L`APPel n° 19
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L`APPel n° 19
l e P P A ’ L e u r a l e d t u bo u d l a n r u o j le Numéro 19 Le journal des stagiaires - Juin 2013 Editorial L’année se termine, juin a des allures de novembre : parapluie, mouchoirs et sandwich mangé à l’abri du froid… Mais l’énergie est là, créatrice et mul ple : écrire pour fêter la réussite après les efforts d’une année, écrire pour parler de ces pe ts ma ns avant de venir en forma on, écrire et faire renaître des souvenirs enfouis, ceux de l’enfance, de la jeunesse et des commencements. Et puis aussi choisir d’u liser la plume pour dire sa rage, avec précision et colère ou encore pour partager un point de vue sur notre monde. Un bel été à toutes et à tous, et que les choses soient claires : nous a endons le soleil de pied ferme ! Marie Pierre —————————————————————————————————————————————————————————————————— Rappel : chaque stagiaire/apprenant inscrit au Centre Crimée peut proposer un article à paraître dans ce journal ! (demander à vos formateurs) LE JOURNAL DES STAGIAIRES - JUIN Gardien ou concierge !!! De nos jours la population confond encore le métier de gardien avec celui de concierge. La mauvaise réputation du concierge précède toujours celle du gardien actuel formé, moderne et cultivé. Nous sommes là pour vous démontrer que cette stigmatisation est fausse et dépassée. Grâce à nos différents stages nous pouvons à présent vous confirmer que le métier de concierge est bel et bien révolu ! PAGE 2 2013 CAP Gardien d’Immeubles Ce métier si riche et humble, On y apprend la physique et les maths Avec Monsieur Lounnas : c’est de l’audace Du français, Géo et Histoire C’est avec Pierre qu’on construit notre mémoire SMS, PSE, et TSE devant James et Evelyne Tout le monde s’incline Devant Geneviève nous sommes entre béquille et béton De nos jours, le gardien ne se contente pas d’effectuer les tâches ménagères. Il C’est pour ça que nous l’aimons tant est autonome, dynamique et branché ! Il Godillons, godillons, nous swinguons avec Barringutilise différents outils de travail comme : ton l’informatique, le fax, le téléphone pour la correspondance et la bonne gestion locaSaid tive ; le balai paille de riz ou espagnol sont aussi indispensables pour l’entretien du site. D’où l’utiliAh ! Mon C.A.P té de faire une formation diplômante afin d’obtenir le « CAP Gardien d’ImPendant qu’avec M. LOUNNAS meubles » que nous on se décarcasse … nous swinguons ... avons passé au GRETA M2S d’Octobre à Juin C’est avec M. PENNOT 2013. Cette formation qu’on trouve le repos. très complète nous a été très utile lors de nos Mme Geneviève, nous fait monter stages ; effectivement la fièvre cela nous a permis de nous affirmer durant ces périodes et auTandis que Mme FRICHET nous donne près des différents gardiens titulaires. Le gardien est le premier interlocuteur entre les locataires, entreprises et le bailleur. Ses connaissances et son aura sont indispensables dans son métier. Il est très important de bien choisir son stage ou son bailleur afin de ne pas effectuer que des tâches ménagères et de voir aussi les autres facettes du métier. Les stagiaires du groupe « court » CAP Gardiens d’Immeubles : Momo, Sandrine Karine le tourniquet M. BARRINGTON, en fait toujours des tonnes Mais nous on lit et on s’éclate ! avec M. LAYAT. Ah ! Mon C.A.P si vite passé on ne t’oubliera jamais au cours des années. Momo LE JOURNAL DES STAGIAIRES - JUIN 2013 Formidables La prise de sang C’est avec beaucoup de joie que je t’écris cette lettre pour te donner de mes nouvelles qui sont très bonnes pour le moment. Il est six heures du matin, je me suis réveillée avec beaucoup d’enthousiasme, à l’idée d’aller à Crimée dans un centre