Rencontres Européennes de Caen - Réseau Européen des sites et

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Rencontres Européennes de Caen - Réseau Européen des sites et
Rencontres européennes de Caen, 24 octobre 2013, comptes-rendus des séances de travail à l’Abbaye aux Dames.
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SÉANCE INTRODUCTIVE
Marie-Paul Labéy, présidente des « Chemins de saint Michel », ouvre la séance en remerciant de
sa présence Penelope Denu, directrice de l’Institut des Itinéraires Culturels du Conseil de l’Europe, et la
Région Basse Normandie qui accueille les participants dans ses murs à l’Abbaye aux Dames. Elle
remercie les traductrices en italien et en espagnol, jeunes enseignantes en Basse-Normandie, pour qui la
traduction simultanée en cabine est une nouvelle expérience, image d’une Europe en construction par
ses échanges et ses découvertes1.
Le projet de l’association « Les Chemins de saint Michel », né en 1998, pour retrouver, réhabiliter,
baliser et rendre accessibles au public les anciennes voies de pèlerinage menant au Mont-Saint-Michel
s’est créé autour d’un axe historique et construit grâce à des partenariats fondés sur l’amitié : actes,
conventions, chartes de mise en réseau des chemins et des sites, rencontres européennes chaque année
depuis 2006, ont tissé une trame qui débouche sur les « Rencontres » d’aujourd’hui, scellant la mise en
réseau des sites et des chemins de saint Michel. Six associations membres fondateurs en ont adopté hier
soir, 23 octobre, les statuts.
Penelope Denu a souligné l’importance de la dimension européenne des itinéraires culturels, qui
les rend uniques et assure leur exemplarité en tant que projets de coopération culturelle transnationale,
véritables acteurs du dialogue interculturel. C’est pour cette raison que la constitution du nouveau Réseau
des sites et des chemins est une étape cruciale vers la « reconquête » de la certification par le Conseil de
l’Europe de l’itinéraire de Saint Michel. Les relations et les échanges noués avec les associations en
Suisse, en Italie et en Espagne doivent être consolidées et développées. Elle a assuré les partenaires du
soutien constant du Conseil de l’Europe et de l’Institut européen des Itinéraires culturels, et leur
disponibilité dans un rôle de conseil et d’accompagnement. Il était par ailleurs satisfaisant de constater le
soutien politique de l’itinéraire, dans cette région en particulier, puisque tous les partenaires doivent
œuvrer au succès qui s’opère ensuite sur le terrain.
Séance introductive avec Pénélope Denu, Marie-Paule Labéy et Pierre Bouet
1 Ce compte-rendu a été établi à l’aide des résumés fournis par les différents intervenants à la suite des Rencontres, la
Rédaction a modifié la forme de certaines contributions afin de les homogénéiser les unes par rapport aux autres et d’en
faciliter une lecture continue.
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Présentation de quelques sites michaéliques
José Mari Ustarroz, président de la confrérie de San Miguel de Aralar (Communauté autonome
de Navarre) présente le site qui appartient à la ville et paroisse de Uharte Arakil et accueille tous les
visiteurs quelles que soient leurs motivations. Ce lieu a toujours été un but pour les alpinistes, les
randonneurs et les pèlerins qui ont emprunté les chemins les plus divers pour accéder au sanctuaire, à
1237 mètres d’altitude, et à 11 km de Uharte Arakil, la commune la plus proche. La chapelle occupe un
site antique (Aracoeli), sur la voie romaine de Bordeaux à Astorga, par où passait le chemin primitif de
Saint-Jacques. Actuellement la confrérie participe à un projet interrégional visant rétablir cet itinéraire.
En effet, ce sanctuaire et ses environs constituent un maillon important du réseau reliant l'Europe du
Nord à Saint-Jacques-de-Compostelle et tous axes qui traversent la Péninsule Ibérique.
