Association Cinécran
Transcription
Association Cinécran
A SSOCIATION C INECRAN Vannes Cycle du Cinéma Européen 2015 Lycées Cañada Morrison Matías Lucchesi - Argentine - 2014 Copyright © Pyramide Distribution SOMMAIRE Fiche technique p.2 Le réalisateur p.3 Notes du réalisateur p.4 Secrets de tournage p.5 Revue de presse p.7 Ficha técnica p.10 Entrevistas p.11 Críticas p.16 Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 1 Fiche technique (Source : dossier de presse) Titre original : Ciencias Naturales Date de sortie : 19 novembre 2014 Genre : Drame Durée : 1h11 min Réalisation : Matías Lucchesi Scénario : Matías Lucchesi / Gonzalo Salaya Producteurs : Matías Lucchesi / Juan Pablo Miller Chef opérateur : Sebastian Ferrero Chef décorateur : Adrian Suarez Assistant réalisateur : Manlio Zoppi Directeur de production : Juan Maristany Costumes : Sol Muñoz Son : Martin Litmanovich / Lucas Fancin Montage: Delfina Castagnino Musique : Nacho Conde Distributeur : Urban Distribution Liste artistique Lila Jimena Puma Arturo Marta Rosa Soldador Paula Galinelli Hertzog Paola Barrientos Alvin Astorga Arturo Goetz Eugenia Alonso Vanesa Weinberg Sergio Boris Copyright © http://www.unifrance.org/film/38705/canadamorrison Synopsis : Lila, 12 ans, a grandi sans connaitre son père. Interne dans un pensionnat isolé sur les flancs d'une montagne argentine, sa seule obsession est de le rencontrer. Après plusieurs tentatives de fugue, et contre l'avis de sa mère et de la principale du pensionnat, sa maîtresse décide de l'aider et de partir avec elle à sa recherche. Leur seul indice, une petite plaque en cuivre sur laquelle est inscrit le nom d'une compagnie d'électricité pour laquelle il aurait travaillé... Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 2 Le réalisateur (source : dossier de presse) Matías Lucchesi est né à Cordoba, en Argentine, en 1980. Il a suivi des cours de théâtre et de dramaturgie et a étudié le cinéma, principalement avec José Martínez Suárez. En 2007, il tourne le court-métrage Savana et,en 2009, Distancias, qui a reçu le prix du meilleur court-métrage au Festival du Film de Biarritz. Il a, également, écrit le scénario de plusieurs longs-métrages, parmi lesquels Raiz, cinquième scénario au concours Opera Prima 2010 de l’INCAA et sélectionné au TyPA et au Rotterdam Lab. Il a coécrit avec Gonzalo Salaya ses deux derniers scénarios : El Pampero, qui fut tourné en novembre 2014, avec Julio Chavez, et Cañada Morrison, achevé en 2013 et qui a reçu le prix Primer Corte à Ventana Sur. Copyright © http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-666767/photos/detail/?cmediafile=21138285 Filmographie 2007 Savana Réalisateur 2009 Distancias Réalisateur/Scénariste/Producteur 2014 Cañada Morrison Réalisateur/Scénariste/producteur Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 3 Note du réalisateur (Source : dossier de presse) Cañada Morrison est parti d’une image : une femme et une petite fille, seules, assises sur le bord d’une route de montagne de Cordoba, attendant quelque chose au milieu de nulle part. Je venais de finir d’écrire El Pampero, dont le tournage était prévu pour 2014. J’avais le temps et un fort besoin de filmer, de raconter une histoire. Comme El Pampero ne devait pas se faire avant longtemps, j’ai décidé d’écrire une histoire à partir de cette image qui avait marqué mon esprit. Adolescent, j’allais souvent dans les montagnes de Cordoba, je dormais dans les refuges, et c’est comme ça que j’ai découvert l’existence de ces écoles rurales perdues au milieu des montagnes, complètement isolées de la civilisation. Certains enfants faisaient jusqu’à six heures de cheval pour rejoindre leur école. L’image que j’ai décrite plus haut et ces souvenirs nous ont servi de point de départ, à Gonzalo Salaya et à moi. Nous avons travaillé ensemble pendant trois mois, 8 heures par jour, et au bout de ces trois mois je lui ai dit : « Ca y est. Maintenant, il faut absolument que je le filme ». > Les lieux du film (Source : dossier de presse) Le film a été tourné dans les montagnes de Cordoba et dans la vallée de Traslasierra, une chaîne de montagnes et une région touristique situées en Argentine, au nord-ouest de la province de Córdoba et dans la province de San Luis pour leur extrémité sud-ouest. C’est une région de grands contrastes. Dans les montagnes la vie est rude car c'est une région très inhospitalière bien que les gens qu'on y rencontre ne soient pas dans le besoin. Traslasierra est en revanche une région touristique avec des cités balnéaires le long des cours d'eau et des endroits très beaux comme San Javier. La moitié de la population des Sierras vit dans la capitale de la province, Córdoba, le reste de la population étant essentiellement installé dans la pampa à l'est des sierras. L'ouest de la région est assez peu peuplé du fait du manque de terres arables dans cette partie montagneuse où l'activité repose surtout sur l'élevage et le tourisme. Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 4 Secrets de tournage (source : AlloCiné) > La science de la démultiplication Ciencias Naturales, autrement dit Sciences Naturelles, en français, n'est pas le premier film à porter un tel titre. Déjà, en 1975, deux courts-métrages, l'un documentaire d'Arturo Ripstein, l'autre d'Augusto Martínez Torres avaient vu le jour, mais le premier était mexicain alors que le second était espagnol, au contraire de la version de Matías Lucchesi, argentine. Une série TV documentaire porta enfin ce nom et fut diffusée en 1997-1998 au Mexique. > D’Argentine en Allemagne Outre sa présentation première au festival de Berlin, Cañada Morrison reçut le Prix de la Fédération des écoles de l'image et du son de l'Amérique latine au festival Feisal. > Une première nationale Cañada Morrison est le premier long-métrage que réalise Matias Lucchesi. Il avait, auparavant, à son actif deux courts-métrages produits par la société allemande Kurzfilm : Savana et Distancias, tous deux de 2009 dont il était le scénariste, réalisateur et producteur. Copyright © http://www.unifrance.org/film/38705/canada-morrison Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 5 > Création internationale Cañada Morrison a été tourné à Cordoue en Espagne en 2014. Quant à la post-production, elle s'est déroulée à Berlin. > Hommage scénaristique L'action de Cañada Morrison, qui se déroule en milieu rural, est un clin d'œil au passé du réalisateur Matías Lucchesi, qui est originaire de la province de Córdoba. > Un film raccourci A l'origine, le scénario prévoyait un film de plus longue durée avec d'autres intrigues, mais le réalisateur Matías Lucchesi et la chef monteuse Delfina Castagnino ont préféré privilégier l'histoire principale du point de vue du protagoniste et ainsi réduire Cañada Morrison à 71 minutes. > Une terre inhospitalière Le tournage de Cañada Morrison a eu lieu en pleine montagne et dans la vallée de Traslasierra se trouvant en Argentine, au nord-ouest de la province de Córdoba. Traslasierra est une région touristique où l'on peut trouver de nombreuses cités balnéaires. Néanmoins, si la vallée est accueillante, en montagne la vie est rude. > Le temps de mûrir Matías Lucchesi indique qu'il s'est inspiré des souvenirs de son adolescence pour trouver le sujet de son film : "Adolescent, j'allais souvent dans les montagnes de Cordoba, je dormais dans les refuges, et c'est comme ça que j'ai découvert l'existence de ces écoles rurales perdues au milieu des montagnes, complètement isolées de la civilisation." Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 6 Revue de presse > Télérama – Nicolas Didier Un cours de bio, dans un pensionnat au fin fond de l'Argentine : « Que faut-il à une graine pour germer ? », demande l'instit. De l'eau, de l'oxygène, une bonne température... Que faut-il à une petite fille pour bien grandir ? Connaître ses origines, répond le réalisateur Matías Lucchesi. Pour son premier long-métrage, il nous embarque dans un road-movie avec la jeune Lila, 12 ans, préado à la recherche de son géniteur. Dans un décor de western, paysage désolé où rien ne pousse, il rejoue l'une de ces quêtes au bord du vide qu'affectionnent Jim Jarmusch (Broken Flowers) ou Wim Wenders (Alice dans les villes). Le scénario, dépouillé et malin, réserve de jolis rebondissements. Tout en cherchant son père, à partir d'un indice bien mince (une plaque de métal), la petite recompose sa cellule familiale : l'institutrice qui l'accompagne, formidable mère de substitution. Le cinéaste ne verse jamais dans le sentimentalisme. Les silences des personnages, d'une grande pudeur, valent mieux que tous les mots. > 20 minutes – Caroline Vié On tombe sous le charme de ce premier film fragile. Ce qui pourrait n'être qu'un énième road-movie languissant se révèle une chronique tendre, qui séduit tant par sa mise en scène taillée au cordeau que par son étude subtile d'une relation entre une ado rebelle et une enseignante veuve et enceinte. > Première – Hendy Bicaise Lila, 12 ans, veut retrouver son père biologique. L’enquête qu’elle mène avec son institutrice l’entraîne jusqu’au village de Cañada Morrison. Ce road-movie emprunte suffisamment d’itinéraires bis pour maintenir joliment l’attention. La forte détermination de Lila et la sensibilité de son interprète suscitent par ailleurs beaucoup d’émotion. Paula Galinelli Hertzog, découverte dans "El Premio" (Paula Markovitch), est remarquable encore une fois. Vivement son prochain rôle, que l’on imagine sur les bancs d’un lycée argentin. > Le Journal du dimanche – Stéphanie Belpêche Tourné au milieu des immenses plaines de l'Argentine, ce road-movie sur l'identité et la nécessité de connaître ses racines vaut pour sa simplicité et son interprétation pleine de délicatesse. Un récit initiatique solaire et fondamentalement positif, fragile mais attachant. Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 7 > Critikat.com – Gildas Mathieu Cañada Morrison – Le temps de Lila Avec sa crinière rousse, sa voix stridente et son caractère bien trempé, la petite Lila, 12 ans, s’inscrit d’emblée dans la grande tradition des héros enfantins : têtue comme une mule, de l’énergie à revendre, elle se montre prête à tout pour atteindre son but. Ici, retrouver son père, qu’elle n’a jamais connu, quitte à fuguer de son pensionnat et à traverser les montagnes. Armée d’un maigre indice (une plaque de cuivre portant le nom d’une compagnie d’électricité), Lila entraîne dans sa quête sa professeure de biologie, une jeune femme compréhensive et solitaire qui la prend sous son aile : et de fausses pistes en révélation, toutes deux partiront sur les routes à la recherche de ses origines. Pour son premier long métrage, l’Argentin Matías Lucchesi choisit la forme du road-movie avec duo enfant/adulte : une combinaison bien connue qui a déjà offert quelques titres célèbres, d’Alice dans les villes (Wim Wenders, 1974) à Central do Brasil (Walter Salles, 1998) ou L’Eté de Kikujiro (Takeshi Kitano, 1999). Dans ce genre à part entière, le voyage prend à chaque fois une tournure initiatique : des liens affectifs se créent, et les deux passagers ne sont plus tout à fait les mêmes au bout de l’aventure. Cañada Morrison ne déroge nullement à ce programme et déroule sagement un récit attendu : au fil du trajet, la fillette revêche et la gentille enseignante s’apprivoisent et se rapprochent, et de cette relation naissante, jointe à la résolution d’un mystère trop longtemps enfoui, pourra naître un espoir nouveau. Eclosion Guère de surprises à l’horizon donc – malgré l’impressionnant décor offert par les sierras de Cordoba. Pourtant, Matías Lucchesi ne s’en tire pas trop mal grâce à une modestie plutôt agréable, qui s’affiche tant dans la durée (1h11 seulement) que dans l’écriture, refusant souvent un excès de dramatisation pour se concentrer sur les personnages et leurs émotions. Le titre original, Ciencias Naturales, reflète bien cette sobriété générale : plus qu’une épopée miniature (Cañada Morrison est la ville où Lila croit pouvoir débusquer son insaisissable géniteur), le film se présente comme un manuel d’apprentissage, où il s’agit de tirer une leçon de chaque épreuve pour mieux appréhender le monde : comment monter à cheval ou conduire une voiture, préparer un repas ou fabriquer des objets. Au début, Lila écoute distraitement son cours sur la germination des graines, tandis qu’au final elle regarde fixement tourner une girouette : sa boussole familiale partiellement réparée, elle gagne certains repères et sait d’où vient le vent. « Je n’avais encore jamais vu d’atelier de soudure : c’est intéressant » déclare-t-elle en guise de conclusion au terme de son parcours. Bref, l’exercice a été profitable, et si le motif de l’éclosion traverse le film de manière appuyée (du prénom de Lila à l’évocation des premières règles), il pourra servir de point d’appui à la réflexion des plus jeunes spectateurs – puisque les intentions pédagogiques de Cañada Morrison semblent en grande partie le destiner à ce public. Dommage malgré tout que l’âpreté ne soit pas davantage au rendez-vous afin d’apporte plus de relief à l’ensemble. (Source : http://www.critikat.com/actualite-cine/critique/canada-morrison.html) Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 8 > Cinescibe – Nausica Zaballos La jeune Paula Galinelli Hertzog, révélée dans The Price de la réalisatrice mexicaine Paula Markovitch, est, cette fois-ci, Lila, préado paumée, dans un récit minimaliste mis en images par Matías Lucchesi. Avare d’effets, le réalisateur plante sa caméra dans les montagnes argentines -qu’on devine somptueuses au détour d’une vision furtive- pour raconter la quête de père d’une élève complètement déboussolée. Comme souvent, dans les films argentins, prendre la route servira d’exutoire à plusieurs personnages. Canada Morrison est le nom d’un lieu-dit où vont se rendre Lila et Jimena (Paola Barrientos), son enseignante de sciences naturelles (le titre espagnol du film est Ciencias Naturales ), à la recherche d’une figure masculine qui fait défaut à toutes deux. La réussite du film s’explique par la subtile alchimie entre les deux personnages féminins, une ado qui, à travers son obsession à percer le secret de ses origines, apprend à être une future maman et une enseignante pleine de générosité qui doit faire le deuil de son défunt mari pour revivre à nouveau. La durée du film -1h11min- sied parfaitement au développement de l’action, ponctuée par quelques rencontres… jusqu’à la bonne rencontre. Le duo improbable formé par Lila -têtue et frondeuse- et Jimena -respectueuse et effacée- sert une enquête qui est menée à tombeaux ouverts : les deux héroïnes parcourent près de 600 kilomètres et usent de divers subterfuges et mensonges pour justifier le départ inopiné du pensionnat. Tout au long du road-trip, le regard du réalisateur épouse celui de Lila : déterminé à comprendre le pourquoi, il ne juge pourtant jamais ces hommes qui semblent avoir oublié leur progéniture. El Puma, électricien qui autrefois semait à tout vent, est devenu un homme solitaire et malade. Nos deux pèlerines, véritables icônes de sollicitude, vont lui offrir le réconfort qu’il ne mérite peut-être pas… Plus tard, dans un autre lieu, Lila restera en hors-champs quelques instants, le temps suffisant pour nous donner à voir l’épouse actuelle de son procréateur, forgeron… Là encore, aucune rancœur ou amertume ne sera exprimée. Les motivations des personnages -voire la morale ou le message du film- apparaîtront peut-être un peu abscons à certains spectateurs… Mais, le talent du réalisateur est de faire participer le spectateur à un hors-champs