus de 250 concerts dans toute l’Europe. Tournées en Espagne, Suisse, Baléares, Italie, Maroc…sier de presse L’olympia ( Paris) Festival d'Eté de Nantes Festival des Nuits Métisses à Auxerre Festival Les Jours & Les Nuits de Querbes Festival des cinq continents (Suisse) Festival Par Mont et par Mots Rencontres Méditerranéennes Centre culturel « Décentrale » en Belgique Fêtes de Genève, Festival des cinq continents (Suisse) Festival des mondes croisés à Murat Festival des cuivres de Monastier Festival Convivencia Festival Europavox Festival Dixieland à Tarragona (Espagne) Festival de Murcia (Espagne) Festival accroche cœurs à Angers Mont-Soleil Open Air Festival (Suisse) Journée mondiale des Rroms à Montreuil D'un Monde à l'Autre à l'Auditorium de Lyon Festival du grand Soufflet à Rennes Festival Mundo el Mar à Savona (Italie) Bellevilloise, Zèbre de Belleville, Cabaret Sauvage à Paris... Festival Mawazine (Maroc) Festival international de Besançon…. 6 Presse Radios FPP: Interview le 18 fev Radio chaine 3: "Metis-sons"coups de coeur 2012 (émission du 15 mars) France Inter: Ouverture de l'émission "Summertime" + annonce du concert FIP : Diffusion antenne Radio Nova : Interview le 18 mars « Neo Geo » de Bintou, spots, annonces, play list… Web Deezer : En selection Télérama : Annonce dans la newsletter de Telérama (170 000 abonnés) Presse écrite Télérama: 1 module quadri dans « l’agenda des evenements Télérama » édition sortir , chronique Mondomix, Vibrations, libération…. 7 n° 3244 - 17 mars 2012 Dogu Musiques du Monde En élargissant ses horizons vers l'est (dogu en turc), la fanfare gypsy-turque de Paris creuse un sillon plus séduisant que celui de ses deux disques précédents. Le tropisme ottoman demeure - avec une reprise western pétillante du Cane Cane de Sivan Perwer -, mais le répertoire s'enrichit de poésies populaires puisées dans les traditions macédonienne, azérie, arménienne, libanaise et syrienne. Plus oriental que jamais, leur melting-pot cuivré se pare de couleurs lyriques inédites, souvent langoureuses, parfois mélancoliques, qui font ressortir le beau timbre guttural de Zéki Ayad Çölas. La sensualité de la Marocaine Sanaa Moulali et de la Turque Gülay Hacer Toruk, deux chanteuses recrutées en extra sur la moitié des titres, y est pour beaucoup. Mais pas seulement. Car, aux neuf musiciens de l'orchestre (sax, accordéon, trompettes, tubas, derbouka, soubassophone) se mêlent beaucoup d'autres invités. Parmi eux, Didier Malherbe (doudouk), Pierre Rigopoulos (zarb) ou encore Ibrahim Maalouf, dont la trompette microtonale étire des accents sombres et poignants sur Mouwwal, puis pimente, plus alerte, le dense Ya Ayn Moulayiitayn. CD Tchekchouka/ L'Autre distribution. Anne Berthod 8 Musique des Cuivres : Le Monastier-sur-Gazeille Haidouti Orkestar ouvre le bal - Cliché Festival du Monastier - TDR Ce vendredi 2 août au soir s’ouvrait la programmation "in" du 25e Festival des Cuivres du Monastier-sur-Gazeille, avec deux concerts : Haidouti Orkestar et Fanfaraï. Ces derniers ont offert un accueil musical et festif pendant 20 minutes à l’ouverture des portes. Un public nombreux de plus de 600 spectateurs est venu célébrer avec enthousiasme l'ouverture du 25e Festival des Cuivres au Monastier-sur-Gazeille. Les concerts de la programmation "in" prennent désormais place dans le centre-bourg de la localité. Au menu de cette première soirée de festivités, Haidouti Orkestar et Fafaraï ont commencé les réjouissances. Mêlant chants tziganes et turques, les artistes d'Haidouti Orkestar prônent la rencontre entre différentes cultures, fussent-elles bien différentes. Vent frais mais une chaleur musicale Vendredi soir, ils ont présenté des morceaux de leur troisième album qui mélange à la fois musiques azéries, kurdes, syro-libanaises et arméniennes. Malgré le vent frais qui soufflait sur la cour du château abbatiale, la voix chaleureuse du chanteur, originaire d’Antioche, a su réchauffer les corps et les cœurs. A tel point que les artistes se sont vus sollicités à la fin du concert pour une reprise, et qu’ils sont allés peu après jouer au beau milieu du public. 