La tuberculose en Europe : un autre pas vers une surveillance
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La tuberculose en Europe : un autre pas vers une surveillance
Vol. 3 N°1 JANVIER / JANUARY 1998 BULLETIN EUROPÉEN SUR LES MALADIES TRANSMISSIBLES / EUROPEAN COMMUNICABLE DISEASE BULLETIN FUNDED BY DGV OF THE COMMISSION OF THE EUROPEAN COMMUNITIES FINANCÉ PAR LA DGV DE LA COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES La tuberculose en Europe : un autre pas vers une surveillance internationale L ’inversion ou le ralentissement de la baisse de l’incidence de la tuberculose dans de nombreux pays, la menace de l’émergence de souches de Mycobacterium tuberculosis multirésistantes et peut-être aussi le succès de la surveillance internationale du SIDA, ont entrainé le lancement d’une étude européenne pilote (rapportée dans ce numéro) sur la faisabilité d’une standardisation de la surveillance de la tuberculose. Bien que les définitions de cas utilisées varient, ces différences n’expliquent probablement pas à elles seules les variations importantes de l’incidence de la tuberculose entre les pays : de 3 pour 100 000 à Malte à 102/100 000 en Roumanie en 1995. Des variations tout aussi importantes ont été observées pour la proportion de cas survenus chez les personnes immigrées. La mise en place d’une surveillance englobant toute l’Europe renforcera vraisemblablement les systèmes nationaux de déclaration de la tuberculose et permettra un meilleur contrôle de la multirésistance aux traitements et de l’efficacité des programmes de contrôle. La standardisation et l’échange régulier des données permettront des analyses plus sophistiquées pour sélectionner les politiques de prévention les plus efficaces contre le “captain of all these men of death”. Les rumeurs, les mythes et les réponses de santé publique inadaptées sont favorisés par les données de mauvaise qualité. Qu’il s’agisse de la gestion d’une épidémie locale ou de la surveillance internationale d’une infection importante, une fois que les données cliniques, microbiologiques, démographiques et les facteurs de risque significatifs sont disponibles pour chaque personne affectée, des profils peuvent commencer à émerger permettant de proposer et de tester des hypothèses. Le recueil de tableaux de données agrégées synthétisant les données nationales n’apporte jamais autant d’informations que les analyses réalisées à partir de grandes bases de données contenant les informations nécessaires sur chaque cas individuel. ■ Tuberculosis in Europe: another step forward for international surveillance S purred on by the reversal or slowing of the decline in tuberculosis incidence in many countries, the threat of the emergence of multidrug resistant strains of Mycobacterium tuberculosis , and possibly by the success of international AIDS surveillance, European collaborators have completed a pilot study (reported in this issue) of the feasibility of standardising tuberculosis surveillance. Although the case definitions used within countries differ, these differences are unlikely to account for the large variations in the incidence of tuberculosis between countries, ranging in 1995 from 3 per 100 000 in Malta to 102/100 000 in Romania. Equally large differences between countries were observed for the proportions of cases who had been born abroad. The establishment of surveillance for Europe as a whole is likely to strengthen national tuberculosis reporting systems and enable multidrug resistance and the relative effectiveness of control programmes to be monitored closely. When standardised case specific data are shared routinely more sophisticated analyses will be possible, which should enable prevention policies to be selected that will hasten the elimination of “the captain of all these men of death”. Rumours, myths, and inappropriate public health responses thrive on poor quality data. Once clinical, laboratory, demographic, and relevant risk factor data on each affected person become available, patterns may start to emerge about which hypotheses can be generated and tested. Whether managing a local outbreak or the international surveillance of an important infection, the “line listings” of data items about individual cases are an indispensable scientific tool. Information obtained by collating tables that summarise national data is never as rewarding as that derived through assembling relevant data on each case in a large though simple database. ■ S O M M A I R E / C O N T E N T S • La tuberculose en Europe : un autre pas vers une surveillance internationale Tuberculosis in Europe: another step forward for international surveillance Eurosynthèses / Euroroundups • Surveillance de la tuberculose dans la Région Europe de l’OMS en 1995 : résultats de l’étude de faisabilité Surveillance of tuberculosis in the WHO European Region in 1995: results of the feasibility study. Editorial • Surveillance européenne de la légionellose associée au voyage, 1996 European surveillance of travel associated legionnaires’ disease, 1996. Dans les bulletins nationaux... / In the national bulletins... Contacts / Contacts “Ni la Commission Européenne, ni aucune personne agissant en son nom n’est responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations ci-après.” “Neither the European Commission nor any person acting on behalf of the Commission is responsible for the use which might be made of the following information.” EUROSYNTHÈSE EUROROUNDUP Surveillance de la tuberculose dans la Région Europe de l’OMS en 1995 : résultats de l’étude de faisabilité Surveillance of tuberculosis in the WHO European Region in 1995: results of the feasibility study. A. Perrocheau 1, V. Schwoebel1, J. Veen 2, et les coordinateurs nationaux pour la surveillance de la tuberculose dans 46 pays 3 de la région Europe de l’OMS. 1 Centre Européen pour la Surveillance Epidémiologique du Sida, Saint-Maurice, France. 2 Royal Netherlands Tuberculosis Association, La Haye, Pays-Bas. 3 Albanie, Allemagne, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Bélarus, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Islande, Irlande, Israël, Italie, Kazakhstan, Kirghizistan, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Ex- République Yougoslave de Macédoine, Malte, Moldova, Monaco, Norvège, Ouzbékistan, PaysBas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume Uni, Fédération de Russie, Saint-Marin, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie, Turkménistan, Yougoslavie. A. Perrocheau 1, V. Schwoebel 1, J. Veen 2, and the national co-ordinators for tuberculosis surveillance in 46 countries3 of the WHO European Region. 1 European Centre for the Epidemiological Monitoring of AIDS, Saint-Maurice, France. 2 Royal Netherlands Tuberculosis Association, The Hague, The Netherlands. 3 Albania, Armenia, Austria, Azerbaijan, Belarus, Belgium, Bosnia-Herzegovina, Bulgaria, Czech Republic, Denmark, Estonia, Finland, France, Germany, Greece, Hungary, Iceland, Ireland, Israel, Italy, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Latvia, Lithuania, Luxembourg, F.Y.R. (Former Yugoslavian Republic) of Macedonia, Malta, Moldova, Monaco, Netherlands, Norway, Poland, Portugal, Romania, Russian Federation, San Marino, Slovakia, Slovenia, Spain, Sweden, Switzerland, Turkey, Turkmenistan, United Kingdom, Uzbekistan, Yugoslavia. Introduction Introduction L’évaluation des modifications épidémiologiques de la tuberculose (TB) en Europe est limitée par les différences de définitions et de qualité des systèmes de surveillance existant entre les pays (1,2). En 1996, afin de standardiser la surveillance de la TB dans les pays européens, des recommandations de consensus comprenant une définition de cas commune et un ensemble minimum de variables ont été élaborées par un groupe de travail mis en place par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Union Internationale Contre la Tuberculose et les Maladies Respiratoires et approuvées par 37 représentants nationaux (3,4). Le projet EuroTB, basé sur ces recommandations, a débuté en octobre 1996 par une étude pilote d’une année. Les objectifs étaient d’évaluer la volonté des pays de participer à un système de surveillance européen, de recueillir des informations sur les cas de TB déclarés en 1995, de déterminer la cohérence entre les informations recueillies et celles recommandées et de fournir des données de base pour l’évaluation