Dossier de presse

Transcription

Dossier de presse
RESIDENCE D’ARTISTES « HIL HARRITIK HARRI BIZIRA »
Larceveau
12 au 15 mai 2009
Organisé par l’Institut culturel basque
En partenariat avec la Mairie de Larceveau, le Collège Manex Erdozainzi Etxart, l’Ikastola
d’Oztibarre et l’Ecole publique
« Hil harritik harri bizira » : pourquoi une résidence d’artistes à
Larceveau ?
« Au Pays Basque, l’art funéraire constitue un patrimoine particulièrement important. Il est
principalement représenté par un ensemble, pratiquement unique en Europe, de près de 3000
stèles auxquelles sont associées des croix de pierre très richement décorées. (…)
Depuis plusieurs années, on constate que les pierres des monuments, souvent les plus anciens
et les plus exposés, ont tendance à se déliter. (…)
Tout ceci laisserait à penser que ce patrimoine, encore présent sur le territoire dans les
cimetières des villages, pourrait à moyen terme se trouver en danger, voire même à long
terme disparaître. (…)
Face à ce constat et en réaction à ce risque de disparition, la commune de Larceveau, en
s’entourant de nombreux partenaires tant institutionnels qu’associatifs, s’est engagée dans la
création d’un espace de diffusion culturelle qui soit à la fois un lieu de mémoire et un support
pour la création contemporaine.
Suite à la concertation menée avec les différents acteurs en matière de patrimoine, ce lieu a
pris la forme d’un centre d’interprétation.
Sa mise en œuvre s’appuie sur :
- Une collection de stèles anciennes issue de dons et transmise à la commune par l’Abbaye de
Belloc,
- La réhabilitation de la maison Duhaldenia et de son jardin dont la commune est
propriétaire au cœur du bourg de Larceveau,
- Un bourg entièrement réaménagé pour assurer une meilleure qualité du cadre de vie des
habitants mais aussi de l’accueil des visiteurs de passage.*
Une résidence d’artistes à Larceveau autour du thème de la pierre ne relève pas du hasard…
L’Institut culturel basque en est l’instigateur et le maître d’ouvrage. Ayant apporté dès le
départ à la commune un soutien technique dans la phase d’étude préalable du Centre
d’interprétation des stèles au sein du Comité de pilotage du projet (alors composé de
l’association Lauburu, du Musée Basque, de la précédente mairie de Larceveau et du CAUE),
l’ICB a ensuite pris part à la commission extra municipale chargée de l’animation du centre.
Il s’est, au sein de cette commission, mis à imaginer un événement ponctuel qui relierait la
mémoire des pierres à la création contemporaine… Le thème l’a très vite rapproché du groupe
Oreka Tx, puis de l’idée d’une résidence d’artistes pour faire vivre et revivre, de
multiples manières, la pierre. L’objectif était aussi d’associer au projet les jeunes générations
à travers une rencontre des artistes avec les élèves et collégiens du village. Cette expérience,
ils la vivront, nous la vivrons, vous la vivrez prochainement, du 12 au 15 mai à Larceveau.
* Commune de Larceveau- Dossier de presse- Inauguration du Centre d’interprétation des stèles discoïdales et
de l’art funéraire basques- 27 octobre 2007.
Le projet artistique
Igor Otxoa d’Oreka TX est parti de l’idée suivante : aller des pierres tombales aux pierres
vivantes. La pierre est une matière qui ne se développe pas elle-même, seuls des éléments
extérieurs tels que la nature ou l’homme peuvent lui faire subir des modifications, lui donner
vie en quelque sorte. Chaque culture, chaque peuple a transformé la pierre depuis toujours et
continue de le faire aujourd’hui encore. Les basques aussi ont utilisé et transformé la pierre de
multiples manières: les cromlechs d’Okabe, les menhirs de nos montagnes, les stèles
discoïdales, les travaux, les usages sportifs, les emplois artistiques......Ce spectacle explorera
différents usages de la pierre au Pays Basque et montrera ainsi comment on lui « donne vie ».
