La cité de la musique de Marseille

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La cité de la musique de Marseille
Recherche “Les pratiques collectives de la musique, bases de l’apprentissage instrumental » - CNSMD Lyon
Compte-rendu des observations et des entretiens réalisés à la Cité de la Musique de Marseille.
La Cité de la Musique de Marseille
Participants à la mission :
Christian CHALIEUX
Jean-Claude LARTIGOT
Jacqueline OZANNE
Catherine TOULOUSE-DELPEUCH
Les 8 et 9 mars 2004
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Compte-rendu des observations et des entretiens réalisés à la Cité de la Musique de Marseille.
SOMMAIRE
SOMMAIRE .................................................................................................................................. 230
Présentation générale. .................................................................................................................... 231
Le budget, les tarifs et l’emploi : ............................................................................................... 231
L’organisation pédagogique : .................................................................................................... 232
Fonctionnement pédagogique : .............................................................................................. 232
Qualification pédagogique et musicale des enseignants :...................................................... 232
Enseignement et pratiques collectives : ................................................................................. 232
Les situations observées................................................................................................................. 234
Planning des activités observées................................................................................................ 234
Les cours. ................................................................................................................................... 234
Analyses et réflexions. ................................................................................................................... 237
Référentiel de compétences et évaluation :................................................................................ 237
La stratégie pour passer d’une situation de cours instrumentaux à une situation où les pratiques
collectives sont privilégiées. ...................................................................................................... 239
Les pratiques collectives au centre du cours de formation musicale. ........................................ 241
Les références des pratiques collectives. ................................................................................... 242
Les finalités des pratiques collectives........................................................................................ 242
Annexes.......................................................................................................................................... 244
230
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Présentation générale.
La Cité de la Musique est une structure associative qui réalise trois types d’activités :
− la diffusion avec une programmation de 120 concerts par an correspondant aux esthétiques du
monde entier (baroques, musiques actuelles, jazz, chanson, musique classique, musiques
traditionnelles…), d’expositions, de films documentaires et de conférences,
− l’enseignement (2000 élèves, 62 enseignants sur 8 lieux répartis dans la ville)
− l’hébergement d’autres structures musicales associatives axées sur la recherche, la création et
la diffusion (6 actuellement dans les domaines de la musique contemporaine, du jazz, de
l’informatique musicale, de la musique lyrique).
Un Centre de documentation et d’information met à disposition des disques, livres, périodiques et
partitions
Le budget, les tarifs et l’emploi :
Le budget :
Budget prévisionnel 2004 :
Part de la subvention municipale :
Part de Conseil Régional :
Participation des familles :
Autres recettes :
2 792 000 €
2 180 000 €
25 000 €
490 000 €
97 000 €
Coût moyen par élève et par cycle 1
Le nombre d’élèves par heure est de 4 en éveil, 3 en 1er cycle et 2 en 2ème cycle
Elève enfant en cycle éveil :
Montant de la cotisation :
Reste à charge pour la structure :
728,5 €
234,0 €
494,5 €
Elève enfant en cycle 1 :
Montant de la cotisation :
Reste à la charge de la structure :
976,5 €
279,0 €
697,5 €
Elève enfant ou adulte en cycle 2 : 1432 €
Montant de la cotisation :
381 €
Reste à la charge de la structure : 1051 €
Elève enfant en semi-collectif :
Montant de la cotisation :
Reste à la charge de la structure :
1333 €
402 €
931 €
Adulte en cycle 1 :
Montant de la cotisation :
Reste à la charge de la structure :
1023 €
282 €
741 €
1
Voir également en annexe les tarifs et l’organisation des cours par discipline.
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La Cité emploie 79 personnes dont 71 en CDI. Les rémunérations se font selon la grille de la
convention collective de l’animation socio-culturelle.
L’organisation pédagogique :
Fonctionnement pédagogique :
Le Directeur donne des orientations générales, approuvées par le Conseil d’Administration.
La coordonnatrice du Service Ecoles les met en oeuvre sous le contrôle des dirigeants de
l’association, autant administrativement que pédagogiquement avec le Comité Pédagogique où
siège un représentant de chaque département.
Les départements sont au nombre de sept : Cordes (violon, violoncelle, contrebasse), Vents
(flûte, hautbois, clarinette, saxophone, trompette, technique vocale), Claviers (piano, orgue,
clavecin, accordéon), Guitare, F.M., Jazz (piano, guitare, saxophone, batterie, ensembles, big
band, ateliers de groupe musiques actuelles, ateliers pratique amateur), Pratiques Collectives
(musique de chambre, chorales adultes et enfants, ensembles de même instrument, guitares, flûtes,
violons, clarinettes, orchestre, ensemble d’instruments à vent, big band, ensembles jazz, groupes
de musique actuelles, ateliers de pratique amateur musique de chambre et jazz).
Le Comité Pédagogique a élaboré le cursus par cycle, une évaluation utilisant un référentiel de
compétences commun pour chaque département, qui allie le contrôle continu et un examen final
« du musicien » portant sur les compétences instrumentales et de Formation Musicale 2. Les
candidats à cet examen doivent avoir participé à un nombre défini de scènes ouvertes et avoir
rempli leur référentiel de compétences.
Il n’existe pas d’examens instrumentaux annuels ni d’examens techniques.
La référence concernant l’organisation pédagogique est le schéma d’orientation pédagogique du
Ministère de la Culture.
Il n’y a pas de limite d’âge, les cours étant ouverts aux enfants, aux adolescents et aux adultes
débutants. 40% des élèves de la Cité de la musique sont des adultes.
Qualification pédagogique et musicale des enseignants :
− 35 enseignants sont titulaires d’un CA, d’un DE ou du DUMI et 3 enseignants sont engagés
dans une formation diplômante.
− 45 enseignants sont titulaires d’une médaille d’or ou d’un DEM ou d’un diplôme plus
important.
Enseignement et pratiques collectives :
Les scènes ouvertes sont des projets pédagogiques montés par une équipe d’enseignants autour
des pratiques collectives : soit un travail inter-classes avec des ensembles créés pour l’occasion,
soit un travail d’ensembles dans une même classe. Les cours d’instrument étant collectifs, ce type
d’approche est encouragé. Il y a possibilité pour les élèves de se concerter avec les professeurs sur
le contenu des projets pour les scènes ouvertes 3. La tendance constatée serait plutôt que les élèves
quittent les enseignants qui ne participent pas aux scènes ouvertes. Le contenu des scènes ouvertes
est travaillé pendant les heures de cours : les élèves travaillent (1 cours sur deux en moyenne) avec
2
Voir en annexe le référentiel de compétences des différents départements ainsi que le cursus des études, les modalités
de contrôle continu et les épreuves de l’examen final de chaque cycle.
