ABSTRACTS - CATEDRA UNESCO de TURISMO CULTURAL
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ABSTRACTS - CATEDRA UNESCO de TURISMO CULTURAL
2nd INTERNATIONAL CONFERENCE /2e CONFERENCE INTERNATIONALE UNESCO CHAIR and UNITWIN Network « Culture, Tourism, Development » LE TOURISME, MOTEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE DES SITES DU PATRIMOINE MONDIAL ? TOURISM AND SUSTAINABLE DEVELOPMENT AT WORLD HERITAGE SITES Libreville and La Lopé National Parc (WHS), GABON, June 1st to June 7th, 2012 Université Omar Bongo (Libreville, Gabon), IREST, EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris, France), Université de Barcelone (ES) ABSTRACTS Author: Soufian AL KARJOUSLI E-mail: [email protected] Department: SUPELEC Institution: SUPELEC, Rennes Title: Capter les richesses du patrimoine mondial dans une ville sainte de l’islam : dynamiques endogènes et attentes des touristes. L’exemple de Djenné au Mali Abstract: Un des buts du classement au patrimoine de l’humanité est de faire connaître mondialement un héritage afin de favoriser l’arrivée de nombreux touristes venus de tous horizons et d’enclencher un développement local. A la nécessité de préserver le patrimoine s’ajoute celle de valoriser les ressources patrimoniales pour créer des richesses. Il convient aussi de penser à une répartition équitable de ces richesses afin de préserver une concorde locale. L’exemple de Djenné, dont l’ensemble de la vieille ville a été classé au patrimoine mondial, montre que cette tâche est ardue et que les stratégies divergentes des différents acteurs peuvent amener des conflits. Programmer un développement soutenable pour la ville, c'est-à-dire un développement pensé a minima comme équitable et pacifique, oblige à retenir des propositions qui permettent non seulement d’allier islam et tourisme, mais aussi de répartir les fruits des revenus patrimoniaux. La ville de Djenné étant classée pour sa qualité architecturale mais aussi pour l’exemplarité d’une culture locale fortement liée à l’islam, il est nécessaire de penser à un développement d’activités qui puissent contribuer à préserver l’âme de cette ville de religion et d’enseignement coranique. Nous voulons d’abord montrer quelques éléments qui ont conduit à la mésentente et au blocage des positions, puis envisager quelques pistes de réflexion qui ont commencé à émerger au sein des communautés locales pour préserver le caractère exceptionnel de Djenné. Dans une ville où le patrimoine classé est en relation directe avec la religion, la question de l’islam est instrumentalisée par certains acteurs pour confisquer une partie des revenus. L’exemple de l’interdiction de l’entrée aux non musulmans dans la mosquée soulève les passions. En tant qu’espace symbolique, espace de prière et potentiel haut-lieu touristique, la mosquée de Djenné cristallise les passions. Cette mosquée est le joyau architectural principal de la ville et c’est l’intervention des experts de la Fondation Aga Khan pour sa restauration qui a déclenché la première émeute sérieuse. Celle-ci a eu le mérite d’obliger les débats et la confrontation des différentes propositions. Le classement au patrimoine mondial donne-t-il un droits aux touristes de pénétrer dans la mosquée quelque soit leur religion ? Dans quelles conditions ? Comment alors les faire rentrer en plein accord avec la religion musulmane ? La proclamation de l’interdiction faite aux touristes d’y rentrer est évidemment une perte sérieuse pour la communauté quand on la compare au nombre de touristes qui visitent la ville. Or, ce manque à gagner ne semble pas nuire à tout le monde. Les touristes arrivent par des moyens détournés à rentrer malgré tout dans la mosquée avec des tarifs très élevés. A qui profite donc cette interdiction ? Une meilleure organisation des entrées dans le respect de la loi musulmane ne serait-t-elle pas plus profitable au développement du patrimoine commun, aux musulmans de la ville de Djenné et finalement aux touristes aussi ? L’argent des touristes rentre à tous les coups à Djenné, mais au détriment de la collectivité. De nouvelles propositions ont été faites par des acteurs locaux et des intervenants extérieurs de façon à mieux gérer ce qui est devenu un problème central. Cela a provoqué parallèlement une prise de conscience de la part des acteurs locaux des autres potentialités existantes dans la ville et non exploitées. C’est le cas par exemple du devenir des écoles coraniques et des activités qui y sont directement ou indirectement liées. Les questions du développement touristique, du type de prise en charge par les populations dans le respect de la culture locale et de la façon dont il est possible de faire la promotion de l’image d’une ville sainte de l’islam, sont désormais au cœur de tous les débats. Author Bio: Al Karjousli Soufian Linguiste et islamologue, enseignant de langue et de civilisation arabo-musulmanes, SUPELEC Rennes. Recherches engagées : -ANR Colmas (ENS Lyon), étude du patrimoine écrit subsaharien (manuscrits) -FSP Mali contemporain (AIRD Institut Recherche Développement France et Institut Sciences Humaines Bamako) Bibliographie sélective : 2010, La notion d’autrui dans la pensée arabo-musulmane, in Ardoino Jacques, Bertin Georges (dir.), Figures de l’Autre, Actes du colloque international du CNAM, Angers, 09-11 juillet 2007, Paris, éd. Teraédre. 2008, Le rapport aux savoirs et aux sens, Les écoles coraniques et l’islam de la mondialisation, in Actes du colloque international « L’école et les savoirs : la question du sens », éd. Sahar et Université de Sousse, Tunisie, pp. 425-439. Author: Lahoucine AMZIL E-mail: [email protected] Department: Univ. Mohammed V – Agdal Rabat Institution: Univ. Mohammed V – Agdal Rabat Title: Echelles de développement du tourisme rural dans la réserve de Biosphère. Cas des Ida-ou-tanane (Haut Atlas Marocain) Abstract: Le développement croissant de l’activité touristique en milieu rural marocain, notamment les milieux montagnards en difficulté tel la région d’Ida-ou-tanane dans le Haut Atlas occidental, a déclenché un grand intérêt qui est porté aujourd’hui aux effets socioéconomiques de cette activité sur les communautés et les territoires ruraux. Tout un mouvement associatif et un grand nombre d’acteurs s’y intéressent en tant qu’activité génératrice de revenus et alternative pour le développement durable dans des systèmes de production ruraux traditionnels. La situation géographique d’Ida-ou-tanane se trouve au cœur de la Réserve de Biosphère de l’Arganeraie (MAB Maroc, 1991). Cette situation lui donne des spécificités écologiques et environnementales lui permettant d’adhérer aux différents programmes de mise en conservation et de développement de cet écosystème sud-marocain. Les résultats obtenus par le développement du tourisme sont intimement liés aux échelles d’intervention et aux actions et stratégies du haut et du bas. En effet, l’image touristique de la région est remodelée à travers les actions de mise en tourisme volontariste de l’Etat dans le cadre du Pays d’Accueil Touristique, mais aussi par les acteurs professionnels et enfin par la population locale qui intervient de manière spontanée. Ces trois intervenants se distinguent par leurs objectifs et par la définition que chacun d’eux donne au tourisme dans le cas d’Ida-ou-tanane. La convergence de différents objectifs a donné naissance à un espace touristique dont les caractéristiques s’éloignent des modèles habituels visant le développement local et la promotion de l’initiative locale. Bien que visant les mêmes objectifs, le projet des Ida-ou-tanane s’est écarté de ces modèles car il a été noyé dans les problèmes bureaucratiques. Géré comme une administration et non comme un projet de développement local, ces résultats en tant que projet de territoire sont très mitigés. Pour mieux saisir cette situation, la recherche a interrogé les stratégies des différents acteurs en cherchant les points de convergence et de divergence des intérêts de chacun. Elle a particulièrement montré les acquis de chaque phase et l’évolution par étape de l’espace d’accueil touristique rural d’Ida-ou-tanane. En effet, si le processus de mise en tourisme n’a pas respecté les règles d’un projet de territoire et ne prélude pas d’un futur développement territorial, ce processus a initié une dynamique de changement qui affecte les fondements des systèmes agro-pastoral et socioculturel de la région. Cette recherche tente de comprendre et d’analyser les interventions à différents niveaux (par le haut et par le bas) dans un espace rural où les acteurs tentent de répondre à une crise socio-économique par le développement de l’activité touristique. Mais aussi confronter les différentes solutions proposées pour ce développement, dont le concept du Pays d’Accueil touristique, à la réalité de terrain. Nous nous sommes interrogés sur les différents facteurs intervenant dans le processus de touristification en privilégiant l’hypothèse selon laquelle la touristification d’un lieu ou d’un espace ne s’appuie pas obligatoirement sur le potentiel aussi riche soit-il. Cette touristification doit beaucoup au jeu des acteurs et au regard porté par le touriste qui en fin de compte contribue largement à l’invention d’une destination touristique. Le fait de dépasser le facteur potentialités et de réserver une grande place au jeu des acteurs a permis également de démontrer que les potentialités d’un espace à elles seules ne peuvent pas toujours être à la base d’une structuration d’un « pays touristique ». La dynamique touristique qui s’est déclenché dans les Ida-ou-tanane dès la période du protectorat a beaucoup aidé à la diffusion des pratiques touristiques. Dès le début, l’importance des recettes de cette nouvelle activité a poussé les populations locales à la prise en charge de l’offre touristique, notamment l’hébergement qui a été intégré dans le calendrier agricole. L’activité touristique s’est greffée sur un système agro-pastoral ancestral qu’elle a tantôt « apprivoisé » avec l’exploitation de ses composantes, tantôt dérangé par la mobilisation de plusieurs individus paysans qu’elle a transformé en « entrepreneurs » dans des entreprises touristiques familiales. Cet engagement des paysans dans le mouvement touristique n’est-il pas en train de déboucher sur de nouvelles stratégies paysannes? Ou bien est-ce une simple stratégie de survie dans l’attente d’un redémarrage du système traditionnel handicapé par les longues périodes de sécheresse ? Les réponses à ces questions nous poussent à sonder la réalité des mécanismes de développement durable dans un espace rural en crise et les stratégies adoptées par les paysans pour prolonger la durée de vie de leur système agro-pastoral. Parallèlement, il faudra s’arrêter sur les nombreuses mutations qui apparaissent et les stratégies que développent les nouvelles générations et qui découlent de la perception qu’ont les jeunes de l’activité touristique et de la concurrence qui s’installe entre l’activité agricole et l’activité touristique. Author Bio: Professeur de l’Enseignement Supérieur Assistant à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Université Mohammed-V, Agdal - Rabat. Lahoucine AMZIL a soutenu en septembre 2009 sa thèse pour l’obtention du titre de docteur en Géographie du Tourisme avec un travail intitulé « Processus et enjeux de la touristification d’une montagne en difficulté ». Avant de s’intéresser aux transformations récentes du système socioéconomique traditionnel dans le Haut Atlas d'Ida-ou-tanane (province d’Agadir) en rapport avec la diffusion d’une activité touristique rurale. Ses intérêts scientifiques portent sur les rapports et les conflits des systèmes de production traditionnels en milieu rural suite à la diffusion de nouvelles activités. Ses recherches actuelles explorent les conditions de mise en tourisme de l’espace rural ainsi que le rôle du phénomène migratoire dans les dynamiques locales. Author: Liliane BARAKAT E-mail: [email protected] Department: Département de Géographie Institution: Faculté des lettres et des Sciences Humaines, Université Saint-Joseph de Beyrouth, Liban Title: Site classé, conflits et aides internationales. Le cas de Tyr (Liban) Abstract: Tyr fait partie de ces villes millénaires qui sont les dépositaires de l’histoire de la Méditerranée, de ces échanges et de ces conflits. Les nombreux vestiges que l’on peut visiter en ont été les témoins. En 1984, la ville a été inscrite sur la Liste du Patrimoine mondial. La ville de Tyr a fasciné les orientalistes et les archéologues, et un nombre impressionnant de publications relatent son histoire et son évolution. Avant la guerre civile, des flots de touristes s’y déversaient quotidiennement pour visiter les sites archéologiques mais aussi pour profiter du sable fin et de la mer. Les quelques petits hôtels de la ville et le Rest House affichaient complets au courant de l’été. Les 15 années de guerre civile (1975-1990) l’ont isolée du reste du pays. La ville a été soumise à des bombardements israéliens et à un blocus maritime. Elle a recueilli les milliers de familles qui fuyaient les zones de combats. L’absence de l’État a permis le développement d’un urbanisme sauvage qui a lourdement pesé sur les vestiges. Ainsi de nouveaux quartiers ont été édifiés au coeur du périmètre archéologique relevant de la Direction Générale des Antiquités. Au terme de la guerre, sa localisation non loin de la frontière israélo-libanaise et la présence du Parti du Hezbollah ont joué en sa défaveur ; une partie des Libanais n’osaient s’y aventurer. Aujourd’hui encore, vingt ans après la fin du conflit, la fréquentation touristique demeure faible ; les touristes visitent rapidement les sites archéologiques et repartent aussitôt. Pourtant, Tyr intéresse toujours autant les archéologues, les chercheurs et plusieurs associations qui travaillent de concert pour améliorer l’image de la ville et l’aménager durablement. En 2012, la Municipalité de Tyr participe activement à divers projets de valorisation de la ville financés par plusieurs instances locales ou internationales. Malheureusement, les projets sont souvent en compétition et les habitants de la ville oubliés. Une approche participative aurait permis à la Municipalité et aux organisations internationales d’impliquer les résidents afin d’améliorer leurs conditions de vie. Le cas de Tyr, ville classée, mais aussi otage d’enjeux stratégico-politiques, nous permettra de démontrer le rôle que jouent les institutions internationales (Banque Mondiale, Union Européenne…) dans le développement d’une ville historique, dans la conservation de ses sites et la place qu’elles accordent au tourisme durable. Author Bio: Professeure Coordinateur à la Commission Scientifique de la Recherche Déléguée de la FLSH Responsable "Aménagement Touristique et Culturel" Département de Géographie Rédacteur en chef de la revue Géosphères Faculté des lettres et des Sciences Humaines Université Saint-Joseph de Beyrouth Membre du Comité Exécutif de la Commission urbaine de l'IGU/UIG Membre de l'IPEMED Membre de l'AEFM Membre de l'Association du Tourisme arabe Author: Patrizia BATTILANI, Sabina Rita SGOBBA E-mail: [email protected], [email protected] Department: Dipartimento di scienze economiche Institution: Università di Bologna Title: The role of local actors in the tourist development of UNESCO sites: the case of ALBEROBELLO Abstract: This paper focuses on the endogenous dynamics among the local actors (inhabitants, entrepreneurs, artisans, retailers, and so on.), which can promote the development of World Heritage Sites. It analyses in particular the dynamics activated on a local level in Alberobello, a town in the South of Italy inserted into the WHL in 1996 for its Trulli (small houses with a round base and a conical roof), which, over the last twenty years, has registered a strong increase in the number of tourist arrivals and overnight stays. The considerations stemming from this work derive from the comparison of Alberobello with other UNESCO sites: Matera, Rauma and Cesky Krumlov. All these sites are very different from each other and, based on the analysis we carried out, we divide them in two categories: destinations with tourist traditions and "non-tourist" destinations. Alberobello is part of an already launched tourist context but, undoubtedly, UNESCO played a crucial role in its tourist development. Cesky Krumlov, too, is part of a tourist context whose importance is nationally recognised. Thanks to UNESCO, both towns were inserted into regional tourist circuits, which modified their tourism supply according to the greater attention paid to these places. Unlike Alberobello and Cesky Krumlov, Rauma and Matera are not part of an already launched tourist context and therefore they can't enjoy the positive externalities which it can create. Matera, in particular, was already a tourist reality before its inclusion into the WHL, however despite the attractiveness of its "Sassi" never became a top tourist destination. As for Rauma, UNESCO and tourism do not represent an economic and cultural resource and, therefore, the entry into the WHL did not influence its tourist development. That being said, we believe that the towns located in tourist regions use better the UNESCO recognition and insert it in their tourist strategies. This implies that the economic potentialities of UNESCO sites are connected with the presence of local actors knowing the tourist sector and the realisation of tourist projects on the regional and national level. Consequently, without appropriate tourist policies, the cultural element does not produce effects on the tourism demand. This is in line with that part of the economic literature claiming that culture is not able to create tourism (Cuccia, Cellini, University of Catania, Faculty of Economics, Catania: 2007, Is cultural heritage really important for tourists? A contingent rating study). Take for example the study carried out by Cuccia and Cellini on the UNESCO site of Scicli, in Italy. The authors claim that the cultural element is not important and tourists don't take it into account when choosing their holiday destination. However this paper provides a different view. In our study, we conclude that the cultural element does influence regional tourism, however it does it more by strenghening and improving the original tourism product than inventing a brand new one. Unlike other sites, Alberobello has been able to better “exploit” the UNESCO recognition. This paper aims at understanding whether the success of Alberobello is related to the commitment and work of local actors or is due to the general tourist trend of the region it is located in. Considering such factors, this work focuses on what kind of long time perspective local actors put into force and describes the stages that allowed Alberobello to candidate as a UNESCO site, in order to underline the participation and the role played by the different stakeholders in this process. Moreover, through surveys and interviews, the paper analyses the strategies adopted by inhabitants and local tourist operators for giving value to the presence of UNESCO both on a economic and a cultural level (Sdrali, Despina and Chazapi, Katerina Harokopio: 2007, Cultural tourism in a Greek insular community: THE RESIDENTS’ PERSPECTIVE). Finally, thanks to a questionnaire, we will provide the profile of the tourists arriving in Alberobello. The questionnaire focuses on the reasons why these people decide to visit the town, the itinerary chosen for their journey and their tourism consumption (Wolfe, Hodur, Leistrit: 2009, Visitors to North Dakota Heritage and Cultural Tourism Sites: Visitor Profile, Motivation, Perceptions, and Family Decision Making). This survey takes also into account the analysis of time series describing both regional and local tourist movement. Such resources (the historical analysis of how Trulli became part of both a local and a global heritage; the surveys and interviews with local stakeholders; the questionnaires to tourists; the time series of data concerning tourism and local economy) give us the chance to reflect on a number of issues such as: -What features does the cultural tourism of a UNESCO site acquire, in a region dominated by beach tourism? -How has cultural heritage become an economic resource? -What effects can the inclusion in the WHL produce on the local culture? Can it foster the cultural sustainability? Author Bio: Patrizia Battilani is professor in Economic history at the University of Bologna. She has published many books and several essays, mainly concerning the history of tourism , the economic history of Italy and the history of cooperative enterprises. She sits on the Advisory Board of the Journal of Tourism History. Her publications include, amongst others, Des grands Hôtels aux entreprises familiales: la transition vers le tourisme de masse dans les pays de la Méditerranée, Entreprises et histoire, 2007, 47; The rise of a servicebased economy and its transformation: seaside tourism and the case of Rimini, Journal of Tourism History, 1,1, 2009; Cooperation, networks, service. Innovation in outsourcing, Carnagie Publishing, Preston UK, 2010; A Special Kind of Business: the Cooperative Movement 1950-2010...and Beyond (with Harm Schroeter), forthcoming, Cambridge University Press. Sabina Rita Sgobba holds a Master’s degree in Tourism Economics and Management from the University of Bologna (Italy). She wrote two graduation thesis about the economic impact of UNESCO World Heritage designation. She collaborated with the Public Record Office of Rimini for the organisation of a number of cultural initiatives and last November, in association with Confcommercio Imprese per l’Italia, she published a report regarding the tourist potentialities and cultural identity of a group of towns located in Emilia Romagna. Author: Mohamed BENCHAKROUN E-mail: [email protected] Department: Université Paris IV Institution: Université Paris IV Title: Modèles et pratiques du développement touristique dans un site patrimoine mondial : la place Jamaa ELFNA Marrakech-Maroc Abstract: Dans le monde d’aujourd’hui ou triomphe l’esprit de la modernité, les Etats croient au progrès, rénovent et planifient au moment ou les modèles et pratiques des acteurs du développement du secteur du tourisme ont tendance à mettre en avant leur propre domaine de compétence et oublier la problématique du patrimoine. La richesse patrimoniale est nécessaire pour la réussite du développement du secteur du tourisme. Inscrite dans la liste du patrimoine universel de l’humanité en 1985, la place Jamaa El Fna est situé dans la Médina de Marrakech. Fondée il y a près de 1000 ans, Marrakech a une histoire hors du commun, marquée par les périodes brillantes de son histoire, elle conserve aujourd’hui un patrimoine culturel très riche. Derrière ses remparts, Marrakech est unique - Longtemps petite cité au charme discret, elle s’est imposée au cours des dix dernières années comme la vitrine d’un pays musulman tolérant et ouvert sur le monde. D’une ville de province, calme et charmante, elle est devenue une métropole d’un million d’habitants, dynamique, bouillonnante de créativité et cosmopolite. A Marrakech, pas un jour ne passe sans qu’un événement de dimension locale, nationale ou internationale ne soit sur le devant de la scène : Folklore, cinéma, chanson, théâtre, spectacles, congrès ou manifestations professionnelles. Au moment ou certaines villes souffrent d’un déficit flagrant d’animation, d’une insuffisance des infrastructures routières, Marrakech est devenue la destination la plus tendance du contient. Située au cœur de la médina de Marrakech, considérée parmi les plus belles et les plus denses au monde, haut lieu de l’habitat traditionnel et centre névralgique de l’activité commerciale, de l’artisanat et du tourisme, la place Jamaa El Fna, classée patrimoine immatériel de l’Humanité par l’UNESCO est a l’image d’un carrefour de traditions et d’un spectacle permanant ou l’artiste dispute la vedette au culturel, animant son espace de halkas ou les mots, les notes et les chants étonnent et varient. Pour la place Jamaa El Fna, depuis des siècles, le virtuel est immuable. Tambours, appel d’une flute, odeurs de grillades, femmes à l’afflux d’une main à tatouer au henné, guérisseur déguisé en toubib, foule compacte, mains baladeurs… la magie de cette place tient au mélange de variantes ethniques : berbères, arabes et africaines. Diversité des spectacles, mais aussi diversité des touristes et donc des offres, honneur a l’animation qui imprègne la place d’un cosmopolitisme ou chanteurs, acrobates, charmeurs de serpents et commerçants mêlent joyeusement leurs activités. Elle foisonne de jour comme de nuit des surprises (en matière de spectacle) en tous genres et de véritables inédites. Bien rares sont les places qui dans un périmètre à taille humaine, n’ayant pas subit des erreurs d’aménagement, réunissent l’essentiel. Avec plus de 2 millions de visiteurs par an, la place Jamaa El Fna est un haut lieu du tourisme mondial, caractérisé par une exotique pagaille qui règne sur le site, qui cache en réalité un modèle et des pratiques d’une organisation sans faille, caractérisée par un shopping, délicieusement irrésistible, est bien plus qu’un simple acte d’achat, c’est à chaque fois une rencontre, une découverte culturelle ou même l’occasion d’une initiation à une technique venue du fond des âges, toujours une formidable et savoureuse aventure humaine. Author Bio: architecte docteur en urbanisme aménagement et dynamique de l’espace ex architecte municipal de la ville de Marrakech Author: Maria Victoria BENITEZ MARTINEZ E-mail: [email protected] Department: Université Paris 3 Sorbonne nouvelle - Iheal Institution: Université Paris 3 Sorbonne nouvelle - Iheal Title: Les sites de « Jésus et Trinidad » au Paraguay. Sont-ils encadrés dans la gestion du « tourisme soutenable » ? Abstract: L’objectif de cette étude est faire une réflexion sur le tourisme du site du patrimoine au Paraguay et le tourisme durable. Une dynamique récente est conditionnée par une timide aperture depuis les années 19891. Nous tenterons d’analyser au cours de cette étude trois axes principaux. Dans un premier temps nous verrons le site des « Ruines Jésuitiques » de la région Sud du pays et le tourisme que celui-ci réveille, avant de nos intéresser à la gestion de ce patrimoine et le développement durable. Enfin, nous découvrirons le rôle de l’Etat dans ce phénomène. Le tourisme durable ne se limite pas à des activités autour des aires protégées (parcs nationaux, réserves naturelles intégrales, réserves spéciales), mais toutes activités touristiques incluant la production et la conservation de l’environnement ainsi que la participation de la population locale dans le programme. Sa vocation est de réduire au maximum la tension subie par ces milieux souvent fragiles. En ce siècle, le voyageur est plus connaisseur que jamais, il est exigeant, avide de découvertes. Le tourisme est le secteur d'activité qui assure la prise en charge de tout déplacement d'agrément ainsi que des activités consécutives à ce déplacement. Il peut prendre la forme de tourisme de loisirs ou culturel et pour mettre en valeur la nature, l’ecotourisme, le tourisme, durable. Ces diverses formes passent par le tourisme itinérant qui réunit dans un concept unique circuits