Lighting Magazine PDF - Disano Illuminazione spa

Transcription

Lighting Magazine PDF - Disano Illuminazione spa
ANNÉE X -
NUMERO 2/2013
VERSION EN FRANÇAIS
MAGAZINE DU GROUPE
DISANO ILLUMINAZIONE
s.p.a.
www.disano.it
20089 Rozzano (MI)
v.le Lombardia, 129
centralino 02/824771 (20 linee passanti)
telefax 02/8252355
Email: [email protected]
web: www.disano.it
Disco LED
DISANO LIGHTING MAGAZINE - ANNÉE X - NUMERO 2/2013
MAROC
LE STADE DE LA COUPE
DU MONDE DES CLUBS
Energy Saving 60%
Rapid System. Avec tous vos accessoires.
Rapid System. Y mantiene todos tus accesorios.
DISANO ILLUMINAZIONE s.p.a.
www.disano.it
20089 Rozzano
(MI)
v.le Lombardia, 129
centralino 02/824771 (20 linee passanti)
telefax 02/8252355
Email: [email protected]
web: www.disano.it
RapidSystem.indd 1
www.disano.it
16/10/13 10:19
EDITORIALE
Une lumière de plus en plus technologique
sous le signe du développement durable
La lumière est écologique, intelligente et colorée. Le progrès des technologies
renouvelle ses fonctions et gonfle le nombre des solutions techniques à la
disposition des designers. Pensons à la couleur. Dans l’article que vous trouverez
à la page 74, la chercheuse américaine Deborah Burnett nous rappelle à quel
point la perception des couleurs est essentielle pour les mécanismes de vente et,
plus en général, pour le bien-être psychophysique lié à un éclairage de qualité.
Dans ce domaine spécifique, les led font aujourd’hui grimper les performances
avec des technologies nouvelles, en mesure de supprimer définitivement
les limites que cette source lumineuse présentait au niveau du rendu
des couleurs.
Le marché des led continue sa progression, mais pas à la vitesse
que nous espérions. En effet, malgré les grands avantages pour
l’environnement et les importantes économies d’énergie que
garantit la nouvelle source lumineuse, le secteur ne bénéficie pas
des aides publiques accordées à d’autres écotechnologies comme,
par exemple, les panneaux solaires et les éoliennes. Notre article
spécial, à la page 37, vous donnera plus d’informations sur le présent
et sur l’avenir des technologies lumineuses. Un avenir qui s’annonce
très riche, avec des tas de nouveautés qui jouent avec l’optimisation de
l’intégration entre l’éclairage et l’informatique. La lumière s’infiltrera dans
les objets, pas seulement dans la décoration, et elle exercera des nouvelles
fonctions dans notre vie quotidienne.
Dès à présent, l’éclairage est un élément qui gagne en importance dans les
projets où l’ingénierie a un poids décisif, comme les stades de football faits pour
les grandes rencontres internationales retransmises en haute définition dans le
monde entier. À la page 18, ce numéro illustre un superbe projet signé par l’un
des plus grands architectes italiens, Vittorio Gregotti, pour les stades du Maroc où
se disputera la prochaine Coupe du monde des clubs. Une autre grande signature
du Made in Italy, la Lamborghini, comme vous pourrez le lire à la page 4, a
procédé à l’agrandissement et à la modernisation de la société, éclairage inclus,
dans une optique de durabilité environnementale.
Giorgio Sottsass
DISANO LIGHTING MAGAZINE
Année X • numéro 2 - 2013
Périodique quadrimestriel de mise à niveau
professionnelle et culturelle dans le secteur
de l’éclairage
Enregistrement auprès du Tribunal de Milan n.114
du 01/03/2004
Directeur
Giorgio Sottsass
Responsable de la direction
Alessandro Visca
Mise en page
Elda Di Nanno
Agence de traduction
MT Languages, Milano
Comité Scientifique
Giancarlo Marzorati, Architecte,
Aldo Cingolani, Architecte,
Raffaella Mangiarotti, Conceptrice,
Massimo Marzorati, concepteur d’éclairage
Deborah Burnett, Conceptrice
Chiara Dynys, Artiste
Vladimir Kocet, concepteur d’éclairage
Zrinko Simunic, concepteur d’éclairage
Réalisation editoriale
Newton EC srl, Milano
Collaboration
Monica Autunno, Chiara Bellocchio,
Greta La Rocca, Costanza Rinaldi
Photo
Studio Gregotti Associati International (cover,
pp. 18-27), Beatrice Arenella (pp. 4-11, 28-35),
Guido Clerici (pp. 12-16), Aviad Bar Ness (pp. 50-53),
Technical light center (pp.68-71) Fotolia (pp. 75, 78)
Editeur
Newton EC srl, Milano
via Dezza 45, 20144 Milano
Tel. 024693838 - Fax 0239400289 - e-mail [email protected]
Imprimeur
Grafiche Mazzucchelli spa, Settimo milanese (MI)
Les informations sont traitées électroniquement et utilisées par
l’Editeur “Edizioni Grafiche Mazzucchelli srl”, pour l’expédition
de la présente publication et d’autres matériaux. Aux termes
de l’art. 13 de la Loi n° 675/96, vous pouvez à tout instant,
et cela gratuitement, consulter, modifier, supprimer les informations vous concernant ou tout simplement vous opposer
à leur utilisation en écrivant à: Edizioni Grafiche Mazzucchelli srl,
V. IV Novembre, 50 - 20019 Settimo Milanese (MI).
2
NEWS de l’Italie
4 BOLOGNE
Lamborghini, un nouvel éclairage
zéro impact
12 BRESCIA
Tous à la piscine avec bioconstruction
et technologie de pointe
67 ROME
Nouveau centre pour Amnesty International
NEWS du Monde
50 ISRAËL
Des structures nouvelles pour le football
des champions
54 JÉRUSALEM
Le stade de la finale de Coupe d’Europe
56 ŠIPAN, CROATIE
Une baie très romantique
58 ZAGREB, CROATIE
Projet dans le centre historique
60 AMSTERDAM, PAYS-BAS
L’école Montessori préfère la lumière naturelle
SOMMAIRE
64 GOES, PAYS-BAS
LED haute performance
pour inviter au shopping
68 SAINT-PÉTERSBOURG - RUSSIE
Glamour international sous
le regard de Bouddha
SPORT
18 MAROC Deux nouveaux stades
signés Gregotti
26 Soixante années de projets
et batailles culturelles
PROJECT
28 CÔME La promenade au bord du lac retrouvée
SPÉCIAL
37L’évolution de la lumière
44Recherche et Innovation. Redessiner la lumière
48Le design à la recherche de formes nouvelles
TECHNOLOGIE
74La lumière et les ventes, l’importance de la couleur
77
LIGHT & RETAIL
news
DE L’ITALIE
par Greta La Rocca - photo Beatrice Arenella
BOLOGNE
Lamborghini,
un nouvel éclairage zéro impact
SANT’AGATA BOLOGNESE, CITTÀ DELLA
LAMBORGHINI (BERCEAU DE LAMBORGHINI).
C’EST CE QU’ANNONCE LE PANNEAU ROUTIER À
L’ENTRÉE DE LA PETITE VILLE PERDUE AU CŒUR
DE LA CAMPAGNE DE L’ÉMILIE. SURNOMMÉE LA
« TERRE DES MOTEURS », CETTE COMMUNE
SITUÉE ENTRE BOLOGNE ET MODÈNE COMPTE
PRÈS DE SEPT MILLE HABITANTS.
Il y a cinquante ans, l’entrepreneur Ferruccio
Lamborghini y a fondé la société automobile
4
Lamborghini. Extrêmement attachée à son
territoire et investie depuis toujours dans la
recherche continue pour garantir la croissance
et le développement, la société est devenue
au fur et à mesure une référence sur le secteur
des super sportives de luxe qui ne renoncent
pas à l’originalité du style. Avec un chiffre
d’affaires de 469 millions d’euros (données
2012, par rapport à 2011 une augmentation de
plus de 100 millions) et avec une distribution
commerciale répartie à parts égales entre ›
FICHE TECHNIQUE
◗ Maître d’ouvrage
Automobili Lamborghini
◗ Projet d’architecture
Archilinea
◗ Étude technique
Prospazio
Sur cette page, une photo de la légendaire entrée. L’éclairage se compose de downlights à led
Milano. L’architecture se distingue par la céramique blanche qui recouvre les murs.
Ci-contre, vue extérieure de l’entrée : d’autres spots Milano ont été installés près de la porte en
verre, et des led Brera et Mini Brera éclairent le parking qui se trouve juste en face.
◗ Projet d’éclairage
Elettroprogetti
◗ Installation et montage
Belloni Impianti et Tecno Impianti
◗ Appareils
Arco, Brera, Mini Brera (Disano)
et Fenix Q, Milano 4,
Office 8 (Fosnova)
5
news
DE L’ITALIE
› l’Europe, l’Amérique et l’Asie, les automobiles
Lamborghini sont devenues l’un des symboles du
Made in Italy.
SENSIBILITÉ AU DÉVELOPPEMENT
DURABLE
Lamborghini prend très à cœur l’environnement
et l’économie d’énergie. À l’heure actuelle, la
société a mis sur pied une stratégie intégrée qui
vise à l’innovation de la production et à celle du
produit. Son objectif est d’arriver à une usine
zéro carbone d’ici 2015.
À cet effet, des modifications ont été
récemment apportées à l’architecture et à
l’éclairage du complexe. Un nouveau bâtiment
a d’ailleurs été construit pour le développement
des prototypes et pour celui des véhicules de
présérie. En Italie, il s’agit de la première
construction industrielle en hauteur qui a
obtenu la certification d’énergie de classe A.
Un système photovoltaïque sera également
installé pour satisfaire la consommation annuelle
6
d’électricité et garantir ainsi une usine zéro
impact. Ce critère deviendra une caractéristique
essentielle pour toutes les nouvelles structures
Lamborghini.
L’entrée légendaire des établissements a été
modernisée il y a peu, et le restaurant et la
cantine d’entreprise ont été restructurés. Ces
travaux ont été suivis par le bureau d’études
Archilinea et par le bureau technique Prospazio,
tous deux spécialistes du secteur automobile, en
collaboration avec Disano illuminazione et avec
la société Elettroprogetti pour les interventions
sur l’éclairage.
DU VERRE ET DES LED
La légendaire porte d’entrée, où passe tous
les jours la direction de la société, a été
remplacée par une porte coulissante en verre
à rupture de pont thermique. Au plafond, les
downlights à led Milano (Fosnova) illuminent et
font ressortir les tonalités claires de l’entrée.
Forts de leur extraordinaire technologie, ils
›
UNE HISTOIRE AVEC UN GRAND H
En 1948, Ferruccio Lamborghini achète un lot de moteurs à Naples et fonde la société Lamborghini Trattori. Quelques années plus tard, la société parvient seule à produire ses premiers tracteurs
et elle se hisse parmi les plus importants fabricants italiens d’engins agricoles.
En 1971, la marque Lamborghini Trattori est rachetée par le groupe industriel
SAME, spécialiste du secteur qui s’appelle aujourd’hui SAME Deutz-Fahr. Dans
les années soixante, la production essaie d’englober aussi les hélicoptères, mais
le gouvernement italien ne donne pas son autorisation.
La société Automobili Ferruccio Lamborghini est créée en 1963, et la puissance
des moteurs et le look futuriste des automobiles lui valent bien vite un immense
succès international. Les années suivantes, la société se diversifie, et notamment
dans le secteur nautique en concevant des moteurs de plus de 900 chevaux, un
record de puissance. Vers la moitié des années quatre-vingt, les tensions sur le
marché pétrolier et sur le secteur automobile obligent la famille Lamborghini à
céder ses parts à un acheteur américain, et la société intègre le groupe Chrysler
en 1987. La société Automobili Lamborghini appartient aujourd’hui au groupe allemand Volkswagen.
L’histoire du constructeur est aussi célébrée par un musée, le Musée Lamborghini, ouvert en 2001 au sein du quartier général de Sant’Agata Bolognese.
Il rassemble les automobiles les plus célèbres et les plus puissantes, à commencer par le premier modèle construit par Ferruccio Lamborghini en 1964, la 350
GT. L’exposition comprend également le prototype de la légendaire Countach,
le premier bolide qui permettait de franchir le mur des 300 km/h, et l’exotique
Lamborghini LM002, un tout-terrain
original conçu au départ comme véhicule militaire. Elle inclut également la
voiture de police la plus rapide du
monde : la Gallardo de la Polizia Stradale italienne qui comprend plusieurs
équipements de haute technologie,
comme le système de navigation par
satellite avec micro-téléphone, un
système pour enregistrer les infractions et pour transmettre les images
en direct, ainsi qu’un système pour
l’identification et l’enregistrement
des véhicules.
Une partie du musée est réservée aux
moteurs marins, et quelques modèles
de Formule 1 équipés Lamborghini sont également exposés. Les passionnés peuvent aussi y admirer plusieurs modèles à échelle réduite, en bois ou en plastique, signés par différents stylistes et
designers. Comme par exemple, la Lamborghini Murciélago qui est l’œuvre du designer belge Luc
Donckerwolke et qui a été la première voiture exposée au musée. Tout autour des automobiles, les
photos les plus significatives décrivent l’histoire de Lamborghini depuis sa création et reproduisent
les plus illustres bolides.
En haut à gauche, une photo du musée avec, au premier plan, la 350 GT, le premier modèle construit en 1964
par le fondateur de Lamborghini, Ferruccio Lamborghini.
À droite, quelques-unes des voitures les plus célèbres et les plus puissantes : du haut vers le bas, la 350 GT, la Miura,
l’Espada et l’Aventador Coupé. Celle-ci est la petite dernière Lamborghini. À l’heure actuelle, l’acheteur doit patienter
un an et demi avant de pouvoir mettre la main dessus. Parmi les plus chères, elle coûte plus de 300 000 euros.
7
news
DA L’ITALIE
›
apportent une bonne économie d’énergie. Sur
le sol, des carreaux céramiques (épaisseur 3
mm, 3x1,5 m) gris foncé mettent en scène un
superbe contraste. Le vieil escalier de 1963
(année de fondation de la société, voir encadré)
qui donne accès à l’étage supérieur, présente
le même revêtement. La rampe est en verre et
acier inox. L’assemblage a été fait sur place.
« Cette opération a été difficile et complexe,
explique l’architecte Luca Bernardoni du
bureau Prospazio, car l’escalier a huit rayons
de courbure. Les calculs n’ont pas été simples,
parce que toutes les marches sont différentes. »
La dalle céramique a été posée non seulement
sur le sol, mais aussi sur les murs. « Les
dalles ont été accrochées. Il s’agit d’un choix
architectural plutôt inhabituel, affirme
l’architecte Bernardoni. Nous avons choisi
cette solution pour donner l’impression que
l’entrée est un seul et même corps, un volume
épuré, une boîte où se trouvent des éléments
d’architecture purs. La simplicité et la cohérence
sont les valeurs de la marque que nous avons
voulu exprimer avec ce concept. » Les downlights
Milano ont également été installés dehors, près
de la porte en verre, pour donner davantage de
profondeur à l’espace et pour attirer le regard
sur l’entrée déjà depuis l’extérieur.
