Actualités habitat n°939 - L`Union sociale pour l`habitat
Transcription
Actualités habitat n°939 - L`Union sociale pour l`habitat
N° 939 Actualités du 30 janvier 2012 habitat EUROPE PERSONNES ÂGÉES DROIT ET FISCALITÉ Bon cru 2011 du droit communautaire Défi du vieillissement et adaptation du parc Convention d’utilité sociale et logements-foyers LE DOSSIER Elections 2012 : les propositions du Mouvement Hlm Bimensuel d’information édité par La collection des Cahiers et des Outils d’Actualités habitat Une gamme de couleurs pour repérer les différents thèmes de la collection : Communication : rose Droit et fiscalité : saumon Etudes et documents : prune Maîtrise d’ouvrage : orange Politiques locales de l’habitat : bleu ardoise Patrimoine : rouge Ressources humaines : vert Social / Habitants : jaune Ville et renouvellement urbain : bleu Qualité et services : turquoise Accession sociale, vente Hlm, copropriétés : céladon Dès la parution d’une nouvelle publication, un exemplaire est adressé gracieusement à chaque organisme Hlm. Pour tout numéro supplémentaire, veuillez retourner le bon de commande à la Direction des activités promotionnelles – Editions de l’Union sociale pour l’habitat, 14, rue Lord-Byron, 75384 Paris Cedex 08. ÉDITORIAL 2012, année décisive pour notre Mouvement 2 012 sera une année décisive pour nos concitoyens. Le logement doit être au coeur des débats électoraux qui s’ouvrent. Et si nous ne sommes pas actifs pour l’y mettre, personne ne le fera à notre place. 2012 sera aussi une année décisive pour notre Mouvement. Les organismes font face à des difficultés croissantes qui risquent de devenir des obstacles rédhibitoires à la bonne conduite de leurs missions s’il n’y est pas apporté des infléchissements rapides: cherté du foncier, inflation des coûts de construction, recul des subventions publiques à la construction neuve, incertitude sur l’avenir du PNRU et sur celui de notre partenaire Action Logement et, cerise sur le gâteau, ponction sur la trésorerie! La convention du 19 janvier a permis d’adopter les dix propositions du Mouvement Hlm aux candidats à la présidence de la République et à la future majorité parlementaire. Au cours de nos échanges, deux aspects sont apparus comme cruciaux à porter dans les débats électoraux et citoyens à venir. Le premier, c’est l’attachement aux aides à la pierre comme fondement de notre modèle économique. En période de crise, les aides à la pierre constituent, pour le logement social, un financement économe et efficace. Elles permettent de constituer un patrimoine, bien commun de la Nation et garanti pour les générations futures. Le second, c’est le refus du droit à l’achat, ce fameux «right to buy» inspiré de l’Angleterre. Il n’est rien d’autre qu’une expropriation pour cause d’utilité privée qui porterait atteinte à la pérennité de l’offre locative sociale mais aussi à une gestion cohérente du patrimoine des organismes tout en compromettant tout futur projet de réhabilitation ou de démolition-reconstruction. Enfin, il ne constituerait en aucun cas une source de financement de la construction neuve à la hauteur des besoins. Pour toutes ces raisons, il doit être rejeté. Je retiens également l’attachement des organismes à la territorialisation et leur volonté de voir évoluer les zonages vers une co-définition des sectorisations et des outils d’intervention en matière d’habitat, parce qu’il y a partout des besoins, mais pas partout de même nature. Je remercie chacun pour la contribution qu’il a apportée aux débats. Les organismes ont des choses à dire, des analyses à porter, des idées à débattre. Elles sont précieuses, l’Union sociale pour l’habitat en a besoin. C’est là notre force! Thierry Repentin, sénateur, président de l’Union sociale pour l’habitat. Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 1 © G. Roubaud SOMMAIRE La convention Hlm du 19 janvier 2012, p. 5 Premier bilan de la colocation étudiante, p. 18 ÉDITO 1 Editorial de Thierry Repentin : 2012, année décisive pour notre Mouvement. EUROPE 11 Droit communautaire et logement social : un bon cru 2011, et après ? À LA UNE 3 2011, une année exemplaire selon le ministère. • Une convention Caisse d’épargne-Offices. • Le rapport Braye sur les copropriétés dégradées. • Le Conseil d’Etat et la nomination d’un directeur d’OPH. • Les chiffres de la quinzaine. • En bref. • Collecte toujours en hausse du Livret A. LE DOSSIER 5 Elections 2012 : le logement social partenaire des pouvoirs publics pour sortir de la crise. 7 Dix propositions pour sortir de la crise. 10 Le Mouvement s’adresse aux candidats. Actualités habitat, bimensuel d’information édité par l’Union sociale pour l’habitat, 14, rue Lord-Byron, 75384 Paris Cedex 08 ; tél. : 01 40 75 78 00 ; télécopie : 01 40 75 68 21 ; Internet : www. union-habitat.org. Directrice : Dominique Dujols. Rédactrice en chef : Soraya Méhiri. Rédactrice en chef adjointe : Frédérique Xélot. Rédactrice : Pascale Baret. Secrétaire de rédaction - maquette : Véronique Simonnet. Collaboration : Nicole Rudloff. Publicité, administration des ventes et abonnements : Thierry Lesage, directeur des activités promotionnelles. Conception graphique : Gavrinis. Composition : Biceps SARL (Paris 18e). Impression : DEJAGLMC Imprimeur. Les articles peuvent être reproduits, en tout ou partie, sous réserve de la mention d’origine, avec l’accord de la rédaction. Commission paritaire n° 0513 G 83187. Dépôt légal : 1er trimestre 2012. ISSN : 1766-6066. Contacts : l’Union sociale pour l’habitat - Direction des activités promotionnelles, 14, rue LordByron, 75384 Paris Cedex 08. Tél : 01 40 75 52 63 ou 52 67. Abonnements et tarifs 2012 : 22 numéros par an, plus deux suppléments « Table des matières ». Organismes adhérents : 230 € TTC ; autres abonnés France : 400 € TTC ; étranger : 440 € ; le numéro : 25 € TTC. Photo de couverture : Photo utilisée sur le bulletin de vote figurant sur la couverture : une réalisation de 62 maisons en locatif social à Dourdan (91) d’Expansiel Groupe Valophis ; Archi. : Construction Geru. © DR Actualités habitat a été imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, certifié PEFCTM FCBA/10-31-1144 par lʼimprimerie DEJAGLMC qui respecte les directives européennes en vigueur relatives à lʼutilisation dʼencres végétales, au recyclage du papier, au traitement des déchets dangereux par des filières agréées et à la réduction des émissions de COV; à ce titre, l’imprimerie est certifiée Iso 14001 : 2004 et Imprim vert. ÉVÉNEMENTS 12 L’actualité et les initiatives des organismes en images. INFOS 13 Concours : Prix et Trophée de l’Initiative en économie sociale. • Lancement de l’année internationale des coopératives. • Etude INED : 14 % de personnes résidant seules. ÉCHOS 14 Nominations. • Distinction. • Nouvelles identités (Opac de Tours, Société Audigeoise et Ariègeoise d’Habitation). • Garonne Développement. • Actis. • Site Internet. • Pasde-Calais Habitat. • Logipays. • Immobilière 3F. • Emmaüs Habitat. • Logial. • Habitat Toulouse. • Terre et Baie Habitat. • ARRA Hlm. • Coopérative Notre Foyer. • En bref. JEUNES 18 Logement étudiant : un « Kolloque pour la Koloc’citoyenne ». RÉGIONS 20 Etats généraux du logement en Pays de la Loire : loger les jeunes de la région. ANNIVERSAIRES 21 90 ans pour Drôme Aménagement Habitat et Oise Habitat. PERSONNES ÂGÉES 22 Centre d’analyse stratégique : le défi du vieillissement et de l’adaptation du parc. • Les Ajoncs : la résidence V. Danion à Mauron. • Halpades : un 2 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 Un domaine résidentiel pour seniors, p. 23 domaine résidentiel pour seniors. • Néolia : une stratégie déclinée aux seniors. • Habitat 35 s’engage dans le maintien à domicile. NOUVELLES RÉALISATIONS 25 Nouveaux programmes de Habitat 44, Promologis, Logement Francilien, Vilogia. RÉHABILITATION 26 SIP : sécurisation d’envergure. • Sarthe Habitat : quand l’avant-garde se recycle. QUALITÉ DE SERVICE 27 Lille Métropole Habitat : engager des actions qualité HQS®. HANDICAP 28 Deux structures d’accueil pour enfants et adolescents. • Convention Handitoit Provence/bailleurs sociaux. PROJETS 29 Futurs programmes du Groupe Gambetta, Habitat 62/59, Coopération et Famille, Logidôme, Terralia, Erigère, Immobilière 3F, SRCJ. VIE DES CLUBS 30 Programmes 2012 de Management & Marketing, Habsis, Club habitat social pour la ville, BATIM’Club. FORMATION 32 Afpols : stages de mars 2012. 33 Afpols : La nouvelle posture du manager. DROIT ET FISCALITÉ 34 Convention d’utilité sociale pour les logements-foyers. 36 Fax juridique. En Bref La Cour des comptes et le Grenelle de l’environnement. Lors de son audition par la Commission des finances de l’Assemblée nationale sur un référé de la Cour des comptes concernant l’appréciation de l’impact budgétaire du Grenelle de l’environnement, Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, considère que quatre ans après le début du Grenelle, « les résultats apparaissent contrastés. La mobilisation de la société civile, la mise en place de dispositifs fiscaux très puissants ou la pression communautaire ont permis d’atteindre de bons résultats dans les secteurs du bâtiment, des énergies renouvelables et de la politique de l’eau. A l’inverse, dans le domaine des transports ou de l’agriculture, les objectifs fixés par le Grenelle pour 2012 ne pourront être atteints ». La Cour recommande que le suivi du Grenelle soit sensiblement amélioré. Le logement invité au sommet social Lors du sommet social, le président de la République a évoqué, dans son discours, la question du logement «qui pèse sur les mobilités professionnelles et le bon fonctionnement du marché du travail. Il manque des logements en France et la hausse de leur prix au cours des dernières années a été considérable, a-t-il indiqué. Le gouvernement n’est pas resté inactif : entre 2007 et 2011, le nombre de logements sociaux est passé de 70 000 en 2007 à 133 000 en 2010 : c’est presque un doublement. Nous devons être très audacieux pour favoriser la production de logements en France avec des leviers nouveaux ». D’ici la fin du mois de janvier, des mesures non budgétaires devraient être annoncées pour « doper l’offre de logements ». 2011, une année exemplaire pour le logement social selon les Ministres Avec 124 028 logements locatifs sociaux financés, 116 128 en métropole et 7 900 dans les DOM, tous acteurs confondus, auxquels il faut ajouter 18 500 logements financés par l’Anru dans le cadre de la reconstitution de l’offre, l’année 2011 est une année exemplaire sur le développement de l’offre, le renforcement sur les territoires tendus et la transition énergétique du parc, pour Nathalie Kosciusko-Morizet et Benoist Apparu qui ont présenté le bilan de la production de l’année écoulée, le 25 janvier. « Si tous les problèmes du logement ne sont pas réglés, nous commençons à récolter les fruits de nos efforts et de notre politique de construction et de recentrage sur les besoins les plus urgents. Alors qu’il était prévu que 35 % de la production totale soit financée en zone A, c’est au total plus de 37 % de la production qui aura été financée dans cette zone très tendue. Le nombre des PLA-I a franchi le seuil symbolique des 20 000 logements inscrits dans la loi Dalo pour atteindre 23 483 PLA-I, soit un chiffre supérieur à l’objectif visé de 22 500 logements. Et 64 % des logements financés en 2011 devraient obtenir un label BBC contre 34 % l’année précédente, par anticipation sur la réglementation. Il faut réorienter l’offre au profit des petits et des très grands logements. Ainsi, en 2011, la France sera le premier producteur de logements mis en chantier en Europe, tous secteurs confondus. A titre indicatif, la Grande Bretagne en a réalisé 130000», poursuit la Ministre. Mais rien n’a transpiré des propositions que devrait formuler le président de la République le 29 janvier (qu’Actualités habitat présentera dans le pro- chain numéro), dont une partie devrait porter sur le foncier, qui reste « le point de blocage de la production aujourd’hui » pour les Ministres. Benoist Apparu a néanmoins rappelé que sur la période 2008-2011, la vente de 400 fonciers d’Etat avait permis la mise en chantier de 55 000 logements sur les 70000 prévus sur la programmation 2008-2012 sur 500 terrains. Puis il est revenu, en réponse aux questions de la presse, sur les propositions du candidat François Hollande, dont le programme aura été dévoilé dans le détail le 26 janvier, sur l’augmentation du plafond du Livret A et sur la loi SRU. Sur le Livret A, il a rappelé que « seuls 10 % des Livrets A atteignent le plafond et que 47% sont inférieurs à 150 euros et indiqué qu’augmenter les plafonds – à part aider les plus riches – n’aurait aucune incidence sur la production car aujourd’hui 180 Md€ sont déjà disponibles pour financer le logement social et 120 Md€ ont été utilisés en 2011. Nous n’avons pas de problème de ressources». Quant à l’application de la loi SRU, il a précisé «que ce texte prévoyait la construction de 200000 logements pour rattraper le retard sur certaines communes en dix ans et que 306000 avaient été réalisés, ce qui n’excuse en aucun cas les mauvais élèves». Dernier point évoqué par Benoist Apparu, « la nécessité de travailler sur l’organisation des loyers Hlm » en tenant compte davantage des personnes qui occupent les logements que des dates de construction, rappelant qu’il a demandé à Logement Français de modéliser l’expérimentation « surloyer- rabais de loyers pour les plus modestes » conduite par l’ESH sur l’ensemble de son parc. ■ LES CHIFFRES DE LA QUINZAINE 108000 logements sociaux financés, – 102 000 mises en chantier, – 83 000 mises en location, – 15 000 logements en accession à la propriété, – 100 000 logements réhabilités énergiquement, – 14 Mds € investis dans l’économie française… Ce sont les chiffres de l’activité des organismes Hlm pour l’année 2011, révélés par Thierry Repentin lors de la Convention Hlm. Et 400 000 logements mis en chantier, tous secteurs confondus, a annoncé Benoist Apparu lors de la présentation de ses vœux. Collecte toujours en hausse pour le Livret A Après une légère baisse de la collecte en novembre, le mois de décembre enregistre une nouvelle progression pour le Livret A et le Livret de développement durable de + 1,15 milliards d’euros pour l’ensemble des réseaux (+ 0,84 milliard pour le Livret A et + 0,30 milliard pour le LDD). Depuis janvier 2011, la collecte cumulée du Livret A et du Livret de développement durable s’élève à + 17,49 milliards d’euros, ce qui est mieux qu’en 2010, mais moins bien qu’en 2008, l’année record avec 18,7 milliards d’euros de collecte. A cela s’ajoute une capitalisation annuelle des intérêts pour un montant de 5,54 milliards portant l’encours total sur les deux produits à 286,8 milliards d’euros à la fin décembre, contre 263,8 milliards en décembre 2010. ■ Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 3 Le rapport Braye sur les copropriétés dégradées Parce que les copropriétés en difficultés sont, depuis la fin des années 80, un sujet de préoccupation pour les décideurs et les acteurs de l’habitat, que ce parc est en augmentation constante (1) et qu’une partie des copropriétaires et des occupants est économiquement fragilisée, le secrétaire d’Etat au Logement a chargé Dominique Braye d’une mission pour prévenir les difficultés des copropriétés en juin dernier. Ce dernier vient de rendre public son rapport le 19 janvier intitulé Prévenir et guérir les difficultés des copropriétés. Une priorité des politiques de l’habitat qui préconise de promouvoir la copropriété au rang d’enjeu national et d’engager une action globale. Pour le président de l’Anah « il faut combiner des outils d’ordre législatif, opérationnel et financier », ce qui implique la mise en œuvre d’un véritable plan copropriétés de longue durée. Ce plan doit reposer sur quatre axes : ◗ une loi copropriété pour permettre l’évolution du cadre général des copropriétés autour de trois mesures emblématiques. L’affichage des charges courantes et le coût prévisionnel des travaux dans les annonces immobilières pour permettre une meilleure information des copropriétaires au moment de leur acquisition d’abord. La mise en place d’un diagnostic technique global tous les dix ans ensuite pour permettre d’établir un échelonnement des travaux à entreprendre. Un fonds prévisionnels de travaux enfin, alimenté par les copropriétaires, pour pouvoir lancer ces travaux. Et dernière étape, la création d’un compte spécifique dans chaque copropriété, Convention Caisse d’épargne - OPH Copropriété Grandes Terres des Vignes, située aux Minguettes à Vénissieux (69), pendant les travaux. © DR au nom de la copropriété, séparé et rémunéré, non fiscalisé, uniquement utilisable pour financer les travaux.. Audelà de ces propositions, le développement de produits d’épargne incitatifs pour les copropriétés serait un plus. Est proposée également la mise en place de dispositifs spécifiques dans les copropriétés dites «en coma dépassé » ; ◗ des dispositifs opérationnels partenariaux de prévention et de traitement des copropriétés en difficulté (que ce soit en quartiers anciens ou récents) dont l’Anah pourrait assurer le pilotage, en coordination avec l’Anru dans les secteurs en PRU ; ◗ la création d’un pôle de connaissance et d’expertise établi au niveau national ; ◗ la mise en place d’une instance nationale partenariale de suivi, mobilisant de nombreux acteurs (acteurs opérationnels, collectivités, financeurs, professions immobilières…). ■ (1) On estime à 300 000 le nombre de résidences principales situées dans des copropriétés rencontrant des difficultés financières ou de fonctionnement et à 800 000 à 1 000 000 (soit 15 % du parc des 6,2 millions de résidences principales en copropriétés) si l’on se réfère à des critères portant sur la dégradation du bâti ou l’occupation sociale. 4 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 La Caisse d’épargne (groupe BPCE) et la Fédération des OPH ont signé, le 18 janvier 2012, une convention de partenariat qui vise à développer au niveau des deux réseaux nationaux, les relations qui s’expriment dans la gestion quotidienne, les moyens financiers de l’activité et la présence dans les conseils d’administration des OPH. Les Caisses d’épargne sont représentées dans les Offices et leurs relations locales existent depuis la loi Bonnevay. Elles se traduisent aujourd’hui par la désignation, par les collectivités de rattachement, de personnalités qualifiées issues des Caisses locales dans 80 conseils d’administration d’OPH. Cette convention marque la volonté de favoriser la participation de ces personnalités qualifiées dans les Offices, dans le cadre de la qualité des relations entre les Caisses locales et les collectivités territoriales. Au niveau des réseaux, elle vise à développer des coopérations d’expertise, des rencontres annuelles avec les administrateurs pour mieux faire connaître les réalités et les projets des Offices et à soutenir des partenariats d’événements locaux et nationaux. (Communiqué de la Fédération des OPH). ■ Le Conseil d’Etat et la nomination d’un directeur d’OPH Une décision du Conseil d’Etat (Vermillac, 30 novembre 2011, 322639) a censuré un jugement du Tribunal administratif de Bastia rejetant un recours contre la nomination du directeur général de l’OPH de la Haute-Corse, pour méconnaissance des formalités de publicité du poste, prévues par la loi du 26/01/1984 (art. 47) relative à la FPT. Dans un communiqué du 19 janvier 2012, la Fédération des OPH indique que « cette décision, qui pourrait prêter à penser que pour le Conseil d’Etat, le cadre juridique du contrat de directeur général d’OPH est celui des fonctionnaires, doit être relativisée. En effet, la décision attaquée, qui concerne un exOPHLM, a été prise le 7 février 2008, soit dans la période transitoire fixée par l’ordonnance du 1er février 2007 (art. 7 et 8-I) avant installation du conseil d’administration de l’OPH : dans cette période, le conseil d’administration de l’ex-OPHLM exerçait les attributions conférées au conseil d’administration des OPH, mais la nomination du directeur général ne pouvait intervenir qu’après la première réunion du nouveau conseil d’administration. Jusque-là, les attributions du directeur général d’un OPH issu d’un ex-OPHLM devaient être exercées par le président du conseil d’administration assisté du directeur nommé dans les conditions applicables dans les OPHLM. On comprend que le Conseil d’Etat rappelle au juge de première instance qu’il faut ici apprécier la situation au regard du droit alors applicable à la nomination à un emploi de fonctionnaire. Il ne peut pas se référer à la nomination des directeurs généraux d’OPH qui résulte du décret du 12 octobre 2009 auquel la décision attaquée est antérieure. Cette décision du Conseil d’Etat a une signification de circonstance. C’est la seule qui se rapporte à la période transitoire d’un OPHLM dans le statut d’OPH. Elle conduira le Tribunal administratif à revoir son jugement pour suivre la décision du Conseil, mais elle n’a pas vocation à produire d’autres effets puisque la période transitoire est terminée ». ■ Pierre Carli Alain Cacheux LE DOSSIER Yves Laffoucrière Claude Sadoun Marie-Noëlle Lienemann Jean-Louis Dumont Thierry Repentin Thierry Bert Photos : G. Roubaud Elections 2012 Le logement social, partenaire des pouvoirs publics pour sortir de la crise Les organismes Hlm, réunis en convention, le 19 janvier, ont validé dix propositions à présenter aux candidats aux élections présidentielle et législatives de 2012, regroupées autour de trois priorités : ◗ protéger les ménages : les Hlm permettent à près de 11 millions de personnes de bénéficier d’un habitat de qualité à un coût compatible avec leurs revenus ; ◗ soutenir l’emploi : avec près de 14 milliards d’euros de travaux de construction, de réhabilitation et d’entretien, le Mouvement Hlm favorise l’activité dans le bâtiment et soutient l’emploi local, non délocalisable ; ◗ préparer l’avenir : le logement social est un investissement à forte efficacité sociale. Lors de la convention, le Mouvement Hlm a réaffirmé très fortement : d’une part, son attachement aux aides à la pierre qui constituent un financement économe et efficace du logement abordable, permettant de construire un patrimoine au service de l’intérêt général ; d’autre part, son refus strict et unanime du droit à l’achat de son logement social, en substitution d’un financement public des politiques du logement abordable. Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 5 LE DOSSIER Protéger les ménages, soutenir l’emploi et préparer l’avenir Des priorités face à la crise L a crise économique et sociale qui frappe les pays développés a des répercussions en matière de logement, aggravant des difficultés préexistantes dans ce domaine. Face à l’urgence de réduire la dette, la tentation est forte aujourd’hui de fonder la réduction des déficits sur une baisse drastique des dépenses publiques, sans considération du rôle particulier du logement dans l’équilibre de la société. Cette recherche d’économie, dans un secteur qui ne représente que 3,8 % du budget de l’Etat – alors que son poids total est de 23 % du PIB et qu’il irrigue tout le territoire – est dangereuse pour la solidarité, pour l’activité et pour l’emploi. Il s’agit donc, sans compromettre la réduction des déficits, de faire d’une politique de développement du logement abordable un moyen de sortir du marasme économique et social. La France a la chance de disposer, au service de cet objectif, d’un important secteur du logement social : ◗ Un élément central de solidarité : le logement permet à près de 11 millions de personnes à revenus modestes ou faibles, de trouver ou garder un logement malgré les aléas économiques. ◗ Investissement d’avenir, le logement social maintient ou accroît l’emploi et une activité non-délocalisable dans les territoires, même lorsque les autres acteurs se retirent. Par son caractère permanent et parfois contra-cyclique, il soutient le secteur du bâtiment à travers son activité de production ou de réhabilitation : un ressort conjoncturel essentiel grâce aux 14 milliards d’euros de travaux commandés chaque année. ◗ Grâce à ses prix ou loyers bas, il améliore le pouvoir d’achat des ménages à revenus modestes et accompagne l’implantation et le développement d’entreprises dans les territoires en aidant les salariés à se loger. ◗ Par la pérennité du patrimoine et des engagements sociaux, l’investissement dans le logement social apporte ces avantages de nombreuses décennies après sa réalisation. ◗ Enfin, il repose sur un modèle de population, mais compte tenu de ceux qui sont propriétaires de leurs logements, 34 % seulement peuvent prétendre à un logement social : cette ouverture relative à de larges catégories de ménages, est précieuse alors que la crise précarise toutes ces catégories, et doit être Grâce à ses prix ou loyers bas, le logement social confirmée. Le logement social a d’ailaméliore le pouvoir d’achat des ménages à revenus leurs été confirmé au niveau européen modestes et accompagne le développement comme un service économique d’intérêt d’entreprises en aidant les salariés à se loger. © C. Cieutat général et le système français jugé financement solide et efficace, tout en conforme aux traités. restant très économe en fonds publics Le logement social repose sur des au regard des résultats obtenus. Il sécu- acteurs au service exclusif de l’intérêt rise l’épargne populaire : grâce à un général : organismes à but non lucratif financement principal par l’emprunt qui réinvestissent les bénéfices dégagés, assis sur le Livret A – emprunt lui-même ils construisent, là où on le leur demande, remboursé grâce aux loyers et non sur les logements répondant aux besoins fonds publics – la collectivité se consti- définis par la collectivité et les gèrent tue un patrimoine d’intérêt général sans dans la durée. s’endetter. En plaçant leurs économies, C’est un patrimoine commun de la Nation. les Français assurent le logement des Inscrit dans les enjeux de la République, le logement social générations futures favorise la mixité et se protègent de Faire d’une politique de sociale et le vivretout risque de perdre leurs fonds. ensemble à travers logement abordable un Le logement social moyen de sortir du marasme la politique de rénoconstitue donc bien vation urbaine ou à économique et social un investissement travers la loi SRU socialement nécesqui contribue à saire, qui produit de l’économie réelle offrir des logements accessibles partout pour les territoires, est particulièrement où sont les besoins. efficace en temps de crise et ne creuse Le logement social est un allié précieux pas la dette publique. Alors que le total pour tout gouvernement qui saura l’utides aides de l’Etat au logement atteint 36 liser au service d’une ambitieuse stratémilliards d’euros, il ne faut jamais oublier gie de sortie de crise articulant politique que 24 milliards – les deux tiers – vont au économique, sociale et de cohésion secteur locatif privé et aux propriétaires nationale. occupants, le secteur Hlm ne recevant Le Mouvement Hlm propose ainsi de que les 12 milliards restants. développer le logement social de Aujourd’hui, le logement social est des- manière volontaire par un programme tiné à tous ceux qui ne peuvent se loger sur cinq ans et d’appuyer cet effort de la dans les conditions du marché. Les pla- collectivité sur trois axes : la maîtrise des fonds de ressources fixés par la loi cor- coûts, l’optimisation de la dépense respondent aux revenus de 60 % de la publique et la mobilisation des acteurs. 6 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 LE DOSSIER 10 propositions pour sortir de la crise Assurer la solidarité par le logement, investir pour l’avenir et soutenir l’activité et l’emploi Un plan de cinq ans, comportant 1un effort très important sur les aides à la pierre, pour accroître l’offre de logement social, baisser les loyers et stimuler l’activité économique dans les territoires ◗ Ce plan donnera aux opérateurs une visibilité qui leur est indispensable. Il prendra en compte les besoins des territoires, identifiés dans le cadre de conférences régionales associant les pouvoirs publics et l’ensemble des acteurs du logement. Il s’agit de définir pour chaque territoire les objectifs de construction neuve, rénovation et réhabilitation, adaptation pour les personnes âgées, etc. ◗ Ce plan comportera un volet développement et aménagement durable du territoire pour mieux maîtriser les dépenses d’énergie, d’eau et de traitement des déchets des ménages, favoriser un développement plus équilibré des territoires pour lesquels la pénurie de logement est un obstacle au renforcement de l’activité, ou assurer un volume d’activité en réhabilitation pour diminuer les charges et sauvegarder l’activité bâtiment dans les zones où la production neuve n’est pas prioritaire. ◗ Il intègrera un effort pour l’accession sociale sécurisée, en promotion neuve ou dans l’existant avec plafonds de prix et de ressources, accompagné d’un taux réduit de TVA. ◗ Il prendra en compte les situations particulières des zones très tendues, notamment l’Ile-de-France, les DOM, lesquels présentent des difficultés particulières (habitat insalubre, risques naturels). Une action renforcée en faveur 2des ménages à très bas revenus ◗ Renforcer la gamme de l’offre très sociale: hébergement, logement accompagné (résidences sociales, maisonsrelais) ou PLA-I mieux financés pour parvenir à des loyers très bas, dans le cadre du plan de cinq ans et des travaux des confé- Un plan de cinq ans pour renforcer l’offre de logement social ; quartier Bellebeille à Angers, Angers Habitat. © C. Cieutat rences régionales mentionnées ci-dessus. ◗ Dans le parc Hlm existant, développer des dispositifs permettant de ramener une partie des loyers au plafond de l’APL en y affectant des moyens spécifiques. ◗ Mettre en place des plans locaux d’accompagnement social fondés sur la contractualisation des acteurs publics, des bailleurs et des associations permettant de pérenniser et professionnaliser l’action de ces dernières. ◗ Créer une aide spécifique au logement supprimant le reste à charge pour permettre l’accès et le maintien dans le logement de personnes dépourvues de revenus pouvant y être insérés. ◗ Actualiser régulièrement l’APL et revaloriser le forfait charges de façon ciblée (très bas revenus, immeubles à charges élevées ou zones climatiques froides). ◗ Contraindre les communes qui ne mettent pas en œuvre la loi SRU à loger à leurs frais des ménages à faibles revenus en recourant par exemple aux logements du marché avec intermédiation locative. ◗ Plus généralement, mobiliser davantage le parc privé à travers le conventionnement de solidarité et l’intermédiation locative, en allouant les moyens financiers nécessaires pour maintenir l’efficacité de ces dispositfs sur des périodes supérieures à 18 mois. Une meilleure réponse à la 3demande des classes moyennes et une amélioration des parcours résidentiels ◗ Une politique d’offre nouvelle diversifiée à intégrer dans les PLH et les PLU, en fonction des situations locales : il s’agit de développer les segments manquants – notamment dans le locatif intermédiaire, l’accession à la propriété, le logement des jeunes ou des personnes âgées – pour répondre à la demande non satisfaite, satisfaire les besoins de mobilité, favoriser la mixité et répondre aux besoins des personnes à revenus moyens. ◗ Concernant le secteur Hlm, il s’agit de faciliter la mobilité, de lutter contre la sous-occupation ou la sur-occupation en diversifiant la réponse aux besoins et en développant les expériences de pilotage par Internet de la demande et des mutations par les ménages. ◗ Les organismes Hlm doivent répondre aux besoins des classes moyennes dans les territoires où l’écart des prix entre le logement social et le secteur privé est important. Des logements locatifs intermédiaires devront faire l’objet, outre les prêts de la Caisse des dépôts, d’aides ou autres mécanismes permettant d’équilibrer les opérations (notamment en ce qui concerne la disponibilité d’offre foncière), le secteur Hlm offrant en contrepartie des attributions sous plafond de ressources pour répondre à des objectifs précis (faciliter la mobilité des salariés, permettre de libérer des logements sociaux…). Un effort public soutenu en 4faveur de la rénovation urbaine et de la politique de la ville ◗ Assurer le financement et la bonne fin du premier programme de rénovation urbaine (PNRU) actuellement en cours et engager un second programme de rénovation urbaine (PNRU 2) disposant de ressources propres, pour consolider les résultats obtenus dans les quartiers rénovés, lancer de nouveaux projets, favoriser une diversification plus soutenue vers l’accession sociale sécurisée et prévoir une action préventive pour les quartiers ne nécessitant pas une véritable rénovation. ◗ Mobiliser pour l’ensemble des quartiers sensibles des moyens spécifiques mais aussi les moyens de droit commun Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 7 LE DOSSIER La place du logement dans la campagne électorale 2012 En ouverture de la convention, les enjeux de la campagne électorale de 2012 et la place du logement ont été présentés par Madani Cheurfa, secrétaire général du CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences PO). • L’état de l’opinion L’opinion affiche un repli sur soi, un haut niveau de défiance politique, un besoin de protection et un relatif crédit accordé aux élus de proximité(1). Trois sentiments dominent : lassitude, méfiance, morosité. 69 % estiment que les jeunes auront moins de chances de réussir que leurs parents. 58 % pensent que l’Etat doit contrôler et réglementer plus étroitement les entreprises ; 44 % souhaitent que la France se protège davantage du monde d’aujourd’hui ; 52 % n’ont confiance ni en la gauche ni en la droite pour gouverner le pays ; 83 % estiment que les responsables politiques ne se préoccupent que peu ou pas du tout de ce que pensent les gens comme eux. Trois valeurs dominent dans le rapport à la politique : méfiance, dégoût, intérêt. 54 % font confiance au maire ; 44 % au conseiller général, 42 % au conseiller régional, 37 % au député, 33 % au Premier ministre actuel, 30 % au député européen, 27 % au président de la République actuel. • Les caractéristiques de la campagne(2) – Une campagne électorale permanente depuis 2007, date des élections présidentielle et législatives. 2008 : élections municipales et cantonales ; 2009 : élections européennes ; 2010 : élections régionales ; 2011 : élections cantonales et sénatoriales ; 2012 : élections présidentielle et législatives. – Une campagne qui saute d’enjeux en enjeux pour maîtriser l’agenda politique et une hiérarchie des enjeux bousculée. 84 % estiment que la campagne est, pour le moment, surtout l’occasion de petites phrases et d’attaques personnelles. – En matière d’information politique, les réseaux sociaux modifient le lien entre candidats et électeurs ; l’immédiateté et la réactivité sont privilégiées par rapport aux discussions continues. L’éclat et l’écho sont indispensables pour être inscrit à l’agenda médiatique et l’événement fait l’enjeu. • La place du logement(3) Le logement s’avère un enjeu de consensus préoccupant mais de second rang : consensus autour du constat : un million de logements manquants et dix millions de personnes affectées par la crise du logement ; consensus qui dépolitise la question du logement. La priorité en 2012 est donnée aux questions du pouvoir d’achat et d’emploi. 78 % estiment qu’il est difficile de trouver un logement ; 76 % pensent que la génération de leurs enfants connaîtra une situation moins bonne en matière de logement. En conclusion, le besoin de protection publique et de liens de proximité est d’autant plus fort que le groupe social est défavorisé. La question du logement est couverte par d’autres enjeux et s’avère un problème avec lequel on vit plutôt qu’un problème que l’on résout. La politique n’est plus l’art de prévoir mais la capacité à savoir gérer les urgences. Les Français témoignent d’une demande sociale pour des acteurs politiques et sociaux qui protègent et soient proches, qui s’inscrivent dans le temps long des solutions et pratiquent l’art de prévoir et qui (re) donnent de l’espérance aux enfants des Hlm. (1) Source : Le Baromètre de la confiance politique du CEVIPOF, vague 3, octobre 2011, www.cevipof.com (2) Source : Les candidatures de François Hollande et de Nicolas Sarkozy, TNSSOFRES, janvier 2012, www.tns-sofres.com (3) Source : Les enjeux du logement en 2012 : enquête auprès des Français et des élus, septembre 2011, www.ipsos.fr 8 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 dans le cadre de programmes locaux ambitieux de développement urbain et social plaçant les questions d’emploi, d’éducation, de formation professionnelle des jeunes et de santé au cœur de la politique de la ville. ◗ Renforcer les moyens affectés à la sécurité dans les quartiers les plus concernés par le délitement de l’ordre public et mettre en place de véritables stratégies locales de la tranquillité-sécurité à l’échelle de chaque site, en associant l’ensemble des acteurs. Dégager des marges de manœuvre pour réaliser ce programme sans augmenter les déficits publics 5- Un effort important de réduction des coûts de production ◗ Mettre le foncier urbain au service de l’offre de logement abordable: à l’exemple des lois d’orientation sur le foncier rural qui ont permis de concilier le droit des propriétaires avec l’obligation d’exploiter les terres agricoles, adopter une loi d’orientation foncière urbaine volontariste créant les moyens de lutter contre la rétention foncière et l’enrichissement sans cause aux dépens de la collectivité, qu’il s’agisse de moyens fiscaux, d’urbanisme ou d’aménagement. Les documents d’urbanisme doivent favoriser une augmentation des droits à construire pour le logement partout où il y a des besoins. ◗ Maîtriser l’inflation des normes et la cohérence entre ces normes, par un meilleur contrôle politique sur leur élaboration et leur mise en cohérence. Aujourd’hui, l’augmentation des normes renchérit le logement, ce qui conduit à l’éviction des ménages les moins favorisés. Elles doivent donc être strictement évaluées au vu d’un bilan coûts/avantages. ◗ Renforcer l’efficacité de la filière bâtiment par une politique d’expérimentation et de commande, le développement de procédés d’industrialisation, y compris autour des enjeux de la « croissance verte ». Dans le cadre du plan de cinq ans, l’organisation des appels d’offres, le recours à la conception-réalisation, des modalités particulières de commande pour les PME (délais de paiement réduits) et pour soutenir l’innovation pourront être développés tout au long de la filière bâtiment. LE DOSSIER Une réorientation des aides bud6gétaires et fiscales, fondée sur la proportionnalité entre les aides et leurs contreparties en termes d’efficacité économique, sociale et environnementale, et de localisation ◗ Encadrer les aides fiscales à la produc- tion par des critères sociaux et de localisation. Le Budget du logement étant celui qui comporte la plus grande part d’aides fiscales – 12,5 milliards d’euros – les dépenses ne peuvent dépendre des seuls choix individuels sans contrôle de la collectivité. ◗ Procéder, pour la même raison, à l’évaluation systématique des aides fiscales en intégrant des indicateurs sur ces aides dans la LOLF. ◗ Evaluer également les économies budgétaires sur l’APL induites par les aides à la pierre. ◗ La mise en œuvre d’une révision des aides en fonction de leur efficacité réelle permettra de dégager sur le budget de l’Etat les marges de manœuvre nécessaires au financement des politiques aujourd’hui mises à la charge du 1 % et des bailleurs sociaux. Cette révision permettra également de réorienter une part importante des aides vers les actions qui ont la meilleure efficacité sociale et sur l’emploi : logement social, en locatif et en accession, conventionnement privé (mieux) contrôlé. ◗ Supprimer le prélèvement de l’Etat sur les organismes Hlm, injuste dans son assiette et dans sa répartition, et principalement destiné à pallier la défaillance de l’Etat dans le financement de l’Anru et de L’ANAH. La mobilisation d’autres res7sources ◗ Le 1 % doit retrouver sa vocation première, le logement des salariés et des jeunes et l’accompagnement du développement économique et de l’emploi sur les territoires. Une part majoritaire de cette ressource doit donc être engagée au niveau territorial, en concertation avec les acteurs locaux, la part restante permettant une péréquation régionale ou nationale. ◗ Une augmentation du plafond du Livret A en centralisant complètement la collecte supplémentaire permettrait à la CDC de soutenir la politique sociale de l’habitat, d’appuyer des collectivités territoriales, Engager un second programme de rénovation urbaine ; quartier Kervanénec à Lorient, Lorient Habitat. © F. Achdou par exemple dans le domaine de l’action foncière, et de dégager un volant de prêts supplémentaires pour développer le logement intermédiaire en zones tendues. ◗ Une mobilisation totale ou partielle des résultats des fonds d’épargne permettrait de créer une offre de prêts à taux très réduit, voire nul, pour produire une offre nouvelle à loyers très bas. ◗ Les organismes Hlm affecteront au bénéfice d’une offre ciblée à bas loyers les moyens dégagés dans le cadre des efforts supplémentaires déjà évoqués en faveur de la maîtrise des coûts. ◗ Le Mouvement Hlm pratique depuis des décennies la vente aux locataires. Mais il ne serait pas justifié d’imposer aux bailleurs une obligation de vendre, sous couvert d’un « droit d’achat des locataires », et il serait tout à fait erroné de considérer que ce serait un moyen de financer, de façon durable, la production nouvelle en lieu et place de l’Etat, la part du patrimoine répondant aux critères conditionnant sa vente (localisation, demande des occupants, solvabilité des ménages) étant limitée. Soutenir la mobilisation des acteurs 8- Un Etat stratège, des collectivités locales aux responsabilités reconnues ◗ L’Etat est le responsable historique de la politique du logement. Il doit s’attacher davantage aux grandes orientations à long terme et à l’aménagement du territoire. ◗ Les collectivités territoriales et leurs groupements doivent voir leur responsabilité réaffirmée, et pouvoir s’organiser autour d’un chef de file doté des outils fiscaux et juridiques ad hoc. Les PLU doivent être intercommunaux, ou au minimum être conformes aux PLH. Les intercommunalités (le département en zone rurale) sont les niveaux les plus pertinents de mise en œuvre des politiques de l’habitat. Mais le niveau régional, avec un renforcement du rôle des CRH, doit être celui de la mise en cohérence avec les objectifs de développement durable du territoire, et de mutualisation des moyens (péréquation entre organismes, réflexion sur les coopérations inter-organismes, orientation du 1%). ◗ Certaines règles nationales telles que les zonages doivent pouvoir être aménagées de façon concertée entre l’Etat local, les collectivités et les opérateurs sur les loyers ou les plafonds de ressources, autour de valeurs pivot. Ces zonages sont en effet largement inadaptés, et souvent obsolètes. ◗ La contractualisation entre l’Etat et les collectivités territoriales, à l’exemple de l’expérience de la délégation des aides à la pierre qui a eu un effet positif sur l’offre et doit être développée pour favoriser la bonne adéquation de la politique du logement aux besoins, la mobilisation des acteurs locaux, l’innovation et l’expérimentation. 9- Une complète mise en œuvre de la loi SRU, qui a fait ses preuves en tant qu’outil de mobilisation des collectivités ◗ Elle doit voir son application assurée, si nécessaire en renforçant les sanctions : pénalités financières, obligation de prendre en charge directement le logement de ménages à bas revenus, exercice du pouvoir de substitution des préfets. ◗ Les contributions des communes concernées et les pénalités ne doivent pas leur revenir, mais être affectées à l’action foncière au niveau régional. ◗ Les obligations fixée par la loi doivent aussi être renforcées : augmentation du taux (de 20 à 25 % par exemple) dans les zones où les besoins sont les plus importants, extension à certaines zones en croissance démographique soutenue, pondération des logements majorant le poids des PLA-I et minorant celui des PLS pour éviter que les communes ne répondent principalement à la loi par ce dernier produit. Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 9 LE DOSSIER Une coopération renforcée 10entre les acteurs du logement ◗ Entre organismes Hlm : des accords de coopération viseront à apporter une réponse coordonnée et la plus complète possible aux besoins des territoires. Les organismes créeront si nécessaire entre eux des outils communs d’intervention. ◗ Entre organismes Hlm et acteurs privés : il s’agit également d’adapter les outils de partenariat pour développer les coopérations équilibrées et maîtrisées dès l’amont en matière d’aménagement et favoriser la mixité dans les opérations de logements. Les règles d’achat en VEFA doivent évoluer pour permettre aussi un travail commun en amont. Les Hlm peuvent également contribuer à améliorer le parc privé dont les occupants ont de faibles ressources (interventions dans les copropriétés dégradées ou dans la lutte contre l’insalubrité…) à la condition de faire évoluer le cadre juridique actuel de gestion des coopropriétés. ◗ L’ensemble des acteurs du logement, pouvoirs publics, opérateurs, partenaires sociaux, associations doivent dévelop- per une coopération et une culture commune, autour d’outils partagés de connaissance des besoins. Les Etats généraux en région et les réseaux régionaux des acteurs de l’habitat sont des lieux de dialogue et de développement d’actions communes très prometteurs et ils doivent être encouragés. ◗ Les habitants sont des acteurs essentiels de ces partenariats, et leurs représentants doivent être associés aux politiques nationale et locale de l’habitat et à leur mise en œuvre. ■ Le Mouvement Hlm s’adresse aux candidats ◗ Sur le modèle économique et social du logement social ◗ Sur les défis actuels Ce modèle s’est affirmé comme très solide et apte à garantir dans la durée la production de logements sociaux. Il repose aux trois quarts sur des prêts à très long terme assis sur le Livret A et remboursés grâce aux loyers, et, pour le quart restant, sur un apport de fonds propres des organismes ainsi que sur des aides de l’Etat, des collectivités territoriales et du 1% Logement. Ce dispositif réduit l’écart entre loyer et capacités financières des ménages. Il est donc économe en aides à la personne. Il fonctionne grâce à des opérateurs spécialisés d’intérêt général et à but non lucratif, contrôlés par l’Etat et détenant un patrimoine dont la pérennité permet de rembourser les emprunts et de dégager par la gestion l’autofinancement nécessaire à la production nouvelle. Par rapport aux besoins croissants de la société ( jeunes, personnes âgées, familles, salariés, chômeurs), qui s’accompagnent d’un développement des précarités, l’offre au prix du marché est souvent inabordable. Le logement social doit donc continuer de répondre à cette demande diversifiée, comme le demandent les collectivités territoriales, en augmentant son offre locative et en accession à la propriété, sans se limiter à l’accueil des plus pauvres. Face à ces défis, la politique foncière reste très timide. La loi SRU, qui a apporté de vrais progrès en termes de production et de mixité, est insuffisamment appliquée par certaines villes. La mise en œuvre de politiques sociales légitimes (Dalo, « Logement d’abord ») se heurte à l’insuffisance de l’offre, contraint à l’excès les zones, souvent fragiles, disposant déjà d’un patrimoine Hlm très important, et laisse de très nombreux ménages pauvres et moins pauvres sans réponse. Pour permettre aux publics visés d’accéder à la propriété et dégager des marges de manœuvre supplémentaires pour construire de nouveaux logements, les organismes Hlm ont depuis plusieurs années pratiqué la vente sécurisée à leurs locataires de certains éléments amortis de leur patrimoine. Mais la vente systématique des logements sociaux, sous couvert d’un éventuel « droit d’achat des locataires » emporterait des conséquences graves (perte de logements bien situés au profit des locataires les mieux lotis, risques de constitution de copropriétés dégradées dans d’autres parties du parc social) sans apporter de bénéfices durables, même en termes financiers. Les candidats partagent ils cette analyse ou considèrent-ils que ce modèle doit aujourd’hui évoluer ? Dans ce cas sur quels points ? Et quelles propositions font-ils pour l’améliorer ? ◗ Sur la stabilité et la cohérence des politiques publiques Les politiques menées par l’Etat n’ont cessé de changer: accélérations des aides à la pierre (plan de cohésion sociale en 2005, plan de relance en 2008) suivies de baisses brutales; plan très ambitieux de rénovation urbaine en 2003, suivi d’une incertitude actuelle sur son financement et sa poursuite; création, sans contreparties sociales, d’aides fiscales («Robien», «Scellier», «TEPA», prêt à taux zéro sans plafond de ressources) récemment remises en cause; baisse brutale puis finalement maintien des crédits à l’hébergement et des aides aux associations; focalisation exclusive sur les zones très tendues, au détriment d’une prise en compte des besoins réels des territoires. Cette instabilité et ce manque de cohérence ont nui à leur efficacité, même pour les plus légitimes d’entre elles. Les candidats sont-ils prêts à engager pour le logement social un plan pluriannuel ambitieux, adapté aux besoins des territoires, et portant aussi bien sur la production nouvelle que sur les besoins de réhabilitation ou de rénovation urbaine ? Sontils prêts à fixer des objectifs économiques et sociaux à l’ensemble des aides au logement et à en évaluer les résultats ? 10 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 Les candidats sont-ils prêts à garantir la vocation du logement social à accueillir tous ceux qui peinent, en raison de leurs revenus, à se loger dans les conditions du marché ? Comment soutiendront-ils le développement de l’offre sociale en locatif et en accession ? Garantiront-ils, au-delà d’une politique de vente conforme à son rôle actuel, la pérennité du patrimoine Hlm ? Comment assureront-ils la pleine mise en œuvre de la loi SRU ? Sont-ils prêts à engager une politique mettant le foncier urbain au service du logement abordable ? EUROPE Droit communautaire et logement social Un bon cru 2011, et après? Le droit communautaire poursuit son exercice de prise en compte des spécificités et du rôle du logement social dans la mise en oeuvre des objectifs de l’UE 2020, comme l’illustre le bilan de l’année 2011 et le laissent présager les perspectives 2012. L e bon cru 2011 se caractérise par quatre propositions de la Commission européenne en liaison directe avec le logement social, imputables pour partie à l’investissement de l’Union sociale pour l’habitat dans les affaires européennes et à sa présence au quotidien, depuis maintenant dix ans, auprès de la Commission européenne et du Parlement. ◗ Premièrement, la décision du 20 décembre 2011, d’application directe en France au 31 janvier 2012, de la Commission aides d’Etat aux organismes de reconduire l’exemption de notification des aides d’Etat octroyées aux organismes Hlm et la prise en considération de leurs spécificités en termes d’investissement et de durée de mandat. Cette décision, non seulement apporte une sécurité juridique au financement des organismes Hlm, mais positionne explicitement le logement social dans le champ protégé des services d’intérêt général en faisant primer l’accomplissement des missions d’intérêt général sur les règles de concurrence et du marché intérieur (lire encadré). ◗ Deuxièmement, la Commission a proposé de nouveaux règlements pour le FEDER et le Fonds social européen, pour la prochaine période de programmation 2014-2020, qui conduisent à doubler la dotation du FEDER en direction du logement social, en imposant à chaque Etatmembre d’affecter au moins 20 % de son enveloppe FEDER à l’efficacité énergétique ; le logement étant identifié par la Commission comme un secteur prioritaire d’intervention. La revendication de mettre fin au plafonnement à 4 %, adressée par le Président Repentin au Président Barroso, a été prise en considération. Cela pourrait porter l’enveloppe fléchée logement social à 700 millions d’euros à partir de 2014. ◗ Troisièmement, à l’initiative du commissaire Michel Barnier, la Commission a adopté une communication visant à promouvoir les entreprises sociales en Europe, y compris en matière d’accès au logement. Un plan d’action sera déployé à cet effet, avec notamment le développement de fonds d’investissement solidaires visant à contribuer au financement de ces entreprises sociales. ◗ Enfin et surtout, dans le cadre de la gouvernance de la zone Europe, la Commission a décidé de renforcer son contrôle des marchés du logement afin de prévenir et de lutter contre les phénomènes de bulles immobilières, y compris en remettant en question par des mesures de corrections, les politiques du logement du « tous propriétaires » au profit du développement d’une offre locative jugée stabilisatrice des marchés du logement par la Commission européenne. Une excellente année 2011, avec ses avancées législatives, qu’il va falloir conforter en 2012 par la mobilisation du Mouvement Hlm sur les trois grands chantiers législatifs à l’ordre du jour de l’année 2012: ◗ l’adoption, par le Parlement européen et le Conseil, des règlements des fonds structurels, FEDER et FSE tels que proposés par la Commission, notamment dans sa dimension énergétique ; ◗ l’adoption des propositions de révision des directives sur les marchés publics et les concessions, dans lesquels est en jeu l’avenir des groupements entre organismes Hlm. L’USH doit convaincre le Parlement européen et le Conseil de la nécessité d’élargir aux ESH le champ très restrictif de la coopération publicpublic proposé par la Commission européenne et excluant toute participation privée à ces coopérations ; ◗ l’adoption par le Parlement européen et le Conseil de la directive sur l’efficacité énergétique et de l’obligation qui y est faite de rénover thermiquement 3 % du parc de bâtiments publics, et plus spécifiquement de son application ou non au parc Hlm, et des mesures d’accompagnement au titre des fonds structurels et des programmes nationaux. ■ Parution : l’exemption de notification des aides d’Etat La décision européenne relative à l’exemption de notification des aides d’Etat sous forme de compensation de service public octroyées à des entreprises chargées de la gestion de SIEG, comprenant le logement social du 20 décembre 2011, a été publiée au JO de l’Union européenne le 11 janvier dernier. Cette décision a pour objet de déclarer a priori certaines aides, dont celles accordées au logement social, comme compatibles avec le marché intérieur, sous certaines conditions à respecter contenues dans cette même décision, et ainsi de les exempter de notification obligatoire. Elle constitue une révision d’une décision équivalente prise en 2005 qui arrivait à terme en 2011. Le logement social, qui bénéficiait déjà de cette exemption en 2005, est maintenu dans le champ d’application, mais au titre cette fois-ci d’une catégorie de services plus large répondant à des besoins sociaux, dont les soins de santé, la garde d’enfant, la réinsertion sur le marché du travail et les soins et l’inclusion des personnes vulnérables. Cette exemption se fait par ailleurs pour ces services hors seuils de compensation. Il semblerait qu’en France pour le logement social, on s’oriente vers une insertion de cette disposition dans le CCH plutôt que dans les CUS. Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 11 © A. Mellon ÉVÉNEMENTS 2 3 1 4 1- Des affiches pour le mieux vivre ensemble. Pour sensibiliser les habitants aux incivilités, France Loire (ESH du groupe Arcade) propose un jeu d’affiches humoristiques que les gardiens apposent dans les cages d’escalier où un incident leur est signalé. 2- La cité des curiosités. Depuis 2009, la Fondation d’entreprise Logirem soutient un artiste en résidence qui produit une œuvre contemporaine avec les résidents, avec l’idée à terme de faire de La Bricarde un espace dédié à l’art. L’envol, la nouvelle installation animée par le vent de Jean-Marc Munerelle, s’inscrit dans le cadre des ateliers de l’Euroméditerranée de MarseilleProvence 2013 et a bénéficié de l’appui de l’ensemble des collectivités locales. 3- Regards communs. En complément d’une réhabilitation 5 de 312 logements à Marly (57), Logiest a invité les locataires à décorer leurs entrées avec l’aide d’un jeune artiste-peintre Abidin Gül. Parmi les 17 entrées, on peut retrouver des thèmes tels que « New York » dont une des portes a été décorée avec des journaux américains datés du jour de la réalisation du travail. Cette opération a été récompensée, dans le cadre des trophées « S’unir pour agir », par la Fondation de France. 4-Une épicerie solidaire. Inaugurée récemment, cette épicerie a été mise en place avec la Banque alimentaire de Moselle et le soutien financier et logistique de la Fondation Batigère et de l’AMLI (association du réseau), qui gère le foyer de travailleurs migrants dans les locaux desquels elle est installée. Pour l’heure, elle est accessible aux seuls occupants mais il est envi- 12 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 6 sagé de l’ouvrir à d’autres publics précaires. 5- Travail de mémoire. Cet ouvrage réalisé par SIA Habitat avec l’appui de François Fairon, historien, et de Fabien Legay, photographe, retrace l’histoire de la cité minière de La Solitude à Vieux-Condé avant travaux. Cet ensemble de 170 logements, en cours de rénovation conçue en étroite concertation avec les habitants, les élus et les pouvoirs publics, est candidat à l’inscription au classement au Patrimoine mondial de l’Unesco. 6- Nouvelle agence. Avec une organisation territoriale calquée sur le périmètre des schémas de cohérences territoriaux (SCOT), Dynacité a inauguré l’agence d’Ambérieu-en-Bugey qui intervient sur 48 communes de l’Ain et de l’Isère et pilote deux antennes à Belley et l’Isle-d’Abeau. ■ INFOS Concours Prix et Trophée de l’Initiative en économie sociale Placée sous le signe de l’année internationale des coopératives, l’édition 2012 des prix et Trophée de l’Initiative en économie sociale, organisée par la Fondation Crédit coopératif, est ouverte. Celle-ci soutient les actions exemplaires et originales des acteurs de l’économie sociale: associations, entreprises coopératives, mutuelles, entrepreneurs sociaux… Les candidats concourent d’abord pour un prix régional puis national, distingué lors de la 32e rencontre nationale du crédit coopératif, le 4 octobre 2012. Date limite de dépôt des dossiers : 8 mars 2012. www.credit-coopératif.coop/ fondation/actualités ■ Lancement de l’année internationale des coopératives « Les coopératives, des entreprises pour un monde meilleur » : tel est le slogan adopté par l’Organisation des nations unies (ONU) pour l’Année internationale des coopératives en 2012. Coop FR, les entreprises coopératives (exGroupement national de la coopération — GNC), présidé par Jean-Claude Detilleux, a lancé le mouvement en France, le 12 janvier. Coop FR représente quinze fédérations nationales dont celle des coopératives Hlm. « Les coopératives sont un modèle d’entreprise démocratique, a indiqué le président, fondé sur des valeurs de responsabilité, de solidarité et de transparence. Le modèle coopératif suscite aujourd’hui un regain d’intérêt sensible de la part des pouvoirs publics, des citoyens et créa- Repères • 21 000 entreprises coopératives françaises. • 1 million de salariés. • 288 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2010. • 75 % des sièges sociaux en régions. www.entreprises.coop teurs d’entreprise. Elles ne sont pas guidées par le « courttermisme » et les diktats du capital. Nous disons et démontrons que notre modèle apporte des réponses aux nombreux problèmes auxquels notre société fait face : maintien de l’emploi, développement d’un tissu d’entreprises dynamiques et des territoires, logement, cohésion sociale. Nous voulons montrer la capacité d’innovation et de développement de notre secteur qui crée des entreprises, souvent dans des secteurs novateurs, gestion de l’eau, énergies renouvelables, habitat collectif et attirer les nouveaux entrepreneurs qui sont de plus en plus nombreux à se tourner vers un modèle qui respecte le souci de donner du sens à leur action ». Parmi les actions conduites en France, en 2012, Coop FR organisera un colloque à l’Assemblée nationale, le 15 février, lancera une étude sur le poids des coopératives et leur contribution à la dynamique territoriale. Coop Fr sera également présent dans les évènements internationaux majeurs. ■ Etude INED 14% de personnes résidant seules D’après le recensement de 2007, 14 % des habitants résident seuls en France, révèle une étude de l’INED (Institut national d’études démographiques)(1). Soit 8,764 millions de personnes dont 5,2 millions de femmes et 3,6 millions d’hommes. Cette proportion a augmenté régulièrement depuis cinquante ans, et s’établissait à 6 % en 1962. A cette époque, les femmes étaient deux fois plus nombreuses que les hommes à vivre seules. Entre 1962 et 2007, la proportion d’hommes seuls a triplé (de 4 % à 12 %), celle des femmes a doublé (de 8 % à 16 %). La catégorie « vit seul dans son logement » recouvre des situations diverses, mises en lumière en comparant les résultats du recensement et les enquêtes auprès des ménages. La plupart des personnes habitent effectivement seules mais une sur dix réside partiellement avec d’autres. Ensuite, les comparaisons hommes/femmes montrent des différences importantes. Les jeunes femmes quittent le domicile parental plus tôt et se mettent en couple également plus tôt. Elles sont légèrement plus nombreuses à résider seules vers 20 ans. Ensuite, la vie seule diminue après 22 ans jusqu’à un minimum de moins de 8 % avant 40 ans avant d’augmenter fortement aux âges plus élevés, en raison du décès du conjoint. Pour les hommes, la proportion atteint un pic vers 26 ans, puis diminue et reste stable jusqu’à 70 ans. Les situations conduisant à rester seul ont évolué au fil des ans. En 1962, c’était principalement le fait des personnes âgées, surtout des femmes. Entre 1962 et 1982, la résidence Aux grands âges, la proportion de personnes vivant seules continue à progresser. © C. Cieutat seule augmente entre 20 et 30 ans du fait de la prolongation des études, puis entre 1982 et 2007, le retard de la vie en couple chez les jeunes conduit à un doublement de la proportion de ceux résidant seuls dans leur logement. Les ruptures d’union plus fréquentes entraînent une augmentation de la proportion des personnes résidant seules jusqu’à 60 ans pour les femmes et 70 ans pour les hommes. Entre 60 et 80 ans, la baisse de la mortalité et l’augmentation des ruptures d’union se compensent. Aux grands âges, audelà de 80 ans pour les femmes et de 90 ans pour les hommes, la proportion de personnes vivant seules continue à progresser, l’entrée en institution étant plus tardive d’une génération à l’autre. Enfin, l’INED précise que les enquêtes sous-estiment probablement la proportion de personnes vivant seules car elles sont plus difficiles à contacter dans les enquêtes mais répondent mieux au recensement. ■ (1) Population & Sociétés n° 484 ; décembre 2011 ; Combien de personnes résident seules en France ? par laurent Toulemon et Sophie Pennec. www.ined.fr Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 13 ÉCHOS Nominations Distinction ◗A la SHLMR Légion d’honneur Par décret du président de la République en date du 30 décembre 2011, a été nommée dans l’ordre national de la Légion d’honneur, au grade d’officier : ◗ Michèle Attar, directrice générale de Toit et Joie. Au nom du Mouvement Hlm, Actualités habitat présente ses félicitations à la récipiendaire. ■ Dans le cadre du re g ro u p e m e n t des CIL initié en 2009 par Action Logement, Solendi vient d’absorber le CIL de La Réunion, le CILR, et se mue en Solendi Réunion qui devient le premier actionnaire de la SHLMR avec 30,3 % des parts dans le cadre d’un pacte d’actionnaires qui réunit la CEPACA (13 %) et la Banque de La Réunion (13 %). Un nouveau président issu du monde patronal a été élu, Yann de Prince (président du Medef Réunion), ainsi qu’un nouveau vice-président issu du monde syndical, François Cuvelier. La direction générale est assurée par Jean-François Moser, en poste depuis août 2011. En sus de la commission d’appel d’offres existante, quatre comités ont été créés : audit des comptes, rémunérations, suivi des investissements et suivi des attributions. ◗A la Société Pointoise d’Hlm de la Guadeloupe Après dix années passées au service de la Fédération des coopératives en qualité de directeur adjoint, Dominique Joly a rejoint en janvier 2012, la Société Pointoise d’Hlm de la Guadeloupe, coopérative Hlm, comme directeur général. Auparavant, il avait occupé les postes de chargé d’études à la Direction des affaires économiques et internationales du ministère de l’Equipement puis de chargé de mission à la Direction générale de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction, en charge de l’élaboration de plans de redressement d’organismes de logement social en difficultés. ■ Nouvelles identités ◗Opac de Tours A l’occasion de ses 90 ans, l’Opac de Tours est devenu Tour(s) Habitat. Au-delà de ce changement de nom devenu nécessaire en raison du statut d’OPH, l’Office a voulu profiter de son anniversaire pour promouvoir ses valeurs, ses ambitions et définir, pour les années à venir, une stratégie qui réponde aux évolutions constantes de la société. Ce changement de nom et la nouvelle identité visuelle qui l’accompagne ont été dévoilés, le 30 novembre 2011, aux agents et aux différents partenaires de l’organisme, lors d’une manifestation au cours de laquelle Didier Loubet, directeur général a présenté le projet d’entreprise de Tours Habitat, véritable feuille de route pour les collaborateurs de l’organisme. Les 90 ans de l’Office ont été également l’occasion de fédérer les équipes, au travers d’un film présentant les différents métiers qui a été réalisé avec la participation du personnel de proximité. Enfin, l’organisme a mis en ligne son site Internet : www.tours-habitat.fr. Premier bailleur social de l’agglomération tourangelle, 14 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 Tour(s) Habitat, c’est aujourd’hui environ 40 000 locataires, soit plus d’un Tourangeau sur quatre ; plus de 17 000 logements ; 328 collaborateurs dont 127 agents administratifs et techniques au siège, 64 surveillants d’immeubles, 99 agents de maintenance ; quatre antennes décentralisées. Le rythme de construction soutenu correspond aux besoins locaux avec 172 logements mis en service en 2010 ; 164 nouveaux logements livrés en 2011 ; 300 à 400 logements réhabilités chaque année. Le 2e Programme Local de l’Habitat de l’agglomération de Tour(s) Plus prévoit sur les six prochaines années, la réalisation de 350 nouveaux logements sociaux par an, dont 135 sur la ville de Tours. ■ ◗Société Audoise et Ariégeoise d’Habitation Depuis 1912, la Société Audoise et Ariégeoise d’Habitation à loyers modérés (SAAHLM) exerce sa mission d’intérêt général de bailleur social sur les départements de l’Aude et de l’Ariège. Aujourd’hui, forte de 100 ans d’expérience et d’un patrimoine de 4150 logements, l’ESH a décidé de changer de nom pour devenir ALOGEA. Ce nom, issu d’une consultation interne impliquant les administrateurs et l’ensemble des salariés, inscrit sa démarche de Responsabilité sociale et environnementale dans la durée et la proximité. ALOGEA est un néologisme qui associe les deux «A» de