rugby

Transcription

rugby
LE MAGAZINE
AUJOURD’HUI
1
*62 ANNÉE - N 19 454 1,90 e
o
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LE PALMARÈS
DES TRENTE-SEPT
PLUS GRANDES VILLES
DE FRANCE
France métropolitaine
FOOTBALL
ESCRIME
AUTOMOBILE
NANCY
PRINCIER
À MONACO
DES ÉQUIPES
FRANÇAISES
INVINCIBLES
HAMILTON ÉCHAPPE
À LA SANCTION
(Page 13)
L’INÉVITABLE AVEU
DE MARION JONES
(Pages 4 à 9)
(Page 16)
ATHLÉTISME
(Page 12)
www.lequipe.fr
Samedi 6 octobre 2007
M 00103 - 1006 - F: 1,90 E
3:HIKKLA=XUV^UY:?b@k@a@q@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
CE SERAIT IMMENSE
La France dispute son quart de finale de Coupe du monde face aux All Blacks ce soir (21 heures), à Cardiff. Pour éliminer les grands favoris et poursuivre
l’aventure, les Bleus devront réaliser un énorme match, comme ils l’avaient réussi en 1999 en demi-finales. (Pages 2, 3, 17 à 27, et notre éditorial, page 2)
www.ysl-lhomme.com
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Bleu
Bleu
Rouge
L’ÉQUIPE samedi : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 3 ; ESPAGNE, 3,75 ; GRÈCE, 2,00 ; ITALIE, 3,75 ; LUXEMBOURG, 3 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Jaune
Bleu
Jaune
Olivier Martinez par Sam Taylor-Wood
Noir
Noir
Serge Betsen, Fabien Pelous, Raphaël Ibañez et Sébastien Chabal (de gauche à droite) auraient sans doute préféré attendre encore deux matches – et la finale au Stade de France – pour voir la montagne all black se dresser
devant eux. Mais, s’ils ne partent pas favoris ce soir, ils donneront tout, et plus encore, pour faire chuter l’ogre néo-zélandais et prolonger leur rêve mondial.
(Photos Pierre Lahalle et Alain Mounic/Infographie L’Équipe)
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TOUS SPORTS
ILS POUSSENT TOUS
Supporters du quinze de France, les champions français, avec la complicité de « L’Équipe, » ont adressé leurs encouragements aux Bleus avant leur quart de finale
ampion
Loeb, triple ch
e.
et Sébastien d au Rallye de Catalogn
lin
ue
éq
Fr
week-en
RA. – Guy
ce
TU
e
N
lic
VE
A
en
RT
),
06
PO
004, 2005, 20
du monde (2 it/Presse Sports)
Hu
al
sc
(Photo Pa
COURBEVOIE.
–
en danse, et Br Un haka sur glace avec Oliv
ier Schoenfeld
ian Joubert, ch
er
ampion du m
onde. (Photo Co et Isabelle Delobel, cham
pions d’Europe
rinne Dubreuil/
L’Équipe)
ISSY-LES-MOULIN
EAUX. – Gévrise
(+100 kg), cham
Emane (-70kg) et
pi
de Rio de Janeiro ons du monde de judo aux récent Teddy Riner
, envoient du lour
s
d. (Photo Richard Mondiaux
Martin)
L’ÉDITO
RUGBY
C
’EST ce soir. C’est à Cardiff.
Ce match-là aurait dû se
jouer au Stade de France, le
samedi 20 octobre. Il était la
finale de rêve de la sixième
Coupe du monde de rugby. Les
Argentins et les hasards d’un
à Bernard Laporte,
PARIS. – Raymond Domenech. Un triple encouragement que le sélectionneur français envoie
son homologue du rugby, avant chaque match international. (Photo Corinne Dubreuil/L’Équipe)
PARIS. – Yo
h
marche de ann Diniz, médaille d
s
’a
d’athlétism derniers Championn rgent du 50 km
a
(Photo Fran e d’Osaka, marque le ts du monde
çois Gilles)
pas à franch
ir.
&
2 pizzas 2 personnes*
+ 1 entrée au choix
*OFFRE NON CUMULABLE, valable dans les magasins participant
sur remise de ce coupon (+1,60 € par Pan Pizza). A préciser lors de
votre commande. Zone de livraison limitée, renseignements auprès
de votre magasin.
s
on
Code
64-13
s
Jusqu’au 31/10/2007
s.
Moi je dis, les All Blacks,
il ne faut pas en faire
tout un fromage !
Elle
19,
95
€
r
PAGE 2
vou
MÊME EN LIVRAISON 7/7
le
mas Voeck
vanel, Tho clisme.
a
h
C
in
va
cy
Syl
k Fédrigo, nnats du monde de
io
T. – Pierric
STUTTGAR sar, lors des Champ
a
et Sandy C Bade/L’Équipe)
no
ru
B
to
(Pho
ur
itaine
de son cap
upé autour
ro
g
re
t
es
ancy s’
ce de L 1, N
nnat de Fran L’Équipe)
io
p
am
h
C
oleader du
s Torregano/
NANCY. – C gliano. (Photo Jacque
ci
ra
B
o
Gennar
t faites po
Pour votre
santé,
pratiquez
une activité
physique
régulière.
www.
mangerbouger.fr
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Le cœur du sport français bat
très fort. Les champions sont
derrière les champions. Eux,
qui savent tout de ces
Bleu
calendrier pourtant négocié
par les dirigeants français en
ont décidé autrement. Tant
pis. C’est une finale quand
même. Il faut la gagner, pour
espérer jouer l’autre, celle qui
permettra au vainqueur de
brandir la coupe Webb-Ellis là
même où Didier Deschamps
souleva naguère la coupe du
monde de la FIFA.
Jaune
Rouge
Jaune
DE TOUTE
LEUR ÂME
Noir
Bleu
Noir
les
sont fidè
e Français
d
ta
S
u
d
boys
)
ini et ses
ax Guazz to Patrick Boutroux
M
–
.
IS
R
o
PA
h
(P
s.
u
z vo
au rende
moments-là, savent donc que
l’heure n’est plus au calcul,
juste à la générosité, au don, à
l’abnégation, que le talent et
le travail ne servent plus à
rien. Eux, qui savent tout de
ces moments-là, savent que le
mystère de la performance est déjà en place.
On ne peut plus
qu’attendre, sans baisser
les yeux. Et puis jouer,
sans baisser les bras, de
toute son âme.
Le cœur de la France bat
très fort. Les Français poussent
avec ces Bleus qui portent
notre maillot et tous nos
espoirs. Qu’ils ne renoncent
pas à oser. Mais à l’instant de
pénétrer sur la pelouse du Millennium, ou juste avant, on
leur pardonnera de ne penser
qu’à eux et à ce curieux ballon
à deux bouts qui les réunit et
les grandit, à tout ce qui les
rend plus forts et à ce moment
qu’ils ne revivront pas puisqu’il est unique. Qu’ils en profitent. C’est à Cardiff. C’est ce
soir.
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TOUS SPORTS
DERRIERE LES BLEUS
de Coupe du monde ce soir contre les Néo-Zélandais. À l’entraînement, au repos, en compétition, ils leur transmettent leur énergie, leur motivation et leurs sourires.
ce Guyart,
Marcel Marcilloux et Bri e Jeannet,
– Erwann Le Pechoux,
ôm
.
Jér
RG
et
OU
SB
ima
ER
Nis
PÉT
en
ure
INT
SA
Ma
au fleuret par équipes.
champions du monde à l’épée. Léonore Perrus et Anne-Lise Touya,
uel
ivid
ind
(Photo Mao)
en bronze en
au sabre par équipes.
championnes du monde
PARIS. – Ladji
Do
pilier « malheur ucouré, champion du monde
eux » du Quinze
20
de France, joue 05 du 110 m haies, et Sylvai
n
nt soudés. (Pho
tro Patrick Bout Marconnet,
roux)
L’ALPE-D
’H
de son c UEZ. – Jean-M
a
ombat c
ontre le rc Mormeck, ch
am
Britanniq
ue David pion des lourd
s lé
Haye pré
vu le 10 gers WBA-WBC
,
novemb
re. (Photo pendant la prép
ara
Guillaum
e Atger/L tion
’Équipe)
ANNECY.
–
(Guillaume Antoine Dénériaz,
champion
Atger/L’Éq
uipe)
olympiqu
e
de descen
,
ine de Formule 1. (Ph
oto Stéphane Mantey)
te, chez lu
i.
llier
Montpe
urs de
e
ll
a
b
d
han
ain des
p de m )
u
o
c
it
t
pe
ounic
– Et un
Alain M
ELLIER. yer… (Photo
P
T
N
O
a
M
ice Can
de Patr
Photomontage Renaud Didierjean/L’ÉQUIPE
Photo Remy Deluze / L'Équipe TV
Ce soir à 23 h 00
Retour sur Nouvelle-Zélande - France avec Philippe Fleys,
Olivier Magne, Laurent Bénézech et leurs invités.
Les experts de l’info sportive sont sur
Disponible sur
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
, le câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ie Renault
SHANGHAI. – L’écur
Grand Prix de Ch
dans son paddock, au
Bleu
Rouge
ORTONA (ITA). – Toujours au rebond, les Bleues à l’Euro de basket… (Photo Pierre Lablatinière)
Jaune
Bleu
Jaune
BARCELONE. – Éric
le Camp Nou à Ba Abidal, Thierry Henry et Lilian Thur
am, depuis
rcelone. (Photo Jér
ôme Prévost)
Noir
Noir
us
de to
meur Mons)
r
o
f
r
pe to Fred
ème
troisi ’eau. (Pho
,
d
r
a
l
ern j e t t e à
ain B
. – Al 1 0 0 m , s e
S
E
B
I
ANT mps sur
les te
4
FOOTBALL LIGUE 1 (10 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
MONACO - NANCY : 1-3
Nancy sur son nuage
Faciles vainqueurs au stade Louis-II, les Lorrains ont repris la tête du Championnat.
Grâce à un doublé de leur
avant-centre brésilien
Kim, les hommes de
Pablo Correa repartent
de la Principauté avec
une septième victoire. Le
bloc nancéien, emmené
par un Sébastien
Puygrenier omniprésent,
a fait déjouer une équipe
monégasque en grande
difficulté, qui concède sa
quatrième défaite de
rang en Championnat.
0-1
0-2
0-3
1-3
:
:
:
:
Kim (32e)
I. Dia (39e)
Kim (48e)
Koller (74e)
MONACO –
de notre envoyé spécial
NANCY A REPRIS la tête d’un
Championnat abandonnée un
moment à Lyon. Et si l’OL ne gagne
pas par au moins deux buts d’écart
demain à Bordeaux, les Lorrains resteront leaders après cette dixième
journée, avec un match à jouer en
plus (à Toulouse). C’est la conséquence du match d’hier soir au stade
Louis-II, où l’ASNL, peu en veine jus-
qu’à présent en Principauté (un seul
succès dans son histoire), a remporté
une victoire qui la place sur un petit
nuage. En neuf rencontres, les
hommes de Pablo Correa l’ont
emporté à sept reprises, fait une fois
match nul et n’ont concédé qu’une
défaite à Lens (0-1). Ils disposent,
avec Lyon, de la meilleure attaque
(18 buts) et, avec Bordeaux, de la
meilleure défense (6 buts).
Face à Monaco, ce sont leurs recettes
maison qui ont fait la différence : une
organisation sans faille, une défense
d’une extrême rigueur et un réalisme
impressionnant, en particulier sur
coups de pied arrêtés, une de leur
grande spécialité. S’y est ajoutée une
certaine dose de réussite, sans
laquelle les Lorrains – privés de Hadji, grippé – n’auraient pu mener à la
pause. Deux fois, ils sont venus dans
le camp monégasque, deux fois, ils
ont marqué. Par Kim d’abord,
déviant à peine un long coup franc de
Gavanon pour tromper un Roma peu
à son affaire sur le coup (31e). Par Dia
ensuite, à la conclusion d’un contre
rondement mené par Puygrenier à la
suite… d’un coup franc monégasque (38e).
La réussite a, en revanche, carrément tourné le dos aux joueurs de
Ricardo, auteurs d’une première
période tout à fait correcte mais
floués d’entrée de jeu d’un penalty
pour une main indiscutable de
Berenguer dans sa surface (9e), puis
privés d’un but de Piquionne pour un
hors-jeu inexistant de l’ex-Stéphanois (37e).
Les fantômes
de l’an passé
À la pause, les Azuréens se retrouvaient exactement dans la même
situation que quelques jours auparavant en Coupe de la Ligue face à
Nantes (3-2). Dominateurs, avec plusieurs occasions, mais peu chanceux
et menés 2-0. Pour autant, le parallèle s’arrête là. Car autant à Angers,
ils avaient su réagir, autant hier, ils
n’ont démontré aucun esprit de
révolte. Et au lieu de revenir dans le
match, il s’en éloignaient un peu plus
encore quand Kim, décidément intenable, prenait le ballon au centre du
terrain pour passer en revue toute la
défense de l’ASM, une nouvelle fois
très peu convaincante, et exécuter
Roma (47e).
La suite n’allait être qu’un long cauchemar pour Ricardo, abasourdi sur
son banc de touche, et pour son
équipe en sursis sur chaque accélération nancéienne lors de cette deuxième mi-temps cataclysmique.
Meriem aurait certes pu bénéficier
lui aussi d’un penalty pour une
grosse faute d’André Luiz (49e) mais
c’est Koller qui donnait de la tête un
peu moins d’ampleur à la déroute
monégasque (74e ). Il en aurait
cependant fallu bien plus hier pour
que l’ASM se rassure. En 90 minutes,
elle a montré un concentré de toutes
les tares que lui reproche Ricardo et
contre lesquelles l’entraîneur brésilien ne cesse de se battre : un
manque d’efficacité assez
incroyable offensivement et des
sautes d’humeur et de concentration
invraisemblables en défense. En
prime, les coups de gueule n’ont pas
manqué entre Piquionne et Leko ou
entre Bernardi et Modesto. Résultat,
Monaco a enregistré une quatrième
défaite consécutive en Ligue 1 et les
fantômes de la saison dernière
recommencent à rôder.
HIER
Monaco - Nancy........................... 1-3
AUJOURD’HUI
17 H 10
Saint-Étienne - Marseille
(Canal +)
19 HEURES
Le Mans - Nice
Lens - Auxerre
Lille - Valenciennes
Lorient - Caen
Metz - Strasbourg
Paris-SG - Rennes
(Ces six matches sur Foot +)
DEMAIN
18 HEURES
Bordeaux - Lyon
(Canal + Sport)
Sochaux - Toulouse
(Foot +)
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Nancy
22 9 7 1 1 18
2. Lyon
19 9 6 1 2 18
3. Bordeaux 18 9 5 3 1 12
4. Valenciennes 17 9 5 2 2 13
5. Le Mans 16 9 5 1 3 13
6. Rennes
15 9 4 3 2 9
7. Nice
14 9 4 2 3 10
8. Monaco
13 10 4 1 5 14
9. Strasbourg 12 9 3 3 3 8
10. Lorient
12 9 3 3 3 10
11. Saint-Étienne 11 9 3 2 4 9
12. Toulouse 11 8 3 2 3 10
13. Paris-SG 11 9 2 5 2 7
14. Lille
10 9 1 7 1 9
15. Auxerre
9 9 3 0 6 6
16. Caen
7 8 2 1 5 7
Marseille
7 9 1 4 4 7
18. Sochaux
7 9 1 4 4 8
19. Lens
6 8 1 3 4 3
20. Metz
5 9 1 2 6 4
JEAN-PIERRE RIVAIS
Monaco 1 3 Nancy
66 %
Possession du ballon
34 %
19
Tirs
10
7
Tirs cadrés
6
6
Tirs non cadrés
1
6
Tirs contrés
3
12
Fautes commises
15
7
Hors-jeu
2
11
Corners
5
avec
c.
—
6
8
6
9
11
7
7
12
6
11
9
11
8
9
15
12
12
14
8
14
Diff.
—
+12
+10
+6
+4
+2
+2
+3
+2
+2
-1
0
-1
-1
0
-9
-5
-5
-6
-5
-10
MONACO - NANCY : 1-3 (0-2)
Temps nuageux. Pelouse moyenne. 8 851 spectateurs. Arbitre : M. Poulat.
0-1 : KIM (32e, passe de B. Gavanon). – Gavanon se charge d’un coup-franc excentré sur le
flanc gauche. Son ballon plongeant est effleuré du bout du pied droit par Kim, esseulé. Roma ne
peut qu’accompagner le ballon dans son propre but.
0-2 : I. DIA (39e, passe de Puygrenier). – Dans une contre-attaque rapide, Kim lance Puygrenier dans le rond central. Le défenseur nancéien fixe la défense et décale sur sa gauche Dia, qui
pénètre dans la surface de réparation et bat Roma d’une frappe croisée du gauche au ras du
poteau.
0-3 : KIM (48e). – Biancalani trouve Kim près du rond central. Le Brésilien accélère, résiste à
Leko avant de repiquer dans l’axe et d’effacer Bolivar. À l’entrée de la surface de réparation, il
décoche une frappe du gauche qui termine sous la barre transversale.
1-3 : KOLLER (74e, passe de Pino). – Pino profite d’un une-deux avec Muratori pour s’engouffrer sur le côté gauche de la surface. Son centre du gauche trouve au point de penalty Koller, qui
marque de la tête.
LES CARTONS
2 AVERTISSEMENTS. – Nancy : Puygrenier (32e, croc-en-jambe sur Meriem), Chrétien (34e,
tirage de maillot sur Nenê).
MONACO. –
Lucas Bernardi
(à gauche) et
Camel Meriem
n’ont pas pesé
bien lourd hier
face à un Kim
en état de
grâce et
auteur
de deux buts.
(Photo Didier
Fèvre)
Tonitruant Kim !
MONACO –
de notre envoyé spécial
L’HOMME CLÉ : KIM (Nancy) 8,5
Avec un doublé, le véloce Brésilien a fait grimper
son compteur personnel à cinq unités, autant que
sur les deux dernières saisons. Son deuxième but
de la soirée (48e), avec un démarrage « ronaldesque » à 35 mètres ponctué d’une frappe du
gauche à l’entrée de la surface, fut somptueux.
Positionné en soutien de Fortuné en l’absence de
Hadji, il ouvrit le score et fut à l’origine du contre
pour le deuxième but. Énorme, donc.
MONACO
ROMA (4) : dupé sur le but de Kim (32e), il pouvait difficilement s’interposer sur celui d’I. Dia
(39e). Absolument pas sur le troisième, de Kim
(48e).
ADRIANO (5) : plutôt atone dans l’ensemble.
MODESTO (4) : n’a pas toujours fait preuve
d’assurance.
BOLIVAR (4) : quelques relances manquées. N’a
pas su stopper Kim (48e).
MURATORI (5,5) : la seule satisfaction de la
défense.
BERNARDI (5) : n’a pas ménagé sa peine, même
s’il y eut du déchet. Remplacé par KOLLER
(note : 5,5) (46e), discret avant son but de la tête
(74e).
MERIEM (5) : en dehors d’un centre-tir cadré
(26e), il s’est assez peu illustré.
LEKO (4,5) : hormis un bon débordement (9e),
une influence assez limitée côté droit.
NEN (5,5) : le plus incisif en première période.
Remplacé par MONSOREAU (56e).
GAKPÉ (4,5) : il était bien entré dans le match,
avant de décliner. Perd le ballon qui entraîne le
troisième but. Remplacé par PINO (70e), passeur
décisif (74e).
PIQUIONNE (5) : une frappe du gauche de peu
au-dessus (11e), un but valable refusé (40e). Il
était fâché avec la réussite.
NANCY
BRACIGLIANO (6) : vigilant sur un centre-tir de
Meriem (26e) mais pas toujours impérial dans le
domaine aérien. Décisif devant Piquionne (69e).
CHRÉTIEN (5,5) : parfois pris en défaut par
Nenê. Énergique par ailleurs.
ANDRÉ LUIZ (6) : vigilant, même s’il manque
parfois de spontanéité.
PUYGRENIER (7,5) : une très bonne serrure.
Passeur décisif après avoir remonté tout le terrain
en contre (39e). Sauve un ballon devant sa ligne
(45e + 1).
BIANCALANI (6) : jamais vraiment mis en difficulté. Impliqué dans le troisième but.
BÉRENGUER (6,5) : une main dans la surface
aurait pu valoir un penalty (9e). Très entreprenant
au milieu, avec de l’élan offensif.
B. GAVANON (6,5) : encore un coup de pied
arrêté déterminant (32e), le cinquième cette saison.
I. DIA (6) : remuant et buteur (39e). Remplacé par
SAUGET (67e).
MALONGA (4,5) : plutôt discret. Sorti à la pause
pour BRISON (note : 5,5), travailleur.
KIM (8,5) : voir par ailleurs.
FORTUNÉ (6) : a bien pesé sur la défense.
ILS ONT DIT
RICARDO (entraîneur de Monaco) : « On a montré plusieurs visages. On a
bien démarré, on maîtrise bien le ballon et, dès la première frappe au but de
Nancy, on se retrouve menés. Du coup, l’équipe a perdu l’équilibre. La défense
a eu du mal. Il nous a manqué un équilibre plus important et de la force au
milieu. On a toujours l’objectif de jouer le haut du tableau mais il faut stopper
l’hémorragie. Il y a un état d’urgence. Les résultats ne sont pas là mais ils vont
arriver. » – J. Ri.
Michel PASTOR (président de Monaco) : « Je suis très en colère. Quand
on joue à domicile et qu’on porte le maillot de Monaco, il faut montrer de la
fierté et se battre. Tout le monde ne l’a pas fait ce soir. J’ai dit aux joueurs ma
façon de penser. On n’a pas le droit de jouer comme ça. » – E. Ba.
Pablo CORREA (entraîneur de Nancy) : « Ce soir, on a été très efficaces.
C’est le but de Kim qui nous met à l’abri en seconde période et ensuite, on a su
bien se défendre. C’est une victoire très encourageante. Je crois qu’on n’est
pas là par la grâce de Dieu ni par hasard non plus. On a su trouver l’envie
nécessaire à chaque match pour forcer la victoire, on a un an d’expérience de
plus, c’est important pour la stabilité d’une équipe. » – E. Ba.
JOHAN RIGAUD
PARIS-SG - RENNES
Immuable Le Guen
Rennes doit enchaîner
RENNES –
de notre correspondant
permanent
L’entraîneur parisien retrouve Rennes, le club de ses débuts dans le métier. Neuf ans après, il a peu changé.
PARTOUT où il est passé, il a laissé
les mêmes impressions, les mêmes
mots dans son sillage. Paul Le Guen
entraîneur, c’est du « sérieux »,
quelqu’un « qui n’a pas besoin de
gueuler pour se faire entendre », un
homme « droit, honnête ». Un
« têtu », aussi, qui n’hésite pas à
rompre une histoire quand il estime
se heurter aux caractères dissonants
de ses voisins de club. On disait tout
ça de lui, déjà, au Stade Rennais. Il y
est arrivé en juin 1998, l’année où
François Pinault s’y est investi. Un
mois plus tôt, il était encore un
joueur du PSG brandissant ses deux
ultimes trophées vers le ciel du Stade
de France, une Coupe de la Ligue et
une Coupe de France.
« Son aura de joueur lui a donné
d’emblée de l’autorité sur le
groupe », se souvient Jean-Michel
Moutier, ancien conseiller du président (Pierre Blayau) à l’époque où
Le Guen débuta à Rennes. À ses
yeux, cette sorte de force froide que
dégage l’ancien international
« s’inspire de l’exemple de Ricardo,
que Paul eut comme entraîneur à
Paris entre 1996 et 1998 ».
Très vite, Rennes constata que le
novice Le Guen savait ce qu’il voulait, entre son goût pour le 4-4-2, son
regard vers les jeunes formés au club
et cette propension à cultiver une
distance avec son environnement.
« Répondre à des questions, c’est un
peu comme si je devais me justifier,
et je n’aime pas ça », glissa-t-il un
jour pour expliquer son goût très
modéré envers les interviews. Ceux
qui l’ont côtoyé un jour sont una-
nimes : « Il n’a jamais mis et ne mettra jamais de sentiments dans son
travail. » À Paris, ses rapports avec
d’anciens partenaires des années
glorieuses ont toujours oscillé entre
le tiède (Alain Roche) et la glace de la
rupture (Vincent Guérin, Rai).
« Il n’aime
pas recevoir
de conseils »
Le Guen s’avère fidèle à ceux qui forment son staff aujourd’hui à Paris
– Yves Colleu l’adjoint, Joël Le Hir le
kiné et Stéphane Wiertelak le préparateur physique –, mais il est rare
qu’il garde une relation avec ses dirigeants. À Rennes, il a cohabité difficilement avec tout le monde. À Lyon,
en 2005, il n’a pas prolongé son
contrat malgré un pont d’or parce
qu’il ne se sentait plus à l’aise dans
un organigramme où Jean-Michel
Aulas et Bernard Lacombe ont le bras
très long, notamment sur le recrutement, souvent pointé comme le
point faible de Paul Le Guen. L’OL
aura pourtant été ce club qui l’a fait
avancer sur plusieurs points : le
recours au 4-3-3 afin d’optimiser le
profil de Juninho, l’art de gérer un
groupe d’internationaux et d’attiser
une dynamique de victoires, l’expérience de la Ligue des champions.
Surtout, c’est Lyon qui lui a donné
son palmarès d’entraîneur, trois
titres de champion entre 2003 et
2005.
Avant comme après Lyon, Le Guen se
meut dans une bulle qu’il protège
des moindres entailles à ses principes. Aux Glasgow Rangers, lors de
PAGE 4
l’avant-saison, l’équipe s’envole
pour un stage en Afrique du Sud. À
bord de l’avion, le Néerlandais Ricksen, en état d’ébriété, dépasse les
bornes avec une hôtesse de l’air. Une
fois à l’aéroport de Johannesburg,
devant le tapis à bagages, il annonce
au joueur : « Tu rentres illico à Glasgow ! » Ricksen rapproche son front
d’un air menaçant, mais Le Guen ne
fléchira pas.
En quittant la métropole écossaise, il
poussera la rectitude jusqu’à ramener sur cintres le costume et les deux
chemises du club. Dans son parcours, Glasgow demeure à ce jour
l’unique échec. A-t-il perdu ce pari
faute de renseignements suffisants
sur les particularismes locaux ? « Il
n’aime pas trop recevoir des
conseils », entend-on souvent à son
sujet, quitte à passer pour un psychorigide, un technicien qui se braque
sur les écarts des stars. Il a découvert
cet aspect après Rennes, avec Vikash
Dhorasoo à Lyon, Barry Ferguson à
Glasgow ou Pauleta à Paris. « Il voudrait des agneaux la semaine qui
deviennent des guerriers le weekend, dit l’un de ceux qui l’ont côtoyé.
C’est difficile… »
Sur lui, des familiers du PSG disent
pourtant ceci : « Là où c’est un tacticien exceptionnel, c’est moins sur le
terrain qu’en dehors, dans la gestion
du groupe. » De Rennes à Paris,
Le Guen avance sur la même ligne.
Une ligne droite. Celle d’un Breton
qui n’aime pas les vagues.
JÉRÔME TOUBOUL
AVANT-HIER SOIR, sitôt leur match
contre le Lokomotiv Sofia (1-2) terminé, les hommes de Dréossi ont rejoint
l’hôtel de la périphérie rennaise dans
lequel ils séjournent depuis mercredi
soir. Ils ne sont même pas repassés par
leur centre d’entraînement pour effectuer leur décrassage hier. Après le
déjeuner, ils ont rejoint Paris. Fatalement, la lassitude et la fatigue commencent à gagner les rangs, mais
Pierre Dréossi préfère positiver : « La
gestion du match contre Sofia a été
intelligente. C’était un pari risqué
qu’on a gagné puisque nous nous
sommes qualifiés. On a cherché à être
presque à égalité avec Paris. On le
sera. J’ai répété à mes joueurs que, si
nous n’étions pas encore en course
partout, nous serions plus souvent à la
maison. Or nous ne voulons faire
aucune impasse. » Avec Marseille et
Lyon, qui étaient exemptés des 16es de
finale de la Coupe de la Ligue, Rennes
est la seule équipe encore en lice dans
quatre compétitions.
Face à une équipe parisienne qui n’a
pas encore gagné au Parc, les Rennais
vont chercher à prolonger leur invincibilité à l’extérieur (4 victoires et 2 nuls,
Coupes incluses). « Un nul constituerait un bon résultat, mais, moi, je ne
signe que pour une victoire », prévient
Rod Fanni, qui a pu se reposer avanthier, comme Didot ou Mensah. En
revanche, Luzi, Cheyrou et Mbia vont
sans doute devoir débuter un second
match en moins de quarante-huit
heures. « À part se charger, je ne vois
pas comment on peut faire », a plaisanté Dréossi pour contenir son exaspération. « Le conseil d’administration
de la Ligue a voté une règle stupide (*)
et la Ligue respecte une règle qui
n’aurait dû être ni proposée, ni votée et
qui ne tiendra pas plus d’un an », a-t-il
estimé plus sérieusement. – R. R.
(*) Pierre Dréossi fait référence à
l’obligation de programmer au moins
sept matches de L 1 le samedi.
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LES BUTS
Bleu
Rouge
Remplacements. – 46e : Malonga par BRISON (note : 5,5) ; 67e : I. Dia par SAUGET ;
78e : Kim par NGUÉMO.
Non utilisés : Grégorini (g.), Guerriero, Curbelo.
Entraîneur : P. Correa.
Jaune
Bleu
Jaune
Remplacements. – 46e : Bernardi par KOLLER (note : 5,5) ; 56e : Nenê par MONSOREAU ; 70e : Gakpé par PINO.
Non utilisés : Ruffier (g.), Berthod, Cufré,
Sambou.
Entraîneur : Ricardo.
Noir
Noir
Neenê
Muratori
rator
Chrétien
t
I. Dia
D
55
5,5
5,55
55,55
6
Boolivvarr Berna
Boliv
Bernardi
Bérenguer
engue Anndrré Luizz
4
5
Piquionn
onnne
onne
ne
6
6,55
5
Braacigli
ciglia
iaanno
no
Romaa
Ro
F rtuné Kim
Fo
caaap.,
p., 6
ccap.,
ca
ap.,
aap
p., 4
8,5
8,5
6
Moodeeest
sto
Puyyggrrenierr
kpé
Meriiem Gaaakp
B. Gavanon
avano
4
7,55
4,
4,5
5
6,55
Leekoo
Malooonga
nga
Adriano
driano
drian
Biancalani
anca
4,5
4,,5
5
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Photographies © Corbis.
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
PAGE 5
Bleu
Rouge
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Jaune
Bleu
Jaune
www.sfr.fr
Sources 1er septembre 2007.
Noir
Noir
Pour vous permettre de télécharger plus et plus vite, SFR a déployé la 3G+ sur
l’ensemble de son réseau 3G et met tout en œuvre pour que l’étendue du réseau
3G/3G+ atteigne 70% de la population française à la fin de l’année 2007.
6
FOOTBALL LIGUE 1 (10 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SAINT-ÉTIENNE - MARSEILLE
« Je n’ai rien fait »
PASCAL FEINDOUNO juge sévèrement son début de saison. Il rappelle aussi l’importance du match contre l’OM.
Après un début de Championnat remarqué (3 buts en deux matches et
des gestes d’une classe folle), Pascal Feindouno est rentré dans le
rang, à l’image d’une équipe de Saint-Étienne inconstante, convaincante àdomicile mais très friable à l’extérieur. Avant la venuede l’OM,
l’international guinéen – qui a marqué lors des trois dernières visites
marseillaises à Geoffroy-Guichard – fait le point sur son statut et son
avenir. Avec une franchise parfois aussi déroutante que ses dribbles.
je suis en France depuis longtemps
maintenant, mon premier match
remonte à décembre 1998. Un Bordeaux - Le Havre (3-0). Un bon
moment...
SAINT-ÉTIENNE –
– Repartir avec Saint-Étienne
s’est-il fait facilement ? Vous
avez démarré très fort…
– On a dit – la télé, les médias – que
j’avais fait un gros mois d’août. Mais
pour moi, je n’ai rien fait. Sincèrement.
de notre envoyé spécial
« VOUS SOUVENEZ-VOUS du nom
du club où vous avez failli partir
cet été, en y signant un protocole
d’accord avant de finalement
prolonger de trois ans à SaintÉtienne ?
– Euh... Al-je ne sais pas quoi. En Arabie saoudite, non ?
– Oui, Al-Hilal. Pas de regrets
visiblement ?
– Cet épisode est oublié. Cet été,
beaucoup de monde me parlait, le
FC Séville, la Roma, d’autres clubs,
mais Saint-Étienne demandait 6 M.
– Ce n’est quand même pas
énorme sur le marché...
– Oui, mais les clubs ne voulaient pas
dépasser 4 ou 4,5 M. C’est du business. Moi, je voulais partir.
– Même en Arabie saoudite ?
« Aller en Arabie
n’était pas un gâchis »
Je me connais, je sais quelles sont mes
capacités.
– Vos gestes sortent quand
même de l’ordinaire de notre
Championnat, non ?
– Il n’y a pas beaucoup de joueurs qui
font ce que je fais avec le ballon. Peutêtre... Mais c’est parce qu’ils n’osent
pas. Pas parce qu’ils ne peuvent pas.
– On vous décrit fantasque et
irrégulier. D’accord ou pas ?
– Ça m’énerve ! C’est dur d’être
constant à tous les matches, aucune
rencontre ne ressemble à une autre,
mais ce qui me fait plaisir, c’est que je
suis rarement sifflé. Ça me rend fier.
– Ça n’a pas toujours été le cas à
Geoffroy-Guichard...
– J’ai vécu des hauts et des bas à
Saint-Étienne. On peut penser que j’y
ai parfois perdu du temps. Il y a eu des
choses, des mots qui m’ont fait mal.
Mais je suis aujourd’hui réconcilié avec
les supporters. Chacun a sa vie en
dehors du foot. Après l’entraînement
et les matches, je sors un peu, je suis
avec mes proches. Ce ne sont pas des
erreurs pour moi. Qu’on me juge sur
mes matches, qu’on dise qu’ils sont
bons, pas bons, O.K., pas de problème.
Après, qu’on me respecte.
– Vous pensez vraiment rester à
Saint-Étienne jusqu’en 2011 ?
– J’ai un bon contrat ici, mais on veut
toujours plus. Dans ce cadre, aller en
Arabie n’était pas un gâchis. Je ne veux
rien demander à personne à la fin de
ma carrière.
– Comment jugez-vous le début
de saison stéphanois ?
– On n’arrive pas à gagner à l’extérieur, il y a eu de petits conflits dans le
groupe qui sont, je l’espère, derrière
nous. On discute, il y a de bons jeunes,
un potentiel intéressant. Je garde
confiance.
– Votre regard sur Laurent
Roussey, dont les choix surprennent parfois ?
– Il n’est pas en apprentissage, c’est
un bon entraîneur. Je n’ai pas de doute
sur ses capacités. Il faut accepter ses
choix. Tout le monde peut faire des
erreurs, il y a eu des changements parfois étonnants. Moi, si j’étais remplacé
à la 44e minute (comme Nilsson l’a été
lors de Nancy - Saint-Étienne, 2-0), je
l’accepterais tranquillement et je
demanderais pourquoi à l’entraîneur,
en tête à tête. On est footballeurs pros,
il y a quand même dix millions de gens
qui aimeraient être à notre place.
– Une défaite face à l’OM placerait-elle les Verts sous forte tension ?
– L’OM ne va pas fort en L 1, nous non
plus. C’est un match très médiatisé,
comme le derby contre l’OL, mais on
n’a pas le droit d’être plus concentrés
contre l’OM que face à Caen. Si on
perd, les supporters et les dirigeants
vont nous faire sentir une certaine
pression. C’est tout à fait normal. »
STÉPHANE KOHLER
– On m’a dit : “Mais qu’est-ce que tu
vas aller foutre là-bas ?” C’était mon
choix. Je pense avoir le niveau pour
n’importe quel grand Championnat.
Mais la meilleure proposition est
venue d’Arabie. La L 1, c’est bien, mais
Gerets change
la donne
Avec l’entraîneur belge, le club marseillais repart
de zéro. Les joueurs aussi.
MARSEILLE –
de notre correspondante
Cissé sans garantie
METZ - STRASBOURG
LORIENT-CAEN
Lens est sonné
Metz en chasse
Crise ou reprise
LE LIÈVRE ET LA TORTUE. – Strasbourg a
oublié son bel été en route (4e après cinq journées). Deux défaites et deux nuls plus tard, plus
une élimination en Coupe de la Ligue contre
Amiens (L 2) à la Meinau (0-2), les hommes de
Furlan sont dans une forme inverse à celle des
Messins, toujours derniers, mais qui viennent de
remporter leur première victoire de la saison à
Caen (2-1). Succès confirmé en Coupe de la Ligue
face à Bordeaux (2-1) et qui laisse penser qu’avec
les retours de Bassong, Barbosa et Gygax, avant
celui de Cardy, leur potentiel n’est plus le même.
En face, Furlan doit au contraire composer ce soir
avec la suspension de Lacour et la blessure
d’Abdessadki, éblouissant en août. « Strasbourg
essaie de trouver un deuxième palier de progression, mais nous, on n’en est qu’au premier,
nuance Francis De Taddeo. Il faut se méfier des
raccourcis faciles. »
STRASBOURG FAIT UN COMPLEXE. – Les
supporters des deux équipes considèrent leur
affrontement comme un derby mosello-alsacien,
mais les Messins semblent surtout attendre la
LORIENT À L’ARRÊT. – Les Merlus, qui avaient
commencé la saison au sprint (trois succès et
deux nuls), n’avancent plus. Ils n’ont pris qu’un
seul point lors de leurs quatre derniers matches.
En comptant leur revers en Coupe de la Ligue face
au PSG (0-3), ils restent même sur trois défaites
consécutives au Moustoir. Leur dernière réalisation remonte au 28 août (Lorient-Valenciennes,
1-3). Logiquement, le maintien est redevenu leur
pain quotidien. « Il faut s’inspirer de ce qu’on a
déjà fait, de l’état d’esprit de la saison passée.
Tout le monde est conscient de l’importance du
match. On a toujours su négocier ces matches
clés », juge Ulrich Le Pen.
CAEN VEUT CONFIRMER. – Les Caennais donnent l’impression d’aller mieux depuis que Dumas
a sacrifié un attaquant pour disposer son équipe
en 4-1-4-1. Mais ce regain exige confirmation. En
L 1, les Normands n’ont pas marqué le moindre
point ni le moindre but en déplacement. Et leur
défense ne présente pas encore des garanties
optimales. À part contre Nice (1-0, 1re journée),
elle n’a jamais fini un match inviolée. Sorbon pré-
Dix-neuvièmes en L 1, éliminés en C 3 en prolongation et sur un penalty
litigieux, les Lensois ont un besoin urgent de victoire.
COPENHAGUE – (DAN)
de notre envoyé spécial
LE FC COPENHAGUE a fêté sa
qualification en Coupe de l’UEFA
(2-1 après prolongation), mais c’est
Lens qui s’est réveillé avec la gueule
de bois, hier matin. « La plupart
d’entre nous n’a presque pas dormi », glissait Gervais Martel, très
affecté, en associant joueurs, entraîneurs et dirigeants. Les jambes
dures et le cœur lourd, les Sang et Or
ont atterri à l’aéroport de Lille-Lesquin dans l’après-midi. Ils ont aussitôt pris la direction de la Gaillette
pour une mise en place.
L’équipe sera sensiblement modifiée (sept changements parmi les
titulaires), ce soir, à Bollaert, contre
Auxerre, seulement 44 heures après
le match au Parken Stadium. « Si tu
mets les mêmes, tu peux les tuer
pour la saison », estimait JeanPierre Papin.
Pas le temps de souffler. Pas le
temps non plus de digérer l’échec
danois. Ça va trop vite, en ce
moment, pour le Racing, dont l’inefficacité offensive a irrité l’entraîneur
ou bien... l’ancien buteur : « Sur le
banc, on ne peut pas mettre les buts
à leur place. »
Joueur dans l’âme, Martel faisait,
lui, ce parallèle : « On a beaucoup de
cartes pour faire belote, mais on n’y
parvient pas. » Dans les instants suivant l’élimination de son club, le
président avait lâché, de dépit :
« Tout ce qu’on essaie de faire, on le
prend en pleine tête. » Et ça fait de
plus en plus mal.
Les Lensois auront-ils pansé leurs
plaies psychologiques et retrouvé
des forces au moment d’affronter
l’AJA ? Un adversaire qui a bénéficié, lui, d’une semaine et demie pour
préparer ce rendez-vous...
Le succès est cependant vital pour le
RCL, dix-neuvième en L 1. « Ce
serait irréaliste de ma part de ne pas
constater que l’on est dix-neuvième,
avouait Martel. On a un match de
retard (contre Caen), mais on est
quand même dix-neuvième »,
appuie-t-il.
« On ne va pas faire
porter le chapeau à
Roux pendant un an »
Deux mois après le début de la saison, le Racing ne compte toujours
qu’une victoire en Championnat
(Nancy, 1-0, 8e j.). Martel veut
cependant solder le passage éclair
de Guy Roux en Artois, à l’origine de
ce mauvais démarrage. « Je me suis
trompé. Mais on ne va pas faire porter le chapeau à Guy Roux pendant
un an. » Sous-entendu : il est grand
temps de réagir.
Sur la situation actuelle, le président
avertit : « On cumule les problèmes,
mais on ne peut pas se dire non plus
tous les jours que c’est la faute à pas
de chance. La chance fait partie du
jeu. Je suis ébranlé par ce qui nous
arrive, sans être inquiet pour le Lens
de demain qui va relever la tête. »
Le temps presse. Ce soir, le Championnat aura bouclé son premier
quart. À la question de savoir si le
maintien est déjà d’actualité, Papin
rétorque : « Si j’étais Alain Perrin, je
répondrais : “Question suivante !”
Le maintien, on n’en parle pas avant
la mi-saison. »
À la mi-saison, Lens recrutera un ou
deux éléments pour pallier le départ
des attaquants ivoiriens Aruna et
Akalé à la CAN, et peut-être celui du
défenseur malien Coulibaly. Les
dossiers ne manquent pas au RCL,
les soucis non plus.
