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Air France face à la crise Séminaire OMNES Jean-Cyril Spinetta 13 mai 2009 La crise a tout naturellement été le fil rouge de cette journée. Je vous propose maintenant de partager quelques chiffres… qui montrent l’impact de cette crise sur notre activité passage… et d’examiner ensemble les armes dont nous disposons… ou dont nous allons nous doter… pour y faire face. 1 Une crise unique dans sa forme et ses conséquences La crise actuelle trouve ses racines dès 2001 2001-2003 Baisse des taux d’intérêt américains 40 Ratio Dette/PIB PIB Endettement : Ménages 2003-2007 Augmentation excessive du crédit – bulle des actifs (notamment immobilier) – développement de la titrisation 2,09 Entreprises État Été 2007 Retour à la réalité, matérialisé par la crise des subprimes 2,37 2,21 30 1,98 1,85 20 10 0 2000 2002 2004 2006 2008 Évolution du PIB et de l’endettement aux États-Unis (milliards de dollars) Septembre 2008 Crise financière des institutions – gel des crédits Automne 2008 Propagation de la crise – récession mondiale Pour comprendre la crise actuelle, il faut remonter à 2001, au moment où la Banque Fédérale américaine (Fed) baisse drastiquement son taux d’intérêt directeur pour relancer l’économie. Cet afflux de liquidités sur le marché monétaire permet aux ménages, aux entreprises et à l’État d’emprunter à moindre coût. Dès lors, la croissance n’est plus tirée par la hausse de la productivité mais avant tout par l’endettement, notamment pour du financement immobilier aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Espagne. Cette augmentation significative de l’endettement a de plus été aggravée par le développement de la titrisation, utilisée par les banques pour répartir le risque des encours de crédits sur une multitude d’investisseurs plutôt que de le concentrer dans leur bilan, afin d’augmenter artificiellement leur capacité de prêt. Entre 2004 et 2005, craignant la surchauffe, la Fed va remonter son taux directeur de 1% à 5,5%, avec pour conséquence une explosion de la charge de la dette des ménages américains et l’augmentation violente des défauts de paiement. L’été 2007 marque un retour brutal à la réalité et les banques doivent passer d’importantes provisions dans leurs comptes afin de compenser les pertes du marché secondaire de la dette qui avait été alimenté par la titrisation. Le risque ayant été réparti de façon opaque entre tous les acteurs de la finance mondiale, une crise de confiance s’engage, entraînant un gel brutal des crédits (« credit crunch ») à l’automne 2008. En panne de financement, l’économie réelle est à son tour affectée, avec pour conséquence une récession mondiale en 2009. 2 Après 4 ans de très forte croissance, 2008 a marqué le début d’une crise économique mondiale… Croissance +1,5% mondiale PIB +1,9% +2,7% +4,0% +3,5% +4,1% +4,0% 4 années exceptionnellement fortes +2,1% -2,0% Récession mondiale +6,0% +4,0% Marchés émergents +2,0% +0,0% -2,0% Europe -4,0% Amérique Nord Japon -6,0% 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Croissance du PIB réel par région du monde, 2001-2009 Sources : Global Insight, mars 2009, IMF, Consensus Forecast Mar09 Avec la mondialisation des échanges, le décollage des pays émergents, et une croissance aux États-Unis soutenue par des crédits artificiellement peu chers, l'économie mondiale a connu pendant les années 2004-2007 un cycle de croissance exceptionnellement fort. On l’a vu, la croissance économique s’est fortement ralentie à partir de l’automne 2008 et les prévisions sont très pessimistes pour la quasi totalité des régions du monde pour 2009. Le Japon avec une décroissance prévue de -5,8% sera le pays le plus durement affecté. Le ralentissement de l’économie mondiale entraîne en effet la chute de ses exportations vers les autres pays développés et vers la Chine. Aux États-Unis, la