Une matinée à bord du Primauguet
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Une matinée à bord du Primauguet
Appendice 1 Une matinée à bord du Primauguet Au large de Norfolk (Etats-Unis), 13 juin 1943, 07h05 – « L’équipage aux postes de ravitaillement à la mer, le deuxième tiers étant de quart ». La diffusion dans les haut-parleurs finit de réveiller les retardataires du branle-bas sonné quelques minutes auparavant. A l’abri de navigation, l’officier chef du quart vient de recevoir un signal tactique du CTG ordonnant la séquence de ravitaillement pour le TU 100.3.2 (CLAA Primauguet et DD Jaguar pour l’occasion). ……… 07h30 – « Le commandant sur la passerelle » annonce le planton de quart, un court briefing entre les principaux responsables de l’opération commence alors. « Commandant, nous devons nous présenter à 08.30, 500 yards par le travers du Salamonie, AO 26, qui sera notre ravitailleur, indicatif Wet Nurse. La route de ravitaillement sera au 125, la météo est acceptable : mer 3, houle modérée et vent absolu 18 nds venant du 90 soit de ! avant bâbord, vitesse de ravitaillement 12 nds, présentation sur tribord du ravitailleur à son poste n°3 pour RAM liquide. Le Jaguar doit prendre un poste d’attente à 500 yards sur le bâbord du ravitailleur pour RAM liquide au poste n°4 en simultané. Les équipes de plages ont été rappelées à leurs postes et l’aire de RAM est parée » résume l’officier de manœuvre. – Bien, Chef vous êtes paré également ? – Oui commandant, mes équipes ont sondé les soutes à la relève du 4 à 8, nous avons un creux de 28 %, c’est suffisant pour avoir une durée de pompage significative et éviter les débordements éventuels, les transferts de soute à soute se terminent en ce moment pour répartir la quantité de mazout à embarquer sur l’ensemble des caisses de réserve, on conservera donc assiette et gite pendant le transfert. – Bien, dans ce cas rallions le point de rendez-vous, la route de chasse est calculée ? – Oui commandant, route au 112 pour 25 nds, on sera au poste d’attente à 08.27. – Bien, alors ne faisons pas attendre notre nounou. « À gauche 10, venir au 112, les machines avant 250 » ordonne l’officier de manœuvre. ……… 08h29 – Le croiseur est en station à son poste d’attente, 12 nds en route au 125, le Salamonie amène alors le pavillon flottant « preparative », la manœuvre d’approche peut commencer. Par bonds de quelques degrés, le Primauguet se rapproche doucement du ravitailleur puis, à environ 50 mètres, rétablit le cap à la route de ravitaillement. 08h45 – Les deux navires sont en route parallèle et le croiseur s’efforce de caler sa vitesse le plus précisément sur celle du ravitailleur. 08h46 – « Treville, this is Wet Nurse, watch the gunlines » tombe sur la VHF tactique, pendant qu’un coup de sifflet long retenti sur le pétrolier. « Attention aux lance-amarres » diffusent les hauts parleurs du croiseur. Le personnel des plages et aires de ravitaillement se met à l’abri et après vérification qu’une tête de marin imprudent ne dépasse pas sur les passavants, le bosco siffle deux coups longs. Presqu’aussitôt, trois coups de feu retentissent, propulsant trois lance-amarres du pétrolier vers le croiseur. Au bout des lance-amarres, les boscos récupèrent les diverses lignes qui vont permettre d’établir les connections entre les deux bâtiments. Le plus urgent est de fixer la ligne de distance. Celle-ci, géométriquement parsemée de petits fanions, indique la distance