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LE MAGAZINE AUJOURD’HUI 1 *62 ANNÉE - N 19 454 1,90 e o Bleu Rouge Noir Jaune LE PALMARÈS DES TRENTE-SEPT PLUS GRANDES VILLES DE FRANCE France métropolitaine FOOTBALL ESCRIME AUTOMOBILE NANCY PRINCIER À MONACO DES ÉQUIPES FRANÇAISES INVINCIBLES HAMILTON ÉCHAPPE À LA SANCTION (Page 13) L’INÉVITABLE AVEU DE MARION JONES (Pages 4 à 9) (Page 16) ATHLÉTISME (Page 12) www.lequipe.fr Samedi 6 octobre 2007 M 00103 - 1006 - F: 1,90 E 3:HIKKLA=XUV^UY:?b@k@a@q@a; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE CE SERAIT IMMENSE La France dispute son quart de finale de Coupe du monde face aux All Blacks ce soir (21 heures), à Cardiff. Pour éliminer les grands favoris et poursuivre l’aventure, les Bleus devront réaliser un énorme match, comme ils l’avaient réussi en 1999 en demi-finales. (Pages 2, 3, 17 à 27, et notre éditorial, page 2) www.ysl-lhomme.com Rouge Noir Jaune Rouge Bleu Bleu Rouge L’ÉQUIPE samedi : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 3 ; ESPAGNE, 3,75 ; GRÈCE, 2,00 ; ITALIE, 3,75 ; LUXEMBOURG, 3 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Jaune Bleu Jaune Olivier Martinez par Sam Taylor-Wood Noir Noir Serge Betsen, Fabien Pelous, Raphaël Ibañez et Sébastien Chabal (de gauche à droite) auraient sans doute préféré attendre encore deux matches – et la finale au Stade de France – pour voir la montagne all black se dresser devant eux. Mais, s’ils ne partent pas favoris ce soir, ils donneront tout, et plus encore, pour faire chuter l’ogre néo-zélandais et prolonger leur rêve mondial. (Photos Pierre Lahalle et Alain Mounic/Infographie L’Équipe) 2 Bleu Rouge Noir Jaune TOUS SPORTS ILS POUSSENT TOUS Supporters du quinze de France, les champions français, avec la complicité de « L’Équipe, » ont adressé leurs encouragements aux Bleus avant leur quart de finale ampion Loeb, triple ch e. et Sébastien d au Rallye de Catalogn lin ue éq Fr week-en RA. – Guy ce TU e N lic VE A en RT ), 06 PO 004, 2005, 20 du monde (2 it/Presse Sports) Hu al sc (Photo Pa COURBEVOIE. – en danse, et Br Un haka sur glace avec Oliv ier Schoenfeld ian Joubert, ch er ampion du m onde. (Photo Co et Isabelle Delobel, cham pions d’Europe rinne Dubreuil/ L’Équipe) ISSY-LES-MOULIN EAUX. – Gévrise (+100 kg), cham Emane (-70kg) et pi de Rio de Janeiro ons du monde de judo aux récent Teddy Riner , envoient du lour s d. (Photo Richard Mondiaux Martin) L’ÉDITO RUGBY C ’EST ce soir. C’est à Cardiff. Ce match-là aurait dû se jouer au Stade de France, le samedi 20 octobre. Il était la finale de rêve de la sixième Coupe du monde de rugby. Les Argentins et les hasards d’un à Bernard Laporte, PARIS. – Raymond Domenech. Un triple encouragement que le sélectionneur français envoie son homologue du rugby, avant chaque match international. (Photo Corinne Dubreuil/L’Équipe) PARIS. – Yo h marche de ann Diniz, médaille d s ’a d’athlétism derniers Championn rgent du 50 km a (Photo Fran e d’Osaka, marque le ts du monde çois Gilles) pas à franch ir. & 2 pizzas 2 personnes* + 1 entrée au choix *OFFRE NON CUMULABLE, valable dans les magasins participant sur remise de ce coupon (+1,60 par Pan Pizza). A préciser lors de votre commande. Zone de livraison limitée, renseignements auprès de votre magasin. s on Code 64-13 s Jusqu’au 31/10/2007 s. Moi je dis, les All Blacks, il ne faut pas en faire tout un fromage ! Elle 19, 95 r PAGE 2 vou MÊME EN LIVRAISON 7/7 le mas Voeck vanel, Tho clisme. a h C in va cy Syl k Fédrigo, nnats du monde de io T. – Pierric STUTTGAR sar, lors des Champ a et Sandy C Bade/L’Équipe) no ru B to (Pho ur itaine de son cap upé autour ro g re t es ancy s’ ce de L 1, N nnat de Fran L’Équipe) io p am h C oleader du s Torregano/ NANCY. – C gliano. (Photo Jacque ci ra B o Gennar t faites po Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière. www. mangerbouger.fr SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Le cœur du sport français bat très fort. Les champions sont derrière les champions. Eux, qui savent tout de ces Bleu calendrier pourtant négocié par les dirigeants français en ont décidé autrement. Tant pis. C’est une finale quand même. Il faut la gagner, pour espérer jouer l’autre, celle qui permettra au vainqueur de brandir la coupe Webb-Ellis là même où Didier Deschamps souleva naguère la coupe du monde de la FIFA. Jaune Rouge Jaune DE TOUTE LEUR ÂME Noir Bleu Noir les sont fidè e Français d ta S u d boys ) ini et ses ax Guazz to Patrick Boutroux M – . IS R o PA h (P s. u z vo au rende moments-là, savent donc que l’heure n’est plus au calcul, juste à la générosité, au don, à l’abnégation, que le talent et le travail ne servent plus à rien. Eux, qui savent tout de ces moments-là, savent que le mystère de la performance est déjà en place. On ne peut plus qu’attendre, sans baisser les yeux. Et puis jouer, sans baisser les bras, de toute son âme. Le cœur de la France bat très fort. Les Français poussent avec ces Bleus qui portent notre maillot et tous nos espoirs. Qu’ils ne renoncent pas à oser. Mais à l’instant de pénétrer sur la pelouse du Millennium, ou juste avant, on leur pardonnera de ne penser qu’à eux et à ce curieux ballon à deux bouts qui les réunit et les grandit, à tout ce qui les rend plus forts et à ce moment qu’ils ne revivront pas puisqu’il est unique. Qu’ils en profitent. C’est à Cardiff. C’est ce soir. 3 Bleu Rouge Noir Jaune TOUS SPORTS DERRIERE LES BLEUS de Coupe du monde ce soir contre les Néo-Zélandais. À l’entraînement, au repos, en compétition, ils leur transmettent leur énergie, leur motivation et leurs sourires. ce Guyart, Marcel Marcilloux et Bri e Jeannet, – Erwann Le Pechoux, ôm . Jér RG et OU SB ima ER Nis PÉT en ure INT SA Ma au fleuret par équipes. champions du monde à l’épée. Léonore Perrus et Anne-Lise Touya, uel ivid ind (Photo Mao) en bronze en au sabre par équipes. championnes du monde PARIS. – Ladji Do pilier « malheur ucouré, champion du monde eux » du Quinze 20 de France, joue 05 du 110 m haies, et Sylvai n nt soudés. (Pho tro Patrick Bout Marconnet, roux) L’ALPE-D ’H de son c UEZ. – Jean-M a ombat c ontre le rc Mormeck, ch am Britanniq ue David pion des lourd s lé Haye pré vu le 10 gers WBA-WBC , novemb re. (Photo pendant la prép ara Guillaum e Atger/L tion ’Équipe) ANNECY. – (Guillaume Antoine Dénériaz, champion Atger/L’Éq uipe) olympiqu e de descen , ine de Formule 1. (Ph oto Stéphane Mantey) te, chez lu i. llier Montpe urs de e ll a b d han ain des p de m ) u o c it t pe ounic – Et un Alain M ELLIER. yer… (Photo P T N O a M ice Can de Patr Photomontage Renaud Didierjean/L’ÉQUIPE Photo Remy Deluze / L'Équipe TV Ce soir à 23 h 00 Retour sur Nouvelle-Zélande - France avec Philippe Fleys, Olivier Magne, Laurent Bénézech et leurs invités. Les experts de l’info sportive sont sur Disponible sur SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 , le câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge ie Renault SHANGHAI. – L’écur Grand Prix de Ch dans son paddock, au Bleu Rouge ORTONA (ITA). – Toujours au rebond, les Bleues à l’Euro de basket… (Photo Pierre Lablatinière) Jaune Bleu Jaune BARCELONE. – Éric le Camp Nou à Ba Abidal, Thierry Henry et Lilian Thur am, depuis rcelone. (Photo Jér ôme Prévost) Noir Noir us de to meur Mons) r o f r pe to Fred ème troisi ’eau. (Pho , d r a l ern j e t t e à ain B . – Al 1 0 0 m , s e S E B I ANT mps sur les te 4 FOOTBALL LIGUE 1 (10 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune MONACO - NANCY : 1-3 Nancy sur son nuage Faciles vainqueurs au stade Louis-II, les Lorrains ont repris la tête du Championnat. Grâce à un doublé de leur avant-centre brésilien Kim, les hommes de Pablo Correa repartent de la Principauté avec une septième victoire. Le bloc nancéien, emmené par un Sébastien Puygrenier omniprésent, a fait déjouer une équipe monégasque en grande difficulté, qui concède sa quatrième défaite de rang en Championnat. 0-1 0-2 0-3 1-3 : : : : Kim (32e) I. Dia (39e) Kim (48e) Koller (74e) MONACO – de notre envoyé spécial NANCY A REPRIS la tête d’un Championnat abandonnée un moment à Lyon. Et si l’OL ne gagne pas par au moins deux buts d’écart demain à Bordeaux, les Lorrains resteront leaders après cette dixième journée, avec un match à jouer en plus (à Toulouse). C’est la conséquence du match d’hier soir au stade Louis-II, où l’ASNL, peu en veine jus- qu’à présent en Principauté (un seul succès dans son histoire), a remporté une victoire qui la place sur un petit nuage. En neuf rencontres, les hommes de Pablo Correa l’ont emporté à sept reprises, fait une fois match nul et n’ont concédé qu’une défaite à Lens (0-1). Ils disposent, avec Lyon, de la meilleure attaque (18 buts) et, avec Bordeaux, de la meilleure défense (6 buts). Face à Monaco, ce sont leurs recettes maison qui ont fait la différence : une organisation sans faille, une défense d’une extrême rigueur et un réalisme impressionnant, en particulier sur coups de pied arrêtés, une de leur grande spécialité. S’y est ajoutée une certaine dose de réussite, sans laquelle les Lorrains – privés de Hadji, grippé – n’auraient pu mener à la pause. Deux fois, ils sont venus dans le camp monégasque, deux fois, ils ont marqué. Par Kim d’abord, déviant à peine un long coup franc de Gavanon pour tromper un Roma peu à son affaire sur le coup (31e). Par Dia ensuite, à la conclusion d’un contre rondement mené par Puygrenier à la suite… d’un coup franc monégasque (38e). La réussite a, en revanche, carrément tourné le dos aux joueurs de Ricardo, auteurs d’une première période tout à fait correcte mais floués d’entrée de jeu d’un penalty pour une main indiscutable de Berenguer dans sa surface (9e), puis privés d’un but de Piquionne pour un hors-jeu inexistant de l’ex-Stéphanois (37e). Les fantômes de l’an passé À la pause, les Azuréens se retrouvaient exactement dans la même situation que quelques jours auparavant en Coupe de la Ligue face à Nantes (3-2). Dominateurs, avec plusieurs occasions, mais peu chanceux et menés 2-0. Pour autant, le parallèle s’arrête là. Car autant à Angers, ils avaient su réagir, autant hier, ils n’ont démontré aucun esprit de révolte. Et au lieu de revenir dans le match, il s’en éloignaient un peu plus encore quand Kim, décidément intenable, prenait le ballon au centre du terrain pour passer en revue toute la défense de l’ASM, une nouvelle fois très peu convaincante, et exécuter Roma (47e). La suite n’allait être qu’un long cauchemar pour Ricardo, abasourdi sur son banc de touche, et pour son équipe en sursis sur chaque accélération nancéienne lors de cette deuxième mi-temps cataclysmique. Meriem aurait certes pu bénéficier lui aussi d’un penalty pour une grosse faute d’André Luiz (49e) mais c’est Koller qui donnait de la tête un peu moins d’ampleur à la déroute monégasque (74e ). Il en aurait cependant fallu bien plus hier pour que l’ASM se rassure. En 90 minutes, elle a montré un concentré de toutes les tares que lui reproche Ricardo et contre lesquelles l’entraîneur brésilien ne cesse de se battre : un manque d’efficacité assez incroyable offensivement et des sautes d’humeur et de concentration invraisemblables en défense. En prime, les coups de gueule n’ont pas manqué entre Piquionne et Leko ou entre Bernardi et Modesto. Résultat, Monaco a enregistré une quatrième défaite consécutive en Ligue 1 et les fantômes de la saison dernière recommencent à rôder. HIER Monaco - Nancy........................... 1-3 AUJOURD’HUI 17 H 10 Saint-Étienne - Marseille (Canal +) 19 HEURES Le Mans - Nice Lens - Auxerre Lille - Valenciennes Lorient - Caen Metz - Strasbourg Paris-SG - Rennes (Ces six matches sur Foot +) DEMAIN 18 HEURES Bordeaux - Lyon (Canal + Sport) Sochaux - Toulouse (Foot +) Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Nancy 22 9 7 1 1 18 2. Lyon 19 9 6 1 2 18 3. Bordeaux 18 9 5 3 1 12 4. Valenciennes 17 9 5 2 2 13 5. Le Mans 16 9 5 1 3 13 6. Rennes 15 9 4 3 2 9 7. Nice 14 9 4 2 3 10 8. Monaco 13 10 4 1 5 14 9. Strasbourg 12 9 3 3 3 8 10. Lorient 12 9 3 3 3 10 11. Saint-Étienne 11 9 3 2 4 9 12. Toulouse 11 8 3 2 3 10 13. Paris-SG 11 9 2 5 2 7 14. Lille 10 9 1 7 1 9 15. Auxerre 9 9 3 0 6 6 16. Caen 7 8 2 1 5 7 Marseille 7 9 1 4 4 7 18. Sochaux 7 9 1 4 4 8 19. Lens 6 8 1 3 4 3 20. Metz 5 9 1 2 6 4 JEAN-PIERRE RIVAIS Monaco 1 3 Nancy 66 % Possession du ballon 34 % 19 Tirs 10 7 Tirs cadrés 6 6 Tirs non cadrés 1 6 Tirs contrés 3 12 Fautes commises 15 7 Hors-jeu 2 11 Corners 5 avec c. — 6 8 6 9 11 7 7 12 6 11 9 11 8 9 15 12 12 14 8 14 Diff. — +12 +10 +6 +4 +2 +2 +3 +2 +2 -1 0 -1 -1 0 -9 -5 -5 -6 -5 -10 MONACO - NANCY : 1-3 (0-2) Temps nuageux. Pelouse moyenne. 8 851 spectateurs. Arbitre : M. Poulat. 0-1 : KIM (32e, passe de B. Gavanon). – Gavanon se charge d’un coup-franc excentré sur le flanc gauche. Son ballon plongeant est effleuré du bout du pied droit par Kim, esseulé. Roma ne peut qu’accompagner le ballon dans son propre but. 0-2 : I. DIA (39e, passe de Puygrenier). – Dans une contre-attaque rapide, Kim lance Puygrenier dans le rond central. Le défenseur nancéien fixe la défense et décale sur sa gauche Dia, qui pénètre dans la surface de réparation et bat Roma d’une frappe croisée du gauche au ras du poteau. 0-3 : KIM (48e). – Biancalani trouve Kim près du rond central. Le Brésilien accélère, résiste à Leko avant de repiquer dans l’axe et d’effacer Bolivar. À l’entrée de la surface de réparation, il décoche une frappe du gauche qui termine sous la barre transversale. 1-3 : KOLLER (74e, passe de Pino). – Pino profite d’un une-deux avec Muratori pour s’engouffrer sur le côté gauche de la surface. Son centre du gauche trouve au point de penalty Koller, qui marque de la tête. LES CARTONS 2 AVERTISSEMENTS. – Nancy : Puygrenier (32e, croc-en-jambe sur Meriem), Chrétien (34e, tirage de maillot sur Nenê). MONACO. – Lucas Bernardi (à gauche) et Camel Meriem n’ont pas pesé bien lourd hier face à un Kim en état de grâce et auteur de deux buts. (Photo Didier Fèvre) Tonitruant Kim ! MONACO – de notre envoyé spécial L’HOMME CLÉ : KIM (Nancy) 8,5 Avec un doublé, le véloce Brésilien a fait grimper son compteur personnel à cinq unités, autant que sur les deux dernières saisons. Son deuxième but de la soirée (48e), avec un démarrage « ronaldesque » à 35 mètres ponctué d’une frappe du gauche à l’entrée de la surface, fut somptueux. Positionné en soutien de Fortuné en l’absence de Hadji, il ouvrit le score et fut à l’origine du contre pour le deuxième but. Énorme, donc. MONACO ROMA (4) : dupé sur le but de Kim (32e), il pouvait difficilement s’interposer sur celui d’I. Dia (39e). Absolument pas sur le troisième, de Kim (48e). ADRIANO (5) : plutôt atone dans l’ensemble. MODESTO (4) : n’a pas toujours fait preuve d’assurance. BOLIVAR (4) : quelques relances manquées. N’a pas su stopper Kim (48e). MURATORI (5,5) : la seule satisfaction de la défense. BERNARDI (5) : n’a pas ménagé sa peine, même s’il y eut du déchet. Remplacé par KOLLER (note : 5,5) (46e), discret avant son but de la tête (74e). MERIEM (5) : en dehors d’un centre-tir cadré (26e), il s’est assez peu illustré. LEKO (4,5) : hormis un bon débordement (9e), une influence assez limitée côté droit. NEN (5,5) : le plus incisif en première période. Remplacé par MONSOREAU (56e). GAKPÉ (4,5) : il était bien entré dans le match, avant de décliner. Perd le ballon qui entraîne le troisième but. Remplacé par PINO (70e), passeur décisif (74e). PIQUIONNE (5) : une frappe du gauche de peu au-dessus (11e), un but valable refusé (40e). Il était fâché avec la réussite. NANCY BRACIGLIANO (6) : vigilant sur un centre-tir de Meriem (26e) mais pas toujours impérial dans le domaine aérien. Décisif devant Piquionne (69e). CHRÉTIEN (5,5) : parfois pris en défaut par Nenê. Énergique par ailleurs. ANDRÉ LUIZ (6) : vigilant, même s’il manque parfois de spontanéité. PUYGRENIER (7,5) : une très bonne serrure. Passeur décisif après avoir remonté tout le terrain en contre (39e). Sauve un ballon devant sa ligne (45e + 1). BIANCALANI (6) : jamais vraiment mis en difficulté. Impliqué dans le troisième but. BÉRENGUER (6,5) : une main dans la surface aurait pu valoir un penalty (9e). Très entreprenant au milieu, avec de l’élan offensif. B. GAVANON (6,5) : encore un coup de pied arrêté déterminant (32e), le cinquième cette saison. I. DIA (6) : remuant et buteur (39e). Remplacé par SAUGET (67e). MALONGA (4,5) : plutôt discret. Sorti à la pause pour BRISON (note : 5,5), travailleur. KIM (8,5) : voir par ailleurs. FORTUNÉ (6) : a bien pesé sur la défense. ILS ONT DIT RICARDO (entraîneur de Monaco) : « On a montré plusieurs visages. On a bien démarré, on maîtrise bien le ballon et, dès la première frappe au but de Nancy, on se retrouve menés. Du coup, l’équipe a perdu l’équilibre. La défense a eu du mal. Il nous a manqué un équilibre plus important et de la force au milieu. On a toujours l’objectif de jouer le haut du tableau mais il faut stopper l’hémorragie. Il y a un état d’urgence. Les résultats ne sont pas là mais ils vont arriver. » – J. Ri. Michel PASTOR (président de Monaco) : « Je suis très en colère. Quand on joue à domicile et qu’on porte le maillot de Monaco, il faut montrer de la fierté et se battre. Tout le monde ne l’a pas fait ce soir. J’ai dit aux joueurs ma façon de penser. On n’a pas le droit de jouer comme ça. » – E. Ba. Pablo CORREA (entraîneur de Nancy) : « Ce soir, on a été très efficaces. C’est le but de Kim qui nous met à l’abri en seconde période et ensuite, on a su bien se défendre. C’est une victoire très encourageante. Je crois qu’on n’est pas là par la grâce de Dieu ni par hasard non plus. On a su trouver l’envie nécessaire à chaque match pour forcer la victoire, on a un an d’expérience de plus, c’est important pour la stabilité d’une équipe. » – E. Ba. JOHAN RIGAUD PARIS-SG - RENNES Immuable Le Guen Rennes doit enchaîner RENNES – de notre correspondant permanent L’entraîneur parisien retrouve Rennes, le club de ses débuts dans le métier. Neuf ans après, il a peu changé. PARTOUT où il est passé, il a laissé les mêmes impressions, les mêmes mots dans son sillage. Paul Le Guen entraîneur, c’est du « sérieux », quelqu’un « qui n’a pas besoin de gueuler pour se faire entendre », un homme « droit, honnête ». Un « têtu », aussi, qui n’hésite pas à rompre une histoire quand il estime se heurter aux caractères dissonants de ses voisins de club. On disait tout ça de lui, déjà, au Stade Rennais. Il y est arrivé en juin 1998, l’année où François Pinault s’y est investi. Un mois plus tôt, il était encore un joueur du PSG brandissant ses deux ultimes trophées vers le ciel du Stade de France, une Coupe de la Ligue et une Coupe de France. « Son aura de joueur lui a donné d’emblée de l’autorité sur le groupe », se souvient Jean-Michel Moutier, ancien conseiller du président (Pierre Blayau) à l’époque où Le Guen débuta à Rennes. À ses yeux, cette sorte de force froide que dégage l’ancien international « s’inspire de l’exemple de Ricardo, que Paul eut comme entraîneur à Paris entre 1996 et 1998 ». Très vite, Rennes constata que le novice Le Guen savait ce qu’il voulait, entre son goût pour le 4-4-2, son regard vers les jeunes formés au club et cette propension à cultiver une distance avec son environnement. « Répondre à des questions, c’est un peu comme si je devais me justifier, et je n’aime pas ça », glissa-t-il un jour pour expliquer son goût très modéré envers les interviews. Ceux qui l’ont côtoyé un jour sont una- nimes : « Il n’a jamais mis et ne mettra jamais de sentiments dans son travail. » À Paris, ses rapports avec d’anciens partenaires des années glorieuses ont toujours oscillé entre le tiède (Alain Roche) et la glace de la rupture (Vincent Guérin, Rai). « Il n’aime pas recevoir de conseils » Le Guen s’avère fidèle à ceux qui forment son staff aujourd’hui à Paris – Yves Colleu l’adjoint, Joël Le Hir le kiné et Stéphane Wiertelak le préparateur physique –, mais il est rare qu’il garde une relation avec ses dirigeants. À Rennes, il a cohabité difficilement avec tout le monde. À Lyon, en 2005, il n’a pas prolongé son contrat malgré un pont d’or parce qu’il ne se sentait plus à l’aise dans un organigramme où Jean-Michel Aulas et Bernard Lacombe ont le bras très long, notamment sur le recrutement, souvent pointé comme le point faible de Paul Le Guen. L’OL aura pourtant été ce club qui l’a fait avancer sur plusieurs points : le recours au 4-3-3 afin d’optimiser le profil de Juninho, l’art de gérer un groupe d’internationaux et d’attiser une dynamique de victoires, l’expérience de la Ligue des champions. Surtout, c’est Lyon qui lui a donné son palmarès d’entraîneur, trois titres de champion entre 2003 et 2005. Avant comme après Lyon, Le Guen se meut dans une bulle qu’il protège des moindres entailles à ses principes. Aux Glasgow Rangers, lors de PAGE 4 l’avant-saison, l’équipe s’envole pour un stage en Afrique du Sud. À bord de l’avion, le Néerlandais Ricksen, en état d’ébriété, dépasse les bornes avec une hôtesse de l’air. Une fois à l’aéroport de Johannesburg, devant le tapis à bagages, il annonce au joueur : « Tu rentres illico à Glasgow ! » Ricksen rapproche son front d’un air menaçant, mais Le Guen ne fléchira pas. En quittant la métropole écossaise, il poussera la rectitude jusqu’à ramener sur cintres le costume et les deux chemises du club. Dans son parcours, Glasgow demeure à ce jour l’unique échec. A-t-il perdu ce pari faute de renseignements suffisants sur les particularismes locaux ? « Il n’aime pas trop recevoir des conseils », entend-on souvent à son sujet, quitte à passer pour un psychorigide, un technicien qui se braque sur les écarts des stars. Il a découvert cet aspect après Rennes, avec Vikash Dhorasoo à Lyon, Barry Ferguson à Glasgow ou Pauleta à Paris. « Il voudrait des agneaux la semaine qui deviennent des guerriers le weekend, dit l’un de ceux qui l’ont côtoyé. C’est difficile… » Sur lui, des familiers du PSG disent pourtant ceci : « Là où c’est un tacticien exceptionnel, c’est moins sur le terrain qu’en dehors, dans la gestion du groupe. » De Rennes à Paris, Le Guen avance sur la même ligne. Une ligne droite. Celle d’un Breton qui n’aime pas les vagues. JÉRÔME TOUBOUL AVANT-HIER SOIR, sitôt leur match contre le Lokomotiv Sofia (1-2) terminé, les hommes de Dréossi ont rejoint l’hôtel de la périphérie rennaise dans lequel ils séjournent depuis mercredi soir. Ils ne sont même pas repassés par leur centre d’entraînement pour effectuer leur décrassage hier. Après le déjeuner, ils ont rejoint Paris. Fatalement, la lassitude et la fatigue commencent à gagner les rangs, mais Pierre Dréossi préfère positiver : « La gestion du match contre Sofia a été intelligente. C’était un pari risqué qu’on a gagné puisque nous nous sommes qualifiés. On a cherché à être presque à égalité avec Paris. On le sera. J’ai répété à mes joueurs que, si nous n’étions pas encore en course partout, nous serions plus souvent à la maison. Or nous ne voulons faire aucune impasse. » Avec Marseille et Lyon, qui étaient exemptés des 16es de finale de la Coupe de la Ligue, Rennes est la seule équipe encore en lice dans quatre compétitions. Face à une équipe parisienne qui n’a pas encore gagné au Parc, les Rennais vont chercher à prolonger leur invincibilité à l’extérieur (4 victoires et 2 nuls, Coupes incluses). « Un nul constituerait un bon résultat, mais, moi, je ne signe que pour une victoire », prévient Rod Fanni, qui a pu se reposer avanthier, comme Didot ou Mensah. En revanche, Luzi, Cheyrou et Mbia vont sans doute devoir débuter un second match en moins de quarante-huit heures. « À part se charger, je ne vois pas comment on peut faire », a plaisanté Dréossi pour contenir son exaspération. « Le conseil d’administration de la Ligue a voté une règle stupide (*) et la Ligue respecte une règle qui n’aurait dû être ni proposée, ni votée et qui ne tiendra pas plus d’un an », a-t-il estimé plus sérieusement. – R. R. (*) Pierre Dréossi fait référence à l’obligation de programmer au moins sept matches de L 1 le samedi. SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LES BUTS Bleu Rouge Remplacements. – 46e : Malonga par BRISON (note : 5,5) ; 67e : I. Dia par SAUGET ; 78e : Kim par NGUÉMO. Non utilisés : Grégorini (g.), Guerriero, Curbelo. Entraîneur : P. Correa. Jaune Bleu Jaune Remplacements. – 46e : Bernardi par KOLLER (note : 5,5) ; 56e : Nenê par MONSOREAU ; 70e : Gakpé par PINO. Non utilisés : Ruffier (g.), Berthod, Cufré, Sambou. Entraîneur : Ricardo. Noir Noir Neenê Muratori rator Chrétien t I. Dia D 55 5,5 5,55 55,55 6 Boolivvarr Berna Boliv Bernardi Bérenguer engue Anndrré Luizz 4 5 Piquionn onnne onne ne 6 6,55 5 Braacigli ciglia iaanno no Romaa Ro F rtuné Kim Fo caaap., p., 6 ccap., ca ap., aap p., 4 8,5 8,5 6 Moodeeest sto Puyyggrrenierr kpé Meriiem Gaaakp B. Gavanon avano 4 7,55 4, 4,5 5 6,55 Leekoo Malooonga nga Adriano driano drian Biancalani anca 4,5 4,,5 5 6 Bleu Rouge Noir Jaune Photographies © Corbis. 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge PAGE 5 Bleu Rouge SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Jaune Bleu Jaune www.sfr.fr Sources 1er septembre 2007. Noir Noir Pour vous permettre de télécharger plus et plus vite, SFR a déployé la 3G+ sur l’ensemble de son réseau 3G et met tout en œuvre pour que l’étendue du réseau 3G/3G+ atteigne 70% de la population française à la fin de l’année 2007. 6 FOOTBALL LIGUE 1 (10 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune SAINT-ÉTIENNE - MARSEILLE « Je n’ai rien fait » PASCAL FEINDOUNO juge sévèrement son début de saison. Il rappelle aussi l’importance du match contre l’OM. Après un début de Championnat remarqué (3 buts en deux matches et des gestes d’une classe folle), Pascal Feindouno est rentré dans le rang, à l’image d’une équipe de Saint-Étienne inconstante, convaincante àdomicile mais très friable à l’extérieur. Avant la venuede l’OM, l’international guinéen – qui a marqué lors des trois dernières visites marseillaises à Geoffroy-Guichard – fait le point sur son statut et son avenir. Avec une franchise parfois aussi déroutante que ses dribbles. je suis en France depuis longtemps maintenant, mon premier match remonte à décembre 1998. Un Bordeaux - Le Havre (3-0). Un bon moment... SAINT-ÉTIENNE – – Repartir avec Saint-Étienne s’est-il fait facilement ? Vous avez démarré très fort… – On a dit – la télé, les médias – que j’avais fait un gros mois d’août. Mais pour moi, je n’ai rien fait. Sincèrement. de notre envoyé spécial « VOUS SOUVENEZ-VOUS du nom du club où vous avez failli partir cet été, en y signant un protocole d’accord avant de finalement prolonger de trois ans à SaintÉtienne ? – Euh... Al-je ne sais pas quoi. En Arabie saoudite, non ? – Oui, Al-Hilal. Pas de regrets visiblement ? – Cet épisode est oublié. Cet été, beaucoup de monde me parlait, le FC Séville, la Roma, d’autres clubs, mais Saint-Étienne demandait 6 M. – Ce n’est quand même pas énorme sur le marché... – Oui, mais les clubs ne voulaient pas dépasser 4 ou 4,5 M. C’est du business. Moi, je voulais partir. – Même en Arabie saoudite ? « Aller en Arabie n’était pas un gâchis » Je me connais, je sais quelles sont mes capacités. – Vos gestes sortent quand même de l’ordinaire de notre Championnat, non ? – Il n’y a pas beaucoup de joueurs qui font ce que je fais avec le ballon. Peutêtre... Mais c’est parce qu’ils n’osent pas. Pas parce qu’ils ne peuvent pas. – On vous décrit fantasque et irrégulier. D’accord ou pas ? – Ça m’énerve ! C’est dur d’être constant à tous les matches, aucune rencontre ne ressemble à une autre, mais ce qui me fait plaisir, c’est que je suis rarement sifflé. Ça me rend fier. – Ça n’a pas toujours été le cas à Geoffroy-Guichard... – J’ai vécu des hauts et des bas à Saint-Étienne. On peut penser que j’y ai parfois perdu du temps. Il y a eu des choses, des mots qui m’ont fait mal. Mais je suis aujourd’hui réconcilié avec les supporters. Chacun a sa vie en dehors du foot. Après l’entraînement et les matches, je sors un peu, je suis avec mes proches. Ce ne sont pas des erreurs pour moi. Qu’on me juge sur mes matches, qu’on dise qu’ils sont bons, pas bons, O.K., pas de problème. Après, qu’on me respecte. – Vous pensez vraiment rester à Saint-Étienne jusqu’en 2011 ? – J’ai un bon contrat ici, mais on veut toujours plus. Dans ce cadre, aller en Arabie n’était pas un gâchis. Je ne veux rien demander à personne à la fin de ma carrière. – Comment jugez-vous le début de saison stéphanois ? – On n’arrive pas à gagner à l’extérieur, il y a eu de petits conflits dans le groupe qui sont, je l’espère, derrière nous. On discute, il y a de bons jeunes, un potentiel intéressant. Je garde confiance. – Votre regard sur Laurent Roussey, dont les choix surprennent parfois ? – Il n’est pas en apprentissage, c’est un bon entraîneur. Je n’ai pas de doute sur ses capacités. Il faut accepter ses choix. Tout le monde peut faire des erreurs, il y a eu des changements parfois étonnants. Moi, si j’étais remplacé à la 44e minute (comme Nilsson l’a été lors de Nancy - Saint-Étienne, 2-0), je l’accepterais tranquillement et je demanderais pourquoi à l’entraîneur, en tête à tête. On est footballeurs pros, il y a quand même dix millions de gens qui aimeraient être à notre place. – Une défaite face à l’OM placerait-elle les Verts sous forte tension ? – L’OM ne va pas fort en L 1, nous non plus. C’est un match très médiatisé, comme le derby contre l’OL, mais on n’a pas le droit d’être plus concentrés contre l’OM que face à Caen. Si on perd, les supporters et les dirigeants vont nous faire sentir une certaine pression. C’est tout à fait normal. » STÉPHANE KOHLER – On m’a dit : “Mais qu’est-ce que tu vas aller foutre là-bas ?” C’était mon choix. Je pense avoir le niveau pour n’importe quel grand Championnat. Mais la meilleure proposition est venue d’Arabie. La L 1, c’est bien, mais Gerets change la donne Avec l’entraîneur belge, le club marseillais repart de zéro. Les joueurs aussi. MARSEILLE – de notre correspondante Cissé sans garantie METZ - STRASBOURG LORIENT-CAEN Lens est sonné Metz en chasse Crise ou reprise LE LIÈVRE ET LA TORTUE. – Strasbourg a oublié son bel été en route (4e après cinq journées). Deux défaites et deux nuls plus tard, plus une élimination en Coupe de la Ligue contre Amiens (L 2) à la Meinau (0-2), les hommes de Furlan sont dans une forme inverse à celle des Messins, toujours derniers, mais qui viennent de remporter leur première victoire de la saison à Caen (2-1). Succès confirmé en Coupe de la Ligue face à Bordeaux (2-1) et qui laisse penser qu’avec les retours de Bassong, Barbosa et Gygax, avant celui de Cardy, leur potentiel n’est plus le même. En face, Furlan doit au contraire composer ce soir avec la suspension de Lacour et la blessure d’Abdessadki, éblouissant en août. « Strasbourg essaie de trouver un deuxième palier de progression, mais nous, on n’en est qu’au premier, nuance Francis De Taddeo. Il faut se méfier des raccourcis faciles. » STRASBOURG FAIT UN COMPLEXE. – Les supporters des deux équipes considèrent leur affrontement comme un derby mosello-alsacien, mais les Messins semblent surtout attendre la LORIENT À L’ARRÊT. – Les Merlus, qui avaient commencé la saison au sprint (trois succès et deux nuls), n’avancent plus. Ils n’ont pris qu’un seul point lors de leurs quatre derniers matches. En comptant leur revers en Coupe de la Ligue face au PSG (0-3), ils restent même sur trois défaites consécutives au Moustoir. Leur dernière réalisation remonte au 28 août (Lorient-Valenciennes, 1-3). Logiquement, le maintien est redevenu leur pain quotidien. « Il faut s’inspirer de ce qu’on a déjà fait, de l’état d’esprit de la saison passée. Tout le monde est conscient de l’importance du match. On a toujours su négocier ces matches clés », juge Ulrich Le Pen. CAEN VEUT CONFIRMER. – Les Caennais donnent l’impression d’aller mieux depuis que Dumas a sacrifié un attaquant pour disposer son équipe en 4-1-4-1. Mais ce regain exige confirmation. En L 1, les Normands n’ont pas marqué le moindre point ni le moindre but en déplacement. Et leur défense ne présente pas encore des garanties optimales. À part contre Nice (1-0, 1re journée), elle n’a jamais fini un match inviolée. Sorbon pré- Dix-neuvièmes en L 1, éliminés en C 3 en prolongation et sur un penalty litigieux, les Lensois ont un besoin urgent de victoire. COPENHAGUE – (DAN) de notre envoyé spécial LE FC COPENHAGUE a fêté sa qualification en Coupe de l’UEFA (2-1 après prolongation), mais c’est Lens qui s’est réveillé avec la gueule de bois, hier matin. « La plupart d’entre nous n’a presque pas dormi », glissait Gervais Martel, très affecté, en associant joueurs, entraîneurs et dirigeants. Les jambes dures et le cœur lourd, les Sang et Or ont atterri à l’aéroport de Lille-Lesquin dans l’après-midi. Ils ont aussitôt pris la direction de la Gaillette pour une mise en place. L’équipe sera sensiblement modifiée (sept changements parmi les titulaires), ce soir, à Bollaert, contre Auxerre, seulement 44 heures après le match au Parken Stadium. « Si tu mets les mêmes, tu peux les tuer pour la saison », estimait JeanPierre Papin. Pas le temps de souffler. Pas le temps non plus de digérer l’échec danois. Ça va trop vite, en ce moment, pour le Racing, dont l’inefficacité offensive a irrité l’entraîneur ou bien... l’ancien buteur : « Sur le banc, on ne peut pas mettre les buts à leur place. » Joueur dans l’âme, Martel faisait, lui, ce parallèle : « On a beaucoup de cartes pour faire belote, mais on n’y parvient pas. » Dans les instants suivant l’élimination de son club, le président avait lâché, de dépit : « Tout ce qu’on essaie de faire, on le prend en pleine tête. » Et ça fait de plus en plus mal. Les Lensois auront-ils pansé leurs plaies psychologiques et retrouvé des forces au moment d’affronter l’AJA ? Un adversaire qui a bénéficié, lui, d’une semaine et demie pour préparer ce rendez-vous... Le succès est cependant vital pour le RCL, dix-neuvième en L 1. « Ce serait irréaliste de ma part de ne pas constater que l’on est dix-neuvième, avouait Martel. On a un match de retard (contre Caen), mais on est quand même dix-neuvième », appuie-t-il. « On ne va pas faire porter le chapeau à Roux pendant un an » Deux mois après le début de la saison, le Racing ne compte toujours qu’une victoire en Championnat (Nancy, 1-0, 8e j.). Martel veut cependant solder le passage éclair de Guy Roux en Artois, à l’origine de ce mauvais démarrage. « Je me suis trompé. Mais on ne va pas faire porter le chapeau à Guy Roux pendant un an. » Sous-entendu : il est grand temps de réagir. Sur la situation actuelle, le président avertit : « On cumule les problèmes, mais on ne peut pas se dire non plus tous les jours que c’est la faute à pas de chance. La chance fait partie du jeu. Je suis ébranlé par ce qui nous arrive, sans être inquiet pour le Lens de demain qui va relever la tête. » Le temps presse. Ce soir, le Championnat aura bouclé son premier quart. À la question de savoir si le maintien est déjà d’actualité, Papin rétorque : « Si j’étais Alain Perrin, je répondrais : “Question suivante !” Le maintien, on n’en parle pas avant la mi-saison. » À la mi-saison, Lens recrutera un ou deux éléments pour pallier le départ des attaquants ivoiriens Aruna et Akalé à la CAN, et peut-être celui du défenseur malien Coulibaly. Les dossiers ne manquent pas au RCL, les soucis non plus. JEAN-LUC GATELLIER Auxerre reste sous pression LEUR SAISON A MIS DU TEMPS à démarrer. Beaucoup de temps. Battus six fois lors des sept premières journées, les Auxerrois ont connu un début d’exercice cauchemardesque. Alors, ce n’est pas parce qu’ils viennent d’aligner trois victoires d’affilée, en L 1 et en Coupe de la Ligue, que les Bourguignons vont précipiter les choses. Dans l’Yonne, avant d’affronter Lens, aujourd’hui, le seul discours qui vaille est celui de la modération. « Oui, on est sur une bonne série, lâche Sammy Traoré, détonateur du réveil icaunais. Mais le match contre Lens est important. On est toujours sous pression car, en cas de défaite, on redevient relégables. Il faut éviter de gâcher ce qu’on vient de faire. » La nécessité de résultat est d’autant plus importante qu’elle mettra aux prises deux équipes séparées de seulement trois points au classement. Si l’AJA fait le choix de la prudence, c’est aussi parce qu’elle manque de repères avant de se déplacer dans le Pas-de-Calais. Ses trois victoires en Championnat ont toutes été obtenues à domicile, alors que chacune de ses sorties s’est soldée par un fiasco. Jean Fernandez en est le premier conscient : « En août, il y a eu un moment où l’équipe se demandait comment elle allait pouvoir se mettre à gagner. Ces derniers temps, elle a dégagé davantage de sécurité et de confiance. Mais j’attends d’avoir confirmation de ces résultats à l’extérieur. » Le verdict ne devrait pas tarder. – D. Fi. réception de Nancy, à la fin du mois. Hier soir, le club lorrain n’avait vendu que 13 200 billets... En face, une douzaine de bus vont rouler 170 km jusqu’à Metz, et le président Philippe Ginestet s’est déplacé jeudi à l’entraînement pour dessiner aux joueurs le contexte du match. Il leur a notamment rappelé que Strasbourg ne s’est plus imposé à Saint-Symphorien en Championnat depuis le 22 octobre 1983, grâce à un but de Carsten Nielsen (1-0). La saison dernière, en L 2, Metz avait infligé un sévère 4-1 à son voisin. MISÈRE OFFENSIVE. – Le dernier but du Racing, inscrit par Cohade à la 64e minute du match contre Lens (2-1), remonte au 25 août. Depuis, les Strasbourgeois sont inoffensifs : cinq matches de disette, 476 minutes pour être précis. En face, ce n’est guère mieux. Certes, Metz vient de marquer deux fois deux buts, mais, à domicile, les hommes de De Taddeo n’en ont inscrit que deux en quatre rencontres et à chaque fois pour rien (Metz-Lille, 1-2, et Metz-Lyon, 1-5). – L. D., Fr. N. fère le nouveau système car « le bloc est plus compact » et la défense a « moins de compensations à effectuer sur les côtés ». Mais le seul défenseur caennais à avoir disputé tous les matches reste très mesuré. « On doit encore s’habituer à ce système, dit-il. Ça fait quand même très longtemps qu’on jouait en 4-4-2. » « On a aussi fait de bons matches avec l’ancien schéma, corrobore Proment. C’est avec le temps qu’on pourra dire si ce changement tactique a été décisif. » LE RETOUR DE LE PEN. – Blessé au visage après un choc avec Fabien Audard, son gardien et ami, lors de la première journée, à Lille (0-0), Ulrich Le Pen est désormais rétabli. L’actif milieu gauche lorientais va effectuer son retour, sans éprouver, assure-t-il, la moindre crainte : « Je ne suis pas à l’abri d’un coup en allant au duel mais je n’ai plus d’appréhension et de doutes là-dessus. » – R. R. (avec D. G.) BORDEAUX - LYON (demain, 18 heures) Perrin désamorce, Aulas réamorce AU LENDEMAIN de la défaite face aux Glasgow Rangers (0-3), avait eu lieu une rencontre entre Jean-Michel Aulas et Alain Perrin. Hier, l’entraîneur lyonnais est revenu sur la défaite face aux Écossais, sur les manques constatés – y compris les siens – et sur ses rapports avec la direction du club. Sur le match, il a avoué : « Même si certains ont fait un peu moins bien, je continue de dire que les joueurs ont globalement fait leur match, mais la réussite n’était pas au rendez-vous. On a touché les montants trois fois. Mais nous avons parfois manqué de présence, au marquage notamment. Le problème est cependant d’abord d’ordre collectif. » Il est ensuite revenu sur sa façon d’aborder le match : « Je suis capable d’autocritique. J’ai peut-être eu le tort de trop tourner ma préparation sur PAGE 6 l’aspect offensif. Or, pour gagner un match, il faut déjà ne pas se mettre en situation de le perdre, autrement dit, il faut savoir tenir un résultat. Plus généralement, on a sûrement manqué, en défense mais aussi devant le but adverse, d’un peu d’agressivité, voire de méchanceté. Du coup, jeudi, on a insisté à l’entraînement sur ces aspects-là. » Enfin, il a conclu en démentant toute intervention de la direction dans le domaine technique : « Il n’y a pas d’ingérence de la direction du club dans le domaine sportif. Il y a toujours échange, chaque semaine, et il est logique qu’à la suite d’une défaite, l’échange soit encore plus approfondi pour voir ce qui peut être amélioré ou corrigé. » Des propos empreints de diplomatie, mais que Jean-Michel Aulas a modulés dans une interview, hier, sur le site Internet du club. « J’ai demandé à Alain Perrin d’expliquer ses choix pour mieux comprendre ce qui s’était passé, a déclaré le président de l’OL. J’ai indiqué qu’il fallait mettre les joueurs dans des dispositions plus proches de leurs aspirations sur le terrain et qu’il faut aussi s’appuyer, dans ce genre de match, sur des points de référence, sur les points forts plus que sur des innovations. » Avant de conclure, sibyllin : « Les correctifs dont nous avons parlé vont permettre de redresser la barre. J’en suis convaincu. Si cela n’allait pas dans le sens attendu, je prendrais d’autres décisions. » Pour tenter d’oublier la déroute de mardi, Perrin entend « miser sur l’esprit de revanche ou sur l’apport d’une certaine fraîcheur ». Toulalan suspendu, les Lyonnais joue- ront pour la deuxième fois consécutive sans leur milieu défensif axial, tandis que Perrin pourrait être tenté de titulariser Ben Arfa en attaque. Un retour de Kader Keita est aussi envisageable. Si Müller, lui, devra encore patienter un peu et sans doute passer par la case CFA dans les jours à venir, Fred, l’attaquant brésilien éloigné des terrains français depuis la mi-mai, devrait figurer dans le groupe qui se déplace en Gironde. « Avec une réintégration progressive à la clé », dixit Perrin. – C. C. L’équipe probable : Vercoutre – Réveillère (ou Clerc), Squillaci, Anderson, Grosso – Källström, Bodmer (ou Fabio Santos), Juninho – Keita, Benzema, Ben Arfa. Bordeaux au complet ALONSO L’A CONFIRMÉ JEUDI en entrant en cours de seconde période face à Tampere (1-1), il est complètement rétabli de son entorse d’un ligament du genou. À part Henrique, le héros de la dernière confrontation contre Lyon (buteur en finale de la Coupe de la Ligue), Bordeaux dispose d’un groupe au complet. Laurent Blanc a donc le choix pour composer son équipe, ayant décidé de faire souffler nombre de ses titulaires cette semaine pour préparer cette rencontre au sommet. Bordeaux, qui reste sur deux victoires face aux Lyonnais, ne les a plus battus à domicile depuis huit ans ! – L. L. L’équipe probable : Ramé (cap) – Chalmé, Planus, Diawara, Jurietti – Fernando, Diarra, Wendel, Micoud – Chamakh ou Jussiê, Bellion. SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LENS - AUXERRE Bleu Rouge HÉLÈNE FOXONET Donné presque partant cet été, l’attaquant stéphanois Pascal Feindouno (ici à droite, à la lutte avec l’Auxerrois Frédéric Thomas) dresse un bilan personnel sans complaisance. L’international guinéen estime n’avoir encore rien prouvé cette saison. (Photo Marc Francotte) Jaune Bleu Jaune Dans cette même catégorie se signale également Wilson Oruma, de retour cette saison. Il n’avait joué jusqu’alors que dix-sept minutes en Championnat depuis début août. Même si cela n’avait pas entamé sa bonne humeur légendaire, il a, semble-t-il, retrouvé de l’allant et entre désormais dans la concurrence pour le poste de milieu gauche. En revanche, en première ligne de ceux qui doivent reconquérir du terrain figure aujourd’hui Djibril Cissé. Blessé dans la semaine précédant le match à Liverpool – périostite du tibia droit –, il était tout de même reconnu apte à jouer par le médecin du club. Mais Gerets, qui avait établi sa mise en place tactique sans lui, n’a pas bouleversé ses plans pour autant. Devant l’avalanche de défections – Zenden, Cheyrou, notamment –, l’avant-centre international devrait retrouver sa place mais sans garantie aucune sur la durée. Il devra comme les autres démontrer son envie et justifier son potentiel pour s’assurer une place de titulaire. Au milieu aussi, la concurrence fait rage. Mbami peut, au nom de son expérience et de ses prestations précédentes, bénéficier d’un léger avantage, mais cela ne suffira sans doute pas si Gragnic ou l’inattendu Serbe Krstic se mettent en tête de suivre l’exemple de Valbuena. C’est le moment pour le Camerounais de donner plus. Noir Noir AVEC L’ARRIVÉE d’Éric Gerets, le jeu a été complètement redistribué au sein de l’effectif marseillais. Son choix ne se dessine pas au gré des cartes de visite, si prestigieuses soient-elles, mais bien en fonction de ce qu’il voit à l’entraînement et de « ce que je ressens, ajoutet-il dans un sourire. Si un joueur casse la baraque... Chacun doit montrer qu’il mérite d’avoir sa place. Pour ça, il faut avoir les pieds sur terre et une bonne mentalité. » Tout a été pesé pendant les quelques jours qui ont précédé la mise en place tactique face à Liverpool (1-0) et certains joueurs que l’on croyait destinés au rôle d’éternel remplaçant ont pu tenter leur chance. D’autres, au contraire, qui faisaient figure d’intouchables ont suivi le match du banc de touche. Il n’y a plus de passe-droit. Cette vraie concurrence qui n’existait pas vraiment en début de Championnat participe de ce nouvel état d’esprit que l’on a entrevu à Anfield. Dans la liste de ceux qui ont su saisir leur chance, le plus emblématique se nomme évidemment Mathieu Valbuena. Très peu utilisé depuis le début de la saison – il n’est apparu que cinq fois sur la feuille de match avec une seule titularisation –, il a convaincu Gerets au cours de la semaine. « Le petit a été retenu dans l’équipe grâce à la qualité de son travail et sa mentalité, explique encore le nouvel entraîneur. Je ne dis pas qu’il va toujours jouer dans cette position-là. Je dis seulement que, si tu veux l’utiliser à 100 %, il faut le mettre dans un poste central. Il peut aussi jouer sur le côté, mais c’est dans l’axe, derrière un ou deux attaquants, qu’il est le plus efficace. » Valbuena ne s’est autorisé aucun commentaire sur les choix antérieurs. Il a juste remarqué que, « en tant que nouveau coach, Gerets était obligé de se forger une opinion sur les entraînements et sur les matches qu’il avait visionnés. Je me tenais prêt, mais, comme je le faisais avant, je ne me suis pas mis la pression. » Dans un registre différent, un autre élément a joué une carte importante à Anfield : Gaël Givet. En balance jusqu’au dernier moment avec Zubar, il a marqué des points en réussissant sans doute son meilleur match cette année, aux côtés d’un Rodriguez impérial. « Givet a été impeccable », acquiesce Gerets. 7 Bleu Rouge Noir Jaune La confiance au cœur de l’esprit sportif Parce qu’ils assurent depuis toujours le bon déroulement du jeu sur tous les terrains dans le respect mutuel, Parce qu’ils sont les garants des règles et de l’esprit du jeu, Parce qu’ils mettent leur sens des responsabilités au service de tous, Parce qu’ils écoutent, rassurent et favorisent le dépassement de soi, Parce que leur présence génère le climat de confiance nécessaire à la performance de chacun, Tangara - Photo : Govin Sorel Bleu Rouge Noir Jaune Rouge PAGE 7 Bleu Rouge SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Jaune Bleu Jaune Partenaire des arbitres Noir Noir Parce que les valeurs du sport résonnent avec les nôtres, La Poste a choisi de devenir partenaire des arbitres. 8 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 (10 journée) e À suivre en direct TOTAL HIER MONACO e CLASSEMENT NANCY e e 1-3 Koller (74 ) Kim (32 , 47 ) I. Dia (39e) AUJOURD'HUI 17 H 10 SAINT-ÉTIENNE MARSEILLE 19 HEURES LE MANS LENS LILLE LORIENT METZ PARIS-SG NICE AUXERRE VALENCIENNES CAEN STRASBOURG RENNES DEMAIN 18 HEURES BORDEAUX SOCHAUX LYON TOULOUSE MULTIPLEX L1 J. Les cinq dernières saisons 2002-03 2003-04 Bordeaux - Lyon y 0-1 1-1 1-1 Le Mans - Nice Lens - Auxerre 3-1 1-3 Lille - Valenciennes Lorient - Caen 1-0 Metz - Strasbourgg Monaco - Nancyy Paris-SG - Rennes 0-0 1-0 St-ÉÉtienne - Marseille 3-1 Sochaux - Toulouse 0-0 3-1 1-0 1-0 2-0 2-0 DEMAIN LIGUE 1 (10e journée, matches décalés) Voir ci-dessus. LUNDI LIGUE 2 (11e journée, match décalé) Voir page 10. MARDI COUPE DE L’UEFA Tirage au sort de la phase de groupes à 12 heures, à Nyon (SUI), incluant Bordeaux, Rennes et Toulouse. 