3
Nous avons assisté à un Comité Pédagogique le lundi 8 mars, pendant lequel le contenu d’une scène ouverte a été
présenté et débattu assez vivement et de façon constructive par différents enseignants, sans qu’ils soient
automatiquement concernés par la réalisation concrète. Le rôle de la coordonnatrice du Service des Ecoles est essentiel
pour la tenue de ces débats.
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les partenaires avec qui ils préparent une scène ouverte. Ensuite, les élèves se produisent dans les
lieux de concerts de la Cité de la Musique de Marseille. D’une durée limitée, une heure et quart
maximum, elles ont aussi pour rôle de former le public qui prend ainsi l’habitude d’assister à
l’intégralité de la manifestation (on ne part pas quand son enfant a terminé), de découvrir d’autres
styles de musique que celui pour lequel on est venu à la Cité, de comprendre l’importance du
travail demandé pour le résultat de l’ensemble. Elles ont été mises en place depuis 3 ans.
Un calendrier de scènes ouvertes est fixé à chaque début d’année scolaire, 30 à 35 par an environ. 4
Les classes de jazz font une scène ouverte jazz, une fois par mois à La Cave, un des lieux de
diffusion de la Cité de la Musique de Marseille.
La classe d’électroacoustique organise une fois par trimestre les Foliephonies, qui proposent un
programme d’œuvres d’étudiants et de compositeurs invités (comme le compositeur Roger Cochini
en décembre 2003). Cette classe a été créée en collaboration avec le MIM, Musique Informatique
Marseille, présidé par Henri Fourès, association résidant à la Cité de la Musique.
Des concerts de professeurs ont lieu une fois par trimestre en moyenne.
La Cité coopère avec d’autres structures pour des réalisations particulières, comme Lieux publics
(Centre National de Création des Arts de la Rue) pour un concert Sirène et midi net ; la journée
départementale des musiques actuelles, qui regroupe tous les ateliers de ce type dans 5 écoles du
département des Bouches-du-Rhône organisé cette année par le SIGPEMAC du pays d’Arles.
Pour ce qui est des musiques actuelles, 4 enseignants font passer tous les ans, en septembre une
audition pour constituer 3 groupes de 5 à 6 personnes qui peuvent faire de la musique ensemble.
Ces enseignants (dont aucun n’est “que” professeur de musiques actuelles) réalisent des
arrangements pour chacun des groupes et leur apprennent à travailler en groupe, à se retrouver
autour d’un répertoire (1 séance de travail par semaine).
Des ateliers de pratiques collectives sont proposés aux élèves, soit en plus de leur formation
musicale (cours d’instruments+FM), soit comme seule pratique musicale à la Cité de la Musique.
Les différentes pratiques collectives sont :
− Musique de chambre
− Ensembles jazz
− Ateliers d’improvisation
− Orchestre
− Chorales adultes et enfants
− Ensembles de même instruments, violon, flûte, clarinette, guitare
− Ateliers à thème en 2ème cycle de FM : création de chanson, ateliers instrumentaux, atelier
gospel
4
Voir en annexe la liste des scènes ouvertes et des concerts des enseignants 2002.
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Les situations observées.
Planning des activités observées.
Lundi 8 mars :
9h30 à 11h30 : Comité Pédagogique
12h à 13h30 : Atelier de guitare jazz de Christian BON
17h30 à 19h : Atelier d'improvisation de Christian BON
21h à 22h :
Atelier de pratique amateur, musique de chambre de Marc BADIN
Mardi 9 mars:
14h à 15h :
16h30 :
Cours de Formation Musicale Adultes de Frédéric SORIANO
Entretien avec Eric MICHEL, directeur, et Yolaine CALLIER-MORTAIN,
responsable des écoles
17h30 :
Rencontre avec 2 enseignants de l'Atelier de Musiques Actuelles, Laurent ELBAZ
et Cédric LECELLIER
18h00 à 19h00 : Ateliers de Musiques Actuelles d'Isabelle FLORAC, Laurent CABANE,
Laurent ELBAZ et Cédric LECELLIER
Les cours.
Atelier de guitare jazz :
4 adultes pendant 1 heure 30 ; le professeur est face aux élèves qui sont en arc de cercle (ils
peuvent voir ce que les autres jouent).
Travail des cadences puis des anatoles.
Recherche à l’oreille des accords d’un blues sur la guitare et notation sur le papier de l’évolution
harmonique du morceau. Ils jouent ensemble, le professeur intervient pour donner un conseil
individuel - souvent sans que la musique s’arrête. On tourne la grille jusqu'à ce qu'elle soit
acquise : les doigtés se mettent progressivement puis chacun prend un rôle – une basse, deux
accords et un improvisation - et on tourne le thème ; chacun prend son tour d’improvisation, y
compris le professeur. Les rôles évoluent au fur et à mesure que le thème tourne.
Les élèves : Après "des cours de guitare classique", ou "des débuts empiriques" ou "gratouiller
avec les copains", c'est le"désir d'aller plus loin", "de jouer un travail propre à des gens". Pour
l’instant, ils ne jouent pas avec d'autres instruments. Mais le but, c'est "de jouer avec d'autres "
"découvrir une musique que je n'écoutais pas avant."
Atelier d'improvisation :
7 adultes + le professeur : piano, batterie, guitare basse, hautbois, basson, saxophone, violon
répartis en ovale dans la salle.
Le professeur :“Je vous ai apporté un thème”. C’est un blues. Le professeur joue chaque phrase et
les instrumentistes répètent, à l’oreille, individuellement, jusqu’à ce que ça sorte. Pendant que l’un
cherche et tâtonne, le professeur écoute, les autres participants attendent. Ca peut durer longtemps
(par exemple, pour le bassiste) ; la seule aide donnée par le professeur : faire chanter le thème mais
ça ne marche pas avec tout le monde.
Ils jouent le thème en entier à l’unisson.
Le professeur conseille et questionne individuellement ; les autres écoutent et n’interviennent pas.
La seule chose qu’ils font ensemble – pendant le cours – c’est la musique.
C’est le professeur qui indique les arrangements.
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La pianiste a la grille harmonique. Le professeur fait tourner le thème avec improvisation tour à
tour ; travail sur l'harmonie : enrichissement d'un accord de Ier degré mineur (9ème, 11ème,
13ème, 15ème) = l'accord IIème degré. “Si je réunis toute ces notes, j'obtiens le mode dorien.”
Puis transposition en sol.
Puis en majeur sur lab : tous les enrichissements sont conçus comme des broderies sur le Ier degré
mineur.
Les élèves : la saxophoniste : flûte classique, puis passage par le big band ; la pianiste : classique
8 ans, cours d'harmonie ; le violoniste : classique, en cours particuliers jusqu'à une frustration
technique - l’improvisation c’est ludique, inventif ; le guitariste basse : 2 ans de cours particuliers
puis l’atelier d'improvisation.
Le professeur : l'important, c'est que la rythmique soit en place pour que les autres puissent
s'exprimer.