9 10 24 mai 2012 Mémento Haïdouti Orkestar Le combo balkano-turc étire les frontières de l’Est dans son 3e opus, Dogu, avec invités sur scène dont Didier Malherbe (doudouk) New Morning, 7-9, rue des Petites-Ecuries, 75010. Ce soir, 21 h. 11 12 13 14 15 16 17 18 19 par Elsa Boublil le dimanche 27 mars 2012 de 22h à minuit De retour pour une fin de semaine en jazz, nous faisons d'abord un petit tour du côté des nouveautés avec le Haïdouti Orkestar, la pianiste-chanteuse Susi Hyldgaard qui sera en concert à Paris, au Sunside, le samedi 3 mars prochain (voir plus bas) et la contrebassistechanteuse Esperanza Spalding. Puisque ces premiers morceaux sont essentiellement féminins, restons bien calés sur ce thème avec le 3e festival Jazz à l'Etage (voir plus bas) qui se tiendra à Rennes du vendredi 2 au vendredi 9 mars, et qui est intitulé "Women Only". Cette année, le festival mettra en lumière le talent de toutes ces musiciennes instrumentistes, compositrices et chanteuses qui font le jazz d'aujourd'hui. Et pour souligner la programmation de ce festival réalisée par Yann Martin, rien de tel qu'un extrait en avant-première de l'album "Nothing For Granted" à venir de Sandra Nkaké. Haïdouti Orkestar Ya Ayn Moulayiitayn (album "Dogu") label : Tchekchouka parution : 2012 20 21 22 Dogu Par Bouziane Daoudi | akhaba.com Voici une belle plongée dans l’Est méditerranéen du collectif cosmopolite parisien (pléonasme) pour explorer les fonds colorés de quelques répertoires régionaux des Balkans, Turquie ou Moyen-Orient. Avec ce troisième album, les Haïdouti réussissent un disque plus nuancé, plus maître des traditions issues de l’empire ottoman, jusqu’à se permettre des innovations inattendues quand ils croisent d’anciens airs tsiganes avec le rythme rasta, Romano Reggae, Boki 13 ou le morceau Kervan aux allures dub, composé par leur saxo alto et kaval, Krassen Lutzkanov. Leur manière emprunte aussi à la note bleue comme en témoigne Krassenitsa, instrumental jazzy rom composé par Jaško Ramić. Il y a aussi un morceau qui donne la pleine mesure du talent de la fanfare scintillante, une large palette de tons foncés, clairs, demi-obscurs, Titanic cocek, un folk macédonien arrangé par Sylvain Dupuis (batterie, tapan, derbouka), également à la direction musicale avec Zéki Ayad Çölaş et le Serbe tsigane Ramić, musicologue accordéoniste au doigté magique. Ce Doǧu (Est, en turc) réunit une quinzaine de compositions chantées essentiellement par le Turc, arabophone aussi, Zéki Çölaş (saz) commençant le disque par un élégant rendez-vous avec les amateurs de Fayrouz qui a popularisé un coup de foudre anonyme du folklore syrolibanais, Bint el Chalabiya, adapté dans les années 1950 par les compositeurs de prédilection de la diva libanaise, les frères Assi (son mari à l’époque) et Mansour Rahbani. La chanson devient ici une ballade entraînante de cuivres, d’accordéon, de derbouka, de tuba, de soubassophone et où intervient aussi la voix limpide de la Marocaine Saana Moulali, en guest. Tout comme la Stambouliote Hacer Toruk qui chante sur Ibrahim, Duchmanya, deux mélodies macédoniennes, ou encore sur Bahchelere geldi bahar, un traditionnel d’Azerbaïdjan marqué par l’instrument d’un autre invité de marque, le doudouk d’Arménie de Didier Malherbe. Probablement, une invite à l’apaisement dans cette région tourmentée du Caucase. Autre featuring de prestige, le Libanais Ibrahim Maalouf porte voluptueusement de sa trompette ¼ de ton la voix de Zéki Çölaş interprétant son Mouwwal tendre et poignant. 