Xavier Bolze, président de la très récente association intitulée « Les Chemins de Saint-Michel en
Savoie », déclarée en Préfecture de la Savoie, le 1er octobre 2013, et qui vient d’adhérer au Réseau
européen, présente les objectifs de son association, ayant pour centre la chapelle Saint-Michel de
Curienne, dominant Challes-les-Eaux et la cluse de Chambéry. Porte de l’Italie grâce à la présence de ses
deux cols transalpins, le Petit Saint-Bernard et le Mont Cenis, les vallées savoyardes ont accueilli au fil
des siècles, la foule des pèlerins se rendant à Rome ou à Jérusalem. Le long de ces vieux chemins du
segment majeur de la Via Francigena reliant Lyon à Turin, l’Europe du Nord-Ouest à la Méditerranée, le
culte de Saint Michel a laissé de multiples témoignages dans l’avant pays savoyard, dans la cluse de
Chambéry, dans la Combe de Savoie et dans les vallées de Maurienne et de Tarentaise. Les pouvoirs
seigneuriaux ou religieux s’efforçant d’implanter des stations pour contrôler le transit alpin.
L’association savoyarde retrouve et promeut de manières variées ces chemins de pèlerinage et de
randonnée dans le cadre d’une coopération interrégionale et internationale en liens avec les trois grands
sanctuaires de Saint-Michel de Normandie, de la Sacra di San Michele en Piémont et du Monte
Sant’Angelo des Pouilles.
Jacques Gironne, président des Amis de Saint-Michel de Cuxà, présente le site roussillonnais de
Saint-Michel de Cuxà, abbaye millénaire, témoin privilégié de l'histoire catalane et de l'art roman.
Aujourd'hui, propriété d'une communauté bénédictine rattachée au monastère de Monserrat, elle abrite
trois associations, regroupées en Comité de pilotage (festival de musique Pablo Casals, « Association
Culturelle de Cuxà » et association « Les Amis de Saint Michel de Cuxà »). Elle accueille tous les ans les
Journées romanes et depuis 1952, le festival international de musique Pablo Casals (créé par le musicien).
Les Amis de Saint-Michel de Cuxà ont signé en octobre 2011, la Charte du réseau européen des sites
michaéliques avec la commune d'Aiguilhe, l'association Autour de Saint Michel d'Aiguilhe, et
l'association Italienne des volontari de la Sacra di San Michele et adhère aujourd’hui au nouveau « Réseau
européen des Sites et des Chemins de Saint-Michel » en étant membre du Bureau.
Séance « Chemins et balisage »
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CHEMINS ET BALISAGE
Modérateur : M. Pierre Bouet
directeur honoraire de l’Office universitaire d’études normandes (Université de Caen Basse-Normandie),
membre du Conseil d’administration des Chemins de Saint Michel
Vincent Juhel rappelle au préalable la base de la recherche historique permettant de restituer aux
utilisateurs contemporains les anciens chemins de pèlerinage. La confrontation des itinéraires, récits de
voyageurs, se conjugue en effet avec la connaissance des anciens réseaux des principales voies de
communication dites « Grands chemins ». Les éléments fournis par le culte et l’iconographie du saint ne
sauraient permettre de retracer un chemin, ils illustrent et témoignent d’un phénomène.
Marie-Paul Labéy indique que pour valider chaque itinéraire, l’Association s’est appuyée sur
une recherche historique minutieuse, et sur des contacts pris commune par commune afin d’obtenir la
confirmation du tracé, l’inscription des chemins empruntés au PDIPR (plan départemental des itinéraires
de promenade et de randonnée) un arrêté municipal les rendant inaliénables, l’autorisation de les baliser,
et l’engagement de la commune – ou de la communauté de commune – d’assurer leur entretien.
L’entretien est donc assuré par les collectivités propriétaires des chemins. Les chemins privés n’ont pas
été retenus. Le balisage (pose, entretien, suivi) est entièrement réalisé par l’Association et ses baliseurs
bénévoles qui en assurent les 3000 kms de chemins balisés :
- 6 chemins normands (2 Chemins aux Anglais, 2 Chemins aux Ducs, 2 Chemins traversant l’Orne
et aujourd’hui prolongés jusqu’à Paris (GR 22) et jusqu’à Chartres.