J'aime bien aussi travailler avec les compositions des élèves.
Dans les jazz et les dérivés, tout travail individuel est dirigé vers le groupe, même avec des
débutants.
Dans la musique classique, c'est l'écrit qui permet l'apprentissage individuel. Alors que la musique
de jazz qui n'a pas de texte permet de faire de la musique, même avec de faibles compétences. Le
minimum pour apprendre une grille de blues : 3 accords et une gamme de 6 sons, ça peut se régler
en 2,3 séances.
En musique improvisée, la notion de mal jouer le texte n'existe pas. Si l'on veut jouer Charlie
Parker, évidemment, le texte est aussi écrit mais avant cela, il y a beaucoup de standards.
Atelier de pratique amateur musique de chambre adultes :
35 adultes, 11 équipes, 2 programmes par an. Le professeur est un hautboïste.
Les participants s'inscrivent sur des créneaux et tournent de semaine en semaine. C'est le
professeur qui fait les équipes mais ce sont eux qui décident ce qu'ils jouent. La plupart des adultes
n'ont pas de pratique instrumentale parallèle. Il y a une petite audition à l'entrée (niveau de fin de
2ème cycle, début de 3ème).
Nous assistons au travail de deux groupes : l’un sur un quatuor de Brahms, l’autre sur une cantate
de Bach (le chanteur a trouvé des partenaires pour chanter cette pièce).
Déroulement classique d’un cours de musique de chambre : les participants jouent un long passage
puis le professeur questionne sur l’intention, la structure mélodico-harmonique du morceau,… Ce
soir là, beaucoup de discours. Peu de jeu. L’effet d’audience et de la caméra, sans doute ?
Cohérence sociologique des participants : enseignants, chercheurs, médecins... des gens du
quartier.
Cours de Formation Musicale Adultes :
25 adultes environ, d’âges différents dans une salle trop petite, longue et étroite ; ils participent à
ce cours – pour la majorité d’entre eux – depuis quelques années. Pour certains, c’est la seule
activité au sein de la Cité de la Musique alors que d'autres sont aussi instrumentistes.
Le professeur est face aux élèves qui sont assis (ou debout) derrière des tables en rectangle
(volonté que tous se voient mais difficulté à communiquer étant donnée l’étroitesse de la salle) .
Préparation d'un spectacle de chansons françaises de Trenet à Trenet : Aznavour, Montand,
Brassens, Brel , Gainsbourg, Berger, Salvador, Dutronc, Ferré, Nougaro.
1ère partie : Travail vocal (un canon)
2ème partie : Travail rythmique parlé tapé. Mise en place d'une séquence composée de modules
rythmiques et d’onomatopées où la difficulté réside plutôt dans l'enchaînement des figures entre
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les participants. L'apprentissage s'effectue plutôt par mémorisation et imprégnation (par répétition
et écoute d' un enregistrement) et si le professeur écrit peu à peu la composition au tableau, c'est
plutôt un aide mémoire qui confirme les acquis et montre aussi peu à peu une vue globale des
événements.
La 3ème partie du cours prend la forme d’une répétition en vue d'une présentation publique à venir.
Répétition d’une chanson de Ch. Aznavour : ils chantent tous ensemble, avec la partition ; la
chanson est assez rapide et complexe du point de vue du texte et de son déroulement rythmique.
Constatant que certains sont à la traîne ou n'ont pas appris le texte, le professeur fait enchaîner la
chanson en relais individuel. Il y a quelques progrès pour le chant collectif, mais il n'en reste pas
moins que pour donner le caractère d'une chanson d'auteur aussi disserte, un ensemble de voix
hétérogènes avec des capacités musicales si différentes,
n'est pas idéal.
Le professeur choisit le répertoire en coordination avec les professeurs d'instruments qui vont
accompagner la chorale.
D'autres cours avec ce groupe sont axés vers un apprentissage progressif s'appuyant sur des cahiers
de formation musicale.
Atelier de musiques actuelles :
4 enseignants (clarinettiste, pianiste, guitariste, chanteuse pianiste) pour 3 groupes qui ont 2 heures
de cours hebdomadaires.
Pour pouvoir se présenter il faut avoir un ou deux ans de pratique musicale mais le profil type,
c'est 5 ou 6 ans d’apprentissage instrumental classique.
La sélection se fait sur dossier et par une audition à l'entrée : la plupart des candidats veulent
chanter (effet “starac” ?) ; il y a une quarantaine de demandes. Cette année 10 sont entrés. L’an
dernier 2 sont sortis "par le dialogue".
Le contrat pédagogique porte sur un an. Un professeur prend en charge un groupe sur 3 à 6
semaines.
Objectifs : des productions pour les scènes ouvertes et la participation à la journée des musiques
actuelles.
La demande de répertoire vient des participants. Ils apportent des disques. On écoute. On choisit.
Le groupe évolue : il faut aussi les ouvrir à d'autres choses. On fait aussi un peu d'improvisation.
Il y a donc un appui technique possible. Les enseignants se coordonnent et réalisent des
arrangements musicaux.
Le travail est évalué à partir du référentiel de compétences des pratiques collectives 5. Le travail
pourrait se poursuivre à long terme, sur un cycle de 3 ou 4 ans mais c'est difficile d'avoir des
groupes stables qui évoluent régulièrement.
La scène ouverte leur permet d'entendre les autres groupes, ce qu’ils ne peuvent pas faire
régulièrement puisqu’ils ont des cours simultanés.
Ils peuvent venir travailler pendant la semaine en dehors des cours : le vendredi, des salles sont
mises à leur disposition.
Nous assistons au travail de deux morceaux (un gospel et un blues). Le cours prend la forme d’un
travail de musique de chambre adapté au répertoire. Le groupe file le morceau, si possible jusqu’à
son terme. Les deux enseignants présents interviennent par signes pendant l’exécution puis
donnent des conseils oralement. Puis une nouvelle interprétation reprend.
Le groupe va jouer prochainement pour “l’examen du musicien” du batteur.
5
Cf en annexe
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Analyses et réflexions.
La Cité de la Musique de Marseille est une institution particulièrement intéressante à observer au
regard de la problématique de notre étude, ceci pour plusieurs raisons :
− C’est une grosse institution, comparable en effectif d’élèves à une grosse Ecole Nationale de
Musique, mais c’est une association. Ceci a différentes conséquences : tout le personnel, y
compris le Directeur, est employé par un Conseil d’Administration. La gestion associative, de
droit privé non lucratif, est réputée être moins “budgétivore” et apporter plus de souplesse dans
la mise en œuvre des compétences qu’une institution publique.
− S’agissant d’une association, on peut s’attendre à une attention particulière vis-à-vis des
attentes et des projets d’usagers. Même si près de 80% des dépenses de fonctionnement sont
prises en charge par les collectivités territoriales, ces usagers expriment souvent leur degré de
satisfaction en fonction de la cotisation payée.