20 H 30 France - Bosnie-Herzégovine, à Albi. NATIONAL (12e journée) Voir page 11. SAMEDI CHAMPIONNAT D’EUROPE (qualifications) c. 6 +12 5 5 0 0 11 2 4 2 1 1 7 4 18 8 +10 5 4 1 0 10 3 4 2 0 2 8 5 3. Bordeaux 18 9 5 3 1 12 6 +6 4 2 1 1 6 5 5 3 2 0 6 1 4. Valenciennes 17 9 5 2 2 13 9 +4 5 4 1 0 9 3 4 1 1 2 4 6 5. Le Mans 16 9 5 1 3 13 11 +2 4 2 1 1 4 3 5 3 0 2 9 8 6. Rennes 15 9 4 3 2 9 7 +2 5 2 1 2 5 6 4 2 2 0 4 1 7. Nice 14 9 4 2 3 10 7 +3 5 3 2 0 7 2 4 1 0 3 3 5 8. Monaco 13 10 4 1 5 14 12 +2 5 2 1 2 8 7 5 2 0 3 6 5 9. Strasbourg 12 9 3 3 3 8 6 +2 5 2 2 1 5 2 4 1 1 2 3 4 10. Lorient 12 9 3 3 3 10 11 -1 4 2 0 2 5 6 5 1 3 1 5 5 11. Saint-Étienne 11 9 3 2 4 9 9 0 4 3 1 0 8 1 5 0 1 4 1 8 12. Toulouse 11 8 3 2 3 10 11 -1 4 2 1 1 5 4 4 1 1 2 5 7 13. Paris-SG 11 9 2 5 2 7 8 -1 5 0 3 2 3 7 4 2 2 0 4 1 14. Lille 10 9 1 7 1 9 9 0 4 0 3 1 2 3 5 1 4 0 7 6 15. Auxerre 9 9 3 0 6 6 15 -9 5 3 0 2 5 4 4 0 0 4 1 11 16. Caen 7 8 2 1 5 7 12 -5 5 2 1 2 7 7 3 0 0 3 0 5 Marseille 7 9 1 4 4 7 12 -5 4 0 2 2 3 6 5 1 2 2 4 6 18. Sochaux 7 9 1 4 4 8 14 -6 4 0 1 3 2 8 5 1 3 1 6 6 19. Lens 6 8 1 3 4 3 8 -5 3 1 2 0 1 0 5 0 1 4 2 8 20. Metz 5 9 1 2 6 4 14 -10 4 0 1 3 2 8 5 1 1 3 2 6 17 : 10 En direct sur Canal + Arbitre : M. Auriac Marseille Stade Léon-Bollée Le Mans Nice Arbitre : M. Jaffredo 1997-98 1998-99 1999-2000 2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08 photo Stéphane Mantey 19 : 00 En direct sur Foot + Arbitre : M. Fautrel Auxerre Stade Félix-Bollaert Lens 7 6 24 29 22 Eddersoon 25 2 18 5 Payyet Ziaani Bonnnart Ibb. Camara amara Matsui atsui 10 Apam m Ram mos M errub Monterrubio F. Thom Thomas 4 Cannnaa g ez cappp.. J.. RRooodrrigue 8 Ilan D. D Ciss issé sssé 9 30 Maanda Manda anda daan and nda d Valbuuenaa 32 17 B. Gom mis Sessegnon segn 5 30 28 18 24 G vet Giv Mbami ou Givet Mbam ma 11 Orum 3 Niaang (8)) Taiwo Taiw wo Cerddaan 11 7 Les cinq derniers matches : P.P.P.G.G. Remplaçants : Roche (g.) (16), Pinault (14), Louvion (13), Loriot (8), Yebda (17), Douillard (26), Le Tallec (21) ou Maïga (9). Entraîneur : R. Garcia. Absents : Samassa (tendon rotulien), Paulo André (convalescence), El-Bahri, Al. Keita (choix de l’entraîneur). Suspendus : aucun. Sall-Nivaldo en charnière Sans Zenden ni Cheyrou Le Tallec incertain Souffrant d’une cuisse, Le Tallec n’est pas sûr de tenir sa place. Garcia a donc retenu dix-neuf joueurs dont Maïga, un autre attaquant. Logiquement, il devrait reconduire l’équipe alignée face aux Strasbourgeois. De Melo sera seul en pointe et Romaric jouera à nouveau l’essuie-glace devant la défense. Suspendu face à Laval (1-0), Calvé retrouve le flanc droit. – Ch. L. Prix des places : 45 Stadium Lille-Métropole Arbitre : M. Ledentu 29 18 9 Makooun Bériaa SSavid avid viddan 7 17 L steine Lichtsteiner Mirall Mirallas 11 10 26 Goouffraan O. N’’Diayye 23 4 Saaez Sommeil So oomme mmeil mmeil 3 Rippe Rippert pp Kluivert probablement titulaire Si l’appel du VAFC concernant la suspension de Mater aboutit (voir page 9), celui-ci tiendra sa place à droite de la défense. Dans le cas contraire, Mo. Traoré serait titularisé. Par ailleurs, Kombouaré fera sans doute confiance à ses deux anciens Lillois, Saez, au milieu, et Audel, déjà auteur de cinq buts, en attaque. – M. Bo. Avec Mater ? Paris-SG 22 AArmanndd 15 19 : 00 En direct sur Foot + Arbitre : M. Malige Rennes 25 7 12 J. LLeroyy Fannni ZZ. Cam mar arrraa Clément ment 1 Lanndre dreeau e 24 20 9 19 Paaauleta auuleta ul c cap. Brian Bria riannd 11 22 É. DDidot caap. 17 Mbiaa 16 14 5 Wiltord W Wi ilt d ou Br. Ch Cheyroou Mensa DDiané Thom M ah T ert ou (11)) 11 8 Ngg g Ngog 3 Thom mert ou Digarrd ((14)) E an Edma SS. M Marveaux aux (26) (2 ouu So Sorlin (24) ( tôme me Bourill Bourillon ourillo lonn Channtô 2 Ceara ra Les cinq derniers matches : N.G.N.G.P. Remplaçants : Alonzo (g.) (16), Yepes (6), M. Sakho (3), Ngoyi (26), Frau (13), Sankharé (27), Ngog (14) ou Diané (11). Entraîneur : P. Le Guen. Absents : Gallardo (cheville), Luyindula (adducteurs), B. Mendy (mollet), Arnaud, Mvoto (choix de l’entraîneur). Suspendus : aucun. Luyindula et Mendy absents Présents et actifs lors du dernier entraînement, au cours duquel Gallardo s’est tordu la cheville, Luyindula et Mendy n’ont pas été retenus par Paul Le Guen. Ceara remplacera Mendy et découvrira le Parc des Princes. Pauleta sera quant à lui titulaire. À côté de lui, on devrait trouver Diané, plus expérimenté que Ngog. – G. D. R Gomiis R. Com ompan pan Jaurèès Le retour de Lejeune G. Leca L a 12 G 16 Plan Pla ant nté Prromeentt cap ap. 19 17 SSoorbonn NNivett 28 20 Eluuchanns Lem maaître îtî e Les cinq derniers matchs : P.N.P.P.G. Remplaçants : Costil (g.) (1), Raineau (8), Deroin (7), Florentin (27), Samson (9), Mazure (5), Grandin (11). Entraîneur : F. Dumas. Absents : M. Traoré (tibia), Boucansaud (adducteurs), Svensson (genou), Seube (adducteurs), Hengbart (cuisse), Jemaa, Thiam (reprise), S. Zubar, Quellier, Toudic (choix de l’entraîneur). Suspendus : aucun. Une validation du 4-1-4-1 Testé en Coupe de la Ligue puis en Championnat contre Toulouse, le schéma en 4-1-4-1 a séduit et fonctionné. Dumas devrait donc le reconduire à Lorient. Victime d’une béquille, Hengbart est forfait. Une absence qui profite au jeune N’Diaye, qui devrait faire sa première en L 1. – D. Gu. En direct sur Foot + 19 : 00 Metz Strasbourg Arbitre : M. Ruffray 17 24 10 Du sang neuf Stade Saint-Symphorien 27 M n Marin À la recherche d’un second souffle, les Bretons enregistrent trois retours. Audard retrouve sa place dans le but. Dans l’axe de la défense, Marchal est apte à reprendre du service. Idem pour Le Pen, absent des terrains depuis le 4 août à Lille (0-0) à la suite de son choc violent avec Audard, qui retrouve le flanc gauche. Dans l’entrejeu, Ewolo cède son poste à Namouchi. – G. J. 4 Grichhting 22 17 15 Barbosa Fanchhone Szzelesi 5 5 8 Bassoonngg Françoiss 1 B Beella Be llaaï aïd ïd 16 ïd C hade Coha d 10 25 21 Maarrriche Ma riiicheez 6 AAgouaazi M Mom m. RRent ent nte teeria Casssa Cass sard r cap. ca cap R Rodri igo o 22 4 21 N’Diaye Diaayee 18 capp. PPaaisleyy D omme M Diop M. Dioopp Delhommeau Johannsen Johan 32 CC. Gueye eye y 14 G x Gygax 11 3 Moouloungui ungui g Dos Santtos Les cinq derniers matches : P.P.N.P.G. Remplaçants : Ebede (g.) (60), Léoni (13), Bessat (8), Pjanic (15), Aguirre (9), B. Gueye (11), Effa-Owona (28). Entraîneur : F. De Taddeo. Absents : Cardy (reprise), Renouard (pied), Vivian (cheville), Strasser (genou), M. Thomas (adducteurs), Ab. Baldé, Belson, Bong, P. Cissé, Delgado, Trivino (g.) (choix de l’entraîneur). Suspendus : aucun. Les cinq derniers matches : G.P.N.N.P. Remplaçants : Puydebois (g.) (1) ou Gurtner (g.) (30), Ducrocq (4), Camadini (29), Othon (27), Alvaro Santos (26), Gameiro (9), Mulenga (7). Entraîneur : J.-M. Furlan. Absents : Abdessadki (mollet), Weber (cheville), Gargorov, Gasmi, Gmamdia, Kantari, Schneider, Schneiderlin, Loué, Bah, Zenke, Tritz, Ledy (choix de l’entraîneur). Suspendus : Lacour et Abou. Milieu renforcé Johansen aux manettes De Taddeo est parti pour aligner deux grands gabarits, Delhommeau et François, devant une défense à quatre où Cubilier pourrait évoluer côté gauche. En attaque, Momar N’Diaye, buteur à Caen (2-1), devrait débuter seul en pointe. – L. D. Jean-Marc Furlan a choisi de faire confiance à Johansen, constatant sa « qualité à l’entraînement », pour cette confrontation entre promus. Sur le banc, où s’assiéra pour la première fois Othon, Puydebois (cuisse) est douteux, tandis que Gameiro est promis à une entrée en cours de match. – Fr. N. Prix des places : 5, 6, 8, 17, 30, 40 et 50 SOCHAUX - TOULOUSE (demain, 18 heures) SOCHAUX Dalmat incertain Luzzi Lu zi 6 13 Saïfi Sa ïfï 3 Lejeeune Boukari kari CCubil biliier Prix des places : 8, 14, 16, 24, 26, 27, 32 et 38 R en Rothe 23 29 25 Les cinq derniers matches : N.P.N.P.P. Remplaçants : Salin (g.) (30), Genton (5), Ewolo (7), Hautcœur (18), Mansouri (23), M’Bodji (19), Moura (20). Entraîneur : C. Gourcuff. Absents : Cappone (g.) (adducteurs), Dielna (genou), Morel (hanche), Pinard, Bourhani, Boutruche, Nimani, Benatia, B. et F. Robert (choix de l’entraîneur). Suspendus : aucun. Prix des places : 17, 34, 38, 44 et 51 Parc des Princes 14 Vahiru hiruaa hiru 16 Jalllet Les cinq derniers matches : G.G.N.P.G. Remplaçants : Grondin (g.) (16), D. Traoré (20), Kharroubi (5), Doumeng (8), Bezzaz (19), Pujol (28), Sebo (29). Entraîneur : A. Kombouaré. Absents : Jeovânio, T. Dia (convalescents), Chelle (mollet), Ducourtioux (pubis). Suspendu : Mater (?). 6 Abriel Auudddard ardd 29 27 mouc M chall Namouchi Marc caap. cap 24 18 Roudet Rou udet Les cinq derniers matches : N.P.N.N.N. Remplaçants : Malicki (g.) (16), Franquart (19), Debuchy (2), Maric (21), L. Touré (5), Fauvergue (13), Youla (11). Entraîneur : C. Puel. Absents : Bastos (ischio-jambiers), Rami, Yanes, Ewané (reprise), Taravel, Emerson, S. Robail, Tahirovic, Makiese (choix de l’entraîneur). Suspendus : aucun. Kluivert, dernière recrue lilloise de l’été, devrait connaître sa première titularisation après avoir été handicapé, ces quinze derniers jours, par un hématome à la cuisse. Dans ce cas, Mirallas glisserait à droite. Bastos, blessé, sera sans doute remplacé par Obraniak sur le côté gauche, dans une formation en 4-3-3. – M. Bo. Caen Lee Penn 2 7 Laurenti urenti En direct sur Foot + 8 Ciaanii 13 15 Prix des places : 12 ; 22,50 ; 27 ; 32 ; 46 et 56 CCantareil ttareiili 6 10 Kahlenberg ahlenb Sept changements 25 OOuadddddou Oua ou 1 S nchez Sanchez h caaap. p. Pen Pennette tea eau au CCabbbaye 26 27 A a Aruna Par rapport à l’équipe battue à Copenhague (1-2 a. p.), Papin va apporter sept changements. Runje, Coulibaly, Bisevac et Pieroni seront les seuls à garder leur poste. L’entraîneur artésien a donc choisi l’option fraîcheur. Il a même rajouté Monnet-Paquet en cas de pépin de dernière minute. Si. Keita, qui s’est beaucoup dépensé au Danemark, a été laissé au repos. – H. W. M t ou Mater Mo Traor Mo. M Tra T aoré orré (13) (133) 17 A el Aude 7 23 Kovacevic ovace 1 18 Taam mas m as Soorriiinn Lloris in, Hognon out ? Arbitre : M. Chapron 10 9 25 Biseevaaac Pedretti Pedre capp. Nic icuulae Rétabli d’une entorse au genou droit l’ayant arrêté un mois, Lloris pourrait reprendre ce soir. Si Nice récupère également Bamogo et Kanté (adducteurs), l’effectif est loin d’être au complet. Aux absences de Barul, Rool, Koné et Laslandes pourrait s’ajouter celle d’Hognon qui a quitté l’entraînement, hier, avec le genou droit enflé. Il fera le point aujourd’hui. – Ja. G. Lorient Belm madi Klu Kl luive lu i ertt Ruunje nje 21 Piiieer eronni S. TTrrraor S. aoré Lejeune, suspendu contre SaintÉtienne en Coupe de la Ligue (1-0 a.p.), et Marcos Antonio, blessé, sont de retour dans le groupe. En revanche, Martin, qui souffre d’une pubalgie, est absent. Lejeune devrait retrouver son poste de titulaire, Chafni glissant sur le banc des remplaçants. – J.-P. G. Valenciennes 10 17 Add. Couuliibal iba balyy Mangane anga caap.. 17 Les cinq derniers matches : P.P.P.G.G. Remplaçants : Petric (g.) (30), Marcos Antonio (6), Mignot (12), Chafni (7), Jelen (22), Oliech (31), Lesage (11). Entraîneur : J. Fernandez. Absents : Ré. Riou (reprise), Is. Ba (convalescence), B. Martin (pubalgie). Suspendus : aucun. 19 : 00 Obraniak brani Plesstaaan 1 29 Maoulida ulida Les cinq derniers matches : N.P.P.G.N. Remplaçants : Le Crom (g.) (16), Aubey (19), Demont (26), Lacourt (22) ou MonnetPaquet (14), Sablé (28), Carrière (10), Akalé (11). Entraîneur : J.-P. Papin. Absents : Hilton (convalescence), Si. Keita (repos), S. Feindouno, Khiter (choix de l’entraîneur) Suspendus : aucun. Stade du Moustoir 20 DDum montt 6 Les cinq derniers matches : N.G.G.P.G. Remplaçants : Letizi (g.) (16) ou Lloris (g.) (1), Hognon (4), Yahaya (21), Gace (18) ou Scaramozzino (33), Diakité (23), Larbi (20), Modeste (15). Entraîneur : F. Antonetti. Absents : Barul (mollet), B. Koné, Rool, Ma. Traoré (cuisse), Asamoah (choix de l’entraîneur). Suspendu : Laslandes. En direct sur Foot + TTafforeau oreau caapp. cap. 25 14 9 6 Prix des places : de 6,50 à 27 19 : 00 Lille Abbar bbard a ddoonadoo 1 cap ap. L Lloris loris s oouu Echoouafnni 5 Let Leettizi izi ((1166) Kant a té Baalmonnt ic Y. Pel P lé 25 RRooomarrric De M De Meelloo cap.. 22 Bassa BBamogo go 20 Coutadeur utade 27 8 33 23 Helllebuyyck Scaramozzino ramo o Gervinho rvinho Callvé ou Gace (18) Les cinq derniers matches : G.P.N.P.P. Remplaçants : Hamel (g.) (16), R. Zubar (15), Krstic (2), Gragnic (18), Oruma (8) ou Mbami (17), Arrache (13), Moussilou (21). Entraîneur : É. Gerets. Absents : Zenden (pied), Nasri (convalescence), J. Faty (adducteurs), Fiorèse (cuisse), Carrasso (tendon d’Achille), Suspendu : Be. Cheyrou. Éric Gerets est obligé de modifier son équipe, compte tenu de la blessure de Zenden et de la suspension de Cheyrou. Il devrait aligner Mbami aux côtés de Cana, à moins qu’il ne lui préfère Oruma. Cissé pourrait retrouver une place de titulaire, Niang glissant sur le côté gauche. Mandanda, qui a pris un coup à un genou à Liverpool, devrait toutefois tenir sa place. – H. F. JJob obb 4 13 11 Les cinq derniers matches : P.G.P.G.P. Remplaçants : Viviani (g.) (1), F. Diawara (22), Matuidi (12) ou Landrin (19), Dernis (11), Guarin (10), Douala (17), Gigliotti (9) ou Nilsson (25). Entraîneur : L. Roussey. Absents : Benalouane, M. Faye (choix de l’entraîneur). Suspendus : Tavlaridis, Tiéné. Au terme d’un ultime entraînement disputé à Geoffroy-Guichard, histoire de connaître l’état de la pelouse après deux matches de rugby, Roussey a convoqué dix-neuf joueurs en raison d’une incertitude concernant Landrin (maux de gorge). Sall devrait être aligné en défense centrale, au côté du Brésilien Nivaldo, afin de pallier la suspension de Tavlaridis. – J.-Y. D. 9 28 19 19 1 2 0 0 1 1 1 3 3 0 5 Cinq clubs n’ont toujours pas réussi à s’imposer chez eux : il s’agit de Paris-SG, Lille, Sochaux, Metz (qui peuvent mettre fin à cette mauvaise série dès ce week-end) et Marseille. C’est un chiffre anormalement élevé, avant la dixième journée, si l’on se réfère aux dix dernières saisons. L’an passé, tout le monde avait déjà gagné au moins une fois chez lui à cette époque de la saison. 2 LL. Perrin cap. 21 14 M. Daabo M P.. Feindouno ndoun 17 HEURES Îles Féroé - France, à Torshavn (FER). En direct sur Foot + 19 : 00 5 Noombre de clubs qui n’ont pas gagné à domicile après neuf journées V ault Varra SAMEDI 27 OCTOBRE CHAMPIONNAT D’EUROPE ESPOIRS (qualifications) p. 18 Syylllva Syl va VENDREDI P. 2 12e JOURNÉE (*) AGENDA BUTS N. Les cinq derniers matches : G.G.N.G.P. Remplaçants : Levacher (g.) (33), Hansson (13), S. Marveaux (26) ou Sorlin (24) ou Wiltord (6), Jeunechamp (27), Pagis (9), Emerson (25). Entraîneur : P. Dréossi. Absents : Pouplin (g.) (cuisse), Esteban (cuisse), Danzé (genou), D. Moreira (reprise), Catherine (g.) (annulaire), Borne, Badiane, Kembo-Ekoko, Lemoine, Bru, Oniangue (choix de l’entraîneur). Suspendus : aucun. Wiltord, le mauvais cou Hier après-midi, Wiltord a rallié Paris avec ses équipiers et un vilain torticolis. Si l’attaquant ne pouvait tenir sa place, Dréossi demanderait sans doute à Thomert de le remplacer. Ce dernier serait suppléé sur le côté gauche par Sorlin ou Marveaux. – R. R. Prix des places : de 40 à 150 PAGE 8 ALORS QU’ILS AVAIENT EFFECTUÉ leur décrassage aussitôt après le match contre Panionios (1-0), à Athènes, jeudi soir, les Sochaliens sont rentrés chez eux en début d’après-midi, hier, à l’issue d’une courte nuit. Aujourd’hui, après un entraînement à huis clos, Frédéric Hantz livrera son groupe privé de N’Daw, suspendu. D’autre part, Daf, Vargas et Dalmat souffrent d’une contracture à la cuisse. Si le premier est forfait et le second très incertain, le troisième effectuera un essai cet après-midi, avec optimisme. Enfin, Dramé, de retour de blessure, et Sène, écarté en Grèce, devraient effectuer leur retour, tandis que le gardien Gavanon a retrouvé la compétition, hier soir, avec l’équipe de CFA. – F. L.D. L’équipe probable : Richert (cap.) – Pichot, Perquis, Afolabi, Dramé – Mathis, Pitau – Dalmat ou Quercia, Isabey, Birsa – Pancrate. Entraîneur : F. Hantz. TOULOUSE Mansaré et Batlles douteux HIER MATIN lors du décrassage, les Toulousains savouraient leur qualification pour les phases de poules de la Coupe de l’UEFA, acquise la veille à Sofia sur le terrain du CSKA. « Une émotion rare et fantastique » pour Élie Baup, qui a ensuite dressé « l’état des lieux » de son effectif. Absents en Bulgarie, Fabinho (début de pubalgie), Paulo César (cuisse), Mathieu (pied), Jönsson et Dao (cheville) manqueront également à l’appel demain à Sochaux, tout comme Sirieix (suspendu). Touchés au cours du match, Mansaré (péroné) et Batlles (dos) ne sont pas certains de disputer la septième rencontre du TFC en trois semaines. – N. S. L’équipe probable : Douchez – Ébondo, Cetto, Congré, Ilunga – Dieuze (cap.), Mou. Sissoko – Batlles ou Gignac, Émana, Bergougnoux ou Mansaré – Elmander. TIRAGE No 51. – On joue sur les matches de la 10e journée de L 1, ceux de la 9e journée du Championnat d’Angleterre, le tout complété par les rencontres de la 7e journée des Championnats d’Espagne et d’Italie. PACTOLE. – 1 500 000 euros sont proposés aux parieurs à l’occasion du tirage No 51. SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 18 HEURES Nancy - Sochaux (Canal + Sport) 21 HEURES Marseille - Lens (Canal +) G. 1 1 Bordeaux - Valenciennes Le Mans - Toulouse Lens - Rennes Lille - Strasbourg Lorient - Nice Metz - Nancy Monaco - Caen Paris SG - Lyon Saint-Étienne - Auxerre Sochaux - Marseille (*) Les matches décalés et télévisés restent à fixer. MATCHES EN RETARD. – Dates à déterminer : Lens-Caen et ToulouseNancy (6e journée). J. Bleu 17 H 10 Lyon - Monaco (Canal +) 20 HEURES Auxerre - Lorient Caen - Lille Nice - Metz Rennes - Le Mans Strasbourg - Bordeaux Toulouse - Saint-Étienne Valenciennes - Paris-SG (ces sept matches sur Foot +) DIMANCHE 21 OCTOBRE c. 1 1. Rothen (Paris SG), 4 passes. 2. Jussiê (Bordeaux) ; Vahirua (Lorient) ; Plasil (Monaco) ; J. Leroy (Rennes) ; Abdessadki, Mouloungui (Strasbourg) ; Mater (Valenciennes), 3 passes. SAMEDI 20 OCTOBRE p. 1 PASSEURS PROCHAINES JOURNÉES P. Jaune Rouge Jaune 1. Benzema (Lyon), 9 buts. 2. Bellion (Bordeaux), 6 buts. 3. De Melo (Le Mans) ; Kim (+ 2) (Nancy) ; Audel (Valenciennes), 5 buts. 6. Saïfi, Vahirua (Lorient) ; Piquionne (Monaco) ; Hadji (Nancy) ; B. Koné (Nice), 4 buts. 11. Niculae (Auxerre) ; Wendel (Bordeaux) ; Sessegnon (Le Mans) ; Bastos (Lille) ; Koller (+ 1), Ménez (Monaco) ; Fortuné (Nancy) ; P. Feindouno, Ilan (SaintÉtienne) ; Birsa (Sochaux) ; Renteria (Strasbourg) ; Elmander (Toulouse) ; Savidan (Valenciennes), 3 buts. N. Noir Bleu Noir BUTEURS G. 6 * 2-0 1-0 1-2 4-2 J. 7 26 0-0 2-2 2-0 2-1 0-1 diff. 9 S ll Sall 1-2 1-0 1-0 0-2 c. 9 Nivalldo Lanndrin ou 16 Matuidi M idi (1 (12) Jaannnot 1-1 2-0 7-0 p. MATCHES 19 3 2004-05 2005-06 2006-07 P. BUTS 22 Saint-Étienne 1DE FRANCE N. EXTERIEUR MATCHES 2. Lyon ER MULTIPLEX *SOURCE MÉDIAMÉTRIE -126000 - avril - juin 2007- samedi-19h45 -23H - AC, QHM@PDA -13+ G. BUTS 1. Nancy présenté par Christian Ollivier 11e JOURNÉE Pts Stade Geoffroy-Guichard TOUS LES MATCHES EN DIRECT CE SOIR 19 H SUR DOMICILE MATCHES 9 FOOTBALL LIGUE 1 (10 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune LILLE - VALENCIENNES « VA, c’est presque de l’intime » JEAN-LOUIS BORLOO, numéro 2 du gouvernement, évoque son affection pour le Valenciennes FC, dont il est le premier supporter. Monsieurle Ministre d’État est unhomme de parole. Jointsur son téléphone portable lundi dernier, le toujours président de l’association VAFC nous avait donné son accord pour évoquer le club dans nos colonnes. « J’aurai toujours une minute pour parler de Valenciennes. » Tard jeudi soir, il nous a confirmé le rendez-vous d’hier, à son retour du Maine-et-Loire, où il célébrait les quarante ans des parcs naturels nationaux. En plein Grenelle de l’environnement, le ministre de l’Écologie, de l’Aménagement et du Développement durable, a évoqué sa passion pour une ville qui lui doit beaucoup et une équipe dont il suit le parcours avec assiduité et expertise. À la veille du derby du Nord et d’un calendrier difficile (PSG, Bordeaux, Lyon et Rennes en Coupe de la Ligue d’ici au 3 novembre), la gestuelle souriante et très expressive, Jean-Louis Borloo nous a livré ses sentiments. qu’il faut pour bâtir un groupe. En restant sages, on est plutôt en avance sur le calendrier. – Quand, en plus de votre nouveau centre d’entraînement du côté de l’université, Nungesser II sera construit, au mieux au démarrage de la saison 2009-2010, serez-vous en mesure de dépasser vos voisins et concurrents lillois et lensois ? – On est loin de Lens. On a envie de ce stade, qui est raisonnable et à l’échelle humaine (25 000 places attenantes au Nungesser actuel, en centre-ville, pour un coût estimé à 60 M, avec les aménagements, financés essentiellement sur fonds publics). On va le faire dans les délais. Ce n’est pas très compliqué. Dans le Valenciennois, on fait en sorte que les gens s’entendent bien et que l’intérêt général prime. Tout le monde tire dans le même sens. Ce qui fait que les choses sont plus simples dans un contexte social et économique extrêmement dur. C’est une décision politique à laquelle ne s’oppose aucun combat d’arrièregarde. « Le cœur et la raison qui parlent » JOËL DOMENIGHETTI (*) En cas de défaite du quinze de France, le sélectionneur, nommé secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports, enfilerait rapidement son nouveau costume. KOMBOUARÉ FAIT APPEL POUR MATER. – L’entraîneur valenciennois, Antoine Kombouaré, a fait appel de la suspension de son défenseur Rudy Mater, prononcée jeudi par la commission de discipline. Le joueur avait été exclu le 26 septembre, à la fin de la rencontre Valenciennes-Sochaux (2-1), en Coupe de la Ligue « pour un coup de pied imaginaire sur Isabey », selon Kombouaré, qui affirme que dans son rapport, l’arbitre, M. Fautrel, a reconnu s’être trompé. « Il n’y avait donc aucune raison pour que Rudy soit exclu du terrain et pas davantage qu’il ne soit suspendu. C’est pourquoi je le maintiens dans le groupe qui se déplacera à Lille aujourd’hui, en espérant que notre appel sera suspensif. J’ai encore l’espoir qu’il puisse jouer », déclarait hier l’entraîneur de Valenciennes. – M. Bo. Lille est dans le besoin LILLE – de notre envoyé spécial « IL VAUDRAIT MIEUX ne pas perdre. Pour l’ambiance dans le groupe, sa confiance et pour le climat dans le club… » Grégory Tafforeau est plutôt imperméable au doute. Mais il ne fuit pas les évidences. Le LOSC n’a plus gagné depuis la deuxième journée, il a aligné sept nuls qui l’ont bloqué à la 14e place. Et, la semaine dernière, il a été sorti dès le premier tour de la Coupe de la Ligue par Lens (0-1). Habitué aux saisons à 55 matches officiels, il sait que celle-ci n’ira guère au-delà des quarante. Et qu’elle pourrait sombrer dans la morosité si l’inefficacité persistait. « Au bout d’un moment, tu ne peux pas te cacher derrière ça », reconnaît le capitaine. Ça, c’est la qualité globale des productions nordistes. Elle est incontestable. Mais elle s’étiole, aussi, à proximité de la surface adverse et sur la longueur d’une rencontre. « Ça commence quand même à faire beaucoup, reconnaît Jean II Makoun. Même si on n’a pas perdu ces derniers temps, on recule. » Sa seule défaite, Lille l’a concédée à domicile, où l’équipe de Claude Puel réalise son plus mauvais départ en L 1 depuis la saison 1995-1996 – à l’époque, son bilan était d’un nul et trois défaites en quatre matches. Pour son cinquième passage au stadium Lille-Métropole, elle n’envisage qu’un succès. « On est dans la difficulté, et on a vraiment besoin de points, concède l’entraîneur des Dogues. Nous avons jusqu’à la trêve pour remonter au classement, retrouver la première moitié de tableau. » Pour cela, il bénéficiera peut-être de l’« effet Kluivert ». Plus les semaines passent, plus le Néerlandais est attendu en sauveur. Pour l’heure, c’est à l’entraînement que l’attaquant flambe. « Ce n’est pas le plus rapide, mais il possède la technique, l’intelligence de jeu, détaille Stefan Lichtsteiner. Il est très calme devant le but et va aussi donner confiance aux autres attaquants. » Là aussi, il y a urgence : en tout, Fauvergue et Mirallas, qui se relaient pour l’instant en pointe, ont marqué une fois. Et le meilleur buteur du club, Bastos (3 réalisations) est forfait ce soir. – R. D. DOBLÒ CARGO 1.3 DIESEL MULTIJET 16v FOURGON TÔLÉ BUSINESS 9 490 € LE MANS - NICE Garcia se méfie ÉGALISER. – Trois victoires, trois défaites et une série en cours de deux succès. Le MUC 72 se calerait bien sur une règle de trois, qui lui permettrait de s’installer dans le haut du tableau. Rudi Garcia ne parle pas d’euphorie à l’entraînement, mais plutôt de bonne humeur. « On veille à éviter la déconcentration. Il ne faut pas imaginer qu’on peut obtenir les mêmes résultats avec moins d’efforts. Je suis vigilant. » NOUVELLE ORGANISATION. – Le test de Romaric placé devant la défense comme premier écran a bien fonctionné à Strasbourg (1-0). Gervinho et Matsui ont pour mission d’être explosifs sur les côtés. Une stratégie en phase avec l’adversaire niçois. « Le fait qu’ils aient des absents ne me rassure pas, reprend Garcia. Les chiffres mon- SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 trent que Nice est une équipe très dure à jouer. » TOUT DONNER. – L’entraîneur manceau fixe bien les enjeux de cette reprise à domicile : rester sur une série positive. « Les joueurs n’ont que cette idée en tête : ne pas calculer. On sera tranquilles pour souffler le week-end prochain, on aura du temps pour récupérer... Il faut être à cent pour cent. Je ne jugerai pas les joueurs sur le résultat, mais sur le don de soi. » DES DIFFICULTÉS À L’EXTÉRIEUR. – Il y a un mois, le « Gym » avait frappé un grand coup en gagnant à Marseille (2-0). Mais le comportement des Aiglons à l’extérieur reste mitigé. Ils y ont perdu les trois autres fois à Caen (0-1), Nancy (1-2) et Auxerre (0-2). « Il faut absolument prendre des points à l’extérieur car on ne gagnera pas tous les matches au stade du Ray », dit Frédéric Antonetti, qui attend une performance au Mans, où Nice n’a jamais gagné. L ’ A T T A Q UE NI Ç O I S E D É C IMÉE. – Si Nice, 5e défense du Championnat actuellement, voit le retour de deux hommes de base, Lloris et Kanté, son secteur offensif apparaît nettement plus handicapé : Laslandes est suspendu et Baky Koné blessé (cuisse droite). Job a certes marqué le but de la victoire en Coupe de la Ligue à Troyes (1-0), mais Bamogo revient de blessure et le jeune Anthony Modeste n’en est qu’à ses premières sorties en Ligue 1. – Ch. L. et J.-P. Riv. HT (1) 129 € HT/ OU mois(2) En Crédit-bail sur 61 mois, avec apport. Garantie et Assistance, kilométrage illimité. 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Je peux me souvenir de presque l’intégralité de celui d’il y a huit ans (43-31, demi-finale de Coupe du monde) jusqu’à l’essai de Dominici. (Il se lève, pressé par son prochain rendez-vous.) J’adore ce sport. – Vous ne vous attendez donc p as à a cc u eil lir B er n a r d Laporte au sein de votre gouvernement dès lundi (*)… – C’est une autre question. En tout cas, je souhaite à cette équipe d’aller vraiment au bout. Elle me fait penser à l’équipe de France en Coupe du monde. Je sens qu’ils vont faire de très belles choses. » Jaune Rouge Jaune – On dit aussi que, sans votre argent personnel, VA n’aurait pas survécu… – Cela n’a pas trop d’intérêt. Les cimetières sont remplis de gens indispensables. C’est vrai, j’aime cette ville, ce club. Quand Bernard Moreau (ancien président, 1996-2004) m’avait dit au moment où je venais d’être nommé ministre : “Il faut que tu reprennes la présidence du club”, j’avais dit banco. Mais, au fond, je ne suis que le portedrapeau, ce n’est pas moi qui ai fait ce que le club est devenu. – En tant que président de la communauté d’agglomération Valenciennes Métropole, vous impulsez tout de même les décisions économiques et politiques… – Oui. On a créé un club des partenaires. Les entreprises nous ont suivi. Mais, si vous n’avez pas un bon recrutement, un bon public et un bon staff dirigeant pour relayer tout ça, l’action d’un homme seul n’amène rien. Et puis, je n’ai pas envie d’évoquer ça. Ça n’est pas mon histoire personnelle. J’allais dire... (Il marque un temps.) C’est presque de l’intime. Je le redis : le jour où je partirai, ce sera l’esprit tranquille, en ayant le sentiment d’avoir assuré la pérenni- Noir Bleu Noir « ÊTES-VOUS AGRÉABLEMENT surpris du parcours de VA, actuel troisième de Ligue 1 ? – On a plutôt pas trop mal négocié les rendez-vous contre les gros (2-1 contre Marseille, 0-0 à Lens, 1-0 contre Monaco) et un peu moins bien ceux contre les supposés moins forts sur le papier (0-0 contre Metz). Je suis très heureux pour le club, Antoine Kombouaré (l’entraîneur) et Francis Decourrière (le président). J’ai du respect pour les joueurs, l’entraîneur, les gens qui dirigent ce club, leur attitude, leur parole donnée. Notre effectif s’est construit avec le temps, sur un vécu difficile et commun. La saison passée, on a dépensé pas mal d’énergie à domicile. Le déclic à l’extérieur s’était seulement opéré après la double confrontation contre le PSG (2-1 au Parc des Princes, 20e journée) et Nantes (5-2 à la Beaujoire, 24e journée). Nous avions terminé 17es, certes premier non-relégable, mais au terme d’un exercice où, en réalité, nous n’avions pratiquement jamais tremblé. Disons que notre position n’avait jamais plombé l’ambiance. D’ailleurs, je n’ai jamais senti de crise. Les difficultés ont été surmontées de manière très positive. On peut s’appuyer là-dessus. Mais l’objectif, cette saison, reste le maintien. Je suis persuadé que le Championnat sera passionnant mais très difficile. Je mise surtout sur le climat très sain qui règne au VAFC. Ça reste un endroit très joyeux, familial, avec un public très connaisseur. On a aussi des joueurs qui possèdent une intelligence réelle de jeu, qui sont de vrais sportifs de haut niveau. Et, surtout, qui se font plaisir sur un terrain. – Suivez-vous les matches de votre équipe ? – Physiquement, c’est presque impossible. Je les évoque tous au téléphone, la veille, le jour même, à la mi-temps et je les refais le lendemain midi, en compagnie de Francis Decourrière. Quand cela passe à la télévision, je regarde. Sinon, je récupère une cassette que je visionne vers 2 heures du matin. J’ai aussi pas mal d’amis, d’anciens joueurs de VA qui me parlent de ce qui s’est passé. – VA peut-il nourrir d’autres ambitions si le maintien est rapidement assuré ? – Je trouve que le recrutement de l’intersaison a été judicieux. La saison passée, nous étions court quantitativement. Là, en attaque, avec Savidan, Audel, Pujol, Sebo, il y a une dynamique. On a aussi des bases solides, un bloc-équipe, une meilleure assise. Et une bonne animation dans les couloirs. Mais cet équilibre reste encore très fragile et ne nous permet aucun faux pas. Ce serait déjà formidable de nous maintenir pour continuer à renforcer l’équipe, le projet, dans l’attente du nouveau stade, de nouvelles structures. On avait prévenu qu’on fonctionnerait sur une période de trois ans, le temps PARIS. – Jean-Louis Borloo n’a pas hésité à bousculer son emploi du temps de ministre d’État pour évoquer en notre compagnie, hier après-midi dans son bureau au 246, boulevard Saint-Germain, le club de son cœur. (Photo Richard Martin) 10 FOOTBALL LIGUE 2 (11 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune MONTPELLIER - CHÂTEAUROUX : 1-0 Montpellier se place BOULOGNE-SUR-MER LE HAVRE : 0-3 (0-1) Grâce à un succès obtenu dans la douleur au terme d’un match assez terne, le club héraultais monte sur le podium. MONTPELLIER - CHÂTEAUROUX : 1-0 (1-0) HIER Temps doux. Pelouse moyenne. 6 258 spectateurs. Arbitre : M. Viléo. But : Montano (4e). Avertissements. – Montpellier : Dzodic (75e, contestation), Benhamida (86e, jeu dur surMathlouthi) ; Châteauroux: Ekobo (21e, tacleirrégulier sur Montano),Martini (35e, tacle à retardement sur So. Camara), Vandenbossche (73e, antijeu). MONTPELLIER : Jourdren – Benhamida, Ngambi, Dzodic, Yangambiwa – Delaye (cap.),Aït-Alia, Saihi,Gr.Lacombe (Colombo,86e) – So.Camara(E. Oliseh,64e), Montano (Aït-Fana, 71e). Entraîneur : R. Courbis. CHÂTEAUROUX : V. Fernandez – Viator, Martini, Ekobo, Ateba (Mathlouthi, 46e) – D.Sidibé (Mauricio,72e),Thiago (Grauss,72e) –Vandenbossche,Y. Lachuer,Bedimo Dufresne (cap.). Entraîneur : C. Daury. AC Ajaccio- Clermont...................... 3-1 Amiens - Sedan ............................... 2-1 Angers- Reims ................................ 1-0 Guingamp- Bastia........................... 0-1 Niort- Brest ..................................... 0-1 Montpellier- Châteauroux ............. 1-0 Boulogne-sur-Mer- Le Havre .......... 0-3 DEMAIN MONTPELLIER – de notre envoyé spécial « NOS JOUEURS VONT offrir une victoire à Rolland Courbis », espérait le président délégué de Montpellier, Laurent Nicollin, avant la rencontre d’hier. Avec ce précieux succès, difficilement obtenu contre Châteauroux (1-0), c’est l’esprit un peu plus libre que l’entraîneur héraultais va pouvoir se consacrer à la préparation d’un match se situant sur un tout autre terrain, celui de la justice. Car, deux jours avant le prochain rendez-vous de son équipe, le 19 octobre, à Reims, la cour d’appel d’Aix-en-Provence rendra son délibéré dans le procès des comptes de l’OM pour lequel il a écopé en première instance de trois ans et demi de prison ferme (deux ans plus dix-huit mois de sursis révoqués). Autre élément rassérénant pour le coach du MHSC : son club occupe la troisième place, avec un match en retard (contre Sedan). « Certains de mes joueurs n’avaient ni la tête, ni les armes qu’il fallait, alors on a réalisé un match moyen. Mais ce qui est rassurant, c’est qu’on parvient à le gagner. Et on est fiers d’avoir la meilleure défense de la L 2 (ex eaquo avec Nantes, 7 buts encaissés) », expliquait un Courbis lucide. Si son équipe a effectivement souffert, surtout physiquement et en fin de match, elle a pu compter sur un Grégory Lacombe étincelant. Il a confirmé qu’il était le meilleur Montpelliérain depuis le début de la saison. Il réussit d’abord une ouverture parfaite vers Montano, qui marquait d’une frappe enroulée de l’intérieur du droit ce qui restera le seul but du match (4e). Lacombe déposait ensuite un coup franc sur la tête d’Aït-Alia passant juste à côté (11e), puis en frappait un de 25 mètres hors cadre (32e), avant de centrer au second poteau vers Delaye, dont la reprise heurtait la base du poteau (42e). L’ex-Monégasque voyait enfin une volée du gauche contrée (57e), un centre presque transformé contre son camp par Bedimo, et enfin un tir en force passer au-dessus (80e). Cela n’empêchait pas Lacombe de poser un regard critique sur la performance des siens : « On a vu un petit Montpellier et Châteauroux nous a mis en difficulté. » Auteurs d’enchaînements intéressants mais manquant de réalisme, les Berrichons peuvent en effet regretter une tête de Dufresne repoussée par Jourdren (28e), un ballon piqué manqué par Lachuer (41e) et une tête de Vandenbossche (83e) bloquée par le portier local, mais surtout un but refusé à Vandenbossche pour hors-jeu (87e). « J’ai beaucoup de regrets, car, au niveau de l’abnégation et du jeu pratiqué, je n’ai rien à reprocher à mes joueurs », expliquait le coach de la Berri, Cédric Daury : « Mais je déplore surtout notre entame catastrophique. » Ainsi, alors que Châteauroux a rechuté après deux succès et deux nuls, Montpellier en est à cinq matches sans défaite en Championnat (deux nuls, trois victoires). LUC HAGÈGE 18 HEURES Grenoble - Gueugnon Troyes - Libourne-Saint-Seurin LUNDI 20 H 30 Dijon - Nantes (Eurosport) 1. Le Havre 2. Nantes 3. Montpellier 4. Grenoble 5. Angers 6. Brest 7. Troyes 8. Bastia 9. AC Ajaccio 10. Dijon 11. Clermont 12. Châteauroux 13. Reims 14. Sedan 15. Boulogne/mer 16. Niort 17. Amiens 18. Guingamp 19. Gueugnon 20. Libourne-St-S. Pts J. — — 24 11 23 10 18 10 18 10 18 11 18 11 17 10 17 11 14 11 14 10 13 11 13 11 13 11 12 10 12 11 11 11 11 11 9 11 6 10 5 10 G. — 7 7 5 5 5 5 4 5 3 3 2 3 4 3 3 3 3 2 1 1 N. — 3 2 3 3 3 3 5 2 5 5 7 4 1 3 3 2 2 3 3 2 P. p. — — 1 21 1 21 2 13 2 11 3 12 3 12 1 14 4 13 3 10 2 9 2 13 4 11 6 11 4 11 5 12 6 8 6 8 6 11 6 10 7 13 c. — 8 7 7 8 10 12 10 13 11 10 12 12 18 11 17 12 13 15 17 21 Diff. — +13 +14 +6 +3 +2 0 +4 0 -1 -1 +1 -1 -7 0 -5 -4 -5 -4 -7 -8 PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 19 octobre, 20 heures : Bastia - Boulogne-sur-Mer, Brest - AC Ajaccio, Châteauroux-Sedan, Clermont-Angers, GrenobleGuingamp, Gueugnon-Dijon, Libourne-SaintSeurin - Niort, Reims-Montpellier ; 20 h 30 : Nantes-Troyes (Numéricâble) ; lundi 22 octobre, 20 h 30 : Le Havre Amiens (Eurosport). MATCHES EN RETARD. – Date à déterminer : Montpellier-Sedan (9e journée). BUTEURS MONTPELLIER. – À l’instar de son buteur du soir, Victor Hugo Montano, les Montpellierains auront réussi à prendre le dessus sur les Castelroussins. Non sans mal. (Photo Iconsport) 1. Hoarau (+ 2) (Le Havre), 8 buts. 2. Bagayoko (Nantes), 6 buts. ANGERS - REIMS : 1-0 (1-0) *Montant minimum à partager entre les gagnants du rang 1 Loto Foot 15. AMIENS - SEDAN : 2-1 (1-0) Temps frais. Pelouse en bon état. Arbitre : M. Auroux. 8 750 spectateurs environ. Buts. – AMIENS : Buron (22e), Buengo (60e) ; SEDAN : Al. Cissé (47e). Avertissements. – Amiens : Hamed (67e, antijeu), Giresse (82e, antijeu) ; Sedan : Baysse (20e, jeu dur), Amalfitano (45 + 2e, contestation), Al. Cissé (68e, jeu dur). AMIENS : Chabbert – Lahaye, De Parseval, D. Vairelles, Hamed (cap.) – Buron (Contout, 80e), Mulumbu, B. Traoré (Johnson, 88e), Giresse (Perchet, 84e) – Kadir – Buengo. Entraîneur : L. Batelli. SEDAN : Regnault (cap.) – Cerielo, I. Traoré, Yahia, Baysse – Bonnet, Al. Cissé, Amalfitano, Mokaké (Abdoun, 65e) – Lucau (Boutabout, 65e), Sow. Entraîneur : J. Pasqualetti. FACE À une équipe sedanaise fébrile en première période, Amiens a signé sa troisième victoire en inscrivant un premier but dès la 22e minute par Buron, servi par Buengo. Juste avant la pause, Sedan se procurait une occasion par Lucau, contré par Chabbert, avant une nouvelle occasion de Buron, mais Yahia dégageait sa frappe en corner sur sa ligne de but. Se reposant sur un milieu de terrain jeune, les Amiénois VALIDATION AVANT 18h55 encaissaient un but dès la reprise sur une tête de Cissé suite à un corner. Pas de quoi les décourager car ils reprenaient l’avantage définitivement par Buengo à l’heure de jeu. Seul en pointe, il avait la balle de 3-1 dans le temps additionnel, mais Regnault repoussait son tir des pieds. Grâce à ce troisième succès, Amiens sort de la zone de relégation. – R. T. Ludovic BATELLI (entraîneur d’Amiens) : « Je suis fier des mes joueurs. Avec une équipe très jeune, handicapée par les blessures, on nous avait prédit de la souffrance, mais c’est Sedan qui a souffert. Je dédie cette victoire à notre attaquant Nicolas Raynier, victime d’une rupture des ligaments croisés. » José PASQUALETTI (entraîneur de Sedan) : « Quelque part, on a touché le fond face à une équipe généreuse. Je n’ai rien vu d’intéressant de la part de mes joueurs. On a touché le fond, on ne peut pas aller plus bas. » GUINGAMP - BASTIA : 0-1 (0-0) Beau temps. Pelouse en excellent état. 7 968 spectateurs. Arbitre : M. Falcone. But : Ben Saada (84e). Avertissements. – Guingamp : Y. Rivière (22e, antijeu), S. Pelé (27e, altercation avec Lorenzi) ; Bastia : Lorenzi (27e, altercation avec S. Pelé), Cahuzac (38e, obstruction sur Liabeuf), André (45e + 3, charge sur Eduardo), Méniri (90e, jeu dur sur Eduardo). GUINGAMP : Trévisan – Deroff, S. Pelé, Felipe, Le Lan – Jouffre, Pinto-Borges (Haquin,88e), Savinaud (cap.),Liabeuf (Talhaoui,82e) – Eduardo,Y. Rivière (Soumah, 67e). Entraîneur : V. Zvunka. BASTIA : Ejidé – Bridonneau, Méniri, Lorenzi, Harek – Jau, Cahuzac, Ghisolfi, Ben Saada(Y. Gomez,87e) – André(cap.), Licata (Barthélemy,68e). Entraîneur: B. Casoni. Profitez-en avant que Lyon ne se remette à tout gagner. PAS DE CHOC psychologique pour le premier match du nouvel entraîneur Victor Zvunka, arrivé la veille en Bretagne. Guingamp a concédé une nouvelle défaite. Certes, les Bretons ont été généreux et solidaires. Mais il leur a manqué l’efficacité, au contraire de Bastiais très réalistes. L’En Avant avait eu une belle occasion sur une tête de Savinaud de peu à côté (10e), et en seconde période, aurait dû marquer par Eduardo, d’une reprise au ras du poteau sur un centre de Jouffre (50e). Attention ! Vos pronostics valent des millions. www.fdjeux.com PAGE 10 Après la pause, justement le jeu se faisait plus alerte et il fallait un bel arrêt de Trévisan sur une tête d’André (61e) pour empêcher les Corses de marquer. Guingamp faisait preuve de volonté mais c’est Bastia qui marquait en exploitant un contre d’André conclu par Ben Saada, alors que Trévisan et Felipe s’étaient télescopés (84e). Les Corses s’offraient leur quatrième victoire à l’extérieur de la saison, alors que leurs hôtes chutaient dans la zone de relégation. – D. R. Victor ZVUNKA (entraîneur de Guingamp) : « On a eu une première mi-temps un peu timide. On a bien joué en seconde période durant vingt-cinq minutes. Il y a encore du travail. » Bernard CASONI (entraîneur de Bastia) : « Grâce à ce but, nous remportons notre quatrième victoire à l’extérieur. On a montré un super état d’esprit et rempli notre objectif sur nos trois derniers matches. » Beau temps. Pelouse en bon état. 3 553 spectateurs. Arbitre : M. Fraise. But : Socrier (47e). Avertissements. – Niort : B. Leroy (33e, contestation), Tsoumou(90e + 4,jeudur sur Sitruk) ; Brest :Stinat(40e,jeu dursur Da Silva). NIORT : Pondemé – Da Silva, Couturier, J. Chapuis (cap.), Ferrier – Morisot (Périatambée, 81e), Tsoumou, Randriana (Jacuzzi, 56e) – Gagnier (Jamin, 56e), J.-F. Rivière, B. Leroy. Entraîneur : J. Bonnevay. BREST : Elana – Billy, Jeannel, Casartelli, D. Stinat – Guégan, Bouard (cap.), Collet (Ferradj, 77e) – De Carvalho (Sitruk, 58e), Socrier, Ayité (Masson, 58e). Entraîneur : P. Janin. EN TROUVANT la transversale sur une première reprise de Leroy (5e), Niort se priva certainement d’un scénario parfait. Une fois les rangs brestois resserrés, Rivière (41e) et Leroy (44e) en furent réduits au pain sec. Ayité (10e, 24e) et Collet (12e) ne connaissaient pas plus de réussite. Mais les Brestois allaient débloquer une partie sans rythme par un Socrier plutôt chanceux, avec un ballon poussé plus que frappé. Un geste suffisant pour tromper Pondemé, le gardien des Chamois, qui n’était plus sur ses appuis (47e). Suffisant aussi pour écarter des Niortais volontaires ensuite, mais sans imagination. Une victoire qui permet surtout aux Bretons de rester dans les premiers rangs du classement (6es). – Ph. B. Jacky BONNEVAY (entraîneur de Niort) : « Même après le but, il y avait encore suffisamment de temps pour réagir. Mais on a oublié les principes et nous n’avons pas su jouer en équipe. » Pascal JANIN (entraîneur de Brest) : « En progrès ces derniers temps, nous remportonsune victoire logique. Non seulement, nous avons su concrétiser une de nos occasions, mais aussi et pour une fois, nous n’avons pas pris de but. » AC AJACCIO CLERMONT : 3-1 (0-1) Temps venteux et pluvieux. Pelouse grasse. 2 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Castro. Buts. – AC AJACCIO : Marcos (55e), Mandrichi (68e), Darbion (81e). CLERMONT : Ouejdide (10e). Avertissements. – AC Ajaccio : Dié (61e, altercation avec Lesoimier), Pierazzi (88e, semelle sur Abdoulaye) ; Clermont : Lesoimier (61e, altercation avec Dié). AC AJACCIO : Debès (Radic, 30e) – Dujeux, Mangani, Medjani, R. Fournier, Collin (cap.) – Darbion, Asuar, Dié – Marcos (Sylla, 90e + 2), Mandrichi (Pierazzi, 82 e). Entraîneur : G. Rohr. CLERMONT : Fabre – Ponge (Hamdani, 73e), Mienniel, Haaby, Abdoulaye – J. Marveaux, Cordonnier (Carlier, 73e), Chaussidière (cap.) – Poté, Grougi – Ouejdide (Lesoimier, 58e). Entraîneur : D. Ollé-Nicolle. LES AJACCIENS ont renoué avec la victoire et pris leur revanche sur Clermont qui les avait éliminés en Coupe de la Ligue, il y a un peu plus d’un mois sur cette même pelouse (2-1). Une victoire longue à se dessiner mais justifiée. Ils durent, en effet, courir après le score ouvert au bout de dix minutes par Ouedjide, servi par Grougi. Fabre multiplia les interventions sur des tentatives de Marcos (3e et 16e), Fournier (20e) et Mandrichi (35e). Mais sa défense craqua en deuxième période. Marcos égalisa de la tête (55e), puis Mandrichi donna l’avantage à l’équipe corse. Darbion paracheva la victoire des Ajacciens (84e). Clermont perdit au bout du compte son invincibilité à l’extérieur. – D. F. Gernot ROHR (entraîneur de l’AC Ajaccio) : « La constance de nos efforts a fini par faire craquer nos adversaires. Audelà du résultat, je note également les gros progrès de l’équipe depuis quelques matches. » Didier OLLÉ-NICOLLE (entraîneur de Clermont) : « Nous avons peut-être eu tort de vouloir gérer notre avantage. Les Ajacciens nous ont acculés et su profiter des phases arrêtées. » SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Jean-Louis GARCIA (entraîneur d’Angers) : « C’est une nouvelle belle victoire face à un adversaire coriace. Le groupe a montré de grosses valeurs morales, tactiques et techniques. On continue notre bonhomme de chemin. » Thierry FROGER (entraîneur de Reims) : « Le match s’est joué sur des détails. Il avait pourtant plus de tenue que lors de nos dernières sorties, mais à l’arrivée, ça fait zéro point. Il faudra faire plus pour y arriver. » NIORT BREST : 0-1 (0-0) Bleu Rouge AUJOURD'HUI, PACTOLE DE Mais Angers trouvait la faille par Brunel, à la reprise d’un centre de Ben Khalfallah (42e). En seconde période, même si Reims possédait le ballon, les Angevins, privés de leur entraîneur, expulsé à la pause, rataient plusieurs occasions de faire le break sur des contre-attaques signées Alo’o Efoulou (67e), Do Marcolino (73e et 85e) et Lécluse (81e). – P. N. Philippe MONTANIER (entraîneur de Boulogne-sur-Mer) : « Je suis très, très frustré pour les joueurs. Nous avons fait un grand match, sans doute l’un des meilleurs depuis le début de la saison, mais Le Havre a eu une réussite exceptionnelle. Je n’ai rien à reprocher aux joueurs, ils ont fait tout ce qu’il fallait. C’est une défaite encourageante. » Jean-Marc NOBILO (entraîneur du Havre) : « Je tiens à rendre hommage et à féliciter Philippe Montanier et ses joueurs, qui ont fait un gros, gros match. Nous avons eu beaucoup de réussite et fait preuve de réalisme. On s’en sort bien, mais c’est le football. » Jaune Bleu Jaune PLUS RIEN N’ARRÊTE ANGERS ! Voilà six matches de Championnat que le promu ne perd plus. Hier soir, bien qu’emprunté, il a acquis sa cinquième victoire de la saison contre Reims. Le match, d’abord sans rythme, mettait vingt-cinq minutes à se décanter. Les locaux tiraient les premiers par Brunel (27e) et Do Marcolino (37e). Les Champenois répondaient par Fauré, dont le but était refusé pour hors-jeu (39e). LES HAVRAIS ont ouvert la marque très rapidement. Sur un corner d’Aït Ben Idir, Hoarau plaçait sa tête au premier poteau (6e) et trompait Bague. Après une mise en route difficile, les Boulonnais trouvèrent ensuite le bon tempo et se procurèrent de nombreuses occasions, par Kébé notamment. Mais les Nordistes tombèrent sur un Revault en état de grâce, auteur de dix arrêts décisifs durant la rencontre. Thil et Liri s’y essayèrent également, mais en vain. Après avoir dominé pendant plus d’une heure, les hommes de Philippe Montanier durent s’incliner sur deux contres en fin de match, le premier de Hoarau (78e), le second d’Alla (79e). Au final, l’addition est très lourde pour les Boulonnais. Quant aux Havrais, ils sont leader provisoire. – M. Del. Noir Noir Temps couvert. Pelouse en bon état. 5 654 spectateurs. Arbitre: M. Buquet. But : Brunel (42e). Avertissements. – Angers : B. Kouassi (59e, croc-en-jambe sur Fauré) ; Reims : Giraudon (16e, charge sur Ben Khalfallah), Truchet (31e, coup involontaire sur Djellabi),Cherfa(45e, jeu dur sur Alo’o Efoulou),Cuvillier(80e,tacle à retardementsur Ben Khalfallah). Expulsion. – Angers : J.-L. Garcia (46e, énervement à la mi-temps). ANGERS : Padovani – Fall, B. Kouassi, Lécluse (cap.), Djellabi – Ben Khalfallah, Sola (Leray, 77e), Stephan, Brunel (Moussi, 68e) – Alo’o Efoulou, Do Marcolino (Bourgaud, 87e). Entraîneur : J.L. Garcia. REIMS : Liébus – Fontenette (Ayasse, 82e), Cherfa, Barbier (cap.), Giraudon (Nzigou, 78e) – Truchet (Cuvillier, 55e), H. Baldé, Taïder, Assous – Fauré, Kermorgant. Entraîneur : T. Froger. Temps frais. Pelouse en bon état. 5 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Lecellier. Buts : Hoarau (6e, 78e), Alla (79 e ). Avertissements. – Le Havre : Soumaré (24e, jeu dangereux). BOULOGNE : Bague – Lecointe, Marcq, Perrinelle, Elie (Rabuel, 90 e + 2) – Carmona, Ra mare (Psaume, 79e), Ducatel (Mayuma, 78e), J. Kébé – Thil (cap.), Liri. Entraîneur : P. Montanier. LE HAVRE : Revault (cap.) – Hénin, Soumaré, Gillet, Baca – Fontaine, Mézague,AïtBen Idir,Tixier(Davidas, 50e) – Hoarau (C. O. Dabo, 89e), Nikezic (Alla, 57e). Entraîneur : J.-M. Nobilo. 11 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL CYCLISME ALLEMAGNE (9e journée) NATIONAL (11e journée) HIER Pau - Istres .................................................... 2-3 Calais - Villemomble .................................... 0-0 Cherbourg - Beauvais ................................. 2-1 Paris FC - Tours ............................................ 