- 3 chemins Saint-Jacques/Saint Michel réalisés avec les Amis de Saint-Jacques locaux, regroupés
aujourd’hui dans l’Arc atlantique des chemins de pèlerinage (Le Mont/Rennes/Nantes/Saint
Jean-d’Angély ; Le Mont/Fougères/Angers/Aulnay de Saintonge qui rejoignent le Chemin de
Tours à Compostelle, réalisés en double balisage (Saint-Jacques dans un sens et le Mont dans
l’autre) et Le Mont/Mayenne/Le Mans/Tours (en cours d’achèvement).
Ces trois chemins, réalisés dans le cadre de pactes d’amitié signés avec les associations jacquaires
régionales, font partie intégrante du réseau des Chemins de Saint-Jacques de l’Ouest de la France.
Représentant les « Amis de Saint-Jacques en Normandie », Jacques Picard, indique que son association
valorise deux itinéraires qui se raccordent aux Chemins de saint Michel : celui de Caen à Tours via Le
Mans, reconnu il y a quelques années, et celui de Dieppe à Chartres, qui utilise le « chasse-marée » jusqu'a
Rouen et dont le balisage est en cours sur le département de l'Eure en lien avec les collectivités hautnormandes et la Fédération française de randonnée.
Dès sa création, l’Association a signé une convention de balisage avec la FFR pour en adopter la
méthode et ne pas surbaliser les chemins communs. Le logo identifiant les itinéraires de l’Association,
ainsi que le trait de couleur bleu cyan ont été déposés à l’INPI.
Hubert Morel présente les Chemins de Saint-Martin de Tours et propose une mutualisation des
chemins de pèlerinage sur certains secteurs, notamment la Via Sancti Martini, tracée entre la ville natale
de saint Martin en Hongrie et Candes-Saint-Martin – lieu de la mort du saint évêque -, via la Slovénie,
l’Italie et la France sur 2500 km. Ce chemin est le support de la Bande verte et citoyenne de 2 000 km de
long et 20 km de large qui valorise un tourisme lent et de citoyenneté et s’appuyant sur la valeur du
Partage citoyen. Il a pour ambition de faire émerger des pratiques qui vont au-delà de celles
communément développées autour des chemins de randonnée.
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Projets du Réseau en cours de réalisation
Parachevant le réseau normand de chemins de saint Michel, le chemin reliant le Mont-SaintMichel au Monte Gargano dans les Pouilles, sanctuaire primitif de saint Michel est l’objectif des
« Chemins de Saint Michel » depuis sa fondation. Le tracé historique passait par Orléans, La Charité-surLoire, Nevers, Roanne, Lyon, Chambéry avant de suivre la vallée de la Maurienne jusqu’au Mont-Cenis
et de redescendre vers la Sacra di San Michele (l’Association a déjà commencé à travailler avec les Amici
della Sacra depuis plusieurs années).
Michel Grenier, membre des Chemins de Saint-Michel en Savoie, présente avec un riche
diaporama, le chemin qu’il a suivi en juin 2012 pour rejoindre le Val de Suse. Cet itinéraire correspond au
tracé préparatoire au futur Chemin savoyard, privilégiant les GR et les chemins existants. De SaintMichel de Curienne, il a fait étape à Saint-Pierre-d’Albigny en passant par les vignes de Chignin ; puis
remontant la Maurienne en longeant l’Arc par Aiguebelle ; Saint-Jean-de-Maurienne ; Saint-Michel-deMaurienne, Orelle, Maudane (où l’on suit le GR5 dit « du petit bonheur ») ; Braman ; Lans le Villard ; le
col du Mont Cenis et descente en Italie vers Suse par la « strada reale » qui est aussi la Via Francigena
menant à Roma par la Sacra di San Michele. En 2014, la reconnaissance du parcours se prolongera à
l’ouest de Curienne, jusqu’à Saint-Félix-sur-Guiers (Savoie), par les GR 9 et 65.
Au-delà de la Savoie, le Chemin arrive en Italie et avance avec des partenaires italiens. Les
Chemins de saint Michel sont en relation avec l’association Iubilantes, de Côme (Lombardie), la Rete dei
Cammini, le Politecnico de Turin et l’association « Il Bel San Michele », de Pavie, pour la fondation d’une
association italienne ayant pour objectifs la définition et la valorisation de la Via micaelica italiana, du Val
de Suse à Monte Sant’Angelo dans les Pouilles. Une première réunion a eu lieu le 8 octobre à Pavie
(Lombardie), ville carrefour de la Via Francigena et la Via Micaelica et, siège de la future association.
