Dossier pédagogique Erwin Wurm
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Dossier pédagogique Erwin Wurm
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN Dossier pédagogique Erwin Wurm Une approche contemporaine de la sculpture En se servant du corps humain - et notamment du sien - comme matériau, en utilisant des objets du quotidien, en faisant du temps une dimension essentielle de son travail, Erwin Wurm a remis en question les fondements de la sculpture - comment créer une sculpture qui ne soit ni figée dans le temps, ni dans l’espace ? Comment transformer un objet du quotidien en œuvre d’art ? Erwin Wurm, One Minute sculpture, 1998 4 photographies couleur sous plexiglas Collection Frac Bourgogne Erwin WURM Né en 1954 en Autriche, Erwin Wurm a suivi une formation à la Kunstakademie de Vienne. Il réalise des sculptures, des photographies et des vidéos où le corps et les objets et plus particulièrement les vêtements occupent une place prépondérante. Erwin Wurm, One Minute Sculpture Influencé par Fluxus, un mouvement né dans les années 60 , Erwin Wurm cherche à inscrire l’art au cœur même de la vie. Ainsi il met en scène son propre corps ou celui des spectateurs et détourne les objets de leur usage quotidien. Autoportrait en One Minute sculpture Sa démarche procède à une remise en question des moyens traditionnels de la sculpture. : « Quand j’ai commencé à travailler, ce qu’on entendait traditionnellement par sculpture était une chose en 3 dimensions qui devait durer éternellement. Mon sentiment était que la sculpture pouvait aussi ne durer que quelques instants. » Dans cet esprit, il crée dans les années 90 la série des One Minute Sculptures qui requièrent la participation active des spectateurs. A l'aide d’un croquis et de quelques objets quotidiens, ces derniers sont invités à se mettre en scène durant une minute, pour devenir des sculptures vivantes. Ils expérimentent ainsi différentes situations cocasses et absurdes : s'allonger sur des balles de tennis, rester debout sur deux ballons, enfiler dix pulls... De ces instants éphémères ne subsistent que des photographies qui révèlent les jeux de mise en tension des corps et des objets. Erwin Wurm, Narrow house, 2010 Avec toujours le même humour, les œuvres réalisées ces dix dernières années donnent à voir des objets ou des personnages transformés, boursouflés, au bord de l’éclatement ou au contraire compressés. Erwin Wurm, Fat car, 2005 Les œuvres exposées dans le Bentō (collection Frac Bourgogne) Sans Titre, 1990-1992 Manteau, jeans, métal, tapis de sol Dimension : 170 x 160 x 40 cm La sculpture Sans titre, 1990-1992, procède, comme toutes les œuvres de cette période d’une mise en forme de vêtements choisis par l’artiste. Ce dernier cherche à déployer chaque habit selon ses plus grandes dimensions possibles, ou bien à l’adapter exactement à la forme d’un socle, créant ainsi une sorte de sculpture prête-à-porter. Sans titre montre les deux possibilités en provoquant sur un tapis socle, la confrontation de deux formes que nul n’aurait soupçonné nos propres habits d’adopter. (Emmanuel Latreille, in Cat. Frac Bourgogne, 1984-2000). One minute sculpture, 1998 4 photographies couleur sous plexiglas 4 x (102 x 102 cm) La pièce photographique One Minute sculpture du Frac est l’assemblage de quatre mises en forme d’un même pullover vert par les positions différentes du corps qui vient l’occuper. Le temps de chacune de ces performances est évidemment très court, comme une proposition pour chacun à s’impliquer dans la gratuité d’une expérience artistique, que seul le regard de l’autre pourra apprécier dans son étrangeté. Les One Minute sculptures d’Erwin Wurm convoquent donc deux histoires essentielles dans l’art du XXe siècle : celle relative aux objets (le ready-made) et celle relative au