exacte entre ravitailleur et ravitaillé. Dès lors, l’officier de manœuvre aura un repère fiable pour donner des ordres de cap au barreur. Le croiseur, bien que naturellement stable en direction, n’en subit pas moins les effets néfastes des bouillonnements formés entre les deux coques. Un écart de cap soudain de plusieurs degrés n’est pas rare et il faut corriger rapidement pour ne pas être aspiré par l’effet de succion que crée le sillage du pétrolier. ……… 09h06 – Le câble support de la manche à combustible est maintenant solidement accroché sur un piton de l’aire de ravitaillement du croiseur. Sur le Salamonie, les treuillistes, bien entraînés, s’efforcent d’atténuer les effets des mouvements relatifs entre les deux bâtiments en virant et dévirant le câble pour que celui-ci garde une tension à peu près constante. Une rupture accidentelle de ce dernier pourrait vite décapiter quelques opérateurs français affairés dans leur manœuvre de connexion du gréement ! 09h14 – La manche à combustible est amenée à bord du Primauguet, c’est maintenant aux mécaniciens d’intervenir pour effectuer le branchement. Le maître principal Jégou, chef du secteur “Extérieurs” est très fier de sa création : après avoir “emprunté” aux Américains une bride de raccordement dimensionnée en pouces, il a bricolé une interface pouvant d’un côté recevoir la manche américaine et de l’autre se connecter sur le col de cygne d’embarquement de mazout du bord, aux dimensions bien métriques de chez nous ! 09h32 – La manche de mazout est connectée au circuit d’embarquement du croiseur. Par signal de palettes à mains, Jégou fait signe à son homologue américain de démarrer doucement le pompage du mazout. « Début de pompage – Interdiction de fumer, piquer meuler, d’utiliser des appareils à feu nu dans tout le bord, embarquement de combustible ! » La pression fait se gonfler la manche de ravitaillement et les treuillistes du pétrolier doivent compenser au mieux le surcroît de poids du gréement. 09h45 – Après vérification de l’absence de fuites sur les circuits de remplissage, le pétrolier augmente le débit de mazout à son régime nominal. S’ensuit un moment de calme, car il est préférable que rien ne se passe jusqu’à la fin du pompage. Calme tout relatif : l’attention de chaque opérateur doit rester extrême au cas où le moindre problème dans le gréement ou les circuits de ravitaillement oblige les deux navires à exécuter sans délais et sans panique une procédure de largage d’urgence, toujours délicate et dangereuse. ……… 10h47 – « Fin de pompage. » 10h58 – « Commandant nous avons recomplété à 97 %, circuits isolés, manche de ravitaillement déconnectée, paré pour le largage. » – Bien, signalez à Wet Nurse que nous sommes parés pour la séparation. ……… 11h21 – Le gréement ayant été amené à bord du pétrolier, exactement dans l’ordre inverse et selon les mêmes procédures que lors de son établissement, les deux bâtiments sont toujours en route parallèle et à vitesse identique mais sans plus aucun cordon ombilical entre les deux. « Garde à vous bâbord ! » – Le personnel des plages s’aligne et salue en agitant la main pour remercier l’équipage du pétrolier du bon déroulement de l’opération. « Venir au 115, les machines avant 150 », majestueusement le croiseur s’écarte doucement du ravitailleur. Arrivé à environ 100 yards sur le travers, le Français accélère rapidement et vire sans ménagement de 180° pour venir en route inverse, histoire