Le Lapin entre l`élevage intensif et le nouvel animal de compagnie
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Le Lapin entre l`élevage intensif et le nouvel animal de compagnie
LE LAPIN : ENTRE L’ÉLEVAGE INTENSIF ET « LE NOUVEL ANIMAL DE COMPAGNIE »… Groupe 6 : Depalma Anadia Dony Adeline Lagacy Kévin Tailly Ludovic PLAN I. L’origine du lapin domestique II. Aspect génétique III. Aspect écologique IV. Aspect éthique V. Aspect économique VI. Conclusion I. L’ORIGINE DU LAPIN DOMESTIQUE Historique L’origine du lapin domestique : Oryctolagus cuniculus La domestication s’est faite entre l’époque romaine et le Moyen-Âge Dés le XVIe siècle, apparaissent les premières races Début du XIXe siècle, l’élevage se développe en Europe puis se dissémine dans le reste du monde Depuis les années 60, la cuniculture s’est intensifiée Fin du XXe siècle : « Nouvel animal de compagnie » LEBAS F., COUDERT P., DE ROCHAMBEAU H., THEBAULT R.G. Le lapin élevage et pathologie. FAO : Rome, 1996, 227p II. ASPECT GÉNÉTIQUE Les races les plus utilisées en élevage intensif font partie des races moyennes: Néo Zélandais et Californien, faisant le plus souvent l’objet d’un croisement simple afin d’obtenir des hybrides X = Le Néo-Zélandais va nous donner la souche paternelle: Qui est sélectionnée pour la production de viande sur base de caractères de croissance et de conformation Le Californien va nous donner la souche maternelle: Qui est sélectionnée sur base des qualités maternelles: Prolificité Lactation Résistance des coussinets Longévité La plupart des hybrides sont albinos mais il existe une certaine sélection: Les hybrides colorés: Pour rompre l’image des lapins d’élevage qui sont tous albinos Ils ont les mêmes caractéristiques que les albinos: Bonne croissance Bonne résistance aux maladies Pourquoi pas les autres types de races? Races lourdes: Fécondité faible Bon potentiel de croissance pour les croisements Races légères: Développement corporel très précoce Excellentes aptitudes maternelles Besoins alimentaires quantitatifs plus faibles ⇒ Elles pourraient être utilisée en croisement ou en race pure dans les pays du tiers monde => carcasse légère mais bien charnue Petites races: Faible prolificité Forte diminution de la vitesse de croissance ⇒ Utilisée pour la sélection « sportive » ou pour la recherche ou pour avoir un lapin d’appartement Caractères zootechniques essentiels : Fécondité: Fertilité: nombre de mise-bas par lapine et par unité de temps ⇒ Ce qui est recherché : 6 mises-bas / lapine / an Prolificité: nombre de lapereaux par mise-bas ⇒ Ce qui est recherché: 45 lapereaux / an Vitesse de croissance: Dépend de la taille et du poids adulte (4 kg pour le NéoZélandais) Développement tissulaire des lapereaux: Le développement du jeune se fait par étape: Tissu osseux Tissu musculaire Tissu gras ⇒ Le lapin est abattu à 50-60 % du poids adulte de la race! Les races de compagnie: Le lapin bélier Le lapin nain Le lapin hollandais Etc… FIELDING D. Le lapin, Moisonneuve et Larose: Paris, 1993, 143p Notes de cours de la médecine interne des lagomorphes de GMV2 III. ASPECT ÉCOLOGIQUE Production intensive Type de logement Superficie/animal Compagnie Cage collective Cage individuelle le plus souvent (or le lapin est un animal sociable) 0,06 m² (projet de réglementation 0,5 m² européenne) Hauteur de cage 30 cm 40 cm en moyenne Type de sol grillagé Litière : copeau le plus souvent T°C recherchée 16 – 18°C Ammoniac <5 ppm Vitesse de l’air 0,4 m/s Eclairement 8 h/j (parfois inappropriés) Alimentation Pellet : 100 à 130 g/j Foin ad libitum et All mash (or 40 nécessaire pour qu’un lapin de 2,5 kg puisse se redresser) Subit le climat et l’éclairement imposé par l’habitation du propriétaire LEBAS F., COUDERT P., DE ROCHAMBEAU H., THEBAULT R.G. Le lapin élevage et pathologie. FAO : Rome, 1996, 227p. IV. ASPECT ÉTHIQUE Comportement et besoins du lapin dans la nature: Animal sociable : vit en collectivité et forme une garenne (jusqu’à 100 individus) Attention cependant l’augmentation du nombre de