Le spectacle / La performance
L’objectif est d’installer sur le fronton du village plusieurs espaces dédiés à la pierre avec
leurs acteurs respectifs en action (sculpteur, perceur de pierre, txalaparta sur pierre...) et
d’aller de l’un à l’autre en distinguant les usages, les transformations, les sons en cours.... Des
danseuses interpréteront les sonorités et les mouvements de ces artisans.
Cet espace dédié à la pierre figurera la stèle discoïdale et sera notamment délimité à l’aide des
créations des élèves de Larceveau (voir plus loin).
L’ensemble de toutes ces activités mènera à une création avec tous les protagonistes
« transformistes ». Une chanteuse guidera le public tout le long de cette « fête de la pierre »,
mêlant sons, matière, chants et mouvements.
En cas de mauvais temps, un repli est envisagé au préau du collège ou dans la salle
polyvalente.
Les rencontres avec les élèves
L’autre volet du projet concerne la participation des établissements scolaires de Larceveau à
savoir le Collège Manex Erdozainzi Etxart (36 6e, 31 5e, 33 4e et 36 3e), l’école publique du
village (28 enfants) et l’ikastola d’Oztibarre (36 enfants), soit 200 élèves.
Suivant la même idée de donner vie aux pierres en les transformant, nous avons proposé aux
élèves de peindre, colorier, dessiner ou effectuer des collages sur la pierre de leur choix. Ce
mode participatif des enfants permettra de les intégrer au spectacle puisqu’ils installeront leur
création, accompagnés des artistes, sur le lieu du spectacle.
Les deux musiciens en résidence rencontreront également les élèves les 12 et 14 mai pour leur
présenter les différentes manières de jouer de la txalaparta et pour échanger autour du projet.
Claude Labat proposera également le diaporama qu’il a conçu « La chair des pierres ». Ce
travail de 40 minutes en français, consacré aux mythes et légendes basques et pyrénéennes,
croise points de vue scientifiques et artistiques sur le sujet.
Claude Labat présentera ce travail aux collégiens de 4e et de 3e le 12 mai.
Les élèves de 6e et 5e auront préparé des questions après leur visite du Centre d’interprétation
des stèles discoïdales et de l’art funéraire organisée par le collège. Le but étant que les élèves
observent le site, recueillent des informations et formulent des questions. Claude Labat
s’entretiendra avec eux et répondra aux interrogations que le centre n’aura pas manqué de
susciter
Les représentations
La représentation scolaire se déroulera le vendredi 15 mai à 15h sur la place du fronton (repli
salle polyvalente ou préau du collège).
La représentation tout public est prévue le vendredi 15 mai à 19h sur la place du fronton (repli
salle polyvalente ou préau du collège).
L’entrée est libre.
A l’issue du spectacle, un apéritif sera offert par la mairie au public ainsi qu’aux artistes.
L’équipe artistique
Igor Otxoa, txalapartari
Harkaitz Martinez, txalapartari
Piarres Erdozaintzi, sculpteur
Maialen Errotabehere, chanteuse
Vanesa et Nerea, danseuses de la troupe de danse Kukai.
Janire Pandelo, perceuse de pierre
Efren Rodriguez, joueur d’alboka
PARTICIPANTS
OREKA TX
Harkaitz de San Vicente et Igor Otxoa joueurs de txalaparta forment en 1997 Oreka Tx
formation avec laquelle ils intègrent divers projets et groupes.
A partir du jeu traditionnel de la txalaparta, Oreka TX a expérimenté d'autres rythmes et
d'autres timbres en utilisant la pierre, le métal et d'autres matériaux pour obtenir de
surprenantes sonorités. Aussi la variété, la musicalité et la richesse des timbres font-ils des
concerts de Oreka Tx une authentique dégustation de sensations pour un voyage à travers les
âges, ...
La Txalaparta est une percussion traditionnelle constituée de madriers de bois. Elle est
fortement liée à l'identité culturelle basque.
