Lecture analytique : L`Education Sentimentale, Gustave

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Lecture analytique : L`Education Sentimentale, Gustave
Lecture analytique : L’Education Sentimentale, Gustave Flaubert, INCIPIT !
Introduction :
Flaubert a eu un goût pour le Romantisme (Hugo + Châteaubriant + Lamartine) dans sa jeunesse mais
il écrit dans une période marquée par le Réalisme.
Education Sentimentale = parcours d’un jeune homme sur 20-25ans à partir de 17 ans où il dresse le
portrait de sa vie.
Fréderic Moreau:
 Grand amour => sentimental
 Artiste => professionnel
 Faire la révolution => politique
FM = type du héros romantique -> comment est-il confronté à la réalité ie au réalisme ?
ROMANTISME VS REALISME
Mme Arnoud + Fréderic Moreau = amour platonique
 Empêche FM de se marier
 A la fin Mme Arnoux cède -> il n’en veut plus !
Il devient clerc de notaire -> il n’a pas de charge notariale -> il est employé -> échec professionnel !
Il va vivre dans un meublé -> échec financier
Il reste passif pendant la Révolution de 1848 qui échoue -> désillusion / trahison idéologique
Parcours semé d’embuche -> # de Bel Ami de Maupassant + # de Rastignac
1er HEROS MODERNE-> semblable à tout le monde
1er ROMAN MODERNE -> les 20 ans sont un échec (épisode maison close à 16 ans quand ils
apportent des fleurs à la fin) -> il aurait fallu raconter le début.
Flaubert -> important = STYLE + FORME
Problématique :
Quels sont les CARACTERISTIQUES de cet INCIPIT ?
En quoi cet INCIPIT est-il PROGRAMMATIQUE ?
Plan :
I) Le cadre : une vision du monde réaliste
A. L’illusion réaliste
B. Les thèmes réalistes
II) Le personnage plutôt romantique
A) Un héros romantique
B) Un modèle de héros de roman d’apprentissage
III) Le point de vue de Flaubert, un incipit programmatique de l’échec
A) L’ironie à l’égard du romantisme
B) L’ironie à l’égard du héros à la Rastignac
C) Incipit programmatique
I) Le cadre : une vision du monde réaliste
A) L’illusion réaliste
Les 2 premiers paragraphes = description très précise
1ière phrase : indication temporelle (date) -> quasi-contemporain (1840/1869)
+ Incise de l’heure « vers 6 h du matin »
Le nom du bateau (entre tirets) existe ?
« le quai St Bernard » -> existe
Phrase courte qui fait REFERENCES au réel + narrateur OMNISCIENT -> ESTHETISME
REALISTE
INDICATION VISUELLE :
1er paragraphe -> vision d’ensemble
2e -> vue plongeante dps le bateau ie sur le pont -> changement pts de vue
-> précision CINEMATOGRAPHIQUE
-> 1ère phrase longue -> bcp de juxtaposition + bcp de verbe -> phrase saturée ->
essoufflement lecteur ?
-> rend compte du désordre/activité du quai
-> tous les mots au pluriels -> accumulation « colis » , « câbles » -> hommes + objets sur le
même plan
-> lexique technique ! « tambours, plaques de tôles, barriques, vapeur »
INDICATIONS AUDITIVES :
Champ lexical du bruit : « tapage, bruissement »
Allitération en « que » : « barriques, câbles, corbeilles »
« Le tapage s’absorbait dans le bruissement de la vapeur »
-> Flaubert = peinture de départ de machine à vapeur (ex tableau de la gare) ?
Code d’interprétation réaliste -> roman doit être considéré comme réaliste
B) Les thèmes réalistes
DEPART = symbole DEBUT roman d’APPRENTISSAGE
Hommes/objets sur le même plan -> personnification
« peuplées de magasins, de chantiers et d’usines » -> personnification
Description du monde moderne contemporain
Parler des ANONYMES : « des gens » , « la foule » -> OPPOSITION ROMANTISME
Jeux des sonorités + une poésie du réel -> le réel l’emporte sur tout
Flaubert met en AVANT le REEL et NON le PERSONNAGE
TD : Rupture avec le départ du bateau -> début action avec utilisation du passé simple
II) Le personnages plutôt romantique
Le points de vue se focalise sur le personnage
A) Un héros romantique
« cheveux long » -> CLICHE
« un album sous son bras » -> est-il artiste ?
« il est immobile et il contemple » -> POSTURE ROMANTIQUE
Il regarde vers le haut : « clocher » puis il descend son regard
Il contemple le Paris historique -> rythme ternaire :
 Corbeilles, câbles
 Magasins, chantiers, usines
 L’île saint Louis, la Cité, Notre Dame
« Il embrassa dans un dernier coup d’œil » -> fini par Notre Dame !
« soupir » -> d’amour ? -> lexique romantique
Ne reconnait pas Notre Dame alors que c’est un symbole consacré par le romantisme d’Hugo ->
PARADOXE !
B) Le modèle de héros de roman d’apprentissage
Jeune -> « 18 ans, un jeune homme » -> appuyé
« nouvellement reçu bachelier » -> étape de sa vie
« faire son droit » -> clichés
C’est un provincial -> ne connait pas Paris + Le Havre / Nogent Sur Seine + La Capitale
L’auteur dessine opposition stéréotypé Paris/Province -> cliché fascination pour Paris.
Le lecteur identifie une sorte de double de Rastignal / Julien Sorel (Rouge et le Noir de Stendhal) ->
le lecteur attend une réussite avec le titre « l’Education Sentimentale »
III) Le points de vue de Flaubert / décalage / incipit programmatique
L’auteur se joue de l’attente du lecteur
A) L’ironie à l’égard du romantisme
Fréderic REGARDE vers l’ARRIERE -> il est en décalage
Il est IMMOBILE au milieu de l’agitation
Il est PASSIF : « contemplait, regardait »
Il est dans la LENTEUR « il devait languir » + IGNORANT(Notre Dame)
« à travers la vapeur » « Paris disparaissait » -> Flaubert multiplie les écrans aux yeux de Fréderic
 Perception floue -> symbolique
 Il se prend la fumée -> ironie
Le romantique a une vision fausse du réelle
Ex : Mme Bovary encombré par ses objets inutiles ! -> ROMANTIQUE INADAPTE ->
DESILLUSION SURE
B) L’ironie à l’égard du héros à la Rastignac
DEPART dans le vie = RETOUR : « s’en retournait »
Paris -> Province ! + Chez sa mère !
Sa mère décide pour lui -> elle l’envoit !
Personnage non ambitieux -> NOSTALGIQUE
Il vient d’un milieu modeste -> ELLIPSE avec l’HERITAGE -> Fréderic s’en moque
« faire son droit » -> italique -> IRONIE -> STEREOTYPE !
« devait languir » -> naturellement passif ! -> PROCRASTINATION
Flaubert programme F pour l’échec -> F = antihéros
C) Un incipit programmatique
Son immobilisme -> défaite
Ruban qui se déroule -> annonce rencontre féminine -> Arnoux
Bateau = métaphore de la vie
ABSENCE de ligne DROITE
Flaubert : « J’ai voulu brosser l’action d’hommes lâches aux passions inactives »
 Frederic prend la route la +longue -> LACHE
OPPOSE DE RASTIGNAC/BEL AMI !