Celle-ci, dénommée « I Cammini di San Michele », réunira des entités publiques et privées ayant pour
objectif l’acquisition à nouveau du label d’Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe aux « Chemins de
saint Michel » et sera fondée avant la fin de l’année. Une première version des statuts a déjà été rédigée et
communiquée aux Chemins de saint Michel. Mme Ambra Garancini, présidente de l’association
Iubilantes, n’ayant pu venir à Caen pour les Rencontres européennes avait envoyé une note sur
l’avancement des travaux côté italien qui a été lue aux participants, pour dégager une synergie pour la
reconquête du label européen.
Gérard Souliol, président de l’association « Autour de Saint-Michel d’Aiguilhe » fait le point de
l’avancement des Chemins de saint Michel sous la houlette de son association. La première phase de leur
projet en direction du Mont-Saint-Michel se concrétise en effet : au printemps 2013, la FFR a décidé
d'homologuer sous la dénomination GR®300 le tracé proposé entre Aiguilhe et Clermont-Ferrand par
l’association et les comités départementaux de la randonnée. Ce tracé a été choisi de façon à intégrer le
maximum de références à saint Michel : Polignac, Vissac, Brioude, Auzon... En outre, il respecte les
normes édictées par la FFR sur le caractère public des voies et la minimisation des parties goudronnées.
Ce chemin permettra ensuite, par les GR 463 et 46, ainsi que par un tronçon mutualisé de la Via Sancti
Martini sur 80 km entre Néris les Bains (Allier) et La Châtre (Indre), de rejoindre Tours et, de là, Le
Mont-Saint-Michel par le « Grand Chemin Montois », soit une distance totale d'environ 900 kms. Le
balisage aux couleurs blanche et rouge qui caractérisent les GR est en fin de réalisation dans la HauteLoire et le Puy de Dôme. En 2014, l’association va étudier la réalisation d'un topo-guide, dans un
premier temps sans doute numérique, entre Aiguilhe et Tours pour pouvoir le proposer rapidement aux
marcheurs souhaitant rejoindre le Mont-Saint-Michel.
Le deuxième axe en direction de la Sacra di San Michele est en cours d'élaboration avec le concours des
départements de l'Ardèche, la Drôme et les Hautes-Alpes pour rejoindre des voies existantes : Via
Domitia (col du Montgenèvre), Via Fancigena qui conduit à Rome, et enfin Via Micaelica vers le Monte
Sant’Angelo. Le troisième axe partirait d'Aiguilhe en direction de Saint-Michel de Cuxà, puis des SaintMichel Catalans espagnols, pour se terminer temporairement près de Barcelone.
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Gérard Souliol présentant le tracé d’Aiguilhe à Tours (GR®300) (cl. S. Falcon)
Marie-Paul Labéy fait le point des réflexions sur l’idée d’un balisage commun sur les Chemins
européens de saint Michel et présente les logos créés à Aiguilhe ou à la Sacra suivant la charte graphique
de l’Association des Chemins de saint Michel, avant de présenter plusieurs propositions esquissées par
Gérard Souliol ou par Pascal Billard, membre du Conseil d’administration des Chemins de saint Michel.
La question se pose quant à la présence d’une figure plus ou moins stylisée de saint Michel, ni trop
religieuse, ni trop incompréhensible par sa stylisation ou son graphisme. En conclusion de ces échanges,
plusieurs points ont été actés : balisage commun pour tous avec une charte graphique du logo bleu cyan
sur blanc, et une représentation stylisée de l’ange (à définir) ; balisage dans les deux sens et logo non
directionnel accompagné d’une flèche directionnelle ou aux croisements si nécessaire.