de formation où je prends des cours de français et de maths à partir de 9 heures. Les premiers contacts avec les formateurs et les stagiaires ont été formidables. La matinée, après les présentations s’est très bien déroulée. A 13 heures, nous nous rejoignons dans une autre salle pour le déjeuner. L’après-midi, nous avons commencé à réviser des maths jusqu’à 16 h30. Le retour à la maison était rapide et agréable. Danielle M. PAGE 3 … pour le bien commun ... Tout est politique Nous sommes tous guidés par la politique, et même par plusieurs politiques, la nôtre et celle que l’on nous distille dans les différents médias. En effet, notre politique est celle que l’on a choisi en âme et conscience, notre chemin philosophique. C’est elle qui nous oriente vers le bien ou le mal. Et puis, il y a la politique du vulgaire, du tout venant, que certains individus choisissent d’imposer aux autres, « pour le bien commun », l’art et la manière de manipuler les peuples, pour que ces derniers ne soient pas convaincus du bien fondé de leur propre politique. Eh bien, ces gens qui ont appris la politique, « leur politique », c’est d’être persuadé que c’est la meilleure pour tout le monde. Tout est politique … Arnault D. Je me souviens quand j’étais petite, j’avais très peur de me faire faire une prise de sang. J’allais toujours au même laboratoire pour faire mes analyses de sang. J’y allais toujours avec mes deux parents. Après plusieurs rendez-vous, ils me reconnaissaient, il y avait toujours plusieurs infirmières pour moi. Mon père essayait de me rassurer en me disant que cela allait aller très vite, ma mère était plutôt très gênée de me voir dans cette situation. Je me mettais à crier, les infirmières et mes parents me tenaient tout le corps car je me débattais de tous mes membres. J’avais très peur. Encore aujourd’hui, j’ai toujours peur de voir une aiguille rentrer dans la peau. Cela m’est impossible. Je me souviens, il y a environ dix ans, quand je suis retournée vivre à Paris, je suis revenue au même laboratoire de mon enfance. J’avais toujours une appréhension, mais après ma première grossesse, j’avais tellement eu de prises de sang, cela m’était beaucoup plus supportable. Mais lorsque je me suis présentée au laboratoire, le patron qui était l’infirmier de mon enfance a pris mon ordonnance, et quelques minutes plus tard, il m’a regardée en me disant que l’infirmière allait arriver car elle était beaucoup plus douce que lui. Je lui ai souri mais il n’a jamais voulu s’occuper de moi. Il avait toujours le souvenir de moi 20 ans après. Apres cette prise de sang mes souvenirs m’étaient revenus. J’ai changé de laboratoire. Catherine K. LE JOURNAL DES STAGIAIRES - JUIN 2013 PAGE 4 « Ritournelle de la faim » Assez fier Moi aussi j’ai connu la faim, je l’ai ressentie. Enfant, j’ai perdu mon Père très tôt, ma mère ne travaillant pas et en plus il y avait enquête de la gendarmerie : ils avaient bloqué tout l’argent de mes parents, mais moi je n’ai pas connu la guerre, mais j’ai connu le regard des gens, à l’époque à Franconville où j’habitais, c’était un petit village de maraîchers, tout le monde se connaissait. Etant l’aîné c’est moi qui allais à la mairie chercher les carnets de bons pour pouvoir manger, et c’est toujours moi qui allais chercher la nourriture chez les commerçants, et moi et mon frère on volait dans les champs ou les arbres fruitiers, des légumes, ou des fruits. Je me rappelle que, après l’école nous avions le droit de goûter une grande tranche de pain avec du saindoux et du sucre en morceaux quand ma mère avait un peu d’argent. Quand au centre de la Croix Rouge on touchait des trousseaux complets et là, c’était la fête. Quand je suis parti à l’armée en tant