Les interventions structurelles et la
modernisation de l’éclairage ont aussi concerné
le restaurant et la cantine d’entreprise. « Cet
espace a été réorganisé pour agrandir la cuisine,
les zones réservées au lavage et au stockage,
ainsi que l’endroit où les gens mangent. Nous
voulions augmenter la luminosité et l’aération.
Notamment, nous avons abattu un mur et nous
l’avons remplacé par du polycarbonate pour avoir
plus de lumière naturelle. » L’éclairage artificiel
est assuré par les luminaires Arco (Disano) qui,
avec leur forme ronde, rappellent les voûtes
du plafond et l’arrondi des conduits d’aération.
Des arceaux en fer ont été mis au plafond, puis
unis l’un à l’autre pour y installer deux rangées
parallèles de luminaires. ›
Le symbole du constructeur automobile est un taureau, signe zodiacal
du fondateur, et la plupart des bolides portent le nom d’un taureau.
8
Certaines lampes de la façade ont
également été remplacées
pour mettre en valeur l’extérieur
du bâtiment et pour diminuer
la consommation tout en
améliorant la performance.
Ce sont les led Brera et Mini Brera
qui ont été choisies.
À droite, une image
de la cour intérieure.
9
news
DE L’ITALIE
En bas à gauche, une autre image représentant la légendaire entrée.
À droite, vue du haut d’Arco, dont la forme ronde rappelle les voûtes du plafond
et l’arrondi des conduits d’aération.Il existe plusieurs solutions de montage.
Les suspensions sont parfaites pour mettre en valeur les plafonds hauts.
›
10
Le verre et le blanc dominent, interrompus ça
et là par le gris des lampes qui met les volumes
en valeur. La lumière est uniforme, et le projet
d’éclairage apporte une répartition directe et
indirecte pour faire des ombres et faire ainsi
ressortir les voûtes du plafond.
Cet espace est aménagé sur deux étages. Au
rez-de-chaussée, le hall d’entrée, le bar, la
cantine ont été réorganisés, et la zone de
distribution des repas a été aménagée en îlots
d’après le concept du « free flow » qui optimise
la circulation et supprime les files d’attente.
Les cuisines se trouvent juste en face. Elles
sont indépendantes et reliées à l’extérieur.
L’étage, accessible par l’escalier ou par un
ascenseur directement depuis l’entrée du
bâtiment, est une mezzanine qui compte quatre
salles à manger multimédias équipées pour des
présentations et des vidéoconférences, ainsi
qu’une terrasse. Le couloir qui mène à ces
salles, est éclairé par les luminaires Arco et par
les downlights Office (Fosnova).
Certaines lampes de la façade et du parking
ont également été remplacées pour mettre
en valeur l’extérieur du bâtiment et pour
diminuer la consommation tout en améliorant la
performance. Ce sont les led Brera et Mini Brera
(Disano) qui ont été choisies.
Une photo de la cantine d’entreprise. Pour éclairer la pièce,
des arceaux en fer ont été mis au plafond, puis unis l’un à
l’autre pour y installer deux rangées parallèles de luminaires.
La lumière est uniforme, et elle présente une répartition
directe et indirecte pour faire des ombres.
CINQUANTE ANS D’HISTOIRE
Fondée en 1963, la société Lamborghini fête ses cinquante
ans cette année. À cette occasion, la « Casa del Toro »
(la société au taureau) a organisé le plus grand
rassemblement de toute son histoire. Trois cent cinquante
Lamborghini provenant des quatre coins du globe,
et principalement du Royaume-Uni (suivi par l’Italie,
l’Allemagne et la Suisse), sont parties de Milan et ont
traversé plusieurs régions de l’Italie en direction de
Sant’Agata Bolognese, où se trouve le quartier général
de Lamborghini, pour participer à la soirée de gala et aux
célébrations finales. La Ville de Sant’Agata a mis sur pied
une exposition photos (visitable jusqu’à fin juillet) consacrée
au « Grande Giro Lamborghini », prouvant ainsi les liens
étroits entre la société, le territoire et la population.
11
news
DE L’ITALIE
BRESCIA - ITALIE
Tous à la piscine
avec bioconstruction
et technologie
de pointe
NE FAIRE QU’UN AVEC LA NATURE ET S’OUVRIR
À LA VILLE. TELS SONT LES PRINCIPAUX
CRITÈRES AUXQUELS ADHÈRENT AUJOURD’HUI LA
PLUPART DES COMPLEXES SPORTIFS. L’ANCIEN
CONCEPT DE « TEMPLE DU SPORT » A BIEN L’AIR
D’ÉVOLUER VERS CELUI « D’OASIS DE RELAX ET
D’AMUSEMENT », VERS CELUI D’UN LIEU À LA
DISPOSITION DE TOUT LE MONDE.
12
À Brescia, deuxième plus grande ville de
Lombardie, un nouveau complexe de natation
a été réalisé : six bassins et un équipement de
pointe.
Le projet couvre près de 13 000 mètres carrés.
Une piscine homologuée pour les compétitions
se trouvait autrefois à cet endroit. En 2009, la
Ville de Brescia a investi approximativement
9 millions d’euros dans le projet du nouveau
complexe, où l’offre sportive s’accompagne
d’une architecture originale et nouvelle, axée
sur l’écologie et sur l’économie d’énergie.
Les auteurs du projet sont partis de l’idée de
dessiner, puis de construire un bâtiment public
ouvert à la ville, « perméable » et translucide en
raison des matériaux et des techniques utilisés,
intégré dans l’environnement en parfaite
harmonie et peu envahissant du point de vue des
volumes.
La structure comporte deux zones : celle des
piscines couvertes et celle du « Lido » avec
les bassins en plein air pour l’été. Un système
sophistiqué de cours intérieures et d’arcades
permet de passer d’une zone à l’autre. ›
par Monica Autunno - photos Guido Clerici
FICHE TECHNIQUE
Éclairage de la piscine
de Mompiano (Bs)
◗ Maître d’ouvrage
Ville de Brescia
◗ Projet d’architecture
Abda Architetti Associati
◗ Projet d’éclairage
Disano illuminazione
◗ Appareils
Mini Olympic (Disano),
Indio (Disano)
Ci-contre et ci-dessous,
le grand bassin couvert pour les compétitions
au sein du nouveau complexe sportif de Mompiano.
L’éclairage a été réalisé avec les projecteurs
Mini Olympic et Indio (Disano).
13
news
DE L’ITALIE
14
›
Déployée sur plusieurs étages, la surface
couverte est de 3 400 mètres carrés. Au total, le
projet compte 6 390 mètres carrés.
Le complexe est antisismique, avec une
structure portante à base de cloisons en béton
armé et de poutres en béton. Le bois lamellé
n’a été utilisé que pour la couverture du bassin
principal pour lui donner une esthétique plus
riche. Le centre de natation a été construit
essentiellement avec trois matériaux : béton
armé translucide, verre transparent et clinker
pour le bardage. Ces matériaux ont été choisis
avec soin pour exprimer l’idée d’espace ouvert,
de légèreté et de polyvalence.
La cerise sur le gâteau ? La grande piscine
couverte homologuée pour les compétitions :
une longueur de 34,50 mètres, une largeur ›
Ci-dessus et ci-contre, des autres photos
de la piscine couverte.
Sur la page précédente, l’espace Lido
avec trois bassins en plein air.
15
news
DE L’ITALIE
›
de 25 mètres, une profondeur allant de 1,80
à 3,50 mètres, et une tribune de huit cents
places en position antireflet. La structure peut
être utilisée pour les rencontres de water-polo,
pour la brasse en petit bassin, pour la natation
synchronisée et pour les cours de plongée.
Elle possède également deux autres bassins
couverts plus petits pour les bébés et enfants
nageurs et pour la gymnastique, ainsi que trois
bassins extérieurs : 25x16,50 m, 20x8 m, 16x8
m pour les plus petits. La future gestion, qui
fera l’objet d’un marché, s’occupera également
de la réalisation d’un centre de bien-être avec
zone relax, salles de gym, saunas et jacuzzis.
L’éclairage du complexe de natation a été conçu
et réalisé par Disano. Ce sont les luminaires
Mini-Olympic blancs et les spots Indio qui ont
été choisis pour garantir 1 500 lux, le niveau
d’éclairement optimal.
Le nouveau centre de sport de Mompiano, inauguré l’été dernier, propose des piscines pour
les rencontres sportives, ainsi que des structures pour la détente et l’amusement.
16
Rolle
LED
design Alessandro Pedretti.
Des nouvelles optiques LED pour une technologie de pointe.
Nuevas ópticas LED para una tecnología puntera.
DISANO ILLUMINAZIONE s.p.a.
www.disano.it
20089 Rozzano
(MI)
v.le Lombardia, 129
centralino 02/824771 (20 linee passanti)
telefax 02/8252355
Email: [email protected]
web: www.disano.it
Rolle.indd 1
17/10/13 16:39
SPORT
Sad Benkirane et Vittorio
Gregotti ont dessiné les
complexes sportifs qui
mettent d’emblée le pays
africain en lice pour les
grandes compétitions
internationales.
À commencer par la
prochaine Coupe du Monde
des clubs de football
prévue en décembre
18
par Alessandro Visca et Greta La Rocca - photos Gregotti Associati International
SPORT
MAROC
Deux nouveaux stades
pour la Coupe du Monde
19
Un
rêve qui se brise, un objectif qui se réalise.
Le Maroc était en lice pour héberger en 2006
la première coupe du monde de football, qui s’est
disputée en Afrique. Même si elle est restée sans
succès puisque le championnat a été organisé par
l’Afrique du Sud, sa candidature a suscité le projet
de grands stades. Deux stades ont récemment
été terminés, sous la direction de l’architecte
marocain Sad Benkirane et de l’un des plus célèbres
architectes italiens, Vittorio Gregotti. Grâce à ces
nouvelles structures, le Maroc pourra accueillir la
prochaine édition de la Coupe du Monde des clubs
qui se disputera en décembre.
Les stades se dressent dans deux villes qui sont
le symbole du Maroc d’hier et d’aujourd’hui :
Marrakech, la plus fascinante des villes impériales,
et Agadir, la destination favorite des vacanciers,
ville reconstruite de fond en comble après le terrible
tremblement de terre de 1960.
En 2000, le concours international de design pour
la réalisation des stades a été remporté par Sad
Benkirane et Gregotti Associati International,
LE MODERNE
ET LA TRADITION
Le projet du stade
d’Agadir reprend
l’habitude locale,
soit extraire du
sol les matériaux
de construction,
puisque la
structure a l’air
d’une petite
colline appuyée
sur des terrepleins recouverts
de gradins en
ciment. Les
tonalités sobres
de l’extérieur
forment un grand
contraste avec les
couleurs vives de
l’intérieur.
20
SPORT
cependant, les travaux n’ont été terminés qu’en
2012. « Les longs délais de chantier, explique
l’architecte Gregotti, n’ont pas été occasionnés par
des problèmes techniques, mais par des incertitudes
sur le financement, aggravées également par la crise
du tourisme international. Quoi qu’il en soit, nous
avons réussi à terminer ces deux stades qui sont
certainement très importants pour le Maroc. »
Les deux complexes sportifs ont derrière eux des
projets singuliers qui laissent transparaître le lien
avec l’espace environnant et avec la culture locale.
« Le thème principal de ces projets, confirme
Gregotti, a été précisément le rapport avec la nature
et l’environnement. À Agadir, le stade se situe
en dehors de l’agglomération, dans une zone de
l’arrière-pays qui côtoie les montagnes. Le sol est
aride et rocailleux. La structure a l’air d’une petite
colline appuyée sur des terre-pleins recouverts de
gradins en ciment. Une construction qui semble›
FICHE TECHNIQUE
Stade de football et piste
d’athlétisme à Agadir
◗ Architectes : Sad Benkirane
& Gregotti Associati International
◗ Surface totale : 60 hectares
◗ Capacité : 45 000 places
◗ Parking : 7 539 places
◗ Coût du projet : 810 millions MAD
21
ET EN DÉCEMBRE,
LA COUPE DU MONDE DES CLUBS
Une grande première pour le Maroc : les nouveaux stades d’Agadir et de
Marrakech accueilleront un mondial de football ! Du 11 au 21 décembre 2013,
ces deux villes seront le berceau de la dixième édition de la FIFA Club World
Cup, la Coupe du monde des clubs. Les clubs champions continentaux des six
confédérations continentales de football se disputeront le tournoi en compagnie
du champion du pays organisateur. En 2005, le tournoi a pris la suite de la Coupe
intercontinentale qui opposait les clubs champions d’Europe à ceux d’Amérique du
Sud. Les clubs déjà qualifiés pour l’édition 2013 sont les Allemands du Bayern Munich,
champions d’Europe, les Argentins de l’Atletico Mineiro, champions d’Amérique du
Sud, le CF Monterrey et Aukland City, respectivement champions d’Amérique du
nord/centrale et champions d’Océanie. Les représentants de l’Afrique et de l’Asie
ne sont pas encore connus. Le Raja Casablanca est l’équipe qui représentera le
Maroc, pays organisateur. Les équipes championnes se donnent rendez-vous
en décembre prochain, au Maroc, pour un grand football international. Le
représentant du Maroc, le Raja Casablanca, affrontera en match d’ouverture
le 11 décembre Auckland City, représentant de l’Océanie, à Agadir. La finale
se jouera le 21 décembre au stade de Marrakech.
›
émerger du terrain sur lequel elle se trouve. »
Cette solution architecturale garantit une excellente
protection antisismique, et elle a permis de réaliser,
le long des terre-pleins, des points d’accès sûrs.
Les tribunes sont équipées de brise-soleil à lames
de bois blanc, alors que des couleurs vives sont
utilisées dans la cuvette, notamment en guise
de signalétique. Le contraste entre la sobriété de
l’extérieur et la vivacité de l’intérieur s’inspire de la
tradition locale en matière de construction.
« En ce qui concerne Marrakech, ajoute Gregotti, le
nouveau stade se trouve à une petite distance de la
ville, au nord, au-delà de La Palmeraie, quartier où
abondent les palmiers et les villas de luxe. Le projet
de ce stade tient également compte d’un élément
historique, les vieux remparts qui entourent la ville
encore aujourd’hui. »
En fait, le stade ressemble à un ancien village
encerclé d’un mur d’enceinte, lové au cœur d’une
palmeraie, dans le style des oasis du quartier.
La couverture de tribune est hétérogène pour
s’aligner sur les conditions climatiques spécifiques.
Les tribunes Est et Ouest sont abritées par des
structures tendues et par des toiles de Téflon pour
optimiser la ventilation, alors que les tribunes Nord
et Sud présentent une couverture métallique.
