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LATVIJAS UNIVERSITĀTE MAĢISTRA DARBS RĪGA 2016 UNIVERSITÉ DE LETTONIE FACULTÉ DE SCIENCES HUMAINES DEPARTEMENT DES LANGUES ROMANES CHAIRE DE LANGUE ET CULTURE FRANÇAISES L'IMAGINAIRE LINGUISTIQUE ET L'IDENTITÉ : UNE ANALYSE COMPARATIVE DE LA PRESSE ÉCRITE CORSE ET ÉCOSSAISE LINGVISTISKĀ IZTĒLE UN IDENTITĀTE - KORSIKĀŅU UN SKOTU PRESES SALĪDZINOŠĀ ANALĪZE LINGUISTIC IMAGINATION AND IDENTITY: A COMPARATIVE ANALYSIS OF CORSICAN AND SCOTTISH PRINTED MEDIA MÉMOIRE DE MASTER Auteur : Kristīne Grinberga Numéro d’immatriculation : kg09019 Sous la direction du professeur Jeļena Vladimirska RIGA 2016 ANOTĀCIJA Šī maģistra darba tēma ir lingvistiskā iztēle, kas ir personiskais viedoklis par runas un izteiksmes veidu. Lingvistisko iztēli ietekmē valsts valodas norma. Maģistra darba mērķis ir noteikt korsikāņu un skotu lingvistisko iztēli. Teorētiskie avoti aptver valodas konceptu, valodas normas un lingvistiskās iztēles tipoloģiju, kā arī identitātes jautājumu. Praktiskā daļa ietver metodoloģiju un leksisko lauku analīzes rezultātus britu, skotu, franču un korsikāņu periodiskajos izdevumos. Pētījuma rezultāti parādīja, ka skotu identitāte ir maz saistīta ar valodu, kamēr korsikāņi valodai piešķir spēcīgu simbolisku statusu. Atslēgas vārdi: lingvistiskā iztēle, valodas norma, identitāte, reģionālās valodas, Korsika, Skotija RÉSUMÉ Le sujet du mémoire de master est l’imaginaire linguistique qui est l’opinion personnel sur la manière de parler et de s’exprimer. L’imaginaire linguistique est influencé par la norme d’État. Le but du mémoire est définir l’imaginaire linguistique du peuple corse et écossais. Les sources théoriques traitent le concept de la langue, la typologie de la norme et de l’imaginaire linguistique et la question de l’identité. La partie empirique inclue la méthodologie et les résultats de l’analyse des champs lexicaux dans des périodiques britanniques, écossais, français et corse. Les résultats de la recherche montrent que l’identité écossaise est moins liée avec la langue tandis que pour les Corses la langue possède un statut fort symbolique. Les mots clés : imagination linguistique, norme, identité, langues régionales, Corse, Écosse ABSTRACT The topic of this master thesis is linguistic imagination which is the personal opinion on the way of speaking and expressing oneself. The linguistic norm established by the state affects the linguistic imagination. The aim of the thesis is to determine the linguistic imagination of Corsicans and the Scottish. The theoretical sources cover the concept of language, the typology of the linguistic norm and linguistic imagination and the problem of identity. The empirical part includes the methodology and the results of lexical field analysis in British, Scottish, French and Corsican periodicals. The results of this study showed that the Scottish identity is not very linked with language, whereas language has a strong symbolic status for Corsicans. Keywords : linguistic imagination, linguistic norm, identity, regional languages, Corsica, Scotland TABLE DES MATIÈRES Introduction ...................................................................................................................... 1 1. L’imaginaire linguistique ............................................................................................ 3 1.1 Qu’est-ce qu’une langue ? ..................................................................................... 3 1.2 Qu’est-ce qu’un dialecte ? ..................................................................................... 6 1.3 Les langues régionales........................................................................................... 6 1.4 La typologie de l’imaginaire linguistique ............................................................ 8 1.5 Le purisme ............................................................................................................ 11 1.6 La variation linguistique ..................................................................................... 15 2. L’identité nationale en Écosse et en Corse .............................................................. 19 3. L’analyse sémantique des articles des journaux ...................................................... 26 3.1 Les périodiques nationaux français .................................................................... 27 3.2 Les périodiques corses .......................................................................................... 34 3.3 Les périodiques nationaux britanniques ................................................................ 41 3.4 Les périodiques écossais ....................................................................................... 46 3.5 La synthèse des résultats ....................................................................................... 52 Conclusion ...................................................................................................................... 54 Thèses .............................................................................................................................. 56 Bibliographie ................................................................................................................... 57 INTRODUCTION Quand les gens évaluent leur langue, ils montrent leurs connaissances de ce qui est approprié à la situation tandis qu’ils valorise le discours des autres, l’appréciation pourrait toucher aussi la prosodie de la langue, sa beauté, l’éloquence et le caractère de la personne ou son image publique. Une source des repères linguistiques est la norme introduite par l’État : une variante choisie pour la standardisation parce qu’elle a des racines littéraires et historiques. La norme linguistique est choisie pour une nation pour qu’elle soit légitime et officielle. Pourtant, la choix d’une variante laisse les autres à l’arrière. La problématique des langues régionales est que les gens qui parlent en ces langues les ressentent comme légitimes pour son identité. Les langues régionales aussi portent le patrimoine et les traditions, pourtant ils ont le risque de l’oubli si la langue officielle est beaucoup plus accessible et l’État n’encourage pas l’utilisation des langues minoritaires. Le peuple perçoit sa langue comme une partie de son identité qui le distingue des autres. Les langues régionales peuvent être promues par les médias, pas seulement par l’environnement contrôlé de l’école. Les journaux, la télévision et la radio distribuent les nouvelles et ils peuvent inclure aussi les actualités pour les groupes sociaux minoritaires dans leur langue sur des enjeux importants pour eux. Dans ce mémoire, nous cherchons à comprendre pourquoi les langues régionales sont menacées par la disparition et ont besoin des mesures spécifiques afin de les préserver. Nous s’intéressons aussi sur le rôle de la langue dans l’identité d’une personne ou d’un groupe, ou même d’une nation. La nouveauté : les représentations sur la langue et l’identité sont déterminées par l’analyse des champs lexicaux qui se trouvent dans des articles témoignant sur des événements actuels de la vie publique en Écosse et en Corse. L’objet d’étude : l’imaginaire linguistique concernant les identités des nations indigènes dans la presse écrite écossaise et corse Les questions de recherche empirique : 1. Comment l’imaginaire linguistique reflète l’identité nationale dans des articles ? 2. Quels effets sont créés sur le lecteur par les champs lexicaux et la synonymie ? 3. Comment le choix des mots dans des articles analysés montre l’opinion, l’expérience et l’identité communes des indigènes ? 1 L’objectif de recherche : dévoiler l’imaginaire linguistique de l’identité du peuple écossais et corse par des champs lexicaux présents dans les articles de la presse écrite locale et nationale. Les tâches : 1. Analyser les sources théoriques concernant l’imaginaire linguistique. 2. Enquêter sur le cadre de recherche et la méthodologie : l’analyse des champs lexicaux. 3. Constituer un corpus des articles et élaborer une méthode d’analyse. 4. Effectuer une analyse qualitative des articles cherchant et recueillant les champs lexicaux. 5. Comparer les résultats obtenus de l’analyse entre la presse locale et nationale et entre la presse écossaise et corse selon les champs lexicaux trouvés et l’attitude vers le sujet de l’identité. 6. Tirer des conclusions pertinentes. L’hypothèse : la presse britannique est plus tolérante vers l’identité écossaise que la presse française vers l’identité corse. Le mémoire contient trois chapitres. Le premier chapitre traite le côté linguistique de la discussion. La notion de la langue est traitée par Saussure dans son ouvrage fameux Cours de linguistique générale (1995) tandis que les langues régionales sont le thème approché par Judge (2007). La Charte européenne des langues régionales ou minoritaires (Conseil de l’Europe, 1992) est le document très important pour protéger les langues régionales en Europe bien que plusieurs pays n’aient pas le signé, y compris la France. Le concept de l’imaginaire linguistique est inventé par Houdebine-Gravaud (2002). Le purisme qui est la protection extrême d’une langue officielle est traité par Maillet (2004) tandis que la variation linguistique – par Remysen (2013). Le deuxième chapitre offre une discussion de la notion philosophique de l’identité par Descombes (2013) et aussi de l’identité écossaise (Mitchell, 2014) et celle des Corses (Bernabéu-Casanova, 1997). Le troisième chapitre est l’analyse des vingt articles de la presse britannique, écossaise, française et corse par les champs lexicaux qui se trouvent dans les textes. 2 1. L’IMAGINAIRE LINGUISTIQUE La théorie de l’imaginaire linguistique s’est développée vers la fin des années 1970 afin de décrire le sentiment et l’opinion profonde que les gens ont par rapport à leur propre langue ou la variante régionale et celle des autres (Houdebine-Gravaud, 2002). Depuis lors, nombreux chercheurs se sont demandés pourquoi les gens définissent un langage ou plutôt une manière de s’exprimer comme « une belle langue » et une autre comme « une mauvaise langue ». La professeure en linguistique et sémiologie et fondatrice de cette théorie, A.-M. Houdebine-Gravaud illustre par une situation assez répandue quand les locuteurs d’une langue, par exemple, le français, refusent de participer en entretiens à cause de leur incapacité de produire une langue parfaite (ici, proche au standard) et donc, belle à écouter (ibid., 9). La linguiste appelle ce phénomène la « dépossession » d’une langue, que mériterait une enquête plus solide. Concernant la terminologie de l’imaginaire linguistique, il existe une synonymie avec le terme des représentations linguistiques qui est utilisé également dans le domaine de sociolinguistique. Cependant, Houdebine-Gravaud considère ce dernier comme plus polysémique même dans un contexte similaire. Les représentations et leurs significations élargissent la compréhension de l’imaginaire mais elles n’ont pas de lien avec la norme linguistique. 1.1 Qu’est-ce qu’une langue ? Si nous parlons de l’évaluation d’une langue, au même temps nous imaginons et montrons une compréhension de ce concept. Pourtant, quand nous introduisons des termes comme la variante d’une langue ou le dialecte, il devient plus difficile à les définir et argumenter la vraie différence de la langue car ces premiers ne possèdent pas des statuts officiels et donc ne sont pas si valorisés. Bien qu’ils soient utilisés dans les régions d’un pays, ils n’atteignent le niveau étatique et restent comme une valeur culturelle ou même historique. Dans le Dictionnaire de la stylistique (Dictionary of Stylistics, 2001 : 2321) par Wales, « la langue » est expliquée comme un terme intraduisible développé par le grand linguiste français Saussure en 1916 et signifie un système de la communication produite par une communauté linguistique. De plus, « la langue » est distinguée du « langage » 1 Wales, K. (2001) Dictionary of Stylistics, Harlow, Pearson Education Limited 3 qui est une propriété commune à tous les êtres humains, et de « la parole » qui appartient à un individu comme son comportement verbal soit écrit, soit oral. Wales ajoute que l’accès à la langue est atteint premièrement par la parole ou le vrai usage ensemble avec les capacités de comprendre et de produire – le langage. Donc, nous pouvons dire que la langue appartient au domaine social indiquant les connaissances communes et passives, mais la parole est strictement individuelle et dénote l’usage actif. Par conséquence, le langage englobe les deux. Dans la théorie Saussurienne, la langue est un système pur et arbitraire (Saussure, 1995 : 110-1). Elle existe par un contrat social entre les agents d’un groupe linguistique et ne peut pas être changée tout de suite par un individu, cependant elle évolue graduellement par la contribution de tous les participants de la communauté. Ce fait est vrai même pour les langues artificielles : dès qu’elles commencent à être utilisées, elles n’appartiennent plus à leurs créateurs. La langue est aussi un système des signes par qui les locuteurs se font comprendre. Ici nous voyons l’aspect arbitraire plus fortement car il vient du lien entre le signifiant (une image acoustique) et le signifié (un concept) qui composent deux côtés du signe linguistique (ibid., 98). Il est du côté psychique et mental quand les gens imaginent une idée et la manière de la communiquer. Alors, la forme phonétique ou sémiotique par quelle cette idée ou concept est transmis n’a aucun rapport logique ou naturel (venant de la réalité) avec le concept. Saussure prend comme un exemple l’arbre (ibid., 99) : son idée objective, existante dans la réalité et son image acoustique en latin « arbor ». Ainsi, il démontre que la forme signifie l’arbre réel seulement parce que les gens dans un groupe linguistique l’ont acceptée comme le signifiant pour ce signifié. Par contre, le fameux linguiste exclut les symboles, les onomatopées et les exclamations comme ayant un lien motivé avec le monde réel mais ils ne font pas partie organique dans la langue (ibid., 101-2) : ils attirent plus de l’attention comme des mots arbitraires. En résumant, la langue selon Saussure est (ibid., 30-2) : 1) sociale et essentiel, tandis que la parole est individuel et accidentel ; 2) extérieure à l’individu, elle doit être apprise pour la maitrise et elle peut être utilisée pour comprendre le message même si l’individu n’est pas capable de produire la parole ; 3) un système des signes où le concept est lié arbitrairement avec l’image acoustique qui existe dans la conscience commune à un groupe ; 4 4) fixée dans l’écrit par des signes constants et tangibles, alors que les actes de la parole se réalisent en immense gamme des variétés du sens et des intonations difficiles à noter. Jusqu’ici nous avons pris la langue comme l’objet de recherche scientifique objective et n’appartenant à personne mais juste une source pour un individuel à s’exprimer. Pourtant, chacun possède une propre compréhension de la langue dont la première connaissance discutablement est faite depuis la naissance, puis enrichie et réglée dans l’école et pendant toute la vie. Par exemple, dans son article L’imagination linguistique (Linguistic Imagination, 1970 2) spécialiste en littérature américaine Miller commence à définir la lange par noter tous les idées fausses des différents groupes de gens. Premièrement, il existe une tendance puriste à dénoncer les formes marginales comme « ain’t » en anglais et à considérer l’argot comme séparé de la langue et inacceptable. Miller continue avec les linguistes qui voient la langue comme un système logique des principes grammaticaux ; avec les hommes d’affaires qui agrandissent son vocabulaire afin de réussir professionnellement ; avec les philologues qui valorisent plus l’importance historique d’une langue, et finit avec une citation d’un élève que la langue est « une tonne de règles » (« a bunch of rules » (1970 : 728)). Selon Miller (ibid.), ces opinions restreignent le concept de la langue et la montrent comme une chose éloignée de la vie réelle bien qu’elle est partout dans notre existence. Sans elle, Miller compare notre vie avec celle des bêtes. Pour l’auteur, la langue est la plus centrale chose dans la vie d’une personne, car elle met tout en ordre, donne le sens et la signification et construit notre perception du monde. La langue préserve notre mémoire, notre passé et introduit le futur : « language is the repository of the past, and the prologue of the future » (ibid.). Miller peint le monde sans la langue comme sans les livres, sans les médias comme les journaux, les magazines, la télévision ou la radio, même sans les conversations quotidiennes ou des noms et prénoms des gens. Par la suite, ce manque de la langue enlèverait nos identités. Le terme correct pour Miller afin de définir la langue est « la création » qui vient de l’imagination. L’auteur est d’accord avec Noam Chomsky que la valeur et la fonction primordiale de la langue est à être l’outil libre pour exprimer les idées et les pensées créativement. Ainsi, Miller conseille d’enrichir l’imagination des gens et des enfants en écoles par le canal linguistique et de permettre à créer et à inventer plus que se concentrer seulement sur la grammaire et la production correcte et fixée dans le standard. 2 Miller, J. (1970) Linguistic Imagination, College English, Vol. 31, No. 7, pp. 725-32 5 1.2 Qu’est-ce qu’un dialecte ? Ayant touché la notion de la langue, nous allons chercher la différence fondamentale d’un dialecte et pourquoi les représentations de ce dernier peuvent être négatives ou aliénantes dans une société. Pour nommer tous les moyens de communication, Saussure dans son grand œuvre Cours de linguistique générale introduit le terme de « l’idiome » (1995 : 261) 3 . L’idiome ne renvoie pas à une nation comme la langue, mais elle est caractéristique à une communauté ethnique. Saussure note aussi une supériorité qu’un groupe linguistique ajoute à son idiome car ceux n’appartenant à ce groupe ethnique ne comprennent pas leur langue et donc sont dehors la communauté. Néanmoins, Saussure juxtapose l’idiome local et la langue littéraire (ibid., 267). Cette dernière est définie comme un dialecte choisi parmi plusieurs pour une nation à se réunir. En France, historiquement pour le dialecte principal était choisi ce de l’Île-deFrance et imposé sur tous les autres régions et territoires sous le règne de la France. Pourtant, les langues locales persistent toujours et Saussure persévère que dans chaque lieu il existe un dialecte. Par exemple, si un voyageur commençait son expédition dans un côté du pays, il remarquerait changements minimaux entre deux villages avoisinants ; mais traversant tout le pays les variations augmenteraient et bientôt la langue deviendrait complétement différente (ibid., 275). Alors, à cause de ces grandes variations linguistiques nous pouvons voir la raison pour une langue standardisée. Mais ce n’est pas une raison pour négliger les variantes régionales. 