Aude et Ariège aux mots «Loge/Loger». La structure pyramidale donne au logo force et stabilité. La signature « Bâtir et Accompagner» vient renforcer l’identification des métiers. ■ Garonne Développement Un GIE au service de l’habitat Le Groupement d’intérêt économique (GIE) Garonne Développement, créé en septembre 2011, est devenu opérationnel depuis le 1er janvier 2012. Ce nouvel acteur de l’habitat et de l’aménagement résulte de la volonté du Conseil général de la Haute-Garonne de regrouper les compétences liées à la construction et au développement des acteurs du logement social dont il est l’actionnaire de référence : l’OPH 31 et le Groupe des Chalets (SA d’Hlm des Chalets et société coopérative de production d’Hlm de la Haute-Garonne). Présidé par Jean-Michel Fabre, le GIE regroupe leurs services de maîtrise d’ouvrage au sein d’une équipe de 35 personnes (22 provenant de la SA, quatre de la coopérative et quatre de l’OPH) et doit se renforcer avec le recrutement de cinq personnes. L’objectif est de construire 1 000 logements par an dont 800 logements locatifs sociaux (du PLA-I au PLS) en logements familiaux et en établissements (EHPAD, maisonsrelais, FJT…) et 200 en accession sociale à la propriété, soit un investissement de 120 millions d’euros par an (120000 euros par logement). De plus, le GIE prévoit la réhabilitation de 2 000 logements dans les trois années à venir, avec un volume de 18 millions d’euros pour le premier exercice. Le logo de Garonne Développement, créé par l’agence de communication toulousaine HIMA 360, traduit la volonté d’accompagner les collectivités par une réponse qui soit la ÉCHOS plus adaptée à leur problématique d’aménagement, de proposer une solution qui envisage l’environnement global, le quartier, la ville, les voies de circulation (etc.) ainsi que la vie du projet dans le futur, et d’apporter une dimension humaine en concevant des opérations adaptées aux différents publics. Cette année, les opérations phares sont le Cours Dillon au centre-ville de Toulouse (200 logements mixtes), l’éco-quartier du midi à Ramonville Saint-Agne (406 logements mixtes, activités, équipements et espaces publics) et L’Enclos du Château (72 logements locatifs sociaux). ■ Actis Des recommandations pour l’offre Le cahier de recommandations pour l’offre nouvelle permet d’ajuster les nouveaux programmes à l’évolution des modes d’habiter. Dans le cadre de l’objectif « produire des logements de qualité » inscrit dans son plan stratégique de patrimoine, Actis a réalisé un cahier de recommandations pour l’offre qui est un véritable recueil de bonnes pratiques en matière d’aménagement des bâtiments et de logements. Il s’agit de capitaliser les connaisances acquises par les collaborateurs en matière de programmation, de réfléchir sur les usages des bâtiments de manière transversale avec les services du montage et de la conduite d’opérations mais également avec ceux de la gestion (agences et directions territoriales) et de déterminer des recommandations par espaces: communs, privatifs et techniques. Outil de travail commun, ce cahier de préconisations est destiné à partager les mêmes attentes en interne et à les communiquer aux équipes de maîtrise d’œuvre. Il a été partagé en deux parties : d’une part, la restitution des attentes par espace et, d’autre part, la restitution des attentes techniques par thématique ou équipement. Il détaille par fonction et par lieu les aménagements à privilégier ou à éviter. Si Actis a la volonté de communiquer ses exigences le plus précisément possible en termes de qualité d’usage, l’idée n’est pas de donner des réponses types qui iraient à l’encontre de la créativité des architectes. Le document a été élaboré à partir de l’expérience accumulée, de visites du patrimoine récent organisées deux ans après les livraisons pour voir ce que donne le bâtiment à l’usage et confronter les points de vue de la maîtrise d’ouvrage et des gestionnaires, de l’enquête sur les locaux à vélos et garages et enfin, du travail de groupes de réflexion sur des thèmes soulevant des interrogations. Un mode opératoire « visite d’évaluation » a été créé pour que les visites soient tenues dans le temps et que leur qualité soit optimum afin d’alimenter la réflexion sur les évolutions à apporter au cahier. ■ Site Internet ◗ www.oph77.net Pas-de-Calais Habitat Prix de l’Innovation citoyenne Pas-de-Calais Habitat distingué aux Trophées du Management de l’Innovation pour son projet « L’Atelier, pour construire ensemble un avenir solidaire et innovant ». © DR Pas-de-Calais Habitat s’est vu décerner le prix de l’innovation citoyenne, une distinction remise le 15 décembre à Paris dans le cadre de l’édition 2011 des Trophées du Management de l’Innovation organisés pour la cinquième année consécutive par le cabinet de conseil BearingPoint, le magazine économique L’Expansion, l’Ecole des Ponts Paris Tech et la société d’études Harris Interactive. Sur 400 entreprises issues d’une dizaine de secteurs économiques, parmi les plus grandes entreprises françaises et internationales sur le territoire, cinq ont été récompensées par le jury d’experts composé de vingt personnalités. « Ce prix récompense une organisation tournée vers l’innovation au service de nos locataires ; c’est aussi la reconnaissance du travail des équipes qui s’investissent au quotidien. Et c’est ça, je crois, qui a séduit le jury dans une compétition particulièrement relevée ! », a déclaré Michel Vancaille, le président de l’organisme. « Nous suivons les mêmes processus de création que Décathlon. Nous suivons désormais la même démarche afin d’anticiper et de nous adapter aux besoins de nos propres clients, les locataires et les collectivités », a indiqué pour sa part Jean-François Kilian, directeur du marketing et de la qualité. En effet, l’organisme et le géant du sport se rencontrent depuis 2005 avec plusieurs acteurs économiques locaux, au sein de l’association pour le Management de l’Innovation. Pour le troisième bailleur social de France (39 000 logements et 155 millions d’euros de budget annuel), il s’agit notamment d’améliorer la qualité de son offre sans moyens supplémentaires. Des travaux qui se sont traduits par une réorganisation et par la création de l’Atelier en 2009, une structure de cinq experts dédiée à l’innovation, à la veille technologique et à l’échange d’informations. Plusieurs expérimentations sont en cours : un écoquartier dans le sud d’Arras, un projet européen de rénovation moins énergivore, un processus original de remontée des doléances des locataires avec les « cafés conversation » ou encore des tablettes numériques. ■ Logipays Soutien associatif Depuis six ans, l’ESH LogiPays profite des vœux de nouvel an pour apporter son soutien à une association locale par un chèque de 1 000 euros. Cette année, son choix s’est porté sur l’association « A vue de truffe », école des chiens guides d’aveugles de Caen qui éduque et remet des chiens guides à des personnes déficientes visuelles, aveugles ou mal voyantes et, plus globalement, mène une action de sensibilisation du public normand au handicap visuel. ■ Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 15 ÉCHOS Immobilière 3F 30000 logements raccordés à la fibre optique Immobilière 3F a signé une convention avec deux opérateurs sur le raccordement à la fibre optique de près de 380 immeubles représentant 28 797 logements de son parc locatif et de ses filiales franciliennes (Aedificat et La Résidence Urbaine de France), situés dans 40 des communes les plus denses d’Ile-deFrance, selon la classification établie par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes. Ainsi, SFR s’engage à raccorder les 12 013 logements parisiens d’Immobilière 3F dans un délai de quatre mois à compter de la signature de la convention et d’un an pour les 750 logements de Longjumeau. Cet engagement est porté à six mois pour Numéricable qui raccordera 16 784 logements propriété d’Immobilière 3F et de ses deux filiales situées dans 38 communes de l’Ile-de-France. Ce déploiement de la fibre optique s’inscrit dans le cadre de la loi de modernisation de l’économie qui a instauré un « droit à la fibre », complété par les travaux de l’ARCEP qui ont défini les modalités du déploiement et de l’accès aux lignes de communication électroniques en fibre optique en zones très denses. Sont exclues du champ d’intervention de ces deux conventions, les communes situées dans les Hauts-deSeine ainsi que certaines de Seine-Saint-Denis, du Val-deMarne et du Val-d’Oise. Le déploiement de la fibre optique y est en effet réalisé dans le cadre d’une délégation de service public, au titre de laquelle une entreprise est désignée par la collectivité. ■ Le « Club de l’habitant » vient à la rencontre des locataires en organisant des modules sur les sites, dans une logique de convivialité et de développement du lien social. © DR Emmaüs Habitat Le Club de l’habitant Pour remédier aux difficultés qu’ont un certain nombre de locataires à s’approprier et à gérer leur logement, Emmaüs Habitat a développé une approche sociale innovante fondée sur une méthode d’accompagnement collectif. Le « Club de l’habitant », qui a pour objectif de proposer une gestion locative sociale adaptée, vient à la rencontre des locataires en organisant des modules sur les sites. Le dispositif s’adresse aux locataires entrants – nouveaux arrivants, nouveaux locataires, jeunes en décohabitation – ainsi qu’aux locataires en difficulté. Dans certains cas, l’accompagnement collectif pourra déboucher sur une proposition d’accompagnement individualisé. Le Club de l’Habitant est constitué de dix modules principaux : « mon Bailleur et moi ; vivre en collectivité ; économiser et préserver l’environnement ; entretenir mon logement ; combien me coûte mon logement ; prévenir les risques domestiques ; bien vieillir dans mon quartier ; trouver mon premier logement ; découvrir mon quartier ; le Mouvement Emmaüs ». Pour animer les modules, l’ESH a fait appel à des partenaires(1) et des supports ont été réalisés avec une ligne graphique dédiée : carte d’adhérent, invitations, mallette pédagogique contenant un classeur, un bloc-notes et un 16 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 livret questions/réponses. Les amicales des locataires et les gardiens devront avoir un rôle de mobilisateur. Pour Emmaüs Habitat, ce projet s’inscrit dans un objectif stratégique d’amélioration de la qualité. Les interventions du Club de l’Habitant seront définies dans le cadre d’un plan stratégique pluriannuel d’intervention défini avec les agences, en cohérence avec les interventions sur le bâti (PSP) : restructuration, réhabilitation du parc et les problématiques globales repérées : sinistralité élevée, augmentation des charges… ■ (1) Les Fourmis Vertes, 1 001 Villes, Couleurs d’Avenir, GDF Suez, Emmaüs Solidarité, IDL 95, le CRE (collectif relogement Essonne), CRESUS, Carla Vertigo. Logial Charte d’engagements de service Logial, OPH à Alfortville (94), s’engage dans une charte qualité négociée avec les représentants des locataires, autour de cinq grandes thématiques issues des enquêtes de satisfaction : ◗ écoute : être en permanence à vos côtés ; ◗ sérénité et prévention : anticiper pour assurer votre bienêtre ; ◗ contrôle de l’efficacité : une réponse adaptée pour des coûts maîtrisés ; ◗ transparence et information : communiquer pour expliquer et accompagner ; ◗ propreté : se sentir bien dans un immeuble sain. ■ Habitat Toulouse Premier BBC Située dans le quartier des Sept Deniers, la résidence La Castille avec ses 23 logements (16 PLUS et 7 PLA-I) répartis sur trois étages est la première d’Habitat Toulouse à être labellisée BBC Effinergie. Réalisée en béton cellulaire, elle offre une très bonne performance acoustique et thermique grâce à l’isolation des murs périphériques du bâtiment et des gaines techniques. Les logements, en majorité traversants, offrent une bonne ventilation naturelle avec des terrasses orientées au sud. Les parties communes bénéficient d’un éclairage naturel. L’utilisation de matériaux contemporains (verre translucide pour les garde-corps des balcons et panneaux composites de couleur sur la façade sud) vient parfaire l’esthétisme de la résidence. Ce programme participe au projet «Ecohabitat» mené par la Communauté urbaine du Des panneaux composites colorés illuminent la façade. Arch : Daniel Damon. © DR Grand Toulouse, qui réunit des partenaires toulousains, barcelonais et lisbonnais et vise à l’établissement d’un label Sud adapté à la spécificité du climat sud-ouest européen pour la production de logements sociaux durables. Dans ce cadre, une enquête sociologique effectuée auprès des locataires, à leur entrée puis un an après, portant sur le confort thermique et acoustique, les espaces extérieurs et les équipements de la résidence, sera menée par des étudiants en master de l’Université de Toulouse. Prix de revient de l’opération : 2,5 M€. ■ ÉCHOS Terre et Baie Habitat Le projet d’entreprise en phase stratégique Pour l’OPH de l’agglomération de Saint-Brieuc, l’année 2012 sera marquée par la mise en œuvre du volet stratégique de son projet d’entreprise VIZEO. Objectif : impulser et accompagner une dynamique collective des services et des collaborateurs autour des chantiers de progrès. Le volet stratégique se structure autour de ses cinq grandes missions : ◗ développer et diversifier l’offre de logements sur le territoire de l’agglomération ; ◗ accueillir et accompagner les parcours résidentiels, par l’équilibre de peuplement, le maintien de 20 à 25 % de mutations et des politiques ciblées ; ◗ rendre un service de qualité, en élaborant un référentiel du patrimoine et en revisitant les métiers ; ◗ entretenir et renouveler le patrimoine, à travers les PRU, la mise en œuvre du plan stratégique de patrimoine et l’adaptation au vieillissement et aux handicaps ; ◗ maîtriser les grands équilibres économiques en préparant la sortie du cadre CGLLS et le passage à la comptabilité commerciale, etc. L’an dernier, une nouvelle organisation des services avait été mise en place autour de quatre directions (clientèle ; patrimoine et proximité; comptabilité et finances ; ressources internes) et trois missions (qualité et contrôle interne ; communication; informatique). Surtout, l’organisation de proximité a été renforcée par le rapprochement des fonctions de proximité et de maintenance, par la création de trois secteurs de patrimoine de 1500 logements environ et de postes de res- ponsables de secteur chargés du management des équipes de terrain et enfin, par la mise en place d’un centre d’appels pour garantir une continuité d’accueil du locataire et optimiser le traitement des demandes et réclamations. ■ ARRA Hlm Projet Gospels L’Arra (Association régionale Hlm Rhône-Alpes) et six organismes (L’Opac du Rhône, GrandLyon Habitat, l’Opac de la Savoie, Actis, Pluralis et Chambéry Alpes Habitat) participent à une démarche de recherche-action qui vise à développer un outil innovant de suivi des consommations des fluides dans leurs bâtiments neufs ou réhabilités afin d’optimiser la gestion et de réduire les coûts d’exploitation et notamment ceux qui sont facturés aux habitants. Sont associés l’Ademe et le Conseil régional Rhône-Alpes comme partenaires financiers et le CEA INES, l’INES Education, le Costic et le Cete de Lyon, comme partenaires techniques. Face à ce sujet, les outils de gestion des consommations énergétiques font aujourd’hui défaut au sein de la plupart des organismes Hlm, les coûts de monitoring étant souvent rédhibitoires et les informations difficiles à rassembler. Le projet va se dérouler en plusieurs étapes jusqu’en 2013 qui permettront de valider la pertinence de la méthode et sa faisabilité. Ensuite, lors de la phase de développement, les partenaires techniques feront des propositions afin de mettre au point, à terme, un prototype fonctionnel d’outil. Six opérations pilotes sont en cours et un kit de monitoring innovant et adaptable va être installé afin de recueillir les données nécessaires au développement d’une méthode adaptée de suivi. ■ Coopérative Notre Foyer Acquisition-amélioration en accession Avant/après ; la totalité des logements a été vendue. © DR La ville de Lambersart, dont le député-maire est l’ancien secrétaire d’Etat au Logement, MarcPhilippe Daubresse, a confié à la coopérative Notre Foyer une opération d’accession sociale à la propriété en zone Anru tout à fait originale. Les 15 logements en question sont soit des logements affectés dans le passé à des instituteurs, soit des logements qui avaient intégré le patrimoine communal à la suite de préemptions. Objectif : commercialiser les logements en accession à prix maîtrisé sous la forme de vente d’immeubles à rénover. Le PSLA s’est avéré impossible à réaliser car il est réservé à des logements neufs. Après plus de 80000 € de travaux par logement, leur conférant l’étiquette THPE, ces appartements ont été vendus entre 160 000 et 176 000 € avec une priorité aux locataires du quartier du Pacot-Vandracq. La totalité des logements a été vendue à des locataires primoaccédants, 50% des acquéreurs étant issus du parc Hlm. Les acquéreurs ont des revenus compris entre 1,5 et 3,5 SMIC. Le Crédit agricole Nord-deFrance a proposé l’examen des financements des clients dans des conditions intéressantes. Notre Foyer, coopérative spécialisée dans le PSLA, a produit plus de 250 PSLA sur la métropole Lilloise, avec sa maison mère, l’ESH Notrelogis. ■ En Bref Penchard, ministre chargée de l’Outre-mer dans un communiqué du 4 janvier, dans lequel elle précise que près de 6 500 logements sociaux ont été financés en 2011. ◗ Cession gratuite des terrains du domaine privé de l’Etat dans les cinq DOM pour favoriser la construction de logements sociaux: c’est ce qu’officialise un décret d’application du 31 décembre dernier, en application d’une décision prise lors du Comité interministériel pour l’Outre-mer du 6 novembre 2009 pour développer la construction de logements sociaux Outre-mer. «L’économie ainsi obtenue pour les opérations de construction devra être répercutée sur le prix de revient des logements sociaux dès lors qu’ils représentent au moins la moitié des constructions envisagées sur le terrain cédé », indique Marie-Luce ◗ Echange de données infor- matisées à l’Opac 38. 11 % des factures traitées par l’Office sont des factures EDF. Désormais, ces factures arrivent sous forme dématérialisée et sont automatiquement intégrées dans le logiciel de suivi comptable. Le service maintenance du patrimoine est ainsi exonéré de la gestion administrative de plus de 4 700 factures et autant de commandes, afin de pouvoir se recentrer sur l’analyse de la consommation énergétique. ■ Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 17 JEUNES Logement étudiant Un «Kolloque pour la Koloc’ citoyenne» Après trois années d’expérimentations, Koloc’ à projets solidaires (KAPS) dresse un premier bilan des colocations étudiantes dans les quartiers, avec un projet social en direction des habitants. «L a colocation constitue une réponse pertinente pour certains jeunes, mais elle n’intéresse pas forcément tout le monde. Elle ne doit pas être imposée mais vient compléter une gamme d’offres à l’attention des étudiants et des jeunes en formation sur les territoires. Sa mise en œuvre nécessite des partenariats entre les organismes Hlm et des associations pour organiser la relocation et limiter les risques de vacance et gérer de manière fine la relation locative impliquant plusieurs parties » a indiqué Thierry Bert, délégué général de l’USH, lors du colloque qui s’est tenu le 6 décembre 2011, à Paris. Le parc Hlm compte peu de jeunes (19 % en 2006 contre 29 % en 1988) du fait, d’une part, d’une typologie peu axée sur les petits logements (5,3 % de T1 et 18,2 % de T2) et d’autre part, de procédures d’attribution très encadrées. Il joue cependant un rôle non négligeable d’accueil des étudiants, principalement dans des résidences spécialisées : sur les 162 000 logements gérés par les CROUS, en 2009, les Hlm sont propriétaires d’environ 68 000 (du studio au F3) auxquels s’ajoutent environ 5 000 logements loués en diffus à des CROUS. Les Hlm sont par ailleurs, propriétaires de résidences étudiantes dont la gestion est confiée à des opérateurs spécialisés du secteur associatif et mutualiste. Certaines de ces résidences sont gérées directement par les organismes Hlm qui développent également des formules dédiées plus globalement aux jeunes en formation, qu’ils soient étudiants, apprentis ou stagiaires, voire jeunes travailleurs, favorisant un meilleur remplissage de ces structures tout au long de l’année. Ces publics ont en effet des besoins similaires de mobilité et parfois de double résidence, de réponse rapide à leur demande de logement et de proximité des centres urbains. Ils ont également en commun la faiblesse ou la précarité de leurs ressources. Le gouvernement a fixé un objectif de 5 000 logements étudiants par an ; objectif dépassé en 2010 par le Mouvement Hlm puisque 6 900 logements ont été financés dont 60 % est une offre nouvelle gérée par les CROUS. Les organismes Hlm accueillent également les étudiants dans leur parc classique : ils pratiquent de longue date la colocation dans des secteurs favorables à proximité d’universités ou sur des marchés peu tendus où existe une offre disponible. Ces colocations s’inscrivent dorénavant dans le cadre juridique fixé par la loi du 25 mars 2009. Depuis trois ans, des partenariats se sont noués entre les organismes Hlm et l’AFEV (association de la fondation étudiante pour la ville) pour développer des formules innovantes de colocation, avec l’appui d’un fonds d’expérimentations de la jeunesse mis en place en 2009 par Martin Hirsch. La formule consiste à louer à des étudiants, des appartements meublés en colocation dans un quartier prioritaire pour lesquels ils n’ont pas à verser de caution ou de dépôt de garantie. En échange, les étudiants montent des actions de lien social avec les habitants comme l’organisation de fêtes de quartier, des réseaux d’échanges, des projets d’animation de proximité... L’AFEV est chargée de l’interface avec les étudiants « Kapseurs », qu’elle propose par groupe complet pour chaque logement en vue de la signature d’un bail unique. Les dossiers sont examinés par la commission d’attribution qui décide de l’attribution nominative de chaque logement. L’association bâtit le projet citoyen avec l’étudiant, en assure le suivi et facilite la relocation en cas de départ en cours d’année. Des outils spécifiques ont été prévus tels la convention-type, le contrat de colocation entre l’AFEV et les bailleurs, en lien avec l’USH. ◗ Espacil à Rennes A Rennes, les deux bailleurs