Savoir prendre soin du cheveu abîmé

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Savoir prendre soin du cheveu abîmé
Lettre N°17
Savoir prendre soin
du cheveu abîmé
Éditorial
Le cheveu représente une part importante de la pilosité chez l’Homme. Il est, en effet, possible de
comptabiliser sur une boîte crânienne d’environ 600 cm² jusqu’à 150 000 cheveux, ce qui représente
1/5 de la pilosité totale.1 Le cheveu occupe, par ailleurs, 100 fois plus de surface que le lieu dont il est
issu : avec un diamètre de 40 à 120 µm, et une distribution de 175 à 300 cheveux par cm2 de cuir chevelu,
les cheveux occupent une surface totale de 6 m2, pour une chevelure de 20 cm de long.2
Outre leur rôle de thermorégulation et de photoprotection de la boîte crânienne, les cheveux revêtent une
importance psychologique et sociale toute particulière. Une chevelure abondante et souple, sur un cuir
chevelu sain, a, de tout temps, constitué un symbole de force et de puissance chez l’homme et un objet de fascination, emblème
de féminité et de sensualité, chez la femme, et ceci quelles que soient les civilisations. Dans la Bible, notamment, lorsque
Samson se fait couper les cheveux par Dalila, celui-ci perd toute sa force, son énergie et sa vitalité. Les rois mérovingiens,
de leur côté, portaient les cheveux longs en symbole de leur royauté et de leur légitimité. En Inde, les femmes veuves ont
obligation de se couper les cheveux, celles-ci n’ayant plus besoin de plaire. Dans certaines traditions religieuses, les
chevelures féminines, étant considérées comme une partie intime du corps, tout comme les chevilles ou la poitrine, doivent
rester à l’abri des regards.
Toute atteinte de la chevelure, particulièrement chez la femme, mais aussi chez l’homme jeune, s’accompagne d’une
image corporelle dévalorisante. Or, les cheveux ainsi que le cuir chevelu subissent quotidiennement de nombreuses
agressions climatiques - pollution, soleil, eau de mer ou chlorée, vent - et cosmétiques : brossages intensifs, séchages répétés,
ou encore traitements capillaires souvent mal adaptés tels l’utilisation de produits de frisage ou de défrisage, les
permanentes, les laques, les fixateurs, les colorations et les décolorations. Puisque la chevelure constitue le reflet de la
santé et un des aspects de la beauté individuelle, il est important d’en prendre soin et de choisir au moment où il convient
des produits de soin capillaire adaptés à leurs besoins. Les produits Dove Oil Nutrition ainsi que les produits Dove Intense
Care permettent de répondre respectivement aux besoins des cheveux secs et des cheveux abîmés. Les technologies dont
ils bénéficient vous sont ici présentées, après quelques rappels sur les caractéristiques du cheveu, et un focus dédié aux
particularités du cheveu sec et du cheveu abîmé.
Dr Catherine Laverdet - Dermatologue - Paris
Sommaire
• Une multitude de types de cheveux…
• Focus sur le cheveu sec
• Ils peuvent tous s’abîmer
• Les technologies Dove en réponse aux cheveux abîmés
1. Bouhanna P. Soigner et préserver ses cheveux. Les nouveaux traitements du cheveu. Alpen Editions, 2006.
2. Robbins CR. Chemical and Physical Behavior of Human Hair. Springer-Verlag New York, Inc. 4th Edition. 2002.
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3
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Une multitude de types
de cheveux…
Malgré une composition chimique
et une organisation architecturale
semblables…
marron, alors que la phéomélanine est un pigment diffus brun-rougeâtre
qui réfléchit la lumière et permet une pigmentation jaune pâle à marron
clair caractéristique des individus ayant des cheveux blonds ou roux.
