Lighting Magazine PDF - Disano Illuminazione spa
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ANNÉE X - NUMERO 2/2013 VERSION EN FRANÇAIS MAGAZINE DU GROUPE DISANO ILLUMINAZIONE s.p.a. www.disano.it 20089 Rozzano (MI) v.le Lombardia, 129 centralino 02/824771 (20 linee passanti) telefax 02/8252355 Email: [email protected] web: www.disano.it Disco LED DISANO LIGHTING MAGAZINE - ANNÉE X - NUMERO 2/2013 MAROC LE STADE DE LA COUPE DU MONDE DES CLUBS Energy Saving 60% Rapid System. Avec tous vos accessoires. Rapid System. Y mantiene todos tus accesorios. DISANO ILLUMINAZIONE s.p.a. www.disano.it 20089 Rozzano (MI) v.le Lombardia, 129 centralino 02/824771 (20 linee passanti) telefax 02/8252355 Email: [email protected] web: www.disano.it RapidSystem.indd 1 www.disano.it 16/10/13 10:19 EDITORIALE Une lumière de plus en plus technologique sous le signe du développement durable La lumière est écologique, intelligente et colorée. Le progrès des technologies renouvelle ses fonctions et gonfle le nombre des solutions techniques à la disposition des designers. Pensons à la couleur. Dans l’article que vous trouverez à la page 74, la chercheuse américaine Deborah Burnett nous rappelle à quel point la perception des couleurs est essentielle pour les mécanismes de vente et, plus en général, pour le bien-être psychophysique lié à un éclairage de qualité. Dans ce domaine spécifique, les led font aujourd’hui grimper les performances avec des technologies nouvelles, en mesure de supprimer définitivement les limites que cette source lumineuse présentait au niveau du rendu des couleurs. Le marché des led continue sa progression, mais pas à la vitesse que nous espérions. En effet, malgré les grands avantages pour l’environnement et les importantes économies d’énergie que garantit la nouvelle source lumineuse, le secteur ne bénéficie pas des aides publiques accordées à d’autres écotechnologies comme, par exemple, les panneaux solaires et les éoliennes. Notre article spécial, à la page 37, vous donnera plus d’informations sur le présent et sur l’avenir des technologies lumineuses. Un avenir qui s’annonce très riche, avec des tas de nouveautés qui jouent avec l’optimisation de l’intégration entre l’éclairage et l’informatique. La lumière s’infiltrera dans les objets, pas seulement dans la décoration, et elle exercera des nouvelles fonctions dans notre vie quotidienne. Dès à présent, l’éclairage est un élément qui gagne en importance dans les projets où l’ingénierie a un poids décisif, comme les stades de football faits pour les grandes rencontres internationales retransmises en haute définition dans le monde entier. À la page 18, ce numéro illustre un superbe projet signé par l’un des plus grands architectes italiens, Vittorio Gregotti, pour les stades du Maroc où se disputera la prochaine Coupe du monde des clubs. Une autre grande signature du Made in Italy, la Lamborghini, comme vous pourrez le lire à la page 4, a procédé à l’agrandissement et à la modernisation de la société, éclairage inclus, dans une optique de durabilité environnementale. Giorgio Sottsass DISANO LIGHTING MAGAZINE Année X • numéro 2 - 2013 Périodique quadrimestriel de mise à niveau professionnelle et culturelle dans le secteur de l’éclairage Enregistrement auprès du Tribunal de Milan n.114 du 01/03/2004 Directeur Giorgio Sottsass Responsable de la direction Alessandro Visca Mise en page Elda Di Nanno Agence de traduction MT Languages, Milano Comité Scientifique Giancarlo Marzorati, Architecte, Aldo Cingolani, Architecte, Raffaella Mangiarotti, Conceptrice, Massimo Marzorati, concepteur d’éclairage Deborah Burnett, Conceptrice Chiara Dynys, Artiste Vladimir Kocet, concepteur d’éclairage Zrinko Simunic, concepteur d’éclairage Réalisation editoriale Newton EC srl, Milano Collaboration Monica Autunno, Chiara Bellocchio, Greta La Rocca, Costanza Rinaldi Photo Studio Gregotti Associati International (cover, pp. 18-27), Beatrice Arenella (pp. 4-11, 28-35), Guido Clerici (pp. 12-16), Aviad Bar Ness (pp. 50-53), Technical light center (pp.68-71) Fotolia (pp. 75, 78) Editeur Newton EC srl, Milano via Dezza 45, 20144 Milano Tel. 024693838 - Fax 0239400289 - e-mail [email protected] Imprimeur Grafiche Mazzucchelli spa, Settimo milanese (MI) Les informations sont traitées électroniquement et utilisées par l’Editeur “Edizioni Grafiche Mazzucchelli srl”, pour l’expédition de la présente publication et d’autres matériaux. Aux termes de l’art. 13 de la Loi n° 675/96, vous pouvez à tout instant, et cela gratuitement, consulter, modifier, supprimer les informations vous concernant ou tout simplement vous opposer à leur utilisation en écrivant à: Edizioni Grafiche Mazzucchelli srl, V. IV Novembre, 50 - 20019 Settimo Milanese (MI). 2 NEWS de l’Italie 4 BOLOGNE Lamborghini, un nouvel éclairage zéro impact 12 BRESCIA Tous à la piscine avec bioconstruction et technologie de pointe 67 ROME Nouveau centre pour Amnesty International NEWS du Monde 50 ISRAËL Des structures nouvelles pour le football des champions 54 JÉRUSALEM Le stade de la finale de Coupe d’Europe 56 ŠIPAN, CROATIE Une baie très romantique 58 ZAGREB, CROATIE Projet dans le centre historique 60 AMSTERDAM, PAYS-BAS L’école Montessori préfère la lumière naturelle SOMMAIRE 64 GOES, PAYS-BAS LED haute performance pour inviter au shopping 68 SAINT-PÉTERSBOURG - RUSSIE Glamour international sous le regard de Bouddha SPORT 18 MAROC Deux nouveaux stades signés Gregotti 26 Soixante années de projets et batailles culturelles PROJECT 28 CÔME La promenade au bord du lac retrouvée SPÉCIAL 37L’évolution de la lumière 44Recherche et Innovation. Redessiner la lumière 48Le design à la recherche de formes nouvelles TECHNOLOGIE 74La lumière et les ventes, l’importance de la couleur 77 LIGHT & RETAIL news DE L’ITALIE par Greta La Rocca - photo Beatrice Arenella BOLOGNE Lamborghini, un nouvel éclairage zéro impact SANT’AGATA BOLOGNESE, CITTÀ DELLA LAMBORGHINI (BERCEAU DE LAMBORGHINI). C’EST CE QU’ANNONCE LE PANNEAU ROUTIER À L’ENTRÉE DE LA PETITE VILLE PERDUE AU CŒUR DE LA CAMPAGNE DE L’ÉMILIE. SURNOMMÉE LA « TERRE DES MOTEURS », CETTE COMMUNE SITUÉE ENTRE BOLOGNE ET MODÈNE COMPTE PRÈS DE SEPT MILLE HABITANTS. Il y a cinquante ans, l’entrepreneur Ferruccio Lamborghini y a fondé la société automobile 4 Lamborghini. Extrêmement attachée à son territoire et investie depuis toujours dans la recherche continue pour garantir la croissance et le développement, la société est devenue au fur et à mesure une référence sur le secteur des super sportives de luxe qui ne renoncent pas à l’originalité du style. Avec un chiffre d’affaires de 469 millions d’euros (données 2012, par rapport à 2011 une augmentation de plus de 100 millions) et avec une distribution commerciale répartie à parts égales entre › FICHE TECHNIQUE ◗ Maître d’ouvrage Automobili Lamborghini ◗ Projet d’architecture Archilinea ◗ Étude technique Prospazio Sur cette page, une photo de la légendaire entrée. L’éclairage se compose de downlights à led Milano. L’architecture se distingue par la céramique blanche qui recouvre les murs. Ci-contre, vue extérieure de l’entrée : d’autres spots Milano ont été installés près de la porte en verre, et des led Brera et Mini Brera éclairent le parking qui se trouve juste en face. ◗ Projet d’éclairage Elettroprogetti ◗ Installation et montage Belloni Impianti et Tecno Impianti ◗ Appareils Arco, Brera, Mini Brera (Disano) et Fenix Q, Milano 4, Office 8 (Fosnova) 5 news DE L’ITALIE › l’Europe, l’Amérique et l’Asie, les automobiles Lamborghini sont devenues l’un des symboles du Made in Italy. SENSIBILITÉ AU DÉVELOPPEMENT DURABLE Lamborghini prend très à cœur l’environnement et l’économie d’énergie. À l’heure actuelle, la société a mis sur pied une stratégie intégrée qui vise à l’innovation de la production et à celle du produit. Son objectif est d’arriver à une usine zéro carbone d’ici 2015. À cet effet, des modifications ont été récemment apportées à l’architecture et à l’éclairage du complexe. Un nouveau bâtiment a d’ailleurs été construit pour le développement des prototypes et pour celui des véhicules de présérie. En Italie, il s’agit de la première construction industrielle en hauteur qui a obtenu la certification d’énergie de classe A. Un système photovoltaïque sera également installé pour satisfaire la consommation annuelle 6 d’électricité et garantir ainsi une usine zéro impact. Ce critère deviendra une caractéristique essentielle pour toutes les nouvelles structures Lamborghini. L’entrée légendaire des établissements a été modernisée il y a peu, et le restaurant et la cantine d’entreprise ont été restructurés. Ces travaux ont été suivis par le bureau d’études Archilinea et par le bureau technique Prospazio, tous deux spécialistes du secteur automobile, en collaboration avec Disano illuminazione et avec la société Elettroprogetti pour les interventions sur l’éclairage. DU VERRE ET DES LED La légendaire porte d’entrée, où passe tous les jours la direction de la société, a été remplacée par une porte coulissante en verre à rupture de pont thermique. Au plafond, les downlights à led Milano (Fosnova) illuminent et font ressortir les tonalités claires de l’entrée. Forts de leur extraordinaire technologie, ils › UNE HISTOIRE AVEC UN GRAND H En 1948, Ferruccio Lamborghini achète un lot de moteurs à Naples et fonde la société Lamborghini Trattori. Quelques années plus tard, la société parvient seule à produire ses premiers tracteurs et elle se hisse parmi les plus importants fabricants italiens d’engins agricoles. En 1971, la marque Lamborghini Trattori est rachetée par le groupe industriel SAME, spécialiste du secteur qui s’appelle aujourd’hui SAME Deutz-Fahr. Dans les années soixante, la production essaie d’englober aussi les hélicoptères, mais le gouvernement italien ne donne pas son autorisation. La société Automobili Ferruccio Lamborghini est créée en 1963, et la puissance des moteurs et le look futuriste des automobiles lui valent bien vite un immense succès international. Les années suivantes, la société se diversifie, et notamment dans le secteur nautique en concevant des moteurs de plus de 900 chevaux, un record de puissance. Vers la moitié des années quatre-vingt, les tensions sur le marché pétrolier et sur le secteur automobile obligent la famille Lamborghini à céder ses parts à un acheteur américain, et la société intègre le groupe Chrysler en 1987. La société Automobili Lamborghini appartient aujourd’hui au groupe allemand Volkswagen. L’histoire du constructeur est aussi célébrée par un musée, le Musée Lamborghini, ouvert en 2001 au sein du quartier général de Sant’Agata Bolognese. Il rassemble les automobiles les plus célèbres et les plus puissantes, à commencer par le premier modèle construit par Ferruccio Lamborghini en 1964, la 350 GT. L’exposition comprend également le prototype de la légendaire Countach, le premier bolide qui permettait de franchir le mur des 300 km/h, et l’exotique Lamborghini LM002, un tout-terrain original conçu au départ comme véhicule militaire. Elle inclut également la voiture de police la plus rapide du monde : la Gallardo de la Polizia Stradale italienne qui comprend plusieurs équipements de haute technologie, comme le système de navigation par satellite avec micro-téléphone, un système pour enregistrer les infractions et pour transmettre les images en direct, ainsi qu’un système pour l’identification et l’enregistrement des véhicules. Une partie du musée est réservée aux moteurs marins, et quelques modèles de Formule 1 équipés Lamborghini sont également exposés. Les passionnés peuvent aussi y admirer plusieurs modèles à échelle réduite, en bois ou en plastique, signés par différents stylistes et designers. Comme par exemple, la Lamborghini Murciélago qui est l’œuvre du designer belge Luc Donckerwolke et qui a été la première voiture exposée au musée. Tout autour des automobiles, les photos les plus significatives décrivent l’histoire de Lamborghini depuis sa création et reproduisent les plus illustres bolides. En haut à gauche, une photo du musée avec, au premier plan, la 350 GT, le premier modèle construit en 1964 par le fondateur de Lamborghini, Ferruccio Lamborghini. À droite, quelques-unes des voitures les plus célèbres et les plus puissantes : du haut vers le bas, la 350 GT, la Miura, l’Espada et l’Aventador Coupé. Celle-ci est la petite dernière Lamborghini. À l’heure actuelle, l’acheteur doit patienter un an et demi avant de pouvoir mettre la main dessus. Parmi les plus chères, elle coûte plus de 300 000 euros. 7 news DA L’ITALIE › apportent une bonne économie d’énergie. Sur le sol, des carreaux céramiques (épaisseur 3 mm, 3x1,5 m) gris foncé mettent en scène un superbe contraste. Le vieil escalier de 1963 (année de fondation de la société, voir encadré) qui donne accès à l’étage supérieur, présente le même revêtement. La rampe est en verre et acier inox. L’assemblage a été fait sur place. « Cette opération a été difficile et complexe, explique l’architecte Luca Bernardoni du bureau Prospazio, car l’escalier a huit rayons de courbure. Les calculs n’ont pas été simples, parce que toutes les marches sont différentes. » La dalle céramique a été posée non seulement sur le sol, mais aussi sur les murs. « Les dalles ont été accrochées. Il s’agit d’un choix architectural plutôt inhabituel, affirme l’architecte Bernardoni. Nous avons choisi cette solution pour donner l’impression que l’entrée est un seul et même corps, un volume épuré, une boîte où se trouvent des éléments d’architecture purs. La simplicité et la cohérence sont les valeurs de la marque que nous avons voulu exprimer avec ce concept. » Les downlights Milano ont également été installés dehors, près de la porte en verre, pour donner davantage de profondeur à l’espace et pour attirer le regard sur l’entrée déjà depuis l’extérieur. Les interventions structurelles et la modernisation de l’éclairage ont aussi concerné le restaurant et la cantine d’entreprise. « Cet espace a été réorganisé pour agrandir la cuisine, les zones réservées au lavage et au stockage, ainsi que l’endroit où les gens mangent. Nous voulions augmenter la luminosité et l’aération. Notamment, nous avons abattu un mur et nous l’avons remplacé par du polycarbonate pour avoir plus de lumière naturelle. » L’éclairage artificiel est assuré par les luminaires Arco (Disano) qui, avec leur forme ronde, rappellent les voûtes du plafond et l’arrondi des conduits d’aération. Des arceaux en fer ont été mis au plafond, puis unis l’un à l’autre pour y installer deux rangées parallèles de luminaires. › Le symbole du constructeur automobile est un taureau, signe zodiacal du fondateur, et la plupart des bolides portent le nom d’un taureau. 