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VALORISATION ET COMMUNICATION
Modérateur : Sonja Jambin,
directrice de l’Office de tourisme de Vire, vice-présidente des Chemins de saint Michel
La valorisation des sites et des chemins de saint Michel passe évidemment par une bonne
communication. Comment communiquer efficacement d’abord chacun pour son site ou son chemin et
par la suite pour tout le nouveau Réseau ? Quelle communication sera la plus adaptée au niveau national
et au niveau européen ? Quelles possibilités de financements européens seront à notre portée pour
réaliser des projets en commun ? A travers des témoignages d’actions et de projets des différents sites
représentés, les participants ont échangé pour établir une stratégie commune. Ces actions peuvent
d’ailleurs peuvent être réalisées à deux ou à trois membres dans le Réseau, sans impliquer tous les autres
membres, mais valoir pour le Réseau et son bilan européen.
Hélène Marlot, chargée de mission pour les Affaires européennes et la Coopération territoriale à
la Région Basse-Normandie, présente, powerpoint à l’appui, la question des financements européens
2014-2020.
Dans un contexte général de changement de programmation avec des informations inégales selon les
programmes, les données seront à actualiser dans les mois à venir. Les programmes à suivre en priorité:
INTERREG, Jeunesse en Action qui devient ERASUS + (échanges de jeunes, initiatives des jeunes et
Service Volontaire Européen), appels à projets Tourisme de la Commission Européenne (DG Entreprise
et Industrie). Les échanges de jeunes (5 à 21 jours, maximum 60 participants âgés de 13 à 30 ans quel que
soit le niveau de diplôme ou de formation), encouragent la mobilité des jeunes et l’acquisition de
compétences professionnelles dans un autre pays. Relais pour se renseigner : Régions, relais information
jeunesse, sites internet des programmes.
José Mari Ustarroz, confirme l’intérêt de la confrérie de San Miguel de Aralar à faire partie du
nouveau Réseau Européen michaélique, pour mieux faire connaître le site navarrais en lui donnant une
projection européenne, et en en permettant la médiation culturelle et patrimoniale. La confrérie s'engage
à travailler activement au sein du Réseau européen et propose d’organiser de prochaines Rencontres en
Navarre.
Séance « Valorisation et communication », présentation d’Hélène Marlot
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Vincent Juhel rappelle la double action de l'Association tant d'un point de vue de valorisation
touristique que de recherche scientifique, en relation avec le monde universitaire (comité scientifique de
plus de 70 membres français et étrangers, organisation et publication des Rencontres historiques
d'Ardevon tous les deux ans, participation à des programmes de recherche... Le volet scientifique
alimentant l'action de valorisation et de communication touristique (édition, communication, marches
culturelles, Marche de la Saint-Michel, Visites culturelles).
Hébergements, propositions
L’accueil des marcheurs ou des pèlerines sur les Chemins de saint Michel reste une question
importante, le chemin ne pourra en effet atteindre un certain niveau de développement que si les
marcheurs disposent de possibilités d’hébergement suffisantes et variées, tant en gamme qu’en prix.
L’Association recense et diffuse sur son site internet les hébergements existants, commune par
commune pour chaque chemin suivi (gîtes d’étape, hôtels, chambres d’hôtes, camping, etc.). Elle met en
place actuellement un réseau d’hébergement-pèlerin, dans l’esprit du donativo compostellan, les
coordonnées des hébergeants restant en diffusion restreinte auprès du secrétariat. On cite par exemple la
commune du Bény-Bocage, étape du Chemin des Ducs, de Caen au Mont-Saint-Michel, où se pratique
l' « Accueil pèlerin » chez l’habitant, défini par l’Association. En outre, la commune ne disposant pas
d'hébergement spécifique pour marcheurs, le maire accepte d'ouvrir la salle polyvalente, avec ses
sanitaires et cuisines. Enfin le bourg possède cinq chambres d'hôtes et il existe une organisation légère
entre quelques habitants permet de répondre à toutes les demandes d'hébergement qui sont formulées.