corps (la performance). (Emmanuel Latreille, in Cat. Frac Bourgogne, 1984-2000). La sculpture au XXe et XXIe siècles Sculpture (définition du petit Robert) : « représentation, suggestion d’un objet (réel ou imaginaire), élaboration d’une forme dans l’espace, au moyen d’une matière à laquelle on impose une forme déterminée dans une intention esthétique». Traditionnellement, une sculpture est un objet réalisé par soustraction ou par addition de matière, elle offre une multiplicité de points de vue, le tout dans un matériau pérenne comme le bois , la pierre, le métal… Marcel Duchamp, Fontaine, 1917 Robert Morris, Wall Hanging , 1969-1970 Valérie Export, Mahoniflöte, 1982 Au XXème siècle, l’histoire de la sculpture est marquée par une succession de ruptures. En 1913 Marcel Duchamp fait entrer l’objet manufacturé dans le champ de la sculpture. Dorénavant l’intention de l’artiste fait œuvre. « Que Mr. Mutt ait fabriqué la fontaine de ses propres mains, ou non, est sans importance. Il l’a choisie. Il a pris un élément ordinaire de l’existence et l’a disposé de telle sorte que la signification utilitaire disparaisse sous le nouveau titre et le nouveau point de vue- il a créé une pensée nouvelle pour cet objet. » (Marcel Duchamp) Après la seconde guerre mondiale, d’autres approches de la sculpture voient le jour. Les artistes réalisent des installations in situ, des sculptures éphémères, des performances (des actions réalisées en public ou non et qui ne durent qu’un instant), qui toutes remettent en question la sculpture en tant qu’œuvre unique et pérenne. Dans cet esprit d’ouverture des moyens de la sculpture les artistes expérimentent tous les matériaux possibles : les combinaisons d’objets, les formes molles, la lumière, l’organique, le végétal, les matériaux industriels ou naturels. Sous des allures désinvoltes, le travail d’Erwin Wurm se livre à une analyse minutieuse des éléments constitutifs de la sculpture : volume, matière, poids, équilibre, déséquilibre…. Son œuvre s’inscrit pleinement dans les deux tendances majeures qui ont vu le jour au XXème siècle et qui ont contribué à élargir le champ de la sculpture : celle relative aux objets et celle relative au corps. Erwin Wurm, One Minute Sculpture La performance : le corps en tant que matériau « L’Homme n’est plus artiste, il est devenu œuvre d’art [...]. Ici se pétrit l’argile la plus noble, se sculpte le marbre le plus précieux : l’homme lui-même... » (Nietzche, La Naissance de la tragédie.) Le corps, le temps et l’espace sont les éléments constitutifs de la performance. Art éphémère par essence, elle n’est le plus souvent connue que par des traces photographiques ou des vidéos. Bruce Nauman, Walking in an Exaggerated Manner Around the Perimeter of a Square, 1967, vidéo 10 mn Gilbert and Georges, Singing sculpture, 1969-1973 Joseph Beuys, I like america and america likes me, 1974 Marina Abramovic and Ulay, Relation in Time, Performance de 17 heures réalisée en 1977 au studio G7, Bologne Corps magnifiés des Ephèbes et des Kouroï, corps suppliciés des piétas, des crucifixions, le corps a toujours joué un rôle de premier plan dans l’histoire des arts, que ce soit en peinture ou en sculpture. Mais au XXe siècle c’est le corps en tant que tel qui entre dans le champ de l’art. La performance naît au début du XXe siècle chez les dadaïstes. Hugo Ball, Tristan Tzara proposent dès 1916 à Zurich, au cabaret Voltaire des soirées en public en apparaissant déguisés et récitant des poèmes sonores. La performance se développe en 1923 avec le Cabaret des figures initié par Oskar Schlemmer au Bauhaus en Allemagne. Durant les années 60, les artistes de Fluxus expérimentent sous le terme de Happening ou d’Events des actions où les corps sont mis en scène, théâtralisés. Alan Kaprow en 1959 à New York crée une série