1 Projet de numérisation de films cinéma argentique 8
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1 Projet de numérisation de films cinéma argentique 8
Projet de numérisation de films cinéma argentique 8 & Super 8mm. Juillet 2009 : état du projet. Par Jean CERETTI A- INTRODUCTION L’idée de départ était d’assurer la conservation de mes films de famille 8 & Super 8mm, je me suis donc intéressé aux méthodes de transfert pour les numériser. Merci tout d’abord aux passionnés et infatigables pionniers que sont FISTON PRODUCTION, GASEL, JCGRINI, JOJONAS … qui contribuent tant à l’avancement de ce sujet, on trouvera sur leurs sites internet « fiston production » et « letransfert pellicule », une mine inépuisable d’informations et de conseils sur les principes et les applications du transfert de films et tous les renvois nécessaires sur d’autres sites.. Après consultation de nombreux sites, on peut retenir 4 méthodes de transfert : 1projection sur écran et capture par un caméscope numérique, 2projection sur un boitier de transfert (loupe+miroir redresseur) et capture par un caméscope numérique, 3transfert depuis l’objectif du projecteur directement dans l’objectif du caméscope numérique, 4en prise directe sur la pellicule argentique par un capteur numérique. La méthode par projection sur un écran translucide n’a pas été retenue car elle génère une image granuleuse et vignettée. La capture se fait en général à la vitesse de projection du film dans le flux des images, elle peut également se faire image par image, comme avec un télécinéma professionnel, ce qui nécessite une modification importante du projecteur et un capteur adapté. Le transfert de film, quelque soit la méthode, nécessite l’utilisation au moins d’un projecteur de cinéma, d’un capteur numérique tel que caméscope, appareil photo ou même webcam avec selon la méthode un écran ou un accessoire de transfert tel que loupe+miroir ou objectif. Dans l’analyse des qualités potentielles d’une méthode, il faut prendre en considération la chaine des composants entre la pellicule argentique du film et le fichier numérique brut, elle comporte de nombreux maillons qui parasitent de façon cumulative la qualité finale du transfert tel que lampe, mécanisme, objectif, miroir, écran et capteur numérique. Un bon transfert nécessite la propreté de la pellicule argentique, la luminosité uniforme de l’image et la bonne température de la lumière, la réduction et l’isolement des vibrations du projecteur, la fixité de l’image, l’adaptation des vitesses entre le projecteur et le capteur, la faible dispersion de l’écran, l’alignement des optiques et le cadrage de l’image, la meilleure définition de tous les objectifs et du capteur numérique, le contrôle des réglages du capteur (exposition, mise au point, obturation, balance des blancs, …) et beaucoup de soin. Il est bien sur nécessaire de partir d’un transfert de qualité avant d’appliquer par la suite le post processing. Cela se fait à l’aide de logiciels informatiques qui permettent de corriger de nombreux défauts spécifiques aux diverses méthodes: redressement des images, entrelacement, papillotement, élimination d’images doubles et interpolation, stabilité, netteté, grain, contraste, couleur …. et l’édition du produit final Le transfert de film est passionnant car il fait appel à de nombreux domaines : mécanique, électricité, électronique, éclairage, optique, il requière la curiosité du scientifique et pour les aspects technologiques le tour de main du manuel. 1 B- EQUIPEMENT DE DEPART. Projecteur de cinéma bi format 8 et S8mm RAYNOX équipé d’un meilleur objectif que celui d’origine, un Variokiptagon ISCO-GOTTINGEN, 1:1.3, focale 15-27mm, diamètre au support 27,8 mm et d’une nouvelle lampe dichroïque 8v 50 w en remplacement de l’antique lampe patatoidale d’origine. Caméscope digital JVC GZ-MG100 (environ 4 ans) : abcd- capteur CCD 1/3,6p, objectif F1,8 à 2,2 , f=4,5 mm à 45 mm, zoom optique 10X & 4OX numérique, diam. objectif =30,5 mm, qualité maximale en vidéo 720 x 576 pixels à 8,5 Mbit/s au format MPG2 sur support carte SD, réglage automatique et manuel : exposition, White