L’eumélanine est en fait présente en quantité décroissante respectivement dans
les cheveux noir, brun foncé, brun clair, blond et roux, avec une trace constante
de phéomélanine, excepté pour les cheveux roux qui contiennent à part égale
de la phéomélanine et de l'eumélanine (figure 1).6 Il est à noter que,
l’eumélanine étant photostable, elle permet une importante protection des
cheveux à la lumière du soleil.
Tous nos cheveux sont issus de follicules, fines enveloppes d'épiderme creusées
dans le derme, qui abritent la racine pilaire, à quelques millimètres sous le
cuir chevelu. C'est dans cette partie non visible mais vivante, siège des
processus de croissance des kératinocytes et des mélanocytes, que le cheveu
se construit et se colore.
Allongement des kératinocytes déjà en place, la tige pilaire - partie visible,
libre, mais biologiquement morte du cheveu - est constituée de cellules
kératinisées réparties selon trois couches concentriques :
•une moelle, composée de cellules anucléées peu ou pas pigmentées, pas
toujours présente chez l’homme,1
•entourée d’une écorce ou cortex, partie principale et essentielle de la tige
lui conférant sa propriété de résistance,
•et d’une cuticule extérieure constituée de 6 à 10 assises de cellules cornées
aplaties, véritables écailles imbriquées comme les tuiles d’un toit (photo 1)
et assemblées par un ciment intercellulaire.2
C’est cette dernière couche qui assure la protection du cheveu. Les écailles
sont par ailleurs gainées par une couche de sébum assurant brillance et
lubrification de la tige pilaire. Riche en lipides, le ciment intercellulaire
confère, quant à lui, une imperméabilité au cheveu.
Figure 1 : Contenu en
eumélanine et en phéomélanine
des cheveux selon leur couleur.6
Lorsque ces pigments disparaissent, nous commençons à nous faire des
cheveux blancs. Ce phénomène de vieillissement capillaire, appelé canitie, est
soumis à l’hérédité et fait son apparition entre 35 et 45 ans, tranche d’âge
coïncidant avec la diminution du nombre de mélanocytes actifs ainsi qu’à un
auto-maintien des cellules souches mélanocytaires devenant défectueux.7,8
Entre 45 et 65 ans, près de 75 % de la population est concernée par les
cheveux blancs, avec, à âge comparable, une prédominance masculine ainsi
qu’une prédominance dans la population caucasienne.7 En revanche, les
cheveux gris n’existent pas ! L’apparence grisonnante d’une chevelure n’est
en quelque sorte qu’une illusion d’optique, lié au mélange de cheveux teintés
et de cheveux blancs, les cheveux ne poussant que pigmentés ou non pigmentés.
Le cycle de croissance du cheveu
Photo 1 : Cliché en microscopie électronique d’une tige
capillaire montrant les écailles imbriquées comme les tuiles
d’un toit de la cuticule extérieure.
Cortex et cuticule sont riches en kératine, protéine fibreuse riche en acides
aminés soufrés (méthionine et cystéine), produite par les kératinocytes et
offrant au cheveu son importante solidité mais aussi son élasticité,
sa plasticité et sa résistance. En effet, si la résistance du cuir chevelu le
permettait et, en considérant qu’un seul cheveu peut supporter une masse de
100 grammes, en raison des liaisons hydrogène et des ponts disulfures
présents au sein des chaînes polypeptidiques de la kératine, une chevelure
entière pourrait soutenir jusqu’à 12 tonnes.3
Les cheveux sont également constitués d’eau (10-30 %,4 voire plus quand
le cheveu est fragilisé et qu’il absorbe donc davantage), de lipides, de minéraux
et de mélanine, protéine produite par les mélanocytes au sein de la racine et
transmise aux kératinocytes alors que le cheveu est en formation. La mélanine
ne représente que 1 % de la composition totale du cheveu et fournit les
deux types de pigment - l’eumélanine et la phéomélanine - présents au niveau
du cortex et donnant leur couleur naturelle aux cheveux dès leur naissance.5
… le cheveu révèle une multitude d’aspects
et de teintes.