JEAN-LUC GATELLIER
Auxerre reste
sous pression
LEUR SAISON A MIS DU TEMPS à démarrer. Beaucoup de temps. Battus six fois
lors des sept premières journées, les Auxerrois ont connu un début d’exercice cauchemardesque. Alors, ce n’est pas parce qu’ils viennent d’aligner trois victoires
d’affilée, en L 1 et en Coupe de la Ligue, que les Bourguignons vont précipiter les
choses. Dans l’Yonne, avant d’affronter Lens, aujourd’hui, le seul discours qui
vaille est celui de la modération. « Oui, on est sur une bonne série, lâche Sammy
Traoré, détonateur du réveil icaunais. Mais le match contre Lens est important. On
est toujours sous pression car, en cas de défaite, on redevient relégables. Il faut
éviter de gâcher ce qu’on vient de faire. » La nécessité de résultat est d’autant plus
importante qu’elle mettra aux prises deux équipes séparées de seulement trois
points au classement. Si l’AJA fait le choix de la prudence, c’est aussi parce qu’elle
manque de repères avant de se déplacer dans le Pas-de-Calais. Ses trois victoires
en Championnat ont toutes été obtenues à domicile, alors que chacune de ses
sorties s’est soldée par un fiasco. Jean Fernandez en est le premier conscient : « En
août, il y a eu un moment où l’équipe se demandait comment elle allait pouvoir se
mettre à gagner. Ces derniers temps, elle a dégagé davantage de sécurité et de
confiance. Mais j’attends d’avoir confirmation de ces résultats à l’extérieur. »
Le verdict ne devrait pas tarder. – D. Fi.
réception de Nancy, à la fin du mois. Hier soir, le
club lorrain n’avait vendu que 13 200 billets... En
face, une douzaine de bus vont rouler 170 km jusqu’à Metz, et le président Philippe Ginestet s’est
déplacé jeudi à l’entraînement pour dessiner aux
joueurs le contexte du match. Il leur a notamment
rappelé que Strasbourg ne s’est plus imposé à
Saint-Symphorien en Championnat depuis le
22 octobre 1983, grâce à un but de Carsten Nielsen (1-0). La saison dernière, en L 2, Metz avait
infligé un sévère 4-1 à son voisin.
MISÈRE OFFENSIVE. – Le dernier but du
Racing, inscrit par Cohade à la 64e minute du
match contre Lens (2-1), remonte au 25 août.
Depuis, les Strasbourgeois sont inoffensifs : cinq
matches de disette, 476 minutes pour être précis.
En face, ce n’est guère mieux. Certes, Metz vient
de marquer deux fois deux buts, mais, à domicile,
les hommes de De Taddeo n’en ont inscrit que
deux en quatre rencontres et à chaque fois pour
rien (Metz-Lille, 1-2, et Metz-Lyon, 1-5). – L. D.,
Fr. N.
fère le nouveau système car « le bloc est plus
compact » et la défense a « moins de compensations à effectuer sur les côtés ». Mais le seul
défenseur caennais à avoir disputé tous les
matches reste très mesuré. « On doit encore
s’habituer à ce système, dit-il. Ça fait quand
même très longtemps qu’on jouait en 4-4-2. »
« On a aussi fait de bons matches avec l’ancien
schéma, corrobore Proment. C’est avec le temps
qu’on pourra dire si ce changement tactique a été
décisif. »
LE RETOUR DE LE PEN. – Blessé au visage
après un choc avec Fabien Audard, son gardien et
ami, lors de la première journée, à Lille (0-0),
Ulrich Le Pen est désormais rétabli. L’actif milieu
gauche lorientais va effectuer son retour, sans
éprouver, assure-t-il, la moindre crainte : « Je ne
suis pas à l’abri d’un coup en allant au duel mais je
n’ai plus d’appréhension et de doutes là-dessus. » – R. R. (avec D. G.)
BORDEAUX - LYON (demain, 18 heures)
Perrin désamorce, Aulas réamorce
AU LENDEMAIN de la défaite face
aux Glasgow Rangers (0-3), avait eu
lieu une rencontre entre Jean-Michel
Aulas et Alain Perrin. Hier, l’entraîneur
lyonnais est revenu sur la défaite face
aux Écossais, sur les manques constatés – y compris les siens – et sur ses
rapports avec la direction du club. Sur
le match, il a avoué : « Même si certains ont fait un peu moins bien, je
continue de dire que les joueurs ont
globalement fait leur match, mais la
réussite n’était pas au rendez-vous. On
a touché les montants trois fois. Mais
nous avons parfois manqué de présence, au marquage notamment.
Le problème est cependant d’abord
d’ordre collectif. »
Il est ensuite revenu sur sa façon
d’aborder le match : « Je suis capable
d’autocritique. J’ai peut-être eu le tort
de trop tourner ma préparation sur
PAGE 6
l’aspect offensif. Or, pour gagner un
match, il faut déjà ne pas se mettre en
situation de le perdre, autrement dit, il
faut savoir tenir un résultat. Plus généralement, on a sûrement manqué, en
défense mais aussi devant le but
adverse, d’un peu d’agressivité, voire
de méchanceté. Du coup, jeudi, on a
insisté à l’entraînement sur ces
aspects-là. »
Enfin, il a conclu en démentant toute
intervention de la direction dans le
domaine technique : « Il n’y a pas
d’ingérence de la direction du club
dans le domaine sportif. Il y a toujours
échange, chaque semaine, et il est
logique qu’à la suite d’une défaite,
l’échange soit encore plus approfondi
pour voir ce qui peut être amélioré ou
corrigé. »
Des propos empreints de diplomatie,
mais que Jean-Michel Aulas a modulés
dans une interview, hier, sur le site
Internet du club. « J’ai demandé à
Alain Perrin d’expliquer ses choix pour
mieux comprendre ce qui s’était passé,
a déclaré le président de l’OL. J’ai indiqué qu’il fallait mettre les joueurs dans
des dispositions plus proches de leurs
aspirations sur le terrain et qu’il faut
aussi s’appuyer, dans ce genre de
match, sur des points de référence, sur
les points forts plus que sur des innovations. » Avant de conclure, sibyllin :
« Les correctifs dont nous avons parlé
vont permettre de redresser la barre.
J’en suis convaincu. Si cela n’allait pas
dans le sens attendu, je prendrais
d’autres décisions. »
Pour tenter d’oublier la déroute de
mardi, Perrin entend « miser sur
l’esprit de revanche ou sur l’apport
d’une certaine fraîcheur ».
Toulalan suspendu, les Lyonnais joue-
ront pour la deuxième fois consécutive
sans leur milieu défensif axial, tandis
que Perrin pourrait être tenté de titulariser Ben Arfa en attaque. Un retour de
Kader Keita est aussi envisageable.
Si Müller, lui, devra encore patienter
un peu et sans doute passer par la case
CFA dans les jours à venir, Fred, l’attaquant brésilien éloigné des terrains
français depuis la mi-mai, devrait figurer dans le groupe qui se déplace en
Gironde. « Avec une réintégration progressive à la clé », dixit Perrin. – C. C.
L’équipe probable : Vercoutre –
Réveillère (ou Clerc), Squillaci, Anderson,
Grosso – Källström, Bodmer (ou Fabio
Santos), Juninho – Keita, Benzema, Ben
Arfa.
Bordeaux au complet
ALONSO L’A CONFIRMÉ JEUDI en entrant en cours de seconde période face à
Tampere (1-1), il est complètement rétabli de son entorse d’un ligament du genou.
À part Henrique, le héros de la dernière confrontation contre Lyon (buteur en finale
de la Coupe de la Ligue), Bordeaux dispose d’un groupe au complet. Laurent Blanc
a donc le choix pour composer son équipe, ayant décidé de faire souffler nombre
de ses titulaires cette semaine pour préparer cette rencontre au sommet. Bordeaux, qui reste sur deux victoires face aux Lyonnais, ne les a plus battus à domicile depuis huit ans ! – L. L.
L’équipe probable : Ramé (cap) – Chalmé, Planus, Diawara, Jurietti – Fernando,
Diarra, Wendel, Micoud – Chamakh ou Jussiê, Bellion.
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LENS - AUXERRE
Bleu
Rouge
HÉLÈNE FOXONET
Donné presque partant cet été, l’attaquant stéphanois Pascal Feindouno (ici à droite, à la lutte avec l’Auxerrois Frédéric Thomas) dresse un bilan personnel sans complaisance. L’international guinéen estime n’avoir encore rien prouvé cette saison.
(Photo Marc Francotte)
Jaune
Bleu
Jaune
Dans cette même catégorie se signale
également Wilson Oruma, de retour
cette saison. Il n’avait joué jusqu’alors
que dix-sept minutes en Championnat
depuis début août. Même si cela
n’avait pas entamé sa bonne humeur
légendaire, il a, semble-t-il, retrouvé
de l’allant et entre désormais dans la
concurrence pour le poste de milieu
gauche.
En revanche, en première ligne de ceux
qui doivent reconquérir du terrain
figure aujourd’hui Djibril Cissé. Blessé
dans la semaine précédant le match à
Liverpool – périostite du tibia droit –, il
était tout de même reconnu apte à
jouer par le médecin du club. Mais
Gerets, qui avait établi sa mise en
place tactique sans lui, n’a pas bouleversé ses plans pour autant. Devant
l’avalanche de défections – Zenden,
Cheyrou, notamment –, l’avant-centre
international devrait retrouver sa
place mais sans garantie aucune sur la
durée. Il devra comme les autres
démontrer son envie et justifier son
potentiel pour s’assurer une place de
titulaire. Au milieu aussi, la concurrence fait rage. Mbami peut, au nom
de son expérience et de ses prestations
précédentes, bénéficier d’un léger
avantage, mais cela ne suffira sans
doute pas si Gragnic ou l’inattendu
Serbe Krstic se mettent en tête de
suivre l’exemple de Valbuena. C’est le
moment pour le Camerounais de donner plus.
Noir
Noir
AVEC L’ARRIVÉE d’Éric Gerets, le jeu
a été complètement redistribué au sein
de l’effectif marseillais. Son choix ne se
dessine pas au gré des cartes de visite,
si prestigieuses soient-elles, mais bien
en fonction de ce qu’il voit à l’entraînement et de « ce que je ressens, ajoutet-il dans un sourire. Si un joueur casse
la baraque... Chacun doit montrer qu’il
mérite d’avoir sa place. Pour ça, il faut
avoir les pieds sur terre et une bonne
mentalité. » Tout a été pesé pendant
les quelques jours qui ont précédé la
mise en place tactique face à Liverpool
(1-0) et certains joueurs que l’on
croyait destinés au rôle d’éternel remplaçant ont pu tenter leur chance.
D’autres, au contraire, qui faisaient
figure d’intouchables ont suivi le
match du banc de touche. Il n’y a plus
de passe-droit. Cette vraie concurrence qui n’existait pas vraiment en
début de Championnat participe de ce
nouvel état d’esprit que l’on a entrevu
à Anfield.
Dans la liste de ceux qui ont su saisir
leur chance, le plus emblématique se
nomme évidemment Mathieu Valbuena. Très peu utilisé depuis le début de
la saison – il n’est apparu que cinq fois
sur la feuille de match avec une seule
titularisation –, il a convaincu Gerets
au cours de la semaine. « Le petit a été
retenu dans l’équipe grâce à la qualité
de son travail et sa mentalité, explique
encore le nouvel entraîneur. Je ne dis
pas qu’il va toujours jouer dans cette
position-là. Je dis seulement que, si tu
veux l’utiliser à 100 %, il faut le mettre
dans un poste central. Il peut aussi
jouer sur le côté, mais c’est dans l’axe,
derrière un ou deux attaquants, qu’il
est le plus efficace. »
Valbuena ne s’est autorisé aucun commentaire sur les choix antérieurs. Il a
juste remarqué que, « en tant que nouveau coach, Gerets était obligé de se
forger une opinion sur les entraînements et sur les matches qu’il avait
visionnés. Je me tenais prêt, mais,
comme je le faisais avant, je ne me suis
pas mis la pression. »
Dans un registre différent, un autre
élément a joué une carte importante à
Anfield : Gaël Givet. En balance jusqu’au dernier moment avec Zubar, il a
marqué des points en réussissant sans
doute son meilleur match cette année,
aux côtés d’un Rodriguez impérial.
« Givet a été impeccable », acquiesce
Gerets.
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
La confiance
au cœur de l’esprit sportif
Parce qu’ils assurent depuis toujours le bon déroulement du jeu
sur tous les terrains dans le respect
mutuel,
Parce qu’ils sont les garants
des règles et de l’esprit du jeu,
Parce qu’ils mettent leur sens
des responsabilités au service de tous,
Parce qu’ils écoutent, rassurent et favorisent le dépassement de soi,
Parce que leur présence génère le climat de confiance nécessaire
à la performance
de chacun,
Tangara - Photo : Govin Sorel
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
PAGE 7
Bleu
Rouge
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Jaune
Bleu
Jaune
Partenaire des arbitres
Noir
Noir
Parce que les valeurs du sport
résonnent avec les nôtres,
La Poste a choisi de devenir
partenaire des arbitres.
8
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1 (10 journée)
e
À suivre en direct
TOTAL
HIER
MONACO
e
CLASSEMENT
NANCY
e
e
1-3
Koller (74 )
Kim (32 , 47 )
I. Dia (39e)
AUJOURD'HUI
17 H 10
SAINT-ÉTIENNE
MARSEILLE
19 HEURES
LE MANS
LENS
LILLE
LORIENT
METZ
PARIS-SG
NICE
AUXERRE
VALENCIENNES
CAEN
STRASBOURG
RENNES
DEMAIN
18 HEURES
BORDEAUX
SOCHAUX
LYON
TOULOUSE
MULTIPLEX L1
J.
Les cinq dernières saisons 2002-03 2003-04
Bordeaux - Lyon
y
0-1 1-1
1-1
Le Mans - Nice
Lens - Auxerre
3-1 1-3
Lille - Valenciennes
Lorient - Caen
1-0
Metz - Strasbourgg
Monaco - Nancyy
Paris-SG - Rennes
0-0 1-0
St-ÉÉtienne - Marseille
3-1
Sochaux - Toulouse
0-0
3-1
1-0
1-0
2-0
2-0
DEMAIN
LIGUE 1
(10e journée, matches décalés)
Voir ci-dessus.
LUNDI
LIGUE 2
(11e journée, match décalé)
Voir page 10.
MARDI
COUPE DE L’UEFA
Tirage au sort de la phase de groupes à
12 heures, à Nyon (SUI), incluant Bordeaux, Rennes et Toulouse.
20 H 30
France - Bosnie-Herzégovine, à Albi.
NATIONAL (12e journée)
Voir page 11.
SAMEDI
CHAMPIONNAT D’EUROPE
(qualifications)
c.
6
+12
5
5
0
0
11
2
4
2
1
1
7
4
18
8
+10
5
4
1
0
10
3
4
2
0
2
8
5
3. Bordeaux
18
9
5
3
1
12
6
+6
4
2
1
1
6
5
5
3
2
0
6
1
4. Valenciennes
17
9
5
2
2
13
9
+4
5
4
1
0
9
3
4
1
1
2
4
6
5. Le Mans
16
9
5
1
3
13
11
+2
4
2
1
1
4
3
5
3
0
2
9
8
6. Rennes
15
9
4
3
2
9
7
+2
5
2
1
2
5
6
4
2
2
0
4
1
7. Nice
14
9
4
2
3
10
7
+3
5
3
2
0
7
2
4
1
0
3
3
5
8. Monaco
13
10
4
1
5
14
12
+2
5
2
1
2
8
7
5
2
0
3
6
5
9. Strasbourg
12
9
3
3
3
8
6
+2
5
2
2
1
5
2
4
1
1
2
3
4
10. Lorient
12
9
3
3
3
10
11
-1
4
2
0
2
5
6
5
1
3
1
5
5
11. Saint-Étienne
11
9
3
2
4
9
9
0
4
3
1
0
8
1
5
0
1
4
1
8
12. Toulouse
11
8
3
2
3
10
11
-1
4
2
1
1
5
4
4
1
1
2
5
7
13. Paris-SG
11
9
2
5
2
7
8
-1
5
0
3
2
3
7
4
2
2
0
4
1
14. Lille
10
9
1
7
1
9
9
0
4
0
3
1
2
3
5
1
4
0
7
6
15. Auxerre
9
9
3
0
6
6
15
-9
5
3
0
2
5
4
4
0
0
4
1
11
16. Caen
7
8
2
1
5
7
12
-5
5
2
1
2
7
7
3
0
0
3
0
5
Marseille
7
9
1
4
4
7
12
-5
4
0
2
2
3
6
5
1
2
2
4
6
18. Sochaux
7
9
1
4
4
8
14
-6
4
0
1
3
2
8
5
1
3
1
6
6
19. Lens
6
8
1
3
4
3
8
-5
3
1
2
0
1
0
5
0
1
4
2
8
20. Metz
5
9
1
2
6
4
14
-10
4
0
1
3
2
8
5
1
1
3
2
6
17 : 10
En direct sur Canal +
Arbitre : M. Auriac
Marseille
Stade Léon-Bollée
Le Mans
Nice
Arbitre : M. Jaffredo
1997-98
1998-99
1999-2000
2000-01
2001-02
2002-03
2003-04
2004-05
2005-06
2006-07
2007-08
photo Stéphane Mantey
19 : 00
En direct sur Foot +
Arbitre : M. Fautrel
Auxerre
Stade Félix-Bollaert
Lens
7
6
24
29
22
Eddersoon
25
2
18
5
Payyet
Ziaani
Bonnnart
Ibb. Camara
amara
Matsui
atsui
10
Apam
m
Ram
mos
M errub
Monterrubio
F. Thom
Thomas
4
Cannnaa
g ez
cappp.. J.. RRooodrrigue
8
Ilan D.
D Ciss
issé
sssé
9
30
Maanda
Manda
anda
daan
and
nda
d
Valbuuenaa
32
17
B. Gom
mis
Sessegnon
segn
5
30
28
18
24
G vet
Giv
Mbami ou Givet
Mbam
ma
11 Orum
3
Niaang (8))
Taiwo
Taiw
wo
Cerddaan
11
7
Les cinq derniers matches : P.P.P.G.G.
Remplaçants : Roche (g.) (16), Pinault (14),
Louvion (13), Loriot (8), Yebda (17), Douillard
(26), Le Tallec (21) ou Maïga (9).
Entraîneur : R. Garcia.
Absents : Samassa (tendon rotulien), Paulo
André (convalescence), El-Bahri, Al. Keita
(choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Sall-Nivaldo
en charnière
Sans Zenden
ni Cheyrou
Le Tallec incertain
Souffrant d’une cuisse, Le Tallec n’est
pas sûr de tenir sa place. Garcia a donc
retenu dix-neuf joueurs dont Maïga,
un autre attaquant. Logiquement, il
devrait reconduire l’équipe alignée
face aux Strasbourgeois. De Melo sera
seul en pointe et Romaric jouera à nouveau l’essuie-glace devant la défense.
Suspendu face à Laval (1-0), Calvé
retrouve le flanc droit. – Ch. L.
Prix des places : 45
Stadium Lille-Métropole
Arbitre : M. Ledentu
29
18
9
Makooun
Bériaa
SSavid
avid
viddan
7
17
L steine
Lichtsteiner
Mirall
Mirallas
11
10
26
Goouffraan
O. N’’Diayye
23
4
Saaez
Sommeil
So
oomme
mmeil
mmeil
3
Rippe
Rippert
pp
Kluivert
probablement titulaire
Si l’appel du VAFC concernant la suspension de Mater aboutit (voir page 9),
celui-ci tiendra sa place à droite de la
défense. Dans le cas contraire,
Mo. Traoré serait titularisé. Par ailleurs, Kombouaré fera sans doute
confiance à ses deux anciens Lillois,
Saez, au milieu, et Audel, déjà auteur
de cinq buts, en attaque. – M. Bo.
Avec Mater ?
Paris-SG
22
AArmanndd
15
19 : 00
En direct sur Foot +
Arbitre : M. Malige
Rennes
25
7
12
J. LLeroyy
Fannni
ZZ. Cam
mar
arrraa Clément
ment
1
Lanndre
dreeau
e
24
20
9
19
Paaauleta
auuleta
ul
c
cap.
Brian
Bria
riannd
11
22
É. DDidot
caap.
17
Mbiaa
16
14
5
Wiltord
W
Wi
ilt d ou
Br. Ch
Cheyroou Mensa
DDiané Thom
M ah
T ert
ou
(11)) 11
8
Ngg g
Ngog
3
Thom
mert ou
Digarrd ((14))
E an
Edma
SS. M
Marveaux
aux (26)
(2 ouu So
Sorlin (24)
(
tôme
me
Bourill
Bourillon
ourillo
lonn Channtô
2
Ceara
ra
Les cinq derniers matches : N.G.N.G.P.
Remplaçants : Alonzo (g.) (16), Yepes (6),
M. Sakho (3), Ngoyi (26), Frau (13), Sankharé
(27), Ngog (14) ou Diané (11).
Entraîneur : P. Le Guen.
Absents : Gallardo (cheville), Luyindula
(adducteurs), B. Mendy (mollet), Arnaud,
Mvoto (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Luyindula et Mendy
absents
Présents et actifs lors du dernier entraînement, au cours duquel Gallardo
s’est tordu la cheville, Luyindula et
Mendy n’ont pas été retenus par Paul
Le Guen. Ceara remplacera Mendy et
découvrira le Parc des Princes. Pauleta
sera quant à lui titulaire. À côté de lui,
on devrait trouver Diané, plus expérimenté que Ngog. – G. D.
R Gomiis
R.
Com
ompan
pan
Jaurèès
Le retour de Lejeune
G. Leca
L a
12 G
16
Plan
Pla
ant
nté
Prromeentt
cap
ap.
19
17
SSoorbonn
NNivett
28
20
Eluuchanns
Lem
maaître
îtî e
Les cinq derniers matchs : P.N.P.P.G.
Remplaçants : Costil (g.) (1), Raineau (8),
Deroin (7), Florentin (27), Samson (9),
Mazure (5), Grandin (11).
Entraîneur : F. Dumas.
Absents : M. Traoré (tibia), Boucansaud
(adducteurs), Svensson (genou), Seube
(adducteurs), Hengbart (cuisse), Jemaa,
Thiam (reprise), S. Zubar, Quellier, Toudic
(choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Une validation
du 4-1-4-1
Testé en Coupe de la Ligue puis en
Championnat contre Toulouse, le
schéma en 4-1-4-1 a séduit et fonctionné. Dumas devrait donc le reconduire à Lorient. Victime d’une béquille,
Hengbart est forfait. Une absence qui
profite au jeune N’Diaye, qui devrait
faire sa première en L 1. – D. Gu.
En direct sur Foot +
19 : 00
Metz
Strasbourg
Arbitre : M. Ruffray
17
24
10
Du sang neuf
Stade Saint-Symphorien
27
M n
Marin
À la recherche d’un second souffle, les
Bretons enregistrent trois retours.
Audard retrouve sa place dans le but.
Dans l’axe de la défense, Marchal est
apte à reprendre du service. Idem pour
Le Pen, absent des terrains depuis le
4 août à Lille (0-0) à la suite de son choc
violent avec Audard, qui retrouve le
flanc gauche. Dans l’entrejeu, Ewolo
cède son poste à Namouchi. – G. J.
4
Grichhting
22
17
15
Barbosa
Fanchhone
Szzelesi
5
5
8
Bassoonngg Françoiss
1 B
Beella
Be
llaaï
aïd
ïd 16
ïd
C hade
Coha
d
10
25
21
Maarrriche
Ma
riiicheez
6
AAgouaazi M
Mom
m. RRent
ent
nte
teeria
Casssa
Cass
sard
r
cap.
ca
cap
R
Rodri
igo
o
22
4
21
N’Diaye
Diaayee
18
capp. PPaaisleyy
D omme
M Diop
M.
Dioopp Delhommeau
Johannsen
Johan
32
CC. Gueye
eye
y
14
G x
Gygax
11
3
Moouloungui
ungui
g
Dos Santtos
Les cinq derniers matches : P.P.N.P.G.
Remplaçants : Ebede (g.) (60), Léoni (13),
Bessat (8), Pjanic (15), Aguirre (9), B. Gueye
(11), Effa-Owona (28).
Entraîneur : F. De Taddeo.
Absents : Cardy (reprise), Renouard (pied),
Vivian (cheville), Strasser (genou), M. Thomas
(adducteurs), Ab. Baldé, Belson, Bong, P. Cissé, Delgado, Trivino (g.) (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Les cinq derniers matches : G.P.N.N.P.
Remplaçants : Puydebois (g.) (1) ou Gurtner
(g.) (30), Ducrocq (4), Camadini (29), Othon
(27), Alvaro Santos (26), Gameiro (9), Mulenga (7).
Entraîneur : J.-M. Furlan.
Absents : Abdessadki (mollet), Weber (cheville), Gargorov, Gasmi, Gmamdia, Kantari,
Schneider, Schneiderlin, Loué, Bah, Zenke,
Tritz, Ledy (choix de l’entraîneur).
Suspendus : Lacour et Abou.
Milieu renforcé
Johansen
aux manettes
De Taddeo est parti pour aligner deux
grands gabarits, Delhommeau et François, devant une défense à quatre où
Cubilier pourrait évoluer côté gauche.
En attaque, Momar N’Diaye, buteur à
Caen (2-1), devrait débuter seul en
pointe. – L. D.
Jean-Marc Furlan a choisi de faire
confiance à Johansen, constatant sa
« qualité à l’entraînement », pour
cette confrontation entre promus. Sur
le banc, où s’assiéra pour la première
fois Othon, Puydebois (cuisse) est douteux, tandis que Gameiro est promis à
une entrée en cours de match. – Fr. N.
Prix des places : 5, 6, 8, 17, 30, 40 et 50
SOCHAUX - TOULOUSE (demain, 18 heures)
SOCHAUX
Dalmat incertain
Luzzi
Lu
zi
6
13
Saïfi
Sa
ïfï
3
Lejeeune
Boukari
kari
CCubil
biliier
Prix des places : 8, 14, 16, 24, 26, 27, 32 et 38
R en
Rothe
23
29
25
Les cinq derniers matches : N.P.N.P.P.
Remplaçants : Salin (g.) (30), Genton (5),
Ewolo (7), Hautcœur (18), Mansouri (23),
M’Bodji (19), Moura (20).
Entraîneur : C. Gourcuff.
Absents : Cappone (g.) (adducteurs), Dielna
(genou), Morel (hanche), Pinard, Bourhani,
Boutruche, Nimani, Benatia, B. et F. Robert
(choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Prix des places : 17, 34, 38, 44 et 51
Parc des Princes
14
Vahiru
hiruaa
hiru
16
Jalllet
Les cinq derniers matches : G.G.N.P.G.
Remplaçants : Grondin (g.) (16), D. Traoré
(20), Kharroubi (5), Doumeng (8), Bezzaz
(19), Pujol (28), Sebo (29).
Entraîneur : A. Kombouaré.
Absents : Jeovânio, T. Dia (convalescents),
Chelle (mollet), Ducourtioux (pubis).
Suspendu : Mater (?).
6
Abriel
Auudddard
ardd 29
27
mouc
M chall Namouchi
Marc
caap.
cap
24
18
Roudet
Rou
udet
Les cinq derniers matches : N.P.N.N.N.
Remplaçants : Malicki (g.) (16), Franquart
(19), Debuchy (2), Maric (21), L. Touré (5),
Fauvergue (13), Youla (11).
Entraîneur : C. Puel.
Absents : Bastos (ischio-jambiers), Rami,
Yanes, Ewané (reprise), Taravel, Emerson,
S. Robail, Tahirovic, Makiese (choix de
l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Kluivert, dernière recrue lilloise de
l’été, devrait connaître sa première
titularisation après avoir été handicapé, ces quinze derniers jours, par un
hématome à la cuisse. Dans ce cas,
Mirallas glisserait à droite. Bastos,
blessé, sera sans doute remplacé par
Obraniak sur le côté gauche, dans une
formation en 4-3-3. – M. Bo.
Caen
Lee Penn
2
7
Laurenti
urenti
En direct sur Foot +
8
Ciaanii
13
15
Prix des places : 12 ; 22,50 ; 27 ; 32 ; 46 et 56
CCantareil
ttareiili
6
10
Kahlenberg
ahlenb
Sept changements
25
OOuadddddou
Oua
ou 1
S nchez
Sanchez
h
caaap.
p. Pen
Pennette
tea
eau
au
CCabbbaye
26
27
A a
Aruna
Par rapport à l’équipe battue à Copenhague (1-2 a. p.), Papin va apporter
sept changements. Runje, Coulibaly,
Bisevac et Pieroni seront les seuls à
garder leur poste. L’entraîneur artésien a donc choisi l’option fraîcheur. Il
a même rajouté Monnet-Paquet en cas
de pépin de dernière minute. Si. Keita,
qui s’est beaucoup dépensé au Danemark, a été laissé au repos. – H. W.
M t ou
Mater
Mo Traor
Mo.
M
Tra
T aoré
orré (13)
(133)
17
A el
Aude
7
23
Kovacevic
ovace
1
18
Taam
mas
m
as Soorriiinn
Lloris in, Hognon out ?
Arbitre : M. Chapron
10
9
25
Biseevaaac
Pedretti
Pedre
capp.
Nic
icuulae
Rétabli d’une entorse au genou droit
l’ayant arrêté un mois, Lloris pourrait
reprendre ce soir. Si Nice récupère également Bamogo et Kanté (adducteurs),
l’effectif est loin d’être au complet.
Aux absences de Barul, Rool, Koné et
Laslandes pourrait s’ajouter celle
d’Hognon qui a quitté l’entraînement,
hier, avec le genou droit enflé. Il fera le
point aujourd’hui. – Ja. G.
Lorient
Belm
madi
Klu
Kl
luive
lu
i ertt
Ruunje
nje
21
Piiieer
eronni
S. TTrrraor
S.
aoré
Lejeune, suspendu contre SaintÉtienne en Coupe de la Ligue (1-0 a.p.),
et Marcos Antonio, blessé, sont de
retour dans le groupe. En revanche,
Martin, qui souffre d’une pubalgie, est
absent. Lejeune devrait retrouver son
poste de titulaire, Chafni glissant sur le
banc des remplaçants. – J.-P. G.
Valenciennes
10
17
Add. Couuliibal
iba
balyy Mangane
anga
caap..
17
Les cinq derniers matches : P.P.P.G.G.
Remplaçants : Petric (g.) (30), Marcos Antonio (6), Mignot (12), Chafni (7), Jelen (22),
Oliech (31), Lesage (11).
Entraîneur : J. Fernandez.
Absents : Ré. Riou (reprise), Is. Ba (convalescence), B. Martin (pubalgie).
Suspendus : aucun.
19 : 00
Obraniak
brani
Plesstaaan
1
29
Maoulida
ulida
Les cinq derniers matches : N.P.P.G.N.
Remplaçants : Le Crom (g.) (16), Aubey
(19), Demont (26), Lacourt (22) ou MonnetPaquet (14), Sablé (28), Carrière (10), Akalé
(11).
Entraîneur : J.-P. Papin.
Absents : Hilton (convalescence), Si. Keita
(repos), S. Feindouno, Khiter (choix de
l’entraîneur)
Suspendus : aucun.
Stade du Moustoir
20
DDum
montt
6
Les cinq derniers matches : N.G.G.P.G.
Remplaçants : Letizi (g.) (16) ou Lloris (g.)
(1), Hognon (4), Yahaya (21), Gace (18) ou
Scaramozzino (33), Diakité (23), Larbi (20),
Modeste (15).
Entraîneur : F. Antonetti.
Absents : Barul (mollet), B. Koné, Rool,
Ma. Traoré (cuisse), Asamoah (choix de
l’entraîneur).
Suspendu : Laslandes.
En direct sur Foot +
TTafforeau
oreau
caapp.
cap.
25
14
9
6
Prix des places : de 6,50 à 27
19 : 00
Lille
Abbar
bbard
a ddoonadoo
1
cap
ap.
L
Lloris
loris
s oouu
Echoouafnni 5 Let
Leettizi
izi ((1166)
Kant
a té
Baalmonnt
ic
Y. Pel
P lé 25 RRooomarrric
De M
De
Meelloo
cap..
22
Bassa
BBamogo
go
20
Coutadeur
utade 27
8
33
23
Helllebuyyck Scaramozzino
ramo o
Gervinho
rvinho
Callvé
ou Gace (18)
Les cinq derniers matches : G.P.N.P.P.
Remplaçants : Hamel (g.) (16), R. Zubar
(15), Krstic (2), Gragnic (18), Oruma (8) ou
Mbami (17), Arrache (13), Moussilou (21).
Entraîneur : É. Gerets.
Absents : Zenden (pied), Nasri (convalescence), J. Faty (adducteurs), Fiorèse (cuisse),
Carrasso (tendon d’Achille),
Suspendu : Be. Cheyrou.
Éric Gerets est obligé de modifier son
équipe, compte tenu de la blessure de
Zenden et de la suspension de Cheyrou. Il devrait aligner Mbami aux côtés
de Cana, à moins qu’il ne lui préfère
Oruma. Cissé pourrait retrouver une
place de titulaire, Niang glissant sur le
côté gauche. Mandanda, qui a pris un
coup à un genou à Liverpool, devrait
toutefois tenir sa place. – H. F.
JJob
obb
4
13
11
Les cinq derniers matches : P.G.P.G.P.
Remplaçants : Viviani (g.) (1), F. Diawara
(22), Matuidi (12) ou Landrin (19), Dernis
(11), Guarin (10), Douala (17), Gigliotti (9) ou
Nilsson (25).
Entraîneur : L. Roussey.
Absents : Benalouane, M. Faye (choix de
l’entraîneur).
Suspendus : Tavlaridis, Tiéné.
Au terme d’un ultime entraînement
disputé à Geoffroy-Guichard, histoire
de connaître l’état de la pelouse après
deux matches de rugby, Roussey a
convoqué dix-neuf joueurs en raison
d’une incertitude concernant Landrin
(maux de gorge). Sall devrait être aligné en défense centrale, au côté du
Brésilien Nivaldo, afin de pallier la suspension de Tavlaridis. – J.-Y. D.
9
28
19
19
1
2
0
0
1
1
1
3
3
0
5
Cinq clubs n’ont toujours pas réussi à s’imposer chez eux : il s’agit de
Paris-SG, Lille, Sochaux, Metz (qui peuvent mettre fin à cette mauvaise série
dès ce week-end) et Marseille. C’est un chiffre anormalement élevé, avant la
dixième journée, si l’on se réfère aux dix dernières saisons. L’an passé, tout le
monde avait déjà gagné au moins une fois chez lui à cette époque de la
saison.
2
LL. Perrin
cap.
21
14
M. Daabo
M
P.. Feindouno
ndoun
17 HEURES
Îles Féroé - France, à Torshavn (FER).
En direct sur Foot +
19 : 00
5
Noombre de clubs qui n’ont pas gagné
à domicile après neuf journées
V ault
Varra
SAMEDI 27 OCTOBRE
CHAMPIONNAT D’EUROPE
ESPOIRS (qualifications)
p.
18
Syylllva
Syl
va
VENDREDI
P.
2
12e JOURNÉE (*)
AGENDA
BUTS
N.
Les cinq derniers matches : G.G.N.G.P.
Remplaçants : Levacher (g.) (33), Hansson
(13), S. Marveaux (26) ou Sorlin (24) ou
Wiltord (6), Jeunechamp (27), Pagis (9),
Emerson (25).
Entraîneur : P. Dréossi.
Absents : Pouplin (g.) (cuisse), Esteban
(cuisse), Danzé (genou), D. Moreira (reprise),
Catherine (g.) (annulaire), Borne, Badiane,
Kembo-Ekoko, Lemoine, Bru, Oniangue (choix
de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Wiltord,
le mauvais cou
Hier après-midi, Wiltord a rallié Paris
avec ses équipiers et un vilain torticolis. Si l’attaquant ne pouvait tenir sa
place, Dréossi demanderait sans doute
à Thomert de le remplacer. Ce dernier
serait suppléé sur le côté gauche par
Sorlin ou Marveaux. – R. R.
Prix des places : de 40 à 150
PAGE 8
ALORS QU’ILS AVAIENT EFFECTUÉ leur décrassage aussitôt après le
match contre Panionios (1-0), à Athènes, jeudi soir, les Sochaliens sont rentrés
chez eux en début d’après-midi, hier, à l’issue d’une courte nuit. Aujourd’hui,
après un entraînement à huis clos, Frédéric Hantz livrera son groupe privé de
N’Daw, suspendu. D’autre part, Daf, Vargas et Dalmat souffrent d’une
contracture à la cuisse. Si le premier est forfait et le second très incertain, le
troisième effectuera un essai cet après-midi, avec optimisme. Enfin, Dramé, de
retour de blessure, et Sène, écarté en Grèce, devraient effectuer leur retour,
tandis que le gardien Gavanon a retrouvé la compétition, hier soir, avec
l’équipe de CFA. – F. L.D.
L’équipe probable : Richert (cap.) – Pichot, Perquis, Afolabi, Dramé –
Mathis, Pitau – Dalmat ou Quercia, Isabey, Birsa – Pancrate. Entraîneur :
F. Hantz.
TOULOUSE
Mansaré et Batlles
douteux
HIER MATIN lors du décrassage, les Toulousains savouraient leur qualification pour les phases de poules de la Coupe de l’UEFA, acquise la veille à Sofia
sur le terrain du CSKA. « Une émotion rare et fantastique » pour Élie Baup, qui
a ensuite dressé « l’état des lieux » de son effectif. Absents en Bulgarie, Fabinho (début de pubalgie), Paulo César (cuisse), Mathieu (pied), Jönsson et Dao
(cheville) manqueront également à l’appel demain à Sochaux, tout comme
Sirieix (suspendu). Touchés au cours du match, Mansaré (péroné) et Batlles
(dos) ne sont pas certains de disputer la septième rencontre du TFC en trois
semaines. – N. S.
L’équipe probable : Douchez – Ébondo, Cetto, Congré, Ilunga – Dieuze
(cap.), Mou. Sissoko – Batlles ou Gignac, Émana, Bergougnoux ou Mansaré –
Elmander.
TIRAGE No 51. – On joue sur les matches de la 10e journée de L 1, ceux de la 9e journée
du Championnat d’Angleterre, le tout complété par les rencontres de la 7e journée des
Championnats d’Espagne et d’Italie.
PACTOLE. – 1 500 000 euros sont proposés aux parieurs à l’occasion du tirage No 51.
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
18 HEURES
Nancy - Sochaux (Canal + Sport)
21 HEURES
Marseille - Lens (Canal +)
G.
1
1
Bordeaux - Valenciennes
Le Mans - Toulouse
Lens - Rennes
Lille - Strasbourg
Lorient - Nice
Metz - Nancy
Monaco - Caen
Paris SG - Lyon
Saint-Étienne - Auxerre
Sochaux - Marseille
(*) Les matches décalés et télévisés
restent à fixer.
MATCHES EN RETARD. – Dates à
déterminer : Lens-Caen et ToulouseNancy (6e journée).
J.
Bleu
17 H 10
Lyon - Monaco (Canal +)
20 HEURES
Auxerre - Lorient
Caen - Lille
Nice - Metz
Rennes - Le Mans
Strasbourg - Bordeaux
Toulouse - Saint-Étienne
Valenciennes - Paris-SG
(ces sept matches sur Foot +)
DIMANCHE 21 OCTOBRE
c.
1
1. Rothen (Paris SG), 4 passes.
2. Jussiê (Bordeaux) ; Vahirua (Lorient) ; Plasil (Monaco) ; J. Leroy (Rennes) ;
Abdessadki, Mouloungui (Strasbourg) ; Mater (Valenciennes), 3 passes.
SAMEDI 20 OCTOBRE
p.
1
PASSEURS
PROCHAINES JOURNÉES
P.
Jaune
Rouge
Jaune
1. Benzema (Lyon), 9 buts.
2. Bellion (Bordeaux), 6 buts.
3. De Melo (Le Mans) ; Kim (+ 2) (Nancy) ; Audel (Valenciennes), 5 buts.
6. Saïfi, Vahirua (Lorient) ; Piquionne (Monaco) ; Hadji (Nancy) ; B. Koné (Nice),
4 buts.
11. Niculae (Auxerre) ; Wendel (Bordeaux) ; Sessegnon (Le Mans) ; Bastos (Lille) ;
Koller (+ 1), Ménez (Monaco) ; Fortuné (Nancy) ; P. Feindouno, Ilan (SaintÉtienne) ; Birsa (Sochaux) ; Renteria (Strasbourg) ; Elmander (Toulouse) ; Savidan
(Valenciennes), 3 buts.
N.
Noir
Bleu
Noir
BUTEURS
G.
6
*
2-0
1-0
1-2
4-2
J.
7
26
0-0
2-2
2-0
2-1
0-1
diff.
9
S ll
Sall
1-2
1-0
1-0
0-2
c.
9
Nivalldo Lanndrin
ou
16
Matuidi
M
idi (1
(12)
Jaannnot
1-1
2-0
7-0
p.
MATCHES
19
3
2004-05 2005-06 2006-07
P.
BUTS
22
Saint-Étienne
1DE FRANCE
N.
EXTERIEUR
MATCHES
2. Lyon
ER MULTIPLEX
*SOURCE MÉDIAMÉTRIE -126000 - avril - juin 2007- samedi-19h45 -23H - AC, QHM@PDA -13+
G.
BUTS
1. Nancy
présenté par Christian Ollivier
11e JOURNÉE
Pts
Stade Geoffroy-Guichard
TOUS LES MATCHES
EN DIRECT
CE SOIR 19 H SUR
DOMICILE
MATCHES
9
FOOTBALL LIGUE 1 (10 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LILLE - VALENCIENNES
« VA, c’est presque de l’intime »
JEAN-LOUIS BORLOO, numéro 2 du gouvernement, évoque son affection pour le Valenciennes FC, dont il est le premier supporter.
Monsieurle Ministre d’État est unhomme de parole. Jointsur son téléphone portable lundi dernier, le toujours président de l’association
VAFC nous avait donné son accord pour évoquer le club dans nos
colonnes. « J’aurai toujours une minute pour parler de Valenciennes. » Tard jeudi soir, il nous a confirmé le rendez-vous d’hier, à
son retour du Maine-et-Loire, où il célébrait les quarante ans des parcs
naturels nationaux. En plein Grenelle de l’environnement, le ministre
de l’Écologie, de l’Aménagement et du Développement durable, a
évoqué sa passion pour une ville qui lui doit beaucoup et une équipe
dont il suit le parcours avec assiduité et expertise. À la veille du derby
du Nord et d’un calendrier difficile (PSG, Bordeaux, Lyon et Rennes en
Coupe de la Ligue d’ici au 3 novembre), la gestuelle souriante et très
expressive, Jean-Louis Borloo nous a livré ses sentiments.
qu’il faut pour bâtir un groupe. En
restant sages, on est plutôt en
avance sur le calendrier.
– Quand, en plus de votre nouveau centre d’entraînement du
côté de l’université, Nungesser II sera construit, au
mieux au démarrage de la saison 2009-2010, serez-vous en
mesure de dépasser vos voisins
et concurrents lillois et lensois ?
– On est loin de Lens. On a envie de
ce stade, qui est raisonnable et à
l’échelle humaine (25 000 places
attenantes au Nungesser actuel, en
centre-ville, pour un coût estimé à
60 M, avec les aménagements,
financés essentiellement sur fonds
publics). On va le faire dans les
délais. Ce n’est pas très compliqué.
Dans le Valenciennois, on fait en
sorte que les gens s’entendent bien
et que l’intérêt général prime. Tout le
monde tire dans le même sens. Ce
qui fait que les choses sont plus
simples dans un contexte social et
économique extrêmement dur. C’est
une décision politique à laquelle ne
s’oppose aucun combat d’arrièregarde.
« Le cœur et la raison
qui parlent »
JOËL DOMENIGHETTI
(*) En cas de défaite du quinze de
France, le sélectionneur, nommé
secrétaire d’État à la Jeunesse et aux
Sports, enfilerait rapidement son nouveau costume.