Balance, shutter, focus, … Ce caméscope n’a pas la possibilité de se raccorder à un moniteur ou un ordinateur pour une capture en temps réel, c’est un handicap pour le cadrage et les réglages de l’image et ceci nécessite un peu plus de manipulations. Ordinateur AMILO à 2Ghz. C- TRANSFERT PAR PROJECTION. J’ai dans une première phase transféré environ 4 heures de mes films de famille par projection en suivant les recommandations de FISTON PRODUCTION avec les équipements et dispositions suivantes: - projecteur RAYNOX, à 1,30m d’un écran de 21x28 cm en papier imprimante couché à grain fin de 1400 dpi, - caméscope JVC GZ-MG100 à 1,15m de l’écran dans l’axe de projection, alignement et verticalité soignés avec le plus faible parallaxe possible entre les objectifs projecteur/caméra (42mm), - appareils bridés sur 2 supports différends pour éviter les vibrations, - mire papier de traits verticaux et horizontaux pour la mise au point manuelle et le cadrage de la caméra, - réglages du caméscope après de nombreux tests : exposition Auto, White Balance Fine, shutter 1/50, transfert à la meilleure définition 720X576 en MPG2 donnant 250 mo/film de 3mn, - pièce obscure et mur noir. J’ai ensuite recopié sur ordinateur AMILO les fichiers bruts de capture du caméscope. Les résultats étaient plutôt bons sur écran de télévision LCD mais je souhaitais améliorer le rendu en netteté, équilibre des couleurs et uniformité de l’éclairement. 2 D- TRANSFERT OBJECTIF DANS OBJECTIF J’ai d’abord fait quelques tests décevants de capture du film en prise directe sur la pellicule argentique par une Webcam. Ensuite, j’ai éliminé la méthode « 2- méthode avec condenseur, projection sur un boitier de transfert (loupe+miroir redresseur) et capture par un caméscope» qui donne de bons résultats au vu des rendus présentés par ailleurs mais me paraissait très délicate à mettre en œuvre pour le réglage des alignements. J’ai enfin choisi la méthode de transfert « 3- objectif d’un caméscope numérique directement dans l’objectif d’un projecteur » qui donne de très bons résultats au vu des rendus présentés par plusieurs pionniers, elle se met en œuvre facilement une fois le matériel modifié. Cette méthode nécessite de remplacer l’objectif du projecteur qui à habituellement une focale de 15 à 30mm par un objectif de focale 70 à 90mm, on peut alors filmer directement avec le caméscope l’image virtuelle du film à une vitesse de 16,66 images par seconde en plaçant ces deux objectifs en face l’un de l’autre et le plus prés possible. L’éclairage doit être absolument de faible intensité, quelques watts, pour ne pas endommager le capteur du caméscope. Ce faible éclairement présente l’avantage de pouvoir faire une mise au point des alignements et de la netteté du système avec une image fixe sans bruler le film. Les images capturées étant inversées verticalement, elles nécessitent un traitement par un logiciel qui n’apporte pas de perte de qualité. Dans le site « letransfert pellicule », et le forum « transfert sans condenseur », on trouve un sous forum « transformation d’un projecteur Raynox » avec l’évolution sur 2 mois de mon projet, les différends essais et les raisons des choix techniques finalement retenus. Après avoir fait varier de nombreux paramètres (distance lampe/diffuseur, tension d’alimentation de la lampe 8 ou 12 volts, collimateur lampe, filtre anti calorique, diffuseurs, objectifs diapo, alignements lampe/film/objectif projecteur/caméscope, exposition et WB, shutter, …), la meilleure configuration matérielle à laquelle je suis arrivé avec les conseils des passionnés de ce site et après de nombreuses heures d’essais est la suivante : le projecteur Raynox ayant servis au transfert par projection a été modifié pour accepter des objectifs de gros diamètre de 42,5mm. Il est en effet très difficile de trouver un objectif de focale de 70mm au diamètre de 28mm du porte objectif d’origine alors qu’on trouve assez facilement des objectifs de projecteur de diapositives de focale 85 à 90mm et plus récents. J’ai donc usiné l’avant du projecteur pour agrandir le passage et installer un porte objectif de 42,5mm réglable (récupéré