8 Certaines lampes de la façade ont également été remplacées pour mettre en valeur l’extérieur du bâtiment et pour diminuer la consommation tout en améliorant la performance. Ce sont les led Brera et Mini Brera qui ont été choisies. À droite, une image de la cour intérieure. 9 news DE L’ITALIE En bas à gauche, une autre image représentant la légendaire entrée. À droite, vue du haut d’Arco, dont la forme ronde rappelle les voûtes du plafond et l’arrondi des conduits d’aération.Il existe plusieurs solutions de montage. Les suspensions sont parfaites pour mettre en valeur les plafonds hauts. › 10 Le verre et le blanc dominent, interrompus ça et là par le gris des lampes qui met les volumes en valeur. La lumière est uniforme, et le projet d’éclairage apporte une répartition directe et indirecte pour faire des ombres et faire ainsi ressortir les voûtes du plafond. Cet espace est aménagé sur deux étages. Au rez-de-chaussée, le hall d’entrée, le bar, la cantine ont été réorganisés, et la zone de distribution des repas a été aménagée en îlots d’après le concept du « free flow » qui optimise la circulation et supprime les files d’attente. Les cuisines se trouvent juste en face. Elles sont indépendantes et reliées à l’extérieur. L’étage, accessible par l’escalier ou par un ascenseur directement depuis l’entrée du bâtiment, est une mezzanine qui compte quatre salles à manger multimédias équipées pour des présentations et des vidéoconférences, ainsi qu’une terrasse. Le couloir qui mène à ces salles, est éclairé par les luminaires Arco et par les downlights Office (Fosnova). Certaines lampes de la façade et du parking ont également été remplacées pour mettre en valeur l’extérieur du bâtiment et pour diminuer la consommation tout en améliorant la performance. Ce sont les led Brera et Mini Brera (Disano) qui ont été choisies. Une photo de la cantine d’entreprise. Pour éclairer la pièce, des arceaux en fer ont été mis au plafond, puis unis l’un à l’autre pour y installer deux rangées parallèles de luminaires. La lumière est uniforme, et elle présente une répartition directe et indirecte pour faire des ombres. CINQUANTE ANS D’HISTOIRE Fondée en 1963, la société Lamborghini fête ses cinquante ans cette année. À cette occasion, la « Casa del Toro » (la société au taureau) a organisé le plus grand rassemblement de toute son histoire. Trois cent cinquante Lamborghini provenant des quatre coins du globe, et principalement du Royaume-Uni (suivi par l’Italie, l’Allemagne et la Suisse), sont parties de Milan et ont traversé plusieurs régions de l’Italie en direction de Sant’Agata Bolognese, où se trouve le quartier général de Lamborghini, pour participer à la soirée de gala et aux célébrations finales. La Ville de Sant’Agata a mis sur pied une exposition photos (visitable jusqu’à fin juillet) consacrée au « Grande Giro Lamborghini », prouvant ainsi les liens étroits entre la société, le territoire et la population. 11 news DE L’ITALIE BRESCIA - ITALIE Tous à la piscine avec bioconstruction et technologie de pointe NE FAIRE QU’UN AVEC LA NATURE ET S’OUVRIR À LA VILLE. TELS SONT LES PRINCIPAUX CRITÈRES AUXQUELS ADHÈRENT AUJOURD’HUI LA PLUPART DES COMPLEXES SPORTIFS. L’ANCIEN CONCEPT DE « TEMPLE DU SPORT » A BIEN L’AIR D’ÉVOLUER VERS CELUI « D’OASIS DE RELAX ET D’AMUSEMENT », VERS CELUI D’UN LIEU À LA DISPOSITION DE TOUT LE MONDE. 12 À Brescia, deuxième plus grande ville de Lombardie, un nouveau complexe de natation a été réalisé : six bassins et un équipement de pointe. Le projet couvre près de 13 000 mètres carrés. Une piscine homologuée pour les compétitions se trouvait autrefois à cet endroit. En 2009, la Ville de Brescia a investi approximativement 9 millions d’euros dans le projet du nouveau complexe, où l’offre sportive s’accompagne d’une architecture originale et nouvelle, axée sur l’écologie et sur l’économie d’énergie. Les auteurs du projet sont partis de l’idée de dessiner, puis de construire un bâtiment public ouvert à la ville, « perméable » et translucide en raison des matériaux et des techniques utilisés, intégré dans l’environnement en parfaite harmonie et peu envahissant du point de vue des volumes. La structure comporte deux zones : celle des piscines couvertes et celle du « Lido » avec les bassins en plein air pour l’été. Un système sophistiqué de cours intérieures et d’arcades permet de passer d’une zone à l’autre. › par Monica Autunno - photos Guido Clerici FICHE TECHNIQUE Éclairage de la piscine de Mompiano (Bs) ◗ Maître d’ouvrage Ville de Brescia ◗ Projet d’architecture Abda Architetti Associati ◗ Projet d’éclairage Disano illuminazione ◗ Appareils Mini Olympic (Disano), Indio (Disano) Ci-contre et ci-dessous, le grand bassin couvert pour les compétitions au sein du nouveau complexe sportif de Mompiano. L’éclairage a été réalisé avec les projecteurs Mini Olympic et Indio (Disano). 13 news DE L’ITALIE 14 › Déployée sur plusieurs étages, la surface couverte est de 3 400 mètres carrés. Au total, le projet compte 6 390 mètres carrés. Le complexe est antisismique, avec une structure portante à base de cloisons en béton armé et de poutres en béton. Le bois lamellé n’a été utilisé que pour la couverture du bassin principal pour lui donner une esthétique plus riche. Le centre de natation a été construit essentiellement avec trois matériaux : béton armé translucide, verre transparent et clinker pour le bardage. Ces matériaux ont été choisis avec soin pour exprimer l’idée d’espace ouvert, de légèreté et de polyvalence. La cerise sur le gâteau ? La grande piscine couverte homologuée pour les compétitions : une longueur de 34,50 mètres, une largeur › Ci-dessus et ci-contre, des autres photos de la piscine couverte. Sur la page précédente, l’espace Lido avec trois bassins en plein air. 15 news DE L’ITALIE › de 25 mètres, une profondeur allant de 1,80 à 3,50 mètres, et une tribune de huit cents places en position antireflet. La structure peut être utilisée pour les rencontres de water-polo, pour la brasse en petit bassin, pour la natation synchronisée et pour les cours de plongée. Elle possède également deux autres bassins couverts plus petits pour les bébés et enfants nageurs et pour la gymnastique, ainsi que trois bassins extérieurs : 25x16,50 m, 20x8 m, 16x8 m pour les plus petits. La future gestion, qui fera l’objet d’un marché, s’occupera également de la réalisation d’un centre de bien-être avec zone relax, salles de gym, saunas et jacuzzis. L’éclairage du complexe de natation a été conçu et réalisé par Disano. Ce sont les luminaires Mini-Olympic blancs et les spots Indio qui ont été choisis pour garantir 1 500 lux, le niveau d’éclairement optimal. Le nouveau centre de sport de Mompiano, inauguré l’été dernier, propose des piscines pour les rencontres sportives, ainsi que des structures pour la détente et l’amusement. 16 Rolle LED design Alessandro Pedretti. Des nouvelles optiques LED pour une technologie de pointe. Nuevas ópticas LED para una tecnología puntera. DISANO ILLUMINAZIONE s.p.a. www.disano.it 20089 Rozzano (MI) v.le Lombardia, 129 centralino 02/824771 (20 linee passanti) telefax 02/8252355 Email: [email protected] web: www.disano.it Rolle.indd 1 17/10/13 16:39 SPORT Sad Benkirane et Vittorio Gregotti ont dessiné les complexes sportifs qui mettent d’emblée le pays africain en lice pour les grandes compétitions internationales. À commencer par la prochaine Coupe du Monde des clubs de football prévue en décembre 18 par Alessandro Visca et Greta La Rocca - photos Gregotti Associati International SPORT MAROC Deux nouveaux stades pour la Coupe du Monde 19 Un rêve qui se brise, un objectif qui se réalise. Le Maroc était en lice pour héberger en 2006 la première coupe du monde de football, qui s’est disputée en Afrique. Même si elle est restée sans succès puisque le championnat a été organisé par l’Afrique du Sud, sa candidature a suscité le projet de grands stades. Deux stades ont récemment été terminés, sous la direction de l’architecte marocain Sad Benkirane et de l’un des plus célèbres architectes italiens, Vittorio Gregotti. Grâce à ces nouvelles structures, le Maroc pourra accueillir la prochaine édition de la Coupe du Monde des clubs qui se disputera en décembre. Les stades se dressent dans deux villes qui sont le symbole du Maroc d’hier et d’aujourd’hui : Marrakech, la plus fascinante des villes impériales, et Agadir, la destination favorite des vacanciers, ville reconstruite de fond en comble après le terrible tremblement de terre de 1960. En 2000, le concours international de design pour la réalisation des stades a été remporté par Sad Benkirane et Gregotti Associati International, LE MODERNE ET LA TRADITION Le projet du stade d’Agadir reprend l’habitude locale, soit extraire du sol les matériaux de construction, puisque la structure a l’air d’une petite colline appuyée sur des terrepleins recouverts de gradins en ciment. Les tonalités sobres de l’extérieur forment un grand contraste avec les couleurs vives de l’intérieur. 20 SPORT cependant, les travaux n’ont été terminés qu’en 2012. « Les longs délais de chantier, explique l’architecte Gregotti, n’ont pas été occasionnés par des problèmes techniques, mais par des incertitudes sur le financement, aggravées également par la crise du tourisme international. Quoi qu’il en soit, nous avons réussi à terminer ces deux stades qui sont certainement très importants pour le Maroc. » Les deux complexes sportifs ont derrière eux des projets singuliers qui laissent transparaître le lien avec l’espace environnant et avec la culture locale. « Le thème principal de ces projets, confirme Gregotti, a été précisément le rapport avec la nature et l’environnement. À Agadir, le stade se situe en dehors de l’agglomération, dans une zone de l’arrière-pays qui côtoie les montagnes. Le sol est aride et rocailleux. La structure a l’air d’une petite colline appuyée sur des terre-pleins recouverts de gradins en ciment. Une construction qui semble› FICHE TECHNIQUE Stade de football et piste d’athlétisme à Agadir ◗ Architectes : Sad Benkirane & Gregotti Associati International ◗ Surface totale : 60 hectares ◗ Capacité : 45 000 places ◗ Parking : 7 539 places ◗ Coût du projet : 810 millions MAD 21 ET EN DÉCEMBRE, LA COUPE DU MONDE DES CLUBS Une grande première pour le Maroc : les nouveaux stades d’Agadir et de Marrakech accueilleront un mondial de football ! Du 11 au 21 décembre 2013, ces deux villes seront le berceau de la dixième édition de la FIFA Club World Cup, la Coupe du monde des clubs. Les clubs champions continentaux des six confédérations continentales de football se disputeront le tournoi en compagnie du champion du pays organisateur. En 2005, le tournoi a pris la suite de la Coupe intercontinentale qui opposait les clubs champions d’Europe à ceux d’Amérique du Sud. Les clubs déjà qualifiés pour l’édition 2013 sont les Allemands du Bayern Munich, champions d’Europe, les Argentins de l’Atletico Mineiro, champions d’Amérique du Sud, le CF Monterrey et Aukland City, respectivement champions d’Amérique du nord/centrale et champions d’Océanie. Les représentants de l’Afrique et de l’Asie ne sont pas encore connus. Le Raja Casablanca est l’équipe qui représentera le Maroc, pays organisateur. Les équipes championnes se donnent rendez-vous en décembre prochain, au Maroc, pour un grand football international. Le représentant du Maroc, le Raja Casablanca, affrontera en match d’ouverture le 11 décembre Auckland City, représentant de l’Océanie, à Agadir. La finale se jouera le 21 décembre au stade de Marrakech. › émerger du terrain sur lequel elle se trouve. » Cette solution architecturale garantit une excellente protection antisismique, et elle a permis de réaliser, le long des terre-pleins, des points d’accès sûrs. Les tribunes sont équipées de brise-soleil à lames de bois blanc, alors que des couleurs vives sont utilisées dans la cuvette, notamment en guise de signalétique. Le contraste entre la sobriété de l’extérieur et la vivacité de l’intérieur s’inspire de la tradition locale en matière de construction. « En ce qui concerne Marrakech, ajoute Gregotti, le nouveau stade se trouve à une petite distance de la ville, au nord, au-delà de La Palmeraie, quartier où abondent les palmiers et les villas de luxe. Le projet de ce stade tient également compte d’un élément historique, les vieux remparts qui entourent la ville encore aujourd’hui. » En fait, le stade ressemble à un ancien village encerclé d’un mur d’enceinte, lové au cœur d’une palmeraie, dans le style des oasis du quartier. La couverture de tribune est hétérogène pour s’aligner sur les conditions climatiques spécifiques. Les tribunes Est et Ouest sont abritées par des structures tendues et par des toiles de Téflon pour optimiser la ventilation, alors que les tribunes Nord et Sud présentent une couverture métallique. « Dans les projets de stade, explique Gregotti, l’architecte doit absolument respecter des critères fonctionnels, comme la visibilité, la couverture et l’accessibilité. Un bon projet doit toujours prendre en compte les cultures locales et les exigences spécifiques. Par exemple, ces stades ont la piste d’athlétisme alors que, dans les complexes plus récents, elle est généralement omise pour rapprocher les spectateurs du terrain. En effet, des épreuves de diverses disciplines y seront › Une construction qui semble émerger du terrain sur lequel elle se trouve 22 SPORT LE STADE DU DÉSERT. Les croquis originaux de l’architecte Gregotti et le rendu, que nous reproposons ici, montrent deux caractéristiques essentielles du projet : l’inscription du stade dans les collines désertiques et la structure en gradins. Ci-dessus, une photo du stade avec les lumières allumées. 