KOMBOUARÉ FAIT APPEL POUR MATER. – L’entraîneur valenciennois,
Antoine Kombouaré, a fait appel de la suspension de son défenseur Rudy Mater,
prononcée jeudi par la commission de discipline. Le joueur avait été exclu le 26
septembre, à la fin de la rencontre Valenciennes-Sochaux (2-1), en Coupe de la
Ligue « pour un coup de pied imaginaire sur Isabey », selon Kombouaré, qui
affirme que dans son rapport, l’arbitre, M. Fautrel, a reconnu s’être trompé. « Il n’y
avait donc aucune raison pour que Rudy soit exclu du terrain et pas davantage qu’il
ne soit suspendu. C’est pourquoi je le maintiens dans le groupe qui se déplacera à
Lille aujourd’hui, en espérant que notre appel sera suspensif. J’ai encore l’espoir
qu’il puisse jouer », déclarait hier l’entraîneur de Valenciennes. – M. Bo.
Lille est dans le besoin
LILLE –
de notre envoyé spécial
« IL VAUDRAIT MIEUX ne pas perdre. Pour l’ambiance
dans le groupe, sa confiance et pour le climat dans le
club… » Grégory Tafforeau est plutôt imperméable au
doute. Mais il ne fuit pas les évidences. Le LOSC n’a plus
gagné depuis la deuxième journée, il a aligné sept nuls qui
l’ont bloqué à la 14e place. Et, la semaine dernière, il a été
sorti dès le premier tour de la Coupe de la Ligue par Lens
(0-1). Habitué aux saisons à 55 matches officiels, il sait que
celle-ci n’ira guère au-delà des quarante. Et qu’elle pourrait
sombrer dans la morosité si l’inefficacité persistait.
« Au bout d’un moment, tu ne peux pas te cacher derrière
ça », reconnaît le capitaine. Ça, c’est la qualité globale des
productions nordistes. Elle est incontestable. Mais elle
s’étiole, aussi, à proximité de la surface adverse et sur la longueur d’une rencontre. « Ça commence quand même à faire
beaucoup, reconnaît Jean II Makoun. Même si on n’a pas
perdu ces derniers temps, on recule. »
Sa seule défaite, Lille l’a concédée à domicile, où l’équipe de
Claude Puel réalise son plus mauvais départ en L 1 depuis la
saison 1995-1996 – à l’époque, son bilan était d’un nul et
trois défaites en quatre matches. Pour son cinquième passage au stadium Lille-Métropole, elle n’envisage qu’un succès. « On est dans la difficulté, et on a vraiment besoin de
points, concède l’entraîneur des Dogues. Nous avons jusqu’à la trêve pour remonter au classement, retrouver la première moitié de tableau. »
Pour cela, il bénéficiera peut-être de l’« effet Kluivert ». Plus
les semaines passent, plus le Néerlandais est attendu en sauveur. Pour l’heure, c’est à l’entraînement que l’attaquant
flambe. « Ce n’est pas le plus rapide, mais il possède la technique, l’intelligence de jeu, détaille Stefan Lichtsteiner. Il est
très calme devant le but et va aussi donner confiance aux
autres attaquants. »
Là aussi, il y a urgence : en tout, Fauvergue et Mirallas, qui se
relaient pour l’instant en pointe, ont marqué une fois. Et le
meilleur buteur du club, Bastos (3 réalisations) est forfait ce
soir. – R. D.
DOBLÒ CARGO 1.3 DIESEL MULTIJET 16v FOURGON TÔLÉ BUSINESS
9 490 €
LE MANS - NICE
Garcia se méfie
ÉGALISER. – Trois victoires, trois
défaites et une série en cours de deux
succès. Le MUC 72 se calerait bien sur
une règle de trois, qui lui permettrait
de s’installer dans le haut du tableau.
Rudi Garcia ne parle pas d’euphorie à
l’entraînement, mais plutôt de bonne
humeur. « On veille à éviter la déconcentration. Il ne faut pas imaginer
qu’on peut obtenir les mêmes résultats
avec moins d’efforts. Je suis vigilant. »
NOUVELLE ORGANISATION. – Le
test de Romaric placé devant la
défense comme premier écran a bien
fonctionné à Strasbourg (1-0). Gervinho et Matsui ont pour mission d’être
explosifs sur les côtés. Une stratégie en
phase avec l’adversaire niçois. « Le fait
qu’ils aient des absents ne me rassure
pas, reprend Garcia. Les chiffres mon-
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
trent que Nice est une équipe très dure
à jouer. »
TOUT DONNER. – L’entraîneur manceau fixe bien les enjeux de cette
reprise à domicile : rester sur une série
positive. « Les joueurs n’ont que cette
idée en tête : ne pas calculer. On sera
tranquilles pour souffler le week-end
prochain, on aura du temps pour récupérer... Il faut être à cent pour cent.
Je ne jugerai pas les joueurs sur le
résultat, mais sur le don de soi. »
DES DIFFICULTÉS À L’EXTÉRIEUR. – Il y a un mois, le « Gym »
avait frappé un grand coup en gagnant
à Marseille (2-0). Mais le comportement des Aiglons à l’extérieur reste
mitigé. Ils y ont perdu les trois autres
fois à Caen (0-1), Nancy (1-2) et
Auxerre (0-2). « Il faut absolument
prendre des points à l’extérieur car on
ne gagnera pas tous les matches au
stade du Ray », dit Frédéric Antonetti,
qui attend une performance au Mans,
où Nice n’a jamais gagné.
L ’ A T T A Q UE NI Ç O I S E D É C IMÉE. – Si Nice, 5e défense du Championnat actuellement, voit le retour de
deux hommes de base, Lloris et Kanté,
son secteur offensif apparaît nettement plus handicapé : Laslandes est
suspendu et Baky Koné blessé (cuisse
droite). Job a certes marqué le but de la
victoire en Coupe de la Ligue à Troyes
(1-0), mais Bamogo revient de blessure et le jeune Anthony Modeste n’en
est qu’à ses premières sorties en
Ligue 1. – Ch. L. et J.-P. Riv.
HT (1)
129 €
HT/
OU
mois(2)
En Crédit-bail sur 61 mois, avec apport.
Garantie et Assistance, kilométrage illimité.
Consommation mixte : seulement 5,4 l / 100 km(3)
3,2 m3 de volume utile et 730 kg de charge utile
Existe également en version Maxi : jusqu’à 4 m3 de volume utile et 850 kg de charge utile
(1) Tarif au 01/07/2007 de Doblò Cargo fourgon tôlé Business 1.3 Multijet 16v, déduction faite d’une offre de remise de 2 440 €HT : 11 930 €HT - 2 440 €HT =
9 490 €HT. Version présentée Doblò Cargo fourgon tôlé Business 1.3 Multijet 16v : 11 930 €HT + option projecteurs antibrouillard 150 €HT = 12 080 €HT 2 440 €HT = 9 640 €HT. Offre réservée aux professionnels jusqu’au 31/12/2007 chez les Distributeurs participants. (2) Exemple de crédit-bail sur 61 mois avec
un premier loyer de 1 898 €HT pour un Doblò Cargo fourgon tôlé Business 1.3 Multijet 16v au tarif du 01/07/07 soit 9 490 €HT déduction faite d’une remise
exceptionnelle de 2 440 €HT (forfait de mise à la route non compris). 60 loyers mensuels de 129,06 €HT (hors assurances facultatives). Option d’achat finale
de 949 €HT. Coût total en cas d’acquisition de 10 590,81 €HT. Offre de crédit-bail réservée aux professionnels pour tout Doblò Cargo fourgon tôlé Business 1.3
Multijet 16v neuf commandé jusqu’au 31/10/07 et livré jusqu’au 31/12/07 auprès des Distributeurs agréés. Sous réserve d’acceptation de votre dossier par FL
Auto, SNC au capital de 8 954 580,86 € - 6, rue Nicolas Copernic, ZA Trappes-Elancourt, 78 083 Yvelines - RCS Versailles 342 499 126. (3) Selon Dir. 99/100/CE.
CONSTRUCTEUR D’UTILITAIRES DEPUIS TOUJOURS
FU_EquipQuot_221x300 1
1/10/07 16:30:33
PAGE 9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
UN PRIX CANON POUR UN DIESEL CANON.
Bleu
té de ce club parmi l’élite. Ça reste
pour moi quelque chose de fort. C’est
le cœur et la raison qui parlent.
– Ancien rugbyman, suivrezvous le France - NouvelleZélande de ce soir ?
– Alors, oui. (Enthousiaste.) Je n’ai
pas pratiqué le foot, mais le rugby. Je
peux me souvenir de presque l’intégralité de celui d’il y a huit ans
(43-31, demi-finale de Coupe du
monde) jusqu’à l’essai de Dominici.
(Il se lève, pressé par son prochain
rendez-vous.) J’adore ce sport.
– Vous ne vous attendez donc
p as à a cc u eil lir B er n a r d
Laporte au sein de votre gouvernement dès lundi (*)…
– C’est une autre question. En tout
cas, je souhaite à cette équipe d’aller
vraiment au bout. Elle me fait penser
à l’équipe de France en Coupe du
monde. Je sens qu’ils vont faire de
très belles choses. »
Jaune
Rouge
Jaune
– On dit aussi que, sans votre
argent personnel, VA n’aurait
pas survécu…
– Cela n’a pas trop d’intérêt. Les
cimetières sont remplis de gens
indispensables. C’est vrai, j’aime
cette ville, ce club. Quand Bernard
Moreau (ancien président,
1996-2004) m’avait dit au moment
où je venais d’être nommé ministre :
“Il faut que tu reprennes la présidence du club”, j’avais dit banco.
Mais, au fond, je ne suis que le portedrapeau, ce n’est pas moi qui ai fait
ce que le club est devenu.
– En tant que président de la
communauté d’agglomération
Valenciennes Métropole, vous
impulsez tout de même les
décisions économiques et politiques…
– Oui. On a créé un club des partenaires. Les entreprises nous ont suivi. Mais, si vous n’avez pas un bon
recrutement, un bon public et un bon
staff dirigeant pour relayer tout ça,
l’action d’un homme seul n’amène
rien. Et puis, je n’ai pas envie d’évoquer ça. Ça n’est pas mon histoire
personnelle. J’allais dire... (Il marque
un temps.) C’est presque de l’intime.
Je le redis : le jour où je partirai, ce
sera l’esprit tranquille, en ayant le
sentiment d’avoir assuré la pérenni-
Noir
Bleu
Noir
« ÊTES-VOUS AGRÉABLEMENT
surpris du parcours de VA,
actuel troisième de Ligue 1 ?
– On a plutôt pas trop mal négocié
les rendez-vous contre les gros (2-1
contre Marseille, 0-0 à Lens, 1-0
contre Monaco) et un peu moins bien
ceux contre les supposés moins forts
sur le papier (0-0 contre Metz). Je
suis très heureux pour le club,
Antoine Kombouaré (l’entraîneur) et
Francis Decourrière (le président).
J’ai du respect pour les joueurs,
l’entraîneur, les gens qui dirigent ce
club, leur attitude, leur parole donnée. Notre effectif s’est construit
avec le temps, sur un vécu difficile et
commun. La saison passée, on a
dépensé pas mal d’énergie à domicile. Le déclic à l’extérieur s’était seulement opéré après la double
confrontation contre le PSG (2-1 au
Parc des Princes, 20e journée) et
Nantes (5-2 à la Beaujoire, 24e journée). Nous avions terminé 17es,
certes premier non-relégable, mais
au terme d’un exercice où, en réalité,
nous n’avions pratiquement jamais
tremblé. Disons que notre position
n’avait jamais plombé l’ambiance.
D’ailleurs, je n’ai jamais senti de
crise. Les difficultés ont été surmontées de manière très positive. On
peut s’appuyer là-dessus. Mais
l’objectif, cette saison, reste le maintien. Je suis persuadé que le Championnat sera passionnant mais très
difficile. Je mise surtout sur le climat
très sain qui règne au VAFC. Ça reste
un endroit très joyeux, familial, avec
un public très connaisseur. On a aussi des joueurs qui possèdent une
intelligence réelle de jeu, qui sont de
vrais sportifs de haut niveau. Et, surtout, qui se font plaisir sur un terrain.
– Suivez-vous les matches de
votre équipe ?
– Physiquement, c’est presque
impossible. Je les évoque tous au
téléphone, la veille, le jour même, à
la mi-temps et je les refais le lendemain midi, en compagnie de Francis
Decourrière. Quand cela passe à la
télévision, je regarde. Sinon, je récupère une cassette que je visionne
vers 2 heures du matin. J’ai aussi pas
mal d’amis, d’anciens joueurs de VA
qui me parlent de ce qui s’est passé.
– VA peut-il nourrir d’autres
ambitions si le maintien est
rapidement assuré ?
– Je trouve que le recrutement de
l’intersaison a été judicieux. La saison passée, nous étions court quantitativement. Là, en attaque, avec
Savidan, Audel, Pujol, Sebo, il y a une
dynamique. On a aussi des bases
solides, un bloc-équipe, une meilleure assise. Et une bonne animation
dans les couloirs. Mais cet équilibre
reste encore très fragile et ne nous
permet aucun faux pas. Ce serait
déjà formidable de nous maintenir
pour continuer à renforcer l’équipe,
le projet, dans l’attente du nouveau
stade, de nouvelles structures. On
avait prévenu qu’on fonctionnerait
sur une période de trois ans, le temps
PARIS. –
Jean-Louis
Borloo n’a pas
hésité
à bousculer
son emploi
du temps
de ministre
d’État pour
évoquer
en notre
compagnie, hier
après-midi
dans son bureau
au 246,
boulevard
Saint-Germain,
le club
de son cœur.
(Photo
Richard Martin)
10
FOOTBALL LIGUE 2 (11 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
MONTPELLIER - CHÂTEAUROUX : 1-0
Montpellier se place
BOULOGNE-SUR-MER LE HAVRE : 0-3 (0-1)
Grâce à un succès obtenu dans la douleur au terme d’un match assez terne, le club héraultais monte sur le podium.
MONTPELLIER - CHÂTEAUROUX : 1-0 (1-0)
HIER
Temps doux. Pelouse moyenne. 6 258 spectateurs. Arbitre : M. Viléo. But : Montano
(4e). Avertissements. – Montpellier : Dzodic (75e, contestation), Benhamida (86e, jeu
dur surMathlouthi) ; Châteauroux: Ekobo (21e, tacleirrégulier sur Montano),Martini
(35e, tacle à retardement sur So. Camara), Vandenbossche (73e, antijeu).
MONTPELLIER : Jourdren – Benhamida, Ngambi, Dzodic, Yangambiwa – Delaye
(cap.),Aït-Alia, Saihi,Gr.Lacombe (Colombo,86e) – So.Camara(E. Oliseh,64e), Montano (Aït-Fana, 71e). Entraîneur : R. Courbis.
CHÂTEAUROUX : V. Fernandez – Viator, Martini, Ekobo, Ateba (Mathlouthi, 46e) –
D.Sidibé (Mauricio,72e),Thiago (Grauss,72e) –Vandenbossche,Y. Lachuer,Bedimo Dufresne (cap.). Entraîneur : C. Daury.
AC Ajaccio- Clermont...................... 3-1
Amiens - Sedan ............................... 2-1
Angers- Reims ................................ 1-0
Guingamp- Bastia........................... 0-1
Niort- Brest ..................................... 0-1
Montpellier- Châteauroux ............. 1-0
Boulogne-sur-Mer- Le Havre .......... 0-3
DEMAIN
MONTPELLIER –
de notre envoyé spécial
« NOS JOUEURS VONT offrir une
victoire à Rolland Courbis », espérait
le président délégué de Montpellier,
Laurent Nicollin, avant la rencontre
d’hier. Avec ce précieux succès, difficilement obtenu contre Châteauroux
(1-0), c’est l’esprit un peu plus libre que
l’entraîneur héraultais va pouvoir se
consacrer à la préparation d’un match
se situant sur un tout autre terrain,
celui de la justice. Car, deux jours
avant le prochain rendez-vous de son
équipe, le 19 octobre, à Reims, la cour
d’appel d’Aix-en-Provence rendra son
délibéré dans le procès des comptes de
l’OM pour lequel il a écopé en première
instance de trois ans et demi de prison
ferme (deux ans plus dix-huit mois de
sursis révoqués).
Autre élément rassérénant pour le
coach du MHSC : son club occupe la
troisième place, avec un match en
retard (contre Sedan). « Certains de
mes joueurs n’avaient ni la tête, ni les
armes qu’il fallait, alors on a réalisé un
match moyen. Mais ce qui est rassurant, c’est qu’on parvient à le gagner.
Et on est fiers d’avoir la meilleure
défense de la L 2 (ex eaquo avec
Nantes, 7 buts encaissés) », expliquait
un Courbis lucide.
Si son équipe a effectivement souffert,
surtout physiquement et en fin de
match, elle a pu compter sur un Grégory Lacombe étincelant. Il a confirmé
qu’il était le meilleur Montpelliérain
depuis le début de la saison. Il réussit
d’abord une ouverture parfaite vers
Montano, qui marquait d’une frappe
enroulée de l’intérieur du droit ce qui
restera le seul but du match (4e).
Lacombe déposait ensuite un coup
franc sur la tête d’Aït-Alia passant
juste à côté (11e), puis en frappait un
de 25 mètres hors cadre (32e), avant de
centrer au second poteau vers Delaye,
dont la reprise heurtait la base du
poteau (42e). L’ex-Monégasque voyait
enfin une volée du gauche contrée
(57e), un centre presque transformé
contre son camp par Bedimo, et enfin
un tir en force passer au-dessus (80e).
Cela n’empêchait pas Lacombe de
poser un regard critique sur la performance des siens : « On a vu un petit
Montpellier et Châteauroux nous a mis
en difficulté. »
Auteurs d’enchaînements intéressants
mais manquant de réalisme, les Berrichons peuvent en effet regretter une
tête de Dufresne repoussée par Jourdren (28e), un ballon piqué manqué
par Lachuer (41e) et une tête de Vandenbossche (83e) bloquée par le portier local, mais surtout un but refusé à
Vandenbossche pour hors-jeu (87e).
« J’ai beaucoup de regrets, car, au
niveau de l’abnégation et du jeu pratiqué, je n’ai rien à reprocher à mes
joueurs », expliquait le coach de la
Berri, Cédric Daury : « Mais je déplore
surtout notre entame catastrophique. » Ainsi, alors que Châteauroux a rechuté après deux succès et
deux nuls, Montpellier en est à cinq
matches sans défaite en Championnat
(deux nuls, trois victoires).
LUC HAGÈGE
18 HEURES
Grenoble - Gueugnon
Troyes - Libourne-Saint-Seurin
LUNDI
20 H 30
Dijon - Nantes (Eurosport)
1. Le Havre
2. Nantes
3. Montpellier
4. Grenoble
5. Angers
6. Brest
7. Troyes
8. Bastia
9. AC Ajaccio
10. Dijon
11. Clermont
12. Châteauroux
13. Reims
14. Sedan
15. Boulogne/mer
16. Niort
17. Amiens
18. Guingamp
19. Gueugnon
20. Libourne-St-S.
Pts J.
— —
24 11
23 10
18 10
18 10
18 11
18 11
17 10
17 11
14 11
14 10
13 11
13 11
13 11
12 10
12 11
11 11
11 11
9 11
6 10
5 10
G.
—
7
7
5
5
5
5
4
5
3
3
2
3
4
3
3
3
3
2
1
1
N.
—
3
2
3
3
3
3
5
2
5
5
7
4
1
3
3
2
2
3
3
2
P. p.
— —
1 21
1 21
2 13
2 11
3 12
3 12
1 14
4 13
3 10
2 9
2 13
4 11
6 11
4 11
5 12
6 8
6 8
6 11
6 10
7 13
c.
—
8
7
7
8
10
12
10
13
11
10
12
12
18
11
17
12
13
15
17
21
Diff.
—
+13
+14
+6
+3
+2
0
+4
0
-1
-1
+1
-1
-7
0
-5
-4
-5
-4
-7
-8
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
19 octobre, 20 heures : Bastia - Boulogne-sur-Mer, Brest - AC Ajaccio, Châteauroux-Sedan, Clermont-Angers, GrenobleGuingamp, Gueugnon-Dijon, Libourne-SaintSeurin - Niort, Reims-Montpellier ;
20 h 30 : Nantes-Troyes (Numéricâble) ;
lundi 22 octobre, 20 h 30 : Le Havre Amiens (Eurosport).
MATCHES EN RETARD. – Date à déterminer : Montpellier-Sedan (9e journée).
BUTEURS
MONTPELLIER. – À l’instar de son buteur du soir, Victor Hugo Montano, les Montpellierains auront réussi
à prendre le dessus sur les Castelroussins. Non sans mal.
(Photo Iconsport)
1. Hoarau (+ 2) (Le Havre), 8 buts.
2. Bagayoko (Nantes), 6 buts.
ANGERS - REIMS : 1-0 (1-0)
*Montant minimum à partager entre les gagnants du rang 1 Loto Foot 15.
AMIENS - SEDAN : 2-1 (1-0)
Temps frais. Pelouse en bon état. Arbitre : M. Auroux. 8 750 spectateurs environ.
Buts. – AMIENS : Buron (22e), Buengo (60e) ; SEDAN : Al. Cissé (47e). Avertissements.
– Amiens : Hamed (67e, antijeu), Giresse (82e, antijeu) ; Sedan : Baysse (20e, jeu dur),
Amalfitano (45 + 2e, contestation), Al. Cissé (68e, jeu dur).
AMIENS : Chabbert – Lahaye, De Parseval, D. Vairelles, Hamed (cap.) – Buron
(Contout, 80e), Mulumbu, B. Traoré (Johnson, 88e), Giresse (Perchet, 84e) – Kadir –
Buengo. Entraîneur : L. Batelli.
SEDAN : Regnault (cap.) – Cerielo, I. Traoré, Yahia, Baysse – Bonnet, Al. Cissé, Amalfitano, Mokaké (Abdoun, 65e) – Lucau (Boutabout, 65e), Sow. Entraîneur : J. Pasqualetti.
FACE À une équipe sedanaise fébrile
en première période, Amiens a signé sa
troisième victoire en inscrivant un premier but dès la 22e minute par Buron,
servi par Buengo. Juste avant la pause,
Sedan se procurait une occasion par
Lucau, contré par Chabbert, avant une
nouvelle occasion de Buron, mais
Yahia dégageait sa frappe en corner
sur sa ligne de but. Se reposant sur un
milieu de terrain jeune, les Amiénois
VALIDATION
AVANT
18h55
encaissaient un but dès la reprise sur
une tête de Cissé suite à un corner. Pas
de quoi les décourager car ils reprenaient l’avantage définitivement par
Buengo à l’heure de jeu. Seul en
pointe, il avait la balle de 3-1 dans le
temps additionnel, mais Regnault
repoussait son tir des pieds. Grâce à ce
troisième succès, Amiens sort de la
zone de relégation. – R. T.
Ludovic BATELLI (entraîneur d’Amiens) : « Je suis fier des mes joueurs. Avec
une équipe très jeune, handicapée par les blessures, on nous avait prédit de la
souffrance, mais c’est Sedan qui a souffert. Je dédie cette victoire à notre attaquant Nicolas Raynier, victime d’une rupture des ligaments croisés. »
José PASQUALETTI (entraîneur de Sedan) : « Quelque part, on a touché le
fond face à une équipe généreuse. Je n’ai rien vu d’intéressant de la part de mes
joueurs. On a touché le fond, on ne peut pas aller plus bas. »
GUINGAMP - BASTIA : 0-1 (0-0)
Beau temps. Pelouse en excellent état. 7 968 spectateurs. Arbitre : M. Falcone. But :
Ben Saada (84e). Avertissements. – Guingamp : Y. Rivière (22e, antijeu), S. Pelé (27e,
altercation avec Lorenzi) ; Bastia : Lorenzi (27e, altercation avec S. Pelé), Cahuzac
(38e, obstruction sur Liabeuf), André (45e + 3, charge sur Eduardo), Méniri (90e, jeu
dur sur Eduardo).
GUINGAMP : Trévisan – Deroff, S. Pelé, Felipe, Le Lan – Jouffre, Pinto-Borges
(Haquin,88e), Savinaud (cap.),Liabeuf (Talhaoui,82e) – Eduardo,Y. Rivière (Soumah,
67e). Entraîneur : V. Zvunka.
BASTIA : Ejidé – Bridonneau, Méniri, Lorenzi, Harek – Jau, Cahuzac, Ghisolfi, Ben
Saada(Y. Gomez,87e) – André(cap.), Licata (Barthélemy,68e). Entraîneur: B. Casoni.
Profitez-en avant que Lyon
ne se remette à tout gagner.
PAS DE CHOC psychologique pour le
premier match du nouvel entraîneur
Victor Zvunka, arrivé la veille en Bretagne. Guingamp a concédé une nouvelle défaite. Certes, les Bretons ont
été généreux et solidaires. Mais il leur
a manqué l’efficacité, au contraire de
Bastiais très réalistes. L’En Avant avait
eu une belle occasion sur une tête de
Savinaud de peu à côté (10e), et en
seconde période, aurait dû marquer
par Eduardo, d’une reprise au ras du
poteau sur un centre de Jouffre (50e).
Attention ! Vos pronostics valent des millions.
www.fdjeux.com
PAGE 10
Après la pause, justement le jeu se faisait plus alerte et il fallait un bel arrêt
de Trévisan sur une tête d’André (61e)
pour empêcher les Corses de marquer.
Guingamp faisait preuve de volonté
mais c’est Bastia qui marquait en
exploitant un contre d’André conclu
par Ben Saada, alors que Trévisan et
Felipe s’étaient télescopés (84e). Les
Corses s’offraient leur quatrième victoire à l’extérieur de la saison, alors
que leurs hôtes chutaient dans la zone
de relégation. – D. R.
Victor ZVUNKA (entraîneur de Guingamp) : « On a eu une première mi-temps
un peu timide. On a bien joué en seconde période durant vingt-cinq minutes. Il y a
encore du travail. »
Bernard CASONI (entraîneur de Bastia) : « Grâce à ce but, nous remportons
notre quatrième victoire à l’extérieur. On a montré un super état d’esprit et rempli
notre objectif sur nos trois derniers matches. »
Beau temps. Pelouse en bon état.
3 553 spectateurs. Arbitre : M. Fraise.
But : Socrier (47e). Avertissements. –
Niort : B. Leroy (33e, contestation),
Tsoumou(90e + 4,jeudur sur Sitruk) ;
Brest :Stinat(40e,jeu dursur Da Silva).
NIORT : Pondemé – Da Silva, Couturier, J. Chapuis (cap.), Ferrier – Morisot (Périatambée, 81e), Tsoumou,
Randriana (Jacuzzi, 56e) – Gagnier
(Jamin, 56e), J.-F. Rivière, B. Leroy.
Entraîneur : J. Bonnevay.
BREST : Elana – Billy, Jeannel, Casartelli, D. Stinat – Guégan, Bouard
(cap.), Collet (Ferradj, 77e) – De Carvalho (Sitruk, 58e), Socrier, Ayité
(Masson, 58e). Entraîneur : P. Janin.
EN TROUVANT la transversale sur
une première reprise de Leroy (5e),
Niort se priva certainement d’un scénario parfait. Une fois les rangs brestois resserrés, Rivière (41e) et Leroy
(44e) en furent réduits au pain sec. Ayité (10e, 24e) et Collet (12e) ne connaissaient pas plus de réussite. Mais les
Brestois allaient débloquer une partie
sans rythme par un Socrier plutôt chanceux, avec un ballon poussé plus que
frappé. Un geste suffisant pour tromper Pondemé, le gardien des Chamois,
qui n’était plus sur ses appuis (47e).
Suffisant aussi pour écarter des Niortais volontaires ensuite, mais sans
imagination. Une victoire qui permet
surtout aux Bretons de rester dans les
premiers rangs du classement (6es).
– Ph. B.
Jacky BONNEVAY (entraîneur de
Niort) : « Même après le but, il y avait
encore suffisamment de temps pour réagir. Mais on a oublié les principes et nous
n’avons pas su jouer en équipe. »
Pascal JANIN (entraîneur de Brest) :
« En progrès ces derniers temps, nous
remportonsune victoire logique. Non seulement, nous avons su concrétiser une de
nos occasions, mais aussi et pour une fois,
nous n’avons pas pris de but. »
AC AJACCIO CLERMONT : 3-1 (0-1)
Temps venteux et pluvieux. Pelouse
grasse. 2 000 spectateurs environ.
Arbitre : M. Castro. Buts. – AC AJACCIO : Marcos (55e), Mandrichi (68e),
Darbion (81e). CLERMONT : Ouejdide
(10e). Avertissements. – AC Ajaccio :
Dié (61e, altercation avec Lesoimier),
Pierazzi (88e, semelle sur Abdoulaye) ; Clermont : Lesoimier (61e,
altercation avec Dié).
AC AJACCIO : Debès (Radic, 30e) –
Dujeux, Mangani, Medjani, R. Fournier, Collin (cap.) – Darbion, Asuar,
Dié – Marcos (Sylla, 90e + 2), Mandrichi (Pierazzi, 82 e). Entraîneur :
G. Rohr.
CLERMONT : Fabre – Ponge (Hamdani, 73e), Mienniel, Haaby, Abdoulaye – J. Marveaux, Cordonnier (Carlier, 73e), Chaussidière (cap.) – Poté,
Grougi – Ouejdide (Lesoimier, 58e).
Entraîneur : D. Ollé-Nicolle.
LES AJACCIENS ont renoué avec la
victoire et pris leur revanche sur Clermont qui les avait éliminés en Coupe
de la Ligue, il y a un peu plus d’un mois
sur cette même pelouse (2-1). Une victoire longue à se dessiner mais justifiée. Ils durent, en effet, courir après le
score ouvert au bout de dix minutes
par Ouedjide, servi par Grougi. Fabre
multiplia les interventions sur des tentatives de Marcos (3e et 16e), Fournier
(20e) et Mandrichi (35e). Mais sa
défense craqua en deuxième période.
Marcos égalisa de la tête (55e), puis
Mandrichi donna l’avantage à l’équipe
corse. Darbion paracheva la victoire
des Ajacciens (84e). Clermont perdit au
bout du compte son invincibilité à
l’extérieur. – D. F.
Gernot ROHR (entraîneur de l’AC
Ajaccio) : « La constance de nos efforts a
fini par faire craquer nos adversaires. Audelà du résultat, je note également les
gros progrès de l’équipe depuis quelques
matches. »
Didier OLLÉ-NICOLLE (entraîneur
de Clermont) : « Nous avons peut-être eu
tort de vouloir gérer notre avantage. Les
Ajacciens nous ont acculés et su profiter
des phases arrêtées. »
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Jean-Louis GARCIA (entraîneur d’Angers) : « C’est une nouvelle belle
victoire face à un adversaire coriace. Le groupe a montré de grosses valeurs
morales, tactiques et techniques. On continue notre bonhomme de chemin. »
Thierry FROGER (entraîneur de Reims) : « Le match s’est joué sur des
détails. Il avait pourtant plus de tenue que lors de nos dernières sorties, mais à
l’arrivée, ça fait zéro point. Il faudra faire plus pour y arriver. »
NIORT BREST : 0-1 (0-0)
Bleu
Rouge
AUJOURD'HUI,
PACTOLE DE
Mais Angers trouvait la faille par Brunel, à la reprise d’un centre de Ben
Khalfallah (42e). En seconde période,
même si Reims possédait le ballon, les
Angevins, privés de leur entraîneur,
expulsé à la pause, rataient plusieurs
occasions de faire le break sur des
contre-attaques signées Alo’o Efoulou
(67e), Do Marcolino (73e et 85e) et
Lécluse (81e). – P. N.
Philippe MONTANIER (entraîneur
de Boulogne-sur-Mer) : « Je suis très, très
frustré pour les joueurs. Nous avons fait
un grand match, sans doute l’un des meilleurs depuis le début de la saison, mais
Le Havre a eu une réussite exceptionnelle.
Je n’ai rien à reprocher aux joueurs, ils ont
fait tout ce qu’il fallait. C’est une défaite
encourageante. »
Jean-Marc NOBILO (entraîneur du
Havre) : « Je tiens à rendre hommage et à
féliciter Philippe Montanier et ses joueurs,
qui ont fait un gros, gros match. Nous
avons eu beaucoup de réussite et fait
preuve de réalisme. On s’en sort bien,
mais c’est le football. »
Jaune
Bleu
Jaune
PLUS RIEN N’ARRÊTE ANGERS !
Voilà six matches de Championnat que
le promu ne perd plus. Hier soir, bien
qu’emprunté, il a acquis sa cinquième
victoire de la saison contre Reims. Le
match, d’abord sans rythme, mettait
vingt-cinq minutes à se décanter. Les
locaux tiraient les premiers par Brunel
(27e) et Do Marcolino (37e). Les Champenois répondaient par Fauré, dont le
but était refusé pour hors-jeu (39e).
LES HAVRAIS ont ouvert la marque
très rapidement. Sur un corner d’Aït
Ben Idir, Hoarau plaçait sa tête au premier poteau (6e) et trompait Bague.
Après une mise en route difficile, les
Boulonnais trouvèrent ensuite le bon
tempo et se procurèrent de nombreuses occasions, par Kébé notamment. Mais les Nordistes tombèrent
sur un Revault en état de grâce, auteur
de dix arrêts décisifs durant la rencontre. Thil et Liri s’y essayèrent également, mais en vain. Après avoir dominé pendant plus d’une heure, les
hommes de Philippe Montanier durent
s’incliner sur deux contres en fin de
match, le premier de Hoarau (78e), le
second d’Alla (79e). Au final, l’addition
est très lourde pour les Boulonnais.
Quant aux Havrais, ils sont leader provisoire. – M. Del.
Noir
Noir
Temps couvert. Pelouse en bon état. 5 654 spectateurs. Arbitre: M. Buquet. But : Brunel (42e). Avertissements. – Angers : B. Kouassi (59e, croc-en-jambe sur Fauré) ;
Reims : Giraudon (16e, charge sur Ben Khalfallah), Truchet (31e, coup involontaire sur
Djellabi),Cherfa(45e, jeu dur sur Alo’o Efoulou),Cuvillier(80e,tacle à retardementsur
Ben Khalfallah). Expulsion. – Angers : J.-L. Garcia (46e, énervement à la mi-temps).
ANGERS : Padovani – Fall, B. Kouassi, Lécluse (cap.), Djellabi – Ben Khalfallah, Sola
(Leray, 77e), Stephan, Brunel (Moussi, 68e) – Alo’o Efoulou, Do Marcolino (Bourgaud,
87e). Entraîneur : J.L. Garcia.
REIMS : Liébus – Fontenette (Ayasse, 82e), Cherfa, Barbier (cap.), Giraudon (Nzigou,
78e) – Truchet (Cuvillier, 55e), H. Baldé, Taïder, Assous – Fauré, Kermorgant. Entraîneur : T. Froger.
Temps frais. Pelouse en bon état.
5 000 spectateurs environ. Arbitre :
M. Lecellier. Buts : Hoarau (6e, 78e),
Alla (79 e ). Avertissements. –
Le Havre : Soumaré (24e, jeu dangereux).
BOULOGNE : Bague – Lecointe,
Marcq, Perrinelle, Elie (Rabuel,
90 e + 2) – Carmona, Ra mare
(Psaume, 79e), Ducatel (Mayuma,
78e), J. Kébé – Thil (cap.), Liri. Entraîneur : P. Montanier.
LE HAVRE : Revault (cap.) – Hénin,
Soumaré, Gillet, Baca – Fontaine,
Mézague,AïtBen Idir,Tixier(Davidas,
50e) – Hoarau (C. O. Dabo, 89e), Nikezic (Alla, 57e). Entraîneur : J.-M. Nobilo.
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
CYCLISME
ALLEMAGNE (9e journée)
NATIONAL (11e journée)
HIER
Pau - Istres .................................................... 2-3
Calais - Villemomble .................................... 0-0
Cherbourg - Beauvais ................................. 2-1
Paris FC - Tours ............................................ 1-1
AUJOURD’HUI
18 HEURES
Martigues - Louhans-Cuiseaux
Entente SSG - Vannes
Arles - Créteil
Romorantin - Sète
19 HEURES
Cannes - Laval
20 HEURES
Rodez - Nîmes
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
12 octobre, 20 heures : Beauvais-Arles ;
Rodez-Cherbourg ; Vannes-Pau ; CréteilEntente SSG ; Villemomble-Paris FC ;
Nîmes - Louhans-Cuiseaux ; IstresCannes ; Sète-Martigues ; Laval-Calais ;
Tours-Romorantin.
HIER
Classement
Pts J. G. N.
— — — —
1. Istres ................. 21 11 6 3
2. Sète ................... 18 10 5 3
3. Tours................. 18 11 5 3
4. Vannes ............. 18 10 5 3
5. Cherbourg ....... 18 11 5 3
6. Laval.................. 16 10 4 4
7. Cannes ............. 16 10 4 4
8. Beauvais .......... 15 11 4 3
9. Nîmes................ 15 10 4 3
10. Créteil .............. 13 10 3 4
11. Louhans-Cuiseaux . 13 10 3 4
12. Paris FC ....... 12 10 3 3
13. Arles .............. 12 9 3 3
14. Romorantin.. 11 10 2 5
15. Martigues..... 11 10 2 5
16. Rodez ............ 11 10 3 2
17. Calais ............ 10 11 2 4
18. Entente SSG. 10 10 3 1
19. Pau ................ 10 11 3 1
20. Villemomble. 8 11 1 5
Bor. Dortmund - Bochum ................................ 2-1
P.
—
2
2
3
2
3
2
2
4
3
3
3
4
3
3
3
5
5
6
7
5
p.
—
17
12
11
14
9
16
12
12
9
9
13
12
7
12
11
10
20
12
14
9
c. Diff.
— —
11 +6
6 +6
9 +2
7 +7
5 +4
8 +8
10 +2
12 0
11 -2
8 +1
15 -2
15 -3
11 -4
13 -1
13 -2
14 -4
19 +1
19 -7
22 -8
13 -4
Le match Arles-Paris FC (0-2, 1re journée), dont le résultat n’est pas pris en
compte dans ce classement, sera rejoué mercredi 31 octobre.
AUJOURD’HUI
VfB Stuttgart - Hanovre
Schalke 04 - Karlsruhe
(15 h 30, TPS Star)
Hertha Berlin - Cottbus
Bielefeld - Hambourg
Wolfsburg - Hansa Rostock
Duisbourg - Werder Brême
(15 h 30, TPS Foot)
DEMAIN
Bayern Munich - Nuremberg
(17 heures, TPS Star)
Eintracht Francfort - Leverkusen
(17 heures, TPS Foot)
LE CFA EN COUPE DE FRANCE. – Les clubs de CFA jouent ce week-end le quatrième tour de la Coupe de France. La prochaine journée de Championnat aura lieu
le week-end du 13 octobre.
ANGLETERRE (9e journée)
ITALIE (7e journée)
AUJOURD’HUI
AUJOURD’HUI
Manchester Utd - Wigan
(13 h 45, Canal + Sport)
Aston Villa - West Ham
(16 heures, Canal + Sport)
Atalanta Bergame - Udinese
Inter Milan - Naples
(20 h 30, Canal + Sport)
DEMAIN
DEMAIN
Arsenal - Sunderland
(13 heures, Canal + Sport)
Blackburn - Birmingham
Bolton - Chelsea
Fulham - Portsmouth
Liverpool - Tottenham
(16 heures, Sport +)
Newcastle - Everton
Manchester City - Middlesbrough
Reading - Derby County
Classement : 1. Arsenal, 19 pts ; 2. Manchester U., 17 ; 3. Manchester C., 16 ; 4.
Liverpool, 15 ; 5. Everton, 13 ; 6. Portsmouth,
12 ; 7. Blackburn, 12 ; 8. Chelsea, 12 ; 9.
Aston Villa, 11 ; 10. Newcastle, 11 ; 11. West
Ham, 10 ; 12. Wigan, 8 ; 13. Birmingham, 8 ;
14. Middlesbrough, 8 ; 15. Sunderland, 8 ; 16.
Fulham, 7 ; 17. Reading, 7 ; 18. Tottenham,
6 ; 19. Bolton, 5 ; 20. Derby County, 5.
Catane - Livourne
Fiorentina - Juventus Turin
(15 heures, Canal + Sport)
Torino - Sampdoria Gênes
(15 heures, TPS Star)
Genoa - Cagliari
(15 heures, TPS Foot)
Palerme - Reggina
Parme - AS Rome
Sienne - Empoli
Lazio Rome - AC Milan
(20 h 30, Canal + Sport)
Classement : 1. Inter Milan, 14 pts ; 2.
Juventus Turin, 13 ; 3. Fiorentina, 12 ; 4. AS
Rome, 11 ; 5. Naples, 10 ; 6. Palerme, 10 ; 7.
Udinese, 10 ; 8. Atalanta Bergame, 9 ; 9.
Genoa, 9 ; 10. Sampdoria, 8 ; 11. Lazio Rome,
7 ; 12. AC Milan, 7 ; 13. Cagliari, 7 ; 14.
Parme, 6 ; 15. Catane, 6 ; 16. Empoli, 5 ; 17.
Torino, 4 ; 18. Sienne, 3 ; 19. Reggina, 3 ; 20.
Livourne, 2.
ESPAGNE (7e journée)
AUJOURD’HUI
Athletic Bilbao - Almeria
Santander - Valladolid
Murcie - Betis Séville
Majorque - Getafe
Real Madrid - Recreativo Huelva
FC Séville - La Corogne
Valence CF - Espanyol Barcelone
DEMAIN
Sporting Portugal - V. Guimaraes
DEMAIN
Maritimo Funchal - V. Setubal
Leiria - Benfica Acad.
Coimbra - FC Porto
Leixoes - Naval
LUNDI
Braga - Nacional Madère
Paços Ferreira - E. Amadora
Boavista - Belenenses
Classement : 1. FC Porto, 18 pts ; 2. Maritimo Funchal, 13 ; 3. Guimaraes, 12 ; 4. Sporting Portugal, 11 ; 5. Benfica, 10 ; 6. V. Setubal, 10 ; 7. Braga, 7 ; 8. Belenenses, 7 ; 9.
Leixoes, 6 ; 10. E. Amadora, 6 ; 11. Nacional
Madère, 6 ; 12. Acad. Coimbra, 6 ; 13. Boavista, 4 ; 14. U. Leiria, 3 ; 15. Paços Ferreira, 2 ;
16. Naval, 2.
AUJOURD’HUI
Dundee Utd - Motherwell
Heart of Midlothian - Falkirk
Kilmarnock - Inverness
Glasgow Rangers - Hibernian
Aberdeen - Saint Mirren
Gretna - Celtic Glasgow
Classement : 1. Celtic Glasgow, 19 pts ; 2.
Glasgow Rangers, 19 ; 3. Hibernian, 18 ; 4.
Dundee U., 13 ; 5. Motherwell, 13 ; 6. Heart
of Midlothian, 11 ; 7. Kilmarnock, 11 ; 8.
Aberdeen, 8 ; 9. Falkirk, 7 ; 10. Saint Mirren,
7 ; 11. Inverness, 6 ; 12. Gretna, 4.