touristiques, qu’ils se fassent, à pied, en voiture, en autobus, ou fluviale. Sous la forme culturelle, le tourisme associe aussi bien la visite de musées comme celui des villages sur les « chemins jésuitiques ». Le tourisme durable, génère un développement économique et social : croissance des dépenses touristiques, création de valeur ajoutée, mais aussi amélioration des conditions de vie des populations locales, des personnels travaillant dans le secteur du tourisme, gère les ressources naturelles et culturelles de façon patrimoniale, ce qui signifie de bien connaître ces ressources et d’en tenir un inventaire permanent. La sauvegarde du patrimoine culturelle comme valeur social, artistique, historique, requière donc d’une participation sociale organisée par les communautés principales gardiens de ce trésor. Cette population doive disposer des outils adéquats pour la valorisation de biens culturels et éviter ainsi sa dégradation ou perte. Tous ces travails son censés d’être orientés au tour et à l’axe de la « soutenabilité » pour que celle-ci anime et dirige les actions avec l’objectif que le patrimoine hérité puisse être potentiellement dans le présent et de transmettre aux générations futures. Cette étude nous réaliserons à travers d’expériences de gestion de petites communautés de « Jésus y Trinidad », patrimoine du Paraguay. Author Bio: 1 Chute de la dictature (1954 -1989) Doctorat en Histoire moderne et contemporaine - Université Paris 3 Sorbonne nouvelle Iheal - Sujet de thèse : « Trois siècles de migrations paraguayennes »– immigration – émigration. Master 2 - Etudes Ibériques et latino américaines - Paris 3 Sorbonne nouvelle DEA de Lettres modernes - Université Paris 3 Sorbonne nouvelle Maîtrise de Lettres modernes - Université Paris 3 Sorbonne nouvelle Licence de Lettres modernes - Université Paris 3 Sorbonne nouvelle Didactique de Langues et nouvelles technologies - Enseignement de FLE – Français langue étrangère - Université Paris 3 - Sorbonne nouvelle 2011- Elle a enseigné la Civilisation d’Amérique latine – Paraguay et l’Interprétariat d’Espagnol à l’Université Paris 3 Sorbonne nouvelle. Elle a participé à de nombreuses colloques et conférences internationales en France et à l’étranger. Author: Mohamed BERRIANE, Mohammed ADERGHAL E-mail: [email protected], [email protected] Department: Centre d'Etudes et de Recherches Géographiques Institution: Université Mohammed V - Agdal - Rabat -CERGéo Title: La réserve de biosphère intercontinentale Andalousie-Maroc: concordance et/ou divergence autour de la notion de patrimoine naturel entre la référence à l’universel, la gestion par le tourisme et les pratiques territoriales des populations. Abstract: Les réserves de biosphère sont un modèle de mise en défens des milieux écologiques considérés pour leur richesse floristique et faunistique. Elles répondent en fait à une inquiétude de préservation de la biodiversité sous l’effet d’une tendance aggravée des changements climatiques et des pressions anthropiques. A travers ce processus de préservation s’est profilée une tendance à la patrimonialisation qui contribue à leur valorisation selon un concept devenu universel. Or ces mêmes milieux sont considérés comme pourvoyeurs de ressources naturelles mises en espace à des fins de production agropastorales par des sociétés paysannes, ou touristiques par des acteurs étrangers. Dans les rapports que les différents intervenants maintiennent avec la nature on relève aussi un sens du patrimoine matérialisé par la charge symbolique donnée aux lieux. Dans la Péninsule tingitane, une région de vielle paysannerie en plein mutation économique et de croissance urbaine, au Nord-ouest du Maroc, qualifiée aussi comme une destination touristique, la réserve de biosphère Intercontinentale du programme MAB/Unesco, Rif Andalousie, est conçue dans un objectif de créer un corridor écologique de part et d’autre du Détroit de Gibraltar et composés d’espaces où la nature est inégalement préservée, voire avec des niveaux différents d’anthropisation, et dont certains font déjà l’objet d’une mise en parc, Parc régional de Bouhachem et Parc national Talassemtan. Notre communication dans ce colloque s’articule autour des deux questions suivantes : Comment se fait la cohabitation, en termes de gouvernance territoriale, entre ces trois catégories d’intervention, le système agro sylvopastoral, le tourisme et la préservation écologique d’une nature patrimonialisée, qui se superposent au niveau d’un même territoire ? Quels rapports les populations avec leur référentiel culturel pluriel entretiennent avec la notion de patrimoine naturel appliqué à des écosystèmes par d’autres acteurs qui fondent leurs interventions sur d’autres légitimités? Author Bio: Mohamed Berriane est Professeur de l’Enseignement Supérieur - Université Mohammed V – Agdal, ancien doyen de la Faculté, directeur du CERGéo et co-directeur du Laboratoire Mixte International MédiTer (IRD France). Chercheur associé à l'IMI de l'Université d'Oxford, il est également membre de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques. Ses préoccupations scientifiques concernent la problématique du développement régional et local, notamment sa dimension territoriale. Par cette entrée, il a été amené à s’intéresser au tourisme en tant qu’activité génératrice de revenus, mais aussi source de disfonctionnements territoriaux. Sa production scientifique personnelle dépasse les 100 références, dont 15 ouvrages dont il est l’auteur ou le co-éditeur, répartie presque à part égale entre les thématiques de l’émigration et ses effets locaux et régionaux et le tourisme. Voir aussi webpage sur academia.edu Professeur Habilité de l’Enseignement supérieur ADERGHAL Mohammed est titulaire d'un Doctorat en Géographie de l'Université Montpellier III et membre du CERGéo et de la Chaire Unesco GN. Travaille sur les mutations socioéconomiques à l'origine des dynamiques territoriales et du changement des rapports société environnement naturel. Il privilégie une approche multi scalaire et systémique pour comprendre le déploiement des projets territoriaux et les interactions sociales nées autour des enjeux des ressources. Il cherche à comprendre dans quelle mesure les systèmes agraires de montagne sont capables, à travers les activités traditionnelles de l'agriculture et l'élevage ou nouvelles liées au tourisme et à la valorisation des produits de terroir, d'engendrer des territoires qui gagnent, alors qu'ils fonctionnent dans des environnements dégradés et qu'ils sont insérés dans un système économique non régulé et qui produit des inégalités. Author: Amy BOTT E-mail: [email protected] Department: University of Technology, Sydney (Australia) Institution: University of Technology, Sydney (Australia) Title: Working towards World Heritage: Examining the Kokoda Track, Papua New Guinea Abstract: World Heritage in the Pacific – Where indigeneity is inseparable from heritage WH in the Pacific is a prime example of the changing nature of WH site management and the new role local residents and resource users have to play. The Pacific region has specifically been identified as underrepresented on the World Heritage List (UNESCO 2010). Therefore, the World Heritage Centre adopted a regionally focused program designed to rectify this underrepresentation and increase the Pacific’s uptake of WH: The World Heritage Pacific 2009 Programme and an associated Five Year Action Plan to establish this program (UNESCO 2004). These endeavours are designed to assist Pacific Island Member States with the challenges they face regarding the uptake of the WHC. Specifically, issues of governance and ownership are challenges when ‘decisions concerning sites require extensive consultation because most land (and sea) is held under customary ownership’ (UNESCO 2004). This has caused some practitioners and heritage managers in the region to investigate whether there is genuine community engagement. WH in the Pacific is dedicated to building collaboration with local residents and resource owners, however the ideological framework of Western science guiding WH and the traditional and customary legislation governing land in the Pacific results in a contested environment in the planned establishment of a WHA. Further, there is a lack of research within protected area and natural resource management literature to assist managers in developing the genuine dialogue and relationships with locals needed to guide WHA establishment. The Case of the Kokoda Track – Co-management: managing relationships and resources From the perspective of a PNG landowner who is not generally concerned with international affairs, ideas of ‘common concern’ and ‘common heritage’ as applied to lands owned by tribal clans are paternalistic and colonial. PNG clans jealously guard their territory and would not be open to international management unless there was some obvious incentive. Mapping an area of ‘common heritage’ in PNG is replete with problems because local PNG villages are not particularly interested in participating in national politics and even less interested in participating in global politics. (Telesetsky 2001, p. 755) To date, research on WH has primarily taken a diagnostic approach, where consequences of site designation on the environment (Nicholas, Thapa & Ko 2009), tourism (Li, Wu & Cai 2008; Winter 2005) and communities (Evans 2005; Wall & Black 2005) have been identified. Attempts to mediate such issues receive the attention of the global community. Therefore, this study takes a unique approach and is focused on the pre-implementation phase of WH designation. It ask: (1) How are the local voices heard in the planned development of a WHA? (2) How are stakeholders organised to facilitate collaborative management of a global commons? The case study arena, the Kokoda Track and Owen Stanley Ranges, is a Tentative World Heritage Site located in Papua New Guinea (PNG). With a burgeoning tourism industry, specifically an increase in trekking and eco-tourism (Wearing et al. 2009), along with the 70th anniversary of the WWII fast approaching, the national government of PNG have identified the need to find an innovative model for establishing protected areas in PNG (Michael 2011). Currently, literature on WH offers little practical approaches to engaging with local residents and resource users in the planned establishment of a WHA. Therefore, literature from natural resource and environmental management has been sourced to shed light on the process; the ‘how’, of researching and designing a framework to establishing a WHA. Comanagement theory, which has been heralded within natural resource management scholarship as a solution to working out of Hardin’s (1968) Tragedy of the Commons, will be used to explore the human dimensions and social relationships of stakeholders in this case. The study aims to validate process-focused methodology as a research framework that can be applied to other tentative sites in the Pacific facing similar governance and management issues in the pre-implementation stages of WHA establishment Author Bio: Amy Louise Bott is currently a PhD Candidate at the University of Technology, Sydney. Amy graduated from Macquarie University with a Bachelor of Business, International Tourism and graduated from the University of Technology, Sydney with a First Class Honours degree in Tourism Management. Her area of research is tourism, community development and protected area management and her PhD is focused on the changing role of local communities in the establishment and management of World Heritgae areas. Author: Marie BRIDONNEAU E-mail: [email protected] Department: Université Paris Ouest Nanterre La Défense Institution: Université Paris Ouest Nanterre La Défense Title: Habitants et touristes à Lalibela (Éthiopie) : les relations de parrainage, moteur du développement durable ? Abstract: Constituant l’un des innombrables points sur la carte des sites du Patrimoine Mondial, Lalibela est une petite ville touristique attirant chaque année plus de 30 000 touristes internationaux. À Lalibela, l’amarrage au jeu mondial est cependant incomplet : il semble ne concerner que le site et les acteurs du secteur touristique. L’espace de la petite ville et de ses environs reste marqué par une très grande pauvreté. À, de nombreux jeunes suivent les touristes dans l’espoir d’en obtenir un dollar ou un parrainage. C’est ce rapport, localement construit, entre quelques touristes fortunés et des habitants de Lalibela que je souhaite ici interroger. Il ne s’agit pas alors de s’intéresser au degré de participation des visiteurs internationaux à l’économie locale dans le cadre d’activités touristiques ordinaires, comme le recours à un guide local pour la visite des églises ou le séjour à l’hôtel, mais plutôt de considérer les impacts que recouvrent les relations extraordinaires de parrainage qui peuvent parfois se construire. Sur les hauteurs de Lalibela, dans un quartier en voie de touristification, une rangée d’hôtels, dont la plupart sont encore en construction, ont été surnommés par de jeunes habitants les « emails hotels ». Il s’agit d’une référence directe aux comportements de certains jeunes de Lalibela qui, après avoir obtenu l’adresse électronique d’un visiteur étranger de passage, lui écrivent et mettent en place différentes stratégies - plus ou moins honnêtes - pour obtenir un parrainage : si certains peuvent inventer un parent malade ou un incendie ayant réduit en cendres la demeure familiale pour recevoir de l’argent via Western Union, d’autres envoient leurs résultats scolaires et tentent ainsi de prouver leur besoin de poursuivre des études et la nécessité d’une aide financière. Certains de ces touristes devenus « sponsors » peuvent aller jusqu’à acheter des voitures ou assurer, en effet, la construction d’un hôtel. D’autres visiteurs fortunés offrent aux jeunes la possibilité de visiter l’Europe ou simplement d’étudier à Addis Abeba. En interrogeant ces relations, il me semble possible d’envisager une dimension originale de la problématique du « tourisme, moteur du développement durable des sites du Patrimoine Mondial ». En effet, certains de ces jeunes parrainés peuvent disposer d’un capital qui les placent parmi les principaux investisseurs de la petite ville patrimoniale : acquérant de larges parcelles et pouvant employer des dizaines de personnes, ils sont devenus ces dernières années des acteurs incontournables du développement touristique à Lalibela. Si les hôtels « sponsorisés » ne sont pas plus d’une dizaine, il existe des centaines d’enfants et d’adolescents parrainés à Lalibela : certains parviennent à se faire financer les frais d’inscription scolaire, d’autres des versements mensuels qu’ils partagent avec famille et amis, d’autres achètent une maison. Beaucoup deviennent ainsi des acteurs économiques potentiels. Aussi, de nombreuses familles pauvres de Lalibela poussent leurs enfants à suivre les touristes tandis que les adolescents se racontent l’histoire du Mountain View Hotel de Lalibela, offert par un riche visiteur à deux jeunes hommes qui n’en demandaient pas tant. Si ces relations de parrainage peuvent transformer la vie d’un jeune en quelques jours, elles recouvrent surtout des impacts économiques et sociaux qui dépassent le cadre des histoires personnelles. Elles constituent une dimension des retombées économiques liées à l’activité touristique. Elles recomposent les hiérarchies et structures sociales à l’échelle de la ville mais aussi au sein des familles. J’ai choisi, dans le cadre de ma thèse, une approche qualitative laissant place aux récits, pratiques et représentations de ces jeunes et des habitants qui partagent leur espace quotidien pour percevoir l’importance des impacts des relations de parrainage. Il me semble en effet que ces relations méritent d’être prises au sérieux, au-delà de leur dimension anecdotique, afin d’interroger leur potentiel de moteur, ou de frein, au développement durable des sites du Patrimoine Mondial. Author Bio: Doctorante en géographie à l’Université Paris Ouest Nanterre la Défense sous la direction de P. Gervais-Lambony, EA Gecko, UMR LAVUE – Mosaïques. Thèse sur les enjeux et impacts multiscalaires des politiques patrimoniales et touristiques à Lalibela, Ethiopie. Author: Emanuela CASTI E-mail: [email protected] Department: Université des Études di Bergame (Italie) Institution: Université des Études di Bergame (Italie) Title: Valorisation culturel et promotion touristique du Patrimoine mondial du Valcamonica: les plans rupestres gravées Abstract: La contribution vise à présenter un modèle de récupération et valorisation touristique d’un site patrimoine mondial de l’UNESCO et précisément les plans rupestres du Valcamonica (site Unesco n°94) mis à risque par un manque de perspective permettant la négociation entre les acteurs du changement et de la conservation. En fait, le Valcamonica constitue un intéressant cas d’étude, car il s’agit d’une vallée alpine où est concentré un grand nombre de sites de tutelle officiellement reconnus par des organismes agissant à des multiples échelles (mondiale, nationale, régionale, communale). Au niveau international, le site est célèbre car en 1978 il a été déclaré le premier site mondial du Patrimoine UNESCO en Italie pour ses incisions rupestres. Toutefois, plus qu’une quarantaine d’années après cette classification, on constate le manque d’études susceptibles d’assurer une compréhension et une évaluation plus fines de ces incisions ainsi que l’absence du développement d’un tourisme cultural apte à favoriser la connaissance de la valeur exceptionnelle du site. L’objectif de cette contribution est de présenter un modèle de développement intégré prévoyant, d’un côté, d’étudier ces incisions rupestres du point de vue territorial et environnemental et, de l’autre côté, de prospecter des outils interactifs et multimédia permettant de reconnaitre et retrouver sur le territoire les plans rupestres camunes. Il s’agit d’un modèle de développement touristique qui, loin dal représenter un facteur perturbant, peut constituer un moteur pour la conservation et la valorisation de ce site UNESCO. Dans le but de fournir une contribution à la première thématique indiquée dans le manifeste du colloque, c’est-à-dire « Modèles et pratiques du développement touristique dans les sites du patrimoine mondial », l’intervention prospecte un modèle ancré sur une double action : i) des pratiques de recherche pour la valorisation culturale de ces plans préhistoriques camunes ; ii) des nouveaux systèmes communicatifs (WebGIS interactifs et multimédia, 3D, technologies multimédia), visant à créer une attention sur le patrimoine historique le da région en promouvant un tourisme cultural pour un vaste publique de jeunes, grâce à l’utilisation d’outils de référence spatiale GPS. Ce modèle est le résultat d’une recherche pluriannuelle, en cours de réalisation auprès du Laboratoire Cartographique Diathesis de l’Université de Bergame. Author Bio: Professeur titulaire en Géographie auprès de l’Université des Études di Bergame, directeur du Laboratoire Cartographique Diathesis (www.unibg.it). Au sein de la réflexion théorique, elle a formalisé une méthodologie sémiotique sur la relation territoire-cartographie qui a appliqué dans l'interprétation de cartes historiques du Vénitien et de la période coloniale (italien et français). En autre, elle a mené des recherches sur la protection de l'environnement et la coopération en Afrique (Guinée, Sénégal, Burkina Faso, Niger, Bénin, Maroc). Elle est l'auteur d'environ 100 essais et volumes, dont: Reality as Representation. The Semiotics of Cartography and the Generation of Meaning, 2000; Multimap, système de capitalisation sur les périèheries du Parc Régional W, 2005, (www.multimap-parcw.org); Le Parc National d’Arly et la falaise du Gobnangou (Burkina Faso), 2009; Le sfide cartografiche: movimento, partecipazione, rischio, 2010. Author: Diama CISSOUMA ep. TOGOLA E-mail: [email protected] Department: Université de Bamako au Mali Institution: Université de Bamako au Mali Title: Capter les richesses du patrimoine mondial dans une ville sainte de l’Islam : dynamiques endogènes et attentes des touristes. L’exemple de Djenne au Mali Abstract: Un des buts du classement au patrimoine de l’humanité est de faire connaître mondialement un héritage afin de favoriser l’arrivée de nombreux touristes venus de tous horizons et d’enclencher un développement local. A la nécessité de préserver le patrimoine s’ajoute celle de valoriser les ressources patrimoniales pour créer des richesses. Il convient aussi de penser à une répartition équitable de ces richesses afin de préserver une concorde locale. L’exemple de Djenné, dont l’ensemble de la vieille ville a été classé au patrimoine mondial, montre que cette tâche est ardue et que les stratégies divergentes des différents acteurs peuvent amener des conflits. Programmer un développement soutenable pour la ville, c'est-à-dire un développement pensé a minima comme équitable et pacifique, oblige à retenir des propositions qui permettent non seulement d’allier islam et tourisme, mais aussi de répartir les fruits des revenus patrimoniaux. La ville de Djenné étant classée pour sa qualité architecturale mais aussi pour l’exemplarité d’une culture locale fortement liée à l’islam, il est nécessaire de penser à un développement d’activités qui puissent contribuer à préserver l’âme de cette ville de religion et d’enseignement coranique. Nous voulons d’abord montrer quelques éléments qui ont conduit à la mésentente et au blocage des positions, puis envisager quelques pistes de réflexion qui ont commencé à émerger au sein des communautés locales pour préserver le caractère exceptionnel de Djenné. Dans une ville où le patrimoine classé est en relation directe avec la religion, la question de l’islam est instrumentalisée par certains acteurs pour confisquer une partie des revenus. L’exemple de l’interdiction de l’entrée aux non musulmans dans la mosquée soulève les passions. En tant qu’espace symbolique, espace de prière et potentiel haut-lieu touristique, la mosquée de Djenné cristallise les passions. Cette mosquée est le joyau architectural principal de la ville et c’est l’intervention des experts de la Fondation Aga Khan pour sa restauration qui a déclenché la première émeute sérieuse. Celle-ci a eu le mérite d’obliger les débats et la confrontation des différentes propositions. Le classement au patrimoine mondial donne-t-il un droits aux touristes de pénétrer dans la mosquée quelque soit leur religion ? Dans quelles conditions ? Comment alors les faire rentrer en plein accord avec la religion musulmane ? La proclamation de l’interdiction faite aux touristes d’y rentrer est évidemment une perte sérieuse pour la communauté quand on la compare au nombre de touristes qui visitent la ville. Or, ce manque à gagner ne semble pas nuire à tout le monde. Les touristes arrivent par des moyens détournés à rentrer malgré tout dans la mosquée avec des tarifs très élevés. A qui profite donc cette interdiction ? Une meilleure organisation des entrées dans le respect de la loi musulmane ne serait-t-elle pas plus profitable au développement du patrimoine commun, aux musulmans de la ville de Djenné et finalement aux touristes aussi ? L’argent des touristes rentre à tous les coups à Djenné, mais au détriment de la collectivité. De nouvelles propositions ont été faites par des acteurs locaux et des intervenants extérieurs de façon à mieux gérer ce qui est devenu un problème central. Cela a provoqué parallèlement une prise de conscience de la part des acteurs locaux des autres potentialités existantes dans la ville et non exploitées. C’est le cas par exemple du devenir des écoles coraniques et des activités qui y sont directement ou indirectement liées. Les questions du développement touristique, du type de prise en charge par les populations dans le respect de la culture locale et de la façon dont il est possible de faire la promotion de l’image d’une ville sainte de l’islam, sont désormais au cœur de tous les débats. Nous comptons axer notre méthodologie sur la recherche documentaire, des entretiens et l’observation directe du terrain. Bibliographie - Cissouma Diama, 2010, Diversité culturelle et globalisation : enjeux et retombées dans un pays d’Afrique subsaharienne. L’exemple malien, in Kiyindu, Communication et culture, Paris, L’Harmattan, tome 1, 12 p. - Cissouma Diama, 2007, Conservation du patrimoine et développement urbain à Djenné, Tombouctou et Gao au Mali, pp. 69-84, in « Mémoire de la ville, transmission des connaissances, des savoirs et des cultures », CIDEF/AFI, Paris, 291 p. - Al Karjousli Soufian, 2010, La notion d’autrui dans la pensée arabo-musulmane, in Ardoino Jacques, Bertin Georges (dir.), Figures de l’Autre, Actes du colloque international du CNAM, Angers, 09-11 juillet 2007, Paris, éd. Teraédre. - Al Karjousli Soufian, 2008, Le rapport aux savoirs et aux sens, Les écoles coraniques et l’islam de la mondialisation, in Actes du colloque international « L’école et les savoirs : la question du sens », éd. Sahar et Université de Sousse, Tunisie, pp. 425439. Author Bio: Professeur, FLASH, Université de Bamako Recherches récentes en lien avec la thématique (travaux en cours ou sujet pour les doctorants et étudiants) Les recherches récentes ont porté sur le développement urbain des villes saintes de l’islam au Mali en rapport avec le patrimoine (sélection, conservation, gestion) et sur l’évolution des espaces identitaires, espaces traditionnels et recomposés en lien avec la mondialisation notamment. Le thème de la diversité culturelle et des dynamiques liées à la globalisation économique et culturelle ont aussi fait l’objet de recherches et de communications. Publications récentes sur le sujet Cissouma Diama, Ouallet Anne, 2009 (sous presse), Le griot, quelle identité à travers espaces et temps ?, in Coulibaly Adama, Actes du colloque d’Abidjan, 17-19 avril 2008, L’Harmattan, 11 p. Cissouma Diama, Ouallet Anne, 2009 (sous presse), Diversité culturelle et globalisation : enjeux et retombées dans un pays d’Afrique subsaharienne. L’exemple malien, in Actes du colloque de Jijel, 10-12 mai 2008, 10 p. Cissouma Diama, Ouallet Anne, 2009, Le patrimoine comme vecteur de la globalisation et du développement local : l’exemple d’espaces maliens et éthiopiens patrimonialisés, in Kiyindou Alain, Ekambo Jean-Chrétien, Miyouna Ludovic-Robert (dir.), Communication et dynamiques de globalisation culturelle, Paris, L’Harmattan, pp. 49-64. Cissouma Diama, Ouallet Anne, 2007, Conservation du patrimoine et développement urbain à Djenné, Tombouctou et Gao au Mali, pp. 69-84, in Mémoire de la ville, transmission des connaissances, des savoirs et des cultures, CIDEF/AFI, Paris, 291 p. Cissouma Diama, date 2005, la perception de l espace dans les œuvres de Hampate Ba in Hamadou TOURE et Ntji Idriss MARIKO (dr.), Paris, khartala Cissouma Diama ,2002 `L eau, la terre et les hommes autour du lac Téléin Didier ORANGE (dr), Gestion Intégrée des Ressouces Naturelles en Zone inondable. Author: Isabelle CLOQUET E-mail: [email protected] Department: IGEAT-LIToTeS Institution: Université Libre de Bruxelles Title: Conservation et développement touristique dans les sites naturels du patrimoine mondial : que pouvons-nous apprendre de l’échec d’un PICD dans le Parc National de la Lopé, au Gabon ? Abstract: Issus d’une approche anthropocentriste de la conservation, les projets intégrant conservation et développement (PICD) se caractérisent par leur double objectif de développement et de conservation (Brandon & Wells, 1992) ainsi que par leur volet participatif (Blom, Sunderland and Murdiyarso, 2010). Les PICD se sont multipliés au cours des trois dernières décennies mais n’ont cessé, depuis leur apparition, de soulever les critiques. Butcher (2007) note, par exemple, les faibles perspectives de développement socioéconomique laissées par ces projets qui, souvent, se contenteraient d’un statu quo. La littérature regorge également d’études de cas constatant les échecs des PICD et questionnant leur capacité à relever les défis qui leur sont attribués (Blom et al., 2010 ; Brown, 2002 ; Garnett et al., 2007 ; Kiss, 2004). Aujourd’hui l’heure semble être au bilan ; il s’agit de tirer les leçons de ces expériences passées pour mieux préparer la nouvelle génération d’outils de conservation et de développement (Blom et al. 2010). Bien que les particularités des PICD et des milieux où ils ont été implantés rendent difficile toute tentative de généralisation concernant les facteurs explicatifs de leurs échecs (Abbot et al., 2001), la liste de bonnes pratiques proposée par Blom et al. (2010) apparaît intéressante pour une première analyse. Reprenant quinze éléments, cette liste couvre trois dimensions : (1) les caractéristiques intrinsèques du projet, (2) les relations entre le projet et les populations d’accueil et, enfin, (3) les interactions entre le projet et les acteurs ou influences externes. Aussi, après un rapide aperçu de ce que la littérature nous apprend au sujet des PICD et de leurs failles, notre communication propose-t-elle d’utiliser les bonnes pratiques relevées par Blom et al. (2010) comme critères d’analyse d’un PICD mis en œuvre dans le Parc National de la Lopé, au Gabon. Contrairement aux problèmes de sur-fréquentation rencontrés dans nombre de sites inscrits au Patrimoine Mondial, les flux de visiteurs dans le Parc National de la Lopé restent trop faibles pour que le parc puisse réellement bénéficier du développement touristique. Le PICD que nous proposons d’étudier a été mis en place sous le programme ECOFAC II et III sur le site de Mikongo. Il faisait partie d’un ensemble de projets ayant pour but d’initier et stimuler, dans plusieurs sites d’Afrique Centrale, une dynamique de développement écotouristique par la valorisation d’espèces phares particulièrement recherchées par les touristes. Dans le cas qui nous préoccupe, l’espèce choisie était le gorille des plaines de l’ouest (ECOFAC, 2003). Quoique d’une durée totale relativement longue pour un projet, ce PICD, qui s’est étendu de 1998 à 2010, n’a pas pu remplir la plupart de ses objectifs. L’analyse de ce cas apparaît intéressante tant du point de vue de la conception du projet que de sa mise en œuvre et de son suivi. Une lecture managériale et sociologique des données recueillies par entretiens auprès d’acteurs clés et par recherche documentaire nous permettra de mettre en lumière les raisons susceptibles d’expliquer les résultats de ce PICD. Une attention particulière sera accordée aux acteurs et à leurs conceptions des objectifs du projet. Enfin, nous tenterons, sur la base de notre analyse et de la littérature (e.g. Arnoldussen et al., 2008 ; Minko Mvé, 2006 ; Nkoghé, 2006), d’émettre des hypothèses quant aux facteurs pouvant nous aider à comprendre un manque d’appropriation du projet par la population bénéficiaire. Author Bio: Isabelle Cloquet est doctorante et chercheur au sein du Laboratoire Interdisciplinaire Tourisme Territoires et Sociétés de l’IGEAT, ULB. Dans le cadre de ses recherches personnelles, elle s’intéresse au processus du développement touristique dans les espaces ruraux et en Afrique, en particulier sous l’angle des acteurs. Ses travaux de thèse, commencés en 2010, la mène à approfondir la dimension entrepreneuriale du développement touristique, avec pour cas d’étude le Gabon. Isabelle travaille également en tant qu’assistante pour le Master en sciences et gestion du tourisme proposé par l’IGEAT. Author: Katharina CONRADIN E-mail: [email protected] Department: Centre for Development and Environment Institution: University of Berne, Switzerland Title: Natural World Heritage Sites, Tourism & Regional Development Abstract: UNESCO World Heritage sites are sites with an outstanding and universal value for humanity. The corresponding denomination has so far been attributed more than 900 times to sites of outstanding universal values to humanity worldwide. Despite this popularity, it has so not yet been comprehensively researched which effects the attribution of the World Heritage site status actually induces. Looking specifically at natural world heritage sites, protected area designations (of which also World Heritage can be considered one) are discussed as a promising strategy to promote sustainable regional development, precisely because they allow to guide regional development in a certain direction (e.g. as model regions for sustainable regional development, where conservation and development are inclusive and balanced, and not exclusionary concepts). The World Heritage label contains in itself one of the core thoughts of sustainability, namely to preserve a specific good of high value in such a way that it is still available for generations to come. Nevertheless, the knowledge base on the effects induced by World Heritage sites in regard to sustainable regional development is very thin. The majority of published work on World Heritage sites and their effects are single case studies, lacking epistemological consistency and comparability. Often, they are furthermore commissioned studies that focus on one specific aspect only; and frequently there is no clear differentiation between expected effects and real impacts. However, maybe the biggest gap with regard to the effects that can be deduced to World Heritage listing is that this diverse set of studies, with their individual backgrounds, goals and sponsors, cannot offer valid conclusions regarding the factors that determine effect delivery. The proposed paper will address some of these issues, based on a triangulation of research methods, and will hence provide important data on the impacts of World Heritage denomination on tourism and regional development. The paper summarises the results of the following steps taken as a basis for a PhD thesis: (1) In a first step, a database is formed combining the dispersed data available on World Heritage sites. This data is combined with an assessment in the form of a questionnairebased electronic sent to the managements of World Heritage sites. Within this assessment, which focuses specifically on Natural World Heritage sites, it is researched whether and to which extent the attribution of the World heritage status influences sustainable regional development processes (in the areas of governance, conservation, social issues, research and awareness, and economic development processes). (2) This data is corroborated by numerous case studies from Europe, East Africa and South Asia carried out within the framework of the research project “Benchmarking World Heritage & Tourism” in 2011. Within this project, an extensive benchmarking system was developed that should facilitate a comparative, indicator-based quality assessment of World Heritage sites with regard to how tourism is handled and the sites’ long-term preservation ensured. The study combines qualitative interviews with the World Heritage site management, as well as tourism and regional development stakeholders. This approach has allowed generating a set of comparable data on World Heritage sites, while not neglecting individual and qualitative information on each site. (3) Taking the outcomes of these two approaches, in particular the empirical analysis, the paper will furthermore suggest a typology of World Heritage sites (including natural, cultural and mixed sites) depending on the respective tourism intensity and the socioeconomic development status of the surrounding regions. All in all, the proposed work will generate a comprehensive database on World Heritage sites which is today non-existent. The absence of basic data, as well as the lack of knowledge in regard to the potential effects that are induced by World Heritage denomination, in particular in terms of tourism, are today some of the main obstacles in regard to developing comprehensive policies on sustainable tourism and world heritage sites; the research forming the basis of this paper could be an important step in addressing some of these challenges. Author Bio: Katharina Conradin has studied Geography, Environmental Sciences and English at the University of Basel (Switzerland) and Freiburg i. Br. (Germany) and graduated with a M.A. in Geography in 2008. She worked for an environmental consulting agency until 2011 and then became the director of mountain wilderness, an NGO for the protection of the Alps. Her major fields of interest are environmental conservation and sustainable development, which was the reason for her to start a PhD thesis addressing « World Heritage Sites and Sustainable Regional Development » at the Centre for Development and Environment at the University of Bern, Switzerland in 2011, foreseen to be terminated in 2014. Author: Fiorella DALLARI, Alessia MARIOTTI E-mail: [email protected], [email protected] Department: Scuola Superiore di Scienze Turistiche Institution: Université de Bologne, Campus de Rimini Title: Entre patrimoine culturel et naturel : des enjeux communs pour le développement touristique durable? Le cas de Ferrara et du Delta du Pô Abstract: Le tourisme peut il être interprété comme instrument de développement interrégional, dans une perspective de recomposition territoriale et géopolitique, à partir des ressources naturelles et culturelles des lieux? C’est à cette question que l’on va essayer de répondre ici, en soulignant les interactions entre espaces naturels et sites culturels dans la constructions de l’identité des communautés locales et en montrant les choix en termes de politiques touristiques et de gouvernance, mises en place dans un des sites le plus emblématiques d’Italie : Ferrare, ville de la renaissance et son delta du Pô. Il s’agit d’un côte de la zone humide la plus étendue d’Europe, un paysage culturel planifié qui conserve de manière remarquable sa forme originelle, et de l’autre d’une des villes de la Renaissance mieux préservées de la péninsule, universellement connue par sa haute qualité de vie et sa vivacité culturelle. Les zones humides, assez bien représentées sur la liste du patrimoine mondial (50 zones humides parmi les 183 sites naturels), sont d’ailleurs protégées aussi par la Convention de Ramsar (1971), que depuis quarante ans, incarne les engagements de ses États membres à maintenir les caractéristiques écologiques de leur zones humides d’importance internationale et à planifier leur utilisation rationnelle, consistant en « une leur utilisation durable au bénéfice de l’humanité de manière compatible avec le maintien des propriétés naturelle de l’écosystème ». Ceci témoigne d’une approche très différente par rapport à celle de la Convention de l’Unesco de 1972, car la planification y revête une importance majeure. Une Convention signée entre la liste du patrimoine mondiale et la liste des zones humides d’importance internationale de Ramsar (1999) présente environ 50 sites communs, un vrai laboratoire d’analyse privilégié pour vérifier les relations entre elles, leur évolution dans le temps, les bonnes pratiques et les pathologies, les politiques et les relations avec la communauté locale et les touristes, et la connexion au système local et international. Le cas d’étude proposé est donc le Parc du Delta du Pô, inscrit pendant la session du Comité Spécial (Décembre 2, 1999, Marrakech), en tant qu’élargissement du site culturel de la ville de Ferrara, déjà dans la liste depuis 1995. Les raisons de l’inscription étant l’extraordinaire écosystème naturel étroitement lié à la ville entre XIVe et XVIe siècle. Le Parc est en effet le résultat d’une histoire millénaire de l'interaction entre les forces de la nature et l'intervention humaine, ce qui a rendu possible l'existence au sein d'un seul territoire d'une grande variété d'environnements et d'attractions culturelles, qui continuent aujourd'hui à interagir dans un contexte en changement rapide. Autour de la ville de Ferrare et du Delta s’organisent stratégies de promotion touristiques communes, applications très innovantes (réalité augmentée, Tourisme 2.0), politiques environnementales et sociales intégrées, qui ont permis d’améliorer le cadre de vie des habitants tout en qualifiant l’offre touristique. Aujourd'hui nature, culture, tourisme et formation sont le patrimoine sociale et territoriale de ce lieu, un système local très actif avec beaucoup de réseaux locaux et interrégionaux, tandis qu’auparavant était très pauvre, isolé et insalubre. A travers des questionnaires et des interview aux acteurs locaux on cherchera à reconstruire les dynamiques de réseau entre la ville et la zone naturelle du Delta, pour vérifier aussi l’existence d’une interaction identitaire entre la traditionnelle attention envers les politiques environnementales de Ferrare (la ville des vélos), l’habitude à préserver et « planifier la nature » des habitants et travailleurs traditionnels du Parc et la durabilité des pratiques touristiques proposées aux visiteurs. Bibliographie Dallari F., Mariotti A.(a cura), Il turismo tra sviluppo locale e cooperazione interregionale, Bologna, Patron , 2006. Dallari F, Gaddoni S., Wetlands and Landscape in the Po Valley Delta of Ferrara: environmental protection and territorial development, in Manzi E. and Schmidt di Friedberg M.(a cura), Landscape and Sustainability, Global Change, Mediterranean Historic Centres, Milano, Guerini e Associati, 2005, pp.243-250. Dallari F, Gaddoni S., Wetlands and local sustainable development. Emilia-Romagna, Bologna, Lo Scarabeo, 2003. Dallari F., “Sviluppo sostenibile e ambiente culturale”, in Quaderni di Campotto, n.8, 1998, pp.16-18. Dallari F., Gaddoni S. (a cura), Paesaggi d'acqua nel Delta padano ferrarese, Bologna, Lo Scarabeo, 1997, pp.110. Author Bio: Fiorella Dallari est professeur de Géographie politique et économique à l’Alma Mater Studiorum – Université de Bologne, Faculté d’Economie, siège de Rimini. Ses recherches se sont tournées vers : développement local, Tourisme et patrimoine, Itinéraires culturels et touristiques, SIG, formation et didactique de la géographie, avec plus de 100 articles et 5 livres. Elle enseigne Tourisme et patrimoine, Géographie du tourisme, Géographie culturelle du tourisme, Systèmes touristiques et itinéraires culturels, Géographie économique. Elle est actuellement la responsable pour l’Université de Bologne du réseau UNITWIN lié à la Chaire UNESCO « Culture, Tourisme, Développement » de Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; depuis 2009 elle dirige la revue électronique “AlmaTourism. Journal of Tourism, Culture and Territorial Development”; elle est membre du comité exécutif de l’Ecole Supérieure de Sciences Touristiques du Pôle de Rimini ; elle dirige les cours de formation continue “Heritage Manager” (depuis 2006) et “WHS Touristic Manager”(depuis 2011), ainsi que les écoles d’été "Spatial Decision Support Systems in Environmental Tourism" (depuis 2006) et “Territorial Development: culture, itineraries & creativity” (depuis 2008). Alessia Mariotti est Maître de Conférences en Géographie économique à la Faculté d’Economie, siège de Rimini de l’Université de Bologne, où elle a enseigné et enseigne : systèmes touristiques et itinéraires culturels, géographie du tourisme, géographie culturelle du tourisme, géographie économique, géographie du développement, SIG et cartographie digitale et simulation d’itinéraires. Ses sujets de recherche sont : patrimoine, culture et identité locale ; dynamiques de coopération et parcours de développement locale des territoires touristiques ; stratégies de partenariat territorial pour le développement durable ; plans de gestion et indicateurs de monitorage des sites patrimoine mondial de l’humanité. Elle a collaboré avec des organisations internationales (UNESCO, Banque Mondiale, Commission Européenne), des collectivités locales, des centres de recherche et des universités européennes sur des projets de tourisme culturel et développement local. Elle a publié plusieurs articles et deux livres sur le tourisme en Italien, Anglais et Français. Elle est membre du Réseau UNESCO/UNITWIN « Culture, Tourisme, Développment » rattaché à la Chaire UNESCO de Paris 1 Panthéon Sorbonne (IREST), du comité scientifique du Centro Studi Silvia Santagata – EBLA, elle coordonne le laboratoire TourTLES de l’Ecole Supérieure de Sciences Touristiques du siège de Rimini et depuis 2011 l’Ecole d’été en Géographie du Tourisme de la Faculté d’Economie du campus de Rimini. Elle est membre du comité de rédaction de la revue électronique Alma Tourism – Journal of Tourism, Culture and Territorial Development. Author: Edith FAGNONI E-mail: [email protected] Department: Laboratoire EIREST (Equipe Interdiscipliniare de REcherche Sur le Tourisme), Université Paris1 Panthéon-Sorbonne Institution: Université Paris-Sorbonne (IUFM) Title: « Faire patrimoine » et « faire territoire » – L’exemple du Bassin Minier Uni/Unesco Abstract: Pendant près de trois siècles, l’industrie charbonnière a façonné un territoire. Son impact territorial paraissait durable, mais désindustrialisation et post-industrialisation ont été synonymes de rupture. Dans un premier temps, avec la désindustrialisation, l’image de la mine et de l’usine s’est souvent trouvée rejetée et l’on observa un phénomène de dépatrimonialisation. Progressivement, le passage d’une situation de rupture – à la fois sociale, paysagère, économique – à une reconnaissance du passé a entrainé un changement d’attitude soulignant la prise en compte de la dimension éthique dans les politiques de reconversion. De la rupture à l’intégration récente du passé, les friches industrielles tendent à devenir objet de patrimonialisation, car porteur d’histoire et source de développement touristique. Cette communication se propose de questionner le processus de patrimonialisation et ses interactions avec le processus de territorialisation à partir de l’exemple du BMU (Bassin Minier Uni/Unesco) Nord-Pas-de-Calais. Le choix de la région Nord-Pas-de Calais vise à focaliser la recherche sur les dynamiques de reconversion régionale et sur le rôle qu’y joue une invention patrimoniale active dont l’actualité en cours mérite d’être suivie. Il s’agit d’interroger la candidature du Bassin Minier au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Le dossier déposé en janvier 2010 au titre du patrimoine culturel évolutif (catégorie à interroger) concerne un vaste territoire de 3 943 hectares (87 communes), auquel il convient d’ajouter une zone tampon (dite « zone de cohérence paysagère ») de 18 804 hectares (concernant 124 communes). La problématique demeure centrée sur les interactions entre territoire et patrimoine, le Nord-Pas-de-Calais faisant figure de territoire entre mémoire et projet. La double problématique du « faire patrimoine » et du « faire territoire » renvoie à la question de l’habiter. Comment faire vivre ce patrimoine ? Comment lui donner du sens ? Le patrimoine a un passé, aura-t-il un futur ? Quelles sont les politiques de développement qui sous-tendent le projet d’inscription ? Le tourisme est-il pris en compte dans la double démarche du processus de patrimonialisation et de développement territorial ? Sous quelles conditions la candidature à l’UNESCO opère-t-elle une reconfiguration du sens et des valeurs attachés au patrimoine ? Le défi est important et la réalité de ces lieux reste à construire. Cette communication se propose d’analyser les logiques patrimoniales et les dynamiques socio-spatiales à l’œuvre dans cette demande d’inscription. Author Bio: Maître de Conférences – HDR en Géographie à l’Université de Paris-Sorbonne (IUFM). Responsable du Département d’Histoire-Géographie à l’IUFM de Paris. Travaux de recherche s’inscrivant dans le champ de la géographie appliquée au tourisme et s’appuyant sur les dynamiques territoriales et les stratégies de développement posant la question de la réversibilité et de l’irréversibilité des territoires. Ces travaux portent particulièrement sur les questions : - de développement/redéveloppement local/territorial à partir du tourisme et des loisirs. Le champ d’application est celui des vieilles régions industrielles : articulation entre « mémoire » et « projet » ; - du tourisme industriel et des processus de patrimonialisation : études envisagées dans la problématique d’une dynamique socio-spatiale au sein d’un projet collectif ; - du rapport ville et tourisme : l’intégration du tourisme et des loisirs dans un projet urbain et la préservation du patrimoine dans les processus de renouvellement régional et urbain ; - et métropolisation et tourisme : l’activité du tourisme-loisirs, facteur voire producteur de métropolisation. Réflexion centrée sur la fonction touristique, ludique et culturelle des villes et des territoires, posant et discutant les problèmes d’attractivité, de développement et d’aménagement/ réaménagement fonctionnel des espaces. Author: Mathias FAURIE E-mail: [email protected] Department: UMR 8586 PRODIG, IRD UMR 228 ESPACE-DEV Institution: Université Paris 4- Sorbonne Title: « Un sanctuaire aux portes du monde ? » L’impact de l’inscription de l’atoll d’Ouvéa (Nouvelle-Calédonie) au Patrimoine de l’Humanité UNESCO. Abstract: Ouvéa, « l’île la plus proche du paradis », est un atoll de l’archipel des Loyauté en NouvelleCalédonie. Ses lagons sont inscrits depuis 2008 au Patrimoine de l’Humanité de l’UNESCO. Ouvéa, désormais sanctuaire de la biodiversité, est aussi un sanctuaire de la lutte indépendantiste kanak : c’est ici que les drames décisifs pour l’avenir de la NouvelleCalédonie se sont joués en 1988 et 1989. Les patrimoine naturels et culturels de ce territoire restent à ce jour, artificiellement et en partie, préservés des grands bouleversements que connaît la Nouvelle-Calédonie : l’industrialisation et l’urbanisation portées par le secteur du nickel et les transferts financiers métropolitains induits par les accords de Matignon (1988) et de Nouméa (1998). Cet atoll reste une terre d’exode vers Nouméa et son niveau de vie demeure fortement dépendant de l’aide extérieure. Les pouvoirs publics fondent leurs espoirs de développement sur le label Unesco afin de valoriser les ressources d’Ouvéa via le tourisme et ainsi décloisonner cette périphérie. Des investissements importants sont réalisés dans ce sens en termes d’infrastructures et de communication, tandis qu’un GIE est chargé de mettre en place une gestion participative des patrimoines de la zone inscrite. La réalité sur le terrain affiche des résultats contrastés et les dynamiques et les retombées actuelles ne sont pas toujours celles qui étaient escomptées. La mise en patrimoine ne permet pas encore de soutenir le développement de l’île, même si elle conforte ou produit une spécialisation et une requalification des espaces. Cette dynamique a parfois engendré des formes de sanctuarisation à l’extrême : une partie des habitants s’oppose frontalement à tout projet de valorisation et est favorable à une protection intégrale du site. Les touristes quant à eux sont souvent déçus par le manque d’infrastructures et d’activités, alors que la destination reste très coûteuse. Le décloisonnement progressif d’Ouvéa et l’évolution des pratiques impliquent par ailleurs de nouveaux risques : les pouvoirs coutumiers et politiques sauront-ils maintenir l’équilibre que les habitants d’Ouvéa ont su tisser avec leur fragile environnement ? Quel est l’impact de la patrimonialisation sur les modes de gestion traditionnels et comment évoluent les représentations en matière de patrimoine ? Quel modèle de développement pourrait concilier la gestion des héritages en tant que tels et la viabilisation économique de l’atoll, dont les forces vives sont polarisées par la Grande Terre ? Mes recherches sont basées sur des terrains effectués de 2004 à 2010 dans les tribus d’Ouvéa. Mes méthodes sont principalement l’observation participante, les entretiens, les questionnaires adressés à la population et les enquêtes par filières économiques. Author Bio: Né le 18/11/1982 Docteur en géographie Parallèlement à un parcours universitaire en sciences humaines (Master 2 de géographie, Master 2 d’archéologie, Doctorat de géographie), Mathias Faurie est passionné par l’audiovisuel et réalise 5 documentaires autoproduits, dont certains seront diffusés sur la chaine RFO et dans plusieurs festivals. Ses travaux ont majoritairement pour cadre l’aire Pacifique Sud mais aussi l’Europe, l’Amérique du sud et les Caraïbes. Ses recherches portent principalement sur les dynamiques de patrimonialisation et leurs impacts en terme de recomposition territoriale et de développement, des espaces urbains aux espaces ruraux et insulaires. Parmi ses objectifs scientifiques, on pourrait citer : - l’analyse des dynamiques patrimoniales, de leurs retombées territoriales et l’évaluation des mesures de soutien - l’élaboration d’outils destinés aux politiques publiques en matière de protection et de valorisation du patrimoine naturel et culturel - la production et la diffusion de l’information scientifique relative à la patrimonialisation Author: Christian GERMANAZ, Michel SICRE, Béatrice MOPPERT E-mail: [email protected] Department: CREGUR, Université de La Réunion, Parc National de La Réunion Institution: Université de La Réunion, Parc National de La Réunion Title: La valorisation écotouristique du paysage par l’interprétation. Un modèle de développement pour les sites inscrits au patrimoine mondial ? (L’exemple des Pitons, Cirques et Remparts de La Réunion) Abstract: Intégré en 2010 à la communauté très enviée du Patrimoine Mondial, le bien Pitons, Cirques et Remparts de La Réunion présente des spécificités et un intérêt manifestes pour la thématique de la conférence : le tourisme, moteur du développement durable des sites du patrimoine mondial ? Cet intérêt résulte en partie de son identité puisque ce bien inscrit au Patrimoine Mondial correspond également au cœur du Parc National de La Réunion et qu’il intègre des foyers de peuplement conséquents. Le parti pris de gestion des sites remarquables de cette aire protégée s’articule sur la conservation de leur forte richesse en termes de biodiversité, de paysages singuliers et d’empreintes culturelles et sur des stratégies économiques conformes aux normes institutionnalisées du développement durable et aux recommandations de l’UICN. L’activité touristique a toujours été présente dans certains de ces sites (Cilaos, Mafate, Salazie) où elle constitue un apport financier substantiel pour les populations résidentes. Conscients de ces enjeux, les acteurs institutionnels de l’île ont conceptualisé, par l’intermédiaire du Parc National de La Réunion, un modèle de développement touristique original dans lequel le paysage et son interprétation constituent les fondations d’une mise en tourisme respectueuse de la biodiversité, de la ressource