SOLIDAIRES, UNITAIRES, DÉMOCRATIQUES DE ROBIEN SUR
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SOLIDAIRES, UNITAIRES, DÉMOCRATIQUES DE ROBIEN SUR
INFO SOLIDAIRES, UNITAIRES, DÉMOCRATIQUES DE ROBIEN SUR LES PAS DE FILLON L'année scolaire écoulée a surtout été marquée par les suppressions de postes et la loi Fillon et par les mobilisations lycéennes qui s'y opposèrent. Notre académie a été particulièrement touchée (945 postes), en dépit d'une situation socio-économique déjà désastreuse. L'entrevue avec l'ancien recteur ne laisse aucun doute sur la poursuite de cette politique purement comptable visant à réaliser des économies au détriment d'une amélioration de la qualité du service d'éducation. Certes la riposte de l'intersyndicale ne fut pas à la hauteur : limitée à des « temps forts » (une journée de grève au mieux) ou à des rassemblements devant le rectorat le mercredi après-midi, elle ne fut que très timide par rapport aux attentes des collègues et au ras-le-bol ambiant. L'autre événement important fut le projet de loi Fillon et son cortège de mesures : individualisation du parcours scolaire des élèves, contractualisation de l'éducation, développement de logique managériale dans la gestion des établissements, remplacement à l'interne...Cette réforme, loin de proposer un véritable projet pour l'école, répond surtout aux impératifs de la politique de restriction budgétaire menée par le gouvernement. Même la résistance lycéenne n'a pas entamé la résolution du gouvernement à faire passer une grande partie de cette loi, quitte à le faire discrètement en plusieurs fois, et certaines mesures seront déjà appliquées dès la rentrée... D'autre part, cette volonté s'est également traduite par la violence de la répression à l'encontre des lycéens qui avaient construit de façon indépendante un mouvement long qui exigeait le retrait de cette loi. Si dans notre région, aucune mise en examen de lycéen n'est tombée, il faut rester vigilant. Pour sa première rentrée scolaire, De Robien s'inscrit dans la politique menée par Fillon. Les décrets d'application publiés cet été et à la rentrée dévoilent les aspects flous de la loi et en révèlent plus précisément le fond idéologique : remettre en cause le droit à l'éducation pour tous. N'oublions pas la poursuite de la décentralisation et cerise sur le gâteau, l'effet d'annonce du recrutement de 45 000 « emplois de vie scolaire » qui masque mal la pénurie de postes et accentue encore la précarisation. Autant de mesures qui montrent le manque d'ambition du gouvernement en matière de politique éducative et contre lesquelles nous devons construire nos luttes dès à présent. Dispensé de timbrage LLILLE CTC CTC SUD EDUCATION 59/62 Déposé le : 05/09/05 Sommaire p1 : édito p2 :lycéens, profs stagiaires p3 : RESF, précarité p4 : adhésion Bulletin d’information du syndicat SUD Education Nord/Pas-de-Calais 84 rue de Cambrai 59000 Lille tél/fax 03-20-55-99-29 e-mail : [email protected] site : sudeduc5962.lautre.net Directeur de la publication: Guy Lesniewski Imprimé par nos soins N°CPPAP : 0205S06842 ISSN : 1767-9184 Mensuel : n°38 septembre 05 prix 1 € LYCÉENS : APRÈS LE BÂTON, LES BÂTONNIERS ... ... ou après la matraque, les juges, car, si on a permuté les ministres et dissimulé Fillon sous le tapis, la vindicte anti-lycéenne, elle, ne s'est pas atténuée. Fidèle à sa réputation, le gouvernement ne pouvait laisser impunis celles et ceux qui s'étaient opposés à lui, en s'organisant, qui plus est, de manière démocratique. Manifestant contre une réforme du bac qui allait accentuer la discrimination sociale, les lycéens et les lycéennes rejoignent donc la longue cohorte des matraqués, gardés à vue puis justiciables qui s'amplifie désormais à chaque mobilisation. Le bilan est, comme à l'accoutumée, des plus inquiétants. Des peines de prison ferme frappent des lycéens majeurs du Mans ; des mineurs se voient infliger de la prison avec sursis (Angers, Paris, Bayonne). Des centaines d'heures de TIG, des amendes (500 euros) ou des dommages et intérêts allant jusqu'à 6000 euros frappent les autres. Il n'est pas jusqu'au viaduc de Millau, dont le péage a été bloqué en mars dernier, qui ne participe à l'hallali. Ces verdicts lourds, destinés à terrifier le mouvement social, sont rendus par une justice quasi expéditive (comparution immédiate après les manifestations du Mans ou d'Angers), qui