Le jour où j`ai acheté ton mépris au Virgin Megastore

Transcription

Le jour où j`ai acheté ton mépris au Virgin Megastore
Le jour où j’ai acheté
ton
mépris au Virgin Megastore
De Julien Bouffier
D’après nos souvenirs de spectateurs des films de Godard et d’Antonioni et du Misanthrope de Molière
Les chansons sont tirées des textes de Camille Laurens Cet absent-là, récit, Léo Scheer, 2004, et Ni toi ni moi, roman, P.O.L, 2006
Julien Bouffier
Avec Marc Baylet Delperier, Vanessa Liautey, Julien Guill
Scénographie Emmanuelle Debeusscher, Julien Bouffier
Vidéo Laurent Rojol, Julien Bouffier
Musique Dimoné, Éric Guennou, Franck Rabeyrolles, Jean-Christophe Sirven
Lumières Christophe Mazet
Mise en scène
Production
Adesso e sempre
La Compagnie est subventionnée par le Ministère de la
Culture / Drac Languedoc-Roussillon au titre des compagnies conventionnées, la Région Languedoc-Roussillon, Montpellier Agglomération, la Ville de Montpellier.
Conception Christophe Caffier . Photos Marc Ginot, DR . DESSIn Emmanuelle Debeusscher
Compagnie Adesso e sempre
Siège social
42 rue Adam de Craponne
34000 Montpellier
Coproduction
Théâtre Jean Vilar, Vitry-sur-Seine
Théâtre de l’Onde, Vélizy-Villacoublay
Nathalie Carcenac
administration, production
06 01 19 17 64
[email protected]
Création les 4 et 5 février 2014
théâtre de l’Onde, Vélizy-Villacoublay
7, 8, 9 février 2014
théâtre Jean Vilar, Vitry-sur-Seine
27 et 28 février 2014
théâtre Jean Vilar, Montpellier
www.adessoesempre.com
Un
ADN
référencé et « multiculturel »
Nos créations ont toujours des origines extrêmement métissées, rarement théâtrales.
Non pas que le répertoire dramatique ne recèle pas des merveilles mais la provenance nonthéâtrale des matériaux permet de toujours réinterroger le théâtre.
Dans le titre se confrontent deux références qui ont été fondatrices dans l’écriture de ce
projet : le film de Godard sur le roman de Moravia, Le Mépris comme emblème d’un certain
cinéma voulant réinventer ses règles de représentation du monde, et la liquidation du Virgin
Megastore qui défraya la chronique en dévoilant des scènes de folie acheteuse de clients
revenus au stade primaire de la possession.
Le mépris prend alors un double sens, ou s’attache à deux situations, celle du désamour
du couple (la situation intime) et le sentiment plus large, quasiment sociétal, qui découle
des relations humaines modernes et en particulier des relations professionnelles. L’un
statut le fragilisera, trop pressé de quitter
tache qui empiétera petit à petit sur l’espace
éclairant l’autre, sujet, moteur, conséquence
son rôle de constructeur d’habitat. Son
du couple. D’abord fantomatique comme
de l’un vis à vis de l’autre. Le titre joue avec
passage de la pierre au virtuel ouvre devant
un palimpseste sur les murs noirs de leur
lui un gouffre.
appartement, les projections écraseront les
ce double sens, où l’on peut acheter autant
Le miroir Misanthrope
un sentiment qu’un objet culturel dans un
Réintroduire du théâtre où on ne l’attend
magasin.
plus. Adapter pour la scène un film qui met
Et puisque le texte parle de la fabrication
en scène une pièce de théâtre.
du cinéma, le spectateur pensera au film
Le Misanthrope est une pièce ambiguë qui
Les lieux de Le jour où j’ai acheté ton mé-
prises en temps réel par plusieurs caméras
de Jean-Luc Godard et nous devrons pro-
permet des interprétations de traitement ra-
pris au Virgin Megastore sont des espaces
sur le plateau dont les personnages n’auront
voquer notre imagination dans un travail de
dicalement différentes véhiculant, chacune,
inhabitables. Ils n’existent que par leur
pas conscience et celles avec lesquelles
« refiguration » mettant en jeu notre capacité
des esthétiques variées. Au cours de l’his-
capacité à produire du désir. Entre le super-
ils joueront. Marthe et Louis seront tou-
de spectateurs à se défaire du formatage
toire, beaucoup ont écrit de manière contra-
marché culturel, la demeure de l’industriel
jours sous surveillance, entre le mégastore
que l’on voudrait nous imposer.
dictoire sur Le Misanthrope, entre Rousseau
au jardin virtuel, le plateau de tournage et la
culturel, leur appartement ou la demeure
Le répertoire dramatique a été aussi une
qui considère Molière « inexcusable car il
salle de cinéma, les personnages errent. Ils
de l’industriel. Les vidéos réalisées au
grande source d’inspiration et de repères.
se moque des hommes vertueux », et Hugo
n’habitent pas hormis l’appartement qu’ils
préalable montreront le film de Louis sur
Le nom des personnages est emprunté
pour qui Alceste est le premier et le plus
acquièrent. Leur appartement, ce logis si
son adaptation du Misanthrope et celles-ci
acteurs lors du dernier mouvement avec le
L’espace
Un désir inhabitable
grand rectangle de l’écran de cinéma.