1.3 Les langues régionales Afin de protéger les langues régionales (LR) dans des pays membres en 1992 le Conseil de l’Europe a délivré La charte européenne des langues régionales ou minoritaires4 (la Charte). Pour le moment, ce document est ratifié par 25 pays de quels la France ne fait pas partie bien qu’elle ait le signé en 1999. La cause de cette hésitation de ratifier la Charte et s’engager, comme expliqué par le Congrès du Parlement français, est la nécessité d’inclure plus de 70 langues régionales 5. Cependant, la définition d’une LR du Conseil de l’Europe est assez limitative, Saussure, F., (1995) Cours de linguistique générale, Paris, Editions Payot & Rivages La Charte : http://www.coe.int/lv/web/conventions/full-list/-/conventions/rms/090000168007c07e 5 Le site : http://www.coe.int/t/dg4/education/minlang/default_FR.asp? 3 4 6 « « les langues régionales ou minoritaires » sont des langues pratiquées traditionnellement sur un territoire d'un État par des ressortissants de cet État qui constituent un groupe numériquement inférieur au reste de la population et s'expriment dans une (des) langue(s) autre(s) que la (les) langue(s) officielle(s) de cet État. La charte n'inclut ni les dialectes de la (des) langue(s) officielle(s) de l'État ni les langues des migrants » (Conseil de l’Europe, 1992). Cette compréhension du terme diminue le nombre des langues à sauvegarder en France à sept : le basque, le breton, le catalan, le néerlandais, l’allemand, l’occitan et le corse (le site du Conseil de l’Europe). Dans la Charte, deux parties engageantes sont inclues. La Partie II expose les principes et buts généraux pendant que la Partie III détaille des mesures concrètes pour sauvegarder une LR. Pour chaque LR il est défini laquelle des Parties est en force. Il dépend du nombre des gens parlant une LR et du niveau de préservation de cette LR. Dans une manière condensée, l’acceptation de la Partie III signifie que les pays engagés prévoient l’éducation dans tous les niveaux de préscolaire jusqu’à universitaire et adulte dans les LR ; l’utilisation des LR dans les courts et les tribunaux et surtout la légitimité des documents et témoignages rédigés en LR ; la communication des autorités administratives dans ces langues ; la présence des LR dans les médias ; l’encouragement d’employer des LR par des activités culturelles et des établissements comme des bibliothèques, des théâtres ou des musées ; l’enlèvement de toute législation interdisant l’utilisation des LR et finalement, la coopération avec des pays où une LR existe comme la langue majoritaire (Conseil de l’Europe, 1992). Bien sûr, ces dispositions concernent les territoires où les gens parlant une LR sont nombreux, par exemple, le corse en Corse. Par contre, Royaume-Uni qui est un autre pays considéré dans notre mémoire a ratifié la Charte en 20016. Là-bas, les LR à protéger et à promouvoir sont le cornique, l’irlandais, le mannois, le scots, le scots d’Ulster et le gallois 7. En comparaison avec la France, il est historiquement devenu plus facile à déterminer le nombre des locuteurs en LR car depuis le début du 19 e siècle en Royaume-Uni les recensements démographiques ont inclus des questions concernant la langue et la nationalité. L’auteur du livre Politiques linguistiques et la survie des langues régionales en France et Grand Bretagne trouve qu’aujourd’hui en France, le sondage comme celui-ci n’est pas accepté pour retenir l’égalité bien que les britanniques nomment la même raison pour effectuer ces recensements (Judge, 2007 : 1528). 6 http://www.coe.int/en/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/signatures http://www.coe.int/t/dg4/education/minlang/AboutCharter/LanguagesCovered.pdf 8 Judge, A. (2007) Linguistic Policies and the Survival of Regional Languages in France and Britain, London, Palgrave Macmillan 7 7 De plus, elle compare le statut de la langue officielle en Royaume-Uni et en France et les implications sur la reconnaissance des LR dans ces pays. Le français possède un trait de l’intouchabilité politique que l’anglais n’a pas et il est une partie intégrale de la nationalité française. L’anéantissement des LR en Royaume-Uni était causé par des raisons plus pragmatiques, pas liées avec des idéaux de la nation (ibid.). Comme déjà mentionné, les définitions d’une LR établies par le Conseil de l’Europe et la France se diffèrent. Alors, d’après la dernière, les LR en France sont trop nombreuses et donc difficile à tenir compte. 1.4 La typologie de l’imaginaire linguistique Dans l’ouvrage L’imaginaire linguistique9 (2002) plusieurs chercheurs ont analysé ce concept des points de vue différents. Du côté de la typologie, Houdebine-Gravaud distingue les normes objectives (ou du fonctionnement chez Moreau, 1997) qui viennent du système et de l’usage statistique et les normes subjectives qui reflètent des représentations, des attitudes et des imaginaires exprimées par les locuteurs et aussi des prescriptions linguistiques (2002 : 14-5). Les normes systémiques sont tirées des études des productions des idiolectes et elles existent pour les langues non encore décrites. Cependant, pour les langues décrites, les normes statistiques représentent la cooccurrence des usages parmi des groupes de locuteurs. D’autre côté, les normes subjectives sont divisées en normes fictives qui sont un idéal subjectif non soutenu par les approches académiques ou la grammaire traditionnelle, en normes évaluatives, soit auto-évaluatives ou évaluatives des usages dans une communauté linguistique, en normes prescriptives et en normes communicationnelles (ibid., 20). Ces normes prescriptives viennent des institutions et décrivent l’imaginaire social qu’à son tour fait un lien avec les normes communicationnelles. Comme l’auteur trouve dans sa recherche, ces dernières normes incluent la clarté communicationnelle et la facilité de compréhension entre interlocuteurs qui parmi des journalistes provençaux et parisiens semblent être plus préférables que la grammaticalité, p. ex., confusion entre « mettre à jour » et « mettre au jour » ou l’usage indésirable de la construction indirecte « pallier à » (ibid., 14-5). Pour la langue française, la norme prescriptive vient de l’Académie française qui l’a imposée depuis le 17 e siècle et la donnée un statut idéalisé (ibid.) Donc, la norme établie par les institutions gouvernementales est diffusée par les dictionnaires et 9 Houdebine-Gravaud, A.-M. L’imaginaire linguistique, Paris, L’Harmattan, 2002 8 l’enseignement en écoles afin de retenir un raffinement de l’expression conformément à la bonne tradition (Siouffi et Steuckardt, 2007 : 217 10 ). Quand même, l’imaginaire linguistique ne se manifeste pas seulement dans les langues à tradition écrite mais aussi dans celles qui sont exclusivement orales comme celles des indiennes de l’Amérique qui aussi font des évaluations concernant leurs langues (Houdebine-Gravaud, 2002 : 14-5). Le terme de « norme » était introduit dans la théorie de la langue et la parole par Hjelmslev11 (1966 : 80). Selon lui, la norme est un coin du triangle décrivant la langue ; elle est définie comme une forme « matérielle » déterminée par « une réalisation sociale donnée mais indépendamment encore du détail de la manifestation » (ibid.). Dans ce triangle, elle se trouve entre le schéma qui est une forme « pure » et indépendante de la réalisation sociale et l’usage qui est un ensemble des habitudes observées dans une société. Concernant les normes, il existe aussi l’opposition entre description et prescription, elle explicite celle de l’objectivité et la subjectivité (Moreau, 1997 : 219-20 12 ). Les normes descriptives ou les règles constatives notent les faits sans les valorisant ou hiérarchisant pendant que les normes prescriptives mettent en avant un modèle à suivre : une variante de la langue. Leur forme dans le discours métalinguistique peut être similaire à celle des normes descriptives, p. ex., « le participe s’accorde avec l’objet » (ibid.) et pas celle d’une règle « il faut… ». En prescription, la hiérarchisation paraît interne en langue : il existe des formes plus esthétiques, logiques et donc préférées. Cependant, elle est plutôt externe ; les formes préférables viennent de la récurrence de l’usage par un groupe social. L’auteur mentionne un exemple de la société rurale où les villageois parlent en manières différentes par rapport aux autres villages avoisinants et évitent à adopter des formes dites étranges et externes. De plus, ils disent « Parle comme tout le monde » (ibid.) bien qu’ici ils parlent seulement des habitants de leur village. Ainsi, une société pareille n’accepte pas des emprunts et soutient la pureté de leur variante linguistique. Une autre source des normes prescriptives selon Moreau (ibid.) est la tradition. Ici, les formes plus anciennes ou plus proches à « l’âge d’or » sont préférées à cause de l’idée que le bon usage se base dans le passé. Donc, les formes modernes et le discours des jeunes sont stigmatisés comme éloignés de la tradition. Cette source est actuelle aussi pour les groupes ethniques qui sont soumis à une influence par une autre langue ou 10 Siouffi, G., Steuckardt, A. (2007) Les linguistes et la norme : aspects normatifs du discours linguistique, Berne, Peter Lang 11 Hjelmslev, L. « Langue et parole », Essais linguistiques, Paris, Minuit, 1966, p.78-90 12 Moreau, M.-L. (1997) Sociolinguistique : les concepts de base, Bruxelles, Editions Mardaga 9 variante. En outre, les français de la France voient leur variante linguistique comme plus traditionnelle et donc plus valorisée que les variantes des autres pays francophones dans le monde. Cette idée du français étant plus élevé fonctionne aussi du côté des locuteurs francophones mais qui n’habitent pas en France. Dans la recherche de Singy (1996 : 19213) qui a examiné des réponses de 600 suisses francophones, il trouve que 35% des sondés admettent d’avoir essayé à cacher son accent en parlant avec un Français. Cette incertitude de suisses montre leurs représentations du rôle central de la France en francophonie et leur place périphérique ou inférieure. Une étude plus intensive sur cette problématique particulière est reflétée dans l’article de Singy et Amstalden (éd. Houdebine-Gravaud, 200214). Dans des entretiens épilinguistiques (des gloses spontanés sur la langue15), ils ont découvert les motifs des 53 Vaudois à traiter (effacer ou pas) leur accent devant les Français et les regroupés en différentes normes. Elles ont été partagée en deux groupes – les normes communicationnelles (COM) qui désignent la nécessité des interlocuteurs de se comprendre et les normes fictives identificatoires (FI) avec des souscatégories. Les exemples suivants décrivent les types des normes avec des énoncés pris des interviews (Singy et Amstalden, 2002 : 45-7) : 1) COM : « j’essaie d’être un peu proche par souci d’être compris » ; 2) FIRC (fictive identificatoire réflexive constatative – pour une reconnaissance identitaire) : « [j]’essaie pas de cacher que je suis Suisse » ; 3) FIRS (fictive identificatoire réflexive stratificatoire – pour une distance sociale) : « [j]e supporte pas l’accent neuchâtelois, donc je me dis que les autres supporte pas l’accent vaudois » ; 4) FIC (fictive identificatoire constatative – pour une cause) : « [j]e l’identifie [l’accent] très mal ; j’en suis peu conscient » ; 5) FIRA (fictive identificatoire réflexive affirmative – pour une individuation linguistique volontaire) : « [j]e veux pas cacher que je suis, je suis Suisse ». La norme FIRS est celle qui montre la hiérarchie entre un régiolecte et une langue. Dans cette recherche, 6 personnes ont mentionné des soucis sociaux, mais les auteurs se Singy, P. (1996) L’image du français en Suisse romande : une enquête sociolinguistique en Pays de Vaud, Paris, L’Harmattan 14 Amstalden, M. et Singy, P. « Les raisons d’effacer son accent : entre accommodation et insécurité » L’imaginaire linguistique, 2002, Paris, L’Harmattan p.43-48 15 « Épilinguistique », Glossaire de termes en linguistique http://www.henrietteg.com/glossword/index.php?a=term&d=26&t=118 13 10 demandent s’ils obtenaient les résultats similaires en comparant le comportement linguistique Vaudois dans une conversation avec des Belges ou des Québécois. 1.5 Le purisme Une attitude inverse au déni d’une variété linguistique propre à quelqu’un est la protection complète de sa pureté. Le mot « purisme » contient une dénotation péjorative, si cette croyance au bon usage est exagérée16. Rey le compare même avec le complexe d’Œdipe : « Son agressivité mobilisée pour défendre « la langue maternelle » en supprimant les impuretés, la notion de « protection », de « défense » contre les contacts étrangers ne seraient-elles pas de nature œdipienne ? » (1972 : 2317). Le mépris contre les xénismes et les emprunts n’est pas créé seulement par les besoins de la communication. Selon Kassaï (éd. Houdebine-Gravaud, 200218), les puristes dits « communs » voient la langue comme un héritage inchangeable, ils luttent contre les altérations pour éviter l’exclusion du groupe linguistique comme ils ont du mal à s’approprier aux nouvelles pratiques. Une raison plus complexe est la valeur esthétique de la langue que peut être perdue avec la diminution de l’homogénéité qui est considéré comme une caractéristique de l’esthétique. Cette dernière raison explique le purisme poétique qui est basé sur un idéal de beauté d’une langue. Cette perception de la langue est plus proche aux écrivains et poètes pour qui elle est l’outil à perfectionner. Par contre, pour les institutions se concernant avec la défense de la langue, les motivations sont plutôt à conserver et à restreindre (ibid., 62). Kassaï illustre son typologie du purisme avec un exemple d’écrivain hongrois Kosztolányi qui répartissait l’usage de la langue maternelle et la langue étrangère selon ses sentiments. Pour lui, les mots étrangers devraient être utilisés afin d’exprimer une distanciation, une brusquerie car la langue maternelle offre une approche plus subtile, sensible et aussi positive, p. ex. parler de l’amour. Ainsi, la différence entre ces deux types du purisme - existe dans le désir de soit tenir une forme stagnante d’une langue, soit enrichir la langue avec des moyens créatifs pour atteindre l’idéal (ibid., 64-5). « Purisme », Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales Rey, A. (1972) « Usages, jugements et prescriptions linguistiques », Langue française, 16(1) : 4-28 18 Kassaï, G. (2002) « L’imaginaire linguistique du puriste », L’imaginaire linguistique, 2002, Paris, L’Harmattan, pp. 61-65 16 17 11 Par contre, l’aspect esthétique peut être aussi utilisé pour justifier le purisme commun. Les mots d’Albert Camus « Oui, j’ai une patrie : la langue française ! » pris de Carnets (éd. Gallimard, 1964 : 37) sert comme une introduction intense de l’ouvrage avec un titre également courageux Langue française : arrêtez le massacre ! par Maillet (201419). Dans une manière ludique, l’auteur du livre revoit les fautes du français des tous les jours et explique pourquoi elles contaminent la langue. Ici, le français est vu comme « la langue de Molière, de Hugo, de Chateaubriand et des droits de l’homme [qui] est devenue un jeu de massacre quotidien » (ibid., 13). Le but de ce livre, comme Maillet le dit, est d’offrir un outil de la critique pour des auteurs et des orateurs qui veulent éviter toutes les fautes possibles qui pourraient devenir la cause d’humiliation publique. Cependant, ce livre listant tous les erreurs des pléonasmes, des genres incorrects, l’abus des liaisons, des anglicismes inappropriés et d’une syntaxe maladroite serait pratique pour chacun à réfléchir sur le bon usage. Selon Maillet, chaque jour dans les médias ou dans les discours publiques différents la langue française est « attaquée de toutes parts » (ibid., 11) premièrement par la tautologie, quand la signification d’un mot est répétée par un autre mot ainsi faisant le langage trop compliquée, p. ex. « cohabiter ensemble » (ibid., 25) ou « se succéder les un(e)s après les autres » (ibid., 48). La tautologie est divisée en pléonasmes qui est deux ou plusieurs mots de même sens utilisés ensemble et en redondance qui est une idée doublée dans des phrases séparées. Ainsi, l’effet de cette faute sur la langue est le verbiage lourd (ibid., 17-8). La faute suivante est la féminisation inutile des professions et la confusion des genres des mots d’origine savante. Maillet compare deux phrases : « Madame X est la meilleure ministre du gouvernement » et « Madame X est le meilleur ministre du gouvernement » (ibid., 116). Le premier cas signifie que Madame X est la meilleure seulement parmi des femmes du gouvernement, tandis que le second cas y comprend aussi des hommes. En français, les sexes des mots sont arbitraires (une chaise mais un fauteuil) et la même règle corresponde aux mots des métiers qui juste nomme la profession sans prenant en compte le sexe de la personne qui l’exerce. Afin de désigner le sexe, Maillet conseille à utiliser des formes considérées comme vieillis, p. ex. « madame la mairesse » (ibid., 118) de n’est pas employer un « e » muet à la fin de la forme masculine qui semble être inutile. L’arbitraire du genre est évident aussi dans 19 Maillet, J. (2014) Langue française : arrêtez le massacre ! Paris, Editions de l’Opportun 12 l’usage des déterminants qui change facilement de la forme féminine à masculine si le mot commence par une voyelle (« Sa Majesté » mais « Son Altesse » (ibid., 119)). Par ailleurs, il existe l’embarras du genre des mots savants qui sont souvent utilisés par des spécialistes, p. ex. « l’apogée » est au masculin contrairement à l’ancien professeur de langue et littérature latines à l’Université de Bordeaux Auguste Haury qui est cité ici par Maillet (ibid., 124) utilisant le féminin « […] le Pro Caelio atteint une apogée sans lendemain » (L’Ironie et l’humour chez Cicéron, Brill Archive, 1955 : 143). Un autre exemple est le genre du mot « planisphère » qui contrairement aux composés du mot « sphère » comme « atmosphère » et « mésosphère » est masculin (Maillet, 2014 : 133). Le genre incorrect