1-1 AUJOURD’HUI 18 HEURES Martigues - Louhans-Cuiseaux Entente SSG - Vannes Arles - Créteil Romorantin - Sète 19 HEURES Cannes - Laval 20 HEURES Rodez - Nîmes PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 12 octobre, 20 heures : Beauvais-Arles ; Rodez-Cherbourg ; Vannes-Pau ; CréteilEntente SSG ; Villemomble-Paris FC ; Nîmes - Louhans-Cuiseaux ; IstresCannes ; Sète-Martigues ; Laval-Calais ; Tours-Romorantin. HIER Classement Pts J. G. N. — — — — 1. Istres ................. 21 11 6 3 2. Sète ................... 18 10 5 3 3. Tours................. 18 11 5 3 4. Vannes ............. 18 10 5 3 5. Cherbourg ....... 18 11 5 3 6. Laval.................. 16 10 4 4 7. Cannes ............. 16 10 4 4 8. Beauvais .......... 15 11 4 3 9. Nîmes................ 15 10 4 3 10. Créteil .............. 13 10 3 4 11. Louhans-Cuiseaux . 13 10 3 4 12. Paris FC ....... 12 10 3 3 13. Arles .............. 12 9 3 3 14. Romorantin.. 11 10 2 5 15. Martigues..... 11 10 2 5 16. Rodez ............ 11 10 3 2 17. Calais ............ 10 11 2 4 18. Entente SSG. 10 10 3 1 19. Pau ................ 10 11 3 1 20. Villemomble. 8 11 1 5 Bor. Dortmund - Bochum ................................ 2-1 P. — 2 2 3 2 3 2 2 4 3 3 3 4 3 3 3 5 5 6 7 5 p. — 17 12 11 14 9 16 12 12 9 9 13 12 7 12 11 10 20 12 14 9 c. Diff. — — 11 +6 6 +6 9 +2 7 +7 5 +4 8 +8 10 +2 12 0 11 -2 8 +1 15 -2 15 -3 11 -4 13 -1 13 -2 14 -4 19 +1 19 -7 22 -8 13 -4 Le match Arles-Paris FC (0-2, 1re journée), dont le résultat n’est pas pris en compte dans ce classement, sera rejoué mercredi 31 octobre. AUJOURD’HUI VfB Stuttgart - Hanovre Schalke 04 - Karlsruhe (15 h 30, TPS Star) Hertha Berlin - Cottbus Bielefeld - Hambourg Wolfsburg - Hansa Rostock Duisbourg - Werder Brême (15 h 30, TPS Foot) DEMAIN Bayern Munich - Nuremberg (17 heures, TPS Star) Eintracht Francfort - Leverkusen (17 heures, TPS Foot) LE CFA EN COUPE DE FRANCE. – Les clubs de CFA jouent ce week-end le quatrième tour de la Coupe de France. La prochaine journée de Championnat aura lieu le week-end du 13 octobre. ANGLETERRE (9e journée) ITALIE (7e journée) AUJOURD’HUI AUJOURD’HUI Manchester Utd - Wigan (13 h 45, Canal + Sport) Aston Villa - West Ham (16 heures, Canal + Sport) Atalanta Bergame - Udinese Inter Milan - Naples (20 h 30, Canal + Sport) DEMAIN DEMAIN Arsenal - Sunderland (13 heures, Canal + Sport) Blackburn - Birmingham Bolton - Chelsea Fulham - Portsmouth Liverpool - Tottenham (16 heures, Sport +) Newcastle - Everton Manchester City - Middlesbrough Reading - Derby County Classement : 1. Arsenal, 19 pts ; 2. Manchester U., 17 ; 3. Manchester C., 16 ; 4. Liverpool, 15 ; 5. Everton, 13 ; 6. Portsmouth, 12 ; 7. Blackburn, 12 ; 8. Chelsea, 12 ; 9. Aston Villa, 11 ; 10. Newcastle, 11 ; 11. West Ham, 10 ; 12. Wigan, 8 ; 13. Birmingham, 8 ; 14. Middlesbrough, 8 ; 15. Sunderland, 8 ; 16. Fulham, 7 ; 17. Reading, 7 ; 18. Tottenham, 6 ; 19. Bolton, 5 ; 20. Derby County, 5. Catane - Livourne Fiorentina - Juventus Turin (15 heures, Canal + Sport) Torino - Sampdoria Gênes (15 heures, TPS Star) Genoa - Cagliari (15 heures, TPS Foot) Palerme - Reggina Parme - AS Rome Sienne - Empoli Lazio Rome - AC Milan (20 h 30, Canal + Sport) Classement : 1. Inter Milan, 14 pts ; 2. Juventus Turin, 13 ; 3. Fiorentina, 12 ; 4. AS Rome, 11 ; 5. Naples, 10 ; 6. Palerme, 10 ; 7. Udinese, 10 ; 8. Atalanta Bergame, 9 ; 9. Genoa, 9 ; 10. Sampdoria, 8 ; 11. Lazio Rome, 7 ; 12. AC Milan, 7 ; 13. Cagliari, 7 ; 14. Parme, 6 ; 15. Catane, 6 ; 16. Empoli, 5 ; 17. Torino, 4 ; 18. Sienne, 3 ; 19. Reggina, 3 ; 20. Livourne, 2. ESPAGNE (7e journée) AUJOURD’HUI Athletic Bilbao - Almeria Santander - Valladolid Murcie - Betis Séville Majorque - Getafe Real Madrid - Recreativo Huelva FC Séville - La Corogne Valence CF - Espanyol Barcelone DEMAIN Sporting Portugal - V. Guimaraes DEMAIN Maritimo Funchal - V. Setubal Leiria - Benfica Acad. Coimbra - FC Porto Leixoes - Naval LUNDI Braga - Nacional Madère Paços Ferreira - E. Amadora Boavista - Belenenses Classement : 1. FC Porto, 18 pts ; 2. Maritimo Funchal, 13 ; 3. Guimaraes, 12 ; 4. Sporting Portugal, 11 ; 5. Benfica, 10 ; 6. V. Setubal, 10 ; 7. Braga, 7 ; 8. Belenenses, 7 ; 9. Leixoes, 6 ; 10. E. Amadora, 6 ; 11. Nacional Madère, 6 ; 12. Acad. Coimbra, 6 ; 13. Boavista, 4 ; 14. U. Leiria, 3 ; 15. Paços Ferreira, 2 ; 16. Naval, 2. AUJOURD’HUI Dundee Utd - Motherwell Heart of Midlothian - Falkirk Kilmarnock - Inverness Glasgow Rangers - Hibernian Aberdeen - Saint Mirren Gretna - Celtic Glasgow Classement : 1. Celtic Glasgow, 19 pts ; 2. Glasgow Rangers, 19 ; 3. Hibernian, 18 ; 4. Dundee U., 13 ; 5. Motherwell, 13 ; 6. Heart of Midlothian, 11 ; 7. Kilmarnock, 11 ; 8. Aberdeen, 8 ; 9. Falkirk, 7 ; 10. Saint Mirren, 7 ; 11. Inverness, 6 ; 12. Gretna, 4. PAYS-BAS (7e journée) HIER Charleroi - Mouscron ........................................ 1-3 AUJOURD’HUI Genk - FC Malines Zulte-Waregem - Mons Cercle Bruges - Saint-Trond La Gantoise - Westerlo Dender - Lokeren DEMAIN Standard de Liège - GB Anvers FC Brussels - FC Bruges Roulers - Anderlecht Classement : 1. Standard de Liège, 20 pts ; 2. Mouscron, 16 ; 3. Anderlecht, 15 ; 4. FC Bruges, 15 ; 5. Genk, 15 ; 6. Cercle Bruges, 14 ; 7. Charleroi, 14 ; 8. La Gantoise, 13 ; 9. Lokeren, 11 ; 10. Zulte-Waregem, 11 ; 11. GB Anvers, 9 ; 12. Roulers, 9 ; 13. Mons, 8 ; 14. Westerlo, 8 ; 15. FC Brussels, 7 ; 16. Dender, 6 ; 17. FC Malines, 4 ; 18. Saint-Trond, 1. SUISSE (12e journée) HIER DEMAIN Venlo - Utrecht ................................................... 1-2 Heerenveen - Heracles Almelo Sparta Rotterdam - Ajax Amsterdam AZ Alkmaar - Groningue Twente - Roda JC Vitesse Arnhem - Feyenoord AUJOURD’HUI NAC Breda - De Graafschap PSV Eindhoven - Willem II Excelsior Rotterdam - NEC Nimègue Classement : 1. Ajax Amsterdam, 16 pts ; 2. Feyenoord, 15 ; 3. PSV Eindhoven, 14 ; 4. Twente, 12 ; 5. Vitesse Arnhen, 12 ; 6. Utrecht, 11 ; 7. De Graafschap, 11 ; 8. Groningue, 10 ; 9. NAC Breda, 10 ; 10. Roda JC, 8 ; 11. AZ Alkmaar, 7 ; 12. Heerenveen, 5 ; 13. Willem II, 5 ; 14. Sparta Rotterdam, 4 ; 15. Heracles Almelo, 4 ; 16. NEC Nimègue, 4 ; 17. Venlo, 3 ; 18. Exc. Rotterdam, 1. L’OL, la bourse et les chiffres adapté. On parle en effet de 18 ou 19 heures. Si les modalités exactes restent à définir, le principe parait acquis même si l’équipe de France n’était pas en finale. – R. Po. DEMAIN FC Sion - Grasshopper Zurich FC Zurich - Neuchâtel Xamax Aarau - FC Bâle Classement : 1. FC Bâle, 23 pts ; 2. FC Zurich, 22 ; 3. Young Boys Berne, 19 ; 4. Neuchâtel Xamax, 15 ; 5. Sion, 14 ; 6. Lucerne, 13 ; 7. Aarau, 12 ; 8. Saint-Gall, 10 ; 9. Grasshopper, 9 ; 10. Thoune, 9. (…) ainsi qu’un juste équilibre entre les intérêts légitimes des divers acteurs du sport ». Ce communiqué intervient après les déclarations du président de la FIFA, Joseph Blatter, qui souhaite que soit inclus un amendement reconnaissant l’« autonomie » du mouvement sportif. L’UEFA OUVRE UNE ENQUÊTE APRÈS LES INCIDENTS DE GLASGOW. – L’UEFA a ouvert une enquête disciplinaire à l’encontre du Celtic Glasgow après les incidents qui ont émaillé la rencontre de Ligue des champions face à l’AC Milan mercredi soir (2-1) (voir L’Équipe d’hier). Le club écossais est accusé par l’UEFA d’un « manque d’organisation et du mauvais comportement de ses supporters ». L’UEFA a également demandé des explications à l’AC Milan sur la cause du remplacement dans les arrêts de jeu de son gardien, Dida. UN « FLAHUTE » CHEZ LAVENU. – Le Belge Stijn Vandenbergh, 23 ans, néo-pro cette année chez Unibet, a été recruté par AG2R Prévoyance. « Je l’avais remarqué dans les classiques, comme au Volk, même si cela ne s’est pas traduit par des résultats. J’avais vu qu’il était à la bagarre dans les monts aux moments forts et je m’étais demandé : tiens, qui est-ce ? relève Vincent Lavenu. Sur les classiques, je prends toujours des notes et, quand son manager m’a appelé, ce nom me disait donc quelque chose. » Grand gabarit (1,99 m), ce coureur originaire d’Oudenaarde, en pleine zone des monts, est donc un pur « flahute ». Vainqueur du circuit Het Volk Espoirs et du Tour d’Irlande en août, Vandenbergh est appelé à renforcer le compartiment « classiques » de l’équipe française. Lavenu a encore une place disponible pour laquelle il est en contact avec un coureur étranger. UN GRAND TOUR POUR DENIS ROUX. – Membre du staff de Roger Legeay depuis onze ans, chez GAN, puis au Crédit Agricole, où il était directeur sportif et responsable du suivi de l’entraînement, Denis Roux coupe les ponts avec le cyclisme afin de réaliser un projet personnel. Il s’élance dans un tour du monde familial et en camping-car prévu sur une durée de quatre à cinq ans. « Un vieux rêve que je réalise, raconte le Nivernais, qui avait terminé dixième du Tour 1988, âgé aujourd’hui de quarante-six ans. C’est une page qui se tourne puisque le vélo a été toute ma vie. Je ne sais pas si j’y reviendrai ou pas. Il ne faut jamais dire jamais. » De son côté, Roger Legeay finalise le nouvel organigramme qui lui permettra de compenser ce départ concerté. ARMSTRONG SOUTIENT TOUJOURS LANDIS. – Lance Armstrong a vivement critiqué la décision de suspendre Floyd Landis pour deux ans, suite à son contrôle positif sur le Tour 2006. « Si la décision avait été tranchée par un jury populaire, avec huit, dix ou douze de vos compatriotes, vous vous en tireriez à chaque fois », a-t-il déclaré. Le septuple vainqueur du Tour a aussi égratigné le travail du laboratoire de Châtenay-Malabry, auteur des analyses de Landis. « Quand vous infligez la peine de mort à quelqu’un, ce qu’ils ont fait, vous ne pouvez pas tolérer un travail de mauvaise qualité, ce qu’ils ont clairement fait. Je ne comprends pas le verdict. » MATTAN ARRÊTE DEMAIN. – Nico Mattan, 36 ans, mettra un terme à sa quatorzième saison professionnelle demain lors d’un critérium à Saint Eloois Winkel. Passé professionnel chez Lotto, le Belge a connu ses saisons les plus fastes sous les couleurs de Cofidis (prologue de Paris-Nice 2001 et 2003, Trois Jours de La Panne 2001, Grand Prix de Plouay 2001) avant de revenir chez Lotto (succès controversé en 2005 dans Gand-Wevelgem suite à un abri prolongé derrière les motos de presse) et de terminer dans les rangs de la modeste équipe britannique DFL-Cyclingnews dont il deviendra, en 2008, l’un des directeurs sportifs. LES ÉQUIPES EN APPELLENT À L’EUROPE. – Le CPA (association des cyclistes professionnels) ainsi que l’IPCT et l’AIGCP (associations regroupant les groupes sportifs) ont adressé hier à la Commission européenne « une demande conjointe » de création d’un « comité de dialogue social européen » pour le cyclisme professionnel. Dans leur communiqué, ils « espèrent l’installation de ce comité dans le courant du mois de novembre ». RESULTATS CIRCUIT FRANCO-BELGE (2.1, [BEL], 4-7 octobre). – 2e étape, Maubeuge-Templeuve : 1. Steegmans (BEL, Quick Step), les 204,8 km en 4 h 34’20’’ (moy. : 46,900 km/h) ; 2. Cavendish (GBR, T-Mobile) ; 3. A. Davis (AUS, Discovery Channel) ; 4. Förster (ALL, Gerolsteiner) ; 5. Farrar (USA, Cofidis) ; 6. Casper (Unibet) ; … 8. Da Cruz (Française des Jeux) ; 10. Feillu (Agritubel), t.m.t. – 169 classés. Classement général : 1. Clerc (SUI, Bouygues Télécom), en 8 h 38’24’’ ; 2. Steegmans (BEL, Quick Step), m.t. ; 3. Renshaw (AUS, Crédit Agricole), à 1’’ ; 4. Marcato (ITA, LPR), m.t. ; 5. A. Davis (AUS, Discovery Channel), à 4’’ ;… 7. Bichot (Agritubel), m.t. AUJOURD’HUI. – 3e étape : Bray-Dunes -Poperinge (194,6 km). Qui a osé garantir aussi la SW 7 ans ? 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Et nous attendons qu’il le traite de la meilleure façon qui soit », a prévenu le manager des Red Devils. – B. C. On ne peut pas dire que Paolo Bettini étrenne son titre mondial, aujourd’hui, à l’occasion du Mémorial Cimurri, mais il n’en renouvelle pas moins son bail avec le maillot arc-en-ciel. « C’est pour moi une course différente des autres », assure le champion du monde, qui en profite pour rendre hommage à plusieurs des équipiers qui l’ont aidé à conserver son titre, dimanche à Stuttgart, et à qui il cherchera vraisemblablement à renvoyer l’ascenseur. L’épreuve, disputée sur 196 kilomètres entre Cavriago et Reggio Emilia, réunit une forte participation avec six équipes Pro Tour (Quick Step, Lampre, Liquigas, Milram, Saunier Duval et Gerolsteiner) et, surtout, pratiquement tous les grands noms du cyclisme italien : Petacchi, Simoni, Ricco, Ballan, Pozzato, Nibali ou encore Visconti. Danilo Di Luca est également engagé par son équipe, Liquigas, en dépit de l’ouverture d’une procédure disciplinaire à son encontre dans le cadre de l’affaire « Oil for Drugs » qui a conduit à son exclusion du Mondial et pour laquelle il sera entendu le 16 octobre par le Comité olympique italien. Bleu Rouge VIEIRA S’EST ENTRAÎNÉ AVEC LE GROUPE. – Patrick Vieira, qui n’a plus joué depuis le 12 septembre dernier (France-Écosse, 0-1), s’est entraîné hier avec l’ensemble des joueurs de l’Inter pour la première fois depuis son retour à Milan le 13 septembre. Il a effectué cette séance à allure réduite. Roberto Mancini ne l’a pas convoqué pour le match de ce soir contre Naples, AUJOURD’HUI Saint-Gall - Thoune Young Boys Berne - Lucerne Bettini en habit neuf Jaune Bleu Jaune Raymond Domenech non plus pour Féroé-France et France-Lituanie les 13 et 17 octobre. – Y. Ri. LA SURPRISE DE MALOUDA. – Florent Malouda a accordé un long entretien au magazine Téléfoot, diffusé demain sur TF 1, dans lequel il révèle comment il a été informé de la mise à l’écart de son ex-entraîneur, José Mourinho, à Chelsea : en consultant le fil des informations de son opérateur de téléphonie mobile ! Non seulement il ne s’y attendait pas mais il avoue être tombé de haut ! – J.-M. R. LUCAS À LA RESCOUSSE DE FRANCE 2 FOOT. – Philippe Lucas sera l’invité demain de la deuxième partie de France 2 Foot, qui peine à trouver ses marques (12,9 % de parts de marché dimanche dernier). Si l’expérience se révèle concluante, il pourrait devenir un consultant régulier de l’émission. – P.-E. M. LES GRANDS CLUBS VEULENT ÊTRE SOUMIS À LA LOI EUROPÉENNE. – Le G 14, groupement des dix-huit grands clubs européens de football, l’Union des Ligues européennes de basket et le Group Club Handball ont publié un communiqué expliquant que « tous les acteurs du sport » devaient « être soumis à la loi européenne », et que l’article consacré au sport dans le futur Traité européen constituait « la meilleure approche pour garantir le développement harmonieux du sport Depuis l’entrée d’OL Groupe en bourse, les informations financières entourant le club lyonnais prennent des proportions différentes. Thierry Sauvage, le directeur financier de l’OL, s’est ainsi ému que l’on ait chiffré l’éventuel impact d’une élimination en Ligue des champions à une somme allant de 5 à 10 millions d’euros. Ce chiffre, qui semble faible sous l’angle de la pérennité sportive pour un club bien géré et dans un décor européen d’un déficit généralisé, est en effet extrêmement négatif sous un angle boursier. Ainsi le club lyonnais se trouve-t-il au cœur du mélange des genres qui le menaçait. Pour établir ce chiffre, nous avions pris la base des rentrées moyennes de l’OL ces dernières saisons en Ligue des champions, en anticipant sur un nombre de points réduits, sachant que les points des phases de poules sont directement convertibles en francs suisses. Chiffres qu’il faut pondérer : d’abord, la qualification lyonnaise l’an passé avait été assortie de nombreuses primes ; ensuite, la part française de la redistribution des revenus de la C 1 avait été divisée par trois (Lyon, Lille, Bordeaux) la saison passée, au lieu de deux cette année (Lyon, Marseille). Le manque à gagner envisageable serait ainsi de l’ordre de 2 M seulement, voire d’un peu moins, selon des proches du dossier. – V. D. LIGUE 1 : DES MATCHES DE LA 11e JOURNÉE AVANCÉS ? – La 11e journée de Ligue 1, prévue les 20 et 21 octobre, pourrait voir ses rencontres du samedi soir se disputer à un horaire avancé, comme ce sera déjà le cas aujourd’hui. Après France - Nouvelle-Zélande, quart de finale de la Coupe du monde de rugby, qui justifiait ce choix, c’est, cette fois, la finale de la même épreuve (samedi 20 octobre à 21 heures au Stade de France) qui provoquera cet aménagement. La LFP va discuter avec son diffuseur, Canal +, de l’horaire le mieux BELGIQUE (9e journée) Noir Noir Saragosse - Levante FC Barcelone - Atletico Madrid Osasuna - Villarreal Classement : 1. Real Madrid, 16 pts ; 2. Villarreal, 15 ; 3. Valence CF, 15 ; 4. FC Barcelone, 14 ; 5. Atletico Madrid, 11 ; 6. Espanyol Barcelone, 10 ; 7. Murcie, 8 ; 8. Majorque, 8 ; 9. Rec. Huelva, 8 ; 10. Santander, 8 ; 11. Saragosse, 8 ; 12. Almeria, 7 ; 13. FC Séville, 6 ; 14. La Corogne, 5 ; 15. Osasuna, 5 ; 16. Athletic Bilbao, 5 ; 17. Valladolid, 5 ; 18. Betis Séville, 5 ; 19. Getafe, 2 ; 20. Levante, 1. AUJOURD’HUI Pts J. G. N. P. p. c. Diff. 1. Bayern Munich ... 20 8 6 2 0 22 3 +19 2. Schalke 04 .......... 16 8 4 4 0 15 6 +9 3. Karlsruhe ............... 15 8 5 0 3 11 11 0 4. Leverkusen .......... 14 8 4 2 2 11 4 +7 5. Werder Brême ... 14 8 4 2 2 18 13 +5 6. Hambourg ...... 14 8 4 2 2 11 7 +4 7. Hanovre .......... 13 8 4 1 3 11 13 -2 8. Eintr. Francfort ..... 12 8 3 3 2 9 8 +1 9. Hertha Berlin ..... 12 8 4 0 4 11 12 -1 10. Bor. Dortmund ...... 12 9 4 0 5 14 17 -3 11. VfB Stuttgart 10 8 3 1 4 10 12 -2 12. Bielefeld ......... 10 8 3 1 4 12 21 -9 13. Wolfsburg ...... 9 8 2 3 3 12 13 -1 14. Bochum ......... 9 9 2 3 4 12 15 -3 15. Hansa Rostock ... 9 8 3 0 5 10 13 -3 16. Duisbourg ...... 6 8 2 0 6 9 13 -4 Nuremberg .... 6 8 1 3 4 9 13 -4 18. Cottbus .......... 3 8 0 3 5 5 18 -13 ÉCOSSE (9e journée) DEMAIN CFA PORTUGAL (7e journée) 12 Bleu Rouge Noir Jaune ATHLÉTISME DOPAGE Jones avoue enfin Acculée par les témoignages, Marion Jones a reconnu hier devant la justice américaine qu’elle s’est dopée, mais contre son gré. LE 26 SEPTEMBRE 2000, il y a à peine plus de sept ans, Marion Jones apparaissait à Sydney sur une estrade, devant la presse du monde entier, pour témoigner de son soutien à CJ Hunter, plusieurs fois contrôlé positif. En route pour ses cinq médailles olympiques historiques, la petite fiancée des Jeux semblait alors traîner son lanceur de poids de mari comme un boulet. Avec le recul, cette conférence de presse surréaliste où le couple s’en remettait aux explications d’un soi-disant nutritionniste inconnu, Victor Conte, a pris tout son sel. Dans les années qui suivirent, Hunter et Conte l’accusèrent de s’être dopée. Jones nia tout en bloc, encore et toujours, inlassablement, de procès en diffamation en come-backs aussi avortés les uns que les autres. Jusqu’à hier… A la sortie du tribunal, elle a annoncé sa retraite: "Je quitte l’athlétisme, que j’ai adoré profondément. C’est avec une grande honte que je peux vous dire que j’ai trahi votre confiance. J’ai été malhonnête." QUELS AVEUX ? WHITE PLAINS. – C’est entourée de sa mère et de son avocat que Marion Jones a fait son entrée au tribunal de White Plains, au nord de New York. (Photo Don Emmert/AFP) POURQUOI MAINTENANT ? Le mois dernier, le procès de Trevor Graham, lui aussi accusé d’avoir menti aux agents fédéraux en certifiant qu’il n’avait jamais dopé d’athlètes, a été reporté au 26 novembre prochain à San Francisco. Tout en se gardant la possibilité d’un accord amiable avec la justice, son avocate a expliqué que Graham se préparait au procès et qu’il comptait bien faire témoigner d’anciens athlètes. Dont Jones et Montgomery selon certaines sources. Pour plaider non coupable, Graham souhaitait « discréditer le témoignage » de son principal accusateur, l’homme qui disait le pourvoir en produits dopants, en démontrant qu’il dope encore des athlètes. Jones a-t-elle redouté de laver son linge sale en public, comme elle l’avait précédemment fait en trouvant un accord amiable avec Conte ? De nouveaux témoignages accablants (on sait par exemple que Justin Gatlin, en quête d’une diminution de peine, a piégé téléphoniquement Graham à plusieurs reprises), ont-ils fini de la confondre ? En juin dernier, le Los Angeles Times révélait aussi que Jones s’était déclarée ruinée et dans l’incapacité de payer les 240 000 dollars que lui imposait la perte de son procès intenté contre Dan Pfaff, l’un de ses coaches (de 2003 à 2004) qu’elle poursuivait pour manque de résultats. Ruinée en grande partie par ses combats juridiques pour démontrer son innocence, Jones n’a peut-être tout simplement plus les moyens de lutter. QUE RISQUE-T-ELLE ? 15 ans de cache-cache Septembre 1992 : Marion Jones ne se présente pas à un contrôle inopiné mais elle n’est pas suspendue après avoir soutenu que ni elle ni son entraîneur n’était au courant. 26-9-2000 : le contrôle positif à la nandrolone de son mari, CJ Hunter, est rendu public en pleins JO de Sydney, où l’Américaine remporte cinq médailles. 18-12-2002 : Jones et son nouveau compagnon, Tim Montgomery, sont photographiés à l’entraînement en compagnie de Charlie Francis, excoach de Ben Johnson. Devant le scandale, ils renonceront à leur collaboration le 6 février 2003. 13-11-2003 : la sprinteuse est entendue par le grand jury fédéral de San Francisco, qui enquête sur l’affaire BALCO. Victor Conte affirme avoir été son nutritionniste entre août 2000 et octobre 2001. 24-5-2004 : Jones est entendue par l’agence antidopage américaine Marion JONES (USA) 31 ans, née le 12 octobre 1975 à Los Angeles. 1,78 m ; 68 kg. JO : 1re (100 m, 200 m, 4 × 400 m, 2000) ; 3e (longueur, 4 × 100 m, 2000) ; 5e (longueur, 2004). CM : 1re (100 m, 1997 et 1999 ; 200 m, 2001 ; 4 × 100 m, 1997 et 2001) ; 2e (100 m, 2001) ; 3e (longueur, 1999). Records personnels. – 100 m : 10’’65 (1998) ; 200 m : 21’’62 (1998) ; 400 m : 49’’59 (2000) ; longueur : 7,31 m (1998). GEORGE W. BUSH EST MOROSE. C’est la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, qui l’affirme. « J’en ai parlé avec lui ce matin (hier matin), dit-elle, et il a été attristé de cette nouvelle. » Les aveux de Marion Jones ont touché cet amoureux de sport, qui s’était distingué en 2004, lorsqu’il avait pris l’initiative de dénoncer le dopage au fil de son discours annuel de politique générale. « Ce qui l’inquiète vraiment, martèle Dana Perino, c’est que tout athlète ou quiconque aspirant à devenir un athlète professionnel croie devoir se servir de produits améliorant ses performances pour atteindre ses objectifs. » Aux États-Unis, on n’aime pas les contes de fées qui se terminent mal, et le président ne fait pas exception. Parce que l’histoire de Marion Jones, c’est une de ces fables dont l’Amérique raffole. Celle d’un petit prodige à qui la vie, la gloire, l’argent tendent soudain les bras. Un talent fou, un joli minois, une confiance en soi à renverser les montagnes, Marion Jones avait tout pour affoler le chronomètre et l’audimètre. À l’apogée de sa carrière, aux Jeux de Sydney (5 médailles, dont 3 d’or), son sourire n’illumine pas seulement la Une de Sports Illustrated, mais aussi celle de Time et de Newsweek. Elle est devenue la petite fiancée de l’Amérique. Jamais positive, quoique Avec l’assurance de ses vingt-quatre ans, elle avait clamé haut et fort qu’elle ramènerait cinq médailles de son expédition australienne. En quelques jours, la moisson est complète. La reine Marion Jones raccourcit le 100 m, qu’elle boucle en 10’’75, avec 37 centièmes d’avance sur sa dauphine, la Grecque Ekaterini Thanou. L’avenir lui appartient. Pourtant, tout a déjà basculé. À Sydney, entre deux courses, elle apparaît au côté de son mari, le lanceur de poids CJ Hun- ter, contrôlé positif à plusieurs reprises. Elle déplore le sort du prince consort, jure de son innocence. Acculé, Hunter doit mettre un terme à sa carrière. Mais il en faudrait plus pour attenter à l’image de la souveraine du sprint. Quelques mois plus tard, premier accroc dans la robe de la mariée : elle divorce. « CJ Hunter m’a tenue écartée de la vérité », plaidet-elle alors. Le lanceur de poids n’est pas tout à fait de cet avis, qui balance son ex aux enquêteurs fédéraux. « Hunter a déclaré avoir vu Jones s’injecter elle-même de l’EPO », rapporte l’agent Erwin Rogers dans un mémo publié par le San Francisco Chronicle. Le nouvel élu de son cœur, le sprinteur Tim Montgomery, ne tardera pas à lui rouvrir les pages faits divers des quotidiens. En décembre 2002, le couple le plus rapide du monde est repéré au Canada en compagnie de Charlie « le maudit » Francis, l’ancien coach de Ben Johnson. Moins d’un an plus tard, elle est convoquée par le Grand jury fédéral qui dirige l’instruction de l’affaire BALCO, à San Francisco. Lorsque Montgomery passe aux aveux, elle continue de nier. Mais désormais, Marion Jones court davantage les tribunaux que les meetings. Le 19 août 2006, elle s’apprête à courir à Zurich quand on apprend qu’elle a été contrôlée positive aux Championnats américains, un mois auparavant. Graciée par une contreexpertise de l’échantillon B qui se révèle négative, l’Américaine refuse pourtant de remettre les pointes. Depuis, seule avait percée l’annonce de son mariage avec le sprinteur de la Barbade Obadele Thompson, avec qui elle vit à Austin (Texas). Jusqu’à ce qu’elle sorte de sa tanière hier, pour soulager sa conscience devant la justice américaine. Le conte de fées a tourné court. TENNIS GILLES SIMON SELON LA RÈGLE 10.1 du règlement de l’AMA, « une violation des règlements commise lors d’une manifestation ou en lien avec cette manifestation peut, sur décision de l’instance responsable de la manifestation, entraîner l’annulation de tous les résultats individuels obtenus par le sportif dans le cadre de ladite manifestation, avec toutes les conséquences en résultant, y compris le retrait des médailles, points et prix ». En clair, cela signifie que le CIO et l’IAAF peuvent décider que Marion Jones devra rendre les médailles gagnées lors des JO et des Champion- Jeux Olympiques. – 3 médailles d’or : 100 m, 200 m et 4 × 400 m en 2000. 2 médailles de bronze : longueur et 4 × 100 m en 2000. Championnats du monde : 3 médailles d’or : 100 m (1999), 200 m (2001), 4 × 100 m (2001). 1 médaille d’argent : 100 m (2001). 1 médaille de bronze : longueur (1999). PITKÄMÄKI ATHLÈTE DE L’ANNÉE. – Après Blanka Vlasic chez les femmes (la première Française, Christine Arron, était classée 19e), le Finlandais Tero Pitkämäki a été élu « athlète européen de l’année ». Il devance le décathlonien tchèque Roman Sebrle et l’Estonien Gerd Kanter (disque). Le premier Français, Yohann Diniz (marche), pointe à la 24e place. LA BULGARE KOLAROVA POSITIVE AUX STÉROÏDES. – L’agence bulgare BTA a annoncé hier que la spécialiste du 800 m Teodora Kolarova, vingt-six ans, a subi un contrôle antidopage ayant révélé la présence de stéroïdes anabolisants. Sixième du 800 m aux Championnats d’Europe 2006 à Göteborg, elle a subi un contrôle hors compétition le 26 juin, et l’échantillon B a confirmé la présence de testostérone. L’IAAF l’avait suspendue dès le mois d’août. VOLLEY-BALL Sur tous les fronts nats du monde pendant la période où elle avouera s’être dopée en tenant compte d’une durée de prescription de huit ans (donc depuis 1999). Au total, 7 médailles gagnées en compétition individuelle, auxquelles il faudrait ajouter les 3 médailles gagnées avec les relais américains, ainsi que le prévoit le règlement, sont susceptibles d’être remises en cause. En revanche, dans tous les cas, ses équipières des relais conserveront leurs biens, selon la jurisprudence Jerome Young (USA, 4 × 400 m), déclassé après les Mondiaux 2003. Voici la liste de ces 10 médailles. PRO A (3e journée) TOULOUSE - ANIÈRES Stuttgart, Metz, Tokyo, Tachkent : les Français sont encore présents dans tous les tournois de la semaine. Takaniko, début attendu STUTTGART, METZ – Le retour de l’ex-Cannois devrait soulager Asnières à la passe. de nos envoyés spéciaux Au coup d’envoi du week-end, les cinq tableaux des circuits principaux de la WTA et de l’ATP avaient encore tous l’accent français. Virginie Razzano était certaine d’être la première à en terminer puisqu’elle disputait déjà la finale à Tokyo très tôt ce matin, heure française. Pour les autres, quatre demi-finales sont au programme aujourd’hui : Golovin à Stuttgart, Parmentier à Tachkent, Gasquet à Tokyo et Mahut à Metz. Tour d’horizon. TOKYO : LES SERIAL-WINNERS Deux Français se plaisent particulièrement sur le continent asiatique. Hier, Virginie Razzano (33e WTA) s’est qualifiée pour la finale de Tokyo (4-6, 7-5, 6-3 contre l’Italienne Flavia Pennetta) en remportant son neuvième match en dix jours : cinq à Canton pour le premier titre de sa carrière et quatre à Tokyo. « Je suis heureuse et fatiguée. J’ai voyagé lundi toute la journée, je suis arrivée tard ; j’ai rejoué dès le mardi et tous les jours depuis. Ne rien lâcher mentalement, c’est ça qui est dur ! » Mais c’est tellement bon quand on y parvient. « C’est vrai, dit la Nîmoise, maintenant, j’arrive à passer au-dessus de moi-même. » Très tôt ce matin, heure française, se profilait l’ombre inquiétante de Venus Williams : « Au niveau des ressources, je ne suis pas sûre d’en avoir assez… » Autre joueur en réussite en Asie, Richard Gasquet s’est qualifié un peu plus tard, sur le même court (6-4, 6-1 contre Dudi Sela), pour les demifinales du tournoi masculin, portant sa série à huit matches gagnés d’affilée entre son succès à Bombay et les premiers tours japonais, soit autant que son record de 2005, quand il avait remporté le tournoi de Nottingham et enchaîné par trois tours à Wimbledon. Pour atteindre la finale de Tokyo, il affrontera Tomas Berdych, qu’il a déjà battu une fois, mais : « Ici, c’est le pire court pour l’affronter, avoua le Français. La surface est très rapide et il n’y a pas de rebond. C’est lui qui fera un peu tout, les points et les fautes. » D’autant que le Français commence à ressentir les effets de la fatigue : « J’ai le coude qui tire un peu. Lundi, j’ai fait douze heures de vol, suivi d’une nuit d’une demiheure ! Avec le décalage, je me suis couché à 22 heures et à 22 h 30 j’étais réveillé ; je ne me suis rendormi que le lendemain à 8 heures ! » Mais Gasquet ne regrette pas son crochet par le Japon : « J’ai bien fait de venir à la dernière minute pour compenser les forfaits de Blake et de Federer. Je sers particulièrement bien (deux breaks à déplorer sur ses huit derniers matches, tous gagnés en deux sets) et, du fond, je ne fais pas de fautes. C’est impeccable. » À noter qu’une autre Française est toujours en course en Asie : Pauline Parmentier (21 ans, 87e), qualifiée à Tachkent pour les premières demifinales de sa carrière sur le circuit WTA. STUTTGART : GOLOVIN À LA FÊTE Après avoir profité d’une journée de repos, jeudi, pour aller visiter en compagnie de Svetlana Kuznetsova l’énorme fête foraine proche de l’hôtel et du stade (une fête de la bière pas tout à fait aussi importante que celle de Munich mais qui attire tout de même 3 millions de visiteurs en deux semaines !), Tatiana Golovin eut la surprise d’apprendre que sa présumée adversaire en quarts de finale, Ana Ivanovic, avait été battue par Kateryna Bondarenko. De challenger elle devenait donc favorite TOKYO. – Richard Gasquet a remporté dix-huit de ses vingttrois derniers matches. Un rythme de prétendant au Masters… (Photo Kabuhiro Nogi/AFP) pour une place en demi-finales. Face à l’Ukrainienne qu’elle n’avait jamais rencontrée et qui sortait des qualifications, Golovin joua hier un match sérieux, sans fioritures, pour se mettre à l’abri d’une mauvaise surprise (6-3, 6-4). « Ce n’était peutêtre pas très spectaculaire, mais il n’était pas question de faire le show. Je me devais de battre cette adversaire et j’ai joué la prudence, aidée par un bon service. » L’affaire fut conclue en une heure et quinze minutes et voilà donc la Française en demi-finales d’un tournoi dont elle avait atteint la finale l’année dernière. « Franchement, je ne pensais pas aller aussi loin cette année étant donné le niveau du tableau. » Si elle veut reproduire sa performance de 2006 (elle avait alors perdu en finale contre Petrova, qui a abandonné hier contre Jankovic à cause d’une blessure récurrente à la hanche droite), elle devra battre aujourd’hui sa copine Svetlana Kuznetsova, deuxième joueuse mondiale qui « faisait » tout à fait son classement hier soir face à une Serena Williams dépassée (6-3, 6-3). METZ : TROISIÈME CARRÉ POUR MAHUT L’embellie continue pour Nicolas Mahut, qui, après son quart de la RÉSULTATS TOKYO (JAP, ATP, dur, 583 300 , 1er-7 octobre). – Quarts de finale : Gasquet b. Sela (ISR), 6-4, 6-1 ; Karlovic (CRO) b. Hewitt (AUS), 7-6 (7-5), 7-6 (8-6) ; Ferrer (ESP) b. F. Lopez (ESP), 6-4, 6-4 ; Berdych (RTC) b. Verdasco (ESP), 7-6 (9-7), 4-6, 7-5. METZ (ATP, indoor, 353 450 , 1er-7 octobre). – Deuxième tour : Tsonga b. Kohlschreiber (ALL), 5-7, 7-6 (7-5), 6-3. Quarts de finale : Mahut b. Andreev (RUS), 3-6, 7-5, 7-6 (7-1) ; Cañas (ARG) b. Korolev (RUS), 6-1, 6-4 ; Murray (GBR) b. Tsonga, 6-3, 6-3 ; Robredo (ESP) b. Grosjean 6-4, 6-4. STUTTGART (ALL, WTA Tour, indoor, 456 000 , 1er-7 octobre). – Quarts de finale : Golovin b. K. Bondarenko (UKR), 6-3, 6-4 ; Jankovic (SER) b. Petrova (RUS), 6-7 (5-7), 5-1 ab. ; Henin (BEL) b. Dementieva (RUS), 6-4, 6-4 ; Kuznetsova (RUS) b. S. Williams (USA), 6-3, 6-3. TOKYO (JAP, WTA Tour, dur, 122 700 , 1er-7 octobre). – Demifinales : Razzano b. Pennetta (ITA), 4-6, 7-5, 6-3 ; V. Williams (USA) b. Wozniacki (DAN), 6-3, 7-5. TACHKENT (OUZ, WTA Tour, dur, 101 600 , 1er-7 oct.). – Quarts de finale : Parmentier b. Amanmuradova (OUZ), 6-4, 6-3 ; Govortsova (BLR) b. O’Brien (GBR), 6-2, 6-3 ; Vesnina (RUS) b. Olaru (ROU), 2-6, 7-6 (7-2), 6-4 ; Azarenka (BLR) b. Palkina (KIR), 6-2, 6-1. PAGE 12 semaine dernière, à Bangkok, se trouve en demi-finales à Metz. C’est la troisième fois dans sa carrière qu’il se retrouve dans le dernier carré d’un tournoi ATP (après le Queen’s et Newport, déjà cette année), mais la première en France. L’Angevin a dû aller la chercher. Andreev faisait figure d’épouvantail après sa nette victoire sur Fabrice Santoro. Mais Mahut l’a ramené sur terre. Non sans avoir battu de l’aile un set et demi. Tant que le Français le laissa évoluer dans la filière fond de court, le Russe fut intouchable. « À partir du milieu du deuxième, raconte Mahut, j’ai changé de tactique. Je suis plus monté sur ma deuxième. Ça m’a donné un plus grand confort sur mon engagement. » Ce qui mit la pression sur service adverse. Et, à 6-5, Andreev se fit breaker sur une double faute... Après avoir pris la tête tout de suite dans le set décisif, Mahut se fit rattraper par le syndrome de Bangkok au moment de servir pour le match à 5-3. « C’est vrai que, quand Andreev a débreaké, j’ai un peu pensé à ma défaite contre Verdasco, dans les mêmes circonstances. » Mais, cette fois, il repartit de l’avant dans un tiebreak parfaitement maîtrisé (3-6, 7-5, 7-6). Il rencontrera aujourd’hui Tommy Robredo, vainqueur d’un Grosjean qui entretint un peu l’espoir en sauvant quatre balles de match pour revenir de 5-1 à 5-4 dans le deuxième set hier soir (6-4, 6-4). Auparavant Jo-Wilfried Tsonga n’avait pu franchir l’obstacle Murray. Avait-il laissé trop de gomme dans son match à rallonge contre Kohlschreiber terminé à 1 heure du matin la nuit précédente ? « Ce n’était pas à mon avantage », reconnut-il du bout des lèvres. Il est comme ça, le Jo, les excuses lui font horreur. Comme ces manipulations répétées qu’il reçut au cou entre les jeux hier : « Un petit pépin au trapèze. J’avais un peu de mal à lever ma raquette. Mais le problème n’est pas là. Je n’ai pas réussi à rentrer dans le match. Il a été meilleur que moi, point final. » ALAIN DEFLASSIEUX et PASCAL COVILLE (avec D. B.) PRIVÉ lors des deux premières journées, pour cause de contrat non homologué, de son nouveau passeur Toafa Takaniko (ex-Cannes), Asnières, qui reste sur deux revers secs (Beauvais et Montpellier, 0-3), pourra enfin l’aligner sur la feuille de match, ce soir, face à Toulouse. Un renfort qui tombe à pic pour une équipe qui cherche encore ses marques, mais tardif en raison de l’imbroglio club-Fédération (FFVB) et de l’appel non entendu d’Asnières pour une homologation accélérée. Origine de l’affaire : le passeur natif de Wallis-et-Futuna a participé aux Jeux du Pacifique du Sud (25 août-8 septembre) aux îles Samoa et est rentré avec plus d’un mois de retard sur la date prévue avec le club… sans avoir signé au préalable son contrat ! L’entraîneur francilien, André Patin, ne souhaitait pas le voir partir, mais la Fédération wallisienne a obtenu de Gil Pelan, prési- Beauvais tombe Paris ! LE CHAMPION DE FRANCE s’est incliné hier soir à Beauvais pour la première fois de la saison (3-2). Handicapé par les absences conjointes de ses deux internationaux français, Ludovic Castard (fracture de fatigue au pied droit et out jusqu’au 20 octobre) et Romain Vadeleux (entorse de la cheville droite et out pour deux semaines), Paris ne s’est incliné qu’au tie-break sur un ace « limite » du central israélien Itamar Stein. Un résultat d’autant plus rageant pour le club de la capitale qu’il avait effacé deux balles de match dans le troisième set… « Bravo à Beauvais, soulignait l’entraîneur parisien Mauricio Paes. Il nous a fallu attendre deux sets pour entrer dans le match. Il faut arrêter de se cacher derrière les blessés. Les joueurs doivent assumer sur le terrain. » Satisfaction en revanche chez le technicien belge du Bouc, Alain Dardenne : « Mentalement, ce fut un match très dur mais je suis fier de mes joueurs qui sont allés chercher la victoire au tie-break. » – N. Ma. dent de la FFVB, son accord écrit en vertu de la convention liant la Fédération et les clubs professionnels, qui oblige ces derniers à libérer leurs joueurs pour les compétitions internationales. Le club soutient que les Jeux du Pacifique ne sont que des compétitions régionales, pour lesquelles cette convention ne s’applique pas. La FFVB affirme le contraire, arguant que cette épreuve est reconnue par le Comité international olympique. « La Fédération a été très légère sur ce dossier, elle a pris des décisions qui ne lui incombaient pas », sermonne un André Patin très remonté. « Avec l’appel rejeté, on paie carrément la double peine. Non seulement on nous a privé d’une bonne préparation mais en plus on n’a pas pu aligner une de nos recrues majeures pour deux matches. » Du côté du joueur, qui est parti sans l’accord du club, c’est l’embarras qui domine : « Je ne me sentais pas très bien dans ma tête, j’aurais dû être avec eux. » La présence de Takaniko offrira, ce soir, de nouvelles solutions de coaching, et devrait rassurer ses coéquipiers, notamment Florent Roure, esseulé jusque-là aux commandes du navire. « Physiquement, il a effectivement un abattage d’une autre dimension, confirme André Patin. Mais un passeur doit d’abord être précis et faire les choix qui s’imposent, le reste, c’est du bonus. » PHILIPPE TUCCELLI HIER : Poitiers - Saint-Brieuc, 3-1 ; Tourcoing-Rennes, 3-2 ; Beauvais-Paris, 3-2. AUJOURD’HUI : 18 heures, Montpellier Tours. 20 heures, Cannes-Narbonne ; Toulouse-Asnières ; Sète-Ajaccio. Classement : 1. Poitiers, 9 ; 2. Tourcoing, 8 ; 3. Montpellier, 6 ; 4. Beauvais, 6 ; 5. Paris, 6 ; 6. Tours, 5 ; 7. Rennes, 4 ; 8. Toulouse, 3 ; 9. Narbonne, 2 ; Sète, 2 ; 11. AS Cannes, 0 ; 12. Ajaccio, 0 ; 13. Asnières, 0 ; 14. Saint-Brieuc, 0. BEAUVAIS-PARIS : 3-2 (25-21 ; 25-23 ; 24-26 ; 19-25 ; 21-19) 1 100 spectateurs. Points marqués : 228 (114 + 114). Durée : 1 h 58’ BEAUVAIS : 9 aces ; 17 contres ; 66 attaques ; 51 fautes (20 au service). Le six : Quiévreux (1) ; Javurek (cap., 18) ; Stein (17) ; Flajs (13) ; Shafranovich (20) ; Lica (23). Libero : Anot. Puis : Bencic ; Janusek. Entraîneur : A. Dardenne. PARIS : 2 aces ; 11 contres ; 50 attaques ; 22 fautes (13 au service). Le six : Redwitz (cap., 4) ; Rivera (17) ; Van der Veen (8) ; Havas (17) ; Novak (12) ; Hargreaves (5). Libero : Berrios. Entraîneur : M. Paes. POITIERS - SAINT-BRIEUC : 3-1 (21-25 ; 25-17 ; 25-23 ; 25-16) 2 042 spectateurs. Points marqués : 177 (96 + 81). Durée : 1 h 40’. POITIERS : 4 aces ; 8 contres ; 55 attaques ; 25 fautes (12 au service). Le six : Hansen (6) ; Bleuze (8) ; Barreto (8) ; Caceres (1) ; Baranek (22) ; Kieffer (cap., 14). Libero : Lobato. Puis : Gutierrez ; Sidibé (8) ; Songolo. Entraîneur : O. Lecat. SAINT-BRIEUC : 4 aces ; 5 contres ; 47 attaques ; 29 fautes (17 au service). Le six : Weick (3) ; Curovic (20) ; Radovic (6) ; Boriskevitch (6) ; J.-C. Monneraye (10) ; Pesl (cap., 10). Libero : Rossillol. Puis : Poljic ; Mandic (1). Entraîneur : N. Djordjevic. TOURCOING - RENNES : 3-2 (23-25 ; 18-25 ; 25-15 ; 25-20 ; 18-16) 2 000 spectateurs. Points marqués : 210 (109 + 101). Durée : 1 h 58’ TOURCOING : 2 aces ; 7 contres ; 55 attaques ; 33 fautes (11 au service). Six de départ : Ve. Petkovic ; Maréchal (10) ; Tolar (9) ; Dias (5) ; Sloboda (9) ; Schwaack (1). Libero : P. Ragondet. Puis : Lavallez ; Duhagon (14) ; Suljagic ; Barca-Cysique (16). Entraîneur : M. Fronckowiak. RENNES : 3 aces ; 10 contres ; 55 attaques ; 45 fautes (17 au service). Le six : Kardos (4) ; Nganga (10) ; Tuia (9) ; Strehlau (cap., 10) ; Hudecek (26) ; Mihaylov (6). Libero : Esna. Puis : Galesev ; Vartovnik (3). Entraîneur : B. Grebennikov. SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge NICOLAS HERBELOT Star des Jeux de Sydney, en 2000, Marion Jones a connu depuis une longue descente aux enfers. Dix médailles en question Bleu Rouge mencement du fait de dopage. Dans sa lettre, Jones dit que Graham l’a « fournie (en THG) pour les saisons 1999 et 2000 » . La prescription des faits de dopage étant de huit ans, cela signifierait que toutes les médailles remportées par Jones depuis les Mondiaux 1999 sont en danger. Concernant celle des Jeux de 2000, le CIO, qui avait ouvert une enquête la concernant en 2004, s’alignera probablement sur l’IAAF. Deux instances qui se demandent déjà comment éviter que la médaille d’or olympique de Jones sur 100 m n’aille à l’avenir orner le cou de sa dauphine d’alors, la Grecque Ekaterini Thanou, suspendue quatre ans plus tard à Athènes pour s’être soustraite à des contrôles antidopage. La reine déchue (USADA) mais reconnaît seulement avoir consommé du ZMA, le complément alimentaire légal de BALCO. 8-6-2004 : CJ Hunter déclare aux enquêteurs fédéraux que son exfemme s’injectait elle-même de l’EPO et prenait de la THG. 4-12-2004 : Victor Conte affirme avoir fourni à Jones, avant les JO 2000, « de l’insuline, des hormones de croissance, de l’EPO et de la THG ». 10-5-2005 : les plus importants meetings européens recommandent de ne pas inviter Jones. 15-7-2005 : Victor Conte signe un accord amiable avec la justice californienne. Il n’y aura pas de procès BALCO. 19-8-2006 : le contrôle positif à l’EPO de Jones lors des Championnats US (en juin) est rendu public. 7-9-2006 : la contre-expertise de l’échantillon B est négative et innocente la sprinteuse. Jaune Bleu Jaune Jusqu’ici, le scandale BALCO a fait plonger une douzaine d’athlètes pour dopage, dont White, Chambers et Montgomery, mais Jones est la première à encourir une peine pénale pour « parjure » . En ayant recours au « plaider coupable » , elle devrait éviter une lourde peine de plusieurs années et n’écoper que de trois à six mois de prison selon les experts. Dans sa lettre, elle parle pourtant de zéro à six mois. Jusqu’ici, pour rappel, les cinq condamnés dans l’affaire BALCO (Victor Conte, James Valente, le vice-président du labo, Remi Korchemny, le coach de White et Chambers, Patrick Arnold, le chimiste qui créa la THG, et Greg Anderson, le coach personnel de la star du baseball Barry Bonds) ont pris des peines légères, de quatre à cinq mois de prison. Sportivement, il faudra attendre que l’Agence américaine antidopage (USADA) prenne le relais de la justice et suspende l’athlète. Selon Nick Davies, porte-parole de la Fédération internationale (IAAF), les aveux de Jones sont évidemment suffisants pour entamer une procédure mais se posera le problème de la date de com- CHRONOLOGIE Noir Noir Hier après-midi, Marion Jones avait rendez-vous avec la justice américaine dans un tribunal de la grande banlieue new-yorkaise, à White Plains, pour passer aux aveux. Des aveux de mensonge. Depuis quatre ans qu’a débuté l’affaire BALCO et qu’elle a été entendue par le Grand Jury fédéral l’instruisant à San Francisco, Jones ment. Dans une lettre qu’elle a envoyée il y a quelques jours à ses proches pour que, dit-elle, ils ne l’apprennent pas par les média et dont on peut trouver une copie non authentifiée sur l’Internet, l’ex-star explique qu’elle a menti à deux reprises aux agents fédéraux. Une fois en 2006 au sujet d’un chèque falsifié de 25 000 dollars qu’elle avait déposé sur son compte et dont elle a dit tout ignorer. Il lui avait été remis par Tim Montgomery, père de son fils et recordman du monde du 100 m (en 2002) déchu pour dopage, pour éponger une partie des 50 000 dollars qu’il lui avait empruntés pour payer ses avocats. Elle assure aujourd’hui qu’elle connaissait le chèque mais ne savait pas qu’il était falsifié. Mais surtout, Jones avoue avoir menti une première fois aux agents fédéraux en 2003 quand ils lui ont demandé si elle avait « déjà vu » la THG, stéroïde de synthèse distribué par le laboratoire BALCO de Conte, qu’ils lui mettaient sous le nez. « Je l’ai reconnue immédiatement comme le complément que Trevor Graham (son coach jusqu’en 2002) m’avait donné comme étant de l’huile de graines de lin et je savais alors que je l’avais pris pendant près de deux ans. J’ai paniqué... » Jones aurait paniqué parce qu’elle n’aurait réalisé qu’à ce moment qu’elle s’était dopée contre son gré. Et menti pour protéger Graham, dont elle n’aurait « jamais pensé » qu’il puisse prendre « le risque » de la doper, pour se protéger elle-même et pour protéger sa carrière. Bref, des aveux de petits mensonges pour un dopage involontaire. 