Fed brosse un état des lieux catastrophique pour les deux premiers mois de l'année : une chute des investissements et de l'activité (les ventes de véhicules ont par exemple plongé de -41% en février), une poussée vertigineuse du chômage, un secteur bâtiment-immobilier de plus en plus atone et un "niveau de crédit disponible" qui, malgré les efforts des pouvoirs publics, ne se desserre pas. Le PIB pour 2009 est prévu en contraction à -2,8%. Les plus optimistes voient un début de reprise à la charnière 2009-2010. L’ensemble des pays d’Europe sont prévus en récession pour l’année 2009, la GrandeBretagne et l’Espagne étant les plus touchés, vu l’exposition particulièrement forte de leur économie aux bulles financière et immobilière. Enfin, les marchés émergents ont eux aussi été rattrapés par la crise et peuvent être considérés en récession, l’augmentation du PIB (moins de 6% de croissance pour la Chine et moins de 5% pour l’Inde par exemple) n’étant pas suffisante pour soutenir la croissance de leur population active. 3 mars 09 +7 % +4 , +4 6% ,6 % ,0 % +3 ,8 % MONDE USA EUROZONE JAPON +1 -1 ,9 % -2 ,0 % -1 ,9 % -2 ,0 % +1 ,8 ,8 % % +2 +3 ,3 % +1 +1 ,8 ,8 % % +5 +3 ,9 % ,0 % ,3 ,8 % +3 +2 % oct 08 ,0 % juin 08 ,0 févr 08 +7 +4 , +4 6% ,6 % +5 ,9 % +7 +7 , 0% ,0 % Les prévisions pour 2009 ne cessent de se dégrader… AMERIQUE LATINE ASIE (hors Japon) Évolution des prévisions de croissance du PIB pour l’année 2009 de février 08 à mars 09 Sources : Global Insight, Consensus Forecast Malgré les signes avant-coureurs de la crise dès l'été 2007, la majorité des économistes prévoyaient pour 2009 un « atterrissage en douceur » de l'économie, pariant sur le fait que la crise n'était que financière et qu'elle ne contaminerait pas la totalité de l'économie mondiale qui continuerait d'être tirée par la croissance des pays en développement. Il aura fallu attendre la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008 pour que le monde prenne conscience de la réalité économique. Ironiquement, bien que les États n’aient rien fait pour éviter cette faillite, elle marquera le point de départ de leurs plans de relance successifs (à ce jour, 800 milliards de dollars aux Etats-Unis, 600 milliards de dollars en Chine, 400 milliards d’euros pour l’Eurozone, etc.). La propagation de la crise aux pays émergents, notamment aux pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), a battu en brèche le principe de découplage de leur économie. L’entrée en récession des pays développés s’est traduite par une baisse des exportations des pays émergents et par le retrait des capitaux placés dans ces pays, propageant le krach boursier, la dépréciation de leur monnaie, d’où un renchérissement des importations et des emprunts en devises. Néanmoins, certains pays, en particulier la Chine, peuvent se prévaloir d’importantes réserves de change et de marges de manœuvre budgétaires pour amortir l’onde de choc et répondre aux immenses besoins de développement de leur marché. Leurs fonds souverains ont notamment participé à la recapitalisation des banques. Jusqu’ici, aucun signe de stabilisation n’a été détecté et le pire est encore à venir, aussi bien pour les destructions d’emplois que pour les faillites d’entreprises. Les chiffres prévisionnels de 2009 seront donc certainement de nouveau revus à la baisse dans les mois à venir. 