« Dans les projets de stade, explique Gregotti,
l’architecte doit absolument respecter des critères
fonctionnels, comme la visibilité, la couverture et
l’accessibilité. Un bon projet doit toujours prendre
en compte les cultures locales et les exigences
spécifiques. Par exemple, ces stades ont la piste
d’athlétisme alors que, dans les complexes
plus récents, elle est généralement omise pour
rapprocher les spectateurs du terrain. En effet,
des épreuves de diverses disciplines y seront ›
Une construction qui semble émerger
du terrain sur lequel elle se trouve
22
SPORT
LE STADE DU DÉSERT.
Les croquis originaux de l’architecte
Gregotti et le rendu, que nous reproposons
ici, montrent deux caractéristiques
essentielles du projet : l’inscription du
stade dans les collines désertiques
et la structure en gradins.
Ci-dessus, une photo du stade avec les
lumières allumées.
23
LE SYSTEME D’ÉCLAIRAGE :
FONCTIONNALITÉ ET ESTHÉTIQUE
L’éclairage du stade, à Agadir, répond à des spécifications
techniques très poussées, et il renforce l’orientation conceptuelle
du bureau d’architecture de Gregotti. Chacun des gigantesques
mâts est équipé de 72 projecteurs Forum (Disano). Au total, 288
projecteurs placés à des hauteurs qui vont de 47 à 54 mètres. La
tribune principale est coiffée de 68 autres projecteurs Forum à une
hauteur de 32 mètres. « La performance du système d’éclairage est
supérieure aux critères qu’impose la FIFA pour les enregistrements
télévisés des rencontres internationales, explique Maurizio
Fortunato de Disano. L’éclairement est de 2500 lux sur le plan
horizontal, et de 2000 lux sur le plan vertical. L’éclairage compte
sept réglages, autrement dit sept différentes configurations lumière pour le nettoyage du stade, pour les
entraînements, pour les matchs avec ou sans retransmission télé. Deux grands générateurs assurent
l’éclairage de sécurité qui a une autonomie de deux heures en cas de coupure de courant. »
Le stade d’Agadir se différencie également par son architecture qui s’éloigne des solutions techniques
classiques. Les choix conceptuels ont été motivés par la particularité du territoire où se situe le
complexe sportif. Dallés de marbre blanc, les grands mâts font penser à un minaret, et pour éviter
l’excès de chaleur, les tribunes sont couvertes par des structures tendues qui forment une sorte de
pergola brise-soleil. Le soir, l’éclairage interagit avec ces éléments pour créer des scénographies de
toute beauté.
Le contraste entre la sobriété de l’extérieur
et la vivacité de l’intérieur s’inspire de la tradition locale
en matière de construction
24
SPORT
›
organisées. Nous nous sommes énormément
concentrés sur les espaces et sur la division des
zones. » Même si ces deux stades présentent les
éléments communs à tous les autres stades, ils
dégagent aussi une très grande dose d’originalité
liée au rapport entre l’architecte et le Maroc. « J’ai
visité le Maroc pour la première fois il y a cinquante
ans, raconte Gregotti. La référence à la culture
locale est très importante, car le Maroc possède une
riche histoire culturelle qui se différencie de celle
des autres pays nord-africains. Dans ses diverses
phases historiques, sa culture est fort liée à notre
culture méditerranéenne. »
Les nouveaux stades, qui peuvent tous deux
accueillir plus de 45 000 personnes, représentent
une occasion importante pour le pays nord-africain
qui est ainsi en mesure de partir à la conquête des
grandes compétitions sportives internationales.
C’est justement à Marrakech et à Agadir que se
disputera en décembre l’édition 2013 de la FIFA
Club World Cup, la Coupe du monde des clubs.
LE PROJET D’ÉTUDE. Sur le croquis ci-contre, l’étude de
la structure en gradins qui caractérise le stade d’Agadir.
Les gradins s’adaptent ainsi parfaitement à la forte pente
du terrain. Ci-dessous, un plan général du stade.
25
LES AUTEURS DU PROJET
Les nouveaux stades d’Agadir et de Marrakech sont signés par l’architecte
marocain Sad Benkirane et par le bureau italien de Vittorio Gregotti.
Une collaboration de poids qui se poursuit avec d’autres projets
BENKIRANE : L’ARCHITECTURE EST UN RÊVE NÉCESSAIRE
Sans l’ombre d’un doute, le bureau d’architecture
de Sad Benkirane est l’un des principaux acteurs
de l’architecture contemporaine au Maroc.
Après sa licence en architecture en France, en
1975, Benkirane retourne déjà dans son pays
en 1979 pour collaborer avec le ministère de la
Construction et de l’Urbanisme. Il ouvre son propre
bureau d’architecture en 1980, à Rabat. Le bureau
travaille sur plusieurs secteurs pour les projets
d’architecture et d’urbanisme : des bureaux aux
complexes résidentiels, en passant par les hôtels et
les centres de sport. Plusieurs prix lui ont déjà été
remis.
Le bureau a aussi collaboré avec des nombreux
cabinets internationaux, comme le bureau
d’architecture Gregotti Associati qui l’a aidé à
remporter les concours pour la construction des
26
SPORT
GREGOTTI: SOIXANTE ANNÉES DE PROJETS
stades à Marrakech et à Agadir. Sa collaboration
avec Gregotti Associati se poursuit avec le projet
de l’Académie royale des Beaux-arts à Rabat, avec
celui du siège de Maroc Telecom, ainsi qu’avec
celui du Musée National d’Archéologie et des
Sciences de la Terre à Rabat.
Ces dernières années, le bureau a également
réalisé d’importants projets sur le thème de la
requalification urbaine et du développement
durable, dans la région du Maroc où se trouvent
les mines de phosphates. Le projet principal est
la Ville Verte Mohammed VI à Benguérir, une ville
qui comptera 23 000 habitations pour 100 000
habitants.
Selon Benkirane, l’architecture est « un acte
sérieux et citoyen réclamant un engagement total
et permanent où le rêve est nécessaire, à condition
de rêver juste. »
Originaire de Novare, Vittorio Gregotti, promotion
1927, est architecte, professeur et essayiste. Il
n’a jamais séparé sa carrière de designer de son
activité de théoricien de l’architecture. Durant sa
formation, tout de suite après la Seconde Guerre
mondiale, tout d’abord à Paris et puis à Londres,
dans un climat de grande effervescence
culturelle, Gregotti a eu l’occasion de connaître
les maîtres de l’architecture du XXe siècle, de
Gropius à Le Corbusier. Après sa licence en
architecture à Milan en 1952, il commence à
travailler avec Ludovico Meneghetto et Giotto
Stoppino (Architetti Associati). Le bureau
Gregotti Associati International est fondé en 1974 et
réalise des centaines de projets dans plus de vingt
pays du monde. Le bureau travaille dans plusieurs
domaines : des grands travaux d’aménagement urbain
aux bâtiments commerciaux et résidentiels, en passant
par les stades et les théâtres. Gregotti signe des
projets qui affichent un style austère et cohérent avec
sa vision de l’architecture, qu’il affirme notamment
dans ses essais et par son activité de directeur
de Casabella, l’une des plus importantes revues
d’architecture d’Italie. Une cohérence qui n’a jamais
cédé aux caprices et leurres des modes culturelles,
et qui le pousse à prendre ses distances avec ses
collègues les plus célèbres qui, aujourd’hui, semblent
être plus intéressés par le succès médiatique. « Le
sublime est devenu pervers », a récemment déclaré
Gregotti. « Maintenant, il est synonyme de succès,
d’argent, de vision subjective de la réalité. »
CES DERNIÈRES ANNÉES, LES TRAVAUX
DE SAD BENKIRANE ONT PORTÉ SUR DES
ÉTUDES À L’ÉCHELLE DU TERRITOIRE,
INTÉGRANT LES PRÉOCCUPATIONS
LES PLUS ACTUELLES EN MATIÈRE DE
DÉVELOPPEMENT DURABLE. LA PHOTO
DE GAUCHE MONTRE UN DÉTAIL DU
PROJET DE LA VILLE VERTE MOHAMMED
VI À BENGUERIR POUR 100 000
HABITANTS.
27
PROJETS
28
PROJETS
CÔME
LA PROMENADE AU BORD
DU LAC RETROUVÉE
29
par Greta La Rocca - photos Beatrice Arenella
PROJETS
Encombrée des années durant
par un chantier qui cachait la vue
du lac, la partie centrale de la
promenade panoramique est enfin
redevenue accessible après moins
d’un mois de travail, grâce à
l’union des forces des associations
et entreprises locales. La nouvelle
promenade/belvédère témoigne
d’une grande sensibilité à
l’environnement, comme le prouve
son éclairage 100% Led
30
L
es habitants de Côme peuvent finalement voir
le lac. Même si ça a tout l’air d’un paradoxe,
les habitants de la petite ville qui donne son nom
à l’un des lacs les plus célèbres du monde, ont dû
supporter plusieurs années l’occupation, par un
chantier, de la promenade qui longe le lac. Une
haute palissade de bois qui empêchait à quiconque
d’admirer le panorama. Un triste héritage laissé
par les travaux pour la réalisation des parois de
sécurité contre les éventuelles exondations. C’est
l’association Amici di Como (Amis de Côme) qui a
sauvé la situation en regroupant pas moins de 106
entreprises, banques, institutions et organismes
locaux, ainsi que des particuliers, tous convaincus
du besoin absolu de rendre, à la ville et à la
foule des touristes, un accès au lac digne de sa ›
Sur ces pages, quelques images de la promenade
inaugurée il y a peu sur les rives du lac de Côme.
L’éclairage embellit la promenade et la nature
alentour, sans nullement gêner le paysage.
Tous les luminaires comportent des sources
lumineuses à Led.
PROJETS
31
PROJETS
Fiche technique
w Maître d’ouvrage : Ville de Côme
Secteur Grands chantiers
w Réalisation : Consorzio Como Turistica
w Designers : arch. Gianmarco Martorana,
arch. Alessandro Neri en collaboration
avec Young Boys by Gianluca Zambrotta
w Coordinateur du projet : Daniele Brunati
wAppareils: Mini Stelvio
et Microfloor Masterled (Disano)
› renommée. Un enthousiasme qui s’est traduit par
Gros plan sur le spot Microfloor Masterled (Disano) encastré
dans le sol pour baliser la promenade la nuit.
Ci-contre, l’aire de jeux éclairée par les luminaires Mini Stelvio.
32
l’ouverture au grand public de la première partie
de la promenade (photographiée sur ces pages)
seulement vingt-deux jours après le début du
chantier.
« Nous avons prouvé », déclare Daniele Brunati
du consortium Como Turistica, responsable des
travaux, « que quand on veut, on peut. En moins
d’un mois, nous avons redonné à la ville une zone
qui était occupée par un chantier depuis six ans. »
Les travaux sur la promenade du lac étaient
devenus un véritable fardeau, et Gianluca
Zambrotta, ex footballeur de l’équipe nationale
d’Italie, né à Côme, avait d’ailleurs mis sur pied ›
PROJETS
L’architecte Alessandro Neri
et, en dessous, son collègue
Gianmarco Martorana,
auteurs du premier projet
réalisé par la société de
Gianluca Zambrotta. Ils
ont continué à participer
au nouveau projet repris
par l’association Amici di
Como. Objectif : créer une
promenade en symbiose
parfaite avec le milieu
environnant.
Pour le sol, les architectes
ont choisi une céramique
gris foncé alternée avec
des bandes plus claires.
Le projet a été terminé
seulement vingt-deux
jours après l’ouverture du
chantier.
33
PROJETS
›
un projet pendant l’été 2011, supprimé au terme
du contrat de parrainage au mois de novembre
de la même année. Les travaux auraient dû
recommencer immédiatement après, mais
divers problèmes bureaucratiques en ont décidé
autrement. Finalement, l’organisation du nouvel
appel d’offres a abouti au consortium Como
Turistica qui a réalisé le projet, en collaboration
avec la société de Zambrotta.
PROMENADE
ET AIRES DE RELAX
Le projet d’aménagement de cette partie de la
promenade, qui part de Piazza Cavour en plein
34
cœur de la ville et termine à « Giardini di Ponente
», a été réalisé par les architectes Gianmarco
Martorana et Alessandro Neri. Il avait pour objectif
principal de créer une promenade panoramique
en symbiose totale avec l’environnement. « Le
sol », expliquent les architectes, « a été recouvert
de céramique grise qui alterne avec des longues
bandes plus claires pour dessiner un mouvement
Au bout de la promenade, des spots attirent le regard sur un grand bateau
à l’ancre, où déguster une bonne glace.
La promenade passe aussi par un espace vert public appelé
« Giardini di Ponente » qui donne sur le lac.
Le projet d’éclairage
Non seulement l’éclairage devait donner
davantage d’importance à la promenade sans
bouleverser le paysage, mais il devait aussi
permettre sa fréquentation le soir sans faire
grimper les dépenses énergétiques. C’est
pour cette raison que les Led ont été choisies,
et Disano, en sa qualité de partenaire de
l’initiative, en a fait cadeau.
Le périmètre extérieur de la promenade, qui
côtoie l’une des principales rues de la ville,
est éclairé par Mini Stelvio (Disano) à Led, soit
des mâts conçus pour les nouvelles sources
lumineuses et pour les derniers systèmes de
gestion et contrôle de la lumière. Le long de la
promenade, les spots encastrables Microfloor
Masterled à led et des projecteurs mettent en
valeur les autres éléments du paysage, comme
les arbres et un grand bateau à l’ancre qui a été
transformé en magasin del crème glacée.
et une sorte d’échiquier. Des spots à led ont été
posés pour rendre le parcours visible aussi la nuit.
Les personnes peuvent se reposer ou admirer le
lac en toute tranquillité dans les espaces verts
aménagés tout le long de la promenade, et les
plus petits ont un grand parc à leur disposition. »
Une cloison de verre sépare la promenade du lac.
« Nous avons choisi cette solution transparente,
qui reflète la lumière le soir, pour ne pas créer de
ruptures avec le milieu environnant. »
Une fontaine a aussi été installée au milieu de la
promenade. « Il s’agit d’un élément de décoration
qui, le soir, crée des superbes effets couleurs avec
son éclairage à Led RGB. »
Le projet témoigne de son esprit écologique par sa
grande éolienne. Mise au bord du lac, elle garantira
une indépendance énergétique totale.
35
LED CRISP - CRI 90
GOTHAM - 3700 lm
Faites peau neuve avec LED CRISP.
Renueva la luz con LED CRISP.
www.fosnova.it
GothamCrisp.indd 1
16/10/13 10:06
SPÉCIAL
par Costanza Rinaldi,
Daria Casciani, Danilo Paleari
Illustrations de Cristian Miola
L’ÉVOLUTION de la LUMIÈRE
Les Led, les Oled, le smart lighting, le monde de l’éclairage passe par un profond changement.
Une révolution qui n’est pas seulement technique
et qui donne à la lumière un nouveau rôle plus important.
Deux jeunes concepteurs lumière nous aident à faire le point sur la situation
actuelle et sur le progrès des technologies
37
SPÉCIAL
Les LED s’imposent dans tous les secteurs.
