Réunion thématique « Terre et mer
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Réunion thématique « Terre et mer
Concertation publique sur le projet Cyrénée Réunion thématique « terre et mer » Synthèse Date et heure : 15 février 2011 à 18 heures 30 Lieu : Salle d’honneur de la Casa communale, Sainte-Lucie de Porto-Vecchio Durée : 2 heures 55 Participants : Environ 150 personnes I. II. III. Ouverture Présentation du projet Echanges avec la salle 1 1 2 --- I. Ouverture Monsieur Henry-Paul AGOSTINI, Maire de Zonza-Sainte Lucie de Porto-Vecchio, considère le projet Cyrénée comme un projet stratégique pour l’approvisionnement énergétique de la Corse. Ensuite, Monsieur AGOSTINI donne lecture d’une délibération du conseil municipal de Zonza. Dans ce document, le conseil municipal exprime son accord de principe sur le projet Cyrénée mais il rappelle le caractère remarquable du golfe et de la pinède de Pinarello. Le conseil municipal s’oppose à la réalisation d’un poste d’atterrage (raccordement entre la partie sous-marine et la partie terrestre du gazoduc) sur ce territoire. Monsieur AGOSTINI précise qu’il n’a pas été contacté avant qu’il soit décidé d’implanter un poste d’atterrage dans le golfe de Pinarello. En outre, aucune réunion de débat public n’était programmée à Zonza. C’est sur la demande du conseil municipal de Zonza et du public que la présente réunion a été organisée. Monsieur Patrick LEGRAND, Garant de la concertation, ajoute que la présente réunion porte sur la thématique de la terre et de la mer et notamment sur l’atterrage. Elle est la 15ème du processus de concertation publique. Monsieur LEGRAND rappelle que les garants de la concertation sont indépendants du porteur de projet, GRTgaz. Il précise en outre que le projet Cyrénée n’est pas finalisé et qu’aucune décision n’a encore été prise à son sujet. Les engagements pris par le maître d’ouvrage dans le cadre de ce débat public volontaire sont un contrat social passé avec la population. II. Présentation du projet Monsieur Georges SEIMANDI, Directeur du projet Cyrénée, explique qu’il est délicat pour le maître d’ouvrage de se présenter à Zonza très en amont de la construction du projet, c'est-à-dire avec peu d’informations à apporter aux citoyens. Cependant, le débat public n’en reste pas moins utile pour informer la population et recueillir des observations sur le projet. Concertation publique sur le projet Cyrénée Monsieur SEIMANDI ajoute que l’hypothèse d’un atterrage à Zonza n’est pas certaine, même si elle est présentée dans le dossier du maître d’ouvrage. Monsieur SEIMANDI présente ensuite GRTgaz, une entreprise privée chargée d’une mission de service public (transporter du gaz naturel). Le projet Cyrénée, quant à lui, consiste à raccorder la Corse au GALSI, un gazoduc reliant l’Algérie, l’Italie et la Sardaigne. Cette canalisation de 300 kilomètres de long représente un investissement total d’environ 424 millions d’euros. Elle devrait être livrée en 2015. Monsieur Thierry LAMY, chef du Projet Cyrénée, explique que le tracé de la canalisation n’est pas encore dessiné. Seul un couloir d’étude a été défini. Il présente ensuite les détails techniques du projet et notamment ceux qui ont trait à la thématique « terre et mer ». Les enjeux relevés en mer ont trait aux activités humaines (pêche, aquaculture, circulation maritime, plaisance) et à la richesse naturelle (herbiers de Posidonie, coralligènes, sanctuaire Pélagos). En mer, la canalisation est assemblée sur un bateau et déposée sur le fond. A proximité de la côte, au niveau des zones de mouillage des bateaux, la canalisation est enfouie. Pour présenter les modalités d’atterrage, Monsieur LAMY évoque l’exemple du point d’atterrage de la centrale de Lucciana, dont les impacts sont faibles. III. Echanges avec la salle Monsieur Jean-François AGOSTINI indique qu’il a exprimé ses inquiétudes sur le projet Cyrénée dans une interview accordée à Corse Matin. Considérant que la mise en œuvre du GALSI paraît être un préalable à la réalisation du projet Cyrénée, Monsieur AGOSTINI sollicite des informations sur la composition du consortium GALSI. Il remarque qu’EDF figure parmi les nombreux associés, alors même que l’entreprise