se déroule parfois à huis-clos (expulsion des lycéens et des soutiens à Paris le 31 mai). Certains sont condamnés comme « meneurs » même si leur participation aux faits n'est pas reconnue, comme à Paris ; d'autres, enfin, sont accusés de violences ou de dégradations qu'ils n'ont pas commises. Curieusement, les violences policières, les interpellations et les gardes à vue plus que musclées de Lille ou de Paris ne font l'objet d'aucun procès. Preuve de l'iniquité et de l'aspect politique des verdicts rendus, la plupart de ces jugements font l'objet d'appel – quand ils ne sont pas reportés pour non respect de la procédure (audience impossible devant un juge unique à Cergy Pointoise) ou contestation des PV avec demande d'un supplément d'enquête. L'acharnement judiciaire est, par contre, plus mesuré dans notre Académie. Pour l'instant, aucun procès ne se profile à l'horizon, le parquet local ne tenant peut-être pas à ce que les douloureuses images du matraquage des lycéens de la région et les dépôts de plainte des parents de lycéens malmenés refassent surface ... Sud éducation Nord-Pas de Calais demeure néanmoins vigilant et condamne avec la même insistance la répression du mouvement lycéen. Leurs revendications pour un enseignement plus démocratique sont aussi les nôtres et nous les assurons de notre soutien. FORMATION DES ENSEIGNANTS STAGIAIRES : FLEXIBILITÉ, OBÉISSANCE, POLYVALENCE Dans son projet de loi visant à démanteler le service public d’éducation, Fillon n’a bien entendu pas oublié la formation des futurs enseignants du second degré. Celle-ci risque de subir de graves dégradations. Le concours, bien que toujours national, pourrait devenir à affectation académique comme dans le premier degré. C’est à dire que l’on choisira avant de passer le concours l’académie dans laquelle se déroulera le stage puis la première affectation. En somme, la décentralisation déjà effective pour le concours pseudo-national du premier degré serait étendue au second degré. En ce qui concerne les épreuves elles-mêmes une certification complémentaire en lettres, langue et mathématiques a été proposée sans plus de précision (ou comment suppléer sous couvert de « polyvalence » le manque de remplaçants). En outre, l’ouverture du troisième concours sera élargie encore plus aux personnes venant du privé : plus de condition de diplôme, durée de l’expérience professionnelle portée à 5 ans. Ce projet de loi prévoit également la possibilité pour les chefs d’établissement de faire appel à des professeurs associés venant du secteur privé au détriment de création de postes de titulaires. C’est donc une possible diminution des postes ouverts au concours qui se profile, une plus grande autonomie pour les chefs d’établissement dans le recrutement du personnel et également une plus grande association avec le privé. Ce rapprochement avec le privé est d’ailleurs prévu dans la formation lors de la première année à l’IUFM : en plus des stages en classe, les étudiants devront effectuer des « stages en vue de mieux connaître l’environnement socioéconomique ». Les stagiaires de deuxième année devront quant à eux reprendre leur formation une semaine avant la rentrée. Est-ce pour leur rappeler que les profs ont trop de vacances ? De plus, leur formation comprendra désormais trois grands axes : - un approfondissement disciplinaire, - une formation pédagogique pour la prise en charge des élèves handicapés notamment, - une « formation du fonctionnaire du service public d’éducation ». Au travers des deux derniers axes on voit clairement apparaître la disparition des CLISS, classes relais, etc… mais aussi la volonté de faire des futurs enseignants de braves petits moutons dociles à leur hiérarchie. En outre, cette formation sera accompagnée d’un module de formation à l’orientation. Ici ce sont clairement les COP qui sont visés et la spécificité de leurs missions ainsi dévalorisée. Ce projet de loi veut rendre les enseignants polyvalents et surtout exiger d'eux ce pour quoi ils ne sont pas faits : l’orientation, la promotion du secteur privé, etc…Et ce en les rendant le plus flexibles et serviles possible à une hiérarchie et aux intérêts locaux. RESF : PARRAINAGE D'ÉLÈVES SANS-PAPIERS Le Réseau Education Sans Frontières académique s'est réuni au début des vacances et a décidé de mettre en place pour la rentrée un système de « parrainage » d'élèves