paysagère et de l’intégrité des communautés locales. Associée aux objectifs du programme Gerri (Grenelle de l’environnement pour La Réunion, réussir l’innovation.) (2007), cette approche novatrice est formalisée par des Schémas d’Interprétation et de Valorisation Ecotouristique (SIVE) qui mobilisent la démarche diatopique de l’analyse géographique et privilégient la mise en réseau des unités territoriales. Ils permettent ainsi de formuler un projet global d’aménagement qui répond aux exigences soutenues par l’UICN pour conduire la mise en tourisme d’un bien du Patrimoine mondial. Le but de cette communication est de présenter la singularité de ce modèle de valorisation écotouristique, de discuter sa pertinence et de profiler les conditions de son adaptabilité aux autres biens du Patrimoine Mondial inscrits à ce titre selon les mêmes modalités. Author Bio: Michel Sicre, chargé de mission au Parc National de La Réunion, Christian Germanaz et Béatrice Moppert, géographes, coordonnent un programme de recherche sur la valorisation écotouristique des paysages réunionnais. Author: Anne GOMBAULT, Sylvie JOLLY, Fabrice THURIOT E-mail: [email protected], [email protected] , [email protected] Department: BEM-Bordeaux Management School, Arts, Culture et Management en Europe Chair Panthéon-Sorbonne University, EIREST/ Reims Management School, Reims Research Centre for Wine-Place University of Reims Champagne-Ardenne, Research Centre on Territorial Decentralization (CRDT) Institution: BEM-Bordeaux Management School, Arts, Culture et Management en Europe Chair Panthéon-Sorbonne University, EIREST/ Reims Management School, Reims Research Centre for Wine-Place University of Reims Champagne-Ardenne, Research Centre on Territorial Decentralization (CRDT) Title: Vineyards Uses of World Heritage Label: a French Perspective Abstract: Research interest and question In the increasing and henceforth severe competition in what has become a “glocal wine market” in a post-Fordist knowledge economy, the question for differentiation has become a salient issue for winemakers and wine regions. The Unesco label of vineyard cultural landscapes (Unesco, 2001) is strongly included in this process. How is it used in the vineyard's rhetoric and practices of tourism and development? The paper tries to answer this question through a comparison of two case studies, the Juridiction of Saint-Emilion (Bordeaux region) which got the label in 1999 and Champagne ("Paysages du Champagne") which is trying to get it since 2008. Theoretical framework The theoretical framework is built around a literature overview of wine, tourism and heritage as creative industries. The following triptychs as studied in an economic and business literature are investigated: Heritage, tourism and economic development ; heritage, wine tourism and wine business in a "glocal" world ; Heritage, culture and creative tourism. The theoretical framework includes as well the more classical literature about star destinations and sites, construction of reputation (author 1, 2000) and especially world heritage status, experiential design and marketing it could produce. Methodology Research goals: To answer the research question, formulated in introduction of the abstract, research goals are to describe and analyze how the world heritage label vineyard cultural landscapes is used : - in the rhetoric and narratives of vineyard development ; - in the heritage and tourism marketing practices of the vineyard and wine business. Research strategy: a qualitative study has been conducted to compare Saint-Emilion and Champagne cases. Data production methods: Documentary resources, photographs, interviews Analysis methods: handmade classical thematic content analysis (qualitative analysis of qualitative data). Results and discussion At a fist level, the results provide a pattern of world heritage label uses: - It serves identity quest as well as strong economic motivations - It's a key resource for defensive or offensive strategies of wine territorialisation - It's a tool to develop and learn tourism - It produces designed, staged and hyper-real tourism experiences of wine landscapes - It emulates creativity as well as it could discourage it and tends to produce standardized experiences of culture. At a secondary level, results are discussed at an organizational-economical perspective of the creative industries paradigm. The role of world heritage label in building a creative wine destination is explored. Author Bio: Anne Gombault is professor of management (organizational behavior) & head of the Arts, Culture et Management en Europe Chair, at BEM. After a career in the tourism and heritage field, Sylvie Jolly is doctorate student at Panthéon-Sorbonne University (Interdisciplinary Researh Tourism Team) & research assist at Reims Research Centre for Wine-Place-Value of Reims Management School. Fabrice Thuriot is the coordinator of studies at the Research Centre on Territorial Decentralization of the University of Reims Champagne-Ardenne (CRDT EA 3312 - GIS GRALE CNRS), & research fellow at the Arts, Culture and Management in Europe Chair of BEM and at the Fernand-Dumont Culture Chair of the National Institute of Scientific Research (INRS) of Quebec University. Author: Maria GRAVARI-BARBAS, Sébastien JACQUOT E-mail: [email protected] ; [email protected] Department: IREST EIREST Institution: Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Title: Sites du patrimoine mondial en péril et tourisme ; Une analyse des discours et des rapports de causalité Abstract: Cette proposition de communication prend appui sur les sites du patrimoine mondial en danger, qu’ils soient déjà inscrits sur la Liste du Patrimoine Mondial en Péril, ou qu’ils soient menacés d’y être inscrits. Les sites placés sur la Liste du patrimoine en péril sont concentrés principalement dans les pays du Sud, dessinant une carte inverse de celle des sites UNESCO. Or ces sites ne sont pas nécessairement les plus visités. En dépit d’un discours faisant du tourisme un des facteurs de dégradation des sites et de menace de la valeur universelle exceptionnelle, il semble que d’autres facteurs jouent davantage. Notre propos vise ainsi à comprendre comment le tourisme est construit comme menace, à travers les normes, évaluations, discours, produits par les institutions internationales (UNESCO, ICOMOS, IUCN, …). En termes méthodologiques, le travail s’appuie d’abord sur une approche quantitative, permettant une analyse des catégories et des discours, faisant apparaître une structuration thématique, géographique, et temporelle, des résultats. Comment le tourisme est il articulé aux notions de danger et péril ? Comment est-il au contraire dans certains cas pensé comme un instrument de sauvegarde des sites, à travers les recommandations qui sont faites ? La communication répond ainsi à l’appel à communication en le détournant : plutôt que d’explorer le rôle du tourisme en tant que facteur de durabilité d’un site du patrimoine mondial (par ses apports supposés positifs en termes de retombées économiques, la prise de conscience et de pouvoir des sociétés locales, la mise en place de projets de sauvegarde en vue d’accueillir les populations touristiques), elle propose de déconstruire les ressorts des discours alarmistes relatifs au tourisme sur les sites du patrimoine mondial. Si le tourisme ne constitue pas un danger avéré dans la majorité des sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril, notamment du fait de sa présence relativement faible, quelles sont les conclusions que nous pouvons en tirer des discours récurrents portant sur sa dangerosité ? De leur spatialisation différentiée entre pays du Nord et du Sud ? Du fait que les sites très fréquentés touristiquement sont rarement inscrits sur la liste en péril ? Quelques cas plus spécifiques permettent d’illustrer le caractère construit, instrumental et politique de l’inscription sur la liste du patrimoine en péril dans les rapports qu’elle entretient avec le tourisme. Author Bio: Maria Gravari-Barbas est professeur de Géographie, directrice de l’IREST et de l’EIREST. Elle dirige la Chaire UNESCO « Culture, Tourisme Développement » et coordonne le réseau UNITWIN UNESCO du même nom. Sébastien Jacquot est Maitre de Conférences en géographie, membre de l’EA EIREST et attaché à l’UMR PRODIG. Author: Anna Irimiás E-mail: [email protected] Institution: BKF, Budapest Title: Approaches to Enhance Sustainable Tourism in World Heritage Sites – the case of Hollókő, Hungary Abstract: The historical village of Hollókő is located in the North of Hungary in one of the most remote places in the country. It has been a World Heritage Site since 1987 celebrating its 25 th anniversary in 2012. On one hand, the prestige of being a World Heritage Site created several possibilities to enhance tourism in this small historical place; on the other hand, the nomination was also a challenge for locals since the protection of built heritage needed to be reinforced by the protection of the natural sites as well. Tourism represents an indispensable source of financial resources for the preservation and restoration of the cultural and natural heritage sites as well. Yet this scenario presents many contradictions that tourism policy and the management plan of this site has to recognise and solve. Thus, existing resources have to be promoted in conjunction with other forms of tourist attractions, spanning from events, to gastronomy, high quality infrastructure and whole regional networks, without losing from sight the necessity to bring about a diverse, original and attractive image. The tourism industry generates jobs and income especially in those layers of the job market that are most severely disadvantaged as part-time jobs and female work. By investing in cultural attractions and events Hollókő seeks to secure a niche position in the Hungarian tourism map still it attracts visitors just for one-day. The two-third of the population is constructed by pensioners and elderly people and the lack of job possibilities generates flows of emigration of the young. This study is based on field research conducted in Hollókő and its surroundings aiming to highlight the role of local inhabitants in the sustainable development of tourism in the World Heritage site. Key words: ageing local population, museum village, niche experience. Associate Professor in Tourism, Head of Tourism Research Centre at Budapest College of Communication, Business and Arts. Author: Albert KIMBU E-mail: [email protected] Department: School of Hospitality and Tourism Management, University of Surrey, UK. Institution: School of Hospitality and Tourism Management, University of Surrey, UK. Title: Microfinance generation and sustainable tourism development in emerging destinations: Alternative mechanisms in Cameroon Abstract: It is now an accepted fact that many developing countries in sub-Saharan Africa (SSA) have realised the importance of tourism as a key local economic development strategy and are actively promoting and encouraging its development. However, the majority of the touristic sites in Central African countries and Cameroon in particular are nature related and located in remote and often inaccessible national parks and other protected sites with very limited hard and soft infrastructure (Kimbu, 2011a). In addition, the local communities often lack the knowledge and capital to successfully develop and manage these sites, some of which are UNESCO World Heritage Sites and MAB reserves. The few who have the necessary skills and are interested to go into the tourism sector are often plagued by the lack of investment or start-up capital (Kimbu, 2011b). This is primarily due to the fact that most government incentives are aimed at attracting Foreign Direct Investments (FDI) from foreign tour operators rather than encouraging and promoting the creation and expansion of local (domestic) tourism enterprises and businesses which are predominantly micro, small and medium sized enterprises (SMEs) in many developing countries. This situation was no different in Cameroon where, more than 90% of travel, tourism and hospitality operations were SMEs, more than 80% of which were family owned and managed (Kimbu, 2010). One of the principal challenges of these local tourism SMEs is therefore the lack of investment and/or start-up capital, access to credit facilities as well as little financial support from national, regional and local governments. The growth of micro-finance institutions (MFI) in many SSA countries during the last decade has greatly increased the accessibility of small businesses to financial services especially in terms of credits, savings and loan facilities (IFC, 2010). This has empowered many citizens who have capitalised on the new found opportunities and expanded or started up their own businesses thereby contributing to poverty alleviation and local economic development. However, because tourism is still a relatively ‘young and unknown’ industry in the countries of the Central African sub-region such as Cameroon (with its development only recently being prioritised), micro-finance institutions have been wary of providing financial services to potential start-up investors in the sector (Kimbu, 2010). As a result even though other economic sectors have profited from the growth of micro-finance institutions during the last decade, the tourism industry has not benefitted because it is still looked upon with a lot of scepticism by MFIs. Consequently finance/capital or the lack thereof remains one of the main drawbacks of tourism development in Cameroon. Objectives: Analyse the present contribution of MFIs to tourism SME development in Central African countries and Cameroon in particular. Propose a model which makes use of existing and deeply embedded and social and cultural capitalin the co-creation of investment/start-up financial capital for tourism SMEs in emerging tourism destinations such as Cameroon. Framework: Initially microfinance generation theories are used to explore the present situation i.e. the organisation, functioning and viability of MFIs (in SSA and Cameroonwhich is used as the case study) in generating capital for local economic development (LED) in general and tourism development in particular. This is followed byan examination of cultural affinity theories (Cheptea, 2007) and personalised socio-cultural(network) theories (Carlsson 2000; Granovetter, 2005),and how these concepts could be transformed into social capital through Home Town Associations (HTAs) (Evans, 2010; Feldman-Savelsberg & Ndonkou, 2010) as well as Rotating (and nonrotating) Savings and Credit Associations (ROSCAS) (Low, 1995). These associations which are predominantly informal could serve as platforms for the generation of capital needed for tourism development. Based on these theories, a model is developed which if successfully implemented could generate and facilitate access to financial capital for tourism businesses in SSA countries like Cameroon where informal social and cultural networks still play a crucial role in regulating daily life. Methods: Secondary data analysis of key industry statistics of MFIs in Cameroon with the goal of understanding and highlighting the volume and direction of flow of savings and loans provided by institutions to SMEs. This information came from public and private sector institutions involved in managing and regulating financial operations in Cameroon. Primary data came from 20 semi-structured interviews with private and public sector stakeholders drawn from Cameroon’s financial, tourism and LED sectors. This included government representatives, tour/travel agents, economic operators owning/working in MFIs, community groups and non-governmental organisations engaged in sustainable (tourism) development activities at national, regional and community levels in Cameroon. The questions examined the challenges and properties that characterized the relationships among the different set of actors focused on their participation and/or non-participation in tourism ventures and the reasons thereof especially from a financial perspective. Author Bio: Albert gained his BA in the English Language and Literature in English from the University of Yaoundé 1 (Cameroon) and obtained an MA in Heritage Management from the Brandenburg University of Technology Cottbus (Germany) while picking up a Postgraduate Diploma in Human Resources Management along the way. He then did his PhD in Tourism at Nottingham Trent University where he also worked as a Lecturer in Tourism and International Business Communication/Environment. He joined the University of Surrey in September 2010 where he presently undertakes tourism research with a focus on SSA and convenes a number of undergraduate and postgraduate modules ranging from sustainable tourism, travel and transport, and small businesses in the hospitality and tourism industry amongst others. Author: Michèle LALANNE, Ygal FIJALKOW E-mail: [email protected], [email protected] Department: Université Jean-François Champollion, CERTOP UMR CNRS Institution: Université Jean-François Champollion, CERTOP UMR CNRS Title: Comment analyser la durabilité sociale d’un quartier historique classé au patrimoine mondial ? La Cité épiscopale d’Albi en France Abstract: Peut-on mesurer les conséquences sociales de la labellisation d’un quartier au patrimoine mondial de l’Humanité? Si cette question n’est pas posée par l’Unesco, cette dernière y répond indirectement lorsqu’elle invite les villes concernées par la réhabilitation d’un quartier historique à se soucier de sa durabilité sociale (1). Partant du constat que ces villes ont trop souvent focalisé leur attention sur des considérations architecturales et des objectifs de développement économico-touristiques, l’Unesco insiste sur la nécessité de prendre en considération les risques sociaux auxquels elles s’exposent en investissant dans le patrimoine historique d’un quartier classé. La notoriété médiatique apportée par le classement d’Albi se conjugue avec une démarche dynamique de promotion du territoire albigeois. En témoignent les réunions publiques de concertation, la création d’un comité d’éthique de la charte des valeurs albigeoises, l’ouverture d’un portail territorial, la création d’un logo, l’aménagement des espaces publics, ou encore la poursuite d’une coopération avec Abomey (Bénin), dont les palais royaux en terre sont classés par l’Unesco. La question initiale de ce travail est la suivante : la labellisation de la cité épiscopale d’Albi au patrimoine mondial de l’Humanité le 31 juillet 2010 (critères IV et V) a-t-elle des conséquences sociales et si oui quelles sont-elles (2)? Répondre à cette question conduit à poser l’existence d’un avant et d’un après labellisation, mais aussi, plus empiriquement, à distinguer une haute et une basse saison touristique. Les statistiques municipales révèlent une augmentation de fréquentation touristique. Cela suppose d’identifier des temporalités sociales différentes mais aussi de ne pas préjuger de transformations sociales qui peuvent ne pas se produire. En tout état de cause, il s’agit en première analyse de dresser un portrait social des habitants de la zone classée et de ceux qui, à Albi et dans son agglomération, se rendent dans le centre-ville historique. Savoir qui ils sont, connaître leurs pratiques, leurs styles de vie, observer en quoi la transformation du quartier vient modifier les habitudes de vie et quelles perceptions et opinions ils en ont. Il s’agit donc de solliciter autant une sociologie urbaine et économique, attentive aux manières d’habiter et d’utiliser le quartier (3), qu’une sociologie des représentations sociales. Le travail de terrain (2011-2014) est organisé pour répondre à trois objectifs méthodologiques qui contribuent chacun d’eux à analyser les conséquences sociales de la labellisation en lien avec les risques identifiés par l’Unesco. Cette perspective s’inscrit dans une problématique permettant de comprendre pourquoi la désignation au patrimoine mondial ne se transforme pas systématiquement en avantage socio-économique et peut générer des risques comme le montre la littérature scientifique (Prud’homme, 2008, Talandier, 2008, Gilmore et al., 2007, Lanzarotti, 2003, Cazes, et Potier, 1998). Ces études indiquent que de nombreux sites mondiaux n’ont pas retiré de gain économique et touristique pour leur population comme l’escomptaient les porteurs de projets. L’inscription sur la liste apportant toutefois d’autres avantages potentiels en terme de développement durable tels que la conservation et la préservation du patrimoine, la fierté citoyenne et politique, l’éducation ou la construction de partenariats (Vellas, 2007). Il apparaît intéressant de comprendre comment les outils de promotion mis en place pour valoriser le patrimoine de « La cité épiscopale d’Albi » et du territoire de l’albigeois s’intègrent dans une démarche de durabilité sociale du quartier historique (4). L’approche par l’exposition des populations aux bénéfices et aux risques nécessite de s’intéresser aux opportunités de gain économique et social attendus comme aux pertes possibles. Il s’agira de comprendre comment l’accompagnement politique et social de la labellisation territoriale sert de levier au développement économique et au bien-être social de la population et comment la population perçoit ces changements. Cette approche soulève trois questions qui seront au cœur de l’analyse : Comment éviter le risque de ségrégation urbaine et d’affaiblissement de la cohésion sociale ? Comment réduire le risque de déstructuration de la vie urbaine traditionnelle et de l’altération du cadre de vie ? Comment limiter le risque de dépossession identitaire et de fracture avec les professionnels de la ville ? 1. La notion de durabilité sociale appliquée à la vie urbaine peut être définie comme un objectif général à atteindre pour éviter toute forme d’exclusion sociale. Il s’agit notamment de lutter contre la discrimination urbaine et spatiale dans le logement et l’accès aux services, d’associer les populations intéressés aux décisions qui les concernent, d’assurer un cadre de vie de qualité qui tienne compte des pratiques et représentations sociales des habitants, etc. 2. Programme de recherche initié autour d’une thèse financée par une convention Cifre avec la ville d’Albi (2011-2014) et co-encadrée par les auteurs de la communication. 3. On retrouve ici certains aspects du travail fondateur de Maria Gravari-Barbas (2005) mené sur le patrimoine en tant qu’espace public habité. 4. La cité épiscopale d’Albi comprend un périmètre classé de 19,47 hectares avec 1000 habitants et une zone de protection de 64 hectares pour 3500 habitants. Les 650 000 visiteurs annuels de cet ensemble architectural et urbain médiéval en brique foraine peuvent découvrir 4 monuments historiques majeurs, 10 monuments historiques inscrits, 1 site classé et 4 quartiers médiévaux. Author Bio: Michèle LALANNE est professeur de sociologie à l’université Champollion d’Albi sur un poste de Politiques publiques et elle est directrice scientifique adjointe. Elle est membre du laboratoire de recherche CERTOP-CNRS (Centre d’Etude et de Recherche Travail Organisation Pouvoir), et co-responsable scientifique d’un pôle de recherche sur l’action publique et les marchés. Ses principaux travaux de recherche portent sur la régulation et l’évaluation des politiques publiques, spécialement autour de l’analyse des risques. Actuellement elle participe à un programme de recherche européen sur les villes durables en comparant les pratiques des consommateurs de trois grands centres urbains (Göteborg, Edinbourg, Toulouse. Depuis son recrutement à Albi (2011) elle participe au développement des projets de recherche sociologiques et pluridisciplinaires sur le classement de la ville à l’Unesco. Ygal FIJALKOW est maître de conférences et assure la direction de la licence de sociologie au Centre Universitaire de Formation et de Recherche Jean-François Champollion depuis 2006. Il dispense des enseignements en sociologie générale, sociologie des politiques publiques et sociologie urbaine. Engagé dans le développement de la recherche associée aux formations, il est coresponsable du Master Ingénierie du Développement des Villes Petites et Moyennes dont l’ouverture est prévue à la rentrée 2012. Il est membre du Centre d’Etude et de Recherche Travail Organisation Pouvoir (CERTOP) du CNRS où il assure des travaux sur la réception des politiques par les publics cibles, ouvrant des perspectives concrètes pour l’aide à la décision. Il participe avec M. Lalanne et C. Jalaudin à une enquête sociologique sur la Cité épiscopale d’Albi. Author: Francesca Romana LUGERI, Piero FARABOLLINI, Cesare BOCCI, Roberto GRECO, Barbara ALDIGHIERI E-mail: [email protected] Department: Dipartimento Difesa Suolo Institution: Istituto Superiore per la Protezione e la Ricerca Ambientale ISPRA, University of Camerino (Italy), Camerino (Italy), MIUR (Roma), CNR IDPA (Milano) Title: The characterization of natural and cultural heritage in the filmic communication. A suggestion to involve the society in the WHS sustainable development Abstract: Tourism is one of the most important activities in the Italian economy: being it strictly linked to the territory and its history, it could be a “medium” to communicate the importance of the natural and cultural Italian heritage. In this work a new approach is purposed, trying to integrate the complex aspects of the landscapes and the historical development of some areas of special interest, in order to make the territory comprehensible to the society using a special medium : TV movies. A very famous Italian TV serial is “Il Commissario Montalbano” ("The Inspector Montalbano"); the film has been made out of the novels written by the sicilian writer Andrea Camilleri, known by millions of readers and fans. One of the authors of this paper, Cesare Bocci, is a geologist and plays a very important role in the fiction: this combination suggested us the potential of the filmic communication in the popularization of the natural and cultural heritage. The stories are located in Sicily (the biggest Italian island, in the south of the Mediterranean sea), particularly in some World Heritage Sites as Noto Valley, Ragusa Ibla, Modica, Scicli, Agrigento, Siracusa, Aeolian Islands. The landscapes and the archaeological sites that characterize the scenes of the movie, are spectacular and full of significance, as precious components of the Italian natural and cultural heritage. Particularly the landscape, as a component of the movie location, offers new paths and new communication codes, powerful tools in order to divulge the scientific knowledge and to involve the society in a common aim: a balanced management and a sustainable development, based on a common consciousness of the territory. In many episodes, the geological arrangement of the landscape where the movies are made, is an important component in the dramatization. The natural scenography brings to the fiction a special significance: the local population, as well as the tourists re-cognize the territory and can better appreciate its value. Communicating natural and cultural heritage trough movies and fictions could represent a new way to involve the society in a common consciousness of the territory, and