13 Bleu Rouge Noir Jaune ESCRIME CHAMPIONNATS DU MONDE – SABRE FEMMES ET FLEURET HOMMES La France armée d’or Les sabreuses et les fleurettistes masculins ont aisément conservé hier leur titre mondial. SABRE FEMMES Favorites aux Jeux En s’imposant, Touya et ses amies ont aussi sécurisé leur billet pour Pékin. SAINT-PÉTERSBOURG – de notre envoyé spécial Après trois médailles individuelles à l’épée (argent pour Érik Boisse et bronze pour Maureen Nisima et Jérôme Jeannet), la France a retrouvé le chemin de la victoire grâce à ses équipes. Trois mois après leur succès européen, les sabreuses ont conservé leur titre planétaire, tandis que les fleurettistes ont réalisé un triplé inédit pour les Bleus. Entrée en piste aujourd’hui des épéistes de Flessel et des sabreurs. « EN 2004, indique Anne-Lise Touya, la qualification individuelle avait été tellement difficile à aller chercher que nous avions peut-être mal préparé psychologiquement les Jeux. » Cette situation, la double championne du monde ne la connaîtra pas cette fois. Car, en conservant hier leur titre mondial par équipes, les sabreuses ont du même coup assuré leur qualification pour Pékin. Certes, il y aura encore des points à grappiller d’ici au 31 mars, mais Touya, Perrus, Vergne et Argiolas ont fait le break avec leurs adversaires : 332 points au total contre 264 aux Américaines et aux Ukrainiennes ; et 146 points d’avance sur le dernier qualifiable européen, la Pologne. Eu égard aux résultats de 2006, cette course aux Jeux était déjà bien engagée mais il fallait savoir rebondir après une épreuve individuelle ratée. Chacune a effectué son débriefing. Carole SAINT-PÉTERSBOURG. – Cécile Argiolas, Erwann Le Pechoux, Carole Vergne, Marcel Marcilloux, Anne-Lise Touya, Brice Guyart, Léonore Perrus et Nicolas Beaudan (de gauche à droite). (Photo Mao) SAINT-PÉTERSBOURG – (RUS) RÉSULTATS de notre envoyée spéciale aussi intouchables. Même l’Allemagne de Joppich, champion du monde dimanche dernier, et de Kleibrink, troisième, fut impuissante. C’était un remake de l’an dernier, avec un score encore plus sévère : 45-34 à Turin et 45-32 hier. Le triplé des Dalton On souffre ensemble et cela nous aide. Ces petites pierres contribuent à la victoire. Cela crée notre identité. Dans cette équipe, on fait tout à quatre ! Quand on se balade, c’est un peu les Dalton. » Hier, ces Dalton (dont la discipline ne figure hélas pas par équipes au programme olympique) ont même marqué l’histoire de l’escrime française en réalisant un triplé inédit avec trois titres mondiaux d’affilée par équipes, ce que même l’épée masculine, si forte, n’a encore jamais réalisé. À moins que demain… La tempête tricolore n’a peut-être pas fini de souffler sur « Saint-Pét ». ANNE LADOUCE PROGRAMME 6 Comme le nombre de titres de champion du monde par équipes du fleuret masculin français depuis dix ans (1997, 1999, 2001, 2005, 2006 et 2007). On peut y ajouter le titre olympique en 2000. AUJOURD’HUI. – Tableau final du sabre HOMMES et de l’épée FEMMES paréquipesà partir de 8 h 30 (6h 30 en France). Finales à partir de 17 h 30 (15 h 30). Français en lice. HOMMES. Sabre : Anstett, Lopez, Pillet, Sanson. FEMMES. Épée : Descouts, Flessel, Kiraly, Nisima. DIMANCHE 7 OCTOBRE VENEZJOUERAU E 1€ à valoir sur un 1€ p G.I.E. SIREN 775 671 258 RCS PARIS - Àl’occasiondelaJournéedu Prixde l’ARCDETRIOMPHELUCIENBARRIÈRE E Partieàconserver parlePointdeVentePMU oul’hippodrome BonQuinté+d’1€ sur présentation de ce bon le jour du Prix de l’Arc de Triomphe Lucien Barrière 2007 Pourutilisercebon:rendez-vousdansunPointdeVentePMUousurunhippodromeetremettezcebonauGuichetPMU lorsquevousengagerezvotrepari. Prixde l’ArcdeTriomphe2007 Ce bon donnant droit à une bonification (au sens du règlement du Pari Mutuel) d’une valeur d’1€ ne peut donner lieu à aucune contrepartie monétaire sous quelque forme que ce soit, totalement ou partiellement. Toute reproduction de ce bon est formellement interdite et expose un éventuel contrevenant à des poursuites pénales. Si ce bon était refusé, nous vous remercions de contacter le Service Clientèle du PMU au 01 56 09 91 00. SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge du monde et pas seulement une équipe de fleuret, de sabre ou d’épée. » Paumés dans les Vosges, pas loin d’un terrain de golf, les Bleus se retrouvent alors que dans la saison chaque arme vit sa vie au fil de la Coupe du monde. Dans le stade couvert servant de gigantesque salle d’armes, les tablettes de chocolat ne sont jamais loin des tables des kinés. Mais, si l’ambiance aide, elle ne forge pas automatiquement l’or. « On sait travailler la gagne, insiste le champion olympique Guyart. Pendant le stage d’été à Courchevel, notre entraîneur Stéphane Marcelin nous fait monter un col hors catégorie de 19 bornes à vélo. Bleu chot, coach comblé par ses sabreuses. Aussi bien au niveau des cadres que des athlètes. Il y a aussi toute une politique de transmissions du savoir. » Guichot fut médaillé olympique par équipes dans les années 1980. Michel Sicard, l’actuel DTN, et Patrice Menon, le patron du haut niveau, ont officié pendant huit ans comme entraîneurs, respectivement à l’épée et au fleuret. « On base tout sur le collectif et il y a beaucoup de cohésion entre les gens, raconte Menon. On organise chaque année un stage à Vittel qui permet aussi de créer du sentiment entre les uns et les autres. C’est toute une équipe de France qui arrive aux Championnats FEMMES Sabre par équipes 1. FRANCE 2. UKRAINE 3. Russie Quarts de finale : Italie - États-Unis, 45-42 ; Ukraine-Chine, 45-39 ; Russie-Pologne, 45-33 ; France (Touya, Perrus, Vergne)Corée du Sud, 45-40. Demi-finales : Ukraine-Italie, 45-38 ; France (Touya, Perrus, Vergne)-Russie, 45-40. Finale : France (Touya, Perrus, Vergne)Ukraine (Khomrova, Kharlan, Pundyk), 45-32. Match pour la troisième place : Russie-Italie, 45-35. Classement final : 1. France ; 2. Ukraine ; 3. Russie ; 4. Italie ; 5. Chine ; 6. Pologne ; 7. États-Unis ; 8. Canada. Jaune Jaune Rouge En quelques minutes, la France avait droit à ses deux premières Marseillaise de cette édition russe. Après un individuel satisfaisant (3 médailles à l’épée) mais sans médaille d’or, les équipes redonnaient le ton. « Aujourd’hui, notre état d’esprit se résumait en un mot, la rigueur. On avait tiré les ensei- gnements de notre individuel, explique Brice Guyart, 19e en solo. On respecte plus facilement la consigne, car on tire aussi pour les autres. Il faudra qu’on arrive à effectuer ce transfert en individuel. » À méditer. Mais, avant ça, les Bleus savouraient les marches de la gloire. Inaugurant les honneurs, les sabreuses murmurent les paroles de Rouget de Lisle, tandis que, enlacés comme des rugbymen, Brice Guyart, Erwann Le Pechoux, Marcel Marcilloux et Nicolas Beaudan, rayonnant comme rarement, chantent à tue-tête. « Notre force, c’est de mettre les meilleurs ensemble, raconte Pierre Gui- HOMMES Fleuret par équipes 1. FRANCE 2. ALLEMAGNE 3. Corée du Sud Quarts de finale : Allemagne-Espagne, 45-29 ; Chine-Italie, 45-39 ; Corée du SudIsraël, 39-38 ; France (Le Pechoux, Guyart, Marcilloux)-Pologne, 45-32. Demi-finales : Allemagne-Chine, 45-31 ; France (Le Pechoux, Beaudan, Guyart, Marcilloux)-Corée du Sud, 45-32. Finale : France (Le Pechoux, Guyart, Marcilloux)-Allemagne (Joppich, Kleibrink, Behr, Schlechtweg), 45-32. Match pour la troisième place : Corée du Sud-Chine, 43-42. Classement final : 1. France ; 2. Allemagne ; 3. Corée du Sud ; 4. Chine ; 5. Italie ; 6. Pologne ; 7. Espagne ; 8. Israël. Noir Bleu Noir « À SAINT-PÉT on va vous mettre la tempête… C’est partiiiiiiii. » Les sabreuses françaises ont trouvé hier le parfait haka pour se motiver avant leur épreuve par équipes. Anne-Lise Touya, Léonore Perrus, Carole Vergne et Cécile Argiolas ont respecté cette consigne, l’appliquant même idéalement en demi-finales pour rosser la Russie chez elle. « La tempête est là », hurla alors Touya. Mal à l’aise dans ses deux premiers relais, la double championne du monde avait raison de faire entendre sa joie finale (45-40). Elle venait de finir en beauté par un 6-0 sur Velikaïa, son « bourreau » des huitièmes de finale en individuel. Auparavant, Perrus avait remonté 12 touches à la nouvelle championne du monde en titre, Netchaeva, tandis que la Bleuette de Bretagne, Vergne, ne tremblait nullement face à des adversaires plus expérimentées qu’elle. Les Tricolores avaient donc œuvré en chœur pour décrocher leur ticket en finale contre les Ukrainiennes, finalement plus vite balayée (45-32) que lors de leur titre européen (45-44). Quelques minutes plus tard, les fleurettistes masculins s’avéraient tout Vergne, par exemple, est revenue à ses fondamentaux : « Tirer sans trop se poser de questions, dit-elle. En individuel, je regardais trop l’adversaire. » La compétition a finalement eu des allures de formalité et la question de Pékin a été réglée sans difficulté. « Après la demi-finale, raconte Léonore Perrus, on s’est dit que c’était une bonne chose de faite, mais nous sommes restées concentrées sur la victoire finale. » L’entraîneur des filles, Pierre Guichot, voyait pour sa part tous les bénéfices qu’il pourrait tirer de la situation : « On va maintenant avoir une saison entière pour préparer sereinement et confortablement les Jeux, dit-il. Ce sera la meilleure des préparations possible. On fera les tournois en sorte de terminer premières ou deuxièmes au classement mondial juste avant les Jeux, afin de bénéficier d’un bon tirage au sort. On ne refusera pas l’étiquette de favoris. » – M. V. 14 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS DE TABLE BASKET PRO A (2 journée) e Le Mans cueilli chez lui Hyères-Toulon a réussi un joli coup en allant surprendre les Sarthois à domicile. Classement : 1. Saint-Étienne (+ 1 m.), 6 pts ; 2. Poitiers (+ 1 m.) 5 ; 3. Brest, Nanterre et Quimper, 4 ; 6. Besançon (+ 1 m.), Le Portel (+ 1 m.), Reims (+ 1 m.) et SaintQuentin (+ 1 m.), 4 ; 10. Boulazac, Bourg-en-Bresse, Évreux, Limoges, Nantes et Rouen, 3 ; 16. Aix-Maurienne, Châlons et Saint-Vallier, 2. PROCHAINE JOURNÉE. – Mardi 9 octobre : Évreux - Le Portel, SaintÉtienne - Quimper, Nantes-Châlons, Limoges - Saint-Quentin, Aix-Maurienne Bourg, Poitiers-Besançon, Boulazac-Nanterre, Reims-Brest, Saint-Vallier Rouen. Débuts de Nolan LE MANS. – Sean Colson, ici balle en mains sous la surveillance du néo-Manceau Antoine Diot, a donné la leçon hier à Antarès. Le meneur américain du HTV a porté les siens (33 pts, 9 p.d.) vers leur premier succès. (Photo Pascal Allée/Hot Sports) brée. Mais à 55-55 (33e), le terrible (42 d’évaluation, 7 interceptions) Dobbins (6 pts), De Colo (4), Marquis (2) et Tchicamboud (3) passèrent un 15-2 qui propulsa Cholet vers un premier succès. « À + 8 (37-45, 25e), on arrête de jouer, on devient gestionnaires trop tôt. Il faudra être plus conquérants. On n’a pas vu le vrai Chalon », pestait Grégor Beugnot. – J.-L. T. (avec D. L. et nos correspondants) LE MANS HYERES TOULON 75 81 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd 23 11 3/5 3/5 2/2 1-1 23 1 0/4 0/3 2/3 1-0 5 12 - - - - - 2 12 2 1/3 - - 0-2 19 6 3/9 0/2 - - 3 22 4 2/7 0/1 - 2-1 5 6 3 1/2 1/1 - - 31 18 7/14 4/8 - 1-5 16 6 3/7 - - 0-3 1 36 24 10/14 - - 6-11 2 200 75 30/65 8/20 4/5 11-23 18 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Colson 40 33 12/20 3/7 6/6 1-2 9 Perincic 37 9 3/11 1/4 2/3 0-4 Ajinca 6 2 0/1 - 2/2 0-2 Legname 10 5 2/2 1/1 - - 2 Milling 6 - - - - 1-0 T. Williams 37 18 7/12 3/6 1/2 2-6 2 Masingue 30 6 3/8 - 0/2 4-7 2 Nichols 30 8 2/10 2/5 2/2 0-2 1 Mills 4 - - - - 1-0 TOTAL 200 81 29/64 10/23 13/17 9-23 16 75-81 (23-15 ; 22-18 ; 15-22 ; 15-26) Écarts.- LEM : + 14 (21e) ; HYE : + 6 (score final). Spect. : 4 100. Arb. : Castano, Perier et Pierre. Bogavac Batum Diot Koffi Limonad Bokolo Leloup Bogdanovic Ricci Clancy TOTAL 74 68 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd 10 2 0/1 0/1 2/2 1-1 2 16 2 1/5 0/1 - 1-1 5 2 1/1 - - - 13 7 3/5 1/1 0/2 - 36 11 3/9 - 5/9 2-2 1 23 10 3/7 1/4 3/4 0-2 5 34 8 2/5 2/4 2/2 1-4 6 39 22 7/10 1/1 7/8 4-8 4 4 2 1/2 - - 0-1 20 8 4/4 - - 1-2 2 200 74 25/49 5/12 19/27 12-23 20 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Bracey 26 4 2/6 0/4 - 0-3 Braud 17 2 1/6 0/5 - 1-0 1 Ekanga 15 4 1/2 1/1 1/1 0-2 Barrett 25 12 4/11 2/8 2/2 2-2 2 Corosine 4 3 1/2 1/2 - - 1 M. Badiane 23 2 0/1 - 2/2 1-1 Guice 32 18 6/11 2/4 4/4 2-1 4 Rogers 35 6 2/10 0/5 2/2 1-1 3 Ford 19 15 5/8 - 5/6 3-1 Kone 2 2 1/1 - - 1-0 TOTAL 200 68 23/58 6/29 16/17 13-12 11 74-68 (16-14 ; 17-17 ; 18-19 ; 23-18 ) Écarts.- CHO : +13 (38e) ; CHA : +8 (26e). Spect. : 3200 . Arb. : Conderanne, Boué, Gueu. Eitan Muirhead Beaubois Dondon Marquis De Colo Tchicamboud Dobbins Rhalimi Wiggins TOTAL FRANCE - LITUANIE AUJOURD’HUI, 13 H 30, PALAIS DES SPORTS DE CHIETI (Sport +) FRANCE : 4 Beikes (1,78 m) ; 5 Le Dréan (1,87 m) ; 6 Dumerc (1,69 m) ; 7 Gruda (1,95 m) ; 8 Lawson-Wade (1,66 m) ; 9 Sauret-Gillespie (1,83 m) ; 10 Reghaissia (1,88 m) ; 11 Gomis (1,80 m) ; 12 Bade (1,82 m) ; 13 Dijon (1,95 m) ; 14 Ndongue (1,92 m) ; 15 Yacoubou (1,95 m). Entraîneur : J. Commères. LITUANIE : 4 Pacauskiene (1,76 m) ; 5 Brazdeikyte (1,85 m) ; 6 Sauliute (1,75 m) ; 7 Petronyte (1,95 m) ; 8 Ciudariene (1,88 m) ; 9 Valentiene (1,70 m) ; 10 Briedyte (1,76 m) ; 11 Vengryte (1,87 m) ; 12 Kuktiene (1,87 m) ; 13 Valuzyte (1,76 m) ; 14 Sulciute (1,90 m) ; 15 Marcauskaite (1,96 m). Entraîneur : A. Paulauskas. CHIETI – de notre envoyée spéciale CE SERA DONC la Lituanie, encore une équipe – théoriquement – à la portée des Bleues, et battue l’an passé (79-73) au Championnat du monde. Mais, en l’état actuel des choses, il s’agit de gagner deux matches pour accrocher la cinquième et dernière place qualificative pour le tournoi de qualification olympique, et la France n’a pas offert assez de garanties en quart de finale pour penser que ce sera facile. C’est l’ultime challenge d’une équipe encore sonnée par sa défaite de mercredi face à la Lettonie (66-62) et dont le jeu s’est délité au fil des matches. La persistance de l’indigence DIVISION 1 HOMMES (5e journée) cinq matches, longue à se dessiner. Les Nîmois de Guillaume Detrez ont en effet plongé leurs adversaires dans le doute, perturbé leur organisation et bloqué les artificiers que sont Roiné, Vuckovic et Narcisse tout au long de la première mi-temps menant même alors très nettement (13-17, 26e). « En fait, remarquait Alain Portes, le technicien gardois, ils ont joué trop haut à ce moment-là. Puis, on les a gênés aussi avec notre activité et notre agressivité. » Dans quinze jours à Montpellier Le mérite des Chambériens fut de corriger le tir dans la deuxième partie du match, de poser leur jeu pour lancer leurs tireurs, ou d’aller encore jusqu’à l’aile droite où Cédric Patic fit un malheur (12/15 aux tirs !). D’y croire, enfin, jusqu’au bout lorsque les Nîmois que l’on croyait « rincés » (32-29, 52e) trouvèrent encore des ressources pour recoller (32-32, 55e). en prend 66 dans l’Euro, convenait Clémence Beikes. Il y a eu trop de manquements. Le fait d’être tout le temps en échec offensivement, ça décourage. On nous parle beaucoup des problèmes de notre attaque. Ce genre de discours n’aide pas à y croire. » « La frustration offensive ne dérègle pas le rendement défensif en termes d’intensité, mais le fait d’être un peu crispées sur nos coordinations collectives, d’avoir ce petit temps de retard, ça, ça peut le dérégler », admettait Jacky Commères. La France n’a que peu de temps pour mettre fin à cette contagion, retrouver ses basiques et aussi cette « réactivité » que la meneuse Céline Dumerc appelle avec insistance. Après, il sera trop tard. LILIANE TRÉVISAN LAURENT MOISSET ARTHROSCOPIE POUR RICHARDSON. – Au repos depuis la reprise, Jackson Richardson a subi une arthroscopie de son genou gauche hier à Lyon. Comme prévu, cependant, le Réunionnais va se reposer encore trois semaines avant d’envisager les conditions d’une préparation. On devrait le revoir en février lors de la phase retour. MARSEILLE PUISSANCE 30. – C’est bien un trentième titre que Marseille vise cette année en entamant dimanche le Championnat de France face au promu Tourcoing. Mais ce n’est pas la seule ambition du Cercle des Nageurs, qui affiche aussi des visées européennes. « La Coupe d’Europe est une compétition motivante et nous voulons atteindre les quarts », explique Marc Crousillat. Pour cela, des stages et des tournois sont programmés au Monténégro et en Russie dès ce mois d’octobre. « Il faut se frotter le plus souvent possible au haut niveau, poursuit le manager marseillais. La saison dernière, faute de l’avoir fait notre premier match contre Dubrovnick a été un choc. Nous avons mis plusieurs rencontres avant de rentrer dans la compétition. » Les Marseillais comptent aussi sur une équipe soudée où se côtoient des jeunes formés au CNM et des étrangers venus de clubs au palmarès prestigieux. Cette année, le Monténégrin Dalinovitch et l’Américain Baubien, deux internationaux, viennent renforcer l’effectif en remplacement des Slovaques Cipov et Nizny. – D. C. DUNHILL LINKS (ECO, Saint Andrews, Carnoustie et Kingsbarns, 3 514 354 , 27-30 septembre). – Deuxième tour (par 144) : 1. Otto (AFS), 133 (66 + 67), O’Malley (AUS), 133 (69 + 64), et Dougherty (ANG), 133 (67 + 66) ; 4. Els (AFS), 134 (67 + 67), Echenique (ARG), 134 (67 + 67), Fernandez-Castaño (ESP), 134 (67 + 67), Haig (AFS), 134 (68 + 66), et Ferrie (ANG), 134 (69 + 65) ; 9. Levet 135 (70 + 65) ;… 12. Harrington (IRL) 136 (70 + 66) ; 25. Remésy, 138 (71 + 67) ; 35. Bourdy, 139 (72 + 67), et Lucquin, 139 (70 + 69) ; 48. Van de Velde, 140 (71 + 69), et Havret, 140 (71 + 69) ; 59. Jacquelin, 141 (71 + 70) ; 75. Cévaër, 142 (71 + 71). ÉL I T E HOM M ES j our n ée). – AUJOURD’HUI : Sète-Strasbourg (16 heures) ; Nice - Aix-les-Bains ; Noisy-leSec - Reims (20 heures) ; Montpellier-Douai (20 h 30). DEMAIN : Marseille-Tourcoing (15 heures). (1 r e CHAMBÉRY. – Gardiens : Stojinovic (6 arrêts dt 0/1 pen.) ; Dumoulin (9 arrêts dt 1/3 pen.). Buteurs : Ducreux, Nocar (0/1), Roiné (7/9), Clemençon, Ben. Gille (1/1), Natek (3/7), Narcisse (5/9), Paty (12/15), Cherblanc (0/1), Vuckovic (3/4), Joli (2/4 dt 2/2 pen.), Jaunneau (1/1). Entraîneur : P. Gardent. NÎMES. – Gardiens : Idrissi (11 arrêts dt 0/2 pen.) ; Jovicic (1 arrêt). Buteurs : Haon (3/7), Malesevic (1/2), Saurina (7/11 dt 1/1 pen.), Kabengele (3/4), Derbier (2/2), Scaccianoce (1/4), Illes, Detrez (cap., 2/2), Perronneau, Boubaiou, Chevalier (4/7), Oskarsson (10/13 dt 2/3 pen.). Entraîneur : A. Portes. REVANCHE PACQUIAO - BARRERA (*). – Considéré comme le meilleur super-plume actuel, le gaucher philippin Manny Pacquiao (28 ans, 44 victoires, dont 35 avant la limite, 2 nuls, 3 défaites) affronte le Mexicain Marco Antonio Barrera (33 ans, 63 v. dont 42 avant la limite, 5 d., 1 no-contest) ce soir à Las Vegas (Nevada). Alors champion IBF des super-coq, Pacquiao avait créé la surprise en surclassant Barrera par arrêt au onzième round en 2003. Le Mexicain, qui avait battu l’Anglais Naseem Hamed, était alors l’officieux champion du monde des plume (situation due au fait que certaines vedettes négligent les titres des fédérations mondiales, car elles leur imposent des challengers officiels, pas assez connus, qui ne les intéressent pas). Depuis, Barrera est monté en super-plume où il s’est emparé de la ceinture WBC, ceinture qu’il a perdue aux points face à son compatriote Juan Manuel Marquez, en mars dernier. Quant à Pacquiao, il est lui aussi monté en super-plume, n’y disputant que des combats très médiatiques, notamment contre le Mexicain Erik Morales par trois fois. Toutefois, il serait bon qu’il se frotte à l’un des champions mondiaux de la catégorie, Marquez (WBC) ou l’invaincu Vénézuélien Edwin Valero (WBA). (*) TV : en direct la nuit prochaine sur Canal +. Lettonie - Russie (18 h 30) Biélorussie - Espagne (21 heures) MATCHES DE CLASSEMENT (places de 5 à 8) MOTO France - Lituanie (16 heures) République tchèque - Belgique (13 h 30) DEMAIN SUPERBIKE : UNE DER DÉCISIVE À MAGNY-COURS. – Alors que le Championnat du monde Superbike s’achève ce week-end à Magny-Cours, le leader James Toseland (Honda) reste sous la menace arithmétique de Max Biaggi (Suzuki) et de Noriyuki Haga (Yamaha). Lors des essais libres de la matinée, hier, le Britannique s’est montré le plus rapide. Mais les premiers essais qualificatifs ont tourné à l’avantage de Lanzi (Ducati), devant Bayliss (Ducati) et Haga. DES JUNIORS AU TOP. – Troisième en 2006, Automne Pavia a gagné le titre européen juniors des – 57 kg, hier à Prague, devant la Hongroise Karakas (koka). Bronzé en 2006, Ugo Legrand est médaillé d’argent en – 66 kg derrière le Polonais Kowalski (yuko). En – 52 kg, Pénélope Bonna a battu la Roumaine Ungureanu (ippon) pour le bronze. France - Lettonie .................... 62-66 Biélorussie- Rép. tchèque ....... 52-46 HIER Lituanie- Russie....................... 58-75 Belgique - Espagne ................. 53-72 DEMI-FINALES AUJOURD’HUI Finale (19 h 30) et matches de classement LA FORMULE. – Le champion d’Europe est qualifié pour les JO de Pékin. Les classés de 2 à 5 disputeront le tournoi de qualification olympique. MERCREDI Ivry - Toulouse............................................ 34-35 Sélestat- Montpellier ................................ 23-34 Pont.-Combault- Saint-Raphaël ............... 22-23 Tremblay-en-France- Paris........................ 30-25 Villefranche- Istres .................................... 28-38 HIER Dunkerque- Créteil ................................... 31-26 Chambéry- Nîmes ..................................... 34-33 Classement : 1. Chambéry, 10 pts ; 2. Montpellier, 8 ; 3. Ivry, 6 ; 4. Saint-Raphaël, 6 ; 5. Istres, 6 ; 6. Créteil, 5 ; Toulouse, 5 pts ; 8. Tremblayen-France, 5 ; 9. Dunkerque, 4 ; 10. Nîmes, 4 ; 11. Sélestat, 4 ; 12. Paris, 4 ; 13. PontaultCombault, 2 ; 14. Villefranche, 1. LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (1re phase, 2e journée) DUNKERQUE. – Gardiens : Katschnig (4 arrêts dt 0/1 pen.) ; Siffert (8 arrêts dt 0/2 pen.). Buteurs : Sename, J. Richard (1/1), Lamon (cap., 5/7), Petrenko (6/8), Martilly (0/2), Touati (5/8 dt 1/1 pen.), Bosquet, Siakam Kadji (5/6), C. Bonin (1/2), Ben Aziza (5/9), Grocaut (1/1), Gheysen (2/3). Entraîneur : Y. Sylla. CRÉTEIL. – Gardiens : Arriubergé (1 arrêt) ; Lemonne (5 arrêts dt 0/1 pen.). Buteurs : Kervadec, Zuniga (4/6), Atajevas (3/8), Bakekolo (3/4), Desgrolard (3/6), Limer (2/3), Arive (8/12 dt 3/3 pen.), Rigault (3/7), Piriianu, Henry (cap.). Entr. : M. Isakovic. ABATI À NOUVEAU FORFAIT. – Joël Abati (petite déchirure à l’aponévrose du pied gauche) sera remplacé par Alexandre Thomas en Roumanie, où Montpellier affronte demain Constanta. COUPE DES COUPES HOMMES (32es de finale retour). – AUJOURD’HUI : 17 heures, Paris-Verias (GRE). Aller : 28-21. COUPE DE L’EHF FEMMES (32es de finale retour). – DEMAIN : 16 heures, Mios-Kicevo (MCD). Aller : 30-21. PAGE 14 P MADRID LADIES MASTERS (Casino Club de Golf Retamares, circuit européen femmes, 400 000 , 4-7 octobre). – Deuxième tour (par 146) : 1. Gustafson (SUE), 132 (66 + 66) ; 2. Eberl (ALL), 137 (69 + 68) ;… 11. Kreutz 142 (72 + 70) ; 27. Giquel 147 (73 + 74) et Arricau 147 (72 + 75) ; 32. Lagoutte-Clément 149 (76 + 73). LE TITRE POUR MATTHEW. – L’Anglais Nick Matthew (no 10 mondial) – vainqueur de Thierry Lincou en quarts de finale et de Ramy Ashour en demies – a remporté, jeudi soir à New York, l’US Open en disposant en trois jeux (3-0 [11-7, 11-4, 11-7]) de son compatriote Willstrop (no 5), qui avait sorti Grégory Gaultier en quarts. GROUPE A. – JEUDI : Barcelone (ESP) - Astrakhan (RUS), 34-27. DEMAIN : Ivry-Karvina (RTC). Classement : 1. Barcelone, 4 pts ; 2. Astrakhan, 2 ; 3. Ivry, Karvina, 0. GROUPE B. – DEMAIN : Constanta (ROU) - Montpellier ; Kiel (ALL) - Hammarby (SUE). Classement : 1. Hammarby, Kiel, 2 pts ; 3. Montpellier, Constanta, 0. GROUPE C. – AUJOURD’HUI : Schaffhausen (SUI) - Leon (ESP). DEMAIN : Zagreb (CRO) Skopje (MCD). Classement : 1. Leon, Skopje, 2 pts ; 3. Schaffhausen, Zagreb, 0. GROUPE D. – AUJOURD’HUI : Bregenz (AUT) - Pampelune (ESP). DEMAIN : Gudme (DAN) Presov (SLQ). Classement : 1. Presov, 2 pts ; 2. Gudme, Pampelune, 1 ; 4. Bregenz, 0. GROUPE E. – HIER : Tchekhov (RUS) - Hambourg (ALL), 26-29 ; AUJOURD’HUI : Viborg (DAN) - Zaporozhye (UKR). Class. : 1. Hambourg, 4 pts ; 2. Tchekhov, 2 ; 3. Viborg, Zaporozhye, 0. GROUPE F. – AUJOURD’HUI : Gummersbach (ALL) - Veszprem (HON) ; Celje (SLV) - Reykjavik (ISL). Classement : 1. Gummersbach, 2 pts ; 2. Celje, Veszprem, 1 ; 4. 4. Reykjavik, 0. GROUPE G. – MERCREDI : Ciudad Real (ESP) - Lubin (POL), 40-25. AUJOURD’HUI : Drammen (NOR) - Flensburg-Handewitt (ALL). Classement : 1. Ciudad Real, 4 pts ; 2. Drammen, 2 pts ; 3. Flensburg-Handewitt, Lubin 0. GROUPE H. – HIER : Brest (LIT) - Velenje (SLV), 30-36. DEMAIN : Szeged (HON) - Sarajevo (BOS). Classement : 1. Szeged, Sarajevo, Velenje, 2 pts ; 4. Brest, 0. DUNKERQUE - CRÉTEIL : 31-26 (18-13) 1 800 spectateurs. Arb. : MM. Bader et Imloul. LONGS DRUGS CHALLENGE (Danville, Californie, Blackhawk Country Club, circuit américain femmes, 773 197 , 4-7 octobre). – Premier tour (par 72) : 1. Hurst (USA) et Park In-bee (CDS), 67 ; 3. D’Alessio (USA), Kane (CAN), Meunier-Lebouc, Ochoa (MEX), Pak Se-ri (CDS), Prammanasudh (USA) et Webb (AUS), 69 ;… 31. Icher, 73. BOXE TRIATHLON CHAMBÉRY - NÎMES : 34-33 (16-20) 1 200 spectateurs. Arbitres : MM. Bord et Buy. VALERO TEXAS OPEN (San Antonio, Texas, LaCantera Golf Club, circuit américain hommes, 3 163 027 , 4-7 octobre). – Premier tour (par 70) : 1. Parnevik (SUE), 61 ; 2. Leonard (USA), 65. TRANSAT 6.50 : JOSCHKE EN CHEF DE FILE. – Vainqueur de la première étape de la Transat 6.50 avec près de quatre heures et demie d’avance, Isabelle Joschke (Degrémont-Synergie) s’élancera aujourd’hui de Funchal, sur l’île de Madère, pour disputer la deuxième et dernière étape de l’épreuve, jusqu’à Salvador de Bahia (Brésil). En cas de victoire, elle deviendrait la première femme à s’imposer dans cette course. CHAMBÉRY - NÎMES : 34-33 « On savait que ce ne serait pas simple, admettait Philippe Gardent. Mais j’ai aimé notre réaction alors que c’était vraiment mal engagé. » Au-delà donc de tous ses talents individuels, Chambéry semble avoir trouvé un groupe au sein duquel la solidarité exprime l’envie de tous. Daniel Narcisse, le capitaine, n’est pas revenu pour rien et il ne regrette certainement pas d’être resté sur le terrain malgré la fatigue : Chambéry est, ce matin, le seul leader du Championnat. Et il rendra visite dans quinze jours à Montpellier, son éternel rival. GOLF SQUASH JEUDI offensive (33 % de réussite au shoot en quart) est devenue une tare lourde à gérer, et maintenant la défense, socle fondateur du jeu des Bleues, s’est effritée de manière préoccupante. On est passé de 53,6 points encaissés au premier tour, à 58,8 à l’issue des poules, ce qui en faisait encore la deuxième défense de l’Euro derrière... la Lettonie (58,2 pts). Et voilà qu’en un match de quart de finale, la France, toujours aussi misérable offensivement (18 pts marqués en première mi-temps !) a encaissé 66 points avec de surprenantes lacunes dans la défense sur le pick and roll. Comme si la permanence de leur mise en échec offensif avait contaminé la pertinence du jeu défensif des Bleues. « C’est la première fois qu’on WATER-POLO BATEAUX QUARTS DE FINALE À l’heure de jouer pour une place au tournoi de qualification olympique, les Bleues, toujours faméliques en attaque, sont désormais également anémiques en défense. Dangereux. Leaders uniques du Championnat, les Savoyards ont dû se dépasser pour monter sur le fauteuil. DANIEL NARCISSE, pour son retour après un mois d’absence, n’imaginait certainement pas vivre un moment aussi douloureux. Le Réunionnais a en effet souffert, levant même le bras à un quart d’heure de la fin pour demander à sortir. Mais il n’en fut pas question. Si, à ce moment-là, Chambéry avait refait son retard et repris, surtout, le droit fil du match (27-26), il était clair que jusqu’au terme, il aurait besoin de son capitaine. C’est donc finalement lui, au bout de ses forces, qui décida du sort du match. Il restait quinze secondes au temps réglementaire et on lui donna le ballon. Narcisse pénétra dans la défense nîmoise, obligeant Kabengele à lui retenir le bras et l’arbitre, M. Bord, à accorder le penalty. Guillaume Joli se chargea de régler le problème et d’offrir une victoire, la cinquième en Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd 19 9 4/5 - 1/2 1-3 2 25 15 5/9 1/1 4/5 0-3 3 13 8 3/3 2/2 - 1-3 2 16 10 5/6 - - 2-3 1 22 9 3/4 3/4 - 0-3 4 27 11 4/8 2/4 1/2 0-1 2 13 5 2/7 0/2 1/2 2-3 1 9 2 1/2 - 0/2 0-1 1 - - - - - 12 3 1/2 - 1/2 1-0 2 13 4 2/3 0/1 - 1-0 30 15 6/10 3/5 - 1-1 4 200 91 36/59 11/19 8/15 9-21 21 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd B. Monclar 2 - - - - - Bouziane 20 13 4/8 2/3 3/6 1-0 4 M. N’Doye 37 27 9/15 4/8 5/8 0-6 Mbaye 20 4 1/7 1/2 1/2 - Diabaté 14 4 1/3 - 2/2 1-0 3 Krupalija 28 0 0/4 0/3 0/2 3-3 2 Koma Cheikh - - - - - - Bradford 32 6 2/11 2/8 - 1-0 3 Simon 31 18 7/9 - 4/6 6-3 1 M. Badiane 16 2 1/4 - - 2-2 TOTAL 200 74 25/61 9/24 15/26 14-14 13 91-74 (31-9 ; 16-21 ; 24-20 ; 20-24) Écarts.- ASV : +22 (10e) ; DIJ : +4 (1re). Spect. : 4000. Arb. : Bardera, Lepercq, Mateus. CHOLET CHALON Arrêter la contagion Chambéry prend la tête de notre envoyé spécial 91 74 Nsonwu-Amadi Wilson Foirest Troutman Jeanneau Conley Varem Diakité Joss Rauze Cakarevic E. Jackson Sangaré TOTAL CHAMPIONNAT D’EUROPE FEMMES (matches de classement) HANDBALL CHAMBÉRY – ASVEL DIJON Face à Roanne, Strasbourg pourra compter sur son ailier américain Kevin Houston, handicapé la semaine dernière par une tendinite chronique. Le champion de France a, lui, qualifié son intérieur américain, Norman Nolan, qui devrait disputer son premier match. Ce sera trop juste en revanche pour Laurent Cazalon, opéré d’une cheville cet été. Mais l’ailier, qui a repris l’entraînement, pourrait faire son retour dès le prochain match. À Vichy, qui reçoit Clermont, on ne sait pas encore si les intérieurs Zach Moss et Seth Scott, de retour après des blessures au genou et à la cheville, seront opérationnels. Certitude en revanche pour Gravelines, qui n’a pas encore trouvé de joker médical pour remplacer Paccelis Morlende, en arrêt médical jusqu’au 15 novembre, et complétera son effectif avec deux espoirs. Le Havre, son adversaire, sera peutêtre privé du pivot Romain Duport, qui ne s’est pas entraîné de la semaine (dos). Face à Pau, Orléans sera privé de Luc Louvès et peut-être d’Aldo Curti (entorse à une cheville), qui fera un essai ce matin. Pour recevoir Paris, Nancy sera au complet, même si D.J. Harrison, diminué par une bronchite, n’a pas suivi tous les entraînements. – (Avec nos correspondants.) COUPE DU MONDE PAR ÉQUIPES (Magdebourg [ALL], 5-7 octobre). – HIER. Poule A : ChineRussie, 3-0 ; Hongkong-France, 3-0 (Ko Lai Chak-Legoût, 3-0 ; Leung Chu-Yan - Éloi, 3-1 ; Ko Lai Chak-Li Ching - Chila-Legoût, 3-2) ; Chine-Hongkong, 3-1 ; Russie-France, 0-3 (Chila-Kuzmin, 3-1 ; Éloi-Smirnov, 3-0 ; Legoût-Chila - Skachkov-Smirnov, 3-1). Poule B : Corée du Sud République tchèque, 3-1 ; Allemagne-Autriche, 1-3 ; Corée du Sud - Allemagne, 3-2 ; Autriche République tchèque, 3-1. AUJOURD’HUI. Poule A : Chine-France et Hongkong-Russie. Demifinales (19 heures). COUPE DE FRANCE. – Châteauroux accueille aujourd’hui (départ à 14 heures) la Coupe de France des clubs, épreuve disputée sur un format sprint (750 m de natation, 20 km de cyclisme, 5 km de course à pied). SKI ALPIN GRANGE BLESSÉ. – Jean-Baptiste Grange, médaillé de bronze du slalom des derniers Mondiaux, a réveillé à l’entraînement un traumatisme antérieur au genou droit. Mis au repos, il part à Boulouris (Var) pour une semaine de soins intensifs avant de reprendre le ski, le 13 octobre, à Tignes. Son début de saison, qu’il espérait entamer au géant de Sölden (Autriche), fin octobre, pourrait être différé au 11 novembre, à Levi (FIN). JUDO BADMINTON OPEN DE BULGARIE (Sofia, 3-7 octobre). – HIER. HOMMES. Simple. 2e tour : Kehlhoffner (no 55 mondial)-Mambwe (ZAM, no 133), 2-0 ; Leverdez (no 73)-Lind Thomsen (DAN, no 103), 2-1 ; Maunoury (no 56)-Lehikoinen (FIN, no 311), 2-0. 8es de finale : Leverdez-Kehlhoffner, 2-0 ; Maunoury-Paixao (POR, no 91), 2-0. Double. 2e tour : Kehlhoffner-Stoyanov - MakarskiMetodiev (BUL), 2-1. FEMMES. Simple. 2e tour : Kersnik (SLV, no 93)-Matias (no 18 5) , 2- 0 ; Dimo va ( BU L, no 121)-Rahmawati (no 46), 2-0. MIXTE. 2e tour : Eymard-Stoyanov - Olver-Honey (ANG), 2-1. TIR COUPE DU MONDE – FINALE (Bangkok [THA], 5-7 octobre). – HOMMES. Pistolet libre (50 m) : 1. Lin Zhongzai (CHN), 659,3 pts (567 + 92,3). Carabine 60 balles couché (50 m) : 1. Martynov (BLR), 702,7 pts (599 + 103,7) + 10,8 en barrage ;… 4. Sauveplane, 698,4 (595 + 103,4). FEMMES.Pistolet sport (25 m) : 1. Chen Ying (CHN), 790,4 pts (584 + 206,4). HOCKEY SUR GLACE LIGUE MAGNUS (6e journée). – HIER : Briançon-Rouen, 2-1 a.p. (1-0, 0-1, 0-0, 1-0). AUJOURD’HUI. – 17 h 30 : Strasbourg-Grenoble. 17 h 45 : Épinal-Caen. 18 heures : Villard Mont-Blanc. 18 h 30 : Angers-Tours. 19 heures : Amiens - Morzine-Avoriaz. Reporté : Dijon-Chamonix. RUGBY À XIII SUPER LEAGUE. – HIER : Leeds-Wigan, 36-6. Leeds disputera la Grande Finale, samedi prochain, contre St Helens. SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Châlons - Boulazac Brest - Évreux Bourg - Nantes 20 HEURES Nanterre - Limoges Quimper - Saint-Vallier Rouen - Aix-Maurienne LA GAZETTE DE LA 2e JOURNÉE Chila et Legoût, pourtant menés un set à zéro et 6-2, ont su conclure en double. » Sachant que les deux premières places de poules sont qualificatives, il faut maintenant faire usage de la règle à calcul : « Si on bat la Chine et que la Russie bat Hongkong, on est en demi-finales, résumait Decret. Si Hongkong bat la Russie, il faudrait gagner 3-0 face aux Chinois pour espérer passer. Et si on est battus par la Chine mais que les Russes l’emportent, cela se jouera au set-average. » – R. Ri. Bleu Rouge HIER Saint-Quentin- Poitiers ........... 75-77 Besançon- Reims..................... 72-79 LePortel - Saint-Étienne .......... 61-63 AUJOURD’HUI, 18 HEURES Les huit premiers de la phase aller (ou les sept premiers plus Hyères) qualifiés pour la Semaine des As (7-10 février à Toulon). Les huit premiers de la saison régulière qualifiés pour les play-offs, les deux derniers rélégués en Pro B. APRÈS UNE SÉVÈRE défaite concédée d’entrée face à Hongkong, les Bleus ont préservé leurs chances de qualification pour les demi-finales en battant la Russie. « La première rencontre a été décevante, commentait Jean-Claude Decret, le coach tricolore. Legoût a fait un non-match face à Ko Lai Chak, et Éloi a eu une balle de deux sets à zéro contre Leung Chu-Yan. En revanche, face à la Russie, Chila a mis l’équipe sur les rails en dominant Kuzmin, et Éloi, plus serein, a signé une belle perf face à Smirnov (no 29). Enfin, Jaune Bleu Jaune PRO B (3e journée) Classement Pts J. G. P. p. c. — — — — — — 1. ASVEL ..................... 4 2 2 0 175 152 2. Chalon .................... 3 2 1 1 145 131 3. Cholet ..................... 3 2 1 1 139 134 4. Hyères-Toulon ...... 3 2 1 1 157 160 Le Mans ........... 3 2 1 1 152 155 6. Orléans ............. 2 1 1 0 71 52 7. Nancy ................ 2 1 1 0 80 66 8. Le Havre ........... 2 1 1 0 85 76 9. Pau-Orthez ............. 2 1 1 0 79 74 10. Paris-Levallois .......... 2 1 1 0 66 65 11. Dijon .................. 2 2 0 2 148 168 12. Roanne ............. 1 1 0 1 74 79 13. Strasbourg ....... 1 1 0 1 78 84 14. Clermont .......... 1 1 0 1 66 80 15. Gravelines ........ 1 1 0 1 52 71 16. Vichy ................. 1 1 0 1 57 77 PROCHAINE JOURNÉE : Vendredi 12 octobre (20 heures) : Pau-Orthez Le Havre ; Hyères-Toulon - ASVEL (20 h 30) : Paris-Levallois - Clermont ; Gravelines-Dunkerque - Le Mans (Sport +). Samedi 13 : OrléansRoanne ; Chalon-Nancy ; StrasbourgCholet ; Dijon-Vichy. L’espoir demeure Noir Noir CHOLET - CHALON : 74-68. – « On était pas mal défensivement mais il y avait trop de stress en attaque. C’est une victoire importante face à une équipe dangereuse, et cela donne du courage pour la suite », a apprécié le coach choletais Erman Künter après que ses troupes eurent fait basculer en cinq minutes une partie équili- Le Mans - Hyères-Toulon ......... 75-81 ASVEL - Dijon ........................... 91-74 Cholet- Chalon........................ 74-68 AUJOURD’HUI, 18 HEURES Nancy - Paris-Levallois (arb. : Jeanneau, Koog, Hamzaoui) Roanne - Strasbourg (arb. : Lepercq, Karaquillo, Viator) Vichy - Clermont (arb. : Guedin, Mortz, Bichon) 19 HEURES Orléans - Pau-Orthez (arb. : Machabert, Laplace, Gasperin) Le Havre - Gravelines-Dunkerque (arb. : Bissang, Maestre, Hantz) LE MANS - HYÈRES-TOULON : 75-81. – Les Manceaux n’avaient pas leur niveau défensif de la première journée à Dijon et l’ont payé cher, subissant le faux rythme adverse malgré un Sam Clancy irréprochable (39 d’évaluation) et un Bogdanovic tranchant à la périphérie (4/8 à 3 pts). Bogavac aussi, apporta son écot (11 pts), mais le malheureux, qui avait ramené les siens à 72 partout, commit trois pertes de balle dans l’emballage final, alors que Masingue (11 rbds) avait replacé les siens en tête (75-76, 38e) et que Sean Colson rentrait les 5 derniers de ses… 33 points pour boucler l’affaire. Ce fut à la grande satisfaction de son coach, Alain Weisz, accueilli par une standing ovation du public manceau et ravi du dénouement : « À moins quatorze (47-33, 21e), on aurait pu prendre un gros éclat mais je savais dès le début du match qu’à un moment, je ferais zone. C’est alors que la confiance a changé de camp, avec un Colson magnifique (34 d’évaluation) et bien épaulé par Williams. J’ai dit aux joueurs que ce match allait lancer notre saison… » La zone, en effet, s’avéra rédhibitoire pour la jeune classe mancelle, fébrile et jouant en ordre dispersé. « C’est douloureux et décevant, notait Vincent Collet. Il a manqué un vrai relationnel dans la passe. » ASVEL - DIJON : 91-74. – La JDA fut proprement cadavérique au long d’un premier quart (31-9), qui a clos très vite un match sans passion. En dix minutes, les Verts, propulsés par un excellent Sangaré (13 pts à 100 %), ancré par un Nsonwu-Amadi trop puissant pour Simon et qui retrouvaient hier Laurent Foirest (absent depuis janvier), avaient fendu la défense dijonnaise. Certes, il y eut ensuite un peu de désinvolture permettant à Dijon, porté par N’Doye (13 pts dans le 3e quart), de se rapprocher à dix points (52-42, 24e), mais rien de plus. « Cela ne fait que deux, mais c’est deux », glissait, satisfait, Yves Baratet. Pour la JDA, l’urgence est de trouver un équilibre et un substitut à Laurent Sciarra. Le nom de Terrell Everett (ex-Chalon, coupé il y a peu par Nymburk, RTC) a été suggéré, mais Dijon débute sa quête. « On ne trouvera pas un Sciarra bis, mais il faut un meneur gestionnaire qui fasse jouer l’équipe », précisait Randoald Dessarzin, le technicien dijonnais. COUPE DU MONDE PAR ÉQUIPES HIER 15 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE RALLYE DE CATALOGNE Loeb fait le grand écart Avec déjà plus de 50’’ d’avance sur Grönholm et son équipier Sordo intercalé en 2e position, le Français contrôle la course. PORTAVENTURA – (ESP) de notre envoyé spécial APRÈS SON TOUR d’inspection de mercredi dernier, le patron de Citroën Sport l’annonçait sans nuance. « Ça va pratiquement être une course en circuit », avait prévenu Guy Fréquelin. Hier, sur l’enrobé catalan, Sébastien Loeb a tendu ses trajectoires au maximum, comme il l’avait si bien fait sur le circuit du Mans lors des 24 Heures, pour décrocher d’emblée ses principaux adversaires. Durant cette première étape, seul son équipier Dani Sordo – qui le relaya même en tête l’espace de deux spéciales – fut en mesure de suivre la cadence du triple champion du monde. Encouragé par son public, l’Espagnol évoluait sur ses routes de prédilection dans le tempo idéal. « Mon rôle est d’essayer d’être devant Mikko Hirvonen et surtout devant Marcus Grönholm, rappelait le jeune lieutenant de Loeb. Dans ce rallye, ma mission est de prêter main forte à “ Seb ” et Daniel (Elena) en prenant des points à leur rival. » En dépit d’une séance intensive de préparation sur un circuit anglais lundi dernier assortie des conseils éclairés du spécialiste Rob Wilson, ancien champion FIA en voitures de Tourisme, Marcus Grönholm fut dans l’incapacité de se maintenir sur le fil du rasoir avec la même assurance et surtout la même constance. Vainqueur de la première spéciale (Querol), le Finlandais céda en effet sa position de leader à Loeb dès le deuxième chrono (El Montmell). Son accélération menée de front avec son équipier Mikko Hirvonen en milieu d’après-midi dans l’ES 5 entre El Lloar et La Figuera, où deux Ford officielles réussirent un doublé, fut contrée par une réaction aussi violente qu’immédiate du Français. Sur les 26,5 kilomètres de la spéciale Pratdip rendue très glissante par une averse, Loeb fit le break en signant un deuxième scratch dévastateur. Grönholm : « Trop dur !… » JEAN-PAUL RENVOIZÉ LE FILM DES SPÉCIALES Pastis pour Duval SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 RALLYE DE CATALOGNE (PortAventura, 5-7 octobre). – Douzième épreuve du Championnat du monde des rallyes 2007. Classement (après la 1re étape) : 1. Loeb-Elena (MCO, Citroën C4 WRC), 1 h 22’16’’5 ; 2. Sordo-Marti (ESP, Citroën C4 WRC), à 11’’3 ; 3. Grönholm-Rautiainen (FIN, Ford Focus RS WRC 07), à 50’’6 ; 4. Hirvonen-Lehtinen (FIN, Ford Focus RS WRC 07), à 53’’2 ; 5. Duval-Pivato (BEL, OMV Kronos-Citroën Xsara WRC), à 1’25’’8 ; 6. P. Solberg-Mills (NOR-GBR, Subaru Impreza WRC 2007), à 1’35’’4 ; 7. Latvala-Anttila (FIN, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à 2’9’’2 ; 8. Atkinson-Prévot (AUS-BEL, Subaru Impreza WRC 2007), à 2’20’’2 ; 9. PonsAmigo (ESP, Subaru Impreza WRC 2007), à 3’18’’3 ; 10. H. Solberg-Menkerud (NOR, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à 5’43’’3 ; 11. Wilson-Orr (GBR, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à 7’23’’ ; … 35. Bonato-Boulloud (PH Sport Citroën C2-R2) ; à 14’13’’4 ; etc. Vainqueurs de spéciale : Loeb, 2 ; Grönholm, Duval, Sordo et Hirvonen, 1. Leaders : Grönholm, ES 1 ; Loeb, ES 2, ES 3 et ES 6 ; Sordo, ES 4 et ES 5. Principaux abandons (susceptibles de repartir aujourd’hui en Superallye) : Pérez Companc-Volta (ARG, Munchi’s-Ford Focus RS WRC 06), sortie de route (ES 2) ; Stohl-Minor (AUT, OMV Kronos-Citroën Xsara WRC), tonneau (ES 3) ; Kopecky-Schovanek (RTC, Skoda Fabia WRC), sortie de route (ES 3). WTCC : YVAN MULLER À L’AFFÛT. – En tête du Championnat avec 12 points d’avance, Andy Priaulx (BMW) s’est accordé une bouffée d’air après sa victoire à Brands Hatch. Mais le Britannique n’est pas encore à l’abri de ses poursuivants, Augusto Farfus (BMW), Yvan Muller (Seat) et Jörg Müller (BMW), qui se tiennent dans un mouchoir de poche, séparés par trois points seulement. Ce week-end à Monza, avant-dernière épreuve du calendrier, s’annonce donc déterminant. RALLYE D’ÉGYPTE : LAVIEILLE TOUJOURS. – Solide leader au général, Christian Lavieille (Nissan Pickup Dessoude) s’est offert hier un nouveau succès d’étape, devançant de deux minutes le Buggy biplace SMG de Smulevici. Avec deux crevaisons et un ensablement, la paire Montillet-Suchet (Nissan Pathfinder) a définitivement perdu toute chance de terminer dans le top 5, son objectif au départ. À moto, victoire de Coma devant Viladoms. Aujourd’hui : 7e et dernière étape (Baharija - Le Caire, 332 km). – M.-F. E. ALMS : AUDI FAVORI DU « PETIT LE MANS ». – Course la plus prestigieuse du calendrier de l’American Le Mans Series, le « Petit Le Mans » a lieu ce week-end sur le circuit Road Atlanta. L’épreuve, longue de 1 000 miles, devrait valoriser Audi, qui s’y était imposé l’an passé. PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge instable. » À l’attaque de l’ES 6, puisqu’il avait le même « cut » (sculpture) dans ses pneus que Loeb et Sordo et qu’il pleuvait, on guettait une grande performance mais Duval fit le 5e temps, à 32’’4 du scratch et avec 1’’4 d’avance seulement sur Grönholm. « Demandez pourquoi à Marc Van Dalen, pestait-il, en concluant l’étape à la 5e place à un peu plus d’1’25’’ de la C 4 de Loeb. Toute la journée, on m’a passé les temps intermédiaires sur le premier. Là, on m’a donné ceux de Grönholm, qui était en train de prendre une valise ! Croyant qu’il était devant, je me suis mis à zéro par rapport à lui, j’ai assuré, et voilà le résultat. » Il régnait hier soir, chez Kronos, une ambiance que n’aurait pas reniée McLaren. – D. B. vonen, à 14’’7 ; 5. P. Solberg, à 17’’2 ; 6. Grönholm, à 19’’1 ; 7. Atkinson, à 23’’0 ; 8. Pons, à 23’’5 ; etc. Sordo est, après Loeb et Duval, le troisième pilote Citroën à faire un scratch. Il prend la tête du rallye (ce qu’il n’avait jamais réussi auparavant en WRC), avec 0’’7 d’avance sur Loeb et 25’’ sur Grönholm. ES 5 – El Lloar-La Figuera (22,43 km) : 1. Hirvonen, 12’27’’7 (moy. : 108,00 km/h) ; 2. Grönholm, à 0’’1 ; 3. Sordo, à 4’’7 ; 4. Loeb, à 7’’6 ; 5. P. Solberg, à 11’’5 ; 6. Duval, à 12’’3 ; 7. Latvala, à 15’’5 ; 8. Atkinson, à 19’’2 ; etc. Début de la 3e boucle, avec 2 ES empruntées une seule fois. Tous les pilotes sont en pneus durs, mais, par sécurité, Loeb et Sordo font faire un cut longitudinal à l’intérieur de la bande de roulement, redoutant la pluie. Dans l’ES 5, sèche, ça ne paye pas : Hirvonen est le 5e pilote différent à faire un scratch depuis le départ. ES 6 – Pratdip (26,48 km) : 1. Loeb, 16’16’’7 (moy. : 97,6 km/h) ; 2. Sordo, à 14’’9 ; 3. Hirvonen, à 23’’6 ; 4. P. Solberg, à 28’’2 ; 5. Duval, à 32’’4 ; 6. Grönholm, à 33’’8 ; 7. Latvala, à 33’’9 ; 8. Atkinson, à 44’’8 ; etc. Spéciale entièrement détrempée : les deux C4 touchent logiquement le jackpot et Loeb, qui admet avoir pris de gros risques pour chauffer ses pneus et creuser l’écart, reprend à Sordo la tête du rallye. Aujourd’hui : 2e étape (405,42 km, dont 119,16 chronométrés sur 8 spéciales). Départ ES 7 à 8 h 43 ; départ ES 14 à 16 heures. Bleu Rouge L’ESPOIR ENTRETENU par Citroën de voir François Duval s’intercaler entre Loeb et Grönholm, comme il y était parvenu in extremis en Allemagne, fut hier douché d’entrée : dès la première spéciale, il partait en tête-àqueue dans un carrefour et le moteur de sa Xsara, engagée par Kronos, calait, cette erreur le reléguant à plus d’une demiminute. « Je corrigeais une note pour le prochain passage et, du coup, mon coéquipier était en retard », justifia-t-il. Puis, en dépit de son temps scratch dans l’ES 3, il ne cessa de se plaindre. « L’embrayage est trop brutal. Je ne sais pas gérer et, à chaque départ de spéciale, j’y laisse une seconde. Ensuite, la voiture n’a pas le comportement que je souhaiterais. Le set-up n’est pas bon, elle est RÉSULTATS ES 1 – Querol 1 (25,43 km) : 1. Grönholm, 13’57’’1 (moy. : 109,36 km/h) ; 2. Loeb, à 2’’6 ; 3. Sordo, à 4’’ ; 4. Hirvonen, à 15’’7 ; 5. P. Solberg, à 17’’1 ; 6. Atkinson, à 25’’4 ; 7. Stohl, à 27’’2 ; 8. Pons, à 27’’9 ; etc. Première boucle de deux spéciales : route saleet mouillée dans la 1re partie de l’ES 1, puis humide jusqu’à la fin de l’ES 2. Tous les pilotes ont les mêmes pneus. Duval part en tête-à-queue et cale dès le début de cette ES 1, perdant 33’’8 d’entrée. ES 2 – El Montmell 1 (24,14 km) : 1. Loeb, 12’56’’4 (moy. : 111,93 km/h) ; 2. Sordo, à 2’’3 ; 3. Grönholm, à 7’’ ; 4. Hirvonen,à 14’’0 ; 5. Duval,à 15’’4 ; 6. P. Solberg, à 19’’7 ; 7. Pons, à 24’’4 ; 8. Kopecky, à 25’’0 ; etc. Loeb prend la tête du rallye avec 3’’7 d’avance sur Sordo et 4’’4 sur Grönholm. Sortie de route de Perez-Companc. ES 3 – Querol 2 (25,43 km) : 1. Duval, 13’48’’5 (moy. : 110,50 km/h) ; 2. Loeb, à 0’’5 ; 3. Hirvonen, à 3’’9 ; 4. Sordo, à 4’’1 ; 5. Grönholm, à 9’’3 ; 6. Atkinson, à 10’’3 ; 7. Latvala, à 11’’1 ; 8. P. Solberg, à 20’’4 ; etc. Début de la 2e boucle, reprenant la 1re à l’identique. La route s’asséchant, les pneus diffèrent : Sordo a des durs, le meilleur choix global, les autres des tendres, et Grönholm fait trop retailler les siens. Petter Solberg cale au départ, Stohl sort de la route au km 3 (tonneau) et Kopecky au km 12. ES 4 – El Montmell 2 (24,14 km) : 1. Sordo, 12’31’’4 (moy. : 115,66 km/h) ; 2. Loeb, à 8’’0 ; 3. Duval, à 10’’6 ; 4. Hir- Jaune Bleu Jaune LE WRC CHANGE DE MAINS. – International Sportsworld Communicators (ISC), détenteur des droits médiatiques et commerciaux du Championnat du monde des rallyes, a été racheté par North One Television, qui produit ses images. Max Mosley, président de la FIA, indique que c’est une « bonne nouvelle » pour l’avenir de la discipline. PORTAVENTURA. – Leader au terme de la 1re étape du Rallye de Catalogne, Sébastien Loeb a déjoué hier tous les pièges d’une journée rendue périlleuse par des conditions de route très changeantes. (Photo Jose-Luis Roca/AFP) Noir Noir « Mis en garde de cette éventualité par “ Météo France Sport”, nous avions choisi de partir avec des pneus pour le sec agrémentés d’un “ cut ” longitudinal pour faciliter l’évacuation de l’eau afin de minimiser le phénomène d’aquaplaning », révélait le pilote Citroën qui venait de reprendre la main devant son partenaire d’écurie – logé à la même enseigne – pour 11’’3. « Cela dit, ce qui a surtout fait la différence, c’est que, juste après le déluge qui est tombé avant que nous partions dans la spéciale, j’ai su garder mes gommes en température, poursuivait Loeb. J’ai pu attaquer très fort, comme si j’avais eu des pneus pluie car l’adhérence était parfaite. » Loin de partager ce constat, Grönholm vit brutalement son retard passer de 20’’4 à 50’’6 ! Troisième devant Hirvonen, le leader du Championnat parti avec d’autres ambitions accusait le coup. « Tout était trop dur, se plaignait-il. Aussi bien les pneus que les suspensions. Je n’étais pas en confiance et j’ai joué la prudence sachant que je n’ai pas envie d’enregistrer un résultat blanc. » Il ne s’attendait toutefois pas à un écart aussi conséquent après moins de 150 kilomètres de chronos. Mais la pilule aurait pu être plus amère encore si François Duval, auteur d’un scratch dans l’ES 3 (Querol 2), n’avait connu quelques ratés dans sa progression. Au volant de la Xsara Kronos avec laquelle il effectua un retour remarqué en Mondial en juillet dernier au Rallye d’Allemagne, le Belge perdit plus d’une demi-minute dès les premiers kilomètres de course à la suite d’un tête-à-queue dans l’ES 1, spéciale où il fut incapable de trouver le bon rythme. Son passif s’est alourdi en fin d’étape lorsqu’il régla par erreur sa progression sur les « splits » (temps intermédiaires) de… Grönholm ! Vexé, Duval n’est pas résigné à la 5e place qu’il occupait hier soir. Il faut s’attendre de sa part à des offensives musclées et les deux pilotes Ford qui le précèdent peuvent s’en méfier. Toujours allergiques au bitume, les Nordiques ont eux dégusté en grimaçant les punitions à répétition infligées par le quintet de sprinteurs qui se sont partagé les victoires de spéciale. Petter « Hollywood » Solberg, distancé de plus d’une minute et demie, n’a cessé de ruminer son incapacité à hisser sa Subaru à un niveau de comp étit iv ité c onv en ab le. À l’approche de chaque virage, son frère Henning (Ford) s’est employé à utiliser la technique de l’« appel-contre appel » qui n’a – jusqu’à preuve du contraire » porté ses fruits que sur la neige ou la terre battue. Neuvième derrière Jari-Matti Latvala (Ford) et Chris Atkinson (Subaru), avec 5’43’’3 de retard sur le leader, il en a obtenu une nouvelle preuve. Pour Luis PerezCompanc (Ford), Manfred Stohl (Citroën Xsara) et Jan Kopecky (Skoda), la semaine catalane a déjà pris fin : tous trois ont terminé dans les décors. 