Cependant, leur utilisation est inférieure aux
attentes, en raison d’un manque de soutien de
la part des autorités publiques qui tardent à
reconnaître les grands avantages économiques
et environnementaux de ce passage
lll
38
N
ous les considérons maintenant comme une
solution possible pour tous les secteurs, de
l’éclairage public à l’éclairage domestique. Grâce
à sa grande notoriété médiatique, la LED est vite
devenue le symbole de l’éclairage hi-tech, efficace
et écologique. En réalité, cette technologie est très
récente, et notamment sur le secteur de l’éclairage,
et c’est précisément pour cette raison que son
évolution est encore en cours et que les progrès
sont continus et rapides.
Le lancement des premiers luminaires à LED sur
le marché, il y a quelques années, a longtemps
suscité des grandes attentes. En effet, la réduction
significative de la consommation, la hausse de la
Les images de ces pages sont empruntées à Lightopia, une
exposition itinérante du Vitra Design Museum de Weil am Rhein,
en Allemagne, qui se déplacera ensuite dans d’autres musées
du monde. Lightopia est la première exposition totalement
consacrée au design de la lumière, mis au point et construit avec
des exemples d’art, de design et d’architecture.
SPÉCIAL
LE MARCHÉ
des LED
lll
Samuel Cockedey,
Film still from
Inter // States, 2010
© Samuel Cockedey
courtesy Lightopia
durée de vie, la diminution de l’encombrement
annonçaient une véritable révolution. Quelques
années se sont écoulées, et nous pouvons
maintenant procéder à quelques vérifications pour
découvrir si les promesses ont été tenues et pour
avoir une idée de l’avenir.
DES TÉMOINS LUMINEUX
À L’ÉCLAIRAGE PUBLIC
Faites uniquement en rouge au départ comme
voyants lumineux dans les circuits électroniques,
puis modifiées pour émettre aussi une lumière
jaune et une lumière verte, les LED n’ont
commencé à prendre leur forme actuelle que dans
les années quatre-vingt-dix. Une fois apparue
la diode bleue, elle a permis de recréer, avec les
autres diodes existantes, toutes les températures
de couleurs, et une véritable compétition s’est alors
instaurée avec les lampes habituelles. ›
Les dernières données provenant du
marché des Led nous apprennent que
l’éclairage général se taille la part du lion
(35%), talonné par les dispositifs mobiles
(30%), puis par la signalisation routière (18%),
et d’après les estimations, une ampoule led
devrait coûter la moitié de son prix actuel d’ici 2020
(Source : MarketWatch). Le secteur automobile se
montre aussi très important, compte tenu de sa ferme
intention de remplacer les lampes à incandescence
par les led, puisque la performance énergétique de ces
dernières est parfaite pour les véhicules hybrides et
électriques. De plus, en raison de leurs longueurs d’onde,
les led sont idéales pour les aquariums et pour l’horticulture.
L’évolution du matériel, sous l’influence des exigences de
marché, a permis d’appliquer aussi les Led aux projecteurs
de théâtre et aux stroboscopes haute puissance, et leur
performance lumineuse particulièrement élevée en fait
des outils essentiels pour les applications qui comportent
des contraintes relatives à l’encombrement, à la saturation
chromatique, à la durabilité et à la solidité, comme par
exemple le fond d’un bassin de natation ou les endroits
difficilement accessibles.
L’INVENTION DES LED
À MI-CHEMIN ENTRE LES
ÉTATS-UNIS ET LE JAPON
Au mois d’octobre 1962, le physicien Nick
Holonyak devient l’inventeur de l’éclairage
led lorsqu’il présente à l’American Institute of
Physics un document sur la création d’une diode
à spectre visible à base de phospho-arséniure
de gallium. Après deux ans seulement, le marché
accueille les premiers écrans led. Au départ, ils
sont faits à la main et coûtent donc très cher, et
surtout, pendant les dix premières années, seule
la couleur rouge est disponible. Leur intensité
lumineuse est, cependant, tout de suite très forte,
comme leur durabilité, et ces caractéristiques
leur promettent un bel avenir. Depuis lors, les
applications led ont fait des grands pas et elles
se sont optimisées au niveau des matériaux
et des optiques, ainsi que sur le plan de la
technologie des semi-conducteurs. Dans les
cinquante dernières années, la technologie a fait
des progrès très rapides. De la couleur rouge,
on est passé à l’orange, puis au jaune et au vert
en 1980, jusqu’à arriver aux toutes premières led
bleues à haute intensité. En 1991, le professeur
japonais Shuji Nakamura a fait un autre pas
de géant en mettant au point la led blanche à
haute luminosité qui émettait une lumière bleue
brillante convertie en lumière jaune par un
revêtement phosphore.
Nick Holonyak
40
lll
Cesare Casati, Gino Marotta, Emmanuele Ponzio,
Il Grifoncino, Bozen, 1968 © Cesare Casati
courtesy Lightopia
›
Les LED sont utilisées pour une multitude
d’applications : des premières calculatrices et
montres à affichage numérique dans les années
soixante-dix au secteur de l’optique et à celui de
la médecine actuelle. Leur divulgation a aussi
été facilitée par le bannissement des lampes à
incandescence en septembre 2012.
La LED peut remplacer les luminaires traditionnels
à plusieurs points de vue (ambiance - perception
- qualité). Là où le bât blesse, c’est son coût élevé
qui ne permet pas encore une distribution complète
aux différents secteurs de l’éclairage.
D’après McKinsey Global Institute (MGI), centre
américain d’études économiques, la diffusion des
LED n’est pas à la hauteur des attentes initiales,
et la raison de ce retard est encore aujourd’hui
la concurrence des technologies traditionnelles
en phase d’études de projet, parce qu’elles sont
plus connues et donc plus prévisibles. Outre ce
sentiment général, et malgré le bannissement des
lampes à incandescence, les LED ne bénéficient
pas de l’appui gouvernemental, à la différence
des autres technologies au service de l’économie ›
SPÉCIAL
ÉCLAIRAGE PUBLIC
La LED pour la smart street
Il y a quelques années encore, une vision d’avenir,
aujourd’hui une réalité commerciale. Les Led
peuvent maintenant éclairer les rues.
D’après un rapport de l’institut Pike Research
intitulé « Smart Street Lighting », d’ici 2020, la valeur
de marché des led pour l’éclairage public dans le
monde dépassera 2 milliards de dollars, se classant
ainsi deuxième des technologies d’éclairage en
nombre de vente après les lampes au sodium haute
pression. Ce rapport nous informe également que
les frais de production des led pour l’éclairage
public ont dégringolé de 50% en seulement deux
ans, et selon les prévisions, ils continueront à
baisser.
Non seulement les led consomment moins, mais
elles donnent aussi à l’éclairage public une lumière
de très grande qualité. Avec leur encombrement
mini, leur souplesse d’emploi et leur polyvalence
(y compris l’utilisation de la couleur), les led
répondent aux nouvelles exigences de l’éclairage
public urbain, tant en termes d’utilité pratique
qu’en termes d’esthétique. Le look moderne des
lampadaires à led est l’un des symboles de la ville
du futur. « Les led nous ont permis de donner aux
luminaires un look totalement nouveau », affirme
Disano illuminazione, l’un des principaux fabricants
italiens. « Nos versions led sont aussi des
réélaborations de quelques-uns de nos classiques.
En ce moment de transition, notre gamme
comprend de nombreuses solutions, différentes
sur le plan technique et esthétique. Forts de notre
expérience spécifique et significative dans ce
secteur, nous garantissons toujours la fiabilité de
nos produits. »
41
lll
Ingo Maurer, Lighting Concept
for the subway station
Westfriedhof, München, 1998
© Ingo Maurer GmbH
München, Foto: Markus Tollhopf
courtesy Lightopia
Les LED peuvent être une aide fondamentale pour réaliser les objectifs
de l’Union européenne relatifs à la réduction des émissions
et à l’optimisation de l’efficacité énergétique
›
d’énergie comme, par exemple, les panneaux
solaires et les voitures à émissions réduites
(dans l’Union européenne, ceci pourrait apporter
une contribution significative à la réalisation
de l’objectif « 20-20-20 », réduction de 20% des
émissions de CO2 d’ici 2020). La LED confirme tout
son potentiel technologique, mais sur le marché de
l’éclairage, son chemin n’est pas encore tout à fait
dégagé.
LES OLED, L’ÉCLAIRAGE DU FUTUR ?
Certaines personnes parlent de « nouvelle
génération de l’éclairage », alors que d’autres
sont encore sceptiques. Ce qui est certain, c’est
42
que depuis quelques années, les OLED sont
arrivées sur le marché de l’éclairage en tant
qu’alternatives aux LED. Si ces dernières sont
des sources ponctuelles et multiplient donc
les applications possibles, les OLED secouent
encore plus le panorama traditionnel auquel
nous sommes habitués. Des sources lumineuses
plates qui diffusent une lumière naturelle : à des
années-lumière des ampoules à incandescence.
Extraordinairement fines et, qui plus est, pliables
et enroulables, les OLED consomment moins
d’énergie. Elles ne laissent passer le courant
que dans un sens, tout comme une diode, et
c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elles sont
assimilées aux LED. La technologie OLED comporte
SPÉCIAL
des grands avantages, mais à l’heure actuelle,
elle présente aussi quelques inconvénients. La
légèreté et la flexibilité sont sans nul doute deux
points forts, sans oublier le contraste excellent,
l’éclat des couleurs et l’incroyable efficacité
énergétique. Malheureusement, cette technologie
est encore fort limitée par son coût de production
très élevé et par sa durée de vie plutôt restreinte
en raison du matériel organique utilisé (après un
fonctionnement de quelques dizaines d’heures, la
source lumineuse perd sa capacité à émettre de la
lumière).
En 2007, quelques prototypes d’écrans OLED
ont été réalisés, avec une nette augmentation
de la durabilité. Dernièrement, leur évolution
semble s’être accélérée. Un grand nombre de
constructeurs ont maintenant sondé le terrain
et ils ont choisi de perfectionner davantage les
technologies. Notamment, certains d’entre eux
ont récemment annoncé une production nouvelle
d’ici 2015 qui pourrait faire baisser les frais actuels
de 95%. L’OLED a donc tout l’air d’être prête à
faire effectivement son entrée sur le marché, non
seulement en tant que produit design, comme
elle l’était à l’origine, mais aussi en tant que
nouvelle source lumineuse respectueuse de
l’environnement.
Il semblerait, par conséquent, que le secteur
de l’éclairage enregistre une évolution et des
changements à un rythme continu et soutenu.
La prévision
LA LED
CONSERVE
L’AVANTAGE
SUR L’OLED
Selon le rapport IDTechEx « Éclairage
OLED vs Éclairage LED 2013-2023 », il
est probable que les OLED continuent
à comporter un prix élevé et à être moins
performantes que les LED, à moins de
bouleverser énormément la production des
appareils d’éclairage. Toujours d’après le rapport
IDTechEx, l’efficacité et la durée de vie, par rapport
aux led, présentent encore aujourd’hui un écart trop
important. À l’heure actuelle, les led ont un rendement
de 90-100 lumens/watt et une durée de 50 000 heures, alors
que les modules oled ne dépassent pas 50 lumens/watt et
leur durée varie entre 5 000 et 15 000 heures. Dans les dix
prochaines années, le marché devrait atteindre 1,3 milliard
de dollars, avec une hausse initiale de 40-50% par an, même
si la base de marché reste très petite au début.
lll
Nuvola, design by Gino Sarfatti for the Royal Theatre
of Turin, 1972, © Courtesy FLOS Historical Archive
43
SPÉCIAL
Recherche et Innovation
REDESSINER LA LUMIÈRE
L’évolution vers l’éclairage
intelligent exige une redéfinition
du lighting design
pour renouveler et pour multiplier
les applications de la lumière
Daria Casciani est une
designer formée au
Politecnico de Milan. Elle
travaille actuellement
sur l’espace urbain
nocturne. Notamment,
ses recherches sont axées
sur le renouvellement des
applications d’éclairage,
en ville, par les
dernières technologies
(led, capteurs, éclairage dynamique et interactif) pour
créer des scénographies nocturnes expérientielles qui
respectent davantage l’environnement.
44
M
ême si les LED sont encore loin de couvrir
la totalité du marché dans le secteur de
l’éclairage, la « LEDification » du lighting design
ne cesse de progresser et n’a pas l’air de vouloir
s’arrêter. Si pour James Brodrick du Département
américain d’énergie (DOE) l’efficacité énergétique
a été, et sera, l’un des facteurs les plus importants
dont il faut tenir compte quand on parle de lumière
à l’état solide, il existe aussi un grand nombre de
valeurs positives qui encouragent la progression
technologique des LED. Si d’une part la technologie
LED veut être efficiente et efficace, de l’autre elle
promet des nouvelles fonctionnalités inimaginables
avec les sources lumineuses traditionnelles, et
notamment en termes d’intelligence du système
d’éclairage dans son ensemble.
Le « Smart Lighting » est une vision positive et
plausible : l’évolution rapide de la performance
des LED et la capacité des systèmes de contrôle
et communication préparent le terrain pour une
efficacité lumineuse impensable jusqu’à présent,
ainsi que pour une nouvelle génération de
luminaires. La lumière ira plus loin que la lumière.
Nous assistons à l’union de secteurs nouveaux dans
cette zone de frontière, et tout se met en place pour
donner lieu à des nouveaux contextes et tendances.
De même, différentes disciplines interagissent et
se regroupent pour optimiser le projet et le rôle
du lighting designer. Quelles sont les possibilités ?
Quelles sont les limites ?
D’après Brad Koerner, directeur Experience Design
Centre de Philips Lighting [1], la LED entraînera un
énorme changement simultané dans les secteurs de
la technologie, de l’architecture et de la construction.
Dans sa présentation « Reaching the next evolution
in lighting » lors de la conférence
« Strategies in Light 2013 » [2], il décrit un scénario
dans lequel le projet d’éclairage sera, dans un futur
proche, parfaitement standardisé et modulaire
dans le but de s’intégrer à l’architecture, à l’instar
d’un matériau de construction. Cette vision de
SPÉCIAL
modularité, d’intégration et de customisation relative
au système d’éclairage sous-entend également
une très grande capacité d’adaptation de tous les
éléments d’éclairage, qui auront un équipement
identique et leur propre intelligence, et qui seront en
mesure d’adopter différentes fonctionnalités selon
les besoins d’éclairage, à l’intérieur et à l’extérieur.
Ce scénario futur et prospectif sera avantagé
par les progrès réalisés dans les domaines de la
technologie, désormais bien ancrés dans l’industrie
de l’éclairage. Notamment, la capacité de gestion et
d’échange des informations, la connexion du monde
numérique avec le monde analogique par l’Internet
des Objets (Internet of Things IoT), la miniaturisation
et la diffusion des composants intégrables aux
modules, comme les capteurs et les contrôleurs
intelligents, entraîneront un changement profond
de la tendance actuelle qui se limite à intégrer
la technologie LED aux anciens systèmes par un
rétrofit des sources lumineuses traditionnelles dans
les luminaires classiques.
lll
Chris Fraser, Developing a Mutable Horizon 2011
© Chris Fraser, Photo : courtesy of HIGHLIGHT Gallery
PAS SEULEMENT LE DESIGN DE LA
LUMIÈRE : LES FUTURS DESIGNERS
INTER-TRANSDISCIPLINAIRES DE
L’EXPÉRIENCE LUMINEUSE
Avec cette évolution vers les systèmes intelligents,
numériques et connectés au monde de l’architecture,
les compétences et les secteurs professionnels se
regroupent pour former une approche intégrée de
lighting design. Aujourd’hui, les bureaux de design ›
lll
Studio Rossi-Molinari, C2, 1969 © Photo : Sammlung
Vitra Design Museum, Daniel Spehr courtesy Lightopia
45
SPÉCIAL
›
et les sociétés ont déjà commencé à collaborer
avec différentes figures professionnelles qui
travaillent avec les lighting designers pour avoir
une vision plus complète de l’expérience lumière.