lapins suscite de l’agressivité et/ou des combats surtout de la part des mâles dominants (le but étant de faire fuir les plus jeunes) Besoin de creuser un terrier et de se sentir à l’abri La lapine : besoin d’un nid qu’elle confectionne dans le terrier peu avant la mise- bas allaite 1 fois par jour ses lapereaux FIELDING D. Le lapin, Moisonneuve et Larose: Paris, 1993, 143p Recommandations de l’ EFSA (publié en 2010) pour l’amélioration du bien-être en ce qui concerne le logement du lapin d’élevage: Dimensions des cages Cependant espace restreint : Sécurise le lapin Favorise la croissance Logement en groupe des femelles reproductrices : l’agressivité devient un problème donc groupes restreints ( 5 à 10) Confort : fond grillagé occasionne des blessures des pattes mais limite la propagation des maladies (en particulier la coccidiose) ALTERNATIVES PROPOSÉES : - Tapis repose – pattes - Caillebotis plastique mais moins hygiénique et plastique rongé - Litière sur au moins 1/3 de la surface grillagée (expérience suisse) mais problème de coccidiose et renouvellement de la litière difficile Enrichissement de la cage (matériaux à ronger; cachette,…) COLOT C., JACQUET M., KIRTEN P. Le lapin sur le grill, FACW, 2010, 36, 1-20 Besoins du lapin en tant qu’animal de compagnie: Dimension de la cage adéquate et importance de la hauteur de celle-ci Liberté quelques heures/jour (sécuriser la maison): Exercice Socialisation Logement en couple : Mâle castré avec femelle stérilisée Entre individus de même sexe il y aura des conflits (surtout mâles) Confort : Litière propre et bac à sable Absence de courants d’air Température adéquate (abri du froid, du vent, du soleil) Enrichissement de la cage (matériaux à ronger; cachette,…) Possibilité pour les femelles de faire un nid avant la mise-bas V. ASPECT ÉCONOMIQUE Coût de production: Aliment en pellet : 0,20 € / kg ; 100 à 130 g consommés à l’engraissement soit environ 0,03 €/lapin/jour (7 à 8 sem.) (IC = 3 : il faut 3 kg d’aliment ingéré pour produire un kilo de PV) A quoi s’ajoute le coût d’entretien et d’infrastructures ⇒ Prix moyen du coût de production d’un lapin : 0,85 € Prix de vente et bénéfices : Lapin vendu entre 1 et 2,35 €/kg soit entre 2,5 et 5,87€/lapin abattu à 2,5kg (le prix de vente dépend notamment de la saison) Bénéfice de 67€/lapine/an pour 45 lapereaux vendus en moyenne Notes de cours de la médecine interne des lagomorphes de GMV2 Intérêt dans les pays en voie de développement: Production en seulement 3 mois d’une carcasse de 1,5kg soit 68kg de carcasse/an produite par une lapine(6 portées) Viande de qualité (protéines de haute valeur) à coût modéré Valorisation possible d’aliments non consommés par l’homme, pour cette production (ex : nénuphar,…) Gestion de l’élevage abordable Investissement de départ +/- limité FIELDING D. Le lapin, Moisonneuve et Larose: Paris, 1993, 143p Notes de cours de la médecine interne des lagomorphes de GMV2 VI. CONCLUSION Difficile de comparer lapin de production intensive et lapin de compagnie vue leur utilisation différente, cependant l’étude des différents aspects nous a montré qu’en terme de bien-être et d’écologie : Chez les lapins de production les problèmes majeurs concernent le logement mais des révisions sont en cours. Même chez le lapin de compagnie il pourrait y avoir des améliorations (dans certains cas : animal vivant seul, cage inadaptée, erreur d’entretien, non connaissance des besoins du lapin par le propriétaire,…) Enfin une sélection efficace a été menée chez le lapin de production permettant d’obtenir à partir d’une lapine un nombre intéressant de kilos de carcasses à bon prix et en ayant la possibilité de valoriser des aliments qui de toute façon ne sont pas consommés par l’Homme. Ceci est donc un moyen efficace et abordable de produire de la viande dans les pays en voie de développement sachant qu’avec les 10 milliards d’Homme annoncés pour 2050 de gros défis se profilent pour l’agriculture et l’élevage pour réussir à nourrir le Monde. Maintenant place à la discussion …