16 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE CHINE Hamilton innocenté Les résultats des qualifications Convoqué devant les commissaires de la FIA, le Britannique n’a finalement pas été pénalisé pour son comportement au Japon. Avec douze points d’avance sur Alonso et l’absolution hier de la Fédération internationale, le pilote McLaren aborde le GP de Chine (départ demain à 8 heures du matin) en position de force. Avec, à la clé, un possible titre mondial. Hamilton 107 pts Avance de 12 pts Pas de sanction de la FIA Confiance redoublée Pas à l’abri d’une faute ou d'une casse SHANGHAI – de notre envoyé spécial 3 290 2 70 3 175 6 310 3 165 5 250 2 125 3 175 Russie 3 165 Mongolie 2 85 Shanghai Inde Inde 6e vitesse 325 km/h CE MATIN De 5 heures à 6 heures : essaisi lib libres À 8 heures : qualifications PODIUM 2006 DEMAIN MATIN 1 M 1. M. Schumacher (Ferrari) 2. F. Alonso (Renault), à 3”41 3. G. Fisichella (Renault), à 44”197 8 heures départ du Grand Prix, en direct sur TF 1 RÉSULTATS Hamilton demain si… Il conserve au moins 11 points d’avance sur Alonso après le GP de Chine. • Soit il devance Alonso. • Soit Alonso ne fait pas mieux que 3e et Hamilton se classe juste derrière lui. Si Alonso finit 1er ou 2e, il devra, quel que soit son classement, attendre le dernier GP (Brésil, 21 octobre), pour espérer décrocher le titre. Il conserve au moins 11 points Alonso lucide QUAND FERNANDO ALONSO disait vouloir croire au miracle pour espérer encore décrocher le titre 2007 face à Lewis Hamilton, il ne pensait pas à une possible sanction contre ce dernier pour son comportement au MontFuji, dimanche dernier. Ça, il n’y a sans doute jamais cru ! Il le suggérait déjà, hier, à la sortie du briefing des pilotes : « Il n’y aura aucune sanction… » Le double champion du monde s’en tient donc à sa ligne de conduite, aux quelques chances qui lui restent de sauver son bien : gagner les deux derniers Grands Prix. À Shanghai, l’Espagnol répond en souriant à toutes les interviews avec une décontraction qui friserait le détachement si on ne connaissait sa détermination à se PAGE 16 battre jusqu’au bout. Parfois, pour mieux se faire comprendre, il glisse juste : « Je veux courir, avoir du plaisir. Pour le reste, on verra bien. J’ai eu des hauts et des bas, cette saison. J’ai mon opinion sur la manière dont l’équipe essaie parfois de mener les courses : il est impossible, en F 1, d’avoir la meilleure stratégie pour les deux voitures ; cela ne se joue qu’à un tour souvent ; des fois, ce fut à mon avantage, d’autres à celui de Lewis. » « Avant de venir ici, concluait Alonso, nous pensions que les Ferrari seraient un peu mieux que nous sur ce circuit qui favorise l’aérodynamique, mais, après les premiers essais, nous sommes plutôt optimistes : nous avons progressé et devrions pouvoir nous Alonso 95 pts Handicap de 12 pts CHAMPIONNAT DU MONDE (après 15 GP) Condamné à gagner Absence de soutien de son équipe Expérience et combativité battre avec elles pour la victoire. » Enfin une bonne nouvelle pour Alonso dont l’une des principales chances de préserver un soupçon de suspense jusqu’au Brésil (quel que soit le résultat d’Hamilton) est de l’emporter demain. « En tout cas, tout cela est très excitant », évoquait-il déjà à propos des qualifications, aujourd’hui à partir de 8 heures (heure française). – S. B. PILOTES : 1. Hamilton, 107 pts ; 2. Alonso, 95 ; 3. Räikkönen, 90 ; 4. Massa, 80 ; 5. Heidfeld, 56 ; 6. Kubica, 35 ; 7. Kovalainen, 30 ; 8. Fisichella, 21 ; 9. Rosberg, 15 ; 10. Wurz, 13 ; 11. Coulthard, 13 ; 12. Webber, 10 ; 13. Trulli, 7 ; 14. Schumacher, 5 ; 15. Sato, 4 ; 16. Button, 2 ; 17. Sutil, 1 ; 18.Vettel, 1. CONSTRUCTEURS : 1. Ferrari, 170 (champion) ; 2. BMW-Sauber, 92 ; 3. Renault, 51 ; 4. Williams-Toyota, 28 ; 5. Red Bull-Renault, 23 ; 6. Toyota, 12 ; 7. Super Aguri-Honda, 4 ; 8. Honda, 2 ; Spyker-Ferrari, 1. RÄIKKÖNEN OPTIMISTE. – Meilleur temps des premiers essais, le pilote Ferrari disait avoir vécu « une belle journée, pleine de promesses. Cela me rend optimiste pour la course. En ce qui concerne l’absence ou non de sanctions, je ne ferai aucun commentaire. Vu ma situation au Championnat, je dois me concentrer sur mes performances et gagner. C’est la seule chose qui compte. » RENAULT CONFIANT. – Malgré un problème de coupleur d’essence qui fit perdre de la pression et un peu de temps à Kovalainen, les deux pilotes Renault – Fisichella (10e temps) et le Finlandais (11e) – ne se déclaraient pas trop mécontents de leur journée, hier. « C’était plutôt sympa à piloter, commentait Kovalainen. Et nous savons que nous avons encore un peu à gagner samedi. » SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge d’avance sur Räikkönen après le GP de Chine. • Soit il devance Räikkönen. • Soit Räikkönen gagne et Hamilton doit se classer au pire 5e. • Soit Räikkönen finit 2e et Hamilton doit se classer au pire 7e. SHANGHAI. – Au volant de sa McLaren, Lewis Hamilton pourrait entrer demain dans le livre d’or de la F 1 en étant le premier pilote à décrocher le titre mondial dès sa première saison de Grand Prix. (Photo Stéphane Mantey) ESSAIS PRIVÉS (meilleurs temps à l’issue des deux séances confondues). – 1. Räikkönen (FIN, Ferrari), 1’36’’607 ; 2. Alonso (ESP, McLaren-Mercedes), 1’36’’613 ; 3. Massa (ITA, Ferrari), 1’36’’630 ; 4. Hamilton (GBR, McLaren-Mercedes), 1’36’’876 ; 5. Trulli (ITA, Toyota), 1’37’’151 ; 6. Webber (AUS, Red Bull-Renault), 1’37’’450 ; 7. Schumacher (ALL, Toyota), 1’37’’524 ; 8. Coulthard (GBR, Red Bull-Renault), 1’37’’617 ; 9. Rosberg (ALL, Williams-Toyota), 1’37’’646 ; 10. Fisichella (ITA, Renault), 1’37’’970 ; 11. Kubica (POL, BMW), 1’38’’055 ; 12. Kovalainen (FIN, Renault), 1’38’’062 ; 13. Button (GBR, Honda), 1’38’’205 ; 14. Nakajima (JAP, Williams-Toyota), 1’38’’270 ; 15. Barrichello (BRE, Honda), 1’38’’304 ; 16. Heidfeld (ALL, BMW), 1’38’’388 ; 17. Wurz (AUT, Williams-Toyota), 1’38’’531 ; 18. Davidson (GBR, Super Aguri-Honda), 1’38’’975 ; 19. Liuzzi (ITA, Toro Rosso-Ferrari), 1’39’’065 ; 20. Sutil (ALL, Spyker-Ferrari), 1’39’’224 ; 21. Sato (JAP, Super Aguri-Honda), 1’39’’238 ; 22. Vettel (ALL, Toro Rosso-Ferrari), 1’39’’404 ; 23. Yamamoto (JAP, Spyker-Ferrari), 1’40’’051. Bleu Rouge (*) Pénalisé de dix places sur la grille du GP de Chine, Vettel a vu sa sanction transformée, hier soir, en simple réprimande. Circuit de Shanghai 5,451 km ; 56 tours (306,066 km) Jaune Bleu Jaune FRÉDÉRIC FERRET 16/17 Grand Prix de Chine Noir Noir LEWIS HAMILTON ne sait pas que piloter. Il sait aussi parler, et convaincre. Contre l’opinion commune. Les images de son comportement derrière le safety car, à l’origine de l’accident entre Webber et Vettel lors du Grand Prix du Japon, visibles un temps sur YouTube, étaient déjà édifiantes. Mais, surtout, l’avis de ses congénères pilotes allait dans le sens d’une sanction à l’égard du leader du Championnat. Pourtant, hier soir, après de longs débats et après avoir entendu les principaux intéressés, les commissaires de la FIA ont décidé de ne pas sanctionner le vainqueur du Mont-Fuji. Une heure d’audition, dirigée par le membre permanent du collège des commissaires, Tony Scott-Andrews, à écouter Hamilton commenter les images de sa course derrière la voiture de sécurité a abouti à l’absolution du pilote britannique. La décision est motivée par ces « conditions terribles, pires que celles rencontrées auparavant. (…) Il aurait été inapproprié de punir une telle faute dans ces circonstances. » Inapproprié aussi, eu égard au sacre possible de Hamilton dès demain en Chine ? Par rapport aux sanctions infligées à d’autres pilotes cette saison, ce verdict (*) apparaît en tout cas incongru. Ces conditions dantesques étaient d’ailleurs l’argument principal que reprenait l’Anglais un peu plus tôt dans l’après-midi : « Pour moi, c’était la première fois que j’étais en tête d’un Grand Prix dans ces conditions terribles. Je ne voyais rien dans mes rétroviseurs. » Une défense sans doute solidement argumentée devant les commissaires mais pas devant les pilotes lors d’un briefing anormalement long hier. Pendant plus d’une heure, Lewis Hamilton, bouche cousue, sans prononcer un mot, a subi les attaques de ses congénères, visiblement agacés du traitement bienveillant qu’il reçoit, et qui se dessinaient déjà jeudi, lors de la conférence de presse. Webber avait ainsi qualifié le pilotage de l’Anglais, derrière le safety car, de « boulot de merde ! ». Hier, d’autres pilotes eurent manifestement des propos aussi peu amènes à l’égard du nouveau prince de la F 1. Tout concordait donc pour qu’une sanction soit prise à son encontre. Et notamment le manque de respect de l’esprit des règlements. Car, si rien n’est écrit, Charlie Whiting, le directeur de course, avait, avant la course, spécifiquement demandé la semaine dernière aux pilotes de ne plus pratiquer de brake testing, cette manœuvre brutale qui permet de chauffer les freins et, accessoirement, de gêner les adversaires lors du nouveau départ. Or c’est exactement la défense que Hamilton employa, hier après-midi, devant les journalistes. « Si j’ai quitté la trajectoire, c’était pour chercher une piste moins inondée, justifiait-il. J’étais en train de chauffer mes freins. » Malgré cela, Hamilton n’a pas été puni. Le voilà maintenant assuré de ses douze points d’avance au Championnat à deux Grands Prix de la fin. Mais, surtout, renforcé dans une confiance à toute épreuve, quasiment intouchable : si les autres pilotes ne sont plus de son côté, la Fédération internationale, elle, lui a donné raison contre tous. Pour un titre, cela compte. Beaucoup. 17 Quarts de finale 1er poule B 2e poule A Aujourd’hui, j hui, à Marseille Australie 15:00 Angleterre 1er poule C Bleu Rouge Noir Jaune 2e poule D Aujourd’hui, j à Cardiff * 1er poule A Nouvelle-Zélande 21:00 France ______________ Vendredi 19 octobre, à Paris 21:00 21:00 ______________ Finale 1er poule D Afrique du Sud 15:00 Fidji 3e p place Samedi 13 octobre, à Saint-Denis 2e poule B Demain,, à Marseille Samedi 20 octobr ______________ Demain,, à Saint-Denis 2e poule C Argentine 21:00 Écosse Dimanche 14 octobre, à Saint-Denis ______________ 21:00 ______________ à Saint-Denis 21:00 ______________ * Heure française (20 heures à Cardiff). SUR http://rugby2007.lequipe.fr Retrouvez toute l’actualité de la Coupe du monde de rugby BIEN PLUS QU’UN MATCH Immense événement, Nouvelle-Zélande - France, ce soir (21 heures à Cardiff), est le sommet annoncé des quarts de finale du Mondial 2007. Les Français ont beaucoup à perdre. Et les Blacks, beaucoup plus encore. QUINZE RAISONS D’ESPÉRER (Page 18) FABIEN PELOUS : « MOI, J’Y CROIS » (Page 19) SEIGNE DÉCRYPTE LA MÊLÉE (Page 20) LAPORTE OU LA CONTRADICTION (Page 21) LES HOMMES BLEUS (5) : SPANGHERO CHABAL Bleu Rouge Rouge (Page 23) Jaune Bleu Jaune LAPASSET AVAIT PRESQUE TOUT PRÉVU Noir Noir (Page 22) MOI, McCAW, CAPITAINE ALL BLACK (Pages 24 et 25) AUSTRALIEANGLETERRE, CLASSIQUE INDÉMODABLE (Pages 28 et 29) CARDIFF. – D’une grande application lors de l’entraînement ces derniers jours, Lionel Beauxis, ici entre Jérôme Thion et Vincent Clerc (à droite), sera l’objet de tous les regards, ce soir, sur la pelouse du Millennium Stadium. (Photo Pierre Lahalle) C’ÉTAIT LE MATCH apothéose de la Coupe du monde 2007, celui qui faisait couler de la salive depuis trois ans, boire des bières au coin des comptoirs, imaginer toutes les combinaisons possibles. À deux semaines et quelques centaines de kilomètres près, c’était en effet le match de la Coupe du monde, la finale rêvée et annoncée. Ce ne sera qu’un quart de finale. Un coup de griffes des Pumas argentins a modifié le scénario fantasmé. Qu’un quart de finale, mais quel quart de finale ! Entre l’incontestable champion de l’hémisphère Sud depuis quatre ans et le non moins discuté champion de l’hémisphère Nord depuis la même période, ce que ses résultats récents tendraient à faire oublier. Ce sera le quatrième France - Nouvelle-Zélande de l’histoire de la Coupe du monde. L’un, le match pour la troisième place de 2003, n’avait pas de réelle importance. Les deux autres sont déjà entrés dans la légende : le premier couronna les All Blacks lors de la finale de 1987 (29-9) et le deuxième, cette demifinale de Twickenham en 1999 (gagnée par les Bleus 43-31), est inévitablement revenu dans les conversations toute la semaine. Car c’est à cause d’elle que tout France - Nouvelle-Zélande en Coupe du monde de rugby sera toujours, quelle que soit la forme des équipes à l’instant T, comme France-Brésil finale au programme, celui qui oppose le champion en titre, l’Angleterre, à l’Australie, finaliste il y a quatre ans et par ailleurs déten- Si confiante en début de semaine, la presse néo- zélandaise a fait ces derniers jours monter la pression sur ces hommes à des niveaux dont on ne peut avoir idée en France en football, un match à part, où l’on suppose à tort ou à raison que tout peut arriver. Il suffit, pour en être persuadé, de constater que le premier quart de trice du record de victoires dans la compétition avec deux trophées, est rejeté dans l’ombre. Tout indique pourtant que, sur le papier, France Nouvelle-Zélande devrait être beau- SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 coup plus déséquilibré que le match de Marseille. Mais le climat passionnel, symbolisé jusqu’à hier soir par la risible affaire de la couleur des maillots (voir page 19), l’attention populaire et médiatique sans précédent autour de l’équipe de France en particulier et du rugby en France en général, font bouillir les sentiments, imaginer les scenarii les plus fous, entretiennent les rêves. L’équipe de France a bien entendu beaucoup à perdre ce soir. Une défaite sera ressentie comme une occasion unique manquée, portera un coup sévère à la fête qui doit durer encore quinze jours, ouvrira la boîte de Pandore à la FFR. Mais, la France étant la France, et nous devons nous en réjouir, la période de deuil sera sans aucun doute courte. En revanche, en cas de cataclysme, celle de son adversaire pourrait bien durer quatre ans. Arrivés une fois encore avec l’étiquette de grands favoris, préparés comme jamais avec une grande intelligence et des moyens hors du commun, jusqu’à dispenser en début d’année les vingt meilleurs joueurs de leur compétition de provinces la plus importante, les All Blacks, futurs hôtes de la Coupe en 2011, ne peuvent pas se permettre le luxe d’un nouvel échec. Surtout pas à ce stade de la compétition, ce qui serait une première, sur- tout pas contre les Français. Si confiante en début de semaine, la presse néo-zélandaise a fait ces derniers jours monter la pression sur ces hommes à des niveaux dont on ne peut avoir idée en France. Rien n’a changé dans l’analyse théorique des forces en présence, de la puissance des mêlées, des qualités techniques des trois-quarts, de la précision supposée des buteurs. Juste que le petit poison du doute s’est installé dans les esprits. Il fallait au moins cela pour que, dans l’autre camp, la petite lueur d’espoir se fasse plus vive. HENRI BRU SUR À partir de 6 h 30 : la Grande Édition Week-end. Présentation de NouvelleZélande - France. 23 heures : le Club L’Équipe avec JeanPierre Garuet, Olivier Magne et Laurent Bénézech invités de Philippe Fleys. http://rugby2007.lequipe.fr SUR http://rugby2007.lequipe.fr 15 heures : Australie-Angleterre en direct commenté. 18 heures : présentation d’Afrique du Sud-Fidji et d’Argentine-Écosse. 21 heures : Nouvelle-Zélande - France en direct commenté. 23 heures : Portfolio : les plus belles images de Nouvelle-Zélande - France. PAGE 17 Bleu Rouge Noir Jaune 18 RUGBY COUPE DU MONDE Bleu Rouge Noir Jaune 2007 Quarts de finale NOUVELLE-ZÉLANDE FRANCE Une foi sur quinze Inutile de broyer du noir jusqu’à ce soir ; les All Blacks sont favoris, mais les Bleus ont quinze bonnes raisons d’y croire, ou de rêver. Aujourd’hui, à Cardiff, Millennium Stadium, en direct sur TF 1 21 : 00 Nlle-ZÉLANDE Victoiress des Blaccks Match nuuull Victoires des Bleus Les dix Le i dderniièères confrontations f t Points marqués 151 - 228 379 Les cinq derniers matches : G. G. G. G. G. Entraîneur în : Graham Henry Remplaçants 16 Mealamu (Blues, 28 ans, 50 sélections, 1,81 m , 106 kg), 17 Tialata (Hurricanes, 25 ans, 21 sél., 1,87 m , 127 kg), 18 Jackk (Saracens, ANG, 29 ans, 66 sél., 2,02 m , 115 kg), 19 Masoe (Hurricanes, 28 ans, 19 sél., 1,83 m , 106 kg), 20 Leonard (Chiefs, 22 ans, 8 sél., 1,82 m , 91 kg), 21 Evans (Highlanders, 27 ans, 15 sél., 1,80 m , 84 kg), 22 Toeava T (Blues, ues, 21 ans, 14 ssél., 1,81 m , 96 kg). 34 1 En Coupe du monde 2 1 Entraîneur în : Bernard Ber Laporte Les cinq derniers matches : G. P. G. G. G. 11 14 6 SIVIVATU Chiefs 25 ans, 20 sél. 1,85 m, 97 kg 9 McALISTER Blues es 24 ans, 21 sél. 1,800 m, 95 kg Nlle-Zélande - Roumanie COLLINS Hurricanes 26 ans, 47 sél. 1,90 m, 109 kg 15 0-40 (le 23 septembre 2007, à Édimbourg) Éd KELLEHER Toulouse oulouse 30 ans, 56 sé sél. 1,75 m, 94 kg 8 Remplaçants 16 Szarzewski (Stade Français, 24 ans, 20 sélections, 1,80 m, 102 kg), 17 Poux (Toulouse, 28 ans, 17 sél., 1,80 m, 105 kg), 18 Chabal (Sale, ANG, 29 ans, 34 sél., 1,92 m, 113 11 kg), 19 Harinordoquy (Biarritz, 27 ans, 43 ssél., 1,92 m, 105 kg), 20 Michalak (Natal Sharks, arks, AFS, 24 ans, 47 sél., 1,80 m, 78 kg), 21 Domin minici (Stade Français, 35 ans, 64 sél., 1,72 m, 84 kg), 22 Poitre trenaud (Toulouse, 25 ans, 31 séél., 1,88 m, 92 kg). 7 1 Les di dix derniers matches de la Nouvelle-Zélande Écosse - Nlle-Zélande 10 Arbitre : M. Barnes (ANG) 4 12 85-8 (le 29 septembre 2007, à Toulouse) TToutes t s compétiti titions confondues f d Nlle-Zélande - France 61-10 (le 9 juin 2007 à Wellington) Nlle-Zélande - France 42-11 (le 2 juin 2007 à Auckland) France - Nlle-Zélande 11-23 (le 18 novembre 2006 à Saint-Denis) France - Nlle-Zélande 3-47 (le 11 novembre 2006 à Lyon) France - Nlle-Zélande 6-45 (le 27 novembre 2004 à Saint-Denis) France - Nlle-Zélande 13-40 (le 20 novembre 2003 à Sydney) Nlle-Zélande - France 31-23 (le 28 juin 2003 à Christchurch) France - Nlle-ZZélande 20-20 20 20 (le 16 novembre 2002 à Saint Saint-Denis) Denis) Nlle-Zélande - France 37-12 (le 30 juin 2001 à Wellington) France - Nlle-Zé -ZZélande 42 42-33 33 (le 18 novembre 2000 à Marseille) 1 1 8 FRANCE WOODCOCK Blue Blues 26 aans, 36 sél. 1,84 m, 118 kg 1, ROBINSON Ch Chiefs 300 ans, 11 sé sél.l 1,98 m, 115 kg 2 3 DE VILLIERS Stade Français 35 ans, 67 sél. 1,84 m, 107 kg 2 CLERC Toulouse 26 ans, 25 sél. 1,78 m, 89 kg DUSAUTOIR Toulouse 25 ans, 7 sél. 1,88 m, 96 kg 5 10 13 THION Biarritz 29 ans, 39 sél. 1,99 m, 115 kg Les dix derniers matches de la France BEAUXIS Stade Français 21 ans, 9 sél. 1,80 m, 88 kg 8 Géorgie - France MARTY Perpignan 24 ans, 16 sél. 1,80 m, 89 kg 7-64 (30 septembre 2007 à Marseille) 15 Namibie - France Nlle-Zélande - Portugal 108-13 10-87 (16 septembre 2007 à Toulouse) (le 15 septembre 2007, à Lyon) Argentine - France Nlle-Zélande - Italie 76-14 (le 8 septembre 2007, à Marseille) 33-6 (le 14 juillet 2007, à Christchurch) 5 IBAÑEZ (cap.) ( p) Wasps, ANG 34 ans, 95 sél. 1,78 m, 102 kg 4 BONNAIRE Clermont 29 ans, 35 sél. 1,93 m, 100 kg 12 10 Rouge Jaune Australie - Nlle-Zélande TRAILLE Biiarritz 288 ans, 56 sél. 1,993 m, 100 kg 9 Afrique du Sud- Nlle-Zélande Nlle-Zélande - Canada 64-13 (le 16 juin 2007, à Hamiltonn) Nlllle-Zélande - Francee MULIAINA Chiefs 27 ans, 54 sél. 1,84 m, 92 kg 61 10 (le 9 juin 2007 61-10 2007, à Wellingggton) ton) Bilan 9 victoires défaite 14 1 Points marqués 534 Points encaissés 117 + 417 CARDIFF – de notre envoyé spécial QUAND LES BLEUS ont affronté les All Blacks, ces derniers temps, cela a plutôt été du 50-0 que du 50-50, comme on dit avant un match au résultat indécis. Les NéoZélandais sont donc des favoris légitimes mais les Français ont des raisons d’espérer se qualifier pour les demi-finales. Les voici. 1. ÇA FAIT LONGTEMPS. – Cela fait désormais sept ans que les Français n’ont pas battu les Néo-Zélandais : 42-33 à Marseille, en novembre 2000. « Depuis quelques années, on a essuyé quelques affronts, reconnaît Heymans. C’est une source de motivation. On veut aller au-delà de nos limites. » 2. LES BLEUS N’ONT PLUS PEUR. – Le stress les a suffisamment handicapés face aux Argentins. « Depuis, on a pris du plaisir sur le terrain et c’est encore ce qu’on va rechercher face aux Néo-Zélandais », promet Heymans. « Je ne crois pas avoir peur, dit Milloud. Il faut qu’on y aille tous le pied à la planche ! » Ils estiment que la pression est davantage sur les All Blacks, favoris logiques. 3. JAMAIS UNE TELLE FORME PHYSIQUE. – Les sept semaines passées cet hiver à Marcoussis et les deux mois de stage, en juillet et août, ont permis de combler l’écart physique qui avait été sanctionné par des cuisantes défaites (6-45 en 2004 à Paris, 3-47 et 11-23 en 2006 à Lyon et Paris). Les Bleus sont dans Galles - France 7-34 (26 aoûtût 2007 à Cardiff) France - Angleterre 22-9 (18 aoûtût 2007 à Marseille) Angleterre - France 15-21 (11 aoûtût 2007 à Londres) 20-15 (le 30 juin 2007, à Melbourne) 21 26 (le 23 juin 2007, à Durban) 21-26 17-12 (7 septembre 2007 à Saint-Denis) ROKOCOKO Blues 24 ans, 47 sél. 1,89 m, 98 kg un état de forme qu’ils n’ont jamais connu auparavant. 4. LES BLACKS N’AIMENT PAS LES PHASES FINALES. – On a tort d’appeler les Néo-Zélandais les « Brésiliens du rugby » parce que, contrairement aux footballeurs sudaméricains (cinq fois champions du monde), les All Blacks n’ont gagné qu’une fois, en 1987. « Ces vingt dernières années leur rappellent que s’ils sont soi-disant les meilleurs, ils ne l’ont pas prouvé en Coupe du monde. Ça doit leur trotter dans la tête », espère Élissalde. 5. CARDIFF A RESSERRÉ LES BLEUS. – Thion exprime la colère de tous ses partenaires : « Nos dirigeants se sont déchirés là-dessus. France 2007 et quart de finale à Cardiff, c’est incompréhensible ! » Cet esprit de révolte a renforcé la solidarité du groupe d’autant qu’à Cardiff, les All Blacks sont vraiment « comme chez eux ». 6. DES FAIBLESSES CHEZ LES BLACKS. – La non-sélection de l’ailier Howlett a peut-être incité le staff français à miser plus sur le jeu au pied d’occupation avec Traille à l’arrière et Beauxis à l’ouverture. Sivivatu et Rokocoko, les ailiers retenus, sont moins fiables que Howlett à la réception des ballons. Et n’oublions pas que McDonald, l’arrière, avait offert aux Français leur seul essai, le 18 novembre dernier (11-23), en contrôlant mal un coup de pied de Traille. 7. DES CONQUÊTES PARTA- 3 CARTER Crusaders 25 ans, 43 sél. 1,79 m, 91 kg 7 McCAW (cap.) ( p) Crusaders 26 ans, 58 sél. 1,87 m, 106 kg GÉES. – La mêlée noire avait fait souffrir les avants français en novembre dernier. Ceux-ci ont, en revanche, une légère supériorité en touche. « En mêlée, ç’a bien marché depuis le début du Mondial », rassure De Villiers. En touche, Bonnaire reconnaît qu’il est difficile de contrer les Blacks mais qu’« il faudra bien leur piquer quelques ballons pour les déstabiliser ». 8. DES RUCKS ET DES PLAQUAGES BIEN RÉPÉTÉS. – La principale cause de leur défaite face aux Argentins a été identifiée : l’incapacité des Bleus à libérer vite les ballons au sol. « Leur force, c’est de jouer après contact, explique Betsen, nous allons essayer de les faire tomber très vite ou de les plaquer à hauteur du ballon pour le bloquer et les empêcher d’enchaîner… » Dans ce but, les Bleus se sont entraînés à plaquer à deux, dont un en haut pour bloquer le ballon. 9. UNE TROISIÈME LIGNE POUR CONTRER CELLE DES BLACKS. – « Collins et So’oialo sont très forts au niveau du défi physique, et McCaw sur les plaquages et les récupérations, détaille Bonnaire. À nous de relever le défi sur le plan individuel. » Certes avec Betsen et Dusautoir, le futur Clermontois ne forme pas un trio aussi prestigieux que le joyau néo-zélandais. Mais il y aura un match dans le match. 10. LES BLACKS SORTENT DE MATCHES FACILES. – En se promenant dans leur poule, avec quatre Nouvelle-Zélande - France 1 WILLIAMS Blues 26 ans, 45 sél. 2,02 m, 112 kg PELOUS Toulouse 33 ans, 116 sél. 1,98 m, 115 kg HAYMAN Newcastle, ANG 27 ans, 44 sél. 1,93 m, 120 kg victoires faciles, les All Blacks risquent de manquer d’intensité dans le combat que les Français veulent leur imposer : « les contrer, les intimider, ça fait partie du jeu », promet Thion. « On ne peut rien espérer sans une agressivité collective à chaque impact », insiste Betsen. Les Français, eux, sont déjà « allés à la guerre » (dixit De Villiers) face aux Argentins et aux Irlandais. 11. UN ARBITRE DE L’HÉMISPHÈRE NORD. – Wayne Barnes, le jeune (28 ans) arbitre anglais, aura peut-être une conception différente de celle de Richie McCaw sur ce que signifie « jouer à la limite de la règle ». La discipline sera un point essentiel de ce match où, selon De Villiers, « il faudra trouver l’équilibre entre la détermination et la lucidité » . 12. LES BLACKS NE CONNAISSENT PAS BEAUXIS. – Les Français non plus. Ce n’est que la quatrième titularisation du jeune ouvreur (21 ans) et il sera opposé à Dan Carter. Retenu pour son jeu au pied long, Beauxis aura, avec l’arrière Traille (première sélection à ce poste) la charge de renvoyer les All Blacks chez eux. Mais ça n’émeut pas Carter qui a dit, hier, « si les Français nous envoient beaucoup de ballons au pied, ça nous permettra de mieux les attaquer ». 13. LES DEUX MAILLOTS. – Des Bleus en blanc, des Blacks en gris, c’était l’épilogue le plus attendu, hier soir, de la farce des maillots. Elle PAGE 18 MILLOUD Bourgoin 31 ans, 48 sél. 1,85 m, 108 kg n’a, heureusement, pas troublé les joueurs. Thion : « On va jouer ce match avec des maillots et des shorts. Qu’on soit en rose, en blanc ou en vert, ce n’est pas important. » Et De Villiers de pousser : « En bleu ou en blanc, ça ne va rien changer à mon engagement. Et on aurait tort de croire que les Blacks sont moins forts quand ils ne sont pas en noir ; on risquerait d’être surpris ! » 14. LES LEADERS BLEUS ONT DÉJÀ BATTU LES BLACKS. – Ibañez, Dominici, Pelous et De Villiers (1999), Betsen (2000) peuvent raconter à leurs partenaires que les Blacks ne sont pas imbattables. Mais Ibañez freine des quatre fers : « Autre contexte, autre équipe, même si, c’est vrai, on joue sur la même île. » De Villiers estime qu’« il vaut mieux ne pas en parler, ça risquerait de nous faire croire que c’est facile ». Ces cinq anciens dotent néanmoins l’équipe de France d’une expérience qui peut s’avérer décisive. 15. GAGNER POUR RETROUVER PARIS. – « On est à Cardiff et on a ce qu’on mérite, estime Ibañez, loin des nôtres qui n’ont pas pu venir nous encourager… Ce sera donc une motivation supplémentaire de les revoir à Paris, pour la demifinale… » Un espoir partagé par Heymans qui conclut : « Ça ne peut pas finir comme ça ! » 6 BETSEN Biarritz 33 ans, 61 sél. 1,82 m, 96 kg ÉLISSALDE Toulouse 29 ans, 27 sél. 1,72 m, 73 kg 61-10 (9 juin 2007 à Wellington) JAUZION Toulouse 29 ans, 48 sél. 1,93 m, 105 kg Nouvelle-Zélande - France 42-11 (2 juin 2007 à Auckland) France - Écossee 46 19 (17 mars 2007 à Saint-DDDenis) 46-19 enis) 11 7 victoires Bilan défaitess 3 Points maarquéss HEYMANS Toulouse 29 ans, 35 sél. 1,80 m, 96 kg 332 Points encaissé encaissés + 142 190 « Je voudrais être all black » J’AURAIS AIMÉ être un All Black. Je suis un footballeur paradoxal, qui n’a pas eu de modèle dans son sport. Sauf Alain Giresse, peut-être… Ma culture sportive a toujours été très éclectique et mes vrais modèles sont toujours les mêmes. Björn Borg, en sport individuel. Et les All Blacks, en sport collectif, qui sont pour moi source d’inspiration et de sentiments. J’aime ce savant mélange entre passé et présent, tradition et modernité. Je crois profondément au respect du passé pour mieux construire le présent et l’avenir. Cela veut dire, naturellement, tenir compte de l’expérience des anciens et de s’en nourrir. C’est cela, le vrai respect. C’est cela, perpétuer et trans- Bixente mettre. J’ai la sensation qu’un All Black des années 1950 peut tranquillement venir échanger avec un joueur des années 2000. Je crois au sport quand il repose sur ces valeurs-là. On sent bien que, quand on a porté la tunique noire, on est ambassadeur à vie de la NouvelleZélande. Que ce maillot est un passeport diplomatique ouvrant toutes les portes de la maison black. J’ai vécu cette expérience avec le Bayern et c’est grand. Aucun hymne, selon moi, n’a la puissance et la profondeur du haka. Par ce chant guerrier, les joueurs semblent passer dans une autre dimension, presque en transe. Pour un All Black, c’est évident, un match de rugby va beaucoup plus loin qu’un match. C’est l’aboutissement d’une vie. On est là dans l’exigence de l’investissement total, dans un système de valeurs, et même dans quelque chose de mystique, du domaine du religieux. Et pourquoi pas ? C’est aussi pourquoi la commercialisation du haka, qui touche à l’âme des All Blacks et donc de la Nouvelle-Zélande, m’est insupportable. Le haka appartient aux All Blacks. Il n’est pas négo- ciable. Je crois beaucoup aux tenues et le maillot noir contribue au mythe d’une équipe de guerriers. Dans mon imaginaire du sport, ce noir, c’est le jaune des Brésiliens, l’orange des Pays-Bas, le bleu du 12 juillet. On a rarement vu une équipe qui a marqué l’histoire avec une tenue bariolée. Les Blacks sont également un modèle d’intégration, avec ce beau mélange de joueurs d’origine européenne, disons, et de joueurs des îles. Je suis trop loin pour en être certain, mais j’ai quand même la puissante impression d’une communion totale. Et ça, c’est du concret, du réel, et le haka en le symbole. Il est la preuve de l’énorme LIZARAZU est influence de la culture maorie en NouvelleZélande. La preuve aussi que l’Européen n’a pas fixé toutes les règles. Les All Blacks n’ont remporté qu’une seule Coupe du monde et c’est injuste. Car ce petit pays a réussi l’exploit de produire une équipe restée performante à travers le temps. On parle des All Blacks depuis plus de cent ans. Il y a là un modèle à reproduire, bâti pour la durée. Il prouve que, pour construire une équipe, il ne faut jamais se couper de son histoire. Dès qu’on considère cette histoire comme un handicap, c’est le début de la fin. Par son mélange de talents, ce mariage des guerriers et des passeurs, les All Blacks forment l’équipe la plus aboutie, sur le plan de la gestuelle comme sur celui du combat. C’est pour cela, et pour tout le reste, qu’une fois dans ma vie, j’aurais voulu être dans la peau d’un Black. Faire le haka, le crier et le danser. Et porter tout un match la tunique noire des rêves et des cauchemars. Même si, ce samedi soir, je vibrerai, forcément, pour les Bleus. CHRISTIAN JAURENA SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 13 OLIVER Toulon 34 ans, 58 sél. 1,84 m, 111 kg Bleu Nlle-Zélande- Afrique du Sud SO’OIALO Hurrica Hurricanes 228 ans, 40 sél. 1,90 m, 107 kg Jaune 26-12 (le 21 juillet 2007, à Auckland) L. McDONALD Crusaders 29 ans, 50 sél. 1,81 m, 96 kg Noir Bleu Noir Nlle-Zélande - Australie France - Irlande 25-3 (21 septembre 2007 à Saint-Denis) 19 RUGBY COUPE DU MONDE Bleu Rouge Noir Jaune 2007 Quarts de finale NOUVELLE-ZÉLANDE FRANCE LA JOURNÉE DES BLEUS « Moi, j’y crois » Les Bleus en blanc ? Hier soir, le problème des maillots n’était pas résolu. La réponse sera donnée ce matin. Les Français devraient jouer en blanc et les All Blacks en gris. CARDIFF – de notre envoyé spécial À MOINS DE VINGT-QUATRE heures du coup d’envoi du quart de Cardiff, on ne savait toujours pas avec quel maillot les joueurs français allaient défier la Nouvelle-Zélande. Après les vingt minutes ouvertes aux médias, hier, lors de l’entraînement du capitaine dans l’enceinte, toit fermé, du Millennium Stadium, Jo Maso, le manager des Bleus, a tout de suite répondu aux questions sur « l’affaire des maillots ». « Une seule chose est sûre : les Néo-Zélandais vont jouer en gris », a-t-il expliqué. Et les Français ? « Soit maillot blanc, short blanc, chaussettes blanches ; soit maillot bleu, short blanc et chaussettes blanches. On va voir, il y aura encore des tests qui seront effectués… » Ainsi, cet incroyable et désolant imbroglio n’avait toujours pas livré son épilogue. La réponse définitive sera donnée par l’IRB ce matin, à 8 heures… Tout débute mardi matin lorsque Maso remporte le toss. Logiquement, les Français optent pour leur maillot bleu. La Nouvelle-Zélande, de son côté, possède un maillot de rechange gris. Le bras de fer débute alors. Les joueurs français s’étonnent majoritairement de voir que ce sont les Blacks, mauvais perdants, qui imposent leurs vues. Autre problème : les Français n’ont pas emme- FABIEN PELOUS, le vice-capitaine des Bleus, dit ses espoirs de victoire et de qualification. né avec eux le maillot blanc. « Je vous explique la vérité, poursuit Maso. Quand on a gagné le toss, mardi, je savais qu’on jouait en bleu. J’ai alors dit à notre intendance à Paris : “N’envoyez pas le jeu blanc parce qu’on a gagné le toss.” Le lendemain, on me dit qu’on ne peut pas jouer en bleu contre leur gris ! C’est quand même fort de café ! On gagne le tirage au sort, et maintenant on nous dit que c’est nous qui devons changer. Il y a un truc que je ne comprends pas. » Devant la crainte de voir ce quart de finale se transformer en fiasco planétaire en raison de maillots similaires, l’encadrement français décide de mener la politique de la main tendue et les maillots blancs doivent arriver ce matin dans la capitale galloise. Maso : « Il va y avoir 80 000 spectateurs plus des millions de téléspectateurs. Voilà pourquoi, avec notre président et le staff, nous voulons trouver la meilleure solution. » Ainsi, selon toute logique, la France devrait jouer tout en blanc et les All Blacks en maillot gris. Mais, comme le fait remarquer avec justesse Maso : « Si les Néo-Zélandais avaient un noir et un blanc, tout serait réglé. » Par ailleurs, Maso a indiqué que Lionel Beauxis sera le buteur au Millennium plutôt que Jean-Baptiste Élissalde. Voilà au moins un problème résolu hier soir à Cardiff. BENJAMIN MASSOT « Ce n’est pas parce que les All Blacks sont très bons que, nous, on ne peut pas être très, très bons », se rassure Fabien Pelous (ici face à l’Argentine) avant de rencontrer une dernière fois les Néo-Zélandais. (Photo Nicolas Luttiau) '' Ne gagne pas un match de rugby l’équipe qui se fait le plus de passes. Ce n’est pas une passe à 10 le rugby ! – Sans doute, mais je me fous de ce que pensent les gens. Je ne joue pas au rugby pour plaire aux uns, faire plaisir aux autres. Je joue pour moi, pour assouvir cette passion intacte. – Et vous voilà titularisé pour un quart qui renvoie évidemment à la demi-finale mondiale France - NouvelleZélande 1999. Y a-t-il vraiment matière à comparaison ? – (Il fait la moue.) Cela rappelle de bons souvenirs, quand même. En fait, s’il y a un point auquel se raccrocher par rapport à 1999, c’est de se dire que c’est possible. Parfois, il y a des circonstances qui font que ça bascule sans que tu saches vraiment pourquoi. Mais on sait que c’est faisable, qu’il faudrait que tout se passe bien, et on y croit : il y a une petite ouverture et cet espoirlà nous suffit. – Mais ces Blacks 2007 ne sont-ils pas encore plus forts que leurs aînés de 1999 ? – Ils ont la meilleure équipe de cette Coupe du monde. Mais, moi, j’y crois. Je pense que cette équipe de France est une très bonne équipe. Ce n’est pas parce qu’ils sont très bons que, nous, on ne peut pas être très, très bons. – Que vous inspire la brouille sur la couleur des maillots ? – En venir à de telles discussions au plus haut niveau pour un quart de Coupe du monde, je trouve cela ridicule. Parce que, franchement, '' '' Si c’est mon dernier match, si ça doit se finir à Cardiff, ce sera très bien '' de s’imposer à lui. Je crois que ça ne m’a pas trop mal réussi dans ma carrière. – Quel message allez-vous transmettre à vos partenaires ? – Toujours le même : le rugby c’est un sport de combat. Je vais rappeler les choses essentielles pour moi. Ne gagne pas un match de rugby HAMID IMAKHOUKHENE SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 PAGE 19 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge « AU CŒUR DE L’HIVER, alors que vous étiez sérieusement blessé à la cheville gauche, vous disiez que c’était votre destin de jouer cette Coupe du monde… – Je croyais en moi, tout simplement. Dans ces cas-là, on se raccroche à tout ce que l’on peut. Et j’avais une grande foi en moi. Je pensais très fort que mon destin, c’était de jouer cette Coupe du monde. Et voilà, je suis là… – Pendant ce temps, l’équipe de France gagnait sans vous le Tournoi. Et pas grand monde ne vous voyait revenir pour le Mondial… ça ne changera pas ce qu’il y aura sous leurs maillots. – La mythologie all black a-telle eu un effet sur l’enfant Fabien Pelous ? – Bien sûr. Et ça traverse les générations. Mon fils Louis a cinq ans et je peux vous assurer qu’il connaît les gestes du haka par cœur. Les All Blacks, ça reste mythique dans le sens premier du terme, c’est inscrit dans l’imaginaire collectif. – Venons-en à l’équipe de France. Avez-vous été surpris par les changements apportés et la stratégie annoncée, qui peut paraître restrictive ? – Je n’ai pas été vraiment surpris. Cette équipe de France a été composée avec les meilleurs hommes possibles par rapport au jeu qu’on veut pratiquer. Les Blacks sont des joueurs exceptionnels et il nous faut trouver une tactique pour les battre. On va faire des choses simples. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne va rien faire du tout, au contraire. Mais le mot d’ordre, c’est d’essayer de s’exposer le moins possible. – Bernard Laporte a partiellement justifié votre titularisation par votre statut de leader dans le groupe, par l’influence que vous exercez dans la préparation de l’événement… – J’espère que je n’ai pas été pris parce que je suis un joueur différent par la longévité de ma carrière. J’espère qu’ils ont besoin du joueur aussi parce que sinon… Si je suis là, c’est en partie pour ça : être le joueur agressif et dur que je suis tout le temps. J’ai toujours joué ce rugby-là, un jeu où le but est quand même d’en imposer à l’adversaire, Bleu Rouge de notre envoyé spécial Jaune Bleu Jaune CARDIFF – l’équipe qui se fait le plus de passes. Ce n’est pas une passe à dix, le rugby ! Il faut avancer, combattre, gagner des ballons, surtout quand on joue devant. C’est un leitmotiv qu’il faut sans cesse remettre au goût du jour. – Y a-t-il beaucoup de joueurs comme v ou s d an s cet te équipe de France ? – Être aussi agressif, aussi “con” que moi ? C’est difficile. Mais je l’assume, ça ne me dérange pas. – Mais vous qui avez été élevé au rugby à la dure, êtesvous parfois frustré de ne pas pouvoir être aussi “con” qu’au début de votre carrière ? – (Il sourit largement.) Ne me faites pas dire des choses comme cela… Je ne regrette rien. Simplement, c’était le rugby de l’époque. Fait de beaucoup, beaucoup de défis physiques… – Et ce quart sera un match où la limite, en termes d’agressivité, est délicate à définir… – Tout à fait. Il faudra aller au bout. Mais eux aussi, ils y vont et ils iront. Ils sont “cons” aussi, pour reprendre ce terme. Et ils auront à qui parler. Mais être “con” en rugby, ça ne veut pas dire faire des mauvais gestes. – Allez-vous prodiguer des conseils particuliers à Lionel Beauxis ? – Lionel, c’est certainement le meilleur choix dans la stratégie choisie. Mais je ne vais pas lui dire quoi que ce soit. Il ne faut pas lui mettre cette pression, il faut le laisser jouer. Il a l’insouciance de ses vingt et un ans, même s’il ne la montre pas, comme Michalak à son époque. Les événements glissent sur lui et on n’a pas l’impression qu’il soit marqué par quoi que ce soit. Il a cette carapace. – Il débute pratiquement sa carrière internationale. Vous, vous la terminerez peut-être ce samedi soir. Vous y pensez ? – Oui, j’y ai pensé. Il y a des gens que ça peut toucher émotionnellement, mais ce n’est pas mon cas. Si c’est mon dernier match, si ça doit se finir à Cardiff, ce sera très bien. – Laporte aussi terminera peut-être sa carrière là où il l’a commencée, en 2000. Quels so uv en irs v o u s lai s s e ra l’homme qui avait fait de vous son premier capitaine ? – Je crois que Bernard laissera la trace d’un homme très pro, qui a su amener quelque chose d’important au rugby dans la préparation des matches, l’aspect rationnel des choses. Aujourd’hui, les équipes se gèrent comme des entreprises et lui l’a très vite intégré. Humainement, il est certes impulsif, il a eu de grosses sautes d’humeur, il est allé loin, mais, moi, ça ne m’a pas gêné. » Noir Noir Fine moustache, il est arrivé souriant et taquin. « Depuis que Bernard Laporte n’a plus de contrat avec Bic, on ne se rase plus. » Puis Fabien Pelous s’est étendu sur le sujet du jour : le match de la France contre la Nouvelle-Zélande, un adversaire qu’il n’a battu que trois fois en dix confrontations (1995, 1999, 2000), mais contre lequel l’homme aux 116 sélections ne part surtout pas perdant. 20 Bleu Rouge Noir Jaune 2007 RUGBY Comment les battre en mêlée Quarts de finale COUPE DU MONDE NOUVELLE-ZÉLANDE FRANCE LAURENT SEIGNE, manager de Brive et ex-pilier droit du quinze de France, décrypte les forces et les faiblesses de la mêlée all black. C’est l’épreuve reine du rugby à quinze : la mêlée fermée, qui symbolise la lutte pour la conquête du ballon. Si l’exercice est celui du combat des hommes forts – le pack français opposera 839 kg aux 898 kg néo-zélandais –, il exige aussi technicité, précision et stratégie.S’appuyant surcinq photos de mêlées all blacks, Laurent Seigne, manager de Brive et ancien pilier droit international (15 sélections entre 1989 et 1995), lève le voile sur les clés de ce face-à-face collectif pour lequel il croit « que la France va réussir son pari. » 1. RESSERRER SES APPUIS « IL NE FAUT surtout pas qu’Olivier Milloud revive cette situation. Là, Carl Hayman est maître d’œuvre, il est descendu assez bas et Olivier va se faire amener vers le sol. Olivier doit prendre Hayman avant la retombée, il doit aller le chercher très vite, ne pas le laisser tomber. Sinon, tu ’’ t’ouvres du cul ’’ et tu favorises une brèche, une voie d’accès au cœur de la mêlée. Pour éviter ça, le pilier gauche doit avoir des appuis très resserrés sur ses mêlées. Il doit être vigilant sur son appui droit. Mais je sais qu’Olivier est capable de le faire. Il doit se dire : « Il n’y a qu’une bonne place, à moi de la prendre très vite. » Le pilier gauche doit avoir une vraie complicité avec son talonneur pour bloquer le pilier droit adverse avant qu’il ne retombe. Sur tes propres mêlées, la retombée est capitale et cela demande une grande complicité avec le talonneur. Hayman a des atouts mais ils peuvent se retourner contre lui. Si Milloud va le chercher haut, il ne pèsera pas autant, c’est certain. (Avec ses mains, il mime l’impact des deux piliers et s’arrête sur le moment idéal où Milloud doit prendre son vis-à-vis : il s’agit de l’instant où Hayman est encore en phase descendante.) Autre avantage : cela permet de faire des mêlées ’’ économiques ’’, sans trop dépenser d’énergie, et d’offrir plus de gaz et de disponibilité dans le déplacement, sur les plaquages… » Recueilli par XAVIER AUDEBERT 2. ÉVITER LES BRÈCHES « VOILÀ, C’EST la conséquence de la photo 1. Hayman, qui pousse à pleine puissance, a disparu dans une brèche entre Milloud et Ibañez. Le pack néo-zélandais avance et désaxe le pack français. Dusautoir (casqué) et Vermeulen (8) sont désormais loin du ballon. » 5. À GAUCHE, JE BLOQUE ; À DROITE, JE M’INSTALLE Être pilier, c’est… OLIVIER MILLOUD décrypte le poste de pilier, qui exige beaucoup d’efforts entre mêlées, courses et plaquages. POUSSER EN MÊLÉE « LA MÊLÉE est une adaptation permanente. D’un match à l’autre, on n’a jamais la même personne en face. De plus, les équipes n’ont pas la même façon d’aborder les mêlées. D’une mêlée à une autre, au cours du même match, c’est aussi un éternel recommencement. On ne sait jamais comment son vis-à-vis va réagir à la suivante. Pilier droit ou gauche, c’est une question de sensations, de confort. Moi, je suis plus à l’aise à gauche. Selon la qualité du droitier, on sait si on a une bonne ou une mauvaise mêlée. Si lui est mal, nous on n’est pas bien. Par sa force, il détermine la qualité des bons ballons. Le gaucher est plus là pour gérer les pressions afin que le droitier soit toujours un peu devant lui et son talonneur. Si le droitier prend la pres- sion et que je pousse trop fort, il est emporté. L’important, c’est de gérer cette pression afin qu’il soit toujours un peu devant son talonneur et le gaucher. Contre la Nouvelle-Zélande, l’impact est primordial. La première ligne néozélandaise n’est que le vecteur de ce qu’ils mettent à huit en rentrant. La première ligne transmet juste les forces qui arrivent de derrière. Ils gagnent toutes leurs mêlées à l’impact. Aujourd’hui, les deux premières lignes sont moins loin, ça tape moins fort. On sait qu’on doit être irréprochables, que c’est important pour le moral de l’équipe. Ce qu’on ne sait pas, au-delà des reins et du cou, c’est que l’endroit le plus sensible pour le pilier, c’est le mollet. » LEVER EN TOUCHE COURIR ET PLAQUER « C’EST UN BOULOT que j’aime bien. Ce n’est pas dur de lever un sauteur, surtout quand c’est toujours le même. C’est plus compliqué lorsqu’il faut changer, car il n’y en a pas un qui saute de la même façon. Moi, je lève toujours en début d’alignement. Mais certains peuvent être amenés à se déplacer et changer de sauteur. Je prends mon sauteur au-dessus des genoux, dans le pli du quadriceps. L’exercice peut devenir dur si on enchaîne les mêlées, les courses, les plaquages. Tu peux quelquefois arriver cramé en touche et c’est plus difficile d’être réactif. En défense, on doit suivre son vis-à-vis et s’adapter en fonction de notre sauteur. C’est lui qui nous commande, qui nous indique où il veut intervenir, où il veut sauter. » « ON EST SOUVENT dans l’adaptation, mais le mieux est d’être près des rucks. Si tu es en plein champ, tu risques de te retrouver en face des trois-quarts. C’est alors plus difficile au niveau de la vivacité. Ils te déstabilisent vite avec des crochets. Il y a des matches où il y a beaucoup de courses et où on peut être très à l’aise, car il y a très peu de combat. Il y a des matches où ça reste dans le petit périmètre. Tu ne cours pas et pourtant tu peux être Recueilli par FRANCIS DELTÉRAL PAGE 20 dans le rouge tout le temps. C’est très dur de se déplacer vite et longtemps, pourtant c’est ce qu’on nous demande de plus en plus. Le plaquage, également, est devenu une partie intégrante du poste. Il faut être costaud et se déplacer pour défendre, être endurant pour se relever et plaquer de nouveau. Ce n’est pas plus dur de plaquer que de pousser en mêlée. Personnellement, j’aime bien ça. Je ne pense pas qu’on y perde plus de jus qu’ailleurs. » SOUFFRIR « C’EST DUR, parce qu’on est souvent comprimés, compactés. Mais je ne sais pas comment un trois-quarts souffre, quand il doit répéter dix sprints de 20 mètres, se replacer en reculant. Parfois, c’est très dur, car il faut rester à flot mentalement, ne jamais lâcher. Les chocs, les entrées en mêlée font mal. Parfois, on peut être à l’agonie. En 2003, je suis rentré à une demi-heure de la fin de la demi-finale, contre l’Angleterre. Je suis mal rentré à l’impact en mêlée. Je me suis fait une entorse cervicale. Mais je ne voulais pas montrer que je souffrais. Ce fut long, car on subissait. J’ai vécu un calvaire. Quand c’est durphysiquement, il ne faut pas lâcher mentalement. C’est mentalement que peut se faire la différence, quand les physiques s’équilibrent. C’est dur, mais je n’échangerais pas mon poste. Et puis, si je n’étais pas pilier, je ne serais peut-être pas là. » Photos Bernard Papon, Pierre Lahalle, Jean-Louis Fel, Alain Mounic et Marc Francotte SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge « C’EST UNE IMAGE TERRIBLE, elle me fait mal. Je me souviens très bien de cette mêlée. C’est en novembre dernier, à Lyon. Là, on est réduits à sept car Pelous est sorti sur carton jaune. À droite, on a sans doute commis une erreur, celle d’aller chercher Anton Oliver, le talonneur néo-zélandais, tout de suite à l’impact. Entrer de travers, c’est favoriser la possibilité d’une voie d’accès. Et le pilier droit doit toujours entrer droit sur son pilier gauche, sans chercher à défier le talonneur adverse. Là, le pilier droit (Pieter De Villiers) est littéralement soulevé de terre, il n’a plus d’appuis au sol. Dans les mêlées, il faut absolument exister avec quatre deuxième-ligne : il faut que les deux troisième-ligne aile ’’ habillent ’’ une fesse de leurs piliers respectifs. Puis il y a une erreur à éviter : celle de trop bouger les appuis après l’impact. C’est très important, surtout face à une mêlée comme celle des All Blacks. Ils ont une telle faculté pour t’envelopper ! Ils installent une pression continue : ils rentrent, ils poussent. C’est un processus collectif. » Bleu Rouge 3. NE PAS DÉFIER LE TALONNEUR ADVERSE Jaune Bleu Jaune « LES ALL BLACKS anticipent beaucoup l’entrée en mêlée : il faut être hyper vigilant. Mais, moi, je me fiche de ce qu’ils font. Il faut bien avoir une chronologie en tête. Par exemple, pour mettre Hayman en difficulté, il faut être réactif sur lui. Il convient d’être hyper projeté sur l’avant, en déséquilibre. Là, c’est le cas de Sommerville, le pilier droit néo-zélandais, la fesse droite bien calée sur l’épaule gauche de Masoe, son troisième-ligne aile. En revanche, le pilier gauche portugais est ’’ assis ’’, donc pas efficace. La deuxième ligne aide beaucoup les piliers, avec en particulier des appuis