La forme du follicule, caractéristique génétique, est responsable de l’aspect
du cheveu. Celle-ci influence, en effet, la répartition des différentes couches
de kératine. Ainsi, un follicule rond, allongé et perpendiculaire à la surface
de la peau va former un cheveu rond et lisse caractéristique du cheveu raide
et épais des populations asiatiques.1 Un follicule de coupe ovale et légèrement
tordu en forme de virgule va produire un cheveu plus plat et bouclé propre
au cheveu caucasien, et un follicule elliptique et non perpendiculaire à la
surface cutanée produira un cheveu crépu spécifique du cheveu africain.1
Il est à noter que, selon l’origine ethnique mais aussi l’épaisseur du cheveu,
les vitesses de croissance linéaire varient entre 0,6 et 1,3 cm/mois, soit entre
0,2 et 0,43 mm/jour et plus le cheveu est épais, plus il pousse vite.1
La pigmentation des cheveux représente un des critères phénotypiques les
plus marquants chez l’homme. En France, diverses teintes naturelles de
cheveux ont été répertoriées et se répartissent de la façon suivante : près
de 50 % de cheveux châtains, 20 % de cheveux gris, 10 % de cheveux
blonds, 10 % de cheveux noirs, 5 % de cheveux roux, 2,5 % de cheveux
bruns et 2,5 % de cheveux blancs.3 Il est intéressant de noter que les bruns
possèdent en moyenne moins de cheveux que les blonds qui ont cependant
des cheveux en général plus fins.3 La pigmentation capillaire dépend de la
quantité, de la couleur, de la répartition au sein du cortex et de la dimension
des grains d’eumélanine et de phéomélanine, dont la fabrication est sous
contrôle génétique.5 L’eumélanine est un pigment noir-brun foncé et granuleux
qui absorbe la lumière et confère au cheveu une couleur naturelle noire ou
Les premiers cycles de croissance du cheveu commencent dès le cinquième
mois et demi de la vie fœtale et se poursuivent toute la vie ou jusqu'à la perte
des derniers cheveux.
Un cheveu vit environ 4 ans puis meurt et tombe. Lors de sa chute, celui-ci
est remplacé par un autre cheveu généralement plus fin. En effet, les cheveux
se renouvellent cycliquement indépendamment les uns des autres mais ne
poussent pas en continu.9 Le processus de formation capillaire, qui peut
varier selon l’individu, son âge et les saisons, comprend 3 phases distinctes :
•La phase anagène ou de croissance, généralement longue (entre 4 et 6 ans
chez la femme et entre 2 et 4 ans chez l’homme)2,3,8,9,10, permet l’allongement
des cheveux, qui sortent de leur follicule, suite à une activité métabolique
intense de la matrice pilaire aboutissant à la formation de kératine et de
mélanine.
•La phase catagène ou de régression, lors de laquelle l’activité mélanocytaire
est stoppée, dure environ 3 semaines, concerne 25 à 60 follicules par jour
et correspond à un arrêt de la croissance capillaire.3,10 L’involution du bulbe
pilaire est déclenchée lors de cette phase et se poursuit lors de la phase
télogène ou de repos.
•Cette dernière phase peut durer de 2 à 4 mois,3,10 ce délai étant raccourci
sous l'influence de facteurs mécaniques (traction, frictions, shampooings).
Elle correspond à la mort puis à la chute spontanée du cheveu. Celui-ci peut
coexister avec le nouveau cheveu produit par le déclenchement d’une
nouvelle phase anagène.
