L`héritage de Rogier van der Weyden.
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L`héritage de Rogier van der Weyden.
Communiqué de presse Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique L’héritage de Rogier van der Weyden. La peinture à Bruxelles 1450 – 1520. 11.10.2013 > 25.01.2014 Les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique organisent une exposition dédiée à la peinture produite à Bruxelles entre la mort de Van der Weyden et l’émergence d’un esprit nouveau dans l’art de Bernard van Orley. L’exposition vise à dresser un panorama de ce que fut la production picturale à Bruxelles à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle. A cette époque, Bruxelles était en plein essor, les ducs de Bourgogne ayant élu le palais du Coudenberg comme résidence favorite. Celle-ci était entourée des hôtels des hauts dignitaires de la cour et des familles nobles comme les Nassau ou les Ravenstein. Tous jouaient pleinement leur rôle de grands protecteurs des arts. Rogier van der Weyden, Portrait d'Antoine de Bourgogne 1430 – 1504 (entre 1456 et 1464), Chêne, 38,4 x 28 x 0,4 cm @ MRBAB/ KMSKB Parmi les peintres alors actifs à Bruxelles, Colyn de Coter est le seul dont des œuvres signées sont encore conservées aujourd’hui. Grâce à un document d’archives, on sait que Aert van den Bossche a peint un triptyque commandé par la gilde des cordonniers pour l’église Saint-Nicolas. Ce triptyque, maintenant dispersé entre trois musées, mériterait d’être mieux connu. Pieter van der Weyden, qui avait hérité du prestigieux atelier de son père Rogier, est mentionné à plusieurs reprises dans les archives. Cependant, on ne connaît plus aucune œuvre de sa main. D’autre part, il existe de nombreuses peintures non signées et non documentées qui témoignent d’une forte influence de Rogier van der Weyden. D’autres panneaux anonymes portent la mention « te bruesele » - fait à Bruxelles – et sur d’autres enfin, on reconnaît des monuments bruxellois, comme la cathédrale Sainte-Gudule. Ces œuvres ont été attribuées à des maîtres au nom d’emprunt : le Maître à la vue de Sainte-Gudule, le Maître des portraits princiers, le Maître de la vie de Joseph (aussi appelé Maître d’Affligem), le Maître d’Orsoy, le Maître de la légende de sainte Barbe, le Maître de la légende de sainte Catherine, le Maître de la Rédemption du Prado (le présumé Vrancke van der Stockt) et le Maître au feuillage brodé. Ces maîtres n’ont pas reçu l’estime de la critique et, comme leurs contemporains de Bruges, ont été qualifiés de « petits maîtres ». Recherche L’exposition s’appuie sur un projet de recherche de quatre ans mené par Griet Steyaert, docteur en histoire de l’art, spécialiste des suiveurs de Rogier van der Weyden, et auteur d’une thèse consacrée au Maître de la légende de sainte Catherine. Egalement restauratrice, elle est particulièrement qualifiée pour l’étude technique des peintures. Elle vient d’achever la restauration du Triptyque des sept sacrements de Rogier van der Weyden. Outre le Maître de la légende de sainte Catherine, deux autres peintres ont bénéficié ces dernières années 1 d’une étude approfondie: Colyn de Coter et le Maître au feuillage brodé . Les autres personnalités artistiques restent moins connues, bien que certaines de leurs œuvres aient fait l’objet de recherches plus ciblées. Alors que la peinture flamande a retenu l’intérêt des chercheurs et a fait l’objet de nombreuses publications ou expositions, l’école de Bruxelles de la fin du XVe siècle n’a plus bénéficié d’une étude d’ensemble depuis 2 l’exposition organisée en 1953 au Musée communal de Bruxelles . En général, les études se sont penchées essentiellement sur la problématique des attributions. Les caractéristiques stylistiques qui ont été mises en évidence pour ces peintres ont toujours été mesurées à l’aulne de Van der Weyden en insistant sur le développement narratif et le goût pour le détail décoratif. En revanche, on a rarement tenté de mettre en valeur les spécificités individuelles de ces « petits maîtres » bruxellois. La recherche se concentrera sur l’étude de quatre ateliers importants, ceux du Maître de la Rédemption du Prado, du Maître de la Légende de sainte Barbe, du Maître à la Vue de Sainte-Gudule et du Maître de la Vie de Joseph, et envisagera également les œuvres principales des autres artistes alors actifs à Bruxelles. L’exposition En s’appuyant sur les résultats de la recherche et les études existantes, l’exposition vise à dresser un panorama de ce que fut la production picturale à Bruxelles à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle en abordant la question tant du point de vue historique, iconographique, stylistique, technique et économique, que de l’organisation du travail et de la copie exacte. L’exposition tentera de répondre à certaines questions comme: Qu’est devenu le prestigieux atelier de Rogier van der Weyden après sa mort ? D’autres ateliers peuvent-ils être identifiés et quelle fut leur importance ? Pour qui et pour quel marché – local ou étranger – ces œuvres étaient-elles produites ? Existe-t-il des thèmes iconographiques typiquement bruxellois ? Quel fut l’impact de Hugo van der Goes, qui vécut et travailla les dernières années à l’abbaye du Rouge-Cloître près de Bruxelles ? Comment faut-il comprendre la production « en série » de certains tableaux ? Et finalement, peut-on mettre en évidence les solutions originales apportées par les maîtres de Bruxelles et peut-on parler d’une école bruxelloise de peinture à la fin du XVe siècle ? Les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique conservent un important groupe de tableaux et certaines œuvres clés pour cette période. Les prêts de différents musées d’Europe et des Etat Unis ainsi que de collections privées viendront l’enrichir. D’ores et déjà, il faut souligner la générosité du Musée de Melbourne qui enverra le Triptyque des Miracles du Christ, une œuvre majeure pour le XVe siècle bruxellois. L’exposition sera accompagnée d’une publication scientifique qui exposera les résultats de la recherche et bénéficiera d’essais de différents spécialistes. Commissaires : Dr Véronique Bücken, chef de section Peinture ancienne Dr Griet Steyaert, collaborateur scientifique Press Promotion Nocturnes & Events 1 Barbara Porteman Anne Goffart Caroline Haraké [email protected] [email protected] [email protected] 02/508 34 08 02/508 34 09 02/508 34 12 Voir les études de C. Perier-D’Ieteren, Colyn de Coter et la technique picturale des peintres flamands du XVe siècle, Bruxelles, 1985 ; G. Steyaert, De Brusselse schilderschool na Rogier van der Weyden : de meester van de Sint-Catharina-legende, thèse non publiée, VUB, 2003 ; Cat. d’exposition F. Gombert et D. Martens, Le Maître au feuillage brodé : Primitifs Flamands. Secrets d’ateliers, Lille, Palais des Beaux-Arts, 10.05.2005 – 24.07.2005 et F. Gombert, D. Martens (ss la dir. de), Le Maître au feuillage brodé. Démarches d’artistes et méthodes d’attribution d’œuvres à un peintre anonyme des anciens Pays-Bas du XVe siècle, Actes du colloque, Lille, Palais des Beaux-Arts, 23-24 juin 2005, Lille, 2007. 2 Cat. d’exposition: Bruxelles au XVe siècle, Bruxelles, Musée communal, 9.10.1953-22.11.1953.