affiche par ailleurs sa volonté de faire fonctionner ses centrales au fioul lourd. Monsieur Jean-Michel GIVRE, Sous-préfet de Sartène, considère que la multiplicité des acteurs du consortium est un facteur de stabilité. Monsieur SEIMANDI ajoute que même si le GALSI ne voyait pas le jour, le projet Cyrénée ferait sens pour acheminer du gaz jusqu’aux centrales de production d’électricité. Monsieur Jean-François AGOSTINI souhaite savoir pourquoi le GPL n’est pas préféré au fioul dans le fonctionnement des centrales électriques. Monsieur SEIMANDI souligne l’intérêt de cette idée. Cependant, aucune centrale ne fonctionne au GPL. Toutes les centrales fonctionnant au gaz sont alimentées en gaz naturel. Monsieur Jean-François AGOSTINI demande si le consortium GALSI, qui n’est pas une entreprise à but philanthropique, est le seul espoir de sécurisation de l’approvisionnement de la Corse en énergie. Il s’inquiète des risques de rupture de l’approvisionnement en gaz depuis les pays étrangers (Algérie, Russie). Réunion « terre et mer » – Sainte-Lucie de Porto-Vecchio, le 15 février 2011 2 Concertation publique sur le projet Cyrénée Monsieur GIVRE indique que le GALSI permettra d’acheminer du gaz provenant d’Algérie, mais aussi d’Italie. En outre, le GALSI sera connecté avec d’autres gazoducs qui ne sont pas gérés par le consortium, ce qui exclut toute situation de monopole et donc de dépendance de la Corse. Monsieur SEIMANDI ajoute que les gazoducs GALSI et Cyrénée pourront acheminer du gaz provenant de Norvège ou des Pays-Bas, ce qui permet une diversification des fournisseurs. Enfin, le gaz naturel vient s’ajouter aux autres sources d’énergie de la Corse pour sécuriser l’approvisionnement de l’île en énergie. Un hôtelier de Pinarello ainsi qu’une autre participante signalent que leur unique objectif, en la présente réunion, est de s’opposer à la mise en œuvre d’un point d’atterrage dans le golfe de Pinarello. Monsieur GIVRE précise qu’aucun tracé n’a été décidé à ce jour. L’emplacement du point d’atterrage est négociable et ce point d’atterrage sera installé dans un lieu qui conviendra au plus grand nombre. Monsieur LAMY explique que l’étude de faisabilité de GRTgaz est basée sur des documents et sur une reconnaissance de terrain. A cette étape du projet, aucun contact n’est pris avec les acteurs locaux tels que les élus. Voilà les conditions dans lesquelles le golfe de Pinarello a été retenu comme point d’atterrage potentiel. Cela dit, le maître d’ouvrage entend les inquiétudes du public et il s’engage à élargir sa zone d’étude. Monsieur Yves MARCHI, Architecte, propose qu’un point d’atterrage soit installé sur la base militaire de Solenzara. Monsieur MAISETTI, Association Castelacecca, ajoute que le domaine de Casabianda pourrait aussi être mis à profit à cet effet. Monsieur SEIMANDI prend note de ces suggestions qui seront mises à l’étude. Un participant indique que pour sa part, il serait prêt à accepter l’installation d’un point d’atterrage dans le golfe de Pinarello s’il comprenait la finalité du projet. Monsieur Gérard BONCHRISTIANI, Président de l'Association pour le libre accès aux plages et la défense du littoral, aurait souhaité que le maître d’ouvrage construise deux propositions de tracé dont une proposition sous-marine. En effet, pour Monsieur BONCHRISTIANI, la solution offshore paraît la plus appropriée, qu’elle se traduise par la construction d’un gazoduc sous-marin ou par l’acheminement du GPL sur des navires méthaniers. Monsieur SEIMANDI convient que GRTgaz peut construire une infrastructure de transport du gaz acheminé sur l’île par des navires méthaniers. En revanche, la construction d’un gazoduc sousmarin présente des inconvénients majeurs (l’absence de retombée économique locale dans le cadre du chantier, l’impossibilité d’organiser une desserte locale, le coût du chantier qui serait supérieur de 50 % au coût du chantier terrestre). Réunion « terre et mer » – Sainte-Lucie de Porto-Vecchio, le 15 février 2011 3 Concertation publique sur le projet Cyrénée Monsieur BONCHRISTIANI souhaite que le débat soit prolongé afin que la population puisse ellemême prendre une décision quant aux sources d’énergie qu’elle souhaite voir développées en