LA GRANDE DÉPRESSION (1929-1939) Résumé schématique
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LA GRANDE DÉPRESSION (1929-1939) Résumé schématique
1 CHAPITRE 4 - LA GRANDE DÉPRESSION (1929-1939) Résumé schématique Introduction : découle de la Grande Guerre, s’étend à tous les pays, dure 10 ans, mène à la 2e guerre... 4.1 Du krach de Wall Street à la crise mondiale Introduction : élément déclencheur : le krach 4.1.1 Les États-Unis : de la prospérité à la crise faiblesses de la prospérité • agriculture et industrie - agriculture perd ses débouchés à cause de la reprise en Europe - prospérité mal répartie dans le secteur industriel : secteurs traditionnels stagnent • écart grandissant entre hausse de la production et hausse des salaires - surproduction ou sous-consommation → extension du crédit • boom spéculatif à la Bourse - bonds spectaculaires des profits → dirigés vers le marché boursier - boom : perte de contact avec les réalités économiques (château de cartes) krach hausse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale → restriction du crédit → retournement psychologique 23-10-1929 : effondrement des cours pendant 22 jours consécutifs se poursuit jusqu’en 1932 : perte de 75 % de la valeur des actions transition : de krach en crise de la crise boursière à la crise économique • effondrement du système bancaire - les déposants se ruent sur les banques pour retirer leurs fonds → faillites • généralisation de la crise - les stocks s’empilent → arrêt de la production → licenciements de personnel - faillites → chômage massif de la crise économique à la crise sociale - toutes les catégories touchées, de façon inégale ; surtout ouvriers et employés - 25 % de chômage, diminution des heures et du salaire horaire pour les autres conclusion : visage pathétique de l’Amérique 4.1.2 De la crise étasunienne à la crise mondiale introd. : dans le monde entier, sauf URSS mécanismes de transmission - matières premières : abaissement des prix, alignement obligatoire des concurrents des É.-U. sur les marchés mondiaux - capitaux : interruption des exportations de capitaux É.-U, puis rapatriement : retrait massif Groupe Beauchemin, éditeur ltée © 2004 – Autorisation de reproduire réservée aux utilisateurs de Histoire du temps présent - De 1900 à nos jours, 3e édition. 2 propagation de la crise • É.-U. - Europe : désorganisation des flux de capitaux - Aut., All., G.-B., F. : touchées l’une après l’autre - le retour des capitaux aux É.-U. s’arrête → aggravation de la crise • pays neufs et mondes dominés - chute du cours des matières premières et des prix agricoles (blé, laine, minéraux, café, cacao) conclusion : partout les mêmes symptômes : baisses de production, faillites, chômage, misère... 4.1.3 4.2 La crise internationale introd. : d’abord financière, puis monétaire et commerciale crise financière : moyens de paiement internationaux - arrêt des crédits É.-U., + dépréciation de la £ crise monétaire : guerre des monnaies - nations nanties (avec réserves) : zone sterling vs zone dollar vs zone franc - nations prolétaires, sans réserves (Italie, Allemagne, Eur. de l’Est) : contrôle des changes, troc crise commerciale - mesures protectionnistes pour défendre marché intérieur → effondrement du commerce international tentative de concertation internationale : conférence de Londres, 1933 - échec lamentable : chaque pays va tenter de régler la crise en solitaire → danger Les tentatives de réponse à la crise Introduction : d’abord déflation, puis relance 4.2.1 Les pesanteurs de l’idéologie et les politiques de déflation idéologie libérale classique • crise = mal nécessaire - baisse des taux d’intérêt entraîne relance de l’investissement - baisse des salaires entraîne baisse du coût de production + restauration du taux de profit - assainissement général dû à élimination des canards boiteux - chute des prix incite à innovation technique et recherche de nouveaux produits • reprise automatique - condition essentielle : non-intervention de l’État ; respect des lois du marché • rôle de l’État - restaurer la confiance des investisseurs : baisse des salaires, réduction dépenses budgétaires - équilibre budgétaire : couper les dépenses, hausser les impôts, ne pas secourir les chômeurs politiques de déflation • contenu - recherche forcenée de l’équilibre budgétaire - baisse générale des salaires, réduction des prestations Groupe Beauchemin, éditeur ltée © 2004 – Autorisation de reproduire réservée aux utilisateurs de Histoire du temps présent - De 1900 à nos jours, 3e édition. 