50 à 100 cheveux sont ainsi perdus naturellement chaque jour.3 Ceux-ci
repousseront environ 24 à 25 fois dans une vie.3,10 Chez les hommes, 80 à 85 %
des cheveux se développent simultanément lors de la phase anagène tandis que
chez les femmes, cette proportion peut atteindre 90 %.3 De ce fait, près de 10 %
de la chevelure est en phases catagène (1,5 %) et télogène (8,5 %).10
Le cycle de croissance du cheveu est soumis à une régulation génétique et
hormonale.3,10 Les hormones thyroïdiennes en particulier jouent un rôle
important dans l’évolution du cycle capillaire en maintenant les follicules pileux
en phase de croissance. Une sécrétion thyroïdienne insuffisante ou excessive
peut provoquer une augmentation du nombre de follicules en phase télogène
et donc accroître la chute capillaire. Les variations hormonales sont par
ailleurs dépendantes des durées d’exposition solaire, expliquant les variations
saisonnières physiologiques de la croissance capillaire.3 Une exposition
accrue au soleil durant l’été est ainsi susceptible d’entraîner une chute plus
importante des cheveux dès la fin du mois d’août et lors du mois de septembre.
Un pic de chute est également observé au printemps.10 Enfin, d’importantes
variations hormonales sont également observées lors de la grossesse où les
phases de croissance capillaire sont plus ou moins exprimées. En effet, dès
la 14ème semaine de gestation, la proportion de cheveux anagènes augmente
fortement alors qu’une augmentation du pourcentage de cheveux en phase
télogène est observée lors de l’accouchement. Ce phénomène est causé par
une diminution brutale du taux de progestérone, hormone permettant
l’amélioration de la croissance capillaire.10
D’autre part, le cheveu est soumis à un vieillissement intrinsèque qui
s’intensifie au fil du temps. En effet, lors de la puberté, plus de 90 % des
cheveux des adolescents sont en phase anagène3,10 et présentent des qualités
de croissance et de pigmentation plus importantes qu’à l’âge adulte.
À partir de la puberté, la densité capillaire ainsi que le diamètre du cheveu
commencent à diminuer, chaque cheveu étant discrètement moins épais que
le précédent.8,10 Ainsi, le cheveu s’affine au cours du temps. Suite aux diverses
agressions environnementales, le ciment intercellulaire devient déficient, et
la cohésion des écailles de la cuticule s’altère laissant apparaître des brèches
au sein de celle-ci. À partir de 50 ans, la densité capillaire s’amoindrit de
façon importante, l’activité du follicule pileux diminuant et la durée entre
2 cycles augmentant. En effet, le pourcentage de cheveux en phase télogène
s’accroît (20-25 %), tout en restant plus élevé chez l’homme que chez la
femme.10 Par ailleurs, la microcirculation diminue et devient insuffisante,
notamment en raison de la rigidification du collagène entourant le bulbe pilaire.
Les apports nutritionnels deviennent donc moins efficaces et la qualité du
cheveu s’en fait ressentir. Enfin, les lamelles cuticulaires deviennent plus
petites et plus nombreuses d’où l’évolution vers un cheveu plus rugueux.
FOCUS sur le cheveu sec
Respectivement, 13 % et 19 % des Français déclarent avoir les cheveux
secs ou normaux à secs.11 Les tranches d’âge les plus touchées par les
cheveux secs voire abîmés sont les 17-24 ans (21 %) et les 25-34 ans (18 %)
suivis par les 35-44 ans (15 %). À l’examen clinique, les cheveux secs
apparaissent ternes, rêches au toucher avec des pointes fourchues. Ils sont
difficiles à démêler, à sécher, ou encore à coiffer et sont fragiles et cassants.