plus resserrés. J’insiste, il faut vraiment bouger le moins possible les appuis. Sinon, face aux Blacks, t’es mort ! (Rires.) » Noir Noir « LES APPUIS de Woodcock (au premier plan) sont hauts. Il est presque installé en position idéale de déséquilibre alors que la mêlée se forme à peine. La position des épaules d’Oliver est parfaite aussi. La phase la plus importante est la con struc tion de la mê lée. Du 1 au 8, chacun doit être précis, amener un détail. Ainsi, le deuxième-ligne doit monter ses appuis ; le troisième-ligne aile doit devenir un deuxième-ligne ; le numéro 8 doit retenir la pression du déséquilibre et tout lâcher au moment opportun. Un peu comme s’il lâchait un élastique tendu. Car, ensuite, c’est le talonneur qui pilote. Pour les contrer, il faut d’abord être réactif et que les piliers se demandent ce qu’ils ont à faire. À gauche, je bloque ; à droite, je m’installe. J’ai vu les All Blacks embêtés en mêlée contre l’Italie où la première ligne italienne avait su adapter ces principes. » 4. APPRIVOISER LE DÉSÉQUILIBRE 21 Bleu Rouge Noir Jaune 2007 RUGBY La contradiction Laporte COUPE DU MONDE Quarts de finale NOUVELLE-ZÉLANDE FRANCE En cas de défaite des Bleus, Bernard Laporte sortira sans doute affaibli de ce qui aurait été son dernier match d’entraîneur. CARDIFF – (GAL) de notre envoyé spécial, 43 ans, né le 1er juillet 1964 à Rodez. Carrière de joueur (demi de mêlée) : Gaillac (jusqu’en 1984), Bègles (1984-1993). Palmarès de joueur : champion de France 1991. Entraîneur : Stade Bordelais (1 9 9 3- 1 9 95 ) , S t ad e F r an ç ai s (1995-1999), équipe de France depuis 1999. Palmarès d’entraîneur : champion de France 1998, Tournoi des Six Nations (2002 et 2004 [GC], 2006, 2007), Coupe de France (1999). Secrétaire d’État aux Sports à la fin de la Coupe du monde. Moins il se mettait en avant, plus on parlait de lui 2000-2003 Victoires : 28 Nul : 1 Défaites : 20 2% 57 % 41 % 2004-2007 Victoires : 33 Nul : 1 Défaites : 12 2% 72 % 26 % Une défaite ce soir en quarts de finale ternirait le bilan de Bernard Laporte, reconduit à la tête des Bleus après l’élimination en demi-finales du Mondial 2003. (Photo Fred Mons) SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 la foulée (tournée en NouvelleZélande 1994). Qu’elle sombre ce soir et Bernard Laporte sombrera avec elle. Jusque dans quels abysses, c’est toute la question ? On aperçoit d’ici la horde prête à tirer à travers Laporte En huit ans d’exercice du pouvoir à la serpe, le Rastignac de Gaillac a suffisamment exaspéré la bonne bour- geoisie d’Ovalie pour pouvoir compter sur un joli bouquet d’animosité sincère. Notables de province qui ont toujours usé sans scrupules de leurs relations et lui reprochent d’avoir fait fortune en jouant d’influences, présidents de club pourtant plus prompts à défendre leurs prébendes que les intérêts du quinze de France, entraîneurs de club qui ont jusqu’alors mâché prudemment leurs mots, pen- PIERRE-MICHEL BONNOT (avec H. I.) PAGE 21 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge en surtension de l’équipe de France, à l’heure d’ouvrir le bal face aux Pumas d’Argentine. Que la France franchisse seulement l’écueil all black et Bernard Laporte aura sauvé bien davantage que la face ? Même si, en sortant deuxième de poule, la France s’est mise en situation d’avoir éventuellement à battre les trois grandes nations du Sud en trois semaines, elle qui, de toute son Histoire, n’a réussi qu’un doublé dans Kampf, mécène du rugby français en général et des Barbarians en particulier. « Ensuite on est tous allés les uns après les autres essayer de le récupérer, se souvient Dominique Harize. On lui devait bien ça. Parce que quand Jacques avait choisi quelqu’un, il le défendait toujours publiquement, même si à l’intérieur ça pouvait bouillir. » Bernard Laporte, le sélectionneur aux 35 charnières, ne peut sans doute pas en espérer autant. Du moins peut-il, pour l’heure, compter sur l’indéfectible soutien du président de la République qui, au sortir de la victoire sur la Géorgie, l’aurait accueilli, d’un « Ah, voilà mon ministre préféré ! » qui n’a pas dû laisser indifférents Roselyne Bachelot et François Fillon, présents dans les salons du Stade-Vélodrome. « Tout ce qui est bon dans la victoire est bon en politique », nous expliquait Thierry Saussez, spécialiste de communication électorale (L’Équipe du 30 août 2007). Fût-ce contre la Géorgie ! De là à en déduire que tout ce qui est mauvais dans la défaite est mauvais en politique… Fût-ce contre les All Blacks ? Bleu son rôle dominant dans le paysage rugbystique de ces dernières années en ont fait un paratonnerre à emmerdes idéal. Car inutile de dire que si ça tourne mal ce soir, il sera le premier à charger. Sportivement bien sûr, pour n’avoir pas su tirer un meilleur profit de la nouvelle fenêtre de tir mise à sa disposition pour préparer l’équipe il y a six mois de ça, pour avoir oublié Untel ou Untel en chemin, ou pour la mise sant peut-être prendre la suite, anciens internationaux qui ne lui ont jamais pardonné de ne pas être des leurs et jusqu’au président de la Fédération, auquel il pourrait bien finir par servir de fusible. On aperçoit d’ici la horde de ceux qui sont prêts à tirer à travers Laporte, plutôt que de se demander si ça n’est pas tout le système qu’il faudrait remettre en chantier. Et l’hallali n’aurait même pas l’attrait de la nouveauté. Jacques Fouroux, l’entraîneur tricolore de la première Coupe du monde, s’était pareillement retrouvé plus bas que terre dès 1990 pour avoir voulu grimper trop haut. Pour s’être lancé trop vite à l’assaut du château fort fédéral de Bébert 1er Ferrasse, là où Bernard Laporte s’aventure en politique politicienne. « Il est certain que c’est lorsqu’il a voulu prendre la Fédération que les ennuis de Jacques ont commencé, mais il y a aussi eu cette lubie de vouloir se lancer dans le rugby à XIII, précise Dominique Harize, partenaire du Grand Chelem 1977 et membre des Barbarians. Par dépit amoureux sans doute. » Le petit Caporal allait d’autant moins s’en relever que, dans la foulée, il s’était fâché avec Serge Jaune Jaune Rouge Le Bernie désordonné et volubile qui sait bien que seuls les muets ne se contredisent jamais et qui ne peut pas s’empêcher de bombarder l’assemblée d’arguments. Volontairement en retrait médiatique depuis le début de la Coupe du monde, presque absent quoique éventuellement irritable, il n’a guère craqué qu’une paire de fois. Pour vanter les mérites de Nicolas Sarkozy, « un grand homme comme il en faudrait davantage à la France » après la victoire sur l’Irlande (25-3), ou pour signaler à un confrère qu’il n’aurait jamais la chance de faire de la pub à la télé. « La chance » de prêter son image à une pâtée pour chien ! Mais paradoxalement, moins il se mettait en avant plus on parlait de lui. De ses seize contrats de pub, de ses casinos, de ses contrôles fiscaux, de ses ventes de maillots à la sauvette, de la lettre de Guy Môquet et même de ses conceptions du coaching à vue qui n’en finissent pas de faire la joie de nos confrères anglo-saxons. Sans doute parce que le grand vide autour de l’équipe de France, imposé par les joueurs dans le sillage de Dominici et Pelous, a créé une caisse de résonance dans laquelle chaque murmure prend des proportions d’affaire d’État. Mais aussi parce que son entrée au gouvernement, en poste restante, fait désormais de lui une cible toute désignée pour l’autre moitié de la population et parce que Son bilan Noir Bleu Noir CE SOIR dans les vestiaires du Millennium de Cardiff, dans le vide sidéral qui suit une élimination en phase finale de Coupe du monde, Bernard Laporte pourrait subir la plus brutale des interventions. L’ablation totale du ballon de rugby qu’il a greffé au bout des doigts comme un doudou depuis que, oisillon trop vite monté en graine, il s’en est saisi pour la première fois sur les terrains vagabonds de l’US Gaillac. Quatre-vingts minutes. Deux mitemps et un tombé pour décider de la petite mort de trente ans d’une vie totalement exaltée ! « Je ne pense pas à la défaite parce qu’on a tout fait pour qu’elle n’arrive pas, expliquait-il mercredi à une sélection impromptue de confrères. Pourtant, je sais que l’écurie est proche comme on dit chez moi, et ça me traverse par flashes. Par exemple, je me suis dit que c’était peut-être ma dernière compo d’équipe. Mais je sais déjà que la proximité des joueurs, mon ballon dans les mains, les briefings d’avant match surtout, ce moment qui me prenait tellement aux tripes, vont me manquer. » C’était dans un café de Cardiff juste après l’annonce de la composition d’équipe parmi la foule indifférente des Gallois abattus et des premiers supporters all black. Échappant au protocole anesthésiant imposé aux relations avec les journalistes depuis le début de ce Mondial, Bernard Laporte s’était laissé surprendre par un retour de flamme à l’instant d’évoquer, riant aux larmes, les exploits du dénommé « le Buffle », le terrible troisième-ligne du SBUC. Et c’était le Bernie d’avant qui ressurgissait sous la cendre empesée des costumes ministériels et des conférences de presse sous Tranxène. Le Bernie des formules définitives qui n’engagent à rien. Le Bernie capable de tuer un joueur un jour et de le sélectionner le lendemain, celui qui avait envoyé Ibañez à la retraite en 2000, cisaillé Betsen l’année suivante et pulvérisé Dominici après le premier test d’automne contre les Blacks Bernard LAPORTE avant d’en faire des piliers de son groupe de Coupe du monde. Ce Bernie dont l’un des jeune Bleus invités à se jeter sous les chenillettes du char black en juin dernier à Auckland confiait : « Il ressemble tellement à sa marionnette des Guignols que lorsqu’il a attaqué son premier briefing comme une mitraillette j’ai été obligé de baisser la tête pour ne pas me marrer. Surtout que, emporté par sa flamme, il a gribouillé l’écran mural de l’hôtel au feutre en disséquant l’arrêt sur image d’une action des Blacks. » 22 RUGBY COUPE DU MONDE Bleu Rouge Noir Jaune 2007 LES HOMMES BLEUS (5) À chaque match de l’équipe de France, nous vous proposons un parallèle entre un géant d’hier et un d’aujourd’hui. Walter Spanghero, à la formidable carrière, et Sébastien Chabal ont joué tous deux troisième et deuxième-ligne. On n’imagine pas ce que fut la popularité du premier, digne, dans les conditions de l’époque, de la « chabalmania ». Walter Spanghero, en tout cas, est cet homme qui, quarante ans après sa première tournée en Afrique du Sud, en 1964, invita tous les joueurs de cette expédition, qui s’étaient si bien occupés du « gamin » qu’il était. Les retrouvailles furent immenses : « Il faut rendre au rugby ce qu’il vous a donné. » WALTER SPANGHERO, grand avant polyvalent des années 60-70 et énorme santé, fut le plus populaire d’entre tous les numéros 8. « J’avais l’os qui sortait… » On disait de lui qu’il mettait la tête là où les autres mettaient les pieds.Walter Spanghero a reçu L’Équipe dans sa demeure faite main qui domine Toulouse. Le panorama est magnifique. En contrebas, un court de tennis : « Je l’ai construit en premier, parce que je n’arrivais jamais à en louer un. » Il est comme ça, Walter. Il possède une entreprise de recyclage de voitures, 8 000 par an,grosseaffaire. Ildit, avec ce sensde la formule qui l’arendusipopulaire :« J’aimalàun œil,ilesttempsqueje lève le pied. On n’a jamais vu un coffre fort sur un corbillard. » Mais il dit aussi : « Je ne peux pas rester sans rien faire. » Alors, ce suractif parle de rugby et se souvient. Par exemple, de Jacques Chirac, grâce auquel il a obtenu sa licence pour jouer au Stade Toulousain. Car il est comme ça, Walter. '' 63 ans, né le 21 décembre 1943 à Payra-sur-l’Hers. Carrière de joueur : deuxième ou troisième-ligne centre ou aile Clubs : Narbonne, Stade Toulousain. 51 sélections (11 fois capitaine). Palmarès : Tournoi des Cinq Nations (1967, 1968 [Grand Chelem], 1973) ; Challenge du Manoir (1968, 1973, 1974). J’ai quand même marqué l’essai du match nul (6-6) sur la fin, sur un fond de touche. Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour jouer ! – Vous-même, vous étiez rude ? – En 1973, au Parc, on rencontre la grande équipe galloise. On craint énormément l’ouvreur Phil Bennett. Je préviens Jean-Claude Skrela : “Au début, laisse-lui l’extérieur, qu’il fasse le beau.” Au bout d’un quart d’heure, je lui dis : “Stop, monte à l’extérieur.” Quand Bennett a pris l’intérieur, tout le paquet d’avants l’attendait, les bras ouverts. On l’a bien lavé à la machine. Il est sorti tout essoré. – Que pensez-vous de Sébastien Chabal ? – Chabal est sûrement un bon joueur. Mais on en fait trop avec lui, ce n’est pas lui rendre service. À sa place, je serais gêné, ça peut paraître un manque de respect par rapport aux autres. En rugby, il n’est jamais bon de sortir un joueur de l’ensemble de l’équipe. Tout seul, tu ne peux rien. – Vous êtes pourtant le premier joueur de rugby dont le public a scandé le nom… – C’était à Colombes, pendant France-Irlande 1966 (11-6). “Spanghero, Spang-hero”, c’est sûr, ça s’entendait. À Colombes, quand on était près de la ligne de touche, on pouvait caresser les gens. Au Stade de France, ce serait juste un brouhaha. – Dans les années 60, vous fréquentiez le Tout-Paris. – Des ministres, des députés, des écrivains… Antoine Blondin, Françoise Sagan, Anouk Aimée… J’ai rencontré énormément de monde. Je ne me suis pas toujours rendu compte. – Georges Pompidou venait de quitter le poste de Premier ministre quand il a pris publiquement position en votre faveur… – C’était en 1969. J’avais renoncé à un match en Angleterre, je créais mon affaire de location de voitures. Le rugby me permettait de saluer du monde, mais, dans ces poignées de main, il n’y avait pas de gros billets. L’équipe de France en était à dix défaites de rang quand Georges Pompidou rencontra Marcel Batigne et lui dit : “Walter est le seul qui puisse vous sortir de l’impasse.” Le problème, c’est qu’il l’a répété en conférence de presse ! En plus, Ferrasse avait promis au président de Narbonne, Pech de La Clauze, l’organisation de matches de phase finale. À condition que je revienne. J’étais pris. – Vous étiez le capitaine du dernier match à Colombes et celui du premier match dans le nouveau Parc des Princes. – Colombes, pour moi, reste un stade mythique, monumental et familial. On descendait du car, on passait entre les supporters qui nous tapaient sur l’épaule. Pareil quand on sortait s’échauffer. Après, on prenait une chope de bière avec eux. Quand on a joué notre dernier match à Colombes, en 1972, contre l’Angleterre (37-12), j’ai dit : “On ne peut quitter un stade comme ça que sur un match extraordinaire.” On a marqué six essais. Longtemps après, j’y suis retourné. La tribune avait été démolie, j’avais les larmes aux yeux… Le Parc des Princes était chaleureux. On était passé de la 2 CV à la Rolls mais certaines gens préfèrent les 2 CV. C’était mon cas. – Qu’est-ce que le rugby pour vous ? – C’est un de mes frères qui m’emmène à la gare en 1964. Je prends un billet de deuxième classe et il me dit : “L’Afrique du Sud… Tu vas faire un beau voyage.” En fait, j’ai joué presque tous les matches. Pour un gamin de la campagne, le rugby, c’était découvrir Paris, les beaux bâtiments et même les klaxons. On n’avait pas la télé, je n’avais jamais pris l’avion, je ne connaissais rien de la vie. Le rugby, c’était les tournées : le meilleur moyen de découvrir le monde est d’aller à la rencontre des hommes. Nous étions des amateurs, mais qu’est-ce qu’on s’est enrichis ! – Votre popularité tenait aussi à vos expressions… – J’ai dû en inventer quelques-unes, en populariser d’autres. “Viril mais correct”, je crois vraiment que c’est moi. “T’as compris le coup ?”, c’est moi. “ Mon frère Claude”, c’est moi aussi. Pour la formule la plus célèbre, je vais rétablir la vérité. On me l’a attribuée parce qu’au cours d’un dîner avec Denis Lalanne et Jean Castel, je l’ai racontée. Je jouais un match corpo entre La Roqued’Olmes et Castelnaudary. Un pilier monte un coup de poing, il explose le nez de l’autre. Au repas d’aprèsmatch, les deux types sont devant moi. Ils discutent. Et l’agressé dit : “Putain, si j’avais pas eu le nez, qu’est-ce que j’aurais pris dans la gueule !” – Auriez-vous joué au rugby aujourd’hui ? – Le rugby actuel doit être meilleur que le nôtre. Mais ce n’est pas le même jeu. Je supporte mal les ballons enterrés à deux contre un. Si j’avais voulu jouer à ce jeu-là, j’aurais plutôt choisi le rugby à XIII. Et j’aurais signé à Carcassonne, près de chez moi. – Une image, une seule, pour finir. – Celle de ma mère. Une sainte femme. Au début, on était quatre à jouer. On revenait du stade, la table était pleine, on mangeait et elle, elle allait laver nos affaires. Je revois encore les maillots étendus, dans la cour… On rentrait toujours crottés. J’ai l’impression qu’il pleut moins maintenant, non ? » OLIVIER MARGOT Le fantasme Chabal Au colosse de Sale, dans l’imaginaire du peuple de France, la lourde responsabilité de démonter les All Blacks. Mise au point. L’ÉPOQUE EST AU SYMBOLE et l’on se souviendra qu’en cette Coupe du monde 2007 l’homme qui incarnait le rugby s’appelait Sébastien Chabal. Sa gueule de pâtre grec et ses cartouches monumentales. Dans le colossal défi proposé au quinze de France ce soir à Cardiff, le grand public, devant sa télé, attendra beaucoup de ce joueur que les NéoZélandais ont appelé les premiers l’« homme des cavernes ». Car sa légende est née là-bas, au pays du Long Nuage blanc, lorsqu’au cours de la tournée de juin Chabal a désossé deux de leurs plus vaillants guerriers, le flanker Chris Masoe et le deuxième-ligne Ali Williams. Ce qui vaut, sur cette terre, reconnaissance éternelle. Et, sur Daily Motion, la gloire planétaire. Mais, las, ce n’est pas le nombre de plaquages visionnés sur la Toile qui fait sélection. Ainsi Sébastien Chabal ne figure-t-il pas ce soir parmi les titulaires du quinze de France. Lorsqu’un journaliste lui demanda pourquoi ne pas proposer d’entrée aux Blacks leur pire cauchemar, Bernard Laporte a quelque peu fissuré le culte : « Mais vous croyiez quoi ? Que Seb’ allait démarrer le match, prendre le ballon et défoncer tout le monde ? » Ce n’est pas joli, M. Laporte, de gâcher les rêves des enfants. Mais l’on ne dit pas, ni sur Daily Motion ni dans les magazines qui déclinent sa barbe et sa chevelure, que le monstre de Beauvallon dispose d’une très faible capacité d’endurance et qu’il lui est dès lors impossible de livrer un match entier à ce niveau. Il est vrai, en revanche, que c’est un joueur dur, dont les charges et les plaquages ne marquent pas seulement les esprits mais aussi les corps adverses. « Quand tu as joué, tu te souviens des joueurs qui t’ont fait mal, insiste le grand sage, Lucien Mias. Masoe et Williams ont forcément été marqués par lui. » Sûr que, lorsqu’il se présentera le long de la touche après une heure de jeu, peut-être moins, pour remplacer sans doute Fabien Pelous, un petit frisson parcourra le public mais peut-être aussi l’échine de quelques joueurs à la fougère. Ainsi que ses compères du quinze de France. « Quand tu recules, il a cette capacité à te remettre dans le sens de la marche, rappelle le pilier Olivier Milloud. Tu sens quand il rentre sur le terrain et ça fait du bien. » « C’est sûr que, lorsque tu joues avec un gars comme ça, insiste Mias, c’est rassurant pour les partenaires et dis- suasif pour l’adversaire. » Bien sûr, il ne faut pas attendre qu’il gagne le match à lui tout seul. Mais, si les Bleus sont encore à flot, Chabal peut participer à briser alors le fragile équilibre sur lequel repose la confiance d’une équipe. Et, dans le dispositif imaginé par Laporte à ce moment du match, il constituerait l’élément dynamiteur quand Michalak, Poitrenaud ou Dominici viendront apporter un peu de punch, de vivacité, voire d’irrationnel. C’est ce que l’on a appelé cette semaine le plan B de l’équipe de France, celui qu’elle n’avait pas eu contre l’Angleterre il y a quatre ans ou encore lors du match inaugural, face à l’Argentine. « C’est exactement ça », a convenu Serge Betsen. Mais, en attendant la rentrée d’Hannibal Lecter, il faudra que jusque-là les titulaires aient tenu tête aux Blacks. Parce que les poor lonesome cowboy n’existent pas à ce jeu. Et Sébastien, à chacune de ses interventions devant les médias, a toujours tenu à le rappeler : il n’est qu’un joueur de rugby dans une équipe de rugby… SOIRÉE NOUVELLE ZELANDE-FRANCE Sébastien CHABAL (Sale, ANG) (Sale 29 ans, né le 8 décembre 1977 à Valence. 1,92 m ; 113 kg. Deuxième ou troisième ligne g centre ou aile 34 sséélections. lections 25 points (5 E). Première sélection : Écosse - France (16-28), le 4 mars 2000 à Edimbourg. Dernière sélection : France - Irlande (25-3), le 21 septembre 2007, à Saint-Denis. Palmarès : Tournoi des Six Nations (2007), Challenge européen (2005), champion d’Angleterre (2006). Participation CM : 2 (2003, 2007). Club précédent : Bourgoin (1998-2004). JEAN-CHRISTOPHE COLLIN (avec F. D.) AVEC & SOIRÉE SPÉCIALE : 21H00-MINUIT AVEC LES CONSULTANTS RTL 21H00 LE MATCH EN DIRECT ET EN INTÉGRAL FRANCK MESNEL - JEAN-MICHEL RASCOL - PATRICK SÉBASTIEN - PIERRE SALVIAC PAGE 22 SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge – Comment avez-vous débuté ? – Tard, chez moi. J’étais à Bram, dans l’Aude, j’avais dix-sept ans. Quatre mois après, je signais à Narbonne. J’avais une santé de fer, mais j’en ai pris des tampons ! Un jour, je reviens de Toulon avec deux côtes cassées : mon ami Aldo Gruarin chaussait du 48... Mon père, Fernand, ne voulait plus que je joue. Six frères Spanghero ont joué en Première Division. C’est exceptionnel, mais le rugby ne nourrissait pas son homme. Le lundi, on rentrait à la ferme l’épaule démolie, le nez cassé… On oubliait les coups, on travaillait quand même. – Les travaux de la ferme vous servaient d’entraînement ? – Porter des bottes de paille et des sacs de blé, sarcler la vigne, pousser des charrues, ça faisait travailler le haut du corps. Pour le reste, on Walter SPANGHERO Bleu Chabal est sûrement un bon joueur. Mais on en fait trop autour de lui. Ce n’est pas lui rendre service. À sa place, je serais gêné TOULOUSE. – À 63 ans, Walter Spanghero, ici accoudé, avec un maillot du quinze de France, conserve toujours un œil aiguisé et truculent sur les choses du rugby. (Photo Alain Mounic) Jaune Rouge Jaune '' s’entraînait individuellement. Le gardien du stade de Carcassonne m’avait à la bonne, il m’allumait la lumière. Trois fois par semaine, de sept à huit, après le boulot, je faisais du fractionné : 100, 200, 400, 800. – Vous avez vite progressé… – J’avais appris ça au Bataillon de Joinville. Un jour, au Bataillon, je me retourne le doigt. À l’infirmerie, un toubib me dit : “Je vous connais… Venez me voir régulièrement et vous irez en tournée en Afrique du Sud.” J’y suis allé, il me mettait des câbles partout, mais il ne me trouvait jamais en forme alors que je marchais du feu de Dieu ! Ce type, c’était le professeur Escande... Grâce au Bataillon, je me suis aussi discipliné à table. À la ferme, c’était : cassoulet, magret, viande d’un kilo et demi, un litre de rouge et un autre de blanc pour équilibrer. La carcasse, à vingt ans, elle était demandeuse. À cet âge-là, je faisais 106 kilos. Moi, j’ai les os qui pèsent beaucoup. – Vous étiez un joueur polyvalent. – En tournée, j’étais le joueur idéal. Je pouvais jouer deuxième-ligne, numéro 8, avant aile, un poste où j’ai quand même sept sélections. J’ai même été pilier, en 1964, contre la Western Province. La dépense physique était très différente. Il y avait beaucoup plus de touches où on bataillait, beaucoup plus de mêlées. On laissait beaucoup d’énergie dans les mêlées ouvertes. Mais courir ne m’a jamais gêné. – Quel était votre meilleur poste ? – J’aimais tellement le ballon que jouer numéro 8, c’était extraordinaire. À l’époque, le 8 était la plaque tournante, un poste clé. Je levais beaucoup la tête, je regardais mes adversaires, j’anticipais. J’ai essayé de faire la synthèse entre mes deux idoles : Michel Crauste, coureur, joueur de ballon, et André Herrero, un avant de contact, très dur, très sec. Le poste a changé. Un huit ne se replie plus beaucoup et on le retrouve en position d’ailier ! J’ai compris l’importance du soutien constant à son arrière lors d’un test à Colombes, contre les Blacks. Pierre Villepreux s’était fait ressemeler et il gueulait : “Viens vite !” Il avait plusieurs côtes cassées, la plèvre touchée… On a perdu (21-15), mais il est resté sur le terrain. Franchement, pour une équipe, j’aurais été plus intéressant en deuxième ligne. Avec Benoît Dauga on se complétait parfaitement. – Le rugby était un sport très dur… – Un jour, contre le Racing, je m’explose la main sur le genou d’un mec qui avait bien vu que je n’arrivais pas sur lui pour lire le journal. Cinq fractures, j’avais l’os qui sortait. C’était un match important, j’ai continué. Après avoir été bandé à la polyclinique, je me suis assoupi dans la voiture. Je me réveille, mon teckel bouffait mon plâtre ! L’odeur du sang ! Je finis par m’endormir. Mon poignet se met à enfler, c’était insupportable. Et ma femme, à deux heures du matin, qui n’arrivait pas à découper le plâtre au couteau électrique ! Quatrième test au Cap, en 1967, contre les Springboks. J’avais une entorse à la cheville. Pour que je puisse entrer sur le terrain, on a dû me couper la chaussure en deux. Noir Bleu Noir « Q UE SOUHAITEZ- VOUS à l’équipe de France, à Cardiff ? – Une réussite maximum. Il en faut toujours beaucoup, puis on l’oublie et ça devient de l’histoire. Exemple : Écosse-France, premier match du Tournoi 1968. Dernière minute, cravate de Rupert. L’arrière Wilson rate le but de 25 mètres, face aux barres. S’il avait réussi la pénalité, adieu le premier Grand Chelem ! – La Nouvelle-Zélande, pour vous, c’est… – L’extraordinaire tournée de 1968, contre Meads, Tremain, Kirkpatrick, Lochore, Going… Sans un arbitrage maison, on aurait pu remporter la série des tests. Moi, je tournais comme un avion. Chaque matin, dans ma chambre, je faisais mes pompes et mes abdos. Christian Carrère m’encourageait : “Encore, encore !” Mais lui était sur le lit. Il y a aussi la victoire de 1973, au Parc des Princes (13-6). Je dois être le dernier capitaine à avoir battu les Blacks à Paris. – Vous êtes une légende planétaire du rugby. Pourtant, vous avez été radié. Dans quelles conditions ? – Aujourd’hui, le rugby est professionnel. J’ai vécu dans un sport amateur. Pendant la tournée en Afrique du Sud 1971, premier coup de semonce. Une photo paraît dans le journal à Narbonne, où je suis appuyé sur une voiture. Le concessionnaire a dû certifier par lettre recommandée qu’il n’y avait pas de but lucratif. 1977, j’ai arrêté de jouer au Stade Toulousain. Patrick Thillet me demande de collaborer, par amitié, à Sud Radio. On fait une photo. Elle paraît, j’ai été radié. Ça m’a traumatisé. C’est pour ça que je me suis tourné vers le tennis. J’ai créé avec Christian Bîmes le Grand Prix de Toulouse. J’ai passé des soirées mémorables avec les plus grands : McEnroe, Borg, Nastase, Sampras… Cinq ans après, j’ai retrouvé ma licence, mais quelque chose s’était cassé. Alors, j’ai trouvé des excuses familiales… 23 RUGBY COUPE DU MONDE Bleu Rouge Noir Jaune 2007 NOUVELLE-ZÉLANDE FRANCE Presque tout prévu... Depuis un mois et la défaite contre l’Argentine, Bernard Lapasset est passé de la peine à la colère. Récit du Mondial du président de la FFR. 7 SEPTEMBRE, peu avant 23 heures. Quatorze millions de téléspectateurs devant TF 1, 80 000 spectateurs au Stade de France sont consternés : les Bleus ont raté leur entrée dans LEUR Coupe du monde. Ils ont perdu contre l’Argentine (17-12) ; ils ont été très mauvais. « L’Argentine me fait peur », déclarait Bernard Lapasset dès le 20 novembre 2006 dans L’Équipe. Là, il n’est plus l’heure d’avoir peur. Mais celle d’avoir mal. Ses proches décrivent un Lapasset très abattu, d’abord dans le vestiaire, puis avec sa famille. Lui raconte : « À ce moment-là, je suis K.-O., en tant que premier supporter de l’équipe de France. Ce match doit lancer la compétition, l’envie, l’émotion et patatras. » Le lendemain matin, au téléphone, on lui demande crûment : « Avez-vous l’impression de passer pour un con ? » Il se force à rire, assure que non. Dans son entourage, les témoignages sont contradictoires. « Il s’est senti cocufié », dit l’un. « Il a senti une part de son crédit personnel égratignée. Il a le sentiment d’une fierté trompée », assure un autre. Un troisième, resté jusqu’à 3 heures du matin avec le président, jure : « Il n’a jamais pensé une seconde à SA Coupe du monde, mais seulement au sport, à ses joueurs. » Lapasset, qui ne cesse de répéter depuis sa solidarité envers les Bleus et leur staff, va pourtant distiller quelques piques après la cata d’ouverture. « Un sentiment d’abandon (…) On se sent un peu lâchés, quoi. » (L’Équipe du 9 septembre). Il en lâchera quelques-unes, comme ça, l’air de rien. L’air de rien ? « Faire de la peine exprès, parce qu’il est en colère, il sait faire », sourit un de ses vieux amis. Et sa colère, Bernard Lapasset certifie qu’elle est montée sur plusieurs jours. Pour exploser, notamment, le jeudi 12 septembre au siège de la FFR, 9 rue de Liège, à Paris. « Il hurlait, confie un prudent anonyme. Et dans ces cas-là, tout le monde se tait. » « Vous le connaissez ? C’est un sanguin, très impulsif », ajoute un proche. Lapasset, un « grand animal politique », peut-il, toujours dans cet entretien du 9 septembre, lancer innocemment : « Si on n’est pas capables de l’analyser (la défaite), on n’est pas bien » ? On lui rétorquait alors : « C’est une pierre dans le jardin de l’entraîneur ? » « C’est une pierre pour personne, mais un constat. » Pourtant, ils sont quelques-uns à évoquer, en coulisses, un lâchage de Laporte par Lapasset après cette défaite. « Bernard (Lapasset) m’en parle souvent. J’ai l’impression qu’il en veut beaucoup au coach », assure un fidèle. Un autre, plus explicite, encore : « Il n’a pas supporté son omniprésence médiatique, notamment l’annonce de son entrée au gouvernement (effective après le Mondial) qui l’a empêché de se consacrer pleinement à son boulot d’entraîneur. » Avant Nouvelle-Zélande France, on n’attend pas une confirmation de Lapasset. Ça tombe bien, il promet : « Il n’y a pas eu de remise en question de qui que ce soit, surtout pas de l’entraîneur », à Marcoussis où des joueurs – « seulement deux (Pelous et Ibanez) », dit Lapasset – viendront s’excuser pour la défaite devant les Pumas. « Il faut prendre Bernard comme il est, avec ses intérêts personnels, en dehors du rugby ; ses publicités, ses conférences, c’est son choix, mais il y a grâce à lui une promotion considérable du rugby dont on parle partout, souligne le patron de la FFR. Tout ça fait partie du contrat que nous avions passé ensemble. Alors je ne vais pas dire huit ans après : “ Tu as réussis ton truc, je te le reproche. ” Je ne suis à aucun moment en retrait sur cette position d’il y a huit ans. » L’Argentine inattendue Pourtant, le président multiplie, depuis un mois, les petites phrases, du genre : « Les joueurs doivent se prendre en main. » Contre l’entraîneur ? « Mais non ! Cela veut dire : prenez-vous en main ensemble », riposte Lapasset, qui se redresse dans son divan de l’hôtel Baltimore, à Paris, son lieu de résidence durant le Mondial. Mais il a pourtant bien parlé d’un fonctionnement nouveau, non ? « Oui ! Mais c’est Bernard et Jo qui l’ont voulu. Ça me va bien que des joueurs à fortes personnalités discutent avec le staff. Et puis, en Coupe du monde, il y a toujours un moment où les joueurs ressentent la nécessité de se responsabiliser. En 1991, c’était contre la FFR. En 1995, on était proches de la rupture (entre joueurs et Pierre Berbizier, le coach). Je n’impose rien ! » Même pas des joueurs puisqu’il assurait jeudi dans L’Équipe : « Je ne sais pas si j’aurais fait la même équipe (face aux Blacks). J’ai exprimé mes options avant. » En dehors du terrain, la défaite inaugurale face aux Argentins a placé Lapasset l’organisateur en première ligne. Si la France, pays hôte, se déplace aujourd’hui à Cardiff, ce serait sa très grande faute. « On me fait un faux procès, s’anime-t-il. En 1991, l’Angleterre, qui organise (avec des rencontres dans tous les pays du Tournoi des Cinq Nations), joue son quart au Parc des Princes, sa demifinale à Murrayfield. En 2003, l’Australie (qui a finalement organisé tout seule) avait prévu un quart en Nouvelle-Zélande. Là, on me reproche de ne pas tricher, de ne pas avoir joué sur les boules pour modifier la composition des poules. Je trouve odieux d’avoir pensé que la FFR pouvait truquer les poules lors du tirage au sort à Dublin. Ça me révolte qu’on dise que je n’ai pas été assez adroit ! J’ai respecté l’engagement signé avec la Fédération galloise en 1999, qui nous offrait une poule entière en France en échange d’un quart de finale à Cardiff où, pour respecter l’équité sportive, le pays de Galles ne peut jouer. » Cardiff, sa rivière Taff, son Millennium, où la France n’avait jamais envisagé de jouer. Claude Dourthe, sélectionneur et membre du bureau fédéral : « Il était "“impossible ” de perdre contre l’Argentine : on était bien préparés, l’arbitre (Tony Spreadbury) nous convenait, les conditions étaient favorables… » Anecdote étonnante ; Bernard Lapasset révèle qu’en 2005, lorsqu’il a fallu réfléchir à un calendrier, la France a hésité entre l’Irlande et l’Argentine pour son match d’ouverture. Mais pourquoi choisir ces Pumas qui restaient sur quatre victoires consécutives face aux Bleus ? « L’Irlande nous posait des problèmes dans le Tournoi et on s’était demandé : “ On met l’Argentine ou l’Irlande en ouverture ?” On s’était dit que l’Argentine ne serait peut-être pas au niveau d’aujourd’hui ; l’équipe avait des problèmes internes, avec sa Fédération... Mais ce n’est ni l’arrogance, comme j’ai pu le lire, ni de la prétention ; c’était relativisons la prise de risques : attention à l’Irlande ! » Qui fut navrante dans cette Coupe du monde et a déjà regagné son île… alors que l’Argentine est grandissime favorite de son quart de finale face à l’Écosse. Au Stade de France, que les Bleus retrouveront s’ils réussissent ce soir le plus grand exploit de l’ère Laporte. Jean-Pierre Rives, qui volera vers Cardiff aux côtés de Bernard Lapasset – dans un avion où les dirigeants de la FFR et les si influents Barbarians français seront ensemble et pourraient discuter du successeur de Bernard Laporte – lance à ses successeurs : « Osez tout, mettez tout, votre audace mettra de l’ordre. » Et ajoute que cette « équipe de France va vers son destin et le stop n’est pas obligatoire face aux Blacks » . En cas de stop, les couteaux, aiguisés en coulisses, sortiront. Lapasset, qui devrait prendre la tête de l’IRB le 18 octobre, conclut, fataliste : « On verra comment on sortira de Cardiff. » On verra très vite. ARNAUD REQUENNA ball, c’est d’ailleurs principalement le merchandising qui pourrait profiter de l’accélérateur commercial d’une victoire finale des uns ou des autres. Mais, même là, les plus gros volumes de ventes se situent avant et pendant la compétition plutôt qu’après. En fait, l’enjeu majeur pour les deux marques tient certainement au fait que les équipementiers sponsors poursuivent, parmi d’autres, deux objectifs bien particuliers. Un : la preuve produit, avec des innovations censées favoriser la performance, comme le maillot moulant introduit par Nike en 2003. Deux : l’image, bien sûr, à l’instar du mythe de la tribu de super héros mobilisé par Adidas autour du collectif des Blacks. Sur des marchés caractérisés par une certaine instabilité, avec des articles de sport relevant souvent plus d’une consommation affective qu’utilitaire, la victoire – et tous ses attributs – représente un symbole fort. On comprend donc mieux, audelà de l’affrontement psychologique, pourquoi les Blacks veulent rester black et les Bleus… bleus. FRÉDÉRIC BOLOTNY SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 PAGE 23 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge pèse environ six fois moins que PSA et vingt fois moins que General Motors. Il y a, comme souvent en matière de sport business, une distorsion entre la notoriété des deux marques, parmi les plus connues au monde, et leur poids réel. Pour autant, Nike et Adidas dominent outrageusement leur marché, puisque le chiffre d’affaires de leur premier « challenger », Puma, est de quatre à cinq fois moins élevé. Nike et Adidas monopolisent donc logiquement une forte proportion des gros contrats de sponsoring mondiaux et investiraient respectivement 4 M et 7 M par an dans leurs accords avec les Français et les Néo-Zélandais. Contrairement aux autres sponsors, les marques sportives évoluent dans leur univers naturel avec de telles opérations. Elles jouent ainsi leur crédibilité en même temps qu’un chiffre d’affaires non négligeable en produits dérivés. Sur ce dernier plan, Adidas confesse un objectif de 500 000 Replica néozélandais vendus, soit environ 50 000 pièces de plus que Nike avec le maillot français. Le marché mondial des articles de rugby étant, avec 130 millions d’euros, quinze fois moins développé que celui du foot- Bleu Rouge Alors que l’affaire des maillots sous lesquels Blacks et Bleus s’affronteront aujourd’hui a largement nourri la polémique ces derniers jours, le match Adidas-Nike s’inscrit nécessairement en filigrane. La bataille des poids lourds de l’industrie du sport est d’ailleurs une constante des phases finales des grands événements, les France-Brésil 2006 et surtout 1998 (et l’épisode Ronaldo…) constituant, de ce point de vue, un must. Il n’est donc pas si surprenant que la théorie du complot affleure, à la suite du changement de ton du maillot français, désormais bleu nuit, d’où l’obligation pour une des deux équipes de renoncer à ses couleurs fétiches. On n’apportera ici aucune révélation sensationnelle sur le rôle hypothétique des équipementiers dans cette affaire, mais on s’interrogera plutôt sur les enjeux d’une telle rencontre pour eux. Avec, tout d’abord, une précision : le terme « poids lourd », employé plus haut, est inapproprié à l’échelle de l’économie mondiale. Avec 15 milliards de dollars de chiffre d’affaires (12 milliards d’euros au cours de 2006), le leader mondial, Nike (10 milliards d’euros pour Adidas), Jaune Bleu Jaune Nike-Adidas, l’autre match Noir Noir À chacune de ses apparitions publiques depuis le début du Mondial, Bernard Lapasset semble parfois s’éclipser du débat, offrant alors un visage impassible et songeur. (Photo Pascal Rondeau) 24 RUGBY COUPE DU MONDE Bleu Rouge Noir Jaune 24 MES RACINES DES ALL BLACKS » CHRISTCHURCH – (NZL) CARDIFF – (GAL) Richie McCaw n’a jamais perdu un match face à la France. Ici contre Sébastien Bruno, le 9 juin dernier à Wellington, il faisait même partie de l’équipe des Blacks qui a infligé aux Bleus leur pire défaite (61-10). (Photo Bernard Papon) MON PREMIER MAILLOT « Beaucoup de gens parlent du mythe des All Blacks, et je comprends pourquoi certaines autres équipes nous regardent comme ça, à cause de notre palmarès historique. Mais, pour nous, le mythe n’existe pas. Il se trouve simplement que depuis plus de un siècle les équipes de Nouvelle-Zélande ont toujours été relativement performantes. Il y a beaucoup de domaines à travers le monde où les Néo-Zélandais sont performants, même d’autres sports où nous faisons de temps en temps des exploits, mais avec les All Blacks nous avons la chance d’avoir beaucoup de joueurs talentueux, et de pouvoir rivaliser avec les nations majeures en les battant régulièrement. Ce n’est pas sorcier, ce n’est pas un mythe, il s’agit juste d’être pointu dans la préparation, et de bien faire tout ce qu’on a à faire sur le terrain. Nos succès sur les terrains du monde nous ont permis d’exister, et ça, c’est quelque chose qui remonte à la première tournée de 1905-1906. C’était, pour nous autres “coloniaux”, une occasion de dire merde aux Britanniques. De dire que nous sommes un tout petit pays à l’autre bout du monde mais que l’on est capables de rivaliser avec les gros. Quant à la légende, avec le haka, je suppose que nous avons quelque chose d’unique, un truc qui nous appartient, qui est à nous, et qui nous symbolise. Les étrangers ne le comprennent pas vraiment, donc cela crée peut-être un certain mystère. On me demande souvent pourquoi les NéoZélandais ont toujours été parmi les meilleurs quand il s’agit du rugby international. Je ne sais pas exactement, mais je pense que cela relève de notre caractère national. Les Kiwis sont des gens qui travaillent dur, et nous avons toujours eu des hommes puissants et balèzes. Sans doute, par le passé, c’était parce qu’il y avait beaucoup de fermiers, mais aujourd’hui, avec l’influence des Polynésiens, c’est pareil : ce sont des types baraqués, d’une grande force physique. C’est aussi parce que le rugby est notre sport national : en Nouvelle-Zélande, tout le monde aime le rugby. Sur les 4 millions d’habitants, il ne doit pas y en avoir beaucoup qui ne savent pas ce que c’est qu’un All Black, et il y en a un grand nombre qui sont très au courant et qui connaissent très bien le jeu. C’est pour cela que c’est un sport à part : parce que tout le monde l’adore, et que c’est l’unique chose au monde pour laquelle les Kiwis peuvent se lever et dire : “Oui, c’est notre sport et nous nous y débrouillons plutôt pas mal.” » L’ÉTOFFE D’UN AÉRO « J’ai toujours été marqué par les avions et l’aviation. Depuis que je suis tout petit, je me souviens des photos sur les murs du salon de mon grandpère, à la ferme. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il était pilote de chasse dans la RAF, et à la maison il y avait une série de photos incroyables où on voit son avion, un Hawker Tempest, en train de détruire une fusée allemande, une V1, au-dessus de l’Angleterre. Après la guerre, Jim McCaw, mon grand-père, a fondé une école d’aviation et de planeurs et tous les week-ends, lui, mon père et mes deux oncles volaient. Tout près de la maison, dans un champ en pente, on avait même installé un système de poulies qui nous permettait de faire décoller les planeurs sans être remorqués par un avion. Aujourd’hui, moi aussi, j’ai ma licence de pilote, mais ce que je préfère, c’est le vol en planeur. Dans les avions motorisés, tout devient assez banal ; c’est presque comme si on conduisait une voiture, et pour moi, aujourd’hui, mon plaisir est de donner le frisson aux autres quand je les emmène quelque part en avion. Mais le vrai frisson, le top du top, c’est lorsque je suis dans mon planeur, au-dessus des montagnes et lacs du South Canterbury. C’est un énorme défi à chaque fois, parce qu’on ne sait jamais ce qui va se passer, ni où on trouvera les prochains courants ascensionnels. Je ne suis pas quelqu’un de religieux mais lorsque je suis en haut dans mon planeur, tout seul, avec juste le bruit du vent, je sens une sorte de communion avec la nature ; je sens que j’en fais partie. C’est aussi le frisson du danger car, mine de rien, on est dans un endroit où on n’est pas censé être. L’homme n’était pas censé voler, sinon il aurait des ailes, mais quand on fait du vol en planeur, c’est la chose la plus proche du sentiment de voler. » LE CAPITANAT « C’est quelque chose d’important pour moi. Mais pas plus que ça. Je suis le leader de l’équipe, mais depuis que j’ai assumé ce rôle, j’ai beaucoup appris grâce à l’apport des autres cadres, les autres leaders dans le groupe. En fait, puisqu’ils m’aident d’une façon aussi importante, ce n’est vraiment pas un rôle difficile à remplir, et j’ai toujours dit que si tu étais performant sur le terrain, les autres te suivraient et ton leadership viendrait tout seul. Bien sûr, c’est un immense honneur, car il y a beaucoup d’autres joueurs qui pour- raient être capitaine ; donc tous les jours, et à chaque match, je dois veiller à bien faire. Dans le fond, les choses n’ont pas beaucoup changé pour moi, depuis que je suis devenu capitaine, et lorsque je suis avec l’équipe je ne me vois pas comme quelqu’un de différent, et je veux qu’ils me considèrent comme un joueur comme les autres. Pour moi, le véritable honneur, c’est juste de faire partie des All Blacks et c’est quelque chose dont je suis très fier ; un jour, peut-être, je regarderai ce que j’ai fait et je me dirai que d’être capitaine des All Blacks, c’est assez cool. Mais, aujourd’hui, je suis tellement focalisé sur le fait d’être un All Black, et de faire de mon mieux pour l’équipe, que je ne pense pas du tout à l’importance que cela peut avoir. Je réalise que c’est un poste privilégié, mais ce n’est pas une sinécure et il faut aussi que je fasse mon boulot sur le terrain. Quant à mon rôle, c’est de m’assurer que les autres joueurs ne cessent de proposer leurs idées. Quand il faut prendre une décision, je la prends, mais c’est tout aussi important pour moi que Dan Carter, par exemple, continue de réfléchir et de proposer des choses. Je ne veux pas être un capitaine autoritaire, car ça ne marche pas. Je veux des joueurs qui m’écoutent quand ils doivent m’écouter, mais qui Le Tonton flanker Meilleur troisième-ligne aile du monde, McCaw assume le rôle de capitaine des All Blacks sans rien perdre dans le jeu. gendre préféré de toutes les mamans du pays. Quant à ses qualités de joueur, dès son arrivée au sein des All Blacks, honorant sa première sélection contre l’Irlande à Dublin (29-40), lors de la tournée européenne de 2001, McCaw avait montré qu’il avait tout d’un grand. Rapide, véloce, précis dans ses angles de course et dans sa technique de plaquage, c’est un « open-side flanker » (troisièmeligne aile, côté ouvert) comme les Néo-Zélandais les aiment. S’inscrivant dans la grande lignée qui remonte jusqu’à Dave Gallaher, défense. C’est assez simple, mais dans le fond le rugby est un jeu simple. » Coureur increvable, plaqueur infatigable, McCaw possède une condition physique exceptionnelle, et ses performances en match, que ce soit son endurance, sa vitesse, ou le nombre de plaquages qu’il effectue à chaque rencontre, sont souvent cités en exemple. Non seulement par les entraîneurs néo-zélandais, qui établissent des classement après chaque match, mais également par Richie McCAW (Nouvelle-Zélande) 26 ans, né le 31 décembre 1980 à Oamaru (NZL). 1,87 m , 106 kg. Troisième-ligne aile. 58 sélections (dont 22 comme capitaine). 65 points (13 essais). Première sélection : NouvelleZélande - Irlande (40-29) le 17 novembre 2001 à Dunedin. Dernière sélection : NouvelleZélande - Écosse (40-0), le 23 septembre 2007 à Édimbourg. Club : Canterbury Crusaders. m’interrogent, me défient quand ils ne sont pas d’accord. Et s’ils ont une meilleure idée, on la fera. C’est ça, le genre d’environnement sain qu’il faut toujours essayer de cultiver au sein de l’équipe. » LA FRANCE « Je n’ai jamais perdu un match contre la France, mais je ne me permettrai pas de dire que nous allons aborder ce quart de finale en tant que favoris. Chaque fois que j’ai joué contre eux, cela a été de drôles de combats et il nous a fallu beaucoup de réussite pour arriver aux résultats qu’on a connus depuis 2003. Chaque fois, nous avons insisté sur notre préparation, nous n’avons laissé aucun détail au hasard, et nous avons respecté nos adversaires français. Et, à cause de ces facteurs, nous avons connu une certaine réussite. Cette fois-ci, c’est pareil, si nous nous appliquons suffisamment, si nous nous tenons à ce que nous avons fait lors de la préparation du match, il n’y a pas de raison que cela ne marche pas. Mais nous savons que ça ne va pas se faire tout seul, car même lorsque nous avons terminé avec des scores assez larges il a fallu se battre jusqu’au bout. Et puis, on ne peut pas comparer nos autres matches, même de 2004 et de 2006, ceux en France, à celui-ci. Car il s’agit d’un quart de finale de Coupe du monde, et c’est une autre paire de manches ; il y aura un niveau beaucoup plus élevé de passion et d’engagement physique. C’est un match à élimination directe, les Français voudront gagner, mais nous aussi. Et c’est ça qui risque de faire la différence. » IAN BORTHWICK HABILLAGE SPÉCIAL ET PRÉSENTATION SOIGNÉE DE RIGUEUR. www.tousaucoeurdelamelee.com 1873-1917 Talonneur 36 sélections de 1903 à 1906 27 fois capitaine Il fut le premier grand capitaine néozélandais (le tout premier étant John Stead, en 1904), à la tête de la première équipe all black partie en tournée en 1905 : 3 matches en Amérique du Nord et 31 matches sur le sol britannique. Bilan : une seule défaite, au finish, face au Pays de Galles. Volontaire pendant la Première Guerre mondiale, il perdit la vie en Belgique, à l’âge de quarante-quatre ans. Fred ALLEN Wilson James WHINERAY 87 ans Centre 6 sélections de 1946 à 1949 6 fois capitaine Pas beaucoup de sélections pour ce capitaine, mais une grosse influence. Après de brillants états de service pendant la Seconde Guerre mondiale, il est choisi comme capitaine d’une équipe de militaires kiwis qui vient effectuer une tournée triomphale de 38 matches en GrandeBretagne fin 1945-début 1946. Ensuite, il dirige les Blacks contre l’Australie, puis l’Afrique du Sud. Lors de cette dernière tournée, il est sérieusement blessé et doit mettre un terme à sa carrière. 