23 entretien mai 2012 L’Haïdouti Orkestar en tournée 2012 Lancée début mars 2012 à la suite de la sortie de son nouvel album, Dogu, la tournée de l’une des plus actives et créatrices fanfares inspirées par les musiques balkaniques, anatoliennes, arabes, passe le vendredi 25 mai par le New Morning parisien, la salle la plus prestigieuse de jazz en France. En effet, dans le brassage ébouriffant du Haïdouti Orkestar, il y a également du jazz, presque à tous les étages. Quand il ne s’agit pas de jouer directement la note bleue, le groupe en développe l’attitude, l’esprit : l’improvisation mêlée à la rigueur, l’ouverture alliée à l’exigence, la liberté sans la dispersion. En s’affinant au fil du temps l’orchestre francilien d’accordéon, tapan, derbouka, batterie, saxophone, kaval, trompette, tuba, soubassophone, réussit cette philosophie du festif et de la curiosité. Un parcours en fait très lié à celui du fondateur du groupe, le percussionniste Sylvain Dupuis, comme il nous le raconte. Vous avez commencé comment dans les musiques turques, balkaniques ? En fait, je suis dans la musique depuis mes 12-15 ans, dans la scène alternative. Mais cela a vraiment commencé pour moi vers 1999 avec Rafik et les Dupui’z, un groupe algéro-francoyougoslave où il y avait déjà l’esprit fanfare, funk. Mais, c’est à la suite de ma rencontre avec le violoniste Nedim Nalbantoglu que je me suis davantage intéressé aux musiques 24 balkaniques, turques. Nedim m’a fait connaître les milieux turcs de Paris. A l’époque, il travaillait déjà aussi bien avec les musiciens turcs que français. C’est ainsi que j’ai eu l’idée d’une fanfare balkanique pour faire connaître les musiques turques et plus largement issues de l’empire ottoman. La fanfare est une entrée en matière populaire et festive. Quel est votre parcours personnel ? Personnellement, je suis d’une famille communiste avec une grand-mère juive oranaise qui est venue en Alsace pour devenir catholique face à l’occupation nazie. Autrement, j’ai un une maîtrise d’ethnomusicologie obtenue à l’université de Nanterre. Je suis féru d’échanges culturels, de voyages, d’intérêt pour les traditions musicales. C’est ainsi que j’ai visité la Turquie, l’Irak entre les deux guerres du Golfe, les pays balkaniques du Sud, comme la Bulgarie, la Macédoine où l’on parle le turc mélangé à la langue locale, et découvert des esthétiques musicales différentes. J’avais l’avantage d’avoir des clés théoriques et pratiques pour les comprendre. A Paris, j’ai rencontré grâce à Nedim notre chanteur et joueur de saz turc Zéki Çölaş qui parle aussi arabe parce qu’il est d’Antioche, près de la frontière syrienne. J’ai réussi à réunir des artistes pour former le Haïdouti Orkestar en 2004. En ayant un pied dans les milieux balkaniques et l’autre dans la scène française, je les ai rassemblés. C’était un vrai challenge, une difficulté parce qu’il fallait du temps pour réunir des artistes de différents univers musicaux. D’ailleurs, c’est ainsi que j’ai rencontré aussi le chanteur breton Erik Marchand. Comment votre groupe est perçu aujourd’hui ? Maintenant, les festivals turcs nous appellent parce qu’ils s’intéressent aux musiques balkaniques et il n’y avait pas de culture de fanfare en Turquie. Nous faisons un travail de cimentation entre les cultures quand on sait, par exemple, que les tsiganes n’ont pas tous le même passé selon les pays où ils vivent. D’ailleurs, je me suis fait taper sur les doigts par l’église orthodoxe et les Slaves pour cela. Notre groupe devient actuellement différent des autres parce que nous mélangeons la musique tsigane avec le jazz, le reggae, les mélodies syriennes, libanaises. Notre but est de décloisonner les cultures. Par Bouziane Daoudi| akhaba.com L'Haïdouti