Le film hydrolipidique, composé de sébum, sueur, lipides du ciment et de facteurs
d’hydratation naturels ou NMF (Natural Moisturizing Factor), assure la protection
du cheveu contre les agressions externes et permet de contrôler le taux
d’hydratation des écailles sous-jacentes et par conséquent de la kératine. Cette
barrière prévient ainsi la perte d’eau et participe à la bonne cohésion interne
de la fibre pour des cheveux résistants, souples et en bonne santé. Néanmoins,
lors d’une hyposécrétion de ces lipides et du sébum, les cheveux se dessèchent
et sont fragilisés, devenant cassants et ternes. Ceci entraîne un appauvrissement
encore plus important en lipides au niveau de la fibre puis la dégradation de
la cohésion interne du cheveu (figure 2), sont notamment observés au moment
de la ménopause chez les femmes chez qui la sécrétion sébacée est diminuée.3
Les cheveux peuvent aussi devenir secs, voire très secs consécutivement à un
dysfonctionnement endocrinien tel une hypothyroïdie ou des perturbations
hormonales liées à l’âge.3
« Briques » de protéines
Lipide : substance
nutritive essentielle
Perte de lipides
Dégradation de
la cohésion interne
du cheveu
Figure 2 : La sécheresse capillaire résulte de la
perte de lipides qui entraîne ensuite la dégradation
de la cohésion interne du cheveu.
Outre les facteurs intrinsèques précités, les nombreuses agressions externes
d’ordre thermique, mécanique, climatique ou chimique subies au quotidien
par les cheveux telles les brossages intensifs, les séchages répétés (serviette
et/ou sèche-cheveu), les brushings effectués à haute température, les colorations
ou encore une exposition trop importante aux rayons UV solaires, sont
également responsables de l’appauvrissement en lipides (figure 2). Cet
appauvrissement résulte alors en un film hydrolipidique insuffisant ou
perturbé et en une quantité d’eau amoindrie d’où un dessèchement et une
perte de brillance des cheveux qui deviennent rêches, ternes, cassants,
fourchus et difficiles à coiffer.
Ils peuvent tous s’abîmer
Le cheveu sec peut être un des premiers signes démontrant que le cheveu est
abîmé (figure 3).
Figure 3 : Variation des états
physiologiques du cheveu : du
cheveu en bonne santé au
cheveu très abîmé.
L’état de sécheresse capillaire évoqué précédemment, consécutif à une
perte de lipides et à une surface capillaire altérée, va être accentué par
l’abus de soins capillaires non adaptés ou encore par une exposition au soleil
(UVA et UVB), au vent, à l’eau de mer, aux embruns ou au tabac et à une
pollution trop importante. Tous ces facteurs sont autant de causes d’altération
de la qualité pilaire pouvant résulter en l’obtention d’un cheveu abîmé en
profondeur.3
Ainsi, certains tensioactifs anioniques moussants et nettoyants contenus
dans certains shampooings peuvent accélérer l'usure de la cuticule en
augmentant son gonflement au cours de la phase de lavage et en entraînant
une solubilisation des protéines et des lipides capillaires. Par ailleurs,
la réalisation de traitements chimiques, tels des permanentes ou des
décolorations fréquentes, ou mécaniques, tels des brossages répétés voire
des crêpages, peuvent engendrer des dommages externes comme internes.
Au niveau externe, le manque d’adhésion et le décollement des écailles
cuticulaires qui en découlent, conduisent à une configuration superficielle
irrégulière expliquant l’apparition de cheveux rêches au toucher et difficiles
à coiffer. Au niveau interne, les permanentes, les lissages réalisés à haute
température, les colorations, les décolorations ou encore l’exposition aux rayons
UV4,12 peuvent endommager certaines des liaisons responsables de l’intégrité
de la matrice protéique de la fibre capillaire. Notamment, la rupture des
liaisons disulfures et les liaisons hydrogènes présentes dans la kératine,
s’accompagne d’un affaiblissement de celle-ci et de dommages de la cuticule
à plus ou moins long terme qui aura alors tendance à se rompre à la moindre
traction ou coiffage. Des altérations du contenu en eau du cheveu, suite à
des perturbations environnementales du taux d’humidité (chaleur excessive
notamment), peuvent aussi affecter l’aspect des cheveux en modifiant leur
niveau de sécheresse et leur élasticité et en accentuant leur fragilité.4
Au fil des agressions, le cheveu s’érode et devient progressivement très abîmé
(figure 3). Alors qu’un cheveu en bon état présente des écailles cuticulaires
serrées et jointives, avec des bords réguliers, un cheveu d’état moyen possèdera
des bords d’écailles irréguliers et un début de soulèvement des écailles ayant
pour conséquence des cheveux ternes ; un état abîmé découlera de la perte
d’écailles et d’écailles devenues irrégulières de par leur usure provoquant des
emmêlements ; et enfin, en cas d’état très abîmé, la cuticule est très
endommagée avec un aspect poreux. Les cheveux abîmés aboutissent aussi
à la formation de fourches plus ou moins nombreuses.