qu’appelé, j’ai connu les fameux SPAM américains, le Corned Beef, on avait ça dans les boîtes de ration et on appelait ça du « singe », d’ailleurs il m’arrive encore d’en manger de temps en temps. J’ai beaucoup souffert pendant toute mon adolescence… J’étais souvent battu quand je défendais les autres. Au fur et à mesure que je grandissais, j’ai appris à me défendre, à avoir de plus en plus confiance en moi. Bien que tout ce que j’ai pu observé depuis m’ait rendu plus sensible, je ne cesse de me battre. Je dois dire qu’aujourd’hui j’ai une certaine autonomie : j’aime la personne que je suis devenu, malgré la souffrance que j’ai connue, c’est donc ce qui me enfant ne rend assez fier. ...Un devrait jamais connaître la faim... Johnny Z. A mon arrivée en France Quand ma mère s’est remariée, l’argent est revenu et on a pu remanger normalement et là, ma mère a été obligée de mettre des verrous aux placards pour qu’on ne mange pas tout. De cette époque, il m’est resté beaucoup de souvenirs négatifs, mais grâce à cette enfance difficile, mes enfants n’ont jamais manqué de rien et surtout n’ont pas connu la faim. Voilà, j’ai pas connu la guerre, mais je ne me souviens pas d’avoir été malheureux enfant, mais d’avoir été trop maigre, si. Car j’ai été gardé dans un centre de la Croix rouge pendant un an pour prendre tous les kilos qui me manquaient. Maintenant je privilégie toujours la nourriture au reste ou au superflu. Un enfant ne devrait jamais connaître la faim, Oh non, jamais. Marcel L. A mon arrivée en France, c'était le début de l'été et il faisait très beau. Il y avait le soleil, le ciel était bleu, ce qui m'a étonnée, c'est l’air frais, bien qu'il y ait du soleil, j'avais froid ! J’ai trouvé le pays très beau, avec tous ses monuments, et la balade sur la Seine en bateau mouche. J’ai toujours vécu à Paris, et il y a des choses qui m’ont aidée à avancer, malgré les difficultés à trouver du travail et un logement : dans la vie, il faut être déterminé. Personnellement, je ne pourrais pas vivre comme les gens qui ne pensent qu’à la vie facile, par exemple ne pas avoir de travail, tout en sachant qu’ils pourraient trouver LE JOURNAL DES STAGIAIRES - JUIN 2013 PAGE 5 Mon arrivée en France quelque chose à faire s’ils voulaient vraiment avancer dans la vie professionnelle. Il y a des choses avec lesquelles je ne suis pas d’accord avec certaines parties de la population, par exemple ceux qui fondent une famille sans avoir les ressources pour améliorer leur situation. A mon avis c’est « un bien pour un mal » d’avoir des aides, des allocations familiales, une assistance sociale, parce qu’à cause de ces aides sociales, il y a des gens qui en profitent. La France, c’est un très beau pays et il y a des choses merveilleuses qui nous attendent, si nous restons motivé(e)s. Gracia Une enfance difficile, mais réussie Ma mère, j’aime ma mère ; je l’aime comme vous ne pouvez pas savoir ; avez-vous déjà aimé quelqu’un, vous ? A la mort de mon père, j’étais âgée de quelques années seulement, ma mère a donc entrepris de m’élever. Elle me gavait de nourriture, de bonnes nourritures une fois par semaine, elle m’habillait en princesse avec les plus beaux vêtements du marché de l’époque pour aller écouter les leçons de catéchisme. Malgré les difficultés financières qu’elle avait, elle a réussi à m’envoyer à l’école. Et c’est ce qui m’a permis aujourd’hui de m’en sortir dans la vie quotidienne. Pour toutes ces femmes qui se donnent du mal pour que leurs enfants soient bien dans la vie, je dirai qu’on n’a pas toujours besoin de beaucoup pour réussir ; avec un peu de courage et de volonté, on peut atteindre son objectif. Merci maman. Valorine Y. Le jour de mon départ en France, j’étais très stressée