Corse. Monsieur LEGRAND prend note de cette proposition visant à poursuivre le débat afin de construire un projet concerté de tracé sur la base de plusieurs propositions. Une participante craint que la plage de Pinarello soit défigurée si sa pinède est dégradée. Monsieur SEIMANDI explique que les préoccupations des maîtres d’ouvrage ont évolué depuis vingt ans. Ceux-ci recherchent dorénavant un tracé de moindre nuisance, ainsi qu’un dialogue avec les acteurs des territoires concernés par leurs projets. Enfin, Monsieur SEIMANDI souligne la discrétion du gazoduc : la nature reprend ses droits sur son tracé. Mademoiselle Carole QUILICI doute que GRTgaz ait mis à l’étude une solution offshore car il n’existe pas de solution similaire en France continentale. Monsieur SEIMANDI se montre disposé à produire les études effectuées sur la thématique de l’offshore. Les données relatives à la solution sous-marine sont présentes sur le site du débat public depuis le 7 décembre 2010. Mademoiselle QUILICI fait valoir que GRTgaz avance des chiffres différents d’une réunion à l’autre. Ainsi, le surcoût lié à un chantier offshore a été estimé à 20 % du coût du chantier lors de la réunion publique de Solenzara, l’emprise des servitudes a également varié d’une présentation à l’autre. Par ailleurs, le maître d’ouvrage semble mal connaître le golfe de Pinarello. L’exhaustivité de ses études paraît donc contestable. Monsieur SEIMANDI se montre prêt à corriger les chiffres annoncés lors de la réunion de Solenzara s’ils s’avèrent erronés. Il rappelle que GRTgaz répond à une commande de l’Etat dans le cadre du projet Cyrénée. L’initiative n’est pas destinée à enrichir le maître d’ouvrage. Plusieurs intervenants mettent en doute cette dernière affirmation. Monsieur SEIMANDI fait valoir que l’activité de GRTgaz est régulée par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), une autorité administrative indépendante. Mademoiselle QUILICI souhaite savoir ce qu’il adviendrait d’un propriétaire de parcelle qui refuserait de conclure une convention de servitude dans le cadre du projet. Monsieur SEIMANDI indique que cette convention de servitude est conclue dans 80 % des cas. Si ce n’est pas possible, GRTgaz formule une proposition d’achat auprès du propriétaire. Si cette autre solution n’aboutit pas, une déclaration d’utilité publique peut être formulée, auquel cas le propriétaire n’est pas exproprié (il conserve la jouissance de son terrain) mais astreint à une servitude légale. Monsieur Henry-Paul AGOSTINI suggère la mise en œuvre d’un gazoduc offshore qui desservirait directement la centrale de Lucciana. Réunion « terre et mer » – Sainte-Lucie de Porto-Vecchio, le 15 février 2011 4 Concertation publique sur le projet Cyrénée Monsieur Gabriel RHIE, citoyen de Pinarello, demande si les communes pourront être desservies en gaz grâce au gazoduc. Monsieur SEIMANDI indique que la canalisation alimentera dans un premier temps les centrales électriques du Vazzio et de Lucciana ainsi que les agglomérations d’Ajaccio et de Bastia. Les municipalités, quant à elles, pourront lancer un appel d’offres afin de faire construire un réseau de distribution locale de gaz qui pourra être raccordé à Cyrénée. Monsieur RHIE propose que le gazoduc circule à proximité des routes et des infrastructures ferroviaires. Monsieur SEIMANDI fait valoir que contrairement aux réseaux de distribution de gaz, le gazoduc de transport Cyrénée est assujetti à des règles d’implantation particulières, qui limitent les possibilités de synergies de cet ordre. Monsieur Jean-François AGOSTINI estime que le mitage des communes est un obstacle majeur à l’aboutissement de tout projet de desserte locale. Il évoque par ailleurs le « moratoire photovoltaïque », qui a entraîné l’interruption de plusieurs projets corses dans ce domaine. Dans ce contexte et si un projet gazier est lancé, la Corse risque de prendre un retard considérable dans le domaine des énergies renouvelables. Monsieur GIVRE confirme que l’Etat souhaite lui aussi mettre en œuvre des sources d’énergie propres et qui garantissent l’indépendance de la France. Cependant, le Gouvernement a voulu prendre le temps de la réflexion sur les grands projets