4 Conséquence : le financement des investissements est dans la tourmente Banques (emprunt, crédit bail) Obligations garanties, titrisation Très peu d’acheteurs Beaucoup moins de banques sont actives dans le secteur Elles sont plus exigeantes Les finances des compagnies se sont dégradées ASI(sans Inde) - EUR A des taux très élevés Seules sources en hausse Constructeurs Ne souhaitent pas contribuer au financement de leurs clients op lessors Mais seront bienself obligés de le faire financed secured bonds peu Proposent des conditions attractives Auto-financement des compagnies aériennes Crédit-export Sera en forte hausse en 2009-10 Les agences devront non La chute des recettes réduit fortement l’auto-financement des compagnies Beaucoup de compagnies voient leur situation s’inverser ; elles ont besoin de financer d’abord leurs pertes d’exploitation comm banks aircraft manufc ECA seulement garantir mais fournir les financements Location opérationnelle Peu de livraisons prévues Les avions à livrer en 2009-10 ont déjà trouvé preneurs Ayant eux-mêmes des difficultés de financement, les loueurs ne souhaitent pas se développer plus Source : Airbus, Direction Financière Air France KLM Répartition traditionnelle des sources de financement aéronautique A la différence des crises récentes (1991, 2001), le financement des investissements aéronautiques, indispensable dans une activité fortement capitalistique comme la nôtre, subit le « credit crunch » induit par la crise bancaire actuelle. Toutes les directions financières interrogées ont pour priorité la sécurisation des financements des investissements prévus. En effet, plus de 75% des sources de financement traditionnelles sont remises en cause : • L’auto-financement des compagnies, qui contribuait au quart des investissements, s’est fortement réduit à cause de la chute des recettes. • Les grands loueurs opérationnels n’ont pas la capacité de prendre des engagements supplémentaires. • Les émissions d’obligations garanties, notamment aux Etats-Unis, sont très difficiles. • Manquant de liquidités, les banques abandonnent les activités de financement aéronautique. Celles qui restent actives sont plus exigeantes, alors que les finances des compagnies se sont dégradées. On ne compte plus qu’une douzaine de banques internationales actives, contre 30 il y a quelques mois. Dans ces conditions, il ne reste que peu d’options pour les compagnies : • Les reports et les annulations de commandes, en négociant pour éviter de perdre les acomptes versés aux constructeurs. • Le crédit-export, dont on anticipe une forte croissance en 2009-10, et qui pourrait représenter près de 40% des financements. Cette tendance soulève toutefois deux inquiétudes : d’une part, toutes les compagnies n’ont pas accès à cette source de financement, car en vertu d’un accord entre les États-Unis et les pays européens participant à Airbus, les compagnies aériennes de ces pays (dont Air France) sont exclues du crédit export pour leurs achats d’Airbus et de Boeing. D’autre part, en acceptant de garantir, voire de financer des avions participant à des business plans fragiles, les agences de crédit-export pourraient aggraver la situation de l’industrie. • Les constructeurs, bien qu’ils ne souhaitent pas s’impliquer dans le financement de leurs clients, reconnaissent qu’ils seront obligés de le faire, à des conditions bien peu attractives pour les compagnies. • Dans les cas extrêmes, les compagnies devront procéder à des augmentations de capital fortement dilutives pour les actionnaires actuels. 5 La crise fragilise les résultats financiers des compagnies aériennes Un nombre record de défaillances… Source : Journal des Finances … et des valorisations historiquement faibles 70 67 62 51 6.9 4,9 50 43 34 31 2,1 27 3,7 24 4,1 Valorisation 31 mars 08 Valorisation 20 mars 09 1,8 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 Principales défaillances des compagnies aériennes (suspension vols, redressements, liquidation…) Capitalisations boursières (Mi€) La crise fragilise donc à double titre les compagnies aériennes : • Le tarissement des sources de financement a mis à mal un secteur aux marges traditionnellement faibles et aux besoins de financement importants. • En parallèle, la baisse de l’activité économique mondiale a des répercussions très fortes sur le trafic, conduisant à une baisse du chiffre d’affaires des compagnies. Aussi, le nombre de compagnies aériennes ayant déposé le bilan ou au bord de la faillite a atteint des records en 2008, dépassant le précédent point haut de 2001. Les investisseurs se sont donc rapidement désintéressés de ce secteur fortement cyclique et dont les perspectives à court et moyen termes sont très floues. Ainsi, en l’espace d’un an, les capitalisations boursières du Groupe Air France KLM et de British Airways ont fondu de 56%, celle de Lufthansa perdait près de 50% de sa valeur. 