d’impressionner nos alliés par la manœuvrabilité de ce bijou tricolore… 11h30 – Le commandant prend le micro de la VHF tactique : « Wet Nurse, this is Treville, thanks for the cola, see you in Norfolk. » – You’re welcome Treville, and please keep me one of your burgundy cola bottles for a crossdeck ashore. – Wet Nurse, Treville acknowledge, out. ……… 12h00 – « Relève de quart, le troisième tiers aux postes de veille » – « L’artillerie aux postes de combat pour exercice de tir sur but flottant. » – Commandant, vous avez tout juste 30 minutes pour déjeuner avant le début des tirs. – Merci Second, j’ai l’impression que l’après-midi sera aussi intense que la matinée. Si après tout ça nous n’obtenons pas notre qualification opérationnelle, je demande un poste d’indien 1 à Alger ! 1 Un indien est un officier d’état-major, ainsi nommé parce que son armement principal est la plume. Appendice 2 L’Aéronavale poursuit sa réorganisation Alger, 30 juin 1943 – Après le volet mis en place en décembre 1942, l’EMGMa met en place le second volet de la réorganisation de l’Aéronavale. Dans les faits, cette réorganisation a déjà commencé depuis janvier, dans les dénominations des unités et dans la réception des nouveaux matériels ou la rénovation des anciens. Elle se poursuivra jusqu’à la fin de 1944 (notes en bleu dans le texte). Comme les autres formations de combat, les escadrilles de Patrouille Maritime prennent l’appellation de “Flottille” et une numérotation à suivre de 21F à 30F. Les autres formations gardent leur appellation d’“Escadrille” sans indication de spécialité et abrégée en “S” (exemple : 1S). Pour certaines formations, la spécialité se retrouve dans leur numérotation : la série 30 à 39 est réservée aux unités de transport et la série 50 à 59 aux unités d’entraînement. Matériel ancien (état prévisionnel au 1er septembre 1943) La prise en compte progressive de matériel neuf dans le courant de l’année 1943 libère une certaine quantité d’appareils pour les tâches annexes. 1 - Aviation de combat – 60 Grumman F4F4 Wildcat Retirés des unités de première ligne avec l’arrivée des F4U-1FN puis des F6F3, ils sont réservés à l’entraînement ou stockés. – 15 Douglas SBD-1 et 30 SBD-3 Dauntless SBD-1 : totalement obsolètes, réformés et servent de stock de rechanges pour les SBD-3 (sauf deux stockés complets) SBD-3 : utilisés tels que reçus par la 57S pour l’entraînement ou stockés. – 20 Douglas DB-73 M1/M2 Utilisés tels que reçus par la 57S pour l’entrainement des pilotes de PBJ-1D – 15 Martin M-167 A3 mod. Armement démonté, convertis en avions de liaison rapide après révision et installation de trois sièges dans le poste arrière. Deviennent des M-167 Lia. – 43 Fairey Swordfish Reversés à la FAA à la demande de l’Amirauté britannique (sauf trois stockés complets). – 2 Northrop N-3PB. Les 17 en service à la 10F à Port Blair avaient été réduits à une douzaine d’appareils opérationnels par l’attrition climatique. Ils ont été renforcés en février-mars par la quinzaine d’avions encore en service à Limnos fin 1942 (dûment révisés). Au matin du 13 avril, on comptait 18 appareils opérationnels (pour 18 équipages) et 8 en révision. Au soir du 13, ce chiffre avait été réduit à un (1) appareil opérationnel et 16 en révision. Neuf des appareils en révision, chargés sur le Commandant-Teste, ont été détruits lors du bombardement naval effectué par les Japonais dans la nuit du 13 au 14. Finalement, 8 appareils ont été reversés à la 57S. La plupart ont été réformés. Deux ont été stockés entiers. 