Non seulement cette matière d’étude principale a
trait à la sphère technologique en ce qui concerne
les performances lumineuses, les fonctionnalités et
les interactions entre l’homme et la lumière, mais
elle se base aussi sur les sciences sociales pour
examiner les éventuelles conséquences perceptives
et comportementales.
C’est pour cette raison que des groupes mixtes de
designers interactifs, programmateurs, ingénieurs
informatiques et architectes œuvrent avec les
lighting designers afin de mettre sur pied des
stratégies utiles pour les futurs projets d’éclairage :
considérer la lumière aussi du point de vue de ses
contenus numériques, au niveau de ses interactions
et relations hypothétiques avec les utilisateurs
grâce aux systèmes interactifs de commande, aux
capteurs et à l’optimisation de la transmission des
données entre les différents systèmes. De même, en
dépit du rôle essentiel et fondamental de l’évolution
technologique, le lighting designer ne pourra pas
travailler sans établir d’abord une collaboration
étroite avec les sociologues, les ethnographes, les
psychologues environnementalistes, autrement
dit les professionnels qui étudient, observent et
analysent l’impact, présent et futur, de la lumière
sur le plan psychologique et social. Ce scénario
imaginaire de l’éclairage nous porte à croire
qu’à l’avenir, le lighting designer deviendra un
professionnel hybride, un techno-sociologue de
l’expérience.
Références
[1] The next evolution of lighting, accès au site le
06/09/2013 http://lucept.com/2013/04/01/the-next-evolutionof-lighting-leds-magazine/
[2] Strategies in Light, accès au site le 06/09/2013 http://
www.strategiesinlight.com/hb-led-track.html
lll
Daniel Rybakken, Andreas Engesvik, Colour Light for Ligne Roset, 2011 © Daniel Rybakken und Andreas
Engesvik, Photo : Kalle Sanner und Daniel Rybakken courtesy Lightopia
46
SPÉCIAL
PAS SEULEMENT UNE LAMPE :
la LED comme plateforme cognitive,
sensible et intelligente
Les luminaires de l’avenir auront une âme
numérique intelligente et des fonctions cognitives actives.
Ils feront donc montre d’une extraordinaire capacité
d’adaptation selon l’application, l’activité et le contexte.
La performance de la lumière pourra répondre à des
exigences plus fonctionnelles, par exemple une efficacité
énergétique supérieure, ou la lumière pourra devenir une
sorte d’animation numérique qui aura un rôle esthétique et/
ou décoratif.
Par la connexion Internet, les objets lumineux joueront un
rôle actif. Ils seront reconnaissables, ils communiqueront
des informations sur eux-mêmes, et ils pourront recevoir et
traiter des données non pas corrélées, mais agrégées par
d’autres systèmes afin de mettre en œuvre des stratégies
d’éclairage plus prédictives. À court et à moyen terme,
ces systèmes réussiront à assimiler la lumière naturelle,
la couleur et la présence des personnes pour optimiser la
consommation d’énergie et pour améliorer le confort, le
rendement, le bien-être et la santé des consommateurs. À
l’avenir, la lumière aura des caractéristiques particulières
qui, par exemple, aideront les personnes fatiguées à se
reposer, ou les personnes anxieuses à se calmer. Elle sera
en mesure de changer les rythmes quotidiens. Elle pourra
mettre en relation les personnes et les lieux. Elle aidera le
client d’un hôtel à retrouver sa chambre ; elle nous mènera
jusqu’à notre voiture dans un parking.
La lumière de l’avenir sera une plateforme de plus en plus
performante. Elle véhiculera un flux d’informations. Presque
tous les paradigmes liés à l’interaction entre l’homme et
l’éclairage devront être imaginés et revus depuis le début.
Les systèmes d’éclairage vivront peut-être l’expérience
des Smart Phones, à savoir l’évolution exponentielle de
l’interaction, des applications et des utilisations.
lll
Front, Surface Tension Lamp for Booo, 2012
© Front, Photo : Par Olofsson courtesy Lightopia
Cette vision positive et probable se heurte au problème de
sécurité occasionné par la communication et par la gestion
des données relatives aux systèmes d’éclairage super
intelligents qui, aujourd’hui, peuvent être menacés ou
« piratés » sans grands problèmes. La question que tout le
monde se pose : qu’est-ce qui pourrait arriver à l’avenir si
ces systèmes étaient installés dans les hôpitaux, dans les
bureaux ou dans d’autres bâtiments publics ?
47
SPÉCIAL
Le DESIGN à la recherche
de FORMES nouvelles
Les LED donnent une plus grande
liberté de création, mais qui n’est pas
encore exploitée totalement.
Après la correction de quelques petits
problèmes techniques, la nouvelle
source lumineuse pourra littéralement
révolutionner le monde de l’éclairage
48
L
a première LED a fait ses premiers pas sur
le marché il y a quelques années désormais,
et depuis lors, le monde de l’éclairage a entamé
une transformation profonde, non seulement sur
le plan de la technologie, mais aussi sur celui de
l’étude de projet et de la stratégie. Plein de choses
ont changé en l’espace d’une poignée d’années, et
beaucoup changeront encore dans un avenir proche,
à commencer précisément par la LED. Une meilleure
efficacité lumineuse, un meilleur rendu des couleurs,
un plus grand flux lumineux, la diminution des frais,
telles sont les qualités qui établiront définitivement
la percée de la nouvelle source de lumière
artificielle.
Si le passage vers un éclairage à l’état solide semble
maintenant entrer dans une phase technologique
plus active, le design des luminaires, quant à lui,
conserve une approche plutôt traditionnelle, où la
tendance est l’adaptation de la nouvelle technologie
à la géométrie des appareils faits pour les sources
lumineuses classiques. Cette approche s’explique
non seulement par le besoin d’injecter rapidement,
SPÉCIAL
sur le marché, des luminaires à LED pour s’aligner
sur la demande qui est de plus en plus forte, mais
aussi, et surtout, par l’absence d’une indication
claire sur la nature « formelle » de la nouvelle
source lumineuse à LED. La forme du luminaire
classique part d’un objet connu, à savoir l’ampoule,
alors que dans le cas des LED, le designer travaille
avec une source lumineuse qui lui donne carte
blanche, qui ne lui donne pas un point de départ
précis. Il possède donc une plus grande liberté
de création qui, paradoxalement, finit parfois par
limiter l’expérimentation au profit d’une approche
davantage conservatrice. Les rampes LED ou les
multichips COB en sont la preuve. Un grand nombre
de sources lumineuses à LED sont assemblées sur
une base carrée, en aluminium ou en céramique, qui
mesure quelques centimètres et qui émet un flux
lumineux analogue à celui des lampes classiques à
halogénures métalliques. Une sorte de LED avec une
forme précise, à partir de laquelle il est possible de
construire un luminaire identique aux luminaires à
sources lumineuses traditionnelles. Parallèlement à
cette approche
« conservatrice », nous assistons à l’apparition d’une
approche davantage expérimentale et novatrice,
où le designer essaie d’exploiter complètement la
nature ponctuelle des LED. En effet, la répartition
de cette lumière ponctuelle pourrait entraîner la
création de lignes lumineuses, voire même la
réalisation de surfaces lumineuses, en passant
d’une approche mono- ou bidimensionnelle à une
approche tridimensionnelle. Le designer ne serait
plus limité par une seule source de lumière, mais il
aurait la possibilité de créer des formes lumineuses,
de façonner la matière pour
dessiner des luminaires tout
à fait originaux. Cette approche
est ralentie principalement par la
question technologique. Si d’une part
ce scénario est vraiment fascinant,
de l’autre, le designer se heurte à
des problèmes techniques qui ne sont
pas simples à résoudre. Cependant, les
fabricants de LED prennent ces exigences
très à cœur. Il suffit d’ailleurs de rappeler
qu’un luminaire a récemment remporté le
Design Excellence Award au salon Lightfair 2013 :
une sorte de surface flexible à base de LED à faible
consommation. (Cooledge - voir figure)
Pour une approche vraiment révolutionnaire des
luminaires à LED, ces nouvelles solutions devront
être nécessairement expérimentées pour pouvoir
exploiter totalement les avantages des nouvelles
sources lumineuses.
Danilo Paleari, partenaire et cofondateur
du Studio Associato Quantis. Licence en
ingénierie électronique et Master en Lighting
Design au Politecnico de Milan. Il est formateur
et conseiller en matière d’éclairage à l’état solide.
Aujourd’hui, il enseigne au Politecnico de Milan
(Master en Lighting Design).
À gauche, des images de la
feuille flexible à LED de Cooledge
Lighting, lauréat du Design
Excellence Award au salon
Lightfair 2013 de Philadelphie.
news
DU MONDE
ISRAËL
Des structures nouvelles
pour le football des champions
UN CENTRE D’ENTRAÎNEMENT ET DE
RASSEMBLEMENT POUR LES ÉQUIPES NATIONALES,
ET LA RESTRUCTURATION DES STADES EN VUE
DU CHAMPIONNAT D’EUROPE DE FOOTBALL
DES MOINS DE 21 ANS. 2013 EST UNE ANNÉE
IMPORTANTE POUR LE FOOTBALL ISRAÉLIEN QUI
VEUT ATTIRER LES GRANDES COMPÉTITIONS
INTERNATIONALES.
Inauguré l’année dernière lors d’une cérémonie
qui a rassemblé l’élite sportive d’Israël et à
laquelle a également participé le président de
l’UEFA, Michel Platini, le centre d’entraînement
50
de l’équipe nationale de football (National
football team training camp) est le nouveau pôle
sportif pour les équipes nationales d’Israël, des
juniors à l’équipe nationale. Il se situe à Kibbutz
Shefayim, sur la côte, au nord de Tel Aviv. Il
comprend les terrains d’entraînement, ainsi que
des structures d’hébergement pour les athlètes
et leurs accompagnateurs.
Ce complexe est non seulement le lieu de
rassemblement habituel pour les équipes
nationales, mais également un endroit où sont
organisés des cours de formation pour les jeunes
footballeurs. ›
Sur la photo ci-dessus :
avec leur forme de
clochette, les lanternes Iris
(Disano) sur mât composent
l’éclairage général.
Ci-contre, les luminaires
Musa (Disano) installés dans
les allées qui mènent aux
terrains.
Sur la page ci-contre,
les projecteurs Olympic
(Disano) à faisceau lumineux
asymétrique qui ont été
installés sur les mâts qui
entourent le terrain.
51
news
DU MONDE
› PROJET D’ARCHITECTURE
Le complexe se distingue par ses murs extérieurs
en ciment, et à l’intérieur, un bâtiment à un
étage présente également une façade en ciment.
« Nous aimons les choses concrètes », a affirmé
l’architecte Ben-Naim. Le ciment alterne aussi
avec des murs en panneaux de bois pour adoucir
l’allure du bâtiment dans son ensemble.
La structure principale de 1000 mètres carrés
présente une entrée plutôt modeste qui mène à
un jardin dallé et ponctué d’oliviers. « Il était
essentiel que le complexe n’ait pas l’aspect
qu’ont traditionnellement les bâtiments publics
réservés aux sports classiques. Il devait plutôt
ressembler à une maison de campagne. » À
l’intérieur, un petit foyer se divise en trois
couloirs : l’un conduit à la salle d’attente
pour les parents qui amènent leurs enfants
aux entraînements de l’équipe JV, l’autre à
l’extérieur où sont implantés deux terrains
d’entraînement, et le troisième à la salle de
briefing, aux salles de soins et aux vestiaires des
joueurs.
Une autre cour joue les intermédiaires entre
le bâtiment et deux terrains d’entraînement gazon synthétique et gazon naturel - avec une
petite tribune d’environ 50 places qui sert à
l’occasion des matchs amicaux suivis par les
parents et par les amis.
52
LE PROJET D’ÉCLAIRAGE
Ci-contre, vue de nuit
de la place située juste devant
le stade, illuminée par Musa
(Disano).
Sur l’autre page : à l’intérieur,
les downlights dominent
l’éclairage des bureaux et des
différentes salles.
Ci-dessous, un détail
de l’entrée.
Disano s’est occupé de l’éclairage intérieur et
extérieur.
Notamment, la zone du complexe réservée aux
matchs est éclairée par les luminaires Olympic
à faisceau asymétrique qui ont été installés sur
les mâts qui entourent le terrain pour couvrir
l’ensemble de la surface de façon uniforme.
Plusieurs versions de la gamme Musa ont été
installées (sur mât, en application murale,
sur bornes) dans les allées qui mènent aux
terrains, ainsi que dans les cours intérieures
en éclairage latéral. Dans ce cas, les led ont
été préférées.
Les downlights Minifloor, au sol, éclairent les
murs sur tout le périmètre du bâtiment, et
avec leur design simple en forme de clochette,
les lanternes Iris, sur mât, composent
l’éclairage général de la petite place située en
face du complexe.
À l’intérieur, par contre, ce sont des
downlights qui ont été installés : Euro et
Office dans les couloirs, Comfort dans les
bureaux et les différentes salles.
FICHE TECHNIQUE
Éclairage National Football
Team Training Camp
◗ Projet d’architecture
Goldsmith, Arditi, Ben Naim
associates (Jérusalem)
◗ Projet d’éclairage
Eng H einav et
Disano illuminazione
◗ Appareils
Olympic, Comfort , Minifloor,
Iris, Musa (Disano), Euro, Office
(Fosnova)
53
news
DU MONDE
JÉRUSALEM
Le stade de la finale
de Coupe d’Europe
LE TEDDY STADIUM, À JERUSALEM (ISRAËL),
PORTE CE NOM EN HONNEUR DE TEDDY KOLLEK,
L’ILLUSTRE MAIRE DE JÉRUSALEM QUI A ÉTÉ L’UN
DES PRINCIPAUX DÉFENSEURS DU PROJET.
Le complexe se classe parmi les plus modernes
d’Israël, et il est l’un des rares qui observe
les normes européennes (accessibilité aux
personnes à mobilité réduite, grandes tribunes,
services publics modernes). En 1999, un projet
de restructuration a augmenté sa capacité de
13 000 spectateurs à 21 600. À l’heure actuelle,
le parking compte 5 000 places, et il est relié
au stade par un pont piétonnier. Au fil des ans,
plusieurs matchs de l’équipe d’Israël de football
y ont été disputés, et cette année, grâce à
un nouveau projet de modernisation qui a fait
grimper sa capacité à 34 000 spectateurs, le
stade a été choisi pour accueillir les matchs du
Championnat d’Europe de football des moins de
21 ans de l’UEFA, y compris la finale remportée
par l’équipe espagnole.