6 Une crise sans précédent, affectant durement l’industrie… Evolution R/R trafic (PKT) et offre (SKO) AEA Baisse des coefficients de remplissage Evolution des BSP européens février 09 France : -23% F Italie : -26% UK : -29% Pays-Bas : -29% Trafic AEA mars 2009 : -9,0% Offre : -1,8% Taux de remplissage : -5,6 points Allemagne : -31% Espagne : -33% Cette crise est unique par sa forme… Elle est unique par son ampleur. Au mois de mars, les compagnies européennes ont vu leur trafic baisser de -9,0% et le remplissage se dégrader fortement, de -5,6 points malgré un ajustement de l’offre. Cette crise est aussi unique par son caractère global. Toutes les compagnies sont touchées. Les compagnies classiques européennes comme on vient de le voir, mais aussi les low costs : easyJet vient d'annoncer une baisse de trafic de -6,3% pour mars 2009 et une perte de -2,8 points de remplissage. Les compagnies du Golfe sont aussi touchées… comme Emirates qui a certes vu son trafic augmenter de 3% en février, mais au prix de +14% de capacités, soit une baisse de 8 points du remplissage. Cette crise se matérialise aussi sur tous les marchés avec des baisses faramineuses des BSP en valeur - autour de -30%, sur le mois de février - la France semblant mieux résister que les autres pays européens. 7 … et en particulier le trafic premium Janvier 2009 : -17% de trafic Premium au niveau mondial -21,2% -14,5% -22,2% -17,6% -23,4% -8,5% -5,2% Évolution du trafic premium des compagnies IATA en janvier 2009 Source : Iata Mars09 Une autre caractéristique de cette crise.. Qui la rend encore plus difficile pour nous… est qu’à ce stade elle touche plus fortement le trafic Affaires que le trafic Loisirs. Trafic Affaires qui est beaucoup plus difficile à stimuler sur le court terme. Au mois de janvier… derniers chiffres dont nous disposons… le trafic haute contribution a baissé de 17% à l’échelle mondiale… avec des chutes encore supérieures sur les trafics intra US, intra Europe ou intra Asie… ou encore entre l’Europe et l’Asie. Seuls les flux Europe-Afrique résistent encore. 8 … tout en modifiant fortement le comportement des clients Les firmes ont immédiatement revu leurs politiques de voyage… Les particuliers modifient aussi leur comportement pour leurs voyages loisirs… Source : Enquête Acte-KDS janvier 09 65 % des sondés ont durci leur politique de voyage… 79 % prévoient un nouveau durcissement dans un futur proche Source : KLMin Touch* Quelles conséquences l’environnement économique va-t-il avoir sur vos voyages ? Reporter son voyage Réserver tôt pour des tarifs plus bas 27% 29% Choisir un autre moyen de transport 34% Augmenter l'utilisation des low costs 34% Réduire le nombre de voyages 66% * Étude auprès de 500 membres Flying Blue Élite 18-25 février 09 Cette crise a aussi pour effet de modifier profondément le comportement de nos clients… aussi bien de nos clients firmes que de nos clients individuels. Les deux tiers des firmes ont déjà durci leur politique de voyage à travers une réduction ou un gel total de leurs déplacements. Près des 4/5ème prévoient d’aller encore plus loin dans les prochaines semaines. Quant aux particuliers, leurs deux tiers déclarent vouloir réduire leur nombre de voyages… et le tiers déclarent être prêts à aller vers les low cost… changer de mode de transport… se réserver plus tôt pour avoir un meilleur prix ou reporter leur voyage. 