de 18 happenings durant lesquels il invite le public à réagir. Aux Etats-Unis Bruce Nauman explore avec des gestes spécifiques proches de la chorégraphie l’espace d’un carré délimité au sol de son atelier. Avec leur Singing Sculpture, le duo d’artistes anglais Gilbert & George deviennent des sculptures vivantes et chantantes. Placés sur une table, le visage et les mains recouverts de peinture métallique dorée ils miment pendant des heures la chanson Underneath the Arches de Flanagan et Allen. Certains artistes abordent la performance comme une action où les corps sont conduits aux limites des possibilités physiques. Marina Abramovic et Ulay explorent particulièrement cette voie : leurs corps sont mis en tension et exposés au public pendant des heures. L’artiste Allemand Joseph Beuys réalise en 1974, à New York sa célèbre performance I like america and america likes me, en s’enfermant pendant trois jours avec un Coyotte sauvage. Avec ses One Minute sculptures, Erwin Wurm s’inscrit pleinement dans l’histoire de la performance en faisant participer activement le public afin qu’il devienne une sculpture vivante. Quand l’idée prime sur la réalisation de l’œuvre Né dans les années 60, l’art conceptuel remet en cause la notion d’œuvre d’art comme objet fini, en affirmant la primauté de l’idée sur la réalisation. Sol LeWitt, artiste majeur de cette tendance explique en 69 : « Les idées peuvent être des œuvres d’art. Elles s’enchaînent et finissent parfois par se matérialiser mais toutes les idées n’ont pas besoin d’être matérialisées. » Les œuvres existent sous forme de mots, de diagramme, de définitions ou de mode d’emploi qui peuvent donner lieu à des réalisations concrètes éphémères, comme des peintures, des dessins, des installations. Mais très souvent l’artiste délègue cette part du travail à des collaborateurs (assistants, institutions ou collectionneurs). Sol LeWitt, A Wall Divided Vertically into Fifteen Equal Parts, Each with a Different Line Direction and Colour, and All Combinations, 1970 Claude Rutault, Toiles à l'unité, 1973/ Légendes, 1985 En 1968, Sol LeWitt entreprend des dessins muraux constituant la pratique la plus emblématique de son œuvre. S’ils rappellent la tradition des fresques de la Renaissance italienne, les wall drawings de Sol LeWitt marquent une évolution décisive dans l'histoire du dessin et de l’art. L’artiste traduit sous forme d’un diagramme ses processus mentaux et demande à des collaborateurs d’exécuter les dessins sur les murs à l’échelle du lieu. Même s’ils suivent scrupuleusement les indications données par l’artiste, chaque dessinateur propose une interprétation de l’œuvre. « Une toile peinte de la même couleur que le mur sur lequel elle est accrochée », voilà la proposition avec laquelle, en 1973, Claude Rutault donne à l’objet pictural un statut radicalement nouveau. D’une part, le tableau ne cherche plus à se distinguer de son mur d’accrochage mais, au contraire, à lui ressembler. D’autre part, il n’est plus un objet pérenne, intangible, car il suffit que le mur change de couleur pour que la sienne change aussi. La peinture proclame de la sorte sa dépendance à l’égard de son contexte et, par là même, de la personne qui en assure l’intendance. En effet, et c’est l’autre dimension majeure de son travail, Rutault délègue au collectionneur, au conservateur ou au commissaire d’exposition les choix qui ne sont pas déterminés dans les écrits fixant les règles de fonctionnement de ses œuvres, écrits qu’il nomme définitions/méthodes. Lorsqu’il visite une exposition où sont présentées les One Minute Sculpture d’Erwin Wurm, le spectateur découvre des objets (bouteilles, seaux, bananes, chaise) et en guise de cartel, des dessins montrant des personnages dans des situations incongrues. Ce sont autant de propositions laissées à