en laissant toute ma famille derrière moi et aussi parce que je prenais l’avion pour la première fois. J’étais vraiment mal en point A l’atterrissage, à Paris j’étais un peu étonnée de voir l’aéroport Charles de Gaulle et pourtant on a la même chose dans la capitale de la Côte D’Ivoire. Je suis allée à Marx Dormoy et j’ai constaté tout de suite qu’il y avait beaucoup de noirs qui habitaient ce quartier. Ensuite, nous sommes rentrés dans la maison que j’ai trouvée minuscule : en effet, elle était quatre fois plus petite que ma maison en Afrique. J’étais vraiment triste parce je n’arrivais pas à m’adapter, les déplacements en transports en commun, le regard des autres qui n’étaient pas accueillants, les problèmes de logements, le travail, il fallait recommencer toute sa vie à zéro. Mais petit à petit, j’ai trouvé certains Français accueillants et d’autres non. Donc j’aimerais dire que dans la vie tout est réciproque. Maimouna L’être humain et le pouvoir Commander, ça a toujours été un désir humain, mais aussi source de conflit entre l’homme et la femme depuis des décennies. L’homme a toujours eu ce privilège, au foyer, au travail, mais il est temps d’en changer, et celles qui partagent ce monde avec lui tiennent aussi à avoir leur place ! Entre la passion, l’amour et leur soif de pouvoir, la vie n’est pas toujours rose, mais plutôt… rouge ! Zineb C. LE JOURNAL DES STAGIAIRES - JUIN 2013 PAGE Promenade digesƟve Un immense plateau calcaire, traversé d’une route unique, pas d’habitation en vue, pas de végétation haute, fournie, pour s’abriter d’un soleil intense, seul des amas rocheux épars procurent quelques ombres protectrices. Nous sommes quelques milliers, bientôt plusieurs dizaines de milliers d’individus à convoiter ces « aires de repos ». AOÛT 1974.Des paysans éleveurs s’opposent à l’extension du camp militaire du LARZAC. Ils y organisent un rassemblement de soutien. Y sont venus : ceux qui veulent « vivre et travailler aux pays », ceux pour qui « Non à l’armée », ceux pour qui on se doit d’y être, ceux pour qui les drapeaux, bannières, et logos marquent un espace à conquérir et aussi bien : Ceux qui vendront, nourriront, habilleront, mais aussi ceux qui auront voulu apprécier le plateau musical (de soutien) avant un autre festival d’été ; tous s’installent, montent leurs stands, balisent les espaces. Pour moi, dans un an c’est le service militaire, je suis un jeune travailleur, pas de sursis possible, ma sympathie me porte vers ceux qui me semblent ne pas accepter un parcours de vie tracée. De la route, le plateau s’élève légèrement et semble fermé sur les hauteurs par une barrière rocheuse ; elle forme un mur naturel devant lequel ont a installé une scène où alternent musiciens et discoureurs. Passé la masse des spectateurs redescendant vers l’unique route, une allée, un parcours, délimités par des stands. C’est l’espace politique, côte à côte, de part et d’autres une enfilade d’organisations politiques, d’associations diverses, tout : à ce qu’il me semble alors, le gauchisme est présent, pas un pays, une cause ne semble manquer : c’est l’endroit le plus ordonné du rassemblement. C’est en m’en éloignant que je perçois un changement, une rumeur indistincte, un grondement sonore m’interpelle. Je me retourne vers cet espace politique. Une grande agitation y règne, une tension perceptible. Un nombre important de personnes entourent, bloquent dans leurs marches quelques individus qui tentent de poursuive leur parcours, entravés par ce qui devient une foule menaçante, celle-ci scande des slogans divers, puis trouve son unité, le slogan : « Mitterrand bourreau du peuple Algérien ». La tension a gagné une grande partie de la fête, une agitation règne sur la