2 - Patrouille Maritime, Transport et Liaison – 20 Lockheed Hudson III Convertis en appareils de transport après révision et démontage de la tourelle arrière. Deviennent des Hudson C III. – 8 Short Sunderland II Convertis en appareils de transport après démontage de l’armement et des tourelles (sauf la tourelle arrière, qui reste en place). Deviennent des Sunderland C II. – 20 Armstrong-Whitworth Whitley GR VII Utilisés tels que à la 56S/EPV/EPMM, où ils remplacent avantageusement la collection de vieilleries encore en compte. – 2 Léo H470 A bout de potentiel au printemps 1943. Stockés à Bizerte, ils ne revoleront plus. – 15 Loire L 130 Derniers survivants de l’espèce, ils finiront leur jours à la 53S – Ecole de Pilotage Hydravion. 3 - Appareils anciens restant en première ligne après modernisation – 50 PBY-5 Remis à neuf (moteurs, radar…). 10 continueront à servir à la Martinique, 10 à Madagascar, 5 à Djibouti (6S) et 5 à la 53S/EPHy. Les 20 autres seront stockés pour compenser l’attrition. – 4 LeO H-246 Remis à neuf, remotorisés avec des HS 12Y51 de 1 000 cv, deviennent des LeO H-246/2. Ils continueront de servir à côté des Sunderland C II à la 33S au moins jusqu’à la fin de la guerre. – 1 Laté 611 Stocké puis finalement remis en service après révision et remotorisation avec des P&W. Devient le Laté 612. Réorganisation 1 – L’aviation de combat (embarquée et basée à terre) Effectifs 204 F4U-1FN [+ 20 F4U-2 à compter de fin 1943] ; 80 F6F-3 ; 100 SBD-5 ; 150 TBF-1 ; 50 PBJ1-D ; 25 Beaufighter TF VI. Groupes aériens – GAE 1 (CV1 Jean-Bart) : 1F - 3F - 5F - 7F - SS/JB. [+ dét. 1/9F fin 1943]. – GAN 2 (Ochinese, Corse) : 2F - 4F - 6F - 8F [+ Pool Night Fighter conjoint MN/USN sur 6+4 F6F-3N fin 1943]. – GAE 3 (Agadir) : 12F - 14F - 15F - 16F [+ 11F en 1944]. – GAN 4 (Port-Moresby et Bizerte) : 17F (BZT) - 18F (PMY) - 19F (BZT) - 20F (PMY) [+ 9F (BZT) début 1944]. – Hors Rang (Port Blair) : 10F (rattachée au GAN 4). 2 – La “Pat Mar”, la surveillance côtière, la liaison, les flottilles coloniales Réception de matériel neuf à compter de septembre 1942 – 20 Sunderland III – 30 PBY-5A Catalina – 60 PBO-2 Hudson V (reçus à partir de octobre 1942) Renumérotation partielle (E1, E5, E7, E31, E33). Toutes les unités prennent l’appellation de Flottille. – Les deux flottilles de Dakar, sur Sunderland II et PBY-5, passent sur Sunderland III. – Les deux flottilles de Casablanca (sur Whitley VII) et les deux d’Alger (sur Hudson III) passent sur Hudson V. – Les deux flottilles de Mers-el-Kébir et de Benghazi, sur PBY-5, passent sur PBY-5A. – Les deux flottilles de Martinique et de Diego Suarez restent sur PBY-5, après rénovation des appareils. – La E29 ainsi que la L48 et la LC5, basées à Saigon/CatLai, ont été dissoutes. Après l’attaque japonaise sur l’Indochine et la destruction des avions, la majorité des personnels survivants ont été évacués sur Nouméa et ventilés selon les besoins dans les unités présentes sur place. Patrouille maritime – E1, 8 Hudson III, Alger – E5, 12 Hudson III, Alger – E7, 9 Sunderland II, Dakar – E21, 12 PBY-5, Dakar – E22, 10 PBY-5, Mers-el-Kébir – E23, 12 PBY-5, Benghazi/Rhodes – E24, 9 PBY-5, La Réunion/Diego Suarez – E25, 8 PBY-5, Martinique – E29, 2 Br-521, 3 Hudson III, Saigon – E31, 12 Whitley GR VII, Casablanca – E33, 12 Whitley GR VII, Casablanca Surveillance côtière – S26, 8 JRF-5, Martinique – S27, 6 