La fabrique de bonbons à voir et à manger
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La fabrique de bonbons à voir et à manger
Les Estivales du RL Mardi 22 Juillet 2014 1 le terroir se visite (1/5) point de vue Sur la table, coulent 20 000 bonbons ! Dix plaques sont fabriquées chaque jour, s o i t u n e moyenne de 800 kg. Photos Pascal BROCARD. Chaque jour, un photographe du Républicain Lorrain vous propose son regard sur la période estivale. Aujourd’hui Laurent Mami. façon de parler… De but en blanc Cette e xpression est employée pour signifier que l’on ne va pas tourner autour du pot […] bref… que l’on va aller droit au but ! À l’origine, cette expression était utilisée par les artilleurs qui parlaient de « tirer de but en blanc » en évoquant les canons qu’il fallait régler avant de tirer : depuis la butte où ils étaient disposés… vers le blanc de la cible qu’il fallait atteindre ! Curieusement, dans cette expression : « de but en blanc », le mot but s’écrit B.U.T., et pourtant, il faudrait l’écrire : B.U.T.T.E. puisqu’il désigne cette butte, Dessin : Delestre ce monticule, où se plaçaient les canonniers. Une fois installé sur cette hauteur, il était inutile de perdre du temps à se regarder dans le blanc des yeux, il fallait viser, puis tirer en direction du blanc de la cible ! Ce tir de canon, en ligne droite, franc, direct va se transformer au fil du temps pour désigner des échanges verbaux, des petites phrases parfois assassines qui nous piquent au vif et nous atteignent en plein cœur, subitement… « de but en blanc »… Frédérick Gersal (Les Editions de l’Opportun) écrivez-nous Le Républicain Lorrain vous propose, chaque jour jusqu’au 24 août, des reportages, des recettes, saupoudrés de quelques bons mots et d’une pincée d’histoire. Si vous aussi, vous avez des choses à partager dans nos colonnes et sur notre site internet, vous pouvez nous raconter les anecdotes de votre pause estivale, en envoyant histoires, photos et vidéos à [email protected] («écrivez-nous » en objet) ou au Républicain lorrain, "Estivales Ecrivez-nous", 57777 Woippy. Très bon été à tous ! 2 à table ! Insectes au menu des Aztèques Un certain regard Par cette chaleur, Arthur 12 ans en vacances à Langatte, n’hésite pas à se jeter dans le Stock. Photo Laurent MAMI TTE La fabrique de bonbons à voir et à manger Manger des produits du terroir, c’est bien. Visiter ses ateliers et dialoguer avec leur créateur, c’est encore mieux. Plongée estivale dans quelques lieux qui n’hésitent pas à étaler leurs secrets. Ici, Plainfaing et sa confiserie. L es yeux des petits brillent et les grands n’en ratent pas une miette… ou plutôt une brisure de sucre. À Plainfaing, la Confiserie des Hautes Vosges travaille dans la plus pure des traditions familiales. À peine un pied dans les lieux qu’on sent à plein nez l’eucalyptus des célèbres bonbons vosgiens. Attention, pas ceux de la petite boîte ronde fabriqués en Espagne (!) mais la recette originale d’un tout fait main, avec ses produits naturels. Vous n’y croyez pas ? Suffit d’aller voir ! La confiserie accueille chaque année 200 000 visiteurs. Pas moins ! Jean-Marie Claudepierre a fait de la visite de ses ateliers une activité à part entière. Chaque jour, été comme hiver, dimanche et jours fériés exceptés, la confiserie fait la visite gratuite et sans réservation à ses hôtes. Les ateliers sont pensés en fonction de leurs visiteurs, leur sécurité et les photos qu’ils peuvent en tirer. Il y a bien quelques endroits secrets, mais c’est pour la bonne cause. Cacahuètes et amandes grillées sont préservées. « Au magasin », se souvient Jean-Marie Claudepierre, le patron des lieux, « les gens ne me croyaient pas quand je leur disais que tout était fabriqué sur place, juste en dessous. » « J’ai marié la fille du marchand de bonbons » Alors, Jean-Marie les menait par la main pour une visite privée, « et lorsqu’ils remontaient, non seulement ils étaient ravis, mais ils achetaient beaucoup plus ». Sieur Claudepierre s’est donc dit qu’il y avait quelque chose à faire avec cette histoire de visite. Depuis, ses ateliers ne désemplissent plus, « hier, nous avons accueilli sept bus complets » et la