72 ans Pilier 32 sélections de 1957 à 1965 30 fois capitaine Ce grand meneur d’hommes a conduit les Blacks trente fois en trente-deux sélections (23 victoires, 3 nuls et 4 défaites). La figure emblématiquede la grande tournée de 1963-1964 en Grande-Bretagne et en France, la première largement télévisée et qui créera le mythe des All Blacks pour le grand public européen.Il serait l’auteur de la plus célèbre consolation de l’histoire (destinée à des Bleus écrasés 32-3 en 1961) : « Les grandes équipes ne meurent jamais. » Brian LOCHORE 67 ans Troisième-ligne 25 sélections de 1964 à 1971 18 fois capitaine Capitaine de 1966 à 1971, il est resté invaincu face aux nations du Nord et n’a été battu que trois fois, par les Springboks. Devenu entraîneur, il obtient la seule victoire des Blacks en Coupe du monde et est encore dans le staff vingt ans après. Véritable icône du rugby national, il est le premier sportif membre de l’Ordre de la Nouvelle-Zélande, la plus haute distinction de son pays. PAGE 24 Ian KIRKPATRICK Graham MOURIE David KIRK 61 ans Troisième-ligne 39 sélections de 1967 à 1977 9 fois capitaine Troisième-ligne aile de haute volée, au gabarit « moderne » de 1,90 m pour 102 kg, il a inscrit seize essais pour sa sélection nationale. Il a également participé aux sélections hybrides très à la mode dans les années 1970 : Quinze du Président contre l’Angleterre (1971) et sélection mondiale contre l’Afrique du Sud (1977), dans une période pourtant très agitée par le boycott contre l’apartheid. 55 ans Troisième-ligne 21 sélections de 1976 à 1982 19 fois capitaine Joueur énorme, de la grande lignée des flankers néo-zélandais, et personnage de grande intelligence et sensibilité. Élu parmi les trois grands capitaines des All Blacks, avec Whineray et Lochore. On se souvient de sa noblesse devant JeanPierre Rives avant et après la première victoire des Bleus en Nouvelle-Zélande en 1979. Il vint jouer un an au PUC en 1977, avant de commander le « Grand Chelem » des Blacks contre les Britanniques en 1978. Refusa de jouer contre l’Afrique du Sud en 1981. 45 ans Demi de mêlée 17 sélections de 1985 à 1987 11 fois capitaine. Champion du monde 1987 D’un gabarit modeste(1,73 m pour73 kg), il était un demi de mêlée du genre stratège,même si sa vitesse lui avait aussi permis de jouer ailier avec sa province. Capitaine inattendu, bien qu’il ait commandé les « Baby Blacks », il restera le premier à soulever une coupe du monde, en 1987. En finale, il marque un essai et est déterminant sur les deux autres. Il dirige aujourd’hui Fairfax, un des deux principaux groupes de presse d’Australie et de Nouvelle-Zélande. Sean FITZPATRICK Ce talonneur de combat a été l’inspirateur de Raphaël Ibañez, de son propre aveu. Avant le plus capé chez les Blacks, il était de ceux qui montrent l’exemple face au feu. Substitut d’Andy Dalton, il gagne sa place pour la finale victorieuse de 1987 et s’installe durablement à la tête de l’équipe après l’échec de 1991. Vainqueur d’une série de tests en Afrique du Sud et du premier Tri Nations en 1996, il a vengé l’échec en finale de 1995 face aux Boks. (Photos Fred Mons, Bernard Papon, Panoramic et L’Équipe) SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Dotée du Pack Rugby World Cup 2007 et suréquipée, la 207 Rugby World Cup 2007 impressionne aussi par sa musculature. Inaugurant le nouveau moteur 1,4L VTi 95ch à admission variable, qui permet de réduire sensiblement la consommation et les émissions de CO 2, la 207 Rugby World Cup 2007 va en laisser plus d’un sur le banc de touche. Tana UMAGA 44 ans Talonneur 92 sélections de 1986 à 1997 51 fois capitaine 34 ans Centre 74 sélections de 1997 à 2005 21 fois capitaine D’abordailier, puis centre (36 essais marqués), ce leader charismatique a marqué l’histoire de son pays en r éa l i sa n t l a f u sio n de s influences européennes et polynésiennes. En 2004, il est le premier capitaine d’origine samoane. Restera dans les annales pour son haka au Stade de France en novembre 2004. Auteur d’un « Grand Chelem » dans les îles Britanniques et vainqueur du Tri Nations en 2005. Il va tenter de faire remonter Toulon en Top 14 et son influence y est déjà énorme. TM © Rugby World Cup Limited. 1986-2007. All rights reserved. Les grands capitaines des Blacks Dave GALLAHER Rouge « C’est un grand souvenir, mais je me souviens que j’étais très tendu avant le match, inquiet même. Je sentais que je ne le méritais pas, je n’avais joué qu’une demi-douzaine de matches pour Canterbury et je me disais : “Merde, est-ce que je suis vraiment à la hauteur ?” J’étais inquiet parce que je voulais être digne du maillot, je me demandais si j’allais être le mec qui n’a pas le niveau, celui qui ne dure que deux minutes et que l’on ne revoit jamais. Je me rappelle que le manager m’a donné le maillot à l’hôtel ; je suis retourné à ma chambre, je l’ai posé sur le lit, je me suis pincé pour savoir si c’était vrai, et je me suis dit : “Putain ! qu’est-ce qui va se passer ?” Je n’avais pas vraiment de doutes. J’avais juste peur ne pas être à la hauteur, de ne pas pouvoir honorer le maillot. Mais la veille du match, lorsque l’entraîneur John Mitchell m’a fait venir, je lui posais plein de questions. Il m’a juste dit : “Tu es le meilleur du pays, alors ne te casse pas la tête et joue ton jeu.” Du coup, même si j’étais très tendu avant le match et que je n’ai pratiquement pas pu manger, une fois arrivé au stade, j’étais très calme. Après le match, quand on a battu l’Irlande (29-40), Reuben Thorne a fait un discours avant de me donner ma cape internationale. Je me souviendrai toujours de ses paroles : “Bienvenue au club des All Blacks.” Et c’était ça, je suis devenu le 1 014e membre d’un club assez unique et c’est à ce moment-là que j’ai réalisé que j’étais enfin un All Black. » LE MYTHE ALL BLACK N’EXISTE PAS Le roi des stats Voilà pour ses qualités hors terrain, qui font de lui le chouchou de la presse féminine en Nouvelle-Zélande et, comme ce fut le cas avec David Kirk, vingt ans auparavant, le futur ceux d’autre pays, comme un certain Bernard Laporte, qui n’a pas hésité à utiliser les stats de McCaw comme base de référence pour les Bleus. On se souviendra, par exemple, de l’unique action d’envergure des Français lors du match du Centenaire au Stade de France en novembre dernier. À quelques minutes de la fin du temps réglementaire, sur un ballon de première main, Aurélien Rougerie franchit la ligne de défense et perce sur 50 mètres. C’était la seule action dangereuse des Français, qui aurait pu aboutir à un essai, mais Richie McCaw veillait au grain. Après avoir passé 78 minutes à pousser, plaquer, gratter et soutenir, le capitaine néo-zélandais avait encore suffisamment de « gaz » pour reprendre Rougerie de derrière, le renverser et récupérer le ballon. Voilà pourquoi McCaw est grand, et voilà pourquoi les All Blacks le suivront jusqu’au bout de l’enfer. Non pas parce qu’il leur demande de le faire, mais parce qu’il leur montre la voie, parce qu’il sera toujours devant. Et pour lui, le propre d’un capitaine, c’est de mener par l’exemple. – I. B. Bleu « J’ai commencé à jouer au rugby parce qu’il n’y avait que ça. À l’école primaire de la Hakataramea, il n’y avait que deux instituteurs et vingtquatre enfants et, à l’époque, l’unique sport qu’on pratiquait, c’était le rugby. Tous les jours, à la récré, et à l’heure du déjeuner, je jouais au rugby avec les autres gamins et, pendant une certaine période, c’était la seule raison « La première fois que j’ai regardé le rugby à la télé, c’était le Mondial 1987. Je n’avais que six ans, et je ne comprenais pas grand-chose, mais je me souviens de la finale. C’était la première fois que je découvrais les All Blacks et que je commençais à réaliser ce que c’était que le rugby. Dans notre région, on n’avait eu qu’un seul All Black, Phil Gard, dans les années 70, et pour nous, c’était quelque chose de très lointain, presque intouchable. Chez nous, dans la Hakataramea Valley, on pensait que devenir all black était une chose qui pouvait arriver aux autres, mais pas à nous. Il n’empêche, comme beaucoup d’autres gamins, je pensais que ce serait assez “cool” de jouer pour eux et de passer à la télé. Quand ils jouaient, dès la fin du match, je sortais dans le jardin, je courais avec mon ballon, je me prenais pour Michael Jones ou John Kirwan. J’avais envie d’être comme eux, j’avais envie d’être un All Black, mais comme on a envie d’être beaucoup de choses quand on est gosse, sans jamais vraiment penser que c’était possible. Cependant, à partir de 1987, j’étais mordu. Je me rappelle que j’avais un copain, et lui avait un maillot des All Blacks, un vrai, avec la fougère argentée. Je le regardais souvent, et j’enviais beaucoup mon copain, parce que c’est quelque chose que je voulais mais que je n’ai jamais eu. Je lisais tous les bouquins de rugby qu’on avait à la maison, et j’ai appris le haka par cœur. Gamin, je faisais le haka tout le temps, je trouvais ça génial, et s’il y avait une chose que je voulais faire dans la vie, c’était ça : faire le haka. » PRENDRE LA SUCCESSION d’un capitaine comme Tana Umaga n’était pas une mince affaire. Mais lorsque le grand centre d’origine samoane a tiré sa révérence après la tournée du Grand Chelem des All Blacks en 2005 (quatre victoires d’affilée en quatre semaines contre Galles, Irlande, Angleterre et Écosse), il n’y avait pas le moindre doute quant à l’identité de son successeur. Richard McCaw, joueur de cornemuse et pilote d’avion à ses heures, troisième-ligne d’exception et jeune homme bien dans sa peau, était le candidat idéal. À vingt-cinq ans, il était déjà considéré comme l’un des meilleurs, sinon le meilleur troisièmeligne aile du monde, et lorsque, quelques mois plus tard, Graham Henry l’a désigné comme le soixantième capitaine de l’histoire de la sélection néo-zélandaise, personne au pays du Long Nuage blanc ne trouvait à redire. Après tout, en ce qui concerne les lettres de créance de McCaw, on ne fait pas mieux. Né dans une petite ville de l’île du Sud, élevé à la dure dans une des régions rurales les mo i n s h o s p i t alières de la Nouvelle-Zélande, il a le pragmatisme et le goût du travail hérités de ses ancêtres pionniers. Étudiant en sciences agricoles à l’université de Lincoln (ses études sont actuellement en veilleuse, mais il espère les finir un jour), capable de tondre un mouton et de piloter un avion, il possède à la fois le savoir des livres et le bon sens paysan. Bref, Richie McCaw porte en lui ce côté rural qui relie les mais qui plus récemment passe par Graham Mourie, Michael Jones et Josh Kronfeld, McCaw est le lien essentiel entre les troisquarts et les avants. Et alors que Jerry Collins (troisième-ligne côté fermé) par exemple est désigné pour porter le ballon et franchir les défenses adverses, le rôle de McCaw est avant tout d’assurer le soutien et de faire en sorte que le mouvement continue. « Quand j’explique mon poste aux jeunes, dit-il, je leur dis que mon rôle est d’être aussi près du ballon que possible, que ce soit en attaque ou en Jaune Rouge Jaune MES DÉBUTS DANS LE RUGBY LE MONDIAL 1987 de notre envoyé spécial Néo-Zélandais à leur terre. Et pourtant, dès qu’il trouve le temps, il n’hésite pas à s’envoyer en l’air, à bord d’un avion pour balader ses amis ou, de préférence, seul dans son planeur au-dessus des paysages majestueux du bout de l’île du Sud. Noir Bleu Noir « Mes ancêtres sont écossais, ce qui explique pourquoi je suis toujours invité aux mariages… pour jouer de la cornemuse. Mon arrière-grand-père, Alexander McCaw, a débarqué dans l’île du Sud en 1893… Quel défi invraisemblable, que de quitter l’Écosse comme ça et venir s’installer ici ! Quand j’y pense, c’est énorme, ce que ces typeslà ont fait ! Ils avaient le goût du risque, et ils voulaient créer une société nouvelle. C’était de vrais pionniers, et à travers les générations, nous avons toujours gardé beaucoup de respect pour leurs valeurs et leurs idées. Moi, en tout cas, j’ai toujours vu les hommes qui bossaient très dur, les hommes qui assumaient leur destin et qui n’avaient pas peur du travail. Pour nous, c’était normal, et je pense que cela m’a énormément aidé dans ma carrière sportive. J’ai grandi sur une ferme, dans la Hakataramea Valley, dans le sud de l’île du Sud. C’est une région assez rude, avec un des climats les plus extrêmes de la Nouvelle-Zélande. Il pleut peu, on souffre souvent de la sécheresse, et il fait très froid en hiver. Je me souviens de l’hiver 1995, lorsque j’étais rentré à la ferme pour les vacances scolaires… pendant toute une semaine, il a fait – 20 °C la nuit, et à peine – 10 °C dans la journée. Et pourtant, en été, j’ai déjà vu des températures de 37 °C à l’ombre. Les gens ne se rendent pas compte, mais la Hakataramea est un endroit assez extrême ; c’est très beau, surtout au printemps ou à l’automne, quand la végétation peut être luxuriante, mais pour les agriculteurs c’est un endroit très ingrat, où il faut vraiment travailler très dur pour gagner sa vie. Cela dit, quand j’étais gamin, je ne m’en rendais pas compte et pour moi, c’était une jeunesse de rêve. Chaque après-midi, dès que je rentrais de l’école, je partais avec mon père sur la ferme, et lorsqu’on apprend à conduire un camion à cinq ou six ans, ou des tracteurs à huit ou neuf ans, on grandit assez vite. Je donnais un coup de main pour tous les travaux, je courais après les moutons pour les plaquer, je chassais, je pêchais avec mon père et mes oncles. Et un jour, lorsque j’aurai mes propres enfants, j’aimerais qu’ils aient la chance de connaître la vie à la campagne. » Jaune NOUVELLE-ZÉLANDE FRANCE C’est en février dernier que Richie McCaw nous a reçu à Christchurch en Nouvelle-Zélande, dans le stade de Rugby Park qui sert de camp de base aux Canterbury Crusaders. En pleine période de conditionnementduMondial,absent des matchesdu Super 14jusqu’à la septième journée, McCaw, pour une fois, pouvait profiter pleinement de l’été austral, partant dès la fin de la semaine dans sa région natale, le South Canterbury, pour faire du planeur. Vêtu d’un maillot de l’équipe de France de foot, souvenir d’une soirée de fête au Stade de France lorsque les All Blacks sont allés supporter le onze tricolore lors d’un match amical en novembre 2006 contre la Grèce, McCaw a levé le voile sur sa vie de All Black et sa vie d’homme. de notre envoyé spécial Noir 2007 De ses débuts au match décisif de ce soir contre les Bleus, le troisième-ligne néo-zélandais nous raconte toute une vie de rugby. Sa vie. pour laquelle j’allais à l’école : jouer au rugby. Mes parents me disent encore que quand je rentrais de l’école, tout ce que je voulais faire, c’était de continuer à taper dans un ballon, et mon père n’a pas tardé à me construire mes propres poteaux, à une centaine de mètres de la maison. Ils m’ont fait patienter pendant deux ans, mais à l’âge de sept ans, ils m’ont inscrit au club local de Kurow, à une dizaine de kilomètres de la ferme. Pendant la première saison, tous les samedis matin, on n’a fait que des “ball skills” (gestuelle de ballon), avec un petit match entre nous à la fin. L’année d’après, j’ai commencé à jouer avec les moins de 9 ans, on jouait dans le Championnat d’Oamaru (la ville la plus proche), on avait un petit groupe de gamins sympa, et pendant les cinq ans qui ont suivi, jusqu’à ce que nous partions tous au collège, nous n’avons perdu que trois ou quatre matches. Comme il fait si froid dans cette partie de la Nouvelle-Zélande, on ne joue pas pieds nus, comme beaucoup d’autres jeunes Kiwis. Et comme on était si peu nombreux à Kurow, exceptionnellement, nous n’avions pas non plus les catégories de poids comme il y avait en ville, à Oamaru, à Dunedin ou à Christchurch. Mais comme j’étais toujours parmi les plus grands de mon âge, et comme j’aimais les contacts, ça m’arrangeait. » Rouge Quarts de finale « MOI, RICHIE McCAW, CAPITAINE CHRISTCHURCH – (NZL) CARDIFF – (GAL) Bleu Consommations mixtes en l/100 km : de 4,5 à 6,1. Émissions de CO2 en g/km : de 120 à 145. SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 PAGE 25 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune 26 RUGBY COUPE DU MONDE Bleu Rouge Noir Jaune 2007 L’HISTOIRE DU JOUR Le tableau final (du 6 au 20 octobre 2007) Les Lamont, fleurs d’Écosse Frères de sang et frères de jeu, Sean, l’aîné, et Rory se complètent parfaitement pour le bonheur du quinze du Chardon. Comme les Hastings en leur temps. Quarts de finale Demi-finales Aujourd’hui, 15 heures à Marseille AUSTRALIE - ANGLETERRE Samedi 13 octobre, 21 heures à Saint-Denis Aujourd’hui, 21 heures à Cardiff * NLLE-ZÉÉLANDE - FRANCE Vendredi 19 octobre 21 heures à Paris Match pour la 3e place Demain, 15 heures à Marseille AFRIQUE DU SUD - FIDJI FINALE Dimanche 14 octobre, 21 heures à Saint-Denis Demain, 21 heures à Saint-Denis ARGENTINE - ÉCOSSE * Heure française (20 heures au pays de Galles). EN DIRECT DES QUARTS ÉCOSSE : ON PREND LES MÊMES. – Même si la composition de l’équipe écossaise fut le principal de ses soucis depuis la victoire contre l’Italie (18-16), l’entraîneur Hadden n’a pas apporté la moindre modification dans le groupe des vingt-deux joueurs qui affrontera l’Argentine demain soir au Stade de France.L’arrière Rory Lamont,fortement commotionnéà SaintÉtienne, a été maintenu à son poste. « C’est un groupe qui progresse à chaque rencontre, souligne Hadden. Donc, à partir du moment où il n’y a pas de blessé, il n’y a pas lieu de changer la formule. » Hier après-midi, les Écossais ont eu quartier libre. Certains ont fait une promenade culturelle au Louvre, d’autres ont eu une activité plus ludique à Eurodisney. – S. T. L’équipe de l’Écosse contre l’Argentine : R. Lamont – S. Lamont, Webster, Dewey, Paterson – (o) Parks, (m) Blair – Hogg, Taylor, White (cap.) – Hamilton, Hines – E. Murray, Ford, Kerr. Remplaçants : S. Lawson, Smith, MacLoed, Brown, Cusiter, Henderson, Southwell. FIDJI : AVEC BAI À L’OUVERTURE. – L’absence de son ouvreur titulaire Little, blessé au genou gauche, a conduit Tabua à modifier ses lignes arrière pour affronter l’Afrique du Sud demain. C’est Bai qui a été choisi pour porter le numéro 10, au détriment de Luveniyali (22 ans, 2 sélections), remplaçant. Ratuvou, d’ordinaire placé à l’arrière, monte au centre, Ligairi héritant de son poste. L’ailier Neivua a été écarté au profit de Bobo, qui sera titularisé pour la première fois de la compétition. Parmi les avants, un seul changement opéré par rapport au match contre Galles (34-38) : la titularisation du pilier Qiodravu au détriment de Railomo. – A. Bo. L’équipe des Fidji contre l’Afriquedu Sud : Ligairi – Delasau, Ratuvou, Rabeni, Bobo – (o) Bai, (m) Rauluni (cap.) – Qera, Koyamaibole, Naevo - Rawaqa, Leawere – Qiodravu, Koto, Dewes. Remplaçants : Gadolo, Railomo, Ratuva, Lewaravu, Daunivucu, Luveniyali, Lovobalavu. Matches M at par élimination directee Réalisateurs al Hernandez ou de Felipe Contepomi, le droit d’aînesse ne jouera pas. La réception des ballons dans l’axe ou vers les ailes, c’est un secteur qu’ils ont travaillé. Et qu’ils ont évoqué, en aparté. « Les Argentins jouent un peu comme les Italiens dans l’occupation du terrain, constate Rory. Ils ont deux joueurs au pied de très haut niveau. Naturellement, il va se passer quelque chose avec mon frère mais ça sera dans un seul objectif, faire avancer l’Écosse. » Peut-être pour un tour de plus. SERGE TYNELSKI Un Français sur deux croit aux Bleus… Vingt-deux ans après y avoir vu le jour, la Coupe du monde revient à Paris. L’occasion, en vingt-deux étapes, de raconter combien elle grandi. Plus calme qu’à Sydney MARSEILLE – CRAINTE d’une « action des services secrets français » autour de l’entraînement des Néo-Zélandais, « tentative de déstabilisation » à propos de la couleur des maillots, « volonté de démythification » s’agissant de la manière dont il faut désormais désigner Richie McCaw et ses acolytes – et pourquoi pas Natives ? comme la presse britannique avait commencé à le faire concernant l’équipe de Gallaher il y a un siècle avant de vite trouver, à la première raclée reçue par des Anglais à Exeter, le nom que depuis on lui connaît. Que de déplaisantes expressions, en somme, employées ces jours derniers ! Que de curieuses façons d’approcher ce 46e match de l’his toire entr e « Bl eus » et « Blacks », comptant certes pour un quart de finale de la Coupe du monde, mais dont on ne voit pas très bien en quoi elle justifie de si vulANS gaires manières. Sauf à considérer, évidemment, que de son résultat dépend l’avenir des deux pays, vu Vi t ainsi, c’est sûr, ce n’est pas un secrétaire d’État si tôt sorti du Mondial que Sarkozy nous avait promis en juin… C’est bien simple, avec ce tapage qui n’en finit plus, on a l’impression d’être revenu quatre années en arrière. Sauf qu’à l’époque ça nous avait fait marrer ces déclarations à l’emporte-pièce, toutes plus fielleuses les unes que les autres. Car, en Australie, ce sont les Anglais qui avaient chargé copieux ! Ils avaient même été mis à ce point plus bas que terre que Dan Luger nous contait, il n’y a pas si longtemps, que ç’avait été toute une histoire pour se faire servir, un soir qu’ils avaient eu envie avec Matt Dawson de s’offrir un bon « restau » sur la Golden Coast, au sud de Brisbane. Et ça ne s’était pas arrangé en approchant du dénouement à en croire Ben Kay, qui confiait au jeune et d sémillant Vincent Cognet, jeudi dans nos colonnes, qu’« on leur avait fait vivre un enfer, la semaine précédant la finale », à Sydney. Martin Johnson, enfin, nous rappelait l’autre jour que si « toutes les attaques dont [ils avaient] été l’objet faisaient partie du jeu et pouvaient même entraîner une certaine motivation », à la longue il avait fini par « baisser le son de la télévision » parce qu’il en avait par-dessus la tête d’entendre traiter son équipe de « bande de vieux grands-pères ». Ah ! ça non, ils n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère les commentateurs « aussies » quand, en 2003, il leur a fallu avoir la peau de l’Angleterre. Les « voleurs », « tricheurs » et autres « menteurs » sont tombés dru dans les journaux. Et les « arrogants », « prétentieux », « suffisants », « vaniteux » ont fait écho dans les radios. Quand ça n’a plus suffi, ils ont fait donner l’artillerie. Ainsi Eddie Jones, tout ÉTAPES coach en chef des Wallabies qu’il était alors, ne s’est pas gêné pour dire à longueur de semaines ce qu’il pensait de ceux qu’il tenait pour ses principaux adversaires, parlant par exemple, concernant le jeu anglais, « d’atteinte essentielle à l’essence du rugby », ce qui est tout de même autre chose que de remettre en question une appellation. Alors évidemment, ça fait un peu drôle, au matin de cet épatant Angleterre-Australie à Marseille, d’être obligé de constater que c’est à Cardiff que cette fois on se chamaille. Parce que mis à part un moment d’égarement du directeur de la Fédération australienne cette semaine – « les Anglais, on les hait », a-t-il assuré –, pas un seul mot de travers, pas une plume qui n’ait fait tache. À se demander, au fond, si l’Australie ne se verrait pas cette année un peu trop jolie… PATRICK LEMOINE 2. F. Contepomi (ARG) 53 3. Evans (NZL) 50 0. Marq Ma Marqueurs 1. Mitchell (AUS) 7 essais 2. Habana (AFS), Howlett (NZL), S. Williams (GAL), 6 5. Latham (AUS), Clerc, Rokocoko (NZL),5. Bu Buteurs ute (pourcentage de ré rréussite éussite avec au moins 5 tentatives) éu 1. Paterson (ÉCO) (photo) 100 % (15/15)), Parks (ÉCO), (5/5) 3. Evans (NZL), 90,9 % (20/22), Crichton (SAM), (10/11) 5. Barkley (ANG), 83,33 % (5/6). Les résultats de la phase des poules A Poule B Poule La moitié des Français estime que les Bleus, qui affrontent ce soir à Cardiff la Nouvelle-Zélande, vont battre les Blacks, selon un sondage CSA paru aujourd’hui dans le Parisien - Aujourd’hui en France. Ils sont exactement 50 % à croire aux chances des hommes de Bernard Laporte, contre 37 % qui estiment que les All Blacks devraient l’emporter, alors que 13 % des sondés ne se prononcent pas. États-Unis - Angleterre : 10-28, Samoa - Afr. du Sud : 7-59 Tonga - États-Unis : 25-15, Afr. du Sud - Angleterre : 36-0 Samoa - Tonga : 15-19, Tonga - Afr. du Sud : 25-30 Samoa - Angleterre : 22-44, États-Unis - Samoa : 21-25 Tonga - Angleterre : 20-36, États-Unis - Afr. du Sud : 15-64 Australie - Japon : 91-3, Canada - Galles : 17-42 Japon - Fidji : 31-35, Galles - Australie : 20-32 Fidji - Canada : 29-16, Galles - Japon : 72-18 Australie - Fidji : 55-12, Canada - Japon : 12-12 Canada - Australie : 6-37, Galles - Fidji : 34-38 … tout comme Ledesma Classement Classement Le talonneur argentin, qui évolue à Clermont, a avoué avoir été surpris de la composition de l’équipe de France : « Je suis étonné des changements de Laporte, et en particulier de la titularisation de Beauxis à l’ouverture, de Traille à l’arrière et de l’absence de Nallet dans le pack. Malgré cela, je pense que la France a une vraie chance de gagner car elle n’est jamais aussi forte que lorsqu’elle est au pied du mur, et parce que c’est le bon moment pour jouer la Nouvelle-Zélande. Ceux-là, dans deux matches, ils seront intouchables. Je dirais que c’est du 55-45 pour les Blacks. » – A. Ju. McCAW RESTE ENCORE DEUX ANS AU PAYS. – Le capitaine des All Blacks, Richie McCaw, a resigné pour deux ans avec la Fédération néo-zélandaise. Le 18 septembre, le troisième-ligne aile des Canterbury Crusaders avait déjà confirmé qu’il resterait bien au pays pour démentir les rumeurs selon lesquelles il était intéressé par un club européen. Ainsi, il reste sélectionnable en équipe nationale, à la différence des joueurs évoluant à l’étranger. TUQIRI, SUPPORTER DES FIDJI. – L’ailier australien d’origine fidjienne Lote Tuqiri vit actuellement à 300 mètres de l’hôtel des Fidjiens, sur le Vieux-Port de Marseille. Jeudi dernier, il est allé y boire un café et discuter avec le capitaine Moses Rauluni. « Je suis très fier des Fidji et de la façon dont ils ont joué contre le pays de Galles, c’était incroyable, indique Tuqiri. Les Sud-Africains vont garder le ballon devant et essaieront de jouer serré, au près. Si j’avais un conseil à donner aux Fidjiens, ce serait : “Gagnez vos propres ballons en conquête et ne vous laissez pas bousculer”. » UN BALLON BLACK DÉBOULE À PARIS. – Un immense ballon de rugby est arrivé à Paris. Depuis hier, cette structure de 25 mètres de long, 15 mètres de large et 12 mètres de haut est visible sur le Champs-de-Mars, non loin de la tour Eiffel. Ce ballon est un cadeau à la France du ministère néo-zélandais du Tourisme. Accessible au grand public jusqu’à la fin de la Coupe du monde, il propose de découvrir les atouts culturels et touristiques de la Nouvelle-Zélande, qui accueillera l’édition 2011 de la Coupe du monde. « PO PEY E », CHAMPI ON DU MONDE 1958… – Surnommé Popeye, Robert Vigier, talonneur emblématique du quinze de France victorieux en Afrique du Sud en 1958, est resté un sacré nom pour tous les amoureux du rugby. La salle des ventes de Clermont-Ferrand était en effet bondée ces derniers jours lorsque Me Jalenques a dispersé en un seul lot (chose rarissime) tous ses souvenirs qu’avait amoureusement gardés jusquelà son épouse. Un collectionneur toulousain, possédant déjà 600 maillots, emporta donc le tout pour 7 000 euros. Parmi les divers objets ayant appartenu à Vigier (1926-1986), figurait une médaille d’or de 1958, portant cette mention : « Champions du monde ». Elle avait été frappée après la victoire des Français chez les Boks en un temps où l’on ne se doutait pas qu’un jour, une Coupe du monde de rugby verrait le jour ! ROUMANIE : MARIN MOT REMPLACE « SATANAS ». – La Fédération roumaine a nommé hier l’ancien international Marin Mot (1981-1988, 13 sélections) au poste de sélectionneur succédant à Daniel Santamans. Robert Antonin est remplacé par l’ex-capitaine du Chêne Mircea Paraschiv (63 sélections), intronisé manager. Depuis l’élimination de la Roumanie du Mondial, Santamans dirige le club de Pro D 2 de Blagnac. 1. Afrique du Sud : 19 pts, 2. Angleterre : 14 pts, 3. Tonga : 9 pts, 4. Samoa : 5 pts, 5. États-Unis : 1. 1. Australie : 20 pts, 2. Fidji : 15 pts, 3. Galles : 12 pts, 4. Japon : 3 pts, 5. Canada : 2. C Poule D Poule Italie - Nlle-Zélande : 14-76, Écosse - Portugal : 56-10 Italie - Roumanie : 24-18, Portugal - Nlle-Zélande : 13-108 Roumanie - Écosse : 0-42, Italie - Portugal : 31-5 Écosse - Nlle-Zélande : 0-40, Roumanie - Portugal : 14-10 Roumanie - Nlle-Zélande : 8-85, Écosse - Italie : 18-16 Argentine - France : 17-12, Irlande - Namibie : 32-17 Argentine - Géorgie : 33-3, Irlande - Géorgie : 14-10 Namibie - France : 10-87, France - Irlande : 25-3 Namibie - Argentine : 3-63, Namibie - Géorgie : 0-30 Géorgie - France : 7-64, Irlande - Argentine : 15-30 Classement Classement 1. Nouvelle-Zélande : 20 pts, 2. Écosse : 14 pts, 3. Italie : 9 pts, 4. Roumanie : 5 pts, 5. Portugal : 1. Cardiff QUESTION DU JOUR avec Nouvelle-Zélande - France 16 9 16 9 Brestt 19 12 1. Argentine : 18 pts, 2. France : 15 pts, 3. Irlande : 9 pts, 4. Géorgie : 5 pts, 5. Namibie : 0. 16 9 Rouen 16 12 Caen 20 10 20 12 16 6 Paris Metz Strasbourg Rennes 16 10 12 19 11 QUESTION D’HIER 20 13 20 12 20 17 Sainti Étienne i Aurillacc Toouloouse 20 16 Les choix de Bernard Laporte permettront-ils de surprendre les All Blacks ? 20 15 19 12 Bordeaux Montpellie Mon ntpellier Perpignan i 22 16 24 17 22 16 Marse Marseille Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr. entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS). Besançon Clermon ClermontClermont-Ferrand m La Rocchelle 16 19 6 Dijon 21 Orléans N s Nantes Biarritzz 19 L’Argentine se qualifiera-t-elle pour les demi-finales de la Coupe du monde ? 16 9 Lens 21 19 Nice Australie -Angleterre 22 17 Ajaccioo OUI .................................. 39 % NON ................................ 56 % Ne se prononcent pas .... 5 % (nombre de votants :54 759) Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS. COUPE DU MONDE DE RUGBY 2007 : 1 /4 DE FINALE Photos : J. M. Sureau / TF1 Aujourd’hui à 20h40 : Nouvelle-Zélande / France au Millenium Stadium de Cardiff, en direct sur TF1 Thierry Lacroix Thierry Gilardi Fabrice Landreau PAGE 26 SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Et quand, suite à un dégagement en urgence devant l’ailier italien Masi, il est resté au sol (20e), Sean s’est précipité. « C’est terrible de voir son plus attentifs à ce que fait son frère, que ce soit bien ou moins bien. C’est un sentiment curieux que l’on éprouve. » De plus, la complémentarité des postes d’ailier et d’arrière exacerbe ce sentiment. C’est Sean qui parle : « Entre les ailiers et l’arrière, il y a beaucoup de complicité dans le jeu. C’est vrai que j’anticipe un peu plus les initiatives de Rory car on n’a pas besoin de se parler. Parfois un coup d’œil est suffisant. » Ils savent que face à la pression envisagée du jeu au pied de Juan Martin points Bleu Rouge Sean Lamont: « Parfois un coup d’œil est suffisant » frère sans connaissance prêt à être transporté sur la civière », confie l’aîné. Mais Rory a récupéré et a retrouvé son poste. Pas pour longtemps car victime de troubles visuels au bout d’une longue course en soutien de son frère, il a demandé à sortir. Quand l’un se fait mal, c’est un peu l’autre qui souffre. « Pourtant nous ne sommes pas jumeaux », précise Rory. Quand l’un commet une maladresse, l’autre aussi endosse une part de responsabilité. « C’est difficile à expliquer, souffle Sean. On est 67 Jaune Bleu Jaune Sean n’a rien pu faire. « Ce sont des situations de jeu qui sont pénibles pour toute l’équipe et ce n’est pas parce que cela arrive à Rory que sur le moment j’ai plus de peine, admet Sean. Après le match, on en parle et c’est constructif. » 1. Montgomery (AFS) TM © Rugby World Cup Limited. 1986 - 2007. All rights reserved. PARIS – Dix-neuvième fratrie à endosser les couleurs de l’Écosse, les Lamont, Rory (à gauche) et Sean, sont résolument tournés vers l’offensive. Avec Chris Paterson, derrière, ils forment un redoutable triangle. (Photo Richard Martin) Pour les quarts de finale finale, les demi demi-finales, finales le match pour llaa troisième place et la finale, en cas d’égalité à la fin du match, le vainqueur sera déterminé selon les critères suivants et dans l’ordre : 1. Prolongation : aprèss une pause de cinq minutes, deux prolongations de dix minutes seront disputées avec une pause de cinq minutes pour le changement de côté. 2. Mort subite : si, à l’issue des prolongations, l’égalit égalitté subsiste, après une pause de cinq minutes, dix minutes es supplémentaires seront disputées pendant lesquelles la première équipe qui marquera des points sera déclarée vainqueur du match. 3. Coups de pied plaçés : si, à l’issue de la période dite « mort subite », aucune équipe n’est déclarée vainqueur, une épreuve de drop-goals sera organisée entre les deux équipes. Chaque équipe doit désigner cinq joueurs, qui ui prendront part à cette épreuve et botteront depuis la ligne dees 22 mètres. En cas d’égalité du nombre de coups de piedd réussis après les cinq coups de pied, l’épreuve continuera sur une base de « mort subite ». L’épreuve se poursuivra par deux coups de pied (un par chaque équipe) à chaque fois jusqu’à ce qu’un joueur réussisse son coup de pied et que le joueur de l’autre équipe rate le même coup de pied. Dans ce cas, l’équipe du joueur qui a réussi le coup de pied est déclarée vainqueur du match. Noir Noir LES LAMONT, Sean (26 ans) et Rory (24 ans), sont frères. Sean est dans le calendrier « les Dieux du Stade », pas Rory. Pourtant les deux font la paire et ils se ressemblent. Cheveux peroxydés pour Sean, crinière décolorée pour Rory. Ainsi, ils sont la dixneuvième fratrie depuis les Marshall, Tom et Williams, en 1872, à jouer ensemble pour l’Écosse. En passe de ravir la célébrité aux frères Hastings, Gavin et Scott (1986-1995). Depuis le Tournoi 2005 contre le pays de Galles, leur première sélection commune, ils se sont côtoyés treize fois pour chanter à tue-tête Flower of Scotland. Sean toujours à l’aile droite, Rory à gauche, mais aujourd’hui à l’arrière. Leur complicité est intense. « Quand Sean est sur le terrain, je me sens sécurisé et je joue plus en confiance », reconnaît le benjamin, qui doit beaucoup à son aîné. Surtout d’avoir poursuivi sa carrière sportive mise en marge en 2004 pour une blessure grave à l’épaule, alors qu’il jouait en universitaires et préparait une licence de science du sport à Northampton. C’est, en effet, Sean qui conseilla à son entraîneur des Glasgow Hawks de prendre son frère à l’essai. Et ce fut concluant puisqu’il gagna sa place de titulaire au cours de matches amicaux. Jumeaux par la taille (1,88 m) et par le talent, ils sont résolument tournés vers l’offensive. Ce sont les pièces maîtresses écossaises du triangle d’or de derrière, complété à l’aile gauche par Chris Paterson. « Nous sommes frères, explique Rory qui, l’an prochain, jouera à Sale, alors que Sean évolue à Northampton, mais nous sommes aussi joueurs de rugby. La fibre familiale nous aide à nous trouver dans certaines situations, mais je ne cherche pas systématiquement Sean sur le terrain. Cela pourrait aller contre l’intérêt collectif. » À Geoffroy-Guichard, il y a une semaine, quand Rory, l’arrière, manque une réception de chandelle pour l’essai de Troncon (13e) qui donne l’avantage à l’Italie (6-7), Samedi 20 octobre 21 heures à Saint-Denis 27 Bleu Rouge Noir Jaune 2007 RUGBY La mission impossible… COUPE DU MONDE Quarts de finale NOUVELLE-ZÉLANDE FRANCE Promis à une raclée à Twickenham, en demi-finales du Mondial 1999, les Bleus ont renversé le cours du match. EN 1967, après deux défaites dans les premiers tests en Afrique du Sud, notre ancien confrère de L’Équipe, alors à France-Soir, Jacques Carducci, avait écrit : « La France a autant de chances de gagner ce troisième test qu’un âne de remporter le Prix de l’Arc de Triomphe. » Que croyezvous qu’il advînt ? Eh bien, l’équipe de France battit les Springboks (19-14) ! En 1999, à la veille de la demi-finale de la Coupe du monde, à Twickenham, contre la Nouvelle-Zélande, l’équipe de France était sensiblement dans la même situation. Des matches de poule peu convaincants – « On jouait mal, mais on gagnait », se rappelle Philippe Bernat-Salles – et, malgré un quart de finale rassurant contre l’Argentine (47-26), il n’y avait pas de quoi pavoiser avant de prendre les All Blacks et Jonah Lomu. « On ne jouait pas ce match pour aller en finale, se souvient Marc Lièvremont, qui est pourtant un gagneur dans l’âme, mais pour ne pas charger. On n’entendait que ça : des questions du genre “ Combien on va perdre ? ”. On avait eu des matches de poule pénibles. La presse, légitimement, avait été dure et critique à notre encontre. On a eu peur de l’humiliation. » La soirée qui suivit la victoire sur les Argentins en quarts de finale, à Dublin, contribua largement à resserrer les rangs d’une équipe qui n’avait pas beaucoup de certitudes par rapport à son jeu et d’un groupe ragaillardi par le rappel de Fabien Galthié. « Prêts à affronter Tyson » FRANCE - NOUVELLE-ZÉLANDE : 43-31 (10-17) 31 octobre 1999, à Londres, stade de Twickenham. Temps doux. Pelouse parfaite. 72 000 spectateurs. Arbitre : M. Fleming (Écosse). FRANCE : 4 E, Lamaison (20e), Dominici (56e), Dourthe (60e), Bernat-Salles (75e) ; 3 B (3e, 52e, 55e) ; 2 D (47e, 49e) ; 4 T, Lamaison. NOUVELLE-ZÉLANDE : 3 E, Lomu (24e, 45e), Wilson (80e) ; 4 B (10e, 19e, 23e, 40e) ; 2 T (45e, 80e), Mehrtens. Cartons jaunes : Garbajosa (17e), Ibañez (35e). FRANCE : Garbajosa – Bernat-Salles, R. Dourthe, Ntamack (Glas, 81e), Dominici (Mola, 78e) – (o) Lamaison, (m) Galthié (S. Castaignède, 74e) – Magne, Juillet (Pelous, 32e), M. Liévremont (Costes, 65e) – Pelous (Brouzet, 32e), Benazzi – Tournaire, Ibañez (cap.), Soulette (De Villiers, 58e). Ent. : J.-C. Skrela. NOUVELLE-ZÉLANDE : Wilson – Umaga, Cullen, Ieremia (Gibson, 58e), Lomu – (o) Mehrtens, (m) Kelleher (Marshall, 78e) – Kronfeld, Randell (cap.), Thorne – R. Brooke (Willis, 72e), Maxwell – Dowd (Meeuws, 59e), Oliver, Hoeft. Ent. : Hart. 31 octobre 1999 : Richard Dourthe inscrit le troisième essai de l’équipe de France, à la 60e minute : les Bleus repassent en tête au score et portent un coup décisif au moral chancelant des All Blacks. (Photo Marc Francotte) remier succès (3-0), obtenu à mbes, le 27 février 1954, jusqu’à mi-finale de Coupe du monde à kenham, le 31 octobre 1999, concluons aujourd’hui le rappel lus belles victoires de la France a Nouvelle-Zélande. eilleur des 46 matches entre ance et la Nlllle-Zélande est à uvrir dans le livre de France, rande aventure. FRANCIS DELTÉRAL Avant chaque grand rendez-vous sportif de cette Coupe du monde, L’Équipe demande à une personnalité de nous décrire la saveur du rugby de son pays. Plus qu’un sport, une identité Par Farah Palmer (*) C’ÉTAIT LA FINALE de la Coupe du monde, et tout ce qui restait entre la trois-quarts aile anglaise et la ligne d’essai, c’était moi. Moi qui attendais désespérément que l’arbitre veuille bien siffler et mettre ainsi un terme à ces quatrevingts minutes d’un des matches les plus intenses que j’aie jamais connus. Fort heureusement, la trois-quarts aile décida de foncer sur moi plutôt que de me contourner, et quand j’ai pu me libérer du maul, ce fut pour découvrir un spectacle magnifique… celui de notre arrière inscrivant l’essai qui conforta notre statut de championnes du monde. Tandis que mes camarades célébraient cet instant historique, je repensai au rôle qu’avait joué le rugby dans ma vie de Néo-Zélandaise. Fille d’un rugbyman et d’une mère folle du ballon ovale, je passais mes samedis en famille au club du coin, pour voir mon père et vingt-neuf autres messieurs courir après le ballon et se sauter dessus tandis que l’assistance, essentielN élande Nlle-Z lement féminine, les encourageait à grands renforts de cris. La relation qu’entretiennent les NéoZélandais avec leur sport ressemble à toute relation passionnelle avec sa phase de séduction (la Native Representative Team de 1889 et les Invincibles de 1905), sa lune de miel (avant les années 1980), sa phase de conflit (1981-1987), sa phase de réconciliation (1987-1995), sa phase de compromis et d’adaptation (1995-2000) et celle où la routine s’installe (depuis 2000). En tant que pays, nous avons bâti notre réputation internationale dans le sillage de nos succès en Ovalie. Actuellement, nous offrons l’image d’une nation à l’héritage biculturel et au visage multiculturel (et polynésien). Nous avons aussi sous le maillot all black toute une palette de masculinités qui séduisent une plus large palette d’hommes et de femmes néo-zélandais. Les femmes en Nouvelle-Zélande ont longtemps eu une relation d’amour-haine avec le rugby. Bon nombre d’entre elles ont même déclaré la guerre au rugby, allant jusqu’à former l’association Women Against Rugby (WAR) pendant la tournée des Springboks de 1981. Elles avaient appelé à la grève des tâches ménagères pour protester contre la présence d’une équipe pratiquant l’apartheid. Puis le rugby a su ramener les femmes à de meilleurs sentiments en améliorant son image, en les considérant enfin comme des joueuses potentielles et en alignant sans complexes des joueurs virils (Richie McCaw et Jerry Collins) et des beaux gosses soignés (Dan Carter, Luke McAlister et Doug Howlett) face à des femmes désireuses de se rendre dans les stades, d’acheter des produits dérivés et de suivre des retransmissions télévisées. Ainsi, le rugby s’est transformé pour devenir un reflet plus fidèle de la Nouvelle-Zélande moderne. Ce qui ne l’empêche pas d’être toujours un ciment de notre identité et de notre fierté nationales. Où qu’on aille en Nouvelle-Zélande, on voit un terrain et des poteaux de rugby. Le ballon ovale est aux Néo-Zélandais ce que le ski de fond est aux Scandinaves. Ayant grandi dans un tel environnement, il ne m’a fallu que très peu de temps pour attraper le virus du rugby et décider d’enfiler des chaussures à crampons. Je voulais courir avec le ballon, plaquer les adversaires, utiliser mon corps de façon énergique et efficace pour me développer physiquement et mentalement. Je voulais éprouver la joie de faire partie d’une équipe et avoir la satisfaction d’être complètement épuisée après quatre-vingts minutes. Le rugby m’apporte de nombreuses satisfactions. En tant que femme, jouer au rugby a été pour moi une formidable expérience, une vraie chance. Cela m’a rendue fière d’être néo-zélandaise. J’étais là debout, dans mon maillot noir, la main sur la fougère d’argent, à chanter l’hymne national et à faire le haka avec autant de conviction que le font toujours les All Blacks. Moi aussi, j’ai eu une relation passionnée avec le rugby, et j’espère que cette relation va connaître une nouvelle intensité aujourd’hui quand les All Blacks vont représenter leurs familles, leur nation – et eux-mêmes – avec fierté tout au long du match face à la France. (*) Farah Palmer (trente-quatre ans) a été 30 fois capitaine de la sélection féminine de rugby néo-zélandaise et vient de mettre un terme à sa carrière (35 capes depuis 1996). Talonneuse, Palmer (1,64 m ; 69 kg) a été trois fois championne du monde (1998, 2002 et 2006) avec les Fougères Noires, qui n’ont perdu qu’un de leurs 40 test-matches depuis le 7 juillet 1991, contre l’Angleterre en 2001. Farah Palmer est docteur en management sportif. SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 PAGE 27 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Pourtant, à la mi-temps, quand les Français rentrent aux vestiaires, ce n’est pas brillant. Ils sont menés 10-17. Jo Maso, déjà manager : « Nous, le staff, on n’y croyait pas vraiment. Et c’est là que Marc Lièvremont a pris la parole : “ Regardez-les dans les yeux, ils doutent. Ils ont peur. À chaque fois qu’on leur Bleu Rouge « Ils se caguent dessus » rentre dedans, qu’on les plaque, ils couinent. ” Comme quoi, on n’a pas toujours les mêmes sensations des tribunes que sur le terrain. » « Je voyais dans leurs yeux comme une forme d’incompréhension, explique Marc Lièvremont. Ils dominaient, ils menaient, mais ça ne se passait pas comme prévu. On avait hâte de revenir sur le terrain. » « Vous ne voyez pas qu’ils se caguent dessus ! », avait lancé Christophe Dominici, un des quatre « survivants » de ce match dans le groupe actuel avec Raphaël Ibañez, Fabien Pelous et Pieter De Villiers, alors qu’il ne reste que Reuben Thorne (dans les 30 Blacks, mais pas dans les 22), Byron Kelleher et Anton Oliver du côté néo-zélandais. Et ces Blacks « couinaient » de plus en plus sur les impacts. Soulette ne lâchait pas sa tête de Turc, Kronfeld, au point que celui-ci le traitera de fou après le match. Et ce fut l’exploit. Et le moment de se rappeler la suffisance de John Hart, quelques jours plus tôt, en conférence de presse, déclarant : « Je ne vois pas comment nous pouvons être battus. » Jaune Bleu Jaune « Spontanément, Raphaël Ibañez nous a rassemblés en rond et on a chanté la Marseillaise. C’était notre haka. » Et le vaillant pilier Cédric Soulette, qui devait avoir un rôle déterminant pour annihiler Josh Kronfeld, insiste : « On était habités par un instinct animal, un instinct de survie. Galthié et Skrela ont eu des mots simples, qui nous ont fait du bien. Galthié a réussi à nous détacher de la lourde réalité. C’est là que l’on se rend compte que la toutepuissance est dans la fragilité de l’instant. Et, au moment du haka, nous avons été comme des aspirateurs d’énergie. Nous nous sommes servis de cette énergie comme d’un cadeau pour que ça se retourne contre eux. » Noir Noir « C’était simple, raconte Christophe Lamaison, qui devait avec un pied magique débloquer le match en faveur de la France. Soit on allait à l’abattoir, soit on avait envie d’exister. Après la soirée de Dublin, on a évacué toute la pression. On était prêts à monter sur un ring pour affronter Tyson. En tout cas pour ne pas prendre une raclée. » JeanClaude Skrela et Pierre Villepreux avaient passé leur temps à démythifier le maillot noir. Ils avaient décelé quelques faiblesses dans la défense néo-zélandaise. « Jamais peut-être l’expression d’“intelligence situationnelle” chère à Villepreux n’a pris autant sa valeur que cette fois-ci, dit Christophe Lamaison. Ils avaient bien résumé le rugby dans sa globalité et Fabien Galthié a eu un rôle prépondérant. » Au moment du haka, les Bleus se sont alignés. « Personnellement, je n’ai pas aimé que Richard Dourthe et Olivier Magne leur tournent le dos, raconte Marc Lièvremont. J’adore le haka. C’est beau. Ensuite, on s’est dit qu’on allait les faire attendre. » Lamaison a encore la chair de poule lorsqu’il parle de ce moment : 31 octobre 1999 28 Bleu Rouge Noir Jaune AUSTRALIE 2007 ANGLETERRE RUGBY Ceci n’est pas une revanche Quarts de finale COUPE DU MONDE Anglais et Australiens se retrouvent quatre ans après la finale de Sydney. Mais les temps ont bien changé. MARSEILLE – de notre envoyé spécial AUSTRALIE-ANGLETERRE, ça vous rappelle quelque chose ? Ben tiens, pardi ! Tout simplement une finale de Coupe du monde ! C’était en novembre 2003, à Sydney, et Jonny Wilkinson avait dû se fendre d’un improbable drop du pied droit pour départager les deux équipes dans les ultimes secondes de la prolongation (20-17). Cette année, le choc se produit seulement en quarts de finale. Mais la rivalité qui alimente depuis plus d’un siècle la chronique de leurs affrontements n’en a cure : pour l’immense majorité des observateurs, ce quart marseillais sent automatiquement la poudre. L’heure est évidemment à la revanche, après l’affront subi il y a quatre ans. Sauf que non. Comme si elles s’étaient donné le mot sans jamais s’adresser la parole, les deux équipes récusent en bloc le terme de « revanche », jugé outrancier pour un simple match de rugby. Derrière ce triomphe du politiquement correct se cache pourtant une réalité sportive : ni l’Australie ni l’Angleterre n’ont plus grand-chose à voir avec les finalistes de 2003. Surtout les champions du monde, redevenus ordinaires à force de retraites, d’errements, de mauvaise gestion interne et de blessures. « Le passé n’a aucune importance, résume Phil Vickery, capitaine placide d’un bataillon de grognards en quête de réhabilitation. Ce qui compte, c’est ici et maintenant. » Le présent, parlons-en. Sortie première de sa poule les mains presque en haut du guidon, créditée du maximum de points de bonus offensifs, l’Australie avance drapée du statut de favorite. Rien de plus logique. À ses traditionnelles qualités d’intelligence (technico-tactique) et d’organisation (clinique à force de précision), elle a su greffer en quelques mois une efficacité dans les phases de