Il y aura plusieurs statuts d’images : celles
à L’Échange de Claudel et le rôle de mise
radical des républicains. Dans Le jour où
souhaité, devait être le repaire (repère) de
seront diffusées, au contraire des images
en abîme du Misanthrope est primordial.
j’ai acheté ton mépris au Virgin Megastore,
Marthe et de Louis mais il se referme sur
prises en temps réel, dans le format dans
Sans oublier l’apport de Camille Laurens qui
Thomas, l’industriel, producteur de cinéma,
eux comme un piège, comme si l’inscrip-
lequel elles ont été tournées.
ajoute une voix intime à l’œuvre.
veut faire du Misanthrope un divertisse-
tion de leurs aspirations dans le réel des
ment, Louis rêve d’une figure plus héroïque.
autres était impossible. Marthe et Louis
Son Alceste, blessé par les injustices, veut
se retrouvent toujours à la marge, jamais
conserver une vision noble du monde. Il
intégrés au désir collectif. Ils sont à côté du
préférera devenir un terroriste, redresseur
tumulte dans la première séquence et c’est
de tord, plutôt que d’abandonner le monde
cette « marge » qui accueillera leur relation.
Le jour où j’ai acheté ton mépris au Virgin
à son sort. Louis restera le négatif d’Alceste
Chez l’industriel, ils ne pénétreront jamais
Le texte est construit en cinq mouvements
Megastore incarne une société en crise à
n’osant jamais s’opposer au contexte dans
dans sa maison, dans l’édifice de son pou-
qui se terminent chacun par une chanson à
travers l’histoire d’un couple. Faire référence
lequel il évolue. Alceste, à la différence de
voir. Leur désir de propriétaire se contentera
la façon des textes classiques grecs mais
dans le titre à cette entreprise de divertisse-
Louis, comprend que sa relation amoureuse
d’un appartement à l’entresol. Ils resteront
au lieu d’être un résumé de ce qui vient de
ment culturel qu’est le Virgin Megastore in-
avec Célimène est révélatrice du dysfonc-
hors-champ de la vie qu’ils projetaient. Ils
se produire, ces chansons sont les gros
troduit clairement le climat social dans lequel
tionnement de la société.
la regarderont par la fenêtre. Le cinéma est
plans d’une parole intime. Marthe, qui ne se
l’histoire d’amour de Marthe et de Louis se
la porte d’accès à leur désir et ils ne feront
confiera jamais aux autres personnages,
développe.
qu’assister à sa création. Le cadre du ciné-
le fait ici en chanson, à travers l’écriture
L’étouffement du couple ne se cherche pas
mascope est alors trop grand pour eux, si
de Camille Laurens. Ce sont des textes
de raisons psychologiques. Il est le fruit d’un
ouvert qu’ils s’y perdent. L’écran de projec-
empruntés à Ni toi ni moi et à Cet absent-là.
contexte. Leur scène primitive se passe le
tion final consume la présence, l’humanité,
Camille Laurens tente de percevoir de quoi
et Louis seul face à l’écran ressemble au
se nourrit le désamour. Ni toi ni moi peut
papillon assuré de finir brûlé par l’ampoule
être considéré comme une enquête sur le
Une incarnation
contemporaine
La Musique
Pensée intime,
formalisme théâtral et
rêverie cinématographique
jour de la liquidation de cette enseigne mar-
Les personnages
chande, temple de la consommation culturelle. L’événement de leur rencontre est alors
Travailler à désirer ou
désirer travailler
du projecteur.
désamour dont le point de vue, celui qui
masqué par la situation ; il est marqué au
Trois personnages comme trois désirs qui
A l’aide de murs mouvants, la scénogra-
n’est plus aimé, est une femme (l’inverse
fer rouge de cette compulsion obscène de
se croisent et se nourrissent les uns les
phie dévoilera ces différents espaces entre
du Mépris). J’ai confié ces extraits à trois
posséder. Ce n’est pas le début d’une pas-
autres. Cet appétit insatiable sera aussi leur
réalisme de leur intérieur et graphisme plus
compositeurs de chansons issus de la pop,
sion banale mais celui d’une histoire d’amour
tombeau.
abstrait des « marges » dans lesquelles
de la chanson française et de l’électronique
naissante un jour de folie humaine contem-
Marthe rêve d’habiter dans un endroit qui
évoluent nos protagonistes. L’écran de
(Dimoné, Franck Rabeyrolles et Jean-Chris-
poraine. Le jour où j’ai acheté ton mépris au
lui appartiendrait au risque de s’y perdre.
cinéma du dernier tableau sera constitué
tophe Sirven). Nous avons déjà collaboré
Virgin Megastore met l’accent sur le poids du
C’est la première qui se réveillera de cet
des restes des espaces précédents.
plusieurs fois avec Dimoné (Le Début de l’A
travail dans la vie de chacun et comment ce
univers d’illusions. Peut-être parce que c’est
dernier est le moteur de notre construction et
la première qui perd son travail et qui se
La vidéo
de notre relation aux autres.