la disposition du public, des "Do it yourself". Pour que les One Minute Sculptures prennent forme, prennent vie, le spectateur est invité à suivre les indications de l’artiste et à expérimenter ainsi les jeux d’équilibre et de déséquilibre, les tensions physiques imposées au corps. Erwin Wurm, One Minute sculptures Humour et dérision : l’art qui ne se prend pas au sérieux En peuplant ses tableaux de saynètes étranges et délirantes, Jérôme Bosch proposait au XVI e siècle la vision satirique d’une société corrompue. Le rire participe alors à la critique des conventions, de la déliquescence de l’Eglise et des pouvoirs. Au XXe siècle Dada affichait un rejet des traditions, de la logique et de la raison. L’état d’esprit des artistes dadaïste était mutin, caustique et impertinent. Aujourd’hui la subversion par l’humour est largement pratiquée par les artistes contemporains. L’idiotie, le bizarre, le grotesque, l’absurde, la dérision : autant de concepts qui dessinent un art irrévérencieux. Marcel Duchamp, L.H.O.O.Q., (La Joconde), 1930 Gilles Barbier, L'Hospice (Nursing Home), 2002 Sur une reproduction bon marché de la Joconde de Léonard de Vinci, Marcel Duchamp ajoute une moustache et une barbiche, faisant de celle-ci le plus célèbre travesti du monde. Au bas de l’image, il trace au crayon un sigle de cinq lettres – L.H.O.O.Q. -, plaisanterie phonétique dont la connotation graveleuse est compréhensible immédiatement. La désacralisation d’un chef-d’œuvre universellement respecté est à considérer comme l’une des expressions les plus marquantes de la sensibilité et de l’iconoclasme du mouvement Dada qui organise depuis 1916 un travail de sape de toutes les catégories traditionnelles de l’art (refus de la logique, de l’ordre, du modèle de la culture bourgeoise…). Avec l’installation L’Hospice, Gilles Barbier questionne le mythe du super-héros. Ici Le temps n’ a pas épargné ces figures légendaires qui affichent tous des traits fatigués, des visages ridés. Cat Woman est avachie dans son fauteuil, ses charentaises aux pieds, Superman s’appuie sur son déambulateur et Captain America est sous perfusion. En les rendant mortels, vulnérables, l’artiste désacralise ces héros ancrés dans la culture populaire. Avec cette autruche empaillée qui enfouie sa tête dans le sol du musée où elle est exposée, Maurizio Cattelan offre une incarnation de l’expression populaire : « faire l’autruche ». Le volatile évoque l’attitude de celui qui tourne le dos et refuse de voir, comme le visiteur de musée qui se détourne parfois de l’art contemporain en refusant de le comprendre. Maurizio Cattelan, Untitled 1997 L’objet dans l’art contemporain Marcel Duchamp, Roue de bicyclette, 1913 Pablo Picasso, Tête de taureau, 1942 - Selle en cuir et guidon en métal L'objet est présent dans la peinture occidentale depuis l'antiquité et s'affirme au XVIe siècle comme un genre autonome avec les natures mortes et les vanités : les instruments de musique, les miroirs, les fruits, se mêlent aux crânes pour que le spectateur médite sur la brièveté de la vie. Mais c'est au XXe siècle, avec les cubistes, que l'objet à part entière entre dans l'art. Braque et Picasso introduisent dans leurs peintures des fragments de journaux et de toile cirée et ces éléments, prélevés au réel, dialoguent avec les parties peintes du tableau. En 1913, avec le Ready-made (objet tout prêt), Marcel Duchamp accompli un geste radical, transformant par sa seule décision un objet banal du quotidien en œuvre d'art. Depuis, l’objet sort du cadre de la peinture et envahit le monde réel se présentant en tant que tel dans la scène de l’art. Il se prête aux détournements et aux assemblages les plus surprenants chez les surréalistes, aux accumulations, compressions des Nouveaux réalistes et le Pop art américain le glorifie. Aujourd'hui