est utilisé par l’écrivain Claude Frochaux dans le livre L’Homme seul (éd. L’Âge d’homme, 2001 : 70) : « Examinons maintenant une planisphère ». Une autre faute considérée par Maillet est les liaisons mises en place où elles ne doivent pas être ou les pataquès. La phonétique française exige l’utilisation des liaisons de l’enchaînement (« ma petite amie ») parce qu’elle « est ainsi faite qu’elle a, en principe, horreur des hiatus tout comme la nature a horreur du vide » (Maillet, 2014 : 147-8). Il y a des cas où le « t » ou le « s » euphoniques sont utilisés pour faire l’énoncé plus fluide, comme « viendra-t-il ? » et « manges-en encore ! ». Parfois les liaisons sont omises sans aucune motivation sauf que, selon Maillet, il pourrait être à cause de l’incertitude concernant les règles phonétiques. La règle générale est de faire la liaison entre les deux mots consécutifs (dans des locutions figées comme « de temps en temps », entre le pronom personnel et le verbe, entre l’article, l’adjectif ou la préposition et le nom et après les petits mots comme « très », « quand » ou « sans ») quand le deuxième mot commence par une voyelle et le premier se termine par une consonne. Les exemples des fautes faites par des locuteurs natifs et des figures publiques incluent celle de François Hollande dans son déclaration du 20 mars 2013 sur le rattachement de la Crime à la Russie : « Des sanctions économiques […] doiv’être envisagées, doiv’être en tout cas préparées » (ibid., 162). Ici, il y aurait eu une liaison entre « doivent » et « être ». La quatrième faute revue dans ce livre est les anglicismes inopportuns qui pourraient être facilement changé par des équivalents français plus nuancés. Par exemple, le mot anglais « coach » a pleine des synonymes en français : « entraîneur », « mentor », « tuteur » et « conseiller » (ibid., 69). Maillet illustre qu’il y a des commentateurs sportifs qui après avoir dit « entraîneur » corrigent le mot à « coach » qui est un mot plus « à la mode ». Pourtant, les emprunts sont acceptables s’ils dénomment des phénomènes culturels pour qui dans la langue d’arrivée il manque un mot précis, p. ex. « bungalow », et aussi des inventions comme « drone » (ibid. 65-6). Quand même, les innovations 13 obtiennent des noms en français par la traduction, comme « courriel » pour « e-mail » ou la création des néologismes, comme « pourriel » pour « spam ». Quant aux anglicismes, il existe des mots qu’historiquement l’anglais a empruntés du français et qui maintenant reviennent au français dans une forme et un contexte (ici, dans le domaine du sport) un peu différente, p. ex. « challenge ». Ce mot est souvent prononcé « tchaléndge » comme en anglais : un comportement linguistique que Maillet appelle « snobisme » (ibid., 79). Finalement, le niveau syntaxique concerne la précision de l’idée et le message exprimés par l’ordre des mots. Les fautes qui contredisent les règles de la syntaxe sont les solécismes qui sont distingués des barbarismes par Maillet (ibid., 169) en ce que les derniers désignent l’usage erroné d’un mot (« rémunéré » et pas « rénuméré ») bien que les deux termes marquent les fautes de langage. Il est aussi important d’utiliser la ponctuation adéquate à l’idée de l’énoncé en le transcrivant. Cette importance est illustrée par le malentendu en ponctuant la phrase « L’inspecteur dit le maître est un imbécile ». Cet énoncé peut être compris et ponctué en deux variantes : (1) « L’inspecteur, dit le maître, est un imbécile. » ou « L’inspecteur dit : « Le maître est un imbécile ! » » (ibid., 168). L’ouvrage de Maillet offre une pléthore des fautes syntaxiques quotidiennes qui empêche la compréhension du message mais persistent tout de même. Elles sont illustrées par les phrases trouvées ou entendues dans les émissions différentes : 1) le désaccord entre le sujet et le verbe selon le nombre : « Ce genre de compétitions sont là pour ça », au lieu de « sont » il faut dire « est » (ibid., 170), et selon le genre : « c’est de l’économie qui est fait pour emprunter pour les classes et les couches moyennes », la forme correcte est « faite » (ibid., 175) ; 2) l’usage inapproprié des pronoms relatifs composés par rapport à leurs antécédents : « [Hollande] fait les réformes pour lequel il n’a pas été élu », la forme correcte serait « lesquelles » (ibid., 181) ; 3) la répétition étrange pour accentuer un mot : « J’ai fait une interview qui était une interview dans Le Monde […] » (ibid., 183) ; 4) l’usage fautif de la préposition : « Des dons seront collectés jusque dimanche », cette préposition fonctionne avec la préposition « à » donc il devrait être « jusqu’à dimanche » (ibid., 190) ; 5) l’emploi incorrect des comparatifs irréguliers avec des adverbes exprimant la comparaison ou l’intensité : « Peugeot, c’est moins pire que Renault », pour exprimer cette idée, il serait mieux de dire « moins grave » (ibid., 199) ; 14 6) la confusion de la transitivité ou l’intransitivité des verbes : « Les Français, eux, débutent leur compétition dimanche soir », « débuter » est un verbe intransitif alors pour retenir la construction présente de la phrase il est possible à changer ce mot par « commenceront » (ibid., 201). Cette grande inspection de l’attitude puriste poétique ou prosaïque nous montre les différents aspects de la perception de la langue. Nous notons que la présence abondante des fautes stylistiques ou grammaticales dévoile la confusion générale sur les manières de s’exprimer. De plus, nous sentons un éloignement de la norme linguistique à l’usage réel dans les médias ou par des figures politiques ou scientifiques qui devraient servir comme des véhicules de la langue standardisée. 1.6 La variation linguistique Si nous considérons la norme, au même temps il faut retenir la variation comme rares sont des locuteurs natifs qui utilisent seulement le standard impersonnel devisé par une organisation étatique. Alors, selon les locuteurs propres, la variation linguistique englobe les changements historiques, géographiques ou régionaux, sociaux et démographiques (l’âge, le sexe, la formation) mais selon leur usage dans une situation ou une thématique concrète nous distinguons les changements stylistiques et des registres20 (Remysen, 2013 : 1). Ces variations existent dans tous les niveaux de la langue : phonétique (l’accent), morphologique (le traitement différent de la féminisation des mots parmi des variantes régionales), lexique (le jargon) et syntaxique (les manières diverses pour poser une question). Les changements linguistiques sont rendus légitimes dans les dictionnaires qui marquent les caractéristiques appartenant aux mots par des étiquettes ajoutées aux entrées lexicographiques. Quelques exemples de ces étiquettes par quelles les changements sont montrés sont : la variation historique ou temporelle peut être notée par « vieilli », la géographique – par « régional », la sociale – par « argot » et la stylistique – par « soutenu » ou « familier » (ibid., 3). Cependant, dans le discours quotidien la conscience des variantes d’une langue tend à disparaître quand les gens aperçoivent une langue comme une totalité, p. ex. « le français » ou « l’italien ». Une telle représentation ne rende compte du caractère hétérogène des langues (ibid.). Remysen est d’accord avec des autres chercheurs (Singy, 1996 ; Moreau, 1997 ; Siouffi et Steuckardt, 2007) que la norme est juste une variante 20 Remysen, W. (2013) Le français et la variation linguistique, Sherbrooke : Les Editions Delisme 15 standardisée d’une langue, qui ne signifie pas que les autres variantes de cette même langue sont moins importantes. Elle est le résultat de l’unification de la langue : le choix est fait quelle variante serait enseignée dans des écoles ou utilisée en administration. De plus, Remysen ajoute que les jugements des locuteurs sur la langue deviennent plus négatifs dans des niveaux linguistiques plus hauts. Donc, les différences phonétiques qui se manifestent comme des accents divers sont plus facilement acceptés que les différences sur le plan lexique, mais dans le niveau morphosyntaxique les variations ne sont pas si tolérées (ibid.). Pour décrire la variation linguistique, il existe quatre paramètres conçus par Flydal (1952)21. Le paramètre diachronique désigne la variation temporelle et la comparaison entre des traits plus anciens ou plus récents (les chronolectes). La variation diatopique coïncide avec la répartition géographique (les régiolectes), tandis que la diastratie décrit la stratification sociale (les sociolectes) et la diaphasie à sa part touche les registres selon le contexte du discours (les idiolectes). Remarquons que cette théorie regarde la variation linguistique selon les mêmes caractéristiques que celle déjà mentionnée par Remysen (2013) sauf qu’ici la terminologie typologique montre la variation linguistique comme séparée des autres types des variations. Il existe une différence entre juste des changements dans une communauté linguistique et les variations stables (Labov, 1992)22. Pourtant, dans le niveau stylistique les variations sont bienvenues : elles créent le style personnel de l’individu. 23 Cette théorie revue plus en détail plus loin dans ce chapitre appartient au domaine de la linguistique variationniste dont un de contributeurs le plus importants est dialectologue William Labov (2004)24. Il voit la variation comme le problème central en linguistique qui fait que les linguistes doivent décrire la langue pour déterminer l’usage. Il ne serait pas nécessaire si le langage était complétement homogène (2004 : 1). Selon lui, la tâche principale en déterminant la variation linguistique est de trouver des conditions qui la font émerger. Labov constate qu’en phonétique il n’existe pas deux énoncés identiques : elles varient selon leur prosodie, la phonologie segmentale, la syntaxe et le contexte pragmatique. Mais dans le niveau linguistique les similarités sont bien possibles, p. ex. en anglais, les gens saluent toujours dans la même manière utilisant le morphème « hello » qui tient la même actualisation 21 Flydal, L. (1952) « Remarques sur certains rapports entre le style et l’état de langue », Norsk tidsskrift for sprogvidenskap, 16, 241-58 22 Labov, W. (1992) « La transmission des changements linguistiques », Langages, 108, pp. 16-33 23 Gadet, F. (2013) « Les lieux du style en français oral contemporain », La variation et le changement en langue (langues romanes), Helsinki : Société Néophilologique, pp. 7-21 24 Labov, W. (2004) « Quantitative Reasoning ». Dans U. Ammon, N. Dittmar, K. Mattheier et P. Trudgill (éds.), HSK Sociolinguistics/Sociolinguisik Vol I. Berlin: de Gruyter. Pp. 6-21 16 phonétique [helow] bien que l’intonation de cette énoncé ne soit jamais exactement la même (ibid., 2). La contradiction entre ces deux faits est appelée « la variation libre » qui est un élément essential de la structure linguistique. La variation existe à partir de reconnaissance qu’il existe au moins deux possibilités à communiquer la même idée (ibid., 3). Encrevé (1977 : 4)25 voit la sociolinguistique labovienne égale avec la linguistique en ce qu’elle aussi examine la langue mais surtout comme le système dans une communauté linguistique. Elle n’est pas inférieure seulement parce qu’elle concerne les dialectes ou variantes linguistiques, de plus elle ajoute la dimension sociologique en prenant en compte aussi les traits sociaux. En allant plus loin dans le travail de Labov 26 (2006), nous trouvons que la variation sociale est liée avec la variation stylistique. Le chercheur a examiné les représentations conscientes des membres des communautés sociales à New York sur les variantes dans leur discours et celui des autres. Pendant quarante ans (1966-2006), il a suivi les variations dans cette grande ville où les limites de la mobilité des gens n’existent guère et les natifs habitent ensemble avec des étrangers (2006 : 4). D’après Labov, les variations dans des idiolectes des individus viennent de la communauté linguistique au quelle ils appartiennent. Ils sont des « produits de leurs histoires sociales et appartenances sociales » (ibid., 5), alors ils ne peuvent pas être étudiés séparément. A New York, il existe une diversité tant grande qu’il est impossible de déterminer un système cohérent des variations linguistiques. Concernant les variations stylistiques, Gadet (2013 : 10) estime que le style est inhérent à la langue vivante et son usage. L’auteur considère aussi que le style n’est pas juste une décoration de l’énoncé mais il est une partie inaliénable et nécessaire à s’exprimer. Les variations stylistiques apparaissent à cause des rôles sociaux différents des locuteurs, du contexte, des objectifs et du sujet de la conversation et finalement du registre qui devient plus soutenu pour les statuts sociaux plus différents. Des autres facteurs influant le style d’un discours incluent le nombre des locuteurs, les relations entre eux, la présence du public et son rôle envisagé par le présentateur (ibid.). Gadet critique la stratification des styles dans la conception scolaire qui est reflétée dans les dictionnaires et manuels (ibid., 11). Premièrement, il existe beaucoup plus des dénominations pour les niveaux des registres plus hauts (ici, elle mentionne neuf exemples comme « soutenu », « soigné » et « tenu ») que pour les niveaux plus bas Encrevé, P. (1977) « Présentation : linguistique et sociolinguistique », Langue française, 34 : 3-16 Labov, W. (2006) The Social Stratification of English in New York City, New York: Cambridge University Press 25 26 17 (mentionnés seulement deux : « vulgaire » et « argotique »). Ensuite, la hiérarchie qui est possible pour les registres ne se défini pas si facilement pour les formes des énoncés (p. ex., le classement des phrases interrogatives « est-ce qu’il vient ? », « quand il vient ? » et « il vient quand ? » peut être différent considérant les critères choisis). Finalement, l’auteur trouve une confusion entre les registres et la dichotomie linguistique de l’oral et l’écrit (ibid., 12). L’oral tend à être arbitrairement lié avec la dénomination « spontané » qui signifie des énoncés plus émotionnels au même temps que l’écrit est simplifié comme « travaillé » dénotant un texte élaboré. Or, la distinction entre l’oral et l’écrit implique beaucoup plus. En ce qui concerne le style dans des tous les niveaux linguistiques, Gadet cite les critères qui détermine la place sur l’échelle entre le standard et la familiarité (ibid., 13). Par exemple, sur le plan phonique, elle note les liaisons, les e muets, le rythme, l’intonation, l’accentuation ; en morphologie – les déviations de la grammaire (« des chevals ») ; en syntaxe – l’ordre des mots, la construction de la négation ou l’interrogation. En résumant, ce chapitre révèle les différentes attitudes vers la norme et les conséquences qui l’entraîne. Comme cette revue concerne la langue au sens général, nous continuons par les cas particuliers de deux situations assez compliquées : les langues régionales en Écosse et en Corse font une partie intégrale de l’identité nationale. 18 2. L’IDENTITE NATIONALE EN ÉCOSSE ET EN CORSE L’Écosse et la Corse sont très loin l’une de l’autre mais nous voyons une chose en commun : la lutte pour l’autonomie à l’intérieur d’un autre pays. Cette lutte commence par des questions que les écossais et les corses se demandent concernant leur identité et leur appartenance à l’état ou plutôt à la région. Le concept philosophique de l’identité est expliqué par Descombes (2013 : 11)27. Bien sûr, il existe l’approche directe quand l’identité désigne les données personnelles comme le nom ou le prénom, mais quand une personne utilise le mot « identité » avec un possessif comme dans l’expression « mon identité » ou « notre identité », quelque chose immatérielle mais appartenante à cette personne est évoquée. L’identité ou le caractère peut être attribué aussi à un territoire où les gens habitent, p. ex. un quartier peut être décrit comme ayant du charme qui le fait très distinct des autres endroits (ibid., 13). Si le quartier reste inchangé et maintien ses traditions, il peut même acquérir « une personnalité » ou « une âme » ; ces expressions viennent de la présence humaine prolongée et le sentiment de l’histoire. Si le quartier possède une identité, est-il possible de la perdre ou peut-elle être menacée par quelque chose et enfin, qu’est-ce que se passe quand elle disparaisse, demande l’auteur (ibid., 14). De vue linguistique, deux adjectives « identique » et « identitaire » peuvent être dérivés du mot « identité ». Le premier désigne l’idée de deux choses qui sont les mêmes, tandis que le dernier signifie la différence de la chose qui la donne une originalité inimitable. Donc, un comportement identitaire montrerait l’appartenance à une communauté distincte et marquerait le sentiment du respect vers les racines. L’identité est ce que définit une personne quand elle est elle-même : ses réactions et ses convictions. Un autre exemple serait « un conflit identitaire » qui est illustré par « le conflit linguistique qui divise [un] pays » (ibid., 15). Ici, Descombes voit plus que juste une opposition, le compromis ne semble pas être possible. Une perte dans ce type du conflit infligerait un sens de la diminution et de la dépréciation. Sur le plan politique, l’identité est le sujet de la politique « communautariste », connue en anglais comme « identity politics » (ibid., 16). L’idée de départ était la célébration de la diversité et des coutumes propres à chacun. Pourtant, cette approche est critiquée car son but réel est de classer les gens selon leur identité et les limiter aux communautés stables et indépassables. Le résultat est un pays devenu segmenté en communautés qui existent séparément l’une de l’autre et parfois même en opposition. 27 Descombes, V. (2013) Les embarras de l’identité, Paris : Editions Gallimard. 