retrouve seule face à elle-même. Louis
L’image fantôme
de Pascal Rambert, Perlino Comment de
Fabrice Melquiot, Hiroshima mon amour de
Marguerite Duras) et Jean-Christophe Sir-
voudrait s’affranchir de cette société du dé-
Dans cette société de l’écran dans laquelle
ven (Perlino Comment, Forget Marilyn). Ces
sir en écrivant mais se trouve foudroyé par
nous vivons, l’omniprésence de l’image
chansons seront ensuite déclinées par un
la beauté de Marthe et sa fascination pour
n’est plus à démontrer. C’est cette pollu-
partenaire récurrent pour la création musi-
le cinéma. L’écriture devient alors non plus
tion visuelle, tout à la fois constructrice
cale de la compagnie, Éric Guennou, res-
un travail émancipateur mais le moyen de
d’imaginaire et imposant un formatage
ponsable de la matière sonore du spectacle.
se noyer dans ses désirs. Thomas, depuis
des pensées, que nous développerons
Il écrira lui-même la musique qui soutiendra
longtemps ne se reconnaît plus dans son
dans l’utilisation de la vidéo. La projection
l’approche sensible de notre spectacle.
rôle d’industriel. Il aspire à être quelqu’un
d’images se perdra dans l’espace ou sera
Élément fondamental de notre identité
d’autre. Il s’autoproclame producteur de
contenue dans les cadres réalistes des
artistique, la musique, encore plus pour ce
cinéma pour être acteur des fantasmes
moniteurs, téléviseurs. Une image donc
spectacle lié au cinéma, tiendra le même
collectifs de la société. Son changement de
presque absente au commencement, une
rôle qu’une bande originale de film.
Extrait
Premier mouvement
L’espace commercial et culturel
les protéger.
Louis Vous croyez qu’ils vont les brûler ?
Marthe Ils en seraient capables. Regardezles. On dirait des bêtes. Leur dignité vendue
pour des prix cassés. Ils se battent comme
Louis C’est l’apocalypse, ici.
des chiens pour un vulgaire 50%. Comment
Marthe Ils liquident.
voulez-vous qu’ils aient envie de lire des
Louis Qui ?
romans ? Je vais les cacher. Tout à l’heure,
Marthe Le magasin…
Louis Je ne pensais pas que les gens avaient je suis sortie fumer une clope. Je n’avais
même pas allumé ma cigarette que des
encore autant d’intérêt pour la culture.
Marthe Ils font plutôt des affaires. Regardez gens m’ont sauté dessus en me demandant
de leur mettre des Ipad de côté : « Achetezcelui-là avec ses cinq IPad. Ils sont à 50%.
en un pour vous, et je vous le rachète ! ».
Louis Et vous ?
Marthe Je travaille ici. Je ne sais pas trop si J’ai refusé et je me suis faite insultée. Il y en
a un qui m’a balancé : « Vous devriez être
je dois utiliser le présent ou le passé.
contents, on rachète vos indemnités ».
Louis Vous vous occupez du rayon livre ?
Silence. Temps.
Marthe Oui, c’est plus calme. On ne peut
Louis Vous pensez que cela va durer longpas brader les livres, c’est interdit.
Louis Vous ne savez pas où je pourrais trou- temps ?
Marthe Vous vous ennuyez déjà avec moi !
ver Le Mépris.
Elle rie.
Marthe Je ne m’occupe pas des films.
Rassurez-vous, les stocks ne sont pas
Louis Non, c’est le livre de Moravia qui
inépuisables.
m’intéresserait. Pas le film de Godard.
Louis Je ne m’ennuie pas mais quitte à être
Marthe C’est dans le rayon des auteurs
avec une très jolie femme dans un espace
étrangers mais comme il se trouve juste
obscure, je préfèrerais être autre part.
à côté des jeux vidéos, je vous conseille
Marthe Dans une salle de cinéma ?
d’attendre un peu. C’est la folie là-bas. Les
gens ne choisissent plus. Ils prennent TOUT Louis Ce n’était pas ce à quoi je pensais.
Ils rient.
ce qui passe à hauteur de panier. TOUT :
Marthe Le Mépris, séquence 38, intérieur
peluches, DVD au hasard, magnets, écounuit, une femme nue allongée sur un lit.
teurs, jeux de société, cartouches d’impriIls viennent de faire l’amour. Un homme la
mantes. Ils ne choisissent pas, ils ont trop
peur que d’autres leur volent leur butin. Alors contemple. L’acteur ressemble à Piccoli. La
femme pas du tout à Bardot.
ils prennent, ils prennent, se gavent sans
Louis, avec son Smartphone, éclaire le corps de Marthe
peur de vomir. Ils prennent pour empêcher
comme si c’était une caméra qui faisait un travelling.
d’autres de prendre.
Marthe est toujours avec sa pile de livres dans les bras.
Silence.
Travelling sur le corps de la femme qui se
Louis Vous l’avez-vu ?
cache derrière une pile de livres.
Marthe Qui ?
Marthe, amusée Bravo ! La littérature comme
Louis Brigitte Bardot dans Le Mépris.
cache sexe !
Marthe Brigitte Bardot, vous savez, ce n’est
Louis, regardant dans sa pile de livres Au contraire,
pas trop ma tasse de thé, entre son amour
le livre comme multiplicateur du désir, loin
pour les animaux abandonnés et son mari
des soldes virtuelles des rencontres sans
Front National.
lendemain.com, de pilules bleues capables
Louis Elle est magnifique dans Le Mépris.