Les cheveux secs et abîmés :
un cercle infernal à enrayer !
Le vieillissement extrinsèque du cheveu est provoqué par un certain nombre
de traitements agressifs : les colorations/décolorations/permanentes, les
shampooings trop agressifs, les brushings trop chauds, le soleil et les UV
ainsi que le tabac et la pollution qui dégradent la surface du cheveu, puis
la cuticule et finit par attaquer la fibre capillaire. Ce phénomène est
auto-entretenu, les traitements artificiels et le sèche-cheveu entraînant des
altérations du cheveu et du cuir chevelu. Le cheveu, ainsi moins bien protégé
et de plus en plus soumis aux agressions externes, subit des dommages
externes, voire internes, et se retrouve fragilisé, plus fin et moins volumineux.
Pour pallier à ce problème esthétique, il est fréquent de faire appel à nouveau
à différents subterfuges tels les permanentes ou l’usage du sèche-cheveu. Ainsi,
un cercle infernal s’installe. Pour le rompre, il est alors indispensable de
disposer de soins capillaires adaptés capables de protéger et réparer, en
surface comme en profondeur, et selon leurs besoins, les cheveux secs à très
secs ainsi que les cheveux abîmés.
Dr Christine Lafforgue - Dermopharmacologue - Châtenay-Malabry
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La technologie Fibre Active pour
une réparation des cheveux abîmés
en profondeur
Les cheveux fourchus ou cassants témoignent généralement de cheveux
abîmés non seulement en surface mais aussi en profondeur. La gamme
Dove Intense Care qui comprend un shampooing, un soin démêlant, un soin
intensif minute et un masque régénérant permet de répondre aux besoins des
cheveux abîmés. Elle est en effet dotée d’un complexe spécifique qui associe
(figure 1) :
•un Sérum Nutritif, combinaison d’agents conditionneurs (silicones, glycérine)
permettant de gainer, au cours du lavage, les cheveux des racines aux
pointes, et de refermer les écailles endommagées de la cuticule. Celui-ci
permet ainsi de réparer la surface de la fibre capillaire, renforcer sa
protection naturelle et apporter douceur et brillance ;
•la technologie de réparation interne brevetée Fibre Active, association
d’ingrédients spécifiques (tréhalose, gluconolactone, acide adipique, sulfate
de sodium, acide lactique…) qui pénètrent au cœur du cortex, devenu
poreux, pour reconstruire les protéines internes endommagées et ainsi
rendre les cheveux plus résistants.
Technologie de
« réparation de surface »
Technologie de
« réparation interne »
+
Le Sérum Nutritif
Technologie Fibre Active
Figure 1 : Les technologies de la gamme de capillaires Dove Intense Care.