PAYS-BAS (7e journée)
HIER
Charleroi - Mouscron ........................................ 1-3
AUJOURD’HUI
Genk - FC Malines
Zulte-Waregem - Mons
Cercle Bruges - Saint-Trond
La Gantoise - Westerlo
Dender - Lokeren
DEMAIN
Standard de Liège - GB Anvers
FC Brussels - FC Bruges
Roulers - Anderlecht
Classement : 1. Standard de Liège, 20 pts ;
2. Mouscron, 16 ; 3. Anderlecht, 15 ; 4. FC
Bruges, 15 ; 5. Genk, 15 ; 6. Cercle Bruges,
14 ; 7. Charleroi, 14 ; 8. La Gantoise, 13 ; 9.
Lokeren, 11 ; 10. Zulte-Waregem, 11 ; 11. GB
Anvers, 9 ; 12. Roulers, 9 ; 13. Mons, 8 ; 14.
Westerlo, 8 ; 15. FC Brussels, 7 ; 16. Dender,
6 ; 17. FC Malines, 4 ; 18. Saint-Trond, 1.
SUISSE (12e journée)
HIER
DEMAIN
Venlo - Utrecht ................................................... 1-2
Heerenveen - Heracles
Almelo Sparta Rotterdam - Ajax Amsterdam
AZ Alkmaar - Groningue
Twente - Roda JC
Vitesse Arnhem - Feyenoord
AUJOURD’HUI
NAC Breda - De Graafschap
PSV Eindhoven - Willem II
Excelsior Rotterdam - NEC Nimègue
Classement : 1. Ajax Amsterdam, 16 pts ; 2. Feyenoord, 15 ; 3. PSV Eindhoven, 14 ;
4. Twente, 12 ; 5. Vitesse Arnhen, 12 ; 6. Utrecht, 11 ; 7. De Graafschap, 11 ; 8. Groningue,
10 ; 9. NAC Breda, 10 ; 10. Roda JC, 8 ; 11. AZ Alkmaar, 7 ; 12. Heerenveen, 5 ; 13. Willem II,
5 ; 14. Sparta Rotterdam, 4 ; 15. Heracles Almelo, 4 ; 16. NEC Nimègue, 4 ; 17. Venlo, 3 ;
18. Exc. Rotterdam, 1.
L’OL, la bourse
et les chiffres
adapté. On parle en effet de 18 ou
19 heures. Si les modalités exactes
restent à définir, le principe parait
acquis même si l’équipe de France
n’était pas en finale. – R. Po.
DEMAIN
FC Sion - Grasshopper Zurich
FC Zurich - Neuchâtel Xamax
Aarau - FC Bâle
Classement : 1. FC Bâle, 23 pts ; 2. FC
Zurich, 22 ; 3. Young Boys Berne, 19 ; 4.
Neuchâtel Xamax, 15 ; 5. Sion, 14 ; 6.
Lucerne, 13 ; 7. Aarau, 12 ; 8. Saint-Gall, 10 ;
9. Grasshopper, 9 ; 10. Thoune, 9.
(…) ainsi qu’un juste équilibre entre
les intérêts légitimes des divers
acteurs du sport ». Ce communiqué
intervient après les déclarations du
président de la FIFA, Joseph Blatter,
qui souhaite que soit inclus un
amendement reconnaissant
l’« autonomie » du mouvement
sportif.
L’UEFA OUVRE UNE ENQUÊTE
APRÈS LES INCIDENTS DE
GLASGOW. – L’UEFA a ouvert une
enquête disciplinaire à l’encontre du
Celtic Glasgow après les incidents
qui ont émaillé la rencontre de Ligue
des champions face à l’AC Milan
mercredi soir (2-1) (voir L’Équipe
d’hier). Le club écossais est accusé
par l’UEFA d’un « manque
d’organisation et du mauvais
comportement de ses supporters ».
L’UEFA a également demandé des
explications à l’AC Milan sur la cause
du remplacement dans les arrêts de
jeu de son gardien, Dida.
UN « FLAHUTE » CHEZ LAVENU. –
Le Belge Stijn Vandenbergh, 23 ans,
néo-pro cette année chez Unibet, a
été recruté par AG2R Prévoyance.
« Je l’avais remarqué dans les
classiques, comme au Volk, même si
cela ne s’est pas traduit par des
résultats. J’avais vu qu’il était à la
bagarre dans les monts aux
moments forts et je m’étais
demandé : tiens, qui est-ce ? relève
Vincent Lavenu. Sur les classiques, je
prends toujours des notes et, quand
son manager m’a appelé, ce nom me
disait donc quelque chose. » Grand
gabarit (1,99 m), ce coureur
originaire d’Oudenaarde, en pleine
zone des monts, est donc un pur
« flahute ». Vainqueur du circuit Het
Volk Espoirs et du Tour d’Irlande en
août, Vandenbergh est appelé à
renforcer le compartiment
« classiques » de l’équipe française.
Lavenu a encore une place
disponible pour laquelle il est en
contact avec un coureur étranger.
UN GRAND TOUR POUR DENIS
ROUX. – Membre du staff de Roger
Legeay depuis onze ans, chez GAN,
puis au Crédit Agricole, où il était
directeur sportif et responsable du
suivi de l’entraînement, Denis Roux
coupe les ponts avec le cyclisme afin
de réaliser un projet personnel. Il
s’élance dans un tour du monde
familial et en camping-car prévu sur
une durée de quatre à cinq ans. « Un
vieux rêve que je réalise, raconte le
Nivernais, qui avait terminé dixième
du Tour 1988, âgé aujourd’hui de
quarante-six ans. C’est une page qui
se tourne puisque le vélo a été toute
ma vie. Je ne sais pas si j’y
reviendrai ou pas. Il ne faut jamais
dire jamais. » De son côté,
Roger Legeay finalise le nouvel
organigramme qui lui permettra de
compenser ce départ concerté.
ARMSTRONG SOUTIENT
TOUJOURS LANDIS. – Lance
Armstrong a vivement critiqué la
décision de suspendre Floyd Landis
pour deux ans, suite à son contrôle
positif sur le Tour 2006. « Si la
décision avait été tranchée par un
jury populaire, avec huit, dix ou
douze de vos compatriotes, vous
vous en tireriez à chaque fois », a-t-il
déclaré. Le septuple vainqueur du
Tour a aussi égratigné le travail du
laboratoire de Châtenay-Malabry,
auteur des analyses de Landis.
« Quand vous infligez la peine de
mort à quelqu’un, ce qu’ils ont fait,
vous ne pouvez pas tolérer un travail
de mauvaise qualité, ce qu’ils ont
clairement fait. Je ne comprends pas
le verdict. »
MATTAN ARRÊTE DEMAIN. – Nico
Mattan, 36 ans, mettra un terme à
sa quatorzième saison
professionnelle demain lors d’un
critérium à Saint Eloois Winkel.
Passé professionnel chez Lotto, le
Belge a connu ses saisons les plus
fastes sous les couleurs de Cofidis
(prologue de Paris-Nice 2001 et
2003, Trois Jours de La Panne 2001,
Grand Prix de Plouay 2001) avant de
revenir chez Lotto (succès
controversé en 2005 dans
Gand-Wevelgem suite à un abri
prolongé derrière les motos de
presse) et de terminer dans les rangs
de la modeste équipe britannique
DFL-Cyclingnews dont il deviendra,
en 2008, l’un des directeurs sportifs.
LES ÉQUIPES EN APPELLENT À
L’EUROPE. – Le CPA (association des
cyclistes professionnels) ainsi que
l’IPCT et l’AIGCP (associations
regroupant les groupes sportifs) ont
adressé hier à la Commission
européenne « une demande
conjointe » de création d’un
« comité de dialogue social
européen » pour le cyclisme
professionnel. Dans leur
communiqué, ils « espèrent
l’installation de ce comité dans le
courant du mois de novembre ».
RESULTATS
CIRCUIT FRANCO-BELGE (2.1, [BEL], 4-7 octobre). – 2e étape, Maubeuge-Templeuve :
1. Steegmans (BEL, Quick Step), les 204,8 km en 4 h 34’20’’ (moy. : 46,900 km/h) ; 2. Cavendish
(GBR, T-Mobile) ; 3. A. Davis (AUS, Discovery Channel) ; 4. Förster (ALL, Gerolsteiner) ; 5. Farrar
(USA, Cofidis) ; 6. Casper (Unibet) ; … 8. Da Cruz (Française des Jeux) ; 10. Feillu (Agritubel), t.m.t. – 169 classés.
Classement général : 1. Clerc (SUI, Bouygues Télécom), en 8 h 38’24’’ ; 2. Steegmans (BEL,
Quick Step), m.t. ; 3. Renshaw (AUS, Crédit Agricole), à 1’’ ; 4. Marcato (ITA, LPR), m.t. ; 5.
A. Davis (AUS, Discovery Channel), à 4’’ ;… 7. Bichot (Agritubel), m.t.
AUJOURD’HUI. – 3e étape : Bray-Dunes -Poperinge (194,6 km).
Qui a osé
garantir aussi la SW
7
ans ?
KIA MOTORS FRANCE -38391529500067 RCS Nanterre
pendant
ANS
La toute nouvelle Kia cee’d SW
Jusqu’au 31 octobre, la cee’d SW est au prix de la cee’d berline.**
www.kia-ceed.fr
GARANTIE
Modèle présenté : cee’d SW 1,6 Executive
La nouvelle cee’d SW au design moderne et épuré offre un habitacle spacieux, de plus elle est équipée d’un radar de recul, d’une connexion USB et d’un cable iPod®***. Elle bénéficie d’une garantie qui couvre
le moteur, la transmission, les trains roulants, la peinture et l’assistance pendant 7ans / 150 000 km (premier des deux termes échu) ou d’une garantie 3 ans kilométrage illimité.
De plus cette garantie est cessible, ainsi, à la vente de votre véhicule, votre acheteur bénéficiera de la garantie jusqu’à sa date d’expiration.
** cee’d SW au prix de la cee’d berline à motorisation et finition identiques soit 600 € d’économie exceptionnelle. Offre valable pour toute commande d’une Kia cee’d SW jusqu’au 31 octobre 2007, cumulable avec offre de reprise argus + 1500 €. Offre réservée aux particuliers. * Garantie 7 ans ou 150 000 km (1er des 2 termes échu) valable pour les Kia cee’d
dans tous les Etats membres de l’UE ainsi qu’en Norvège, Suisse, Islande et à Gibraltar. Consommations mixtes de la Kia cee’d SW : de 4,9 à 7,7l/100 km. Emissions de co2 : 129 à 183g/km. iPod est une marque commerciale de Apple Computers, Inc, déposée aux Etats-Unis et dans d’autres pays. *** De série sur versions Active, Sport et Executive.
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
PAGE 11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
FERGUSON INQUIET POUR
SAHA. – Alex Ferguson n’a que
modérément apprécié la sélection de
Louis Saha en équipe de France,
moins de six semaines après son
retour à la compétition avec
Manchester. « À l’heure actuelle,
l’équipe nationale n’est pas une
priorité pour lui. Le docteur de
l’équipe de France connaît
exactement la situation. Et nous
attendons qu’il le traite de la
meilleure façon qui soit », a prévenu
le manager des Red Devils. – B. C.
On ne peut pas dire que Paolo Bettini étrenne son titre mondial, aujourd’hui,
à l’occasion du Mémorial Cimurri, mais il n’en renouvelle pas moins son bail
avec le maillot arc-en-ciel. « C’est pour moi une course différente des
autres », assure le champion du monde, qui en profite pour rendre hommage
à plusieurs des équipiers qui l’ont aidé à conserver son titre, dimanche à
Stuttgart, et à qui il cherchera vraisemblablement à renvoyer l’ascenseur.
L’épreuve, disputée sur 196 kilomètres entre Cavriago et Reggio Emilia, réunit
une forte participation avec six équipes Pro Tour (Quick Step, Lampre,
Liquigas, Milram, Saunier Duval et Gerolsteiner) et, surtout, pratiquement
tous les grands noms du cyclisme italien : Petacchi, Simoni, Ricco, Ballan,
Pozzato, Nibali ou encore Visconti.
Danilo Di Luca est également engagé par son équipe, Liquigas, en dépit de
l’ouverture d’une procédure disciplinaire à son encontre dans le cadre de
l’affaire « Oil for Drugs » qui a conduit à son exclusion du Mondial et pour
laquelle il sera entendu le 16 octobre par le Comité olympique italien.
Bleu
Rouge
VIEIRA S’EST ENTRAÎNÉ AVEC LE
GROUPE. – Patrick Vieira, qui n’a
plus joué depuis le 12 septembre
dernier (France-Écosse, 0-1), s’est
entraîné hier avec l’ensemble des
joueurs de l’Inter pour la première
fois depuis son retour à Milan le
13 septembre. Il a effectué cette
séance à allure réduite. Roberto
Mancini ne l’a pas convoqué pour le
match de ce soir contre Naples,
AUJOURD’HUI
Saint-Gall - Thoune Young
Boys Berne - Lucerne
Bettini en habit neuf
Jaune
Bleu
Jaune
Raymond Domenech non plus pour
Féroé-France et France-Lituanie les
13 et 17 octobre. – Y. Ri.
LA SURPRISE DE MALOUDA. –
Florent Malouda a accordé un long
entretien au magazine Téléfoot,
diffusé demain sur TF 1, dans lequel
il révèle comment il a été informé de
la mise à l’écart de son
ex-entraîneur, José Mourinho, à
Chelsea : en consultant le fil des
informations de son opérateur de
téléphonie mobile ! Non seulement il
ne s’y attendait pas mais il avoue
être tombé de haut ! – J.-M. R.
LUCAS À LA RESCOUSSE DE
FRANCE 2 FOOT. – Philippe Lucas
sera l’invité demain de la deuxième
partie de France 2 Foot, qui peine à
trouver ses marques (12,9 % de
parts de marché dimanche dernier).
Si l’expérience se révèle concluante,
il pourrait devenir un consultant
régulier de l’émission. – P.-E. M.
LES GRANDS CLUBS VEULENT
ÊTRE SOUMIS À LA LOI
EUROPÉENNE. – Le G 14,
groupement des dix-huit grands
clubs européens de football, l’Union
des Ligues européennes de basket et
le Group Club Handball ont publié
un communiqué expliquant que
« tous les acteurs du sport »
devaient « être soumis à la loi
européenne », et que l’article
consacré au sport dans le futur
Traité européen constituait « la
meilleure approche pour garantir le
développement harmonieux du sport
Depuis l’entrée d’OL Groupe en bourse, les informations financières entourant
le club lyonnais prennent des proportions différentes. Thierry Sauvage, le
directeur financier de l’OL, s’est ainsi ému que l’on ait chiffré l’éventuel
impact d’une élimination en Ligue des champions à une somme allant de 5 à
10 millions d’euros. Ce chiffre, qui semble faible sous l’angle de la pérennité
sportive pour un club bien géré et dans un décor européen d’un déficit
généralisé, est en effet extrêmement négatif sous un angle boursier. Ainsi le
club lyonnais se trouve-t-il au cœur du mélange des genres qui le menaçait.
Pour établir ce chiffre, nous avions pris la base des rentrées moyennes de l’OL
ces dernières saisons en Ligue des champions, en anticipant sur un nombre de
points réduits, sachant que les points des phases de poules sont directement
convertibles en francs suisses. Chiffres qu’il faut pondérer : d’abord, la
qualification lyonnaise l’an passé avait été assortie de nombreuses primes ;
ensuite, la part française de la redistribution des revenus de la C 1 avait été
divisée par trois (Lyon, Lille, Bordeaux) la saison passée, au lieu de deux cette
année (Lyon, Marseille). Le manque à gagner envisageable serait ainsi de
l’ordre de 2 M seulement, voire d’un peu moins, selon des proches du
dossier. – V. D.
LIGUE 1 : DES MATCHES DE LA
11e JOURNÉE AVANCÉS ? – La
11e journée de Ligue 1, prévue les
20 et 21 octobre, pourrait voir ses
rencontres du samedi soir se
disputer à un horaire avancé, comme
ce sera déjà le cas aujourd’hui.
Après France - Nouvelle-Zélande,
quart de finale de la Coupe du
monde de rugby, qui justifiait ce
choix, c’est, cette fois, la finale de la
même épreuve (samedi 20 octobre à
21 heures au Stade de France) qui
provoquera cet aménagement. La
LFP va discuter avec son diffuseur,
Canal +, de l’horaire le mieux
BELGIQUE (9e journée)
Noir
Noir
Saragosse - Levante
FC Barcelone - Atletico
Madrid Osasuna - Villarreal
Classement : 1. Real Madrid, 16 pts ; 2. Villarreal, 15 ; 3. Valence CF, 15 ; 4. FC Barcelone,
14 ; 5. Atletico Madrid, 11 ; 6. Espanyol Barcelone, 10 ; 7. Murcie, 8 ; 8. Majorque, 8 ; 9. Rec.
Huelva, 8 ; 10. Santander, 8 ; 11. Saragosse, 8 ; 12. Almeria, 7 ; 13. FC Séville, 6 ; 14. La
Corogne, 5 ; 15. Osasuna, 5 ; 16. Athletic Bilbao, 5 ; 17. Valladolid, 5 ; 18. Betis Séville, 5 ; 19.
Getafe, 2 ; 20. Levante, 1.
AUJOURD’HUI
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
1. Bayern Munich ... 20 8 6 2 0 22 3 +19
2. Schalke 04 .......... 16 8 4 4 0 15 6 +9
3. Karlsruhe ............... 15 8 5 0 3 11 11 0
4. Leverkusen .......... 14 8 4 2 2 11 4 +7
5. Werder Brême ... 14 8 4 2 2 18 13 +5
6. Hambourg ...... 14 8 4 2 2 11 7 +4
7. Hanovre .......... 13 8 4 1 3 11 13 -2
8. Eintr. Francfort ..... 12 8 3 3 2 9 8 +1
9. Hertha Berlin ..... 12 8 4 0 4 11 12 -1
10. Bor. Dortmund ...... 12 9 4 0 5 14 17 -3
11. VfB Stuttgart 10 8 3 1 4 10 12 -2
12. Bielefeld ......... 10 8 3 1 4 12 21 -9
13. Wolfsburg ...... 9 8 2 3 3 12 13 -1
14. Bochum ......... 9 9 2 3 4 12 15 -3
15. Hansa Rostock ... 9 8 3 0 5 10 13 -3
16. Duisbourg ...... 6 8 2 0 6 9 13 -4
Nuremberg .... 6 8 1 3 4 9 13 -4
18. Cottbus .......... 3 8 0 3 5 5 18 -13
ÉCOSSE (9e journée)
DEMAIN
CFA
PORTUGAL (7e journée)
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ATHLÉTISME DOPAGE
Jones avoue enfin
Acculée par les témoignages, Marion Jones a reconnu hier devant la justice américaine qu’elle s’est dopée, mais contre son gré.
LE 26 SEPTEMBRE 2000, il y a à
peine plus de sept ans, Marion Jones
apparaissait à Sydney sur une estrade,
devant la presse du monde entier, pour
témoigner de son soutien à CJ Hunter,
plusieurs fois contrôlé positif. En route
pour ses cinq médailles olympiques
historiques, la petite fiancée des Jeux
semblait alors traîner son lanceur de
poids de mari comme un boulet. Avec
le recul, cette conférence de presse
surréaliste où le couple s’en remettait
aux explications d’un soi-disant nutritionniste inconnu, Victor Conte, a pris
tout son sel. Dans les années qui suivirent, Hunter et Conte l’accusèrent de
s’être dopée. Jones nia tout en bloc,
encore et toujours, inlassablement, de
procès en diffamation en come-backs
aussi avortés les uns que les autres.
Jusqu’à hier… A la sortie du tribunal,
elle a annoncé sa retraite: "Je quitte
l’athlétisme, que j’ai adoré profondément. C’est avec une grande honte que
je peux vous dire que j’ai trahi votre
confiance. J’ai été malhonnête."
QUELS AVEUX ?
WHITE PLAINS. – C’est entourée de sa mère et de
son avocat que Marion Jones a fait son entrée au tribunal
de White Plains, au nord de New York. (Photo Don Emmert/AFP)
POURQUOI
MAINTENANT ?
Le mois dernier, le procès de Trevor
Graham, lui aussi accusé d’avoir menti
aux agents fédéraux en certifiant qu’il
n’avait jamais dopé d’athlètes, a été
reporté au 26 novembre prochain à
San Francisco. Tout en se gardant la
possibilité d’un accord amiable avec la
justice, son avocate a expliqué que
Graham se préparait au procès et qu’il
comptait bien faire témoigner
d’anciens athlètes. Dont Jones et
Montgomery selon certaines sources.
Pour plaider non coupable, Graham
souhaitait « discréditer le témoignage » de son principal accusateur,
l’homme qui disait le pourvoir en produits dopants, en démontrant qu’il
dope encore des athlètes.
Jones a-t-elle redouté de laver son
linge sale en public, comme elle l’avait
précédemment fait en trouvant un
accord amiable avec Conte ? De nouveaux témoignages accablants (on
sait par exemple que Justin Gatlin, en
quête d’une diminution de peine, a
piégé téléphoniquement Graham à
plusieurs reprises), ont-ils fini de la
confondre ? En juin dernier, le Los
Angeles Times révélait aussi que Jones
s’était déclarée ruinée et dans l’incapacité de payer les 240 000 dollars que
lui imposait la perte de son procès
intenté contre Dan Pfaff, l’un de ses
coaches (de 2003 à 2004) qu’elle poursuivait pour manque de résultats. Ruinée en grande partie par ses combats
juridiques pour démontrer son innocence, Jones n’a peut-être tout simplement plus les moyens de lutter.
QUE RISQUE-T-ELLE ?
15 ans de cache-cache
Septembre 1992 : Marion Jones
ne se présente pas à un contrôle inopiné mais elle n’est pas suspendue
après avoir soutenu que ni elle ni son
entraîneur n’était au courant.
26-9-2000 : le contrôle positif à la
nandrolone de son mari, CJ Hunter,
est rendu public en pleins JO de Sydney, où l’Américaine remporte cinq
médailles.
18-12-2002 : Jones et son nouveau compagnon, Tim Montgomery,
sont photographiés à l’entraînement
en compagnie de Charlie Francis, excoach de Ben Johnson. Devant le
scandale, ils renonceront à leur collaboration le 6 février 2003.
13-11-2003 : la sprinteuse est
entendue par le grand jury fédéral de
San Francisco, qui enquête sur
l’affaire BALCO. Victor Conte affirme
avoir été son nutritionniste entre
août 2000 et octobre 2001.
24-5-2004 : Jones est entendue
par l’agence antidopage américaine
Marion JONES
(USA)
31 ans, née le 12 octobre 1975 à Los
Angeles.
1,78 m ; 68 kg.
JO : 1re (100 m, 200 m, 4 × 400 m,
2000) ; 3e (longueur, 4 × 100 m,
2000) ; 5e (longueur, 2004).
CM : 1re (100 m, 1997 et 1999 ; 200 m,
2001 ; 4 × 100 m, 1997 et 2001) ; 2e
(100 m, 2001) ; 3e (longueur, 1999).
Records personnels. – 100 m :
10’’65 (1998) ; 200 m : 21’’62 (1998) ;
400 m : 49’’59 (2000) ; longueur :
7,31 m (1998).
GEORGE W. BUSH EST MOROSE. C’est la porte-parole de
la Maison Blanche, Dana Perino, qui l’affirme. « J’en ai parlé
avec lui ce matin (hier matin), dit-elle, et il a été attristé de
cette nouvelle. » Les aveux de Marion Jones ont touché cet
amoureux de sport, qui s’était distingué en 2004, lorsqu’il
avait pris l’initiative de dénoncer le dopage au fil de son discours annuel de politique générale. « Ce qui l’inquiète vraiment, martèle Dana Perino, c’est que tout athlète ou quiconque aspirant à devenir un athlète professionnel croie
devoir se servir de produits améliorant ses performances
pour atteindre ses objectifs. » Aux États-Unis, on n’aime pas
les contes de fées qui se terminent mal, et le président ne fait
pas exception.
Parce que l’histoire de Marion Jones, c’est une de ces fables
dont l’Amérique raffole. Celle d’un petit prodige à qui la vie,
la gloire, l’argent tendent soudain les bras. Un talent fou, un
joli minois, une confiance en soi à renverser les montagnes,
Marion Jones avait tout pour affoler le chronomètre et
l’audimètre. À l’apogée de sa carrière, aux Jeux de Sydney (5
médailles, dont 3 d’or), son sourire n’illumine pas seulement
la Une de Sports Illustrated, mais aussi celle de Time et de
Newsweek. Elle est devenue la petite fiancée de l’Amérique.
Jamais positive, quoique
Avec l’assurance de ses vingt-quatre ans, elle avait clamé
haut et fort qu’elle ramènerait cinq médailles de son expédition australienne. En quelques jours, la moisson est complète. La reine Marion Jones raccourcit le 100 m, qu’elle
boucle en 10’’75, avec 37 centièmes d’avance sur sa dauphine, la Grecque Ekaterini Thanou. L’avenir lui appartient.
Pourtant, tout a déjà basculé. À Sydney, entre deux courses,
elle apparaît au côté de son mari, le lanceur de poids CJ Hun-
ter, contrôlé positif à plusieurs reprises. Elle déplore le sort
du prince consort, jure de son innocence. Acculé, Hunter doit
mettre un terme à sa carrière. Mais il en faudrait plus pour
attenter à l’image de la souveraine du sprint. Quelques mois
plus tard, premier accroc dans la robe de la mariée : elle
divorce. « CJ Hunter m’a tenue écartée de la vérité », plaidet-elle alors. Le lanceur de poids n’est pas tout à fait de cet
avis, qui balance son ex aux enquêteurs fédéraux. « Hunter a
déclaré avoir vu Jones s’injecter elle-même de l’EPO », rapporte l’agent Erwin Rogers dans un mémo publié par le San
Francisco Chronicle.
Le nouvel élu de son cœur, le sprinteur Tim Montgomery, ne
tardera pas à lui rouvrir les pages faits divers des quotidiens.
En décembre 2002, le couple le plus rapide du monde est
repéré au Canada en compagnie de Charlie « le maudit »
Francis, l’ancien coach de Ben Johnson. Moins d’un an plus
tard, elle est convoquée par le Grand jury fédéral qui dirige
l’instruction de l’affaire BALCO, à San Francisco. Lorsque
Montgomery passe aux aveux, elle continue de nier. Mais
désormais, Marion Jones court davantage les tribunaux que
les meetings.
Le 19 août 2006, elle s’apprête à courir à Zurich quand on
apprend qu’elle a été contrôlée positive aux Championnats
américains, un mois auparavant. Graciée par une contreexpertise de l’échantillon B qui se révèle négative, l’Américaine refuse pourtant de remettre les pointes. Depuis, seule
avait percée l’annonce de son mariage avec le sprinteur de la
Barbade Obadele Thompson, avec qui elle vit à Austin
(Texas). Jusqu’à ce qu’elle sorte de sa tanière hier, pour soulager sa conscience devant la justice américaine. Le conte de
fées a tourné court.
TENNIS
GILLES SIMON
SELON LA RÈGLE 10.1 du règlement
de l’AMA, « une violation des règlements commise lors d’une manifestation ou en lien avec cette manifestation peut, sur décision de l’instance
responsable de la manifestation,
entraîner l’annulation de tous les
résultats individuels obtenus par le
sportif dans le cadre de ladite manifestation, avec toutes les conséquences
en résultant, y compris le retrait des
médailles, points et prix ».
En clair, cela signifie que le CIO et
l’IAAF peuvent décider que Marion
Jones devra rendre les médailles
gagnées lors des JO et des Champion-
Jeux Olympiques. – 3 médailles d’or : 100 m, 200 m et 4 × 400 m en 2000. 2 médailles de
bronze : longueur et 4 × 100 m en 2000.
Championnats du monde : 3 médailles d’or : 100 m (1999), 200 m (2001), 4 × 100 m
(2001). 1 médaille d’argent : 100 m (2001). 1 médaille de bronze : longueur (1999).
PITKÄMÄKI ATHLÈTE DE L’ANNÉE. – Après Blanka Vlasic chez les femmes
(la première Française, Christine Arron, était classée 19e), le Finlandais Tero
Pitkämäki a été élu « athlète européen de l’année ». Il devance le
décathlonien tchèque Roman Sebrle et l’Estonien Gerd Kanter (disque). Le
premier Français, Yohann Diniz (marche), pointe à la 24e place.
LA BULGARE KOLAROVA POSITIVE AUX STÉROÏDES. – L’agence bulgare
BTA a annoncé hier que la spécialiste du 800 m Teodora Kolarova, vingt-six
ans, a subi un contrôle antidopage ayant révélé la présence de stéroïdes
anabolisants. Sixième du 800 m aux Championnats d’Europe 2006 à Göteborg,
elle a subi un contrôle hors compétition le 26 juin, et l’échantillon B a
confirmé la présence de testostérone. L’IAAF l’avait suspendue dès le mois
d’août.
VOLLEY-BALL
Sur tous les fronts
nats du monde pendant la période où
elle avouera s’être dopée en tenant
compte d’une durée de prescription de
huit ans (donc depuis 1999). Au total,
7 médailles gagnées en compétition
individuelle, auxquelles il faudrait
ajouter les 3 médailles gagnées avec
les relais américains, ainsi que le prévoit le règlement, sont susceptibles
d’être remises en cause. En revanche,
dans tous les cas, ses équipières des
relais conserveront leurs biens, selon
la jurisprudence Jerome Young (USA,
4 × 400 m), déclassé après les Mondiaux 2003. Voici la liste de ces
10 médailles.
PRO A (3e journée)
TOULOUSE - ANIÈRES
Stuttgart, Metz, Tokyo, Tachkent : les Français sont encore présents dans tous les tournois de la semaine.
Takaniko, début attendu
STUTTGART, METZ –
Le retour de l’ex-Cannois devrait soulager Asnières à la passe.
de nos envoyés spéciaux
Au coup d’envoi du week-end, les
cinq tableaux des circuits principaux
de la WTA et de l’ATP avaient encore
tous l’accent français. Virginie
Razzano était certaine d’être la première à en terminer puisqu’elle disputait déjà la finale à Tokyo très tôt
ce matin, heure française. Pour les
autres, quatre demi-finales sont au
programme aujourd’hui : Golovin à
Stuttgart, Parmentier à Tachkent,
Gasquet à Tokyo et Mahut à Metz.
Tour d’horizon.
TOKYO : LES
SERIAL-WINNERS
Deux Français se plaisent particulièrement sur le continent asiatique.
Hier, Virginie Razzano (33e WTA)
s’est qualifiée pour la finale de Tokyo
(4-6, 7-5, 6-3 contre l’Italienne Flavia
Pennetta) en remportant son neuvième match en dix jours : cinq à
Canton pour le premier titre de sa
carrière et quatre à Tokyo. « Je suis
heureuse et fatiguée. J’ai voyagé
lundi toute la journée, je suis arrivée
tard ; j’ai rejoué dès le mardi et tous
les jours depuis. Ne rien lâcher mentalement, c’est ça qui est dur ! »
Mais c’est tellement bon quand on y
parvient. « C’est vrai, dit la Nîmoise,
maintenant, j’arrive à passer au-dessus de moi-même. » Très tôt ce
matin, heure française, se profilait
l’ombre inquiétante de Venus Williams : « Au niveau des ressources, je
ne suis pas sûre d’en avoir assez… »
Autre joueur en réussite en Asie,
Richard Gasquet s’est qualifié un
peu plus tard, sur le même court (6-4,
6-1 contre Dudi Sela), pour les demifinales du tournoi masculin, portant
sa série à huit matches gagnés d’affilée entre son succès à Bombay et les
premiers tours japonais, soit autant
que son record de 2005, quand il
avait remporté le tournoi de Nottingham et enchaîné par trois tours à
Wimbledon.
Pour atteindre la finale de Tokyo, il
affrontera Tomas Berdych, qu’il a
déjà battu une fois, mais : « Ici, c’est
le pire court pour l’affronter, avoua
le Français. La surface est très rapide
et il n’y a pas de rebond. C’est lui qui
fera un peu tout, les points et les
fautes. » D’autant que le Français
commence à ressentir les effets de la
fatigue : « J’ai le coude qui tire un
peu. Lundi, j’ai fait douze heures de
vol, suivi d’une nuit d’une demiheure ! Avec le décalage, je me suis
couché à 22 heures et à 22 h 30
j’étais réveillé ; je ne me suis rendormi que le lendemain à 8 heures ! »
Mais Gasquet ne regrette pas son
crochet par le Japon : « J’ai bien fait
de venir à la dernière minute pour
compenser les forfaits de Blake et de
Federer. Je sers particulièrement
bien (deux breaks à déplorer sur ses
huit derniers matches, tous gagnés
en deux sets) et, du fond, je ne fais
pas de fautes. C’est impeccable. »
À noter qu’une autre Française est
toujours en course en Asie : Pauline
Parmentier (21 ans, 87e), qualifiée à
Tachkent pour les premières demifinales de sa carrière sur le circuit
WTA.
STUTTGART : GOLOVIN
À LA FÊTE
Après avoir profité d’une journée de
repos, jeudi, pour aller visiter en
compagnie de Svetlana Kuznetsova
l’énorme fête foraine proche de
l’hôtel et du stade (une fête de la
bière pas tout à fait aussi importante
que celle de Munich mais qui attire
tout de même 3 millions de visiteurs
en deux semaines !), Tatiana Golovin eut la surprise d’apprendre que
sa présumée adversaire en quarts de
finale, Ana Ivanovic, avait été battue
par Kateryna Bondarenko. De challenger elle devenait donc favorite
TOKYO. – Richard Gasquet a remporté dix-huit de ses vingttrois derniers matches. Un rythme de prétendant au
Masters…
(Photo Kabuhiro Nogi/AFP)
pour une place en demi-finales. Face
à l’Ukrainienne qu’elle n’avait
jamais rencontrée et qui sortait des
qualifications, Golovin joua hier un
match sérieux, sans fioritures, pour
se mettre à l’abri d’une mauvaise
surprise (6-3, 6-4). « Ce n’était peutêtre pas très spectaculaire, mais il
n’était pas question de faire le show.
Je me devais de battre cette adversaire et j’ai joué la prudence, aidée
par un bon service. » L’affaire fut
conclue en une heure et quinze
minutes et voilà donc la Française en
demi-finales d’un tournoi dont elle
avait atteint la finale l’année dernière. « Franchement, je ne pensais
pas aller aussi loin cette année étant
donné le niveau du tableau. »
Si elle veut reproduire sa performance de 2006 (elle avait alors perdu en finale contre Petrova, qui a
abandonné hier contre Jankovic à
cause d’une blessure récurrente à la
hanche droite), elle devra battre
aujourd’hui sa copine Svetlana Kuznetsova, deuxième joueuse mondiale qui « faisait » tout à fait son
classement hier soir face à une Serena Williams dépassée (6-3, 6-3).
METZ : TROISIÈME CARRÉ
POUR MAHUT
L’embellie continue pour Nicolas
Mahut, qui, après son quart de la
RÉSULTATS
TOKYO (JAP, ATP, dur, 583 300 , 1er-7 octobre). – Quarts de
finale : Gasquet b. Sela (ISR), 6-4, 6-1 ; Karlovic (CRO) b. Hewitt
(AUS), 7-6 (7-5), 7-6 (8-6) ; Ferrer (ESP) b. F. Lopez (ESP), 6-4, 6-4 ;
Berdych (RTC) b. Verdasco (ESP), 7-6 (9-7), 4-6, 7-5.
METZ (ATP, indoor, 353 450 , 1er-7 octobre). – Deuxième tour :
Tsonga b. Kohlschreiber (ALL), 5-7, 7-6 (7-5), 6-3. Quarts de finale :
Mahut b. Andreev (RUS), 3-6, 7-5, 7-6 (7-1) ; Cañas (ARG) b. Korolev
(RUS), 6-1, 6-4 ; Murray (GBR) b. Tsonga, 6-3, 6-3 ; Robredo (ESP) b.
Grosjean 6-4, 6-4.
STUTTGART (ALL, WTA Tour, indoor, 456 000 , 1er-7 octobre). –
Quarts de finale : Golovin b. K. Bondarenko (UKR), 6-3, 6-4 ; Jankovic (SER) b. Petrova (RUS), 6-7 (5-7), 5-1 ab. ; Henin (BEL) b. Dementieva (RUS), 6-4, 6-4 ; Kuznetsova (RUS) b. S. Williams (USA), 6-3, 6-3.
TOKYO (JAP, WTA Tour, dur, 122 700 , 1er-7 octobre). – Demifinales : Razzano b. Pennetta (ITA), 4-6, 7-5, 6-3 ; V. Williams (USA)
b. Wozniacki (DAN), 6-3, 7-5.
TACHKENT (OUZ, WTA Tour, dur, 101 600 , 1er-7 oct.). – Quarts
de finale : Parmentier b. Amanmuradova (OUZ), 6-4, 6-3 ; Govortsova
(BLR) b. O’Brien (GBR), 6-2, 6-3 ; Vesnina (RUS) b. Olaru (ROU), 2-6,
7-6 (7-2), 6-4 ; Azarenka (BLR) b. Palkina (KIR), 6-2, 6-1.
PAGE 12
semaine dernière, à Bangkok, se
trouve en demi-finales à Metz. C’est
la troisième fois dans sa carrière qu’il
se retrouve dans le dernier carré d’un
tournoi ATP (après le Queen’s et
Newport, déjà cette année), mais la
première en France. L’Angevin a dû
aller la chercher. Andreev faisait
figure d’épouvantail après sa nette
victoire sur Fabrice Santoro. Mais
Mahut l’a ramené sur terre. Non sans
avoir battu de l’aile un set et demi.
Tant que le Français le laissa évoluer
dans la filière fond de court, le Russe
fut intouchable. « À partir du milieu
du deuxième, raconte Mahut, j’ai
changé de tactique. Je suis plus monté sur ma deuxième. Ça m’a donné
un plus grand confort sur mon engagement. » Ce qui mit la pression sur
service adverse. Et, à 6-5, Andreev se
fit breaker sur une double faute...
Après avoir pris la tête tout de suite
dans le set décisif, Mahut se fit rattraper par le syndrome de Bangkok
au moment de servir pour le match à
5-3. « C’est vrai que, quand Andreev
a débreaké, j’ai un peu pensé à ma
défaite contre Verdasco, dans les
mêmes circonstances. » Mais, cette
fois, il repartit de l’avant dans un tiebreak parfaitement maîtrisé (3-6,
7-5, 7-6). Il rencontrera aujourd’hui
Tommy Robredo, vainqueur d’un
Grosjean qui entretint un peu
l’espoir en sauvant quatre balles de
match pour revenir de 5-1 à 5-4 dans
le deuxième set hier soir (6-4, 6-4).
Auparavant Jo-Wilfried Tsonga
n’avait pu franchir l’obstacle Murray. Avait-il laissé trop de gomme
dans son match à rallonge contre
Kohlschreiber terminé à 1 heure du
matin la nuit précédente ? « Ce
n’était pas à mon avantage », reconnut-il du bout des lèvres. Il est
comme ça, le Jo, les excuses lui font
horreur. Comme ces manipulations
répétées qu’il reçut au cou entre les
jeux hier : « Un petit pépin au trapèze. J’avais un peu de mal à lever
ma raquette. Mais le problème n’est
pas là. Je n’ai pas réussi à rentrer
dans le match. Il a été meilleur que
moi, point final. »
ALAIN DEFLASSIEUX
et PASCAL COVILLE (avec D. B.)
PRIVÉ lors des deux premières journées, pour cause de contrat non
homologué, de son nouveau passeur
Toafa Takaniko (ex-Cannes),
Asnières, qui reste sur deux revers
secs (Beauvais et Montpellier, 0-3),
pourra enfin l’aligner sur la feuille de
match, ce soir, face à Toulouse. Un
renfort qui tombe à pic pour une
équipe qui cherche encore ses
marques, mais tardif en raison de
l’imbroglio club-Fédération (FFVB)
et de l’appel non entendu d’Asnières
pour une homologation accélérée.
Origine de l’affaire : le passeur natif
de Wallis-et-Futuna a participé aux
Jeux du Pacifique du Sud (25
août-8 septembre) aux îles Samoa et
est rentré avec plus d’un mois de
retard sur la date prévue avec le
club… sans avoir signé au préalable
son contrat ! L’entraîneur francilien,
André Patin, ne souhaitait pas le voir
partir, mais la Fédération wallisienne a obtenu de Gil Pelan, prési-
Beauvais
tombe Paris !
LE CHAMPION DE FRANCE s’est incliné hier soir à Beauvais pour la première
fois de la saison (3-2). Handicapé par les
absences conjointes de ses deux internationaux français, Ludovic Castard
(fracture de fatigue au pied droit et out
jusqu’au 20 octobre) et Romain Vadeleux (entorse de la cheville droite et out
pour deux semaines), Paris ne s’est incliné qu’au tie-break sur un ace « limite »
du central israélien Itamar Stein. Un
résultat d’autant plus rageant pour le
club de la capitale qu’il avait effacé deux
balles de match dans le troisième set…
« Bravo à Beauvais, soulignait l’entraîneur parisien Mauricio Paes. Il nous a
fallu attendre deux sets pour entrer dans
le match. Il faut arrêter de se cacher derrière les blessés. Les joueurs doivent
assumer sur le terrain. » Satisfaction en
revanche chez le technicien belge du
Bouc, Alain Dardenne : « Mentalement,
ce fut un match très dur mais je suis fier
de mes joueurs qui sont allés chercher la
victoire au tie-break. » – N. Ma.
dent de la FFVB, son accord écrit en
vertu de la convention liant la Fédération et les clubs professionnels, qui
oblige ces derniers à libérer leurs
joueurs pour les compétitions internationales.
Le club soutient que les Jeux du Pacifique ne sont que des compétitions
régionales, pour lesquelles cette
convention ne s’applique pas. La
FFVB affirme le contraire, arguant
que cette épreuve est reconnue par
le Comité international olympique.
« La Fédération a été très légère sur
ce dossier, elle a pris des décisions
qui ne lui incombaient pas », sermonne un André Patin très remonté.
« Avec l’appel rejeté, on paie carrément la double peine. Non seulement on nous a privé d’une bonne
préparation mais en plus on n’a pas
pu aligner une de nos recrues
majeures pour deux matches. » Du
côté du joueur, qui est parti sans
l’accord du club, c’est l’embarras qui
domine : « Je ne me sentais pas très
bien dans ma tête, j’aurais dû être
avec eux. »
La présence de Takaniko offrira, ce
soir, de nouvelles solutions de coaching, et devrait rassurer ses coéquipiers, notamment Florent Roure,
esseulé jusque-là aux commandes
du navire. « Physiquement, il a effectivement un abattage d’une autre
dimension, confirme André Patin.
Mais un passeur doit d’abord être
précis et faire les choix qui s’imposent, le reste, c’est du bonus. »
PHILIPPE TUCCELLI
HIER : Poitiers - Saint-Brieuc, 3-1 ; Tourcoing-Rennes, 3-2 ; Beauvais-Paris, 3-2.
AUJOURD’HUI : 18 heures, Montpellier Tours. 20 heures, Cannes-Narbonne ; Toulouse-Asnières ; Sète-Ajaccio.
Classement : 1. Poitiers, 9 ; 2. Tourcoing, 8 ;
3. Montpellier, 6 ; 4. Beauvais, 6 ; 5. Paris, 6 ;
6. Tours, 5 ; 7. Rennes, 4 ; 8. Toulouse, 3 ; 9.
Narbonne, 2 ; Sète, 2 ; 11. AS Cannes, 0 ; 12.