Vous ne vous souvenez pas de la séquence de développer vos facultés physiques et
vous transformer en monstres pornograoù elle demande s’il les aime ses fesses ?
phiques.
Attendez, on doit trouver cela sur internet.
L’image de ce qu’il filme avec son Smartphone est diffuVoilà.
sée sur le décor. On voit les livres en gros plan. Jeu de
Ils regardent sur l’écran de son smartphone la scène
cache-cache entre elle et lui avec les livres. Apparaît alors
mythique où Bardot apparaît nue.
Cet absent-là de Camille Laurens ? En voix-off, on entend
Cette scène n’est pas dans le scénario
un texte de Cet absent-là de Camille Laurens ?
d’origine. Godard l’a rajouté car les producMarthe Dit par elle ?
teurs américains voulaient absolument voir
Louis Oui.
Bardot nue. Pour se foutre d’eux - attention
Marthe lit « L’objet aimé - l’objet, c’est à dire
pas d’elle ! - il l’expose comme un morceau
l’obstacle, ce qui stoppe la course négligente
de viande magnifique. Le désir du boucher
des yeux, ce qui est littéralement jeté par là
capitaliste !
pour capter le regard - l’objet aimé apparaît
Elle rie.
comme Dieu dans l’Ancien Testament, nimbé
Marthe Mon père est boucher.
d’une lumière glorieuse, inconnue. L’éblouisLouis Je n’ai rien contre les bouchers.
Marthe Vous êtes communistes ? Comparer sement est aussi un ébahissement : on n’a
jamais vu ça. Puis le regard accommode,
la boucherie au capitalisme, c’est un peu
l’apparition prend forme et se fait apparence,
caricatural.
l’auréole floue devient découpe folle, on n’a
Louis Caricatural, je ne sais pas. Lyrique,
plus d’yeux que pour elle. (…) »
peut-être.
Elle lui donne le livre.
Marthe Mon père était boucher.
Non par lui.
Louis Il s’est reconverti ?
Louis lit « Il y a pour moi une sorte de
Marthe Il a été retrouvé pendu à un croc de
boucher dans son garage après la fermeture parenté intime entre la photographie et
l’expérience de l’amour - en tous cas dans
de son magasin.
l’art du portrait. Il faut de l’amour pour saisir
Louis Je suis confus.
un visage, l’amour est ce qui rend visible. Et
Silence. Temps.
Louis Qu’est-ce que vous comptez faire avec qu’est-ce qui nous intéresse, à part être sous
le regard ? Qu’est-ce qui nous blesse, sinon
cette pile de livres ? Vous n’alliez pas faire
la transparence où nous sommes laissés ?
une bêtise ?
Rien ne nous manque jamais que la foi des
Marthe Pardon ?
visionnaires et le don du visage : si nous
Elle rie encore.
Se pendre sur son lieu de travail pour protes- pouvions seulement, ne serait-ce qu’une
fois, céder au mystère de l’apparition- si
ter contre sa dure vie de labeur ? Dénoncer
l’injustice d’une pauvre petite employée pas- nous pouvions oser ce geste mystique et
fou : croire nos yeux. »
sionnée par son métier de libraire, détruite
Ensemble, elle et lui.
par la machine capitaliste ? Non, ce n’est
Marthe et Louis lisent ensemble « Qu’est-ce
pas pour moi. Je serais plus radicale.
qu’être aimé, dis-le moi, sinon apparaître- je
Elle lui souffle à l’oreille :
suis là, regarde-moi-, apparaître, oui, être à
Je tournerais terroriste. Je me pointerais
part. »
chez les actionnaires avec une ceinture
Louis a posé son Smartphone sur le livre pour embrasser
d’explosifs. Là, ça aurait de la gueule !
Louis Dans les deux cas, vous finiriez morte. Marthe. Ils ne sont éclairés que par la boucle vidéo qui
Ce serait dommage. Nous nous connaissons doit laisser apparaître leur silhouette. Transformer la
boucle en fichier vidéo préenregistré autour de mots
à peine.
La lumière au-dessus d’eux s’éteint. Ils ne sont plus éclai- écrits. Leurs corps enlacés, un vrai moment.
Marthe, murmurant dans les bras de Louis Le texte
rés que par la lumière du magasin au lointain. Silence.
Marthe J’ai emporté des livres car je voulais ensemble, je crois que c’est trop.
Une boîte avec une porte qui nous laisse
entrevoir un intérieur.
Louis, Marthe.
Julien Bouffier
Julien Bouffier dirige la compagnie Adesso e
sempre depuis sa création en 1991 en Languedoc-Roussillon. Comédien et metteur en
scène, il a été formé par Jean-Michel Winling,
Philippe Girard, Redjep Mitrovitsa et Yves
Steinmetz.
Depuis 1991, il a monté Angèle Box de
Durringer, Squatt de Jean-Pierre Milovanoff,
Suerte de Claude Lucas, Narcisse Autobiographie - commandée à Bernard Pingaud,
Joseph Danan, Jean-Marc Lanteri, Hernani
de Victor Hugo, La nuit je mens inspirée de
l’œuvre de Sophie Calle, Le début de l’A de
Pascal Rambert, Nos Nuits américaines,
diptyque sur la désillusion du rêve américain :
1ère partie L’échange de Paul Claudel, 2ème partie Remember the Misfits), Perlino Comment
de Fabrice Melquiot, Les Yeux rouges de
Dominique Féret.