scène où la musique a été arrêtée. Des intervenants divers en appellent à la liberté de circuler, à la démocratie. Je suis un peu perdu, j’observe la tension, la nervosité me gagne. Je n’y comprends guère ! Maintenant, la confusion l’a emporté, le groupe honni a reçu le renfort des invitants, ceux-ci forment une chaîne humaine pour les protéger ; aux micros se succèdent les intervenants. Les spectateurs de ce qui était un concert approuvent ou non, hésitent à se mêler à l’évènement qui a interrompu le spectacle. Le seul son, la clameur martelée ce « Mitterrand bourreau du peuple Algérien » incompréhensible pour moi, qui ne connait l’histoire. Le service d’ordre improvisé est maintenant dépassé, à son secours arrive un engin de travail, le tracteur : il fend la foule et crée un couloir de fuite, vers la route la voiture du groupe en danger. Mais non, l’homme politique semble l’emporter face aux dangers ! Fier, orgueilleux, entouré de ses proches blêmes, il tente une traversée, une petite visite en toute tranquillité. Entre les membres du service d’ordre l’entourant, entre leurs mains liées, d’autres mains tentent de saisir le « bourreau », des crachats fusent. Puis le refus, la tenue devant l’adversité à été démontrée on peut tout hon- 6 LE JOURNAL DES STAGIAIRES - JUIN 2013 PAGE 7 Nuisance du Grand PARIS neur garder, quitter les lieux. La voiture a été avancée, le chauffeur est au volant, Mitterrand va monter à ses côtés, de cette multitude où je ne sais plus distinguer qui protège de qui menace, chacun joue son rôle sans passer le pas vers l’irréparable. L’ex garde des sceaux lors de la guerre d’Algérie est maintenant assis dans la voiture, elle commence à rouler aux pas, la masse vociférante s’écarte. Surgit un homme, il fait face à la voiture, ses jambes sont collées au capot, les bras au-dessus de la tête, il porte une énorme pierre, tout son corps est tendu, il est dans le mouvement, la pierre va pulvériser le pare -brise, blesser, tuer. Tout se fige, je suis tétanisé ! Pour cet homme la haine est moteur. … Tout se fige, je suis tétanisé ! ... Alors, une voix unique, incroyablement puissante retentit. « CAMARADE, AU NOM DU PROLETARIAT, NE FAIS PAS CA ! » Et l’homme reposa la pierre. Il s’écarta de devant la voiture, qui put prendre la route. En quelques instant la petite foule se dispersa. Bien longtemps que le concert avais repris. Le rassemblement fut un succès. Bruno C. Depuis le projet « le grand PARIS » des travaux intenses se sont multipliés avec les circulations difficiles sur les berges de quai de Seine. Impossible de passer à coté de ce phénomène qui touche tous le monde. Bruit et sonorité, un fléau mal compris des Parisiens, stress, etc. PARIS, 5h00 du matin, les ouvertures de station de métro sur l’ensemble du réseau parisien (RATP). Déjà le bruit se fait entendre sur les voies, grincement des roues métalliques qui résonnent comme quand on frotte une fourchette sur une assiette. Je sors à la prochaine station, le bruit de la circulation me réveille d’un coup ! La ville s’ouvre aux Franciliens, les Parisiens vont à leurs occupations. Les premiers bouchons déjà sur une voie, voire d’autres voies. Des ouvriers avec leurs marteaux-piqueurs produisent des décibels forts dès 8h00.Le Parisien stresse, peu à peu, on voit son comportement agressif qui monte. Le vacarme, l’intensité sonore mettent les gens dans une situation de fond sonore permanent. La ville était plus belle avant, une capitale avec des monuments historiques. Des endroits insolites, l’architecture magnifique mais avec le temps passé, la pollution recouvre d’un noir de charbon les immeubles. C’est une ville blessée par le bruit avec un phénomène d’agressivité sur les gens qui y vivent en