Ajaccio, 0 ; 13. Asnières, 0 ; 14. Saint-Brieuc, 0.
BEAUVAIS-PARIS : 3-2 (25-21 ; 25-23 ; 24-26 ; 19-25 ; 21-19)
1 100 spectateurs. Points marqués : 228 (114 + 114). Durée : 1 h 58’
BEAUVAIS : 9 aces ; 17 contres ; 66 attaques ; 51 fautes (20 au service).
Le six : Quiévreux (1) ; Javurek (cap., 18) ; Stein (17) ; Flajs (13) ; Shafranovich (20) ; Lica
(23). Libero : Anot. Puis : Bencic ; Janusek. Entraîneur : A. Dardenne.
PARIS : 2 aces ; 11 contres ; 50 attaques ; 22 fautes (13 au service).
Le six : Redwitz (cap., 4) ; Rivera (17) ; Van der Veen (8) ; Havas (17) ; Novak (12) ; Hargreaves (5). Libero : Berrios. Entraîneur : M. Paes.
POITIERS - SAINT-BRIEUC : 3-1 (21-25 ; 25-17 ; 25-23 ; 25-16)
2 042 spectateurs. Points marqués : 177 (96 + 81). Durée : 1 h 40’.
POITIERS : 4 aces ; 8 contres ; 55 attaques ; 25 fautes (12 au service).
Le six : Hansen (6) ; Bleuze (8) ; Barreto (8) ; Caceres (1) ; Baranek (22) ; Kieffer (cap., 14).
Libero : Lobato. Puis : Gutierrez ; Sidibé (8) ; Songolo. Entraîneur : O. Lecat.
SAINT-BRIEUC : 4 aces ; 5 contres ; 47 attaques ; 29 fautes (17 au service).
Le six : Weick (3) ; Curovic (20) ; Radovic (6) ; Boriskevitch (6) ; J.-C. Monneraye (10) ; Pesl
(cap., 10). Libero : Rossillol. Puis : Poljic ; Mandic (1). Entraîneur : N. Djordjevic.
TOURCOING - RENNES : 3-2 (23-25 ; 18-25 ; 25-15 ; 25-20 ; 18-16)
2 000 spectateurs. Points marqués : 210 (109 + 101). Durée : 1 h 58’
TOURCOING : 2 aces ; 7 contres ; 55 attaques ; 33 fautes (11 au service).
Six de départ : Ve. Petkovic ; Maréchal (10) ; Tolar (9) ; Dias (5) ; Sloboda (9) ; Schwaack
(1). Libero : P. Ragondet. Puis : Lavallez ; Duhagon (14) ; Suljagic ; Barca-Cysique (16).
Entraîneur : M. Fronckowiak.
RENNES : 3 aces ; 10 contres ; 55 attaques ; 45 fautes (17 au service).
Le six : Kardos (4) ; Nganga (10) ; Tuia (9) ; Strehlau (cap., 10) ; Hudecek (26) ; Mihaylov (6).
Libero : Esna. Puis : Galesev ; Vartovnik (3). Entraîneur : B. Grebennikov.
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
NICOLAS HERBELOT
Star des Jeux de Sydney, en 2000, Marion Jones a connu depuis
une longue descente aux enfers.
Dix médailles
en question
Bleu
Rouge
mencement du fait de dopage. Dans sa
lettre, Jones dit que Graham l’a « fournie (en THG) pour les saisons 1999 et
2000 » . La prescription des faits de
dopage étant de huit ans, cela signifierait que toutes les médailles remportées par Jones depuis les Mondiaux
1999 sont en danger. Concernant celle
des Jeux de 2000, le CIO, qui avait
ouvert une enquête la concernant en
2004, s’alignera probablement sur
l’IAAF. Deux instances qui se demandent déjà comment éviter que la
médaille d’or olympique de Jones sur
100 m n’aille à l’avenir orner le cou de
sa dauphine d’alors, la Grecque Ekaterini Thanou, suspendue quatre ans
plus tard à Athènes pour s’être soustraite à des contrôles antidopage.
La reine déchue
(USADA) mais reconnaît seulement
avoir consommé du ZMA, le complément alimentaire légal de BALCO.
8-6-2004 : CJ Hunter déclare aux
enquêteurs fédéraux que son exfemme s’injectait elle-même de
l’EPO et prenait de la THG.
4-12-2004 : Victor Conte affirme
avoir fourni à Jones, avant les JO
2000, « de l’insuline, des hormones
de croissance, de l’EPO et de la
THG ».
10-5-2005 : les plus importants
meetings européens recommandent
de ne pas inviter Jones.
15-7-2005 : Victor Conte signe un
accord amiable avec la justice californienne. Il n’y aura pas
de procès BALCO.
19-8-2006 : le contrôle positif à
l’EPO de Jones lors des Championnats US (en juin) est rendu public.
7-9-2006 : la contre-expertise de
l’échantillon B est négative et innocente la sprinteuse.
Jaune
Bleu
Jaune
Jusqu’ici, le scandale BALCO a fait
plonger une douzaine d’athlètes pour
dopage, dont White, Chambers et
Montgomery, mais Jones est la première à encourir une peine pénale pour
« parjure » . En ayant recours au
« plaider coupable » , elle devrait éviter une lourde peine de plusieurs
années et n’écoper que de trois à six
mois de prison selon les experts. Dans
sa lettre, elle parle pourtant de zéro à
six mois. Jusqu’ici, pour rappel, les cinq
condamnés dans l’affaire BALCO (Victor Conte, James Valente, le vice-président du labo, Remi Korchemny, le
coach de White et Chambers, Patrick
Arnold, le chimiste qui créa la THG, et
Greg Anderson, le coach personnel de
la star du baseball Barry Bonds) ont
pris des peines légères, de quatre à
cinq mois de prison.
Sportivement, il faudra attendre que
l’Agence américaine antidopage
(USADA) prenne le relais de la justice
et suspende l’athlète. Selon Nick
Davies, porte-parole de la Fédération
internationale (IAAF), les aveux de
Jones sont évidemment suffisants
pour entamer une procédure mais se
posera le problème de la date de com-
CHRONOLOGIE
Noir
Noir
Hier après-midi, Marion Jones avait
rendez-vous avec la justice américaine
dans un tribunal de la grande banlieue
new-yorkaise, à White Plains, pour
passer aux aveux. Des aveux de mensonge. Depuis quatre ans qu’a débuté
l’affaire BALCO et qu’elle a été entendue par le Grand Jury fédéral l’instruisant à San Francisco, Jones ment. Dans
une lettre qu’elle a envoyée il y a
quelques jours à ses proches pour que,
dit-elle, ils ne l’apprennent pas par les
média et dont on peut trouver une
copie non authentifiée sur l’Internet,
l’ex-star explique qu’elle a menti à
deux reprises aux agents fédéraux.
Une fois en 2006 au sujet d’un chèque
falsifié de 25 000 dollars qu’elle avait
déposé sur son compte et dont elle a
dit tout ignorer. Il lui avait été remis par
Tim Montgomery, père de son fils et
recordman du monde du 100 m (en
2002) déchu pour dopage, pour éponger une partie des 50 000 dollars qu’il
lui avait empruntés pour payer ses
avocats. Elle assure aujourd’hui
qu’elle connaissait le chèque mais ne
savait pas qu’il était falsifié.
Mais surtout, Jones avoue avoir menti
une première fois aux agents fédéraux
en 2003 quand ils lui ont demandé si
elle avait « déjà vu » la THG, stéroïde
de synthèse distribué par le laboratoire
BALCO de Conte, qu’ils lui mettaient
sous le nez. « Je l’ai reconnue immédiatement comme le complément que
Trevor Graham (son coach jusqu’en
2002) m’avait donné comme étant de
l’huile de graines de lin et je savais
alors que je l’avais pris pendant près de
deux ans. J’ai paniqué... » Jones aurait
paniqué parce qu’elle n’aurait réalisé
qu’à ce moment qu’elle s’était dopée
contre son gré. Et menti pour protéger
Graham, dont elle n’aurait « jamais
pensé » qu’il puisse prendre « le
risque » de la doper, pour se protéger
elle-même et pour protéger sa carrière.
Bref, des aveux de petits mensonges
pour un dopage involontaire.
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ESCRIME CHAMPIONNATS DU MONDE – SABRE FEMMES ET FLEURET HOMMES
La France armée d’or
Les sabreuses et les fleurettistes masculins ont aisément conservé hier leur titre mondial.
SABRE FEMMES
Favorites aux Jeux
En s’imposant, Touya et ses amies ont aussi
sécurisé leur billet pour Pékin.
SAINT-PÉTERSBOURG –
de notre envoyé spécial
Après trois médailles
individuelles à l’épée
(argent pour Érik Boisse
et bronze pour Maureen
Nisima et Jérôme
Jeannet), la France a
retrouvé le chemin de la
victoire grâce à ses
équipes. Trois mois après
leur succès européen, les
sabreuses ont conservé
leur titre planétaire,
tandis que les
fleurettistes ont réalisé
un triplé inédit pour les
Bleus. Entrée en piste
aujourd’hui des épéistes
de Flessel et des
sabreurs.
« EN 2004, indique Anne-Lise Touya,
la qualification individuelle avait été
tellement difficile à aller chercher que
nous avions peut-être mal préparé psychologiquement les Jeux. » Cette
situation, la double championne du
monde ne la connaîtra pas cette fois.
Car, en conservant hier leur titre mondial par équipes, les sabreuses ont du
même coup assuré leur qualification
pour Pékin. Certes, il y aura encore des
points à grappiller d’ici au 31 mars,
mais Touya, Perrus, Vergne et Argiolas
ont fait le break avec leurs adversaires :
332 points au total contre 264 aux
Américaines et aux Ukrainiennes ; et
146 points d’avance sur le dernier qualifiable européen, la Pologne.
Eu égard aux résultats de 2006, cette
course aux Jeux était déjà bien engagée mais il fallait savoir rebondir après
une épreuve individuelle ratée. Chacune a effectué son débriefing. Carole
SAINT-PÉTERSBOURG. – Cécile Argiolas, Erwann Le Pechoux,
Carole Vergne, Marcel Marcilloux, Anne-Lise Touya,
Brice Guyart, Léonore Perrus et Nicolas Beaudan
(de gauche à droite). (Photo Mao)
SAINT-PÉTERSBOURG –
(RUS)
RÉSULTATS
de notre envoyée spéciale
aussi intouchables. Même l’Allemagne de Joppich, champion du
monde dimanche dernier, et de Kleibrink, troisième, fut impuissante.
C’était un remake de l’an dernier, avec
un score encore plus sévère : 45-34 à
Turin et 45-32 hier.
Le triplé des Dalton
On souffre ensemble et cela nous aide.
Ces petites pierres contribuent à la victoire. Cela crée notre identité. Dans
cette équipe, on fait tout à quatre !
Quand on se balade, c’est un peu les
Dalton. » Hier, ces Dalton (dont la discipline ne figure hélas pas par équipes
au programme olympique) ont même
marqué l’histoire de l’escrime française en réalisant un triplé inédit avec
trois titres mondiaux d’affilée par
équipes, ce que même l’épée masculine, si forte, n’a encore jamais réalisé.
À moins que demain…
La tempête tricolore n’a peut-être pas
fini de souffler sur « Saint-Pét ».
ANNE LADOUCE
PROGRAMME
6
Comme le nombre de titres de
champion du monde par équipes
du fleuret masculin français depuis
dix ans (1997, 1999, 2001, 2005,
2006 et 2007). On peut y ajouter le
titre olympique en 2000.
AUJOURD’HUI. – Tableau final du
sabre HOMMES et de l’épée FEMMES
paréquipesà partir de 8 h 30 (6h 30 en
France). Finales à partir de 17 h 30
(15 h 30). Français en lice.
HOMMES. Sabre : Anstett, Lopez,
Pillet, Sanson. FEMMES. Épée : Descouts, Flessel, Kiraly, Nisima.
DIMANCHE 7 OCTOBRE
VENEZJOUERAU
E
1€ à valoir sur un
1€
p G.I.E. SIREN 775 671 258 RCS PARIS -
Àl’occasiondelaJournéedu
Prixde l’ARCDETRIOMPHELUCIENBARRIÈRE
E
Partieàconserver
parlePointdeVentePMU
oul’hippodrome
BonQuinté+d’1€
sur présentation de ce bon le jour du Prix de l’Arc de Triomphe Lucien Barrière 2007
Pourutilisercebon:rendez-vousdansunPointdeVentePMUousurunhippodromeetremettezcebonauGuichetPMU
lorsquevousengagerezvotrepari.
Prixde
l’ArcdeTriomphe2007
Ce bon donnant droit à une bonification (au sens du règlement du Pari Mutuel) d’une valeur d’1€ ne peut donner lieu à aucune contrepartie monétaire sous
quelque forme que ce soit, totalement ou partiellement. Toute reproduction de ce bon est formellement interdite et expose un éventuel contrevenant à des
poursuites pénales. Si ce bon était refusé, nous vous remercions de contacter le Service Clientèle du PMU au 01 56 09 91 00.
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
du monde et pas seulement une
équipe de fleuret, de sabre ou
d’épée. » Paumés dans les Vosges, pas
loin d’un terrain de golf, les Bleus se
retrouvent alors que dans la saison
chaque arme vit sa vie au fil de la
Coupe du monde. Dans le stade couvert servant de gigantesque salle
d’armes, les tablettes de chocolat ne
sont jamais loin des tables des kinés.
Mais, si l’ambiance aide, elle ne forge
pas automatiquement l’or. « On sait
travailler la gagne, insiste le champion
olympique Guyart. Pendant le stage
d’été à Courchevel, notre entraîneur
Stéphane Marcelin nous fait monter un
col hors catégorie de 19 bornes à vélo.
Bleu
chot, coach comblé par ses sabreuses.
Aussi bien au niveau des cadres que
des athlètes. Il y a aussi toute une politique de transmissions du savoir. »
Guichot fut médaillé olympique par
équipes dans les années 1980. Michel
Sicard, l’actuel DTN, et Patrice Menon,
le patron du haut niveau, ont officié
pendant huit ans comme entraîneurs,
respectivement à l’épée et au fleuret.
« On base tout sur le collectif et il y a
beaucoup de cohésion entre les gens,
raconte Menon. On organise chaque
année un stage à Vittel qui permet aussi de créer du sentiment entre les uns et
les autres. C’est toute une équipe de
France qui arrive aux Championnats
FEMMES
Sabre par équipes
1. FRANCE
2. UKRAINE
3. Russie
Quarts de finale : Italie - États-Unis, 45-42 ;
Ukraine-Chine, 45-39 ; Russie-Pologne,
45-33 ; France (Touya, Perrus, Vergne)Corée du Sud, 45-40.
Demi-finales : Ukraine-Italie, 45-38 ;
France (Touya, Perrus, Vergne)-Russie,
45-40.
Finale : France (Touya, Perrus, Vergne)Ukraine (Khomrova, Kharlan, Pundyk), 45-32.
Match pour la troisième place : Russie-Italie, 45-35.
Classement final : 1. France ; 2. Ukraine ;
3. Russie ; 4. Italie ; 5. Chine ; 6. Pologne ;
7. États-Unis ; 8. Canada.
Jaune
Jaune
Rouge
En quelques minutes, la France avait
droit à ses deux premières Marseillaise
de cette édition russe. Après un individuel satisfaisant (3 médailles à l’épée)
mais sans médaille d’or, les équipes
redonnaient le ton. « Aujourd’hui,
notre état d’esprit se résumait en un
mot, la rigueur. On avait tiré les ensei-
gnements de notre individuel,
explique Brice Guyart, 19e en solo. On
respecte plus facilement la consigne,
car on tire aussi pour les autres. Il faudra qu’on arrive à effectuer ce transfert
en individuel. » À méditer. Mais, avant
ça, les Bleus savouraient les marches
de la gloire.
Inaugurant les honneurs, les sabreuses
murmurent les paroles de Rouget de
Lisle, tandis que, enlacés comme des
rugbymen, Brice Guyart, Erwann
Le Pechoux, Marcel Marcilloux et Nicolas Beaudan, rayonnant comme rarement, chantent à tue-tête.
« Notre force, c’est de mettre les meilleurs ensemble, raconte Pierre Gui-
HOMMES
Fleuret par équipes
1. FRANCE
2. ALLEMAGNE
3. Corée du Sud
Quarts de finale : Allemagne-Espagne,
45-29 ; Chine-Italie, 45-39 ; Corée du SudIsraël, 39-38 ; France (Le Pechoux, Guyart,
Marcilloux)-Pologne, 45-32.
Demi-finales : Allemagne-Chine, 45-31 ;
France (Le Pechoux, Beaudan, Guyart,
Marcilloux)-Corée du Sud, 45-32.
Finale : France (Le Pechoux, Guyart, Marcilloux)-Allemagne (Joppich, Kleibrink, Behr,
Schlechtweg), 45-32.
Match pour la troisième place : Corée du
Sud-Chine, 43-42.
Classement final : 1. France ; 2. Allemagne ; 3. Corée du Sud ; 4. Chine ; 5. Italie ;
6. Pologne ; 7. Espagne ; 8. Israël.
Noir
Bleu
Noir
« À SAINT-PÉT on va vous mettre la
tempête… C’est partiiiiiiii. » Les
sabreuses françaises ont trouvé hier le
parfait haka pour se motiver avant leur
épreuve par équipes. Anne-Lise Touya,
Léonore Perrus, Carole Vergne et
Cécile Argiolas ont respecté cette
consigne, l’appliquant même idéalement en demi-finales pour rosser la
Russie chez elle. « La tempête est là »,
hurla alors Touya.
Mal à l’aise dans ses deux premiers
relais, la double championne du
monde avait raison de faire entendre
sa joie finale (45-40). Elle venait de
finir en beauté par un 6-0 sur Velikaïa,
son « bourreau » des huitièmes de
finale en individuel. Auparavant, Perrus avait remonté 12 touches à la nouvelle championne du monde en titre,
Netchaeva, tandis que la Bleuette de
Bretagne, Vergne, ne tremblait nullement face à des adversaires plus expérimentées qu’elle. Les Tricolores
avaient donc œuvré en chœur pour
décrocher leur ticket en finale contre
les Ukrainiennes, finalement plus vite
balayée (45-32) que lors de leur titre
européen (45-44).
Quelques minutes plus tard, les fleurettistes masculins s’avéraient tout
Vergne, par exemple, est revenue à ses
fondamentaux : « Tirer sans trop se
poser de questions, dit-elle. En individuel, je regardais trop l’adversaire. »
La compétition a finalement eu des
allures de formalité et la question de
Pékin a été réglée sans difficulté.
« Après la demi-finale, raconte
Léonore Perrus, on s’est dit que c’était
une bonne chose de faite, mais nous
sommes restées concentrées sur la victoire finale. »
L’entraîneur des filles, Pierre Guichot,
voyait pour sa part tous les bénéfices
qu’il pourrait tirer de la situation : « On
va maintenant avoir une saison entière
pour préparer sereinement et confortablement les Jeux, dit-il. Ce sera la
meilleure des préparations possible.
On fera les tournois en sorte de terminer premières ou deuxièmes au classement mondial juste avant les Jeux, afin
de bénéficier d’un bon tirage au sort.
On ne refusera pas l’étiquette de favoris. » – M. V.
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS DE TABLE
BASKET PRO A (2 journée)
e
Le Mans cueilli chez lui
Hyères-Toulon a réussi un joli coup en allant surprendre les Sarthois à domicile.
Classement : 1. Saint-Étienne
(+ 1 m.), 6 pts ; 2. Poitiers (+ 1 m.) 5 ;
3. Brest, Nanterre et Quimper, 4 ;
6. Besançon (+ 1 m.), Le Portel
(+ 1 m.), Reims (+ 1 m.) et SaintQuentin (+ 1 m.), 4 ; 10. Boulazac,
Bourg-en-Bresse, Évreux, Limoges,
Nantes et Rouen, 3 ; 16. Aix-Maurienne, Châlons et Saint-Vallier, 2.
PROCHAINE JOURNÉE. – Mardi
9 octobre : Évreux - Le Portel, SaintÉtienne - Quimper, Nantes-Châlons,
Limoges - Saint-Quentin, Aix-Maurienne Bourg, Poitiers-Besançon, Boulazac-Nanterre, Reims-Brest, Saint-Vallier Rouen.
Débuts de Nolan
LE MANS. – Sean Colson,
ici balle en mains sous
la surveillance
du néo-Manceau Antoine
Diot, a donné la leçon
hier à Antarès. Le meneur
américain du HTV a porté
les siens (33 pts, 9 p.d.)
vers leur premier succès.
(Photo Pascal Allée/Hot Sports)
brée. Mais à 55-55 (33e), le terrible
(42 d’évaluation, 7 interceptions)
Dobbins (6 pts), De Colo (4), Marquis
(2) et Tchicamboud (3) passèrent un
15-2 qui propulsa Cholet vers un premier succès. « À + 8 (37-45, 25e), on
arrête de jouer, on devient gestionnaires trop tôt. Il faudra être plus
conquérants. On n’a pas vu le vrai
Chalon », pestait Grégor Beugnot.
– J.-L. T. (avec D. L. et nos
correspondants)
LE MANS
HYERES TOULON
75
81
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
23 11 3/5 3/5 2/2 1-1 23 1 0/4 0/3 2/3 1-0 5
12 - - - - - 2
12 2 1/3 - - 0-2 19 6 3/9 0/2 - - 3
22 4 2/7 0/1 - 2-1 5
6 3 1/2 1/1 - - 31 18 7/14 4/8 - 1-5 16 6 3/7 - - 0-3 1
36 24 10/14 - - 6-11 2
200 75 30/65 8/20 4/5 11-23 18
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Colson
40 33 12/20 3/7 6/6 1-2 9
Perincic
37 9 3/11 1/4 2/3 0-4 Ajinca
6 2 0/1 - 2/2 0-2 Legname
10 5 2/2 1/1 - - 2
Milling
6 - - - - 1-0 T. Williams
37 18 7/12 3/6 1/2 2-6 2
Masingue
30 6 3/8 - 0/2 4-7 2
Nichols
30 8 2/10 2/5 2/2 0-2 1
Mills
4 - - - - 1-0 TOTAL
200 81 29/64 10/23 13/17 9-23 16
75-81 (23-15 ; 22-18 ; 15-22 ; 15-26)
Écarts.- LEM : + 14 (21e) ; HYE : + 6 (score final).
Spect. : 4 100. Arb. : Castano, Perier et Pierre.
Bogavac
Batum
Diot
Koffi
Limonad
Bokolo
Leloup
Bogdanovic
Ricci
Clancy
TOTAL
74
68
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
10 2 0/1 0/1 2/2 1-1 2
16 2 1/5 0/1 - 1-1 5 2 1/1 - - - 13 7 3/5 1/1 0/2 - 36 11 3/9 - 5/9 2-2 1
23 10 3/7 1/4 3/4 0-2 5
34 8 2/5 2/4 2/2 1-4 6
39 22 7/10 1/1 7/8 4-8 4
4 2 1/2 - - 0-1 20 8 4/4 - - 1-2 2
200 74 25/49 5/12 19/27 12-23 20
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Bracey
26 4 2/6 0/4 - 0-3 Braud
17 2 1/6 0/5 - 1-0 1
Ekanga
15 4 1/2 1/1 1/1 0-2 Barrett
25 12 4/11 2/8 2/2 2-2 2
Corosine
4 3 1/2 1/2 - - 1
M. Badiane
23 2 0/1 - 2/2 1-1 Guice
32 18 6/11 2/4 4/4 2-1 4
Rogers
35 6 2/10 0/5 2/2 1-1 3
Ford
19 15 5/8 - 5/6 3-1 Kone
2 2 1/1 - - 1-0 TOTAL
200 68 23/58 6/29 16/17 13-12 11
74-68 (16-14 ; 17-17 ; 18-19 ; 23-18 )
Écarts.- CHO : +13 (38e) ; CHA : +8 (26e).
Spect. : 3200 . Arb. : Conderanne, Boué, Gueu.
Eitan
Muirhead
Beaubois
Dondon
Marquis
De Colo
Tchicamboud
Dobbins
Rhalimi
Wiggins
TOTAL
FRANCE - LITUANIE
AUJOURD’HUI, 13 H 30,
PALAIS DES SPORTS DE CHIETI (Sport +)
FRANCE : 4 Beikes (1,78 m) ; 5 Le Dréan (1,87 m) ; 6 Dumerc (1,69 m) ; 7 Gruda
(1,95 m) ; 8 Lawson-Wade (1,66 m) ; 9 Sauret-Gillespie (1,83 m) ; 10 Reghaissia
(1,88 m) ; 11 Gomis (1,80 m) ; 12 Bade (1,82 m) ; 13 Dijon (1,95 m) ; 14 Ndongue
(1,92 m) ; 15 Yacoubou (1,95 m). Entraîneur : J. Commères.
LITUANIE : 4 Pacauskiene (1,76 m) ; 5 Brazdeikyte (1,85 m) ; 6 Sauliute (1,75 m) ;
7 Petronyte (1,95 m) ; 8 Ciudariene (1,88 m) ; 9 Valentiene (1,70 m) ; 10 Briedyte
(1,76 m) ; 11 Vengryte (1,87 m) ; 12 Kuktiene (1,87 m) ; 13 Valuzyte (1,76 m) ; 14 Sulciute (1,90 m) ; 15 Marcauskaite (1,96 m). Entraîneur : A. Paulauskas.
CHIETI –
de notre envoyée spéciale
CE SERA DONC la Lituanie, encore
une équipe – théoriquement – à la
portée des Bleues, et battue l’an passé
(79-73) au Championnat du monde.
Mais, en l’état actuel des choses, il
s’agit de gagner deux matches pour
accrocher la cinquième et dernière
place qualificative pour le tournoi de
qualification olympique, et la France
n’a pas offert assez de garanties en
quart de finale pour penser que ce sera
facile. C’est l’ultime challenge d’une
équipe encore sonnée par sa défaite de
mercredi face à la Lettonie (66-62) et
dont le jeu s’est délité au fil des
matches. La persistance de l’indigence
DIVISION 1 HOMMES (5e journée)
cinq matches, longue à se dessiner.
Les Nîmois de Guillaume Detrez ont
en effet plongé leurs adversaires
dans le doute, perturbé leur organisation et bloqué les artificiers que
sont Roiné, Vuckovic et Narcisse tout
au long de la première mi-temps
menant même alors très nettement
(13-17, 26e). « En fait, remarquait
Alain Portes, le technicien gardois,
ils ont joué trop haut à ce moment-là.
Puis, on les a gênés aussi avec notre
activité et notre agressivité. »
Dans quinze jours
à Montpellier
Le mérite des Chambériens fut de
corriger le tir dans la deuxième partie
du match, de poser leur jeu pour lancer leurs tireurs, ou d’aller encore
jusqu’à l’aile droite où Cédric Patic fit
un malheur (12/15 aux tirs !). D’y
croire, enfin, jusqu’au bout lorsque
les Nîmois que l’on croyait « rincés »
(32-29, 52e) trouvèrent encore des
ressources pour recoller (32-32, 55e).
en prend 66 dans l’Euro, convenait Clémence Beikes. Il y a eu trop de manquements. Le fait d’être tout le temps
en échec offensivement, ça décourage. On nous parle beaucoup des problèmes de notre attaque. Ce genre de
discours n’aide pas à y croire. »
« La frustration offensive ne dérègle
pas le rendement défensif en termes
d’intensité, mais le fait d’être un peu
crispées sur nos coordinations collectives, d’avoir ce petit temps de retard,
ça, ça peut le dérégler », admettait
Jacky Commères. La France n’a que
peu de temps pour mettre fin à cette
contagion, retrouver ses basiques et
aussi cette « réactivité » que la
meneuse Céline Dumerc appelle avec
insistance. Après, il sera trop tard.
LILIANE TRÉVISAN
LAURENT MOISSET
ARTHROSCOPIE POUR
RICHARDSON. – Au repos depuis la
reprise, Jackson Richardson a subi une
arthroscopie de son genou gauche hier
à Lyon. Comme prévu, cependant, le
Réunionnais va se reposer encore trois
semaines avant d’envisager les conditions d’une préparation. On devrait le
revoir en février lors de la phase retour.
MARSEILLE PUISSANCE 30.
– C’est bien un trentième titre que
Marseille vise cette année en entamant dimanche le Championnat de
France face au promu Tourcoing. Mais
ce n’est pas la seule ambition du Cercle
des Nageurs, qui affiche aussi des
visées européennes. « La Coupe
d’Europe est une compétition motivante et nous voulons atteindre les
quarts », explique Marc Crousillat.
Pour cela, des stages et des tournois
sont programmés au Monténégro et
en Russie dès ce mois d’octobre. « Il
faut se frotter le plus souvent possible
au haut niveau, poursuit le manager
marseillais. La saison dernière, faute
de l’avoir fait notre premier match
contre Dubrovnick a été un choc. Nous
avons mis plusieurs rencontres avant
de rentrer dans la compétition. » Les
Marseillais comptent aussi sur une
équipe soudée où se côtoient des
jeunes formés au CNM et des étrangers venus de clubs au palmarès prestigieux. Cette année, le Monténégrin
Dalinovitch et l’Américain Baubien,
deux internationaux, viennent renforcer l’effectif en remplacement des Slovaques Cipov et Nizny. – D. C.
DUNHILL LINKS (ECO, Saint Andrews,
Carnoustie et Kingsbarns, 3 514 354 ,
27-30 septembre). – Deuxième tour
(par 144) : 1. Otto (AFS), 133 (66 + 67),
O’Malley (AUS), 133 (69 + 64), et Dougherty
(ANG), 133 (67 + 66) ; 4. Els (AFS), 134
(67 + 67), Echenique (ARG), 134 (67 + 67),
Fernandez-Castaño (ESP), 134 (67 + 67),
Haig (AFS), 134 (68 + 66), et Ferrie (ANG),
134 (69 + 65) ; 9. Levet 135 (70 + 65) ;…
12. Harrington (IRL) 136 (70 + 66) ;
25. Remésy, 138 (71 + 67) ; 35. Bourdy,
139 (72 + 67), et Lucquin, 139 (70 + 69) ;
48. Van de Velde, 140 (71 + 69), et Havret,
140 (71 + 69) ; 59. Jacquelin, 141
(71 + 70) ; 75. Cévaër, 142 (71 + 71).
ÉL I T E HOM M ES
j our n ée).
– AUJOURD’HUI : Sète-Strasbourg
(16 heures) ; Nice - Aix-les-Bains ; Noisy-leSec - Reims (20 heures) ; Montpellier-Douai
(20 h 30). DEMAIN : Marseille-Tourcoing
(15 heures).
(1 r e
CHAMBÉRY. – Gardiens : Stojinovic (6 arrêts
dt 0/1 pen.) ; Dumoulin (9 arrêts dt 1/3 pen.).
Buteurs : Ducreux, Nocar (0/1), Roiné (7/9),
Clemençon, Ben. Gille (1/1), Natek (3/7),
Narcisse (5/9), Paty (12/15), Cherblanc (0/1),
Vuckovic (3/4), Joli (2/4 dt 2/2 pen.),
Jaunneau (1/1). Entraîneur : P. Gardent.
NÎMES. – Gardiens : Idrissi (11 arrêts dt 0/2
pen.) ; Jovicic (1 arrêt). Buteurs : Haon (3/7),
Malesevic (1/2), Saurina (7/11 dt 1/1 pen.),
Kabengele (3/4), Derbier (2/2), Scaccianoce
(1/4), Illes, Detrez (cap., 2/2), Perronneau,
Boubaiou, Chevalier (4/7), Oskarsson (10/13
dt 2/3 pen.). Entraîneur : A. Portes.
REVANCHE PACQUIAO - BARRERA (*). – Considéré comme le meilleur
super-plume actuel, le gaucher philippin Manny Pacquiao (28 ans, 44 victoires,
dont 35 avant la limite, 2 nuls, 3 défaites) affronte le Mexicain Marco Antonio
Barrera (33 ans, 63 v. dont 42 avant la limite, 5 d., 1 no-contest) ce soir à Las Vegas
(Nevada). Alors champion IBF des super-coq, Pacquiao avait créé la surprise en
surclassant Barrera par arrêt au onzième round en 2003. Le Mexicain, qui avait
battu l’Anglais Naseem Hamed, était alors l’officieux champion du monde des
plume (situation due au fait que certaines vedettes négligent les titres des fédérations mondiales, car elles leur imposent des challengers officiels, pas assez
connus, qui ne les intéressent pas). Depuis, Barrera est monté en super-plume où il
s’est emparé de la ceinture WBC, ceinture qu’il a perdue aux points face à son
compatriote Juan Manuel Marquez, en mars dernier. Quant à Pacquiao, il est lui
aussi monté en super-plume, n’y disputant que des combats très médiatiques,
notamment contre le Mexicain Erik Morales par trois fois. Toutefois, il serait bon
qu’il se frotte à l’un des champions mondiaux de la catégorie, Marquez (WBC) ou
l’invaincu Vénézuélien Edwin Valero (WBA).
(*) TV : en direct la nuit prochaine sur Canal +.
Lettonie - Russie (18 h 30)
Biélorussie - Espagne (21 heures)
MATCHES DE CLASSEMENT
(places de 5 à 8)
MOTO
France - Lituanie (16 heures)
République tchèque - Belgique
(13 h 30)
DEMAIN
SUPERBIKE : UNE DER DÉCISIVE
À MAGNY-COURS. – Alors que le
Championnat du monde Superbike
s’achève ce week-end à Magny-Cours,
le leader James Toseland (Honda) reste
sous la menace arithmétique de Max
Biaggi (Suzuki) et de Noriyuki Haga
(Yamaha). Lors des essais libres de la
matinée, hier, le Britannique s’est
montré le plus rapide. Mais les premiers essais qualificatifs ont tourné à
l’avantage de Lanzi (Ducati), devant
Bayliss (Ducati) et Haga.
DES JUNIORS AU TOP. – Troisième en 2006, Automne Pavia a
gagné le titre européen juniors des
– 57 kg, hier à Prague, devant la
Hongroise Karakas (koka). Bronzé en
2006, Ugo Legrand est médaillé
d’argent en – 66 kg derrière le Polonais Kowalski (yuko). En – 52 kg,
Pénélope Bonna a battu la Roumaine
Ungureanu (ippon) pour le bronze.
France - Lettonie .................... 62-66
Biélorussie- Rép. tchèque ....... 52-46
HIER
Lituanie- Russie....................... 58-75
Belgique - Espagne ................. 53-72
DEMI-FINALES
AUJOURD’HUI
Finale (19 h 30)
et matches de classement
LA FORMULE. – Le champion
d’Europe est qualifié pour les JO de
Pékin. Les classés de 2 à 5 disputeront
le tournoi de qualification olympique.
MERCREDI
Ivry - Toulouse............................................ 34-35
Sélestat- Montpellier ................................ 23-34
Pont.-Combault- Saint-Raphaël ............... 22-23
Tremblay-en-France- Paris........................ 30-25
Villefranche- Istres .................................... 28-38
HIER
Dunkerque- Créteil ................................... 31-26
Chambéry- Nîmes ..................................... 34-33
Classement : 1. Chambéry,
10 pts ; 2. Montpellier, 8 ;
3. Ivry, 6 ; 4. Saint-Raphaël, 6 ;
5. Istres, 6 ; 6. Créteil, 5 ;
Toulouse, 5 pts ; 8. Tremblayen-France, 5 ; 9. Dunkerque,
4 ; 10. Nîmes, 4 ; 11. Sélestat,
4 ; 12. Paris, 4 ; 13. PontaultCombault, 2 ; 14. Villefranche, 1.
LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (1re phase, 2e journée)
DUNKERQUE. – Gardiens : Katschnig
(4 arrêts dt 0/1 pen.) ; Siffert (8 arrêts dt
0/2 pen.). Buteurs : Sename, J. Richard (1/1),
Lamon (cap., 5/7), Petrenko (6/8), Martilly
(0/2), Touati (5/8 dt 1/1 pen.), Bosquet,
Siakam Kadji (5/6), C. Bonin (1/2), Ben Aziza
(5/9), Grocaut (1/1), Gheysen (2/3).
Entraîneur : Y. Sylla.
CRÉTEIL. – Gardiens : Arriubergé (1 arrêt) ;
Lemonne (5 arrêts dt 0/1 pen.). Buteurs :
Kervadec, Zuniga (4/6), Atajevas (3/8),
Bakekolo (3/4), Desgrolard (3/6), Limer
(2/3), Arive (8/12 dt 3/3 pen.), Rigault (3/7),
Piriianu, Henry (cap.). Entr. : M. Isakovic.
ABATI À NOUVEAU FORFAIT. – Joël Abati (petite déchirure à l’aponévrose
du pied gauche) sera remplacé par Alexandre Thomas en Roumanie, où
Montpellier affronte demain Constanta.
COUPE DES COUPES HOMMES (32es de finale retour). – AUJOURD’HUI :
17 heures, Paris-Verias (GRE). Aller : 28-21.
COUPE DE L’EHF FEMMES (32es de finale retour). – DEMAIN : 16 heures,
Mios-Kicevo (MCD). Aller : 30-21.
PAGE 14 P
MADRID LADIES MASTERS (Casino Club
de Golf Retamares, circuit européen femmes,
400 000 , 4-7 octobre). – Deuxième tour
(par 146) : 1. Gustafson (SUE), 132
(66 + 66) ; 2. Eberl (ALL), 137 (69 + 68) ;…
11. Kreutz 142 (72 + 70) ; 27. Giquel 147
(73 + 74) et Arricau 147 (72 + 75) ; 32.
Lagoutte-Clément 149 (76 + 73).
LE TITRE POUR MATTHEW.
– L’Anglais Nick Matthew (no 10 mondial) – vainqueur de Thierry Lincou en
quarts de finale et de Ramy Ashour en
demies – a remporté, jeudi soir à New
York, l’US Open en disposant en trois
jeux (3-0 [11-7, 11-4, 11-7]) de son
compatriote Willstrop (no 5), qui avait
sorti Grégory Gaultier en quarts.
GROUPE A. – JEUDI : Barcelone (ESP) - Astrakhan (RUS), 34-27. DEMAIN : Ivry-Karvina
(RTC). Classement : 1. Barcelone, 4 pts ; 2. Astrakhan, 2 ; 3. Ivry, Karvina, 0.
GROUPE B. – DEMAIN : Constanta (ROU) - Montpellier ; Kiel (ALL) - Hammarby (SUE).
Classement : 1. Hammarby, Kiel, 2 pts ; 3. Montpellier, Constanta, 0.
GROUPE C. – AUJOURD’HUI : Schaffhausen (SUI) - Leon (ESP). DEMAIN : Zagreb (CRO) Skopje (MCD). Classement : 1. Leon, Skopje, 2 pts ; 3. Schaffhausen, Zagreb, 0.
GROUPE D. – AUJOURD’HUI : Bregenz (AUT) - Pampelune (ESP). DEMAIN : Gudme (DAN) Presov (SLQ). Classement : 1. Presov, 2 pts ; 2. Gudme, Pampelune, 1 ; 4. Bregenz, 0.
GROUPE E. – HIER : Tchekhov (RUS) - Hambourg (ALL), 26-29 ; AUJOURD’HUI : Viborg
(DAN) - Zaporozhye (UKR). Class. : 1. Hambourg, 4 pts ; 2. Tchekhov, 2 ; 3. Viborg, Zaporozhye, 0.
GROUPE F. – AUJOURD’HUI : Gummersbach (ALL) - Veszprem (HON) ; Celje (SLV) - Reykjavik (ISL). Classement : 1. Gummersbach, 2 pts ; 2. Celje, Veszprem, 1 ; 4. 4. Reykjavik, 0.
GROUPE G. – MERCREDI : Ciudad Real (ESP) - Lubin (POL), 40-25. AUJOURD’HUI :
Drammen (NOR) - Flensburg-Handewitt (ALL). Classement : 1. Ciudad Real, 4 pts ; 2. Drammen,
2 pts ; 3. Flensburg-Handewitt, Lubin 0.
GROUPE H. – HIER : Brest (LIT) - Velenje (SLV), 30-36. DEMAIN : Szeged (HON) - Sarajevo
(BOS). Classement : 1. Szeged, Sarajevo, Velenje, 2 pts ; 4. Brest, 0.
DUNKERQUE - CRÉTEIL : 31-26 (18-13)
1 800 spectateurs. Arb. : MM. Bader et Imloul.
LONGS DRUGS CHALLENGE (Danville,
Californie, Blackhawk Country Club, circuit
américain femmes, 773 197 , 4-7 octobre).
– Premier tour (par 72) : 1. Hurst (USA) et
Park In-bee (CDS), 67 ; 3. D’Alessio (USA),
Kane (CAN), Meunier-Lebouc, Ochoa (MEX),
Pak Se-ri (CDS), Prammanasudh (USA) et
Webb (AUS), 69 ;… 31. Icher, 73.
BOXE
TRIATHLON
CHAMBÉRY - NÎMES : 34-33 (16-20)
1 200 spectateurs. Arbitres : MM. Bord et Buy.
VALERO TEXAS OPEN (San Antonio,
Texas, LaCantera Golf Club, circuit américain
hommes, 3 163 027 , 4-7 octobre). –
Premier tour (par 70) : 1. Parnevik (SUE),
61 ; 2. Leonard (USA), 65.
TRANSAT 6.50 : JOSCHKE EN
CHEF DE FILE. – Vainqueur de la première étape de la Transat 6.50 avec
près de quatre heures et demie
d’avance, Isabelle Joschke (Degrémont-Synergie) s’élancera aujourd’hui
de Funchal, sur l’île de Madère, pour
disputer la deuxième et dernière étape
de l’épreuve, jusqu’à Salvador de
Bahia (Brésil). En cas de victoire, elle
deviendrait la première femme à
s’imposer dans cette course.
CHAMBÉRY - NÎMES : 34-33
« On savait que ce ne serait pas
simple, admettait Philippe Gardent.
Mais j’ai aimé notre réaction alors
que c’était vraiment mal engagé. »
Au-delà donc de tous ses talents
individuels, Chambéry semble avoir
trouvé un groupe au sein duquel la
solidarité exprime l’envie de tous.
Daniel Narcisse, le capitaine, n’est
pas revenu pour rien et il ne regrette
certainement pas d’être resté sur le
terrain malgré la fatigue : Chambéry
est, ce matin, le seul leader du Championnat. Et il rendra visite dans
quinze jours à Montpellier, son
éternel rival.
GOLF
SQUASH
JEUDI
offensive (33 % de réussite au shoot
en quart) est devenue une tare lourde à
gérer, et maintenant la défense, socle
fondateur du jeu des Bleues, s’est effritée de manière préoccupante. On est
passé de 53,6 points encaissés au premier tour, à 58,8 à l’issue des poules,
ce qui en faisait encore la deuxième
défense de l’Euro derrière... la Lettonie
(58,2 pts).
Et voilà qu’en un match de quart de
finale, la France, toujours aussi misérable offensivement (18 pts marqués
en première mi-temps !) a encaissé
66 points avec de surprenantes
lacunes dans la défense sur le pick and
roll. Comme si la permanence de leur
mise en échec offensif avait contaminé
la pertinence du jeu défensif des
Bleues. « C’est la première fois qu’on
WATER-POLO
BATEAUX
QUARTS DE FINALE
À l’heure de jouer pour une place au tournoi de qualification olympique, les Bleues, toujours faméliques
en attaque, sont désormais également anémiques en défense. Dangereux.
