10.02.2015 L`histoire du coucou
Transcription
10.02.2015 L`histoire du coucou
Les premiers coucous Les premiers coucous de la Forêt-Noire Au 19ème siècle, on pouvait trouver le mécanisme du L'origine de l'horloge à coucou n'est pas établie avec On ignore jusqu'à aujourd'hui qui commença à coucou aussi bien dans les horloges à cadran peint certitude. C'est en 1629 que Philipp Hainhofer, un construire des horloges à coucou en Forêt-Noire. Les que dans les horloges à cadre avant que la pendule à gentilhomme originaire de la ville d'Augsbourg, deux premiers historiens de l'horlogerie de la Forêt- guérite n'ait évincé du marché, en quelques années évoqua pour la première fois une horloge à coucou, Noire se contredisent déjà sur ce point. Markus seulement, toutes les autres formes de coucou. pendant un voyage à Dresde. Elle appartenait au Fidelis Jäck affirmait en 1810 que Franz Anton prince-électeur Auguste de Saxe. En 1650, Athanasius Ketterer, de la localité de Schönwald, fut le premier à Kircher décrivit dans son manuel de musique " Musur- construire des coucous au début des années 1730. gia Universalis " un orgue mécanique avec des Franz Steyrer quant à lui rapporte dans son "Histoire automates à figures dont une figure de coucou de l'horlogerie de la Forêt-Noire" (1796), que Michael mécanique. Ce coucou bougeait son bec, les ailes et la Dilger, à Neukirch, et Matthäus Hummel commen- queue tandis que l'on entendait en même temps le cèrent à construire des coucous en 1742. chant du coucou, généré par deux tuyaux d'orgue avec une tierce mineure ou majeure. En 1669, Domenico Martinelli proposait dans son livre " Horologi Elementari " d'utiliser le chant du coucou pour annoncer les heures. C'est depuis cette date au plus tard que l'on connaît le mécanisme du coucou. Mécanisme de coucou (Kircher : Musurgia Universalis, 1650) En haut : Horloge à cadre avec coucou, cadran peint par J.B. Laule, 1860 (Inv. 07-0068). L'illustration montre un atelier d'horlogerie. A gauche : L'un des plus anciens coucous, Forêt-Noire vers 1760-1780 (Inv. 03-2002) L'invention de la pendule à guérite Vers 1860, la pendule à guérite se démarqua nettement En septembre 1850, Robert Gerwig, le directeur de l'école de sa forme très graphique et plutôt austère d'origine. En d'horlogerie du Grand-duché de Bade, à Furtwangen, 1862, Johann Baptist Beha, d'Eisenbach, proposa pour la lança un concours de design contemporain d'horloges. première fois des coucous richement décorés avec des Le modèle qui entraîna le plus de conséquences fut aiguilles en ivoire sculpté ainsi que des poids sous forme présenté par Friedrich Eisenlohr qui, comme architecte, de pommes de pin. Depuis lors, la pendule à guérite était responsable des constructions de la Société des remporte, avec ses plantes et ses animaux sculptés en chemins de fer du Bade-Wurtemberg. Eisenlohr dota la trois dimensions, un succès qui ne s'est jamais démenti, façade d'une guérite de garde-barrière d'un cadran. C'est comme souvenir de Forêt-Noire. Aujourd'hui encore, le ainsi que naquit l'archétype de l'horloge à coucou, tourisme de cette région, riche en sombres forêts et en toujours très appréciée comme souvenir de nos jours. chalets, utilise délibérément le coucou dans sa publicité Le coucou à guérite de gardebarrière. Le design du siècle, conçu à Furtwangen comme " symbole " de la Forêt-Noire. La première pendule à guérite. Dessin de Friedrich Eisenlohr, 1850/51. Pendule à guérite selon le dessin de Eisenlohr; Kreuzer, Glatz & Co. Furtwangen vers 1853/54. Inv. 2003-081 Coucou avec scènes de chasse, appelé objet de chasse. Forêt-Noire vers 1900 (Inv. 2006-015)