19 Dans ce chapitre, nous regardons sur les analyses historiques qui pourraient expliquer la situation tendue en Corse et les raisons pour le référendum de l’indépendance échoué en 2014 en Écosse. Nous commençons la revue du statut de la langue et l’identité en Écosse par l’analyse de Leruez (1983) 28 qui offre son opinion sur des événements historiques et conséquences culturelles aux lecteurs francophones. L’annexion de l’Écosse et la fusion des parlements écossais et britannique est marquée par le traité d’Union de 1707 (1983 : 43). L’Écosse a retenu son Église, le système du droit et celui de l’éducation, mais dans l’Acte d’Union la langue n’était pas mentionnée. Le scots a cessé d’être la langue de l’administration en 1603 et depuis ce moment l’anglais était la langue officielle. En ce qui concerne la langue gaëlique qui est une autre langue régionale en Écosse, elle était confinée à la partie nordique – aux Highlands – et elle reste en toujours (ibid.). En 16e siècle, l’anglicisation était diffusée aussi par l’Église d’Écosse car la traduction en anglais de la Bible de Genève était la seule édition protestante disponible en époque (ibid., 44). Pendant le 17 e siècle, les documents administratifs publics et privés comme des textes municipaux et la correspondance de l’aristocratie de plus en plus étaient composés en anglais. En 18e siècle, les « scotticismes » et la prononciation des parlementaires écossais siégeant à Londres étaient la cible de rires et de quolibets de part des parlementaires anglais. Quand l’anglais a pris la place dominante en enseignement écossais, le scots a graduellement disparu comme une langue vernaculaire. Cependant, il est resté comme une langue littéraire grâce aux poètes et aux écrivains comme Robert Burns (1759-1796) et Walter Scott (1771-1832) (ibid.). D’autre part, le gaëlique écossais est une langue celtique et donc très différente de l’anglais qui est germanique. Aujourd’hui, il est reconnu comme une langue officielle en Écosse bien qu’il existe seulement des locuteurs bilingues qui diminuent encore ( d’après le recensement de l’Écosse de 201129, 1,2% de la population écossaise en 2001 et 1,1% en 2011). Depuis les années 1950, un désir de rétablir le gaëlique écossais dans les écoles est apparu et en 1975, le Ministère de l’Éducation a créé Bilingual Education Project. Dans le cadre de ce projet les manuels en gaëlique étaient édités pour l’école primaire et la langue gaëlique était enseignée parallèlement avec l’anglais par des instituteurs natifs ou avancés. Cependant, Leruez (1983 : 45) note une attitude réservée des institutions vers le Leruez, J. (1983) L’Ecosse : une nation sans état, Lille : Presses Universitaires de Lille. Scotland’s Census 2011, Release 2A, National Records of Scotland. Available: http://www.scotlandscensus.gov.uk/news/census-2011-release-2a (Retrieved: 09.05.16) 28 29 20 bilinguisme. Les responsables locaux ont vu cet expérimente bilingue comme potentiellement trop exigeant pour les élèves. Un autre défaut était l’absence du gaëlique dans les médias qui auraient pu servir un support additionnel hors de l’environnement scolaire. En époque, Leruez (ibid., 46) trouve peu de périodiques ou d’émissions à la radio et à la télévision qui régulièrement consacraient suffisamment du contenu en gaëlique. Concernant le contenu des articles, la presse écossaise est indépendante de Londres (ibid., 67). Les nouvelles écossaises sont placées devant les actualités nationales et internationales. Leruez exemplifie avec les données statistiques qui offertes par une institution britannique dans une forme agrégée sont souvent distillées et seulement la partie concernant l’Écosse est présentée avec un mention bref de la situation en Grande Bretagne entière (ibid., 70). En Écosse, il y a aussi des stations de radio indépendantes (Radio Clyde, Radio Forth) et des chaînes de télévision régionales. La télévision comme le média plus cher que la presse ne se concentre pas si fortement sur les matières locales mais il est possible de regarder les émissions éducatives et informatives concernant l’Écosse. Tout de même, les médias écrits écossais (The Scotsman, Glasgow’s Herald) sont des véhicules des suggestions et de la critique politique qui influence l’opinion publique (ibid., 73). Dans un article anglophone plus récent, journaliste écossaise Joan McAlpine (2011 : 22230) témoigne sur l’influence médiatique vers la fin du 20 e siècle. Elle soutient que les journaux plein format The Herald et The Scotsman ont guidé les débats publics dans le domaine politique. Partageant la conviction nationaliste, ils ont réalisé la couverture des idées courantes qui en époque étaient l’accomplissement de l’Assemblée écossaise et la décentralisation. Avec le grossissement du réseau des périodiques écossais et l’addition de Scotland on Sunday et The Sunday Herald plus tard, des groupes plus jeunes ont été touchés (ibid., 223). Les tabloïdes comme The Daily Record et The Sunday Mail ont aussi participé dans l’investigation journalistique en politique conservatrice du gouvernement des tories (ibid., 224). Malgré l’échec du référendum pour la décentralisation en 1979, les tentatives nationalistes persistaient jusqu’au établissement du parlement écossais en 1999 (ibid.). Par contre, dans nos jours ces journaux sont critiqués comme ayant peu d’ancienne énergie : ils sont devenus indifférents vers l’autonomie écossaise et même négatifs (ibid., 226). Pour démontrer l’inconsistance entre l’avis médiatique et celui du public, 30 McAlpine, J. (2011) When did the media lose its Scottish accent of the mind? In G. Hassan and R. Ilett (eds.) Radical Scotland: Arguments for Self-determination (pp. 222-38). Edinburgh: Luath Press Limited. 21 McAlpine offre la statistique du gouvernement écossais de 2010 où 69 pour cent des gens sondés optent pour la dévolution du pouvoir au Parlement écossais. Alors, la majorité des écossais veut plus de l’autonomie pour leur Parlement qui montre que le travail du Parlement britanniques n’est pas satisfaisant. La source de cette inquiétude Maxwell (2013 : 13931) voit dans l’identité écossaise profondément différente. L’identité écossaise ne devrait pas aperçue comme basée seulement sur les différences linguistiques. Les écossais parlent l’anglais même s’il y a une dissimilitude phonétique de la variante écossaise, elle reste la langue anglaise. Selon Maxwell, l’idée de l’Écosse comme une communauté morale est l’aspect du sentiment écossais de leur nationalité. Cette remarque se rapporte à des notions que l’Écosse est plus égalitaire, plus empathique que la société anglaise. Elle est aussi moins préconçue contre les gens des races différentes ; elle est plus accueillante vers des immigrés, des réfugiés et des demandeurs d’asile. Ces vues constituent l’Écosse comme une communauté moral autonome avec une position concrète sur la majorité des enjeux essentiels pour l’humanité (ibid., 144). De plus, Maxwell cite le professeur John Haldane qui a assuré que comme la politique sur l’éducation en Écosse et sur des services sociaux est développée à Édimbourg, les questions éthiquement compliquées comme l’abortion ou la guerre devraient être aussi résolues en Écosse, pas à Westminster (ibid., 145). Pareillement, la radiodiffusion télévisuelle devrait avoir une priorité dans le cas de l’indépendance car actuellement la BBC et des sociétés de diffusion commerciales guère représentent la vie nationale de l’Écosse (ibid., 141). L’Écosse indépendante pourrait promulguer ses principes de l’autonomie morale que pour l’instant elle est impossible à faire. En outre, Maxwell veut que l’Écosse autonome étend le soutien à la langue gaëlique et le scots et aussi promeut l’apprentissage de l’histoire et de la littérature écossaise dans des écoles (ibid., 151-2). Dans son ouvrage, James Mitchell (2014 : 5)32 décrit les facteurs importants pour construire un état qui est très distincte du concept d’une nation. L’auteur mentionne des politiciens qui parlent souvent des traditions et de la nature ancienne de leur pays afin de justifier et soutenir les communautés politique et pour les rendre légitimes aux yeux du peuple. Mitchell (ibid., 8) assure que pour le peuple dans une nation, il est très important d’avoir le sentiment de l’appartenance même avec des gens inconnus qu’il n’a jamais 31 Maxwell, S. (2013) Arguing for independence: Evidence, Risk and the Wicked Issues, Edinburgh: Luath Press Limited. 32 Mitchell, J. (2014) The Scottish Question, Oxford: Oxford University Press. 22 rencontré ou qu’il n’aime pas. Il dit qu’une nation, c’est une communauté imaginée. Un état peut être défini objectivement par sa forme institutionnelle alors qu’une nation possède une forme subjective. Ainsi, il affirme que le Royaume-Uni est un état et l’Écosse fait une nation. Au même temps, le Royaume-Uni est aussi une nation car il existe le sentiment de l’appartenance et aussi il y a une histoire longue avec des gens qui ont voulu se sacrifier pour leur pays (ibid. 7). Pourtant, l’identité en Grande Bretagne est essentiellement liée avec la loyauté pour le monarque. Mitchell cite vice-président du SNP Paul Scott qui dit que de début du 20 e siècle jusqu’aux années 1980 l’Écosse est devenue moins écossaise en pratique (ibid., 9). La population native parlant en gaëlique ou en scots a diminué. Or il existe plus de dictionnaires, de livres, de colloques académiques et d’organisations pour leur préservation. Maintenant, l’Écosse est plus consciente de sa singularité que jamais auparavant. Selon Mitchell (ibid.), les identités sont construites en opposition avec « l’Autrui ». Ce l’Autrui pourrait être des gens, une idéologie ou un endroit. L’Autrui en Écosse inclut l’Angleterre, les anglais, Londres, le gouvernement et le parti conservateur au pouvoir. Pourtant, l’Autrui pour les anglais est différent : il est l’Europe, Bruxelles et l’Allemagne. En relation avec l’Écosse, les gouvernements successifs du Royaume-Uni n’a pas essayé à détruire la nation écossaise (ibid., 10). Par contre, l’État a maintenu et développé un sentiment de l’identité nationale écossaise pas consciemment mais surtout comme un résultat d’une concession aux exigences et d’une réponse au mécontentement. Nous passons maintenant à la Corse qui est une région de la France avec l’histoire compliquée et turbulente ; alors, nous nous concentrons sur les événements qui ont créé les troubles identitaires. Ottavi (2013)33 illustre cette détresse avec un témoignage d’un jeune homme corse qui ont fait partie à un conflit violent au vieux Bastia. Cet homme décrit la souffrance qui arrive quand au Maroc, il entend qu’il est le français et pas marocain ; en France continental, il est nommé Corse ; à la Corse, il n’est pas accepté comme corse ou français bien qu’il lui-même se perçoive comme Corse car il est né et a grandi là-bas. Alors, il manque d’appartenance définitive. La Corse est très fière de ses symboles. Emmanuel Bernabéu-Casanova (199734) mets une image très révélatrice sur la couverture de son ouvrage dévoué à la recherche Ottavi, P. (2013) Corse : gestion de soi, gestion de l’Autre, gestion de l’Autre en soi. Présenté au colloque Language for International Communication, L’Altérité : de la linguistique à l’enseignement des langues, Riga, 23-24 mai 2013. 34 Bernabéu-Casanova, E. (1997) Le nationalisme corse : genèse, succès et échec : suivi d'un entretien avec le leader autonomiste Edmond Simeoni, Paris : L’Harmattan. 33 23 des raisons de l’échec de la lutte régionaliste. La figure 2.1 ci-dessous est une image modifiée de la tête de Maur qui est le symbole présent sur le drapeau de la Corse. Figure 2.1 La tête de Maur muet (sur la couverture du livre de E. Bernabéu-Casanova, 1997) La modification astucieuse de l’image nous donne l’impression que les corses sont muets : le bandeau qui couvre le front de la tête est mis maintenant sur la bouche désignant l’échec du nationalisme corse à la fin du 20e siècle. De plus, l’auteur inclue une chanson du groupe Canta u Populu Corsu de l’année 1976 dans l’introduction (1997 : 11) de son livre. Il dit que les chansons patriotiques jouées en langue corse par ce groupe témoignent sur l’époque virulent. Bernabéu-Casanova (ibid., 12) note que rien n’est changé pendant vingt ans : la Corse est toujours dépendante économiquement de la France. Il mentionne aussi des clans qui règnent « de générations en générations », les affrontements violents et les crimes qui toujours porte le nom de la Corse à la une des journaux français. Il voit les mouvements nationaux comme des groupuscules qui créent le chaos. En ce qui concerne la langue corse, Judge (2007 : 100) considère que grâce à l’isolation insulaire Corse a préservé leur identité linguistique et leur culture même dans le 20e siècle. Elle cite un sondage de l’Académie Corse de 2004 dont les résultats montrent la croissance de 17 pour cent en demande de l’apprentissage du corse entre les années 2000 et 2004 (ibid., 103). Judge regrette que la volonté à apprendre la langue corse signifie que la transmission entre les générations est presque arrêtée et que le corse doit recevoir une aide des écoles à survivre. Le corse est protégé sur l’île mais si le peuple cherche des meilleures possibilités d’emploi en France. Judge voit une grande menace dans une telle tendance (ibid., 119). 24 De plus, il existe une opposition contre l’enseignement formel de la langue. Jaffe (2001 : 285-635) introduit le concept de l’essentialisme oppositionnel. Le regard de cette position est que l’enseignement du corse dans des écoles est un acte contaminant. La réaction si forte vient de l’idée que la langue régionale est sacré et volontaire ; elle ne devrait pas être imposée par des institutions de l’État. Blackwood (2008 : 8736) assure que les gens ont la possibilité d’apprendre la langue corse s’ils le veulent faire. Ces attitudes vers la langue sont rappelées les croyances linguistiques. En résumant la revue des différentes représentations identitaires des spécialistes en sociolinguistique, nous avons appris comment définir l’identité et quelles sont des caractéristiques de l’identité écossaise et corse aussi que les relations entre la langue et l’identité. Le chapitre suivant est l’analyse des champs lexicaux trouvés dans les vingt articles pris des différents journaux de la Corse, de la France, de la Grande Bretagne et de l’Écosse. 35 Jaffe, A. M. (2001) The question of obligation: authority and authenticity in Corsican discourse about bilingual education. In M. Heller and M. Martin-Jones (eds.) Voices of Authority: Education and Linguistic Difference, Westport: Ablex pp. 269-297. 36 Blackwood, R. J. (2008) The State, the Activists and the Islanders: Language Policy on Corsica, Dordrecht: Springer. 25 3. L’ANALYSE SEMANTIQUE DES ARTICLES DES JOURNAUX Ce chapitre est consacré à la recherche des champs lexicaux présents dans les articles dans les périodiques. Les journaux sont divisés en quatre groupes pour une comparaison entre la presse régionale et la presse nationale et aussi entre la presse britannique et la presse française. Les résultats de l’analyse de chaque groupe où nous incluons cinq articles des journaux différents sont présentés ici dans les sous-chapitres. Le but de cette analyse est de caractériser l’imaginaire linguistique des auteurs des articles sur les thématiques du nationalisme, de l’identité des groupes indigènes minoritaires et la place des langues régionales dans la société britannique ou française. Leurs représentations sont découvertes par les mots ou les expressions qui renvoient aux thèmes récurrents. Ayant extraits ces thèmes, nous verrons les attitudes qui les journalistes montrent dans le contexte des événements assez récents liés avec la lutte pour l’autonomie et l’indépendance en Écosse et en Corse. Les articles pour l’analyse sémantique ont été trouvés utilisant les bases des données Nexis et Europresse et choisis selon les critères suivants. Pour tous les articles le nombre minimum des mots est 500 afin de révéler et saisir les champs lexicaux diverses qui seraient diminués dans des textes plus courts. En réalisant la cherche dans ces deux sites, les mots clés qui nous avons utilisés ont été « scottish » (« écossais ») pour les articles britanniques, « independence » (« indépendance ») pour les périodiques écossais, « corse » pour les journaux français et finalement « nationalisme » et « langue » pour le groupe d’articles corses. La date de publication a été limitée aux années 2000 pour inclure seulement des événements des derniers quinze ans. La cherche accomplie, nous avons trouvé que la plupart des articles dans tous les groupes touche le domaine politique, mais dans ces articles il y avait aussi les mentions des langues régionales, particulièrement dans les périodiques français. En France, comme nous avons déjà expliqué la question concernant la Charte européenne n’est pas encore résolue. Les résultats obtenus pendant l’analyse sont présentés dans le forme de vingt tableaux contenant les champs lexicaux et les expressions qui se rapportent avec eux. Pour que le volume soit facilement remarqué, le nombre des occurrences est indiqué entre les parenthèses. 