future de l’impact de ces recommandations. Cet article présente les informations recueillies pendant l’étude pilote. Efforts to assess the changing epidemiology of tuberculosis (TB) in Europe have been limited by differences in definitions and in the quality of tuberculosis surveillance systems between countries (1,2). In order to standardise the surveillance of TB among European countries, consensus recommendations, including a common case definition and a minimum set of variables, were prepared in 1996 by a working group set up by the World Health Organization (WHO) and the International Union Against Tuberculosis and Lung Disease and approved by 37 country representatives (3,4). Based on these recommendations, the EuroTB project started in October 1996 with a one year pilot study. The objectives were: to assess the willingness of countries to take part in a European surveillance system, to collect information about TB cases notified in 1995, to assess the consistency between the information collected and that recommended, and to provide baseline data for future evaluation of the impact of the recommendations. We present here the information collected during the pilot study. Méthodes Dans l’ensemble des 50 pays de la Région Europe de l’OMS, les autorités de santé publique ont été contactées et il leur a été demandé de désigner un correspondant national. La définition de consensus européenne pour la déclaration d’un cas de TB a été utilisée (3,4). Dans les pays où de nombreux laboratoires sont capables d’identifier la mycobactérie du complexe tuberculosis, un cas certain était défini comme un cas prouvé par la culture ; dans les autres pays, un patient pour qui le frottis d’expectoration était positif aux bacilles acido-alcoolo résistants était également considéré comme un cas certain. Les cas incidents certains mais aussi les non certains (symptômes ou signes cliniques ou radiologiques compatibles avec la TB et décision du clinicien de traiter avec un traitement anti-tuberculeux complet) déclarés en 1995 devaient être inclus. Les données demandées pour chaque cas (3,4) étaient : l’année de déclaration ; le pays de déclaration ; l’âge ; le sexe ; l’origine géographique selon le lieu de naissance ; le statut du cas, soit nouveau cas (chez un patient n’ayant jamais eu d’antécédents de TB) soit récidive, suivant la définition nationale ; la localisation de la maladie (pulmonaire, si le parenchyme pulmonaire et/ou l’arbre trachéo-bronchique sont impliqués, extra-pulmonaire, ou les deux) ; la confirmation bactériologique par culture ; les résultats du frottis d’un produit d’expectoration spontanée (présence de bacilles acido-alcoolo résistants). Des données individuelles anonymes et informatisées ont été demandées. Aux pays ne pouvant pas les fournir, il a été demandé de remplir des tableaux standard. Dans le cas où les informations recueillies dans les pays en 1995 ne correspondaient pas au format et aux définitions des recommandations de consensus, les classifications suivantes ont également été acceptées : l’origine géographique du patient définie par sa nationalité ; la localisation de la maladie définie comme respiratoire, extra-respiratoire ou les deux (la TB respiratoire comprend la TB pulmonaire et/ou pleurale et/ou ganglionnaire intrathoracique) ; la confirmation bactériologique basée sur la culture et/ou les résultats du frottis d’expectoration. Les taux de déclaration des cas incidents de TB (appelés ci-dessous incidences) en 1995 ont été calculés pour 100 000 habitants à l’aide des données démographiques des Nations Unies. Résultats 1. Faisabilité Un correspondant national a été identifié pour 49 des 50 pays. Quarante-huit pays ont envoyé des données sur les cas de TB déclarés en 1995 : 19 pays ont fourni des données individuelles informatisées, 22 pays des données agrégées, cinq n’ont fourni qu’un nombre total de cas sans autre description et deux ont envoyé des informations trop incomplètes pour être utilisées. Quarante-six pays ont fourni le nombre total de cas de TB déclarés en 1995 et 41 pays les caractéristiques détaillées de ces cas. Quarante-trois des 46 pays ont déclaré tous les nouveaux cas et les récidives, deux pays (Grèce et Kazakhstan) uniquement les nouveaux cas et un pays (Espagne) uniquement les nouveaux cas de tuberculose respiratoire. Quinze pays n’ont pas déclaré les cas chez les personnes de nationalité étrangère, et deux d’entre eux ont également exclu les cas chez les prisonniers et les militaires. Pour les 41 pays qui ont fourni des informations détaillées sur les cas déclarés, les données disponibles sont indiquées dans le tableau 1. Parmi ces pays, sept n’ont décrit Methods Health authorities in all 50 countries of the WHO European Region were contacted and asked to appoint one national correspondent. The European consensus definition of a notifiable case of TB was used (3,4). In countries where laboratories capable of identification of M. tuberculosis complex are widely available, a definite case was defined as a culture confirmed case; in other countries, a patient from whom a sputum smear was positive for acid fast bacilli (AFB) was also considered a definite case. Both definite and other than definite (clinical or radiological signs or symptoms compatible with TB and a clinician’s decision to treat with a full course of antituberculous treatment) incident cases notified in 1995 were reportable. Data requested on each case (3,4) were: year of report, country of report, age, sex, geographic origin according to place of birth, status of the case as new (a patient never previously diagnosed with TB) or recurrent following the national definition, site of disease (pulmonary - involving the lung parenchyma and/or the tracheobronchial tree, extra-pulmonary or both), bacteriological confirmation by culture, and the results of smear examination for AFB on spontaneously produced sputum. Individual anonymous computerised data were requested. Countries that could not do so were asked to complete standard tables. Given that information collected in the countries in 1995 would probably not always fit the format and definitions of the consensus recommendations, the following alternative classifications were accepted: patient’s geographic origin defined according to citizenship; site of disease defined as respiratory, extra-respiratory, or both (respiratory TB includes pulmonary TB and/or pleural TB and/or intra-thoracic lymphatic TB); and bacteriological confirmation based on culture and/or sputum smear results. Notification rates of incident TB cases (further referred to as incidences) in 1995 were calculated per 100 000 population, based on United Nations demographic data. Results 1. Feasibility A national correspondent was identified in 49 of the 50 countries. Forty-eight countries sent data on TB cases notified in 1995: 19 countries provided individual computerised data, 22 provided aggregate data, five provided only a total number of cases without further description, and two sent information too incomplete to be included. Forty-six countries supplied total numbers of TB cases notified in 1995 and 41 provided detailed characteristics of the cases. Forty-three of the 46 countries reported all new and recurrent cases, two (Greece and Kazakhstan) reported new cases only, and one (Spain) reported only new respiratory cases. Fifteen countries did not report TB cases in foreign citizens, and two of these also excluded cases among prisoners and military personnel. Table 1 shows the data on notified cases supplied by the 41 countries that provided detailed information. Among these 41 countries, seven described only the new (and not the recurrent) cases: cases notified in these countries were not included in the analysis of disease characteristics. que les nouveaux cas (et non les récidives) : leurs cas n’ont pas été inclus dans l’analyse des caractéristiques de la maladie. Pour les 19 pays qui ont fourni des données individuelles informatisées, les proportions de valeurs manquantes pour chaque variable étaient les suivantes : • 0% à 1% pour l’âge et le sexe, • 0% à 10% pour l’origine géographique, • 0% à 86% pour le statut du cas, nouveau cas ou récidive (les données des deux pays ayant plus de 30% de valeurs manquantes n’ont pas été analysées), • 0% à 3% pour la localisation principale de la maladie, • 70% à 99% pour la localisation secondaire de la maladie, ceci pouvant refléter l’absence de localisation secondaire aussi bien qu’une information incomplète, • 0% à 50% pour les résultats de la culture, • 0% à 72% pour les résultats du frottis d’expectoration. 