De 1997 à 2007, ils rejoignent la bande de Kepa Junkera avec qui ils enregistrent des albums
dont le fameux “K” qui remporta l’Emmi Latino et tournent à travers le monde. Véritables
ambassadeurs de la Txalaparta, ils partagent la scène avec Carlos Núñez, Altan, Taraf de
Haidouks, María del Mar Bonet, Hendirgarna, Susana Seivane, Dulce Pontes, Pat Metheny,
Berrogüeto ou Phil Cunningham et sont invités dans des festivals aux 4 coins du monde.
Ils enregistrent leur premier CD en 2001 sous la houlette de Kepa Junkera et depuis ils
voyagent et font voyager les spectateurs avec leur film, CD, concerts et performances.
MAIALEN ERROTABEHERE
Maialen commence à chanter à l’age de 8 ans en intègrant la chorale Ezpela. Elle participe et
se distingue à plusieurs reprises au Kantu Txapelketa (Grand concours de chant basque).Elle
poursuit son apprentissage en participant à plusieurs kantaldi (Iparralde, Hegoalde, Bretagne,
Barcelone, Paris, Québec) et projets divers (« Aingeru »de Naia Robles et Ixtorio-Mixtorio de
Claude Iruretagoiena ainsi que sous la direction de Mario Gachis , « Emazteak kantuz » de
Garazikus duquel sera édité un disque du concert, Hegalka). En 2004 elle sort son premier
album « Nere Mundua » chez Agorila, séduit le public et enchaîne les concerts avec son
propre répertoire. Depuis 2006, aux côtés de Philippe Albor et David Usabiaga, elle prépare
ce nouvel album « Askatasunen Ibaia ». « Askatasunen ibaia » est un album acoustique aux
accents Folk, Pop, Blues rythmant des textes en basque qui ont pour fil conducteur la liberté.
La place de l’improvisation (voix, guitare, harmonica, sax) sur certains morceaux donne à cet
album une dimension live. Un album haut en couleurs, énergique, qui respire la passion et la
liberté.
KUKAI DANTZA KONPAINIA
La compagnie de danse Kukai crée des spectacles contemporains à partir de la danse
traditionnelle basque. Elle impulse des interactions et des collaborations avec d’autres
disciplines artistiques, d’autres styles de danse et d’autres manières d’appréhender les arts.
La Compagnie a débuté en 2001 avec le spectacle « Deiadarra » qui lui a permis de se
produire dans de nombreux festivals.
Ensuite a commencé sa collaboration avec le théâtre Ttantaka qui a produit d’excellents
spectacles tels que « 1937 à travers les sentiers de la mémoire » (2002) , « Otehitzari biraka »
(2005) et le récent « Hnuy illa » (2008).
La compagnie a obtenu le prix Donostia en 2003 et a présenté ses spectacles en Amérique
Latine, Etats –Unis, Angleterre...
La compagnie se frotte également au multimédia et à la musique éléctronique notamment à
travers le spectacle « Latidos » (2007). Preuve s’il en est que Kukai s’ouvre à de nombreuses
propositions sans se départir de son style et de son énergie avec entre autres Andoni Egaña le
bertsulari, Sol Pico la danseuse andalouse, Mireia Gabilondo la cinéaste, Juan Mari Beltran,
Iñaki Salvador ou Oreka Tx.....
PIARRES ERDOZAINTZI
Sculpteur sur bois et sur pierre, il est né le 13 mars 1957 à St Just Ibarre.
Il vit et travaille à St Just Ibarre.
Il a comme maîtres sculpteurs : Gerreka, ornementaliste basque, virtuose et raffiné ; Guilhem,
l’andalou ; San Martin ayant cotoyé l’école de Paris.
Il travaille et réalise plusieurs commandes depuis 1979.
Il fait partie en 2000 d’un collectif d’artistes en résidence au centre culturel Haize Berri
d’Ostabat et participe à l'exposition d'été Uda erakusketa..
En 2001 il prend part à l’exposition "Parcours de fermes" dans le cadre du festival Intxauseta
à Bunus.