En 1997, il se consacre à Suerte de Claude
Lucas qui obtient le prix de la jeune création
au Festival d’Alès. C’est ce spectacle « peepshow » qui le distinguera au-delà de la région
Languedoc-Roussillon. L’état reconnaît son
travail et signe une convention avec la compagnie, qui est accueillie dans le même temps
par la Scène Nationale de Sète jusqu’en 2004.
En 2007, la compagnie entre en résidence
pour trois années au théâtre des Treize vents,
Centre dramatique national de Montpellier
Languedoc-Roussillon. En 2007 et 2008, il
y crée Les Vivants et les Morts, saison 1 et
saison 2, de Gérard Mordillat.
En mars 2009, il lance la première édition du
festival Hybrides dans le cadre de la résidence
de la compagnie au théâtre des Treize Vents,
CDN de Montpellier L-R. Dix lieux montpelliérains s’associent à cette première édition, La
Chartreuse CNES à Villeneuve-lès-Avignon,
Kawenga, le Théâtre de l’Université Paul Valéry, le CROUS/ trioletto de Montpellier, l’École
Supérieure d’Art Dramatique de Montpellier
Agglomération, le Frac Languedoc-Roussillon, le Rockstore, le Diagonal, la Chapelle,
la Fnac de Montpellier. En avril 2013, le
festival Hybrides est à sa cinquième édition,
il rassemble douze lieux et onze organismes
partenaires et institutionnels de Montpellier et
son Agglomération.
En octobre 2009, il crée Hiroshima mon amour
de Marguerite Duras au Théâtre des Treize
vents, CDN de Montpellier L-R.
En janvier 2011, il crée Costa Le Rouge,
d’après le texte de Sylvain Levey dans cinq
théâtres de Seine-Saint-Denis.
En janvier 2010, la Compagnie entre en
résidence au Théâtre Jean Vilar de la Ville de
Montpellier pour deux années.
En mars 2011, dans le cadre du festival
Hybrides 3, il crée MANIFESTEment à Montpellier, la première partie d’une pièce en trois
volets Les Témoins qui s’est jouée en octobre
2012 au Théâtre Jean Vilar de Montpellier.
La compagnie est également en compagnonnage avec le Théâtre Jean Vilar de Vitry-surSeine depuis 2009. Le travail développé est
axé sur le monde du travail en adéquation
avec le projet du lieu.
Marc Baylet Delperier
Marc Baylet (Conservatoire d’Art Dramatique,
Licence d’Études Théâtrales, formations à
l’ISTS) travaille avec des artistes contemporains comme Tadeusz Kantor (théâtre), MarieJo Lafontaine (vidéo) et se forme à la mise
en scène avec Georges Lavaudant, Robert
Cantarella...
De 1985 à 2001, il dirige le collectif Anabase et
met en scène Müller, Sarraute, Shakespeare,
ses propres fictions Les gens illustres, Et la
nuit éclairait la nuit, un cheap-opéra Déserts
avec les textes de Handschin...
Il tente un « Théâtre bâtard » en quête d’une
espèce d’espace de rêveries scéniques qui
croise sans priorité le corps, les techniques
de l’image, l’espace plastique et sonore, la
langue.
En 2007, il ouvre, à Montpellier, une fabrique
d’art La Salle 3 avec la chorégraphe Hélène
Cathala pour développer d’autres recherches.
En tant qu’acteur, il approfondit cette esthétique d’un théâtre d’images et d’émotions dans
les créations de Julien Bouffier depuis plus de
dix ans.
En 2010, il crée une nouvelle compagnie
Immatérielle Production pour développer
un travail d’écriture scénique et chercher de
nouvelles procédures de créations artistiques
et économiques.
fondateur de la compagnie Adesso e sempre.
Conçoit et réalise la plupart des décors des
mises en scène de Julien Bouffier depuis
1994, dont quatre d’entre eux avec le soutien
de l’atelier de construction du Centre Dramatique National Théâtre des Treize Vents.
Elle poursuit un travail régulier avec la choréVanessa Liautey
graphe Hélène Cathala depuis 2002.
École d’Art dramatique Claude Mathieu 1995
Assiste Gillone Brun et Julien Bureau scénoà 1998.
graphes de Jean-Marc Bourg.
Début du travail en 2000, avec la compagnie
En une quinzaine d’années, elle crée des
Adesso e sempre / Julien Bouffier : Hernani
espaces ou des éléments de plateau, pour
de Victor Hugo. Sous sa direction : La nuit
Marc Baylet, Yann Lheureux, Fabrice Ramalinje mens (2001), Le début de l’A de Pascal
gom, Claire Le Michel, Florence Saul, Fabrice
Rambert (2002), L’Échange de Paul Claudel
Andrivon, Christophe Laluque, Frédéric Borie,
(2003), Remember the Misfits (2004), Perlino
Lonely Circus, Anna Delbos-Zamore, Claire
Comment de Fabrice Melquiot (2005), Les
Engel.
vivants et les morts de Gérard Mordillat
Aujourd’hui, elle engage un travail avec
(2007-8), Hiroshima mon amour de Marguerite Hélène Soulié, Mitia Fedotenko, et bientôt
Duras (2009), Épreuves (spectacle musical,
Vanessa Liautey.