− C’est une institution urbaine, installée à la fois au cœur de la ville et répartie dans différents
quartiers aux sociologies et aux traditions culturelles très différentes.
− Elle cohabite à Marseille avec un Conservatoire National de Région, dont elle est
historiquement issue : c’est Pierre Barbizet, alors directeur du CNR qui a créé, il y a plus de 20
ans, le CPMA (Centre Provence Musique Animation). Même si la Cité de la Musique
d’aujourd’hui, est devenue autonome dans son projet, il reste intéressant d’observer comment
ces structures se complètent en terme d’offre de formation à la population locale.
− La cité de la Musique n’est pas qu’une école : c’est aussi une structure de diffusion, de
documentation et d’accueil d’autres institutions musicales associatives.
− Depuis quelques années, d’importantes réformes pédagogiques ont été réalisées : organisation
d’une scolarité en cycles d’études, réorganisation de l’évaluation, enseignement des musiques
actuelles, attention particulière aux pratiques collectives…
Référentiel de compétences et évaluation :
En préambule à ces quelques réflexions, il faut rappeler – parce que cela a été rapidement exposé
dans la partie descriptive 6 et que nous n’y reviendrons pas dans cette partie d’analyse -, qu’un des
principaux apports pour notre recherche est le travail mené à la Cité de la Musique sur le
référentiel de compétences pour chaque cycle d’étude, établi département par département,
intégrant des compétences propres au travail de l’élève en musique d’ensemble.
Par exemple, pour les cordes,
En 1er cycle :
− Jouer en polyphonie
− Savoir s’adapter (nuances, rythme, justesse)
− Savoir donner dans un départ le tempo et la dynamique
− Retenir les passages essentiels en musique de groupe
En 2ème cycle :
− Avoir pris part à des groupes de divers effectifs (du duo à l’orchestre)
− Savoir s’adapter (timbre, dynamique, rôle)
− Savoir susciter les dynamiques d’un groupe (du duo au quintette)
− Pouvoir retenir la structure d’ensemble et de chacune des voix de l’œuvre jouée.
Rappelons également qu’un référentiel de compétences spécifiques aux pratiques collectives
s’ajoute à ces compétences énoncées par département :
Capacités à évaluer en contrôle continu :
6
cf Présentation générale : l’organisation pédagogique page 232 et l’annexe 1.
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−
−
−
−
Capacité à entendre globalement le rendu sonore d’une musique en tant qu’exécutant
Capacité à entendre et à corriger la justesse dans un groupe lorsqu’on est auditeur (hauteur, timbre, rythme)
Capacité à mémoriser les matériaux (sons, phrasés,…)
Capacité à mémoriser les parties et modes de jeu (timbre, dynamique, tempo,… des autres musiciens pour prendre
en compte son propre rôle
− Capacité à déchiffrer une partition collectivement, sans se laisser arrêter par les difficultés rencontrées, pour
dégager une perspective musicale
− Capacité à prendre l’initiative, à gérer et à diriger une séance
− Ecoute mutuelle, affirmation non agressive de soi, respect du bon déroulement d’une séance de travail, assiduité
− Capacité à gérer le travail (seul ou en groupe)
Capacités à évaluer en scènes ouvertes :
− Capacité à comprendre son rôle dans une musique
− Capacité à suivre la direction d’un chef
− Capacité à communiquer dans le jeu avec d’autres musiciens (geste, corps, respiration)
− Capacité à entendre et à corriger la justesse dans un groupe lorsqu’on est participant (hauteur, timbre, rythme)
− Capacité à garder un tempo dans un groupe
− Capacité à adapter son tempo à celui d’un autre musicien
L’ensemble de ces référentiels (reproduits en annexe 1) ont été élaborés dans le cadre du travail de
concertation du Comité Pédagogique qui s’est adjoint ponctuellement la collaboration
d’intervenants spécialisés sur le plan méthodologique.
Dans le cadre de notre travail de recherche, nous n’avons pas trouvé l’équivalent d’un tel travail.
L’équipe de recherche, en amont des visites dans les structures, avait mis au point deux documents
qui recoupent en partie ce référentiel de compétences 7:
− l’un intitulé “objectifs instrumentaux” est une tentative de généralisation à “tout” instrument
des taxonomies d’objectifs réalisées pour quelques instruments, par l’IPMC au début des
années 90 ; on y trouve plus particulièrement la catégorie
11 - MUSIQUE D’ENSEMBLE :
Fin de 1er cycle (4 ans de pratique)
L’élève doit avoir acquis...
- la capacité de participer à des ensembles de même instrument (duos, trios, non dirigés...) et, éventuellement, à
de grands ensembles
- la capacité de :
. jouer en écoutant...
. se « rattraper »
. « réagir » musicalement et instrumentalement
Fin de 2e cycle (8 ans de pratique)
L’élève doit avoir acquis...
- la capacité de réagir, de répondre, d’imiter (un détaché, un phrasé), de moduler son jeu, de proposer
- rechercher une homogénéité du son
- savoir adapter son vibrato dans le cas de petites formations
Fin de 3e cycle (12 ans de pratique)
L’élève doit avoir acquis... la capacité de tenir une partie d’orchestre ou de musique de chambre
− l’autre fait partie du guide d’observation des apprentissages musicaux en situation de pratique
collective , mis au point principalement à partir de situations de formation à la pédagogie de
musique d’ensemble ; dans ce guide, on trouve,
les observations centrées sur les élèves : repérer comment se déroulent les apprentissages suivants :
3.1 Les apprentissages :
3.1.1
Les problèmes techniques spécifiques (cf catégories des objectifs de l’IPMC posture - tenue ,
respiration (pour les instruments à vent), ambitus et doigtés, sonorité - dynamique, justesse (autres
instruments que claviers), attaques - détachés -articulations, modes de jeu, vélocité, fonctionnement facture - acoustique)
3.1.1.1. de chaque instrument
3.1.1.2. de maîtrise personnelle par chaque élève de son instrument
7
Attention ! Il s’agit, d’un côté, d’un référentiel de compétences (Cité de la Musique) et, de l’autre, d’une taxonomie
d’objectifs (documents inspirés de l’IPMC). Pour le distinguo entre “compétences” et “objectifs” en pédagogie, se
référer à la note 3 page 23 du “Rapport du Voyage d’étude au Québec”.
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3.1.2
La compréhension de ce que l’on joue par rapport à ce qui est écrit
3.1.2.1 La découverte des lois qui organisent le texte
3.1.2.2 …
3.1.3
La mise en œuvre des moyens techniques au départ d’un choix d’interprétation
3.2.1.
L’acquisition des capacités spécifiques du travail collectif :
Apprendre à jouer "ensemble" : attaques simultanées, terminaison, équilibre sonore, choix des
tempos, pulsation commune, respiration commune, métrique commune, homogénéité du son,…
3.2.