temporel. L’histoire de Lila, c’est aussi celle de sa mère, qu’on apercevra, pleine de haine pour l’enseignante qui farfouille dans le passé familial… La ballade de Lila montre comment, même dans des terres désolées et hostiles, les êtres sont interconnectés et comment une seule action peut avoir des conséquences sur plusieurs destins. (Source : http://www.cinescribe.fr/?p=1209) Dossier pédagogique : http://www.zerodeconduite.net/dp/zdc_canadamorrison.pdf Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 9 Ficha técnica (Fuente : http://www.cinenacional.com/pelicula/ciencias-naturales) Título : Ciencias Naturales Estreno en Argentina : 19 de marzo 2015 Género : Drama Duración : 1h11 min Director : Matías Lucchesi Guión : Matías Lucchesi / Gonzalo Salaya Productores : Matías Lucchesi / Juan Pablo Miller Fotografía : Sebastian Ferrero Dirección de arte : Adrian Suarez Asistente de dirección : Manlio Zoppi Dirección de producción : Juan Maristany Vestuario : Sol Muñoz Sonido : Martin Litmanovich / Lucas Fancin Montaje : Delfina Castagnino Música : Nacho Conde Distribuidora : Urban Distribution Reparto Lila Jimena Puma Arturo Marta Rosa Soldador Paula Galinelli Hertzog Paola Barrientos Alvin Astorga Arturo Goetz Eugenia Alonso Vanesa Weinberg Sergio Boris Copyright © http://www.cinenacional.com/imagen/16785/57626 Sinópsis (Fuente : Sensacine.com) En una escuela rural de las montañas, alejada de todo y en pleno invierno, Lila, una chica de 12 años, comienza a convertirse en mujer y a preguntarse por su verdadera identidad. Aun a sabiendas del rechazo de su madre por querer saber más acerca de su padre, ella siente la necesidad de encontrarlo. Escondiéndose de las autoridades y de su propia madre, una madrugada Lila decide escaparse para comenzar la búsqueda con la única pista que tiene: la chapa de una empresa que instaló las antenas de su pueblo, Los Cóndores (para la que su padre, supuestamente había trabajado). Cuando su maestra la descubre, ésta decide ayudarla en un viaje que cambiará las vidas de las protagonistas. Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 10 Entrevistas > Entrevista con Matías Lucchesi por Diego Battle publicado el 29/01/2014 -¿Cómo fue el proceso hasta llegar a concretar esta ópera prima? - Con mucho esfuerzo. Nunca dejé de intentar hacer cine. No tuve una formación académica, fui al taller de José Martínez Suárez durante ocho años, desde que me instalé en Buenos Aires. También me formé con Mauricio Kartun, Ricardo Monti y Pablo Solarz. En Córdoba estudié teatro y luego seguí acá en Buenos Aires con Ricardo Bartís. Mi intención nunca fue ser actor (era pésimo), pero sí conocer por dónde hay que pasar y cuáles son las dificultades al actuar. Hice muchos cortos malos, sentía una frustración gigantesca cuando editaba, me decía: “No soy buen actor, pero tampoco soy buen realizador...” Igualmente seguí insistiendo hasta que en 2009 filmé Distancias y ahí sentí algo distinto. Cuando estaba editando con Marcela Sáenz, que siempre me aguantó en los malos cortos, sentí que había logrado algo. No lo que había imaginado, pero sí había algo que me dejaba contento. Ese corto ganó el Festival de Biarritz. Después vinieron varios meses de escritura, algo trabada, que terminaron en dos guiones : Raíz y Aire en la cara. Me decidí por buscar un productor y, gracias a Marcela Sáenz, conocí a Juan Pablo Miller. Presentamos Raíz con su productora Tarea Fina al concurso de óperas primas del INCAA y salimos segundo suplentes en 2010. Ese proyecto también fue seleccionado por TyPA y el Festival de Rotterdam. Hubo varios intentos fallidos hasta que encontré una imagen que me decidió a ponerme a trabajar. Dejé de escribir solo y empecé a trabajar con Gonzalo Salaya y a fines de 2012 salió el guión de El Pampero. Tenía a Miller como productor y a Julio Chávez como protagonista, pero había que esperar para filmar y yo no aguantaba más. -¿Cómo llegaste a filmar en Córdoba? - Tras tantas imposibilidades, me tomé unos días y me fui a Córdoba, a la base del cerro Champaquí, donde solía ir seguido en mi adolescencia, y con una sola imagen alcanzó para convocar a Gonzalo Salaya para escribir juntos Ciencias Naturales. La imagen era la de una nena con su madre esperando algo en el medio de la nada. Eso, más mi experiencia personal de haber pasado muchas veces por esas escuelas rurales (solía pernoctar en una de ellas), sirvió para armar esta historia. Como iba a filmar en Córdoba, y teniendo en cuenta que lo que se venía haciendo allí era cada vez más interesante, pensé que era una buena idea armar un equipo técnico local. Conocía a los chicos de El Calefón Cine y les propuse el proyecto. Ellos trabajan desde el inicio en sus propios proyectos por lo que decimos hacer un servicio de producción. Los contraté y ellos convocaron al equipo técnico. Yo sólo llevé al operador de SteadyCam de Buenos Aires. Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 11 -La historia de un niño/a en busca de su padre (y su identidad) es un clásico del cine ¿Qué referencias tuviste y qué aspectos particulares te interesaban resaltar como para escapar de los lugares comunes de este subgénero? - La verdad, es difícil contestarte lo de las referencias. No tuve ninguna en particular. Creo que es la acumulación de lo que uno ve y lo que me gusta. De ahí uno intenta hacer lo que puede, por lo menos así me pasó con esta primera experiencia. Todos mis proyectos tienen que ver con lo mismo: la relación entre padres e hijos. -¿Cómo y por qué elegiste a Paula Hertzog como protagonista? ¿Te interesó particularmente su trabajo en El premio? - Paula Hertzog tiene una capacidad y una generosidad creativa realmente deslumbrantes. Es difícil poner en palabras lo buena que es y el potencial que tiene. Cuando empecé a pensar en la protagonista no demoré mucho en caer en El premio. Tuve la intención de hacer un casting en Córdoba, pero cuando fui con una camarita a San Clemente del Tuyú, donde vive Paula, sólo me llevó un segundo: después de apretar REC sabía que ella era la protagonista. Su mirada y la "verdad" que me transmitió con una simple consigna en una callecita de San Clemente del Tuyú bastó. Ahí empezamos a tener una relación de trabajo con Paula Marcovitch. Ella también fue parte de esta posibilidad. Me ayudó con todo, desde México, vía Skype, me dio muchos consejos sobre cómo trabajar con Paulita. Creo que también fue muy importante Paola Barrientos para que todo funcionara. Ella supo entenderse con Paulita y supo también tenerme paciencia a mí. Estoy infinitamente agradecido a Paola por todo lo que dio, no sólo a través de su actuación sino también humanamente. Se bancó condiciones muy hostiles estando embarazada y realmente no había una remuneración económica coherente, sino algo simbólico. Es muy importante para mí también aclarar que Soledad San Martín, coach de actores, fue clave en el proceso creativo de Paulita. Ella era la que estaba ahí y sabía transmitirle mis indicaciones. Sin ella y sin la actitud y el profesionalismo de Paola Barrientos hubiera sido imposible. -¿Cómo financiaste la película? - Los fondos fueron de ahorros personales, ayudas familiares y algún préstamo entre amigos. Una vez que volví a Buenos Aires con todo el material y empecé a trabajar en un corte con Delfina Castagnino, la montajista, se la mostré a Juan Pablo Miller y él no dudó en ayudarme con la posproducción con su productora Tarea Fina y con un coproductor francés, Fabrice Lambot, que ya estaba vinculado para El Pampero. Antes de la película aparece la placa del INCAA porque recibimos apoyo ahora que fue seleccionada para Berlín, pero no tuvo créditos ni tendrá subsidios. Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 12 -¿Cómo tomaste el premio en Ventana Sur, la selección para Berlín, y cómo sigue después la carrera de la película? - El premio de Ventana Sur me sorprendió muchísimo y me llenó de alegría. Es muy difícil estar seleccionado para Primer Corte y ganar, ni hablar... Fueron días intensos e inesperados... Ahí se sumó Urban como agente de ventas internacionales. Con respecto a Berlín, siento que ya ganamos estando ahí. Todo esto es un regalo y no puedo más que agradecer a todos lo que me aguantaron para llegar a esta felicidad. Sobre todo a mi compañera en ese momento, a mí mamá y a mi hermana. La película ya está confirmada para la competencia oficial en Guadalajara, Miami y Cartagena. Espero que sea vista por mucha gente y poder estrenar este año en el circuito alternativo en la Argentina. (Fuente : http://www.otroscines.com/festivales_detalle.php?idnota=8257&idsubseccion=142) Copyright © http://www.unifrance.org/film/38705/canada-morrison Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 13 > Paula Hertzog, la promesa actoral detrás de Ciencias Naturales por Paulo Pécora, Télam, 18/02/2014 La niña Paula Hertzog se reveló en el Festival de Berlín, con sólo 11 años, como una verdadera promesa actoral con su papel protagónico en la película "Ciencias Naturales", ópera prima del cordobés Matías Lucchesi, que obtuvo el sábado el Premio del Jurado Internacional de la sección Generation Kplus. A pesar de su corta edad, esta joven oriunda de la localidad bonaerense de San Clemente del Tuyú ya había tenido el privilegio de pasar dos años antes por la Berlinale gracias a su debut actoral en "El premio", filme semiautobiográfico de Paula Markovitch que ganó, nada menos, el Oso de Plata a la Mejor Contribución Artística. El filme de Markovitch cuenta la situación de una madre y su hija de siete años (encarnada por Hertzog, en su primer papel en el cine), quienes huyen de Buenos Aires por la persecución política desatada por la dictadura militar en 1976 y se refugian en el balneario de San Clemente del Tuyú. Con una sonrisa grabada en su rostro, Hertzog recordó que llegó al cine "por casualidad. Estaba en el colegio como cualquier día y llegó Markovitch con su camarógrafo y el sonidista buscando a una nena para ser la protagonista. Estaba triste porque no me habían elegido, pero finalmente, como la elegida no pudo quedarse, finalmente me seleccionaron a mi". En una entrevista con Télam en el hotel de Berlín donde estaba alojada, la niña bromeó en relación a su falta de experiencia y dijo que "antes de mi primera película mis padres y mis amigos ya me habían sacado muchas fotos. Pero la verdad fue que me eligieron faltando tres días para empezar el rodaje