Comparaison de codecs QuickTime

Comparaison
de codecs QuickTime
Quel codec QuickTime choisir, parmi la myriade disponible, lors d’un calcul de movie avec
un logiciel QuickTime, selon son utilisation ?
Et d’abord, qu’est-ce qu’un CODEC ?
Abréviation de COmpresseur-DECompresseur, un
codec est un type de compression pour coder des
informations audio/vidéos (ou autres). Certains
sont rapides à l’écriture, lents à la lecture, ou
inversement, certains préservent la qualité de
l’image mais sont voraces en espace disque,…
Les codecs adaptés aux images se subdivisent en
plusieurs catégories: compression spatiale (on
compresse le contenu d’une image, puis la suivante, puis la suivante,…), le plus souvent dénommée
Mjpeg (motion-jpeg), et compression temporelle
(on compresse le contenu d’une image et ses
variations dans le temps: cela prend plus de temps
et demande plus de réglages, puisqu’il faut définir
avec précaution l’intervalle temporel où l’on
compresse une image de référence, mais elle
sera plus efficace), compression le plus
souvent dénommée Mpeg. Une compression peut être destructrice (des informations seront perdues à jamais, le
spectateur s’en rendra compte ou non,
selon la force de cette compression), ou
non destructrice (dite RLE), la compression se contentant d’éliminer les
zones parfaitement redondantes, produisant un fichier assez gros.
Les possesseurs de cartes d’acquisition (Targa,
Media100, Fast, Miro…) utilisent en général le
codec fourni par la carte pour entrer et sortir la
vidéo. Ce sont des codecs de type MJPEG, à qualité variable, où les pixels redondants d’une image
sont compressés et décompressés, image par
image, en temps réel par la carte. Ils ne supportent pas la transparence, et sont de type destructif: autant éviter de passer par eux pour des calculs intermédiaires, si on ne veut pas voir les compressions s’additionner et finir par apparaître.
De nombreux codecs permettent de décompresser
(voire de compresser) sans la carte, en insérant
simplement le codec dans le dossier extension du
système: Media100, Targa, Fuse, VideoVision,
Scitex, Avid,…
Se reporter à leurs sites web.
Pour des movies intermédiaires ou des usages
autres (web, CDRom,…), intéressons-nous aux
codecs offerts par QuickTime 3.0.
C o m p a r a i s o n
d e
None
Pas de compression. Conserve la transparence
(appelée également alpha channel, couche alpha).
Très encombrant (PAL pleine taille 720*576 +
couche alpha : 44Mo/s !)
Animation
Destiné aux animations contenant des surfaces
uniformes, conserve la transparence. Sans pertes
en qualité maximale (et très encombrant). Pour
tout calcul intermédiaire de haute qualité.
Component video
Adapté à la vidéo, rapide, basse compression, donc
assez encombrant. Qualité très basse à très bonne
(selon réglage).
Video
Pour capturer ou lire de la vidéo sans carte de
compression: compression assez forte, spatiale et
temporelle, rapide à calculer et à lire.
Qualité: médiocre à bonne (selon réglage).
Motion JPEG A , Motion JPEG B
Compatibles avec les cartes dédiées.
Utiles pour des calculs en absence de
ces cartes ou de leurs codecs sur une
autre machine.
DV NTSC, DV PAL
Codecs DV fournis par Apple. Le DV est un codec
de type Mjpeg invariable: «bloqué» à 3,6Mo/s.
Très bonne qualité pour le débit (équivaut à un
Mjpeg de carte Targa à 5-6Mo/s). Nécessite une
carte ou une source DV pour la lecture temps réel.
Cinepak
Compression spatiale et temporelle, puissante,
lente. Lecture très rapide. Adapté aux CD-roms.
Débits optimums: 300-800Ko/s.
Intel Indeo
Proposés par Intel, les meilleurs codecs multimédias (CDrom / web) pour PC (hors QuickTime). Les
vieilles versions (3,…) sont comparables au
Cinepak, en un peu moins bien. Les versions
récentes (5,…) sont comparables au Sorenson:
certes d’une qualité pas tout à fait comparable au
c o d e c s
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Q u i c k t i m e
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Sorenson, ils exigent des processeurs puissants et
sont donc réservés actuellement au web.