sur un projecteur de diapositive), modification de l’éclairage par LED 21 éléments, 12 volts, diamètre 50mm, lumière blanche chaude, sans chaleur, puissance électrique 1,4w (lampe LED maintenant classique en magasin d’éclairage), un filtre anti calorique vert très pale devant la lampe à 2cm qui atténue la teinte jaune de la lampe (récupéré sur un projecteur de diapositive), un diffuseur en plexiglas blanc diffusant utilisé pour les enseignes lumineuses d’une épaisseur de 2,5mm (excellent par rapport aux différends matériaux en plastique que j’ai essayés et qui donnaient de très mauvais résultats en teinte sur les transferts en couleur), un objectif Hanimex de focale fixe 85mm d’un diamètre de 42,5mm réaligné avec le film (récupéré sur un projecteur de diapositive). Cet objectif était le meilleur des 3 pressentis, j’ai pu les évaluer à partir d’une projection de diapositive 24X36mm dont l’image a été remplacée par une mire SMPTE au format S8mm qui m’a permis de mesurer la définition. Le réglage de l’objectif de projection est très fin, de l’ordre du dixième de millimètre. - le caméscope JVC monté sur un socle équipé de vérins à vis ajustables en hauteur avec les réglages : a- transfert dans la meilleure définition 720X576, b- zoom 10 à 11, c- exposition & White Balance en auto, shutter au 1/50, focus manuel à l’infini. L’objectif de projection est presque collé à celui du caméscope pour obtenir une image régulièrement éclairée sans vignettage (distance=5mm), pour cela, j’ai du couper le pare lumière avant de l’objectif de projection. 3 Ce matériel est installé sur un banc de transfert comprenant : le banc du projecteur qui bride celui-ci pour limiter l’effet des vibrations mécaniques, il est fixé sur un premier meuble lourdement chargé et lui-même fixé au mur, le banc d’alignement du caméscope est disjoint du banc du projecteur pour éviter la propagation des vibrations du projecteur, il est fixé sur un autre meuble également fixé au mur. Outre la qualité intrinsèque des composants de la chaine de transfert, le rendu en netteté, équilibre des couleurs et uniformité de l’éclairement est très dépendant de la qualité de l’éclairage et du bon alignement lampe/film/objectif de projection/caméscope. J’ai utilisé conjointement et par ajustement successifs les moyens suivants : un diaphragme de diamètre 3mm appliqué contre la lentille d’entrée de l’objectif de projection et le caméscope à zoom=1 accentue nettement les défauts d’alignement, on peut alors corriger l’orientation du support de l’objectif en direct puis enlever ce diaphragme pour le transfert, le film de la mire SMPTE en image fixe permet d’ajuster précisément l’alignement de l’objectif de projection avec le film et d’obtenir une image nette sur toute la surface. Cette installation de transfert objectif dans objectif facilite grandement un nouveau transfert de mes films de famille, ce sera beaucoup plus simple et plus régulier que par projection. Pour le moment, les fichiers bruts de capture sont archivés sur disque dur et je recherche la meilleure qualité au détriment de la taille des fichiers, d’ailleurs, à ce jour, compte tenu du prix du Go, la taille n’est plus un problème. On trouvera sur le sous forum « transformation d’un projecteur Raynox » des images et des extraits d’un film couleur super 8mm K40 filmé en 1978 avec une caméra Bauer modèle 1967 équipée d’un zoom 4X. 4 E- EN GUISE DE CONCLUSION … à ce jour ! Je vais devoir me familiariser un peu plus avec le logiciel VirtualDub pour procéder au post processing de mes films une fois capturés avec le caméscope JVC. L’idée de départ était d’assurer la conservation des films, Il semble qu’un bon bout de chemin a été parcouru avec maintenant un meilleur équilibre des couleurs, l’uniformité de l’éclairement et une netteté proche des limites de la résolution des films 8 & S8mm. Mais comme toujours, des améliorations sont certainement possibles ! Ce tutorial a été écrit par Jean CERETTI pour partager avec nous, son expérience. Il est mis en ligne sur le Forum http://letransfert.xooit.fr/index.php n‘hésitez pas à venir partager votre expérience et poser des questions. 5