23 LE SYSTEME D’ÉCLAIRAGE : FONCTIONNALITÉ ET ESTHÉTIQUE L’éclairage du stade, à Agadir, répond à des spécifications techniques très poussées, et il renforce l’orientation conceptuelle du bureau d’architecture de Gregotti. Chacun des gigantesques mâts est équipé de 72 projecteurs Forum (Disano). Au total, 288 projecteurs placés à des hauteurs qui vont de 47 à 54 mètres. La tribune principale est coiffée de 68 autres projecteurs Forum à une hauteur de 32 mètres. « La performance du système d’éclairage est supérieure aux critères qu’impose la FIFA pour les enregistrements télévisés des rencontres internationales, explique Maurizio Fortunato de Disano. L’éclairement est de 2500 lux sur le plan horizontal, et de 2000 lux sur le plan vertical. L’éclairage compte sept réglages, autrement dit sept différentes configurations lumière pour le nettoyage du stade, pour les entraînements, pour les matchs avec ou sans retransmission télé. Deux grands générateurs assurent l’éclairage de sécurité qui a une autonomie de deux heures en cas de coupure de courant. » Le stade d’Agadir se différencie également par son architecture qui s’éloigne des solutions techniques classiques. Les choix conceptuels ont été motivés par la particularité du territoire où se situe le complexe sportif. Dallés de marbre blanc, les grands mâts font penser à un minaret, et pour éviter l’excès de chaleur, les tribunes sont couvertes par des structures tendues qui forment une sorte de pergola brise-soleil. Le soir, l’éclairage interagit avec ces éléments pour créer des scénographies de toute beauté. Le contraste entre la sobriété de l’extérieur et la vivacité de l’intérieur s’inspire de la tradition locale en matière de construction 24 SPORT › organisées. Nous nous sommes énormément concentrés sur les espaces et sur la division des zones. » Même si ces deux stades présentent les éléments communs à tous les autres stades, ils dégagent aussi une très grande dose d’originalité liée au rapport entre l’architecte et le Maroc. « J’ai visité le Maroc pour la première fois il y a cinquante ans, raconte Gregotti. La référence à la culture locale est très importante, car le Maroc possède une riche histoire culturelle qui se différencie de celle des autres pays nord-africains. Dans ses diverses phases historiques, sa culture est fort liée à notre culture méditerranéenne. » Les nouveaux stades, qui peuvent tous deux accueillir plus de 45 000 personnes, représentent une occasion importante pour le pays nord-africain qui est ainsi en mesure de partir à la conquête des grandes compétitions sportives internationales. C’est justement à Marrakech et à Agadir que se disputera en décembre l’édition 2013 de la FIFA Club World Cup, la Coupe du monde des clubs. LE PROJET D’ÉTUDE. Sur le croquis ci-contre, l’étude de la structure en gradins qui caractérise le stade d’Agadir. Les gradins s’adaptent ainsi parfaitement à la forte pente du terrain. Ci-dessous, un plan général du stade. 25 LES AUTEURS DU PROJET Les nouveaux stades d’Agadir et de Marrakech sont signés par l’architecte marocain Sad Benkirane et par le bureau italien de Vittorio Gregotti. Une collaboration de poids qui se poursuit avec d’autres projets BENKIRANE : L’ARCHITECTURE EST UN RÊVE NÉCESSAIRE Sans l’ombre d’un doute, le bureau d’architecture de Sad Benkirane est l’un des principaux acteurs de l’architecture contemporaine au Maroc. Après sa licence en architecture en France, en 1975, Benkirane retourne déjà dans son pays en 1979 pour collaborer avec le ministère de la Construction et de l’Urbanisme. Il ouvre son propre bureau d’architecture en 1980, à Rabat. Le bureau travaille sur plusieurs secteurs pour les projets d’architecture et d’urbanisme : des bureaux aux complexes résidentiels, en passant par les hôtels et les centres de sport. Plusieurs prix lui ont déjà été remis. Le bureau a aussi collaboré avec des nombreux cabinets internationaux, comme le bureau d’architecture Gregotti Associati qui l’a aidé à remporter les concours pour la construction des 26 SPORT GREGOTTI: SOIXANTE ANNÉES DE PROJETS stades à Marrakech et à Agadir. Sa collaboration avec Gregotti Associati se poursuit avec le projet de l’Académie royale des Beaux-arts à Rabat, avec celui du siège de Maroc Telecom, ainsi qu’avec celui du Musée National d’Archéologie et des Sciences de la Terre à Rabat. Ces dernières années, le bureau a également réalisé d’importants projets sur le thème de la requalification urbaine et du développement durable, dans la région du Maroc où se trouvent les mines de phosphates. Le projet principal est la Ville Verte Mohammed VI à Benguérir, une ville qui comptera 23 000 habitations pour 100 000 habitants. Selon Benkirane, l’architecture est « un acte sérieux et citoyen réclamant un engagement total et permanent où le rêve est nécessaire, à condition de rêver juste. » Originaire de Novare, Vittorio Gregotti, promotion 1927, est architecte, professeur et essayiste. Il n’a jamais séparé sa carrière de designer de son activité de théoricien de l’architecture. Durant sa formation, tout de suite après la Seconde Guerre mondiale, tout d’abord à Paris et puis à Londres, dans un climat de grande effervescence culturelle, Gregotti a eu l’occasion de connaître les maîtres de l’architecture du XXe siècle, de Gropius à Le Corbusier. Après sa licence en architecture à Milan en 1952, il commence à travailler avec Ludovico Meneghetto et Giotto Stoppino (Architetti Associati). Le bureau Gregotti Associati International est fondé en 1974 et réalise des centaines de projets dans plus de vingt pays du monde. Le bureau travaille dans plusieurs domaines : des grands travaux d’aménagement urbain aux bâtiments commerciaux et résidentiels, en passant par les stades et les théâtres. Gregotti signe des projets qui affichent un style austère et cohérent avec sa vision de l’architecture, qu’il affirme notamment dans ses essais et par son activité de directeur de Casabella, l’une des plus importantes revues d’architecture d’Italie. Une cohérence qui n’a jamais cédé aux caprices et leurres des modes culturelles, et qui le pousse à prendre ses distances avec ses collègues les plus célèbres qui, aujourd’hui, semblent être plus intéressés par le succès médiatique. « Le sublime est devenu pervers », a récemment déclaré Gregotti. « Maintenant, il est synonyme de succès, d’argent, de vision subjective de la réalité. » CES DERNIÈRES ANNÉES, LES TRAVAUX DE SAD BENKIRANE ONT PORTÉ SUR DES ÉTUDES À L’ÉCHELLE DU TERRITOIRE, INTÉGRANT LES PRÉOCCUPATIONS LES PLUS ACTUELLES EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE. LA PHOTO DE GAUCHE MONTRE UN DÉTAIL DU PROJET DE LA VILLE VERTE MOHAMMED VI À BENGUERIR POUR 100 000 HABITANTS. 27 PROJETS 28 PROJETS CÔME LA PROMENADE AU BORD DU LAC RETROUVÉE 29 par Greta La Rocca - photos Beatrice Arenella PROJETS Encombrée des années durant par un chantier qui cachait la vue du lac, la partie centrale de la promenade panoramique est enfin redevenue accessible après moins d’un mois de travail, grâce à l’union des forces des associations et entreprises locales. La nouvelle promenade/belvédère témoigne d’une grande sensibilité à l’environnement, comme le prouve son éclairage 100% Led 30 L es habitants de Côme peuvent finalement voir le lac. Même si ça a tout l’air d’un paradoxe, les habitants de la petite ville qui donne son nom à l’un des lacs les plus célèbres du monde, ont dû supporter plusieurs années l’occupation, par un chantier, de la promenade qui longe le lac. Une haute palissade de bois qui empêchait à quiconque d’admirer le panorama. Un triste héritage laissé par les travaux pour la réalisation des parois de sécurité contre les éventuelles exondations. C’est l’association Amici di Como (Amis de Côme) qui a sauvé la situation en regroupant pas moins de 106 entreprises, banques, institutions et organismes locaux, ainsi que des particuliers, tous convaincus du besoin absolu de rendre, à la ville et à la foule des touristes, un accès au lac digne de sa › Sur ces pages, quelques images de la promenade inaugurée il y a peu sur les rives du lac de Côme. L’éclairage embellit la promenade et la nature alentour, sans nullement gêner le paysage. Tous les luminaires comportent des sources lumineuses à Led. PROJETS 31 PROJETS Fiche technique w Maître d’ouvrage : Ville de Côme Secteur Grands chantiers w Réalisation : Consorzio Como Turistica w Designers : arch. Gianmarco Martorana, arch. Alessandro Neri en collaboration avec Young Boys by Gianluca Zambrotta w Coordinateur du projet : Daniele Brunati wAppareils: Mini Stelvio et Microfloor Masterled (Disano) › renommée. Un enthousiasme qui s’est traduit par Gros plan sur le spot Microfloor Masterled (Disano) encastré dans le sol pour baliser la promenade la nuit. Ci-contre, l’aire de jeux éclairée par les luminaires Mini Stelvio. 32 l’ouverture au grand public de la première partie de la promenade (photographiée sur ces pages) seulement vingt-deux jours après le début du chantier. « Nous avons prouvé », déclare Daniele Brunati du consortium Como Turistica, responsable des travaux, « que quand on veut, on peut. En moins d’un mois, nous avons redonné à la ville une zone qui était occupée par un chantier depuis six ans. » Les travaux sur la promenade du lac étaient devenus un véritable fardeau, et Gianluca Zambrotta, ex footballeur de l’équipe nationale d’Italie, né à Côme, avait d’ailleurs mis sur pied › PROJETS L’architecte Alessandro Neri et, en dessous, son collègue Gianmarco Martorana, auteurs du premier projet réalisé par la société de Gianluca Zambrotta. Ils ont continué à participer au nouveau projet repris par l’association Amici di Como. Objectif : créer une promenade en symbiose parfaite avec le milieu environnant. Pour le sol, les architectes ont choisi une céramique gris foncé alternée avec des bandes plus claires. Le projet a été terminé seulement vingt-deux jours après l’ouverture du chantier. 33 PROJETS › un projet pendant l’été 2011, supprimé au terme du contrat de parrainage au mois de novembre de la même année. Les travaux auraient dû recommencer immédiatement après, mais divers problèmes bureaucratiques en ont décidé autrement. Finalement, l’organisation du nouvel appel d’offres a abouti au consortium Como Turistica qui a réalisé le projet, en collaboration avec la société de Zambrotta. PROMENADE ET AIRES DE RELAX Le projet d’aménagement de cette partie de la promenade, qui part de Piazza Cavour en plein 34 cœur de la ville et termine à « Giardini di Ponente », a été réalisé par les architectes Gianmarco Martorana et Alessandro Neri. Il avait pour objectif principal de créer une promenade panoramique en symbiose totale avec l’environnement. « Le sol », expliquent les architectes, « a été recouvert de céramique grise qui alterne avec des longues bandes plus claires pour dessiner un mouvement Au bout de la promenade, des spots attirent le regard sur un grand bateau à l’ancre, où déguster une bonne glace. La promenade passe aussi par un espace vert public appelé « Giardini di Ponente » qui donne sur le lac. Le projet d’éclairage Non seulement l’éclairage devait donner davantage d’importance à la promenade sans bouleverser le paysage, mais il devait aussi permettre sa fréquentation le soir sans faire grimper les dépenses énergétiques. C’est pour cette raison que les Led ont été choisies, et Disano, en sa qualité de partenaire de l’initiative, en a fait cadeau. Le périmètre extérieur de la promenade, qui côtoie l’une des principales rues de la ville, est éclairé par Mini Stelvio (Disano) à Led, soit des mâts conçus pour les nouvelles sources lumineuses et pour les derniers systèmes de gestion et contrôle de la lumière. Le long de la promenade, les spots encastrables Microfloor Masterled à led et des projecteurs mettent en valeur les autres éléments du paysage, comme les arbres et un grand bateau à l’ancre qui a été transformé en magasin del crème glacée. et une sorte d’échiquier. Des spots à led ont été posés pour rendre le parcours visible aussi la nuit. Les personnes peuvent se reposer ou admirer le lac en toute tranquillité dans les espaces verts aménagés tout le long de la promenade, et les plus petits ont un grand parc à leur disposition. » Une cloison de verre sépare la promenade du lac. « Nous avons choisi cette solution transparente, qui reflète la lumière le soir, pour ne pas créer de ruptures avec le milieu environnant. » Une fontaine a aussi été installée au milieu de la promenade. « Il s’agit d’un élément de décoration qui, le soir, crée des superbes effets couleurs avec son éclairage à Led RGB. » Le projet témoigne de son esprit écologique par sa grande éolienne. Mise au bord du lac, elle garantira une indépendance énergétique totale. 