conquête qui doit beaucoup à John Connolly et à Michael Foley. Pour avoir travaillé l’un à Paris, l’autre à Bath, les deux coaches wallabies ont reçu cinq sur cinq le message de l’hémisphère Nord : sans ballon propre, point de salut. Il y a quatre ans, lors de la finale du dernier Mondial, les Anglais Neil Back (no 7), Lawrence Dallaglio, Ben Kay (casqué), Richard Hill et Martin Johnson (de gauche à droite) avaient opposé toutes leurs forces pour contenir leur rivaux australiens Nathan Sharpe, Phil Waugh et George Smith (de gauche à droite). (Photo Alain de Martignac) Des vagues à endiguer H u m i l ié e à Tw ic k e n h a m e n novembre 2005 (16-26) au point de n’avoir plus de piliers disponibles en fin de match, la mêlée australienne s’est refait une santé. Mark Regan a beau claironner qu’il attend « la première mêlée avec impatience », il n’est pas écrit que les Aussies baisseront leur culotte. Pour le reste, on peut leur faire confiance pour pousser le volume (de jeu) au maximum. A fortiori avec le retour de leur capitaine et buteur Stirling Mortlock, qui forme avec Matt Giteau, au centre, un binôme quasi irréprochable. « Il ne faut surtout pas les laisser avancer, explique Rob Andrew, directeur de l’élite du rugby anglais. Sinon, les Australiens arrivent par vagues et la digue de défense finit par lâcher. Ils sont réellement très impressionnants. » Privé de son compère Stephen Larkham, opéré à cause d’une infection au genou droit, George Gregan aurait pu se se n t i r o r p h e l in , m a l g r é s e s 138 capes. Mais a soudain surgi du chapeau de Connolly un autre virtuose, de vingt et un ans, Berrick Barnes. Du coup, personne ne songe l’emblématique capitaine de 2003 n’a jamais hésité très longtemps. Une rivalité plus Les matches entre l’Angleterre et l’Australie sont les plus grands derbys du sport anglo-saxon. Et ce, depuis la fin du XIXe siècle. MARSEILLE – de notre envoyé spécial « ON DÉTESTE LES ANGLAIS ! » Ces quatre mots, qui présentent le mérite de l’universalité, ne sortent pas de la bouche d’un supporter australien qui commande sa seizième pinte de Foster. Mais de celle de John O’Neill, le directeur de la Fédération australienne. Directe, brute de décoffrage, cette déclaration synthétise parfaitement les relations troubles qui nimbent chaque affrontement sportif entre l’Angleterre et l’Australie. En rugby, bien sûr, mais surtout en cricket, sport symbole de l’establishment anglais aux yeux de ses anciennes colonies. Le torchon ne brûle pas d’hier. « En fait, tout a commencé avec la décision de déporter sur l’île les pires éléments de la société de Sa Très Gracieuse Majesté, explique l’Anglais Paul Hayward, chroniqueur au Daily Mail et observateur amusé des étranges mœurs du sport anglo-saxon. Les Anglais disent toujours en plaisantant que les Australiens descendent tous des plus grands criminels de l’ère victorienne. Côté australien, on a la réputation d’être arrogants et de vouloir encore régenter le monde. Ce contexte explosif se retrouve sur les terrains de sport et spécialement en cricket. Les deux pays se consument littéralement pour cette rivalité. » Elle connaît traditionnellement son apogée lors des Ashes (les « Cendres »). Flash-back : les 28 et 29 août 1882 se dispute un test-match entre l’Angleterre et l’Australie, qui l’emporte par sept runs. En souvenir de ce triomphe, les restes des « témoins » (ces deux bouts de bois perchés sur 1991 – FINALE AUSTRALIE ANGLETERRE : 12-6 David CAMPESE (ailier de l’Australie) : « On avait pratiqué un bon rugby pendant toute la Coupe du monde. Et l’Angleterre avait plus mal commencé en perdant son premier match contre la Nouvelle-Zélande (12-18). Mais, en finale, on n’était pas forcément favoris, parce que l’Angleterre jouait chez elle. Ç’a été un match très dur mentalement, plus que physiquement. On aurait voulu pratiquer un rugby plus ouvert, mais on était fatigués. Ce match n’a pas changé grandchose à la rivalité avec l’Angleterre, elle continue ! » – A. Bo. Paul ACKFORD (deuxième-ligne de l’Angleterre) : « Contrairement à PAGE 28 trois piquets que doivent viser les lanceurs avec leur balle) sont brûlés et placés dans une minuscule urne funéraire en terre cuite rouge haute d’une douzaine de centimètres. Histoire d’apaiser les esprits, le journal Sporting Times relate l’événement sous la forme d’un avis d’obsèques : « En souvenir affectueux du cricket anglais, qui est mort sur le terrain de l’Ovale le 29 août 1882, pleuré par tous ses nombreux amis et connaissances. Qu’il repose en paix. N.B. : le corps sera incinéré et les cendres (ashes) seront transportées en Australie. » Depuis, tous les deux ans, Anglais et Australiens se disputent ces restes carbonisés. Au cœur de la mitraille En rugby, le contentieux n’atteint jamais le même degré de férocité. Surtout côté anglais, où l’on a d’autres chats à fouetter que de se prendre la tête avec une urne pleine de cendres. Mais les Australiens semblent toujours prêts à mordre. Notamment lors de la Coupe du monde 2003, où les boys de Martin Johnson avaient dû se frayer un chemin en territoire hostile, mitraillés par les salves incessantes de la presse aussie. On se souvient de John Eales décortiquant à la télévision les « fautes techniques » (traduisez : les tricheries) du pack anglais, et notamment de Neil Back. D’Eddie Jones, parlant d’une « atteinte à l’essence même du rugby ». Et, surtout, de Toutai Kefu, crachant dans une chronique que « l’Angleterre a fait preuve d’un manque de respect total pour un officiel » et que « son attitude empeste l ’a r ro g a n c e » . G o o d m o r n i n g l’ambiance. AUS ANG 20 13 victoires victoires 1 nul En Coupe du monde (4 confrontations) ’Australie : Angleterre - Australie (6-12), lors de la finale en 1991 987. Australie - Angleterre (17-20, a.p.), lors de la finale en 2003. Australie - Angleterre (22-25), en quarts de finale en 1995. Quatre ans plus tard, l’air est bien moins irrespirable. « Prenez Jonny Wilkinson, conclut Hayward. C’est le gars le plus humble de la terre. Ou Brian Ashton, avec son look de papy débonnaire. Cette équipe est presque trop calme. Mais l’Australie pense encore que nous voulons conquérir le monde. Il y a de la tension, de la provocation. O’Neill donne l’impression que les Australiens haïssent toujours autant les Anglais. Mais c’est faux : en réalité, ils pensent qu’on est juste ridicules ! On a peut-être affaire à l’une des plus grandes rivalités du sport mondial. Mais une rivalité dont le reste du monde se fout probablement royalement. » – V. C. David Campese (à gauche) et Nick Farr-Jones brandissent la coupe Webb-Ellis à Twickenham. (Photo L’Équipe) nos habitudes, on avait décidé de changer complètement de tactique et d’envoyer énormément de jeu. Mais on les dominait légèrement devant. À la mi-temps, notre plus grande erreur a été de ne pas faire machine arrière. Après le match, on était tous effondrés dans le vestiaire. Arrive John Major, le Premier ministre. Normalement, dans un cas comme ça, Will Carling ou Rob Andrew se levaient pour aller lui parler. Mais personne ne l’a vu venir. Sauf Mickey Skinner, notre flanker. Il s’est levé, mais sa serviette est tombée sur ses chevilles. Il est allé, à poil, lui dire quelque chose du genre : “ Ça va, John ? ” On a tous explosé de rire et ça a aidé à évacuer la déception. » – V. C. SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge VINCENT COGNET (*) « Pourquoi pas ? » Bleu Rouge Les Anglais pourraient également bénéficier de leurs précédentes mésaventures : condamnés à disputer deux matches-couperets face aux Samoans puis aux Tonguiens, ils ont déjà senti le vent du boulet lors de cette Coupe du monde. En deux semaines, contrairement aux Australiens, ils ont su absorber puis digérer une énorme pression. Ils prétendent d’une seule voix y puiser leurs certitudes. Why not ? (*) Au point où ils en sont, la moindre brise est bonne à prendre pour gonfler ce qui leur reste de confiance. Jaune Bleu Jaune nous ne savions pas vraiment quoi faire sur le terrain. Là, chaque joueur sait exactement quel rôle il doit jouer et quelle place il doit occuper en fonction de l’action. » Malgré le remplacement de dernière minute du mastodonte Farrell par l’agile Catt, la tactique anglaise ne devrait pas être fondamentalement bouleversée. On peut donc s’attendre à un remake de celle employée face aux Tonga en « huitièmes de finale » : pressing maximum des avants pour court-circuiter les lancements de jeu adverses ; occupation du terrain à grands coups de transversales et thésaurisation du score via l’inévitable pied gauche de Wilkinson. Tristounet ? Demandez donc à Martin Johnson ce qu’il en pense. Entre les classiques et les romantiques, Noir Noir à faire le mariole dans le camp anglais. Concassés en poule par les Springboks (0-36), les tenants du titre ont rapidement décidé d’un virage à 180 degrés. Depuis le 15 septembre, les mots d’ordre sont simples : profil bas et retour à la case départ. Contestée par les leaders du squad, la méthode Ashton semble avoir vécu. Le parfum de liberté, trop volatil pour être assimilé en quelques semaines, a été remplacé par un système de jeu plus simple, plus classique, plus structuré ; pour tout dire, plus naturel pour qui porte la Rose sur son cœur. « Je peux vous dire que ç’a été un changement énorme, expliquait hier un Mike Catt plutôt allusif. Mais tout est plus clair dans nos têtes. Contre l’Afrique du Sud, 29 Bleu Rouge Noir Jaune AUSTRALIE 2007 ANGLETERRE RUGBY « BB » devra être grand Quarts de finale COUPE DU MONDE AUSTRALIE - ANGLETERRE 15 HEURES Aujourd'hui, Stade-Vélodrome. (TF 1) Arbitre : M. Rolland (IRL). AUSTRALIE (maillot orange, short vert) 15 Pour sa quatrième sélection, Berrick Barnes devra faire oublier Stephen Larkham à l’ouverture. MARSEILLE – de notre envoyé spécial NON, ce n’est pas son doudou que Berrick Barnes se trimballe encore sous le bras devant une meute de journalistes. C’est juste Wally, un marsupial en peluche coiffé d’un béret, la mascotte de l’équipe australienne, dont le plus jeune membre a la charge pendant la Coupe du monde. Les nounours ou autres vestiges de l’enfance, il a dû les laisser depuis longtemps derrière lui, malgré ses vingt et un ans et sa bouille juvénile. Car Berrick Barnes, après avoir été convoité par le cricket et avoir fait ses premiers pas de sportif professionnel au rugby à XIII pendant deux ans, a opté pour le rugby à XV pour avoir la chance de voyager et de s’ouvrir au monde. Le choix a vite été récompensé, puisque le gars de la campagne du Queensland, au nord-est de l’Australie, a rapidement pu quitter Kingaroy, petite ville de 7 000 habitants, « célèbre pour ses cacahouètes », selon lui. Alors qu’aucun observateur, chez lui, ne l’imaginait là, il était appelé pour faire partie de l’aventure française. « Ç’a été un des derniers joueurs choisis, avouait John Connolly, son sélectionneur. Il n’a pas particulièrement bien joué dans le Super 14 cette saison, mais il avait montré l’année précédente qu’il avait le tempérament et l’habileté pour survivre à ce niveau et gérer la pression. » Le rôle de doublure de Stephen Larkham semblait plutôt promis à Sam Norton-Knight (vingt-trois ans) ou peut-être même au plus jeune et très prometteur Kurtley Beale (dix-huit ans). Lui-même concevait à peine sa présence dans la compétition. « Je suis allé marcher l’autre jour et je me suis dit : “Tout ce temps passé dans une arrière-cour à Kingaroy en train de faire passer un ballon entre des poteaux en plastique, je ne pensais pas être ici et j’y suis.” C’est irréel », s’émerveille-t-il. Les cadres au soutien Ashley-Cooper y Mortlock ((cap.), 23/11 30/62 Barnes 7 21/3 27/82 5 8 Palu 25/16 28/50 28/57 Gregan g 34/138 6 Elsom 24/31 4 Sharpe Vickerman 3 Tuqiri q 25/50 9 10 G. Smith 11 Giteau 2 29/63 1 Shepherdson Moore Dunning 25/16 1 24/18 2 28/35 3 5 derniers matches PGPGG 27/17 35/40 31/57 4 5 Entraîneur : Shaw Kay B. Ashton. 6 8 7 34/40 31/50 Remplaçants : Corry Easter Moodyy 16 Chuter, 31/16, 17 9 10 29/49 33/61 29/9 Stevens, 25/18, 18 Gomarsall Wilkinson Dallaglio, 35/82, 19 33/30 28/62 Worsley, 30/62, 20 11 13 14 12 Richards, 29/9, 21 Lewsey Tait Sackey Flood, 22/9, 22 Catt 15 30/53 27/7 Hipkiss, 25/4. 36/72 Robinson 21/16 33 ans/48 sélections Sheridan Regan Vickery (cap.) ANGLETERRE (maillot blanc et rouge, short blanc) LE CHIFFRE 4/5 LA PHRASE Battus en finale par les Anglais (17-20) lors du dernier Mondial, les Wallabies ont gagné, depuis, quatre de leur cinq confrontations face au quinze de la Rose. « Nous n'avons pas parlé de 2003, on se concentre uniquement sur le présent, pas sur le passé. Mais, en ce qui me concerne, une part de ma motivation viendra certainement de cette défaite. » Le capitaine des Wallabies, Stirling Mortlock, interrogé sur son sentiment de revanche. Venu du XIII, le longiligne Berrick Barnes (qui ouvre ici face aux Fidji) est le benjamin de la sélection australienne. Un jeune sur qui compte toute l’Australie dès aujourd’hui. (Photo Frédéric Mons) Berrick BARNES 1995 – QUARTS DE FINALE ANGLETERRE - AUSTRALIE : 25-22 Glen ELLA (entraîneur des lignes arrière australiennes) : « Nous avions sûrement l’équipe pour être champions du monde, l’équipe la plus expérimentée du tournoi, avec David Campese, Michael Lynagh ou Jason Little. C’était quasiment les titulaires de 1991. La plupart disputaient leur deuxième Coupe du monde. On était trop confiants. Peut-être même trop arrogants. On avait probablement la meilleure ligne de Michael Lynagh (à gauche) et George Gregan (n° 9) tentent en vain de stopper l’Anglais Ben Clarke. L’Australie laisse l’Angleterre filer vers les demi-finales. (Photo L’Équipe) trois-quarts du monde, mais il y a une image qui traduit le fait que nous n’étions pas vraiment dans la compétition : aux alentours de la 15e minute du quart de finale, on avait un super ballon à jouer dans les 22 anglais pour aller à l’essai et, là, on tape un coup de pied qui atterrit dans les bras d’Underwood. Ça a jeté un froid dans l’équipe, on n’est jamais vraiment entrés dans le match. Même si la rencontre est restée serrée, on a toujours couru après le score. Il n’y avait pas eu de mot particulier dans le vestiaire avant le match. Sur un terrain, on déteste les Anglais; dans n’importe quel sport, il n’y a pas besoin de se motiver. » – S. V. Rob ANDREW (demi d’ouverture de l’Angleterre) : « Chez nous, il y avait pas mal de joueurs qui étaient de la finale de 1991. Mais on n’avait pas l’esprit revanchard. Comme toujours avec l’Australie, ç’a été un match incroyable. Les deux équipes se tenaient dans un mouchoir de poche. L’évolution du score est éloquente : 3-0, 3-3, 6-3, 6-6, etc. Jusqu’à 22-22, à la 82e minute ! Là, Mike Catt tape une pénalité en touche. On décide de la tactique : maul pénétrant, puis je tente le drop. On est à quarante mètres de la ligne, donc je me positionne juste sur la ligne médiane. On gagne la touche, mais ce qui fait la différence c’est que nos avants progressent de dix mètres et obligent les flankers australiens à rester collés au paquet. J’avance derrière eux et me retrouve à quarante mètres des poteaux. Je revois très clairement la balle m’arriver dans les mains. Et je tape. J’ai immédiatement senti que la balle passerait entre les barres. C’est le meilleur drop que j’ai jamais tapé. Après, j’étais comme Jonny (Wilkinson) après son drop de 2003, je ne savais pas quoi faire pour exprimer ma joie ! Alors, je me suis contenté de lever les bras… » – V. C. 2003 – FINALE AUSTRALIE - ANGLETERRE : 17-20 Stirling MORTLOCK (centre de l’Australie) : « En 2003, j’avais déjà une pression similaire à celle que me donne aujourd’hui mon rôle de capitaine. Je revenais tout juste de rééducation à cause d’une opération à une épaule. On attendait déjà beaucoup de moi sur la compétition, la presse m’avait décrit comme la solution pour l’équipe. En finale, on n’a pas bien joué au pied. Le drop de Jonny Wilkinson est bien vivant dans ma mémoire. À ce moment-là, on était dans l’incapacité de sortir de notre moitié de terrain, et juste avant on avait été débordés défensivement au centre du terrain. On savait qu’il allait tenter le drop, il en avait déjà manqué un ou deux avant, mais on n’a pas pu l’arrêter... » – A. Bo. Will GREENWOOD (centre de l’Angleterre) : « Bizarrement, je n’ai presque pas de souvenirs de ce match. Je ne sais pas pourquoi, sans doute parce qu’il est passé très vite. Je n’ai pas non plus cherché à le revoir à la vidéo. J’attends mes vieilles années… Je me souviens davantage de la préparation du match, de notre concentration pendant la semaine. Sur le drop de Jonny Wilkinson, je n’ai pas une vision C’en est fini du règne sans partage de l’hémisphère Sud. C’est au tour des Anglais de succéder à l’Australie au palmarès du Mondial. À Sydney, qui plus est. (Photo Bernard Papon) parfaite. Tout simplement parce que je me trouve sur l’avant-dernier ruck, avec Jason Leonard. Je revois Martin Johnson gagner quelques centimètres de plus, je suis très exactement à michemin entre le ballon et Jonny. Je me souviens d’un drop très laid techniquement et qui passe à deux à l’heure entre les barres… J’ai en revanche plus de souvenirs de notre fiesta après la victoire. On a fait la fête pendant trois semaines ininterrompues ! Une semaine après la finale, certains d’entre nous ont dû disputer un match de Heineken Cup. Je suis à peu près certain qu’ils étaient tous encore bourrés ! » – V. C. SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 PAGE 29 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge que centenaire Bleu Rouge (AUS) 21 ans, né le 28 mai 1986 à Brisbane (AUS). 1,83 m ; 88 kg. Demi d’ouverture. 3 sélections, 16 points (2 E, 2 D). Première sélection : AustralieJapon (91-3), le 8 septembre 2007 à Lyon. Dernière sélection : Australie-Fidji (55-12), le 23 septembre 2007 à Montpellier. Coupe du monde : 1 participation (2007). Club : Queensland Reds. Jaune Bleu Jaune AURÉLIEN BOUISSET 32 ans/77 sélections 12 13 14 Noir Noir Encore plus irréel que sa titularisation cet après-midi pour le quart contre l’Angleterre ? Au début de la compétition, John Connolly reconnaissait avoir emmené le gamin pour préparer l’avenir et si, par malheur, il arrivait quelque chose à Larkham, c’est plutôt à Matt Giteau qu’il se voyait confier le rôle d’ouvreur. Pour le premier match contre le Japon (91-3), Barnes remplace Larkham peu avant l’heure de jeu et prend part à l’orgie offensive des Wallabies en inscrivant deux essais pour sa première sélection. Il apprend. Puis la tuile pour les Wallabies : Larkham se bloque le genou droit à l’entraînement juste avant d’affronter le pays de Galles à Cardiff. Et c’est finalement Barnes qui hérite du numéro 10, sur l’insistance, dit-on, de Scott Johnson, l’entraîneur des arrières, déjà l’un de ses partisans au moment de composer le squad de trente joueurs pour la compétition. « Je n’ai pas super bien dormi la nuit précédente, cinq ou six heures, pas plus », confiait Barnes dans les colonnes de Rugby Hebdo. L’insomnie ne l’empêche pas de tenir son rôle avec beaucoup d’assurance dans le Millennium Stadium. Il permet à Giteau de marquer le premier essai sur un beau décalage, se relève d’un plaquage à l’épaule bien traître de Gareth Thomas et, dans la foulée, claque un drop. La belle histoire continue lorsque l’indisponibilité de Larkham se prolonge. Mais jouer le Japon, les Fidji ou le Canada, ce n’est pas comme rencontrer l’Angleterre en quarts. La pression le guette-t-il ? « Je me débrouillais plutôt bien aux cours de théâtre à l’école ; donc ça va peut-être m’aider, plaisante-t-il. Mais j’aime le “buzz” autour des matches, j’aime tout ce public, je me sens bien. Je suis le gars le plus chanceux au monde d’être entouré de Gregan, Giteau, Mortlock ou Latham. Avec eux, la vie a été assez simple pour moi. » Ses partenaires plus expérimentés sont aux petits soins pour lui. « C’est un jeune qui n’a pas beaucoup joué au niveau international, donc on essaie de lui enlever un maximum de pression, témoigne Matt Giteau. Stirling et moi, on communique avec lui autant qu’on peut pour être sûr qu’il n’a pas trop de poids à porter et qu’il puisse jouer de manière naturelle, comme contre Galles. » Barnes pourra sans doute profiter pleinement de sa première confrontation avec Jonny Wilkinson. « Berrick a rempli son rôle et a su enfiler les bottes de Larkham. On dirait qu’il comprend parfaitement le jeu. Je ne sais pas d’où il tient cette expérience, alors qu’il n’a joué que quelques matches. La seule différence entre nous, c’est que je suis un peu plus vieux. » Le compliment est de Wilkinson lui-même, celui dont Barnes a pris le temps, plus jeune, de lire le livre et de dévorer les DVD pour s’en inspirer. Lui qui préférait pourtant les stars du rugby à XIII. Latham 5 derniers matches PGGGG Entraîneur : J. Connolly. Remplaçants : 16 Freier, 27/19, 17 Baxter, 30/50, 18 McMeniman, 23/11, 19 Hoiles, 25/14, 20 Waugh, 28/65, 21 Hu xley, 28/9, 22 Mitchell, 23/20. 30 Bleu Rouge Noir Jaune 2007 RUGBY All Blacks all over the field Everyday, from September 7th to October 20th, read a selection of the best articles from English-speaking newspapers in L’Équipe. WORLD CUP Chaque jour, du 7 septembre au 20 octobre, retrouvez une sélection des meilleurs articles de la presse anglophone en version originale dans L’Équipe. With Forwards in the backline, backs holding up rucks : flexibility and teamwork more than individual strength make NZ the favourite against France. The New Zealand Herald (Auckland, New Zealand) From New Zealand ROLE REVERSALS. Sean Fitzpatrick was an example when he bobbed up on the wing as a change from tutoring referees or controlling the setpiece tempo of test matches, while another, former skipper Tana Umaga, could have been mistaken at times for a loose forward in his midfield exchanges. These days, when the play moves away from the setpiece, the relevance of the number on a player’s back becomes far less significant. He has to be far more multi-skilled than the All Blacks in the great World Cupwinning side of 1987. If a chip kick needs to be made in midfield and Tony Woodcock has the ball, he has to find his target. If a ruck needs to be cleaned out and playmaker Daniel Carter is the closest, he has to stick his shoulder into a rival body. But when games are reviewed and analysed, the forwards still take special pleasure when they can disentangle themselves in time from some hard slog to see Joe Rokocoko or Sitiveni Sivivatu slipping across the tryline. The gratitude is reciprocal. There are few backs who live in some sort of fantasyland that they can win matches by themselves. Most are still smart enough to applaud their mates who work all match to find the possession to give their backs. Concrete mixers and flash harrys – the gags still fly between the for- wards and backs, while the occupational demands which were so clearly defined in the sport 30 years ago are now very blurred. We have already seen Jerry Collins use a few nifty grubber kicks in this tournament, while Doug Howlett is as alert as anyone to the chances of a quick throw in rather than waiting for his hooker. But when the coaches boil the game down to its simplest ingredients, the forwards still have to do their basics right, they have to lay the foundation for a game – otherwise the backs will be unable to use their speed and flair. One of the men with the No 2 on his back, Anton Oliver, is stepping into his second sudden-death section of a World Cup this weekend after being overlooked for the last tournament in Australia. « Since I have been playing, the All Blacks have had pretty gifted backs », he said. « I think it was a mistake for us in the late `90 s and the early part of the new millennium that we figured our backs were so good that our forwards wouldn’t have to do any work and we’ll just give it to them. We assumed Jonah, Cully, Wilson and Tana would just score. And that is where I think the All Black pack, unfairly, got a reputation that our forward pack was soft or were not good enough. Our emphasis shifted too sharply to the backs because they were very good. » Oliver said the current set of All Blacks backs were great, and in some cases may have too much talent. During the World Cup pool games they broke the line more often than usual because of the inferior defences. « They got too many options, too many things to think about and as a consequence we dropped the ball too many times for our own high standards. » As a collection, the All Black backline was as talented a group as Oliver had seen or played with. Many were identified early in their careers and were getting supreme rugby training from a young age. If Oliver tips his lid to the elan and execution of his backline then another World Cup survivor, Byron Kelleher, is well placed at halfback to dissect the merits of his pack. He offers some mutual appreciation.« We have got a very good scrum », he said, « we rely heavily on getting our setpiece right because no matter what happens, if the forwards can’t give us a good platform to work from, the backs are not going to be able to do their job. It is important our forwards are dominating in that area and are also physical and aggressive and I truly believe that we have got the best forward pack in the world for power, agility and skills. Then it is a matter of British bulldog spirit WYNNE GRAY Scotland prepares for historic opportunity English veteran Dallaglio shows some bravado before today’s Aussie match. LONDON (« The Independent »). – Back in 1991, when Jason White was a 13-year-old schoolboy, Scotland’s deployment of Gavin Hastings as a battering ram in the outside-half position proved a masterstroke as it cleared the path to their only quarter final victory against Western Samoa. On Sunday, the 6ft 5in, 17st White will be the chief weapon of destruction as the Scots try to demolish an inspired Argentina. If Scotland beat an Argentine side it would raise the profile of Caledonian rugby to heights it last enjoyed in that 1991 World Cup run, which was brought to a halt by a 9-6 semi-final loss to England. « A win on Sunday would be a massive thing for Scottish rugby », White acknowledged. « It would produce great press and great things for the kids to tag on to. » Gloves come off for Fiji Ali Williams (left) passing the ball to Richie McCaw (right), despite Italian defence : forwards can play as backs do. (Photo Richard Martin) SYDNEY (« The Sydney Morning Herald »). – In 1995, Max Brito arrived at the Rugby World Cup full of hope for himself and his Ivory Coast team. But after just three minutes of the group game against Tonga, he collapsed under a tackle and was crushed beneath an avalanche of bodies. Two of his vertebrae were shattered and he was left a tetraplegic. Brito claims he received little financial support from the sport’s rulers in the aftermath of his accident. However, according to Rugby Football Union chief medical officer Dr Simon Kemp, Brito’s injuries are almost unique at the highest level. « The statistical average is that they shouldn’t occur more than once in every four World Cups. » If only politics could be more like rugby Boks to starve Fiji Simple game plan to focus players on the task at hand. The World Cup run could be what Fiji, a troubled nation under military rule, needs. RUGBY HAS THE POWER to unify people in Fiji and make them speak with one voice. When Fiji rugby is successful, the players earn hero status and every single person in this country is united in thought and action. At the moment, the country is going through a rugby euphoria. The Fiji flags have been mounted and are flying. The open columns have been inundated with letters on the sport and websites are receiving record hits every day. New fans are converting every day and the number of armchair critics are growing daily. It is a great feeling to share and speak openly without motive or suspicion about a sport that unites people and breaks down barriers. Unfortunately, when the game ends is when the unity and the togetherness ends as well. We have not been able to harness the unifying power of rugby to spread to our p o l i t i c s , o u r The Fiji Times ideals and our (Suva, Fiji) country. And so today, we remain a broken country and a divided people until the next rugby match. Sad but true. Rugby is the biggest sport here in Fiji in terms of interest, the number of people who watch it and the money invested in it. It has the power to bring this country to a standstill. Everyone has an opinion on a match, how well or badly they played and whether or not the referee was to blame. People are more wil li ng to accept each others differences in opinion in rugby than they are when it comes to politics or religion, the coup or leaders, sugar or land. Outside of rugby, people view each other with suspicion and distrust. They are always looking for an ulterior From Fiji motive which might or might not be there. It was the same when Ratu Joni Madraiwiwi spoke frankly about Christianity and its link to identity, about peoples perceptions and the actions of the military. Immediately, he was viewed with distrust and suspicion and dismissed as being out of touch with reality. And yet, Ratu Joni is probably one of the few chiefs in touch with the reality on the ground. The people of Fiji need to be united in how they want the country to move forward. They should not accept anything less or anything illegal to achieve the cause. While a win for the Flying Fijians can lift the spirit, changes to our country can only be achieved if people want them. It cannot be forced at the point of a gun. PAGE 30 THIS HAS BEEN far the most successful Rugby World Cup that I can remember because it has not been the onesided affair that some of the previous tournaments turned out to be. Even the smallest nations have at times been relatively competitive, and Fidji and Argentina beating some of the more famous teams during the pool stages meant that there were a few surprises that have contributed to this being a quite absorbing competition. I would not expect Fidji to continue in the same vein as they did in their win over Wales against the Springboks though. Provided the South Africans play the right game, they should win quite comfortably. The biggest danger is that the Springboks start mentally preparing for the semi-final against Argentina or Scotland before they match. It is when you have a task to do, have even taken the field against Fidji. when you really need to stick to the This is a perfectly natural phenomenon programme, that is among rugby when you minimise players, and it Cape Times the risk of being would only be (Cape Town, South Africa) caught short because human if they of complacency. And were thinking the task for the Boks is ahead. not difficult to figure The answer to out - they need to give this is for a very absolutely no turnspecific game overs, and not offer plan to be put a ny b ro k e n f ie l d in place. This is opportunities. an occa sion where nothing must be generalised, everything must be scripted, and each player must have simple but specific functions to carry out in the All kicks must either go into touch, or they must be directed by the N°9 and N°10 in such a way that the Boks can regather them before the Fijians get a chance to get their hands From South Africa on the ball. The mantra must be simple – we just have to totally starve Fidji of possession, and that means dismantling their scrum and destroying their lineout ball. There must be absolute discipline not to run the ball except off turn-overs. Ironically, this is also a good way to cut down the risk of injuries, so effectively we would be killing two birds with one stone. Fortunately, these are all things the Boks are good at, and essentially the game calls for a similar gameplan to that which we employed against England. BRENDAN VENTER Retrouvez ces articles en français sur www.courrierinternational.com SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jaune Rugby isn’t dangerous – statistically Bleu From Australia Jaune SUVA (« The Fiji Times »). – Fiji vice captain Kele Leawere has warned South Africa to expect brutal play from the Fijians when the two sides meet in a Rugby World Cup quarter-final on Monday. Leawere’s comments comes as Springboks centre Jacque Fourie raised eye brows with his remarks that his side didn’t respect Fiji and the national side would have no chance against the South Africans. « For me personally, I don’t think we should show them any respect », Fourie said. These comments will surely hype up the Fijians and many believe the match will turn out to be one of the most physical battles at the World Cup. Leawere said his side was looking forward to punishing the Boks. « We can go in and smash the hell out of them. This is our chance and we might as well take it. » Noir Bleu Noir IT WAS ALL in the body language. The far », Dallaglio said. « We’ve had to Wallabies are purposely keeping it low work very hard in every game to get key, often talking in whispers. Wheneanything. We’ve been under a lot of ver John Connolly or George Gregan pressure throughout the whole tourare at press conferences, you nearly nament, and we’ve got ourselves out need a lip reader to work out what they of a few tricky situations in the last are saying. couple of games. There’s nothing like back-to-back victories to regain confiBut England are taking the opposite dence and pride. We are used to being approach. When veteran back-rower under pressure, and we’ll be under Lawrence Dallaglio fronted the interpressure in this quarter-final. We have national press it was time for some to use that to our good old British advantage. » bulldog spirit. Be Dallaglio was asked fervent, proud The Sydney Morning that considering and defiant. Herald their 36-0 thrashing Yes, they can (Sydney, Australia) from the Springbeat the Wallaboks, were England bies. going into this quarYes, they know ter-final believing they can beat the they could beat AusWallabies. tralia ? « Yes », was Yes, they the immediate couldn’t care less reply. Based on about all this what ? « Based on ridiculous hating the fact that they’ve England carrybe a t e n u s, a n d on. we’ve beaten them. It was an impresEveryone in the sive media persquad has been beaformance from ten by Australia, but Dallaglio, but not everyone in the exactly surprisquad has played in at least one game sing, as he has been in England linewhere they’ve beaten Australia. Based ups which have beaten Australia, most on that fact, of course you have got to notably on the night of November 22, go in with the belief that you can win 2003 in Sydney, when a World Cup trothe game. We’ve beaten them in 2005. phy was last on offer. He knows what And in recent times, the honours have pushes teams along – noting how been pretty even really. In World Cups, England have already shown they can it’s two-all. The belief is there in the handle pressure during this tournateam. » ment – and that their momentum was Dallaglio conceded that to beat Ausbuilding, whereas Australia might be tralia, England would have to improslightly undercooked because of their ved vastly from what they have shown easier route to the finals. so far. « Australia are a very good tourDallaglio knows his team has the nament team, as shown by their World advantage of playing in physically bruCup record. They are always a very tal group matches against Samoa and bright side, very adept to holding on to Tonga – England’s pack also perforthe ball, putting defences out of posimed well against the Springboks – tion, and exploiting the space », he whereas Australia have yet to be fully said. tested. GREG GROWDEN « We’ve had a tough campaign so having the direction and implementing that on the night. » Kelleher was reluctant to highlight any in the pack with the supreme Xfactor, preferring to say that a blend of workhorses and stars was the best recipe for success. Keith Robinson was the least capped forward because of injury. But Kelleher loved the presence he brought to the pack, the damage he could inflict in pileups, the clarity he brought to the lineouts. « He is very, very physical and very dominant at ruck time and I am sure any opposition which goes to ruck time will be aware of his presence. » 31 Bleu Rouge Noir Jaune 2007 RUGBY White, de zéro à héros COUPE DU MONDE Quarts de finale AUJOURD’HUI DEMAIN AUSTRALIE - ANGLETERRE AFRIQUE DU SUD - FIDJI (15 heures) (15 heures) NOUVELLE-ZÉLANDE - FRANCE ARGENTINE - ÉCOSSE (21 heures) (21 heures) Longtemps discuté dans son pays, le sélectionneur sud-africain est devenu depuis peu le chouchou de la nation. MARSEILLE – de notre envoyé spécial L’équipe d’Afrique du Sud contre les Fidji : Montgomery – Pietersen, Fourie, Steyn, Habana – (o) B. James, (m) Du Preez – J. Smith, Rossouw, Burger – Matfield, B. Botha – Van der Linde, Smit (cap.), Du Randt. Remplaçants : G. Botha, Steenkamp, J. Du Plessis, Muller, Van Heerden, Pienaar, Olivier ou Pretorius. pendant la Coupe du monde 1995 ou de conseiller technique de Mallett en 1999, pour compter toutes les ficelles du métier dont il dispose. On finit par concéder que sa mauvaise série de tests (sept défaites en neuf matches en 2006) coïncide évidemment avec l’absence de cadres blessés comme Burger ou Bakkies Botha. On s’extasie devant sa programmation méthodique d’un plan quadriennal visant à l’excellence en 2007. Et, surtout, on loue sa légendaire force de conviction. Dès sa prise de fonctions, en 2004, il avait annoncé aux joueurs : « Nous allons gagner la Coupe du monde. À vous d’y aller et de me prouver que j’ai raison. » Après la cinglante défaite (0-49) contre l’Australie en 2006, on lui avait suggéré de démissionner. « Pourquoi ? Pour qu’un autre entraîneur gagne la Coupe du monde avec mon équipe ? » avait-il rétorqué. Tel un Raymond Domenech accroché à sa « finale du 9 juillet », Jake White ne cesse de lorgner le 20 octobre. Et maintenant, tout le monde le croit jusqu’à l’hystérie. www.rugby.toshiba.eu FRANCK RAMELLA « Je savoure chaque seconde » Inventer de nouvelles expériences Offrir de nouvelles sensations MARCELO LOFFREDA, l’entraîneur argentin, assure ne pas se projeter au-delà du quart contre l’Écosse. « COMMENT AVEZ-VOUS fait pour préparer cette Coupe du monde tout en continuant à travailler comme directeur des ventes dans votre entreprise textile ? – (Il sourit.) J’ai dû faire beaucoup d’efforts. Coupe du monde ou pas, il fallait que j’aille travailler tous les jours, entre dix et douze heures par jour. Je me suis donc concentré sur cette Coupe du monde pendant mes temps libres. En revenant de mon travail, je prenais quand même le temps de passer un peu de temps avec ma famille (il a cinq enfants) et, après dîner, je m’enfermais dans mon bureau. Je n’ai donc pas beaucoup dormi cette année, en moyenne, six heures par nuit, c’est pour cette raison qu’aujourd’hui encore je me lève à 7 heures du matin. Ça me permet de préparer mes journées, de voir des vidéos… – Et donc, concrètement, quand avez-vous commencé à préparer cette compétition ? – J’ai commencé à y réfléchir sérieusement après notre tournée européenne au mois de novembre. Dès le mois de décembre, j’ai mis sur papier les grandes lignes de notre préparation. Et j’ai profité de mes quinze jours de vacances au mois de janvier pour bien avancer. Attention, je me suis aussi reposé et j’ai profité de la plage (il rit). Mais tous les jours, vers 16-17 heures, je m’isolais pour me plonger dans notre programme de préparation. – Vous n’avez pas eu le privilège de voir beaucoup vos joueurs avant le 1er juillet, date de votre rassemblement… – C’est vrai. On peut même dire que je n’ai eu mon groupe au complet qu’à partir du 1er juillet. Les Pumas ont pourtant eu des matches de préparation. Mais contre les Barbarians, les clubs anglais et irlandais n’ont pas voulu libérer nos joueurs. Contre Leicester, il n’y avait pas ceux qui évo- luent en France ; et pour nos tests du mois de juin (Irlande deux fois et Italie), je n’ai pas pu compter sur les Argentins qui jouaient les phases finales du Championnat de France. Ça fait beaucoup, non ? – Mais n’aviez-vous pas anticipé ces inconvénients ? – Si. Ç’a demandé une organisation de tous les instants. Pour les joueurs par exemple, j’avais noté tous les noms sur un tableau et j’avais dit à la secrétaire qui devait les appeler que, si le Stade Français se qualifiait, il ne fallait pas appeler Hernandez par exemple, mais un autre. On a donc passé beaucoup de coups de fil en Europe durant cette période (il rit). On s’est donc mis vraiment au travail à partir du 1er juillet. « Mon groupe est à l’unisson » – Malgré ces quelques problèmes, vous avez remporté vos quatre premiers matches, étaitce prévu ? – Non, pas forcément. Mais c’était un objectif qu’on s’était fixé. On l’a clairement atteint avec autorité. Et ça, c’est grâce à l’état d’esprit qui règne dans ce groupe. C’est fondamental. – C’est-à-dire ? – Il y a beaucoup de respect entre les joueurs et le staff, les messages sont clairs. On se dit les choses, qu’elles soient positives ou négatives. Avec le staff, on ne cache rien aux joueurs, ils sont au courant de tout. On partage les mêmes idées, les mêmes valeurs, la même énergie autour du rugby. Mon groupe est à l’unisson. C’est primordial. – Après sept ans à la tête des Pumas, vous allez vous lancer dans le rugby professionnel après la Coupe du monde (il a signé à Leicester). Vous êtesvous déjà dit que l’Écosse pourrait être votre dernier match en tant que sélectionneur ? – Franchement, pas une seule seconde. Même si je suis convaincu que ce match sera bien plus difficile que celui contre l’Irlande (30-15). Je ne veux pas penser à la défaite, ni à la victoire ou à une hypothétique demifinale. Je ne pense qu’à l’Écosse au moment présent. Car je savoure chaque seconde de cette Coupe du monde. C’est une expérience unique qui valait bien tous les efforts consentis cette année. ALEXANDRE JUILLARD LES PUMAS SANS CHANGEMENTS. – Marcelo Loffreda a fait confiance au même quinze qui a débuté contre l’Irlande pour affronter l’Écosse dimanche. C’est la deuxième fois dans l’histoire que les quinze mêmes Pumas sont reconduits en Coupe du monde. Felipe Contepomi, un temps incertain (virus grippal), est remis. Il évoluera au centre avec son jumeau, Manuel. Dans le groupe des vingt-deux, Leguizamon prendra la place de Durand sur le banc. Les Pumas, favoris, se méfient des Écossais. Agustin Pichot : « C’est le match le plus important du Mondial. On ne se sent pas favoris car c’est l’équipe européenne qui a le plus progressé ces six derniers mois. Ils sont forts devant, puissants derrière et ils peuvent compter sur un buteur (Paterson) qui est à 100 % de réussite. » TOSHIBA, SPONSOR OFFICIEL DE LA COUPE DU MONDE DE RUGBY 2007. Dans le feu de l’action, la capacité d’anticipation d’un joueur déclenche la mobilisation immédiate de toute l’équipe. Le temps d’avance pris sur les adversaires est décisif, le pack s’approche irrésistiblement des poteaux, le ballon franchit la ligne… Essai ! Toshiba partage cette vision tactique et fédératrice du rugby. Chaque jour, nous explorons de nouvelles voies, nous inventons une stratégie novatrice pour imaginer les produits qui feront avancer les marchés de la télévision, de la photocopie, de la téléphonie mobile et de la climatisation. Les enjeux de la Coupe du Monde 2007 sont extraordinaires. Très impliqués dans cet événement unique, nous sommes heureux de le soutenir activement en lui apportant tout notre savoir-faire technologique à la pointe de l’innovation. * L’équipe d’Argentine : Corleto – Borges, M. Contepomi, F. Contepomi, Agulla – (o) Hernandez, (m) Pichot (cap.) – J. Fernandez Lobbe, Longo, Ostiglia – Albacete, I. Fernandez Lobbe – Scelzo, Ledesma, Roncero. Remplaçants : Vernet Basualdo, Hasan, Alvarez–Kairelis, Leguizamon, N. Fernandez Miranda, Todeschini, Senillosa. * TOSHIBA, SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 à la pointe de l'innovation PAGE 31 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Britanniques et je me souviens qu’à la soirée de l’IRB à Glasgow Brian Lochore (le manager néo-zélandais) était venu me dire : “Tu sais qu’en Nouvelle-Zélande on espérait que tu sois viré, parce qu’on pense qu’on peut battre l’Afrique du Sud plus facilement sans toi…” Et j’ai pris ça comme un énorme compliment ! » Depuis, dans un formidable tour de passe-passe, tous les Sud-Africains se sont ralliés aux All Blacks pour voir en Jake White un coach référentiel. De manière totalement irrationnelle – l’Afsud n’a battu pour l’heure qu’une Angleterre sans ouvreur (36-0), les Tonga (30-25), les Samoa (59-7) et les États-Unis (64-15) –, chacun considère sans nuance qu’il n’y avait qu’un guide suprême pour façonner une telle « dream team ». La perspective de l’autoroute jusqu’à la finale contribue sans doute à ce climat euphorisant. Mais le tour de force du petit professeur du Jeppe High College de la banlieue de Johannesburg est d’avoir hypnotisé jusqu’aux plus récalcitrants. On ne regrette plus son manque d’expérience au plus haut niveau. Mais on vante son passé d’analyste vidéo Bleu Rouge Pour mémoire, ce même homme avait été convoqué au pays par sa fédération en novembre dernier, en pleine tournée britannique, pour un aller-retour express de vingt-quatre heures totalement ubuesque. En pleine crise de résultats, sa tête ne tenait plus qu’à un fil… « Après cette réunion qui m’a permis, au fond, de pouvoir exprimer mes idées, j’étais revenu dans les îles VAN DER LINDE TOUJOURS INCERTAIN. – Les Springboks ont aligné leur meilleure formation possible avec le retour en 6 d’un Burger testé en 8 face aux États–Unis. Comme prévu, le pilier Van der Linde, touché à un genou dans la semaine à l’entraînement, attendra le dernier moment avant de prendre sa décision. S’il joue, le 23e homme de la liste, André Pretorius, sortira du groupe. En cas de forfait, Jannie Du Plessis, tout juste débarqué jeudi en renfort après la blessure de l’autre pilier droit, B. J. Botha, serait titulaire. Symbole de cette équipe extrêmement expérimentée, Os Du Randt égalera lors de la rencontre face au Fidji le record de capes en Coupe du monde détenu en Afrique du Sud par le demi de mêlée Joost Van der Westhuizen (14). Jaune Bleu Jaune À la manière d’un Domenech Souvent remis en question depuis sa nomination, en 2004, Jack White, le coach sud-africain (ici à gauche, donnant ses conseils aux avants), est aujourd’hui présenté comme celui qui peut faire gagner la Coupe du monde aux Boks. (Photo Richard Martin). Noir Noir SA BIOGRAPHIE, qui sortira brûlante des imprimeries après la Coupe du monde, s’intitule sans fioritures Black and White. Noir et Blanc, non pas comme la thématique tourmentée des couleurs en Afrique du Sud mais comme le verdict tranché que suscite sa personnalité. Adoré ou honni, le sélectionneur des Boks, Jake White – interlocuteur charmant et engageant, au demeurant –, aura drainé derrière lui, durant les quatre ans de son mandat, une foule d’admirateurs et de contradicteurs malintentionnés. Mais rarement des témoins neutres de ses capacités. Pour prendre l’exemple des arcanes embrouillés du rugby sudafricain, il fut toujours chahuté par le President’s Council et rituellement sauvé par la protection du comité directeur, deux entités de la Fédération sud-africaine, la SARU (South African Rugby Union). Une branche voyait en lui la quintessence du rugby bok, l’autre cherchait à chasser cette insondable personnalité jugée si arrogante. Miraculé pour avoir résisté à la pression médiatique, aux interférences politiques et aux chausse-trapes de la famille rugby, il ne se faisait plus d’illusion en juin dernier, à la veille de rencontrer à Durban les All Blacks dans le Tri Nations. « Mon pauvre ami, plus rien ne peut m’arriver. Même si je gagne la Coupe du monde, je ne serai de toute façon plus le coach de cette équipe », racontait-il avec un sourire désabusé. Mais, comme par enchantement, le voilà désormais transformé en monument en péril à sauver impérativement : « White doit rester au pays ! », « Ce serait un crime de le laisser partir en Angleterre ! ». À lire la presse sud-africaine, les priorités sont désormais chamboulées… Tout est bon pour faire camper Jake White au Cap, même le poste, nouvellement créé, de directeur de rugby, que l’on soupçonne fort d’avoir été enfanté pour lui trouver une digne échappatoire après la Coupe du monde. Face à cette nouvelle effervescence qu’il contemplait de son air bonhomme, Jake White a répondu ceci dans la semaine : « Dans l’absolu, j’aimerais rester à la maison et faire profiter tout le monde de mes vingt-sept années de coaching. Ça m’embêterait de partir à l’étranger avec mon bagage intellectuel. » 32 Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune Rouge Rouge Bleu Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune SAMEDI 6 OCTOBRE 2007 Noir Noir PAGE 32