26 3.1 Les périodiques nationaux français Dans ce sous-chapitre nous examinons cinq articles des quatre journaux français qui sont distribués au niveau national : Le Monde, Libération, L’Express (deux articles) et La Croix. Le premier article est pris de Le Monde (19 déc. 2015) et caractérise l’installation récente du gouvernement national corse dans un ton assez satirique utilisant des champs lexicaux métaphoriques de l’église et du théâtre (voici le tableau 3.1). Tableau 3.1 Les champs lexicaux dans l’article Corse : la démonstration nationale par A. Chemin (Le Monde, 19 décembre 2015, p. 8) Champ lexical (occurrences) Théâtre (7) Église (5) Indépendance (10) Gouvernement (9) Histoire corse (5) Affiliations politiques (4) Expressions la démonstration, scène irréelle, l’imaginaire, une mise en scène, l’hémicycle, un mythe, jouer le serment, une « bible », un des « martyrs », la cérémonie, une solennité nationaliste, l'indépendantiste, mouvement national, une nation, l’idée d’indépendance, souveraineté, la cause nationaliste, émancipation, la révolution, l’hymne élection, président de l’Assemblée, conseil exécutif, « premier gouvernement national (…) », l’Etat, le premier ministre, pouvoir législatif, la préfecture, Matignon depuis 1768 (la deuxième révolution corse), l’âge d’or, le général Pascal Paoli, « père de la Nation corse », première constitution de souveraineté populaire communiste, figure « républicaine » et « antinationaliste », nationaliste, démocratique Dans cet article, le champ lexical du théâtre évoque un sentiment de la prétention et l’exagération. L’idée de l’auteur est que Matignon est un spectateur irrité qui regard le déroulement des événements. Le champ de l’église ou de la religion donne l’air sentimental et élevé. En l’utilisant, l’auteur s’en moque du sentiment de l’intouchabilité et du sérieux complet qui englobe la cérémonie : elle semble être trop compliquée, pleine du symbolisme et de l’idéologie nationaliste. Le champ lexical de l’indépendance est créé par beaucoup de dérivés du mot « national ». Les autres mots dans ce champ sont des synonymes sauf « l’hymne » que nous avons ajouté ici et qui est utilisé dans le texte comme un symbole pour l’indépendance. D’autre part, « la révolution » est le moyen par quel les gens essaient à atteindre l’autonomie dans le cas d’insatisfaction profonde. L’auteur rappel l’histoire corse par des pierres angulaires constituant un autre champ lexical. Par la locution « l’âge d’or », il transmet aussi la valorisation que les corses ressentent concernant leurs traditions et les grands hommes de son histoire comme Pascal Paoli. Pourtant, cette expression n’est pas sans une distanciation : la Corse du 18 e 27 siècle est loin au passé et le parti nationaliste contemporain ne devrait pas faire des connections trop figées avec cette époque. Voyons maintenant les deux champs lexicaux liés – le gouvernement et les affiliations politiques. Le champ du gouvernement montre des agents et des institutions qui ont participé de deux côtés – corse et française – dans l’événement décrit dans l’article. Il est pareil pour les affiliations qui nomment la variété des convictions représentés. Au même temps dans ce texte chaque mot est lié avec une attitude concrète vers le gouvernement corse, p. ex., « le visage du communiste (…) se ferme ». L’article suivant qui appartient à Libération (19 déc. 2015) offre une opinion plus objective sur le même événement que l’article précédent. Analysons maintenant les champs lexicaux présentés dans le tableau 3.2. Tableau 3.2 Les champs lexicaux dans l’article Corse : les nationalistes en plein boom par K. Serreri (Libération, 19 décembre 2015, p. 16) Champ lexical (occurrences) Échec (10) Victoire (5) Armistice (3) Élection (13) Affiliation politique (11) Discours (13) Organisations politiques (9) Gouvernement corse (15) L’Assemblée (4) Lutte (7) Présence française (11) Expressions Conspuées, déperdition, été déçus, la défaite, déchirée, ont échoué, la déconfiture, échec, le talon d’Achille, a failli La victoire, un succès, l’arrivée en fanfare, a félicité, des vainqueurs déposer les armes, a dit adieu aux armes, la réconciliation Élus, majorité, suffrages, le vote, volonté populaire, 20 000 voix, nombreux hommes et femmes ont voté, l’électorat, au premier tour, la seconde manche, les élections départementales, ont choisi, vote de protestation Nationalistes, indépendantiste, démocratique, communiste, des gauches, les modérés, la droite, autonomistes, régionalistes, nationalisme corse, l’autonomisme Un discours, un dialogue, une déclaration, communiqué, a annoncé, assure, serment, témoigne, a prophétisé, la décision, plaident, nommer, dire Une formation, partis, mouvement, les appartenances politiques, une union, les alliances, les deux courants, la mouvance, l’opposition Mandature, présidence, l’Assemblée, conseil exécutif, à l’hôtel de région d’Ajaccio, président de l’Assemblée, membres du conseil exécutif, une conseillère, pouvoirs législatifs, maire, fauteuil de président, deux conseils départementaux, la collectivité, la mairie de Bastia, une coalition les clefs de l’Assemblée de Corse, au perchoir de l’Assemblée, les murs de l’Assemblée de Corse, les bancs de l’Assemblée Guerre fratricide, lutte, armes, combattu, militant, branche armée, une guéguerre La capitale tendrait (…) l’oreille, les autorités françaises, 28 Contrôle (5) Théâtre (6) Perception visuelle (5) Symboles corses (7) Raison (7) journalistes parisiens, Paris écoute, Matignon, l’attention de Paris, l’Etat, la République, la Nation, France, le gouvernement La mainmise, la puissance, dynasties politiques, “clan”, les anciens patrons Séance, affichés, ostentation, suspense, répartition des rôles, entrée en scène Mire, avait vu, aux yeux, visions, observateur Une édition originale de la Giustificazione della revoluzione di Corsica (1758), la révolution corse de XVIII siècle, drapeau corse, l’hymne insulaire, le chant, la terre de Corse, “So qui” (“Je suis là” en corse) La lucidité, l’honnêteté intellectuelle, clairement, l’intelligence, la finesse d’esprit, la logique, un dialogue (…) constructif Cet article est très riche en champs lexicaux qui peuvent être systématisés dans des groupes thématiques plus larges. Le grand groupe de la politique inclut l’élection, les affiliations et les organisations qui sont tous caractéristiques à l’environnement (surtout les métonymies dans le champ de l’Assemblé), aux agents et à la procédure. Nous notons une opposition plus forte que dans l’article de Le Monde entre la puissance française et les nationalistes corses. Elle est évidente dans le champ du gouvernement corse et celui de la présence française qui est décrite par des mots liés avec la perception auditive (« l’oreille », « écouter ») et complémentée par « l’attention de Paris » et « les journalistes parisiens » qui de leur part montre une surveillance de l’autrui. De plus, nous ajoutons ici le champ de la perception visuelle. L’influence de ces expressions fait que les termes du gouvernement français deviennent aussi plus juxtaposés à ceux du gouvernement corse. Nous percevons une dispute et une atmosphère tendue ici. L’opposition est même plus claire si nous considérons le grand groupe du conflit où nous mettons l’échec, la victoire, l’armistice, la lutte et la contrôle. La situation est peinte très grave et sérieuse par les expressions appartenant à ces champs. L’échec et la victoire racontent le chemin des nationalistes corses à la puissance et montre la faiblesse qu’ils ont encore : la victoire est célébrée mais beaucoup est perdu. Les circonstances tremblantes sont montrées par le champs du contrôle où les expressions sont liées avec l’ancienne force de l’État et des grandes dynasties locales. L’auteur assure que la puissance politique dans l’île appartient maintenant aux nationalistes qui ont bien lutté pour elle. Le champ de l’armistice marque la fin de la guerre qui coïncide avec le champ de la lutte. Par lui, le texte obtient une dimension de l’agression qui juxtaposé par des champs du discours et de la raison. 29 Dans nos jours, les puissances essayent de résoudre les conflits par le raisonnement et les moyens diplomatiques ; entre le gouvernement français et la Corse nationaliste il existe des dialogues. Des autres termes dans ce champ (« nommer », « décision », « annoncer ») désignent des procédures politiques plus habituelles, tandis que « serment » et « prophétiser » ajoutent une idée de la cérémonie et de la fatalité. D’autre côté, nous sommes rappelés à la richesse des traditions corses par le champ lexical des symboles où encore le passé et la révolution en 18e siècle est accentués avec une série des coutumes qui fait l’identité corse. Un autre champ commun avec l’article précédant est celui du théâtre qui compare l’installation du gouvernement corse avec un spectacle. Le troisième article du groupe des périodiques français vient du site de l’hebdomadaire L’Express (25 oct. 2007). Nous laissons la politique pour le moment et analysons un thème linguistique. Voici, le regroupement des champs lexicaux dans le tableau 3.3. Tableau 3.3 Les champs lexicaux dans l’article « Le corse ne doit pas devenir une langue morte » par O. Le Naire (L’Express, 25 octobre 2007) Champ lexical (occurrences) Disparition (5) Expressions Morte, disparition, s’éteindre, décliner, exclu Professeur, linguiste, agrégé, inspecteur pédagogique, Académiques (5) instituteurs Langues mortes (4) Latin, ligure, l’ibère, grec Le corse, italien, les langues romanes, le toscan, le français, Langues vivantes, dialectes (8) la langue de Voltaire, l’albanais, le bonifacien Les origines, des langues apparentées, des traces, mélangé, Relations entre les langues proches, voisins, liens visibles, des racines, langues parentés, (11) une langue polynomique, un dialecte allogène Politique, économie, sciences, culturelle, la littérature, Domaines (7) l’école, les médias Agression militaire (5) La guerre, la répression, chasser, un rude coup, la reconquête Types des variantes de langue Un dialecte, la langue, un parler (3) Tout de suite, nous voyons que même dans un article strictement linguistique l’auteur utilise les termes liés avec l’agression militaire. Par une telle approche, nous comprenons que la gravité existe pas seulement dans le domaine politique mais aussi dans le contexte de la langue corse. Selon l’auteur, les langues aussi peut être chassés (l’italien de la Corse), contre elles les répressions peuvent être effectuées, aux elles la guerre peut être déclarée (contre les langues régionales en général). Par cette analogie l’auteur démontre la menace vers le constituant très important de l’identité qui est la 30 langue. Le résultat d’une guerre est toujours la morte et nous le voyons dans le champ de la disparition. Par contre, le champ des langues mortes est utilisé afin de légitimé la langue corse comme ayant des racines riches : tous les langues mentionnées dans ce champ se trouvaient sur l’île dans un moment du passé. La situation du corse est comparée avec les langues vivantes et les dialectes. Dans ce champ, nous avons inclus aussi la métaphore pour nommer la langue française – la langue de Voltaire. Il y a de la poésie ici qui contraste avec des langues régionales dans cet article. Pour parler de l’histoire des langues et de leur patrimoine, l’auteur emploie une gamme des termes pour décrire les relations entre les langues. De plus, il hiérarchise les types des variantes de langue : un dialecte et un parler couvre un territoire plus petit que la langue qui appartient à une nation. En ce qui concerne les champs lexicaux restants, les académiques sont des spécialistes qui ont donné leur avis sur ce thème, tandis que les domaines marquent les sphères où la langue corse est présente sur l’île. L’auteur mentionne aussi le petit nombre des gens qui la parlent. Le quatrième article est pris aussi du site L’Express (17 juin 2008) par le même auteur et concerne les langues régionales dans le contexte plus politique. L’article offre deux opinions adverses sur la question des langues régionales exprimées dans le forme de témoignage par membre de l’Académie française M. Gallo et par politicien corse E. Simeoni. Voyons les champs lexicaux dans le tableau 3.4. Tableau 3.4 Les champs lexicaux dans l’article Pour ou contre les langues régionales dans la Constitution par O. Le Naire (L’Express, 17 juin 2008) Champ lexical (occurrences) Institutions françaises (3) Coopération (6) Documents juridiques (4) Discussion (7) Acceptation (5) France (10) Outrage (7) Opposition (7) Expressions L’Académie française, l’Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel L’unité, l’unanimité, communautarismes, entièrement, participent, mêler La Constitution, la résolution, la Charte européenne sur les langues régionales, un article de loi En jeu, mise sur la table, demande, les réactions, la question, le risque, la mise en cause La reconnaissance, d’accord, la ratification, pour, reconnues La République, notre pays, la langue, la nation, notre culture, patrimoine, la richesse, fleuron, “Voltaire”, “Montesquieu” Inquiète, a irrité, scandalisé, s’abaisse à ce niveaux, l’inquiétude, grotesque, aberrant Contrastées, contre, opposer, menacée, écrasée, l’émiettement, la division 31 Immédiatement, nous voyons une différence de l’article précédent : nous sommes revenus dans le contexte politique où les décisions sur les langues sont faites. Le niveau de la prise de décision est national : les trois institutions françaises les plus hautes sont des responsables. Les champs suivants sont liés avec la côté juridique. Les documents clés ici sont la Constitution et la Charte européenne : si le dernier est ratifié, le gouvernement doit changer le premier. Ce problème est un sujet des discussions qui dans ce contexte sont décrites comme risquées car le gouvernement français voit une menace à la langue officielle et aussi à l’unité de l’État. Dans cet article, la France est désignée par beaucoup de dénominations englobées dans un champ lexical. Ces expressions sont tous très élevées et sentimentales . Nous avons inclus aussi les pronoms possessifs avec les substantifs « notre pays », « notre culture » qui donnent un sens de l’unité et complémentent le champ de la coopération. L’article défini est également significatif dans le champ de la France, car il accentue la totalité des substantifs « la langue » et « la nation » : il n’existe aucun doute qu’il s’agit de la langue française et la nation française qui sont indivisibles et complètes. Le patrimoine littéraire est évoqué par deux grands philosophes français Voltaire et Montesquieu dont noms sont devenus presque synonymiques avec la splendeur de la culture française. Pourtant, ici nous voyons leur noms mis entre les guillemets et l’opposant de la politique de l’Académie française demande en se moquant si une langue, qui a produit des tels grands personnalités, pourrait être vraiment menacée par des langues régionales. Simeoni exprime aussi l’outrage par des mots que nous regroupons dans le champ lexical respectif. Nous pouvons faire une synthèse de l’article si nous regardons les champs de l’acceptation et de l’opposition. Le premier contient des termes juridiques tandis que le deuxième est plus émotionnel. Nous passons maintenant au dernier article dans ce groupe publié dans le journal La Croix (17 février 2016) dont les champs lexicaux nous avons rassemblé dans le tableau 3.5. Tableau 3.5 Les champs lexicaux dans l’article Le regain identitaire de la jeunesse corse par D. Peiron (La Croix, 17 février 2016, p. 6) Champ lexical (occurrences) Agitation publique (13) Fonctionnaires de l’Etat (7) Expressions Les violences, incidents, des remous, provoquer, blessé, victime, la contestation, ont bloqué, protester, une manifestation, altercations, des attentats, un tir de flash-ball Le président de la collectivité territoriale, des policiers, les forces de l’ordre, la gendarmerie, la police, le préfet, le nouvel exécutif 32 Identité (4) Métiers (6) Religion (6) Journaux (3) Université (6) Sport (4) Nationalisme (4) Regain identitaire, attachement, place centrale de la langue, l’identité corse Le politologue, l’historien, professeur de corse, une étudiante en sciences politiques, journaliste, agent Processions, des églises, la confrérie, le chant, le chemin de croix, la foi chrétienne Journaliste, une chronique, quotidien Une étudiante, la jeunesse, l’Université de Corte, le président de l’université, jeunes, études Le match de football, le supporteur, foot, le stade Les autonomistes, les indépendantistes, discours nationaliste, les nationalistes Cet article décrit des incidents violents après le match Reims-Bastia le 13 février 2016. L’auteur ajoute une explication idéologique que les affrontements se passent si souvent parce que la jeunesse corse se sent plus attachée à l’île, donc leur identité est confrontée à l’État. Les champs lexicaux de l’agitation publique et des fonctionnaires d’État où nous mettons aussi la police montrent deux côtés de l’incident. Le premier champ est plus émotionnel caractérisant le déroulement des affrontements chaotiques tandis que le dernier nomme des agents au pouvoir qui faire respecter l’ordre. D’une part, les champs plus petits comme du sport, du nationalisme, des journaux qui reflètent les évènements et de l’identité où nous remarquons la place centrale pour la langue tous décrivent le fond de l’incident. D’autre part, ceux des métiers et de l’université désignent les gens engagés. Les étudiants représentent la jeunesse qui est traitée dans l’article, mais les métiers – les intellectuels qui offrent leur avis sur la situation tendue. Ici, le champ de la religion est très différent de celui qui nous avons trouvé dans l’article de Le Monde (19 déc. 2015). Comme La Croix est un journal catholique, l’auteur utilise ces expressions au sens propre et pas satirique. Un homme interviewé par l’auteur appartient à une confrérie locale qui travaille avec les jeunes et soutient l’idée que le christianisme fait une partie de l’identité corse. En résumant ce sous-chapitre, nous trouvons que les opinions dans des journaux français sont reparties selon l’orientation politique du périodique : Le Monde et Libération sont plus critiques du nationalisme en corse comme ils sont centre gauches, tandis que l’auteur de L’Express comme du journal droit se concerne avec la préservation de la langue et de l’identité corse. 33 3.2 Les périodiques corses Dans ce groupe nous avons inclus cinq articles de deux journaux corse. Corse-Matin est un quotidien régional et Journal de la Corse qui se base en ligne. Le premier article de Corse-Matin (30 déc. 2015) est une interview avec l’auteur du livre Le racisme en Corse (2014). Les champs lexicaux sont présentés dans le tableau 3.6. Tableau 3.6 Les champs lexicaux dans l’article « Ajaccio n’a pas été uniquement le théâtre d’événements racistes » par J. Mattei (Corse-Matin, 30 décembre 2015) Champ lexical (occurrences) Théâtre (4) Violence (9) Immigration (9) Protestes (6) Séparation (7) Appartenance (10) Influence (3) Augmentation (3) Manque de clarté (4) Expressions le théâtre, le rôle, jouer, l’arène le racisme, un rejet, violence, les attentats, menacer, assassinats, agressions, attaques, une charge d'explosifs flux migratoires, les ménages étrangers, originaires (du Maroc), l’immigré, les musulmans, les Arabes, les flux de réfugiés, étrangers, descendants de migrants une demande d’ordre, les manifestations, groupuscules, l’appel à l’ordre, mouvement (contre le racisme), mobilisation une autonomie, l’indépendance, le nationalisme, une vision excluante, l’identité, exceptionnel, personnes (sont) exclues l’appartenance, inclusion, une communauté, la cohésion sociale, accéder, participer, l’espace public, la vie sociale, intégration, communautarisme un impact, une influence, intervention la croissance, le développement, évoluer fragiliser, la précarité, l’incertitude, la confusion Le contexte de cet article est les manifestations xénophobes contre les musulmans le 24 décembre 2015 à Ajaccio, capitale régionale de la Corse. Il est caractérisé par le champ de la violence et les protestes. La controverse de l’autrui est marquée par le champ de l’immigration : les indigènes de l’île se juxtaposent avec immigrés musulmans qui sont des étrangers. Il est une raison pour la séparation. Dans ce champ nous avons inclus aussi l’identité qui dans ce contexte se trouve dans le fondement de ces conflits et marque un abîme entre deux communautés – les corses natifs et les immigrés. Pourtant, l’écrivain interviewé parle de l’appartenance à la société qui est très importante pour que l’intégration soit une réussite. Par des synonymes dans le champ lexical de l’influence l’interviewée désigne l’impact grave laissé par les événements choquants sur l’imaginaire collectif des gens. Elle rappelle les attaques des terroristes qui ont irrémédiablement détruit l’image social des musulmans dans tout le monde. Encore une fois, l’analogie du théâtre est évoquée, en ce cas pour 34 illustrer l’accès restreint aux groupes minoritaires qui sont poussés aux places des spectateurs n’étant pas capables à participer à la vie sociale et économique. Le champ lexical de l’augmentation est utilisé pour décrire le changement de l’île au sens d’Ajaccio qui a formé une grande agglomération. Elle est devenue un creuset de cultures qui ne se mélangent pas. Alors, le champ du manque de clarté exprime bien l’état d’esprit à Ajaccio. L’article suivant de Corse-Matin (19 déc. 2015) concerne l’événement déjà mentionné par Le Monde et Libération : l’installation du gouvernement nationaliste en Corse. Pourtant, les champs lexicaux (tableau 3.7) nous montrent une approche complétement différente. Tableau 3.7 Les champs lexicaux dans l’article Début de « front républicain » contre le nationalisme corse par J.