Ci-dessous, la Sélection espagnole de football des moins de
21 ans qui a remporté le Championnat d’Europe 2013.
Sur ces pages, quelques photos des tests d’éclairage
du Teddy Stadium avec les projecteurs Forum (Disano).
PROJET D’ÉCLAIRAGE
L’éclairage des structures sportives doit non
seulement faire preuve de résistance et durer
à long terme, mais il doit également être
performant et économique, et notamment au
niveau du terrain de jeu et à celui des zones
occupées par les spectateurs.
C’est Disano illuminazione qui a suivi le
projet d’éclairage du Teddy Stadium dans son
intégralité. Compte tenu des dimensions du
stade, la société a opté pour des luminaires
faits tout spécialement pour les grandes
infrastructures.
Le Teddy Stadium présente une forme fermée,
54
LE MAIRE FAVORI
Theodor « Teddy » Kollek (19112007) était un homme politique
israélien d’origine hongroise.
En 1932, il partit vivre
à Vienne, mais lorsque
la capitale autrichienne fut annexée par le
Troisième Reich, il fut
contraint
d’émigrer
en Palestine qui était
à l’époque sous protectorat britannique.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Kollek fut un ambassadeur du
peuple juif, et à la fin de la guerre, il
fut le représentant diplomatique de
la Haganah (groupe parlementaire)
à Washington de 1946 à 1947, et il
devint ainsi un proche du premier
ministre israélien David Ben Gourion qui le fit travailler au sein de
son gouvernement de 1952 à 1965,
l’année de son élection au poste de
maire de Jérusalem. Il occupa cette
fonction durant vingt-huit ans, puis
il dût céder sa place à Ehud Olmert,
membre du Likoud. Il se retira de
la vie politique et se consacra à des
activités philanthropiques.
et par conséquent, aucune tour d’éclairage n’a
été installée.
Les lighting designers ont placé des supports
métalliques sur l’extrémité de la toiture, audessus des derniers gradins, puis avec des
étriers, ils y ont fixé les luminaires Forum,
faits expressément pour les grands espaces.
De plus, le projet devait tenir compte des
contraintes de la retransmission télé qui exige
un éclairement excellent, et notamment
quand le stade accueille aussi des matchs
internationaux. Avec leurs différentes optiques,
les luminaires Forum assurent une très bonne
modulation de la lumière et une très grande
performance.
FICHE TECHNIQUE
Éclairage Teddy Stadium
◗Maître d’ouvrage
Ville de Jérusalem (Israël)
◗Projet d’éclairage
Ramor Eng et Disano Illuminazione
◗Projet d’architecture
Goldsmith, Arditi,
Ben Naim associates (Jérusalem)
◗Appareil
Forum (Disano)
55
news
DU MONDE
ŠIPAN - CROATIE
Une baie très romantique
L’HÔTEL ŠIPAN SE DRESSE AU DÉBUT D’UNE
LONGUE BAIE QUI REGARDE UN SPLENDIDE
JARDIN TYPIQUEMENT MÉDITERRANÉEN,
DONT LA BEAUTÉ EST RESTÉE INTACTE
DEPUIS PLUS D’UN SIÈCLE.
Les chambres ont vue sur la mer ou sur le petit
village. Le complexe est une destination idéale
pour les familles, mais il est aussi un petit nid
parfait pour les jeunes couples. Sur le bord
de mer, le bâtiment fraîchement restauré se
distingue par ses lignes épurées, et il s’inscrit à
la perfection dans le cadre environnant, grâce
à son style et à ses matériaux qui respectent
l’esprit de la région. Un nouveau système
d’éclairage extérieur (Disano illuminazione) a
été installé au mois d’avril 2013.
LE PROJET D’ÉCLAIRAGE
Le concepteur lumière Igor Pauška s’est occupé
de l’éclairage de la façade et de celui qui
devait illuminer certains détails de l’hôtel.
56
L’agence de Zagreb est spécialisée dans les
projets d’éclairage pour l’architecture. Ses
travaux se caractérisent par leur capacité à
relier, avec la lumière, les espaces, les objets
et les personnes en un seul et même résultat
qui dégage une esthétique forte et nette.
Dans ce cas également, la signature stylistique
reste la même. En effet, le designer a voulu
Une île digne
du GUINNESS BOOK
L’île de Šipan se situe à l’extrême sud de
la Croatie, près de la ville de Dubrovnik,
au cœur de l’archipel des Élaphites.
Elle est la plus grande du groupe, et
elle est aussi appelée « l’île d’or ».
Encore aujourd’hui, elle est un vrai
paradis terrestre, parce qu’elle présente
une nature intacte à l’abri du chaos
touristique, une mer cristalline entourée
de pinèdes et de cyprès.
L’île était déjà la destination préférée de
la noblesse et du clergé de Dubrovnik qui
y bâtirent leur maison de campagne, et
elle regorge d’une foule de monuments
historiques qui datent de l’époque
romaine. Le territoire compte, en effet,
des églises préromanes, des constructions
du gothique flamboyant et plusieurs
ruines, dont l’une présente encore les
restes de fresques qui seraient l’œuvre de
Michel-Ange.
Beaucoup de théories expliquent le nom
de cette île. Certaines affirment des
origines préslaves et d’autres soutiennent
que Šipan vient du mot grec « gypana »
qui signifie « nid de faucon ». Qui plus
est, l’île de Šipan est inscrite au Guinness
Book, car sa densité d’oliviers est plus
importante que sa densité de population.
donner un rythme à la façade de l’hôtel en
alternant les fenêtres du premier étage avec les
luminaires Cilindro à led de Disano illuminazione.
Souvent utilisée pour la lumière rasante,
cette configuration risque parfois d’alourdir
l’architecture et de dénaturer son image
pendant la journée. L’agence de conception
lumière a donc décidé d’utiliser la couleur pour
créer des effets de lumière et pour mettre
expressément l’accent uniquement sur certains
endroits de la façade avec un jeu entre lumière
blanche et lumière colorée. Le luminaire Cilindro
présente un double faisceau de lumière, l’un
est dirigé vers le haut, et l’autre vers le bas,
pour illuminer le mur de façon uniforme. Le
projet relatif à la façade et au jardin annexe est
complété par les projecteurs à halogène Koala,
et les appliques fluorescentes Fonte balisent les
cheminements piétons. Le faisceau de lumière,
dirigé vers le terrain, dessine le périmètre de
l’hôtel sans bouleverser l’éclairage général.
57
news
DU MONDE
CROATIE
Zagreb, projet
dans le centre historique
HOTO GROUP EST LE PLUS GRAND GROUPE
DE CROATIE POUR LES PROJETS D’ÉTUDES ET
DE CONSTRUCTION, TANT SUR LE SECTEUR
RÉSIDENTIEL QUE SUR LE SECTEUR COMMERCIAL.
Le groupe compte déjà à son actif plusieurs
projets, comme des gratte-ciel de bureaux et
des quartiers résidentiels. Dernièrement, il a
été chargé de la réalisation du Cvjetni Centar
de Zagreb, un complexe résidentiel et commercial qui se
déploie sur une surface de plus de 40 000 mètres carrés,
dans la Ville-Basse appelée Donji Grad.
Le projet avait pour objet
principal de faire revivre le
quartier qui, en dépit de se
trouver au cœur de la ville,
était pratiquement à l’abandon.
Objectif atteint ! En effet,
depuis son inauguration en
2011, le nouveau centre a donné
un véritable coup de fouet au
quartier, et une nouvelle vie à
la « Place des fleurs » (Cvjetni
Trg) et à toute la zone piétonne
voisine.
LE PROJET
D’ARCHITECTURE
Le vieux quartier de Zagreb
est une ancienne ville
médiévale, avec des églises,
des maisons bourgeoises, des
musées, des galeries, le siège
du gouvernement et celui du
parlement croate. Les architectures présentent un beau
mélange de styles. Les bâtiments privés et les édifices
publics, construits à des époques différentes, forment
un ensemble très hétérogène. Ce projet est la première
intervention architecturale d’envergure sur un bloc
résidentiel de la vieille ville. Le complexe de 10 585 m²
comprend une partie résidentielle avec cinquante-six
appartements de luxe, et un centre commercial de quatre
étages de plus de 8 000 m², ainsi qu’un parking souterrain
de 16 594 m² pour un total de quatre cent vingt garages et
places de stationnement.
58
LE PROJET D’ÉCLAIRAGE
Qu’il s’agisse d’une nouvelle construction ou d’une
restructuration, l’éclairage est un peu comme la
cerise sur le gâteau. La façade d’entrée est l’une des
rares en ville à être éclairée, et cette caractéristique
à elle seule suffit déjà à lui donner encore plus
d’importance.
Son éclairage a été mis au point et réalisé pour ne
faire qu’un avec le style architectural du bâtiment,
dont la construction remonte à la fin du XIXe siècle.
Le projet devait également affirmer la singularité du
lieu et attirer les regards, sans éblouir les passants
ni gêner l’environnement urbain. En collaboration
avec Disano illuminazione, la société Telektra s’est
penchée sur le projet d’éclairage et a choisi trois
luminaires.
La partie inférieure du bâtiment est éclairée par
des downlights avec angle de rayonnement étroit
et lampes à iodures métalliques d’une température
de couleur de 4 000K pour ne pas modifier la
perception de la façade. La section centrale - celle
qui correspondait à l’origine aux étages nobles et,
dès lors, la plus caractéristique - est illuminée par les
Led Liset (Fosnova) qui éclairent depuis le bas pour
faire ressortir les décorations de l’architecture. Enfin,
pour la partie supérieure de la façade, six réflecteurs
ont été installés entre les bandes d’encadrement
pour composer une mise en lumière. Les réflecteurs
choisis possèdent un angle de rayonnement très
étroit et un faisceau lumineux symétrique pour
réduire la dispersion de lumière vers le ciel. Le
projet d’éclairage met en valeur les traits distinctifs
de la façade, sa diversité, et il crée une ambiance
chaleureuse pour attirer le public et l’inviter à entrer.
Office 2
LED
COB 5000 lm Sharp
Des nouvelles LED pour une lumière impeccable.
Nuevos LEDs para una luz excelente.
www.fosnova.it
Office.indd 1
16/10/13 10:10
news
DU MONDE
AMSTERDAM, PAYS-BAS
L’école Montessori préfère
la lumière naturelle
CONFORT VISUEL ET ÉCONOMIES D’ÉNERGIE.
CE SONT LES PRINCIPAUX OBJECTIFS QUE DOIT
GARANTIR UN PROJET D’ÉCLAIRAGE POUR UNE
ÉCOLE.
Tels sont les critères qui ont influencé les
travaux réalisés pour la fondation hollandaise
Ooada qui s’occupe de l’éducation des enfants
et adolescents, et notamment, gère vingt et une
écoles primaires à Amsterdam. L’année dernière,
la fondation a terminé leur restructuration.
La Eerste Montessorischool De Wielewaal est une
école primaire publique à Oud-Zuid, un quartier
60
sud de la ville, l’un des plus beaux, où se
trouvent le musée Van Gogh et le Rijksmuseum.
Près de deux cent soixante-dix enfants
fréquentent cette école à l’heure actuelle. Le
bâtiment, qui date de 1942, avait besoin d’une
intervention architecturale, et notamment, le
dernier étage devait être modernisé. Les murs
des classes ont été repeints en blanc, et le
mobilier a été choisi dans des tonalités claires
pour donner plus de luminosité.
L’espace a été totalement réorganisé pour
exploiter au maximum la lumière naturelle
qui passe par les nombreuses fenêtres. Les
›
LA MÉTHODE MONTESSORI
Ces deux écoles primaires
appliquent la pédagogie Montessori
qui vise principalement à
l’autonomie et au développement
individuel. Pratiquée dans près
de vingt mille écoles dans le
monde, cette méthode se base sur
l’indépendance et sur le respect
du développement psychologique
naturel des enfants. Selon la
pédagogie Montessori, les classes
se composent d’enfants de
différents âges, et ils sont libres de
choisir l’activité qu’ils souhaitent
faire. Les enseignants appliquent
le constructivisme : les enfants
apprennent plus par la pédagogie
active que par l’instruction
directe.
61
news
DU MONDE
›
Quelques détails du projet d’éclairage de la Montessorischool
d’Amsterdam. Du haut vers le bas, les downlights Office 2
(Fosnova) dans le vestibule, les luminaires Giano (Disano)
et Slim Cover (Fosnova) dans les espaces communs.
FICHE TECHNIQUE. Maître d’ouvrage : Amstel
(enseignement public) ; Projet : Jos Rhemrev Architectuur
& Stedebouw ; Projet d’éclairage : Attiva Lichtprojecten.
Installateur : TBG Installatietechniek.
62
classes ont été redistribuées pour répondre aux
différentes exigences fonctionnelles liées aux
activités de groupe.
Le projet d’éclairage a été réalisé par le bureau
hollandais Attiva Lichtprojecten qui a opté pour
les luminaires Disano. Ce sont les downlights
Giano (Disano) qui ont été installés dans les
classes pour avoir une lumière polyvalente, le
confort visuel et des économies d’énergie. Les
panneaux carrés Led Panel (Disano) éclairent
les couloirs et uniformisent la diffusion de la
lumière. Les appareils Slim Cover (Fosnova) ont
été choisis pour créer un éclairage d’impact
dans les espaces communs. La restructuration
a abouti à la réalisation d’un espace lumineux
et confortable qui stimule les enfants et les
enseignants.
THEO THIJSSEN BASISSCHOOL
Plus d’efficacité et plus
de confort dans les classes
La Theo Thijssen Basisschool, une autre école primaire à peine
modernisée, se love au cœur d’Amsterdam. Son éclairage a
été refait. Le projet a également été confié au bureau Attiva
Lichtprojecten qui a remplacé les anciens downlights par les
luminaires Comfort (Disano), plus efficaces. Ils garantissent une
excellente performance technique et une grande économie
d’énergie, des qualités essentielles pour les écoles, les salles
d’étude et de lecture ou les bureaux, soit les endroits où les
lampes restent longtemps allumées la journée.
FICHE TECHNIQUE. Maître d’ouvrage : Amstel (enseignement public) ;
Projet : VDVDP Architecten, Direction des travaux : Mollenhorst BV ;
Projet d’éclairage : Attiva Lichtprojecten ; Installateur : TBG
Installatietechniek.
63
news
DU MONDE
GOES - PAYS-BAS
LED haute performance
pour inviter au shopping
OMODA EST UNE ENSEIGNE NÉERLANDAISE DE
CHAUSSURES, SACS ET ACCESSOIRES. LA DISTRIBUTION
COMPTE PLUS DE 140 MARQUES POUR HOMME, FEMME ET
ENFANT.
La chaîne possède treize points de vente dans le sudouest des Pays-Bas. Le site www.omoda.nl assure aussi
la présence de l’enseigne dans les autres pays d’Europe.