35 LED CRISP - CRI 90 GOTHAM - 3700 lm Faites peau neuve avec LED CRISP. Renueva la luz con LED CRISP. www.fosnova.it GothamCrisp.indd 1 16/10/13 10:06 SPÉCIAL par Costanza Rinaldi, Daria Casciani, Danilo Paleari Illustrations de Cristian Miola L’ÉVOLUTION de la LUMIÈRE Les Led, les Oled, le smart lighting, le monde de l’éclairage passe par un profond changement. Une révolution qui n’est pas seulement technique et qui donne à la lumière un nouveau rôle plus important. Deux jeunes concepteurs lumière nous aident à faire le point sur la situation actuelle et sur le progrès des technologies 37 SPÉCIAL Les LED s’imposent dans tous les secteurs. Cependant, leur utilisation est inférieure aux attentes, en raison d’un manque de soutien de la part des autorités publiques qui tardent à reconnaître les grands avantages économiques et environnementaux de ce passage lll 38 N ous les considérons maintenant comme une solution possible pour tous les secteurs, de l’éclairage public à l’éclairage domestique. Grâce à sa grande notoriété médiatique, la LED est vite devenue le symbole de l’éclairage hi-tech, efficace et écologique. En réalité, cette technologie est très récente, et notamment sur le secteur de l’éclairage, et c’est précisément pour cette raison que son évolution est encore en cours et que les progrès sont continus et rapides. Le lancement des premiers luminaires à LED sur le marché, il y a quelques années, a longtemps suscité des grandes attentes. En effet, la réduction significative de la consommation, la hausse de la Les images de ces pages sont empruntées à Lightopia, une exposition itinérante du Vitra Design Museum de Weil am Rhein, en Allemagne, qui se déplacera ensuite dans d’autres musées du monde. Lightopia est la première exposition totalement consacrée au design de la lumière, mis au point et construit avec des exemples d’art, de design et d’architecture. SPÉCIAL LE MARCHÉ des LED lll Samuel Cockedey, Film still from Inter // States, 2010 © Samuel Cockedey courtesy Lightopia durée de vie, la diminution de l’encombrement annonçaient une véritable révolution. Quelques années se sont écoulées, et nous pouvons maintenant procéder à quelques vérifications pour découvrir si les promesses ont été tenues et pour avoir une idée de l’avenir. DES TÉMOINS LUMINEUX À L’ÉCLAIRAGE PUBLIC Faites uniquement en rouge au départ comme voyants lumineux dans les circuits électroniques, puis modifiées pour émettre aussi une lumière jaune et une lumière verte, les LED n’ont commencé à prendre leur forme actuelle que dans les années quatre-vingt-dix. Une fois apparue la diode bleue, elle a permis de recréer, avec les autres diodes existantes, toutes les températures de couleurs, et une véritable compétition s’est alors instaurée avec les lampes habituelles. › Les dernières données provenant du marché des Led nous apprennent que l’éclairage général se taille la part du lion (35%), talonné par les dispositifs mobiles (30%), puis par la signalisation routière (18%), et d’après les estimations, une ampoule led devrait coûter la moitié de son prix actuel d’ici 2020 (Source : MarketWatch). Le secteur automobile se montre aussi très important, compte tenu de sa ferme intention de remplacer les lampes à incandescence par les led, puisque la performance énergétique de ces dernières est parfaite pour les véhicules hybrides et électriques. De plus, en raison de leurs longueurs d’onde, les led sont idéales pour les aquariums et pour l’horticulture. L’évolution du matériel, sous l’influence des exigences de marché, a permis d’appliquer aussi les Led aux projecteurs de théâtre et aux stroboscopes haute puissance, et leur performance lumineuse particulièrement élevée en fait des outils essentiels pour les applications qui comportent des contraintes relatives à l’encombrement, à la saturation chromatique, à la durabilité et à la solidité, comme par exemple le fond d’un bassin de natation ou les endroits difficilement accessibles. L’INVENTION DES LED À MI-CHEMIN ENTRE LES ÉTATS-UNIS ET LE JAPON Au mois d’octobre 1962, le physicien Nick Holonyak devient l’inventeur de l’éclairage led lorsqu’il présente à l’American Institute of Physics un document sur la création d’une diode à spectre visible à base de phospho-arséniure de gallium. Après deux ans seulement, le marché accueille les premiers écrans led. Au départ, ils sont faits à la main et coûtent donc très cher, et surtout, pendant les dix premières années, seule la couleur rouge est disponible. Leur intensité lumineuse est, cependant, tout de suite très forte, comme leur durabilité, et ces caractéristiques leur promettent un bel avenir. Depuis lors, les applications led ont fait des grands pas et elles se sont optimisées au niveau des matériaux et des optiques, ainsi que sur le plan de la technologie des semi-conducteurs. Dans les cinquante dernières années, la technologie a fait des progrès très rapides. De la couleur rouge, on est passé à l’orange, puis au jaune et au vert en 1980, jusqu’à arriver aux toutes premières led bleues à haute intensité. En 1991, le professeur japonais Shuji Nakamura a fait un autre pas de géant en mettant au point la led blanche à haute luminosité qui émettait une lumière bleue brillante convertie en lumière jaune par un revêtement phosphore. Nick Holonyak 40 lll Cesare Casati, Gino Marotta, Emmanuele Ponzio, Il Grifoncino, Bozen, 1968 © Cesare Casati courtesy Lightopia › Les LED sont utilisées pour une multitude d’applications : des premières calculatrices et montres à affichage numérique dans les années soixante-dix au secteur de l’optique et à celui de la médecine actuelle. Leur divulgation a aussi été facilitée par le bannissement des lampes à incandescence en septembre 2012. La LED peut remplacer les luminaires traditionnels à plusieurs points de vue (ambiance - perception - qualité). Là où le bât blesse, c’est son coût élevé qui ne permet pas encore une distribution complète aux différents secteurs de l’éclairage. D’après McKinsey Global Institute (MGI), centre américain d’études économiques, la diffusion des LED n’est pas à la hauteur des attentes initiales, et la raison de ce retard est encore aujourd’hui la concurrence des technologies traditionnelles en phase d’études de projet, parce qu’elles sont plus connues et donc plus prévisibles. Outre ce sentiment général, et malgré le bannissement des lampes à incandescence, les LED ne bénéficient pas de l’appui gouvernemental, à la différence des autres technologies au service de l’économie › SPÉCIAL ÉCLAIRAGE PUBLIC La LED pour la smart street Il y a quelques années encore, une vision d’avenir, aujourd’hui une réalité commerciale. Les Led peuvent maintenant éclairer les rues. D’après un rapport de l’institut Pike Research intitulé « Smart Street Lighting », d’ici 2020, la valeur de marché des led pour l’éclairage public dans le monde dépassera 2 milliards de dollars, se classant ainsi deuxième des technologies d’éclairage en nombre de vente après les lampes au sodium haute pression. Ce rapport nous informe également que les frais de production des led pour l’éclairage public ont dégringolé de 50% en seulement deux ans, et selon les prévisions, ils continueront à baisser. Non seulement les led consomment moins, mais elles donnent aussi à l’éclairage public une lumière de très grande qualité. Avec leur encombrement mini, leur souplesse d’emploi et leur polyvalence (y compris l’utilisation de la couleur), les led répondent aux nouvelles exigences de l’éclairage public urbain, tant en termes d’utilité pratique qu’en termes d’esthétique. Le look moderne des lampadaires à led est l’un des symboles de la ville du futur. « Les led nous ont permis de donner aux luminaires un look totalement nouveau », affirme Disano illuminazione, l’un des principaux fabricants italiens. « Nos versions led sont aussi des réélaborations de quelques-uns de nos classiques. En ce moment de transition, notre gamme comprend de nombreuses solutions, différentes sur le plan technique et esthétique. Forts de notre expérience spécifique et significative dans ce secteur, nous garantissons toujours la fiabilité de nos produits. » 41 lll Ingo Maurer, Lighting Concept for the subway station Westfriedhof, München, 1998 © Ingo Maurer GmbH München, Foto: Markus Tollhopf courtesy Lightopia Les LED peuvent être une aide fondamentale pour réaliser les objectifs de l’Union européenne relatifs à la réduction des émissions et à l’optimisation de l’efficacité énergétique › d’énergie comme, par exemple, les panneaux solaires et les voitures à émissions réduites (dans l’Union européenne, ceci pourrait apporter une contribution significative à la réalisation de l’objectif « 20-20-20 », réduction de 20% des émissions de CO2 d’ici 2020). La LED confirme tout son potentiel technologique, mais sur le marché de l’éclairage, son chemin n’est pas encore tout à fait dégagé. LES OLED, L’ÉCLAIRAGE DU FUTUR ? Certaines personnes parlent de « nouvelle génération de l’éclairage », alors que d’autres sont encore sceptiques. Ce qui est certain, c’est 42 que depuis quelques années, les OLED sont arrivées sur le marché de l’éclairage en tant qu’alternatives aux LED. Si ces dernières sont des sources ponctuelles et multiplient donc les applications possibles, les OLED secouent encore plus le panorama traditionnel auquel nous sommes habitués. Des sources lumineuses plates qui diffusent une lumière naturelle : à des années-lumière des ampoules à incandescence. Extraordinairement fines et, qui plus est, pliables et enroulables, les OLED consomment moins d’énergie. Elles ne laissent passer le courant que dans un sens, tout comme une diode, et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elles sont assimilées aux LED. La technologie OLED comporte SPÉCIAL des grands avantages, mais à l’heure actuelle, elle présente aussi quelques inconvénients. La légèreté et la flexibilité sont sans nul doute deux points forts, sans oublier le contraste excellent, l’éclat des couleurs et l’incroyable efficacité énergétique. Malheureusement, cette technologie est encore fort limitée par son coût de production très élevé et par sa durée de vie plutôt restreinte en raison du matériel organique utilisé (après un fonctionnement de quelques dizaines d’heures, la source lumineuse perd sa capacité à émettre de la lumière). En 2007, quelques prototypes d’écrans OLED ont été réalisés, avec une nette augmentation de la durabilité. Dernièrement, leur évolution semble s’être accélérée. Un grand nombre de constructeurs ont maintenant sondé le terrain et ils ont choisi de perfectionner davantage les technologies. Notamment, certains d’entre eux ont récemment annoncé une production nouvelle d’ici 2015 qui pourrait faire baisser les frais actuels de 95%. L’OLED a donc tout l’air d’être prête à faire effectivement son entrée sur le marché, non seulement en tant que produit design, comme elle l’était à l’origine, mais aussi en tant que nouvelle source lumineuse respectueuse de l’environnement. Il semblerait, par conséquent, que le secteur de l’éclairage enregistre une évolution et des changements à un rythme continu et soutenu. La prévision LA LED CONSERVE L’AVANTAGE SUR L’OLED Selon le rapport IDTechEx « Éclairage OLED vs Éclairage LED 2013-2023 », il est probable que les OLED continuent à comporter un prix élevé et à être moins performantes que les LED, à moins de bouleverser énormément la production des appareils d’éclairage. Toujours d’après le rapport IDTechEx, l’efficacité et la durée de vie, par rapport aux led, présentent encore aujourd’hui un écart trop important. À l’heure actuelle, les led ont un rendement de 90-100 lumens/watt et une durée de 50 000 heures, alors que les modules oled ne dépassent pas 50 lumens/watt et leur durée varie entre 5 000 et 15 000 heures. Dans les dix prochaines années, le marché devrait atteindre 1,3 milliard de dollars, avec une hausse initiale de 40-50% par an, même si la base de marché reste très petite au début. lll Nuvola, design by Gino Sarfatti for the Royal Theatre of Turin, 1972, © Courtesy FLOS Historical Archive 43 SPÉCIAL Recherche et Innovation REDESSINER LA LUMIÈRE L’évolution vers l’éclairage intelligent exige une redéfinition du lighting design pour renouveler et pour multiplier les applications de la lumière Daria Casciani est une designer formée au Politecnico de Milan. Elle travaille actuellement sur l’espace urbain nocturne. Notamment, ses recherches sont axées sur le renouvellement des applications d’éclairage, en ville, par les dernières technologies (led, capteurs, éclairage dynamique et interactif) pour créer des scénographies nocturnes expérientielles qui respectent davantage l’environnement. 44 M ême si les LED sont encore loin de couvrir la totalité du marché dans le secteur de l’éclairage, la « LEDification » du lighting design ne cesse de progresser et n’a pas l’air de vouloir s’arrêter. Si pour James Brodrick du Département américain d’énergie (DOE) l’efficacité énergétique a été, et sera, l’un des facteurs les plus importants dont il faut tenir compte quand on parle de lumière à l’état solide, il existe aussi un grand nombre de valeurs positives qui encouragent la progression technologique des LED. Si d’une part la technologie LED veut être efficiente et efficace, de l’autre elle promet des nouvelles fonctionnalités inimaginables avec les sources lumineuses traditionnelles, et notamment en termes d’intelligence du système d’éclairage dans son ensemble. Le « Smart Lighting » est une vision positive et plausible : l’évolution rapide de la performance des LED et la capacité des systèmes de contrôle et communication préparent le terrain pour une efficacité lumineuse impensable jusqu’à présent, ainsi que pour une nouvelle génération de luminaires. La lumière ira plus loin que la lumière. Nous assistons à l’union de secteurs nouveaux dans cette zone de frontière, et tout se met en place pour donner lieu à des nouveaux contextes et tendances. De même, différentes disciplines interagissent et se regroupent pour optimiser le projet et le rôle du lighting designer. Quelles sont les possibilités ? Quelles sont les limites ? D’après Brad Koerner, directeur Experience Design Centre de Philips Lighting [1], la LED entraînera un énorme changement simultané dans les secteurs de la technologie, de l’architecture et de la construction. Dans sa présentation « Reaching the next evolution in lighting » lors de la conférence « Strategies in Light 2013 » [2], il décrit un scénario dans lequel le projet d’éclairage sera, dans un futur proche, parfaitement standardisé et modulaire dans le but de s’intégrer à l’architecture, à l’instar d’un matériau de construction. Cette vision de SPÉCIAL modularité, d’intégration et de customisation relative au système d’éclairage sous-entend également une très grande capacité d’adaptation de tous les éléments d’éclairage, qui auront un équipement identique et leur propre intelligence, et qui seront en mesure d’adopter différentes fonctionnalités selon les besoins d’éclairage, à l’intérieur et à l’extérieur. Ce scénario futur et prospectif sera avantagé par les progrès réalisés dans les domaines de la technologie, désormais bien ancrés dans l’industrie de l’éclairage. Notamment, la capacité de gestion et d’échange des informations, la connexion du monde numérique avec le monde analogique par l’Internet des Objets (Internet of Things IoT), la miniaturisation et la diffusion des composants intégrables aux modules, comme les capteurs et les contrôleurs intelligents, entraîneront un changement profond de la tendance actuelle qui se limite à