Espacil Habitat et Archipel Habitat, ont fait appel à l’AFEV pour le quartier de Villejean qui connaît déjà une forte popula- 18 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 tion estudiantine et qui ne s’implique pas dans la vie du quartier, ce qui entraîne parfois des difficultés de cohabitation avec les autres habitants. Deux appartements meublés par l’AFEV ont été loués en colocation, par chaque bailleur, en septembre 2011, à des « Kapseurs », pour une centaine d’euros par mois, charges comprises. « Les projets sont en cours de définition, raconte Laura Le Guen, déléguée territoriale AFEV à Rennes : dans une école primaire qui possède un espace parents peu utilisé, les « Kapseurs » ont organisé un goûter qui a concerné une douzaine de familles. Ils pro- JEUNES posent également d’utiliser un « parent bus » qui existe déjà pour mener des animations deux fois par mois devant l’école et faire connaître les ressources du quartier. Dans un immeuble où les relations de voisinage sont difficiles, un autre projet vise à faire vivre un square délaissé en recréant une vie de village. Un troisième, encore à l’étude, souhaite faire découvrir à des jeunes filles fréquentant uniquement une bibliothèque, d’autres structures du quartier ». ◗ Villeurbanne Est Habitat Parallèlement au lancement de projets avec quatre jeunes en service civique, Villeurbanne Est Habitat travaille à un test de colocation pour la rentrée 2012 dans un quartier familial proche de l’université, en repli communautaire avec une forte présence de personnes âgées isolées et un grand nombre de familles monoparentales. Dans le cadre de la reconversion d’anciennes crèches ou de locaux inoccupés en rez-de-chaussée, une grande colocation de six chambres devrait voir le jour, avec comme objectif, des projets solidaires sur ce site. Un autre projet est à l’étude dans le quartier du Tonkin, pour une ouverture en 2013 ou 2014. ◗ Pas-de-Calais Habitat à Arras Avec la montée en puissance de son université, Arras accueille 10 000 étudiants pour une population d’environ 42 000 habitants. Un service municipal a été créé afin de mettre en œuvre le projet de ville concernant la vie étudiante. Objectif : développer l’image de ville universitaire et donc le logement étudiant dans le cadre du PLH, prioritairement vers les étudiants à faibles ressources. Site pilote retenu : à moins de dix minutes à pied du campus de l’université, le quartier SaintMichel et une résidence de l’OPH Pasde-Calais Habitat qui comprend 24 bâtiments sur dalle, comptant 412 appartements. La résidence va faire l’objet d’une restructuration urbaine avec ouverture sur l’extérieur. Le bailleur a déjà rénové deux appartements pour accueillir cinq premiers « kapseurs » dès la rentrée de 2011 qui travaillent sur deux thématiques : accompagner les jeunes de la résidence (principalement ceux de l’école Georges Brassens sur le site) et assister le bailleur et les habitants dans la mise en place du nouveau dispositif de collecte et de recyclage des déchets. ◗ Logiparc à Poitiers L’AFEV et Logiparc proposent six logements en colocation pour 18 étudiants en échange d’environ une demi-journée par semaine et de la motivation. Les logements sont loués « clés en main », meublés, équipés d’Internet, du téléphone, d’un ordinateur pour environ 240 € par étudiant (avant bourse ou aides de la CAF). Damien B et Damien R, tous les deux étudiants en licence de sociologie à l’Université de Poitiers, originaires de La Rochelle pour le premier et de la Dordogne pour le second, font partie des premiers candidats retenus par le dispositif KAPS. Avec Elodie, la troisième colocataire, ils ont décidé, dans le cadre de leur projet coopératif, d’aider l’association des parents d’élèves de l’école Alphonse Daudet à développer des activités et des animations. « A titre d’exemple, nous avons, dans le cadre du marché de Noël, organisé une collecte de jouets à la fac. Ce qui nous a permis d’offrir un cadeau à chaque enfant de l’école », souligne Damien B. Pour les deux Damien, cette initiative KAPS concilie plusieurs aspirations. « C’était, d’une part, en tant que bénévoles de l’AFEV, l’occasion de s’engager dans une initiative nouvelle, intéressante qui nous tient à cœur et que nous menons jusqu’au bout et, d’autre part, de vivre l’expérience de la colocation ». Et ils ne regrettent pas : « C’est vraiment super sympa, nous faisons la connaissance d’autres étudiants et nous passons des soirées très conviviales », précise Damien R. Ils y voient également un intérêt très pratique : « A ce prix, nous n’aurions jamais pu louer un logement aussi fonctionnel et spacieux sur Poitiers. » S’ils reconnaissent que vivre en collectivité a nécessité au début quelques petits ajustements notamment concernant le ménage, ils seront de nouveau volontaires pour poursuivre l’expérimentation l’année prochaine. D’autres étudiants travaillent sur la convivialité et l’échange de services dans un immeuble des Couronneries et à Saint-Elo, sur un reportage et un film sur le quartier avec les habitants. ◗ Le Mans Habitat Le Mans Habitat a débuté la colocation étudiante en 2008, dans le cadre de la rénovation urbaine du quartier des Bords de l’Huisne, traversé par le tram et bénéficiant d’une importante vie associative. « L’idée était portée par le maire qui souhaitait attirer des étudiants, indique Yohan Joubert, responsable de la communication. Dans un premier temps, quatre T4 ont été adaptés (cuisine équipée ouverte avec minibar, trois chambres), puis cinq autres logements classiques ont été loués. Le tout concernant 26 étudiants ». Avec la loi Molle en 2009, la colocation a été facilitée, les étudiants boursiers d’Etat pouvant bénéficier de la garantie Loca-Pass. En 2010, Le Mans Habitat souhaitait pérenniser le concept en s’associant avec l’AFEV afin de dynamiser le quartier et d’attirer d’autres étudiants. Les projets menés concernent des activités autour des sports urbains. Loyer en moyenne : 165 €/mois pour un étudiant non boursier ; 120 €/mois pour un étudiant boursier. ■ Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 19 RÉGIONS Etats généraux du logement en Pays de la Loire Loger les jeunes de la région Pour leurs deuxièmes Etats généraux du logement, le 15 décembre dernier à Nantes, les acteurs régionaux du logement(1) avaient choisi le logement des jeunes. F ◗ Caution du Conseil régional in 2010, les acteurs de l’habitat des Pays de la Loire se réunissaient autour de quinze propositions pour renforcer leur coopération et nourrir les politiques locales de l’habitat. Deux de ces propositions concernaient le logement des jeunes et des saisonniers, sujet des deuxièmes Etats généraux. Diversité de situations et de réponses Parler de la question du logement pour les jeunes est réducteur, alors qu’il existe des situations diverses et autant de solutions pour répondre à la mobilité et la solvabilité : ◗ pour aider les jeunes à devenir indépendants, alors que 26 % des Ligériens de 20 à 29 ans vivent chez leurs parents ; ◗ pour rassurer les bailleurs privés, alors que les jeunes sont plus que les autres touchés par la précarité de l’emploi ; ◗ pour faciliter l’emploi des jeunes, le logement étant reconnu par les employeurs comme un frein à la mobilité; ◗ pour offrir aux étudiants des solutions de logements adaptés, alors que seuls 8 000 des 109 000 étudiants de la région sont logés par le CROUS ; ◗ pour permettre aux 29 000 apprentis de trouver un logement afin de se former et de travailler en même temps… Réagissant aux témoignages de jeunes de l’Ecole de la 2e chance, des intervenants se sont dits choqués que faute d’autres solutions, des jeunes se retrouvent accueillis en CHRS. Dans une région presque entièrement couverte par la délégation des aides à la pierre, les collectivités concernées estiment avoir tous les outils pour mettre en œuvre une politique à un échelon territorial pertinent, sur la base d’objectifs partagés avec les acteurs de terrain. Pour Action Logement, l’échelon à privilégier est celui du bassin d’emplois Près de 200 personnes étaient réunis à l’Hôtel de région. © DR compte tenu de l’enjeu économique du logement des jeunes. Solutions proposées Une chambre et 3 placards pour les apprentis Des solutions techniques simples existent comme ces aménagements dans la nouvelle résidence de Sainte-Luce près de Nantes permettant à plusieurs apprentis de partager dans le temps une même chambre. Si sécuriser le modèle économique n’est pas simple, mixer les publics et optimiser l’occupation pour limiter le risque de vacance est une piste. ◗ Des internats pour les saisonniers A Olonne-sur-Mer en Vendée, le Conseil régional met à disposition l’internat d’un lycée en été pour loger les saisonniers du tourisme. Certaines conditions techniques et une motivation des acteurs locaux doivent être réunies pour que ce soit reproductible. ◗ Colocation solidaire dans le logement social Le Mans Habitat expérimente un nouveau partenariat avec l’AFEV sur la colocation étudiante(2). Ayant déjà tenté l’expérience de mise en colocation de grands logements, l’Office s’est heurté à la difficulté de mettre en relation les étudiants. C’est là qu’intervient l’AFEV dont le rôle est de faire prendre le ciment entre les colocataires à travers un projet solidaire. ◗ 20 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 Elle est destinée aux jeunes qui ne peuvent bénéficier des autres systèmes de garantie. Avec moins d’1 % d’impayés, ils sont de meilleurs payeurs que leurs aînés. Les intervenants s’accordent sur la nécessité de mieux communiquer sur ces solutions qui existent mais ne trouvent pas toujours leur public. Il faut s’adapter aux moyens de communication utilisés par les jeunes mais aussi développer des partenariats directs avec les employeurs et les centres de formation pour être plus efficace. Un partenariat sur le fichier commun de la demande Cette rencontre a aussi été l’occasion pour l’USH des Pays de la Loire, l’URHAJ et le CREHA Ouest de signer un partenariat pour expérimenter en Loire-Atlantique l’ouverture du fichier commun de la demande locative sociale aux gestionnaires de FJT. En conclusion, Thierry Bert, délégué général de l’USH, a insisté sur la nécessité d’une politique nationale cohérente et de moyen terme pour donner de la lisibilité aux acteurs locaux. « Si nous nous donnons un cap et si ce cap est tenu par un certain nombre de marins locaux, nous y arriverons » at-il déclaré. Les acteurs régionaux souhaitent faire des Etats généraux du logement un rendez-vous annuel qui permette, sur des thématiques d’actualité, de mettre en lumière les initiatives locales et d’engager un débat entre les décideurs. ■ (1) Action Logement, CAPEB, Conseil régional, FFB, FNARS, FPI, URHAJ, USH des Pays de la Loire, des associations de locataires et des collectivités locales (2) voir notre article page 19. ANNIVERSAIRES Drôme Aménagement Habitat 90 ans A l’occasion de ses 90 ans en 2012, Drôme Aménagement Habitat (DAH) a fait éditer son « agenda 2012 Spécial anniversaire » dont les premières pages reprennent les phases clés de sa propre histoire et celle des organismes Hlm, depuis la loi Siegfried en 1889 qui crée les HBM. Dans la Drôme, les premières institutions pour le logement social relèvent d’initiatives privées comme la société des HBM de Valence fondée en 1908 et la société de Crédit immobilier de la Drôme créée en 1914. Avec la Loi Bonnevay de 1912, créant les offices publics HBM, naît l’Office départemental des HBM en 1922. Il ne fonctionnera véritablement qu’à partir de 1949, livrant sa première réalisation à Nyons, en 1954, bien après que les HBM ne soient transformés en Hlm, en 1950. En 1957, l’office gère 370 logements, avec un directeur, deux employés de bureau et quatre concierges. C’est au début des années soixante que l’Office prend véritablement son essor Un agenda 2012 coloré pour les 90 ans de Drôme Aménagement Habitat préfacé par le président et le directeur général. lorsque le Commissariat à l’énergie atomique lui demande de construire de toutes pièces, un quartier de plusieurs centaines de logements. C’est le début des grands ensembles : quartier de la Monnaie à Romans, puis à Valence (secteur Charenton, Championnet, quartier du Polygone). Le parc de l’Office dépasse les 2 000 logements au milieu des années soixante pour atteindre 5 000 au début des années 1980. A cette époque, il s’est attaché à intervenir largement dans des communes rurales et a multiplié les opérations d’acquisition-amélioration, bénéficiant en 1980, d’une extension de compétence pour les opérations d’aménagement. En 1992, il devient ODH 26 puis DAH en 2006, confirmant la diversification de ses activités. Aujourd’hui, DAH est installé dans un immeuble THPE à Rovaltain, à proximité de la gare TGV de Valence. Il gère 9 000 logements sur 131 communes du département, 25 foyers, 37 commerces et plus de 3 000 garages, livrant 344 nouveaux logements par an. Il compte 180 salariés dont deux tiers dans les six agences décentralisées. Pour marquer cet anniversaire auprès des locataires, DAH a fait réaliser des porte-clés « 90 ans » pour les salariés et les nouveaux entrants, faisant de cette commémoration le fil rouge de sa future journée d’entreprise, en avril. ■ Oise Habitat 90 ans P rès de 400 personnes étaient présentes à la soirée anniversaire qui s’est déroulée à la Faïencerie, à Creil, sur le thème des années 20 : les élus locaux et représentants des collectivités territoriales, les entreprises, les partenaires financiers, les architectes et autres partenaires tels que l’Anru, le Exposition photo : de la naissance de l’organisme en 1921 à nos jours. © DR FEDER, mais aussi les autres bailleurs du département, le conseil d’administration de Oise Habitat, l’ensemble du personnel et retraités, les plus anciens locataires (plus de 50 ans dans le même logement) qui ont reçu un panier garni ainsi qu’un bouquet de violettes dans un grand moment d’émotion, les 19 gagnants du quizz récompensés par de nombreux lots ainsi que les 24 gagnants du concours de dessin qui ont reçu un chèque cadeau d’un montant de 100 euros. Le Conseil de concertation locative a choisi le dessin qui a été utilisé pour la carte de vœux. Après la projection d’un film « docu fiction » retraçant les 90 ans de l’organisme, la parole a été donnée à plusieurs personnalités : Roger Menn, président de Oise Habitat, Claude Les gagnants des concours, les anciens locataires, le groupe de travail costumé, les administrateurs et le président de Oise Habitat. © DR Gewerc, président du Conseil régional de Picardie, Jean Claude Villemain, vice-président du Conseil général de l’Oise, Michel Françaix, député-maire de Chambly et Nicolas Desforges, préfet. Puis a eu lieu la remise des lots suivie d’un cocktail dînatoire. « Du haut de ses 12 000 logements dans plus de 60 communes, et avec ses 260 salariés, Oise Habitat produit chaque année plus de 250 logements neufs et en réhabilite plus de 500. Il permet ainsi à 1 000 salariés dans le bâtiment et l’in- dustrie, directement et indirectement, de maintenir leur emploi en injectant, chaque année, plus de 70 millions d’euros dans l’économie locale. Davantage qu’un bâtisseur, Oise Habitat est un organisme public à vocation sociale et humaine. Plus que gérer, il s’efforce – au travers des salariés qui le servent – d’assurer une toujours meilleure gestion urbaine de proximité dans un seul but : apporter des conditions de confort à des familles aux ressources modestes », a déclaré Roger Menn. ■ Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 21 PERSONNES ÂGÉES Centre d’analyse stratégique Le défi du vieillissement et de l’adaptation du parc Adapter le parc existant s’impose comme un incontournable pour maintenir les personnes âgées le plus longtemps possible à leur domicile au regard du vieillissement de la population et des contraintes des finances publiques. L e vieillissement est l’un des sujets fondamentaux qui perturbera la protection sociale dans les prochaines années. La tendance est lourde. En effet, les plus de 65 ans qui représentent aujourd’hui 16 % de la population française, passeront à 26 % en 2040 et la part des plus de 75 ans passera à 16 % d’ici 2050 contre 8 % actuellement. Pourtant, si nous vivons plus vieux, l’espérance de vie en bonne santé est plutôt moyenne. Ce n’est que depuis une période récente qu’en France, on croise les sujets du logement et du grand âge. Les différents plans « grand âge » qui se sont succédé étaient en fait des plans de renforcement du secteur social et médico-social de la prise en charge des personnes âgées. La question de l’adaptation du domicile des personnes âgées n’est apparue que très récemment au cœur des débats, même si des initiatives étaient prises ici où là, notamment dans le parc social, comme en témoigne la publication des deux rapports remis par Muriel Boulmier au secrétaire d’Etat au logement et à l’urbanisme en 2009 et 2010(1). En 2011, avec le débat national sur la dépendance, la question de l’adaptation du parc des logements est revenue dans le débat public dans un contexte de finances publiques contraintes et de préférence des usagers, comme l’illustrent l’avis du Conseil économique, social et environnemental sur la dépendance des personnes âgées et l’analyse et les propositions du Centre d’analyse stratégique (CAS). Car adapter les logements coûte moins cher que construire des maisons de retraite. L’enquête SHARE, menée auprès de quinze pays européens en 2007, révèle que la France dispose de 6 % de logements adaptés pour les plus de 65 ans, ce qui la situe en dessous de la moyenne des pays sondés (6,1 %) et derrière les Pays-Bas (16 %), le Danemark (12,2 %), l’Espagne (8,5 %) et l’Allemagne (7,9 %). La Grèce et la Pologne ayant les taux d’équipement les plus bas, avec moins de 2 %. Parallèlement, le CAS s’est penché sur les politiques d’adaptations des logements pour personnes âgées, parfois très ambitieuses, dans trois pays européens, le Royaume-Uni, le Danemark et la Suède qui, comme l’a souligné Vincent Chriqui, directeur général du Centre d’analyse stratégique, lors de la présentation de la note d’analyse de CAS, « retrouvent des facteurs communs de réussite : un responsable clairement identifié compétent sur l’ensemble des aspects de la prise en charge des personnes âgées, des obligations équilibrées entre logements neufs et parc ancien et une adaptation qui dépasse le seul logement pour s’étendre à l’environnement urbain ». Pour aller plus loin et affiner ce diagnostic français, le CAS a confié une étude à l’ANAH qui révèle des chiffres inédits : il y aurait deux millions de logements en France, nécessitant une adaptation du fait de la perte d’autonomie de leurs occupants qui représenterait 24 millions d’euros de travaux (pour un coût moyen de 2 000 euros par logement), dont plus de 10 milliards pour les seuls propriétaires occupants éligibles aux aides de l’ANAH. Parallèlement, le CAS bouscule 22 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 Parmi les propositions du CAS, inclure dans les CUS entre l’Etat et les organismes Hlm un objectif d’adaptation du parc au vieillissement de sa population. © DR quelques idées reçues sur la localisation des besoins trop souvent associés aux territoires ruraux, expliquant que si la proportion de personnes âgées dans ces territoires va augmenter, d’autres territoires vont connaître un vieillissement accentué et notamment les centres des villes moyennes, les quartiers d’habitat social et les zones périurbaines. Pour relever ce défi, le CAS avance plusieurs propositions : ◗ le rééquilibrage des exigences entre le flux et le stock avec le maintien sur le flux des logements neufs de fortes obligations pour les parties communes pour permettre l’adaptation ultérieure des habitations ; mais n’imposer de produire des logements adaptés que pour un pourcentage des programmes de construction de l’ordre de 20 ou 30 %. En revanche, il est proposé de renforcer l’effort sur le stock de manière importante. Les marges dégagées par les acteurs de la construction bénéficiant de l’allègement des normes, pourraient être reversées par l’ANAH, sous la forme d’une contribution de solidarité, afin de financer cet effort ; ◗ inclure dans les conventions d’utilité sociale entre l’Etat et les organismes Hlm un objectif d’adaptation du parc au vieillissement de sa population, afin de généraliser les bonnes pratiques à l’ensemble des bailleurs ; PERSONNES ÂGÉES ◗ mieux solvabiliser les travaux d’adaptation par le renforcement des aides publiques ciblées, notamment les aides de l’ANAH et par un meilleur accès à l’emprunt, grâce au développement du crédit hypothécaire ou la mise à disposition d’un dispositif de garantie publique se substituant à l’assurance décès ; ◗ afin de faciliter le déménagement des personnes âgées, organiser un système de collecte de l’information sur le caractère adapté des logements, en établissant « des diagnostics adaptation » à l’occasion de chaque transaction par exemple ; ◗ généraliser enfin des guichets uniques (au niveau du département par exemple) permettant l’accès à l’information sur les logements adaptés et une meilleure coordination entre offre de services et adaptation techniques des logements. ■ (1) L’adaptation de l’habitat au défi de l’évolution démographique : un chantier d’avenir et Bien vieillir à domicile Les Ajoncs La résidence Virginie Danion à Mauron (56) C ette résidence de 65 lits pour personnes dépendantes est implantée sur le site de l’ancien couvent de l’Action de Grâce, fondée par Virginie Danion en 1869, dans le prolongement des bâtiments existants (cloître et maison) et d’une partie du jardin, créant ainsi un îlot aéré et végétalisé. Dans la maison, trois logements destinés à des personnes autonomes sont aménagés. Le tout financé en PLUS, est géré par l’association Les Bruyères. L’architecture délibérément moderne inclut, sur les balcons vitrés, quelques touches de couleur pour animer l’ensemble. Arch : Serge Hoffmann. ■ La résidence dispose d’une unité Alzheimer pour dix personnes. © DR Halpades Un domaine résidentiel pour seniors C e n’est encore qu’un projet, porté par la Ville et Halpades, mais la première pierre du domaine résidentiel pour seniors Les Edelweiss à Scionzier (74) dans la vallée de l’Arve est posée et sa livraison prévue pour juillet 2013. Conçu par le cabinet d’architectes A3C Cropier, ce projet regroupera sur un même site plusieurs formules de logements pour retraités et des formules à la carte, à utiliser en fonction du degré d’autonomie et des soins des personnes. ◗ Un « club house » : cette plate-forme de services sera accessible à l’ensemble des résidents du domaine et offrira différents prestations : restauration, animation, accueil, administration, services ménagers, aide à la personne en perte d’autonomie, soins dispensés par des praticiens extérieurs… ◗ Une petite unité de vie pour une population âgée en perte d’autonomie. Les 24 chambres de 24 m2 avec salle de bains adaptée, que les occupants pourront meubler à leur guise, seront destinées aux personnes présentant le plus grand soin d’accompagnement. La gestion sera assurée par l’association Les Séréniales. ◗ Une résidence services de Un complexe dédié au troisième âge. 56 logements de type 1 et 2, avec douche de plain-pied et kitchenette équipée pour une population âgée semi-valide qui aura accès aux services du « club house ». Au moment de leur admission, le degré d’autonomie des personnes ne pourra être inférieur aux GIR 5 et 6. La gestion sera également assurée par Les Séréniales. ◗ Trente maisons individuelles de plain-pied, de type 2 ou 3, avec volets roulants électriques, bacs à douche extra-plats, garage, jardin et terrasse pour une population âgée encore valide, avec toujours la possibilité de profiter des services du « club house ». Halpades les gérera en direct. ◗ Six logements collectifs réservés en priorité au personnel recruté par l’association. ◗ Des locaux associatifs destinés à des structures centrées sur l’aide à la personne. Toutes les entités de ce domaine seront reliées entre elles par des chemins piétonniers et des voieries pour les véhicules. Coût global de l’opération 14 500 000 € HT financés par L’Etat, la commune, la Caisse des dépôts, mais aussi le Conseil général, la Caisse d’assurances retraite et de la santé au travail. ■ Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 23 PERSONNES ÂGÉES Néolia Une stratégie déclinée aux seniors D epuis la création d’une activité dédiée « Habitat solidaire », ce sont plus de 2000 logements qui ont été adaptés sur le patrimoine de Néolia. A présent, l’ESH va plus loin en répondant à la problématique des personnes âgées par deux concepts d’habitat destinés aux personnes ayant cessé toute activité professionnelle : Label Génération et Villagénération. Chaque année, 80 logements Label Génération seront réalisés au sein d’immeubles locatifs neufs ou anciens bien localisés, avec un bouquet d’équipements et d’un accès facilité. Les résidences sont adaptées en termes d’accessibilité, aux abords d’immeubles (cheminements, «arrêt minute»…) et dans les parties communes (traitement antidérapant, bras articulé pour la porte du hall…). Les logements identifiés sont traités : éclairage avec détecteurs de présence, signalétique, rampes d’accès, prises en hauteur, volets roulants électriques, aménagements ergonomiques dans les sanitaires et cuisine… Cette démarche s’appuie sur un dispositif partenarial avec des prestataires de services, les collectivités territoriales et centres communaux d’actions sociales. Le second concept, Villagénération, offrant sécurité et Habitat 35 s’engage dans le maintien à domicile H abitat 35 a créé un pôle Habitat Adapté, chargé de travailler à l’accompagnement des personnes âgées. Les objectifs sont de soutenir le maintien à domicile et d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées. En lien avec les associations et les partenaires locaux, ce nouveau pôle propose des aménagements et Tant dans les nouvelles constructions que dans des logements plus anciens, Habitat 35 entreprend des actions pour maintenir la population âgée à domicile. des développements de services visant à maintenir les personnes âgées à domicile : visites à domicile, échanges avec les locataires, préconisations d’ergothérapeutes… 400 logements ont été adaptés en 2011 : 150 logements l’ont été à la demande des locataires et 250 autres en ont bénéficié à l’occasion de réhabilitations. En 2012, sur la commune de Talensac, seize pavillons de plain-pied seront dédiés aux personnes âgées à deux pas du centre bourg. Habitat 35 vient également d’éditer un guide à destination des collectivités et de ses partenaires ; « l’objectif de ce guide est de donner envie de faire appel à ce pôle, d’éclairer les actions entreprises afin d’accompagner le vieillissement de la population et favoriser le maintien à domicile » explique Bruno Caccia, directeur général. ■ 24 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 convivialité, s’adresse aux personnes âgées autonomes. En lien avec les collectivités locales, Néolia développe au cœur des villes, des programmes de 16 à 18 maisons individuelles adaptées, organisées autour d’un espace paysagé disposant d’une salle commune. Sur place, une hôtesse est la référente pour les aspects de la vie quotidienne des résidents (services, soutien, animations…). Néolia réalise la première Villagénération à Noidans-lesVesoul en Haute Saône, pour une livraison début 2013. ■ Visite du premier programme de logements « Label Génération » en Franche-Comté. Dans un immeuble de quinze logements à Pont-de-Roide, sept logements sont occupés par des personnes âgées de plus de 75 ans. Après la visite des équipes d’Habitat Solidaire et du CCAS, des travaux ont été effectués pour un montant de 65 000 €, sans augmentation de loyer. Une charte de partenariat Néolia/CCAS a été signée en juin 2011 pour la mise en place de services et d’aides, mais aussi d’actions de prévention et d’animation en lien avec le CLIC (Centre local d’information et de coordination) du Pays de Montbéliard : soins à domicile (hygiène, aide au lever et au coucher, télé-assistance 24 heures/24), services au quotidien (menus travaux et entretien avec l’association Travaillons Ensemble, blanchisserie, préparation de repas à domicile, livraison de repas et de courses, aide aux transports avec le service du Rudibus, assistance administrative…). Résidence en cœur de quartier à Strasbourg. En partenariat avec la Communauté urbaine de Strasbourg et la ville, Néolia a réalisé une résidence pour personnes âgées de 29 logements T2 entièrement adaptés, dans le quartier du Neuhof. L’association Bethesda Services, installée en pied d’immeuble, propose des services d’aide aux familles et d’aide à domicile pour les personnes âgées et handicapées. Le bâtiment R + 3, avec ascenseur, comporte une salle commune climatisée avec une tisanerie ; 15 places de parkings numérotées sont à disposition des résidents. Outre les aménagements intérieurs et dans les parties communes, le confort des habitants est renforcé grâce notamment au contrôle d’accès du hall par badge avec visiophone et à la possibilité d’utiliser un système de vidéo surveillance dans les parties communes. Architecte : Atelier d’Architecture Plan Libre à Strasbourg. Investissement global : 3,4 millions d’euros TTC. NOUVELLES RÉALISATIONS Boréal à Nantes (44) © S. Chalmeau Située au cœur du quartier des Dervallières, cette opération mixte de 21 logements locatifs sociaux et 18 en accession sociale en Pass foncier, laisse une grande place à la nature. Les arbres présents sur le ter- rain ont été préservés et 26 jardins de 40 à 100 m 2 ont été créés au pied de l’immeuble et attribués aux propriétaires et aux locataires des grands logements. Chaque jardin dispose d’une petite cabane pour ranger le matériel de jardinage et un accompagnement pédagogique sera assuré par Ecos, une association spécialisée dans l’animation des jardins collectifs. Les logements traversants sont prolongés par une serre de type horticole qui apporte une surface complémentaire et favorisent la régulation des apports solaires et des déperditions thermiques et la quasi-totalité des places de parking est localisée sous l’immeuble. Arch. : Tetrac. Habitat 44 Les Jardins de Mantes à Mantes-la-Jolie (78) ZAC du Tricou à Labège (31) Cette vaste opération de 169 logements où le groupe Promologis a été l’interlocuteur unique en tant qu’aménageur, a su varier les modèles d’habitat (collectif et individuel) et assurer une mixité sociale en mêlant tous les produits en locatif social ou en accession et en proposant des logements seniors : 50 PLUS, 11 PLS, 44 PSLA, 16 Pass foncier, 8 accession sécurisée ainsi que des villas en libre et 27 lots à bâtir. Arch. : ARUA. Promologis et Procivis Immobilier Quatre-vingt logements à Hellemes (59) C’est une grande première pour l’agglomération et pour Logement Francilien avec cette résidence BBC qui comprend 40 logements en accession et 35 logements sociaux. Cette opération mixte, réalisée par le promoteur privé CA Monné-Decroix, associe des logements vendus en accession par ce dernier et des logements sociaux achetés VEFA par le bailleur. Inscrits dans le cadre du Plan de relance VEFA 30 000, les 35 logements participent à la reconstitution hors site de l’offre locative dans le cadre du PRU. Arch. : Philippe Leblanc Logement Francilien Les Bobineuses, Les Lainières, Les Trameuses et Les Pareurs, quatre noms de résidences qui renvoient au passé industriel de la ZAC de la Filature sur laquelle elles ont été construites et qui n’était plus qu’une friche industrielle en centre-ville. Ces logements locatifs (20 en PLS et 60 en PLUS) dans une ville marquée par une forte prédominance de propriétaires (72 %) participent au renouvellement de l’offre, hors site, dans le cadre de la convention Anru de Mons-en-Baroeul. Cette ZAC comptera à terme 300 logements, une structure multi-accueil pour la petite enfance, une résidence pour personnes âgées et des activités publiques et tertiaires. Arch. : Accarain-Bouillot. Vilogia Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 25 RÉHABILITATION SIP Sécurisation d’envergure 1 60 mètres de long, 14 étages, 362 logements, une galerie commerciale en pied d’immeuble : Les Coursives est l’immeuble le plus grand et le plus haut d’Amiens, dans le parc d’Etouvie. 35 ans après sa construction, il concentrait toutes les difficultés possibles. Comme son nom l’indique, il est constitué de coursives accessibles par quatre entrées non contrôlées, qui permettent de se rendre à n’importe quel étage et de ressortir par n’importe quelle entrée. Avec à la clé, incendies, vandalisme, trafics et un climat d’insécurité. Entre 2009 et 2010, le taux de vacance explose de 197 %. Au printemps 2009, une vague d’incendies pousse la SIP (Société immobilière picarde d’Hlm) à envisager plusieurs scenarii, allant de l’écrêtage partiel à la démolition totale. Mais la mairie et le préfet s’avèrent contre, rejoints par les locataires et leur amicale CNL. Finalement, est décidé un vaste plan de sécurisation du bâtiment et de réhabilitation des parties communes. « Le défi était alors technique mais aussi social, explique Fabien Hecquet, responsable de la communication de la SIP. Les locataires allaient-ils respecter les travaux et jouer le jeu de la sécurisation ? ». Une phase test a été menée sur 98 logements : ◗ découpage de l’immeuble en quatre résidences distinctes sans communication ; ◗ réhabilitation des parties communes ; ◗ création d’un sas au rez-de-chaussée et à chaque étage, menant à quatre logements, avec contrôle d’accès et placé sous vidéo-protection (voulue par les locataires et l’Amicale) ; vidéo-protection également dans les parties communes et dans les ascenseurs ; ◗ système de visiophonie à l’entrée du bâtiment et dans les logements ; ◗ création d’un local « deux-roues ». Avant de commencer les travaux, la SIP avait associé les locataires qui ont proposé par exemple, la pose d’une casquette au-dessus de l’entrée de l’immeuble afin de protéger les résidents en train de « badger ». «Ainsi, nous sommes passés d’un accès de 362 logements à 4 logements et nous avons également embauché un gardien logé, se réjouit Fabien Hecquet. Le tout est conforté par une charte de bonne conduite signée par tous les locataires, lors d’une fête des voisins. Parallèlement, la régie de A terme, l’immeuble sera scindé en quatre entrées distinctes, avec sas, contrôles d’accès, vidéoprotection et visiophone. © DR la SIP remet en état les logements vacants des parties sécurisées et a également remplacé les 520 baies vitrées de l’immeuble pour un meilleur confort thermique. Un an après, le calme est revenu dans la partie sécurisée, les locataires jouant le jeu pour leur plus grande tranquillité. Nous enregistrons même de nouvelles demandes». La société veille à assurer une politique de peuplement équilibrée, visant à attirer des locataires salariés. Des enquêtes de satisfaction effectuées un an après montrent 77% des locataires satisfaits et 88% s’estimant en sécurité. Du coup, la deuxième tranche de sécurisation a débuté à l’automne 2011 et sera suivie ensuite des deux autres tranches. Coût des travaux : 5 M€, financés sur les fonds propres de la SIP. Fin des travaux : 2014. ■ Sarthe Habitat Quand l’avant-garde se recycle C onçus par Jean Le Couteur, élève de Le Corbusier, les trois immeubles de la rue Courboulay vont être réhabilités. Les 324 logements de ces bâtiments construits sur pilotis en béton ont accumulé des dysfonctionnements techniques. Le chantier va démarrer par la barre de quatre étages de 150 m de longueur. Sarthe Habitat a choisi la procédure conception-réalisation. Le projet modifie l’échelle et l’apparence de l’immeuble existant qui compte 132 logements, en ne multipliant ni les couleurs ni les matériaux. Pour éviter l’effet massif et monolithique, vingt logements seront démolis. Les Pendant les quinze mois de travaux, cent locataires ont été contraints de déménager provisoirement. © DR trois failles ainsi créées depuis le rez-de-chaussée jusqu’au sommet du bâtiment, apporteront des transparences entre la rue et la rivière et modifieront les perspectives. Formant un socle commun sur toute sa longueur, le rezde-chaussée regroupera l’ensemble des halls, garages, caves et locaux techniques. Dix logements neufs seront 26 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 construits en attique, sur les terrasses. L’entrée principale, avec toutes les fonctionnalités, s’effectuera côté Sarthe avec un accès direct aux ascenseurs. Les espaces extérieurs seront réaménagés et leurs usages clarifiés. Après travaux, le bâtiment comptera 124 logements (dont 12 adaptés aux personnes handicapées) : 10 logements neufs, 24 réhabilités, 88 logements restructurés en 90 logements. Cette restructuration comporte des exigences de performance sur les volets énergétiques, thermiques et acoustiques. La performance visée est le label BBC pour le neuf et BBC rénovation pour les autres. Le procédé de chauffage retenu est un « chauffage individuel centralisé » (CIC). Chaque logement possède son propre réseau de distribution. Celui-ci permet d’individualiser la consommation de chauffage et de mettre en place un thermostat d’ambiance programmable. Les logements neufs du dernier étage seront équipés de panneaux solaires pour la production d’eau chaude. Dans la foulée, l’immeuble voisin sera réhabilité, les locataires ne seront pas obligés de déménager durant les travaux car la réhabilitation est moins conséquente. Arch. : Cabinet Idea, Dominique Louet; Coût de la réhabilitation: 96118 €/logement. ■ QUALITÉ DE SERVICE Lille Métropole Habitat Engager des actions qualité HQS® LMH a réalisé un diagnostic conseil HQS® sur quatre résidences géréés par quatre agences. E n 2006, les trois offices Hlm de Lille, Tourcoing et Roubaix fusionnaient pour créer Lille Métropole Habitat. La réflexion autour d’un projet d’entreprise pour la nouvelle entité a donné naissance en 2011, à une nouvelle organisation, résolument orientée vers la qualité de service. Pour analyser la situation sur l’ensemble de l’organisme et définir un plan d’actions pertinent, LMH a choisi de réaliser un diagnostic conseil HQS® sur quatre résidences réparties sur quatre agences. Le cahier des charges et le choix des sites établis par l’équipe de direction de l’Office devaient permettre d’avoir une vision représentative de l’ensemble du patrimoine de LMH : ainsi quatre résidences représentant la diversité du patri- L’apport d’Habitat-QualitéServices® pour LMH • Un cahier des charges simple et modulable ; • un outil d’analyse adapté aux activités ; • un complément pertinent aux enquêtes de satisfaction et démarches d’évaluation ; • une analyse précise des attentes et des besoins selon les sites ; • une cohérence accrue des actions qualité au sein de l’organisme ; • une formalisation des pratiques et une appréciation des outils. Pour en savoir plus : www.unionhabitat.org, rubrique Métiers et pratiques Hlm. Contact: Christine Roudnitzky, conseiller technique Qualité, 04 78 77 01 82. moine ont été sélectionnées sur la base des critères de la convention d’utilité sociale (attractivités environnementale et technique). Partant du principe que « la qualité, c’est l’affaire de tous » et souhaitant intéresser les locataires à la démarche, la direction de l’organisme a associé le Conseil de concertation locative pour présenter la démarche, interviewer des locataires au cours du diagnostic et les associer au futur plan d’actions. Compte-tenu de la taille importante de l’organisme, l’audit commencé en mai 2011 a duré dix jours au total, dont quatre passés sur le terrain (un jour dans chaque agence retenue) et trois auprès des directions fonctionnelles. Les visites de sites et les interviews terminées, le diagnostic était posé par l’auditeur et le rapport remis au comité de direction dès le mois de juillet. « HQS® permet d’aller très vite à l’essentiel, explique David Duriez, consultant en organisation au sein de LMH et référent démarche qualité. C’est un outil d’analyse simple et pragmatique, qui correspond parfaitement à notre secteur d’activité. De plus, l’auditeur a établi très rapidement le contact et a su s’adapter aux problématiques de terrain. » Des tendances confortées par le diagnostic Les enquêtes triennales et les différents outils de mesure de la satisfaction mis en place par LMH – notamment l’enquête réalisée auprès des nouveaux entrants après 45 jours de présence dans le logement – montraient déjà clairement que la nouvelle organisation basée sur la proximité, était appréciée par les locataires. HQS® a largement confirmé cette tendance. Le binôme « manager technique de site et chargé de gestion locative », qui prend en charge le locataire à son entrée dans les lieux et l’accompagne pendant toute la durée du bail, est particulièrement apprécié. La remise en état des logements au moment de la relocation, les visites de courtoisie, sont égale- La Poterne à Lille et le quartier Epeule à Roubaix, deux quartiers qui ont fait l’objet d’un diagnostic HQS®. © DR ment bien perçues. Le traitement social du contentieux, la présence d’un médiateur dans chaque agence, et l’ensemble des outils de communication destinés aux locataires renforcent le sentiment de satisfaction. Les points de vigilance soulignés par le diagnostic HQS® concernent l’accueil physique et téléphonique hétérogène malgré la mise en place récente d’un outil de suivi et de traçabilité des appels. La coordination des services, le traitement des réclamations et la propreté sont également des points à surveiller et à améliorer. Un outil de mesure efficace à tous les niveaux de l’organisation « Notre futur plan d’actions prendra en compte les résultats du diagnostic conseil mais aussi ceux des enquêtes de satisfaction, précise David Duriez. Nous voulons conforter ce qui se fait de bien et construire une culture de la qualité et du reporting commune à tout l’office. Les conclusions du diagnostic HQS® peuvent être utilisées sur le terrain par chaque directeur d’agence tout en ayant pour vocation d’améliorer la qualité globale, au niveau du siège : c’est tout l’intérêt de cette démarche. » Le plan d’actions qui sera mis en place dans les mois à venir, s’inspire naturellement de toute cette réflexion. Il répondra précisément aux besoins d’amélioration mis en exergue par le diagnostic HQS®. « Désormais, nous sommes certains que toutes les actions entreprises en faveur de la qualité dans notre organisme, seront cohérentes », conclut David Duriez. ■ Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 27 HANDICAP Deux structures d’accueil pour enfants et adolescents ◗ A Laval (53) - Méduane Habitat Après une première expérience avec l’association ADAPEI 53 concernant un foyer d’accueil médicalisé pour adultes autistes ou ayant des troubles envahissants du comportement, Méduane Habitat a construit à Laval, un nouvel établissement pouvant accueillir vingt enfants et adolescents autistes ou ayant des troubles envahissants du comportement. Le bâtiment s’inscrit dans le terrain en R + 1 sur le corps principal et en rez-dechaussée sur les périphéries, l’arrière de la parcelle étant délimité par une haie bocagère. Pour s’harmoniser avec son environnement bâti, l’immeuble joue Le bâtiment aura une consommation d’énergie inférieure de 21 % à la réglementation thermique 2005 ; Architecte : William Gohier. © DR avec des superpositions de toits en zinc à faible pente, permettant d’offrir une perspective ouverte sur le paysage pour les deux opérations de logements situées en surplomb. L’établissement dispose de 360 m2 destinés à l’accueil des enfants et adolescents, d’environ 335 m2 de salles de classe, d’informatique, d’arts plastiques, de musique, de psychomotricité et 275 m2 de bureaux et de salles administratives. Coût : 3,140 M€ ; prêt CDC : 2,98 M€ ; fonds propres Méduane: 59700€; portage SATED Assurance maladie : 100 000 €. ◗ A Nevoy (45) - Hamoval Ce projet de foyer d’accueil temporaire réalisé par Hamoval s’est inscrit dans le cadre des priorités gouvernementales et des orientations du schéma départemental de l’enfance et de l’adolescence handicapées. L’accueil temporaire s’adresse à des enfants, entre 3 et 20 ans, handicapés mentaux ou présentant des troubles autistiques ; il vise à offrir du répit aux familles et institutions, préparer certains jeunes à la séparation du milieu familial, constituer un essai de prise en charge pouvant donner lieu à l’élaboration d’une Le foyer a été inauguré le 9 janvier dernier en présence notamment de la secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale et les présidents de l’UNAPEI, de l’ADAPEI 45 et d’Hamoval. © DR évaluation ou d’un bilan, faciliter l’articulation entre deux modes d’accompagnement, répondre à un besoin ponctuel d’accueil relais. Le bâtiment comprend : quatre unités d’hébergement de six lits chacune, une buanderie, quatre salles d’activités, des locaux de soins, des bureaux pour l’administration une salle à manger, une cuisine et des locaux techniques. Il offre des particularités environnementales importantes, puisque le chauffage se fait par pompe à chaleur air/eau, plancher chauffant et l’eau chaude sanitaire est produite par panneaux solaires. Coût de l’opération : 2 800 000 €. ■ Convention Handitoit Provence/bailleurs sociaux E n signant