Depuis 2011, Cela fait trois ans de suite que ses clients
internautes lui ont décerné le titre de « Best online shoe
shop » pour son professionnalisme et pour son service, et
Omoda a également reçu le National Homeshop Award.
FICHE TECHNIQUE
Éclairage du magasin Omoda, Goes (Pays-Bas)
◗ Projet d’architecture Erik Van Den Bos
◗ Interior Design Kunststoff
◗ Projet d’éclairage Attiva Lichtprojecten
◗ Installateur Saman Installation
◗ Distributeur Solar
◗ Appareil Luthor (Fosnova)
64
LE PROJET D’ÉCLAIRAGE
L’éclairage du magasin de Goes, petite ville au
cœur de la Zélande, dans le sud-ouest des PaysBas, a récemment été modernisé.
Le projet a été suivi par l’interior designer
Kunststoff et par l’architecte Erik van den Bos.
Le directeur du magasin et maître d’ouvrage,
Joost van Oostenbrugge, voulait des downlights
orientables pour pouvoir adapter l’éclairage
aux nombreuses exigences de l’espace de
vente. Ce sont les spots à led gradables Luthor
(Fosnova) qui ont été choisis. Il s’agit d’une ›
Sur la page ci-contre : au milieu du magasin, des lampes à halogène
ont été installées à différentes hauteurs pour diversifier
les scénographies et pour créer un mouvement.
Sur la photo ci-dessous, les spots Luthor (Fosnova) à Led gradables
qui garantissent une excellente qualité de lumière et une haute
performance, soit un éclairage parfait pour le commerce de détail.
65
DU MONDE
Ci-dessus, une autre photo du magasin :
l’espace de vente se développe à la verticale. Les downlights dessinent
son périmètre et lui donnent une impression de profondeur.
Ci-contre, l’éclairage de l’entrée en détail.
›
66
gamme polyvalente qui existe en trois formats.
Les spots émettent une lumière d’avant-garde.
Forts de leur qualité excellente et de leur
performance extraordinaire, ils sont parfaits
pour l’éclairage des espaces commerciaux.
Le point de vente est dominé par les tonalités
du beige et du marron. Un grand espace
d’exposition est aménagé en son centre, avec
des lampes halogènes à plusieurs hauteurs pour
créer une impression de mouvement. La lumière
est plus chaude à cet endroit. Les downlights,
quant à eux, dessinent le périmètre du point de
vente. Ils illuminent les côtés du magasin, où les
clients peuvent essayer les chaussures, choisir et
acheter. Ils ont également été installés dans les
niches et sur les étagères murales pour attirer
davantage l’attention.
news
DE L’ITALIE
ROME
Nouveau centre
pour Amnesty International
AMNESTY INTERNATIONAL, L’ORGANISATION
NON GOUVERNEMENTALE POUR LA DÉFENSE
DES DROITS DE L’HOMME, PRIX NOBEL DE LA PAIX,
A UNE NOUVELLE MAISON À ROME.
L’organisation a inauguré un nouveau bureau polyvalent
sur Via Magenta, dans le quartier de la gare Termini. Le
projet d’architecture est l’œuvre de Rosetta Angelini
et de ses collaborateurs, Cristian Farinella et Lorena
Greco. L’initiative a pu compter, entre autres, sur
Disano illuminazione qui s’est occupé de l’éclairage.
« Pour Amnesty International, c’est une grande étape »,
a déclaré Carlotta Sami, Directrice Générale d’Amnesty
International Italie. « Le nouveau centre, à un jet de
pierre de la gare Termini, sera un lieu de rencontre
pour les défenseurs des droits de l’homme en Italie. »
Fait pour garantir la polyvalence nécessaire à la mise
sur pied d’événements adressés au grand public, le
nouveau siège a été baptisé « Libero » pour transmettre
immédiatement l’idée de flexibilité et de facilité
d’adaptation. Le bureau d’architecture de Rome,
ComeSe, a tout de suite pensé à la création d’openspaces avec l’ameublement, mais jamais sur toute la
hauteur de la pièce, afin de réaliser des ambiances
et des scénographies différentes selon les besoins. De
plus, des panneaux ouvrables permettent de construire
et déconstruire l’espace pour créer soit des zones
plus intimes, soit une seule salle totalement dégagée.
Les couloirs deviennent des endroits où s’arrêter et
discuter. Enfin, omniprésent dès la porte d’entrée,
sur l’ameublement et sur les murs, le logo d’Amnesty
International fait partie intégrante du projet.
Sous la baguette de l’ingénieur Sturniolo, le projet
d’éclairage s’est orienté vers les produits Disano qui
garantissent le bon niveau d’éclairement pour les postes
de travail sur écran, ainsi qu’un encombrement mini
dans les faux-plafonds.
Les sources lumineuses sont toutes des lampes
fluorescentes linéaires Eco (économie d’énergie = 10%)
antireflets à très basse luminance pour supprimer le
risque d’éblouissement.
Amnesty International, organisation non gouvernementale indépendante, est une communauté mondiale des
droits humains qui applique les principes de la solidarité internationale. L’association fut fondée en 1961
par l’avocat britannique Peter Benenson qui lança une
campagne pour l’amnistie des prisonniers de conscience.
Aujourd’hui, elle compte
deux millions et huit cent
mille membres, partisans
et donateurs dans plus
de cent cinquante pays.
Apparue en 1975, la section italienne d’Amnesty
a plus de soixante-dix mille membres. L’organisation publie tous les ans un important Rapport sur la situation des
droits humains dans cent cinquante-neuf pays du monde.
Pour connaître les activités et les initiatives d’Amnesty,
n’hésitez pas à consulter le site www.amnesty.fr.
news
DD
AU
L M
MO
ON
N DD O
E
SAINT-PÉTERSBOURG - RUSSIE
Glamour international
sous le regard de Bouddha
AMBIANCE LUXUEUSE, ATMOSPHÈRE
ZEN, MUSIQUE MULTIETHNIQUE, CUISINE
INTERNATIONALE AU PARFUM D’ASIE. APPARU
POUR LA PREMIÈRE FOIS À PARIS DANS LES
ANNÉES QUATRE-VINGT-DIX, LE BUDDHA-BAR
CONNAÎT UN VÉRITABLE SUCCÈS INTERNATIONAL.
C’EST À SAINT-PÉTERSBOURG QUE SE TROUVE LE
PETIT DERNIER DE LA CHAÎNE.
Le premier Buddha-Bar a ouvert ses portes
à Paris en 1996, sur les Champs-Élysées. Le
68
fondateur, Raymond Visan, un Français d’origine
roumaine, grand voyageur, a eu l’idée de
conjuguer l’élégance et la sophistication du
lounge-bar avec l’atmosphère mystique du
temple oriental. Une gigantesque statue de
Bouddha, symbole de la chaîne, règne sur une
ambiance intime, avec un mobilier en bois
coloré, des tissus précieux, des vases antiques
et une douce lumière tamisée. L’empreinte
musicale propose un original mélange des
sonorités traditionnelles de chacun des
continents. Orchestrée par Claude Challe,
célèbre DJ franco-tunisien, cette mélodie
relaxante et enjôleuse est devenue un
véritable genre musical.
Visan (décédé en 2010) était ce que l’on
appelle un « visionnaire ». En effet, son
intuition a transformé le Buddha-Bar en un
succès planétaire, et son nom est aujourd’hui
représenté dans le monde par vingt-cinq
restaurants, spas et hôtels de luxe. Les entités
présentent chacune les traits distinctifs de la
chaîne, mais avec l’adaptation à la culture
locale.
Des nombreuses vedettes aiment fréquenter
le Buddha-Bar, par exemple les pop-stars
Madonna et Lady Gaga, les étoiles d’Hollywood
Johnny Depp et Silvester Stallone, et même
l’ancien Président des États-Unis, Bill Clinton. ›
Un
ORIENT
de RÊVE
à PARIS
Le premier Buddha-Bar (photo ci-dessus) a
ouvert ses portes à Paris en 1996. Une gigantesque statue de Bouddha règne sur une ambiance glamour et exotique, avec un intérieur en
bois coloré, des tissus, des vases antiques et
une douce lumière tamisée. Ci-dessous, deux
des fondateurs de la chaîne : Raymond Visan,
mort en 2010 et, à droite, Claude Challe.
Sur ces pages, quelques photos de l’intérieur du Buddha-Bar
de Saint-Pétersbourg. Le restaurant russe de la célèbre chaîne internationale
occupe, au total, 2 500 mètres carrés sur deux étages.
69
news
DU MONDE
› LA VERSION RUSSE
À Saint-Pétersbourg, le Buddha-Bar (inauguré en
2012) se distingue avant tout par ses proportions
monumentales. En dehors du centre-ville, sur
les quais du fleuve Sinopskaya, le bâtiment se
déploie sur deux étages et occupe, au total,
2 500 mètres carrés avec espace lounge, bar,
restaurant et chambres de luxe.
Les généreuses dimensions frappent
immédiatement le visiteur qui se trouve sous le
charme de la décoration.
Dès son arrivée, des colonnes ornées de
calligraphies l’accompagnent au majestueux
espace lounge du rez-de-chaussée, où se trouve
le bar. La salle à manger, située à l’étage,
accueille 220 convives.
La cuisine utilise la créativité française pour
mélanger les plats traditionnels de l’Orient avec
les arômes les plus délicats de la gastronomie
occidentale. Servies sur des énormes assiettes
au centre de la table, selon des présentations
qui ravissent aussi le regard, les spécialités du
Buddha-Bar invitent au partage des saveurs et à
la dégustation avec les compagnons de table.
Comme tous les restaurants de la chaîne,
l’atmosphère exotique procure une sensation de
confort et de relax. Les ingrédients principaux
sont la gigantesque statue de Bouddha, la
superbe scénographie orientale, les mosaïques,
les tapisseries dorées, les bois colorés.
L’éclairage crée une atmosphère captivante
et séduisante, en symbiose parfaite avec la
musique, pour réaliser les objectifs du BuddhaBar : mettre en scène une ambiance propice à la
détente, confortable et stimulante. Une lumière
ambrée caresse les meubles et les tissus. Les
verres et les filtres colorés dessinent des lueurs
crépusculaires pour plonger le visiteur dans une
ambiance de rêve.
Le projet d’éclairage du Buddha-Bar de SaintPétersbourg a été réalisé par Technical Light
Center, en collaboration avec STW Group. Ce
sont les luminaires Starled, M45 LED et Deimos
(Disano) qui ont été utilisés.
70
L’EMPREINTE
MUSICALE
des
soirées VIP
À gauche, une vue des superbes
colonnes à l’entrée du restaurant.
Ci-dessous, la salle à manger
qui peut accueillir 220 convives.
Le DJ franco-tunisien et cofondateur
de la chaîne, Claude Challe, a créé
l’empreinte musicale des Buddha-Bars,
qui est devenue une collection fort appréciée. Depuis 1999, une compilation
sort chaque année. Elle contient deux
CD, le premier avec une musique relaxante et zen, et le deuxième avec un
rythme plus rapide et plus dynamique.
La signature musicale propose des mixes
subtils entre les sonorités traditionnelles des différents continents et les sons
contemporains. Cette formule est devenue un véritable genre musical.
Plus de deux millions d’exemplaires ont
été vendus dans le monde.
71
LA LUCE NEL PROGETTO
www.archilight.it
Un web-magazine sur le monde de la lumière
Sponsorisé par le Groupe Disano illuminazione, Archilight est un webmagazine sur la lumière et sur ses innombrables applications, sur les
sources lumineuses, les produits et les projets.
Il s’adresse à toutes les personnes qui travaillent dans l’éclairage, le
design, l’architecture, la durabilité, les technologies, l’art et les nouvelles
tendances. Il existe aussi en anglais pour le plus grand plaisir du public
international qui le suit, désormais, depuis plusieurs années.
Les recherches de la rédaction, professionnelle et spécialisée, se penchent
sur les projets qui impliquent l’utilisation de la lumière, et elles montrent
comment ces projets se renouvellent et captivent avec l’éclairage, avec
l’application des nouvelles sources lumineuses, des nouveaux matériaux
et des nouvelles technologies, en mélangeant le tout à la créativité d’un
concepteur-lumière ou à la fantaisie d’un lighting designer.
Le magazine sillonne la planète à la recherche d’installations qui
font preuve d’une technique et d’une esthétique hors du commun, où
l’éclairage devient l’élément essentiel, parfois même expliqué par les
auteurs du projet ou par les professionnels de la lumière.
Les nouveautés et les tendances occupent toujours une place
importante pour raconter à quel point la durabilité et les thèmes
« green » représentent, à l’heure actuelle, les incontournables
de l’aménagement urbain et du projet d’études, ainsi que pour
encourager le débat sur l’économie d’énergie. Ce thème joue, en
effet, un rôle de premier plan dans la décoration d’intérieur et dans le
projet d’éclairage.
Certaines rubriques approfondissent des sujets précis qui sont
aussi repris, au cours de l’année, dans l’espace e-zine. La lumière
dans le secteur public, l’éclairage pour les structures sportives et
pour les grands événements, les Led et les espaces commerciaux,
le design avec les nouvelles formes pour les luminaires d’intérieur.
La lumière qui exprime un monde de couleurs et de sensations, un
jeu de clairs-obscurs, l’efficacité et la compétence.
subscribe the
Archilight est un SUPPORT moderne, dynamique et à jour. Le
magazine communique avec des versions graphiques et des
newsletters récapitulatives du grand travail de recherche qui
se dissimule derrière les réalisations les plus intéressantes et
derrière les projets les plus beaux et les plus séduisants, en
Italie et dans le monde.
Stay with us!
Facebook, Twitter, Google Plus, Linkedin, Pinterest,
Vimeo e Youtube
Avec une présence journalière sur les social
networks, Archilight a tissé un réseau actif
et dynamique sur Internet.
La lumière recherche des nouvelles « visions »
du monde, et Archilight les raconte jour après
jour sur les réseaux sociaux. Tous les jours, la
nouvelle Fan-Page - sur Facebook, Pinterest et
Google Plus - présente des galeries photos et décrit le
jeu éternel entre la lumière et l’ombre.
Twitter et LinkedIn approfondissent les dernières
tendances de l’éclairage. Les sites de partage vidéo,
Vimeo et YouTube, font parler les protagonistes.
Archilight, en collaboration avec le Groupe Disano illuminazione, est le partenaire média des plus grandes initiatives
dans le domaine de l’éclairage, rejoignant ainsi le circuit international des plus illustres spécialistes du secteur
La lumière et les VENTES
l’importance de la couleur
La couleur est un facteur
essentiel pour booster les
ventes. Les points de vente
doivent donc se munir d’un
éclairage capable d’améliorer la
perception des couleurs pour la
marchandise exposée. Mission
possible uniquement avec une
lumière à large spectre qui
L’auteur
Deborah Burnett
garantit la bonne visualisation
des couleurs
est une spécialiste internationale
du design épigénétique. Cette
discipline approfondit les relations
entre l’environnement de vie de
l’homme, son corps, son esprit
et ses émotions.