photovoltaïques. En effet, l’impact environnemental des unités de production photovoltaïques est significatif. En outre, les panneaux photovoltaïques sont importés depuis des pays lointains, ce qui soulève des problèmes économiques. Monsieur Guy PROFIZI, citoyen de Conca, félicite les organisateurs du débat car celui-ci se produit suffisamment en amont pour que le projet puisse être amendé. Cependant, encore faut-il que des modifications y soient réellement apportées. Or en l’occurrence, le maître d’ouvrage présente une seule hypothèse, sans alternative. Il serait préférable que plusieurs options soient mises au débat (un cheminement par la base militaire de Solenzara, par le domaine de Casabianda, par la voie sous-marine), puis soumises aux décideurs politiques qui prendront une décision sur ce point. La préférence de Monsieur PROFIZI irait à un tracé cheminant par la base militaire de Solenzara car celui-ci aurait l’avantage d’impliquer l’Etat dans l’opération. Monsieur LEGRAND affirme que 80 % des projets soumis au débat public en sortent modifiés. Monsieur GIVRE ajoute que la consultation publique génère elle aussi des impacts significatifs sur les projets qui y sont soumis. Monsieur SEIMANDI s’engage à mettre à l’étude d’autres solutions que celles qui ont déjà été examinées. Le maître d’ouvrage examinera les hypothèses d’un atterrage à Casabianda, à Solenzara ou même à Bastia. Réunion « terre et mer » – Sainte-Lucie de Porto-Vecchio, le 15 février 2011 5 Concertation publique sur le projet Cyrénée Madame Danielle GIUDICELLI fait observer que l’Algérie se désengage du gaz naturel pour se pencher sur les énergies renouvelables (photovoltaïque, géothermie). Monsieur SEIMANDI considère qu’une maîtrise des consommations est l’action la plus efficace dans le domaine des énergies. Quant à elles, les énergies renouvelables sont moins polluantes que les énergies fossiles mais elles ne permettent pas de satisfaire tous les besoins. Voilà pourquoi les parties prenantes ont intérêt à associer le gaz naturel, qui est l’énergie fossile la moins polluante, avec les énergies renouvelables. Madame GUIDICELLI sollicite des informations détaillées sur les installations de la zone d’atterrage et sur les risques liés à cette zone. Monsieur LAMY indique que les installations de cette zone ne sont pas encore connues. En fonction des caractéristiques du gaz livré, il pourrait s’avérer nécessaire de construire une station d’odorisation, un système de comptage ou de régulation de la pression. En tout état de cause, la hauteur des bâtiments de la station d’interconnexion n’excèdera pas trois mètres et aucun bruit ne sera généré à l’extérieur de l’enceinte de la zone d’atterrage. Cette station pourrait être soumise à déclaration ICPE mais elle ne sera pas classée SEVESO et aucun gaz n’y sera brûlé. Madame GUIDICELLI s’inquiète du danger lié à la présence de gaz naturel. Monsieur LAMY fait valoir que le gaz naturel est plus léger que l’air ; il s’épanche dans l’air, ce qui écarte le risque d’explosion. Monsieur LAMY convient toutefois qu’il s’agit d’un gaz à effet de serre. GRTgaz travaille d’ailleurs à la diminution des rejets de gaz pendant ses opérations de maintenance. Monsieur Jean-Jacques CARLI, citoyen de Sainte-Lucie, considère que l’implantation d’un point d’atterrage dans le golfe de Pinarello a été décidée au premier chef pour des raisons économiques. Cependant, le maître d’ouvrage se propose de traverser des espaces remarquables et jusqu’ici préservés. Monsieur CARLI commente ensuite le dossier du maître d’ouvrage, où il remarque quelques erreurs sur l’altitude où vivent les espèces faunistiques locales. Monsieur CARLI considère par ailleurs que les photographies du dossier représentent des lieux qui ne figurent pas dans le fuseau d’étude. Parmi les enjeux de la Corse, Il aurait fallu évoquer la tortue d’Hermann ou bien d’autres espèces ainsi que les activités touristiques du golfe. Monsieur CARLI souligne ensuite les impacts potentiels de Cyrénée sur la pinède de Pinarello (impact environnemental, visuel, risques etc.), d’autant qu’il faudra aménager des pistes d’accès à la canalisation. Monsieur CARLI invite le maître d’ouvrage à réviser l’hypothèse retenue