2. Les cas de tuberculose déclarés en 1995 En 1995, 276 811 cas de TB ont été déclarés dans 46 pays européens. Le nombre de cas déclarés par pays variait de 1 cas à Monaco à 96 828 cas dans la Fédération de Russie. L’incidence globale était de 34,6 cas pour 100 000 habitants. Les incidences nationales étaient très variables : de 2,7 pour 100 000 à Malte à 101,9 pour 100 000 en Roumanie (figure 1). L’incidence (pour 100 000) était inférieure à 20 dans 22 pays (groupe 1) et supérieure ou égale à 20 dans 24 pays (groupe 2) (figure 1). Dans les 32 pays qui ont fourni l’âge pour l’ensemble des cas (nouveaux cas et récidives) (n = 107 096), 4% des cas concernaient des enfants de moins de 15 ans, 77% des adolescents et des adultes de moins de 65 ans, et 19% des personnes âgées de 65 ans ou plus. Le ratio homme/femme global était de 1,8. Les incidences spécifiques par âge et par sexe (figure 2) montrent : • dans le groupe 1 (incidence < 20/100 000), une augmentation progressive avec l’âge, les taux les plus élevés étant observés dans le groupe des plus âgés ; les taux étaient identiques pour les hommes et les femmes jusqu’au groupe d’âge des 15 - 24 ans, au delà duquel les incidences devenaient deux fois plus élevées chez les hommes que chez les femmes. • dans le groupe 2 (incidence ≥ 20/100 000), les taux étaient bas chez les enfants ; chez les hommes, l’incidence atteignait un pic pour le groupe des 45-54 ans ; chez les femmes, l’incidence présentait une distribution bimodale, avec les valeurs les plus élevées pour le groupe des 25-34 ans et le groupe des 65 ans et plus. L’écart des taux selon le sexe était très grand pour les plus de 34 ans. ➤ Among the 19 countries that provided individual computerised data, the following proportions of values for each variable reported were missing: • 0% to 1% for age and sex, • 0% to 10% for geographic origin, • 0% to 86% for new/recurrent status (data from the two countries with more than 30% of missing values were not analysed), • 0% to 3% for the major site of the disease, • 70% to 99% for the minor site of disease; this could reflect the absence of minor site or incomplete information, • 0% to 50% for culture results, • 0% to 72% for sputum smear results. 2. TB cases notified in 1995 In 1995, 276 811 cases of TB were notified in 46 European countries. The number of cases reported by country varied from one case in Monaco to 96 828 cases in the Russian Federation. The overall incidence was 34.6 cases per 100 000 population. National incidences varied greatly, from 2.7/100 000 population in Malta to 101.9/100 000 in Romania (figure 1). The incidence (per 100 000) was lower than 20 in 22 countries (group 1) and 20 or over in 24 countries (group 2) (figure 1). In 32 countries that reported the age of all new and recurrent cases (n = 107 096), 4% were children under 15 years of age, 77% adolescents and adults up to 64 years old, and 19% people aged 65 years or over. The overall male to female ratio was 1.8. Age and sex specific incidences (figure 2) show: • in group 1 (incidence <20/100 000), a steady increase with age with highest rates in the oldest age group; rates were similar in males and females until the age of 15 to 24 years, after which the incidence in males became twice as high as in females. • in group 2 (incidence ≥ 20/100 000), low rates in children; for males the incidence peaked at 45 to 54 years of age; for females, the incidence had a bimodal distribution with highest values at 25 to 34 years and 65 years and over. Sex specific rates differed widely from 35 years of age upwards. Information about geographic origin was available for all cases in 21 central and western European countries (table 2). Six countries (all in western Europe) notified at least half of the cases as “foreigners” while four countries notified a maximum of 1% (all in central Europe). ➤ Tableau 1 / Table 1 Données disponibles pour les 41 pays * qui ont fourni des informations détaillées sur les cas de tuberculose, Région Europe de l’OMS, 1995 Data available from 41 countries* that reported detailed information about tuberculosis cases, WHO European Region, 1995. Données / Data Age Sexe / Sex Origine géographique / Geographic origin Statut : nouveau ou récidive Status: new or recurrent Localisation de la maladie / Site of disease Confirmation bactériologique / Bacteriological confirmation Frottis d’expectoration / Sputum smear TOTAL Type - en années / in years - 8 groupes d’âge recommandés / 8 recommended age groups - autres groupes d’âge / other age groups - non disponible / not available - disponible / available - non disponible / not available - pays de naissance / country of birth - né à l’étranger ou natif du pays / foreign-born or native - nationalité / country of citizenship - nationalité étrangère ou nationalité du pays / foreign or national citizen - non disponible / not available - disponible / available - non disponible / not available - localisation principale + secondaire / major + minor site - localisation principale uniquement / major site only - pulmonaire ou extra-pulmonaire ou les deux / pulmonary or extra-pulmonary or both - pulmonaire ou extra-pulmonaire / pulmonary or extra-pulmonary - respiratoire ou extra-respiratoire ou les deux / respiratory or extra-respiratory or both - respiratoire ou extra-respiratoire / respiratory or extra-respiratory - non disponible / not available - confirmation par culture / culture confirmation - confirmation par culture et/ou frottis d’expectoration / culture and/or sputum smear confirmation - non disponible / not available - disponible / available - non disponible / not available Nombre de pays / Number of countries 19 14 7 1 40 1 8 2 6 5 20 34 7 10 3 3 7 1 15 2 9 25 7 27 14 41 (%) (46) (34) (17) (3) (98) (2) (19) (5) (15) (12) (49) (83) (17) (24) (7) (7) (17) (3) (37) (5) (22) (61) (17) (66) (34) (100) * Albanie, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Bélarus, Belgique, Bosnie-Herzégovine, République Tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Islande, Israël, Italie, Kirghizistan, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Ex- République Yougoslave de Macédoine, Malte, Moldova, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Fédération de Russie, Saint-Marin, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie, Turkménistan, Royaume-Uni, Ouzbékistan, Yougoslavie. * Albania, Armenia, Austria, Azerbaijan, Belarus, Belgium, Bosnia-Herzegovina, Czech Republic, Denmark, Estonia, Finland, France, Germany, Greece, Hungary, Iceland, Israel, Italy, Kyrgyzstan, Latvia, Lithuania, Luxembourg, Former Yougoslav Republic of Macedonia, Malta, Moldova, Netherlands, Norway, Poland, Portugal, Romania, Russian Federation, San Marino, Slovakia, Slovenia, Sweden, Switzerland, Turkey, Turkmenistan, United Kingdom, Uzbekistan, Yugoslavia. ➤ Les informations sur l’origine géographique étaient disponibles pour tous les cas dans 21 pays d’Europe centrale et occidentale (tableau 2). Dans six pays (tous en Europe de l’ouest) au moins la moitié des cas ont été déclarés chez des “étrangers” alors que cette proportion était de 1% au maximum dans quatre pays (tous en Europe centrale). Dans les 34 pays qui ont déclaré le statut du cas, nouveau cas ou récidive, 10% des cas étaient des récidives (23 348 / 226 785), avec de légères variations entre les pays. Trente-deux pays ont fourni la localisation de la maladie pour tous les cas (n = 135 743). Dans 22 pays, 80% des cas avaient une TB pulmonaire (seule ou associée à une localisation extra-pulmonaire). Dans 10 autres pays, 90% des cas avaient une TB respiratoire (seule ou associée à une localisation extra-respiratoire). Dans les 24 pays ayant fourni les résultats du frottis d’expectoration, 37% de l’ensemble des cas avaient un frottis positif. Dans les neuf pays où la confirmation bactériologique était basée sur la culture, 55% (11 527 / 20 776) des cas étaient confirmés. Dans les 18 pays utilisant indifféremment la culture ou le frottis d’expectoration pour confirmer les cas, 52% (31 487 / 60 988) des cas étaient confirmés. Parmi ces 18 pays, 12 (avec au total 59% de cas confirmés) ont fourni les résultats séparés des deux examens : 43% avaient une culture positive, 