JRF-5, Cayenne – S28, 7 JRF-5, Libreville – S30, 4 JRF-5, 3 Loire 130, Djibouti – S32, 4 JRF-5, 3 Loire 130, Nouméa devient 28F, 12 Hudson V devient 30F, 12 Hudson V devient 27F, 10 Sunderland III devient 21F, 10 Sunderland III devient 22F, 12 PBY-5A devient 23F, 12 PBY-5A devient 24F, 10 PBY-5 devient 25F, 10 PBY-5 Dissoute en avril 1942 devient 26F, 12 Hudson V devient 29F, 12 Hudson V devient devient devient 11S, même matériel 12S, même matériel 5S/p1, 6 JRF-5 devient 6S, 4 JRF-5, 4 PBY-5 devient 19S, 4 JRF-5, 4 PBY-5 Liaison et Transport – L45, 4 LeO H-246, 2 H-470, Benghazi devient 33S, 4 H-246 remot., 8 Sunderland C II – L46, 5 JRF-5, Alger devient 1S, 7 J2F-1 – L47, 5 Sikorski S43, Libreville devient 5S/p2, 4 Sikorski S43 – L48, 3 Po-452, 4 Loire 130, Saigon Dissoute en avril 1942 – L49, 3 Sikorski S43, 4 JRF-5, Dakar devient 4S, 4 Sikorski S43, 4 JRB-4 Flottilles Coloniales – LC4, 3 Loire 130, 2 JRF-5, Madagascar/Comores devient 7S, 8 JRF-5 – LC5, 5 Loire 130, Saigon Dissoute en avril 1942 – LC6, 2 Loire 130, Papeete devient 20S, 3 JRF-5 3 – L’hydraviation embarquée La HS6 a été provisoirement désarmée à bord de l’Algérie le 13 mai 1943 en présence du VA Bourragué, son détachement aviation étant regroupé avec celui du Richelieu au sein de la HS5. Le fanion de la HS6 a été aussitôt confié au chef d’état-major de l’Amiral, qui l’a emporté avec lui à Norfolk. La flottille sera réarmée quinze jours plus tard comme escadrille du Berlaimont. Si les Dunkerque et Strasbourg, envoyés dans le Pacifique, ont conservé leurs hydravions sur le conseil des Américains, seule la Lorraine a conservé les siens en Méditerranée (HS3). Le détachement du Richelieu et de l’Algérie (HS5) a rejoint début juin ceux des croiseurs de Méditerranée (HS4), laissant place à divers services du bord et à des postes d’équipage. Les escadrilles d’hydravions embarquées sur les grandes unités de combat ou répartis sur différentes BAN (Corse, Bizerte, Limnos…) volent sur OS2U-3 Kingfisher (4 autres OS2U-3 se trouvent à la 53S – Ecole de Pilotage Hydravion, où sont aussi regroupés les 15 derniers Loire 130 disponibles, plus ou moins en état de vol). La HS6 et la SS Jean-Bart volent sur les 15 J2F-5 Duck. – HS1, escadrille de servitude du Commandant-Teste Dissoute au 31 décembre 1941 – HS2, 4 OS2U-3 Dunkerque et Strasbourg (+ 4 rechanges, Nouméa) – HS3, 4 OS2U-3 Lorraine (+ 4 rechanges, Mers-el-Kébir) – HS4, 12 OS2U-3 Servait sur les croiseurs légers, a été répartie sur différentes BAN (sauf 2 appareils embarqués sur la Jeanne d’Arc, dans le Pacifique [+2 rechanges, Nouméa]) – HS5, 8 OS2U-3 Servait sur les Richelieu et Algérie, a été répartie sur différentes BAN – HS6, 10 J2F-5 et 4 Floatfire V 2 Berlaimont (+ 2 et 2 rechanges, Mers-el-Kébir) – SS/JB, 3 J2F-5 Jean-Bart Ces escadrilles seront refondues et rééquipées à la fin de 1944. – Les HS2 et HS5 deviendront la 21S, équipée de 12 SC-1 Seahawk (les hydravions des Dunkerque et Strasbourg seront supprimés début 1944). – Les HS3 et HS4 deviendront la 22S, équipée de 14 SC-1 Seahawk (les hydravions de la Jeanne d’Arc seront supprimés début 1944). – La HS6 (reprenant les traditions de la HS1) deviendra la 23S, équipée de 11 SC-1 Seahawk et 3 J2F-5 Duck. – La 24S, équipée de 5 J2F-5 Duck (+2 rechanges), regroupera la SS/JB (du CV Jean-Bart) et la SS/JFR (du CVL Joffre). Son effectif sera porté à 7 appareils (+3 rechanges) en 1945, lors de la mise en service du CVL Clemenceau. Equipement