des conventions partenariales avec les bailleurs sociaux de la région, l’association Handitoit Provence collabore à la production de logements neufs adaptés aux personnes handicapées et au recensement des logements accessibles et adaptés existants. La signature en janvier de deux conventions, la première avec Toulon Habitat Méditerranée, la deuxième avec ICF Habitat Sud Méditerranée est destinée à mutualiser les compétences pour accroître l’offre dans les opérations neuves. Les deux bailleurs s’engagent ainsi à livrer un logement adapté par tranche de dix logements dans chaque opération neuve. Handitoit Provence, soutenue par le Conseil régional Provence-Alpes-Côte-d’Azur, met au service des bailleurs sociaux son expérience technique, sa connaissance des différents handicaps, son cahier de préconisations pour produire les meilleures adaptations possibles. Grâce à ce partenariat, 57 familles ont trouvé une solution logement en 2010, et 97 familles en 2011. Pour 2012 et 2013, 130 logements adaptés sont prévus. Un partenariat à poursuivre et à élargir à d’autres bailleurs car quelque 1 000 personnes handicapées sont recensées 28 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 Signature de la convention avec ICF le 5 janvier ; de gauche à droite Claudine Verlaque, directeur d’agence ICF Habitat Provence, Armand Bénichou, président de HandiToit Provence, Patrick Amico, président du directoire ICF Habitat Sud-Est Méditerranée, Philippe Oliviero, directeur de l’association des Hlm de Paca. © DR dans la base de données de l’association, principalement dans les départements du Var, du Vaucluse et des Bouches-duRhône. ■ PROJETS A Saint-Barthélemyd’Anjou (49). Ce programme de 292 appartements BBC en accession et 84 en locatif, aux portes d’Angers, constitue la première tranche d’un vaste programme d’urbanisation, les « 5 jardins », conçu par le groupe Gambetta, qui comptera à terme 416 logements et sera accessible aux personnes à mobilité réduite. Arch. : Frédéric Rolland. Groupe Gambetta i A Saint-Andrélez-Lille (59), Les Rives Sainte Hélène est un projet qui comportera au final, deux bâtiments de 24 et 44 logements collectifs locatifs, accessibles aux personnes à mobilité réduite, allant du type 2 à 4. Installée le long de la Deûle dont les rives sont réaménagées en promenade, la résidence apportera à ses occupants un cadre de vie agréable. Arch.: Marc Larivière Habitat 62/59 i i A Vernouillet (78), la résidence Les jardins Conté proposera 16 logements collectifs, 16 logements en accession sociale à la propriété (labellisés BBC Effinergie ) et 4 commerces. D’architecture villageoise, elle rappellera le bâti historique de la ville. Financements : Ville, Conseil régional d’Ile-de-France, collecteurs 1 %, Préfecture de police et l’Anru, au titre de la reconstitution hors site de l’offre locative dans le cadre de la convention pour Mantes-la-Jolie du PRU du Mantois. Arch. : Eric-Marie Bouchard. Coopération et Famille A Clermont-Ferrand (63). Ce programme de 96 logements BBC se situe entre le centre historique de Clermont-Ferrand et Montferrand, sur le secteur d’Estaing, un espace longtemps réservé au développement industriel. C’est la première opération réalisée par Logidôme en conception-réalisation. Le chantier est programmé pour durer 22 mois contre 30 mois habituellement. Des liens seront créés au niveau du traitement paysager avec le futur parc voisin de la résidence. Arch. : Groupement Jean-Paul Cristina et Philippe Chevaleyrias. GFC Immobilier (filiale de Bouygues construction) et Logidôme t o A Pantin (93). Ce projet de 41 logements en locatif social R + 6 sur 2 niveaux de sous-sol, avec en rez-dechaussée une brasserie, est situé à proximité immédiate de l’hôtel de ville. Labellisé BBC, il sera livré en février 2014. Arch. : Atelier d'architecture Téqui. Terralia (groupe Essia) © Atelier Darouich A Villebon-sur-Yvette (91). Enduit minéral en façade, récupération des eaux de pluie pour arroser les espaces verts, choix d’équipements de plomberie économes, système de chauffage équipé d’un détecteur d’ouverture des fenêtres qui coupe l’alimentation électrique des radiateurs font que ce programme de 51 logements s’inscrit dans une démarche de développement durable. Arch. : Atelier Darouich. Erigère (anciennement PSR-SAVO, réseau Batigère) t o A Bretigny-sur-Orge (91). Ce programme de 54 logements construits au sein du futur écoquartier Clause BoisBadeau, est la première opération à énergie zéro de 3F. Elle a également fait l’objet d’une procédure de conception-réalisation qui associe dès le début des études du projet, la maîtrise d’œuvre, les BET et l’entreprise générale. Livraison prévue au troisième trimestre 2012. Arch. : Lipa & Serge Goldstein. Immobilière 3F A Valenciennes (59). Premier coup de pioche pour Les jardins de Néo, de 34 maisons de ville, jumelées deux à deux, en PSLA, dans le quartier Dutemple, quartier en rénovation urbaine. L’architecture des maisons se veut résolument contemporaine, avec une ossature bois, alliant modernité, confort et performance énergétique THPE. Arch. : Atelier Parent. Société Régionale des Cités Jardins u Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 29 VIE DES CLUBS Programmes 2012 ◗ Management & Marketing Les Journées-débats Les Rencontres-métiers L’université d’été - Lille – La place de l’innovation dans l’entreprise : un nouveau défi pour le management ; 27 mars 2012 L’innovation est fortement mise en avant au sein des entreprises et les conditions de son développement deviennent un sujet prioritaire pour le management des entreprises. – Séminaire des responsables d’agence - Avignon ; 13, 14 et 15 juin 2012 L’innovation locale, quelle place pour le responsable d’agence ? Les sources de développement des innovations en matière de service doivent s’appuyer sur une relation renforcée avec le tissu local et mobiliser les équipes dans ce travail. Quelle est la place du responsable d’agence dans ce domaine ? 3 et 4 juillet 2012 L’université d’été constituera un moment de travail autour de la question de l’innovation dans le secteur du logement social, sur la nature des mutations à conduire (optimisation, adaptation, transformation…) et sur les scénarios de changements qu’elles impliquent. – Assemblée générale : L’innovation dans la production, l’aménagement et la fabrication de la ville : développer de nouvelles approches et maîtriser les coûts… ; 5 juin 2012 Le cadre de contraintes économiques, les nouvelles attentes des collectivités locales, les ressources des locataires actuels…, amènent à interroger le processus d’offre de produits, à trouver de nouvelles formes d’intervention, à inventer des montages juridiques pour enrichir le métier d’opérateur/aménageur urbain. – L’innovation dans les services : mieux rendre le service, inventer d’autres approches… ; 9 octobre 2012 L’adaptation et l’optimisation des services rendus nécessitent de développer de nouvelles façons de concevoir les métiers et services traditionnels, d’engager des innovations de processus et d’organisation du travail pour mieux répondre à la diversité des situations, d’enrichir et de compléter les services actuels… Les organismes adaptent depuis de nombreuses années leurs dispositifs organisationnels et managériaux pour mieux rendre le service, optimiser les chaînes de traitement, rationaliser les moyens d’intervention. – L’innovation dans l’économie sociale et solidaire ; 29 novembre 2012. L’évolution des populations logées, les attentes des collectivités locales… amènent vraisemblablement un rôle social renforcé des organismes de logement. Le secteur de l’économie sociale et solidaire a connu de nombreuses évolutions ces dernières années. – Séminaire des DRH - Lyon ; 8 et 9 novembre 2012 L’innovation et le management des ressources humaines L’intégration de l’innovation dans le management des ressources humaines constitue un levier important de dynamiques individuelles et collectives. Elle interroge les politiques RH de recrutement, de formation, de valorisation des collaborateurs… Comment cette capacité est-elle identifiée dans les politiques RH ? Les Recherches-actions – Concevoir les nouveaux produits/services. Quel métier Hlm demain ? Dans la continuité des travaux du Club sur la stratégie d’entreprise, cette recherche action qui se déroulera sur l’année 2012, se propose d’approfondir la question de l’innovation sociale dans les entreprises de logement social en s’appuyant sur les différents travaux engagés par le Club au cours de l’année. ■ Contact : Christophe Pallot, Tél. : 01 40 75 78 84 ; [email protected] ◗ Habsis – Le système d’information étendu aux partenaires : une relation gagnante au service du client ; 26 janvier 2012 A l’heure des «NTIC» les systèmes d’information ne sont plus restreints à nos usages internes. Comment, alors que nous partageons des objectifs communs, mutualiser les saisies et les informations avec nos partenaires; quels sont les acteurs (clients, fournisseurs, collectivités…) qui interagissent avec nos bases de données? – Les réseaux sociaux d’entreprise ; 29 mars 2012 La plupart des entreprises se plaignent du manque de partage d’information au sein même de leurs entreprises. Il y a 30 ans, les entreprises avaient peur qu’Excel entraîne des pertes de productivité des collaborateurs. Il y a 15 ans, elles se posaient la question de l’usage de la messagerie dans l’entreprise et à l’extérieur de l’entreprise. Le Club propose un tour d’horizon des différentes démarches pour ouvrir ou au contraire limiter les accès aux réseaux sociaux d’entreprise. 30 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 – Séminaire : la place du SI dans la gouvernance d’entreprise ; 7 et 8 juin 2012 Dans un contexte d’évolution continu des technologies de l’information, quelle est la place du SI dans la gouvernance d’entreprise ? – Etat de l’art et Observatoire des coûts informatiques 2011 ; 18 octobre 2012 Cette année, l’Observatoire des coûts sera profondément refondu afin d’une part, de mieux couvrir l’ensemble du spectre des coûts en s’appuyant sur les domaines de couverture fonctionnelle décrits dans le schéma d’urbanisation du SI proposé par Habsis et, d’autre part, de faciliter les modalités de saisie de l’enquête. Cette présentation sera suivie d’une conférence sur l’état de l’art des nouvelles tendances ciblé plus particulièrement sur l’évolution du poste de travail. – Dans un monde où les nuages s’accumulent… le « Cloud » va-t-il nous sauver ? 6 décembre 2012 Le Cloud est en plein essor et les orga- VIE DES CLUBS nismes commencent à être sollicités régulièrement avec des offres séduisantes voire étonnantes. Est-ce un effet de mode ou une solution d’avenir ? La journée identifiera les contenus du Cloud (serveurs = IAAS Infrastructure as a Service, licences logiciel = SAAS Software as a Service) et ses formes (Cloud privé ou Cloud public), les conséquences liées à sa mise en œuvre, les opportunités et les risques. – Le travail collaboratif ; 24 janvier 2013 Le travail collaboratif entraîne souvent une difficulté à faire coopérer les collaborateurs à cette nouvelle manière de travailler. Cette journée permettra de mieux comprendre les enjeux et la juste place à donner au travail collaboratif. ■ Contact: Béatrice savoy, Tél.: 01 40 75 79 88; [email protected] ◗ Club habitat social pour la ville Les Journées-débats – Comment accompagner les locataires âgés et très âgés à domicile ? « En attendant le cinquième risque » ; 8 mars 2012 Cette journée-débat abordera spécifiquement la question de l’accompagnement et de la gestion du grand âge à domicile. Face aux politiques stratégiques développées par les bailleurs pour mettre en place des organisations en interne et nouer des partenariats, quelles sont les limites d’intervention du bailleur? Comment aborder la question du soin, de la maladie psychique? – Peuplement et mixité sociale. Liberté, égalité, attributions ? 14 juin 2012 Peut-on véritablement parler de politiques de peuplement sans réinterroger le modèle économique qui régit les politiques de loyers? Bâtir une politique positive de peuplement qui parte non pas des produits mais des profils des demandeurs et de leur possibilité de taux d’effort relève du cassetête. Les marges de manoeuvre restent faibles alors que les contraintes réglementaires interrogent le modèle généraliste du parc social. Peut-on «manager les attributions» en tenant compte des situations et des marchés locaux de l’habitat? – Jardins familiaux: des cités jardins aux jardins partagés. «Nouveau terreau de la participation citoyenne»; 4 octobre 2012 Jardins familiaux, jardins pédagogiques, jardins partagés ou jardins d’insertion… Quelles sont les plus-values que ces jardins peuvent nous apporter en termes de développement durable, de construction de lien social et de participation des habitants. – Quelle rénovation urbaine demain ? Anru ; 13 décembre 2012 (sous réserve de confirmation) Le gouvernement aurait confirmé qu’il y aurait un second PNRU. Mais lequel ? Avec quel argent ? Où ? Pour quoi faire ? Quelle place pour le volet social ? Le réseau a souhaité consacrer une journée débat à cette thématique, si toutefois elle fait l’objet d’une actualité en 2012. – Vivre dans un environnement propre et bien entretenu : une condition au mieux vivre ensemble ; 13 décembre 2012 La propreté constitue peut-être l’enjeu numéro 1 de la gestion de proximité en termes d’amélioration de la qualité de service, de progrès social et de maîtrise des coûts. Mais pourquoi les bailleurs n’atteignent-ils pas un niveau égal de propreté sur tous les sites ? Comment mieux organiser la GUP et maintenir la propreté dans la durée ? Est-ce une question d’évolution des métiers ? Comment mieux associer les habitants ? Faut-il un service dédié ? La journée d’inclusion sociale à Bruxelles Comme en 2012, le réseau propose d’organiser une journée à Bruxelles avec l’appui de la cellule européenne de l’USH. La date de déplacement sera fixée par la suite. La recherche-action 2012 « Les réponses sociales pour nos locataires de demain ». Il s’agit d’alimenter la réflexion sur les modes de réponse, d’organisation et d’association des habitants face aux nouveaux enjeux de société. Les résultats feront l’objet d’une journée-débat, d’une publication et d’une restitution aux membres du réseau au 1er trimestre 2013. ◗ BAT’IM Club – Rencontre sur les politiques d’achats ; 29 mars 2012 Comment réduire les coûts en massifiant les achats ? Quelle place donner aux accords-cadres, référencements, mutualisations ? Quels bénéfices la conception réalisation apporte-t-elle ? – Atelier sur des constructions industrialisées : 5 et 6 avril 2012 Les nouvelles solutions industrielles (parmi lesquelles les constructions modulaires bois tiennent une part importante mais pas exclusive) tiennent-elles leurs promesses de rationalisation et de performance accrues ? Peut-on concilier les objectifs de diversité avec les contraintes de standardisation ? – Stratégies d’intervention sur le patrimoine existant • Rencontre, 30 mai 2012 Comment utiliser les leviers de démolition, vente, réhabilitation lourde et légère, valorisation foncière, densification ou dé-densification ? Comment s’assurer de l’adéquation entre l’offre et la demande des habitants ? • Atelier, les 15 et 16 novembre 2012 Fil conducteur : comment redonner de la valeur à un bâtiment existant ? – La performance énergétique • Atelier, 7 et 8 juin 2012 Présentation d’expériences et de solutions techniques (association des locataires, rapports avec les exploitants, mesure des gains réalisés…). • Rencontre, 17 octobre 2012 Présentation de l’avis d’experts au niveau financier (mise en œuvre 3e ligne…) et juridique (contrat de partenariat, CPE…). – Atelier sur les aspects organisationnels des opérations de requalification lourde ; 6 et 7 décembre 2012 Il abordera ces aspects sur différents niveaux : dans la relation entre les services de maîtrise d’ouvrage, d’entretien du patrimoine et de gestion, dans la relation aux habitants… Contact : Sandrine Josse ; Tél. ; : Tél. : 01 40 75 70 22 ; [email protected] Contact : Tél. : 01 40 75 50 01 ; [email protected] Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 31 FORMATION Afpols Stages de mars 2012 Management 101 Manager une équipe pour la première fois : 14-15-16/03 102 Manager une équipe dans un contexte de changement : 12-13-14/03 (Lyon) 103 Management de projets en transversal : 21-22-23/03 104 Les aspects RH de la fonction d'encadrement : 27-28-29/03 106 Engager une démarche RSE, outils et méthodes : 21-22-23/03 115 Outils de management : conduite de réunion : 19–20–21/03 Gouvernance et gestion 221 L’analyse financière des organismes locatifs : 22-23/03 231 Les bases et la pratique de la comptabilité générale : 14-15-16/03 241 Impôt sur les sociétés et impositions annexes : actualités : 23/03 Gestion locative 303 L’entretien commercial – entretien de découverte ou de mutation : 14-15-16/03 304 La visite de courtoisie : 22-23/03 314 Gestion de la demande de logement et accueil du demandeur : 19-20-21/03 321 La réglementation de la gestion locative : 13-14-15-16/03 (Lyon) 324 Le contrat de location : sa conclusion, ses avenants et son terme : 6-7-8/03 329 Les bases de la concertation locative : 13/03 341 Les baux commerciaux : gestion et cession : 28-19-30/03 351 Vers des pratiques décloisonnées d’ingénierie sociale : 15-16/03 353 Revenus des locataires : minima sociaux et revenus de substitution au travail : 29-30/03 355 Surendettement et procédures de rétablissement personnel : 22-23/03 (Lyon) 361 Précontentieux et aide aux ménages en impayés : 21-22-23/03 363 Contentieux avec les « locataires en place » : 5-6/03 (Lyon) 368 Tarification des actes, rôle et fonction des huissiers de justice : 12-13/03 Gestion de proximité 401 Manager l’équipe d’une agence décentralisée : 26-27/03 + 4-5/06 403 Animer une équipe terrain : 28-29-30/03 406 Interventions du bailleur en matière de sécurité/tranquillité : rôles et limites : 15-16/03 411 La communication quotidienne avec les locataires : 19-20/03 413 Animer des réunions avec les locataires : 12-13/03 417 Gestion des situations en site sensible : 29-30/03 + 14-15/06 419 Les troubles de voisinage : les actions à mener : 12-13-14/03 421 Adapter son mode de communication aux spécificités de l’âge : 22-23/03 (Lyon) 423 Troubles de santé mentale : adapter les réponses et l’accompagnement : 26-27/03 437 Maîtrise des consommations d’énergies : 29-30/03 (Lyon) 438 Les réparations locatives : le partage des responsabilités : 19-20/03 441 Conduire des entretien de recueil des réclamations techniques : 26-27/03 442 Les bases de l’assurance : 26-27/03 443 Etat des lieux : les techniques de constat : 28-29-30/03 454 Concevoir et animer le projet de propreté : 29-30/03 + 3-4/05 + 4-5/06 522 Pathologie du bâtiment : gros œuvre, façades, couverture, terrasses : 19-20/03 + 2-3/04 526 Nouvelles technologies et pathologies : 26-27/03 531 Les normes de sécurité dans les petits travaux de réhabilitation et les remises en état des logements : 26-27/03 Maîtrise d’ouvrage et accession à la propriété 611 La gestion de projet appliquée aux opérations de construction : 7-8-9/03 614 Monter une opération de logements locatifs neufs : 14-15-16/03 615 La VEFA au service de l’investissement locatif (aspects juridiques) : 29-30/03 619 Résidences sociales, maison-relais … : des projets en partenariat avec les associations gestionnaires : 8-9/03 (Lyon) 621 Etablissements pour personnes âgées : du projet à la réalisation : 12-13/03 631 Stratégie foncière pour la maîtrise d’ouvrage : 19-20/03 635 Les composantes du financement et le montage financier d’une opération locative neuve : 29-30/03 + 26-27/04 637 Maîtrise d’ouvrage : assistance opérationnelle et secrétariat technique : 19-20-21-22/03 641 Préparer et suivre le chantier : 14-15-16/03 644 Prévention et traitement des contentieux en cours de chantier : 15-16/03 (Lyon) 652 Les autorisations d’urbanisme : 30/03 654 Loi MOP et maîtrise d’œuvre : missions, contrats, rémunération : 23/03 655 Passation et exécution des marchés de travaux : 5-6/03 656 Marchés à bons de commande et accords-cadres : 7/03 660 L’assurance construction : 12-13-14/03 662 Le système de management de la qualité environnementale des bâtiments (SMO) : 5-6/03 664 Réaliser une opération locative ou d’accession sociale dans un écoquartier : 26-27/03 665 Leviers de financement du développement durable : labels et certifications : 8-9/03 666 L’immobilier dit « HQE® » et « durable »: 7/03 671 Produire de l’eau chaude sanitaire en application de la RT 2012 : 12-13/03 684 RT 2012, BBC : traduire les concepts techniques en arguments de vente : 30/03 685 Comment optimiser le plan de financement de l’acquéreur : 19-20/03 Vente et copropriétés 703 Le cadre juridique de la vente Hlm : 15-16/03 711 Les bases du fonctionnement de la copropriété : 19-20-21/03 712 Gérer du patrimoine locatif en copropriété : 22-23/03 Qualité 801 Choisir sa démarche qualité : les chartes, normes, référentiels au service de la stratégie d’un organisme : 19/03 807 Mettre en place des indicateurs et des tableaux de bord qualité : 30/03 (Lyon) Ressources humaines et formation Patrimoine 901 Nouveau responsable de formation dans le logement social : 22-23/03 906 Initier une démarche de gestion prévisionnelle des RH : 19–20–21/03 501 Les nouveaux enjeux des plans stratégiques de patrimoine : 26/03 Toute l’information sur le site : http://www.afpols.fr 32 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 FORMATION Afpols La nouvelle posture du manager « Manager et piloter les équipes dans un contexte de fort changement », tel est le thème de séminaires métiers proposés par l’Afpols. D ans un contexte qui les met toujours plus à l’épreuve, les organismes de logement social doivent en permanence s’adapter grâce au déploiement d’une dynamique de changement. Au cœur de cette dynamique, les managers jouent un rôle capital. Ils sont amenés à développer des pratiques managériales nouvelles, en rupture avec les habitudes antérieures. Le management participatif, en mode projet, est un levier particulièrement efficace pour conduire le changement. Il renforce l’implication, la responsabilité et l’autonomie des collaborateurs. Interrogés sur leur perception du management, lors d’un séminaire, ceux-ci déclarent : « c’est un rôle nouveau ; avant, on était dans l’exécution ; aujourd’hui, le directeur veut responsabiliser chacun. » « C’est à nous de prendre les devants et d’apporter des sujets et des propositions, car on nous écoute. » Ce changement de culture s’accompagne ; il suppose de la part des managers de savoir communiquer, expliquer et rassurer les équipes. Leur rôle de pilotage