3.2.2.
Apprendre à écouter (soi et les autres) et à situer son son parmi les autres : justesse, accord,
écoute harmonique et rythmique, émission et attaques,…
3.2.3.
L’apprentissage de l’interprétation collective :
3.2.3.2. L’élaboration collective d’un choix d’interprétation
3.2.3.2.1.
Le rôle de l’encadrement
3.2.3.2.2.
Les supports de documentation
3.2.4.
Se situer dans le groupe
3.2.4.2. Acquérir les qualités humaines : savoir s’effacer, s’engager, être responsable vis à vis des autres
(présence, préparation du travail,…) valoriser des responsabilités individuelles et
collectives,…
3.2.4.3. Acquérir des qualités d’adaptation technique au travail musical en groupe : maîtriser son
instrument sans l’aide du professeur (s’auto-corriger, s’accorder,…), enchaîner coûte que
coûte, faire preuve de rigueur rythmique,…
3.2.4.4. Apprendre à être dirigé : suivre un chef (faire la relation entre le geste du chef et son jeu
instrumental, suivre la battue du chef,…)
3.2.4.5. Apprendre à diriger : capacités à diriger un ensemble (gestique, respiration,…), avoir des
responsabilités dans un groupe
3.2.4.6. Apprendre à mener un travail d’ensemble sur le long terme, sans oreille extérieure qui assiste
(professeur, chef,…) :
3.2.4.6.1.
apprendre à localiser les problèmes et à les résoudre collectivement,
3.2.4.6.2.
apprendre à formuler un jugement critique
3.2.5.
S’insérer dans une pratique musicale à long terme
3.2.5.2. Savoir construire et mener un projet musical
3.2.5.3.Savoir définir une progression à long terme avec un groupe cohérent par rapport au projet
Le croisement entre ces documents et leur diffusion sera sans doute riche en enseignements
Il faut ajouter que les procédures d’évaluation auxquelles les élèves sont confrontées à la Cité de la
Musique, découlent de façon cohérente de ces référentiels ; le contrôle continu pendant le cycle
permet de vérifier que ces compétences sont acquises. L’examen de fin de cycle (appelé examen
du musicien) confronte l’élève aux activités globales de l’apprenti musicien : l’interprétation d’une
pièce du répertoire de son instrument, une analyse musicale et une épreuve vocale.
La stratégie pour passer d’une situation de cours instrumentaux à une situation où les pratiques
collectives sont privilégiées.
La demande de cours d’instrument est tout à fait respectable et ne peut pas ne pas être entendue,
d’autant qu’on est ici dans une structure associative où l’état de la demande possède des canaux
institutionnalisés pour se faire entendre. La demande de cours pour progresser dans sa pratique
individuelle s’est imposée de façon très importante pendant les 15 premières années d’existence de
la Cité. Le danger est grand – et effectif – qu’une structure associative de ce type – se transforme
en self service de cours où des individus viennent progresser individuellement.
Poser la question d’une nouvelle orientation qui place les pratiques collectives au centre des
processus d’apprentissages revient à se poser, de façon stratégique, la question : « comment
construit-on une autre demande ? »
239
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Compte-rendu des observations et des entretiens réalisés à la Cité de la Musique de Marseille.
Les projets ne manquent pas : la variété, la musique ancienne, un centre de pratique instrumentale
amateur, une classe de musique du monde … Pour avancer, soit la direction parvient à obtenir de
nouveaux financements 8, soit il faut progressivement réaménager la situation de l’intérieur.
Sur le plan de l’organisation générale, comme aime le répéter le directeur, « tout est proposé et rien
n’est imposé ». Que ce soit avec les enseignants ou avec les adhérents, on travaille sur l’adhésion
et le volontariat.
Il faut être conscient que la Cité de la musique n’est qu’au début d’un processus pour encourager le
développement des pratiques collectives ; cela n’a commencé qu’en 2001/2002. Toute l’équipe de
direction (directeur, responsable des écoles, comité pédagogique) est persuadée que l’engouement
et l’adhésion vont se développer.
Il ne faut pas idéaliser le fait que parce que la Cité est une structure associative, il serait plus facile
d’entraîner l’adhésion des usagers aux activités proposées : par exemple, la Cité propose plus de
100 concerts par an, de grande qualité et représentant toutes les musiques mais il faut se battre
pour que les élèves et les professeurs assistent à ces concerts. Tout comme il est souvent difficile
de convaincre les élèves (et leurs parents) de venir faire une pratique collective au milieu de leur
emploi du temps déjà très occupé par d’autres activités de loisirs.
La direction de la Cité, c’est du management de personnel avec trois syndicats, un comité
d’entreprise, un CHS : on est dans le registre de la gestion d’une entreprise.
Même si la structure est relativement jeune, il y aussi un héritage accumulé au fil des 15 premières
années d’existence : la réponse à la demande individuelle a suscité l’embauche, par exemple, de 22
postes d’enseignants de piano, employés en contrat à durée indéterminée.
La stratégie mise en place consiste, par exemple, à essayer d’utiliser les pianistes qui ont d’autres
compétences pour qu’ils fassent d’autres activités. Il faut alors favoriser les reconversions des
enseignants : une professeur de piano qui est chanteuse, s’est orientée vers les musiques actuelles.
Elle va passer son D.E. de chant, ce qui va permettre de prendre sur le volume de cours de piano et
affecter ses interventions pédagogiques au département de musiques actuelles.
Le volume de cours de piano décroît donc lentement, au fil des années et des réaménagements de
ce type. On pourrait s’attendre, en retour, à une augmentation de la pression d’une demande en
piano non satisfaite mais il y avait déjà des listes d’attente en piano, malgré le grand nombre
d’heures proposées.
Une autre incitation stratégique est de favoriser le suivi du plan de formation (les enseignants
étaient 12 à suivre le plan de formation il y a 8 ans, ils sont 50 sur 67 cette année)
Les scènes ouvertes9 sont également un élément de stratégie.
Par contre, il n’est pas possible de décider de rééquilibrer la part des cours d’instrument et celle
des pratiques collectives, en les rendant obligatoires. Que feraient les professeurs de piano qui ne
8
Des contacts sont évidemment noués avec le Département des Bouches du Rhône et avec la Direction Régionale des
Affaires Culturelles sans que, pour l’instant, de réels financements aient été accordés. Par exemple, l’atelier de
musique de chambre que nous avons observé, est une partie d’un projet de Centre de Pratiques Instrumentales
Amateurs que l’inspecteur avait incité à développer mais les moyens de réaliser ce projet en entier n’ont pas été
accordés par la DRAC. Pour l’instant, il n’existe que le cours de pratique collective, alors que la plupart de ces
instrumentistes amateurs auraient besoin de se remettre dans l’apprentissage instrumental. La Cité ne peut pas leur
proposer un soutien en instrument parce qu’il n’y a pas de crédits suffisants pour augmenter le nombre d’heures
d’enseignement des professeurs instrumentistes qui pourraient réaliser ce soutien. Il faudrait aussi proposer des cours
satellites, pour que les participants aient une séance d’analyse sur le répertoire qu’ils ont choisi de travailler. Pour
l’instant, ce n’est pas possible faute de crédits suffisants.