2011), Les Témoins (2012), Le jour où j’ai ache- En 2010 et 2012, elle intervient à la faculté
té ton mépris au Virgin Megastore (2014).
Paul Valéry de Montpellier, auprès de Licence
Elle travaille également avec : Marjorie
3 et Licence 2 pour mener un atelier de praNakache sur J’esperons que je m’en sortiras, tiques scénographique.
Christophe Laluque sur Vagabonds et Au
Récemment, elle a participé à l’élaboration
panier, Jean-Claude Fall sur Richard III et Un d’une pièce en trois dimensions du peintre
fil à la patte, Eli Commins sur son installation
André Cervera, et à la mise en espace de
Breaking, Luc Sabot sur Le pays Lointain de
l’exposition de Guillaume Robert, vidéasteLagarce, Fanny Rudelle sur L’une de l’autre
plasticien.
de Nadia Xerri ; sur L’affaire Sirven, spectacle/
concert de JC Sirven…
Laurent Rojol
Elle continue sa formation d’actrice (chant,
anglais, travail de recherche avec Bernard
Vidéaste. Laurent Rojol se passionne dès
Guittet, Pascal Rambert, Nathalie Rafal
l’adolescence pour l’image en mouvement et
(Felden Krais), Hélène Cathala ; travaille la
les effets visuels. D’abord en super 8, puis très
musique, et le Yoga…) car s’accentue au fur
vite en vidéo, qu’il pratique de façon assidue et
et à mesure la nécessité de travailler autant
plutôt éclectique pendant plusieurs années.
le corps que la voix et l’envie de mélanger les Et puis, un voyage presque accidentel en Inde
formes artistiques.
agit comme un révélateur et commence alors
Elle continue à faire quelques petits rôles pour une période « découverte du réel » où, entre
la télévision et le cinéma.
des occupations professionnelles diverses
En 2011, elle crée sa compagnie de Théâtre
et temporaires, il effectue de longs périples,
La Faction et monte un spectacle musical
notamment en Asie et au Moyen-Orient, lui
Forget Marilyn (2011) et en prévision L’enfant
confirmant une vraie passion pour les peuples,
pleurait (2014)…
l’histoire, l’architecture… le monde !
Vers la fin du millénaire, il entame une formation aux nouvelles technologies numériques
Julien Guill
et une incursion professionnelle de trois ans
dans la communication et le multimédia qui
Formé à la Comédie de Saint-Étienne (1995lui permet de maîtriser les subtilités des nou97), sous la direction de P. Diss et D. Benoin
et au C.N.R. de Montpellier (1994-95), sous la veaux médias électroniques et de profiter de la
fréquentation enrichissante d’infographistes.
direction de M. Touraille.
Depuis 2007, à la direction artistique de la Cie En 2001, il a l’occasion de retourner à ses
Provisoire, il met en scène Médée (restitution) premières amours visuelles par le biais du
théâtre et sa rencontre avec le metteur en
d’après Euripide, Impromptu d’après Molière,
scène Julien Bouffier. Au sein de la compagnie
Macbeth [aspects] d’après Shakespeare,
Diktat de Cormann, Minetti de Bernhard et Le Adesso e sempre, il crée les vidéos de tous
ses spectacles jusqu’à aujourd’hui.
nuage en pantalon de Maïakovski.
Il travaille également avec d’autres metteurs
Il a également été assistant sur les mises
en scène (Jean-Claude Fall, Guy Delamotte,
en scène de Char : résistance par Michel
Arbatz et Les Bonnes : Reconstitution par Éric Renaud Cojo, Claire Engel...), des chorégraphes (Hélène Cathala, Fabrice RamalinMassé.
gom, Matthieu Hocquemiller), des musiciens
Il a joué, entre autres, dans Feuilles d’herbe
(Dimoné, Jean-Christophe Sirven) ou sur de
de Walt Whitman mise en scène de Fanny
plus classiques films documentaires.
Rudelle, Je parle à l’illusion d’après Ferré
mise en espace de David Léon, Richard III et
Le roi Lear de Shakespeare mise en scène
Dimoné
de Jean-Claude Fall, La rage de l’expression
de Francis Ponge mise en scène collective,
2013 : Enregistrement du 4ème Album Bien
Timon d’Athènes de Shakespeare mise en
hommé mal femmé à paraître courant 2014.
scène de Frédéric Borie et Marion Guerrero,
2012 : Dimoné est artiste associé des ZAT.
La jonque de Porcelaine de Delteil mise en
Composition et clip de Soiñons nos rêves,
scène de Bela Czuppon, Macbeth de Shakechanson pour la ZAT Celleneuve à Montpellier.
speare, Amer Eldorado de Federmann, Les
Création d’un spectacle de reprises de Boby
Bonnes de Jean Genet et Les présidentes de Lapointe Comprend qui peut en compagnie de
Schwab mise en scène de Éric Massé, René
Yéti, Evelyne Gallet, Nicolas Jules, Presque
Char : résistance mise en scène de Michel
oui, Imbert Imbert, Roland Bourbon et Jeanne
Arbatz, Ferré, l’homme de L. Ferré sous la
Garraud. Création d’une performance La ligne
direction musicale de Julie Binot, Arsenic et
bleue, lecture/musique et tatouage, accompavieilles dentelles de Kesselring et Menteur ?!
gné de Jean-Christophe Sirven (piano) et de
de Mrozeck, mise en scène Toni Cafiero,
O’Fée (tatoueuse).