Orkestar "Gezelim", live au Cabaret Sauvage en 2010 Balkan Heroes Dogu 25 LYLO mars 2012 26 Néo Géo 18 mars : Haïdouti Orkestar Hadrien Volle - samedi 24 mars 2012 Image : Pochette du disque des Haïdouti Orkestar, "Dogu" Pour les 18 mars, date anniversaire des accords d'Evian, la sono mondiale de Néo Géo est allée en Algérie, mais aussi dans les Balkans, avant de finir sous la chaleur du Brésil. Dans le mag' spécial Algérie, Bintou passe un coup de fil à Benjamin Stora, enseignant chercheur à Paris 13, auteur de nombreux ouvrages sur l'Algérie et dont le coffret "Histoire d'Algérie" vient de paraître aux éditions La Découverte. Une rencontre suivie par un passage dans les studios de Sylvain Dupuis et Zéki Ayad Cholash de la fanfare balkanique, "Haïdouti Orkestar" dont l'album "Dogu" est disponible depuis fin février. Ils seront en concert le 24 mars au Petit Bain (Paris), ainsi que le 13 avril au centre Paul B. de Massy. Enfin, Rémy Kolpa-Kopoul qui était au Brésil pour le carnaval a ramené quelques disques de chanteurs éternels, toujours très en forme ! 27 TELERAMA SORTIR mars 2012 La fanfare gypsy-turque revient avec un nouveau répertoire (le disque “Dogu”) qui élargit ses frontières vers l’est. De la Macédoine à l’Azerbaïdjan, leur melting-pot cuivré se pare de couleurs plus langoureuses et moins convenues, plus adaptées, aussi, à la voix profonde de Zeki Ayad Çölas. Anne Berthod 24 mai 2012 Mémento Haïdouti Orkestar Le combo balkano-turc étire les frontières de l’Est dans son 3e opus, Dogu, avec invités sur scène dont Didier Malherbe (doudouk) New Morning, 7-9, rue des Petites-Ecuries, 75010. Ce soir, 21 h. 28 29 30 31 PALAISEAU MAG avril 2012 Haïdouti Orkestar Des Balkans à l’Orient Le Haïdouti Orkestar se produira le 11 mai à Palaiseau pour l’événement «Fanfares en folie». Si son créateur est palaisien, la «fanfare-orchestre» balkanoturque dépasse largement le cadre local, avec trois albums à son actif et des tournées en France et à l’étranger. En ouvrant en grand les portes de l’Orient, le troisième albumdu Haïdouti Orkestar, Dogu (Est en turc), paru le 28 février dernier, fait tomber les barrières,«crée des passerelles entre les Balkans, la Turquie et le monde arabe, dans une volonté de rapprocher les communautés»,explique Sylvain Dupuis, le fondateur du groupe. Déjà composé de musiciens d’origines diverses (Turquie, Serbie, France, Bulgarie), le Haïdouti Orkestar s’acoquine aux sonorités arméniennes, azéries (Azerbaïdjan) ou libanaises, qui se superposent aux musiques turques et balkaniques (Macédoine, Bulgarie…) pour un tout cohérent, un voyage musical diversifié au croisement du traditionnel et de l’urbain. On y déterre des trésors enfouis que l’on réarrange ; on y propose aussi des compositions originales. Aux sons de l’ailleurs se joint le chant, qui se décline à loisir en arabe, en turc, en kurde, en azéri ou en rom. Le lien : «Toutes ces langues sont parlées en Turquie et ces musiques, issues de la vaste aire ottomane, ont une vraie proximité culturelle.» Cette ouverture fait mouche : de radio Nova à Télérama, les échos positifs des médias sont bel et bien là. «Nous avons même été coup de coeur dans une émission algérienne», précise Sylvain, preuve s’il en était de la nécessité du métissage et du partage des cultures. Produit par Tchekchouka, label et collectif d’artistes «éco-éthique» basé à Palaiseau, Dogu laisse aussi la part belle aux invités, tels les jazzmen Ibrahim Maalouf et Didier Malherbe, ou les chanteuses Hacer Toruk et Saana Moulali, «des locuteurs de tradition qui apportent toute leur légitimité à l’album». À voir sur scène le 13 avril à Paul B (Massy), le 25 mai au New Morning (Paris) ou en fanfare de rue le 11 mai au Ferry (lire page 23-24) myspace.com/haidouti tchekchouka.com 32 33 34 35 36 37