intégrer la technologie LED aux anciens systèmes par un rétrofit des sources lumineuses traditionnelles dans les luminaires classiques. lll Chris Fraser, Developing a Mutable Horizon 2011 © Chris Fraser, Photo : courtesy of HIGHLIGHT Gallery PAS SEULEMENT LE DESIGN DE LA LUMIÈRE : LES FUTURS DESIGNERS INTER-TRANSDISCIPLINAIRES DE L’EXPÉRIENCE LUMINEUSE Avec cette évolution vers les systèmes intelligents, numériques et connectés au monde de l’architecture, les compétences et les secteurs professionnels se regroupent pour former une approche intégrée de lighting design. Aujourd’hui, les bureaux de design › lll Studio Rossi-Molinari, C2, 1969 © Photo : Sammlung Vitra Design Museum, Daniel Spehr courtesy Lightopia 45 SPÉCIAL › et les sociétés ont déjà commencé à collaborer avec différentes figures professionnelles qui travaillent avec les lighting designers pour avoir une vision plus complète de l’expérience lumière. Non seulement cette matière d’étude principale a trait à la sphère technologique en ce qui concerne les performances lumineuses, les fonctionnalités et les interactions entre l’homme et la lumière, mais elle se base aussi sur les sciences sociales pour examiner les éventuelles conséquences perceptives et comportementales. C’est pour cette raison que des groupes mixtes de designers interactifs, programmateurs, ingénieurs informatiques et architectes œuvrent avec les lighting designers afin de mettre sur pied des stratégies utiles pour les futurs projets d’éclairage : considérer la lumière aussi du point de vue de ses contenus numériques, au niveau de ses interactions et relations hypothétiques avec les utilisateurs grâce aux systèmes interactifs de commande, aux capteurs et à l’optimisation de la transmission des données entre les différents systèmes. De même, en dépit du rôle essentiel et fondamental de l’évolution technologique, le lighting designer ne pourra pas travailler sans établir d’abord une collaboration étroite avec les sociologues, les ethnographes, les psychologues environnementalistes, autrement dit les professionnels qui étudient, observent et analysent l’impact, présent et futur, de la lumière sur le plan psychologique et social. Ce scénario imaginaire de l’éclairage nous porte à croire qu’à l’avenir, le lighting designer deviendra un professionnel hybride, un techno-sociologue de l’expérience. Références [1] The next evolution of lighting, accès au site le 06/09/2013 http://lucept.com/2013/04/01/the-next-evolutionof-lighting-leds-magazine/ [2] Strategies in Light, accès au site le 06/09/2013 http:// www.strategiesinlight.com/hb-led-track.html lll Daniel Rybakken, Andreas Engesvik, Colour Light for Ligne Roset, 2011 © Daniel Rybakken und Andreas Engesvik, Photo : Kalle Sanner und Daniel Rybakken courtesy Lightopia 46 SPÉCIAL PAS SEULEMENT UNE LAMPE : la LED comme plateforme cognitive, sensible et intelligente Les luminaires de l’avenir auront une âme numérique intelligente et des fonctions cognitives actives. Ils feront donc montre d’une extraordinaire capacité d’adaptation selon l’application, l’activité et le contexte. La performance de la lumière pourra répondre à des exigences plus fonctionnelles, par exemple une efficacité énergétique supérieure, ou la lumière pourra devenir une sorte d’animation numérique qui aura un rôle esthétique et/ ou décoratif. Par la connexion Internet, les objets lumineux joueront un rôle actif. Ils seront reconnaissables, ils communiqueront des informations sur eux-mêmes, et ils pourront recevoir et traiter des données non pas corrélées, mais agrégées par d’autres systèmes afin de mettre en œuvre des stratégies d’éclairage plus prédictives. À court et à moyen terme, ces systèmes réussiront à assimiler la lumière naturelle, la couleur et la présence des personnes pour optimiser la consommation d’énergie et pour améliorer le confort, le rendement, le bien-être et la santé des consommateurs. À l’avenir, la lumière aura des caractéristiques particulières qui, par exemple, aideront les personnes fatiguées à se reposer, ou les personnes anxieuses à se calmer. Elle sera en mesure de changer les rythmes quotidiens. Elle pourra mettre en relation les personnes et les lieux. Elle aidera le client d’un hôtel à retrouver sa chambre ; elle nous mènera jusqu’à notre voiture dans un parking. La lumière de l’avenir sera une plateforme de plus en plus performante. Elle véhiculera un flux d’informations. Presque tous les paradigmes liés à l’interaction entre l’homme et l’éclairage devront être imaginés et revus depuis le début. Les systèmes d’éclairage vivront peut-être l’expérience des Smart Phones, à savoir l’évolution exponentielle de l’interaction, des applications et des utilisations. lll Front, Surface Tension Lamp for Booo, 2012 © Front, Photo : Par Olofsson courtesy Lightopia Cette vision positive et probable se heurte au problème de sécurité occasionné par la communication et par la gestion des données relatives aux systèmes d’éclairage super intelligents qui, aujourd’hui, peuvent être menacés ou « piratés » sans grands problèmes. La question que tout le monde se pose : qu’est-ce qui pourrait arriver à l’avenir si ces systèmes étaient installés dans les hôpitaux, dans les bureaux ou dans d’autres bâtiments publics ? 47 SPÉCIAL Le DESIGN à la recherche de FORMES nouvelles Les LED donnent une plus grande liberté de création, mais qui n’est pas encore exploitée totalement. Après la correction de quelques petits problèmes techniques, la nouvelle source lumineuse pourra littéralement révolutionner le monde de l’éclairage 48 L a première LED a fait ses premiers pas sur le marché il y a quelques années désormais, et depuis lors, le monde de l’éclairage a entamé une transformation profonde, non seulement sur le plan de la technologie, mais aussi sur celui de l’étude de projet et de la stratégie. Plein de choses ont changé en l’espace d’une poignée d’années, et beaucoup changeront encore dans un avenir proche, à commencer précisément par la LED. Une meilleure efficacité lumineuse, un meilleur rendu des couleurs, un plus grand flux lumineux, la diminution des frais, telles sont les qualités qui établiront définitivement la percée de la nouvelle source de lumière artificielle. Si le passage vers un éclairage à l’état solide semble maintenant entrer dans une phase technologique plus active, le design des luminaires, quant à lui, conserve une approche plutôt traditionnelle, où la tendance est l’adaptation de la nouvelle technologie à la géométrie des appareils faits pour les sources lumineuses classiques. Cette approche s’explique non seulement par le besoin d’injecter rapidement, SPÉCIAL sur le marché, des luminaires à LED pour s’aligner sur la demande qui est de plus en plus forte, mais aussi, et surtout, par l’absence d’une indication claire sur la nature « formelle » de la nouvelle source lumineuse à LED. La forme du luminaire classique part d’un objet connu, à savoir l’ampoule, alors que dans le cas des LED, le designer travaille avec une source lumineuse qui lui donne carte blanche, qui ne lui donne pas un point de départ précis. Il possède donc une plus grande liberté de création qui, paradoxalement, finit parfois par limiter l’expérimentation au profit d’une approche davantage conservatrice. Les rampes LED ou les multichips COB en sont la preuve. Un grand nombre de sources lumineuses à LED sont assemblées sur une base carrée, en aluminium ou en céramique, qui mesure quelques centimètres et qui émet un flux lumineux analogue à celui des lampes classiques à halogénures métalliques. Une sorte de LED avec une forme précise, à partir de laquelle il est possible de construire un luminaire identique aux luminaires à sources lumineuses traditionnelles. Parallèlement à cette approche « conservatrice », nous assistons à l’apparition d’une approche davantage expérimentale et novatrice, où le designer essaie d’exploiter complètement la nature ponctuelle des LED. En effet, la répartition de cette lumière ponctuelle pourrait entraîner la création de lignes lumineuses, voire même la réalisation de surfaces lumineuses, en passant d’une approche mono- ou bidimensionnelle à une approche tridimensionnelle. Le designer ne serait plus limité par une seule source de lumière, mais il aurait la possibilité de créer des formes lumineuses, de façonner la matière pour dessiner des luminaires tout à fait originaux. Cette approche est ralentie principalement par la question technologique. Si d’une part ce scénario est vraiment fascinant, de l’autre, le designer se heurte à des problèmes techniques qui ne sont pas simples à résoudre. Cependant, les fabricants de LED prennent ces exigences très à cœur. Il suffit d’ailleurs de rappeler qu’un luminaire a récemment remporté le Design Excellence Award au salon Lightfair 2013 : une sorte de surface flexible à base de LED à faible consommation. (Cooledge - voir figure) Pour une approche vraiment révolutionnaire des luminaires à LED, ces nouvelles solutions devront être nécessairement expérimentées pour pouvoir exploiter totalement les avantages des nouvelles sources lumineuses. Danilo Paleari, partenaire et cofondateur du Studio Associato Quantis. Licence en ingénierie électronique et Master en Lighting Design au Politecnico de Milan. Il est formateur et conseiller en matière d’éclairage à l’état solide. Aujourd’hui, il enseigne au Politecnico de Milan (Master en Lighting Design). À gauche, des images de la feuille flexible à LED de Cooledge Lighting, lauréat du Design Excellence Award au salon Lightfair 2013 de Philadelphie. news DU MONDE ISRAËL Des structures nouvelles pour le football des champions UN CENTRE D’ENTRAÎNEMENT ET DE RASSEMBLEMENT POUR LES ÉQUIPES NATIONALES, ET LA RESTRUCTURATION DES STADES EN VUE DU CHAMPIONNAT D’EUROPE DE FOOTBALL DES MOINS DE 21 ANS. 2013 EST UNE ANNÉE IMPORTANTE POUR LE FOOTBALL ISRAÉLIEN QUI VEUT ATTIRER LES GRANDES COMPÉTITIONS INTERNATIONALES. Inauguré l’année dernière lors d’une cérémonie qui a rassemblé l’élite sportive d’Israël et à laquelle a également participé le président de l’UEFA, Michel Platini, le centre d’entraînement 50 de l’équipe nationale de football (National football team training camp) est le nouveau pôle sportif pour les équipes nationales d’Israël, des juniors à l’équipe nationale. Il se situe à Kibbutz Shefayim, sur la côte, au nord de Tel Aviv. Il comprend les terrains d’entraînement, ainsi que des structures d’hébergement pour les athlètes et leurs accompagnateurs. Ce complexe est non seulement le lieu de rassemblement habituel pour les équipes nationales, mais également un endroit où sont organisés des cours de formation pour les jeunes footballeurs. › Sur la photo ci-dessus : avec leur forme de clochette, les lanternes Iris (Disano) sur mât composent l’éclairage général. Ci-contre, les luminaires Musa (Disano) installés dans les allées qui mènent aux terrains. Sur la page ci-contre, les projecteurs Olympic (Disano) à faisceau lumineux asymétrique qui ont été installés sur les mâts qui entourent le terrain. 51 news DU MONDE › PROJET D’ARCHITECTURE Le complexe se distingue par ses murs extérieurs en ciment, et à l’intérieur, un bâtiment à un étage présente également une façade en ciment. « Nous aimons les choses concrètes », a affirmé l’architecte Ben-Naim. Le ciment alterne aussi avec des murs en panneaux de bois pour adoucir l’allure du bâtiment dans son ensemble. La structure principale de 1000 mètres carrés présente une entrée plutôt modeste qui mène à un jardin dallé et ponctué d’oliviers. « Il était essentiel que le complexe n’ait pas l’aspect qu’ont traditionnellement les bâtiments publics réservés aux sports classiques. Il devait plutôt ressembler à une maison de campagne. » À l’intérieur, un petit foyer se divise en trois couloirs : l’un conduit à la salle d’attente pour les parents qui amènent leurs enfants aux entraînements de l’équipe JV, l’autre à l’extérieur où sont implantés deux terrains d’entraînement, et le troisième à la salle de briefing, aux salles de soins et aux vestiaires des joueurs. Une autre cour joue les intermédiaires entre le bâtiment et deux terrains d’entraînement gazon synthétique et gazon naturel - avec une petite tribune d’environ 50 places qui sert à l’occasion des matchs amicaux suivis par les parents et par les amis. 52 LE PROJET D’ÉCLAIRAGE Ci-contre, vue de nuit de la place située juste devant le stade, illuminée par Musa (Disano). Sur l’autre page : à l’intérieur, les downlights dominent l’éclairage des bureaux et des différentes salles. Ci-dessous, un détail de l’entrée. Disano s’est occupé de l’éclairage intérieur et extérieur. Notamment, la zone du complexe réservée aux matchs est éclairée par les luminaires Olympic à faisceau asymétrique qui ont été installés sur les mâts qui entourent le terrain pour couvrir l’ensemble de la surface de façon uniforme. Plusieurs versions de la gamme Musa ont été installées (sur mât, en application murale, sur bornes) dans les allées qui mènent aux terrains, ainsi que dans les cours intérieures en éclairage latéral. Dans ce cas, les led ont été préférées. Les downlights Minifloor, au sol, éclairent les murs sur tout le périmètre du bâtiment, et avec leur design simple en forme de clochette, les lanternes Iris, sur mât, composent l’éclairage général de la petite place située en face du complexe. À l’intérieur, par contre, ce sont des downlights qui ont été installés : Euro et Office dans les couloirs, Comfort dans les bureaux et les différentes salles. FICHE TECHNIQUE Éclairage National Football Team Training Camp ◗ Projet d’architecture Goldsmith, Arditi, Ben Naim associates (Jérusalem) ◗ Projet d’éclairage Eng H einav et Disano illuminazione ◗ Appareils Olympic, Comfort , Minifloor, Iris, Musa (Disano), Euro, Office (Fosnova) 53 news DU MONDE JÉRUSALEM Le stade de la finale de Coupe d’Europe LE TEDDY STADIUM, À JERUSALEM (ISRAËL), PORTE CE NOM EN HONNEUR DE TEDDY KOLLEK, L’ILLUSTRE MAIRE DE JÉRUSALEM QUI A ÉTÉ L’UN DES PRINCIPAUX DÉFENSEURS DU PROJET. Le complexe se classe parmi les plus modernes d’Israël, et il est l’un des rares qui observe les normes européennes (accessibilité aux personnes à mobilité réduite, grandes tribunes, services