Leaders uniques du Championnat, les Savoyards ont dû se dépasser
pour monter sur le fauteuil.
DANIEL NARCISSE, pour son
retour après un mois d’absence,
n’imaginait certainement pas vivre
un moment aussi douloureux. Le
Réunionnais a en effet souffert,
levant même le bras à un quart
d’heure de la fin pour demander à
sortir. Mais il n’en fut pas question.
Si, à ce moment-là, Chambéry avait
refait son retard et repris, surtout, le
droit fil du match (27-26), il était clair
que jusqu’au terme, il aurait besoin
de son capitaine. C’est donc finalement lui, au bout de ses forces, qui
décida du sort du match. Il restait
quinze secondes au temps réglementaire et on lui donna le ballon.
Narcisse pénétra dans la défense
nîmoise, obligeant Kabengele à lui
retenir le bras et l’arbitre, M. Bord, à
accorder le penalty. Guillaume Joli se
chargea de régler le problème et
d’offrir une victoire, la cinquième en
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
19 9 4/5 - 1/2 1-3 2
25 15 5/9 1/1 4/5 0-3 3
13 8 3/3 2/2 - 1-3 2
16 10 5/6 - - 2-3 1
22 9 3/4 3/4 - 0-3 4
27 11 4/8 2/4 1/2 0-1 2
13 5 2/7 0/2 1/2 2-3 1
9 2 1/2 - 0/2 0-1 1 - - - - - 12 3 1/2 - 1/2 1-0 2
13 4 2/3 0/1 - 1-0 30 15 6/10 3/5 - 1-1 4
200 91 36/59 11/19 8/15 9-21 21
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
B. Monclar
2 - - - - - Bouziane
20 13 4/8 2/3 3/6 1-0 4
M. N’Doye
37 27 9/15 4/8 5/8 0-6 Mbaye
20 4 1/7 1/2 1/2 - Diabaté
14 4 1/3 - 2/2 1-0 3
Krupalija
28 0 0/4 0/3 0/2 3-3 2
Koma Cheikh
- - - - - - Bradford
32 6 2/11 2/8 - 1-0 3
Simon
31 18 7/9 - 4/6 6-3 1
M. Badiane
16 2 1/4 - - 2-2 TOTAL
200 74 25/61 9/24 15/26 14-14 13
91-74 (31-9 ; 16-21 ; 24-20 ; 20-24)
Écarts.- ASV : +22 (10e) ; DIJ : +4 (1re).
Spect. : 4000. Arb. : Bardera, Lepercq, Mateus.
CHOLET
CHALON
Arrêter la contagion
Chambéry prend la tête
de notre envoyé spécial
91
74
Nsonwu-Amadi
Wilson
Foirest
Troutman
Jeanneau
Conley
Varem
Diakité
Joss Rauze
Cakarevic
E. Jackson
Sangaré
TOTAL
CHAMPIONNAT D’EUROPE FEMMES (matches de classement)
HANDBALL
CHAMBÉRY –
ASVEL
DIJON
Face à Roanne, Strasbourg pourra
compter sur son ailier américain Kevin
Houston, handicapé la semaine dernière par une tendinite chronique. Le
champion de France a, lui, qualifié son
intérieur américain, Norman Nolan,
qui devrait disputer son premier
match. Ce sera trop juste en revanche
pour Laurent Cazalon, opéré d’une
cheville cet été. Mais l’ailier, qui a
repris l’entraînement, pourrait faire
son retour dès le prochain match. À
Vichy, qui reçoit Clermont, on ne sait
pas encore si les intérieurs Zach Moss
et Seth Scott, de retour après des blessures au genou et à la cheville, seront
opérationnels. Certitude en revanche
pour Gravelines, qui n’a pas encore
trouvé de joker médical pour remplacer Paccelis Morlende, en arrêt médical jusqu’au 15 novembre, et complétera son effectif avec deux espoirs.
Le Havre, son adversaire, sera peutêtre privé du pivot Romain Duport, qui
ne s’est pas entraîné de la semaine
(dos). Face à Pau, Orléans sera privé
de Luc Louvès et peut-être d’Aldo Curti
(entorse à une cheville), qui fera un
essai ce matin. Pour recevoir Paris,
Nancy sera au complet, même si
D.J. Harrison, diminué par une bronchite, n’a pas suivi tous les entraînements. – (Avec nos correspondants.)
COUPE DU MONDE PAR ÉQUIPES (Magdebourg [ALL], 5-7 octobre). – HIER. Poule A : ChineRussie, 3-0 ; Hongkong-France, 3-0 (Ko Lai Chak-Legoût, 3-0 ; Leung Chu-Yan - Éloi, 3-1 ; Ko
Lai Chak-Li Ching - Chila-Legoût, 3-2) ; Chine-Hongkong, 3-1 ; Russie-France, 0-3 (Chila-Kuzmin, 3-1 ; Éloi-Smirnov, 3-0 ; Legoût-Chila - Skachkov-Smirnov, 3-1). Poule B : Corée du Sud République tchèque, 3-1 ; Allemagne-Autriche, 1-3 ; Corée du Sud - Allemagne, 3-2 ; Autriche République tchèque, 3-1. AUJOURD’HUI. Poule A : Chine-France et Hongkong-Russie. Demifinales (19 heures).
COUPE DE FRANCE. – Châteauroux accueille aujourd’hui (départ à
14 heures) la Coupe de France des
clubs, épreuve disputée sur un format
sprint (750 m de natation, 20 km de
cyclisme, 5 km de course à pied).
SKI ALPIN
GRANGE BLESSÉ. – Jean-Baptiste
Grange, médaillé de bronze du slalom
des derniers Mondiaux, a réveillé à
l’entraînement un traumatisme antérieur au genou droit. Mis au repos, il
part à Boulouris (Var) pour une
semaine de soins intensifs avant de
reprendre le ski, le 13 octobre, à
Tignes. Son début de saison, qu’il
espérait entamer au géant de Sölden
(Autriche), fin octobre, pourrait être
différé au 11 novembre, à Levi (FIN).
JUDO
BADMINTON
OPEN DE BULGARIE (Sofia, 3-7 octobre).
– HIER. HOMMES. Simple. 2e tour : Kehlhoffner (no 55 mondial)-Mambwe (ZAM,
no 133), 2-0 ; Leverdez (no 73)-Lind
Thomsen (DAN, no 103), 2-1 ; Maunoury
(no 56)-Lehikoinen (FIN, no 311), 2-0. 8es de
finale : Leverdez-Kehlhoffner, 2-0 ;
Maunoury-Paixao (POR, no 91), 2-0. Double.
2e tour : Kehlhoffner-Stoyanov - MakarskiMetodiev (BUL), 2-1. FEMMES. Simple.
2e tour : Kersnik (SLV, no 93)-Matias
(no 18 5) , 2- 0 ; Dimo va ( BU L,
no 121)-Rahmawati (no 46), 2-0. MIXTE.
2e tour : Eymard-Stoyanov - Olver-Honey
(ANG), 2-1.
TIR
COUPE DU MONDE – FINALE (Bangkok
[THA], 5-7 octobre). – HOMMES. Pistolet
libre (50 m) : 1. Lin Zhongzai (CHN),
659,3 pts (567 + 92,3). Carabine 60 balles
couché (50 m) : 1. Martynov (BLR),
702,7 pts (599 + 103,7) + 10,8 en barrage ;… 4. Sauveplane, 698,4
(595 + 103,4). FEMMES.Pistolet sport
(25 m) : 1. Chen Ying (CHN), 790,4 pts
(584 + 206,4).
HOCKEY SUR GLACE
LIGUE MAGNUS (6e journée). – HIER : Briançon-Rouen, 2-1 a.p. (1-0, 0-1, 0-0, 1-0).
AUJOURD’HUI. – 17 h 30 : Strasbourg-Grenoble. 17 h 45 : Épinal-Caen. 18 heures : Villard Mont-Blanc. 18 h 30 : Angers-Tours. 19 heures : Amiens - Morzine-Avoriaz. Reporté : Dijon-Chamonix.
RUGBY À XIII
SUPER LEAGUE. – HIER : Leeds-Wigan, 36-6. Leeds disputera la Grande
Finale, samedi prochain, contre St Helens.
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Châlons - Boulazac
Brest - Évreux
Bourg - Nantes
20 HEURES
Nanterre - Limoges
Quimper - Saint-Vallier
Rouen - Aix-Maurienne
LA GAZETTE
DE LA 2e JOURNÉE
Chila et Legoût, pourtant menés un set
à zéro et 6-2, ont su conclure en
double. » Sachant que les deux premières places de poules sont qualificatives, il faut maintenant faire usage de
la règle à calcul : « Si on bat la Chine et
que la Russie bat Hongkong, on est en
demi-finales, résumait Decret. Si
Hongkong bat la Russie, il faudrait
gagner 3-0 face aux Chinois pour espérer passer. Et si on est battus par la
Chine mais que les Russes l’emportent,
cela se jouera au set-average. »
– R. Ri.
Bleu
Rouge
HIER
Saint-Quentin- Poitiers ........... 75-77
Besançon- Reims..................... 72-79
LePortel - Saint-Étienne .......... 61-63
AUJOURD’HUI, 18 HEURES
Les huit premiers de la phase aller (ou
les sept premiers plus Hyères) qualifiés
pour la Semaine des As (7-10 février à
Toulon). Les huit premiers de la saison
régulière qualifiés pour les play-offs, les
deux derniers rélégués en Pro B.
APRÈS UNE SÉVÈRE défaite concédée d’entrée face à Hongkong, les
Bleus ont préservé leurs chances de
qualification pour les demi-finales en
battant la Russie. « La première rencontre a été décevante, commentait
Jean-Claude Decret, le coach tricolore.
Legoût a fait un non-match face à Ko
Lai Chak, et Éloi a eu une balle de deux
sets à zéro contre Leung Chu-Yan. En
revanche, face à la Russie, Chila a mis
l’équipe sur les rails en dominant
Kuzmin, et Éloi, plus serein, a signé une
belle perf face à Smirnov (no 29). Enfin,
Jaune
Bleu
Jaune
PRO B (3e journée)
Classement
Pts J. G. P. p. c.
— — — — — —
1. ASVEL ..................... 4 2 2 0 175 152
2. Chalon .................... 3 2 1 1 145 131
3. Cholet ..................... 3 2 1 1 139 134
4. Hyères-Toulon ...... 3 2 1 1 157 160
Le Mans ........... 3 2 1 1 152 155
6. Orléans ............. 2 1 1 0 71 52
7. Nancy ................ 2 1 1 0 80 66
8. Le Havre ........... 2 1 1 0 85 76
9. Pau-Orthez ............. 2 1 1 0 79 74
10. Paris-Levallois .......... 2 1 1 0 66 65
11. Dijon .................. 2 2 0 2 148 168
12. Roanne ............. 1 1 0 1 74 79
13. Strasbourg ....... 1 1 0 1 78 84
14. Clermont .......... 1 1 0 1 66 80
15. Gravelines ........ 1 1 0 1 52 71
16. Vichy ................. 1 1 0 1 57 77
PROCHAINE JOURNÉE : Vendredi
12 octobre (20 heures) : Pau-Orthez Le Havre ; Hyères-Toulon - ASVEL
(20 h 30) : Paris-Levallois - Clermont ;
Gravelines-Dunkerque - Le Mans
(Sport +). Samedi 13 : OrléansRoanne ; Chalon-Nancy ; StrasbourgCholet ; Dijon-Vichy.
L’espoir demeure
Noir
Noir
CHOLET - CHALON : 74-68. – « On
était pas mal défensivement mais il y
avait trop de stress en attaque. C’est
une victoire importante face à une
équipe dangereuse, et cela donne du
courage pour la suite », a apprécié le
coach choletais Erman Künter après
que ses troupes eurent fait basculer
en cinq minutes une partie équili-
Le Mans - Hyères-Toulon ......... 75-81
ASVEL - Dijon ........................... 91-74
Cholet- Chalon........................ 74-68
AUJOURD’HUI, 18 HEURES
Nancy - Paris-Levallois
(arb. : Jeanneau, Koog, Hamzaoui)
Roanne - Strasbourg
(arb. : Lepercq, Karaquillo, Viator)
Vichy - Clermont
(arb. : Guedin, Mortz, Bichon)
19 HEURES
Orléans - Pau-Orthez
(arb. : Machabert, Laplace, Gasperin)
Le Havre - Gravelines-Dunkerque
(arb. : Bissang, Maestre, Hantz)
LE MANS - HYÈRES-TOULON :
75-81. – Les Manceaux n’avaient
pas leur niveau défensif de la première journée à Dijon et l’ont payé
cher, subissant le faux rythme
adverse malgré un Sam Clancy irréprochable (39 d’évaluation) et un
Bogdanovic tranchant à la périphérie (4/8 à 3 pts). Bogavac aussi,
apporta son écot (11 pts), mais le
malheureux, qui avait ramené les
siens à 72 partout, commit trois
pertes de balle dans l’emballage
final, alors que Masingue (11 rbds)
avait replacé les siens en tête (75-76,
38e) et que Sean Colson rentrait les
5 derniers de ses… 33 points pour
boucler l’affaire. Ce fut à la grande
satisfaction de son coach, Alain
Weisz, accueilli par une standing
ovation du public manceau et ravi du
dénouement : « À moins quatorze
(47-33, 21e), on aurait pu prendre un
gros éclat mais je savais dès le début
du match qu’à un moment, je ferais
zone. C’est alors que la confiance a
changé de camp, avec un Colson
magnifique (34 d’évaluation) et bien
épaulé par Williams. J’ai dit aux
joueurs que ce match allait lancer
notre saison… » La zone, en effet,
s’avéra rédhibitoire pour la jeune
classe mancelle, fébrile et jouant en
ordre dispersé. « C’est douloureux et
décevant, notait Vincent Collet. Il a
manqué un vrai relationnel dans la
passe. »
ASVEL - DIJON : 91-74. – La JDA
fut proprement cadavérique au long
d’un premier quart (31-9), qui a clos
très vite un match sans passion. En
dix minutes, les Verts, propulsés par
un excellent Sangaré (13 pts à
100 %), ancré par un Nsonwu-Amadi trop puissant pour Simon et qui
retrouvaient hier Laurent Foirest
(absent depuis janvier), avaient fendu la défense dijonnaise. Certes, il y
eut ensuite un peu de désinvolture
permettant à Dijon, porté par
N’Doye (13 pts dans le 3e quart), de
se rapprocher à dix points (52-42,
24e), mais rien de plus. « Cela ne fait
que deux, mais c’est deux », glissait,
satisfait, Yves Baratet. Pour la JDA,
l’urgence est de trouver un équilibre
et un substitut à Laurent Sciarra. Le
nom de Terrell Everett (ex-Chalon,
coupé il y a peu par Nymburk, RTC) a
été suggéré, mais Dijon débute sa
quête. « On ne trouvera pas un Sciarra bis, mais il faut un meneur gestionnaire qui fasse jouer l’équipe »,
précisait Randoald Dessarzin, le
technicien dijonnais.
COUPE DU MONDE PAR ÉQUIPES
HIER
15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE RALLYE DE CATALOGNE
Loeb fait le grand écart
Avec déjà plus de 50’’ d’avance sur Grönholm et son équipier Sordo intercalé en 2e position, le Français contrôle la course.
PORTAVENTURA – (ESP)
de notre envoyé spécial
APRÈS SON TOUR d’inspection de mercredi dernier, le patron de Citroën Sport
l’annonçait sans nuance. « Ça va pratiquement être une course en circuit »,
avait prévenu Guy Fréquelin. Hier, sur
l’enrobé catalan, Sébastien Loeb a tendu
ses trajectoires au maximum, comme il
l’avait si bien fait sur le circuit du Mans
lors des 24 Heures, pour décrocher
d’emblée ses principaux adversaires.
Durant cette première étape, seul son
équipier Dani Sordo – qui le relaya même
en tête l’espace de deux spéciales – fut en
mesure de suivre la cadence du triple
champion du monde. Encouragé par son
public, l’Espagnol évoluait sur ses routes
de prédilection dans le tempo idéal.
« Mon rôle est d’essayer d’être devant
Mikko Hirvonen et surtout devant Marcus
Grönholm, rappelait le jeune lieutenant
de Loeb. Dans ce rallye, ma mission est de
prêter main forte à “ Seb ” et Daniel (Elena) en prenant des points à leur rival. »
En dépit d’une séance intensive de préparation sur un circuit anglais lundi dernier
assortie des conseils éclairés du spécialiste Rob Wilson, ancien champion FIA en
voitures de Tourisme, Marcus Grönholm
fut dans l’incapacité de se maintenir sur le
fil du rasoir avec la même assurance et
surtout la même constance. Vainqueur de
la première spéciale (Querol), le Finlandais céda en effet sa position de leader à
Loeb dès le deuxième chrono (El Montmell). Son accélération menée de front
avec son équipier Mikko Hirvonen en
milieu d’après-midi dans l’ES 5 entre El
Lloar et La Figuera, où deux Ford officielles réussirent un doublé, fut contrée
par une réaction aussi violente qu’immédiate du Français. Sur les 26,5 kilomètres
de la spéciale Pratdip rendue très glissante par une averse, Loeb fit le break en
signant un deuxième scratch dévastateur.
Grönholm :
« Trop dur !… »
JEAN-PAUL RENVOIZÉ
LE FILM DES SPÉCIALES
Pastis pour Duval
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
RALLYE DE CATALOGNE (PortAventura, 5-7 octobre). – Douzième
épreuve du Championnat du monde des rallyes 2007. Classement
(après la 1re étape) : 1. Loeb-Elena (MCO, Citroën C4 WRC), 1 h 22’16’’5 ; 2.
Sordo-Marti (ESP, Citroën C4 WRC), à 11’’3 ; 3. Grönholm-Rautiainen (FIN,
Ford Focus RS WRC 07), à 50’’6 ; 4. Hirvonen-Lehtinen (FIN, Ford Focus RS
WRC 07), à 53’’2 ; 5. Duval-Pivato (BEL, OMV Kronos-Citroën Xsara WRC), à
1’25’’8 ; 6. P. Solberg-Mills (NOR-GBR, Subaru Impreza WRC 2007), à
1’35’’4 ; 7. Latvala-Anttila (FIN, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à 2’9’’2 ; 8.
Atkinson-Prévot (AUS-BEL, Subaru Impreza WRC 2007), à 2’20’’2 ; 9. PonsAmigo (ESP, Subaru Impreza WRC 2007), à 3’18’’3 ; 10. H. Solberg-Menkerud
(NOR, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à 5’43’’3 ; 11. Wilson-Orr (GBR, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à 7’23’’ ; … 35. Bonato-Boulloud (PH Sport
Citroën C2-R2) ; à 14’13’’4 ; etc.
Vainqueurs de spéciale : Loeb, 2 ; Grönholm, Duval, Sordo et Hirvonen, 1.
Leaders : Grönholm, ES 1 ; Loeb, ES 2, ES 3 et ES 6 ; Sordo, ES 4 et ES 5.
Principaux abandons (susceptibles de repartir aujourd’hui en Superallye) :
Pérez Companc-Volta (ARG, Munchi’s-Ford Focus RS WRC 06), sortie de
route (ES 2) ; Stohl-Minor (AUT, OMV Kronos-Citroën Xsara WRC), tonneau
(ES 3) ; Kopecky-Schovanek (RTC, Skoda Fabia WRC), sortie de route
(ES 3).
WTCC : YVAN MULLER À L’AFFÛT. – En tête du Championnat avec 12
points d’avance, Andy Priaulx (BMW) s’est accordé une bouffée d’air après sa
victoire à Brands Hatch. Mais le Britannique n’est pas encore à l’abri de ses
poursuivants, Augusto Farfus (BMW), Yvan Muller (Seat) et Jörg Müller
(BMW), qui se tiennent dans un mouchoir de poche, séparés par trois points
seulement. Ce week-end à Monza, avant-dernière épreuve du calendrier,
s’annonce donc déterminant.
RALLYE D’ÉGYPTE : LAVIEILLE TOUJOURS. – Solide leader au général,
Christian Lavieille (Nissan Pickup Dessoude) s’est offert hier un nouveau
succès d’étape, devançant de deux minutes le Buggy biplace SMG de
Smulevici. Avec deux crevaisons et un ensablement, la paire Montillet-Suchet
(Nissan Pathfinder) a définitivement perdu toute chance de terminer dans le
top 5, son objectif au départ. À moto, victoire de Coma devant Viladoms.
Aujourd’hui : 7e et dernière étape (Baharija - Le Caire, 332 km). – M.-F. E.
ALMS : AUDI FAVORI DU « PETIT LE MANS ». – Course la plus
prestigieuse du calendrier de l’American Le Mans Series, le « Petit Le Mans »
a lieu ce week-end sur le circuit Road Atlanta. L’épreuve, longue de 1 000
miles, devrait valoriser Audi, qui s’y était imposé l’an passé.
PAGE 15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
instable. » À l’attaque de l’ES 6, puisqu’il
avait le même « cut » (sculpture) dans ses
pneus que Loeb et Sordo et qu’il pleuvait, on
guettait une grande performance mais
Duval fit le 5e temps, à 32’’4 du scratch et
avec 1’’4 d’avance seulement sur Grönholm. « Demandez pourquoi à Marc Van
Dalen, pestait-il, en concluant l’étape à la
5e place à un peu plus d’1’25’’ de la C 4 de
Loeb. Toute la journée, on m’a passé les
temps intermédiaires sur le premier. Là, on
m’a donné ceux de Grönholm, qui était en
train de prendre une valise ! Croyant qu’il
était devant, je me suis mis à zéro par rapport à lui, j’ai assuré, et voilà le résultat. » Il
régnait hier soir, chez Kronos, une ambiance
que n’aurait pas reniée McLaren. – D. B.
vonen, à 14’’7 ; 5. P. Solberg, à 17’’2 ;
6. Grönholm, à 19’’1 ; 7. Atkinson, à
23’’0 ; 8. Pons, à 23’’5 ; etc.
Sordo est, après Loeb et Duval, le troisième pilote Citroën à faire un scratch. Il
prend la tête du rallye (ce qu’il n’avait
jamais réussi auparavant en WRC), avec
0’’7 d’avance sur Loeb et 25’’ sur Grönholm.
ES 5 – El Lloar-La Figuera
(22,43 km) : 1. Hirvonen, 12’27’’7 (moy. :
108,00 km/h) ; 2. Grönholm, à 0’’1 ;
3. Sordo, à 4’’7 ; 4. Loeb, à 7’’6 ; 5. P. Solberg, à 11’’5 ; 6. Duval, à 12’’3 ; 7. Latvala, à 15’’5 ; 8. Atkinson, à 19’’2 ; etc.
Début de la 3e boucle, avec 2 ES empruntées une seule fois. Tous les pilotes sont en
pneus durs, mais, par sécurité, Loeb et
Sordo font faire un cut longitudinal à
l’intérieur de la bande de roulement,
redoutant la pluie. Dans l’ES 5, sèche, ça
ne paye pas : Hirvonen est le 5e pilote différent à faire un scratch depuis le départ.
ES 6 – Pratdip (26,48 km) : 1. Loeb,
16’16’’7 (moy. : 97,6 km/h) ; 2. Sordo, à
14’’9 ; 3. Hirvonen, à 23’’6 ; 4. P. Solberg,
à 28’’2 ; 5. Duval, à 32’’4 ; 6. Grönholm, à
33’’8 ; 7. Latvala, à 33’’9 ; 8. Atkinson, à
44’’8 ; etc.
Spéciale entièrement détrempée : les
deux C4 touchent logiquement le jackpot
et Loeb, qui admet avoir pris de gros
risques pour chauffer ses pneus et creuser
l’écart, reprend à Sordo la tête du rallye.
Aujourd’hui : 2e étape (405,42 km, dont
119,16 chronométrés sur 8 spéciales).
Départ ES 7 à 8 h 43 ; départ ES 14 à
16 heures.
Bleu
Rouge
L’ESPOIR ENTRETENU par Citroën de voir
François Duval s’intercaler entre Loeb et
Grönholm, comme il y était parvenu in extremis en Allemagne, fut hier douché d’entrée :
dès la première spéciale, il partait en tête-àqueue dans un carrefour et le moteur de sa
Xsara, engagée par Kronos, calait, cette
erreur le reléguant à plus d’une demiminute. « Je corrigeais une note pour le prochain passage et, du coup, mon coéquipier
était en retard », justifia-t-il. Puis, en dépit
de son temps scratch dans l’ES 3, il ne cessa
de se plaindre. « L’embrayage est trop brutal. Je ne sais pas gérer et, à chaque départ
de spéciale, j’y laisse une seconde. Ensuite,
la voiture n’a pas le comportement que je
souhaiterais. Le set-up n’est pas bon, elle est
RÉSULTATS
ES 1 – Querol 1 (25,43 km) : 1. Grönholm, 13’57’’1 (moy. : 109,36 km/h) ;
2. Loeb, à 2’’6 ; 3. Sordo, à 4’’ ; 4. Hirvonen, à 15’’7 ; 5. P. Solberg, à 17’’1 ;
6. Atkinson, à 25’’4 ; 7. Stohl, à 27’’2 ;
8. Pons, à 27’’9 ; etc.
Première boucle de deux spéciales : route
saleet mouillée dans la 1re partie de l’ES 1,
puis humide jusqu’à la fin de l’ES 2. Tous
les pilotes ont les mêmes pneus. Duval
part en tête-à-queue et cale dès le début
de cette ES 1, perdant 33’’8 d’entrée.
ES 2 – El Montmell 1 (24,14 km) :
1. Loeb, 12’56’’4 (moy. : 111,93 km/h) ;
2. Sordo, à 2’’3 ; 3. Grönholm, à 7’’ ; 4. Hirvonen,à 14’’0 ; 5. Duval,à 15’’4 ; 6. P. Solberg, à 19’’7 ; 7. Pons, à 24’’4 ; 8. Kopecky, à 25’’0 ; etc.
Loeb prend la tête du rallye avec 3’’7
d’avance sur Sordo et 4’’4 sur Grönholm.
Sortie de route de Perez-Companc.
ES 3 – Querol 2 (25,43 km) :
1. Duval, 13’48’’5 (moy. : 110,50 km/h) ;
2. Loeb, à 0’’5 ; 3. Hirvonen, à 3’’9 ;
4. Sordo, à 4’’1 ; 5. Grönholm, à 9’’3 ;
6. Atkinson, à 10’’3 ; 7. Latvala, à 11’’1 ;
8. P. Solberg, à 20’’4 ; etc.
Début de la 2e boucle, reprenant la 1re à
l’identique. La route s’asséchant, les
pneus diffèrent : Sordo a des durs, le meilleur choix global, les autres des tendres, et
Grönholm fait trop retailler les siens. Petter Solberg cale au départ, Stohl sort de la
route au km 3 (tonneau) et Kopecky au
km 12.
ES 4 – El Montmell 2 (24,14 km) :
1. Sordo, 12’31’’4 (moy. : 115,66 km/h) ;
2. Loeb, à 8’’0 ; 3. Duval, à 10’’6 ; 4. Hir-
Jaune
Bleu
Jaune
LE WRC CHANGE DE MAINS. – International Sportsworld Communicators (ISC),
détenteur des droits médiatiques et commerciaux du Championnat du monde des rallyes,
a été racheté par North One Television, qui
produit ses images. Max Mosley, président de
la FIA, indique que c’est une « bonne nouvelle » pour l’avenir de la discipline.
PORTAVENTURA. – Leader au terme de la 1re étape
du Rallye de Catalogne, Sébastien Loeb a déjoué hier tous
les pièges d’une journée rendue périlleuse
par des conditions de route très changeantes.
(Photo Jose-Luis Roca/AFP)
Noir
Noir
« Mis en garde de cette éventualité par
“ Météo France Sport”, nous avions choisi
de partir avec des pneus pour le sec agrémentés d’un “ cut ” longitudinal pour faciliter l’évacuation de l’eau afin de minimiser le phénomène d’aquaplaning »,
révélait le pilote Citroën qui venait de
reprendre la main devant son partenaire
d’écurie – logé à la même enseigne – pour
11’’3. « Cela dit, ce qui a surtout fait la différence, c’est que, juste après le déluge
qui est tombé avant que nous partions
dans la spéciale, j’ai su garder mes
gommes en température, poursuivait
Loeb. J’ai pu attaquer très fort, comme si
j’avais eu des pneus pluie car l’adhérence
était parfaite. » Loin de partager ce
constat, Grönholm vit brutalement son
retard passer de 20’’4 à 50’’6 !
Troisième devant Hirvonen, le leader du
Championnat parti avec d’autres ambitions accusait le coup. « Tout était trop
dur, se plaignait-il. Aussi bien les pneus
que les suspensions. Je n’étais pas en
confiance et j’ai joué la prudence sachant
que je n’ai pas envie d’enregistrer un
résultat blanc. » Il ne s’attendait toutefois
pas à un écart aussi conséquent après
moins de 150 kilomètres de chronos. Mais
la pilule aurait pu être plus amère encore
si François Duval, auteur d’un scratch
dans l’ES 3 (Querol 2), n’avait connu
quelques ratés dans sa progression. Au
volant de la Xsara Kronos avec laquelle il
effectua un retour remarqué en Mondial
en juillet dernier au Rallye d’Allemagne, le
Belge perdit plus d’une demi-minute dès
les premiers kilomètres de course à la
suite d’un tête-à-queue dans l’ES 1, spéciale où il fut incapable de trouver le bon
rythme. Son passif s’est alourdi en fin
d’étape lorsqu’il régla par erreur sa progression sur les « splits » (temps intermédiaires) de… Grönholm ! Vexé, Duval
n’est pas résigné à la 5e place qu’il occupait hier soir. Il faut s’attendre de sa part à
des offensives musclées et les deux pilotes
Ford qui le précèdent peuvent s’en méfier.
Toujours allergiques au bitume, les Nordiques ont eux dégusté en grimaçant les
punitions à répétition infligées par le
quintet de sprinteurs qui se sont partagé
les victoires de spéciale. Petter « Hollywood » Solberg, distancé de plus d’une
minute et demie, n’a cessé de ruminer son
incapacité à hisser sa Subaru à un niveau
de comp étit iv ité c onv en ab le. À
l’approche de chaque virage, son frère
Henning (Ford) s’est employé à utiliser la
technique de l’« appel-contre appel » qui
n’a – jusqu’à preuve du contraire » porté
ses fruits que sur la neige ou la terre battue. Neuvième derrière Jari-Matti Latvala
(Ford) et Chris Atkinson (Subaru), avec
5’43’’3 de retard sur le leader, il en a obtenu une nouvelle preuve. Pour Luis PerezCompanc (Ford), Manfred Stohl (Citroën
Xsara) et Jan Kopecky (Skoda), la semaine
catalane a déjà pris fin : tous trois ont terminé dans les décors.
16
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE CHINE
Hamilton innocenté
Les résultats des qualifications
Convoqué devant les commissaires de la FIA, le Britannique n’a finalement pas été pénalisé pour son comportement au Japon.
Avec douze points
d’avance sur Alonso
et l’absolution hier
de la Fédération
internationale, le pilote
McLaren aborde le GP
de Chine (départ demain
à 8 heures du matin)
en position de force.
Avec, à la clé, un possible
titre mondial.
Hamilton
107 pts
Avance de 12 pts
Pas de sanction de la FIA
Confiance redoublée
Pas à l’abri d’une faute
ou d'une casse
SHANGHAI –
de notre envoyé spécial
3 290
2 70
3 175
6 310
3 165
5 250
2 125
3 175
Russie
3 165
Mongolie
2 85
Shanghai
Inde
Inde
6e
vitesse 325 km/h
CE MATIN
De 5 heures à 6 heures : essaisi lib
libres
À 8 heures : qualifications
PODIUM 2006
DEMAIN MATIN
1 M
1.
M. Schumacher (Ferrari)
2. F. Alonso (Renault), à 3”41
3. G. Fisichella (Renault), à 44”197
8 heures
départ du Grand Prix, en direct sur TF 1
RÉSULTATS
Hamilton
demain
si…
Il conserve au moins 11 points
d’avance sur Alonso après le GP de Chine.
• Soit il devance Alonso.
• Soit Alonso ne fait pas mieux que 3e
et Hamilton se classe juste derrière lui.
Si Alonso finit 1er ou 2e, il devra, quel que
soit son classement, attendre le dernier GP
(Brésil, 21 octobre), pour espérer
décrocher le titre.
Il conserve au moins 11 points
Alonso lucide
QUAND FERNANDO ALONSO
disait vouloir croire au miracle pour
espérer encore décrocher le titre 2007
face à Lewis Hamilton, il ne pensait pas
à une possible sanction contre ce dernier pour son comportement au MontFuji, dimanche dernier. Ça, il n’y a sans
doute jamais cru ! Il le suggérait déjà,
hier, à la sortie du briefing des pilotes :
« Il n’y aura aucune sanction… » Le
double champion du monde s’en tient
donc à sa ligne de conduite, aux
quelques chances qui lui restent de
sauver son bien : gagner les deux derniers Grands Prix. À Shanghai, l’Espagnol répond en souriant à toutes les
interviews avec une décontraction qui
friserait le détachement si on ne
connaissait sa détermination à se
PAGE 16
battre jusqu’au bout. Parfois, pour
mieux se faire comprendre, il glisse
juste : « Je veux courir, avoir du plaisir.
Pour le reste, on verra bien. J’ai eu des
hauts et des bas, cette saison. J’ai mon
opinion sur la manière dont l’équipe
essaie parfois de mener les courses : il
est impossible, en F 1, d’avoir la meilleure stratégie pour les deux voitures ;
cela ne se joue qu’à un tour souvent ;
des fois, ce fut à mon avantage,
d’autres à celui de Lewis. »
« Avant de venir ici, concluait Alonso,
nous pensions que les Ferrari seraient
un peu mieux que nous sur ce circuit
qui favorise l’aérodynamique, mais,
après les premiers essais, nous
sommes plutôt optimistes : nous avons
progressé et devrions pouvoir nous
Alonso
95 pts
Handicap de 12 pts
CHAMPIONNAT DU MONDE (après 15 GP)
Condamné à gagner
Absence de soutien
de son équipe
Expérience et combativité
battre avec elles pour la victoire. »
Enfin une bonne nouvelle pour Alonso
dont l’une des principales chances de
préserver un soupçon de suspense jusqu’au Brésil (quel que soit le résultat
d’Hamilton) est de l’emporter demain.
« En tout cas, tout cela est très excitant », évoquait-il déjà à propos des
qualifications, aujourd’hui à partir de
8 heures (heure française). – S. B.
PILOTES : 1. Hamilton, 107 pts ; 2. Alonso, 95 ; 3. Räikkönen, 90 ; 4. Massa, 80 ; 5. Heidfeld, 56 ;
6. Kubica, 35 ; 7. Kovalainen, 30 ; 8. Fisichella, 21 ; 9. Rosberg, 15 ; 10. Wurz, 13 ; 11. Coulthard,
13 ; 12. Webber, 10 ; 13. Trulli, 7 ; 14. Schumacher, 5 ; 15. Sato, 4 ; 16. Button, 2 ; 17. Sutil, 1 ;
18.Vettel, 1.
CONSTRUCTEURS : 1. Ferrari, 170 (champion) ; 2. BMW-Sauber, 92 ; 3. Renault, 51 ; 4. Williams-Toyota, 28 ; 5. Red Bull-Renault, 23 ; 6. Toyota, 12 ; 7. Super Aguri-Honda, 4 ; 8. Honda, 2 ;
Spyker-Ferrari, 1.
RÄIKKÖNEN OPTIMISTE. – Meilleur temps des premiers essais, le pilote Ferrari disait avoir vécu « une belle journée, pleine de promesses. Cela me rend optimiste pour la course. En ce qui concerne l’absence ou non de sanctions, je ne ferai
aucun commentaire. Vu ma situation au Championnat, je dois me concentrer sur
mes performances et gagner. C’est la seule chose qui compte. »
RENAULT CONFIANT. – Malgré un problème de coupleur d’essence qui fit
perdre de la pression et un peu de temps à Kovalainen, les deux pilotes Renault
– Fisichella (10e temps) et le Finlandais (11e) – ne se déclaraient pas trop mécontents de leur journée, hier. « C’était plutôt sympa à piloter, commentait Kovalainen. Et nous savons que nous avons encore un peu à gagner samedi. »
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
d’avance sur Räikkönen après le GP de
Chine.
• Soit il devance Räikkönen.
• Soit Räikkönen gagne et Hamilton doit se
classer au pire 5e.
• Soit Räikkönen finit 2e et Hamilton doit se
classer au pire 7e.
SHANGHAI. – Au volant de sa McLaren, Lewis Hamilton pourrait entrer demain dans le livre
d’or de la F 1 en étant le premier pilote à décrocher le titre mondial dès sa première saison de
Grand Prix.
(Photo Stéphane Mantey)
ESSAIS PRIVÉS (meilleurs temps à l’issue des deux séances confondues). – 1. Räikkönen (FIN, Ferrari), 1’36’’607 ; 2. Alonso (ESP, McLaren-Mercedes), 1’36’’613 ; 3. Massa (ITA, Ferrari), 1’36’’630 ; 4. Hamilton (GBR, McLaren-Mercedes), 1’36’’876 ; 5. Trulli (ITA, Toyota),
1’37’’151 ; 6. Webber (AUS, Red Bull-Renault), 1’37’’450 ; 7. Schumacher (ALL, Toyota),
1’37’’524 ; 8. Coulthard (GBR, Red Bull-Renault), 1’37’’617 ; 9. Rosberg (ALL, Williams-Toyota),
1’37’’646 ; 10. Fisichella (ITA, Renault), 1’37’’970 ; 11. Kubica (POL, BMW), 1’38’’055 ; 12. Kovalainen (FIN, Renault), 1’38’’062 ; 13. Button (GBR, Honda), 1’38’’205 ; 14. Nakajima (JAP, Williams-Toyota), 1’38’’270 ; 15. Barrichello (BRE, Honda), 1’38’’304 ; 16. Heidfeld (ALL, BMW),
1’38’’388 ; 17. Wurz (AUT, Williams-Toyota), 1’38’’531 ; 18. Davidson (GBR, Super Aguri-Honda),
1’38’’975 ; 19. Liuzzi (ITA, Toro Rosso-Ferrari), 1’39’’065 ; 20. Sutil (ALL, Spyker-Ferrari),
1’39’’224 ; 21. Sato (JAP, Super Aguri-Honda), 1’39’’238 ; 22. Vettel (ALL, Toro Rosso-Ferrari),
1’39’’404 ; 23. Yamamoto (JAP, Spyker-Ferrari), 1’40’’051.
Bleu
Rouge
(*) Pénalisé de dix places sur la grille
du GP de Chine, Vettel a vu sa sanction
transformée, hier soir, en simple réprimande.
Circuit de Shanghai
5,451 km ; 56 tours (306,066 km)
Jaune
Bleu
Jaune
FRÉDÉRIC FERRET
16/17
Grand Prix de Chine
Noir
Noir
LEWIS HAMILTON ne sait pas que
piloter. Il sait aussi parler, et
convaincre. Contre l’opinion commune. Les images de son comportement derrière le safety car, à l’origine
de l’accident entre Webber et Vettel
lors du Grand Prix du Japon, visibles un
temps sur YouTube, étaient déjà édifiantes. Mais, surtout, l’avis de ses
congénères pilotes allait dans le sens
d’une sanction à l’égard du leader du
Championnat. Pourtant, hier soir,
après de longs débats et après avoir
entendu les principaux intéressés, les
commissaires de la FIA ont décidé de
ne pas sanctionner le vainqueur du
Mont-Fuji.
Une heure d’audition, dirigée par le
membre permanent du collège des
commissaires, Tony Scott-Andrews, à
écouter Hamilton commenter les
images de sa course derrière la voiture
de sécurité a abouti à l’absolution du
pilote britannique. La décision est
motivée par ces « conditions terribles,
pires que celles rencontrées auparavant. (…) Il aurait été inapproprié de
punir une telle faute dans ces circonstances. » Inapproprié aussi, eu égard
au sacre possible de Hamilton dès
demain en Chine ? Par rapport aux
sanctions infligées à d’autres pilotes
cette saison, ce verdict (*) apparaît en
tout cas incongru. Ces conditions dantesques étaient d’ailleurs l’argument
principal que reprenait l’Anglais un
peu plus tôt dans l’après-midi : « Pour
moi, c’était la première fois que j’étais
en tête d’un Grand Prix dans ces conditions terribles. Je ne voyais rien dans
mes rétroviseurs. »
Une défense sans doute solidement
argumentée devant les commissaires
mais pas devant les pilotes lors d’un
briefing anormalement long hier. Pendant plus d’une heure, Lewis Hamilton, bouche cousue, sans prononcer
un mot, a subi les attaques de ses
congénères, visiblement agacés du
traitement bienveillant qu’il reçoit, et
qui se dessinaient déjà jeudi, lors de la
conférence de presse. Webber avait
ainsi qualifié le pilotage de l’Anglais,
derrière le safety car, de « boulot de
merde ! ». Hier, d’autres pilotes
eurent manifestement des propos aussi peu amènes à l’égard du nouveau
prince de la F 1.
Tout concordait donc pour qu’une
sanction soit prise à son encontre. Et
notamment le manque de respect de
l’esprit des règlements. Car, si rien
n’est écrit, Charlie Whiting, le directeur de course, avait, avant la course,
spécifiquement demandé la semaine
dernière aux pilotes de ne plus pratiquer de brake testing, cette manœuvre
brutale qui permet de chauffer les
freins et, accessoirement, de gêner les
adversaires lors du nouveau départ. Or
c’est exactement la défense que
Hamilton employa, hier après-midi,
devant les journalistes. « Si j’ai quitté
la trajectoire, c’était pour chercher une
piste moins inondée, justifiait-il.
J’étais en train de chauffer mes
freins. »
Malgré cela, Hamilton n’a pas été
puni. Le voilà maintenant assuré de ses
douze points d’avance au Championnat à deux Grands Prix de la fin. Mais,
surtout, renforcé dans une confiance à
toute épreuve, quasiment intouchable : si les autres pilotes ne sont
plus de son côté, la Fédération internationale, elle, lui a donné raison contre
tous. Pour un titre, cela compte. Beaucoup.
17
Quarts
de finale
1er poule B
2e poule A
Aujourd’hui,
j
hui, à Marseille
Australie 15:00 Angleterre
1er poule C
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2e poule D
Aujourd’hui,
j
à Cardiff *
1er poule A
Nouvelle-Zélande 21:00 France
______________
Vendredi 19 octobre, à Paris
21:00
21:00 ______________
Finale
1er poule D
Afrique du Sud 15:00 Fidji
3e p
place
Samedi 13 octobre, à Saint-Denis
2e poule B
Demain,, à Marseille
Samedi 20 octobr
______________
Demain,, à Saint-Denis
2e poule C
Argentine 21:00 Écosse
Dimanche 14 octobre, à Saint-Denis
______________
21:00 ______________
à Saint-Denis
21:00 ______________
* Heure française (20 heures à Cardiff).