Dans le cadre de ses recherches
et de ses activités de design
épigénétique, elle est devenue
membre de l’American Academy
of Sleep Medicine (Académie
américaine de la médecine du
sommeil). Elle est professeur
titulaire de la chaire Color
Marketing Group, et porte-parole
national de l’American Society of
Interior Designers.
Elle est l’auteur du livre EvidenceBased Lighting Design, publié par
John Wiley&Sons, et dont la sortie
est prévue en 2014.
74
LE FACTEUR ÉVOLUTIF
Depuis la nuit des temps, l’homme
a toujours été considéré comme
un prédateur naturel doté d’une
extraordinaire capacité d’agrégation
motivée par un seul objectif : la
survie. Aujourd’hui, l’homme est
au sommet de la « pyramide des
besoins ». Il a dépassé le stade des
besoins élémentaires liés à la survie,
et il a abordé dans une société de
consommation faite d’acheteurs
qui veulent combler leurs envies et
leurs besoins, souvent poussés par
la publicité à accumuler les objets
qui les aident à former un sentiment
d’identité et d’appartenance. Les
commerçants les plus attentifs l’ont
compris, et pour cette raison, ils
construisent des espaces de plus
en plus stimulants et davantage
axés sur la capacité à formuler
une expérience de shopping et à
encourager l’acheteur à acheter.
Pour transformer les visiteurs en
acheteurs, il n’y a rien de plus
efficace qu’un bon éclairage en
mesure d’attirer l’attention des
clients et de les inviter à apprécier et
à « voir » les véritables couleurs de
la marchandise exposée.
Nombreuses sont les études
scientifiques qui prouvent que la
couleur est un facteur essentiel
pour motiver un achat. Avec les
associations pragmatiques et
symboliques mises en œuvre pour
retenir l’attention du consommateur,
la couleur des articles est aussi une
bonne façon de générer un sentiment
d’identité. La gamme chromatique
des produits exposés et l’éclairage
ambiant qui les rend visibles, sont
des outils de marketing essentiels,
parce qu’ils sont des facteurs
qui influencent les décisions de
l’acheteur.
Quelle que soit la nature de l’achat des automobiles aux sous-vêtements
masculins, le processus de décision
est fortement motivé par la couleur
du produit. La capacité de l’acheteur
à bien percevoir la couleur de la
marchandise, dépend principalement
de la qualité de la source lumineuse
installée dans l’espace commercial.
UN EXEMPLE PRATIQUE
Dans le but de faire grimper ses
ventes, Walmart, la plus grande
chaîne de magasins au monde,
a installé, il y a déjà une dizaine
d’années, des grandes lucarnes dans
plusieurs de ses stores américains.
Les résultats ont surpris tout le
monde : dans les points de vente
où la marchandise était exposée à
la lumière naturelle, la rentabilité a
augmenté de 41% par mètre carré.
Le consommateur a aussi eu un
comportement très intéressant visà-vis du large spectre chromatique
de la lumière naturelle. D’après
les clients, les articles éclairés
directement par la lumière du soleil
avaient un aspect plus attrayant
et plus séduisant que la même
marchandise exposée à l’éclairage
artificiel habituellement installé dans
les magasins Walmart, à savoir
des lampes fluorescentes avec une
température de couleur de 3 500°K
et un faible indice de rendu des
couleurs.
Ces sources lumineuses étaient
utilisées dans les années quatrevingts pour donner aux magasins
une atmosphère intime, un peu
comme celle de la maison. Elles
émettent une lumière plus chaude,
avec une plus petite quantité de
longueurs d’ondes courtes, c.-à-d. la
lumière blanche qui tire sur le bleu,
nécessaire pour restituer une bonne
acuité visuelle. Au bout du compte,
la surface commerciale était peu
éclairée, et la marchandise avait un
air terne et sans intérêt. En effet, la
lumière blanche qui tire sur le rouge
réduit la visibilité et ôte l’éclat de la
marchandise de couleur bleue. Après
les bons résultats de l’expérience
« lucarnes », Walmart a décidé
d’adopter cette solution dans tous
ses points de vente.
La lumière naturelle, qui est à large
spectre, émet un rayonnement dans
toutes les longueurs d’ondes et
en même quantité. Les acheteurs
disposent ainsi de l’éclairage
nécessaire pour voir tous les produits
exposés « sous la juste lumière ».
SI ÇA NE SE VOIT PAS, ÇA
NE SE VEND PAS !
La physique nous apprend que
les couleurs de la marchandise
ne peuvent être visualisées
correctement que si l’éclairage
ambiant est en mesure de
regrouper toutes les longueurs
d’ondes nécessaires pour mettre
correctement en valeur la couleur de
l’objet éclairé. En d’autres termes,
si la source lumineuse ne possède
pas la longueur d’onde dont la
teinte est complémentaire de celle
de l’objet, sa couleur apparaît terne,
fade, voire même méconnaissable
jusqu’au moment où cet objet se
trouvera en dehors du magasin ou
examiné près d’une fenêtre. Faisons
un exemple : sur les comptoirs
des parfumeries et des boutiques,
nous voyons souvent des rouges
à lèvres qui semblent avoir une
consistance crémeuse et onctueuse,
mais puis, une fois dehors, ils nous
apparaissent soudainement d’une
tonalité différente de celle que nous
avions vue à l’intérieur.
Les commerçants prennent de plus
en plus conscience que l’éclairage
n’est plus une simple dépense, et
les adeptes de la règle « Si ça ne se
voit pas, ça ne se vend pas » sont
toujours plus nombreux.
Néanmoins, il n’est pas simple
de choisir le bon éclairage pour
un magasin. L’offre actuelle
comprend des sources lumineuses
à led chargées d’un grand potentiel
technologique. Cependant, le marché
continue à proposer des luminaires
à petits prix qui promettent des
grandes économies d’énergie, mais
avec un rendu des couleurs plutôt
décevant.
Dans ces cas, ce sont les couleurs
les plus modernes qui en paient le
prix, comme les nuances neutres,
les tonalités pastel chaudes, et les
nuances très brillantes du vert et
du violet. Si elles ne sont pas bien
éclairées, ces couleurs apparaissent
ternes ou trop éclatantes, trop pâles
et peu séduisantes.
En effet, il est possible que ces
sources lumineuses à petits prix,
qui émettent une lumière blanche
tirant sur le bleu, ne possèdent pas
les longueurs d’ondes nécessaires
pour garantir un rendu précis des
couleurs. Notamment, ce sont les
longueurs d’ondes du rouge (les
ondes plus longues) qui font défaut,
ainsi que les longueurs d’ondes
complémentaires du gris-bleu ciel ou
cyan.
Une grave lacune, tout comme le
savent très bien les commerçants qui
affirment : « la couleur vend, mais le
rouge vend encore plus ! »
Le rouge est depuis toujours la
couleur préférée des designers,
et c’est celle qui vend le plus et
attire toutes les catégories de
consommateurs, partout dans
le monde. Aujourd’hui, les plus
grandes marques de la planète
font la publicité de leurs produits
dans toutes les nuances du rouge
vif, du fuchsia intense, de l’orange
éclatant, en passant par les couleurs
complémentaires du vert-bleu et par
le turquoise sensuel.
75
Deux photos des magasins
Walmart à Albany, dans l’État de
New York (États-Unis). Cela fait
plusieurs années que la chaîne
américaine étudie l’impact de
l’éclairage sur les ventes.
Par conséquent, si les marchands
veulent faire grimper leurs ventes, la
règle d’or est la suivante : préférer
une source lumineuse en mesure de
satisfaire le besoin qu’a l’œil humain
de bien voir ces couleurs vives.
L’IMPORTANCE DU ROUGE
Bien voir les couleurs et recevoir
les stimuli émis par les longueurs
d’ondes, telles sont les bases non
seulement du plaisir shopping, mais
aussi de la bonne préservation des
fonctions vitales qui régularisent
la tension, la fréquence cardiaque,
la rétention d’eau, le système
immunitaire et l’évolution des
génomes. Influencées par le rythme
circadien, ces fonctions vitales
ont besoin d’un éclairage artificiel
capable d’émettre dans toutes les
longueurs d’ondes présentes dans
la lumière du soleil. Même si les
recherches sont encore en cours
pour la détermination de l’effet
76
déclenché par les longueurs d’ondes
longues sur la vision et sur le rythme
circadien, nous pouvons d’ores et
déjà affirmer avec certitude que, si
l’éclairage ambiant est trop axé sur
les longueurs d’ondes courtes, avec
un manque de rouge et de cyan, il
ne transmet pas à l’œil humain ni au
cerveau les stimuli nécessaires pour
conserver une perception optimale
de la couleur, la régénération des
cellules photoréceptrices et la bonne
réponse du système circadien.
Compte tenu que le cerveau emploie
des ressources considérables
pour élaborer les longueurs
d’ondes longues, il est d’autant
plus important que les sources
lumineuses artificielles contiennent
un pourcentage élevé de longueurs
d’ondes longues, celles du rouge.
Le cortex visuel est la partie du
cerveau dédiée à la perception de
la couleur. Plus de 50% de cette
zone, qui tient dans la paume de
la main, élabore les longueurs
d’ondes longues. Nous comprenons
ainsi l’intérêt de la communauté
scientifique pour la couleur rouge,
et ceci explique aussi pourquoi le
rouge est si apprécié. Dès lors, des
nombreuses recherches tentent
de comprendre les raisons de
l’importance de ces longueurs
d’ondes pour le cerveau humain. Il
est évident que la lumière blanche
plus riche en longueurs d’ondes
longues, perçues comme rouge, est
cruciale non seulement pour la survie
de l’homme, mais aussi pour la
réussite du marketing.
À l’heure actuelle, peu de fabricants
de Led ont réussi à équilibrer la
répartition spectrale pour garantir
une reproduction plus précise des
couleurs. Ces efforts se traduisent
par la hausse des ventes, par la
satisfaction des vendeurs et des
acheteurs. Un jour peut-être, nous
comprendrons aussi qu’une plus
grande concentration de longueurs
d’ondes longues dans nos ampoules
à lumière blanche est essentielle à
notre survie.
SPÉCIAL
light&retail
Une collection de nouveautés
Disano et Fosnova
pour le point de vente.
Parmi ces nouveautés, les
nouveaux luminaires équipés
du système CrispWhite de
Philips, la technologie qui
optimise le rendu de la LED
sur le blanc et sur les couleurs
saturées.
77
Les nouveautés Disano et Fosnova pour l’éclairage à LED dans le point de vente
CRISPWHITE LIGHT PHILIPS
La nouvelle perception de la couleur
La technologie CrispWhite (Philips) vise à améliorer le rendu des
couleurs à l’intérieur des points de vente. Les chercheurs sont
parvenus à obtenir, avec une seule source lumineuse à LED,
aussi bien les effets visuels correspondant à la température de
couleur de 3000K, parfaite pour l’intensité des couleurs saturées,
que ceux de la température de couleur de 4000K qui apporte
brillance aux tonalités du blanc. La plupart des nouveautés Disano
et Fosnova sont équipées de cette technologie moderne.
1. OFFICE LED 1 ET 2
Gamme complète de downlights LED à
économie d’énergie en polycarbonate pour
un éclairage de première qualité et un parfait
rendu des couleurs, avec optiques antiéblouissement. Plusieurs dimensions sont
disponibles. L’installation et la maintenance
sont simples. Les downlights peuvent être
équipés de gradateurs pour augmenter
l’économie d’énergie.
1
2. I SPOT
Le downlight orientable idéal pour le point
de vente. Avec son format mini, il convient
à tous les types d’aménagements intérieurs.
Avec son flux lumineux de 800lm et sa
consommation de 12W, iSpot garantit une
performance excellente tant sur le plan
des économies d’énergie que sur celui de
la qualité d’éclairage. Le luminaire parfait
pour renouveler l’éclairage existant (trou
d’encastrement min. 70 mm, max. 100 mm).
SPÉCIAL
light&retail
78
2
3
3. GOTHAM LED
L’un des classiques de Fosnova rajeunit avec
la technologie LED pour créer la scénographie
parfaite pour le point de vente, avec optimisation
du rendu des couleurs par la technologie
CrispWhite. Élégant et orientable, ce luminaire
convient à tous les types d’aménagements
intérieurs. Disponible en versions 42 et
43W, avec flux lumineux de 3700 et 4500lm.
Installation sur rail ou sur patère.
4. COMPENDIO A
Un look enjôleur et une performance
extraordinaire. Fait pour les grands espaces
et les centres commerciaux, le réflecteur se
4
distingue par son excellente qualité d’éclairage
et par son parfait rendu des couleurs via la
technologie CrispWhite.
5. LUTHOR LED
Gamme de downlights orientables en trois
formats (small, medium, big) pour utiliser
un seul modèle dans les projets d’éclairage
complexes, à l’intérieur des grands points de
vente. Ils se distinguent par leur résistance et par
5
leur performance. LED de 12W et 1100lm, 18W
et 2000lm, 26W et 3000lm, 45/43W et 4500lm,
avec IRC 80. Le luminaire parfait pour renouveler
l’éclairage existant (trou d’encastrement min.
115 mm, max. 210 mm).
6. MILANO
Les downlights les plus technologiques de
la gamme Milano, avec une performance
6
extraordinaire et des grandes économies
d’énergie. Version Ecolumen disponible.
Ecolumen a une longue durée de vie (25000
heures), des LED haute efficacité de 26/27W
avec flux lumineux de 2000 lm, température de
couleur 3000/4000K et IRC 80.
79
Les nouveautés Disano et Fosnova pour l’éclairage à LED dans le point de vente
1. LED PANEL
1
Non seulement sa forme originale est parfaite
pour les points de vente de grande taille, mais
elle optimise aussi l’émission de la lumière.
Avec leur durée de vie de 50000 heures, les LED
à économie d’énergie (plus de 30% d’économies
par rapport à une lampe T5 et plus de 60% par
rapport à une lampe T8) sont idéales pour les
applications où la lumière reste longtemps
allumée. LED de dernière génération 31W,
3700lm et IRC>80. Disponible aussi en version
pour plafond haut.
2. ASTRO LED
Avec ses LED de dernière génération, la
suspension d’intérieur Astro assure une lumière
de première qualité (IRC>80), avec 50%
d’économies d’énergie en plus par
rapport à une lampe de 250 watts. Elle
est particulièrement résistante, et elle a
une longue durée de vie. Le contrôleur
automatique de la température optimise
le fonctionnement de la LED.
SPÉCIAL
3. RAPID SYSTEM
Nouvelle version LED pour le célèbre
système d’éclairage industriel de Disano.
Éclairage complet pour les points de vente
et les bâtiments commerciaux. Installation
simple en plafond ou sur mur, avec la meilleure
performance de la technologie LED. Disponible
en version mono-émission (13, 26 et 32W de
1620, 3240 et 4050lm, IRC 83) ou en version biémission (26, 52 et 64W de 3240/6481/8100lm,
IRC 83), avec LED orientables pour optimiser la
répartition de la lumière.
SPÉCIAL
light&retail
80
3
2

Documents pareils