porque les gustó como daba frente a cámara". "A pesar de mi falta de experiencia, no tenía miedo, era como si la cámara no estuviera por que me sentía muy cómoda con todo a mi alrededor. Sin embargo, cuando me vi dije `que mal actúo` y además tampoco me gustaba mi voz finita. No me quería ni ver. Pero al final me acostumbré a verme en la pantalla", recordó. En "Ciencias Naturales", donde interviene de igual a igual con la experimentada Paola Barrientos, Hertzog mostró que se está consolidando como una joven promesa actoral, al encarnar con carácter y versatilidad a una adolescente que se está transformando en mujer y hace todo lo posible por encontrar a su padre, ausente desde que nació. La película obtuvo el Gran Premio del Jurado de la sección Generation Kplus, dotado de 7.500 euros, por "mostrar un puro y destilado viaje de búsqueda de la identidad", indicaron los niños y adolescentes que integraban el jurado. Y añadieron: "Es un cuento atrapante con una actuación maravillosa y una visión clara. Fuerte en su simpleza, el filme tocó nuestros corazones". Ganadora del premio de distribución de la sección Primer Corte de la última edición de Ventana Sur, la película transcurre en las Altas Cumbres cordobesas, donde la niña encarnada por Hertzog escapa de la escuela rural donde vive con el objetivo de buscar a su padre y conocer su verdadera identidad. Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 14 A pesar del frío intenso, de la oposición de su madre y de la directora de la escuela, su maestra de Ciencias Naturales (Barrientos), con quien entablan una relación de respeto y profunda amistad, la ayuda a realizar un viaje de iniciación y crecimiento, para el cual sólo tiene una pequeña chapita oxidada como pista para encontrar a su padre. "Ahora siento que estoy más grande. Esta nueva película es más de mi estilo, porque se trata de algo más cotidiano que puede pasar en cualquier lado. Es más divertida y alegre para mi", aseguró Hertzog, quien destacó que -a pesar de que cabalga a pelo desde muy chica en San Clemente del Tuyú- acá tuvo que aprender a ensillar un caballo y a andar un poco mejor. Acostumbrada al frío del invierno viviendo a sólo tres cuadras del mar, Hertzog pudo soportar sin problemas el viento helado y la neblina que reinaban en las Altas Cumbres durante el rodaje, y señaló que se sintió más segura porque "Paola y Matías me iban diciendo cómo era mejor posicionar el cuerpo y manejarme frente a la cámara". En relación a su vínculo con Barrientos, la niña sostuvo que "tuvimos muy buena onda con Paola porque ella es muy amable y divertida, me hacía reír mucho. Nos hicimos amigas durante al rodaje. Me ayudaba mucho para acordarme de mis letras y diálogos, me generaba mucha tranquilidad y confianza", añadió. A punto de entrar a primer año de la escuela secundaria, Hertzog pasa sus horas libres yendo a la playa, haciendo gimnasia o practicando danzas árabes, aunque reconoció que le gustaría mucho seguir actuando: "Espero a partir de estas películas me que salga otra oportunidad. Me gustaría que fuera una historia linda y entretenida". Con respecto a cómo encara su trabajo, la niña dijo que no le gusta "interiorizar mucho al personaje. Trato de vivir el momento. Leo el guión, entiendo de qué se trata la historia y luego voy al rodaje y lo hago". (Fuente : http://www.telam.com.ar/notas/201402/52302-paula-hertzog-la-promesa-actoral-detras-de-cienciasnaturales.html) Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 15 Críticas > Ciencias Naturales por Emiliano Román, A sala llena Ciencias Naturales es uno de los mejores ejemplos de la interesante movida que está produciendo el cine cordobés. Galardonada en los festivales de Berlín y Guadalajara, esta ópera prima de Matías Luchessi da cuenta de cómo una historia que aparenta ser sencilla puede ser magistralmente contada gracias al pulso narrativo de su realizador, dotándola de una profundidad dramática que la convierte en una gran película. Un film que relata la importancia de la búsqueda de los orígenes, a pesar de lo imposible que parezca. Lila (Paula Hertzog), es una preadolescente que asiste a una escuela rural en medio de las sierras cordobesas: la niña no está interesada en las clases y quiere escaparse a toda costa. El motivo es la necesidad de conocer al padre, de quien ni siquiera sabe el nombre. Lo que aparenta ser un capricho, por lo díscola que es su conducta, en realidad no sólo es un deseo sino también un derecho. La madre se opone a esto y reprocha a su hija que con ella y su abuela no le alcance; la directora de la escuela asimismo sanciona su comportamiento transgresor. La única que puede escuchar algo del deseo subjetivo de la niña es su maestra (Paola Barrientos), quien pone en riesgo su trabajo para acompañar a la alumna en su travesía, sin contar con demasiadas pistas. Presenciamos una especie de road-movie, con maravillosas imágenes de los invernales paisajes cordobeses. La historia contiene más de una vuelta de tuerca que la hace absolutamente atrapante. El deseo de la niña insiste, pero las cosas se hacen cada vez más difíciles: la maestra tiene que lidiar entre sostener a la niña y regresar a la escuela. Así vamos recorriendo