Dénutrition de la personne âgée en EHPAD
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Dénutrition de la personne âgée en EHPAD
Dénutrition de la personne âgée en EHPAD CONSTAT GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA DEFINITION DE LA DENUTRITION « La dénutrition est la conséquence d’une insuffisance d’apport protéique (dénutrition exogène) ou d’un hypercatabolisme lié par exemple à un cancer ou une infection (dénutrition endogène) » Chez le sujet âgé les 2 mécanismes sont souvent impliqués GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 2 CAUSES DE LA DENUTRITION Modifications pathologiques liées à l’âge troubles digestifs, douleurs chroniques, dépression, polypathologie et prise médicamenteuse Insuffisance d’apports Incapacités physiques : mastication, troubles moteurs et/ou de la déglutition, perte autonomie Détériorations intellectuelles, démence Isolement social Erreurs diététiques et thérapeutiques Situations d’hypercatabolisme Pathologies inflammatoires Infections Défaillances organiques Cancer GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 3 SITUATION A RISQUES DE DENUTRITION • Psycho-socio-environnementales : isolement social, deuil, difficultés financières, maltraitance, hospitalisation, entrée en institution •Troubles bucco-dentaires : trouble de la mastication, mauvais état dentaire, appareillage mal adapté, sécheresse de la bouche, candidose oro-pharyngée •Troubles de la déglutition : pathologie ORL, pathologie neurodégénérative ou vasculaire •Troubles psychiatriques : syndrôme depressif, toubles du comportement •Syndromes démentiels : maladie d’Alzheimer et autres démences, •Autres troubles neurologiques : syndrome confusionnel, troubles de la vigilance, Parkinson •Traitements médicamenteux au long cours : médicaments entraînant une sécheresse de la bouche, des troubles digestifs, une somnolence, corticoïdes au long cours •Toute affection aiguë ou décompensation d’une pathologie chronique : douleur, pathologie infectieuse, fracture entraînant une impotence fonctionnelle, intervention chirurgicale, constipation sévère, escarres •Dépendance pour les actes de la vie quotidienne : dépendance pour l’alimentation, la mobilité •Régimes restrictifs : sans sel, amaigrissant, hypocholestérolémiant, sans résidu GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 4 PREVALENCE EN INSTITUTION au plan national Dénutrition 30 à 70% à l’entrée en court séjour gériatrique 30 à 50% en soins de longue durée 25 à 40% en EHPAD et > 50% à l’admission > 150 000 personnes âgées dénutries Risque de dénutrition 100% à l’entrée en court séjour gériatrique 50 à 90% en soins de longue durée 40 à 90% en EHPAD et >80% à l’admission 350 000 personnes âgées à risque GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 5 PREVALENCE EN INSTITUTION REGION CENTRE ET DEPARTEMENT DU LOIRET COUPES PATHOS en EHPAD 2010 Codage Dénutrition GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 6 Rappel des principes de codage dans modèle PATHOS PATHOS évalue le soin requis Le soin requis est : UTILE = Fait référence aux recommandations professionnelles (HAS, Sociétés savantes, littérature, …) FAISABLE et ACCEPTE = Fait référence à l’état de santé du patient, la polypathologie, la qualité de vie, l’avis du patient, l’éthique, le service rendu à la personne, la persévérance raisonnable, … Ce n’est pas forcément ce qui est fait aujourd’hui car il n ’y a pas toujours les compétences en termes de métier (mais pour la dénutrition les compétences sont présentes donc le soin requis rejoint ce qui peut être fait) GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 7 Pré requis pour la coupe Importance de la traçabilité dans le dossier de soins ( IDE et médical) Si codage dénutrition : on doit retrouver les arguments (cf recommandations HAS pour le diagnostic) Si action de renutrition : on doit trouver les éléments suivants, - ce qui est prévu de faire, - ce qui est fait (traçabilité de la surveillance) - le suivi et l’évaluation dans le temps Dès que le diagnostic de dénutrition est posé, la recherche d’étiologie(s) est indispensable en gardant la notion de requis : utile, faisable, acceptable. GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 8 Dénutrition / codage PROFILS La définition des profils est la traduction des recommandations de la HAS. - S0 : Le diagnostic est fait, mais compte tenu de l'état de santé et du pronostic du patient, aucune thérapeutique spécifique de renutrition ne semble ni utile ni raisonnable. Une simple surveillance de l’alimentation par les aides soignantes est requise. La variable « manger » devrait être côtée « B ou C » dans AGGIR. - S1 : Le diagnostic est fait, et le traitement consiste en une alimentation enrichie par la cuisine. La surveillance de l'alimentation est authentifiée par une fiche de surveillance alimentaire, une courbe de poids est faite. La personne doit pouvoir à priori tirer un bénéfice réel de cette stratégie et l'accepter. GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 9 Dénutrition / codage (2) - DG : Le patient répond aux critères de la définition de la dénutrition, et son état de santé justifie des investigations pour en rechercher l'étiologie. La perte de poids doit être récente, et le patient doit pouvoir tirer un bénéfice du diagnostic - T2 : Dénutrition sévère d'emblée, ou à la suite d'un évènement aigu (infection, intervention...) ou d’une tentative de renutrition S1. L'état de santé de la personne justifie une surveillance plurihebdomadaire, éventuellement la prescription de compléments nutritionnels par voie orale (CNO), une réévaluation régulière et un suivi de l’observance GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 10 Codage Dénutrition / Coupe PATHOS 2010 Loiret 19,44 % des patients / National 18,30% GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 11 RECOMMANDATIONS HAS GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 12 GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 13 OBJECTIFS Au nombre de 5 : I- Dépister la dénutrition chez toutes les personnes âgées de plus de 70 ans II- Confirmer le diagnostic de la dénutrition et estimer son degré de sévérité III- Mettre en oeuvre une démarche thérapeutique précoce et adaptée IV- Evaluer régulièrement l’observance, la tolérance, l’efficacité et réadapter si besoin la démarche V- Activer et coordonner la collaboration de l’ensemble des acteurs impliqués dans la prise en charge GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 14 I Dépister la dénutrition chez toutes les personnes âgées de plus de 70 ans Critère n° 1 : Recherche des situations à risque Recherche des situations à risque et/ou évocation du risque dénutrition ; notée au dossier. Critère n° 2 : Surveillance régulière du poids à l’entrée 1 fois par mois ou plus fréquemment mesure effective et non déclarative ; notée au dossier. Critère n° 3 : Évaluation de l’appétit Simple question sur l’appétit ou test MNA* et/ou interrogatoire de l’entourage ; notée au dossier. MNA : Mini Nutritional Assessment (Questionnaire cf annexe 2 des recommandations HAS) GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 15 II Confirmer le diagnostic de la dénutrition et estimer son degré de sévérité Critère n° 4 : Calcul du pourcentage de perte de poids et/ou de l’indice de masse corporelle (IMC) - Poids de référence ; noté au dossier Critère n° 5 : Dosage de l’albuminémie (couplé à un dosage de CRP) et/ou réalisation du test MNA - Albuminémie < 35 g/l à interpréter en tenant compte de l’état inflammatoire - Test MNA < 17 (peut utilisé en EHPAD) Critère n° 6 : Identification d’une dénutrition sévère - Perte de poids : >10 % en 1 mois ou >15 % en 6 mois ; - IMC < 18 ; Albuminémie < 30 g/l. GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 16 III Mettre en oeuvre une démarche thérapeutique précoce et adaptée Critère n° 7 : Prise en charge des facteurs contribuant à la dénutrition - une aide technique ou humaine pour l’alimentation ; - des soins bucco-dentaires ; - une réévaluation de la pertinence des médicaments et des régimes ; - une prise en charge des pathologies sous-jacentes. GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 17 III Mettre en oeuvre une démarche thérapeutique précoce et adaptée (2) Critère n° 8 : Démarche thérapeutique comprenant systématiquement des conseils nutritionnels et/ou une alimentation enrichie sauf en cas de contre-indication de l’alimentation orale Enrichissement protidique Enrichissement énergétique GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 18 III Mettre en oeuvre une démarche thérapeutique précoce et adaptée (3) Critère n° 9 : Prescription des compléments nutritionnels oraux (CNO), si les conseils diététiques et l’alimentation enrichie se sont avérés insuffisants pour améliorer le statut nutritionnel GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 19 III Mettre en oeuvre une démarche thérapeutique précoce et adaptée (4) Critère n° 10 : Prescription de la nutrition entérale envisagée après échec d’une alimentation orale ou bien d’emblée en cas d’impossibilité d’apports nutritionnels oraux ou en cas de dénutrition sévère avec des apports alimentaires très faibles GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 20 IV Evaluer régulièrement l’observance, la tolérance, l’efficacité et réadapter si besoin la démarche Critère n° 11 : Évaluation par l’interrogatoire du patient (ou de son entourage) de la tolérance et de l’observance au traitement Critère n° 12 : Surveillance du poids une fois par semaine chez les patients dénutris GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 21 V Activer et coordonner la collaboration de l’ensemble des acteurs impliqués dans la prise en charge de la personne âgée dénutrie Critère n° 13 : contacts réguliers afin de favoriser l’échange d’informations et le suivi - médecin coordonnateur (diffusion des RBP, formation du personnel de l’EHPAD, mise en œuvre et surveillance régulière des RBP) - directeur de l’EHPAD (mise à disposition des moyens nécessaires : balances adaptées, qualité de la prestation repas, etc) - médecin traitant : recherche la cause de la dénutrition,apprécie l’état nutritionnel, prend les mesures thérapeutiques adaptées en cas de dénutrition ou de risque de dénutrition ; - toute l’équipe soignante de l’EHPAD et le personnel chargé du suivi des repas et de la surveillance de la bonne alimentation de chaque résident, qualitativement et quantitativement. GDR EHPAD septembre 2011 I. NICOULET / C COLLET / C REA 22 Merci de votre attention GDR EHPAD septembre 2011 I. 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