13% avaient un frottis d’expectoration positif et des résultats de culture inconnus, et 3% avaient un frottis d’expectoration positif et une culture négative. ➤ In the 34 countries that reported new or recurrent status, 10% of the cases were recurrent (23 348/226 785), with small variations between countries. Thirty-two countries reported the site of the disease for all cases (n = 135 743). In 22 countries, 80% of the cases were reported with pulmonary TB (alone or associated with an extra-pulmonary site). In 10 other countries, 90% of the cases were reported with respiratory TB (alone or associated with an extra-respiratory site). In the 24 countries that reported sputum smear results, 37% of all cases were smear positive. In the nine countries where bacteriological confirmation was based on culture, 55% (11 527/20 776) of the cases were confirmed. In the 18 countries that used either culture or sputum smear results to confirm cases, 52% (31 487/60 988) of cases were confirmed. Among these 18 countries, 12 reported separate results for both examinations and reported 59% of confirmed cases: 43% had positive culture, 13% had positive sputum smear and unknown culture results, and 3% had positive sputum smear and negative culture. Discussion The response was excellent: 49 countries collaborated and data on TB cases notified in 1995 could be collected in 46 countries. These data were collected before the consensus recommendations were implemented. Differences in case definitions and in the populations covered by the reporting were observed between countries. Several countries reported only new (and not recurrent) cases. Furthermore, differences in criteria used to notify cases as recurrent might bias comparisons between countries of both incidences and proportions of recurrent cases. Several central and eastern countries mentioned that foreign citizens Discussion La participation a été excellente : 49 pays ont collaboré et 46 pays ont pu fournir des données sur les cas de TB déclarés en 1995. Ces données ont été recueillies avant l’application des recommandations de consensus. On a observé, entre pays, des différences de définition de cas et de populations concernées par la déclaration. Plusieurs pays n’ont déclaré que les nouveaux cas (et non les Figure 1 Incidences de la tuberculose, Région Europe de l’OMS, 1995 Incidences of tuberculosis, WHO European Region, 1995 4,5 6,4 13 5,4 Incidence TB/100 000 TB incidence/100 000 39,7 60,3 8,6 Non disponible / Not available < 20 12,9 63,8 50,2 10,4 10,6 20 et plus / 20 and over 13,6 7,9 14,7 56,8 65,9 22,1 2,7 3,1 8 Malte / Malta Monaco San Marino 15 41,6 18 28,7 17,4 42,9 62,1 11,5 27 101,9 9,1 61,6 38,4 37 19,3 36,3 9 récidives). Par ailleurs, les différences de critères utilisés pour déclarer un cas comme récidive ont pu biaiser les comparaisons par pays des taux d’incidence et des proportions de récidive. Plusieurs pays d’Europe centrale et orientale ont mentionné que les personnes de nationalité étrangère n’étaient pas incluses dans leurs déclarations, et certains que les prisonniers et les militaires n’étaient déclarés que dans des registres spécifiques. Le fait de ne pas inclure les prisonniers dans la déclaration a pu introduire un biais majeur dans les taux d’incidence de certains pays (5). Les groupes de population vulnérables telles que personnes sans domicile fixe, immigrés en situation irrégulière et réfugiés ont pu être exclus des déclarations dans certains pays. Le fait que dans plusieurs pays l’incidence chez les enfants apparaissait relativement basse alors qu’elle était élevée globalement suggère une sous-déclaration des cas chez les enfants. L’évaluation de la sous-déclaration selon les pays n’a toutefois pas été faite dans le cadre de cette étude pilote et il est possible que ce problème soit important dans certains pays de l’Europe de l’ouest. Bien que les taux d’incidence soient très variables en Europe, on a pu observer certaines tendances géographiques. La plupart des pays à basse incidence (groupe 1 < 20/100 000) étaient situés en Europe de l’ouest et la plupart des pays à incidence élevée (groupe 2 ≥ 20/100 000) en Europe centrale et de l’est. Les incidences par âge et 64,8 43,2 23,2 43,7 37,2 71,2 49 7,1 were not included in reports, and some that prisoners and military personnel were notified in specific TB registers only. Not reporting TB in prisoners may introduce a major bias in incidences in some countries (5). Vulnerable population groups such as homeless people, illegal immigrants, and refugees might also not be reported in some countries. The relatively low incidence among children in several countries where the overall incidence is high suggests that differential underreporting may have occurred among children. The issue of underreporting in individual countries was not assessed during the pilot study, however, and may be substantial in some western European countries. Although notification rates varied widely across Europe, some geographical trends were apparent. Almost all countries with lower incidences (group 1 <20/100 000) were located in western Europe and almost all countries with higher incidences (≥ 20/100 000) in central and eastern Europe. Age and sex specific incidences in the two groups of countries were consistent with epidemiological patterns typical of countries with low and high TB incidence. For the reasons discussed above, however, countries should be compared with extreme caution. The availability of detailed information varied by country and was excellent Conclusion Figure 2 Incidences de la tuberculose selon l’âge et le sexe, stratifiées par pays à incidence < 20/100 000 (groupe 1) et > 20/100 000 (groupe 2), Région Europe de l’OMS, 1995 Incidences of tuberculosis by age and sex, stratified by countries with incidences < 20/100 000 (group 1) and > 20/100 000 (group 2), WHO European Region, 1995 Cas pour 100 000 habitants / Cases per 100 000 population sexe dans les deux groupes de pays étaient cohérentes avec les profils épidémiologiques typiques de la TB dans les pays à haute et faible incidence. Pour les raisons discutées plus haut, on ne peut cependant comparer les pays qu’avec une grande prudence. La disponibilité des informations détaillées était variable selon les pays. L’âge, le sexe et la localisation de la maladie étaient dans l’ensemble très bien renseignés. La variable la moins documentée était l’origine géographique du patient et les comparaisons étaient compliquées par les différences de définition d’un “étranger”. Les grandes différences de proportions de cas chez les “étrangers” reflètent les flux migratoires passés et présents et la prévalence de la TB dans les pays d’origine des migrants. Les méthodes utilisées pour la confirmation des cas - culture seule ou culture et/ou frottis d’expectoration - variaient entre les pays et ne dépendaient pas nécessairement de la possibilité de réaliser des cultures en routine. Certains pays européens doivent encore avoir recours au seul frottis d’expectoration pour confirmer les cas. Cependant, il est surprenant de constater que seuls trois pays de l’Union Européenne requièrent la confirmation par culture comme préconisée dans les recommandations. Les proportions de cas confirmés étaient faibles, quelle que soit la définition utilisée, et variaient considérablement entre les pays. La proportion des cas de TB pulmonaire avec frottis d’expectoration positif était également faible. Dans les pays ayant fourni des données individuelles, les informations sur le statut bactériologique étaient très incomplètes. Certains pays semblent ne pas assurer le suivi des résultats bactériologiques. 