sans papiers. Sur le modèle de l'expérience déjà mise en place par le CSP pour les adultes, il s'agit de choisir pour chaque élève qui le désire un « parrain » et/ou une « marraine » (de préférence un personnel ou un parent d'élève de l'école ou de l'établissement) qui s'engage à lui apporter une aide (notamment pour les procédures administratives, et la mobilisation éventuelle) et le suivre dans ses démarches . Nous recherchons encore une mairie qui accepterait de célébrer ce « parrainage républicain ». Le but est bien évidemment de venir en aide aux élèves et à leur famille et d'éviter qu'ils se retrouvent isolés face à l'administration. Mais c'est aussi l'occasion de rendre publiques (dès lors que les familles le souhaitent) des situations le plus souvent méconnues, et de dénoncer l'arbitraire et l'injustice dont sont victimes ces élèves et leur famille. Le CSP 59 a déjà répertorié un certain nombre de familles intéressées, particulièrement sur les secteurs de Roubaix-Tourcoing (+ quelques écoles sur Mons, Fives, Lille Sud, Croix, Lambersart, Wasquehal). Si vous êtes intéressés par ce parrainage ou si vous avez connaissance de situation d'élèves sans papiers, n'hésitez pas à contacter le syndicat, ou le réseau Education Sans Frontières ([email protected]) UNE RENTRÉE SOUS LE SIGNE DE LA PRÉCARITÉ Le ministre de l’éducation nationale a annoncé le recrutement de 45 000 jeunes adultes pour des « emplois de vie scolaire » dans le cadre des contrats d’accompagnement prévus par la loi de cohésion sociale. Cette mesure est symptomatique d’une politique de l’emploi qui passe par la précarisation au détriment d’une volonté politique de renforcer un service public d’éducation mis à mal depuis plusieurs années. Cet effet d’annonce, s’inscrivant dans une logique de baisse des chiffres du chômage à court terme, ne saurait rassurer ni les chômeurs ni les membres de la communauté éducative (parents, élèves et personnels). Les « emplois de vie scolaire » se caractérisent par une précarité accrue : contrat à durée déterminée (minimum 6 mois renouvelable deux fois dans la limite de deux ans), seuil maximum de 26 heures (plafonnement permettant d'annoncer plus de recrutements sans crédits supplémentaires), aucune condition de recrutement, aucune formation initiale. Le flou accompagnant le contenu de leur mission, dont la définition relèvera pour une grande part des chefs d'établissement, laisse présager la multiplication de tâches de fonctionnement type surveillance, tâches administratives ou techniques. Ce type de contrat, encore plus que ceux créés depuis plusieurs années dans l’éducation nationale (CES/CEC, assistants d’éducation, assistants pédagogiques) confirme et développe une catégorie de personnels de « seconde zone » dans l’éducation nationale : pouvoir d’achat moindre, flexibilité, pressions de toutes sortes. Ces conditions de travail créent des situations humaines inacceptables au quotidien. De plus, comment avoir envie de s’investir dans un emploi dont la durée peut se limiter à six mois, comment envisager l’avenir alors que l’on sait que ces contrats n’ont pas vocation à être pérennisés dans l’éducation nationale (maximum 2 ans) ? La question de la formation continue de ces nouveaux emplois est à cet égard révélatrice : ne relevant pas des rectorats, elle serait prise en charge par les ANPE sans aucune précision. En contradiction avec la nécessité reconnue d’une présence accrue et pérenne d’adultes formés dans les établissements scolaires (les dizaines de milliers d’emplois statutaires supprimés dans l’éducation nationale depuis quelques années ne peuvent rester sans conséquence), cette mesure montre bien le peu d’intérêt que porte le gouvernement au service public d’éducation. Après avoir cassé le statut de MI-SE, mis fin au dispositif des aideéducateurs, décidé la suppression des CES/CEC, sans compenser tous ces départs, le gouvernement atteint aujourd’hui des sommets de déqualification et de précarité de l’emploi dans le service public d’éducation dont le démantèlement est plus que jamais en marche. Pour Sud éducation un service public d’éducation digne de ce nom passe par l'arrêt des suppressions de postes et des créations à la hauteur des besoins. Nous revendiquons également la création de nouveaux métiers de l'éducation nationale : emplois statutaires administratifs, documentation dans le 1er