SUR
http://rugby2007.lequipe.fr
Retrouvez toute l’actualité
de la Coupe du monde de rugby
BIEN PLUS QU’UN MATCH
Immense événement, Nouvelle-Zélande - France, ce soir (21 heures à Cardiff), est le sommet annoncé
des quarts de finale du Mondial 2007. Les Français ont beaucoup à perdre. Et les Blacks, beaucoup plus encore.
QUINZE RAISONS
D’ESPÉRER
(Page 18)
FABIEN PELOUS :
« MOI, J’Y CROIS »
(Page 19)
SEIGNE DÉCRYPTE
LA MÊLÉE
(Page 20)
LAPORTE OU LA
CONTRADICTION
(Page 21)
LES HOMMES
BLEUS (5) :
SPANGHERO CHABAL
Bleu
Rouge
Rouge
(Page 23)
Jaune
Bleu
Jaune
LAPASSET
AVAIT PRESQUE
TOUT PRÉVU
Noir
Noir
(Page 22)
MOI, McCAW,
CAPITAINE
ALL BLACK
(Pages 24 et 25)
AUSTRALIEANGLETERRE,
CLASSIQUE
INDÉMODABLE
(Pages 28 et 29)
CARDIFF. – D’une grande application lors de l’entraînement ces derniers jours, Lionel Beauxis, ici entre Jérôme Thion et Vincent Clerc (à droite), sera l’objet de tous les regards, ce soir, sur la pelouse
du Millennium Stadium.
(Photo Pierre Lahalle)
C’ÉTAIT LE MATCH apothéose de
la Coupe du monde 2007, celui qui
faisait couler de la salive depuis trois
ans, boire des bières au coin des
comptoirs, imaginer toutes les combinaisons possibles. À deux
semaines et quelques centaines de
kilomètres près, c’était en effet le
match de la Coupe du monde, la
finale rêvée et annoncée. Ce ne sera
qu’un quart de finale. Un coup de
griffes des Pumas argentins a modifié le scénario fantasmé. Qu’un
quart de finale, mais quel quart de
finale ! Entre l’incontestable champion de l’hémisphère Sud depuis
quatre ans et le non moins discuté
champion de l’hémisphère Nord
depuis la même période, ce que ses
résultats récents tendraient à faire
oublier.
Ce sera le quatrième France - Nouvelle-Zélande de l’histoire de la
Coupe du monde. L’un, le match
pour la troisième place de 2003,
n’avait pas de réelle importance. Les
deux autres sont déjà entrés dans la
légende : le premier couronna les All
Blacks lors de la finale de 1987
(29-9) et le deuxième, cette demifinale de Twickenham en 1999
(gagnée par les Bleus 43-31), est
inévitablement revenu dans les
conversations toute la semaine. Car
c’est à cause d’elle que tout France -
Nouvelle-Zélande en Coupe du
monde de rugby sera toujours,
quelle que soit la forme des équipes
à l’instant T, comme France-Brésil
finale au programme, celui qui
oppose le champion en titre,
l’Angleterre, à l’Australie, finaliste il
y a quatre ans et par ailleurs déten-
Si confiante en début de semaine,
la presse néo- zélandaise a fait
ces derniers jours monter la pression
sur ces hommes à des niveaux
dont on ne peut avoir idée en France
en football, un match à part, où l’on
suppose à tort ou à raison que tout
peut arriver.
Il suffit, pour en être persuadé, de
constater que le premier quart de
trice du record de victoires dans la
compétition avec deux trophées, est
rejeté dans l’ombre. Tout indique
pourtant que, sur le papier, France Nouvelle-Zélande devrait être beau-
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
coup plus déséquilibré que le match
de Marseille. Mais le climat passionnel, symbolisé jusqu’à hier soir par la
risible affaire de la couleur des maillots (voir page 19), l’attention populaire et médiatique sans précédent
autour de l’équipe de France en particulier et du rugby en France en
général, font bouillir les sentiments,
imaginer les scenarii les plus fous,
entretiennent les rêves.
L’équipe de France a bien entendu
beaucoup à perdre ce soir. Une
défaite sera ressentie comme une
occasion unique manquée, portera
un coup sévère à la fête qui doit
durer encore quinze jours, ouvrira la
boîte de Pandore à la FFR. Mais, la
France étant la France, et nous
devons nous en réjouir, la période de
deuil sera sans aucun doute courte.
En revanche, en cas de cataclysme,
celle de son adversaire pourrait bien
durer quatre ans. Arrivés une fois
encore avec l’étiquette de grands
favoris, préparés comme jamais
avec une grande intelligence et des
moyens hors du commun, jusqu’à
dispenser en début d’année les vingt
meilleurs joueurs de leur compétition de provinces la plus importante,
les All Blacks, futurs hôtes de la
Coupe en 2011, ne peuvent pas se
permettre le luxe d’un nouvel échec.
Surtout pas à ce stade de la compétition, ce qui serait une première, sur-
tout pas contre les Français. Si
confiante en début de semaine, la
presse néo-zélandaise a fait ces derniers jours monter la pression sur ces
hommes à des niveaux dont on ne
peut avoir idée en France. Rien n’a
changé dans l’analyse théorique des
forces en présence, de la puissance
des mêlées, des qualités techniques
des trois-quarts, de la précision supposée des buteurs. Juste que le petit
poison du doute s’est installé dans
les esprits. Il fallait au moins cela
pour que, dans l’autre camp, la
petite lueur d’espoir se fasse plus
vive.
HENRI BRU
SUR
À partir de 6 h 30 : la Grande Édition
Week-end. Présentation de NouvelleZélande - France.
23 heures : le Club L’Équipe avec JeanPierre Garuet, Olivier Magne et Laurent
Bénézech invités de Philippe Fleys.
http://rugby2007.lequipe.fr
SUR
http://rugby2007.lequipe.fr
15 heures : Australie-Angleterre en
direct commenté.
18 heures : présentation d’Afrique du
Sud-Fidji et d’Argentine-Écosse.
21 heures : Nouvelle-Zélande - France
en direct commenté.
23 heures : Portfolio : les plus belles
images de Nouvelle-Zélande - France.
PAGE 17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
18
RUGBY
COUPE DU MONDE
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
Quarts de finale
NOUVELLE-ZÉLANDE
FRANCE
Une foi sur quinze
Inutile de broyer du noir jusqu’à ce soir ; les All Blacks sont favoris, mais les Bleus ont quinze bonnes raisons d’y croire, ou de rêver.
Aujourd’hui, à Cardiff, Millennium Stadium, en direct sur TF 1
21 : 00
Nlle-ZÉLANDE
Victoiress
des Blaccks
Match nuuull
Victoires
des Bleus
Les dix
Le
i dderniièères confrontations
f t
Points marqués
151
- 228
379
Les cinq derniers matches : G. G. G. G. G.
Entraîneur
în : Graham Henry
Remplaçants
16 Mealamu (Blues, 28 ans,
50 sélections, 1,81 m , 106 kg), 17 Tialata
(Hurricanes, 25 ans, 21 sél., 1,87 m ,
127 kg), 18 Jackk (Saracens, ANG, 29 ans,
66 sél., 2,02 m , 115 kg), 19 Masoe
(Hurricanes, 28 ans, 19 sél., 1,83 m ,
106 kg), 20 Leonard (Chiefs, 22 ans, 8 sél.,
1,82 m , 91 kg), 21 Evans (Highlanders,
27 ans, 15 sél., 1,80 m , 84 kg), 22 Toeava
T
(Blues,
ues, 21 ans, 14 ssél., 1,81 m , 96 kg).
34
1
En Coupe du monde
2
1
Entraîneur
în : Bernard
Ber
Laporte Les cinq derniers matches : G. P. G. G. G.
11
14
6
SIVIVATU
Chiefs
25 ans, 20 sél.
1,85 m, 97 kg
9
McALISTER
Blues
es
24 ans, 21 sél.
1,800 m, 95 kg
Nlle-Zélande - Roumanie
COLLINS
Hurricanes
26 ans, 47 sél.
1,90 m, 109 kg
15
0-40 (le 23 septembre 2007, à Édimbourg)
Éd
KELLEHER
Toulouse
oulouse
30 ans, 56 sé
sél.
1,75 m, 94 kg
8
Remplaçants
16 Szarzewski (Stade Français, 24 ans,
20 sélections, 1,80 m, 102 kg), 17 Poux
(Toulouse, 28 ans, 17 sél., 1,80 m, 105 kg),
18 Chabal (Sale, ANG, 29 ans, 34 sél., 1,92
m, 113
11 kg), 19 Harinordoquy (Biarritz, 27
ans, 43 ssél., 1,92 m, 105 kg), 20 Michalak
(Natal Sharks,
arks, AFS, 24 ans, 47 sél., 1,80 m,
78 kg), 21 Domin
minici (Stade Français, 35
ans, 64 sél., 1,72 m, 84 kg), 22 Poitre
trenaud
(Toulouse, 25 ans, 31 séél., 1,88 m, 92 kg).
7
1
Les di
dix derniers
matches de la
Nouvelle-Zélande
Écosse - Nlle-Zélande
10
Arbitre : M. Barnes (ANG)
4
12
85-8 (le 29 septembre 2007, à Toulouse)
TToutes
t s compétiti
titions confondues
f d
Nlle-Zélande - France 61-10 (le 9 juin 2007 à Wellington)
Nlle-Zélande - France 42-11 (le 2 juin 2007 à Auckland)
France - Nlle-Zélande 11-23 (le 18 novembre 2006 à Saint-Denis)
France - Nlle-Zélande 3-47 (le 11 novembre 2006 à Lyon)
France - Nlle-Zélande 6-45 (le 27 novembre 2004 à Saint-Denis)
France - Nlle-Zélande 13-40 (le 20 novembre 2003 à Sydney)
Nlle-Zélande - France 31-23 (le 28 juin 2003 à Christchurch)
France - Nlle-ZZélande 20-20
20 20 (le 16 novembre 2002 à Saint
Saint-Denis)
Denis)
Nlle-Zélande - France 37-12 (le 30 juin 2001 à Wellington)
France - Nlle-Zé
-ZZélande 42
42-33
33 (le 18 novembre 2000 à Marseille)
1
1
8
FRANCE
WOODCOCK
Blue
Blues
26 aans, 36 sél.
1,84 m, 118 kg
1,
ROBINSON
Ch
Chiefs
300 ans, 11 sé
sél.l
1,98 m, 115 kg
2
3
DE VILLIERS
Stade Français
35 ans, 67 sél.
1,84 m, 107 kg
2
CLERC
Toulouse
26 ans, 25 sél.
1,78 m, 89 kg
DUSAUTOIR
Toulouse
25 ans, 7 sél.
1,88 m, 96 kg
5
10
13
THION
Biarritz
29 ans, 39 sél.
1,99 m, 115 kg
Les dix derniers
matches
de la France
BEAUXIS
Stade Français
21 ans, 9 sél.
1,80 m, 88 kg
8
Géorgie - France
MARTY
Perpignan
24 ans, 16 sél.
1,80 m, 89 kg
7-64 (30 septembre 2007 à Marseille)
15
Namibie - France
Nlle-Zélande - Portugal
108-13
10-87 (16 septembre 2007 à Toulouse)
(le 15 septembre 2007, à Lyon)
Argentine - France
Nlle-Zélande - Italie
76-14 (le 8 septembre 2007, à Marseille)
33-6 (le 14 juillet 2007, à Christchurch)
5
IBAÑEZ (cap.)
( p)
Wasps, ANG
34 ans, 95 sél.
1,78 m, 102 kg
4
BONNAIRE
Clermont
29 ans, 35 sél.
1,93 m, 100 kg
12
10
Rouge
Jaune
Australie - Nlle-Zélande
TRAILLE
Biiarritz
288 ans, 56 sél.
1,993 m, 100 kg
9
Afrique du Sud- Nlle-Zélande
Nlle-Zélande - Canada
64-13 (le 16 juin 2007, à Hamiltonn)
Nlllle-Zélande - Francee
MULIAINA
Chiefs
27 ans, 54 sél.
1,84 m, 92 kg
61 10 (le 9 juin 2007
61-10
2007, à Wellingggton)
ton)
Bilan
9
victoires
défaite
14
1
Points marqués
534
Points encaissés
117
+ 417
CARDIFF –
de notre envoyé spécial
QUAND LES BLEUS ont affronté
les All Blacks, ces derniers temps,
cela a plutôt été du 50-0 que du
50-50, comme on dit avant un
match au résultat indécis. Les NéoZélandais sont donc des favoris légitimes mais les Français ont des raisons d’espérer se qualifier pour les
demi-finales. Les voici.
1. ÇA FAIT LONGTEMPS. – Cela
fait désormais sept ans que les Français n’ont pas battu les Néo-Zélandais : 42-33 à Marseille, en
novembre 2000. « Depuis quelques
années, on a essuyé quelques
affronts, reconnaît Heymans. C’est
une source de motivation. On veut
aller au-delà de nos limites. »
2. LES BLEUS N’ONT PLUS PEUR.
– Le stress les a suffisamment handicapés face aux Argentins. « Depuis,
on a pris du plaisir sur le terrain et
c’est encore ce qu’on va rechercher
face aux Néo-Zélandais », promet
Heymans. « Je ne crois pas avoir
peur, dit Milloud. Il faut qu’on y aille
tous le pied à la planche ! » Ils estiment que la pression est davantage
sur les All Blacks, favoris logiques.
3. JAMAIS UNE TELLE FORME
PHYSIQUE. – Les sept semaines
passées cet hiver à Marcoussis et les
deux mois de stage, en juillet et
août, ont permis de combler l’écart
physique qui avait été sanctionné
par des cuisantes défaites (6-45 en
2004 à Paris, 3-47 et 11-23 en 2006
à Lyon et Paris). Les Bleus sont dans
Galles - France
7-34 (26 aoûtût 2007 à Cardiff)
France - Angleterre
22-9 (18 aoûtût 2007 à Marseille)
Angleterre - France
15-21 (11 aoûtût 2007 à Londres)
20-15 (le 30 juin 2007, à Melbourne)
21 26 (le 23 juin 2007, à Durban)
21-26
17-12 (7 septembre 2007 à Saint-Denis)
ROKOCOKO
Blues
24 ans, 47 sél.
1,89 m, 98 kg
un état de forme qu’ils n’ont jamais
connu auparavant.
4. LES BLACKS N’AIMENT PAS
LES PHASES FINALES. – On a tort
d’appeler les Néo-Zélandais les
« Brésiliens du rugby » parce que,
contrairement aux footballeurs sudaméricains (cinq fois champions du
monde), les All Blacks n’ont gagné
qu’une fois, en 1987. « Ces vingt
dernières années leur rappellent que
s’ils sont soi-disant les meilleurs, ils
ne l’ont pas prouvé en Coupe du
monde. Ça doit leur trotter dans la
tête », espère Élissalde.
5. CARDIFF A RESSERRÉ LES
BLEUS. – Thion exprime la colère de
tous ses partenaires : « Nos dirigeants se sont déchirés là-dessus.
France 2007 et quart de finale à Cardiff, c’est incompréhensible ! » Cet
esprit de révolte a renforcé la solidarité du groupe d’autant qu’à Cardiff,
les All Blacks sont vraiment
« comme chez eux ».
6. DES FAIBLESSES CHEZ LES
BLACKS. – La non-sélection de
l’ailier Howlett a peut-être incité le
staff français à miser plus sur le jeu
au pied d’occupation avec Traille à
l’arrière et Beauxis à l’ouverture.
Sivivatu et Rokocoko, les ailiers
retenus, sont moins fiables que
Howlett à la réception des ballons.
Et n’oublions pas que McDonald,
l’arrière, avait offert aux Français
leur seul essai, le 18 novembre dernier (11-23), en contrôlant mal un
coup de pied de Traille.
7. DES CONQUÊTES PARTA-
3
CARTER
Crusaders
25 ans, 43 sél.
1,79 m, 91 kg
7
McCAW (cap.)
( p)
Crusaders
26 ans, 58 sél.
1,87 m, 106 kg
GÉES. – La mêlée noire avait fait
souffrir les avants français en
novembre dernier. Ceux-ci ont, en
revanche, une légère supériorité en
touche. « En mêlée, ç’a bien marché
depuis le début du Mondial », rassure De Villiers. En touche, Bonnaire
reconnaît qu’il est difficile de contrer
les Blacks mais qu’« il faudra bien
leur piquer quelques ballons pour
les déstabiliser ».
8. DES RUCKS ET DES PLAQUAGES BIEN RÉPÉTÉS. – La
principale cause de leur défaite face
aux Argentins a été identifiée :
l’incapacité des Bleus à libérer vite
les ballons au sol. « Leur force, c’est
de jouer après contact, explique Betsen, nous allons essayer de les faire
tomber très vite ou de les plaquer à
hauteur du ballon pour le bloquer et
les empêcher d’enchaîner… » Dans
ce but, les Bleus se sont entraînés à
plaquer à deux, dont un en haut
pour bloquer le ballon.
9. UNE TROISIÈME LIGNE POUR
CONTRER CELLE DES BLACKS. –
« Collins et So’oialo sont très forts
au niveau du défi physique, et
McCaw sur les plaquages et les récupérations, détaille Bonnaire. À nous
de relever le défi sur le plan individuel. » Certes avec Betsen et Dusautoir, le futur Clermontois ne forme
pas un trio aussi prestigieux que le
joyau néo-zélandais. Mais il y aura
un match dans le match.
10. LES BLACKS SORTENT DE
MATCHES FACILES. – En se promenant dans leur poule, avec quatre
Nouvelle-Zélande - France
1
WILLIAMS
Blues
26 ans, 45 sél.
2,02 m, 112 kg
PELOUS
Toulouse
33 ans, 116 sél.
1,98 m, 115 kg
HAYMAN
Newcastle, ANG
27 ans, 44 sél.
1,93 m, 120 kg
victoires faciles, les All Blacks risquent de manquer d’intensité dans
le combat que les Français veulent
leur imposer : « les contrer, les intimider, ça fait partie du jeu », promet
Thion. « On ne peut rien espérer
sans une agressivité collective à
chaque impact », insiste Betsen. Les
Français, eux, sont déjà « allés à la
guerre » (dixit De Villiers) face aux
Argentins et aux Irlandais.
11. UN ARBITRE DE L’HÉMISPHÈRE NORD. – Wayne Barnes,
le jeune (28 ans) arbitre anglais,
aura peut-être une conception différente de celle de Richie McCaw sur
ce que signifie « jouer à la limite de
la règle ». La discipline sera un point
essentiel de ce match où, selon De
Villiers, « il faudra trouver l’équilibre entre la détermination et la
lucidité » .
12. LES BLACKS NE CONNAISSENT PAS BEAUXIS. – Les Français non plus. Ce n’est que la quatrième titularisation du jeune
ouvreur (21 ans) et il sera opposé à
Dan Carter. Retenu pour son jeu au
pied long, Beauxis aura, avec
l’arrière Traille (première sélection à
ce poste) la charge de renvoyer les
All Blacks chez eux. Mais ça n’émeut
pas Carter qui a dit, hier, « si les
Français nous envoient beaucoup de
ballons au pied, ça nous permettra
de mieux les attaquer ».
13. LES DEUX MAILLOTS. – Des
Bleus en blanc, des Blacks en gris,
c’était l’épilogue le plus attendu,
hier soir, de la farce des maillots. Elle
PAGE 18
MILLOUD
Bourgoin
31 ans, 48 sél.
1,85 m, 108 kg
n’a, heureusement, pas troublé les
joueurs. Thion : « On va jouer ce
match avec des maillots et des
shorts. Qu’on soit en rose, en blanc
ou en vert, ce n’est pas important. »
Et De Villiers de pousser : « En bleu
ou en blanc, ça ne va rien changer à
mon engagement. Et on aurait tort
de croire que les Blacks sont moins
forts quand ils ne sont pas en noir ;
on risquerait d’être surpris ! »
14. LES LEADERS BLEUS ONT DÉJÀ
BATTU LES BLACKS. – Ibañez, Dominici, Pelous et De Villiers (1999), Betsen (2000) peuvent raconter à leurs
partenaires que les Blacks ne sont
pas imbattables. Mais Ibañez freine
des quatre fers : « Autre contexte,
autre équipe, même si, c’est vrai, on
joue sur la même île. » De Villiers
estime qu’« il vaut mieux ne pas en
parler, ça risquerait de nous faire
croire que c’est facile ». Ces cinq
anciens dotent néanmoins l’équipe
de France d’une expérience qui peut
s’avérer décisive.
15. GAGNER POUR RETROUVER
PARIS. – « On est à Cardiff et on a
ce qu’on mérite, estime Ibañez, loin
des nôtres qui n’ont pas pu venir
nous encourager… Ce sera donc
une motivation supplémentaire de
les revoir à Paris, pour la demifinale… » Un espoir partagé par
Heymans qui conclut : « Ça ne peut
pas finir comme ça ! »
6
BETSEN
Biarritz
33 ans, 61 sél.
1,82 m, 96 kg
ÉLISSALDE
Toulouse
29 ans, 27 sél.
1,72 m, 73 kg
61-10 (9 juin 2007 à Wellington)
JAUZION
Toulouse
29 ans, 48 sél.
1,93 m, 105 kg
Nouvelle-Zélande - France
42-11 (2 juin 2007 à Auckland)
France - Écossee
46 19 (17 mars 2007 à Saint-DDDenis)
46-19
enis)
11
7
victoires Bilan
défaitess
3
Points maarquéss
HEYMANS
Toulouse
29 ans, 35 sél.
1,80 m, 96 kg
332
Points encaissé
encaissés
+ 142
190
« Je voudrais être all black »
J’AURAIS AIMÉ être un All Black. Je suis
un footballeur paradoxal, qui n’a pas eu de
modèle dans son sport. Sauf Alain Giresse,
peut-être… Ma culture sportive a toujours
été très éclectique et mes vrais modèles
sont toujours les mêmes. Björn Borg, en
sport individuel. Et les All Blacks, en sport
collectif, qui sont pour moi source d’inspiration et de sentiments. J’aime ce savant
mélange entre passé et présent, tradition et
modernité. Je crois profondément au respect du passé pour mieux construire le présent et l’avenir. Cela veut dire, naturellement, tenir compte de l’expérience des
anciens et de s’en nourrir. C’est cela, le vrai
respect. C’est cela, perpétuer et trans- Bixente
mettre. J’ai la sensation qu’un All Black des
années 1950 peut tranquillement venir échanger avec un
joueur des années 2000. Je crois au sport quand il repose
sur ces valeurs-là. On sent bien que, quand on a porté la
tunique noire, on est ambassadeur à vie de la NouvelleZélande. Que ce maillot est un passeport diplomatique
ouvrant toutes les portes de la maison black. J’ai vécu cette
expérience avec le Bayern et c’est grand.
Aucun hymne, selon moi, n’a la puissance et la profondeur
du haka. Par ce chant guerrier, les joueurs semblent passer
dans une autre dimension, presque en transe. Pour un All
Black, c’est évident, un match de rugby va beaucoup plus
loin qu’un match. C’est l’aboutissement d’une vie. On est là
dans l’exigence de l’investissement total, dans un système
de valeurs, et même dans quelque chose de mystique, du
domaine du religieux. Et pourquoi pas ? C’est aussi pourquoi la commercialisation du haka, qui touche à l’âme des
All Blacks et donc de la Nouvelle-Zélande, m’est insupportable. Le haka appartient aux All Blacks. Il n’est pas négo-
ciable. Je crois beaucoup aux tenues et le
maillot noir contribue au mythe d’une
équipe de guerriers. Dans mon imaginaire
du sport, ce noir, c’est le jaune des Brésiliens, l’orange des Pays-Bas, le bleu du
12 juillet. On a rarement vu une équipe qui
a marqué l’histoire avec une tenue bariolée. Les Blacks sont également un modèle
d’intégration, avec ce beau mélange de
joueurs d’origine européenne, disons, et
de joueurs des îles. Je suis trop loin pour en
être certain, mais j’ai quand même la puissante impression d’une communion totale.
Et ça, c’est du concret, du réel, et le haka en
le symbole. Il est la preuve de l’énorme
LIZARAZU est
influence de la culture maorie en NouvelleZélande. La preuve aussi que l’Européen
n’a pas fixé toutes les règles. Les All Blacks n’ont remporté
qu’une seule Coupe du monde et c’est injuste. Car ce petit
pays a réussi l’exploit de produire une équipe restée performante à travers le temps. On parle des All Blacks depuis
plus de cent ans. Il y a là un modèle à reproduire, bâti pour
la durée. Il prouve que, pour construire une équipe, il ne
faut jamais se couper de son histoire. Dès qu’on considère
cette histoire comme un handicap, c’est le début de la fin.
Par son mélange de talents, ce mariage des guerriers et des
passeurs, les All Blacks forment l’équipe la plus aboutie,
sur le plan de la gestuelle comme sur celui du combat. C’est
pour cela, et pour tout le reste, qu’une fois dans ma vie,
j’aurais voulu être dans la peau d’un Black. Faire le haka, le
crier et le danser. Et porter tout un match la tunique noire
des rêves et des cauchemars.
Même si, ce samedi soir, je vibrerai, forcément, pour les
Bleus.
CHRISTIAN JAURENA
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
13
OLIVER
Toulon
34 ans, 58 sél.
1,84 m, 111 kg
Bleu
Nlle-Zélande- Afrique du Sud
SO’OIALO
Hurrica
Hurricanes
228 ans, 40 sél.
1,90 m, 107 kg
Jaune
26-12 (le 21 juillet 2007, à Auckland)
L. McDONALD
Crusaders
29 ans, 50 sél.
1,81 m, 96 kg
Noir
Bleu
Noir
Nlle-Zélande - Australie
France - Irlande
25-3 (21 septembre 2007 à Saint-Denis)
19
RUGBY
COUPE DU MONDE
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
Quarts de finale
NOUVELLE-ZÉLANDE
FRANCE
LA JOURNÉE DES BLEUS
« Moi, j’y
crois »
Les Bleus
en blanc ?
Hier soir, le problème des maillots n’était pas résolu.
La réponse sera donnée ce matin. Les Français
devraient jouer en blanc et les All Blacks en gris.
CARDIFF –
de notre envoyé spécial
À MOINS DE VINGT-QUATRE
heures du coup d’envoi du quart de
Cardiff, on ne savait toujours pas
avec quel maillot les joueurs français
allaient défier la Nouvelle-Zélande.
Après les vingt minutes ouvertes aux
médias, hier, lors de l’entraînement
du capitaine dans l’enceinte, toit fermé, du Millennium Stadium, Jo
Maso, le manager des Bleus, a tout
de suite répondu aux questions sur
« l’affaire des maillots ». « Une
seule chose est sûre : les Néo-Zélandais vont jouer en gris », a-t-il expliqué. Et les Français ? « Soit maillot
blanc, short blanc, chaussettes
blanches ; soit maillot bleu, short
blanc et chaussettes blanches. On va
voir, il y aura encore des tests qui
seront effectués… »
Ainsi, cet incroyable et désolant
imbroglio n’avait toujours pas livré
son épilogue. La réponse définitive
sera donnée par l’IRB ce matin, à
8 heures…
Tout débute mardi matin lorsque
Maso remporte le toss. Logiquement, les Français optent pour leur
maillot bleu. La Nouvelle-Zélande,
de son côté, possède un maillot de
rechange gris. Le bras de fer débute
alors. Les joueurs français s’étonnent majoritairement de voir que ce
sont les Blacks, mauvais perdants,
qui imposent leurs vues. Autre problème : les Français n’ont pas emme-
FABIEN PELOUS,
le vice-capitaine
des Bleus, dit ses espoirs
de victoire et de
qualification.
né avec eux le maillot blanc. « Je
vous explique la vérité, poursuit
Maso. Quand on a gagné le toss,
mardi, je savais qu’on jouait en bleu.
J’ai alors dit à notre intendance à
Paris : “N’envoyez pas le jeu blanc
parce qu’on a gagné le toss.” Le lendemain, on me dit qu’on ne peut pas
jouer en bleu contre leur gris ! C’est
quand même fort de café ! On gagne
le tirage au sort, et maintenant on
nous dit que c’est nous qui devons
changer. Il y a un truc que je ne comprends pas. »
Devant la crainte de voir ce quart de
finale se transformer en fiasco planétaire en raison de maillots similaires,
l’encadrement français décide de
mener la politique de la main tendue
et les maillots blancs doivent arriver
ce matin dans la capitale galloise.
Maso : « Il va y avoir 80 000 spectateurs plus des millions de téléspectateurs. Voilà pourquoi, avec notre
président et le staff, nous voulons
trouver la meilleure solution. » Ainsi, selon toute logique, la France
devrait jouer tout en blanc et les All
Blacks en maillot gris. Mais, comme
le fait remarquer avec justesse
Maso : « Si les Néo-Zélandais
avaient un noir et un blanc, tout
serait réglé. » Par ailleurs, Maso a
indiqué que Lionel Beauxis sera le
buteur au Millennium plutôt que
Jean-Baptiste Élissalde. Voilà au
moins un problème résolu hier soir à
Cardiff.
BENJAMIN MASSOT
« Ce n’est pas parce que les All Blacks sont très bons que,
nous, on ne peut pas être très, très bons », se rassure Fabien
Pelous (ici face à l’Argentine) avant de rencontrer une dernière
fois les Néo-Zélandais. (Photo Nicolas Luttiau)
''
Ne gagne pas un
match de rugby
l’équipe qui se fait
le plus de passes.
Ce n’est pas une
passe à 10 le rugby !
– Sans doute, mais je me fous de ce
que pensent les gens. Je ne joue pas
au rugby pour plaire aux uns, faire
plaisir aux autres. Je joue pour moi,
pour assouvir cette passion intacte.
– Et vous voilà titularisé pour
un quart qui renvoie évidemment à la demi-finale mondiale France - NouvelleZélande 1999. Y a-t-il
vraiment matière à comparaison ?
– (Il fait la moue.) Cela rappelle de
bons souvenirs, quand même. En
fait, s’il y a un point auquel se raccrocher par rapport à 1999, c’est de
se dire que c’est possible. Parfois, il
y a des circonstances qui font que
ça bascule sans que tu saches vraiment pourquoi. Mais on sait que
c’est faisable, qu’il faudrait que
tout se passe bien, et on y croit : il y
a une petite ouverture et cet espoirlà nous suffit.
– Mais ces Blacks 2007 ne
sont-ils pas encore plus forts
que leurs aînés de 1999 ?
– Ils ont la meilleure équipe de
cette Coupe du monde. Mais, moi,
j’y crois. Je pense que cette équipe
de France est une très bonne
équipe. Ce n’est pas parce qu’ils
sont très bons que, nous, on ne peut
pas être très, très bons.
– Que vous inspire la brouille
sur la couleur des maillots ?
– En venir à de telles discussions
au plus haut niveau pour un quart
de Coupe du monde, je trouve cela
ridicule. Parce que, franchement,
''
''
Si c’est mon
dernier match,
si ça doit
se finir à
Cardiff,
ce sera
très bien
''
de s’imposer à lui. Je crois que ça ne
m’a pas trop mal réussi dans ma
carrière.
– Quel message allez-vous
transmettre à vos partenaires ?
– Toujours le même : le rugby c’est
un sport de combat. Je vais rappeler
les choses essentielles pour moi. Ne
gagne pas un match de rugby
HAMID IMAKHOUKHENE
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
PAGE 19
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
« AU CŒUR DE L’HIVER, alors
que vous étiez sérieusement
blessé à la cheville gauche,
vous disiez que c’était votre
destin de jouer cette Coupe
du monde…
– Je croyais en moi, tout simplement. Dans ces cas-là, on se raccroche à tout ce que l’on peut. Et
j’avais une grande foi en moi. Je
pensais très fort que mon destin,
c’était de jouer cette Coupe du
monde. Et voilà, je suis là…
– Pendant ce temps, l’équipe
de France gagnait sans vous le
Tournoi. Et pas grand monde
ne vous voyait revenir pour le
Mondial…
ça ne changera pas ce qu’il y aura
sous leurs maillots.
– La mythologie all black a-telle eu un effet sur l’enfant
Fabien Pelous ?
– Bien sûr. Et ça traverse les générations. Mon fils Louis a cinq ans et
je peux vous assurer qu’il connaît
les gestes du haka par cœur. Les All
Blacks, ça reste mythique dans le
sens premier du terme, c’est inscrit
dans l’imaginaire collectif.
– Venons-en à l’équipe de
France. Avez-vous été surpris
par les changements apportés et la stratégie annoncée,
qui peut paraître restrictive ?
– Je n’ai pas été vraiment surpris.
Cette équipe de France a été composée avec les meilleurs hommes
possibles par rapport au
jeu qu’on veut pratiquer.
Les Blacks sont des
joueurs exceptionnels et
il nous faut trouver une
tactique pour les battre.
On va faire des choses
simples. Ce qui ne veut
pas dire qu’on ne va rien
faire du tout, au
contraire. Mais le mot
d’ordre, c’est d’essayer
de s’exposer le moins possible.
– Bernard Laporte a partiellement justifié votre titularisation par votre statut de leader dans le groupe, par
l’influence que vous exercez
dans la préparation de l’événement…
– J’espère que je n’ai pas été pris
parce que je suis un joueur différent
par la longévité de ma carrière.
J’espère qu’ils ont besoin du joueur
aussi parce que sinon… Si je suis là,
c’est en partie pour ça : être le
joueur agressif et dur que je suis
tout le temps. J’ai toujours joué ce
rugby-là, un jeu où le but est quand
même d’en imposer à l’adversaire,
Bleu
Rouge
de notre envoyé spécial
Jaune
Bleu
Jaune
CARDIFF –
l’équipe qui se fait le plus de passes.
Ce n’est pas une passe à dix, le rugby ! Il faut avancer, combattre,
gagner des ballons, surtout quand
on joue devant. C’est un leitmotiv
qu’il faut sans cesse remettre au
goût du jour.
– Y a-t-il beaucoup de joueurs
comme v ou s d an s cet te
équipe de France ?
– Être aussi agressif, aussi “con”
que moi ? C’est difficile. Mais je
l’assume, ça ne me dérange pas.
– Mais vous qui avez été élevé au rugby à la dure, êtesvous parfois frustré de ne pas
pouvoir être aussi “con”
qu’au début de votre carrière ?
– (Il sourit largement.) Ne me
faites pas dire des choses comme
cela… Je ne regrette rien. Simplement, c’était le rugby de l’époque.
Fait de beaucoup, beaucoup de
défis physiques…
– Et ce quart sera un match où
la limite, en termes d’agressivité, est délicate à définir…
– Tout à fait. Il faudra aller au bout.
Mais eux aussi, ils y vont et ils iront.
Ils sont “cons” aussi, pour
reprendre ce terme. Et ils auront à
qui parler. Mais être “con” en rugby, ça ne veut pas dire faire des
mauvais gestes.
– Allez-vous prodiguer des
conseils particuliers à Lionel
Beauxis ?
– Lionel, c’est certainement le
meilleur choix dans la stratégie
choisie. Mais je ne vais pas lui dire
quoi que ce soit. Il ne faut pas lui
mettre cette pression, il faut le laisser jouer. Il a l’insouciance de ses
vingt et un ans, même s’il ne la
montre pas, comme Michalak à son
époque. Les événements glissent
sur lui et on n’a pas l’impression
qu’il soit marqué par quoi que ce
soit. Il a cette carapace.
– Il débute pratiquement sa
carrière internationale. Vous,
vous la terminerez peut-être
ce samedi soir. Vous y pensez ?
– Oui, j’y ai pensé. Il y a des gens
que ça peut toucher émotionnellement, mais ce n’est pas mon cas. Si
c’est mon dernier match, si ça doit
se finir à Cardiff, ce sera très bien.
– Laporte aussi terminera
peut-être sa carrière là où il l’a
commencée, en 2000. Quels
so uv en irs v o u s lai s s e ra
l’homme qui avait fait de vous
son premier capitaine ?
– Je crois que Bernard laissera la
trace d’un homme très pro, qui a su
amener quelque chose d’important
au rugby dans la préparation des
matches, l’aspect rationnel des
choses. Aujourd’hui, les équipes se
gèrent comme des entreprises et lui
l’a très vite intégré. Humainement,
il est certes impulsif, il a eu de
grosses sautes d’humeur, il est allé
loin, mais, moi, ça ne m’a pas
gêné. »
Noir
Noir
Fine moustache, il est arrivé souriant et taquin. « Depuis
que Bernard Laporte n’a plus de contrat avec Bic, on ne se
rase plus. » Puis Fabien Pelous s’est étendu sur le sujet du
jour : le match de la France contre la Nouvelle-Zélande,
un adversaire qu’il n’a battu que trois fois en dix confrontations (1995, 1999, 2000), mais contre lequel l’homme
aux 116 sélections ne part surtout pas perdant.
20
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
RUGBY
Comment les battre en mêlée
Quarts de finale
COUPE DU MONDE
NOUVELLE-ZÉLANDE
FRANCE
LAURENT SEIGNE, manager de Brive et ex-pilier droit du quinze de France, décrypte les forces et les faiblesses de la mêlée all black.
C’est l’épreuve reine du rugby à
quinze : la mêlée fermée, qui
symbolise la lutte pour la
conquête du ballon. Si l’exercice est celui du combat des
hommes forts – le pack français
opposera 839 kg aux 898 kg
néo-zélandais –, il exige aussi
technicité, précision et stratégie.S’appuyant surcinq photos
de mêlées all blacks, Laurent
Seigne, manager de Brive et
ancien pilier droit international
(15 sélections entre 1989 et
1995), lève le voile sur les clés
de ce face-à-face collectif pour
lequel il croit « que la France va
réussir son pari. »
1. RESSERRER
SES APPUIS
« IL NE FAUT surtout pas qu’Olivier Milloud revive cette situation.
Là, Carl Hayman est maître
d’œuvre, il est descendu assez bas
et Olivier va se faire amener vers le
sol. Olivier doit prendre Hayman
avant la retombée, il doit aller le
chercher très vite, ne pas le laisser
tomber. Sinon, tu ’’ t’ouvres du
cul ’’ et tu favorises une brèche,
une voie d’accès au cœur de la
mêlée. Pour éviter ça, le pilier
gauche doit avoir des appuis très
resserrés sur ses mêlées. Il doit
être vigilant sur son appui droit.
Mais je sais qu’Olivier est capable
de le faire. Il doit se dire : « Il n’y a
qu’une bonne place, à moi de la
prendre très vite. » Le pilier
gauche doit avoir une vraie complicité avec son talonneur pour
bloquer le pilier droit adverse
avant qu’il ne retombe. Sur tes
propres mêlées, la retombée est
capitale et cela demande une
grande complicité avec le talonneur. Hayman a des atouts mais ils
peuvent se retourner contre lui. Si
Milloud va le chercher haut, il ne
pèsera pas autant, c’est certain.
(Avec ses mains, il mime l’impact
des deux piliers et s’arrête sur le
moment idéal où Milloud doit
prendre son vis-à-vis : il s’agit de
l’instant où Hayman est encore en
phase descendante.) Autre avantage : cela permet de faire des
mêlées ’’ économiques ’’, sans
trop dépenser d’énergie, et d’offrir
plus de gaz et de disponibilité dans
le déplacement, sur les plaquages… »
Recueilli
par XAVIER AUDEBERT
2. ÉVITER
LES BRÈCHES
« VOILÀ, C’EST la conséquence
de la photo 1. Hayman, qui pousse
à pleine puissance, a disparu dans
une brèche entre Milloud et Ibañez. Le pack néo-zélandais avance
et désaxe le pack français. Dusautoir (casqué) et Vermeulen (8) sont
désormais loin du ballon. »
5. À GAUCHE,
JE BLOQUE ;
À DROITE,
JE M’INSTALLE
Être pilier, c’est…
OLIVIER MILLOUD décrypte le poste
de pilier, qui exige beaucoup d’efforts
entre mêlées, courses et plaquages.
POUSSER EN MÊLÉE
« LA MÊLÉE est une adaptation permanente.
D’un match à l’autre, on n’a jamais la même
personne en face. De plus, les équipes n’ont pas
la même façon d’aborder les mêlées. D’une
mêlée à une autre, au cours du même match,
c’est aussi un éternel recommencement. On ne
sait jamais comment son vis-à-vis va réagir à la
suivante. Pilier droit ou gauche, c’est une question de sensations, de confort. Moi, je suis plus
à l’aise à gauche. Selon la qualité du droitier, on
sait si on a une bonne ou une mauvaise mêlée.
Si lui est mal, nous on n’est pas bien. Par sa
force, il détermine la qualité des bons ballons.
Le gaucher est plus là pour gérer les pressions
afin que le droitier soit toujours un peu devant
lui et son talonneur. Si le droitier prend la pres-
sion et que je pousse trop fort, il est emporté.
L’important, c’est de gérer cette pression afin
qu’il soit toujours un peu devant son talonneur
et le gaucher. Contre la Nouvelle-Zélande,
l’impact est primordial. La première ligne néozélandaise n’est que le vecteur de ce qu’ils mettent à huit en rentrant. La première ligne transmet juste les forces qui arrivent de derrière. Ils
gagnent toutes leurs mêlées à l’impact.
Aujourd’hui, les deux premières lignes sont
moins loin, ça tape moins fort. On sait qu’on
doit être irréprochables, que c’est important
pour le moral de l’équipe. Ce qu’on ne sait pas,
au-delà des reins et du cou, c’est que l’endroit le
plus sensible pour le pilier, c’est le mollet. »
LEVER EN TOUCHE
COURIR ET PLAQUER
« C’EST UN BOULOT que j’aime bien. Ce n’est pas dur de lever
un sauteur, surtout quand c’est toujours le même. C’est plus
compliqué lorsqu’il faut changer, car il n’y en a pas un qui saute
de la même façon. Moi, je lève toujours en début d’alignement.
Mais certains peuvent être amenés à se déplacer et changer de
sauteur. Je prends mon sauteur au-dessus des genoux, dans le pli
du quadriceps. L’exercice peut devenir dur si on enchaîne les
mêlées, les courses, les plaquages. Tu peux quelquefois arriver
cramé en touche et c’est plus difficile d’être réactif. En défense,
on doit suivre son vis-à-vis et s’adapter en fonction de notre sauteur. C’est lui qui nous commande, qui nous indique où il veut
intervenir, où il veut sauter. »
« ON EST SOUVENT dans l’adaptation, mais le mieux est d’être près des
rucks. Si tu es en plein champ, tu
risques de te retrouver en face des
trois-quarts. C’est alors plus difficile au
niveau de la vivacité. Ils te déstabilisent vite avec des crochets. Il y a des
matches où il y a beaucoup de courses
et où on peut être très à l’aise, car il y a
très peu de combat. Il y a des matches
où ça reste dans le petit périmètre. Tu
ne cours pas et pourtant tu peux être
Recueilli par FRANCIS DELTÉRAL
PAGE 20
dans le rouge tout le temps. C’est très
dur de se déplacer vite et longtemps,
pourtant c’est ce qu’on nous demande
de plus en plus. Le plaquage, également, est devenu une partie intégrante
du poste. Il faut être costaud et se
déplacer pour défendre, être endurant
pour se relever et plaquer de nouveau.