et répartition 1 – Aviation de combat 1F : 18 F4U-1FN – GAE 1, CV Jean-Bart 2F : 18 F4U-1FN – GAN 2, Bizerte/Karouba > Corse 3F : 18 F4U-1FN – GAE 1, CV Jean-Bart 4F : 18 F4U-1FN – GAN 2, BZT/KRB > Corse 5F : 18 SBD-5 – GAE 1, CV Jean-Bart 6F : 18 SBD-5 – GAN 2, BZT/KRB > Corse 7F : 18 TBF-1 – GAE 1, CV Jean-Bart 8F : 18 TBF-1 – GAN 2, BZT/KRB > Corse 9F : réarmée à la fin de 1943 avec 20 F4U-2 – CV Jean-Bart, CVL Joffre 10F : Port-Blair, en cours de rééquipement avec 25 Beaufighter TF VI 11F : réarmée en 1944 sur F6F-3 et TBF-1 (10+8) – GAN 2 12F : 10 F6F-3 et 8 TBF-1 – GAE 3, CVE Lafayette 14F : 10 F6F-3 et 8 TBF-1 – GAE 3, CVE Quentin-Roosevelt 2 Six Spitfire V utilisés par la 1ère EC ont été reconditionnés et dotés gracieusement de flotteurs par Supermarine. 15F : 10 F6F-3 et 8 TBF-1 – GAE 3, CVE Dixmude 16F : 10 F6F-3 et 8 TBF-1 – GAE 3, FEPO [Flottille d’Entraînement Pré-Opérationnel pour les CVE], BAN Agadir 17F : 20 DB-73 M1/M2, en cours de rééquipement avec 25 PBJ-1D Mitchell “Strafer” – GAN 4, BAN Karouba 18F : 20 DB-73 M1/M2, en cours de reconstitution sur 25 PBJ-1D – GAN 4, Nouméa, base avancée à Port Moresby, redéploiement envisagé à Darwin 19F : 18 F4U-1FN – GAN 4, BAN Karouba 20F : 18 F4U-1FN – GAN 4, Nouméa, base avancée à Port Moresby (où l’unité a opéré de février à mai sur F4F4), redéploiement envisagé à Darwin 2 – Patrouille Maritime 21F : 10 Sunderland III, Dakar 22F : 12 PBY-5A, Mers-el-Kébir 23F : 12 PBY-5A, Benghazi/Rhodes 24F : 10 PBY-5, La Réunion/Diego Suarez (passera sur PBY-5A mi-1944) 25F : 10 PBY-5, Martinique 26F : 12 Hudson V, Casablanca (passera sur PV1 mi-1944) 27F : 10 Sunderland III, Dakar 28F : 12 Hudson V, Alger (passera sur PBY-5A en octobre 1943) 29F : 12 Hudson V, Casablanca (passera sur PV1 mi-1944) 30F : 12 Hudson V, Alger 3 – Transport et Liaison 31S : 10 Hudson C III + 5 M-167 Lia, Alger 32S : 10 Hudson C III + 5 M-167 Lia, Casablanca 33S : 8 Sunderland C II + 4 LeO H-246/2 Benghazi 4 – Soutien Les escadrilles de soutien reçoivent 30 JRB-4 et 30 Stinson UC-81 Reliant (RQ1 pour la Navy), en complément des Grumman JRF-5 et J2F-1. L’escadrille 2S est activée à Bizerte (par dédoublement de la 1S) pour soutenir le GAN 2 à son arrivée à Karouba mi-juin et l’escadrille 3S est activée à Casablanca pour le soutien des bases du Maroc. Les Stinson seront distribués sur les BAN pour les liaisons de commandement. 1S : 6 JRB-4 et 6 J2F-1, Alger 2S : 6 JRB-4 et 4 JRF-5, Bizerte 3S : 6 JRB-4, Casablanca 4S : 4 JRB-4, 4 S43, Dakar 5S : 6 JRF-5, 4 S43, Libreville 6S : 5 PBY-5, 4 JRF-5, Djibouti 7S : 10 JRF-5, Comores/Diego Suarez 10S : CEPA (Commission d’Etudes Pratiques de l’Aéronautique, le centre d’essais en vol de l’Aéronautique Navale), Casablanca 11S : 8 JRF-5, Martinique 12S : 8 JRF-5, Cayenne 19S : 5 JRF-5, 5 JRB-4, Nouméa 20S : 10 JRF-5, Papeete 5 – Entraînement Matériel neuf : 30 N2S-2 Kaydet, 35 SNJ-3 Texan, 15 SNJ-3C Texan 50S : 30 N2S-2 Kaydet (EIP – Ecole d’Initiation au Pilotage) 51S : 20 SNJ-3, Agadir (ADV TR) 53S : 5 PBY-5, 10 Loire 130 et 5 OS2U-3, Port-Lyautey (EPHY) 54S : en attente 55S : en attente 56S : 20 Whitley GR VII, 10 DB-73 M1/M2 et Strafer d’entraînement dès que disponibles, Casablanca (EPV/EPMM) 57S : 10 SBD-3 et 10 SDB-5, 10 TBF-1, Agadir (entraînement au bombardement et au torpillage embarqués) 58S : 15 SNJ-3 et 15 SNJ-3C, Agadir (ADV TR + CARQUAL) 59S : 10 F4U-1FN, 10 F6F-3 et 20 F4F-4, Agadir (entraînement à la chasse embarquée)