publics modernes). En 1999, un projet de restructuration a augmenté sa capacité de 13 000 spectateurs à 21 600. À l’heure actuelle, le parking compte 5 000 places, et il est relié au stade par un pont piétonnier. Au fil des ans, plusieurs matchs de l’équipe d’Israël de football y ont été disputés, et cette année, grâce à un nouveau projet de modernisation qui a fait grimper sa capacité à 34 000 spectateurs, le stade a été choisi pour accueillir les matchs du Championnat d’Europe de football des moins de 21 ans de l’UEFA, y compris la finale remportée par l’équipe espagnole. Ci-dessous, la Sélection espagnole de football des moins de 21 ans qui a remporté le Championnat d’Europe 2013. Sur ces pages, quelques photos des tests d’éclairage du Teddy Stadium avec les projecteurs Forum (Disano). PROJET D’ÉCLAIRAGE L’éclairage des structures sportives doit non seulement faire preuve de résistance et durer à long terme, mais il doit également être performant et économique, et notamment au niveau du terrain de jeu et à celui des zones occupées par les spectateurs. C’est Disano illuminazione qui a suivi le projet d’éclairage du Teddy Stadium dans son intégralité. Compte tenu des dimensions du stade, la société a opté pour des luminaires faits tout spécialement pour les grandes infrastructures. Le Teddy Stadium présente une forme fermée, 54 LE MAIRE FAVORI Theodor « Teddy » Kollek (19112007) était un homme politique israélien d’origine hongroise. En 1932, il partit vivre à Vienne, mais lorsque la capitale autrichienne fut annexée par le Troisième Reich, il fut contraint d’émigrer en Palestine qui était à l’époque sous protectorat britannique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Kollek fut un ambassadeur du peuple juif, et à la fin de la guerre, il fut le représentant diplomatique de la Haganah (groupe parlementaire) à Washington de 1946 à 1947, et il devint ainsi un proche du premier ministre israélien David Ben Gourion qui le fit travailler au sein de son gouvernement de 1952 à 1965, l’année de son élection au poste de maire de Jérusalem. Il occupa cette fonction durant vingt-huit ans, puis il dût céder sa place à Ehud Olmert, membre du Likoud. Il se retira de la vie politique et se consacra à des activités philanthropiques. et par conséquent, aucune tour d’éclairage n’a été installée. Les lighting designers ont placé des supports métalliques sur l’extrémité de la toiture, audessus des derniers gradins, puis avec des étriers, ils y ont fixé les luminaires Forum, faits expressément pour les grands espaces. De plus, le projet devait tenir compte des contraintes de la retransmission télé qui exige un éclairement excellent, et notamment quand le stade accueille aussi des matchs internationaux. Avec leurs différentes optiques, les luminaires Forum assurent une très bonne modulation de la lumière et une très grande performance. FICHE TECHNIQUE Éclairage Teddy Stadium ◗Maître d’ouvrage Ville de Jérusalem (Israël) ◗Projet d’éclairage Ramor Eng et Disano Illuminazione ◗Projet d’architecture Goldsmith, Arditi, Ben Naim associates (Jérusalem) ◗Appareil Forum (Disano) 55 news DU MONDE ŠIPAN - CROATIE Une baie très romantique L’HÔTEL ŠIPAN SE DRESSE AU DÉBUT D’UNE LONGUE BAIE QUI REGARDE UN SPLENDIDE JARDIN TYPIQUEMENT MÉDITERRANÉEN, DONT LA BEAUTÉ EST RESTÉE INTACTE DEPUIS PLUS D’UN SIÈCLE. Les chambres ont vue sur la mer ou sur le petit village. Le complexe est une destination idéale pour les familles, mais il est aussi un petit nid parfait pour les jeunes couples. Sur le bord de mer, le bâtiment fraîchement restauré se distingue par ses lignes épurées, et il s’inscrit à la perfection dans le cadre environnant, grâce à son style et à ses matériaux qui respectent l’esprit de la région. Un nouveau système d’éclairage extérieur (Disano illuminazione) a été installé au mois d’avril 2013. LE PROJET D’ÉCLAIRAGE Le concepteur lumière Igor Pauška s’est occupé de l’éclairage de la façade et de celui qui devait illuminer certains détails de l’hôtel. 56 L’agence de Zagreb est spécialisée dans les projets d’éclairage pour l’architecture. Ses travaux se caractérisent par leur capacité à relier, avec la lumière, les espaces, les objets et les personnes en un seul et même résultat qui dégage une esthétique forte et nette. Dans ce cas également, la signature stylistique reste la même. En effet, le designer a voulu Une île digne du GUINNESS BOOK L’île de Šipan se situe à l’extrême sud de la Croatie, près de la ville de Dubrovnik, au cœur de l’archipel des Élaphites. Elle est la plus grande du groupe, et elle est aussi appelée « l’île d’or ». Encore aujourd’hui, elle est un vrai paradis terrestre, parce qu’elle présente une nature intacte à l’abri du chaos touristique, une mer cristalline entourée de pinèdes et de cyprès. L’île était déjà la destination préférée de la noblesse et du clergé de Dubrovnik qui y bâtirent leur maison de campagne, et elle regorge d’une foule de monuments historiques qui datent de l’époque romaine. Le territoire compte, en effet, des églises préromanes, des constructions du gothique flamboyant et plusieurs ruines, dont l’une présente encore les restes de fresques qui seraient l’œuvre de Michel-Ange. Beaucoup de théories expliquent le nom de cette île. Certaines affirment des origines préslaves et d’autres soutiennent que Šipan vient du mot grec « gypana » qui signifie « nid de faucon ». Qui plus est, l’île de Šipan est inscrite au Guinness Book, car sa densité d’oliviers est plus importante que sa densité de population. donner un rythme à la façade de l’hôtel en alternant les fenêtres du premier étage avec les luminaires Cilindro à led de Disano illuminazione. Souvent utilisée pour la lumière rasante, cette configuration risque parfois d’alourdir l’architecture et de dénaturer son image pendant la journée. L’agence de conception lumière a donc décidé d’utiliser la couleur pour créer des effets de lumière et pour mettre expressément l’accent uniquement sur certains endroits de la façade avec un jeu entre lumière blanche et lumière colorée. Le luminaire Cilindro présente un double faisceau de lumière, l’un est dirigé vers le haut, et l’autre vers le bas, pour illuminer le mur de façon uniforme. Le projet relatif à la façade et au jardin annexe est complété par les projecteurs à halogène Koala, et les appliques fluorescentes Fonte balisent les cheminements piétons. Le faisceau de lumière, dirigé vers le terrain, dessine le périmètre de l’hôtel sans bouleverser l’éclairage général. 57 news DU MONDE CROATIE Zagreb, projet dans le centre historique HOTO GROUP EST LE PLUS GRAND GROUPE DE CROATIE POUR LES PROJETS D’ÉTUDES ET DE CONSTRUCTION, TANT SUR LE SECTEUR RÉSIDENTIEL QUE SUR LE SECTEUR COMMERCIAL. Le groupe compte déjà à son actif plusieurs projets, comme des gratte-ciel de bureaux et des quartiers résidentiels. Dernièrement, il a été chargé de la réalisation du Cvjetni Centar de Zagreb, un complexe résidentiel et commercial qui se déploie sur une surface de plus de 40 000 mètres carrés, dans la Ville-Basse appelée Donji Grad. Le projet avait pour objet principal de faire revivre le quartier qui, en dépit de se trouver au cœur de la ville, était pratiquement à l’abandon. Objectif atteint ! En effet, depuis son inauguration en 2011, le nouveau centre a donné un véritable coup de fouet au quartier, et une nouvelle vie à la « Place des fleurs » (Cvjetni Trg) et à toute la zone piétonne voisine. LE PROJET D’ARCHITECTURE Le vieux quartier de Zagreb est une ancienne ville médiévale, avec des églises, des maisons bourgeoises, des musées, des galeries, le siège du gouvernement et celui du parlement croate. Les architectures présentent un beau mélange de styles. Les bâtiments privés et les édifices publics, construits à des époques différentes, forment un ensemble très hétérogène. Ce projet est la première intervention architecturale d’envergure sur un bloc résidentiel de la vieille ville. Le complexe de 10 585 m² comprend une partie résidentielle avec cinquante-six appartements de luxe, et un centre commercial de quatre étages de plus de 8 000 m², ainsi qu’un parking souterrain de 16 594 m² pour un total de quatre cent vingt garages et places de stationnement. 58 LE PROJET D’ÉCLAIRAGE Qu’il s’agisse d’une nouvelle construction ou d’une restructuration, l’éclairage est un peu comme la cerise sur le gâteau. La façade d’entrée est l’une des rares en ville à être éclairée, et cette caractéristique à elle seule suffit déjà à lui donner encore plus d’importance. Son éclairage a été mis au point et réalisé pour ne faire qu’un avec le style architectural du bâtiment, dont la construction remonte à la fin du XIXe siècle. Le projet devait également affirmer la singularité du lieu et attirer les regards, sans éblouir les passants ni gêner l’environnement urbain. En collaboration avec Disano illuminazione, la société Telektra s’est penchée sur le projet d’éclairage et a choisi trois luminaires. La partie inférieure du bâtiment est éclairée par des downlights avec angle de rayonnement étroit et lampes à iodures métalliques d’une température de couleur de 4 000K pour ne pas modifier la perception de la façade. La section centrale - celle qui correspondait à l’origine aux étages nobles et, dès lors, la plus caractéristique - est illuminée par les Led Liset (Fosnova) qui éclairent depuis le bas pour faire ressortir les décorations de l’architecture. Enfin, pour la partie supérieure de la façade, six réflecteurs ont été installés entre les bandes d’encadrement pour composer une mise en lumière. Les réflecteurs choisis possèdent un angle de rayonnement très étroit et un faisceau lumineux symétrique pour réduire la dispersion de lumière vers le ciel. Le projet d’éclairage met en valeur les traits distinctifs de la façade, sa diversité, et il crée une ambiance chaleureuse pour attirer le public et l’inviter à entrer. Office 2 LED COB 5000 lm Sharp Des nouvelles LED pour une lumière impeccable. Nuevos LEDs para una luz excelente. www.fosnova.it Office.indd 1 16/10/13 10:10 news DU MONDE AMSTERDAM, PAYS-BAS L’école Montessori préfère la lumière naturelle CONFORT VISUEL ET ÉCONOMIES D’ÉNERGIE. CE SONT LES PRINCIPAUX OBJECTIFS QUE DOIT GARANTIR UN PROJET D’ÉCLAIRAGE POUR UNE ÉCOLE. Tels sont les critères qui ont influencé les travaux réalisés pour la fondation hollandaise Ooada qui s’occupe de l’éducation des enfants et adolescents, et notamment, gère vingt et une écoles primaires à Amsterdam. L’année dernière, la fondation a terminé leur restructuration. La Eerste Montessorischool De Wielewaal est une école primaire publique à Oud-Zuid, un quartier 60 sud de la ville, l’un des plus beaux, où se trouvent le musée Van Gogh et le Rijksmuseum. Près de deux cent soixante-dix enfants fréquentent cette école à l’heure actuelle. Le bâtiment, qui date de 1942, avait besoin d’une intervention architecturale, et notamment, le dernier étage devait être modernisé. Les murs des classes ont été repeints en blanc, et le mobilier a été choisi dans des tonalités claires pour donner plus de luminosité. L’espace a été totalement réorganisé pour exploiter au maximum la lumière naturelle qui passe par les nombreuses fenêtres. Les › LA MÉTHODE MONTESSORI Ces deux écoles primaires appliquent la pédagogie Montessori qui vise principalement à l’autonomie et au développement individuel. Pratiquée dans près de vingt mille écoles dans le monde, cette méthode se base sur l’indépendance et sur le respect du développement psychologique naturel des enfants. Selon la pédagogie Montessori, les classes se composent d’enfants de différents âges, et ils sont libres de choisir l’activité qu’ils souhaitent faire. Les enseignants appliquent le constructivisme : les enfants apprennent plus par la pédagogie active que par l’instruction directe. 61 news DU MONDE › Quelques détails du projet d’éclairage de la Montessorischool d’Amsterdam. Du haut vers le bas, les downlights Office 2 (Fosnova) dans le vestibule, les luminaires Giano (Disano) et Slim Cover (Fosnova) dans les espaces communs. FICHE TECHNIQUE. Maître d’ouvrage : Amstel (enseignement public) ; Projet : Jos Rhemrev Architectuur & Stedebouw ; Projet d’éclairage : Attiva Lichtprojecten. Installateur : TBG Installatietechniek. 62 classes ont été redistribuées pour répondre aux différentes exigences fonctionnelles liées aux activités de groupe. Le projet d’éclairage a été réalisé par le bureau hollandais Attiva Lichtprojecten qui a opté pour les luminaires Disano. Ce sont les downlights Giano (Disano) qui ont été installés dans les classes pour avoir une lumière polyvalente, le confort visuel et des économies d’énergie. Les panneaux carrés Led Panel (Disano) éclairent les couloirs et uniformisent la diffusion de la lumière. Les appareils Slim Cover (Fosnova) ont été choisis pour créer un éclairage d’impact dans les espaces communs. La restructuration a abouti à la réalisation d’un espace lumineux et confortable qui stimule les enfants et les enseignants. THEO THIJSSEN BASISSCHOOL Plus d’efficacité et plus de confort dans les classes La Theo Thijssen Basisschool, une autre école primaire à peine modernisée, se love au cœur d’Amsterdam. Son éclairage a été refait. Le projet a également été confié au bureau Attiva Lichtprojecten qui a remplacé les anciens downlights par les luminaires Comfort (Disano), plus efficaces. Ils garantissent une excellente performance technique et une grande économie d’énergie, des qualités essentielles pour les écoles, les salles d’étude et de lecture ou les bureaux, soit les endroits où les lampes restent longtemps allumées la journée. FICHE TECHNIQUE. Maître d’ouvrage : Amstel (enseignement public) ; Projet : VDVDP Architecten, Direction des travaux : Mollenhorst BV ; Projet d’éclairage : Attiva Lichtprojecten ; Installateur : TBG Installatietechniek. 