contribute to promote eco-tourism and sustainable development in Italy. In this work a special attention is devoted to the natural heritage and to the landscape. The social-economical scenario of an area is strictly linked to the geological one: even at different scales, the endogenous and exogenous processes, and the rocks, as elements of the landscape, condition the evolution of environment and form the base of spatial-temporal development of a region. Studying landscape is a complex process: a suitable methodology follows an holistic approach, considering all the components of a landscape and integrating the information. The modern technology offers new powerful tools: the Geographical Information Systems are able to synthesize, manage and represent a large amount of data; thanks to the GIS it’s almost easy to reach a deep knowledge and a clear image of an area, that constitute the base for further elaborations, such as the environmental analysis and the evaluation of the state of the studied landscapes, referring to the dual risk/resource which characterizes our country. A further interesting opportunity is to discover, through this process, those areas of special geological, environmental and cultural value, which in some cases can be considered geosites. Remote Sensing methods play a primary role in these kinds of multi-scale Landscape studies. Thanks to the integrated information about the geomorphological arrangement and the land use of a region, it is possible to analyze the link between landscape shapes and the socio-economical development of an area. A proper technical and cultural approach to the problem of the environmental management and protection, requires a multidisciplinary methodology that aims at a balance between use and respect, in order to reach a development sustainable for both the natural and social systems. A possible path for development could begin from the idea of taking advantage of the natural environment, applying policies oriented to ecotourism, productive for the local economies and safe for the environment. As would be expected, eco-tourism has so far been directed towards places known for their physical beauty, many of which are protected areas, but now it can develop further, to address unusual scenery and present new opportunities. Anyway, the aim to protect places of significant geological interest, derives from the need to guarantee a conscious and enjoyable use of landscape in all its forms for future generations: the development of an area walks on the same path of the eco-tourism. The suggested way of popularization of the natural and cultural heritage trough the TV movies, could help new strategies for a balanced and sustainable management of a land. Author Bio: Francesca Romana Lugeri, born in Rome, 12/31/1959 Degree in Geological Sciences, Sociology, Geography Researcher- Institute for Environmental Protection and Research –Rome (Italy) Field of research: ecological and territorial studies, GIS design and management, digital cartography, collection and management of data concerning territorial and environmental protection, Remote Sensing, patial development, sustainable development. Experience in projects aimed at divulge the scientific heritage, in order to share social objectives for the management and the balanced use of territory. Coordination of one of the teamwork for the International Year of Planet Earth in Italy; organization of events oriented to offer to the whole society a territorial knowledge through the integration between nature and culture Member of working groups for educational programs. Author: Elisa MAGNANI E-mail: [email protected] Department: Alma Mater Studiorum Università di Bologna Institution: Alma Mater Studiorum Università di Bologna Title: Culture and tourism? Limits and potential of sustainable tourist development in Gorée, Senegal and Ilha de Moçambique, Mozambique. Abstract: The paper aims at analysing the different interactions between small islands, tourism and World Heritage Sites through a threefold analysis: first of all a theoretical evaluation of the impact of tourism on island environment will be proposed, secondly, but strongly connected to the first point, the social relevance of tourism as a means of development will be analysed and thirdly the role of tourism in World Heritage Sites small islands will be discussed, through the comparison of two case studies. Even if tourism is capable of diversifying the local economies, bringing infrastructures to people in remote areas (and opening to them the access to social services such as hospitals, schools, markets, etc.) and creating job opportunities, it often leads to changes or to the destruction of the local natural and cultural environment, especially when the area is a remote small island that has remained isolated for a long time. In general, islands that open up to mass tourism led by the 3s - sea, sun, sand – are invaded by tourist infrastructures hardly sustainable in a limited space, while the survival of the traditional uses of local resources such as agriculture, fisheries and shellfish harvesting may be threatened. As an alternative, several island communities start integrated tourist projects, based on the commercial use of the local resources, both sea-related and cultural, such as dances, hospitality, gastronomy, etc. Islands, in fact, are promoted by the global tourist industry as the ultimate tourist experience, due to their isolation, that helps them keep their natural environment and human population closer to a “lost past of naturalness” and more authentic and “real”: for this reason they have a great appeal for many tourists. Tourism may thus play a relevant role in poverty reduction and in improving the human development of small islands population, but the tourist exploitation of cultural resources contains a paradox that is hard to resolve: from one side it aims to protect island culture in order to promote a highly authentic tourism, but, on the other side, the local population changes inevitably once it gets in touch with tourists. Commodification of uses and traditions may cause irreversible damage to the structure and social cohesion of small islands, and destroy the main tourist attraction: the genuine local culture. To support such thesis, an empirical analysis will be presented of the socio-economic and environmental sustainability of the tourist industry on two small African islands, where fieldwork missions have been carried out in order to study the socio-cultural and economical impacts of tourism, and to evaluate the local stakeholders and population involvement in the tourist sector, their opinion on tourism, policies and tourists. The two case study islands are Gorée, in Senegal, and Ilha de Moçambique, in Mozambique, both promoting heritage tourism based on their colonial past, the slave trade and their population’s tangible and intangible culture, strongly related to the western African sub region on one side and to Zanzibar and the Indian Ocean on the other. Both islands have been recognized World Heritage Sites on account of their relevance for the colonial history and architecture and for being symbols of the slave trade. This, in line with UNESCO Slave Route Project (implemented to promote and protect the cultural heritage of places related to the slave trade, while improving their population living conditions) should play an appealing role for cultural and memory tourists to visit them. However, while endowed with this important historical and cultural heritage, and notwithstanding their relevance for the African and global history, Gorée and Ilha, for different reasons that we will analysed in the paper, haven’t find yet a successful way of promoting their cultural resources as a means to reduce poverty, leaving the poor living conditions of the resident society threaten the very survival of the heritage resources. Author Bio: After a degree in Foreign Languages and Literatures an a PhD in Geography, she is now a Lecturer of Geography at the Faculty of Foreign Languages and Literatures of the University of Bologna Her research interests span from cultural and memory tourism, to tourism development connected to the heritage of the slave trade, to tourism-based local development and community-based and pro-poor tourism in Africa, to environment protection and community conservation strategies in sub-Saharan Africa. Recently she has started working on best practices for social integration and intercultural dialogue and on didactics of geography. In relation to these research topics she has carried out several fieldwork missions in Senegal and Mozambique and has participated to several national and international conferences. Author: Wided MAJDOUB E-mail: [email protected] Department: Faculté des Sciences Economiques et Politiques de Sousse Institution: Université de Sousse TUNISIE Title: Ichkeul ou les péripéties d’un site du patrimoine mondial : entre mise en tourisme, conservation et développement durable Abstract: Le cas du lac Ichkeul, est remarquable à plus d’un titre. La diversité et l’originalité des biotopes font de ce Parc National un sanctuaire exceptionnel pour la faune et la flore sauvages (on a pu recenser 229 espèces animales et plus de 500 espèces végétales). Il a fait l’objet de trois classements internationaux: comme réserve de la Biosphère (programme MAB de l’UNESCO, 1977), comme Site du Patrimoine Mondial Naturel (UNESCO, 1979) et zone humide d’intérêt International (RAMSAR, 1980), c’est un des rares sites au monde inscrit dans ces trois conventions internationales. De 1996 à 2006, le lac et les zones humides ont été placés sur la liste du patrimoine mondial en péril. Ces types d’écosystèmes sont aujourd'hui confrontés à un dilemme: soit ils deviennent rapidement facteur de développement pour les populations, soit ils seront progressivement effacés par une conversion et une exploitation inéluctables du milieu. Dans ce contexte, cette recherche pose la question de savoir si le tourisme peut apporter une contribution au développement durable de ce site spécifique ? et ce développement peut-il être de nature à favoriser la protection et l’ancrage de ce site ? Afin de répondre nous avons suivit la méthodologie suivante : au travers d’une approche monographique nous avons analysé la gestion effective de ce site. A partir de l’analyse de l’efficacité des règles de gestion mises en place, nous avons étudié le type de gouvernance et identifié les modes de régulation du site, puis nous avons étudié la configuration locale des usages de la communauté locale. L’enquête a reposé sur une démarche qualitative (entretiens semi-directifs, analyse des documents administratifs, de rapports et documents d’étude) et une étude socio-anthropologique. Il s’agissait pour nous d’analyser les différentes représentations de la nature chez les parties prenantes de la gestion de ce site exceptionnel, depuis les acteurs publics et parapublics, jusqu’aux usagers des ressources naturelles et associations locales, en étudiant leur rapport aux triples enjeux du tourisme, de la conservation et du développement durable. Cette analyse nous a permis de voir comment les enjeux de développement durable sont formulés localement, et d’analyser la dimension patrimoniale du lac Ichkeul. Le constat que nous posons est sans appel: si cette zone humide protégée ne participe pas de manière significative au développement local, elle sera condamnée inéluctablement à disparaître. Nos résultats montrent que si l’on veut faire de ce site un moteur de développement il est absolument essentiel de résoudre la question cruciale du fractionnement de l’autorité en charge de la gestion. Le type de gouvernance est à revoir ainsi que les modalités de son organisation. Il est primordial de favoriser l’émergence d’une nouvelle structure de gouvernance pour répondre aux défis du développement durable. Mais la modalité de gouvernance ne peut suffire, elle doit être associée à un projet de territoire. La durabilité ne peut s’établir que s’il existe une imbrication entre les différentes parties prenantes qui trouvent un écho dans un projet collectif, un projet du territoire, pour en modifier l’image tant auprès de la communauté locale que des visiteurs. Une enquête qualitative auprès de communautés locales qui vivent autour et par le site montre qu’il est perçu comme un gêneur (fermeture de carrières, limitation des zones de pâturage du bétail, limitation au niveau de la pêche, chasse…). Il est donc capital d'impliquer tous les acteurs du territoire afin de pérenniser ce site comme destination touristique. Author Bio: Assistant Professor, Université de Sousse, spécialisée en marketing culturel. Représentante en Tunisie du réseau et de la chaire UNESCO/UNITWIN Tourisme Culture et Développement. Ses recherches portent (1) sur la théorie des cultures de consommation (Consumer Culture Theory) et plus particulièrement les comportements de recherche d’expérience : appropriation, valeur de lien, immersion et interprétation du patrimoine. (2) les itinéraires culturels, (3) les questions liées à la gestion touristique des sites inscrits au patrimoine mondial, (4) développement durable des médinas inscrites au patrimoine mondial. Author: Charlotte MALGAT E-mail: [email protected] Department: Laboratoire EDYTEM (UMR 5204) Institution: Université de Savoie Title: De l'évaluation à l'action : quels indicateurs pour mesurer quels effets en vue de quels objectifs ? Enseignements à partir du projet Unesco de la grotte Chauvet (Ardèche, France). Abstract: Cette communication interroge les rapports entre le tourisme et le label Unesco sous l’angle des procédures d’évaluation des projets de développement touristique. Elle vise 1/ à mettre en perspective les problématiques liées à l'évaluation des effets du tourisme, 2/ à présenter les enjeux touristiques et territoriaux liés à l’inscription Unesco de la grotte Chauvet et enfin, 3/ à proposer une méthodologie d’évaluation et de suivi des actions de gestion du bien Unesco et de sa zone tampon. C’est dans une perspective d’évaluation globale que s’inscrit la présente recherche : à partir du territoire des gorges de l’Ardèche et du projet de classement Unesco autour de la grotte Chauvet, il s’agit d’élaborer des indicateurs à même de prendre en compte les dynamiques transversales liées au développement du tourisme sur ce territoire. Une telle démarche impose une analyse fine et systémique du système territorial à évaluer, à même d’appréhender la complexité territoriale. Les gorges de l’Ardèche sont le support d’une fréquentation touristique importante (évaluée à 1 million de visiteurs au pont d’Arc par an), concentrée spatio-temporellement et organisée autour de l’héliotropisme. En vue de diffuser la fréquentation touristique sur l’ensemble du territoire ardéchois, les acteurs locaux tentent d’ouvrir l’économie touristique au tourisme culturel, notamment à travers la valorisation du patrimoine de la grotte Chauvet, haut lieu de l’art rupestre préhistorique. La grotte étant fermée pour des raisons de conservation, la valorisation patrimoniale passe par la réalisation d’un fac similé et une demande de labellisation Unesco de la grotte. Outre la reconnaissance des valeurs internationales de la grotte, ce sont surtout les effets structurants que les acteurs visent à travers l’obtention du label, rejoignant en cela les projections/ fantasmes associés à ce type d’inscription (Prud’homme et al., 2008). La démarche Unesco est dès lors perçue comme un outil de “ requalification ” du tourisme, voire de reconfiguration territoriale. En effet, la volonté d’obtenir le label Unesco amène les acteurs à penser en termes “ d’excellence territoriale ”, ces derniers cherchant à s’approprier les principes du développement durable. Cette recherche de l’exemplarité se traduit alors en “ fiche-actions ”, lesquelles ont été élaborées dans le cadre du plan de gestion Unesco. En vue de mesurer les effets territoriaux de la démarche Unesco, il s’agit dès lors de penser la mise en place d’indicateurs à même d’évaluer la réalisation desdites actions, permettant ainsi d’observer (ou non) des jeux de reconfiguration territoriale dans le temps. Les actions seront suivies et évaluées grâce à une méthode élaborée dans le cadre du travail de recherche, en partenariat avec l’ingénierie du projet Unesco. Cette méthode propose deux sortes d’indicateurs : “ les indicateurs de moyens ” permettant de suivre les modalités de fonctionnement de l’action et “ les indicateurs de résultats ” offrant la possibilité d’évaluer la réalisation effective des actions. Grâce à la première catégorie d’indicateurs, il est possible d’appréhender l’efficacité des moyens que les gestionnaires se sont donnés pour atteindre les objectifs fixés. Les “ indicateurs de résultats ”, quant à eux, permettent de juger de la mise en place effective de l’action, de sa performance et de ses effets territoriaux. Au final, cette méthode conduit à expertiser les différentes phases de la mise en place des actions. Ce type de démarche permet, in fine, une distanciation, laquelle donne aux acteurs la possibilité de réajuster le contenu de leurs actions par rapport aux objectifs ambitionnés. Compte tenu de son caractère innovant, les conditions de la transposabilité de cette méthode seront discutées en conclusion. Author Bio: En première année de doctorat de géographie (doctorat commencé en Avril 2011). Le travail de thèse consiste à analyser les impacts actuels et à venir de la valorisation du patrimoine de la grotte Chauvet sur le fonctionnement du système territorial sud ardéchois et la requalification du tourisme. Cette thèse se déroule dans le cadre d'une bourse Cifre, en partenariat avec le Syndicat Mixte de l'Espace de Restitution de la Grotte Chauvet (Privas, Ardèche, France) et sous la direction de Jean-Jacques Delannoy (directeur), Mélanie Duval et Christophe Gauchon (co-directeurs). Author: Yoel MANSFELD E-mail: [email protected] Department: Centre for Tourism, Pilgrimage & Recreation Research Institution: University of Haifa, Israel Title: Optimizing Community Benefits in and around Culture-based World Heritage Sites (WHSs) - The case of Acre, Israel Abstract: In 2003, the Old City of Acre was inscribed as a World Heritage Property by UNESCO. Despite its cultural and historical importance, the efforts to transform Acre into a leading heritage site faced many difficulties. One characteristic of this failure is the lack of adequate participation of the local community in the processes and efforts to develop tourism. Hence, the purpose of the workshop reported here was to use the case of the Old City of Acre as a cultural tourism laboratory in order to detect and analyze the complex array of factors that shapes the interrelations between a World Heritage Site which forms a cultural tourism attraction and the immediate community hosting it. As often mentioned in the literature, the large number of communities located in or around tourism sites, calls for alternative sustainable solutions to the lack of community participation. The key elements of this alternative approach include: the assumption that each community is different; successful tourism planning, development and management which must be based on a “bottom up” approach; a socio-cultural feasibility study as a prerequisite; and all solutions must take into account the local Limits for Acceptable Change (LAC). The workshop was conducted using the of Nominal Group Technique methodology (NGT) and the Normative Socio-Cultural Value Stretch Model. Members of the UNESCO-UNITWIN network on “Culture, Tourism & Development” participated in this workshop as a team of experts. Using the Value Stretch Model, three major gaps were obtained: 1. A “tolerance gap” which portrays the major differences between the team of experts’ minimal requirements and their observation of the current situation. The results proved that Acre’s tourism is operating below its tolerance level, creating a negative tolerance gap, and thus, widens the gap between an expected community centered tourism and the actual situation on ground. 2. A “reconciliation gap” between the experts’ observation of the current situation and their expectations regarding the way in which community-based tourism will be operating in the future. The reconciliation gap emerging from the NGT workshop reflects the experts’ understanding that the poor performance of Acre as a cultural tourism site is a result of major management flaws and lack of local leadership that need to be addressed in the future. 3. A “value stretch gap” between the experts’ minimal requirements and their expectations level. In Acre, this gap is wide and emerges as a result of the team’s view that most of the attributes set for the tolerance level as minimal requirements for community centered tourism are still to be achieved in the future. The analysis of the workshop results using the Value Stretch model yielded the following five management recommendations to be implemented in the Old City of Acre: Recognition and Acceptance - Currently, the people of Old Acre feel excluded from the tourism development process. Their interests should be voiced and taken into account in any future discourse and decision-making processes related to tourism development. Cooperation, Communication and Dialog - Currently, there is a problem of communication and collaboration between Acre’s different stakeholders. It is recommended to form a cooperative mechanism of all stakeholders to identify mutual interests. Economic Inclusion - Currently, the level of community integration in the tourism system is minimal. Promoting community integration will ensure that tourism revenues will directly benefit the people of Acre and improve their standard of living. Education and Awareness - The local community in Old Acre has very limited awareness of the city’s heritage and of its cultural and historical importance. This can be amended by establishing a local tourism education center with appropriate pedagogical strategy. Tourism Product Management and Maintenance - The level of maintenance in Old Acre is very limited; to promote tourism, maintenance, tourism services and itineraries and overall management should be immediately improved. It is expected that if the above recommendations are implemented, the local community will be better integrated to the tourism planning and development processes. This will bring Acre closer to implementation of standards and benchmarks that have been set as part of the WHS inscription process. Furthermore, it is anticipated that that it will reduce conflicts between stakeholders, enhance sustainability, especially in cultural tourism destination such as Acre where the community itself is part of the cultural, historical and/or the heritage attraction. Moreover, based on the results of the Acre workshop, it is highly recommended that as part of the nomination and evaluation of applications for WH inscription, UNESCO will categorically demand that as a prerequisite, a socio-cultural LAC evaluation be conducted. Such evaluation will facilitate community-based tourism solutions which will benefit the locals economically, culturally and in terms of their quality of life and heritage awareness, as well as improve the quality of the tourist product. Author Bio: Prof. Mansfeld is the Head of the Centre for Tourism, Pilgrimage & Recreation Research, University of Haifa, Israel and the program leader of the Master program on Tourism, Planning & Development at the Department of Geography & Environmental Studies, University of Haifa, Israel. Prof. Mansfeld serves on the Editorial Board of leading tourism journals including Annals of Tourism Research and Journal of Travel Research. His main research topics include: sustainable cultural tourism, tourism planning and site management, tourism and safety/security issues, tourism crisis management and religious tourism. Prof. Mansfeld as a member of the UNITWIN-UNESCO network on culture, tourism and development and member of ICOMOS. Raymond MAYER Professeur à I'Université Omar Bongo Responsable du Master Développement Durable Paradoxes patrimoniaux dans les sites inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco : le cas gabonais Résumé La critique de la notion de < patrimoine > (par exemple Perrois 1997 et Blanchard 20Il) attire régulièrement l'attention des scientifiques et des publics sur le malentendu culturel qui semble subsister pour faire bref - entre les conceptions du nord et celles du sud. Ce qui est lu comme patrimoine du sud par le nord ne l'est pas forcément au sud, ou ne l'est pas dans les mêmes termes, ni dans les mêmes fonctions. Lorsqu'on évoque des objets, ce malentendu paradoxal n'implique pas seulement le niveau muséographique, mais engage également l'intercompréhension touristique. S'agissant, dans le contexte des nomenclatures de l'Unesco, du référentiel d'un patrimoine à prétention mondiale, il est urgent de faire la clarté sur le décalage qui perdure entre la conception d'origine et la conception d'emprunt, même si cette dernière se donne, à travers les conventions de l'Unesco précisément, la légitimité d'une reconnaissance internationale. Pour prendre l'exemple emblématique du Gabon, les masques de réputation mondiale qui sont entrés dans les collections des musées du nord y sont perçus comme des objets quasi sacrés et suscitent de la quasi*vénération esthétique, alors que la perception des cultures productrices de ces artefacts en fait simplement des instruments de danses, quasi profanes, visant des finalités de divertissement public et de réjouissance. Symétriquement, les sculptures dites < figures de reliquaire > ne devraient jamais se trouver derrière aucune vitrine de musée, pour la bonne et simple raison qu'il s'agit d'éléments cultuels familiaux qui n'ont jamais été destinés à quelqu'un d'étranger à la famille, mais seulement à la vénération cérémonielle des restes mortels des défunts les plus chers d'une famille. Ce sont par définition des biens privés et jamais (ô grand jamais) publics. Un filmdocumentaire de Philippe Truffault < Tête de reliquaire fang >, produit et diffusé par la chaîne de télévision franco-allemande Arte en2006, conclut pertinemment sur le détournement de ces reliques familiales à des fins autres que cultuelles. Par rapport à cette problématique du paradoxe patrimonial, la circulation des touristes du nord vers le sud peut être considérée comme une excellente occasion de resituer les objets non seulement dans le contexte vivant de leurs pratiques contemporaines, mais encore de restituer la signification authentique des objets exfiltrés de leur culture d'origine vers les collections du nord. Cette occasion ne sera évidemment efficiente que si un dispositif d'intelligence culturelle accompagne les prestations de danses et de cérémonies rituelles lors des séjours touristiques dans les sites inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. L'exemple du Gabon peut parler. Author: Christine MENGIN E-mail: [email protected] Department: Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Institution: Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Title: Saint-Louis du Sénégal, patrimoine urbain pour qui ? Quelques questions concernant les experts, les habitants et les touristes Abstract: Saint-Louis du Sénégal