-J. Gambarelli (Corse Matin, 19 décembre 2015) Champ lexical (occurrences) Angoisse (33) Séparation (7) Unité (14) Inauguration (7) Passé (7) Discours (16) Plaisir (6) Partis (5) Secret (3) Clarté (3) Gouvernement (17) Expressions L’épouvantail, les manoevres (…) contre nature, la démobilisation, agite, dépouillé, la désillusion, ressentiment, la tristesse, la peur, combat, un esprit de revanche, réprimés, les adversaires, rude, empêche, surchauffée par l’émotion, ignorance, la pilule (…) dure à avaler, victimes, stigmatisé, diatribe, renoncer, invectives, l’agitation, défensive, l’insistance, fâchent, indispose, heurtées, prendre « des mesures », insultes, provocation, controverses Souverain, nationalisme, séparément, fendu, détricoter, s’exonérer, autonomie Union, tandem, solidarité, engagés, ensemble, une communauté, l’unité, la connexion, relations, communs, participera, la collectivité, égalité, contribuer La séance d’installation, la victoire, avez gagné, bravo, intronisation, féliciter, inaugural Aînés, hier, “archaïsme”, les chroniqueurs, la veille, l’ancien (ministre), révolue Les discours, proclamation, exprimer, un pamphlet, blog, proférer, la polémique, un communiqué officiel, des allocutions, réclamaient, la mention, a assuré, dialoguer, revendications, les négociations, un message Euphorique, les sourires, satisfaction, grâce, complaisance, faire plaisir La gauche, la droite, un front républicain, Front National, nationaliste Clandestine, confidentiels, secret Clair, éclairage, évidemment Assemblée de Corse, la République, le président de l’Assemblée, ministre d’Intérieur, gouvernement, le secrétaire d’Etat, le Parlement, l’Etat, la sénatrice, la majorité nationale, Premier ministre, chef du gouvernement, chef d’Etat, Matignon, Conseil exécutif, la Constitution, mandature 35 L’approche de l’auteur à des critiques françaises dans ce contexte est très émotionnelle est négative. Il fait sentir une souffrance et une colère pour la raillerie des politiciens français. Le champ de l’angoisse est très riche avec des expressions directes ainsi que figurées. L’expression « les manœuvres politiciennes plus ou moins contre nature » suggère les actions controverses du Front National qui découragent les électeurs à voter pour les nationalistes corses. De plus, la victoire du Pè a Corsica pour ceux qui ne soutiennent pas la politique nationaliste ont été décrite avec la métaphore « la pilule (…) dure à avaler ». Un autre champ des émotions sont celui du plaisir qui malgré les expressions de la véritable joie est assez mitigé, p. ex. « les sourires à peine réprimés ». Une telle choix des mots dans ce syntagme nous fait demander pourquoi les politiciens nationalistes corse devraient cacher leur joie pour la victoire. Nous trouvons l’explication dans le champ lexical de l’angoisse qui est si large et présent dans tous le texte. Donc, dans la même phrase où se trouve l’exemple des sourires, il y a l’expression « les adversaires d’hier, qui seront aussi ceux de demain » dont le mot souligné appartient au champ de l’angoisse. Concernant le champ de la séparation, les mots liés avec cette idée sont toujours présents quand il s’agit du nationalisme. Ce champ fonctionne en opposition avec celui de l’unité que dans cet article est plus large que celui de la séparation et désigne la coopération des deux partis nationalistes corses. Le champ de l’inauguration est rendu plus fort par celui du passé parce qu’il désigne un bouleversement politique. Il contient aussi des mots désignant la célébration et la réussite. Pendant l’analyse, nous avons remarqué deux champs reliés du secret et de la clarté. La confidentialité est présente dans des intentions françaises en faisant les dialogues avec les corses tandis que la clarté signifie juste des estimations sur ses intentions d’après la communication avec eux. Par exemple, l’auteur commente un message du secrétaire d’État comme éclairant. Voici, un extrait révélateur, « Tous les Français aiment la Corse et les Corses, mais ils n’ont pas l’intention de renoncer à l’État de droit en Corse pour faire plaisir à certains ». Le début de phrase est très gentil, mais la seconde partie après la conjonction de l’opposition est un reproche au gouvernement régional de la Corse et une promesse que rien n’est changé par rapport à des lois. Comme le sujet de cet article est la politique, nous avons aussi les champs du gouvernement avec les participants (des agents et des institutions), des partis politiques où nous avons mis aussi les affiliations et finalement, du discours. Celui-ci montre les communications différentes prononcées et écrites par les fonctionnaires et les hommes politiques. 36 Le dernier article de Corse-Matin (17 déc. 2015) reste dans le même contexte que les deux précédents. Pourtant, il est plus personnel car il nous témoigne sur l’histoire du nationalisme corse par la biographie de Max Simeoni qui est l’oncle de Gilles Simeoni, le président du Conseil exécutif de Corse. Voici, les champs lexicaux dans le tableau 3.8. Tableau 3.8 Les champs lexicaux dans l’article Le détonateur (Corse-Matin, 17 décembre 2015) Champ lexical (occurrences) Guerre (28) Séparation (4) Angoisse (13) Mouvement (9) Vente (5) Eau (3) Surprise (4) Terre (7) Fatalité (6) Politique (22) Expressions Le détonateur, révolutionnaire, provocation, la victoire, s’exile, descendent (…) dans la rue, des revendications, une rébellion, un manifeste, confrontés, combattants, un activisme, la violence, les armes, des luttes, résister, le combat, militants, la collusion, la radicalisation, terrorisme, la mort, la guerre fratricide, des ennemis, occuper, détruire, les barbouzes, victimes Nationalisme, l’autonomie, l’indépendance, la libération Accablée, démoralisés, en colère, la frustration, une onde de choc, laxisme régalien, pénalisé, indocile, la menace, se moquaient, goguenard, discriminatoire, le cynisme Chemine, pas, remontons, rentre, poussée, canalise, des chemins de fer, le transport, passez Le surcoût, cher, la vénalité, l’épicier, le consommateur Bouteille d’eau minérale, le degré d’ébullition, carafe Stupéfait, éberlué, écrasante, extraordinaire La terre, territoire, le littoral, déserts, des villages, les volets clos, le terrain Fatalistes, l’inexorabilité, la suprématie, l’abandon, destin, fin L’Etat, “Comité corse pour l’indépendance”, les politiciens, préfet, Paris, le député, l’Assemblée nationale, le gouvernement, la France, la chambre de commerce, le Front régionaliste corse, parti, marxisant, anticolonialiste, législatives, l’Action régionaliste corse, l’Union de Peuple corse, Parlement européen, des Verts, délégation, maire, président de l’association Le détonateur est une épithète donnée à Max Simeoni qui a commencé le groupe nationaliste dans des années 1970. Cette dénomination vient bien avec le champ de la guerre où nous avons mis tous les expressions du domaine militaire, de la violence et de la révolution. Ils décrivent la création explosive du nationalisme corse qui s’est réalisé en fondation de l’Union du peuple corse. Le champ lexical de la séparation contient seulement des termes, tandis que celui de l’angoisse pareil comme dans l’article précédant est très affectif et passionnel. La vie de Simeoni est décrite par le champ du mouvement : il s’est engagé activement dans la vie publique en Corse. La plupart des mots est liée avec le chemin au sens propre 37 ainsi qu’au sens figuré. Il a défendu la construction de l’infrastructure du transport, surtout le chemin de fer pendant la période économique dure à cause de l’ignorance et l’abus de l’État quand Charles de Gaulles a planifié des tests nucléaires dans une région de l’île. D’autre part, les expressions métaphoriques désigne le mouvement des émotions des gens corses, par exemple, « canalise la frustration de la population contre la politique discriminatoire de l’État ». Par ailleurs, le champ lexical de la vente nous témoigne des problèmes économiques liés avec les différences du prix entre la France et la Corse. L’auteur révèle un exemple concret d’une bouteille de l’eau qui est plus chère qu’en France parce que la Corse doit payer pour le transport venant du continent, pour eux il s’agit de l’import. Parmi les expressions simples du champ lexical de l’eau nous trouvons aussi « le degré d’ébullition » qui est un calembour désignant le degré de l’impatience du peuple corse. Pour Simeoni qui a scolarisé en médecine en France, le retour à son lieu d’origine lui a donné le sentiment du choc pour la situation malheureuse là-bas. Les mots dans le champ lexical de la surprise évoquent sa déception, mais aussi l’admiration pour la terre pure de la Corse qui ne doit pas être contaminée et détruite par les objectifs industrieux de la France. Le champ de la terre nomme les différentes parties du territoire de l’île qui sont tous importantes pour le peuple corse et qu’il veut garder de l’intrusion française. Le champ lexical de la fatalité montre la complétude de la nature corse et aussi le résultat de la lutte de Simeoni. Il a travaillé dans le domaine politique où il a pu voir le processus de la prise de décisions influencer l’opinion des gens. Alors, le champ lexical de la politique nous encore montre les côtés impliquées dans l’histoire tumultueuse. Nous passons maintenant à deux articles du périodique en ligne Journal de la Corse. Le premier (9 août 2012) touche la mémoire collective de la Corse qui est similaire au concept de l’imaginaire. Les champs lexicaux sont présentés dans le tableau 3.9. Tableau 3.9 Les champs lexicaux dans l’article À la recherche de Mémoire(s) de Corse par L. D’Orazio (Journal de la Corse, 9 août 2012) Champ lexical (occurrences) Réflexion (22) Collection (8) Singularité (11) Professions (14) Expressions La recherche, la découverte, identité, vision, expérience, la mémoire, un souvenir, des impressions, des goûts, des saveurs, l’esprit, nostalgie, une image, le désir, penser, idée, une réflexion, rêves, délires, théories, le souhait, imagination Collective, recueil, les contributions, participent, archipel, la réunion, complémentaire, aréopage Divers, différents, singuliers, marquant, insolite, l’extérieur, variée, inattendue, surprenante, originale, la diversité Romanciers, poètes, éditeur, co-auteur, écrivains, codirecteur, rédacteurs, journalistes, professeurs, éducateurs, 38 Domaines (8) historiens, avocats, artistes, homme politique Monde culturel, médiatique, universitaire, historique, politique, social, familial, ethnologique Cet article est dévoué à l’ouvrage collectif Mémoire(s) de Corse (2012) des gens corses des différentes professions où ils tous témoignent sur leur vie, leur expérience sur un événement important pour eux et pour la Corse. Le système des champs lexicaux dans cet article est très direct. Le champ de la réflexion combine les mots qui désigne le processus mental. Ici, nous avons inclus aussi l’identité que dans les autres articles a été mise dans des champs différents (par exemple, « la séparation » dans le Corse-Matin, 30 déc. 2015). L’auteur de cet article la perçoit comme liée avec la mémoire collective : tous les traditions, les histoires, les souvenirs appartiennent à l’identité. Comme le champ de la réflexion nous donne des expressions pour décrire la mémoire, son caractère collectif est évident dans le champ de la collection. Ici, nous avons un syntagme imaginative « l’archipel de textes » qui fait une référence au grand volume des histoires et aussi à la Corse comme l’île. L’originalité de la Corse et ses habitants est montrée par le champ lexical de la singularité qui marque le caractère distinct de l’île méritant de la recherche et de la haute estimation. Les champs des professions et des domaines nous donnent l’idée de la vaste ampleur des auteurs des témoignages inédits de l’ouvrage. Le second article du Journal de la Corse (21 déc. 2010) est très positif concernant le nationalisme corse sur la scène politique régionale. Nous avons regroupé les champs lexicaux dans le tableau 3.10. Tableau 3.10 Les champs lexicaux dans l’article Nationalisme : un pluralisme très opportun par P. Corsi (Journal de la Corse, 21 décembre 2010) Champ lexical (occurrences) Coopération (22) Plan (8) Force (politique) (11) Reconnaissance (5) Secret (3) Émotions négatives (4) Politique (19) Expressions Rassembler, assemblées, ensemble, communes, indissociables, assemblages, cohabiter, alliés, composantes, unie, rapprochement, les rapports, convergences, groupe, des concubinages, des mariages, une coexistence, la confusion, complémentaires, une coopération, consensus, accompagnées Stratégiques, tactiques, un scénario, structurel, calendrier, organisationnelle, plan, un projet Maturité, majoritaire, la vitalité, capacité, une force, le pouvoir, ambition, un leader, fructueux, militants, prises de position Entériné, légitimé, reconnu, accepté, confirmation Camoufler, secret, la clandestinité Gêne, anathèmes, chagrins, anxieux Un pluralisme, le nationalisme, des partis, gauche, droite, l’autonomie, l’indépendance, mouvements, la mouvance, 39 Assemblée générale, candidats, présidentielles, officialisation de la langue Corse, citoyenneté corse, statut fiscal, libération, hégémonique, pouvoir législatif, corps électoral Cet article nous offre une impression sur la coopération entre les trois mouvements nationalistes corses - le PNC, Inseme per a Corsica et Corsica libera qui dans une forme du pluralisme a essayé de rendre la dynamique nationaliste plus convaincante aux yeux de leur électorat. Donc, le champ lexical de la coopération contient trois groups des dérivés qui sont respectivement soulignés dans le tableau 3.10 : les mots avec la racine « -sembl- », avec la racine « -comp- » et avec le préfixe « co- » ou « con- » qui morphologiquement montre une combinaison des deux ou plusieurs entités. En ce qui concerne le plan métaphorique pour désigner une union, l’auteur utilise une analogie intéressante afin de décrire les relations entre des partis, « Il est des concubinages prolongés plus fructueux que des mariages trop rapides ». Alors, les relations pas officielles sont plus stables que des unions légitimes. Pour achever la stabilité de leur position, les partis nationalistes utilisent des stratégies dont synonymes sont inclus dans le champ lexical du plan. Il est devisé pour démontrer que les partis sont capables d’obtenir la majorité des votes et ils ne sont pas dans une baisse. Les expressions caractérisant la stabilité des partis sont présentes dans les champs de la force politique et de la reconnaissance pour quelles les partis lutte. Le petit champ du secret introduit des mots qui exprime la volonté des partis à cacher les désaccords entre eux et diminuer la concurrence. Comme l’article est très positif, le champ des émotions négatives est utilisé au sens opposé, par exemple, « La phase des anathèmes apparaît dépassée » ou « sans la moindre gêne ». Bien sûr, l’environnement est convenablement décrit par le champ de la politique. Parmi des expressions dans ce dernier champ nous remarquons aussi les buts défendus par la politique corse nationaliste comme « officialisation de la langue Corse », « citoyenneté corse » et « pouvoir législatif pour l’Assemblée de Corse ». Le dernier comme nous avons vu dans l’article de Corse-Matin (19 déc. 2015) plus récent que celui-ci, ne sera pas permis par la France si facilement. Dans ce groupe de cinq articles corses nous ne voyons pas de critique concernant la politique nationaliste. Il nous semble que la Corse a plus de problèmes extérieurs qui brisent l’identité des corses. La pression de la France pendant des décennies a créé la souffrance profonde qui se manifeste par des affrontements, des attaques et du mépris vers l’autrui en Corse. 40 3.3 Les périodiques nationaux britanniques Ce sous-chapitre regroupe les articles des journaux britanniques The Daily Telegraph, The Guardian, The Times, The Western Mail (Pays de Galles) et du magazine The Lawyer. Nous commençons l’analyse de la presse britannique avec l’article de The Daily Telegraph (18 septembre 2014) dont les champs sémantiques sont présentés dans le tableau 3.11. Tableau 3.11 Les champs lexicaux dans l’article This has been the biggest fight of our lives; Alex Salmond wants to put up barriers when we should be tearing them down (Ce combat a été le plus grand de nos vies ; Alex Salmond veut mettre en place des barrières alors que nous devrions les démolir) par D. Alexander (The Daily Telegraph, 18 septembre 2014, p. 22) Champ lexical (occurrences) Espoir (4) Séparation (7) Appartenance (6) Relations (6) Économie (6). Combat (5) Refus (3) Expressions hope, expect, intention, believe separation, isolation, single, divide, divisive, barriers, break-up share, alongside, interdependence, work together, solidarity, common friends, wife, family, neighbours, children, home jobs, mortgages, currency, public spending, tax, household bills accuse, attack, opposing sides, fight, battles dismiss, wave the back of their hand, refuse Dans cet article, l’auteur qui est contre l’indépendance de l’Écosse tente la sympathie des lecteurs. Il prétend à être agréable et raisonnable tandis que ses opposants sont décrits comme mal informés et hostile. Le champ de l’espoir est lié avec le désir que la Grande Bretagne reste unie. Au même temps, l’auteur admets la force de la foule pro-indépendance et il recueille le soutien à sa propre cause. L’idée que l’Écosse pourrait être séparée est décrite avec des mots qui évoquent une négativité émotionnelle, par exemple, « isolation » et « barriers ». Ces états sont perçus comme problématiques : ils doivent être surmontés. L’auteur explique que la séparation signifie une faiblesse pour l’Écosse. Les champs lexicaux de la séparation et de l’appartenance sont juxtaposés. Tandis que la séparation produit des conflits, l’appartenance suggère un règlement des différences et un travail pour une cible commune. La mention de sa famille et sa femme malade nous donne une impression que l’auteur est plus proche au lecteur et qu’il est aussi un homme dévoué à sa famille et pas un politicien impersonnel. Le contraste entre deux côtés pour et contre l’indépendance est décrit par les expressions du combat. Par ce champ, il suggère que les gens votant pour l’indépendance sont plus agressifs avec leurs attaques et accusations. 