63 news DU MONDE GOES - PAYS-BAS LED haute performance pour inviter au shopping OMODA EST UNE ENSEIGNE NÉERLANDAISE DE CHAUSSURES, SACS ET ACCESSOIRES. LA DISTRIBUTION COMPTE PLUS DE 140 MARQUES POUR HOMME, FEMME ET ENFANT. La chaîne possède treize points de vente dans le sudouest des Pays-Bas. Le site www.omoda.nl assure aussi la présence de l’enseigne dans les autres pays d’Europe. Depuis 2011, Cela fait trois ans de suite que ses clients internautes lui ont décerné le titre de « Best online shoe shop » pour son professionnalisme et pour son service, et Omoda a également reçu le National Homeshop Award. FICHE TECHNIQUE Éclairage du magasin Omoda, Goes (Pays-Bas) ◗ Projet d’architecture Erik Van Den Bos ◗ Interior Design Kunststoff ◗ Projet d’éclairage Attiva Lichtprojecten ◗ Installateur Saman Installation ◗ Distributeur Solar ◗ Appareil Luthor (Fosnova) 64 LE PROJET D’ÉCLAIRAGE L’éclairage du magasin de Goes, petite ville au cœur de la Zélande, dans le sud-ouest des PaysBas, a récemment été modernisé. Le projet a été suivi par l’interior designer Kunststoff et par l’architecte Erik van den Bos. Le directeur du magasin et maître d’ouvrage, Joost van Oostenbrugge, voulait des downlights orientables pour pouvoir adapter l’éclairage aux nombreuses exigences de l’espace de vente. Ce sont les spots à led gradables Luthor (Fosnova) qui ont été choisis. Il s’agit d’une › Sur la page ci-contre : au milieu du magasin, des lampes à halogène ont été installées à différentes hauteurs pour diversifier les scénographies et pour créer un mouvement. Sur la photo ci-dessous, les spots Luthor (Fosnova) à Led gradables qui garantissent une excellente qualité de lumière et une haute performance, soit un éclairage parfait pour le commerce de détail. 65 DU MONDE Ci-dessus, une autre photo du magasin : l’espace de vente se développe à la verticale. Les downlights dessinent son périmètre et lui donnent une impression de profondeur. Ci-contre, l’éclairage de l’entrée en détail. › 66 gamme polyvalente qui existe en trois formats. Les spots émettent une lumière d’avant-garde. Forts de leur qualité excellente et de leur performance extraordinaire, ils sont parfaits pour l’éclairage des espaces commerciaux. Le point de vente est dominé par les tonalités du beige et du marron. Un grand espace d’exposition est aménagé en son centre, avec des lampes halogènes à plusieurs hauteurs pour créer une impression de mouvement. La lumière est plus chaude à cet endroit. Les downlights, quant à eux, dessinent le périmètre du point de vente. Ils illuminent les côtés du magasin, où les clients peuvent essayer les chaussures, choisir et acheter. Ils ont également été installés dans les niches et sur les étagères murales pour attirer davantage l’attention. news DE L’ITALIE ROME Nouveau centre pour Amnesty International AMNESTY INTERNATIONAL, L’ORGANISATION NON GOUVERNEMENTALE POUR LA DÉFENSE DES DROITS DE L’HOMME, PRIX NOBEL DE LA PAIX, A UNE NOUVELLE MAISON À ROME. L’organisation a inauguré un nouveau bureau polyvalent sur Via Magenta, dans le quartier de la gare Termini. Le projet d’architecture est l’œuvre de Rosetta Angelini et de ses collaborateurs, Cristian Farinella et Lorena Greco. L’initiative a pu compter, entre autres, sur Disano illuminazione qui s’est occupé de l’éclairage. « Pour Amnesty International, c’est une grande étape », a déclaré Carlotta Sami, Directrice Générale d’Amnesty International Italie. « Le nouveau centre, à un jet de pierre de la gare Termini, sera un lieu de rencontre pour les défenseurs des droits de l’homme en Italie. » Fait pour garantir la polyvalence nécessaire à la mise sur pied d’événements adressés au grand public, le nouveau siège a été baptisé « Libero » pour transmettre immédiatement l’idée de flexibilité et de facilité d’adaptation. Le bureau d’architecture de Rome, ComeSe, a tout de suite pensé à la création d’openspaces avec l’ameublement, mais jamais sur toute la hauteur de la pièce, afin de réaliser des ambiances et des scénographies différentes selon les besoins. De plus, des panneaux ouvrables permettent de construire et déconstruire l’espace pour créer soit des zones plus intimes, soit une seule salle totalement dégagée. Les couloirs deviennent des endroits où s’arrêter et discuter. Enfin, omniprésent dès la porte d’entrée, sur l’ameublement et sur les murs, le logo d’Amnesty International fait partie intégrante du projet. Sous la baguette de l’ingénieur Sturniolo, le projet d’éclairage s’est orienté vers les produits Disano qui garantissent le bon niveau d’éclairement pour les postes de travail sur écran, ainsi qu’un encombrement mini dans les faux-plafonds. Les sources lumineuses sont toutes des lampes fluorescentes linéaires Eco (économie d’énergie = 10%) antireflets à très basse luminance pour supprimer le risque d’éblouissement. Amnesty International, organisation non gouvernementale indépendante, est une communauté mondiale des droits humains qui applique les principes de la solidarité internationale. L’association fut fondée en 1961 par l’avocat britannique Peter Benenson qui lança une campagne pour l’amnistie des prisonniers de conscience. Aujourd’hui, elle compte deux millions et huit cent mille membres, partisans et donateurs dans plus de cent cinquante pays. Apparue en 1975, la section italienne d’Amnesty a plus de soixante-dix mille membres. L’organisation publie tous les ans un important Rapport sur la situation des droits humains dans cent cinquante-neuf pays du monde. Pour connaître les activités et les initiatives d’Amnesty, n’hésitez pas à consulter le site www.amnesty.fr. news DD AU L M MO ON N DD O E SAINT-PÉTERSBOURG - RUSSIE Glamour international sous le regard de Bouddha AMBIANCE LUXUEUSE, ATMOSPHÈRE ZEN, MUSIQUE MULTIETHNIQUE, CUISINE INTERNATIONALE AU PARFUM D’ASIE. APPARU POUR LA PREMIÈRE FOIS À PARIS DANS LES ANNÉES QUATRE-VINGT-DIX, LE BUDDHA-BAR CONNAÎT UN VÉRITABLE SUCCÈS INTERNATIONAL. C’EST À SAINT-PÉTERSBOURG QUE SE TROUVE LE PETIT DERNIER DE LA CHAÎNE. Le premier Buddha-Bar a ouvert ses portes à Paris en 1996, sur les Champs-Élysées. Le 68 fondateur, Raymond Visan, un Français d’origine roumaine, grand voyageur, a eu l’idée de conjuguer l’élégance et la sophistication du lounge-bar avec l’atmosphère mystique du temple oriental. Une gigantesque statue de Bouddha, symbole de la chaîne, règne sur une ambiance intime, avec un mobilier en bois coloré, des tissus précieux, des vases antiques et une douce lumière tamisée. L’empreinte musicale propose un original mélange des sonorités traditionnelles de chacun des continents. Orchestrée par Claude Challe, célèbre DJ franco-tunisien, cette mélodie relaxante et enjôleuse est devenue un véritable genre musical. Visan (décédé en 2010) était ce que l’on appelle un « visionnaire ». En effet, son intuition a transformé le Buddha-Bar en un succès planétaire, et son nom est aujourd’hui représenté dans le monde par vingt-cinq restaurants, spas et hôtels de luxe. Les entités présentent chacune les traits distinctifs de la chaîne, mais avec l’adaptation à la culture locale. Des nombreuses vedettes aiment fréquenter le Buddha-Bar, par exemple les pop-stars Madonna et Lady Gaga, les étoiles d’Hollywood Johnny Depp et Silvester Stallone, et même l’ancien Président des États-Unis, Bill Clinton. › Un ORIENT de RÊVE à PARIS Le premier Buddha-Bar (photo ci-dessus) a ouvert ses portes à Paris en 1996. Une gigantesque statue de Bouddha règne sur une ambiance glamour et exotique, avec un intérieur en bois coloré, des tissus, des vases antiques et une douce lumière tamisée. Ci-dessous, deux des fondateurs de la chaîne : Raymond Visan, mort en 2010 et, à droite, Claude Challe. Sur ces pages, quelques photos de l’intérieur du Buddha-Bar de Saint-Pétersbourg. Le restaurant russe de la célèbre chaîne internationale occupe, au total, 2 500 mètres carrés sur deux étages. 69 news DU MONDE › LA VERSION RUSSE À Saint-Pétersbourg, le Buddha-Bar (inauguré en 2012) se distingue avant tout par ses proportions monumentales. En dehors du centre-ville, sur les quais du fleuve Sinopskaya, le bâtiment se déploie sur deux étages et occupe, au total, 2 500 mètres carrés avec espace lounge, bar, restaurant et chambres de luxe. Les généreuses dimensions frappent immédiatement le visiteur qui se trouve sous le charme de la décoration. Dès son arrivée, des colonnes ornées de calligraphies l’accompagnent au majestueux espace lounge du rez-de-chaussée, où se trouve le bar. La salle à manger, située à l’étage, accueille 220 convives. La cuisine utilise la créativité française pour mélanger les plats traditionnels de l’Orient avec les arômes les plus délicats de la gastronomie occidentale. Servies sur des énormes assiettes au centre de la table, selon des présentations qui ravissent aussi le regard, les spécialités du Buddha-Bar invitent au partage des saveurs et à la dégustation avec les compagnons de table. Comme tous les restaurants de la chaîne, l’atmosphère exotique procure une sensation de confort et de relax. Les ingrédients principaux sont la gigantesque statue de Bouddha, la superbe scénographie orientale, les mosaïques, les tapisseries dorées, les bois colorés. L’éclairage crée une atmosphère captivante et séduisante, en symbiose parfaite avec la musique, pour réaliser les objectifs du BuddhaBar : mettre en scène une ambiance propice à la détente, confortable et stimulante. Une lumière ambrée caresse les meubles et les tissus. Les verres et les filtres colorés dessinent des lueurs crépusculaires pour plonger le visiteur dans une ambiance de rêve. Le projet d’éclairage du Buddha-Bar de SaintPétersbourg a été réalisé par Technical Light Center, en collaboration avec STW Group. Ce sont les luminaires Starled, M45 LED et Deimos (Disano) qui ont été utilisés. 70 L’EMPREINTE MUSICALE des soirées VIP À gauche, une vue des superbes colonnes à l’entrée du restaurant. Ci-dessous, la salle à manger qui peut accueillir 220 convives. Le DJ franco-tunisien et cofondateur de la chaîne, Claude Challe, a créé l’empreinte musicale des Buddha-Bars, qui est devenue une collection fort appréciée. Depuis 1999, une compilation sort chaque année. Elle contient deux CD, le premier avec une musique relaxante et zen, et le deuxième avec un rythme plus rapide et plus dynamique. La signature musicale propose des mixes subtils entre les sonorités traditionnelles des différents continents et les sons contemporains. Cette formule est devenue un véritable genre musical. Plus de deux millions d’exemplaires ont été vendus dans le monde. 71 LA LUCE NEL PROGETTO www.archilight.it Un web-magazine sur le monde de la lumière Sponsorisé par le Groupe Disano illuminazione, Archilight est un webmagazine sur la lumière et sur ses innombrables applications, sur les sources lumineuses, les produits et les projets. Il s’adresse à toutes les personnes qui travaillent dans l’éclairage, le design, l’architecture, la durabilité, les technologies, l’art et les nouvelles tendances. Il existe aussi en anglais pour le plus grand plaisir du public international qui le suit, désormais, depuis plusieurs années. Les recherches de la rédaction, professionnelle et spécialisée, se penchent sur les projets qui impliquent l’utilisation de la lumière, et elles montrent comment ces projets se renouvellent et captivent avec l’éclairage, avec l’application des nouvelles sources lumineuses, des nouveaux matériaux et des nouvelles technologies, en mélangeant le tout à la créativité d’un concepteur-lumière ou à la fantaisie d’un lighting designer. Le magazine sillonne la planète à la recherche d’installations qui font preuve d’une technique et d’une esthétique hors du commun, où l’éclairage devient l’élément essentiel, parfois même expliqué par les auteurs du projet ou par les professionnels de la lumière. Les nouveautés et les tendances occupent toujours une place importante pour raconter à quel point la durabilité et les thèmes « green » représentent, à l’heure actuelle, les incontournables de l’aménagement urbain et du projet d’études, ainsi que pour encourager le débat sur l’économie d’énergie. Ce thème joue, en effet, un rôle de premier plan dans la décoration d’intérieur et dans le projet d’éclairage. Certaines rubriques approfondissent des sujets précis qui sont aussi repris, au cours de l’année, dans l’espace e-zine. La lumière dans le secteur public, l’éclairage pour les structures sportives et pour les grands événements, les Led et les espaces commerciaux, le design avec les nouvelles formes pour les luminaires d’intérieur. La lumière qui exprime un monde de couleurs et de sensations, un jeu de clairs-obscurs, l’efficacité et la compétence. subscribe the Archilight est un SUPPORT moderne, dynamique et à jour. Le magazine communique avec des versions graphiques et des newsletters récapitulatives du grand travail de recherche qui se dissimule derrière les réalisations les plus intéressantes et derrière les projets les plus beaux et les plus séduisants, en Italie et dans le monde. Stay with us! Facebook, Twitter, Google Plus, Linkedin, Pinterest, Vimeo e Youtube Avec une présence journalière sur les social networks, Archilight a tissé un réseau actif et dynamique sur Internet. La lumière recherche des nouvelles « visions » du monde, et Archilight les raconte jour après jour sur les réseaux sociaux. Tous les jours, la nouvelle Fan-Page - sur Facebook, Pinterest et Google Plus - présente des galeries photos et décrit le jeu éternel entre la lumière et l’ombre. Twitter et LinkedIn approfondissent les dernières tendances de l’éclairage. Les sites de partage vidéo, Vimeo et YouTube, font parler les protagonistes. Archilight, en collaboration avec le Groupe Disano illuminazione, est le partenaire média des plus grandes initiatives dans le domaine de l’éclairage, rejoignant ainsi le circuit international des plus illustres spécialistes du secteur La lumière et les VENTES l’importance de la couleur La couleur est un facteur essentiel pour booster les ventes. Les points de vente doivent donc se munir d’un éclairage capable d’améliorer la perception des couleurs pour la marchandise exposée. Mission possible uniquement avec une lumière à large spectre qui L’auteur Deborah Burnett garantit la bonne visualisation des couleurs est une spécialiste internationale du design épigénétique. Cette discipline approfondit les relations entre l’environnement de vie de l’homme, son corps, son esprit et ses émotions. Dans le cadre de ses recherches et de ses activités de design épigénétique, elle est devenue membre de l’American Academy of Sleep Medicine (Académie américaine de la médecine du sommeil). Elle est professeur titulaire de la chaire Color Marketing Group, et porte-parole national de l’American Society of Interior Designers. Elle est l’auteur du livre EvidenceBased Lighting Design, publié par John Wiley&Sons, et dont la sortie est prévue en 2014. 