Jean-Luc VERNA
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Jean-Luc VERNA
© Marc Domage Jean-Luc VERNA Baguette magique FIAC HORS LES MURS - JARDIN DES TUILERIES Dans l’œuvre de Jean-Luc Verna se distinguent deux grands axes qui parfois se rejoignent : les problématiques liées au corps et à sa mise en scène, mais aussi un univers particulier questionnant les codes classiques de l’histoire de l’art en les confrontant à une culture populaire qu’il cherche à revaloriser. Verna est souvent lui-même sujet et/ou support de sa production : il incarne littéralement son univers artistique. Ayant grandi dans un milieu conservateur où il ne se sentait pas à sa place, Verna s’est défini en détournant les codes auxquels il était confronté ; il a ainsi cherché à se muscler comme son père, tout en se maquillant comme sa mère. Sa peau est ornée de piercings et de tatouages, dont les motifs extériorisent ses obsessions. À la fois acteur, musicien, chanteur, plasticien, photographe et modèle, il est surtout dessinateur, considérant ses sculptures comme « l’extension en 3D de ses dessins ». A l’origine, cette Baguette magique devait être installée au milieu d’arbres, surgissant à la verticale. Aux Tuileries, elle est présentée à l’oblique, s’enfonçant dans le bassin octogonal. La pièce est proche d’une autre œuvre monumentale de l’artiste, placée dans une forêt près du site de Verdun, en tant qu’instrument de « réenchantement » du tragique passé de ce lieu. Verna s’est inspiré de la légende de la forêt de Brocéliande, selon laquelle les premières fleurs apparues après le défrichement dû à la guerre étaient des coquelicots, des marguerites et des bleuets, de jolies fleurs apparues comme par magie, semblant commémorer les vies perdues au combat. bien rock&roll de trente mètres de haut ! » Instrument de magie, la baguette se réfère à un monde enchanté proche de l’enfance, de l’innocence, un monde merveilleux que l’artiste préfère à la réalité, et auquel il s’amuse à conférer une dimension sulfureuse. Depuis les années 1980, l’étoile elle-même est devenue « son » emblème. Il note que ses cinq branches représentent les quatre membres et la tête de l’homme ; l’étoile incarne ainsi l’intérêt de Verna pour l’ambivalence, aussi bien symbole noble (motif céleste), que symbole obscur (motif occulte). L’artiste a conscience de ne rentrer dans aucune case, et voit le monde d’un regard mélancolique teinté d’ironie. Il fusionne, en les détournant, des sources d’inspiration diverses, de la peinture de Michel-Ange aux sextoys en passant par les contes de fées, niant leur incompatibilité. Elsa Laloi et Ottoline Mary Élèves de l’École du Louvre La baguette magique est un symbole récurrent dans l’œuvre de Verna. Il imagine « une fée capable de planter une telle baguette en verre et en métal, une fée Depuis 2010, les étudiants de l’école du Louvre participent à une opération originale de médiation, en lien avec le plus large public. Cet exercice pédagogique de terrain, est également l’opportunité pour l’Ecole de réaffirmer son implication dans l’étude et la diffusion de l’art contemporain. Retrouvez toutes les notices rédigées par les étudiants à cette occasion sur www.fiac.com