41 La combinaison des champs lexicaux de l’économie et le refus dans le même contexte, les nationalistes sont décrites comme indifférents vers la question si importante de l’économie. L’auteur soutien qu’une telle action démontre l’ignorance de l’électorat. Le lecteur fait une partie de cet électorat, donc il est insinué que les nationalistes ignorent aussi le lecteur. L’article suivant est pris de The Guardian (30 juin 2010) et il nous témoigne sur les opinions toujours changeantes du Premier ministre écossais Alex Salmond. Les champs lexicaux de cet article se trouvent dans le tableau 3.12. Tableau 3.12 Les champs lexicaux dans l’article Alex Salmond's leap on independence (Le saut d’Alex Salmond sur l’indépendance) par G. Hassan (The Guardian, 30 juin 2010, p. 22) Champ lexical (occurrences) Mouvement brusque (3) Changement (5) Économie (4) Partis politiques (8) Institutions gouvernementales (7) Direction politique (6) Critique négative (4) Stratégie (6) Expressions leap, jump up and down, manoeuvring transformed, fundamentally altered, radical change, reposition, shift dramatically spending cuts, job losses, budget, fiscal autonomy labour figures, centre-right, Scottish Labour, the Lib Dems, the Tories, unionist, post-nationalist, nationalist Scottish government, office of the first minister, assembly, parliament, Scottish executive, first minister’s spokesperson, chair dominate, leading figure, undisputed leader, mission, duty to the people, leadership nihilistically, dreadful, failing, weakened dramatically tactical, strategic, agenda, strategy, ideas, structures Cet article décrit les changements de la position d’Alex Salmon sur l’indépendance de l’Écosse au fil de temps. Les champs lexicaux du mouvement brusque et du changement font référence à les situations maladroites quand il a dit une chose, a reçu une demande pour un éclaircissement plus tard et a répondu très vite que son avis a été présenté sous un faux jour et qu’il a dit tout à fait autre chose. Celle-ci est la stratégie afin de changer les opinions du Parti national écossais sur l’importance de l’indépendance de l’Écosse et sur la politique économique. Des partis politiques possèdent des opinions diverses sur l’enjeu de l’indépendance et ils sont mentionnés dans l’article. La plupart des partis ne soutiennent pas le referendum de l’indépendance mais certains d’eux ont la politique de l’indépendance plus souple que les autres. Le champ lexical des institutions gouvernementales accentue l’interaction des fonctionnaires et des autorités avec le Premier ministre de l’Écosse et qui parmi eux partagent l’opinion du Premier ministre. La direction politique caractérise le rôle fort d’Alex 42 Salmond dans la politique écossaise comme une figure de proue qui peut souvent se permettre à revenir à ses mots. Ses actions inconstantes ne nuisent pas à sa réputation et il peut trouver les meilleures approches pour lui-même, son parti et pour le peuple écossais. Maintenant, nous procédons par l’article suivant de The Times (12 décembre 2008) qui couvre l’idée du Parti national écossais d’inclure seulement un choix pour l’identité ethnique dans le recensement national de l’Écosse. Les champs lexicaux sont présentés dans le tableau 3.13. Tableau 3.13 Les champs lexicaux dans l’article Census to ask: 'Make a choice, are you Scottish or British?'; SNP plan offers single choice for ethnic identity (Le recensement à demander : « Faites la choix, êtes-vous écossais ou britannique ? » ; le plan du SNP offre une seule choix pour l’identité ethnique) par A. Macleod et R. Bennett (The Times, 12 décembre 2008, p. 27) Champ lexical (occurrences) Questionnaires (15) Partis politiques (4) Mécontentement (7) Nationalités (7) Appartenance ethnique (4) Fonctionnaires politiques (4) Pénalités (2) Expressions single choice, census, questionnaire, questions, section, tick (…) box, options, survey, space, list, respondents, compulsory question, fill in, census form, registrars SNP, Tory, Labour, Conservative under fire, furious, disgrace, disturbed, ludicrous, complained, completely wrong Scottish, British, ethnic group, Chinese-Scottish, Pakistani-Scottish, Indian-Scottish, BangladeshiScottish ethnic group, ethnic identities, people of a non-white background, white people ministers, MSPs (membres du parlement écossais), deputy leader, Labour business manager fined, a penalty L’article a pour sujet la forme du questionnaire du recensement national l’Écosse. Alors, le vocabulaire concernant le sondage et ses parties est réunis dans le champ lexical respectif. Pourtant, il existe seulement un choix du groupe ethnique, il n’est pas permis de choisir les deux variantes et dire pour le sondé à dire qu’il est écossais et aussi britannique. Ce sondage a été préparé par le Parti national écossais qui est fait que les fonctionnaires politiques mentionnés dans le champ respectif sont insatisfaits. Leur réaction forte est décrite dans le champ du mécontentement. Dans ce cas, l’appartenance ethnique dicte si la question serait plus ou moins facile à répondre. Les gens de couleur ont plus d’options de la nationalité à choisir. Le champ lexical des nationalités inclut des plusieurs combinaisons de l’écossais avec des autres nationalités comme « chinois-écossais » ou « pakistanais-écossais ». Au même temps, un individu peut s’identifier seulement écossais ou britanniques mais pas les deux. De plus, il existe des 43 pénalités jusqu’à un plafond de 1000 livres pour un refus de remplir le questionnaire du recensement. Un fonctionnaire qui représente le Parti national écossais rejette des soucis parce que les gens pourraient écrire leur propre variante de leur nationalité dans l’espace libre. Par ailleurs, si quelqu’un ne répondait pas sur une question, il n’y aurait pas une pénalité. Notre article suivant est de The Western Mail (24 septembre 2012) qui est un journal du Pays de Galles. Il décrit les problèmes potentiels si l’Écosse devient indépendante qui n’étaient pas considérés par le Premier ministre. Nous analysons maintenant les champs lexicaux inclus dans le tableau 3.14. Tableau 3.14 Les champs lexicaux dans l’article Overconfident nationalists in Scotland should be careful what they wish for... (Les nationalistes arrogants en Ecosse devrait faire attention aux vœux qu’ils font…) par M. Hedges (The Western Mail, 24 septembre 2012, p. 17) Champ lexical (occurrences) Économie (11) Pays, régions (10) Banques (4) Devises (5) Séparation (4) Expressions Money, economy, public services, national debt, public purse, GDP per capita, taxpayer, currency, value, debt crisis, fixed exchange rates Scotland, Orkney and Shetland Islands, the UK, Slovakia, Czech Republic, Czechoslovakia, the Great Britain, the Republic of Ireland, Spain, Catalonia The Royal Bank of Scotland, the Halifax Bank of Scotland, Lloyds TSB, British banking sector Czechoslovak koruna, pound, euro, Irish punt, pound sterling Autonomy, separation, independence, self-determination Les cinq champs lexicaux dominants résument bien les points principaux de l’article. Le champ des pays et des régions couvre plusieurs pays ou régions qui veulent devenir indépendants comme la Catalogne ou sont déjà séparés comme la Tchécoslovaquie. L’Écosse peut être comparée à ces régions car bien qu’elle ne soit pas encore indépendante, Londres a permis le referendum que n’est pas le cas en Espagne et en Catalogne. L’adhésion de l’Écosse à l’Union européenne serait aussi un enjeu à discuter. Par ailleurs, l’indépendance de l’Écosse est traitée dans le contexte du droit collectif à l’auto-détermination des Orcades et des Shetland. Actuellement, ces îles sont une partie de l’Écosse. Or le soutien pour le Parti national écossais est bas dans ces régions. Alors, l’Écosse devrait permettre aux Orcades et aux Shetland de choisir si elles veulent rester avec l’Écosse ou non – particulièrement parce que, comme l’auteur de l’article explique, la plus grande partie du pétrole qui est prétendu par l’Écosse appartient surtout aux Shetland. 44 Le débat sur le pétrole nous conduit au champ lexical de l’économie. Les revenues de l’export du pétrole sont l’un des points les plus importants dans la campagne proindépendance. Pourtant, le Premier ministre écossais Alex Salmond n’a pas considéré en public combien de la dette nationale du Royaume-Uni serrait pour l’Écosse à prendre. Étant donné qu’une banque écossaise et une autre qui appartient à l’Écosse partiellement ont reçu la plupart de la somme utilisée pour renflouer le secteur des banques britanniques en 2008, l’absorption d’une partie de la dette du Royaume-Uni serait juste. Sans le pétrole et redevable, la forme financière de l’Écosse serait assez pauvre. Finalement, l’article discute les événements probables qui pourraient se passer avec la devise écossaise dans le cas de l’indépendance. Le champ lexical des devises décrit des situations historiques similaires qui pourraient servir comme des exemples pour l’Écosse. L’auteur mentionne le fractionnement de devise entre la République tchèque et la Slovaquie ou entre l’Irlande et la Grande Bretagne. Il serait possible pour l’Écosse à partager la devise avec le Royaume-Uni, adhérer à la zone euro ou choisir sa propre devise. Pourtant, les deux premiers choix seraient assez compliqués à réaliser. Notre article suivant est le dernier de la presse britannique. Le texte est pris du site du magazine The Lawyer (2 décembre 2013) et ses champs lexicaux sont collectés dans le tableau 3.15. L’article donne un aperçu de la manière comment les politiques du gouvernement écossais changeraient après le vote positif dans le referendum pour l’indépendance. Tableau 3.15 Les champs lexicaux dans l’article Scottish independence – the next steps (L'indépendance écossaise – les étapes suivantes) par C. Livingstone et G. McKinlay (The Lawyer, 2 décembre 2013) Champ lexical (occurrences) Intégration (3) Institutions (6) Finance (4) Législation (13) Dissentiment (6) Secteurs (7) Expressions Union, joint system, membership European Court of Human Rights, NATO, the EU, Scottish Parliament, UK government, opposition Sterling, Bank of England, lender of last resort, currency Constitutional, legality, referendum, agreement, power, Royal Assent, legislation, voting, bill, to pass, policy, proposal, to implement Arguing, dispute, controversy, issue, being challenged, scepticism Economy, health, pensions, education, defence, the environment, the media Le champ lexical de la législation est le plus vaste dans ce texte car il traite en détail la légalité et les aspects techniques du referendum. L’intégration de l’Écosse dans la communauté globale est un autre enjeu. L’Écosse devrait presque complétement couper ses 45 liens avec le gouvernement du Royaume-Uni et avec succès s’intégrer dans des institutions internationales comme l’Union européenne et l’OTAN. Cependant, comme le gouvernement souhaite à retenir la livre sterling, les accords financiers devrait être développés avec la Banque d’Angleterre. Le champ lexical du dissentiment accentue les problèmes extérieurs de l’Écosse, par exemple, la manque de volonté du gouvernement du Royaume-Uni d’avoir un système de monnaie commune et aussi l’incrédulité vers la possibilité d’avoir les mêmes conditions que le Royaume-Uni a pour être un membre de l’Union européenne. L’auteur reconnait les essais du Parti national écossais d’expliquer comment un résultat positif du referendum de l’indépendance et sa victoire ultérieure influencerait les secteurs divers de l’économie. Ayant analysé les cinq articles britanniques, nous voyons qu’ils tous sont plutôt négatifs vers l’indépendance de l’Écosse ou vers les actions du Parti national écossais. Les auteurs offrent des descriptions réalistes de la situation hypothétique de l’indépendance et ses arguments semblent être solides et bien expliqués. Donc, nous voyons maintenant la raison pour le vote final négatif dans le referendum qui a eu lieu en 2014. 3.4 Les périodiques écossais Les journaux basés en Écosse et revus dans ce sous-chapitre incluent Sunday Herald (deux articles), The Scotsman, Daily Record et The Herald. Notre premier article de la presse écossaise vient de l’hebdomadaire Sunday Herald (2 février 2014). Il traite la politique budgétaire et monétaire de l’Écosse après l’indépendance. Les champs lexicaux sémantiques de l’article sont présentés dans le tableau 3.16. Tableau 3.16 Les champs lexicaux dans l’article It doesn't matter what phrase we coin to describe Scottish independence. What matters is that it's democratic (Il n’est pas important quelle phrase nous inventons pour décrire l’indépendance écossaise. Ce qui est important c’est qu’elle est démocratique) par I. Macwhirter (Sunday Herald, 2 février 2014, p. 12) Champ lexical (occurrences) Indépendance (6) Partis politiques (7) Institutions gouvernementales anglaises (5) Institutions gouvernementales de l’UE (6) Appartenance (5) Expressions independence, alone, separatism, separatist, freedom, sovereignty Nationalists, Better Together (un movement), SNP (le Parti national écossais), the left, the right, Tory, Labour the Bank of England, Westminster, London, the UK Treasury, UK Parliament Brussels, eurozone, Maastricht « stability pact » (Pacte de stabilité et de croissance), European Union, European Central Bank, European Parliament interdependence, pooled sovereignty, union, co-operation, 46 Économie (27) Fonctionnaires gouvernementaux (6) common property monetary, fiscal, economic power, public spending, borrowing, banking, taxes, austerity, recession, economists, economic recovery, spending cuts, deficit limit, GDP (le produit intérieur brut), deficit rule, currency, tax rises, economic imbalances, banking crises, high-spending, bailout money, bailout cash, the pound, account, welfare, joining the euro, eurozone governor, secretary, finance secretary, chancellor, MEPs (membres du parlement européen), MPs Cet article est assez positif sur l’idée de l’Écosse indépendante. Or l’auteur admets que l’Écosse ne peut pas survivre toute seule. L’indépendance et l’appartenance sont des valeurs importantes de la communauté européenne. Les deux champs respectifs marquent les représentations physiques de ces valeurs. Concernant les champs lexicaux des institutions gouvernementales anglaises et des institutions de l’Union européenne, ils sont contrastés pour que l’influence de ces deux côtés sur l’Écosse devienne évidente. L’auteur pense que les institutions anglaises comme la Banque d’Angleterre et la Trésorerie affecteraient encore l’économie écossaise. Les termes mentionnés dans le champ de l’économie nous l’idée générale des problèmes dans ce domaine. Les personnes dans le champ des fonctionnaires gouvernementaux anglais suggèrent construire une union monétaire et fiscale bien qu’il soit possible que l’Écosse ne bénéficierait pas des règles dictées par des partis politiques (nommés dans le champ respectif) à Londres. Pourtant, si l’Écosse adhérait à la zone euro, ce processus devrait se conformer avec l’union fiscale qui se développe dans l’Union européenne. Dans tous les cas, l’Écosse perdrait de sa souveraineté mais il ne signifie pas la perte de l’indépendance. Au lieu d’un tel scenario, l’Écosse devrait coopérer avec le Royaume-Uni et les autres pays européens. En général, il n’est pas important si l’Écosse choisit le Royaume-Uni ou l’Union européenne comme son partenaire principal tant qu’elle a des représentatives dans le gouvernement respectif, soit Westminster, soit le Parlement européen, selon leur choix. De la même façon, la création d’une devise propre écossaise avant d’adhésion à la zone euro ou le maintien de la livre britannique sont deux possibilités viables. Notre article suivant est pris de The Scotsman (4 juillet 2012) et il décrit pourquoi le Parti national écossais n’a pas contacté le gouvernement du Royaume-Uni concernant des enjeux liés avec l’indépendance l’Écosse. Les champs sémantiques de l’article se trouvent dans le tableau 3.17. 47 Tableau 3.17 Les champs lexicaux dans l’article Scottish independence: SNP has failed to open any talks with UK government bodies on independence (L’indépendance de l’Écosse : le SNP a échoué à commencer des conversations avec les institutions du gouvernement de la Grande Bretagne concernant l’indépendance) par S. Macnab (The Scotsman, 4 juillet 2012) Champ lexical (occurrences) Partis politiques (6) Départements (11) Séparation (6) Fonctionnaires gouvernementaux (4) Gouvernement (8) Sources des revenus (3) Expressions SNP, Conservative, Tories, Liberal Democrat, Labour, Nationalists The Foreign Office, the Ministry of Defence, the Home Office, the Treasury, Work and Pensions, International Development, Transport, Business, Innovation and Skills, Energy, Climate Change Independence, devo-max, separation, to break up, leaving, devo-plus Scottish affairs spokeswoman, government strategy secretary, First Minister, MSP Government, regulation, powers, control, alliance, central, Scottish Parliament, Holyrood Income tax, corporation tax, oil revenue Le champ lexical de la séparation contient pas seulement le terme « l’indépendance » mais également « devo-max » qui signifie que l’indépendance n’est pas la seule façon à promouvoir la souveraineté de l’Écosse. « Devo-max » désigne l’augmentation du pouvoir du Parlement écossais sans l’indépendance complète. Ce pouvoir permettrait à l’Écosse de gagner plus de sources des revenus présents dans le champ lexical. Celui du gouvernement fait une référence aux priorités du gouvernement écossais – la régulation, les pouvoirs et la contrôle. Une liste longue avec des départements du gouvernement du Royaume-Uni qui n’ont reçu aucune notification concernant la possibilité de l’indépendance de l’Écosse est donnée dans le champ lexical des départements. Les partis, dont fonctionnaires ont critiqué le manque du contact et les plans du gouvernement écossais, sont résumés dans le champ lexical des partis politiques. Les nationalistes ont répondu à des critiques disant que le Parti travailliste et le Parti conservateur simplement ne comprennent pas le Parti national écossais et que des plans plus détaillés suivraient l’année suivante. L’article suivante est du site du quotidien tabloïd Daily Record (22 octobre 2015). Il couvre les problèmes avec le secteur industriel écossais que ne sont pas admets par le Parti national écossais. Au lieu de point de vue politique, l’article traite les enjeux de commerce qui influencent l’Écosse. Nous voyons les champs lexicaux de cet article cidessous dans le tableau 3.18. 