74 LE FACTEUR ÉVOLUTIF Depuis la nuit des temps, l’homme a toujours été considéré comme un prédateur naturel doté d’une extraordinaire capacité d’agrégation motivée par un seul objectif : la survie. Aujourd’hui, l’homme est au sommet de la « pyramide des besoins ». Il a dépassé le stade des besoins élémentaires liés à la survie, et il a abordé dans une société de consommation faite d’acheteurs qui veulent combler leurs envies et leurs besoins, souvent poussés par la publicité à accumuler les objets qui les aident à former un sentiment d’identité et d’appartenance. Les commerçants les plus attentifs l’ont compris, et pour cette raison, ils construisent des espaces de plus en plus stimulants et davantage axés sur la capacité à formuler une expérience de shopping et à encourager l’acheteur à acheter. Pour transformer les visiteurs en acheteurs, il n’y a rien de plus efficace qu’un bon éclairage en mesure d’attirer l’attention des clients et de les inviter à apprécier et à « voir » les véritables couleurs de la marchandise exposée. Nombreuses sont les études scientifiques qui prouvent que la couleur est un facteur essentiel pour motiver un achat. Avec les associations pragmatiques et symboliques mises en œuvre pour retenir l’attention du consommateur, la couleur des articles est aussi une bonne façon de générer un sentiment d’identité. La gamme chromatique des produits exposés et l’éclairage ambiant qui les rend visibles, sont des outils de marketing essentiels, parce qu’ils sont des facteurs qui influencent les décisions de l’acheteur. Quelle que soit la nature de l’achat des automobiles aux sous-vêtements masculins, le processus de décision est fortement motivé par la couleur du produit. La capacité de l’acheteur à bien percevoir la couleur de la marchandise, dépend principalement de la qualité de la source lumineuse installée dans l’espace commercial. UN EXEMPLE PRATIQUE Dans le but de faire grimper ses ventes, Walmart, la plus grande chaîne de magasins au monde, a installé, il y a déjà une dizaine d’années, des grandes lucarnes dans plusieurs de ses stores américains. Les résultats ont surpris tout le monde : dans les points de vente où la marchandise était exposée à la lumière naturelle, la rentabilité a augmenté de 41% par mètre carré. Le consommateur a aussi eu un comportement très intéressant visà-vis du large spectre chromatique de la lumière naturelle. D’après les clients, les articles éclairés directement par la lumière du soleil avaient un aspect plus attrayant et plus séduisant que la même marchandise exposée à l’éclairage artificiel habituellement installé dans les magasins Walmart, à savoir des lampes fluorescentes avec une température de couleur de 3 500°K et un faible indice de rendu des couleurs. Ces sources lumineuses étaient utilisées dans les années quatrevingts pour donner aux magasins une atmosphère intime, un peu comme celle de la maison. Elles émettent une lumière plus chaude, avec une plus petite quantité de longueurs d’ondes courtes, c.-à-d. la lumière blanche qui tire sur le bleu, nécessaire pour restituer une bonne acuité visuelle. Au bout du compte, la surface commerciale était peu éclairée, et la marchandise avait un air terne et sans intérêt. En effet, la lumière blanche qui tire sur le rouge réduit la visibilité et ôte l’éclat de la marchandise de couleur bleue. Après les bons résultats de l’expérience « lucarnes », Walmart a décidé d’adopter cette solution dans tous ses points de vente. La lumière naturelle, qui est à large spectre, émet un rayonnement dans toutes les longueurs d’ondes et en même quantité. Les acheteurs disposent ainsi de l’éclairage nécessaire pour voir tous les produits exposés « sous la juste lumière ». SI ÇA NE SE VOIT PAS, ÇA NE SE VEND PAS ! La physique nous apprend que les couleurs de la marchandise ne peuvent être visualisées correctement que si l’éclairage ambiant est en mesure de regrouper toutes les longueurs d’ondes nécessaires pour mettre correctement en valeur la couleur de l’objet éclairé. En d’autres termes, si la source lumineuse ne possède pas la longueur d’onde dont la teinte est complémentaire de celle de l’objet, sa couleur apparaît terne, fade, voire même méconnaissable jusqu’au moment où cet objet se trouvera en dehors du magasin ou examiné près d’une fenêtre. Faisons un exemple : sur les comptoirs des parfumeries et des boutiques, nous voyons souvent des rouges à lèvres qui semblent avoir une consistance crémeuse et onctueuse, mais puis, une fois dehors, ils nous apparaissent soudainement d’une tonalité différente de celle que nous avions vue à l’intérieur. Les commerçants prennent de plus en plus conscience que l’éclairage n’est plus une simple dépense, et les adeptes de la règle « Si ça ne se voit pas, ça ne se vend pas » sont toujours plus nombreux. Néanmoins, il n’est pas simple de choisir le bon éclairage pour un magasin. L’offre actuelle comprend des sources lumineuses à led chargées d’un grand potentiel technologique. Cependant, le marché continue à proposer des luminaires à petits prix qui promettent des grandes économies d’énergie, mais avec un rendu des couleurs plutôt décevant. Dans ces cas, ce sont les couleurs les plus modernes qui en paient le prix, comme les nuances neutres, les tonalités pastel chaudes, et les nuances très brillantes du vert et du violet. Si elles ne sont pas bien éclairées, ces couleurs apparaissent ternes ou trop éclatantes, trop pâles et peu séduisantes. En effet, il est possible que ces sources lumineuses à petits prix, qui émettent une lumière blanche tirant sur le bleu, ne possèdent pas les longueurs d’ondes nécessaires pour garantir un rendu précis des couleurs. Notamment, ce sont les longueurs d’ondes du rouge (les ondes plus longues) qui font défaut, ainsi que les longueurs d’ondes complémentaires du gris-bleu ciel ou cyan. Une grave lacune, tout comme le savent très bien les commerçants qui affirment : « la couleur vend, mais le rouge vend encore plus ! » Le rouge est depuis toujours la couleur préférée des designers, et c’est celle qui vend le plus et attire toutes les catégories de consommateurs, partout dans le monde. Aujourd’hui, les plus grandes marques de la planète font la publicité de leurs produits dans toutes les nuances du rouge vif, du fuchsia intense, de l’orange éclatant, en passant par les couleurs complémentaires du vert-bleu et par le turquoise sensuel. 75 Deux photos des magasins Walmart à Albany, dans l’État de New York (États-Unis). Cela fait plusieurs années que la chaîne américaine étudie l’impact de l’éclairage sur les ventes. Par conséquent, si les marchands veulent faire grimper leurs ventes, la règle d’or est la suivante : préférer une source lumineuse en mesure de satisfaire le besoin qu’a l’œil humain de bien voir ces couleurs vives. L’IMPORTANCE DU ROUGE Bien voir les couleurs et recevoir les stimuli émis par les longueurs d’ondes, telles sont les bases non seulement du plaisir shopping, mais aussi de la bonne préservation des fonctions vitales qui régularisent la tension, la fréquence cardiaque, la rétention d’eau, le système immunitaire et l’évolution des génomes. Influencées par le rythme circadien, ces fonctions vitales ont besoin d’un éclairage artificiel capable d’émettre dans toutes les longueurs d’ondes présentes dans la lumière du soleil. Même si les recherches sont encore en cours pour la détermination de l’effet 76 déclenché par les longueurs d’ondes longues sur la vision et sur le rythme circadien, nous pouvons d’ores et déjà affirmer avec certitude que, si l’éclairage ambiant est trop axé sur les longueurs d’ondes courtes, avec un manque de rouge et de cyan, il ne transmet pas à l’œil humain ni au cerveau les stimuli nécessaires pour conserver une perception optimale de la couleur, la régénération des cellules photoréceptrices et la bonne réponse du système circadien. Compte tenu que le cerveau emploie des ressources considérables pour élaborer les longueurs d’ondes longues, il est d’autant plus important que les sources lumineuses artificielles contiennent un pourcentage élevé de longueurs d’ondes longues, celles du rouge. Le cortex visuel est la partie du cerveau dédiée à la perception de la couleur. Plus de 50% de cette zone, qui tient dans la paume de la main, élabore les longueurs d’ondes longues. Nous comprenons ainsi l’intérêt de la communauté scientifique pour la couleur rouge, et ceci explique aussi pourquoi le rouge est si apprécié. Dès lors, des nombreuses recherches tentent de comprendre les raisons de l’importance de ces longueurs d’ondes pour le cerveau humain. Il est évident que la lumière blanche plus riche en longueurs d’ondes longues, perçues comme rouge, est cruciale non seulement pour la survie de l’homme, mais aussi pour la réussite du marketing. À l’heure actuelle, peu de fabricants de Led ont réussi à équilibrer la répartition spectrale pour garantir une reproduction plus précise des couleurs. Ces efforts se traduisent par la hausse des ventes, par la satisfaction des vendeurs et des acheteurs. Un jour peut-être, nous comprendrons aussi qu’une plus grande concentration de longueurs d’ondes longues dans nos ampoules à lumière blanche est essentielle à notre survie. SPÉCIAL light&retail Une collection de nouveautés Disano et Fosnova pour le point de vente. Parmi ces nouveautés, les nouveaux luminaires équipés du système CrispWhite de Philips, la technologie qui optimise le rendu de la LED sur le blanc et sur les couleurs saturées. 77 Les nouveautés Disano et Fosnova pour l’éclairage à LED dans le point de vente CRISPWHITE LIGHT PHILIPS La nouvelle perception de la couleur La technologie CrispWhite (Philips) vise à améliorer le rendu des couleurs à l’intérieur des points de vente. Les chercheurs sont parvenus à obtenir, avec une seule source lumineuse à LED, aussi bien les effets visuels correspondant à la température de couleur de 3000K, parfaite pour l’intensité des couleurs saturées, que ceux de la température de couleur de 4000K qui apporte brillance aux tonalités du blanc. La plupart des nouveautés Disano et Fosnova sont équipées de cette technologie moderne. 1. OFFICE LED 1 ET 2 Gamme complète de downlights LED à économie d’énergie en polycarbonate pour un éclairage de première qualité et un parfait rendu des couleurs, avec optiques antiéblouissement. Plusieurs dimensions sont disponibles. L’installation et la maintenance sont simples. Les downlights peuvent être équipés de gradateurs pour augmenter l’économie d’énergie. 1 2. I SPOT Le downlight orientable idéal pour le point de vente. Avec son format mini, il convient à tous les types d’aménagements intérieurs. Avec son flux lumineux de 800lm et sa consommation de 12W, iSpot garantit une performance excellente tant sur le plan des économies d’énergie que sur celui de la qualité d’éclairage. Le luminaire parfait pour renouveler l’éclairage existant (trou d’encastrement min. 70 mm, max. 100 mm). SPÉCIAL light&retail 78 2 3 3. GOTHAM LED L’un des classiques de Fosnova rajeunit avec la technologie LED pour créer la scénographie parfaite pour le point de vente, avec optimisation du rendu des couleurs par la technologie CrispWhite. Élégant et orientable, ce luminaire convient à tous les types d’aménagements intérieurs. Disponible en versions 42 et 43W, avec flux lumineux de 3700 et 4500lm. Installation sur rail ou sur patère. 4. COMPENDIO A Un look enjôleur et une performance extraordinaire. Fait pour les grands espaces et les centres commerciaux, le réflecteur se 4 distingue par son excellente qualité d’éclairage et par son parfait rendu des couleurs via la technologie CrispWhite. 5. LUTHOR LED Gamme de downlights orientables en trois formats (small, medium, big) pour utiliser un seul modèle dans les projets d’éclairage complexes, à l’intérieur des grands points de vente. Ils se distinguent par leur résistance et par 5 leur performance. LED de 12W et 1100lm, 18W et 2000lm, 26W et 3000lm, 45/43W et 4500lm, avec IRC 80. Le luminaire parfait pour renouveler l’éclairage existant (trou d’encastrement min. 115 mm, max. 210 mm). 6. MILANO Les downlights les plus technologiques de la gamme Milano, avec une performance 6 extraordinaire et des grandes économies d’énergie. Version Ecolumen disponible. Ecolumen a une longue durée de vie (25000 heures), des LED haute efficacité de 26/27W avec flux lumineux de 2000 lm, température de couleur 3000/4000K et IRC 80. 79 Les nouveautés Disano et Fosnova pour l’éclairage à LED dans le point de vente 1. LED PANEL 1 Non seulement sa forme originale est parfaite pour les points de vente de grande taille, mais elle optimise aussi l’émission de la lumière. Avec leur durée de vie de 50000 heures, les LED à économie d’énergie (plus de 30% d’économies par rapport à une lampe T5 et plus de 60% par rapport à une lampe T8) sont idéales pour les applications où la lumière reste longtemps allumée. LED de dernière génération 31W, 3700lm et IRC>80. Disponible aussi en version pour plafond haut. 2. ASTRO LED Avec ses LED de dernière génération, la suspension d’intérieur Astro assure une lumière de première qualité (IRC>80), avec 50% d’économies d’énergie en plus par rapport à une lampe de 250 watts. Elle est particulièrement résistante, et elle a une longue durée de vie. Le contrôleur automatique de la température optimise le fonctionnement de la LED. SPÉCIAL 3. RAPID SYSTEM Nouvelle version LED pour le célèbre système d’éclairage industriel de Disano. Éclairage complet pour les points de vente et les bâtiments commerciaux. Installation simple en plafond ou sur mur, avec la meilleure performance de la technologie LED. Disponible en version mono-émission (13, 26 et 32W de 1620, 3240 et 4050lm, IRC 83) ou en version biémission (26, 52 et 64W de 3240/6481/8100lm, IRC 83), avec LED orientables pour optimiser la répartition de la lumière. SPÉCIAL light&retail 80 3 2