Projets de communication
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Marie-Paul Labéy propose des actions de communication au nouveau Réseau :
Créer un portail commun (sur le modèle de celui de l’Arc Atlantique réunissant 18 associations
(associations jacquaires, Saint-Martin de Tours, Chemins de saint Michel) et permettant de relier
le Mont-Saint-Michel à Saint-Jacques de Compostelle),
Faire une information régulière sur le web (newsletter),
Envisager des visites virtuelles téléchargées sur smartphone ou iphone sur le modèle du « Carré
d’Or » à Paris, réalisé par la FFICE (Fédération française des Itinéraires Culturels)
Avoir un flyer commun. Nous pourrions pour cela solliciter des Fonds Européens,
Avoir des affiches présentant le réseau ;
réaliser une exposition présentant le Réseau. Elle serait particulièrement bienvenue pour le
présenter lors des rencontres initiées par les Itinéraires Culturels du Conseil de l’Europe.
Réaliser un beau livre de grande diffusion, prospecter nos contacts avec de grands groupes de
presse, type Bayard Presse, ou les Éditions Édilarge.
Mener des actions communes de communication (manifestations qui ne regrouperaient pas
forcément tous les membres du réseau).
Sébastien Falcon présente le site internet du Rocher Saint-Michel d’Aiguilhe, réécrit en 2011,
avec l’insertion d’une page interactive dédiée au réseau des Sites et des Chemins de saint Michel en
Europe, permettant de différencier les sites adhérents des sites non adhérents. Cette particularité est
reconnaissable à la taille de la loupe qui s’ouvre sous la forme d’un « pop-up » avec des textes, photos et
liens.
Parallèlement, le Rocher d’Aiguilhe poursuit le développement de sa communication au travers des
réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Google+, Pinterest…) pour valoriser et diffuser l’histoire du site
mais aussi communiquer sur les manifestations et expositions qui se déroulent, chaque saison, in situ ou à
proximité. Ces applications permettent une meilleure visibilité du site et génèrent des flux de visiteurs
Rencontres européennes de Caen, 24 octobre 2013, comptes-rendus des séances de travail à l’Abbaye aux Dames.
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virtuels ou réels. Les nouvelles applications technologiques (QR Code) rendent accessibles au
téléchargement sur un Smartphone ou sur une tablette, un contenu audio qui présente la formation du
Rocher et l’histoire de la chapelle en français et en anglais.
En conclusion, pour Jean Luc Huguet, représentant missionné pour la Commission nationale
« Sentiers Itinéraires » de Fédération Française de randonnée, ces « Rencontres européennes » sont dans
le prolongement de l'apport voulu depuis le début des Chemins de Saint Michel. L'amitié et la
mutualisation des acteurs a été constamment à l’ordre du jour. La définition précise de l'apport sur
l'itinérance, le travail en réseau avec les acteurs nationaux, internationaux et locaux pour créer l'adhésion
dès le départ du projet rend très concret l'avancement des projets. La méthode du départ entre historiens
et itinérants s'appuyant sur l’implication de l'Association, de la région Basse-Normandie, de la fédération
de randonnée pédestre et des associations fraternelles permet de s'attendre avec optimisme au
rayonnement européen des chemins de Saint-Michel.
En bilan de cette journée, Penelope Denu estime que les dernières initiatives des membres du
Réseau, guides, publications, brochures, rencontres, travail sur le développement durable, réunions
académiques et autres activités encore, illustrent son énergie et sa recherche de synergies et jettent
d’excellentes fondations pour les actions futures. Puis, elle conclut comment cet itinéraire, au-delà de sa
valeur patrimoniale incontestable représentée par ses sites et ses chemins porteurs de l’histoire de toute
l’Europe, transmet efficacement des valeurs européennes comme la figure de saint Michel justicier et
protecteur des plus faibles. A l’issue ce cette journée, on se rend compte comment les Chemins de Saint
Michel, conduisant à des sites en altitude, renvoient au désir de l’être humain de sublimer ses racines
terrestres. Une recherche spirituelle qui garde toute sa pertinence de nos jours…
Une partie des participants aux Rencontres européennes à l’occasion d’une pause
Association « Les Chemins de saint Michel », La Tourelle, 24 rue de Picardie, F-14500 Vire
Téléphone (33) 02 31 66 10 02 – Mail : [email protected]
Site web : http://www.lescheminsdumontsaintmichel.com
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