permanence. Maintenant, il faut faire quelque chose, car des études montrent que ce phénomène est inquiétant. Il faudrait réduire rapidement les véhicules : exemple, faire une circulation alternée, privilégier les transports en communs. Il serait bon de construire des grands espaces de stationnement avec un tarif voyageur. Ainsi, en mettant des autos libres avec les vélos libres partout et à chaque porte du périphérique. Réduire le prix des emplacements et boxes, pour que les Parisiennes laissent leur véhicule et privilégient les transports urbains. Pour les artisans qui viennent de banlieue, installer un forfait à la journée, par exemple : stationnement limité à 2h pour chaque intervention effectuée sur la ville et des dérogations prises avec chaque arrondissement. Mais pour tout ça, il y a un coût ; il faudrait que nous, citoyens participions à ce projet : faire de notre ville une ville propre en limitant le bruit, être responsable tout en contrôlant les finances de notre collectivité. Dominique P. LE JOURNAL DES STAGIAIRES GRETA M2S DE PARIS, ESPACE DE FORMATION CRIMÉE 149 RUE DE L’OURQ 75019 PARIS TÉLÉPHONE : 01 55 26 94 70 TÉLÉCOPIE : 01 46 07 34 68 ADRESSEL :[email protected] DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : MR. JACQUES LEVY PRÉSIDENT DU GRETA M2S ISSN 1953 - 0021 Conception et réalisation : Pierre Layat (formateur), Marie Pierre Géron (formatrice—responsable du centre ressources), Alain Marcuzzi (coordinateur de l’APP) Avis à nos chers lecteurs Si vous aussi vous avez envie de vous exprimer, de témoigner, de partager vos expériences, n’hésitez pas à nous proposer vos articles qui paraîtront dans le prochain numéro du journal. Transmettez-les à vos formateurs de français ou à la responsable du pôle ressources ou par courriel : [email protected] Merci d’avance pour votre participation ; ce journal existe grâce à vous ! - JUIN PAGE 8 2013 Retrouvez - nous sur le site: http://prfc.scola.acparis.fr/APP/APP_Accue il.php L'Homme Libérez‐moi ! Je suis sous l’emprise des griffes crues et cruelles de l'Homme. Ces griffes coupent, déchirent, piquent et s'accaparent de tout mon être ! Elles m'amènent à faire ce que je ne veux pas ; elles m'obligent à dire ce que je ne pense pas ; elles me font vouloir ce que je ne désire pas. C'est vrai que c’est ma faute si j’y suis tombée mais ça été par ignorance, par innocence. J’ai toujours voulu croire que l'homme était juste, vrai… C'est avec une grande décep on que je constate que l'Homme est un vrai animal féroce, que quand il ramasse sa proie, il déchire et tue. L'Homme est une vraie arme ambulante, pleine de balles, prête à rer. L'Homme est un puits sans fond prêt à faire couler le monde ! Je veux m’enfuir mais je ne peux pas, je suis en train de couler… Je crie, crie et je clame pour que quelqu'un me sauve ! Mais parce que nous entrons tous dans cet engrenage, je vérifie que moi aussi, je fais par e de ce e férocité. Moi, aussi je fais par e de ce monde ! Pauvre mouton qui s’égare de son troupeau… Perdu et seul, il finit par être détruit. Ce mouton qui s'est perdu, et qui sans s'en apercevoir s'est trouvé seul, Il n’en comprend pas la raison. Manque de berger a en f ? Aventurier ? Innocent ? Non, seulement l'envie d'être différent, libre de ses actes pour faire le bien, dans ce monde où il n’y a plus de place pour l’altruisme, pour la bonté, pour les ami és et encore moins pour l’amour. Pauvre celui qui aime sincèrement, Il finit dans la prison de cet animal prédateur appelé Homme. Mais quand le reten ssement des tambours nous fait peur, La voix du désert, dans son silence les oblige à taire leurs clameurs. Et même dans le plus putréfié des champs, il y a des fleurs de toutes les couleurs ! Ana F.