pueblos, nos encontramos con personajes bastante peculiares, donde la ilusión y decepción forman un engranaje narrativo que iluminan el relato. Con una dupla actoral sólida y notable, ambas mujeres interpretan papeles dotados de fina sensibilidad, sin caer en estereotipos ni exacerbados melodramas. El nombre del padre se hace necesario ante un escenario dominado por mujeres que reniegan de la figura masculina. El nombre del padre viene en forma de veleta, necesario para que cualquier niño se oriente en la vida y de eso va la película, de respetar los derechos del otro, más allá de que nos parezcan un capricho o una locura. (Fuente : http://www.asalallena.com.ar/index.php/adelantamos/196-estrenos/6553-ciencias-naturales-) Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 16 > La búsqueda del Yo, por Andrea Núñez - Torrón Stock, El Antepenúltimo mohicano La curiosidad es una cualidad inherente a los niños. Desde su óptica inocente, los más pequeños configuran su identidad tocando, probando, sintiendo y arriesgándose desde la intuición, el impulso y la experiencia. Frente a la desidia y al miedo de los adultos, su tolerancia a la frustración siempre es mayor que la nuestra. Ellos pueden ver una boa y un elefante donde nosotros, ya torpes y con déficit de imaginación, sólo atisbamos un pobre sombrero. Y a la hora de materializar un sueño, no se andan con chiquitas. Cuando en sus puzles faltan piezas, no dudan en salir a buscarlas. ¿Qué hay que perder? Lila es una niña argentina de doce años que siente una verdadera necesidad por conocer sus raíces, puesto que ignora por completo quién es su padre biológico y esa incognita le produce un enorme desasosiego. Sin embargo, la negativa materna a proporcionarle información, su escasez de recursos para desplazarse y el aislamiento en una alejada escuela rural se configuran como inconvenientes de peso. Esta premisa de persecución de la identidad es el punto de partida de Ciencias Naturales, la hermosa ópera prima de Matías Lucchesi. Un largometraje carente de artificio capaz de mostrarnos una historia bella, humana e interesante que viene cargada de frescura y buenas intenciones. Su dosis de optimismo y esperanza fue la responsable de que esta historia se quedase a las puertas del Premio Horizontes Latinos del reciente Festival de San Sebastián, por detrás de la mexicana Güeros pero galardonada con una Mención Especial. Su debut internacional se produjo en la última edición de la Berlinale, donde recibió el Premio del Jurado dentro de la sección Generation. Gran zurrón, por tanto, para el primer paso del cineasta cordobés. El viaje, como medio que busca la (in)certidumbre, ha sido, primero en la tradición literaria y más tarde extendido a otros formatos de ficción como el cine o el cómic, uno de los temas que ha adquirido mayor relevancia en la narrativa para desentrañarnos a nosotros mismos, representar nuestra evolución espiritual o el alcance y sentido de las metas individuales. Desde El Quijote, La Odisea o La divina comedia, hasta los archiconocidos cuentos de Andersen, Perrault o los hermanos Grimm, el viaje ha cobrado importancia como elemento para configurar las historias, adquiriendo el estatus de metáfora de la vida humana. En este caso, nos topamos con una road movie acerca de la perseverancia ante las circunstancias hostiles. Contada de manera lineal, sencilla y sin saltos temporales. No hace falta nada más que lo que tenemos enfrente, pues el relato de Lila (protagonizada por una desenvuelta y consolidada Paula Hertzog) es conmovedor, realista y potente. Su vigor emana de su dulzura, y su naturalidad acentúa su trasfondo de optimismo. La duración es corta, pues apenas sobrepasa la hora, lo cual reafirma su carácter de cuento, de fábula narrada desde los ojos de una niña llena de inquietudes. Y aunque su protagonista sea tan joven y el argumento no contenga apenas subtramas, no estamos ante una película infantil, sino ante una aventura con mensaje adulto. La oportunidad de Lila de encontrar a su padre parte de dos pilares: una chapita metálica como pista hallada durante una madrugada de huida y la ayuda inestimable de su maestra (un papel entrañable en manos de Paola Barrientos). De la conexión entre ambas y la comprensión que Lila por fin encuentra en el mundo de los adultos frente a la exasperante pasividad de su madre nace esta amistad luminosa y comienza esta odisea llena de contratiempos, ternura y gasolina. Cientos de kilómetros de carretera son recorridos por los neumáticos del coche de la profesora durante este periplo, una línea recta desde un pueblecito rural cordobés hacia el corazón de las dudas de Lila, que tendrá que realizar alguna pesquisa detectivesca para poder continuar su rumbo. Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 17 Ciencias Naturales explota la creatividad interpretativa y el potencial que despide su actriz protagonista (que ya había destacado anteriormente con El premio, de Paula Markovitch). Nos enseña los paisajes de la provincia argentina de Córdoba mientras el dúo principal busca su objetivo y despliega un relato bien contado y apoyado en la naturalidad y la sencillez. Sus metáforas son efectivas y su fortaleza narrativa se ampara en su cercanía y calidez. Completan este sólido reparto Sergio Boris y el recientemente fallecido Arturo Goetz. El mérito de Matías Lucchesi consiste en pulir una idea basada en la superación y la consecución de un sueño con escasa financiación económica, que partió de amigos y familiares. El director afirmó que la inspiración para este proyecto la halló en una imagen de infancia, un momento clave para el descubrimiento de uno mismo y del mundo. Ciencias Naturales no es la película argentina del siglo, pero está hecha a pulmón, sabe transmitir y deja un sabor dulce y agradable. (Fuente : http://www.elantepenultimomohicano.com/2014/11/critica-ciencias-naturales.html ) Copyright © http://www.unifrance.org/film/38705/canada-morrison Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 18 > El espectáculo de la sencillez, por Miguel Ángel Mesa Báñez, El Ibérico, el 25 de noviembre 2014 El primer trabajo para la gran pantalla de Matías Lucchesi llega avalado por el triunfo en la Berlinale y San Sebastián. Haciéndose eco, el Festival de Cine Argentino de Londres le dedica un espacio esta semana junto a otros nueve films del país latinoamericano. Reconocimiento merecido, ya que Ciencias naturales se desliza con garbosa soltura por las inquietudes que dirigen nuestras vidas. Aquí caben el rencor, el amor, el perdón, el impulso de buscar respuestas existencialistas…y ello en setenta minutos. Loable. Lila (eficiente Paula Hertzog) es una niña de 12 años que vive con su madre en la Argentina rústica y montañosa. El acercamiento a la rebelde pubertad se materializa cuando la joven empieza a luchar contra todo y contra todos, portando una razón de peso. Lila quiere descubrir quién es su padre. No estudia, no come, no atiende a explicaciones, e incluso intenta escaparse a caballo y dar con el progenitor. Solo su amable y fiel maestra, Jimena (Paola Barrientos), entiende que hay un único camino que ayude a aliviar las ansias de Lila: montar a la chica en el coche e ir a la búsqueda del hombre en cuestión. En muchas ocasiones, por no decir casi siempre, los críticos cinematográficos nos encontramos en la disyuntiva de analizar una película teniendo muy en cuenta otras de similar temática o bien opinar cerrándonos en los paréntesis de lo que el director cuenta. Ciencias naturales es una obra que, a priori, únicamente viendo el póster, puede llevarnos a algunos prejuicios por enmarcarla en el típico cine low cost lleno de símbolos visuales y dedicado a niños que necesitan localizar su senda en este mundo, tan característicos en cintas latinas o, por supuesto, iraníes. No es poco común que un crítico se quede en casa porque piensa que va a ver lo habitual. Créanme, es más normal de lo que se pueda pensar, incluyendo los casos en que sin remordimientos se escribe una opinión de algo que no se ha visto – en este sentido es muy recomendable el último libro de Mark Kermode a santo de-. La ópera prima de Lucchesi es, en la superficie de su argumento, un nuevo ejemplo de cuento minimalista sobre la infancia abriéndose paso hacia la madurez, de eso no cabe duda. Y…sin embargo, es distinto, de la misma manera que Star Wars es diferente a Star Trek. Ciencias naturales tiene símbolos, pero menos de los que se intuían. Y se agradece que Lucchesi abogue por un cine directo, sin adornos oportunistas. La naturalidad en las secuencias fluye de tal forma que no da síntomas de artificialidad, y los giros inesperados (que los hay) sorprenden de manera realista y creíble. La búsqueda detectivesca de Lila y Jimena importa, nos interesa, debido a las consecuencias que puede tener y que el realizador deja en fuera de campo con sabio criterio. Nunca sabemos qué hace la madre de la niña cuando su hija se marcha, o si a la maestra la han despedido del trabajo al ir de viaje junto a su alumna. Cada minuto del justo y estupendamente aprovechado metraje es un apetecible collage que nos alienta a estar alerta hasta el desenlace. Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 19 Los medios para alcanzar el espectáculo y la más profunda emoción humana -aquello que llamamos “tocar la fibra”- son tan variados y opuestos que conforma una de las principales virtudes de la producción artística. La magia de la atracción incognoscible lo mismo invita a disfrutar una pintura contemporánea de dos trazos que escrutando el dibujo detallista y barroco de un paisaje; alimenta nuestros días con la trascendencia del espíritu creativo del hombre. Con respecto al cine, es un hecho conocido, y no por ello dejo de enfatizarlo, que tener un gran presupuesto no garantiza el éxito, al igual que tampoco lo garantiza una financiación de dos euros. Por suerte, Ciencias naturales, film barato donde los haya, pertenece al afortunado grupo de obras bendecidas con el poder de la delicadeza y la inspiración más persuasiva. Económica técnicamente, sí, aunque inmensa gracias a la fuerza de su sencilla, pero conmovedora, historia. (Fuente : http://www.eliberico.com/critica-de-ciencias-naturales-2014-el-espectaculo-de-la-sencillez.html ) Copyright © http://www.unifrance.org/film/38705/canada-morrison Association Cinécran – Cycle Européen 2015 – Cañada Morrison de Matías Lucchesi – 20