150 Hommes, groupe 2 Male, group 2 100 Femmes, groupe 2 Female, group 2 Hommes, groupe 1 Male, group 1 Femmes, groupe 1 Female, group 1 50 0 0 5 15 25 35 45 55 65 65 + Années / Years Groupe 1 / Group 1 : Autriche, Belgique, République Tchèque, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Islande, Israël, Italie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Norvège, Saint-Marin, Suède, Suisse, Royaume-Uni / Austria, Belgium, Czech Republic, Denmark, Finland, France, Germany, Iceland, Israel, Italy, Luxembourg, Malta, Netherlands, Norway, San Marino, Sweden, Switzerland, United Kingdom Groupe 2 / Group 2 : Arménie, Bosnie-Herzégovine, Estonie, Lettonie, Lituanie, E. R. Y. de Macédoine, Moldova, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Yougoslavie / Armenia, Bosnia-Herzegovina, Estonia, Latvia, Lithuania, F. Y. R. of Macedonia, Moldova, Poland, Portugal, Romania, Slovakia, Slovenia, Yugoslavia Tableau 2 / Table 2 Cas de tuberculose par origine géographique, pays de naissance ou nationalité, dans 21 pays, 1995 Tuberculosis cases by geographic origin, country of birth or citizenship, in 21 countries, 1995. Pays / Country Rép. Tchèque / Czech Rep. Danemark / Denmark Finlande / Finland Islande / Iceland Luxembourg Malte / Malta Norvège / Norway Saint-Marin / San Marino Slovénie / Slovenia Suède / Sweden Natif / Native n 1834 190 611 11 15 6 139 1 401 249 Nationalité du pays / National n 1037 919 5402 8666 4309 371 4580 613 23 265 1533 389 Né à l’étranger / Total* Foreign born n % 17 (1) 1851 246 (55) 448 30 (5) 662 1 (8) 12 16 (50) 32 4 (40) 10 97 (41) 236 1 (50) 2 111 (21) 525 315 (56) 564 Nationalité étrangère / Foreign citizen n % 332 (24) 1383 454 (33) 1380 2417 (28) 8723 3532 (29) 12 198 30 (1) 4339 27 (7) 398 525 (10) 5225 997 (62) 1619 6 (0) 23 271 4 (0) 1537 441 (53) 830 for age, sex, and site of the disease. The factor least documented was the geographic origin of the patient, and comparisons were complicated by differences in the definition of “foreign”. The large variations observed in the proportions of cases among “foreigners” reflect past and current immigration patterns as well as the prevalence of TB in the countries of origin of the migrants. The methods by which cases were confirmed - by culture alone or culture and/or sputum smear - varied between countries and did not necessarily depend only on the availability of routine culture. Some European countries still rely fully on sputum smear examinations to confirm cases, but it was surprising that only three countries of the European Union required culture confirmation as recommended. The proportions of cases confirmed, whatever definition was used, were low and varied widely between countries. The proportions of pulmonary cases with positive sputum smear were also low. In countries that reported individual results, data on bacteriological status were very incomplete. Some countries may not follow up bacteriological results. Conclusion Participation of almost all European countries in the pilot study shows that surveillance of TB in Europe is possible. Disparities in definitions and in availability and completeness of information reflect pre-existing differences in reporting systems and emphasise the need for further standardisation. During its second year, the EuroTB project will establish a routine system for the surveillance of TB case notifications and study the feasibility of a system of surveillance for antituberculosis drug resistance. EuroTB aims to promote the implementation of the consensus recommendations by collecting annual data. Changes in TB reporting systems across Europe will be monitored using the information presented here as a baseline. La participation de la plupart des pays européens à l’étude pilote montre que la surveillance de la tuberculose en Europe Autriche / Austria est possible. Les disparités de définitions, Belgique / Belgium de disponibilité et d’exhausitivité des inforFrance mations reflètent les différences pré-exisAllemagne / Germany tantes de systèmes de déclaration entre les Hongrie / Hungary pays et soulignent le besoin de standardiIsraël / Israel sation. Durant sa deuxième année, le projet Italie / Italy Note: EuroTB is supported by the EuroTB mettra en place un système de rouPays-Bas / Netherlands Directorate General V of the Commission of tine pour la surveillance des déclarations Roumanie / Romania the European Communities. Slovaquie / Slovakia de cas de TB et étudiera la faisabilité d’un Detailed results and a list of co-authors Suisse / Switzerland can be found in: Surveillance of TB in Europe. système de surveillance de la résistance Report on the feasibility study (1996-1997). aux traitements antituberculeux. EuroTB vise * Les totaux comprenaient 1101 cas dont l’origine géographique était inconnue / TB cases notified in 1995, October 1997. à promouvoir l’application des recomman- *Totals included 1101 cases with unknown geographic origin. This report is available upon request from dations de consensus par un recueil annuel CESES, Hôpital National de Saint Maurice, 14 rue du Val d’Osne, 94410 Saint Maurice, France and on the website: de données. Les changements dans les systèmes de déclaration de la TB en Europe http://www.b3e. jussieu.fr/ceses/eurotb. ■ seront étudiés en utilisant comme données de base les informations présentées ici. Note : EuroTB est financé par la Direction Générale V de la Commission des Communautés Européennes. On trouvera les résultats détaillés et la liste des co-auteurs dans : Surveillance de la tuberculose en Europe. Rapport de l’étude de faisabilité (1996-1997). Les cas de tuberculose déclarés en 1995, octobre 1997. Ce rapport est disponible sur demande au CESES, Hôpital National de Saint Maurice, 14 rue du Val d’Osne, 94410 Saint Maurice, France et sur le site web : http://www.b3e.jussieu.fr/ceses/eurotb. ■ References 1. Raviglione M, Sudre P, Rieder HL, Spinaci S, Kochi A. Secular trends of tuberculosis in Western Europe. Bull World Health Organ 1993; 71: 297-306. 2. Raviglione MC, Rieder HL, Styblo K, Khomenko AG, Esteves K, Kochi A. Tuberculosis trends in Eastern Europe and the former USSR. Tubercle Lung Dis 1994; 75: 400-16. 3. Rieder HL, Watson JM, Raviglione MC, Forssbohm M, Migliori GB, Schwoebel V, et al. Surveillance of tuberculosis in Europe. Recommendations of a Working Group of the World Health Organization (WHO) and the European Region of the International Union Against Tuberculosis and Lung Disease (IUATLD) for uniform reporting on tuberculosis cases. Eur Resp J 1996; 9: 1097-1104. 4. Schwoebel V, Rieder HL, Watson J, Raviglione M for the working group for uniform reporting on TB cases in Europe. Surveillance of TB in Europe. Eurosurveillance 1996; 1: 5-8. 5. Wares DF, Clowes CI. Tuberculosis in Russia. Lancet 1997; 350: 957. EUROSYNTHÈSE EUROROUNDUP Surveillance européenne de la légionellose associée au voyage en 1996 European surveillance of travel associated legionnaires’ disease 1996 C.R. Lane 1, C.A. Joseph 1 , C.L.R. Bartlett 1 au nom du groupe EWGLI (European Working Group for Legionella Infections) 1 PHLS Communicable Disease Surveillance Centre (CDSC), Londres, Angleterre. CR Lane1, CA Joseph 1 , CLR Bartlett 1 on behalf of the European Working Group for Legionella Infections 1 PHLS Communicable Disease Surveillance Centre (CDSC), London, England. L e Programme Européen de Surveillance de la Légionellose Associée au Voyage a été créé en 1987 pour identifier les cas groupés et les épidémies de cette maladie (1). Vingt-neuf centres collaborateurs dans 25 pays participent à la déclaration des cas selon un format standardisé. Le programme a reçu le soutien de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et il est financé depuis 1993 par la Direction Générale V (DGV) de la Commission Européenne (CE). Il est coordonné par le Public Health Laboratory Service (PHLS) Communicable Disease Surveillance Centre (CDSC) à Londres. centres ayant déclaré des cas, cette augmentation peut être le reflet d’une amélioration de la surveillance et d’un accroissement des enquêtes. Soixantetreize pour cent des cas étaient des hommes et 34% d’entre eux étaient âgés de 55 à 64 ans. La qualité des informations disponibles sur l’issue de la maladie était meilleure que les années précédentes (figure 2). L’issue était inconnue pour seulement 12% des 204 cas déclarés, contre 20% en 1995, bien que quelques cas restent dans la caté- Résultats et discussion En 1996, 204 cas de légionellose associée au voyage ont été déclarés, ce qui confirme la tendance à la hausse observée depuis 1987 (figure 1). Ce total représente une augmentation de 20% par rapport à 1995 (170 cas) et de 33% par rapport à 1994 (153 cas). Le même nombre de he European Surveillance Scheme for Travel Associated Legionnaires’ Disease was established in 1987 to identify clusters and outbreaks of cases of the disease (1). Twenty-nine collaborating centres in 25 countries contribute case reports in a standard format. The scheme has received administrative support from the World Health Organization (WHO) and has been funded by the European Commission (EC) Directorate General V (DGV) since 1993. It is coordinated by Figure 1 