l'objet est toujours un matériau extrêmement prisé par les artistes. Mathieu Mercier s’adonne à la technique du sampling, du mixage entre différents domaines et courants artistiques. Avec Drum & Bass, une étagère où sont disposés quelques objets aux couleurs soigneusement choisies, il tente de rapprocher le monde de l’art et celui de l’industrie. A l’instar de l’artiste pop Claes Oldenburg le magasin et sa ribambelle d’objets devient un réservoir inépuisable de formes et de couleurs. Cette première intention se double d’un clin d’œil au néoplasticisme de Mondrian, dont la peinture était régie par des lois strictes. Mathieu Mercier, Drum & Bass “easy”, 2007 Seau bleu, flotteur jaune, caisse rouge, crémaillères, équerres et étagères noires Avec Gathering, Daniel Firman épingle notre rapport aux objets. Son personnage sculpté, représenté grandeur nature s’est emparé d’une grande quantité d’objets. Mais il en a tellement réunis qu’on ne perçoit plus que ses pieds tant il disparaît sous leur masse imposante. Ce conglomérat réduit fortement ses possibilités d’action et met en péril sa stabilité, son équilibre ! Daniel Firman, Gahering, 2000 Collection Frac de Bourgogne Atelier One Minute sculpture Pendant qu’un groupe de 10 élèves visite le Bento avec la médiatrice du Centre d’art, les autres élèves, guidés par leur enseignant, expérimentent en classe, les One Minute sculptures : Déroulement de l’atelier : Étape n°1 Le travail sera effectué par groupe de deux. Nous proposons aux enfants de choisir un dessin dans un catalogue des One minute sculptures de l’artiste Erwin Wurm. Un élève réalisera cette sculpture au moyen des objets mis à sa disposition en tenant la pose pendant une minute et en veillant à bien respecter le dessin initial pendant qu’un autre élève se chargera de le photographier Étape n°2 Les élèves devront ensuite proposer leur propre One minute sculpture à partir d’un ou plusieurs objets mis à leur disposition Une photographie sera effectuée de leur propre One minute sculpture et ils en feront un croquis afin de compléter le catalogue A la fin de l’atelier chaque élève obtiendra son portrait en One Minute sculpture. Matériel fourni par le Centre d’art : La médiatrice apporte le matériel nécessaire à la réalisation des One Minute Sculptures (dessins et objets) Matériel à fournir par les enseignants : Prévoir un espace dans la classe avec un mur blanc (tendre un tissu si nécessaire) devant lequel seront réalisées les One Minute Sculptures. Cet atelier nécessite un appareil photo par groupe de deux élèves et éventuellement une imprimante pour réaliser les tirages des portraits en One Minute sculpture. Portrait d’un élève en One Minute sculpture, d’après un dessin de Erwin Wurm CENTRE D’ART CONTEMPORAIN www.lyonne-en-scene.com L’exposition Erwin Wurm a été réalisée en partenariat avec le Frac Bourgogne. Conditions et tarifs Le Bentō (du 16 octobre au 19 décembre ) Veiller à ce que le lieu soit accessible au Bento : Véhicule de 8 tonnes hauteur 3, 43 m / largeur 2,24 m / longueur 8 m Une prise de courant 220 volt devra impérativement se trouver à moins de 40 m L’exposition à l’intérieur du Bentō n’est accessible qu’à 10 personnes à la fois Tarifs : 100 € la demi-journée avec la médiatrice du Centre d’art (visite du Bentō et atelier One Minute sculpture) Service éducatif du Centre d’art Contemporain de l’Yonne en scène 10 route de Saint-Georges 89000 Perrigny Nathalie AMIOT, médiatrice en art contemporain 03 86 72 85 32 / 07 62 15 57 51 [email protected] Vincent PHELIPPOT, professeur d’arts appliqués missionné au centre d’art Permanences dans les bureaux du centre d’art les jeudis après midi Le centre d’art contemporain de l’Yonne en scène est financé par le Conseil général de l’Yonne, le conseil régional de Bourgogne et la Drac de Bourgogne.