en matière de point d’atterrage. Monsieur SEIMANDI confirme que GRTgaz s’engage à étudier des solutions alternatives à l’atterrage par le golfe de Pinarello. Monsieur Alain ROCCA SERRA regrette qu’aucune consultation n’ait été organisée sur les différentes sources d’énergie pouvant être développées en Corse. Il suggère une solution Réunion « terre et mer » – Sainte-Lucie de Porto-Vecchio, le 15 février 2011 6 Concertation publique sur le projet Cyrénée consistant à acheminer le gaz de Piombino vers Bastia. Dans ce cas, une seule centrale pourrait être édifiée et l’énergie serait acheminée jusqu’à Ajaccio sous la forme d’une énergie électrique. Monsieur SEIMANDI répond que cette solution serait techniquement possible mais que ce n’est pas celle qui a été commandée à GRTgaz. En outre, un représentant d’EDF serait mieux placé pour évaluer l’opportunité de la création d’une seule centrale au lieu de deux. Un participant s’étonne que cette solution n’ait jamais été mise à l’étude. Un autre participant souhaite que des informations plus claires et détaillées soient diffusées par le maître d’ouvrage sur son projet. Il rappelle qu’à Solenzara, GRTgaz s’est engagé à installer la zone d’atterrage de Cyrénée dans un autre lieu que le golfe de Pinarello, cette zone particulièrement sensible sur le plan environnemental. Monsieur GIVRE considère qu’une étude d’impact devrait forcément être effectuée si le projet traversait les zones humides du golfe de Pinarello. Compte tenu de l’ensemble des éléments portés au débat, Monsieur GIVRE convient que l’implantation d’une zone d’atterrage dans ce lieu est une mauvaise idée. Monsieur LAMY fait savoir que GRTgaz souhaite présenter le projet Cyrénée en toute transparence. Il précise les propos tenus lors de la réunion de Solenzara : il ne s’agissait pas d’écarter l’idée d’une zone d’atterrage à Pinarello, mais d’élargir le fuseau d’étude à l’ensemble de la commune. Au demeurant, il est dorénavant envisagé d’élargir le fuseau d’étude au-delà des frontières de la commune de Zonza. Le même participant considère que GRTgaz n’aurait pas à acquérir un hectare de terrain si ses installations aériennes ne généraient pas un risque particulier. Il présume que les installations aériennes de Cyrénée seront autrement plus nombreuses que ce qui est présenté par le maître d’ouvrage. Monsieur LAMY précise que cette emprise d’un hectare est une emprise maximale. Cependant, il est impossible d’en dire plus sur les installations qui y seront édifiées car les études nécessaires n’ont pas encore été réalisées. Un autre participant interroge le maître d’ouvrage sur ses méthodes de régulation de la pression dans la station d’atterrage. En effet, il ne faudrait pas que du gaz s’épanche dans l’air, ce qui polluerait celui-ci. Monsieur LAMY convient qu’un poste de détente pourrait s’avérer nécessaire. Cependant, celui-ci ne génère pas de rejet. Le même participant considère que les populations locales s’opposeront à la mise en œuvre d’un atterrage sur leur territoire, quelle que soit la solution retenue. En effet, le projet Cyrénée aura pour unique utilité d’alimenter les centrales électriques. Les moyens des communes ne leur permettront pas de construire des réseaux locaux de desserte. Pour ce participant, dans ce contexte, il n’est pas utile de construire un gazoduc : les centrales électriques pourraient très simplement être alimentées en gaz par navire. Réunion « terre et mer » – Sainte-Lucie de Porto-Vecchio, le 15 février 2011 7 Concertation publique sur le projet Cyrénée Monsieur LEGRAND fait valoir qu’il est rare que des participants aux débats publics s’opposent franchement aux projets qui leur sont soumis. Une participante rappelle que plusieurs voix se sont élevées contre le projet Cyrénée lors de la réunion de Solenzara. Monsieur Jean-François AGOSTINI exprime son opposition vis-à-vis du projet Cyrénée et du GALSI. Un autre participant s’étonne que GRTgaz annonce le budget de Cyrénée alors que le maître d’ouvrage affirme ne pas avoir effectué les études préalables à son projet. Par ailleurs, le projet paraît disproportionné dans la mesure où 70 % de la population corse n’est pas concernée par ses bienfaits. Monsieur LAMY précise