et d’orientation prend de l’ampleur. Relais de la stratégie de l’entreprise auprès des équipes, ce sont eux qui donnent du sens à l’action et aux changements en cours. Cette nouvelle posture n’est pas toujours simple à gérer, comme en témoignent les managers : « ces changements, font peur aux Atelier escrime : renforcer le leadership et l’excellence collective. © DR équipes qui disent « on ne sait pas où on va ». « J’appréhende les questions qu’on pourrait me poser, je ne sais pas comment intervenir, communiquer ». Les séminaires management conduits par l’Afpols leur sont destinés, afin qu’ils développent leurs capacités de leadership, d’écoute et de dialogue. Ces séminaires ne se contentent pas d’approfondir les fondamentaux du management. Ils ont pour objectif d’amener les participants à s’approprier des techniques et des outils de pilotage adaptés aux enjeux du logement social et à leur réalité quotidienne. Une expérience inédite En 2011, l’Afpols a choisi d’accompagner tout particulièrement les managers dans le développement de ces nouvelles compétences. Deux séminaires nationaux ont réuni plus de 80 managers du secteur, en privilégiant des approches délibérément novatrices. La première conférence, animée par Maurice Thévenet, professeur au CNAM Paris et à l’Essec, auteur de Quand les petits chefs deviendront grands (2004), a « bousculé les consciences ». L’intervention a été particulièrement appréciée comme « un moment passionnant du séminaire » qui « a mis en éveil des questions », était « clair, adapté, rythmé… ». Une seconde conférence, animée par Pascal Ughetto, maître de conférences en sociologie, a traité des spécificités du management de proximité dans le logement social. Ont suivi des ateliers pratiques. Une première série a permis d’explorer et de s’entraîner à l’utilisation d’outils managériaux, tandis qu’une seconde proposait une approche très originale. Par exemple : améliorer sa communication au travers de l’étude de la relation avec le cheval, renforcer son leadership par la pratique de l’escrime, ou encore, développer l’innovation et la Atelier artistique : développer l’innovation et la créativité au sein des équipes. © DR créativité au sein des équipes par la pratique artistique. Là encore, les participants ont exprimé leur satisfaction : « une formation tout à fait inattendue », « très originale », « une expérience inédite et enrichissante » « qui a permis de faire passer des messages forts »… Enfin, en clôture du séminaire, une tableronde réunissant directeurs généraux d’organismes, (parmi lesquels Pierre-Yves Antras, Jean-Pierre Choel, Jany Jouy, Cédric Van Styvendael), et managers du secteur, a suscité un débat ouvert avec confrontation d’opinions et de positions. Dans l’ensemble, ces séminaires ont apporté une réflexion globale sur le management et ont fait naître, au travers d’échanges constructifs, de conférencesdébats et d’ateliers, une « autre vision du management ». Selon un participant, « l’approche réaliste et non théorique des thématiques abordées a permis de transposer très vite les situations présentées à notre propre réalité ». Il est également possible d’organiser ce type de séminaire au sein même d’un organisme. La démarche s’adapte alors parfaitement à ses problématiques. En 2011, l’expérience a été réalisée dans deux organismes, pour lesquels la question centrale était de conduire des changements majeurs. En effet, les nouveaux défis à relever nécessitaient de nouveaux modes d’organisation et une évolution sensible du rôle de l’ensemble de l’encadrement. De la qualité du management dépend, pour une grande part, la capacité des organismes à traverser avec succès la période de mutation actuelle. ■ Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 33 DROIT ET FISCALITÉ Convention d’utilité sociale CUS pour les logements-foyers Le décret n° 2012-12 du 4 janvier 2012 relatif aux conventions d’utilité sociale des organismes d’habitations à loyer modéré pour les logementsfoyers vient de paraître(1). Il précise le contenu et les modalités d’élaboration des CUS en matière de logements-foyers. L es organismes Hlm sont classés en trois catégories, selon qu’ils détiennent un patrimoine constitué à moins de 50 % de logements-foyers, de 50 à moins de 100 %, ou que leur patrimoine ne comprend que des logements-foyers. Dans le premier cas, la CUS comporte un ou deux tableaux d’indicateurs intégrés pour la catégorie autonome des logements-foyers. Dans le second cas, la CUS comporte une partie intitulée « logements-foyers ». Dans le troisième cas, la CUS est intitulée elle-même CUS « logements-foyers ». Le décret crée, en conséquence, une section spécifique pour les logements-foyers dans les textes d’application des CUS dans le CCH (article 2 créant les articles R. 445-24 à R. 445-34 du CCH). Il précise dans son article 3 les conditions d’élaboration de la première CUS pour les organismes qui détiennent majoritairement des logements-foyers (plus de 50 % du patrimoine). Il précise, enfin, dans son article 4, les mesures transitoires applicables aux organismes qui ont déjà signé une CUS ordinaire. Les points importants suivants méritent d’ores et déjà d’être signalés : ◗ il ressort du nouveau texte que la très grande majorité des organismes (qui détiennent moins de 50 % d’équivalents logements-foyers dans leur patrimoine) devront signer, avant le 6 juillet 2012, un avenant à leur convention actuelle, intégrant un ou deux tableaux d’indicateurs spécifiques et signés par tous les signataires de leur CUS. Pour les prochaines CUS (intervenant en 2017), la totalité de leur patrimoine, logements-foyers compris, sera intégrée à la CUS dès le début de la procédure, ce qui permettra d’y associer les personnes publiques ; ◗ les organismes qui détiennent plus de 50 % d’équivalents logements-foyers doivent engager une procédure d’élaboration de la partie spécifique logementsfoyers en complément de la procédure qu’ils ont déjà engagée pour la CUS ordinaire au cours de l’année 2011, afin d’aboutir avant le 6 juillet 2012. Elle est cependant simplifiée dans la mesure où l’association des personnes publiques (EPCI et départements) peut ne comprendre que la transmission de documents listés dans l’article 3 du décret ; ◗ quant aux organismes dont le patrimoine ne comprend que des logementsfoyers, ils vont pouvoir initier la procédure de leur CUS « logements-foyers » à partir de maintenant, pour conclure la convention avant le 6 juillet 2012 ; ◗ pour tous, la convention signée avec l’Etat en matière de logements-foyers sert à définir leur politique patrimoniale en matière de développement de l’offre, d’entretien et d’amélioration pour les six ans à venir, ainsi que la politique de prévention des impayés du gestionnaire. Accessoirement, l’organisme signataire peut s’engager sur une politique d’amélioration de la qualité du service rendu aux usagers et dans ce cas, s’il existe un gestionnaire, celui-ci participera à la convention CUS en la signant (art. R. 445-27 du CCH). Champ d’application du décret On entend, tout d’abord, par logementfoyer, au sens du décret du 4 janvier 2012, les structures qui relèvent, tant de l’article L. 633-1 du CCH (définition légale des logements-foyers en général), que de l’article R. 351-55 du même Code (voir tableau n° 1). Il s’agit, par conséquent, des logementsfoyers stricto sensu (foyers pour handicapés et personnes âgées) et des résidences sociales qui sont juridiquement 34 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 des logements-foyers, parmi lesquelles on dénombre les résidences sociales stricto sensu, construites ou réhabilitées depuis 1995 et accueillant des personnes en difficulté, les résidences sociales issues des foyers de jeunes travailleurs ou de travailleurs migrants, enfin les pensions de famille et les résidences accueils. Par opposition, n’entrent pas dans ce décompte les résidences pour étudiants. Elles ne sont pas financées en logementsfoyers. Afin de dénombrer son patrimoine sous la forme d’équivalents logements-foyers, l’organisme retiendra la définition donnée par la loi SRU aux articles L. 302-5, 4° et R. 302-14 B, 4° du CCH, auxquels renvoie le décret (voir tableau n° 2). Modalités d’application et signature Après avoir décompté le nombre d’équivalents logements qu’il détient, chaque organisme Hlm se trouvera placé dans l’un des trois cas recensés plus haut. ◗ Dans le premier cas (moins de 50 %) le décret prévoit de renseigner au moins un tableau (obligatoire), voire deux, comprenant des indicateurs prévus par le décret et l’intégration de ces tableaux dans la CUS ordinaire de l’organisme. L’organisme signe l’avenant avec tous les signataires de sa CUS ordinaire, avant le 6 juillet 2012. Les engagements en matière de logements-foyers courent jusqu’au terme de la convention ordinaire déjà signée. ◗ Dans le deuxième cas (de 50 % à moins de 100 %), la CUS ordinaire de l’organisme va alors comprendre une partie intitulée « logements-foyers », avec des engagements par indicateurs. L’organisme doit engager une procédure d’élaboration de la CUS foyer, partie de la CUS ordinaire, par délibération de son DROIT ET FISCALITÉ CA ou de son directoire, qu’il transmet au préfet de région signataire et au préfet de département de son siège social ainsi que, pour les OPH, aux présidents de l’EPCI ou du Conseil général de rattachement, le cas échéant, et aux EPCI et départements associés dans la CUS. Au moins un mois avant l’adoption de la partie « logements-foyers » de la CUS, l’association des personnes publiques prend la forme, a minima, d’un envoi de documents sur les états des lieux, les orientations stratégiques et les programmes d’actions dans les domaines concernés par la partie de la CUS relative aux foyers. Les personnes publiques associées disposent d’un mois au plus pour faire connaître leurs appréciations. Pour les CUS déjà signées en 2011, c’est par avenant signé avant le 6 juillet 2012 que la partie logements-foyers est intégrée à la CUS ordinaire. ◗ Dans le troisième cas (100 % de logements-foyers), la même procédure que dans le deuxième cas ci-dessus est suivie. La CUS « logements-foyers » doit être signée dans les six mois de la publication du décret, soit avant le 6 juillet 2012. Les différents indicateurs Le tableau annexé à l’article R. 445-26 du CCH comprend trois aspects de la politique de l’organisme : développement de l’offre, dynamique patrimoniale et développement durable, prévention des impayés du gestionnaire. Les indicateurs sont exprimés par département. La politique d’adaptation de l’offre de foyers aux besoins est renseignée par le nombre de dossiers de financement complet déposés et par le nombre d’équivalents logements mis en service (par an et cumulé sur les six ans de la CUS). La politique d’entretien et d’amélioration du patrimoine est mesurée en euros par équivalent en investissement, en exploitation (à la charge du propriétaire, ce qui veut dire qu’il faudra, dans la convention passée avec le gestionnaire, vérifier le partage qui a été déterminé au départ), et en logements rénovés thermiquement au sens du Grenelle (il s’agit des logements sociaux « dont la consommation d’énergie est supérieure à 230 kW/h d’énergie primaire par mètre carré et par an qui doivent faire l’objet de travaux avant 2020, afin de ramener leur consommation annuelle à des valeurs inférieures à 150 kW/h d’énergie primaire par mètre carré »). Tableau 1 Article L. 633-1 Un logement-foyer, au sens du présent chapitre, est un établissement destiné au logement collectif à titre de résidence principale de personnes dans des immeubles comportant à la fois des locaux privatifs meublés ou non et des locaux communs affectés à la vie collective. Il accueille notamment des personnes âgées, des personnes handicapées, des jeunes travailleurs, des étudiants, des travailleurs migrants ou des personnes défavorisées. Le logement-foyer dénommé « résidence sociale » est destiné aux personnes ou familles mentionnées au II de l’article L. 301-1. La résidence sociale, dénommée « pension de famille «, est un établissement destiné à l’accueil sans condition de durée des personnes dont la situation sociale et psychologique rend difficile leur accès à un logement ordinaire. La « résidence accueil » est une pension de famille dédiée aux personnes ayant un handicap psychique. Article R. 351-55 Sont considérés comme logements-foyers, pour l’application du titre V du livre III de la première partie du Code de la construction et de l’habitation, les établissements à caractère social qui assurent le logement dans des immeubles comportant, à la fois des locaux privatifs et des locaux communs meublés, ainsi que, le cas échéant, diverses prestations annexes telles que blanchissage, service de soins ou services sociaux éducatifs moyennant une redevance. Toutefois, la présente sous-section ne s’applique que : • aux logements-foyers hébergeant à titre principal des personnes handicapées ou des personnes âgées ; • aux logements-foyers, dénommés « résidences sociales », destinés aux personnes ou familles éprouvant, au sens de l’article 1er de la loi n° 90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en œuvre du droit au logement, des difficultés particulières pour accéder à un logement décent et indépendant ; • aux logements-foyers hébergeant à titre principal des jeunes travailleurs ou des travailleurs migrants et ayant fait l’objet d’une convention, prévue à l’article L. 353-2, signée avant le 1er janvier 1995. Tableau 2 Art. L. 302-5, 4° (…) 4° Les logements ou les lits des logements-foyers de personnes âgées, de personnes handicapées, de jeunes travailleurs, de travailleurs migrants et des logements-foyers dénommés résidences sociales, conventionnés dans les conditions définies au 5° de l’article L. 351-2 ainsi que les places des centres d’hébergement et de réinsertion sociale visées à l’article L. 345-1 du Code de l’action sociale et des familles. Les lits des logements-foyers et les places des centres d’hébergement et de réinsertion sociale sont pris en compte dans des conditions fixées par décret. (…) Art. R. 302-14, B, 4° (…) 4° Logements ou équivalents logement des lits et places mentionnés au 4° de l’article L.302-5, le nombre de logements équivalents étant obtenu en retenant la partie entière issue du calcul effectué à raison d’un logement pour trois lits en logementsfoyer ou pour trois places en centre d’hébergement et de réinsertion sociale. La politique de prévention des impayés ne pouvait s’appliquer qu’aux impayés du gestionnaire (et non des occupants sur lesquels l’organisme propriétaire n’a souvent pas de maîtrise). Elle est mesurée dans le décret par des indicateurs portant sur la vérification de la capacité du gestionnaire en amont de l’opération Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 I 35 DROIT ET FISCALITÉ à faire face à ses obligations financières, par l’existence d’un suivi des retards de paiement et de celui du traitement des impayés. C’est, ici aussi, la convention signée avec le gestionnaire qui va servir de référence. L’organisme peut s’engager également, à titre facultatif, avec l’accord écrit du gestionnaire, s’il en existe un, sur la qualité des services rendus aux occupants à travers le traitement des réclamations, l’effectif de surveillance et le coût de fonctionnement par logement. Une fiche thématique réalisée par la DHUP du Secrétariat d’Etat au logement viendra commenter les dispositions du nouveau texte à l’intention des services de l’Etat. ■ Thème : CUS logements-foyers. Démolition Arrêté du 19 décembre 2011 relatif au diagnostic portant sur la gestion des déchets issus de la démolition de catégories de bâtiments (JO du 14 janvier 2012). Fibre optique – Décret n° 2011-1874 du 14 décembre 2011 modifiant l’article R. 111-14 du CCH (JO du 16 décembre 2011). – Arrêté du 16 décembre 2011 relatif à l’application de l’article R. 111-14 du CCH (JO du 20 décembre 2011). Gaz Arrêté du 22 décembre 2011 portant modification de l’annexe au décret n° 2008-778 du 13 août 2008 relatif à la fourniture du gaz naturel au tarif spécial de solidarité (JO du 24 décembre 2011). Hébergement Circulaire du 13 janvier 2012 relative à la mise en œuvre opérationnelle du « Logement d’abord » (non publiée au JO). Outre-mer Décret n° 2011-2076 du 29 décembre 2011 pris pour l’application des articles L. 5151-1, L. 5241-6 et L. 5342-13 du CGPPP et du IV de l’article 169 de la loi n° 20101657 du 29 décembre 2010 de finances pour 2011 (JO du 31 décembre 2011). Lutte contre le bruit Instruction du 28 novembre 2011 relative à l’application de la directive européenne 2002/49/CE sur l’évaluation et la gestion du bruit dans l’environnement (non publiée au JO). Procédures – Loi n° 2011-1862 du 13 décembre 2011 relative à la répartition des contentieux et à l’allègement de certaines procédures juridictionnelles (JO du 14 décembre 2011). – Ordonnance n° 2011-1895 du 19 décembre 2011 relative à la partie législative du code des procédures civiles d’exécution (JO du 20 décembre 2011). – Décret n° 2011-1909 du 20 décembre 2011 révisant le barème des saisies et cessions des rémunérations (JO du 22 décembre 2011). Sécurité incendie IGH Arrêté du 30 décembre 2011 portant règlement de sécurité pour la construction des IGH et leur protection contre les risques d’incendie et de panique (JO du 18 janvier 2012). Supplément de loyer de solidarité (SLS) Arrêté du 4 janvier 2012 fixant selon une périodicité annuelle la nature et les modalités de présentation par les bailleurs sociaux des renseignements statistiques relatifs au supplément de loyer de solidarité (JO du 7 janvier 2012). Surendettement Circulaire du 19 décembre 2011 relative au traitement des situations de surendettement. (non publiée au JO) Taxe d’aménagement Arrêté du 22 décembre 2011 relatif à l’actualisation annuelle des tarifs au mètre carré pour le calcul de la redevance pour la création de locaux à usage de bureaux, des locaux commerciaux et des locaux de stockage en région d’Ile-deFrance (articles L. 520-1 et L. 520-3 du code de l’urbanisme) et pour le mètre carré de taxe d’aménagement (article L. 311-11 du même code) (JO du 24 décembre 2011). Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) Projet d’instruction fiscale BOI 3 C du 3 janvier 2012 relative aux précisions sur le champ et l’entrée en vigueur du passage à 7 % du taux de TVA (CGI, art. 278-0 bis) (non publiée au JO). Urbanisme PLU SCOT Ordonnance n° 2012-11 du 5 janvier 2012 portant clarification et simplification des procédures d’élaboration, de modification et de révision des documents d’urbanisme. (JO du 6 janvier 2012). Contact : Hervé des Lyons, Denise Salvetti, Huberte Weinum, Direction des études juridiques et fiscales (DJEF) ; Tel : 01 40 75 78 60 ; Mél : [email protected] (1) (voir page 36 du présent numéro). Fax juridique Aides financement – Circulaire du 19 décembre 2011 relative à l’actualisation des valeurs de base pour le calcul de l’assiette des subventions et des prêts pour la construction, l’acquisition et l’amélioration des logements locatifs aidés (non publiée au JO). – Note du 28 décembre 2011 relative aux hypothèses économiques à prendre en compte pour la vérification de l’équilibre des opérations locatives sociales (non publiée au JO). Aires de stationnement Circulaire du 10 novembre 2011 relative à l’actualisation annuelle de la participation pour non réalisation d’aires de stationnement (non publiée au JO). ANPEEC Arrêté du 27 décembre 2011 portant modification de l’arrêté du 29 décembre 2009 fixant le montant du prélèvement pour le fonctionnement de l’Agence nationale pour la participation des employeurs à l’effort de construction (JO du 30 décembre 2011). Archéologie préventive Arrêté du 30 novembre 2011 portant fixation du taux de la redevance d’archéologie préventive (JO du 7 décembre 2011). Certificats économie d’énergie Décret n° 2012-23 du 6 janvier 2012 relatif aux contrôles et aux sanctions applicables dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie. (JO du 8 janvier 2012) Chauffage - Réseau de chaleur Décret n° 2011-1984 du 28 décembre 2011 relatif au réajustement de la puissance souscrite dans les contrats d’abonnement aux réseaux de chaleur (JO du 29 décembre 2011). CUS logements-foyers Décret n° 2012-12 du 4 janvier 2012 relatif aux CUS des Hlm pour les logements-foyers (JO du 6 janvier 2012). 36 I Actualités habitat I N° 939 du 30 janvier 2012 Habitat et Société Au sommaire du numéro de décembre 2011 DOSSIER Espaces verts : partager les jardins Nature en ville, espaces verts, jardins collectifs: la ville a soif de nature alors qu’elle se densifie. Qu’ils soient familiaux, d’insertion ou partagés, les jardins collectifs suscitent à nouveau l’intérêt des familles en temps de crise comme celui des bailleurs sociaux qui leur reconnaissent trois vocations: sociale, à travers la recherche de lien social entre les locataires; économique, par leur vocation nourricière et d’insertion pour des demandeurs d’emploi ou des personnes en situation d’exclusion; enfin, environnementale, par l’apport de nature en milieu très urbain comme dans les opérations de rénovation urbaine et l’utilisation de produits biologiques. HABITAT EN CHIFFRES Les tendances récentes de l’accession à la propriété Après avoir pratiquement stagné durant dix années, entre 1990 et 1998, le taux de propriétaires ne progresse plus que très lentement. Il atteint aujourd’hui 58 %. URBANISME Eco-quartiers : une nouvelle culture urbaine Les éco-quartiers se multiplient partout en France. En quelques années, nombre de communes se sont lancées dans la création de leur éco-quartier, le plus souvent à l’initiative de leur maire avec une forte implication des bailleurs sociaux. SOCIÉTÉ • Les enjeux du logement dans une société en crise • Mondialisation du religieux : égalité ou liberté ? NOUVELLES TECHNOLOGIES Les Hlm à l’heure du numérique Comment les technologies de l’information et de la communication participent-elles au dialogue entre bailleurs sociaux et locataires ? Les réseaux sociaux peuvent-ils construire du lien social et renforcer la cohésion ? LE DOSSIER Espaces verts : partager les jardins ÉCO-QUARTIERS Une nouvelle culture urbaine TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION Les Hlm à l’heure du numérique REVUE TRIMESTRIELLE ÉDITÉE PAR L’UNION SOCIALE POUR L’HABITAT - DÉCEMBRE 2011 - N° 64 Pour recevoir Habitat et Société chaque trimestre, abonnez-vous Abonnement annuel 2012 : 98 € (organismes), 119 € (non Hlm). Étranger : 170 €. Le numéro : 35 €. Service des abonnements : L’Union sociale pour l’habitat - Direction des activités promotionnelles - Éditions 14, rue Lord Byron - 75384 Paris Cedex 08. Tél. : 01 40 75 52 63.