a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 2000. Jusqu’à l’indépendance, son histoire se décompose en trois grandes périodes. Durant deux siècles, de sa création à la nomination du général Louis Faidherbe comme gouverneur du Sénégal et Dépendances, c’est un comptoir vivant de la traite des esclaves et de la gomme arabique ; de 1854 à 1902, c’est la capitale d’une colonie dont l’économie s’appuie sur l’exploitation de l’arachide ; à partir de 1902, date à laquelle la capitale de la Fédération de l’Afrique occidentale française est transférée à Dakar, Saint-Louis connaît une phase de marginalisation économique et politique. Sa connotation européenne disparaît au profit d’une dynamique de ville africaine. L’histoire architecturale et urbaine de l’île de Saint-Louis s’étend donc sur trois siècles, du comptoir que les Français installent sur l’île de N’Dar en 1643 à la construction dans les années 1950 du dernier grand édifice moderne avant l’Indépendance, le siège de l’IFAN. Aujourd’hui, la forme et la structure urbaines héritées du XIXe siècle sont inchangées. Pour résumer, on peut dire que l’île de Saint-Louis se caractérise à la fois par son urbanisme en damier et par ses maisons à l’occidentale : maisons pourvues du balcon saint-louisien typique, maisons à galerie et maisons dites portugaises. Le déclin économique et politique de la ville, en freinant les investissements de modernisation, a d’une certaine façon préservé tant sa structure spatiale que le bâti ancien. Toutefois, la dégradation rapide de son architecture, à un moment où s’intensifiait la prise en compte du patrimoine urbain au titre de la Convention du patrimoine mondial, a suscité une réaction de la communauté internationale et des autorités sénégalaises, à l’origine de très nombreuses études, plans et mesures de protection. Tous ces instruments se caractérisent toutefois par leur inefficience. Pire : l’inscription comme bien de l’humanité accélère le processus de destruction des caractéristiques architecturales et du tissu urbain de l’île de Saint-Louis. Dès lors, la question se pose de savoir pour qui cet héritage est susceptible de faire patrimoine, au regard des deux critères retenus par l’UNESCO pour l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial : - critère (ii) : La ville historique de Saint-Louis témoigne d’un important échange de valeurs et a influencé le développement de l’éducation, de la culture, de l’architecture, de l’artisanat et des services dans une grande partie de l’Afrique occidentale ; - critère (iv) : L’île de Saint-Louis, ancienne capitale de l’Afrique occidentale, est un remarquable exemple de ville coloniale, caractérisée par un cadre naturel particulier, et illustre le développement du gouvernement colonial dans la région. Par rapport à ces critères, en décalage par rapport à la déclaration de candidature du gouvernement sénégalais, plusieurs questions émergent. La première : s’agit-il d’un patrimoine colonial, alors que c’est la bourgeoisie métisse (les célèbres signares) qui a largement contribué à la construction de ce cadre bâti remarquable ? La seconde est de savoir par qui le patrimoine colonial peut être approprié, sachant que les fonctionnaires coloniaux et les négociants bordelais n’ont pas de postérité dans la ville, et que les fonctionnaires africains sont partis à Dakar (même s’ils sont nombreux à avoir conservé leur maison de famille à Saint-Louis). Quels sont dès lors les groupes sociaux prêts à investir dans la restauration d’une maison ancienne, en acceptant le surcoût et les contraintes que cela implique ? Les « retournants » et anciens coopérants qui y procèdent ne constituent en effet qu’une poignée d’habitants. La troisième enfin concerne le potentiel patrimonial de l’architecture (l’habitat ne semblant pas constituer une référence socio-culturelle dans la région), par rapport à d’autres pratiques culturelles, non liées au bâti. Dans ce contexte de mise en valeur patrimoniale, quel est le rôle du tourisme ? La région de Saint-Louis est une région à dominante halieutique, agricole et agro-alimentaire ; la proportion de ménages au-dessous du seuil de pauvreté atteint 42 %. Dans l’île, même si elle bénéficie d’un environnement naturel exceptionnel, le patrimoine bâti (dont le nombre d’habitants est stagnant) est actuellement faiblement valorisé par ses différents usages économiques (tourisme, hébergement d’activités économiques, logements). Les revenus de la population sont trop faibles pour pouvoir assurer le financement endogène de ce patrimoine. De ce fait, le devenir du patrimoine urbain dépend étroitement des financements extérieurs. La mobilisation de financements internes supposerait que des revenus supplémentaires soient engendrés par le développement économique sur l’île de Saint-Louis, qui pourrait reposer pour une part importante, mais pas exclusive, sur les activités touristiques. Cela dit, pour un développement économique significatif, il faudrait au moins 250 000 visites par an, pour des séjours d’une semaine. Ce qui incite les bailleurs à envisager un investissement massif dans un resort à 20 kilomètres de Saint-Louis (tourisme balnéaire), avec des visites organisées à Saint-Louis. Au-dessous de ce seuil, les potentialités touristiques sont réduites à un « tourisme de niche » et les investissements touristiques n’auront que peu d’effet d’entraînement sur l’activité économique. De 2005 à 2009, la région a attiré entre 30 000 et 45 000 visiteurs par an, avec un temps de visite de l’île de Saint-Louis de 2 à 3 heures, pour une durée de séjour moyenne de l’ordre de 1,6 jour ou encore de 2 nuitées par visiteur, le plus souvent dans le cadre d’un circuit comprenant la visite du parc national des oiseaux du Djoudj, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1981 et distant de 60 kilomètres. Les facteurs qui freinent le développement du tourisme culturel à Saint-Louis tiennent à son enclavement, à la distance (Saint-Louis est à 4 heures de route de Dakar), ainsi qu’à l’absence d’infrastructure touristique. Compte-tenu de contexte, quels pourraient être les facteurs d’attractivité touristique de Saint-Louis ? Author Bio: Docteur en histoire de l’art, titulaire d’une licence de droit, maître de conférences en histoire de l’architecture contemporaine à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne (enseignements répartis entre l’UFR d’Histoire de l’art et archéologie et l’IREST). Auteur d'un manuel d’histoire de l’architecture moderne en France, de Guerre du toit et modernité architecturale : loger l’employé sous la république de Weimar (Publications de la Sorbonne, 2007) et de différents articles sur l’histoire du logement, de l’architecture allemande... Thème de recherche actuel : la patrimonialisation de la forme urbaine. Elle a participé à l’étude commanditée par l’AFD sur l’évaluation économique de la mise en valeur du patrimoine urbain (à paraître en 2012) et co-dirige avec Alain Godonou un ouvrage sur la patrimonialisation de Porto-Novo (Bénin), à paraître aux Publications de la Sorbonne en septembre 2012. Author: Stéphanie Nkoghe E-mail: [email protected] Institution: Université Omar Bongo Title: Intérêt de I'objet et sa pertinence Dans un environnement en voie d'émergence et de mondialisation comme le nôtre, l'heure n'est plus au développement précaire, mais plutôt à celle du développement durable des institutions, des services, des industries et projets économiques. Pensons donc dès à présent au tourisme durable. Notre intérêt pour cet objet et sa pertinence est fondamentalement suscité par les nouveaux contextes sociaux en présence, où il faut nécessairement garantir l'équilibre des générations actuelles et futures. Or, le retard accusé par I ‘industrie du tourisme au Gabon, laisse encore ce champ d'action ouvert à I ‘aménagement et à l‘investissement. L'illisibilité et l'incohérence des politiques économiques dans ce secteur, le rend précaire, à tel point, qu'il ne puisse autant constituer une ressource économique de référence fiable de longue durée. Parmi les insuffisances constatées on note entre autres le manque de culture touristique, I ‘insuffisance des voies et moyens de communication, la faible fréquentation des hôtels, la non adaptation des normes hôtelières internationales, des politiques d'aménagement touristique non suivies, f insuffisance du personnel d'encadrement technique, etc.) Cet état de fait recommande inéluctablement une sensibilisation à grande échelle de deux types de population (hôtes et visiteurs), en vue de jeter les bases d'une industrie touristique renouvelable et durable au Gabon. Sensibilisation des populations hôtes: L'importation de la culture touristique occidentale, dans une société gabonaise des voyages initiatiques rituels, appelle à la socialisation des populations, en vtre d'une meilleure connaissance et intégration de la psychologie occidentale du tourisme. Elles doivent en effet être sensibilisées en masse, sur le bienfondé et l'intérêt économique qu'il y a à développer ce secteur pourvoyeur d'emplois et source de revenus à même de réduire la précarité. La sensibilisation de l'Etat, des prestataires, des hôtes et des populations d'accueil devient ainsi un impératif primordial, si l'on veut susciter les motivations en faveur du tourisme durable, l'une des garanties de l'après pétrole. La sensibilisation des visiteurs: La mise en place d'une industrie touristique durable de qualité, doit éviter les considérations unilatérales, dans une entreprise mondiale associant autant les peuples du monde que les compétences. Les deux populations (hôtes et visiteurs) méritent ainsi d'être sensibilisées pour les mêmes causes. En tant qu'activité de découverte et d'ouverture sur le monde, le tourisme met les populations, autant les populations hôtes que les touristes eux-mêmes, dans une situation d'alphabétisation culturelle, où chacun doit être alphabétisé dans la culture de l'autre, pour une meilleure organisation des voyages d'une part, et une bonne adaptation à la culture touristique d'autre part. Démarche: Cet appel à sensibilisation reposera essentiellement sur deux propositions : D'abord sur un projet stratégique de sensibilisation adressé aux populations. Ensuite sur une liste de principes référentiels pour un tourisme durable. Author: Pal NYIRI, Joana BREIDENBACH E-mail: p.d.nyiri @vu.nl, [email protected] Department: Vrije Universiteit / Betterplace.org Institution: Vrije Universiteit / Betterplace.org Title: "Our Common Heritage": World Heritage, state pedagogy, and "acceptable change" in China and Russia Abstract: UNESCO's World Heritage programme has been embraced by the tourism industry and now plays a major role in tourism development in countries in which commodified tourism is a very recent phenomenon. In the mid-2000s, we conducted fieldwork to examine the social construction of World Heritage tourism in two post-„socialist” countries: Russia and China. In both countries, the tourism market is dominated by domestic tourism, which did not emerge until the late 1990s on a mass scale. Yet as is well known, China is now perhaps the most enthusiastic constituent party and „customer” of the World Heritage brand, while its visibility in Russia is much less prominent. Our research, conducted at Lake Teletskoe in Southern Siberia and at Jiuzhaigou, Sichuan Province, in China, suggested that these World Heritage sites were perceived less as sites of a “global cultural commons” than as laboratories and mirrors of new cultural practices and ideologies that reflected the two countries' different historical traditions, views of development, structures of social order, and positions in current global hierarchies of power. Despite claims to a global heritage, it was national narratives of distinctiveness that World Heritage reinforced. Practices couched in terms of national goals, albeit validated by reference to global heritage, led to radically different directions of conservation (at Teletskoe) versus development (at Jiuzhaigou). In China, World Heritage was seen as a stamp of global recognition that implied and demanded, in the first place, modernity – as evidenced in large-scale tourist accommodation and transport facilities, but also environmentalist practices. World Heritage status meant the upscaling of a site from its local context to a site of national importance, whose development should be carried out according to national priorities and supervised by highlevel government agencies. In Russia, by contrast, World Heritage was used by local environmentalist groups and their global allies to campaign against national development projects. While Jiuzhaigou’s yearly tourist visits were over a thousandfold of the local population, bringing disruption and lifestyle change, Lake Teletskoe’s tourism remained small-scale and did not make a dent in the region’s endemic poverty, unemployment and anemia. Despite comparable positions within the two states in therms geographic settings, level of economic development and ethnic difference, perceived levels of "acceptable change" appeared to range from zero at Teletskoe to unlimited at Jiuzhaigou – although in both contexts these views were subject to contestation. In this presentation, we will reflect on the idea of „acceptable change” from the perspective of this comparative research. Who should change be acceptable to? Is it possible to develop a standard set of principles for World Heritage? Can such standards be relevant and effective in settings where World Heritage sites mostly serve national agendas and national markets? Author Bio: Nyíri Pál is Professor of global history from an anthropological perspective at the Vrije Universiteit. His latest books are Mobility and Cultural Authority in Contemporary China and, with Joana Breidenbach, Seeing Culture Everywhere. His research interests focus on Chinese migration, tourism, and development. See http://mqvu.wordpress.com Joana Breidenbach is co-founder of betterpace.org, Germanys largest online plattform for social initiative, where she heads the betterplace lab. Born in 1965, she studied Cultural Anthropology in Munich, Berkeley and London and recieved a PhD in 1994. Lives with her husband and two children in Berlin. Since 1992 she has written many books and articles on cultural globalisation such as Tanz der Kulturen (The Dance of Cultures. Cultural Identity in a Globalised World, with Ina Zukrigl), Verlag Antje Kunstmann, Munich 1998, Maxikulti (with Pál Nyíri) Frankfurt/M. Campus 2008 and Seeing Culture Everywhere, University of Washington Press 2009 and published in brand eins, GEO, Frankfurter Allgemeine Zeitung and Current Anthropology. See : www.betterplace.org, www.betterplace-lab.org, www.joanabreidenbach.de Author: Anne OUALLET, Peggy OUOKO E-mail: [email protected], [email protected] Department: Université Européenne de Bretagne,Université Rennes 2, CNRS, ESO, UMR 6590 Institution: Université Européenne de Bretagne,Université Rennes 2, CNRS, ESO, UMR 6590 Title: Le modèle du patrimoine mondial mis en tourisme à l’épreuve du développement durable : l’exemple de Dzanga-Sangha en République centrafricaine. Abstract: Le développement durable est aujourd’hui une référence incontournable des discours et actions relatifs à l’environnement et au patrimoine, sur les plans de la sélection, de la protection, de la gestion et de la valorisation. C’est un concept polysémique, mais appliqué à la gestion du patrimoine mondial, il pose avant tout la question de savoir comment concilier la protection du patrimoine, de la valeur universelle exceptionnelle qu’il porte et un développement harmonieux qui profite aussi aux populations locales. Depuis plusieurs années, les institutions internationales, les organisations non gouvernementales et les politiques nationales s'activent dans le cadre de la préservation des patrimoines, en tentant de rentabiliser ces derniers également au profit des riverains. Le développement durable, à travers la préservation d’un patrimoine de l’humanité, serait alors un modèle idéal, permettant la transmission des éléments à valeur exceptionnelle (matériels et immatériels), donc de la diversité et de la mémoire, l’accès au bien être, mais aussi une répartition plus équitable des richesses. Les principes de cette acception s’appuient sur l'efficacité économique, l'équité sociale, et la qualité de l'environnement. Cependant, l'atteinte des objectifs fixés suscite des questionnements sur les pratiques concrètes de la gouvernance des programmes d'aménagement et des plans de gestions, notamment à propos de la satisfaction des besoins et des aspirations de l’être humain. Un certain nombre de critiques peuvent être émises sur la mauvaise gestion qui est souvent réalisée et les risques qui peuvent en découler. Si, dans les pays des Suds, le tourisme apparaît aussi de plus en plus comme un des leviers de la gestion des sites du patrimoine mondial, l’articulation entre préservation patrimoniale et développement local reste délicate dans la pratique. Il faudrait arriver à évaluer les changements acceptables de façon à déboucher sur des compromis. L’impulsion conjointe des instances internationales, des gouvernements et des autorités locales, vient rencontrer les réalités de terrain où les pressions liées aux priorités locales, aux problèmes de la pauvreté endémique et à des évènements conjoncturels particuliers rendent les actions souvent compliquées. L’exemple centrafricain du site de Dzanga-Sangha qui figure sur la liste du patrimoine mondial va nous permettre de voir comment le tourisme peut apparaître un modèle de développement de tels sites patrimoniaux et quels sont les principaux enjeux et risques qui y sont associés. Cet espace est situé dans la sous- préfecture de Bayangua, au Sud-Ouest du pays dans une zone de grande réserve forestière qui appartient à la réserve tri-nationale d’Afrique centrale : Parc National Dzanga Ndoki en République Centrafricaine auquel appartient Dzanga- Sangha, Parc National de Nouabalé-Ndoki en République du Congo et Parc National de Lobéké au Cameroun. La biodiversité participe, aux côtés d’autres potentialités patrimoniales plus spécifiquement culturelles, à faire de cette région, l’une des zones potentielles majeures de développement touristique. Or, cet espace, étudié ici plus précisément sur le territoire de Bayangua, est devenu un lieu de risques et de troubles. A l’excès de la productivité agricole vers les années 1945 lié notamment à l'explosion des domaines privés d'exploitation de café et d'hévéa, s’est ajoutée l’exploitation forestière et minière. Face à l'inquiétude de la disparition des ressources naturelles et culturelles, les instances internationales, de concert avec le gouvernement, ont engagé un processus de protection de l'environnement et parallèlement, ils ont procédé à la mise en valeur sur le plan touristique. Cette décision de mise en valeur du site sur le plan touristique est apparue comme une solution palliative aux problèmes de développement, mais elle se fait dans un contexte très délicat. En plus des conflits d’intérêt liés aux différentes exploitations du site (agricole, de la chasse, industrielle, touristique), s’ajoute l’incertitude liée aux réajustements économiques réalisés dans une situation perturbée, à de grosses difficultés financières qui gangrènent l’économie du pays et à l’avènement du pluralisme politique. Il s’agira pour nous d’étudier les représentations (les liens et rapports) qu'entretient la communauté rurale avec ses patrimoines naturels et culturels et avec les activités touristiques proposées, de comprendre finalement quelles sont les limites du changement acceptable. Au-delà de dégager les processus de mise en valeur, il est important de montrer comment s’organise la gouvernance du projet Dzangua-Sangha et comment se fait le partage des bénéfices de l'activité touristique. Les conditions d’un développement durable renvoient autant à la qualité des liens économiques qui lient la population à l'exploitation naturelle et culturelle du patrimoine qu’aux liens écologiques et sociaux que la population entretient dans le cadre de la protection des ressources naturelles et culturelles. La transmissibilité de la diversité naturelle et de la richesse culturelle à la génération future, la préservation des liens sociaux et le partage des responsabilités au sein de la communauté sont essentielles. Au bout du compte, nous serons amenées à nous demander si la mise en valeur touristique d’aires protégées contribue toujours réellement à la protection du patrimoine, selon quelles mesures, quelles modalités et dans quelles limites elle peut profiter ou non au développement social de la population rurale concernée ? La prise en compte de l’écotourisme comme processus de valorisation et de protection durable du patrimoine culturel et naturel est-elle une alternative soutenable? Cette étude précise, réalisée grâce à des observations sur le terrain, des travaux, des interview et des enquêtes auprès des populations de Bayangua devrait contribuer à apporter ce type de réponses. Author Bio: Anne OUALLET est Maître de conférences Université Rennes 2, chercheure au laboratoire CNRS, ESO, UMR 6590 Thèmes de recherche Développement durable. Développement local. Patrimoine. Logiques spatiales et sociales, régulations socio-spatiales Politiques, pratiques, appropriations, enjeux Environnement socio spatial et représentations. Décentralisation. Gouvernance Afrique Bibliographie sélective 2010, Diversité culturelle et globalisation : enjeux et retombées dans un pays d’Afrique subsaharienne. L’exemple malien, in Kiyindu, Communication et culture, Paris, L’Harmattan, tome 1, 12 p. 2009, Le patrimoine comme vecteur de la globalisation et du développement local : l’exemple d’espaces maliens et éthiopiens patrimonialisés, in Kiyindou Alain, Ekambo JeanChrétien, Miyouna Ludovic-Robert (dir.), Communication et dynamiques de globalisation culturelle, Paris, L’Harmattan, pp. 49-64. 2007, Conservation du patrimoine et développement urbain à Djenné, Tombouctou et Gao au Mali, pp. 69-84, in « Mémoire de la ville, transmission des connaissances, des savoirs et des cultures », CIDEF/AFI, Paris, 291 p. Peggy OUOKO est Doctorante à l’Université de Rennes 2. En licence trois, un sujet sur « la contribution de WWF dans la protection de l'environnement » a été présenté. En année de maîtrise, « la problématique de mise en valeur énergétique et touristique de la chute de Mbéko » a été développée. En master 2, «L’étude d'incidence de l'exploitation forestière sur les patrimoines culturel et naturel chez les pygmées: cas de la commune de Balé- Loko » a été soutenue. Ce dernier thème a permis d'avoir une ouverture en Thèse. Le thème : « Potentialités touristiques et patrimoines chez les communautés rurales de Bayanga et de Mbéko en République Centrafricaine : Représentations des différents acteurs et enjeux » nous a inspiré. Author: Odete PAIVA, Fernanda CRAVIDAO E-mail: [email protected], [email protected] Department: Coimbra Univertity - Portugal Institution: Coimbra Univertity - Portugal Title: Experiences of authenticity at World Heritage Sites: from cultural distances to behavior intentions Abstract: Cultural tourists are motivated by their interest in historic, artistic, scientific heritage and a community, region, group or institution’s way of life (Silberberg, 1995). The interest in local culture, contact with the locals and the populations’ traditions continue to be important during their holidays experience, therefore, creating new opportunities of involvement (Poon,2007). The authenticity of sites and the touristic experience continues to be an important and current issue in tourism literature and thus has increased the cultural tourism. Since 1960, authenticity has been a frequent concept in tourism studies, beginning by analyzing north American tourists’ experience during their international trip (Boorstin,1961). Authenticity qualifies the sites and touristic experiences. Among other options found in literature, there is a need to analyze the tourist perception of authenticity, bearing in mind the destination, its attractions, motivations, cultural distance, and contact with other tourists (Kohler, 2009). Even though there are studies which have investigated diverse cultural tourist characteristics, the possibility of an existing overlap among these concepts has not been studied. Therefore, this paper aims to analyze these relationships. The cultural identity is closely related to authenticity, which in tourism identifies traditional cultures and their origins as genuine, real and unique, establishing a strong connection with the communities’ heritage (Sharpley, 1994). The study of cultural distance has increased interest on behalf of researchers in tourism. This is viewed as an aspect which attracts tourists as well as a reason to travel (Hottola, 2004). The cultural distance compares the national culture to the host culture and analyzes if the tourist whose cultural identities are more distant are more motivated for the trip than those who are closer (McKercker, 2001). This study seeks to investigate the relationship among cultural distance, motivation perception of authenticity at World Heritage Sites and touristic experiences. The perception of authenticity, the involvement with the sites and future behavior intentions will also be related. A survey will be applied in five different languages to collect data from four Portuguese historic centers, Guimarães, Porto, Évora e Angra do Heroísmo, classified by UNESCO as World Heritage Sites. The data will be analyzed in other to establish a structural equations model (SEM) which allow touristic and cultural managers to understand if the cultural product and services they offer are appropriate to the profile of tourists they intend to captivate. Knowledge of the different market segments and tourist behavior and preferences can help managers decide which segments to promote. Author Bio: Odete Paiva is PhD student in Coimbra University and professor of Art History and Culture at the Polytechnic Institute of Viseu. Areas of interest – art, culture, heritage and tourism Fernanda Cravidão is titular professor in Coimbra University. Geographer and coordinator of the doctoral course in Tourism, Recreation and Culture. She has about 150 articles published in several countries. Areas of interest - population, tourism, planning and development Author: Cody Morris PARIS E-mail: [email protected] Department: Middlesex University Dubai Institution: Middlesex University Dubai Title: Modifying a Quantified Triple Bottom Line for Tourism at World Heritage Sites Abstract: A growing shift towards sustainable development has resulted in a renewed significance of the environmental, social, and economic impacts of tourism within communities. The actions of tourists and activities of tourism businesses impact nearly every member of a destination community on a daily basis through a broad variety of social, economic and environmental impacts. There is a significant need to quantify the wider range of social, economic and environmental impacts and benefits of tourism within the community system. In this paper we will present an approach that we have been developing (initial paper presented at TTRA in 2009, and currently under review in a major tourism journal) that attempts to overcome some of the issues related to