Farallone d’après Stevenson et 208 cabaret
2011 : Regard extérieur sur le projet Le temps
révolutionnaire mise en scène P. Béziers et
ne fait rien à l’affaire avec Cédric Laronche,
D. Ratonnat, Jade de Lucille Calmel, mise en
Nicolas Iarossi et Gabrielle Compan, interscène de Mathias Beyler, Je m’appelle de Cor- prètes montpelliérains reprenant G. Brassens.
mann, Le conte d’hiver de Shakespeare, Le
Petit rôle pour la série Antigone 34 de Louis
Haut de forme de Filippo, Faut pas payer de
Pascal Couvalaire. Petit rôle dans le film de
Dario Fo et La chasse aux rats de Turrini, mise Merzak Allouache La baie d’Alger. Silhouette
en scène de Christian Chessa, Rouge, noir
sur le téléfilm La mauvaise réputation de
et ignorant de Edward Bond, mise en scène
Gérard Marx. Composition et clip de Maquillede Philippe Spader, Tartuffe de Molière, mise
moi, chanson pour la ZAT à Port Marianne
en scène de René Loyon, Lucrèce Borgia de
à Montpellier. Rôle dans le clip de Papillon
Victor Hugo, mise en scène de Daniel Benoin. Paravel Belle histoire d’amour. Création d’un
répertoire de chansons d’après des poèmes
de Charles Baudelaire.
Emmanuelle Debeusscher 2010 : Compose et interprète des chansons
Emmanuelle Debeusscher, scénographe,
sur scène pour la pièce Cairn de Enzo Corconstructrice, régisseur plateau, est membre
man, mise en scène par Hélène Soulié de la
compagnie EXIT. Composition et clip de Je
suis membre, chanson pour la ZAT à Antigone
à Montpellier. Bassiste au sein du Groupe The
Chase. Création de La Sagrada familia de
Dimone, performance culinaire.
2009 : Sortie en janvier du 3ème album de Dimoné Madame Blanche. Compose et joue sur
scène des chansons dans la pièce Hiroshima
mon Amour de Marguerite Duras mise en
scène par Julien Bouffier de la compagnie
Adesso e sempre. Petit rôle dans le film Les
meilleurs amis du monde de Julien Rambaldi.
2008 : Compose et joue sur scène des
chansons dans la pièce de Bertold Brecht, De
la séduction des Anges mise en scène par
Hélène Soulié de la Cie EXIT. Création d’un
set de reprises de Léo Ferré.
2007 : Tournée solo en Mauritanie.
2006 : Compose et interprète des chansons
sur scène dans la pièce Perlino Comment de
Fabrice Melquiot mise en scène par Julien
Bouffier.
2004 : Sortie du second album de Dimoné Je
n’ai pas sommeil.
2002 : Compose et joue sur scène des chansons dans la pièce Le début de l’A de Pascal
Rambert mise en scène par Julien Bouffier de
la compagnie Adesso e sempre.
1999 : Sortie du 1er album de Dimoné Effets
pervers.
Éric Guennou
Musicien, compositeur. Médaille d’Or des
conservatoires de Montpellier et Saint-Denis, diplômé en musicologie de la faculté de
Montpellier, Éric Guennou, après un parcours
en musique classique avec, entre autres,
les solistes du Master musical de MoscouMontpellier, Jacqueline Abécassis (lauréate
du Conservatoire royal de Bruxelles), il se
consacre à la pratique des musiques improvisées (Collectif ZIMPRO, Jam/orchestre de
Montpellier…) et s’associe au projet de Soria
Moria, créations musicales World Latino du
chanteur/compositeur Sebastian Salamone
(Album Letras, 2007) et avec le chanteur
compositeur Messo Messo sur la réalisation et
l’enregistrement de son 3ème album…
En 1998, il rencontre le metteur en scène Marc
Baylet et intègre le collectif Anabase (théâtre),
comme musicien en charge de la création
musicale, scénographie de l’espace sonore et
régie son.
Il accompagne depuis les créations théâtre/
danse de Marc Baylet (Anabase), Julien
Bouffier (Adesso e sempre), Jean-Marc Bourg
(Cie Labyrinthes), Hélène Cathala (Hors Commerce), Jean-Claude Fall (Cie la Manufacture),
Claire Hengel (Chagall sans M), Stéphane
Laudier, Vanessa Liautey (Ananas compasus
théâtre), Flavio Polizy (Cie Amadée), Fanny
Rudelle (Cie Intime Camarade), Roberto
Tricarri (Cinémusique)…
D’autres réalisations personnelles et associatives enrichissent son parcours : création d’un
CD documentaire/fiction autour du Train Jaune
et réalisations des audio-guides du centenaire
du Train Jaune pour le Parc régional des Pyrénées Catalanes, collaboration avec Michel
Baracetti sur l’univers sonore de ses créations
vidéo (Le Sillon de Talbert - Le Peuplier Noir).
Frank Rabeyrolles
Découvert en 2004 avec life behind the window
le premier opus de son projet Double U, sa musique hybride rêveuse entre pop électronique et
songwriting séduit et surprend. La presse prend
le relais (album du mois dans Trax article dans
les Inrocks, chronique dans Libé...).