Confiserie des Hautes Vosges – CDHV – est la plus connue des trois confiseries traditionnelles des Vosges. De toutes les couleurs Du rouge pour le coquelicot, du jaune pour les bourgeons de sapin, vert pour l’eucalyptus, noir pour la briquette… Au total, plus de trente sortes de bonbons différents sont fabriquées dans les trois ateliers de Plainfaing. Ateliers à plaques, à bonbons moulés, Bergamotes de Nancy compris, et un troisième pour les fruits à noyau, soit cacahuètes et amandes grillées. Trois cents tonnes de confiserie sortent chaque année de la confiserie. Plus de la moitié est vendue au magasin d’usine. « 20 % se vendent par correspondance. En haute saison, soit d’octobre à fin mars, on peut expédier pour jusqu’à 120 clients par jour. » Puis, les marchés de Noël. Metz, Reims, Strasbourg, Colmar… toute la famille Claudepierre se retrouve à pied d’œuvre. Les bonbons des hautes Vosges voyagent même jusqu’à Moscou et, pour la première fois à la fin de l’année, à New York. Chaque jour, 150 à 180 kilos de plaques sont cassées et 400 kg de bonbons emballés. La machine à papillotes date de 1966, mais emballe toujours 200 bonbons à la minute ! L’incroyable développement de cette confiserie s’est fait sur un sens des affaires, doublé du talent de celui qui sait observer. Tandis que les usines de textiles fermaient un peu trop vite, la confiserie de Plainfaing, elle, n’a cessé de se développer. Tout le monde lui prédisait la déconfiture. L’homme a réalisé le carton plein. Trente salariés, dont dix membres de la même famille et des locaux qui, chaque année, ne cesse de s’agrandir. En cours, un parvis digne de ce nom et une entrée réaménagée pour les handicapés. Jean-Marie Claudepierre a quitté la forêt et le milieu du débardage lorsqu’il a rencontré sa future épouse. « J’ai épousé la femme du marchand de bonbons, » s’amuse-t-il. Un marchand, pas un fabricant. À l’époque, Jean-Marie faisait les marchés avec toutes sortes de confiseries, jusqu’au jour où, privé de place, il ne sort que les traditionnelles plaques de bonbons à l’ancienne et les casse devant le public. « Croyez-moi ou pas, jamais je n’avais fait un aussi gros chiffre que ce jour-là. » JeanMarie Claudepierre comprend le désir d’authentique de sa clientèle. Leurs yeux ronds lui donnent raison tous les jours. Les enfants adorent et les adultes goûtent aux explications de Pascal, le neveu d’un des futurs repreneurs. Annie vient à Plainfaing plusieurs fois par an, « J’habite Saint-Dié. J’amène mes amis ici et ils adorent. » Annick, de la région parisienne, confirme. Et va remplir son petit panier de délices locaux. > Pourquoi Cléopâtre mangeait-elle couchée ? de Violaine Vanoyeke (Editions du Moment) c’est culte Une excuse bidon : « Désolé pour le retard, je cherchais mon équerre pour l’interro de français. » Les plaques à casser, une tradition régionale, qui produisent aussi des brisures de bonbons très appréciées. . Une petite annonce : « Agriculteur achèterait élevage de vaches, avec possibilité de payer en plusieurs traites. » Une perle de la téléréalité : « Il faut que tu arrives à être bien sans être mal. » Laurence SCHMITT. Visite individuelle sans réservation, tous les jours sauf dimanche et jours fériés (10-12h 14-18h). Réservations pour les groupes. 03 29 50 44 56 Les Aztèques et les peuples voisins appréciaient certains insectes qu’ils trouvaient craquants et nourrissants. Les Aztèques mangeaient les fourmis, les mouches attrapées près des marais et certains vers ou larves (les larves d’agave sont encore servies chez l’habitant), des œufs de mouches qu’ils étalaient sur des galettes, les particules qui se déposaient sur les lacs qu’ils réunissaient pour en faire des petits blocs et qui devaient avoir un goût de moisissure […] Ces mets pouvaient être servis avant les fruits ou les pâtisseries. On dit aussi que les Aztèques mangeaient les nids de mouches et que leurs invités ne les détestaient pas […] Raphaëlle Ricci Star academy 14 kg de sucre, 3 litres d’eau, 8 kg de sirop de glucose portés à 147°. Les huiles essentielles – de Gérardmer – sont ajoutées hors cuisson pour qu’elles ne s’évaporent pas. > Les blagues culte (Marabout)