9
Pour la définition des scènes ouvertes, cf page 232
240
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Compte-rendu des observations et des entretiens réalisés à la Cité de la Musique de Marseille.
peuvent pas faire autre chose que des cours de piano ? Par contrat, la direction est obligée de faire
faire leurs heures d’enseignement aux enseignants sur les contenus pour lesquels ils sont
compétents.
De même, le basculement qui consisterait à ne plus faire rentrer un enfant en instrument, mais en
pratique collective pour débutants n’est pas envisagé car il n’existe pas le personnel qualifié pour
le faire.
La Cité est une structure associative mais les tendances corporatistes lourdes sont les blocages
inhérents à la plupart des structures d’enseignement spécialisé de la musique en France.
Les pratiques collectives au centre du cours de formation musicale.
Il y a une autre réponse pédagogique, sur le plan stratégique : c’est le cours de formation musicale
qui devient le laboratoire de la pratique collective. Ce cours est obligatoire pour les élèves
instrumentistes mineurs. Et, puisque ce cours est dans le cursus obligatoire, les seules heures
créées sans arbitrage budgétaire, ce sont des heures de formation musicale. 18 heures de cours de
formation musicale ont été ainsi créées. Il y a 10 professeurs de formation musicale.
En cycle 2 de formation musicale, le cours se fait en ateliers dans lesquels les élèves sont en
“années mélangées”, donc en groupes hétérogènes. A l’intérieur des ateliers, qui prennent donc la
place des cours de FM du 2ème cycle, le travail se fait par thèmes, mis en œuvre dans des pratiques
collectives vocales ou instrumentales. La formation musicale devient donc un atelier de pratique
collective.
Si ça ne fonctionne pas dès le 1er cycle, c’est faute de professeurs qualifiés en nombre suffisant.
Mais, de l’avis de la responsable des écoles, ça peut être en place d’ici deux à trois ans.
Cela revient donc à faire apprendre aux élèves la “grammaire” de la musique, en leur faisant faire
ce qu’ils sont entrain d’apprendre. On en revient donc aux principes actifs des pédagogies
nouvelles du début du 20ème siècle.
De plus, dans ces ateliers, les problèmes que l’on rencontre avec les adultes qui suivent
uniquement des ateliers de pratiques collectives ne se posent pas puisque les élèves sont des
enfants inscrits en formation musicale et en cours d’instrument. Bien entendu, cela nécessite que
les professeurs de formation musicale et les professeurs d’instrument se rencontrent et se mettent
d’accord sur ce que chacun fait.
L’élève vient, au départ, prendre un cours d’instrument. On lui propose une pratique collective
qu’elle soit en atelier de formation musicale ou en orchestre, en big band … Autour de ces ateliers,
on administre les contenus que l’élève a à apprendre d’une façon ou d’une autre. Si on voit les
choses du point de vue de l’élève, la façon dont ses professeurs se répartissent leur rôle sur les
différents contenus et choisissent les méthodes les plus efficaces, ce n’est pas son problème. Par
contre, même si la Cité n’est pas un conservatoire, l’élève est sans doute très attentif pour saisir le
plus tôt possible, ce qui va conférer de la valeur dans la progression de son activité. Il risque fort,
alors, de s’interroger sur ce qui a de la valeur dans ce qu’il apprend. Qui va le lui dire ? Le mode
d’évaluation que le comité pédagogique a choisi, pour éviter cette rivalité entre le jugement du
professeur d’instrument et celui du professeur de formation musicale, c’est l’examen du musicien.
Il n’y a plus d’examen spécifiquement instrumental. S’il subsiste un contrôle annuel de formation
musicale, c’est une procédure interne qui permet surtout de constituer des groupes cohérents pour
l’année suivante. On explique bien aux élèves que ça n’a rien à voir avec l’examen du musicien.
Dans l’examen du musicien, c’est l’équipe pédagogique qui donne à l’élève sa validation.
Si un élève se présente à l’examen du musicien de la fin d’un cycle, c’est qu’il a acquis les
compétences du cycle, déclinées dans le référentiel que le Comité Pédagogique a élaboré.
L’acquisition de ces compétences se vérifie sur la base d’un contrôle continu.
241
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Compte-rendu des observations et des entretiens réalisés à la Cité de la Musique de Marseille.
L’examen du musicien est évalué par un jury dans lequel il y a un représentant de chaque
département du comité pédagogique – donc une majorité d’enseignants de la maison – et un
référent extérieur invité par le département concerné.
L’élève, au cours de cet examen, doit se comporter en musicien, c’est-à-dire qu’il va chanter, faire
une analyse auditive et jouer en concert.10
Les références des pratiques collectives.
Si on essaie de classer les cours que nous avons observés, il y a,
− d’une part, pour ce qui est des deux ateliers guitare jazz et improvisation, une pédagogie
collective dont le but est de développer un savoir-faire pratique. Même si c’est ponctué
d’informations sur l’harmonie, la structure du cours, adoptée par le professeur est une structure
adaptée de sa pratique musicale : le jazz. Le professeur propose des thèmes qui tournent, les
élèves improvisent, tous avec le même instrument (atelier guitare jazz) ou avec des instruments
différents (atelier d’improvisation).
− d’autre part, l’atelier de musique de chambre. Ce qui est central, cette fois, c’est le répertoire,
la partition, la nécessaire adaptation – non pas de la partition aux étudiants - des étudiants à la
partition : il faut qu’ils progressent, qu’ils travaillent individuellement et collectivement. Les
difficultés apparaissent quand un individu ou un groupe choisit une partition difficilement
atteignable.
− enfin, une troisième référence, issue du cours de formation musicale - ce qui a été observé dans
le groupe d’adultes : le groupe d’élèves en cours de formation musicale qui développe une
pratique poly-instrumentale (nous n’avons observé qu’un atelier chanté). Et dans ce cas, ce qui
est central dans le cours, c’est une progression élaborée par les professeurs de formation
musicale ; cette progression porte sur les différents types de langages musicaux répartis en
fonction d’éléments structurels caractéristiques. Ils ont pris le parti de commencer sur le
langage classique utilisé dans des œuvres de référence aussi bien que dans des œuvres de
variété ; ensuite, ils vont dans l’écriture modale et les élèves se rendent compte que beaucoup
de musiques populaires sont issues de ça… Les professeurs de formation musicale ont fait ce
travail sur les cycles 1 et 2 enfants/adolescents et sur les cycles adultes. Mais à l’intérieur du
cycle, ils sont complètement libres de choisir le répertoire, du moment qu’il correspond à la
structure de la progression. L’élève est également libre de changer d’enseignant, (il n’est pas
obligé de garder le même pendant tout le cycle). La référence de la pratique collective issue des
ateliers de formation musicale, c’est un programme, structuré par une progression.