que le budget annoncé est très imprécis. Il est basé sur des expériences antérieures. Monsieur Jean-François AGOSTINI s’enquiert des implications d’un éventuel incident intervenant sur la partie sous-marine du GALSI. Monsieur SEIMANDI présume que le GALSI est doté de vannes de chaque côté de sa partie sousmarine. Si une avarie voyait le jour sur le gazoduc du côté algérien, il resterait possible d’alimenter les centrales électriques depuis l’Italie. Monsieur Laurent STRIBY, Océanologue, évalue à 650 tonnes la quantité de méthane pouvant s’échapper dans la mer en cas d’avarie sur la partie sous-marine du GALSI. Monsieur Jean-François AGOSTINI souhaite savoir si le consortium GALSI a obtenu l’autorisation d’installer sa canalisation dans le sanctuaire Pélagos. Monsieur LAMY présume que cet élément du projet a été intégré dans l’étude d’impact du GALSI, qui est sur le point d’être validée. GRTgaz, pour sa part, se rapprochera des gestionnaires du sanctuaire pour déterminer les conditions de mise en œuvre du projet Cyrénée. Un participant demande si la décision de construction du GALSI a été prise. Monsieur SEIMANDI répond que les études relatives au projet sont prêtes. En outre, lors d’une réunion entre les ministres italiens et algériens, l’entrée du projet dans une phase opérationnelle a été annoncée. Le même participant fait valoir que les informations transmises sont encore vagues alors même que le projet semble avoir obtenu plusieurs autorisations. Cela lui donne l’impression d’un « passage en force » du projet. Monsieur SEIMANDI précise que les projets GALSI et Cyrénée sont deux projets indépendants qui n’ont pas atteint le même niveau d’avancement. Monsieur LEGRAND signale que le dossier du maître d’ouvrage est formulé au conditionnel et non au futur, ce qui montre qu’aucune décision n’a encore été prise à propos de Cyrénée. Réunion « terre et mer » – Sainte-Lucie de Porto-Vecchio, le 15 février 2011 8 Concertation publique sur le projet Cyrénée Monsieur Michel TORTI souhaite connaître la réaction de la population sarde quant aux conditions d’atterrage du GALSI. Monsieur SEIMANDI explique que des intervenants du monde de la pêche, du tourisme et des citoyens ont exprimé diverses réactions comparables à celles qui ont été formulées en la présente séance. Un participant demande si l’étude d’impact liée au projet tient compte du risque d’incendie dans les forêts corses. Monsieur LAMY confirme que l’étude d’impact tient compte des risques générés par la canalisation sur la forêt. Cependant, le risque de rupture est excessivement rare. En outre, même en cas de rupture, le gaz ne s’enflammera pas forcément. Pour un membre du Syndicat régional de défense des propriétaires forestiers privés de Corse, la forêt est considérée comme un enjeu minoritaire par le maître d’ouvrage. Cependant, son syndicat restera vigilant sur les conditions de mise en œuvre du projet. Un participant soulève la question du risque sismique. Monsieur LAMY fait valoir que le risque sismique est faible en Corse. En outre, la canalisation est assez souple pour accompagner d’éventuels mouvements de terrain. Un participant fait valoir que le risque est qualifié de modéré à fort dans un des cahiers d’acteurs du présent débat public. Monsieur LAMY précise que la carte en question est une carte des mouvements de terrain plutôt qu’une carte de sismicité. Le même participant précise qu’un mouvement de terrain peut entraîner une rupture de canalisation au même titre qu’un séisme. Un autre participant craint que des actes de malveillance soient commis sur la canalisation. Monsieur LAMY rappelle que le risque de rupture du gazoduc est extrêmement peu fréquent. Dans le pire des cas, cette rupture se traduirait par une combustion du gaz à l’extérieur de la canalisation, sans risque d’explosion. Un participant fait observer qu’en Ile-de-France, où le réseau de gaz est particulièrement dense, aucun accident important n’a été enregistré. Réunion « terre et mer » – Sainte-Lucie de Porto-Vecchio, le 15 février 2011 9 Index Nous n’avons malheureusement pas pu vérifier l’orthographe du nom suivant : Monsieur MAISETTI, Association Castelacecca, .................................................4