assessing the impact of tourism on community quality of life. In this study we review the framework that we developed previously that applies an integrated triple bottom line assessment that incorporates community value weightings. The holistic sustainability assessment has been developed so that the interdependencies and trade-offs of the economic, environmental, and social dimensions are built into framework. The outcome of the framework is a comparable monetarized value for each dimension, which allows for a straightforward comparison to be made between the dimensions for decision-makers, and an assessment tool for tourism businesses to gauge their contributions, economically, socially, and environmentally, based upon community importance. The purpose of this paper is to demonstrate the conceptual approach for 1) measuring the relative importance of the major dimensions of community quality of life that can be influenced by the tourism industry and 2) measuring the performance of tourism businesses in these same dimensions in order to calculate an indication of overall impact on the well being of community residents. Furthermore, we have empirically tested a complete formulation of a model that values this overall performance in monetary units. Although other units of measure could be used. We then propose how this model can be modified to assess the community quality of life impacts of tourism at World Heritage sites. Our proposed methodology for a quantified tourism TBL includes the formulation of a model that reflects the breadth of the three bottom lines which can be accurately and feasibly estimated for a single community but still has practical value to local tourism businesses and the tourism industry. Each community values a unique set of quality of life attributes that might be related to its appreciation (or lack of appreciation) for tourism business activities. The TBL framework suggests that these attributes might be put into social, economic and environmental categories. Ultimately we selected ten items from these lists (three social, four economic and three environmental attributes) to represent the three dimensions of the TBL. A set of business assessment items was developed for each of the ten TBL attributes as the basis of a tourism business performance audit. After examining the alternative models we settled on a choice-based conjoint model to estimate a linear scoring equation that assumes that differences in respondent satisfaction can be represented by the sum of values of differences in the ten social, economic, and environmental attributes. Our conjoint analysis asks respondents to choose between two hypothetical businesses on the basis of which one would contribute more to their community, where each is characterized by a different set of practices and policies. The conjoint analysis method consists of asking respondents to choose between alternative bundles of attributes based on their perception about which would maximize their satisfaction. The final survey instrument consisted of the corresponding set of 16 choices designed to efficiently estimate the linear effects of the attributes. Three pilot experiments have been conducted to explore the feasibility of our proposed methodology: a 2009 class project of senior undergraduate students who participated in both a survey and business manager interviews, a 2009 survey of rural community development professionals in Arizona and a 2010 survey of Cypriot business professionals. These are all detailed in the full paper currently under review. In order to apply this model to a World Heritage site setting several steps need to be taken. First a new checklist that characterizes the likely economic, social, and environmental ‘touch points’ of the heritage site need to be developed through consultation with site managers. This checklist will then need to be tested and revised. The second main component would be the revision of the community resident survey so that the ten or so items correspond to the checklist. Several other issues surrounding the development of this survey need to be considered in relation to the specific characteristics and biases surrounding individual WHS. The survey will then need to be pre-tested and revised with typical residents. Then the survey will be administered to a wider group of community residents. Coinciding with the survey the checklist will be implemented by the site director/developer as well as alternative development/non-developments in the community to provide a comparison. After the data collection phase the calculations of the model will be done. This paper describes conceptual development of a quantified triple bottom line for tourism with preliminary empirical results and industry validations. The argument for the quantified TBL for tourism made in this paper provides a foundation for future steps in the development of a working system that bridges the gaps between sustainable tourism development, community quality of life impacts, and community values. The quantified TBL provides a practical tool for evaluation of tourism impacts within a community system as well as a tool for proactive sustainable tourism development. As with all exploratory projects “additional research is required.” Future research could focus on applying this quantified TBL approach in a variety of specific contexts including the valuing heritage tourism sites. The tourism field is in a unique position to progress the sustainable development movement as it is operates within and is interrelated with the economic, social, and environmental systems of communities. Author Bio: Cody Morris Paris is Senior Lecturer in Social Science, and Programme Coordinator for the Social Science Programmes at Middlesex University-Dubai. He completed his PhD in Community Resources Development at Arizona State University. Cody is also a Research Affiliate of the School of Tourism & Hospitality in the Faculty of Management at the University of Johannesburg. His main research interests include technology and tourism, sustainable community development and quality of life, tourism mobilities, and backpacker tourism. Author: Ariane PAYEN E-mail: [email protected] Department: IREST Institution: Université Paris 1 Panthéon Sorbonne Title: Les habitants : acteurs du développement dans les projets de mise en tourisme ? Le cas du Parc National de Loango, Gabon Abstract: De nombreux projets touristiques à vocation durable mis en place dans les pays du sud présentent, au moment de leur évaluation, des bilans médiocres en termes d'implication et d'appropriation des activités par les populations locales. Le projet pilote d’écotourisme communautaire développé en 2003 par l'Union Européenne (Programme Sectoriel de Valorisation des Aires Protégées ; PSVAP) dans le Parc National de Loango, au Gabon, en est un exemple concret, puisque malgré les efforts des porteurs de projets, et cinq ans après le lancement des activités, on constate aujourd'hui un certain rejet de tout projet de conservation de la part de ses habitants. Le cas du Parc National de Loango, au même titre qu’un patrimoine mondial, nous montre que nous sommes encore loin des objectifs de participation fixés au départ. Quels sont les freins à l’appropriation du projet d’écotourisme communautaire par les populations locales ? Une implication est-elle réellement possible et comment mieux l’envisager ? Author Bio: Ariane Payen est actuellement étudiante en Master 2 Développement et Aménagement Touristique des Territoires à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne –IREST. Après plusieurs expériences dans le domaine du tourisme et de la coopération, notamment au Gabon, son intérêt se porte aujourd’hui sur le tourisme durable et l’implication des populations locales. Author: Christine PETR E-mail: [email protected] Department: IEP de Rennes 1 Institution: IEP de Rennes 1 Title: Le patrimoine construit et naturel face au défi du développement durable : les fondements d’une gestion négociée Abstract: Les chiffres de fréquentation des sites historiques et naturels ne cessent de croître au fil de la progression des flux touristiques domestiques et internationaux. Le tourisme et la culture ont toujours été intimement liés. Qu’il s’agisse du patrimoine construit, les édifices et ouvrages dessinés et fabriqués par l’homme, ou qu’il s’agisse des espaces naturels, les paysages tracés au fil du temps par la conjonction des actions climatiques et terrestres et les zones écologiques qui y sont restées préservées, le voyageur aspire à découvrir ces chefs d’œuvres et clous du spectacle des endroits du monde où il séjourne et transite. C’est l’espace du site culturel, qui va faire l’objet ici de propositions d’un cadrage gestionnaire et managérial nécessairement spécifique. Ceci est d’autant plus vrai que les sites bénéficient du label « Patrimoine mondial ». En effet, face à des lieux considérés comme des marqueurs majeurs pour l’humanité entière de ses propres œuvres du passé et du monde encore préservé de la nature sauvage, et dès lors, face à des lieux susceptibles d’être appréciés, désirés, rêvés, et finalement visités par toutes les clientèles touristiques du monde, quelles sont les conditions d’une approche gestionnaire qui pourrait s’adapter aux exigences du développement durable d’un patrimoine qui est au péril d’une dégradation a priori impossible à éviter car conséquente de l’activité humaine de fréquentation et de l’usure du temps ? Dans ce contexte extrêmement complexe et original, quelles doivent être les théories managériales à mobiliser pour une gestion des sites culturels et naturels, qui soit capable de maîtriser le paradoxe de l’ouverture au public et des missions de conservation et préservation ? Pour tenter d’apporter une réponse à cette question, aussi pragmatique qu’elle puisse sembler l’être à première vue, il s’agit de s’interroger sur les représentations des différents acteurs en jeu, en élargissant le débat à toutes les parties prenantes. En premier lieu, comment rendre compatibles deux missions jugées jusqu’alors alternatives, avec d’une part, celle du gestionnaire ou de l’administrateur, et d’autre part, celle du conservateur ou de l’historien d’art ou du protecteur de la nature ? Ainsi, sous quelles conditions de négociation et d’un effort conjoint de traduction des postulats des uns et des autres peut-on trouver un modèle de gestion dynamique basé sur l’accord et les pourparlers ? En second lieu, quelle échelle temporelle doit être donnée à la définition des critères établis pour piloter au quotidien, à moyen terme et à long terme, la gestion d’un site culturel ou naturel ouvert au public touristique ? En particulier, au-delà de la certitude qu’il n’y a plus une situation optimale, comme du temps des tentatives de calculs des capacités de charge optimales des sites, et du constat qu’il convient désormais d’avoir une vision plus pragmatique et moins fondamentaliste des mesures maximales, comme le prouve l’émergence du concept du changement acceptable, quelles sont les autres évolutions dans les modes de pensées qui s’imposent aujourd’hui aux différentes parties prenantes ? Doivent-elles toutes revoir leurs modes de pensées et leurs certitudes sur ce qui est convenable, entendable et négociable, tel le changement acceptable, pour que le paradoxe de l’accueil versus conservation puisse enfin trouver la voie de l’entente ? Mais dans le même temps, est-il souhaitable qu’il n’y ait plus de gardiens du temple, à savoir des acteurs qui imposent des garde-fous objectifs et définitifs pour interdire certaines propositions ? Et si oui, qui serait épargné par ces obligations de revoir ses positions ? Author Bio: Christine Petr est Professeur d’Université en Sciences de Gestion. Elle enseigne à l’Institut de Sciences Politiques de Rennes (IEP de l’Université de Rennes1). Elle s’intéresse au processus de décision du consommateur et conduit des recherches sur les consommations du temps de loisir (pratiques culturelles et touristiques). Author: Adeline PIERRAT E-mail: [email protected] Department: Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne UMR 8586 PRODIG Institution: Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Title: L’île de Gorée, patrimoine culturel et vitrine du développement dans une capitale ouest africaine. L’exemple de la gestion des déchets. Abstract: L’île de Gorée est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que patrimoine culturel depuis 1978. Au large de la Presqu’île du Cap Vert, « l’île mémoire » représente un sanctuaire de l’histoire de l’esclavage, pour l’ensemble du continent africain. En changeant d’échelle, si l’île située à 4 km du port de Dakar représente un symbole fort de l’histoire sénégalaise elle est aussi devenue un exemple en terme de mise en tourisme et de gestion environnementale. Gorée reste la seule étape incontournable de Dakar et du Sénégal en général . Selon les chiffres du ministère du tourisme du Sénégal, cette petite île volcanique de 28 hectares accueille près de 500 touristes par jour. Les activités proposées telles que la visite de musées et de la célèbre maison des esclaves, les promenades dans les ruelles colorées et la découverte des ateliers d’artistes se déroulent dans un cadre propre et soigné qui contraste avec l’ensemble de la capitale sénégalaise. Le fait que le maire2 de Gorée, Augustin Senghor, revendique son appartenance au seul parti écologiste du pays, n’est pas le seul facteur explicatif du caractère exceptionnel de Gorée en matière de gestion des déchets urbains. En quoi l’inscription a-t-elle conduit à faire de cet îlot une vitrine du développement ? La situation de l’île de Gorée, à la fois séparée physiquement de l’espace urbain, et pourtant intégrée au développement de la capitale sénégalaise permet de conduire une réflexion sur les représentations et les symboles du développement. Gorée compte en 2007 environ 1200 2 Depuis la loi sur la décentralisation de 1996, Gorée est une des 19 communes qui composent l’agglomération de Dakar. habitants, l’agglomération dakaroise plus de 2 millions. Pourtant le rôle joué par Gorée dans la construction de l’espace « vitrine » est central. L’exemple de la gestion des déchets comme fil directeur de cette démonstration révèle l’existence de liens étroits entre la fréquentation touristique, l’inscription au patrimoine mondial et le statut de Gorée comme laboratoire du développement dans un contexte particulier, celui de la ville africaine. La problématique proposée pour cette communication s’inscrit dans un champs de recherches plus vaste concernant la gestion des déchets et l’environnement urbain dans plusieurs capitales africaines (Antananarivo, Addis Abeba et Dakar). Les enquêtes de terrain reposent sur un ensemble de questionnaires et d’entretiens auprès d’acteurs de l’environnement menés en 2007 et 2011 dans l’agglomération dakaroise. Author Bio: Doctorante en Géographie , ATER Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Actuellement en 4ème année de doctorat, Adeline PIERRAT réalise une thèse de géographie sur la valorisation informelle des déchets urbains dans deux capitales africaines : Dakar au Sénégal et Addis Abeba en Ethiopie, sous la direction de Jean Louis Chaléard. En qualité de membre actif de l’Association Gévalor (Gestion durable et la valorisation. des déchets et des matières premières minérales), elle réalise également des missions de terrain à Madagascar, sur l’usage agricole du terreau de décharge dans le cadre d’un projet UN-Habitat. Author: Anna Maria PIOLETTI, Daniele IETRI E-mail: [email protected]; [email protected] Department: Università della Valle d’Aosta – Université de la Vallée d’Aoste Institution: Università della Valle d’Aosta – Université de la Vallée d’Aoste Title: L’espace Walser : une ressource culturelle et touristique transfrontalière Abstract: L’essai se propose de rendre la reconstruction des études préparatoires à la préparation de la candidature de l’espace Walser pour être classé dans le Patrimoine Mondial UNESCO. Il s’agit d’un espace qui présente des configurations territoriales particulières, notamment pour la présence du site naturel du Mont Rose et pour la présence d’un patrimoine culturel matériel et immatériel diffusé parmi une multiplicité des sites en réseau entre eux. Une particularité de cette communauté qui est confirmée par les liens entre les différentes communautés localisées dans plusieurs états européens de la région alpine. Le 4 Mai 2002 à Macugnaga, dans le cadre des « états généraux des Walser » les représentants de 15 municipalités italiennes (12 du Piemont et 3 de la Vallée d’Aoste), des associations Walser en Italie, Suisse, Autriche, France et du Liechtenstein ont proposé la candidature de la culture et de l’environnement Walser parmi le Patrimoine Cultural du Unesco et étudient les initiatives pour être classes dans le Patrimoine Mondial. Les représentants Suisses et Italiens de la communauté Walser ont écrit et proposé le projet « Paysage culturel et rural alpin Walser » dans le cadre du programme P.I.C. INTERREG IIIA 2000-2006 pour la réalisation d’un réseau transfrontalière avec la réalisation de projets pilote de recherche dans le domaine de la culture, de l’environnement pour développer le tourisme culturel. Le projet propose aussi de créer un réseau trans-frontalier avec des Centres de documentation et culture, avec des Associations, des Musées et des Ecomusées et d’autres structures muséales localisées dans le territoire Alpine, chacun avec ses particularités et histoires. Le projet doit étudier, représenter et transmettre, aux jeunes, la mémoire du territoire alpin, l’ethnographie et la culture dans les Alpes, dans un cadre transfrontalier entre l’Italie et la Suisse. Le concept de « paysage culturel » dans une particulière aire géographique doit être lu comme mémoire physique du territoire soi même (son histoire naturelle, sa morphologie, etc.), comme une mémoire des établissements avec les ouvres et leurs effets sur l’environnement et sur le paysage, comme mémoire historique des événements qu’ont lassé une marque profonde de ces lieux soit dans la mémoire de les acteurs locaux soit dans l’imagination. Le projet analyse la particularité de l’identité alpine transfrontalière et - dans une perspective européenne - la valorisation du patrimoine culturel des Alpes. Pour renforcer la formation et le développement local les actions prennent en compte et valorisent la mémoire collective et l’enracinement. Il s’agit d’un patrimoine qui peut devenir un outil pour le développement touristique. Dans le cadre du projet « Paysage culturel et rural alpin Walser », a été réalisé la restructuration des bâtiments Walser avec une méthodologie pilote pour la création d’un répertoire des bâtiments en bois. Cette action de valorisation du patrimoine matériel confirme l’importance du projet pour la création d’un dossier de candidature pour la classification des sites Walser parmi le Patrimoine Mondial Author Bio: Pioletti Anna Maria The writer is professor of Geography at the Faculty of Education Science of Università della Valle d’Aosta-Université de la Vallée d’Aoste. She is among the promoting partners of the Foundation International Mountain Rosa created in 2002 to promote and valorise the culture walser and to sustain the candidacy of the area patrimony walser of the humanity. It belongs to the group of job A.GE.I. “From the thermal places to the poles and local systems of integrated tourism” coordinated by the prof. Joseph Rocca of the university in Genoa. Teacher of Geography of the Piedmont in the Master Universitario at the Universidade Federal Give Espirito Saint (UFES) of Vitoria (Espirito Santo - Brazil) in 2005. Daniele Ietri (1980) earned his Doctorate (2005) and Master Degree in Economics (2002) from the University of Turin. After the Ph.D, he has been post-doctoral research fellow at the Inter-university Department of Territorial Studies and Planning, in Turin and at the Faculty of Geo-sciences of the University of Lausanne, Switzerland, and as lecturer of Economic Geography at the Faculty of Economics in Cuneo, Italy. He is currently post-doc fellow at the Faculty of Education Science of the University of Valle d’Aosta, Italy and lecturer of Local development at the Faculty of Political Sciences in Cuneo, Italy. He serves as consultant for local administrations and research institutions in Italy and the European Union. His main research interests are: urban and regional competitiveness (he is member of the Urban Competitiveness Project), geography of networks and policies and integration process of the European Union. Author: Sébastien PREUIL E-mail: [email protected] Department: Laboratoire de l’HSTM/INALCO Institution: INALCO Title: Comment appréhender le développement et la prise en compte des populations sur des sites touristiques se répartissant sur de vastes territoires ? (étude du cas du site d’Angkor et du delta de l’Okavango) Abstract: Dans le domaine de la protection du patrimoine, il coexiste deux philosophies dont les principes en termes de conservation et de valorisation semblent s’opposer. La première, est de « geler » le patrimoine. C’est-ce que font les musées et certains sites ou la conservation absolue doit être de règle. Il devient un patrimoine immuable qu’il faut mettre à l’abri. La deuxième philosophie cherche à concilier la protection avec l’évolution voir le développement. Le parc archéologique d’Angkor au Cambodge, fierté du peuple khmer et fleuron du patrimoine mondial rentre dans cette seconde catégorie. Et pour cause : les temples d’Angkor s’étendent sur un territoire de plus de 400 km². Ici des communautés y évoluent, des valeurs s’y succèdent et de nouveaux objets patrimoniaux peuvent apparaître à l’instar des nombreuses pagodes et monastères contemporains qui jouxtent certains temples anciens. Angkor peu donc être qualifié de « site vivant ». Mais de renommée internationale, celui-ci attire d’année en année toujours autant de visiteurs si bien que la province de Siem Reap auquel dépend le site archéologique est rapidement devenue l’entité administrative recevant le plus de devises et attirant un grand nombre d’investisseurs étrangers ou nationaux. Néanmoins, nombreux sont les individus, en ville ou en zone rurale à vivre dans une grande pauvreté. Les zones habitées du parc d’Angkor, même celles localisées à proximité des temples (qui chaque années attirent plus de deux millions de visiteurs) ne font pas exception, comme en témoignent par exemple les mansardes miséreuses à seulement cinq cent mètres du célèbre temple d’Angkor Wat. Ainsi peut-on en déduire que les richesses engendrées par le tourisme sont inégalement réparties allant surtout en direction des populations non pauvres. Après une décennie à se focaliser sur la conservation et la préservation des temples, l’UNESCO et l’autorité APSARA aidés de ces partenaires internationaux semblent vouloir rectifier le tir, comme en témoigne la deuxième conférence intergouvernementale pour la sauvegarde et le développement durable d’Angkor de 2003. Une table ronde ou fut souligné une ferme volonté d’intégrer les populations locales, dans la politique de gestion d’Angkor avec un volet consacré au développement durable et à la lutte contre la pauvreté. Qu’en est-t-il plus de huit ans après cette conférence? Les populations locales participent t’elles davantage à la mise en tourisme de leur territoire, et surtout bénéficient t’elles des avantages économiques qu’apporte cette activité? Si un travail remarquable à été réalisé au niveau de la gestion et de la régulation des flux touristiques, il en est tout autre concernant la participation de ces populations dans la mise en tourisme du site d’Angkor. Pourquoi ? Est-ce un problème de méthodes de gestion, de coordination ou alors simplement une question d’échelle ? Sur un site assez vaste qui s’étend sur plus de 400 km², la population est t’elle trop nombreuses et dispersées pour pouvoir être intégrées réellement à la dynamique touristique d’Angkor ? Pour tenter de répondre à cette question nous analyserons en parallèle le cas de deux sites africains au Botswana dont les configurations géographiques sont bien différentes de celle d’Angkor et qui en très peu de temps ont réussi à intégrer davantage les populations dans la gestion touristique de leur territoire et de leur patrimoine. Le premier, proposé à la liste de l’UNESCO en 2010, le delta de l’Okavango est par sa taille (18 000 km2) l’un des plus grands deltas intérieurs au monde. Sa superficie est donc bien supérieure à celle du parc archéologique d’Angkor. Or les populations de la région qui ici résident seulement aux marges du delta sont depuis récemment relativement bien intégrées dans la mise en tourisme de celui-ci et l’on observe un net recul de la pauvreté. A l’inverse, le second site africain que nous analyserons, Tsodilo Hills est en comparaison d’une superficie minuscule (10 km²). Ici, nous trouvons nous face à un site rupestre, localisé dans le désert du Kalahari classé au patrimoine mondial depuis 2001 pour son caractère religieux et spirituel vis-à-vis des San, jadis peuple nomade. Or ici, dans un premier temps la possibilité d’un classement à l’Unesco fut néfaste pour ces populations, et furent expulsées par le gouvernement de leur terre ancestrale pour être relogés dans des villages à quelques kilomètres de la. Cependant, depuis peu, ce même gouvernement mise sur le tourisme communautaire comme moyen de développement et encore ici, les premiers résultats sont encourageants. Comment donc appréhender de tels résultats ? Pourquoi sur le parc d’Angkor pourtant très encadré par l’UNESCO et cela depuis de nombreuses années est t’il si difficile d’intégrer les populations dans la gestion touristique du site ? Comment expliquer que sur un espace immense et inhospitalier tel que le Delta de l’Okavango, qui n’est même pas encore classé au patrimoine mondial, arrive t’on davantage à intégrer les populations dans sa gestion ? Sa configuration géographique n’est t’elle pas en partie l’une des clés de cette réussite ? N’y a-t-il pas d’autres facteurs (réelle volonté et motivation des gouvernements nationaux d’intégrer les populations, mise en place d’un plan de gestion adéquate, meilleure coordination et coopération) susceptibles d’expliquer de tels résultats ? Author Bio: Jeune chercheur dans le domaine de la géographie et de l’économie rattaché au laboratoire de l’HSTM et du CEMOTEV, je réalise un doctorat sur les différentes formes de tourisme dans la province de Siem Reap au Cambodge. Mais recherches m’ont cependant mené dans d’autres contrées notamment Madagascar et l’Afrique Australe, le delta de l’Okavango au Botswana en particulier dont il sera en partie question dans ma communication lors du colloque au Gabon. Author: Carmen Maria RAMOS E-mail: [email protected] [email protected] Department: Catedra UNESCO de turismo cultural UNTREF/AAMNBA, Buenos Aires, Argentina. Institution: Catedra UNESCO de turismo cultural UNTREF/AAMNBA, Buenos Aires, Argentina. Title: Quebrada de Humahuaca: Signaux d'avertissement dans un environnement fragile. Abstract: La Quebrada de Humahuaca, dans la province argentine de Jujuy, a éte inscripte en juillet 2003 dans la Liste du Patrimoine Mondial de l’ UNESCO. C’est le premier paysage culturel de l’ Amérique du Sud et l’ un des cinq de son