Les finalités des pratiques collectives.
La finalité des études à la Cité de la Musique, est-ce plutôt le progrès instrumental, est-ce
l’ouverture vers des répertoires diversifiés ou la valorisation d’un répertoire, la maîtrise des savoirfaire techniques, … ? Evidemment, on peut répondre, que c’est tout à la fois mais le rôle principal
de la Cité, la base fondatrice du projet, c’est surtout la création d’un tissu de pratique amateur
autour de la musique, en s’appuyant sur le progrès instrumental ou la valorisation des répertoires
qui ne sont donc que des finalités annexes. Par exemple, dans l’atelier de musique de chambre,
nous avons observé un quatuor qui avait choisi une œuvre trop difficile pour leur niveau de
compétence ou encore ce chanteur qui recherche – et trouve - ses partenaires pour monter une
cantate de Bach ; pourquoi pas, si le but c’est le plaisir de ces gens à réaliser un projet dans lequel
le temps importe peu et dans le contenu duquel ils se reconnaissent. La confrontation à une grande
difficulté musicale est un facteur dynamisant mais il y aura des obstacles que ce quatuor, par
exemple, ne pourra pas dominer, sans l’aide d’un encadrement. Le rôle du professeur qui dirige cet
atelier est de vérifier la mise en place, susciter la réflexion sur la structure de l’œuvre et sur
10
Voir les modalités de contrôle continu et les épreuves de fin de cycle en annexe.
242
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Compte-rendu des observations et des entretiens réalisés à la Cité de la Musique de Marseille.
l’interprétation. Il serait donc intéressant que des professeurs “gravitent” autour de cet atelier de
musique de chambre, pour assurer un travail instrumental complémentaire adapté au contenu des
œuvres travaillées ; pour reprendre l’exemple de ce quatuor, le professeur de violoncelle pourrait
donner des cours collectifs11 pour résoudre les problèmes d’archet, rajeunir la technique
instrumentale des participants,… Il serait alors possible de trouver des stratégies qui revivifient la
pratique collective et qui fassent progresser la personne qui ne suit pas, par ailleurs, le cours de
violoncelle de l’école.
On peut alors tenter de récapituler les diverses initiatives effectives ou projetées pour dynamiser
les pratiques collectives à la Cité de la Musique (formation musicale instrumentale, scènes
ouvertes, ateliers de pratiques collectives,…) en les caractérisant sous forme de références
générales :
− Le cours d’instrument est collectif et, sous des formes pédagogiques et musicales sans doute
diverses, il sert de prémisse – pour la plupart des élèves – à une pratique collective ; les scènes
ouvertes finalisent dans des productions musicales ces premiers moments de pratique réelle de
la musique. On a vu que ces préparations des scènes ouvertes peuvent occuper une part
importante du “temps du cours d’instrument” mais la finalité de cette pratique reste la
progression instrumentale.
− Cette première pratique, tournée vers la production musicale, dans un rapport au public, peut se
prolonger par la participation à des ensembles constitués permanents (big band, orchestre,…)
ou des ateliers (musique de chambre, musiques actuelles, …) suivis ou non simultanément avec
un cursus instrumental. Cette fois, ce sont les répertoires constitués qui servent de référence –
travaillés parfois, dans la situation actuelle de la Cité, sans que le souci d’une progression
instrumentale interfère de façon prescriptive.
− Le cours de formation musicale instrumentale développe un autre modèle dans lequel la
pratique collective sert de moteur à l’étude des éléments constitutifs des langages musicaux ;
c’est donc un support à une situation didactique dans laquelle l’activité de l’ensemble des
instrumentistes est utilisée comme activité d’apprentissage.
Dans les 3 cas, le cours d’instrument est soit un moyen, soit un complément de la pratique
collective. Ce qui permet d’envisager sa refondation : le musicien dans son rôle de professeur
d’instrument n’est plus le seul juge de la progression de l’élève. Comme le professeur d’instrument
est assujetti à l’évolution du système, il n’est plus la pièce centrale de l’évolution du cursus ; il
perd de son importance par rapport à la validation. Ce n’est plus lui tout seul qui dit ce que vaut
l’élève mais tous ceux qui concourent à sa pratique collective. Pourtant, le professeur d’instrument
garde une place qui reste importante pour l’élève, par exemple pour empêcher que, travaillant
toujours un même type de répertoire, celui-ci perde sur des aspects techniques ou sur des aspects
de virtuosité.
A sa manière, c’est ce que la Cité de la Musique tente de formaliser à travers les modalités
d’évaluation : d’abord, le contrôle continu basé sur un référentiel de compétences et ensuite,
l’examen du musicien dans lequel le point de vue des instrumentistes spécialistes de la discipline
est croisé avec ceux des autres types de musiciens intervenant dans la formation de chaque élève.
11
Voir à ce sujet la note 8.
243
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Compte-rendu des observations et des entretiens réalisés à la Cité de la Musique de Marseille.
ANNEXES
Annexe 1 : Tarifs annuels et organisation hebdomadaire des cours par discipline : ..................... 245
Annexe 2 : Nombre d’élèves par discipline et par cycle ............................................................... 246
Annexe 3 : Calendrier des scènes ouvertes et des classes concernées en 2002............................. 248
Annexe 4 : Le référentiel de compétences.............................................. Erreur ! Signet non défini.
Annexe 5 : Cursus des études et modalités d’évaluation........................ Erreur ! Signet non défini.
244
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Compte-rendu des observations et des entretiens réalisés à la Cité de la Musique de Marseille.