Surveillance européenne de la légionellose associée au voyage. Cas rapportés à EWGLI, 1987-1996. European surveillance of travel associated legionnaires’ disease. Cases reported to EWGLI, 1987-1996. Historique et méthodes 250 Nombre de cas / Number of cases Un cas de légionellose est défini comme un patient présentant une infection aiguë des voies respiratoires basses avec des signes de pneumonie et/ou des caractéristiques radiologiques et une confirmation microbiologique d’une infection à Legionella (2). Un cas est considéré comme associé au voyage si le patient a passé une ou plusieurs nuits hors de chez lui pendant les dix jours précédant la survenue de la maladie, que ce soit à l’étranger ou dans le pays où il vit habituellement. Les cas de légionellose associée au voyage, déclarés au CDSC par fax ou par e-mail à partir de leur pays de résidence, sont enregistrés dans une base de données dans laquelle on recherche ensuite si d’autres cas ont été déclarés comme ayant séjourné dans le même établissement. Le collaborateur ou le Ministère de la Santé du pays de l’origine présumée de l’infection est informé immédiatement des cas isolés qui ont séjourné dans un établissement n’ayant jamais été associé à un autre cas. Tous les collaborateurs, l’OMS et le Ministère de la Santé du pays présumé de l’infection sont informés des cas groupés et des cas liés. On définit un foyer de cas groupés par deux cas ou plus associés au même établissement et dont la maladie est survenue dans un intervalle de moins de six mois ; les cas liés sont ceux ayant séjourné dans le même établissement mais dont la maladie est survenue dans un intervalle de plus de six mois. Une copie de la base de données européenne est mise à jour et envoyée chaque mois sur disquette à tous les collaborateurs. T 200 150 100 50 0 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 Année de survenue / Year of onset gorie “encore malade” longtemps après la survenue de leur maladie. Pour les cas déclarés “encore malades” une année après la déclaration initiale, on note l’issue comme “inconnue”. Huit pour cent des cas étaient enregistrés comme décédés, 21% encore malades et 59% guéris. Quatre méthodes principales sont utilisées pour le diagnostic de la légionellose et de nombreux cas sont diagnostiqués à l’aide de plusieurs méthodes. Les méthodes les plus utilisées en 1996 sont la détection de l’antigène Legionella pneumophila de sérogroupe 1 dans les urines (36%) et la mise en évidence d’une séroconversion (augmentation d’un facteur 4 du titre d’anticorps ; 33%). Seize pour cent des diagnostics ont été faits par culture et 15% par l’identification d’un titre unique d’anticorps élevé. L’utilisation croissante de la méthode de détection de l’antigène dans les urines depuis 1989 a conduit à une détection et à une déclaration des cas plus précoces, ce qui a permis au programme d’enquêter et de contrôler plus rapidement les sources de l’infection suspectées. Les pays d’Europe du nord ont rapporté la plupart des cas : l’Angleterre et le Pays de Galles 44% des cas , le Danemark 11%, 1994 1995 1996 the Public Health Laboratory Service (PHLS) Communicable Disease Surveillance Centre (CDSC) in London. Background and Methods A case of legionnaires’ disease is defined as a patient who presents with an acute lower respiratory tract infection with focal signs of pneumonia and/or radiological features, and microbiological evidence of legionella infection (2). A case is said to be travel associated if the patient has spent one or more nights away from home during the ten days before becoming ill, either abroad or in the country where the patient normally lives. Cases of travel associated legionnaires’ disease reported to CDSC by fax or email from their country of residence are entered into a database, which is then searched for any other cases reported to have stayed in the same accommodation. The collaborator or Ministry of Health in the presumed country of infection is informed immediately of single cases who have stayed in accommodation not known to have been linked to other cases. All collaborators, WHO, and the Ministry of Health in the presumed country of infection are informed of clusters and linked cases. A cluster is defined as two or more cases associated with the same accommodation who became ill within a period of six months, and linked cases are those who stayed at the same accommodation but who became ill more than six months apart. An updated copy of the European data set is sent on floppy disk to all collaborators each month. Results and Discussion Two hundred and four cases of travel associated legionnaires’ disease were reported in 1996, maintaining the upward trend since 1987 (figure 1). This total represented an increase of 20% compared with 1995 (170 cases) and 33% compared with 1994 (153 cases). The same number of centres reported cases and the increase may reflect improved surveillance and increased ascertainment. Seventy-three per cent of cases were males, 34% of whom were aged 55 to 64 years. The information available about the outcome of illness was of higher quality than in previous years (figure 2). Outcomes were unknown in only 12% of the 204 cases reported, compared with 20% in 1995, although some cases remained in the “still ill” category long after they became ill. Cases reported as “still ill” one year after the initial report, were treated as “unknown”. Eight per cent of cases were known to have died, 21% remained ill, and 59% recovered from their illness. There are four main methods of diagnosing legionnaires’ disease, and many cases are investigated by more than one method. The commonest methods in 1996 were detection of Legionella pneumophila serogroup 1 antigen in urine (36%) and seroconversion (fourfold rise in antibody titre; 33%). Sixteen per cent of diagnoses were made by culture of the organism and 15% of cases by the identification of a single high antibody titre. The increasing use of urinary antigen detection since 1989 has led to earlier recognition and reporting of cases, enabling the scheme to investigate and control suspected sources of infection more swiftly. Countries in northern Europe reported the most cases; England and Wales reported 44%, Denmark 11%, the Netherlands 11%, and Sweden 10%. Most overnight stays in hotels or other holiday accommodation were in Spain (22%), Italy (12%), Turkey (11%), France (10%), and Greece (8%). This reflects a pattern of travel from northern temperate countries to warmer Mediterranean nationale de voyagistes sur les cas groupés rapportés par l’intermédiaire du programme EWGLI. Cela permet aux voyagistes concernés de prendre des ➤ countries. The rate of infection per million visitors is no higher in Spain (3 to 4/10 6) than it is in Greece (3 to 4/10 6), but the total number of visitors to each country Figure 2 Surveillance européenne de la légionellose associée au voyage. Cas selon l’issue de la maladie, 1990-1996. European surveillance of travel associated legionnaires’ disease. Cases by outcome, 1990-1996. Pourcentage de cas / percent of cases 100 80 Inconnu Unknown Encore malade Still ill Guéri Recovery Décédé Death 60 40 20 0 1990 1993 1994 1995 1996 Année de survenue / Year of onset Note : Les cas rapportés comme encore malades sur 1990-1996 sont groupés dans la catégorie “inconnu” Note : Cases reported as still ill 1990-1996 are grouped with “unknown” outcome 1991 1992 Figure 3 Surveillance européenne de la légionellose associée au voyage. Cas selon le pays présumé de l’infection, 1996. European surveillance of travel associated legionnaires’ disease. Cases by suspected country of infection, 1996. 