9 Même si Air France résiste relativement mieux que ses concurrents… Evolution R/R du trafic (PKT) d'avril 2008 à mars 2009 pour les compagnies de l’AEA au global du trafic régulier YoY RPK Résultats d’oct 08 non pertinents (référence basse due aux grèves PNC AF d’oct 07) 8% 6% 4% 2% 0% -2% apr 08 may 08 jun 08 jul 08 AEA AEA AF aug 08 sep 08 oct 08 nov 08 dec 08 jan 09 feb 09 mar 09 -4% -6% -8% -10% Source : AEA AF+KL KL BAAF KLLH+LX BAAF KL LH LX Dans ce contexte… depuis le début de la crise jusqu'en février… Air France et plus généralement Air France KLM… ont mieux résisté que leurs principaux concurrents européens et en particulier Lufthansa… avec des chutes de trafic plus limitées… et surtout une bien meilleure maîtrise du coefficient de remplissage. Ce n'est plus le cas au mois de mars…, mais la référence de l'an dernier… était particulièrement élevée pour Air France… et la crise aux Antilles Françaises a eu un fort impact sur notre trafic global. En matière de recettes unitaires, les dernières indications dont nous disposons portent sur la période octobre-décembre… Elles montrent que la performance d'Air France était significativement supérieure à celle de LH sur l'international mais que… en revanche… la compagnie allemande performait mieux sur son Domestique. 10 … elle est aussi durement touchée… Evolution du trafic R/R pour AF et ses franchisés Trafic Total R/R Janv-09 Fév-09* Mar-09 -3% (PKT) -6% -9% Volume de passagers Haute-Contribution tous réseaux pour mars 09 R/R Volume de passagers Haute-Contribution Moyen-courrier pour mars 09 R/R -19% -30% * 1 jour de moins en février 09 par rapport à la référence Même si nous avons mieux résisté que nos concurrents… nous sommes aussi fortement touchés… avec une chute du trafic depuis le mois de janvier… et une très forte dégradation de la hautecontribution… En mars… notre trafic haute-contribution… exprimé en passagers… chute de près de 20% et même de 30% sur le moyen-courrier. Rappelons que la Haute-Contribution représente 40% de nos recettes Long-courrier, 50% de nos recettes Moyen-courrier et 70% de nos recettes Domestique. 11 L’écart entre recettes et coûts s’est accru sur le Court et Moyen Courrier Coûts et recettes par SKO EUR & AFN Air France Coûts et recettes par SKO Domestique Air France (2005 = 100) (2005 = 100) Coûts incl Fuel 109,4 Coûts hors Fuel 104,9 Coûts incl Fuel 104,9 SKO 103,4 Recettes 101,2 100 Coûts hors Fuel 99,6 100 Recettes 98,1 SKO 97,6 2005 2006 2007 2008 (Apr-Fev)* 2005 2006 2007 2008 (Apr-Fev)* * SKO: Année complète 2008 source: ARA, hors vols marketing & Franchises 12 … mais notre principale faiblesse reste le différentiel de coûts avec les low-costs Coûts au siège (Moyen Courrier) Base 100 Air France 100 - 15% 84 - 47% 45 319 AF (129 sièges) 319 AF avec configuration U2 (153 sièges) -60% Autres (incl. support) -85% Distribution + Catering -40 % Maintenance + Avion+ Assurance -70 % Crew +15 % Fuel + Charges Navigation -50% Handling + charges aéroport easyJet 13 Des low-costs qui deviennent majoritaires sur le trafic européen 500 44% 450 400 Croissance moyenne entre 1996 et 2007 350 Compagnies AEA : + 3% par an Low Costs 300 250 4% Charter 200 Compagnies Low-Costs : + 31% par an 11%* 39% 150 Compagnies AEA 45% 100 57% 50 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 20 06 20 07 Part de l’AEA dans le trafic européen entre 1996 et 2007 (millions de passagers) 19 96 19 19 97 0 * Incluant une partie opérée par des Low Costs source: AEA, eurostat 14 Avec des conséquences immédiates sur certaines destinations loisirs 0,95 0,87 72,7% 0,77 0,69 71,9% 2004 : libéralisation du transport aérien marocain Rentabilité 2008 : 68% des fréquences sont opérées par des low-costs, dont Transavia 70,6% 67,7% Remplissage Évolution remplissage et rentabilité AIR France Paris - Marrakech 2004 2005 2006 2007 15 THE END 16