Annexe 1 : Tarifs annuels et organisation hebdomadaire des cours par discipline :
Disciplines
Instruments et technique vocale
Eveil - Initiation
Cycle 1
Cycle 2
Cours semi-collectif
Batterie et instruments jazz
Cycle 1
Cycle 2
Ensemble Jazz
Atelier improvisation
Atelier Musique de groupe
tendance musiques actuelles, variétés
Ecriture
Electroacoustique
Cycle probatoire
1er cycle
Organisation des
cours hebdomadaires
4 élèves
3 élèves
3 élèves
2 élèves
1h ou 3 él. 0h45
1h
1h30 ou 2 él. 1h
1h
4 élèves 1h30
3 élèves 1h30
1h30
1h30
2h
3 élèves 1h
2h30
2h30
1h
Tarifs
Individuels
171 €
210 €
309 €
333 €
261 €
309 €
261 €
261 €
261 €
210 €
171 €
210 €
Musique de chambre
Atelier de pratique
musicale amateur Jazz
ou Musique de chambre
Fixée avec l’enseignant
Disciplines collectives
Ensemble (cordes, flûtes …)
Big Band, orchestre
et ensemble d’instruments à vent
1h hebdo ou 2 h /15 jours
1h30 (Gratuit pour les élèves
instrumentistes)
60 €
60 €
Master-class de musique de chambre
Chorale enfants ou adolescents
Chorale adultes
Ensemble vocal adultes
1h par mois
1h
2h
2h
33 €
60 €
66 €
66 €
45mn
1h
1h
1h30
1h30 ou 2h
63 €
63 €
69 €
69 €
72 €
1h
1h30
1h30
69 €
72 €
72 €
Formation musicale
Enfants ou adolescents
Cycle Eveil : 1 et 2
Cycle Eveil : 3 et 4
Cycle 1 : 1ère et 2ème années
Cycle 1 : 3ème année
Cycle 2 : 1ère, 2ème, 3Eme et 4ème années
Adultes ou adolescents
Adulte 1
Adulte 2
Adulte 3
144 €
159 €
245
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Annexe 2 : Nombre d’élèves par discipline et par cycle
DISCIPLINES
Cycle éveil
CONTREBASSE
Cycle 1
Cycle 2
Semi collectif
5
1
VIOLON
21
38
33
VIOLONCELLE
4
13
11
ENSEMBLE
VIOLONS
14
Total cordes
PIANO
119
CLAVECIN
1
ORGUE
1
ACCORDEON
441
114
140
13
7
7
12
18
3
HARPE
12
5
Total claviers
CHORALE
ENFANTS/ADOS
753
30
F.M.
308
478
211
F.M. Adulte
50
41
21
Total F.M.
GUITARE
Pratique
collective
38
143
26
1139
3
ENSEMBLE
GUITARES
23
Total guitares
BATTERIE
42
8
BATTERIE JAZZ
6
6
SAXOPHONE JAZZ
14
GUITARE JAZZ
16
BASSE JAZZ
20
PIANO JAZZ
14
247
3
ENSEMBLE JAZZ
17
ATELIER
IMPROVISATION
23
ATELIER
PRATIQUE
AMATEUR JAZZ
9
BIG BAND
15
Total jazz
193
246
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ATELIER DE
GROUPE MUSIQUE
ACTUELLE
VARIETES
18
ENSEMBLE
D'INSTRUMENTS A
VENT
3
MUSIQUE DE
CHAMBRE
20
ORCHESTRE
14
MASTER CLASS
MUSIQUE DE
CHAMBRE
8
CHORALE
ADULTE/ENS.
VOCAL
50
ATELIER
PRATIQUE
AMATEUR
MUSIQUE DE
CHAMBRE
24
ECRITURE
ELECTROACOUSTIQUE
FLUTE
Total pratiques
collectives
137
Total composition
12
7
5
9
TROMPETTE
65
36
9
1
12
SAXOPHONE
2
25
CLARINETTE
7
29
32
CHANT
37
8
HAUTBOIS
3
4
ENSEMBLE FLUTES
6
ENSEMBLE
CLARINETTES
26
Total vents
311
247
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Annexe 3 : Calendrier des scènes ouvertes et des classes concernées en 2002.
Extrait du rapport d’activités 2002
30/01/02
48 élèves
18 h 30 à la Magalone
Marc Badin, Catherine Finidori, Bernard Amrani, Joël Chouquet, Yann Le Corre
Hautbois – musique de chambre – guitare – violoncelle – violon – flûte
01/02/02
28 élèves
19 h 00 à l’Auditorium
Guida Bastos, Cécile Maurel, Christian Ricard, José Assa
Guitare – piano – clarinette – piano jazz
21/03/02
32 élèves
20 h 00 à l’Auditorium
Richard Arapian, Joël Chouquet, Guida Bastos, Cécile Maurel
Batterie – violon – guitare - piano
24/03/02
28 élèves
16h30 à l’Eglise St Michel
Marc Badin, Yann Le Corre, Monique Thus
Musique de chambre – hautbois – flûte – orgue liturgique
27/03/02
24 élèves
15 h 30 à la Magalone
Lila Kériou, Catherine Finidori, Joël Chouquet
Piano – guitare - violon
27/03/02
40 élèves
18 h 30 à la Magalone
Michèle Raybaud, Irène Akopian, Valérie De Maria, Anne Périsse, Virginie Vassel
Piano – violon – chorale - flûte
29/03/02
35 élèves
Alain Simoni, Lila Kériou
Accordéon - piano
19 h 00 à l’Auditorium
07/05/02
20 élèves
Nadine Amrani, Julie Torres
Formation musicale
17 h 30 à l’Auditorium
17/05/02
34 élèves
19 h 00 à la Magalone
Bernadette Bosse, Lila Kériou, Michèle Raybaud
Flûte – piano – formation musicale
23/05/02
20 élèves
19 h 00 à la Magalone
Eric Gransart, Georges Bozoukian, Frédéric Soriano,
Piano – formation musicale
28/05/02
52 élèves
19 h 00 à l’Auditorium
Bernadette Friscia, Anne Règne, Yann Le Corre, Catherine Finidori
Piano – flûte - guitare
03/06/02
32 élèves
19 h 00 à la Magalone
Valérie De Maria, Lila Kériou, Georges Bozoukian
04/06/02
53 élèves
19 h 00 à la Magalone
Bernard Amrani, Anne Perisse, Georges Bozouklian, Joël Chouquet
248
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Orchestre – chorale – piano - violon
12/06/02
17 élèves
15 h 30 à la Magalone
Virginie Vassel, Joël Chouquet, Christine Kirakossian
Flûte – violon - piano
12/06/02 33 élèves 19 h 00 à l’Auditorium
Laurent Cabané, Anne Règne, Cécile Maurel, Richard Arapian
Guitare – flûte – piano - batterie
18/06/02
15 élèves
Guida Bastos, Irène Akopian
Guitare - violon
19h00 à l’Auditorium
19/06/02
39 élèves
19h00 à la Magalone
Frédéric Soriano, Joël Chouquet, Catherine Finidori, Yann Le Corre
Formation musicale – violon – guitare - flûte
20/06/02
29 élèves
19h00 à la Magalone
Richard Zerner, Christian Ricard
Guitare - clarinette
20/06/02
14 élèves
19h00 à l’Auditorium
Hartmut Lamsfuss, Catherine Thomasset
Piano - chant
21/06/02
15 élèves
18h00 à l’Auditorium
Christian Ricard, Cédric Lecellier
Clarinette
18/12/02
10h00 à la Magalone
Frédéric Soriano, Sylvie Coquidé
Formation musicale
18/12/02
Michèle Raybaud
Piano
14h00 à la Magalone
18/12/02
16h30 à la Magalone
Virginie Robinot, Joël Chouquet, Catherine Finidori, Frédéric Soriano
Flûte – violon – guitare – formation musicale
18/12/02
Edmée Navarro
Formation musicale
15h30 à l’Auditorium
249
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