70 Cas / Cases (n = 204) 60 Visites / Visits (n = 318) 50 40 30 20 10 Hongrie Hungary Plus d’un pays More than 1 country Angleterre England Allemagne Germany Croatie Croatia Inde / Est India / Far East Portugal Portugal Afrique Africa Caraïbes Caribean *Autre Europe Other Europe Grèce Greece Amériques Americas France France Italie Italy *Visites en Austriche 1, croisière 1, Chypre 1, République Tchèque 1, Malte 1, Pays-Bas 1, Russie 1, Danemark 2 Visits to Austria 1, Cruise 1, Cyprus 1, Czech Republic 1, Malta 1, Netherlands 1, Russia 1, Denmark 2 Pays visité / Country visited Tableau 1 / Table 1 Programme Européen de Surveillance de la Légionellose Associée au Voyage, détection de cas groupés, 1996 / European Surveillance of Travel Associated Legionnaires’ Disease, cluster detection, 1996 Les voyagistes Une Directive du Conseil Européen pour les Voyages Organisés existe depuis 1996 ; elle rend les voyagistes responsables des actes et des négligences de leurs prestataires de service. Les voyagistes peuvent maintenant être tenus pour responsables s’ils placent des clients dans des hôtels qu’ils savent susceptibles d’être à l’origine de légionelloses (4). Plusieurs pays, par des accords entre les collaborateurs nationaux et les professionnels du tourisme, choisissent maintenant d’informer leur fédération is very different (3). Countries whose tourist industries are rapidly expanding appear to have higher rates of infection. In Turkey, for example, the rate continues to be two to three times higher than that of other Mediterranean countries. As in the past five years, the greatest numbers of cases arose in June and September, reflecting the preference for low season holidays among older holidaymakers, who are more susceptible to legionella infection. In the ten days before becoming ill, the 204 cases had stayed in 318 places of accommodation in 17 countries in Europe and 11 countries outside Europe (figure 3). One case was associated with a cruise. Sixty-two per cent of cases travelled to single countries in Europe, and 15% to single countries outside Europe. Twenty-two cases travelled to more than one country, accounting for 23% of all visits (each place of accommodation associated with a case is recorded as a separate visit). Twenty “clusters” were detected in 1996 (table 1), four of which (24 cases) could also be linked to cases reported in previous years. Seven of the clusters detected included cases reported from two or more collaborating countries and might not have been identified without the scheme. Information about investigations from 22 places of accommodation was received from collaborators in 1996, with ten reports from accommodation associated with clusters, two from accommodation where previous cases had occurred, and ten from places associated with single cases. Legionellas were detected at 12 of the 22 places investigated, including eight associated with clusters. Tour Operators Turquie Turkey 0 Espagne Spain Nombre de cas et de visites / Number of cases and visits les Pays Bas 11% et la Suède 10%. Les nuits passées dans des hôtels ou d’autres résidences de vacances se situaient principalement en Espagne (22%), en Italie (12%), en Turquie (11%), en France (10%) et en Grèce (8%). Cela reflète la tendance des voyages qui se font des pays tempérés du nord vers les pays méditerranéens au climat plus chaud. Le taux d’infections par million de touristes n’est pas plus élevé en Espagne (3 à 4/10 6) qu’en Grèce (3 à 4/10 6) mais le nombre total de visiteurs dans chaque pays est très différent (3). Les pays dont l’industrie touristique est en rapide expansion apparaissent avoir des taux plus élevés d’infections. En Turquie, par exemple, le taux continue à être deux à trois fois plus élevé que dans les autres pays méditerranéens. Comme dans les cinq dernières années, les cas les plus nombreux sont apparus en juin et en septembre, ce qui reflète la préférence des touristes plus âgés, qui sont plus sensibles à l’infection à Legionella, pour des vacances en basse saison. Dans les dix jours précédant la survenue de la maladie, les 204 cas avaient séjourné dans 318 lieux de résidence dans 17 pays européens et dans 11 pays en dehors de l’Europe (figure 3). Un cas était associé à une croisière. Soixante-deux pour cent des cas n’avaient voyagé que dans un seul pays en Europe et 15% dans un seul pays en dehors de l’Europe. Vingt-deux cas avaient voyagé dans plus d’un pays, ce qui représente 23% de tous les séjours (chaque lieu de résidence associé à un cas est enregistré comme un séjour distinct). Vingt foyers de cas groupés ont été détectés en 1996 (tableau 1), dont 4 (24 cas) pouvaient également être liés à des cas déclarés les années précédentes. Parmi les foyers détectés, sept comprenaient des cas déclarés par deux pays collaborateurs ou plus et n’auraient pas été identifiés sans le programme. En 1996, les collaborateurs nationaux ont envoyé les résultats d’enquêtes réalisées sur 22 lieux de résidence : dix rapports concernaient des établissements associés à des cas groupés, deux des établissements où des cas étaient survenus antérieurement et dix des lieux associés à des cas isolés. Des Legionella ont été détectés dans 12 des 22 lieux enquêtés, dont huit étaient associés à des cas groupés. Cas groupés de Clusters of: 2 cas / 2 cases 3 cas / 3 cases 4 cas ou plus / 4 or more cases Total / Total Fréquence Occurrence 14 Cas Cases 28 3 9 3 14 20 51 Pays du séjour Country of stay France 1, Grèce 2, Hongrie 1, Italie 3, Portugal 1, Afrique du Sud 1, Espagne 4, Tunisie 1 / France 1, Greece 2, Hungary 1, Italy 3, Portugal 1, South Africa 1, Spain 4, Tunisia 1 Antigua 1, Espagne 1, Turquie 1 / Antigua 1, Spain 1, Turkey 1 Croatie 1, Espagne 1, Turquie 1 / Croatia 1, Spain 1, Turkey 1 The European Council Directive for Package Travel, implemented in 1996, makes tour operators responsible for acts and omissions of their suppliers. Tour operators can now be held liable if they knowingly place clients in hotels that may be a source of legionella infection (4). Several countries, by local and collaborator agreement, now choose to inform their national federation of tour operators about clusters reported through the EWGLI scheme. This enables relevant tour operator(s) to make informed decisions about whether to withdraw clients from hotels associated with clusters. Outbreak Investigations Three outbreaks were reported to EWGLI in 1996 and were linked to travel in Spain, Turkey, and Antigua. 1. Three cases who stayed at an apartment hotel in Cala Galdena in Minorca before they became ill were reported to EWGLI by collaborators ➤ PA R T I C I PA N T S Investigations épidémiologiques En 1996, trois épidémies rapportées au programme EWGLI étaient liées à des voyages en Espagne, en Turquie et à Antigua (Caraïbes). 1. Trois cas qui avaient sejourné dans une résidence hôtelière à Cala Galdena à Minorque avant d’être malades ont été rapportés le 10 juin 1996 à EWGLI par les collaborateurs représentant l’Angleterre et le Pays de Galles. Un quatrième cas a été déclaré à partir du Royaume Uni le 30 juillet. Tous les cas ont présenté des symptômes entre le 11 et le 24 mai 1996. Le complexe touristique comprend à la fois un hôtel et des appartements indépendants avec cuisine ; il n’est utilisé que par une société anglaise de voyage. Le CDSC a alerté les collaborateurs de EWGLI, l’OMS, le Ministère de la Santé espagnol et le Department of Health à Londres, l’association des agents de voyages anglais (ABTA, Association of British Travel Agents) et la fédération des voyagistes (FTO, Federation of Tour Operators). Informée par la FTO, la société de voyage a transféré tous les clients du complexe le jour suivant. Les responsables locaux chargés de la santé publique ont été contactés le 11 juin et on leur a demandé de mener une enquête environnementale du site. Des Legionella ont été identifiés dans un échantillon d’eau. L’enquête a montré que l’épidémie pouvait avoir été causée par l’installation d’un nouveau système d’eau chaude dans les trois premières semaines de mai. Le 14 juin, la température du réseau d’eau chaude a été montée à plus de 60°C et le réseau d’eau froide a été hyperchloré. Le 21 juin, la société de voyage a été informée que les mesures de contrôle avaient été correctement effectuées et les clients sont retournés dans le complexe hôtelier. Aucun autre cas n’est apparu par la suite. 2. En 1995, une épidémie de légionellose a été associée à un hôtel à Kusadasi, en Turquie (5). Des mesures de contrôle ont été appliquées et aucun autre cas n’est survenu jusqu’au mois de septembre 1996. Cinq cas ont été rapportés au début du mois d’octobre par le collaborateur suédois ; ils participaient tous à un tournoi suédois de bridge qui se tenait dans cet hôtel et ils sont tombés malades entre le 18 et le 24 septembre 1996. Les voyagistes anglais, suédois et d’autres pays européens ont immédiatement retiré leurs clients de cet hôtel. Les autorités sanitaires turques, les collaborateurs suédois et le PHLS ont initié des enquêtes environnementales pour identifier la source de l’infection et mettre en place des mesures de contrôle. Les Legionella ont été détectés par culture dans les réseaux d’eau chaude et d’eau froide et dans le système de climatisation. Une étude de suivi chez 183 touristes britanniques et finlandais qui avaient séjourné à l’hôtel au même moment que le groupe de Suédois a montré que 22 Britanniques et 18 Finlandais ont présenté une maladie respiratoire et sept une sérologie qui prouvait une exposition aux légionelles. 