L’altération des cheveux en profondeur résulte de dommages causés aux
protéines capillaires, par rupture de certaines liaisons chimiques internes, sous
l’effet de la chaleur par exemple. La fibre capillaire en est alors fragilisée et
devient sujette aux cassures. Les changements associés à ces dommages
peuvent être quantifiés par la technique de calorimétrie différentielle à
balayage (DSC - Differential Scanning Calorimetry). Cette technique d’analyse
thermique permet de déterminer l'intégrité structurale interne de la fibre, de
sa matrice protéique et des liaisons chimiques associées en mesurant, par
chauffage du cheveu, la température de dénaturation.1,2 Plus la protéine
capillaire est structurée, plus l’énergie nécessaire pour la dénaturer sera
élevée. Plus le cheveu est abîmé, moins il nécessitera d’énergie pour être
dénaturé, et donc moins la température de dénaturation sera élevée. La
température de dénaturation d’un cheveu non abîmé a pu ainsi être déterminée :
elle s’élève à 156-158°C.1,2
La technologie Fibre Active ne permet pas de remplacer les liaisons chimiques
rompues au cours du processus d’endommagement du cheveu, mais d’interagir
avec les protéines touchées en recréant des interactions électrostatiques et
des liaisons hydrogène entre les chaînes de protéines. Elle permet ainsi à ces
protéines de récupérer tout ou partie de leur intégrité structurelle et de
stabiliser la fibre capillaire au sein de son cortex. L’action de la technologie
Fibre Active peut également être montrée par DSC, via l’évaluation de l’état
d’intégrité du cheveu en mesurant la température de dénaturation des protéines
avant et après application de produits Dove Intense Care. Comme le montre
la figure 2, la technologie Fibre Active permet une réparation interne efficace
du cheveu : les résultats obtenus d’un côté pour des cheveux endommagés et
traités avec le système shampooing et après-shampooing Dove Intense Care,
et de l’autre pour des cheveux sains, sont significativement peu différents.
Figure 2 : test instrumental sur
mèches, évaluant par DSC l’action
de réparation interne de Dove
Intense Care à la technologie Fibre
Active ; ce test a été réalisé sur
cheveux sains et sur cheveux
endommagés (décolorés deux fois)
traités soit avec le shampooing
Intense Care seul, soit avec le
shampooing et l’après-shampooing
Intense Care (5 applications).
très abîmés en les réparant et en reconstruisant la fibre capillaire à la fois
en surface et en profondeur. Les cheveux sont ainsi plus lisses, plus doux et
plus faciles à coiffer. Résultats : des cheveux avec 5 fois moins de pointes
fourchues* et jusqu’à 10 fois plus résistants à la casse**.
*Test instrumental réalisé avec le shampooing et l’après-shampooing Dove Intense Care vs un shampooing
classique ; **Test instrumental réalisé avec le masque Dove Intense Care vs un shampooing classique.
La technologie Oil Nutrition pour nourrir
en profondeur le cheveu sec & abîmé
Brossages quotidiens, séchages répétés, fer à friser, brushings trop chauds,
colorations/décolorations trop fréquentes, permanentes, pollution ou encore
exposition aux UV sont autant de situations qui peuvent endommager le
« ciment » lipidique capillaire et induire une perte de lipides. Les cheveux
sont alors plus poreux, secs, cassants, frisottants et ternes. La gamme Dove
Oil Nutrition est spécialement conçue pour les cheveux secs par nature ou
consécutivement aux diverses agressions du quotidien. Cette gamme
complémentaire comprend un shampooing, un soin démêlant, un soin intensif
minute et un masque régénérant.
La gamme Dove Oil Nutrition est dotée d’une technologie unique et
révolutionnaire qui associe des huiles de soins légères à une huile fluidifiante
minérale pour une pénétration facilitée et rapide au sein du cheveu. Elle
contient :
•de l’huile d’amande douce : connue pour ses vertus nourrissantes et
adoucissantes, celle-ci est riche en acide oléique ou oméga-9, acide gras
essentiel constituant naturel du cortex de la fibre capillaire. Elle est aussi
source de vitamines E et D, ainsi que de magnésium et de calcium ;
•de l’huile de noix de coco : connue pour nourrir les cheveux et leur apporter
brillance et protection, elle est constituée d’acides gras à chaîne moyenne
(6 à 12 carbones), rapidement absorbés sans alourdir le cheveu ;
•de l’huile d’argan : riche en vitamines E et F, elle est connue pour ses vertus
nourrissantes pour les cheveux secs ;
•et des agents de soin (silicone, glycérine) pour apporter au cheveu douceur,
lissage et souplesse.
