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Admission parmi les candidats au diaconat de CHRISTOPHE DONNET (paroisse Saint-Benoît) et GAËTAN FORESTA (paroisse Sainte-Marie en Ondaine) Premières Vêpres de la solennité du Christ-Roi Abbaye de Pradines (Loire) – samedi 19 novembre 2011. Lecture : Ez 34, 11-12.15-17. Homélie Beau moment pour célébrer l’admission de deux hommes parmi les candidats au sacrement de l’ordre. Ce sont les premières vêpres de la grande fête du Christ-Roi qui ponctue notre année liturgique. Cette solennité pourrait aussi s’appeler la fête de l’espérance chrétienne, la fête qui nous rappelle la belle ambition de Dieu de rassembler dans son Royaume toute l’humanité dispersée. Par le sacrement de l’ordre, le Roi se rend présent comme le serviteur et comme le pasteur. Comme vous le savez, le ministère de pasteur est celui de l’évêque et du prêtre. Celui du diacre rappelle qu’ils sont serviteurs. Sans une profonde communion, l’un et l’autre risquent de perdre la référence à Celui qui est les deux. Christophe et Gaëtan, c’est bien à l’unique sacrement de l’ordre que vous êtes admis aujourd’hui à vous préparer ; mes frères diacres, c’est bien dans l’unique sacrement de l’ordre que vous avez été ordonnés à devenir serviteur. Dès lors comment entendre le prophète Ezekiel dans le beau passage de ce soir qui annonce la mission de Jésus ? Maintenant, j’irai moi-même à la recherche de mes brebis et je veillerai sur elles (Ez 34, 11). Evidemment, nous pourrions nous réjouir d’accueillir de nouveaux venus pour que s’accomplisse cette prophétie en pensant aux brebis blessés par la mort que Gaëtan rencontre quotidiennement ou aux brebis égarés par le culte de la raison que Christophe fréquente. Il semble plus sage et plus vrai, en la solennité du Christ-Roi, de nous situer tous du côté des brebis. D’ailleurs vous avez noté que le Seigneur n’en oublie aucune : les égarés, les blessés, les faibles mais aussi les autres : Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître avec justice (cf. 34, 16) ! Oui, nous n’avons guère de chance d’accomplir notre ministère en vérité sans nous reconnaître dans ce peuple qui erre de tous côtés (34, 6). D’ailleurs, parfois, je me demande qui s’occupe des diacres et des prêtres ? Ne sontils pas un peu ou beaucoup errants ? … je vous ai laissé quelques secondes pour répondre en votre cœur, l’évêque bien sûr, mais aussi les frères prêtres, les frères diacres, les sœurs moniales, n’est-ce pas ? Et je pense également ou surtout aux épouses qui n’en sont pas moins sœurs dans le Christ et, enfin, à tous nos frères et sœurs, y compris les enfants. Cela est vrai mais n’oubliez pas Celui qui vous dit ce soir : je veillerai moi-même sur toi. Laissez-vous aimer par Jésus lui-même dans une prière plus intime ; prenez le temps de la prière et du cœur à cœur avec le bon Berger. Pour cela, Je suis vraiment heureux de célébrer votre admission dans cette maison de prière. Christophe et Gaëtan, après avoir procédé à votre admission, nous chanterons tous ensemble le Magnificat. Rendez grâce pour l’amour de Dieu qui s’étend d’âge en âge (Lc 1, 50), qui vous soigne, vous aime, vous ramène parfois, et qui veut vous unir plus intimement au chemin d’amour qui conduit à son Royaume : il élève les humbles (1, 52). En le chantant, unissons notre cœur à celui de Marie, l’humble servante (1, 48), la plus belle des brebis. DOMINIQUE LEBRUN Evêque de SAINT-ETIENNE. 1