3. Trois cas rapportés à la fin du mois d’octobre 1996 avaient résidé dans un même hôtel à Antigua et ont présenté des symptômes entre le 9 septembre et le 3 octobre. Des investigateurs du Ministère de la Santé d’Antigua, du centre épidémiologique des Caraïbes (CAREC, Caribbean Epidemiology Centre) et du PHLS sont arrivés à Mamora Bay le 9 novembre pour déterminer la source et l’étendue de l’épidémie. Le complexe hôtelier consiste en différents blocs résidentiels et villas comprenant environ 500 lits. L’enquête suggérait que le réseau d’eau de l’hôtel pouvait avoir été contaminé lors de l’installation d’un chauffage à énergie solaire en août 1996. Plusieurs sociétés de voyage ont retiré leurs clients de l’hôtel jusqu’au 1er décembre 1996, date à laquelle les mesures de contrôle ont été considérées comme ayant été efficaces (3). Aucun autre cas n’est survenu dans cet hôtel. Remerciements Nous souhaitons remercier tous les collaborateurs pour leur soutien continu et leurs déclarations de cas. ■ ➤ for England and Wales on 10 June 1996. A fourth case from the UK was reported on 30 July. All cases had become ill between 11 and 24 May 1996. The holiday complex includes both hotel and self catering facilities and is used exclusively by one British tour company. CDSC alerted EWGLI collaborators, WHO, the Ministry of Health in Spain and Department of Health in London, the Association of British Travel Agents (ABTA), and the Federation of Tour Operators (FTO). Informed by FTO, the tour company transferred all guests from the complex the next day. Local public health officials were contacted on 11 June and asked to carry out an environmental investigation of the site. Legionella was identified in one water sample. The investigation showed that the outbreak may have been caused by the installation of a new hot water system in the first three weeks of May. On 14 June, the hot water supply temperature was raised above 60oC and the cold water supply was hyperchlorinated. On 21 June the tour company was informed of satisfactory control measures and guests returned to the complex. No further cases have arisen. 2. An outbreak of legionnaires’ disease was associated with a hotel in Kusadasi, Turkey in 1995 (5). Control measures were carried out and no further cases occurred until September 1996. Five cases were reported in early October by the Swedish collaborator, all of whom were members of a Swedish bridge tournament held at the hotel and became ill between 18 and 24 September 1996. British, Swedish, and other European tour operators immediately withdrew their clients from the hotel. The Turkish health authorities, Swedish collaborators, and the PHLS initiated environmental investigations to identify the source of infection and implement control measures. Legionella was cultured from hot and cold water supplies and one cooling tower. A follow up study among 183 tourists from the UK and Finland who stayed at the hotel at the same time as the Swedish group showed that 22 UK and 18 Finnish guests reported a respiratory illness and seven had serological evidence of exposure to legionella infection. 3. Three cases reported late in October 1996 had spent time at the same hotel in Antigua, and became ill between 9 September and 3 October. Investigators from the Antiguan Ministry of Health, the Caribbean Epidemiology Centre (CAREC), and the PHLS arrived in Mamora Bay on 9 November to determine the source and extent of the outbreak. The hotel complex consists of residential blocks and villas, with about 500 beds. The investigation suggested that the hotel’s water system might have become contaminated when solar powered heating was installed in August 1996. Several tour companies withdrew clients from the hotel, but returned on 1 December 1996 after control measures had been successfully implemented (3). No further cases have arisen at the hotel. Acknowledgements We would like to thank all the collaborators for their continued support and case reports. ■ References 1. Epidemiology, prevention and control of legionellosis: Memorandum from a WHO meeting. Bull of the World Health Organ 1990; 68 (2) 155-164. 2. Hutchinson EJ, Joseph CA, Bartlett CLR. EWGLI: A European surveillance scheme for travel associated legionnaires’ disease. Eurosurveillance 1996; 1: 37-9. 3. Joseph CA, Harrison TG, Illijic-Car D, Bartlett CLR. Legionnaires’ disease in residents of England and Wales 1996. Commun Dis Rep CDR Wkly 1997; 7: 153-9. 4. CDSC. Legionella and the European Council Directive for Package Travel. Commun Dis Rep CDR Wkly 1996; 6: 213. 5. Newton LH, Joseph CA, Hutchinson EJ, Harrison TG, Watson JM, Bartlett CLR. Legionnaires’ disease surveillance: England and Wales, 1995. 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Rønne EPI-NEWS - Denmark • D. Greco Istituto Superiore di Sanità - Italy • M. Sprenger Infectieziekten Bulletin Netherlands • W. Kiehl Epidemiologisches Bulletin Germany • L. Thornton Infectious Diseases Bulletin Ireland • F. Van Loock Epidemiologisch Bulletin van de Gezondheidsinspectie van de Vlaamse Gemeenschap Santé et communauté - Belgium DIRECTEUR DE LA PUBLICATION / MANAGING EDITOR • J. B. Brunet Centre Européen pour la Surveillance Epidémiologique du Sida - Saint-Maurice - France RÉDACTEURS ADJOINTS / DEPUTY EDITORS • C. Akehurst P.H.L.S - Communicable Disease Surveillance Centre - 61 Colindale Avenue London NW9 5EQ United Kingdom Tel. (44) (0) 181 200 6868 Fax. (44) (0) 181 200 7868 • F. Reboul-Salze Centre Européen pour la Surveillance Epidémiologique du SIDA - 14 rue du Val d’Osne 94410 Saint-Maurice - France Tel. (33) (1) 41 79 68 33 Fax.( 33) (1) 41 79 68 01 SECRÉTARIAT / SECRETARY • A. Goldschmidt • F. Mihoub Saint-Maurice - France EUROSURVEILLANCE Hôpital National de Saint-Maurice 14, rue du Val d’Osne 94410 Saint-Maurice Tel. (33) (1) 41 79 68 32 Fax. (33) (1) 41 79 68 01 ISSN: 1025 - 496X IMPRESSION : PRISME 2000 ➤ décisions argumentées quant à la nécessité de rappeler les clients qui séjournent dans les hôtels associés à des cas groupés. Vol. 3 N°1 JANVIER / JANUARY 1998 INDEX D A N S L E S B U L L E T I N S N AT I O N A U X Une sélection dans les derniers numéros parus CHOLÉRA / CHOLERA - Isolation of cholera vaccine strain in routine diagnosis: consequences for management. Epidemiologisches Bulletin 1997; (45): 313-4. [14 November. Germany] COQUELUCHE / WHOOPING COUGH - Start of pertussis research project “Aangifte-plus”. Infectieziekten Bulletin 1997; 8(10): 221. [October. Netherlands] CRYPTOSPORIDIOSE / CRYPTOSPORIDIOSIS - Outbreak of cryptosporidiosis associated with swimming pool in Andover. Commun Dis Rep CDR Rev 1997; 7(12): R190-2. [14 November. 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(46) (8) 735 1177 • Epidemiologisch Bulletin van de Gezondheidsinspectie van de Vlaamse Gemeenschap - Belgium Tel : (32) 3 224 62 05- Fax : (32) 3 224 62 01 Institut Scientifique de la Santé Publique Louis Pasteur Belgium Tel : (32) 2 642 51 11- Fax : (32) 2 642 54 10 • Epidemiologisches Bulletin - Germany Tel : (49) 30 45 47 34 06 - Fax : (49) 30 45 47 35 44 • EPI - NEWS - Denmark Tel : (45) 32 683 268 - Fax : (45) 32 683 874 (http://www.ssi.dk) • I. D. Bulletin - Ireland Tel : (353) (1) 668 15 77 - Fax : (353) (1) 671 06 06 • Infoscan, Southern Communicable Disease Report Ireland - Tel : (353) 21 343 926 (http://www.ucc.ie/faculties/medical/infoscan/) • Kansanterveys - Finland - Tel : (358) 9 474 4246 Fax : (358) 9 474 4468 - (http://www.ktl.fi) • Ministry of Health, Welfare - Greece Tel : (301) 522 23 93 - Fax : (301) 523 35 63 • Notiziario dell’Istituto Superiore di Sanità - Italy Tel : (39) 6 49 38 726 15 - Fax : (39) 6 49 38 72 92 • Saúde em Números - Portugal Tel : (351) 1 847 55 15 - Fax : (351) 1 847 66 39 (http://www.telepac.pt/dgsdeb/) • SCIEH Weekly Report - Scotland Tel : (44) 141 946 71 20 - Fax : (44) 141 946 43 59 EUROSURVEILLANCE ON THE WEB 10 EUROSURVEILLANCE (mensuel / monthly) http://www.b3e.jussieu.fr/ceses/eurosurv EUROSURVEILLANCE WEEKLY http://www.eurosurv.org EUROSURVEILLANCE VOL 3 N°1 JANVIER JANUARY 1998