48 Tableau 3.18 Les champs lexicaux dans l’article Torcuil Crichton: Dilemma at the heart of quest for Scottish independence (Torcuil Crichton : Un dilemme au cœur de la quête pour l’indépendance de l’Écosse) par T. Crichton (Daily Record, 22 octobre 2015) Champ lexical (occurrences) Marine (11) Industrie (9) Mécontentement (20) Économie (9) Expressions Seafront, rig supply boats, ships, berth, port, crews, fleet, offshore, onshore, North Sea, harbours Industry, material, oil barrels, wellheads, oil resources, fracking, steel works, steelmaking, slab Dramatic fall, flaw, fickle, let down, badly, excuses, to ban, warning, diminishing, closures, slim, wounds, unlikely, hard sell, powerlessness, fury, to turn away, angrily, contradictions, redundancy Economic reality, jobs, livelihoods, mortgages, price, global markets, redundancy, dumping, purchased Le message de cet article est très clair. Les quatre champs lexicaux dominent le texte. Vingt mots différents ayant trait au champ lexical du mécontentement sont présents pour décrire les components des trois champs restants de la marine, de l’industrie et de l’économie. L’auteur déplore la condition pauvre du secteur maritime écossais qui maintient les points de l’extraction du pétrole dans la mer du Nord. L’industrie du pétrole a été endommagée par les prix globales du pétrole et beaucoup des emplois ont été perdus dans la mer ainsi qu’à terre. L’auteur est mécontent à cause de l’ignorance du Parti national écossais qui ne s’adresse pas à ces problèmes. Les nationalistes disent que la situation économique en Écosse indépendante serait meilleure que maintenant mais ils négligent la réalité économique. De plus, l’industrie de l’acier est aussi dans un état mauvais à cause de la compétition féroce avec la Chine. L’Écosse ne peut pas se battre dans le marché global où l’acier peut être acheté à moindre coût que l’Écosse peut le vendre. Les prix sont bas artificiellement dû à des politiques dumping de la Chine. En général, l’état problématique du secteur maritime et de l’industrie du pétrole et l’acier influencent négativement l’économie de l’Écosse. Les travailleurs sont licenciés, les prix de l’acier restent bas et les gens ne peut pas payer leurs prêts hypothécaires. Seulement des innovations ou le changement de la politique de la Chine pourraient sauver les industries du pétrole et de l’acier de l’Écosse. L’article suivant est pris du quotidien The Herald (13 août 2007) et explique comment le Parti nationaliste écossais et le peuple bénéficient des politiques proindépendance même si les gens ne veulent pas l’indépendance complète. Les champs lexicaux de cet article sont présentés dans le tableau 3.19. 49 Tableau 3.19 Les champs lexicaux dans l’article Everyone's a winner in game of double bluff (Tout le monde gagne dans un jeu du double bluff) par I. Macwhirter (The Herald, 13 août 2007, p. 13) Champ lexical (occurrences) Jeux de hasard (3) Discussion (8) Mécontentement (20) Élections (7) Gouvernement (6) Séparation (7) Combat (7) Politesse (5) Expressions Winner, game, double bluff Discourse, phrases, language, rhetoric, conversation, debate, arguing for, to present Cutting Scotland off, abolishing, unimaginative, unambitious, to reject, opposition, uphill struggle, animosity, contradiction, incapable, narrow-minded, bureaucratic, unfortunately, shortcomings, patronising, warnings, opposed, negativism, lack, vagueness Ratings, opinion polls, electorate, election, minority, constitutional, support Government, parliament, Holyrood, Westminster, administration, leadership Independence, self-governing, Devolution Max, home rule, autonomy, to break up Britain, separatism to attack, coup, assault, to challenge, seizing, to launch, to take on Courtesy, respect, polite, educated, sophisticated L’auteur de l’article décrit les relations entre le Parti national écossais et l’électorat par des mots du champ lexical des jeux de hasard. Les deux côtés sont nommés des vainqueurs car ils ont l’objectif partiellement commun. Le champ des élections couvre le vocabulaire des préférences du scrutin et de l’élection. Ces mots aident à expliquer pourquoi les électeurs votent pour le Parti nationaliste écossais bien qu’ils ne soutiennent pas son position sur l’indépendance. Les électeurs sont caractérisés par des mots du champ lexical de la politesse. Contrairement au Parti nationaliste écossais, l’électorat est respectueux à l’encontre de l’Angleterre. Les vues sur l’indépendance amènent le champ lexical de la séparation. Ce champ considère plusieurs chemins similaires que l’Écosse pourrait prendre afin de faire avancer son indépendance – l’autonomie, la « Devolution Max » ou « home rule » (l’autodétermination). Le champ lexical du gouvernement faire contraster les gouvernements écossais et britannique. Les champs lexicaux de la discussion, du mécontentement et du combat pourraient être mis ensemble : ils sont fortement liés. La discussion désigne l’essai du Parti national écossais de parler des enjeux de l’indépendance tandis que le mécontentement et le combat synthétisent les critiques graves que les nationalistes doivent entendre. Le champ du combat est plus dramatique que celui du mécontentement. Notre article dernier vient du journal Sunday Herald (20 septembre 2015). Ce texte décrit un rassemblement pro-indépendance où les membres de la presse ont été interdits à participer. Par ailleurs, il est important à noter que cet article est écrit après le 50 referendum pour l’indépendance de l’Écosse a eu lieu. Les champs lexicaux de cet article sont montrés dans le tableau 3.20. Tableau 3.20 Les champs lexicaux dans l’article Why pro-independence Sunday Herald was turned away from pro-independence Hope Over Fear rally (Pourquoi Sunday Herald proindépendance a été détourné du meeting pro-indépendance Hope Over Fear) par K. Goodwin (Sunday Herald, 20 septembre 2015, p. 10) Champ lexical (occurrences) Mots d’ordre (4) Presse (15) Attitude positive (11) Restrictions (8) Élections (10) Structures (5) Expressions Hope Over Fear, One Year On, Still Yes, Road to Freedom Newspaper, to cover, reporter, media, pics, videos, BBC, Sunday Herald, Agence France Presse, Deadline, freelance, mainstream, photographer, shot, pass Friendly, energy, enthusiasm, to enjoy, peaceful, inspirational, entertaining, inclusive, helpful, hopeful, proud Aggressive, security guards, refused permission, asked to leave, to turn away, suspicion, fear, prevented from entering Rally, campaign, movement, grassroots, platform, candidate, elections, apolitical, referendum, support Enclosure, barricade, stage, gates, arena Tous les champs lexicaux de cet article sont directement liés avec le rassemblement pro-indépendance qui a eu lieu à Glasgow une année après le referendum de l’indépendance raté. Le champ lexical des mots d’ordre collecte les slogans qui ont été utilisés pour désigner et promouvoir l’événement dans les médias clairement indiquant que ce meeting est proindépendance, par exemple « Still Yes » (« Encore Oui ») et « Road to Freedom » (« Le Chemin de la Liberté »). La nature du rassemblement a été politique donc nous avons trouvé beaucoup de mots appartenant au champ lexical des élections, en particulier parce qu’il a été organisé par la personne qui voulais présenter sa candidature au parlement écossais dans les élections prochaines. L’événement ont été annoncé comme approprié pour tous qui ont soutenu la cause de l’indépendance. Beaucoup des mots regroupés dans le champ lexical de l’attitude positive sont utilisés afin de décrire l’atmosphère dans le rassemblement. Pourtant, l’article accentue que la publicité positive a été trompeuse. L’accès à l’événement pour les membres de la presse ont été restreint. Le champ lexical de la presse montre en détail les agences qui étaient interdites à rendre compte du rassemblement et le type du reportage que les organisateurs attendaient du peuple participant. Le champ de l’attitude positive est contrasté avec celui des restrictions. Le premier décrit la manière comme l’événement ont été annoncé tandis que le second montre la réalité du rassemblement – beaucoup plus négative et manquant de la liberté. Par ailleurs, le champ 51 des restrictions résume comment les organisateurs ont limité la participation de la presse – ils ont été agressifs et la presse a été prié de quitter le lieu. Enfin, le champ des structures décrit l’environnement de ce lieu du rassemblement. Ce champ lexical est lié avec celui des restrictions car le lieu de l’événement a été assez contraignant et illustré comme « une clôture » ou « une barricade ». Les avis donnés dans ces cinq articles sont très similaires avec le groupe des journaux britanniques. Les auteurs critiquent le discours et le comportement du Parti national écossais ; un des articles essaie à expliquer les actions étranges par l’analogie des jeux de hasard où il existe des stratégies afin de gagner. Pourtant, ces articles sont plus émotionnels car la politique du Parlement écossais influence les gens directement. Une autre différence est liée avec la réflexion honnête de deux côtés impliqués : les articles britanniques n’incluent pas l’opinion d’Alex Salmond sur ses critiques tandis que la presse écossaise tend à chercher l’avis opposant. 3.5 La synthèse des résultats Dans ce sous-chapitre nous comparons tous les quatre groupes des articles analysés. Premièrement, nous avons remarqué les différences entre les groupes corse et écossais. Nous trouvons que pour les auteurs corses, la langue possède toujours un lieu important dans la politique. Elle est vraiment une partie intégrante de leur identité. Pour les écossais qui tous parlent l’anglais, la langue, même le gaëlique, n’est pas un enjeu urgent. La langue gaëlique est reconnue par les institutions et il existe des mesures pour la préserver. Une autre différence entre ces deux groupes est les adversaires. Pour la Corse, la force opposée est le gouvernement français. Il y a beaucoup de critiques jeté dans cette direction. Par contre, l’adversaire des écossais est leur propre gouvernement régional (pas le parlement à Londres) qui semble être incapable de résoudre des problèmes économiques. Alors, nous voyons que le gouvernement la plus puissant pour chaque région est culpabilisé. La différence entre les articles analysés français et les britanniques est les émotions qui sont très fortes et impressionnantes dans les premiers sont cachées par les arguments sérieux et bien fondés dans les derniers. Les auteurs français utilisent plus de métaphores et ils sont plus satiriques que leurs collègues britanniques qui choisissent à démontrer leur avis par des faits objectifs et le raisonnement logique. Le point commun de tous les groupes est le fait que les décisions sur la langue et l’identité sont prises par le gouvernement qui montre une implication politique forte dans ces 52 questions. Douze articles sur vingt contiennent les champs lexicaux de la politique ou du gouvernement. L’identité et la langue sont communes dans la société et bien que les individus les perçoivent comme leur propriété, elles restent partagées. 53 CONCLUSION Le but de départ a été examiner l’imaginaire linguistique afin de découvrir l’identité des écossais et des corses natifs par le moyen de l’analyse des champs lexicaux dans les publications respectives des journaux nationaux et régionaux. La recherche a été concentrée sur les langues régionales, pourtant nous avons trouvé que ce problème existe en Corse mais en Écosse la langue gaëlique est protégée par La Charte européenne des langues régionales et minoritaires (1992) dans la communauté habitante dans la région de Highlands. En analysant les articles nous avons déterminé que l’imaginaire linguistique reflète l’identité par le recours constant à la langue régionale comme un symbole et par la comparaison de la langue dominante à l’autrui. Une telle approche est caractéristique à la Corse qui était une île presque isolée jusqu’à des années 1970. Comme les écossais parlent l’anglais ils basent leur identité sur les différences de leur mentalité et leur moralité plus élevée que chez les anglais. Le système des champs lexicaux est construit par des vocabulaires des différents domaines mais ils fonctionnent ensemble et donne une impression plus complète sur le point de vue du journaliste. La synonymie présente dans les champs lexicaux fait la répétition d’une idée nécessaire afin de persuader le lecteur de la vérité de du raisonnement. Les champs lexicaux des émotions négatives ont créé l’ambiance lourde tandis que les autres champs ont fonctionné pour donner l’idée de l’environnement et les agents, soit des hommes politiques ou des fonctionnaires, soit le peuple, qui participent dans des événements décrits. L’opinion dans des articles analysés est soutenue par des arguments exprimés par les mots soigneusement choisis. Les faits sont décorés avec des mots plus émotionnels. Ce trait est moins évident dans les articles britanniques. L’avis des politiciens ont inclus dans les discours et dans les interviews sur lesquels nous témoignent les articles tandis que les opinions du peuple sont obtenues par des questionnaires faits par le gouvernement écossais. Par contre, en Corse les opinions des indigènes ne sont pas écoutés, alors ils descendent sur les rues et font des manifestations violentes. L’expérience peut être accumulée dans des ouvrages collectif qui servent comme des témoignages sur l’époque et sur l’histoire. Ici, nous nous rappelons au livre décrivant la mémoire collective des Corses qui est une belle idée pour retenir le patrimoine qui dans le contexte des communautés régionales a la tendance de disparaitre. L’identité des communautés corse se trouve dans les champs lexicaux des symboles, des mouvements nationalistes et aussi de l’appartenance tandis que les écossais s’occupent 54 seulement avec les problèmes économiques et leur parti nationaliste qui est au pouvoir. Les articles de la presse écossaise n’ont pas découvert beaucoup de l’information sur l’imaginaire linguistique. L’absence de cette problématique est confirmée par les sources théoriques disant qu’une langue adversaire n’existe pas. L’hypothèse proposée au début de la recherche est confirmée. Les articles français ont contenu des champs lexicaux métaphoriques qui dans le contexte sérieux ont évoqué le sentiment du ridicule. L’incrédulité des journalistes français que la Corse pourrait être une région autonome avec le gouvernement national montre l’attitude négative contre le bouleversement dans la communauté corse. En revanche, le parlement britannique tolèrent les caprices du Parti nationaliste écossais car le referendum de l’indépendance a été organisé tandis que le peuple écossais semble être plus critiquant des démarches chaotiques du Premier ministre. Cette recherche peut être approfondie par l’analyse des autres genres textuels ou des émissions de la télévision où les dialectes et les variantes d’une langue pourrait être appréciés. Par ailleurs, les gens des nationalités autres qu’écossaise ou corse pourraient être interviewés par des questionnaires sur leurs représentations concernant la norme et l’imaginaire linguistique. 55 THESES 1. La théorie de l’imaginaire linguistique s’est développée vers la fin des années 1970 afin de décrire le sentiment et l’opinion profonde que les gens ont par rapport à leur propre langue ou la variante régionale et celle des autres. 2. Dans la théorie Saussurienne, la langue est un système pur et arbitraire qui existe par un contrat social entre les agents d’un groupe linguistique et ne peut pas être changée tout de suite par un individu, cependant elle évolue graduellement par la contribution de tous les participants de la communauté. 3. Afin de protéger les langues régionales dans des pays membres en 1992 le Conseil de l’Europe a délivré La charte européenne des langues régionales ou minoritaires. 4. Pour la langue française, la norme prescriptive vient de l’Académie française qui l’a imposée depuis le 17 e siècle et la donnée un statut idéalisé. 5. La norme est une variante standardisée d’une langue, qui ne signifie pas que les autres variantes de cette même langue sont moins importantes. 6. Les identités sont construites en opposition avec « l’Autrui » qui pourrait être des gens, une idéologie ou un endroit : l’Autrui en Écosse inclut l’Angleterre, les anglais, Londres, le gouvernement et le parti conservateur au pouvoir. 7. La Corse qui est une région de la France avec l’histoire compliquée et turbulente et qui souffre beaucoup à cause des attaques et des affrontements violents a la langue corse pour la place centrale de leur identité. 8. La pression de la France pendant des décennies a créé la souffrance profonde qui se manifeste par des affrontements, des attaques et du mépris vers l’autrui en Corse. 9. Les auteurs des articles de la presse britannique offrent des descriptions réalistes de la situation hypothétique de l’indépendance et ses arguments semblent être solides et bien expliqués. 10. Les journalistes écossais critiquent le discours et le comportement du Parti national écossais ; un des articles essaie à expliquer les actions étranges par l’analogie des jeux de hasard où il existe des stratégies afin de gagner. 11. Pour les auteurs corses, la langue possède toujours un lieu important dans le domaine de la politique. 12. La différence entre les articles analysés français et les britanniques est les émotions qui sont très fortes et impressionnantes dans les premiers sont cachées par les arguments sérieux et bien fondés dans les derniers. 56 BIBLIOGRAPHIE Les sources théoriques françaises 1. Amstalden, M. et Singy, P. (2002) « Les raisons d’effacer son accent : entre accommodation et insécurité » L’imaginaire linguistique, Paris, L’Harmattan, pp. 43-48 2. Bernabéu-Casanova, E. 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