genre en Amérique latine. En Argentine, leur intégration a été fondée sur les caractéristiques de l'intégrité et l'authenticité d'un paysage culturel qui a permis les établissements humains, l'agriculture, le commerce et la circulation des personnes et des idées entre les Andes et les plaines au cours des dix mille dernières années . Les vestiges pré-incas et pré-hispaniques, avec ses systèmes des champs des cultures associés, renforcent d’une façon spectaculaire son caractére du paysage culturel. La désignation d'un site du patrimoine mondial en tant que paysage culturel offre des opportunités précieuses, mais aussi, évidemment, des responsabilités et des exigences, et la necessité de préserver les ressources qui donnent la valeur au site et d'améliorer la qualité de vie des populations locales. Il est nécessaire, cependant, garder à l'esprit que les paysages culturels peuvent facilement perdre les caractéristiques qui lui confèrent une valeur universelle s'il n'est pas atteint un équilibre entre développement touristique et protection de ces ressources. Dans le cas de la Quebrada de Humahuaca, les valeurs à protéger sont très subtiles et fragiles et ce serait très facile de les toucher d’un façon négative et irreparable. A partir de la nomination, en juillet 2003, la Quebrada a montrée une croissance exponentielle du tourisme, l'émergence de méga projets touristiques, culturelles ou sportives, comme il est le cas du Rally Dakar, un étalement urbain, la croissance non planifiée et la réalisation de travaux de voirie comme le corridor bi-océanique reliant l'Argentine avec le Chili nommé Paso de Jama, qui génèrent des impacts qui menacent la préservation adéquate du site en tant que paysage culturel. Il est impératif de se rappeler que, une fois endommagés ou détruits, les valeurs pour lesquelles la désignation s’est realisée n'existent plus et l'attractivité du site disparaît. Le plus remarquable de la Quebrada ne sont pas des œuvres architecturales, mais les paysages qui résultent de l'interaction de facteurs naturels et culturels: l'emplacement du logement, l'orientation des champs, les pratiques agricoles, la façon de construire des clôtures, la emplacement des routes, des sentiers, des ponts, la relation entre les sources d'eau (rivières et ruisseaux) et le logement, ainsi comme des activités culturelles traditionnelles, telles que le Carnaval, les pèlerinages, les pratiques religieuses, entre autres. La protection de ces ressources serait difficile, même si elles appartenait seulement à l’Etat, mais dans ce cas est beaucoup plus complexe, car ils sont en mains privées. En effet, l'une des questions clés touchant la gestion des ressources dans la Quebrada et qui est différent des autres sites du patrimoine mondial est que la plupart des terres n'appartiennent pas à l'échelle nationale ou provinciale. Il ya de nombreux propriétaires et des voisins qui occupent la Quebrada, et beaucoup d'idées très différentes sur l'avenir souhaité pour la région. L’organisation territoriale, en conséquence, a besoin d’ un degré élevé de coopération. Le défi est de parvenir à un consensus sur la direction à prendre pour que le site garde leurs valeurs, les gens peuvent obtenir un certain niveau de vie, et les visiteurs peuvent profiter et apprécier les attraits de la Quebrada sans les endommager. Ce document va tenter d’envisager la necessité d'obtenir un consensus à partir de la mise en œuvre des stratégies de gestion, de protection et d'interprétation. Même. il essayera de chercher des modèles alternatifs qui puissent fournir aux communautés locales un plus grand degré de participation et d'avantages sociaux et éducatifs afin qu'ils puissent agir pour la protection des ressources qui donnent de la valeur à la place. La forme du développement du tourisme dépend de la philosophie qui guide la gestion du site. Dans le cas de la Quebrada de l'objectif premier devrait être de mettre en œuvre une forme de tourisme durable avec une variété de possibilités pour les visiteurs, mais dans le même temps qui contribue à la préservation de l'actif à long terme, pour les générations présentes mais aussi futures. Il est également important que les populations locales continuent leurs activités économiques traditionnelles qui sont compatibles avec le caractère de ressources qui visent à protéger. On abordera également la possibilité de développer des formes réussies du tourisme communautaire. Author Bio: Carmen María Ramos est directeur exécutif de la Chaire UNESCO de Tourisme Culturel (Université National de Tres de Febrero et Association des Amis du Musée National des Beaux-Arts de l'Argentine, www.turismoculturalun.org.ar) . Directeur du Organ Public du Tourisme de la Ville de Buenos Aires (déc. 2007- avril 2012) où travaille activement avec la société civile pour la promotion et la préservation du patrimoine culturel et naturel de la ville. Elle publie régulièrement des articles sur des sujets de la culture, le tourisme, dans le Journal La Nacion de l'Argentine. Elle est aussi coordonnateur de l'atelier de l'UNESCO sur les lieux de mémoire de l'esclavage en Argentine, le Paraguay et l'Uruguay. Son profil est clairement orientée à la gestion culturelle. Pendant son séjour à l'université, elle a obtenu un Diplôme en Ressources Humaines et un Diplôme d'études supérieures en Gestion Culturelle et de la Communication. Author: Yves ROBERT E-mail: [email protected] Department: Faculté d'Architecture La Cambre-Horta Institution: Université Libre de Bruxelles Title: Enjeux méthodologiques autour de la triangulation «patrimoine-tourismedéveloppement» en République Démocratique du Congo Abstract: Le propos concerne la République Démocratique du Congo (RDC) et s’inscrit dans le contexte du travail de collaboration belgo-congolais (Programme de collaboration scientifique et technique) intitulé «Quelle place pour le patrimoine culturel et naturel du Congo RDC sur les listes du patrimoine mondial matériel et immatériel de l’UNESCO ? ». L’équation reliant le tourisme au patrimoine en invoquant son rôle moteur en termes de développement tient souvent du lieu commun. Les enjeux du développement requièrent que l’on se pose la question des relations entre les concepts de développement, progrès, croissance et modernité. Ces quatre concepts, souvent associés, voire mélangés et galvaudés, ont parfois donné lieu sur le terrain des pays du sud à des interventions « autoritaires » et finalement peu appropriables par les populations concernées. Dans le cadre de la présente intervention, il est considéré que développer, c’est reconnaître, conserver et transmettre les valeurs patrimoniales d’un contexte, pour se l’approprier et le perpétuer, mais c’est aussi le transformer pour l’adapter en le renouvelant, en vue de permettre l’émergence d’une modernité responsable à partir des potentialités du territoire (sous l’angle environnemental, historique, économique, social, culturel, …) et avec la participation de ceux qu’il concerne. Méthodologiquement, la réflexion considère que le développement doit être compris dans un sens plus large et complexe que les habituels enjeux économiques et techniques. De même, la question des usages du patrimoine est, selon nous, évidemment bien plus ouverte et diversifiée que la « traditionnelle » approche visant à accueillir un tourisme international dans les sites culturels. Dans cette perspective, la démarche entreprise doit aussi s’attacher à prendre en compte un tourisme national (endogène et entre autres un tourisme scolaire) et favoriser, selon une approche intégrée aux pratiques habitantes, une appropriation patrimoniale évitant la « gélification » des territoires (c/f la valorisation touristique « classique »). C’est ce que l’on pourrait nommer une alterpatrimonialisation, privilégiant une pensée globale ne monumentalisant pas à outrance le patrimoine. Nous pensons que dans les pays dits du tiers monde, le territoire produit par la patrimonialisation correspond à une forme de développement échappant trop souvent aux habitants et autres usagers locaux pour ne servir que les intérêts des touristes internationaux : un patrimoine des pays du sud qui voit son universalité se plier aux attentes et usages occidentaux. Face aux enjeux du développement (développement économique, sanitaire, culturel, touristique,…), les patrimoines peuvent s’avérer être des alliés ou des freins suivant les approches envisagées. Ainsi, dans le cadre des travaux de la «Commission congolaise pour l’UNESCO» et de la «Commission belge francophone et germanophone pour l’UNESCO», nous pensons qu’il s’agit en priorité de proposer à l’UNESCO des lieux culturels qui induisent par leur patrimonialisation un impact positif sur le quotidien des populations et non pas une mise à l’écart des communautés concernées par une muséification du territoire (la mise à l’écart peut parfois être occasionnée par un processus de «gentrification»). Mais, inversement à ce processus de patrimonialisation locale, il appartient aussi à la «RDC» de «désenclaver» son patrimoine pour qu’il soit appropriable par d’autres. Comment faire adhérer la population d’une grande ville comme Kinshasa à l’idée qu’il existe, non pas seulement une architecture coloniale moderniste, mais un patrimoine moderniste, c’est-à-dire que le continent africain est dépositaire d’un héritage culturel dont les valeurs si elles sont «mutualisées» peuvent être partagées par la communauté mondiale dénotant aussi d’une identité moderniste (Asmara, Brasilia, Bruxelles, Vienne, …) ? Nous pensons qu’il faut territorialiser le patrimoine pour multiplier les points d’ancrage entre «patrimoine » et « vie des populations». Reconnaître comme patrimoine de tels biens, suppose, outre leur bonne conservation, de mettre en œuvre auprès des populations concernées différentes actions et notamment : 1) une stratégie de (re)lecture du territoire (il y a souvent une sous-évaluation de la part des communautés locales de ce que peuvent apporter les sites patrimoniaux de la ville d’origine coloniale), 2) une politique de sensibilisation au potentiel économique pouvant être retiré d’une mise en œuvre touristique (importance des échanges d’expérience « sud-sud »). Dans cette perspective, il serait opportun de mettre en œuvre un programme : 1) d’édition de documents simples d’information pour les populations locales sur l’histoire et la valeur de ces sites, 2) de mise en place d’une signalétique (plans, photographies anciennes, …) objectivant ces sites pour induire un changement de regard, 3) d’actions de formation de la population en matière d’accueil du visiteur., 4) de sensibilisation à la bonne gestion des sites en formant des personnes relevant des communautés locales qui soient elles-mêmes informatrices auprès des populations concernées (conseils citoyens, conseils simples d’entretien de l’architecture, …). Ainsi, c’est grâce à ces types d’interventions que le patrimoine, associé à une stratégie de développement, peut favoriser, via un tourisme intégré, un bien-être et un mieux-être de la société. Author Bio: Historien de l’art et archéologue, Yves Robert est enseignant à la Faculté d’Architecture La Cambre – Horta de l’Université Libre de Bruxelles. En outre, il est assistant chargé d'exercices en Muséologie à l’Université Libre de Bruxelles et depuis 2009, il est expert pour la Commission belge francophone et germanophone pour l'UNESCO. Yves Robert s’est spécialisé dans l’étude du patrimoine culturel et naturel. À ce titre, il a produit de nombreux articles scientifiques concernant cette matière, dont deux cours dispensés à l’ULB intitulés Théorie de la conservation et de la restauration des patrimoines et Patrimoine et enjeux du développement. Yves Robert s’est intéressé à l’étude de l’architecture coloniale en Afrique, tandis qu’en matière de patrimoine mobilier, son domaine de compétence recouvre les enjeux propres aux musées sur ce même continent. Author: Pamela ROUSSELOT ep. LORIDAN, Pierre AYAMINE ANGUILET E-mail: [email protected], [email protected] Department: IREST Institution: Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Title: Essai d'une vision multidimensionnelle et multiforme dans la gestion du Patrimoine mondiale de L'Unesco "La Lopé Okanda Relique" Abstract: L’objectif ultime et stratégique de l’inscription des biens sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, est de promouvoir un tourisme responsable qui réconcilie les impératifs de la jouissance d’un monument en harmonie avec les conditions d’un développement économique, socioculturel pour les sociétés hôtes. Il faut ainsi parvenir dans le cas des sites naturels tels que la Lopé Okanda-Relique à mettre en place une stratégie de conservation et de revalorisation qui soit en rapport d’harmonie et de compatibilité avec les impératifs sociaux de survie des populations qui vivent dans les réserves, les parcs ou à proximité. Cette réflexion se construit, essentiellement autour d’une problématique prospective dont l’hypothèse centrale postule que l’être humain émerge doublement et simultanément à la société et aux réalités son environnement. C’est dans ce double plan que les groupes ethniques qui peuplent les territoires des parcs ont toujours conçu et vécu leurs rapports à la nature. C’est ainsi qu’une science de la conservation et de la préservation qui conjugue avec ces différents impératifs, se conçoit aisément comme une science de l’humain qui émerge simultanément à la nature et à la société dialectique en se posant comme une définition de la place de l’homme dans l’ordre naturel. Comment le rapport à l’environnement ainsi défini peut-il permettre de poser les fondements théoriques et méthodologiques d’une science critique de la pratique de l’homme et de ses effets sur l’environnement dans la nouvelle perspective du développement durable qui postule une intégration de l’homme dans son milieu et dont la satisfaction des besoins doit s’harmoniser avec des préoccupations de préservation en général, et singulièrement une politique de garantie de la biodiversité constituée par les parcs, surtout lorsqu’ils sont érigés au statut de patrimoine mondial de l’humanité ? Telle est la question centrale que nous proposons de traiter. Author Bio: Pamela Rousselot épouse Loridan, Doctorante en 4ème année de thèse de géographie du tourisme, à l’université Paris 1 sous la direction de Maria Gravari Barbas., est rattachée au Laboratoire de L’EREIST( Equipe, interdisciplinaire de recherche sur le tourisme). Sa thèse porte sur les stratégies d’écotourisme des pays du Bassin du Congo : le cas du Gabon ». Monsieur Pierre Ayaminé-Anguilet, Maître-assistant, Ancien responsable du DESS Tourisme culturel, Département d’anthropologie, FLSH/ U.O.B (Gabon). Actuellement en HDR au LAS/ Université Rennes 2. Author: Pamela ROUSSELOT ep. LORIDAN E-mail: [email protected] Department: IREST Institution: Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Title: Parc National de la Lopé Okanda « entre tourisme, conservation et culture locale » Abstract: Si la création des parcs nationaux a d’abord été une invention américaine3 à Yellowstone en 1872, le concept s’est rapidement répandu à travers le monde. En raison des caractéristiques physiques, politiques, et des influences sociales, les objectifs des parcs nationaux vont se diversifiés afin de s’adapter aux réalités territoriales dans lesquels ils ont 3 WarwickFrost and C Michael Hall “Tourism and National Parks été crée. Ainsi si aux Etats-Unis, le premier parc national avait pour but uniquement de créer un espace naturel devant permettre la protection ce dernier sans aucune intervention humaine, les parcs nationaux vont peu à peu prendre une valeur économique à travers le tourisme. De la préservation uniquement, au tourisme de chasse durant les périodes coloniales, au tourisme de nature, les parcs nationaux vont revêtir a tour de rôle différents rôle. Dans notre cas, c’est l’aspect touristique ainsi que la conservation à travers le patrimoine mondiale des parcs nationaux qui nous intéressent. En effet l’objectif du Gabon est de faire de ses parcs des outils de développement pour l’écotourisme. Si d’une part le tourisme peut impulser une nouvelle dynamique de développement, il est aussi un révélateur sociétal dans le sens ou, il permet aussi de mettre en évidence les faiblesses d’une société. En effet, le tourisme demande à la fois la mise conformité de différents éléments constitutifs d’une société: ressources humaines, ressources à offrir, mais aussi ressources matérielles etc. Dans le cas du Gabon les difficultés actuelles de mise en place d’éléments matériels destinés à permettre une impulsion du tourisme sont encore dans des phases de lancement. Toutefois, au delà de ces aspects matériels, il semble qu’un autre aspect ayant une dimension plus immatérielle est mise en cause pour afin d’expliquer les difficultés des populations à se projeter dans le tourisme. En effet, il est souvent dit localement que l’autochtone gabonais n’a pas « la culture du tourisme ». Ce discours récurrent dans les politiques, ou auprès des différents acteurs touristiques interpelle. En effet, la question que l’on se pose est de comprendre ce que l’on entend par culture touristique ? Est-ce que ce manque de culture touristique peut constituer un frein fondamental dans la mise en tourisme des parcs nationaux ? Mais aussi dans l’acceptation d’une version contemporaine de préservation à travers les patrimonialisations ? Dans des pays tels que le Gabon, ou le tourisme se base fondamentalement sur les richesses à la fois naturelles, mais aussi culturelles, il convient de comprendre le sens que l’on donne à la culture dans ces discours nationaux. En effet si l’on considère comme Mimoun Hillali 4 que « la culture d’un peuple ou d’une société humaine est la composante fondamentale de son essence à la fois sociale, sociétale et sociologique, et que par conséquent la culture d’un peuple fait que l’environnement récepteur est prédisposé à accepter l’autre (hospitalité, accueil) ou au contraire à le considérer comme intrus et à le rejeter. Dans ce sens la culture se révèle être un des éléments fondamentales dans le développement du tourisme. Il est essentiel de comprendre la culture locale vis-à-vis du tourisme et d’interpréter les discours territoriaux pour comprendre que la difficulté de développement du tourisme n’émane pas uniquement des aspects matérielles pour le développement du tourisme mais peut être d’éléments immatériels s’inscrivant dans des représentations locales. Aussi, notre communication se propose de mener une réflexion autour de la culture locale et son impact sur la mise en pratique du tourisme et de la conservation locale des parcs nationaux. Nous tenterons de la définir à travers une approche de la géographie culturelle. Nous tentons ainsi d’expliquer les difficultés de représentations des populations locales visà-vis des parcs nationaux. Il s’agira d’une étude trilatéral analysant les rapports entre : tourisme- culture locale- conservation pour au final réussir à mettre en exergue des pratiques locales vis-à-vis du tourisme et de la conservation. 4 Hillali Mimoun « Le tourisme international vu du Sud : Essai sur la problématique du tourisme dans les pays en voie de développement » Author Bio: Pamela Rousselot épouse Loridan, Doctorante en 4ème année de thèse de géographie du tourisme, à l’université Paris 1 sous la direction de Maria Gravari Barbas., est rattachée au Laboratoire de L’EREIST( Equipe, interdisciplinaire de recherche sur le tourisme). Sa thèse porte sur les stratégies d’écotourisme des pays du Bassin du Congo : le cas du Gabon ». Author: Hana SILOVSKA, Jaroslav MACHACEK E-mail: [email protected], [email protected] Department: Department of Regional Studies Institution: The University of Economics, Prague, Czech Republic Title: Sustainable tourism as a key development factor of the biosphere reserves Abstract: There are areas in the world, designated within the UNESCO’s intergovernmental scientific programme Man and the Biosphere (MAB), where nature protection meets together with sustainable development principles and where different local stakeholders strive after harmonization of their interests. These areas, known as biosphere reserves, fulfil the mission to reconcile the principles of nature and cultural protection and socio-economic concerns and to test and demonstrate innovative approaches to sustainable development. Paper examines sustainable tourism as a tool to promote ecological, social, cultural and economic elements of sustainability in these specific areas. It points out main issues emerging in the tourism planning and decision making process in these areas and puts forward selected criteria for sustainable tourism. The contribution briefly introduces the present state of the Czech biosphere reserves, their current challenges, limits and opportunities for the future development and functioning. It deals in more details with the Šumava Biosphere Reserve which represents a very special and valuable area from both the national and international points of view. The key roles of the local stakeholders and authorities and their mutual cooperation and areas of participation will be illuminated in the text. Special attention will be paid to the population development in the respective region, particularly in terms of the impact of amenity migration with regard to the functions and purpose of the above mentioned biosphere reserve. Author Bio: Hana Silovská: currently a PhD. student at the department of Regional Studies at the University of Economics in Prague where she graduated also her master studies in 2009. Her main field of interest is represented by the sustainable development of the environmentally valuable regions with special regard to biosphere reserves. Besides her current studies she is experienced in the ICT sector after 5 years work in the multinational ICT corporation. Jaroslav Macháček : Economist engaged in regional science, spatial and environmental economics, environmental assessment, urban studies, cultural heritage. University professor. Since 1988 employed in the Czech Academy of Sciences - Centre for Architectural and Urban Studies (1990 - 2001,director). From 2001 to date full employment in the University of Economics in Prague, Faculty of National Economy and Public Administration, presently as the head of Regional Studies Department (On the part time basis also working in Czech Academy of Sciences (CAS) as the chairman of the Czech National Committee for Impact Assessment , 2005 to date and vice-chairman of CAS Environmental Commission, 2000 to date). Member of the Czech National MaB Committee. Author: Isabel TORRES MARTINEZ E-mail: [email protected] Department: Institute for Tourism Research (INTOUR) Institution: University of Bedfordshire Title: Silk Road Tourism Potential: a Tour-Operators’ Perspective Abstract: During the last decades, tourism investment, promotion of cultural heritage conservation programmes, and international cooperation, namely from the United Nations World Tourism Organisation (UNWTO) and UNESCO; have boosted the revival of the Silk Road for tourism purposes. Former Soviet countries saw in the tourism market a quick way of achieving economic development and regeneration for their economies after the long period under the Soviet Union domination. UNWTO has launched the Silk Road Programme and UNESCO is providing support for the nomination of the Silk Road as a World Heritage Site. However, the social, economic and political level of development of the different countries is disparate and scant resources limit tourism development. This article analyses the tourism potential of the Silk Road from a tour-operators’ perspective, focused particularly on China and Central Asia. The methodology used involved secondary data analysis as well as a survey with emailed questionnaires sent to tour-operators offering tours to destinations along the Silk Road. They were asked about the profile of their clients, the preferred type of attractions and their concerns when offering the tours. The research shows that the Silk Road is very rich in natural and cultural heritage, testimony of several centuries of trade and intercultural exchange between civilisations. Nonetheless, tourist facilities, including transport, need to be further developed, especially in Central Asian countries. Despite its history, the Silk Road is still at the exploration stage and a coordinated joint effort has to be made in order to promote the uniqueness of the destination. Its potential nomination as a World Heritage Serial Site represents a key opportunity to launch the Silk Road and to increase international awareness. For this, careful tourism planning and management is crucial for developing the Silk Road as a sustainable tourism destination. Author Bio: Issa Torres is a researcher at the Institute for Tourism Research (INTOUR), University of Bedfordshire, UK. During the last years, Issa has been working in the field of tourism planning and development, cultural heritage and ecotourism. She has travelled widely and has undertaken consultancy and research work in Costa Rica, China, Australia, Venezuela, United Kingdom, Brazil, Ghana and France. Issa has considerable experience in sustainable tourism and cultural heritage research, particularly at World Heritage Sites. Issa has presented at conferences (UK, Canada and Mauritius), she has being invited as a speaker at meetings in Italy and Luxembourg and has published in areas relating to cultural routes, sustainable tourism and community involvement. Author: Mihai VODA E-mail: [email protected], [email protected] Department: Dimitrie Cantemir University, Romania Institution: Dimitrie Cantemir University, Romania Title: Ecotourism Development and Heritage Preservation for Transylvanian Wild Carpathia: from Philosophy to Practice Abstract: Transylvanian Wild Carpathia represents the last untouched wilderness areas of the European continent. Transylvania is improving the tourist infrastructure and its ways of practicing ecotourism and is about to take a new strategy regarding tourism development by considering the media impact of Wild Carpathia documentary produced by the European Nature Trust. Transylvania is surrounded by the Carpathian Mountains and has unique, specific possibilities for ecotourism development and heritage preservation. Transylvania has its own scientific and practical potential which will enable the founding of its own, entirely original strategy to be applied through completely specific methods. Such an orientation cannot be explained only through the historic experience or the originality of the geographic or climatic conditions, the traditions, the customs, the art or culture etc. The ecotourism activities and heritage preservation in Transylvania are based on a range of criteria: meeting the requirements of the present scientific revolution, developing the positive experience of all times, taking and implementing only those experiences of other countries that match the specific of Transylvania region. Transylvanian Wild Carpathia nature reserves have obtained actual effects in promoting sustainable development of ecotourism among local communities. Increasing community interest in a continuously participation is the key for ecotourism development and heritage preservation in Transylvanian Wild Carpathia.