Sorenson Video
Compression spatiale et temporelle, très lente et
très puissante, lecture rapide. Adapté au web
(sinon vorace en puissance du processeur). Une
version pro offre des fonctions avancées: images
clés (images de référence) automatiques, entre
autres. Débits optimums: 30-150Ko/s. Leur algorythme basé sur un modèle fractal permet de doubler leur taille d’image en lecture -sans grosses
pertes de qualité.
Planar RGB
Dédié aux images fixes géométriques. Supporte
l’alpha channel. Non destructif en qualité maximale.
Graphics
Dédié aux images fixes 8bits
(256 couleurs), compression
assez encombrante. Peu utile.
passage à un échantillonnage 22khz ne sera pas
trop dommageable. Rappel: la fréquence d’échantillonnage (en hertz) spécifie le nombre de fois par
seconde qu’une valeur est attribué à un son. De
manière pratique, un son à 44khz aura une bande
passante limitée à 0-20khz (spectre audible), et un
son à 22khz aura une bande passante réduite à 011khz. Le spectre reproduit par le téléphone est
par exemple de 300-3000 hertz.
IMA 4:1 Classique de la compression audio: le
moins sale, il divise par 4 le poids d’un son, sans
trop de dégradation.
QDesign Music. Introduit par QuickTime 3, comparable au Mpeg1 layer 3 (communément appelé
MP3), le QDesign permet de diffuser des sons sur
le web. Débit variable: 1 à 6ko/s. Une version pro
(payante) gère -notamment- une fourchette de
débits plus importante.
Qualcomm
PureVoice.
Adapté aux bandes passantes
étroites, comme la voix. Très
destructif et basse qualité.
Divise par 9 ou 19 le débit.
Mono uniquement.
H263
Spécialement adapté à la visioconférence. Très basse qualité…
Mpeg1, MPEG2…
Traditionnellement ces codecs
sont plus rapidement et facilement accessibles au monde PC.
QuickTime sait lire du Mpeg1,
mais pas l’écrire, sauf avec ajout
d’extension payantes (Heuris…).
Le Mpeg1 est une compression
temporelle puissante; de qualité
«VHS», à la taille maximum
384*288 (demi-taille broadcast). Le Mpeg2 est la norme de
diffusion de la vidéo numérique
(DVD, câble et satellite «numériques»), de meilleure qualité
que le VHS, S-VHS, LaserDisc et que la télévision
traditionnelle. Quicktime ne sait ni lire ni écrire du
Mpeg2, sauf avec ajout de cartes ou de logiciels
spécifiques, encore assez coûteux.
Les codecs audio sont moins nombreux. Nous
ne mentionnerons que les plus intéressants,
pour un usage vidéo.
Pas de compression. Le mieux en montage
vidéo, puisqu’un un son qualité CD (16 bits stéréo
44,1khz) pèse environ 200ko/s, ce qui est peu en
comparaison du débit vidéo non compressé
(33000ko/s). A savoir: passer en mono divise par
deux le débit, diviser l’échantillonnage par deux
divise par autant ce débit, comme le fait de régresser en 8bits. Si le 8bits ne contient pas assez d’informations sonores (mais un superbe souffle!), le
C o m p a r a i s o n
d e
Mpeg1 layer 3 («MP3»).
Chouchou des PC et des
pirates de CD sur Internet, le
MP3 est un bon compresseur
sonore: son débit minimum
actuel est 1ko/s et son maximum (20ko/s) donne l’apparence d’un son qualité CD.
Mais peut-être pas aux audiophiles… QuickTime 4 sait enfin
décompresser du MP3, mais
pas encore l’écrire.
Pour avoir une idée plus
précise des différences de
qualité entre codecs vidéos, et avant de tester soimême (selon ses exigences propres), on pourra
télécharger le comparatif des codecs QuickTime:
http://www.video-d.com/codecs.jpg (268ko)
L'image de la pomme est extraite d'une image non
compressée, et grossie pour l'occasion à deux fois.
Le codec est réglé -quand cela était possible- en
qualité moyenne.
(La compression jpeg de ce fichier image n'est pas
gênante -ni visible-, puisque les artefacts de compression de l'image vidéo ont été grossis)
© 16-08-1999 VIDEO DESIGN / James Simon
tous droits de reproduction réservés
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