degré, accompagnement vie scolaire dans le second degré. Pourquoi nous n'appelons pas au 7 septembre Les adhérent-e-s de Sud éducation, réuni-e-s en AG le 26 août, ont décidé de ne pas participer au rassemblement du mercredi 7 septembre devant le Rectorat, considérant que cette action n'était pas à la hauteur de la situation de notre académie et des mesures touchant l'Education Nationale. Nous invitons cependant l’ensemble de la communauté éducative, du premier degré au supérieur, à montrer massivement sa colère en s’organisant dans les établissements pour exiger du gouvernement une réponse forte à ses préoccupations et à son attente d’une autre politique éducative. Pour plus de précisions, voir notre communiqué disponible sur le site de Sud éducation Nord/Pas-de-Calais. Syndiquez-vous ! Pourquoi SUD Education ? La question n’est pas tant pourquoi tel ou tel syndicat ( la pluralité est aussi l’une des richesses du syndicalisme) mais pourquoi se syndiquer. Notre profession et nos statuts ont été, ces dernières années, l’objet de nombreuses attaques (retraites, décentralisation, loi Fillon…) et cela n’est qu’un début au regard des applications prochaines de directives européennes qui visent à libéraliser totalement le système éducatif. Se syndiquer, c’est s’organiser pour enrailler ce processus et défendre l’idée d’une Ecole démocratique, gratuite et ouverte à tous, même aux plus démunis et aux plus précaires. Et cela vaut également pour les enseignants et les personnels également de plus en plus précaires. Si votre vision d’un engagement syndical déborde le cadre étroit de la stricte défense d’intérêts individuels et corporatistes, si pour vous un syndicat doit promouvoir un projet social de solidarité et de défense d’un service public gravement menacé, et ce par tous les moyens de lutte que nos prédécesseurs ont mis en place et fait reconnaître au prix de grands sacrifices, alors SUD Education représente l’alternative syndicale que vous recherchiez. SUD Education, c’est d’abord : S pour Solidaires. Parce que nos luttes sociales sont solidaires de celles des autres secteurs professionnels et surtout solidaires de celles des précaires et des plus démunis, dans l’Education Nationale mais aussi plus globalement (sans papiers, chômeurs…). C’est également U pour Unitaires : parce que la défense de nos droits ne peut se faire que dans l’unité d’un front constitué aussi bien sur le plan interprofessionnel que sur le plan intersyndical quand et à chaque fois que cela est nécessaire. Enfin, c’est D pour Démocratiques : parce que la vie d’un syndicat ne doit pas être étouffée par une pesante hiérarchie donnant ses consignes à la base, parce que les débats et les décisions sont prises en commun par tous les militants (même les plus récents) qui souhaitent y prendre part. Rejoignez notre projet, défendez un véritable service public d’éducation, adhérez à Sud Education ! Adhésion à SUD EDUCATION Année scolaire 2005/2006 Nom : Prénom : ………………………………….…... Adresse : ……………………………………... ………………………………………………... Code postal :………………………………….. Ville : ……………………………….………... Tél. : ………………………….………………. e-mail :………………………………………... Portable : ........................................................... Date de naissance : ............................................ Fonction : …………………….………………. Corps : ……………………….………………. Matière enseignée : ………………………….. Adresse professionnelle : ……………………………….……………….. ……………………………….……………….. Montant de la cotisation annuelle : …………... La cotisation comprend l'abonnement d'un an au bulletin d'information du syndicat : INFO SUD Chèque à l’ordre de SUD Education à envoyer au 84 rue de Cambrai 59000 LILLE Pour un paiement en trois versements, joindre 3 chèques. Les 2 derniers seront encaissés le 31/01/06 et le 30/04/06 Salaire net moins de 600 600 à 900 900 à 980 980 à 1060 1060 à 1140 1140 à 1220 1220 à 1300 1300 à 1380 1380 à 1460 1460 à 1540 1540 à 1620 1620 à 1700 1700 à 1780 1780 à 1860 1860 à 1940 1940 à 2020 2020 à 2100 2100 à 2180 2180 à 2260 2260 2340 2340 à 2420 2420 à 2500 2500 à 2580 2580 à 2640 2640 à 2720 2720 à 2800 2800 à 2880 2880 à 2960 2960 à 3040 3040 à 3120 3120 à 3200 3200 à 3280 3280 à 3360 3360 à 3440 3440 à 3520 3520 à 3600 Plus de 3600 Cotisation annuelle 5 15 45 53 62 70 78 87 96 106 117 128 140 151 164 176 190 204 218 233 248 264 280 296 311 329 347 365 385 407 425 445 465 487 510 532 555