Les produits de la gamme Dove Oil Nutrition permettent aux cheveux secs
de restaurer efficacement leur douceur, tout en les lissant et en réduisant leurs
frisottis. Ceci a pu être démontré par différents tests in vitro d’analyse de
texture, de démêlage sur cheveux mouillés ou encore d’analyse d’images.
Par ailleurs, il est à noter que certaines huiles de soin naturelles peuvent rendre
les cheveux gras et collants, en formant un film à leur surface. En effet,
lorsque 2 fibres capillaires « huilées » entrent en contact, il y a formation d’un
« pont capillaire » à l’origine des phénomènes d’adhérence entre ces fibres.
Ces phénomènes d’alourdissement et d’effet graissant peuvent être réduits
par le choix astucieux d’huiles de soin qui possèdent une viscosité plus faible.
De ce fait, elles favorisent une meilleure diffusion et laissent un film huileux
plus mince à la surface des fibres capillaires en limitant donc l’adhésion
entre celles-ci. Les huiles de soin légères et nutritives sélectionnées pour la
formulation des produits Dove Oil Nutrition, que sont l’huile de noix de coco,
l’huile d’argan et l’huile d’amande douce, répondent à ces exigences. Elles sont
de plus facilement et rapidement absorbées par la fibre capillaire, car
mélangées à une huile fluidifiante qui favorise le remplacement des lipides
naturels perdus. Elles limitent ainsi le dessèchement sans alourdir le cheveu,
contrairement à d’autres huiles non pénétrantes qui déposent un épais film
huileux et laissent les cheveux gras et lourds (Photos 1 et 2).
Photos 1 et 2 : exemple de visualisation, par marquage
radioactif, de la pénétration de certaines huiles : à gauche, cliché
d’une huile non pénétrante qui se pose à la surface de la fibre
capillaire et crée une couche épaisse et lourde ; à droite, cliché
d’une huile pénétrante laissant un film mince et léger.
La gamme Dove Oil Nutrition laisse les cheveux nourris et lisses des racines
aux pointes, grâce à ses capacités de nutrition en profondeur, pour redonner
souplesse et brillance envolées. Les formules aux huiles de soin légères,
sources de lipides, substances nutritives essentielles pour le cheveu,
permettent de renforcer la barrière lipidique des fibres capillaires les plus
sèches, sans effet gras, ni alourdissant. Dove Oil Nutrition permet ainsi de
revitaliser le cheveu sec, dompter les frisottis indésirables et protéger la
fibre capillaire tout au long de la journée. Des racines jusqu’aux pointes,
la chevelure est nourrie, éclatante de beauté et de santé !
Mme Cécile Lévêque - Experte Scientifique Unilever
Produits Capillaires - Rueil-Malmaison
Bibliographie
1.
Contrairement aux shampooings ou soins classiques qui agissent surtout à
la surface des cheveux, les produits de la gamme Dove Intense Care, de par
leur formulation unique, permettent de répondre aux besoins des cheveux
2.
Wortmann FJ, Sendelbach G, Popescu C. Fundamental DSC investigations of
alpha-keratinous materials as basis for the interpretation of specific effects of chemical, cosmetic
treatments on human hair. J Cosmet Sci 2007; 58(4):311-7.
Wortmann FJ, Springob C, Sendelbach G. Investigations of cosmetically treated human hair by
differential scanning calorimetry in water. J Cosmet Sci 2002; 53(4):219-28.
Pour plus d’informations sur le Collège de Dermocosmétologie : www.dermocosmetologie.fr
Edelman novembre 2012
Les technologies Dove en
réponse aux cheveux abîmés

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