Artiste frénétique et insatiable, Frank Rabeyrolles persiste et signe en sortant depuis un
album tous les ans d’abord avec Double U puis
Franklin un nouvel alias qui traduit un désir de
mutation permanente.
En 2011 avec Artificial light, il signe sous le
nom de Franklin un album solaire qui marque
un retour en grâce quittant les rives de la pop
mélancolique pour une musique plus enjouée
articulée autour de nappes synthétiques
chaudes et de textures hybrides. Fin 2011 l’idée
d’un album sous son véritable nom germe.
On retrouve ici le désir d’ailleurs qui s’exprime
aussi à travers un retour à soi et au choix de
son propre nom. Le travail du son comme une
matière élastique vivante mobile, des interludes
fragiles et lumineux et la résonance tour à tour
pop, expérimentale et fantaisiste constituent au
fond le véritable ADN de sa musique.
Jean-Christophe Sirven
Musicien-compositeur-arrangeur. Formation
musicale au CNR de Montpellier (piano, saxophone, solfège, analyse), scolarité en Classe
HA Musique (primaire et secondaire).
Musicien de scène et de studio (piano, informatique et claviers électroniques, guitares,
percussions, saxos), compositeur et/ou arrangeur depuis 1990 au sein de diverses formations de musiques actuelles (Dimoné, Général
Alcazar, Le Rétif-Les Négresses Vertes,
Papillon Paravel, L’Affaire Sirven…), classiques (Rêveries de Vienne, divers orchestres
de chambre, chorales…) ou expérimentales
(A la trace001, ProjetX,…). Compositeurinterprète de pièces chorégraphiques (Cie
Patrice Barthès…) ou théâtrales (Cie Adesso
e sempre, Cie La Faction…), sur lesquelles il
participe également en tant que comédien.
Expériences pédagogiques régulières au
sein d’ateliers en écoles primaires et lycées,
intervenant pianiste-accompagnateur sur la
formation au DE de Professorat de Danse au
CREPS de Montpellier et à l’école Epsedanse.
Christophe Mazet
Concepteur Lumière. Autodidacte, c’est à l’âge
de douze ans qu’il utilise son premier pupitre de
lumière… Depuis vingt cinq années, Christophe
Mazet se consacre au travail de l’éclairage.
À ses débuts, il collabore avec de nombreuses
formations musicales avec lesquelles il crée
les lumières et part exercer sa profession dans
différents continents comme l’Europe, l’Asie,
l’Amérique et l’Afrique.
Dix années au cours desquelles il enrichit
son expérience artistique et professionnelle
avec des groupes musicaux tels que « Rinôcèrose », Digitalis’m, The shoes, Superfunk,
Souad Massi, Les Négresses vertes, Dimoné,
Enzo Enzo, Le grand David, Regg’lyss, The
chase, Lunatic Age, Les Acrobates, Roé,
Denis Fournier, Laurent Montagne, Pascal
Corriu… ainsi qu’une trentaine d’autres
formations.
Son approche singulière de la lumière l’amène
au théâtre, où il collabore avec Julien Bouffier
depuis 2002 en résidence au Centre dramatique national des Treize vents (Montpellier).
Il travaille aussi avec Jacques Allaire et la
Scène nationale de Sète depuis 2003, ainsi
qu’avec les metteurs en scène tels que Jean
Marc Bourg, Bela Czuppon, Bernadette Bindaude, Yves Gourmelon, Alain Béhar, Gilbert
Rouvière, Claire Engel, Flavio Polizzy, Lucas
Franceschi…
En danse, il signe la création lumière du spectacle de Mathilde Monnier Rino in Dance au
Zénith de Montpellier en septembre 2007.
Dans l’événementiel, il développe son envie de
mise en lumière architecturale avec les créations lumière du château de Castries, L’abbaye
de Valmagne, ainsi que nombreuses galeries
d’expositions et de lieux publics.
En janvier 2009, il se forme sur la conception
lumière architecturale, muséographique, ainsi
que sur le travail de l’ergonomie visuelle à
Paris auprès de designer et plasticien lumière
tels que J.P Caribou et L. Rasolaniain…
Tout en continuant à collaborer à des projets
de spectacle vivants, il s’engage de plus en
plus sur des missions d’éclairage pérenne
dans le domaine de l’architecture et du
paysage. En Août 2009, il crée la société MB
Conceptlight spécialisée dans l’éclairage
architectural et muséographique. Ce qui lui
permet de signer en septembre 2009, la mise
en lumière du Grand Palais (Paris) pour l’événement La Nuit Electro.
Depuis une quinzaine d’années, par ailleurs,
Christophe intervient dans le cadre de l’enseignement et de la formation professionnelle
notamment au lycée Jean Monnet ainsi qu’ au
lycée technique Léonard de Vinci à Montpellier. Il collabore aussi avec l’organisme de
formation Abricot à Paris. Il intervient depuis
2009 pour le centre régional de la chanson
à Béziers de même que pour l’organisme
départemental ADDM 34 en tant que créateur
lumière auprès d’artistes en développement.
Son travail depuis toujours s’attache à trouver
la lumière juste pour chaque projet, celle qui
donne du sens.

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