3 • bilan : échec monumental - budgétaire : revenus des gouvernements réduits beaucoup plus que leurs dépenses → déficits - économique : réduction des dépenses publiques asphyxie l’appareil de production - social : sacrifices les plus lourds pour les plus démunis, hausse du chômage - politique : instabilité, montée des extrémismes vs vie démocratique 4.2.2 Les politiques de relance : le New Deal aux États-Unis introd. : rupture avec dogmes libéraux Roosevelt - prend le pouvoir en mars 1933, réélu 3 fois de suite - mesures interventionnistes : l’État doit prendre l’initiative (entreprises incapables) New Deal - renforcement du système bancaire + protection des déposants - embauche massive de chômeurs pour immenses travaux publics - déficit budgétaire énorme - dévaluation du dollar - surveillance de la Bourse - conventions collectives + salaire minimum - prix agricoles garantis - assurance-chômage + retraite transformation durable du système politique et économique - fédéralisme évolue dans le sens du renforcement des pouvoirs du président + centralisation - développement du syndicalisme - suspension de la loi antitrust → favorise concentration industrielle bilan mitigé quant à la crise - descente stoppée, mais repart vers le bas en 1937 - impact surtout psychologique : renouer avec l’espoir 4.2.3 Les politiques de relance dans d’autres pays Grande-Bretagne - concentration des entreprises, stabilisation des salaires, logements sociaux, baisse du chômage France - Front populaire : relèvement général des salaires, vacances payées, semaine de 40 h - réaction des possédants : fuite de capitaux, freinage de la production, refus d’embauche - échec : Front populaire rompu pays périphériques - Suède : réorientation vers marché intérieur, déficit budgétaire - Nouvelle-Zélande : État-providence ; bien-être social + élévation du niveau de vie Groupe Beauchemin, éditeur ltée © 2004 – Autorisation de reproduire réservée aux utilisateurs de Histoire du temps présent - De 1900 à nos jours, 3e édition. 4 Allemagne, Italie, Japon - recherche de l’autarcie : réduire au minimum les échanges avec l’extérieur - politique de réarmement, développement du troc, accords de compensation - recherche d’espace → guerre de conquête 4.3 Bilan et leçons de la crise Introduction : 10 ans après le krach... 4.3.1 Le bilan économique et social bilan économique - crise toujours pas résolue (sauf peut-être en Allemagne...) - c’est le réarmement qui permettra d’en sortir... bilan social - toutes catégories touchées, mais surtout ruraux + salariés - classes moyennes frappées de partout → mise en cause radicale de la démocratie libérale impacts politiques - incapacité des régimes démocratiques favorise solutions de remplacement (communisme, fascisme) - instabilité des gouvernements dans pays restés démocratiques Transition : élaboration d’une nouvelle théorie générale 4.3.2 Un libéralisme renouvelé introd. : John Maynard Keynes met au point nouvelle synthèse théorique rejet de la vision traditionnelle - pas de crise bienfaitrice, pas de relance automatique : ce sont les décisions des hommes qui mènent l’économie - c’est l’insuffisance de la demande qui cause et prolonge la crise objectif : restauration de la demande effective globale - rôle clé dévolu à l’État - maintenir le pouvoir d’achat, donc secourir les chômeurs et embaucher - abaisser les taux d’intérêt pour stimuler l’investissement - abaisser les impôts et hausser les dépenses publiques pour stimuler la consommation - équilibre budgétaire à chercher sur un cycle complet : déficits en période de dépression, surplus en période de croissance libéralisme renouvelé - politique anticyclique : réduire l’ampleur des fluctuations et la durée de la crise - maintien des bases du capitalisme : entreprise privée et libre concurrence Conclusion : - la plus longue et la plus grave crise écon. & sociale de l’hist. Moderne - redéfinition de l’État libéral - mise en cause de la démocratie → fascisme Groupe Beauchemin, éditeur ltée © 2004 – Autorisation de reproduire réservée aux utilisateurs de Histoire du temps présent - De 1900 à nos jours, 3e édition.