Ce n’est pas plus dur de plaquer que de
pousser en mêlée. Personnellement,
j’aime bien ça. Je ne pense pas qu’on y
perde plus de jus qu’ailleurs. »
SOUFFRIR
« C’EST DUR, parce qu’on est souvent comprimés, compactés. Mais je
ne sais pas comment un trois-quarts
souffre, quand il doit répéter dix
sprints de 20 mètres, se replacer en
reculant. Parfois, c’est très dur, car il
faut rester à flot mentalement, ne
jamais lâcher. Les chocs, les entrées en
mêlée font mal. Parfois, on peut être à
l’agonie. En 2003, je suis rentré à une
demi-heure de la fin de la demi-finale,
contre l’Angleterre. Je suis mal rentré à
l’impact en mêlée. Je me suis fait une
entorse cervicale. Mais je ne voulais
pas montrer que je souffrais. Ce fut
long, car on subissait. J’ai vécu un calvaire. Quand c’est durphysiquement, il
ne faut pas lâcher mentalement. C’est
mentalement que peut se faire la différence, quand les physiques s’équilibrent. C’est dur, mais je n’échangerais
pas mon poste. Et puis, si je n’étais pas
pilier, je ne serais peut-être pas là. »
Photos Bernard Papon, Pierre Lahalle,
Jean-Louis Fel, Alain Mounic et Marc Francotte
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
« C’EST UNE IMAGE TERRIBLE, elle me fait mal. Je me souviens très bien de cette
mêlée. C’est en novembre dernier, à Lyon. Là, on est réduits à sept car Pelous est sorti
sur carton jaune. À droite, on a sans doute commis une erreur, celle d’aller chercher
Anton Oliver, le talonneur néo-zélandais, tout de suite à l’impact. Entrer de travers,
c’est favoriser la possibilité d’une voie d’accès. Et le pilier droit doit toujours entrer
droit sur son pilier gauche, sans chercher à défier le talonneur adverse. Là, le pilier
droit (Pieter De Villiers) est littéralement soulevé de terre, il n’a plus d’appuis au sol.
Dans les mêlées, il faut absolument exister avec quatre deuxième-ligne : il faut que
les deux troisième-ligne aile ’’ habillent ’’ une fesse de leurs piliers respectifs. Puis il y
a une erreur à éviter : celle de trop bouger les appuis après l’impact. C’est très important, surtout face à une mêlée comme celle des All Blacks. Ils ont une telle faculté
pour t’envelopper ! Ils installent une pression continue : ils rentrent, ils poussent.
C’est un processus collectif. »
Bleu
Rouge
3. NE PAS DÉFIER LE TALONNEUR ADVERSE
Jaune
Bleu
Jaune
« LES ALL BLACKS anticipent
beaucoup l’entrée en mêlée : il
faut être hyper vigilant. Mais, moi,
je me fiche de ce qu’ils font. Il faut
bien avoir une chronologie en
tête. Par exemple, pour mettre
Hayman en difficulté, il faut être
réactif sur lui. Il convient d’être
hyper projeté sur l’avant, en déséquilibre. Là, c’est le cas de Sommerville, le pilier droit néo-zélandais, la fesse droite bien calée sur
l’épaule gauche de Masoe, son
troisième-ligne aile. En revanche,
le pilier gauche portugais est
’’ assis ’’, donc pas efficace. La
deuxième ligne aide beaucoup les
piliers, avec en particulier des
appuis plus resserrés. J’insiste, il
faut vraiment bouger le moins
possible les appuis. Sinon, face
aux Blacks, t’es mort ! (Rires.) »
Noir
Noir
« LES APPUIS de Woodcock (au
premier plan) sont hauts. Il est
presque installé en position idéale
de déséquilibre alors que la mêlée
se forme à peine. La position des
épaules d’Oliver est parfaite aussi.
La phase la plus importante est la
con struc tion de la mê lée.
Du 1 au 8, chacun doit être précis,
amener un détail. Ainsi, le deuxième-ligne doit monter ses
appuis ; le troisième-ligne aile doit
devenir un deuxième-ligne ; le
numéro 8 doit retenir la pression
du déséquilibre et tout lâcher au
moment opportun. Un peu comme
s’il lâchait un élastique tendu. Car,
ensuite, c’est le talonneur qui
pilote. Pour les contrer, il faut
d’abord être réactif et que les
piliers se demandent ce qu’ils ont
à faire. À gauche, je bloque ; à
droite, je m’installe. J’ai vu les
All Blacks embêtés en mêlée
contre l’Italie où la première ligne
italienne avait su adapter ces principes. »
4. APPRIVOISER
LE DÉSÉQUILIBRE
21
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
RUGBY
La contradiction Laporte
COUPE DU MONDE
Quarts de finale
NOUVELLE-ZÉLANDE
FRANCE
En cas de défaite des Bleus, Bernard Laporte sortira sans doute affaibli de ce qui aurait été son dernier match d’entraîneur.
CARDIFF – (GAL)
de notre envoyé spécial,
43 ans, né le 1er juillet 1964 à Rodez.
Carrière de joueur (demi de
mêlée) : Gaillac (jusqu’en 1984),
Bègles (1984-1993).
Palmarès de joueur : champion de
France 1991.
Entraîneur : Stade Bordelais
(1 9 9 3- 1 9 95 ) , S t ad e F r an ç ai s
(1995-1999), équipe de France depuis
1999.
Palmarès d’entraîneur : champion de France 1998, Tournoi des Six
Nations (2002 et 2004 [GC], 2006,
2007), Coupe de France (1999).
Secrétaire d’État aux Sports à la fin de
la Coupe du monde.
Moins il se mettait
en avant,
plus on parlait de lui
2000-2003
Victoires : 28
Nul : 1
Défaites : 20
2%
57 %
41 %
2004-2007
Victoires : 33
Nul : 1
Défaites : 12
2%
72 %
26 %
Une défaite ce soir en quarts de finale ternirait
le bilan de Bernard Laporte, reconduit à la tête
des Bleus après l’élimination en demi-finales
du Mondial 2003. (Photo Fred Mons)
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
la foulée (tournée en NouvelleZélande 1994).
Qu’elle sombre ce soir et Bernard
Laporte sombrera avec elle. Jusque
dans quels abysses, c’est toute la
question ?
On aperçoit d’ici
la horde prête à tirer
à travers Laporte
En huit ans d’exercice du pouvoir à la
serpe, le Rastignac de Gaillac a suffisamment exaspéré la bonne bour-
geoisie d’Ovalie pour pouvoir compter sur un joli bouquet d’animosité
sincère.
Notables de province qui ont toujours
usé sans scrupules de leurs relations
et lui reprochent d’avoir fait fortune
en jouant d’influences, présidents de
club pourtant plus prompts à
défendre leurs prébendes que les
intérêts du quinze de France, entraîneurs de club qui ont jusqu’alors
mâché prudemment leurs mots, pen-
PIERRE-MICHEL BONNOT
(avec H. I.)
PAGE 21
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
en surtension de l’équipe de France, à
l’heure d’ouvrir le bal face aux Pumas
d’Argentine.
Que la France franchisse seulement
l’écueil all black et Bernard Laporte
aura sauvé bien davantage que la
face ? Même si, en sortant deuxième
de poule, la France s’est mise en situation d’avoir éventuellement à battre
les trois grandes nations du Sud en
trois semaines, elle qui, de toute son
Histoire, n’a réussi qu’un doublé dans
Kampf, mécène du rugby français en
général et des Barbarians en particulier. « Ensuite on est tous allés les uns
après les autres essayer de le récupérer, se souvient Dominique Harize. On
lui devait bien ça. Parce que quand
Jacques avait choisi quelqu’un, il le
défendait toujours publiquement,
même si à l’intérieur ça pouvait bouillir. »
Bernard Laporte, le sélectionneur aux
35 charnières, ne peut sans doute pas
en espérer autant. Du moins peut-il,
pour l’heure, compter sur l’indéfectible soutien du président de la République qui, au sortir de la victoire sur la
Géorgie, l’aurait accueilli, d’un « Ah,
voilà mon ministre préféré ! » qui n’a
pas dû laisser indifférents Roselyne
Bachelot et François Fillon, présents
dans les salons du Stade-Vélodrome.
« Tout ce qui est bon dans la victoire
est bon en politique », nous expliquait Thierry Saussez, spécialiste de
communication électorale (L’Équipe
du 30 août 2007). Fût-ce contre la
Géorgie ! De là à en déduire que tout
ce qui est mauvais dans la défaite est
mauvais en politique… Fût-ce contre
les All Blacks ?
Bleu
son rôle dominant dans le paysage
rugbystique de ces dernières années
en ont fait un paratonnerre à
emmerdes idéal.
Car inutile de dire que si ça tourne mal
ce soir, il sera le premier à charger.
Sportivement bien sûr, pour n’avoir
pas su tirer un meilleur profit de la
nouvelle fenêtre de tir mise à sa disposition pour préparer l’équipe il y a
six mois de ça, pour avoir oublié Untel
ou Untel en chemin, ou pour la mise
sant peut-être prendre la suite,
anciens internationaux qui ne lui ont
jamais pardonné de ne pas être des
leurs et jusqu’au président de la Fédération, auquel il pourrait bien finir par
servir de fusible. On aperçoit d’ici la
horde de ceux qui sont prêts à tirer à
travers Laporte, plutôt que de se
demander si ça n’est pas tout le système qu’il faudrait remettre en chantier.
Et l’hallali n’aurait même pas l’attrait
de la nouveauté. Jacques Fouroux,
l’entraîneur tricolore de la première
Coupe du monde, s’était pareillement
retrouvé plus bas que terre dès 1990
pour avoir voulu grimper trop haut.
Pour s’être lancé trop vite à l’assaut
du château fort fédéral de Bébert 1er
Ferrasse, là où Bernard Laporte
s’aventure en politique politicienne.
« Il est certain que c’est lorsqu’il a
voulu prendre la Fédération que les
ennuis de Jacques ont commencé,
mais il y a aussi eu cette lubie de vouloir se lancer dans le rugby à XIII, précise Dominique Harize, partenaire du
Grand Chelem 1977 et membre des
Barbarians. Par dépit amoureux sans
doute. » Le petit Caporal allait
d’autant moins s’en relever que, dans
la foulée, il s’était fâché avec Serge
Jaune
Jaune
Rouge
Le Bernie désordonné et volubile qui
sait bien que seuls les muets ne se
contredisent jamais et qui ne peut pas
s’empêcher de bombarder l’assemblée d’arguments.
Volontairement en retrait médiatique
depuis le début de la Coupe du
monde, presque absent quoique
éventuellement irritable, il n’a guère
craqué qu’une paire de fois. Pour vanter les mérites de Nicolas Sarkozy,
« un grand homme comme il en faudrait davantage à la France » après la
victoire sur l’Irlande (25-3), ou pour
signaler à un confrère qu’il n’aurait
jamais la chance de faire de la pub à la
télé.
« La chance » de prêter son image à
une pâtée pour chien ! Mais paradoxalement, moins il se mettait en avant
plus on parlait de lui. De ses seize
contrats de pub, de ses casinos, de ses
contrôles fiscaux, de ses ventes de
maillots à la sauvette, de la lettre de
Guy Môquet et même de ses conceptions du coaching à vue qui n’en finissent pas de faire la joie de nos
confrères anglo-saxons.
Sans doute parce que le grand vide
autour de l’équipe de France, imposé
par les joueurs dans le sillage de
Dominici et Pelous, a créé une caisse
de résonance dans laquelle chaque
murmure prend des proportions
d’affaire d’État. Mais aussi parce que
son entrée au gouvernement, en
poste restante, fait désormais de lui
une cible toute désignée pour l’autre
moitié de la population et parce que
Son bilan
Noir
Bleu
Noir
CE SOIR dans les vestiaires du Millennium de Cardiff, dans le vide sidéral qui suit une élimination en phase
finale de Coupe du monde, Bernard
Laporte pourrait subir la plus brutale
des interventions. L’ablation totale
du ballon de rugby qu’il a greffé au
bout des doigts comme un doudou
depuis que, oisillon trop vite monté en
graine, il s’en est saisi pour la première fois sur les terrains vagabonds
de l’US Gaillac.
Quatre-vingts minutes. Deux mitemps et un tombé pour décider de la
petite mort de trente ans d’une vie
totalement exaltée ! « Je ne pense
pas à la défaite parce qu’on a tout fait
pour qu’elle n’arrive pas, expliquait-il
mercredi à une sélection impromptue
de confrères. Pourtant, je sais que
l’écurie est proche comme on dit chez
moi, et ça me traverse par flashes. Par
exemple, je me suis dit que c’était
peut-être ma dernière compo
d’équipe. Mais je sais déjà que la proximité des joueurs, mon ballon dans
les mains, les briefings d’avant match
surtout, ce moment qui me prenait
tellement aux tripes, vont me manquer. »
C’était dans un café de Cardiff juste
après l’annonce de la composition
d’équipe parmi la foule indifférente
des Gallois abattus et des premiers
supporters all black. Échappant au
protocole anesthésiant imposé aux
relations avec les journalistes depuis
le début de ce Mondial, Bernard
Laporte s’était laissé surprendre par
un retour de flamme à l’instant d’évoquer, riant aux larmes, les exploits du
dénommé « le Buffle », le terrible
troisième-ligne du SBUC.
Et c’était le Bernie d’avant qui ressurgissait sous la cendre empesée des
costumes ministériels et des conférences de presse sous Tranxène. Le
Bernie des formules définitives qui
n’engagent à rien. Le Bernie capable
de tuer un joueur un jour et de le sélectionner le lendemain, celui qui avait
envoyé Ibañez à la retraite en 2000,
cisaillé Betsen l’année suivante et
pulvérisé Dominici après le premier
test d’automne contre les Blacks
Bernard LAPORTE avant d’en faire des piliers de son
groupe de Coupe du monde.
Ce Bernie dont l’un des jeune Bleus
invités à se jeter sous les chenillettes
du char black en juin dernier à
Auckland confiait : « Il ressemble tellement à sa marionnette des Guignols
que lorsqu’il a attaqué son premier
briefing comme une mitraillette j’ai
été obligé de baisser la tête pour ne
pas me marrer. Surtout que, emporté
par sa flamme, il a gribouillé l’écran
mural de l’hôtel au feutre en disséquant l’arrêt sur image d’une action
des Blacks. »
22
RUGBY
COUPE DU MONDE
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
LES HOMMES
BLEUS
(5)
À chaque match de l’équipe de France, nous vous proposons un parallèle entre un
géant d’hier et un d’aujourd’hui. Walter Spanghero, à la formidable carrière, et Sébastien Chabal ont joué tous deux troisième et deuxième-ligne. On n’imagine pas ce que
fut la popularité du premier, digne, dans les conditions de l’époque, de la « chabalmania ». Walter Spanghero, en tout cas, est cet homme qui, quarante ans après sa première tournée en Afrique du Sud, en 1964, invita tous les joueurs de cette expédition,
qui s’étaient si bien occupés du « gamin » qu’il était. Les retrouvailles furent
immenses : « Il faut rendre au rugby ce qu’il vous a donné. »
WALTER SPANGHERO, grand avant polyvalent des années 60-70 et énorme santé, fut le plus populaire d’entre tous les numéros 8.
« J’avais l’os qui sortait… »
On disait de lui qu’il mettait la tête là où les autres mettaient les
pieds.Walter Spanghero a reçu L’Équipe dans sa demeure faite
main qui domine Toulouse. Le panorama est magnifique. En
contrebas, un court de tennis : « Je l’ai construit en premier,
parce que je n’arrivais jamais à en louer un. » Il est comme ça,
Walter. Il possède une entreprise de recyclage de voitures,
8 000 par an,grosseaffaire. Ildit, avec ce sensde la formule qui
l’arendusipopulaire :« J’aimalàun œil,ilesttempsqueje lève
le pied. On n’a jamais vu un coffre fort sur un corbillard. » Mais
il dit aussi : « Je ne peux pas rester sans rien faire. » Alors, ce
suractif parle de rugby et se souvient. Par exemple, de Jacques
Chirac, grâce auquel il a obtenu sa licence pour jouer au Stade
Toulousain. Car il est comme ça, Walter.
''
63 ans, né le 21 décembre 1943 à
Payra-sur-l’Hers.
Carrière de joueur : deuxième ou
troisième-ligne centre ou aile
Clubs : Narbonne, Stade Toulousain.
51 sélections (11 fois capitaine).
Palmarès : Tournoi des Cinq Nations
(1967, 1968 [Grand Chelem], 1973) ;
Challenge du Manoir (1968, 1973,
1974).
J’ai quand même marqué l’essai du
match nul (6-6) sur la fin, sur un fond
de touche. Qu’est-ce qu’on n’aurait
pas fait pour jouer !
– Vous-même, vous étiez
rude ?
– En 1973, au Parc, on rencontre la
grande équipe galloise. On craint
énormément l’ouvreur Phil Bennett.
Je préviens Jean-Claude Skrela : “Au
début, laisse-lui l’extérieur, qu’il
fasse le beau.” Au bout d’un quart
d’heure, je lui dis : “Stop, monte à
l’extérieur.” Quand Bennett a pris
l’intérieur, tout le paquet d’avants
l’attendait, les bras ouverts. On l’a
bien lavé à la machine. Il est sorti
tout essoré.
– Que pensez-vous de Sébastien Chabal ?
– Chabal est sûrement un bon
joueur. Mais on en fait trop avec lui,
ce n’est pas lui rendre service. À sa
place, je serais gêné, ça peut paraître
un manque de respect par rapport
aux autres. En rugby, il n’est jamais
bon de sortir un joueur de l’ensemble
de l’équipe. Tout seul, tu ne peux
rien.
– Vous êtes pourtant le premier joueur de rugby dont le
public a scandé le nom…
– C’était à Colombes, pendant
France-Irlande 1966 (11-6). “Spanghero, Spang-hero”, c’est sûr, ça
s’entendait. À Colombes, quand on
était près de la ligne de touche, on
pouvait caresser les gens. Au Stade
de France, ce serait juste un brouhaha.
– Dans les années 60, vous fréquentiez le Tout-Paris.
– Des ministres, des députés, des
écrivains… Antoine Blondin, Françoise Sagan, Anouk Aimée… J’ai
rencontré énormément de monde. Je
ne me suis pas toujours rendu
compte.
– Georges Pompidou venait
de quitter le poste de Premier
ministre quand il a pris publiquement position en votre
faveur…
– C’était en 1969. J’avais renoncé à
un match en Angleterre, je créais
mon affaire de location de voitures.
Le rugby me permettait de saluer du
monde, mais, dans ces poignées de
main, il n’y avait pas de gros billets.
L’équipe de France en était à dix
défaites de rang quand Georges
Pompidou rencontra Marcel Batigne
et lui dit : “Walter est le seul qui
puisse vous sortir de l’impasse.” Le
problème, c’est qu’il l’a répété en
conférence de presse ! En plus, Ferrasse avait promis au président de
Narbonne, Pech de La Clauze, l’organisation de matches de phase finale.
À condition que je revienne. J’étais
pris.
– Vous étiez le capitaine du
dernier match à Colombes et
celui du premier match dans le
nouveau Parc des Princes.
– Colombes, pour moi, reste un
stade mythique, monumental et
familial. On descendait du car, on
passait entre les supporters qui nous
tapaient sur l’épaule. Pareil quand
on sortait s’échauffer. Après, on prenait une chope de bière avec eux.
Quand on a joué notre dernier match
à Colombes, en 1972, contre l’Angleterre (37-12), j’ai dit : “On ne peut
quitter un stade comme ça que sur
un match extraordinaire.” On a marqué six essais. Longtemps après, j’y
suis retourné. La tribune avait été
démolie, j’avais les larmes aux
yeux… Le Parc des Princes était chaleureux. On était passé de la 2 CV à la
Rolls mais certaines gens préfèrent
les 2 CV. C’était mon cas.
– Qu’est-ce que le rugby pour
vous ?
– C’est un de mes frères qui
m’emmène à la gare en 1964. Je
prends un billet de deuxième classe
et il me dit : “L’Afrique du Sud… Tu
vas faire un beau voyage.” En fait,
j’ai joué presque tous les matches.
Pour un gamin de la campagne, le
rugby, c’était découvrir Paris, les
beaux bâtiments et même les klaxons. On n’avait pas la télé, je
n’avais jamais pris l’avion, je ne
connaissais rien de la vie. Le rugby,
c’était les tournées : le meilleur
moyen de découvrir le monde est
d’aller à la rencontre des hommes.
Nous étions des amateurs, mais
qu’est-ce qu’on s’est enrichis !
– Votre popularité tenait aussi
à vos expressions…
– J’ai dû en inventer quelques-unes,
en populariser d’autres. “Viril mais
correct”, je crois vraiment que c’est
moi. “T’as compris le coup ?”, c’est
moi. “ Mon frère Claude”, c’est moi
aussi. Pour la formule la plus célèbre,
je vais rétablir la vérité. On me l’a
attribuée parce qu’au cours d’un
dîner avec Denis Lalanne et Jean
Castel, je l’ai racontée. Je jouais un
match corpo entre La Roqued’Olmes et Castelnaudary. Un pilier
monte un coup de poing, il explose le
nez de l’autre. Au repas d’aprèsmatch, les deux types sont devant
moi. Ils discutent. Et l’agressé dit :
“Putain, si j’avais pas eu le nez,
qu’est-ce que j’aurais pris dans la
gueule !”
– Auriez-vous joué au rugby
aujourd’hui ?
– Le rugby actuel doit être meilleur
que le nôtre. Mais ce n’est pas le
même jeu. Je supporte mal les ballons enterrés à deux contre un. Si
j’avais voulu jouer à ce jeu-là,
j’aurais plutôt choisi le rugby à XIII.
Et j’aurais signé à Carcassonne, près
de chez moi.
– Une image, une seule, pour
finir.
– Celle de ma mère. Une sainte
femme. Au début, on était quatre à
jouer. On revenait du stade, la table
était pleine, on mangeait et elle, elle
allait laver nos affaires. Je revois
encore les maillots étendus, dans la
cour… On rentrait toujours crottés.
J’ai l’impression qu’il pleut moins
maintenant, non ? »
OLIVIER MARGOT
Le fantasme Chabal
Au colosse de Sale, dans l’imaginaire du peuple de France, la lourde responsabilité
de démonter les All Blacks. Mise au point.
L’ÉPOQUE EST AU SYMBOLE et
l’on se souviendra qu’en cette Coupe
du monde 2007 l’homme qui incarnait le rugby s’appelait Sébastien
Chabal. Sa gueule de pâtre grec et
ses cartouches monumentales. Dans
le colossal défi proposé au quinze de
France ce soir à Cardiff, le grand
public, devant sa télé, attendra
beaucoup de ce joueur que les NéoZélandais ont appelé les premiers
l’« homme des cavernes ».
Car sa légende est née là-bas, au
pays du Long Nuage blanc, lorsqu’au
cours de la tournée de juin Chabal a
désossé deux de leurs plus vaillants
guerriers, le flanker Chris Masoe et le
deuxième-ligne Ali Williams. Ce qui
vaut, sur cette terre, reconnaissance
éternelle. Et, sur Daily Motion, la
gloire planétaire. Mais, las, ce n’est
pas le nombre de plaquages visionnés sur la Toile qui fait sélection. Ainsi Sébastien Chabal ne figure-t-il pas
ce soir parmi les titulaires du quinze
de France. Lorsqu’un journaliste lui
demanda pourquoi ne pas proposer
d’entrée aux Blacks leur pire cauchemar, Bernard Laporte a quelque peu
fissuré le culte : « Mais vous croyiez
quoi ? Que Seb’ allait démarrer le
match, prendre le ballon et défoncer
tout le monde ? »
Ce n’est pas joli, M. Laporte, de
gâcher les rêves des enfants. Mais
l’on ne dit pas, ni sur Daily Motion ni
dans les magazines qui déclinent sa
barbe et sa chevelure, que le monstre
de Beauvallon dispose d’une très
faible capacité d’endurance et qu’il
lui est dès lors impossible de livrer un
match entier à ce niveau. Il est vrai,
en revanche, que c’est un joueur dur,
dont les charges et les plaquages ne
marquent pas seulement les esprits
mais aussi les corps adverses.
« Quand tu as joué, tu te souviens
des joueurs qui t’ont fait mal, insiste
le grand sage, Lucien Mias. Masoe et
Williams ont forcément été marqués
par lui. » Sûr que, lorsqu’il se présentera le long de la touche après une
heure de jeu, peut-être moins, pour
remplacer sans doute Fabien Pelous,
un petit frisson parcourra le public
mais peut-être aussi l’échine de
quelques joueurs à la fougère. Ainsi
que ses compères du quinze de
France. « Quand tu recules, il a cette
capacité à te remettre dans le sens de
la marche, rappelle le pilier Olivier
Milloud. Tu sens quand il rentre sur le
terrain et ça fait du bien. »
« C’est sûr que, lorsque tu joues avec
un gars comme ça, insiste Mias, c’est
rassurant pour les partenaires et dis-
suasif pour l’adversaire. » Bien sûr, il
ne faut pas attendre qu’il gagne le
match à lui tout seul. Mais, si les
Bleus sont encore à flot, Chabal peut
participer à briser alors le fragile
équilibre sur lequel repose la
confiance d’une équipe. Et, dans le
dispositif imaginé par Laporte à ce
moment du match, il constituerait
l’élément dynamiteur quand Michalak, Poitrenaud ou Dominici viendront apporter un peu de punch, de
vivacité, voire d’irrationnel. C’est ce
que l’on a appelé cette semaine le
plan B de l’équipe de France, celui
qu’elle n’avait pas eu contre l’Angleterre il y a quatre ans ou encore lors
du match inaugural, face à l’Argentine. « C’est exactement ça », a
convenu Serge Betsen. Mais, en
attendant la rentrée d’Hannibal Lecter, il faudra que jusque-là les titulaires aient tenu tête aux Blacks.
Parce que les poor lonesome cowboy
n’existent pas à ce jeu. Et Sébastien,
à chacune de ses interventions
devant les médias, a toujours tenu à
le rappeler : il n’est qu’un joueur de
rugby dans une équipe de rugby…
SOIRÉE NOUVELLE ZELANDE-FRANCE
Sébastien CHABAL
(Sale, ANG)
(Sale
29 ans,
né le 8 décembre 1977 à Valence.
1,92 m ; 113 kg.
Deuxième ou troisième
ligne
g centre ou aile
34 sséélections.
lections
25 points (5 E).
Première sélection :
Écosse - France (16-28),
le 4 mars 2000 à Edimbourg.
Dernière sélection :
France - Irlande (25-3),
le 21 septembre 2007, à Saint-Denis.
Palmarès :
Tournoi des Six Nations (2007),
Challenge européen (2005),
champion d’Angleterre (2006).
Participation CM : 2 (2003, 2007).
Club précédent :
Bourgoin (1998-2004).
JEAN-CHRISTOPHE COLLIN
(avec F. D.)
AVEC
&
SOIRÉE SPÉCIALE : 21H00-MINUIT
AVEC LES CONSULTANTS RTL
21H00
LE MATCH
EN DIRECT ET EN INTÉGRAL
FRANCK MESNEL - JEAN-MICHEL RASCOL - PATRICK SÉBASTIEN - PIERRE SALVIAC
PAGE 22
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
– Comment avez-vous débuté ?
– Tard, chez moi. J’étais à Bram,
dans l’Aude, j’avais dix-sept ans.
Quatre mois après, je signais à Narbonne. J’avais une santé de fer, mais
j’en ai pris des tampons ! Un jour, je
reviens de Toulon avec deux côtes
cassées : mon ami Aldo Gruarin
chaussait du 48... Mon père, Fernand, ne voulait plus que je joue. Six
frères Spanghero ont joué en Première Division. C’est exceptionnel,
mais le rugby ne nourrissait pas son
homme. Le lundi, on rentrait à la
ferme l’épaule démolie, le nez cassé… On oubliait les coups, on travaillait quand même.
– Les travaux de la ferme vous
servaient d’entraînement ?
– Porter des bottes de paille et des
sacs de blé, sarcler la vigne, pousser
des charrues, ça faisait travailler le
haut du corps. Pour le reste, on
Walter SPANGHERO Bleu
Chabal est sûrement
un bon joueur.
Mais on en fait trop
autour de lui.
Ce n’est pas lui
rendre service. À sa
place, je serais gêné
TOULOUSE. – À 63 ans, Walter Spanghero, ici accoudé, avec un maillot du quinze de France, conserve toujours un œil aiguisé et truculent sur les choses du rugby.
(Photo Alain Mounic)
Jaune
Rouge
Jaune
''
s’entraînait individuellement. Le
gardien du stade de Carcassonne
m’avait à la bonne, il m’allumait la
lumière. Trois fois par semaine, de
sept à huit, après le boulot, je faisais
du fractionné : 100, 200, 400, 800.
– Vous avez vite progressé…
– J’avais appris ça au Bataillon de
Joinville. Un jour, au Bataillon, je me
retourne le doigt. À l’infirmerie, un
toubib me dit : “Je vous connais…
Venez me voir régulièrement et vous
irez en tournée en Afrique du Sud.”
J’y suis allé, il me mettait des câbles
partout, mais il ne me trouvait jamais
en forme alors que je marchais du feu
de Dieu ! Ce type, c’était le professeur Escande... Grâce au Bataillon, je
me suis aussi discipliné à table. À la
ferme, c’était : cassoulet, magret,
viande d’un kilo et demi, un litre de
rouge et un autre de blanc pour équilibrer. La carcasse, à vingt ans, elle
était demandeuse. À cet âge-là, je
faisais 106 kilos. Moi, j’ai les os qui
pèsent beaucoup.
– Vous étiez un joueur polyvalent.
– En tournée, j’étais le joueur idéal.
Je pouvais jouer deuxième-ligne,
numéro 8, avant aile, un poste où j’ai
quand même sept sélections. J’ai
même été pilier, en 1964, contre la
Western Province. La dépense physique était très différente. Il y avait
beaucoup plus de touches où on
bataillait, beaucoup plus de mêlées.
On laissait beaucoup d’énergie dans
les mêlées ouvertes. Mais courir ne
m’a jamais gêné.
– Quel était votre meilleur
poste ?
– J’aimais tellement le ballon que
jouer numéro 8, c’était extraordinaire. À l’époque, le 8 était la plaque
tournante, un poste clé. Je levais
beaucoup la tête, je regardais mes
adversaires, j’anticipais. J’ai essayé
de faire la synthèse entre mes deux
idoles : Michel Crauste, coureur,
joueur de ballon, et André Herrero,
un avant de contact, très dur, très
sec. Le poste a changé. Un huit ne se
replie plus beaucoup et on le
retrouve en position d’ailier ! J’ai
compris l’importance du
soutien constant à son
arrière lors d’un test à
Colombes, contre les
Blacks. Pierre Villepreux
s’était fait ressemeler et il
gueulait : “Viens vite !” Il
avait plusieurs côtes cassées, la plèvre touchée…
On a perdu (21-15), mais il
est resté sur le terrain.
Franchement, pour une
équipe, j’aurais été plus
intéressant en deuxième
ligne. Avec Benoît Dauga on se complétait parfaitement.
– Le rugby était un sport très
dur…
– Un jour, contre le Racing, je
m’explose la main sur le genou d’un
mec qui avait bien vu que je n’arrivais pas sur lui pour lire le journal.
Cinq fractures, j’avais l’os qui sortait.
C’était un match important, j’ai
continué. Après avoir été bandé à la
polyclinique, je me suis assoupi dans
la voiture. Je me réveille, mon teckel
bouffait mon plâtre ! L’odeur du
sang ! Je finis par m’endormir. Mon
poignet se met à enfler, c’était insupportable. Et ma femme, à deux
heures du matin, qui n’arrivait pas à
découper le plâtre au couteau électrique ! Quatrième test au Cap,
en 1967, contre les Springboks.
J’avais une entorse à la cheville. Pour
que je puisse entrer sur le terrain, on
a dû me couper la chaussure en deux.
Noir
Bleu
Noir
« Q UE SOUHAITEZ- VOUS à
l’équipe de France, à Cardiff ?
– Une réussite maximum. Il en faut
toujours beaucoup, puis on l’oublie
et ça devient de l’histoire. Exemple :
Écosse-France, premier match du
Tournoi 1968. Dernière minute, cravate de Rupert. L’arrière Wilson rate
le but de 25 mètres, face aux barres.
S’il avait réussi la pénalité, adieu le
premier Grand Chelem !
– La Nouvelle-Zélande, pour
vous, c’est…
– L’extraordinaire tournée de 1968,
contre Meads, Tremain, Kirkpatrick,
Lochore, Going… Sans un arbitrage
maison, on aurait pu remporter la
série des tests. Moi, je tournais
comme un avion. Chaque matin,
dans ma chambre, je faisais mes
pompes et mes abdos. Christian Carrère m’encourageait : “Encore,
encore !” Mais lui était sur le lit. Il y a
aussi la victoire de 1973, au Parc des
Princes (13-6). Je dois être le dernier
capitaine à avoir battu les Blacks à
Paris.
– Vous êtes une légende planétaire du rugby. Pourtant,
vous avez été radié. Dans
quelles conditions ?
– Aujourd’hui, le rugby est professionnel. J’ai vécu dans un sport amateur. Pendant la tournée en Afrique
du Sud 1971, premier coup de
semonce. Une photo paraît dans le
journal à Narbonne, où je suis
appuyé sur une voiture. Le concessionnaire a dû certifier par lettre
recommandée qu’il n’y avait pas de
but lucratif. 1977, j’ai arrêté de jouer
au Stade Toulousain. Patrick Thillet
me demande de collaborer, par amitié, à Sud Radio. On fait une photo.
Elle paraît, j’ai été radié. Ça m’a traumatisé. C’est pour ça que je me suis
tourné vers le tennis. J’ai créé avec
Christian Bîmes le Grand Prix de Toulouse. J’ai passé des soirées mémorables avec les plus grands : McEnroe, Borg, Nastase, Sampras… Cinq
ans après, j’ai retrouvé ma licence,
mais quelque chose s’était cassé.
Alors, j’ai trouvé des excuses familiales…
23
RUGBY
COUPE DU MONDE
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
NOUVELLE-ZÉLANDE
FRANCE
Presque tout prévu...
Depuis un mois et la défaite contre l’Argentine, Bernard Lapasset est passé
de la peine à la colère. Récit du Mondial du président de la FFR.
7 SEPTEMBRE, peu avant 23 heures.
Quatorze millions de téléspectateurs
devant TF 1, 80 000 spectateurs au
Stade de France sont consternés : les
Bleus ont raté leur entrée dans LEUR
Coupe du monde. Ils ont perdu contre
l’Argentine (17-12) ; ils ont été très
mauvais. « L’Argentine me fait
peur », déclarait Bernard Lapasset
dès le 20 novembre 2006 dans
L’Équipe. Là, il n’est plus l’heure
d’avoir peur. Mais celle d’avoir mal.
Ses proches décrivent un Lapasset
très abattu, d’abord dans le vestiaire,
puis avec sa famille. Lui raconte : « À
ce moment-là, je suis K.-O., en tant
que premier supporter de l’équipe de
France. Ce match doit lancer la compétition, l’envie, l’émotion et patatras. » Le lendemain matin, au téléphone, on lui demande crûment :
« Avez-vous l’impression de passer
pour un con ? » Il se force à rire,
assure que non. Dans son entourage,
les témoignages sont contradictoires.
« Il s’est senti cocufié », dit l’un. « Il a
senti une part de son crédit personnel
égratignée. Il a le sentiment d’une
fierté trompée », assure un autre. Un
troisième, resté jusqu’à 3 heures du
matin avec le président, jure : « Il n’a
jamais pensé une seconde à SA Coupe
du monde, mais seulement au sport, à
ses joueurs. »
Lapasset, qui ne cesse de répéter
depuis sa solidarité envers les Bleus et
leur staff, va pourtant distiller
quelques piques après la cata
d’ouverture. « Un sentiment d’abandon (…) On se sent un peu lâchés,
quoi. » (L’Équipe du 9 septembre). Il
en lâchera quelques-unes, comme ça,
l’air de rien. L’air de rien ? « Faire de
la peine exprès, parce qu’il est en
colère, il sait faire », sourit un de ses
vieux amis. Et sa colère, Bernard
Lapasset certifie qu’elle est montée
sur plusieurs jours. Pour exploser,
notamment, le jeudi 12 septembre au
siège de la FFR, 9 rue de Liège, à Paris.
« Il hurlait, confie un prudent anonyme. Et dans ces cas-là, tout le
monde se tait. » « Vous le connaissez ? C’est un sanguin, très impulsif », ajoute un proche.
Lapasset, un « grand animal politique », peut-il, toujours dans cet
entretien du 9 septembre, lancer
innocemment : « Si on n’est pas
capables de l’analyser (la défaite), on
n’est pas bien » ? On lui rétorquait
alors : « C’est une pierre dans le jardin
de l’entraîneur ? » « C’est une pierre
pour personne, mais un constat. »
Pourtant, ils sont quelques-uns à évoquer, en coulisses, un lâchage de
Laporte par Lapasset après cette
défaite. « Bernard (Lapasset) m’en
parle souvent. J’ai l’impression qu’il
en veut beaucoup au coach », assure
un fidèle. Un autre, plus explicite,
encore : « Il n’a pas supporté son
omniprésence médiatique, notamment l’annonce de son entrée au gouvernement (effective après le Mondial) qui l’a empêché de se consacrer
pleinement à son boulot d’entraîneur. » Avant Nouvelle-Zélande France, on n’attend pas une confirmation de Lapasset. Ça tombe bien, il
promet : « Il n’y a pas eu de remise en
question de qui que ce soit, surtout
pas de l’entraîneur », à Marcoussis
où des joueurs – « seulement deux
(Pelous et Ibanez) », dit Lapasset –
viendront s’excuser pour la défaite
devant les Pumas.
« Il faut prendre Bernard comme il
est, avec ses intérêts personnels, en
dehors du rugby ; ses publicités, ses
conférences, c’est son choix, mais il
y a grâce à lui une promotion considérable du rugby dont on parle partout,
souligne le patron de la FFR. Tout ça
fait partie du contrat que nous avions
passé ensemble. Alors je ne vais pas
dire huit ans après : “ Tu as réussis ton
truc, je te le reproche. ” Je ne suis à
aucun moment en retrait sur cette
position d’il y a huit ans. »
L’Argentine
inattendue
Pourtant, le président multiplie,
depuis un mois, les petites phrases,
du genre : « Les joueurs doivent se
prendre en main. » Contre l’entraîneur ? « Mais non ! Cela veut dire :
prenez-vous en main ensemble »,
riposte Lapasset, qui se redresse dans
son divan de l’hôtel Baltimore, à
Paris, son lieu de résidence durant le
Mondial. Mais il a pourtant bien parlé
d’un fonctionnement nouveau, non ?
« Oui ! Mais c’est Bernard et Jo qui
l’ont voulu. Ça me va bien que des
joueurs à fortes personnalités discutent avec le staff. Et puis, en Coupe du
monde, il y a toujours un moment où
les joueurs ressentent la nécessité de
se responsabiliser. En 1991, c’était
contre la FFR. En 1995, on était
proches de la rupture (entre joueurs et
Pierre Berbizier, le coach). Je
n’impose rien ! » Même pas des
joueurs puisqu’il assurait jeudi dans
L’Équipe : « Je ne sais pas si j’aurais
fait la même équipe (face aux Blacks).
J’ai exprimé mes options avant. »
En dehors du terrain, la défaite inaugurale face aux Argentins a placé
Lapasset l’organisateur en première
ligne. Si la France, pays hôte, se
déplace aujourd’hui à Cardiff, ce
serait sa très grande faute. « On me
fait un faux procès, s’anime-t-il. En
1991, l’Angleterre, qui organise (avec
des rencontres dans tous les pays du
Tournoi des Cinq Nations), joue son
quart au Parc des Princes, sa demifinale à Murrayfield. En 2003, l’Australie (qui a finalement organisé tout
seule) avait prévu un quart en Nouvelle-Zélande. Là, on me reproche de
ne pas tricher, de ne pas avoir joué sur
les boules pour modifier la composition des poules. Je trouve odieux
d’avoir pensé que la FFR pouvait truquer les poules lors du tirage au sort à
Dublin. Ça me révolte qu’on dise que
je n’ai pas été assez adroit ! J’ai respecté l’engagement signé avec la
Fédération galloise en 1999, qui nous
offrait une poule entière en France en
échange d’un quart de finale à Cardiff
où, pour respecter l’équité sportive, le
pays de Galles ne peut jouer. »
Cardiff, sa rivière Taff, son Millennium, où la France n’avait jamais
envisagé de jouer. Claude Dourthe,
sélectionneur et membre du bureau
fédéral : « Il était "“impossible ” de
perdre contre l’Argentine : on était
bien préparés, l’arbitre (Tony Spreadbury) nous convenait, les conditions
étaient favorables… »
Anecdote étonnante ; Bernard Lapasset révèle qu’en 2005, lorsqu’il a fallu
réfléchir à un calendrier, la France a
hésité entre l’Irlande et l’Argentine
pour son match d’ouverture. Mais
pourquoi choisir ces Pumas qui restaient sur quatre victoires consécutives face aux Bleus ? « L’Irlande
nous posait des problèmes dans le
Tournoi et on s’était demandé : “ On
met l’Argentine ou l’Irlande en ouverture ?” On s’était dit que l’Argentine
ne serait peut-être pas au niveau
d’aujourd’hui ; l’équipe avait des problèmes internes, avec sa Fédération...
Mais ce n’est ni l’arrogance, comme
j’ai pu le lire, ni de la prétention ;
c’était relativisons la prise de risques :
attention à l’Irlande ! » Qui fut
navrante dans cette Coupe du monde
et a déjà regagné son île… alors que
l’Argentine est grandissime favorite
de son quart de finale face à l’Écosse.
Au Stade de France, que les Bleus
retrouveront s’ils réussissent ce soir le
plus grand exploit de l’ère Laporte.
Jean-Pierre Rives, qui volera vers Cardiff aux côtés de Bernard Lapasset
– dans un avion où les dirigeants de la
FFR et les si influents Barbarians français seront ensemble et pourraient
discuter du successeur de Bernard
Laporte – lance à ses successeurs :
« Osez tout, mettez tout, votre
audace mettra de l’ordre. » Et ajoute
que cette « équipe de France va vers
son destin et le stop n’est pas obligatoire face aux Blacks » . En cas de
stop, les couteaux, aiguisés en coulisses, sortiront. Lapasset, qui devrait
prendre la tête de l’IRB le 18 octobre,
conclut, fataliste : « On verra comment on sortira de Cardiff. » On verra
très vite.
ARNAUD REQUENNA
ball, c’est d’ailleurs principalement
le merchandising qui pourrait profiter de l’accélérateur commercial
d’une victoire finale des uns ou des
autres. Mais, même là, les plus gros
volumes de ventes se situent avant
et pendant la compétition plutôt
qu’après.
En fait, l’enjeu majeur pour les deux
marques tient certainement au fait
que les équipementiers sponsors
poursuivent, parmi d’autres, deux
objectifs bien particuliers. Un : la
preuve produit, avec des innovations censées favoriser la performance, comme le maillot moulant
introduit par Nike en 2003. Deux :
l’image, bien sûr, à l’instar du mythe
de la tribu de super héros mobilisé
par Adidas autour du collectif des
Blacks. Sur des marchés caractérisés
par une certaine instabilité, avec des
articles de sport relevant souvent
plus d’une consommation affective
qu’utilitaire, la victoire – et tous ses
attributs – représente un symbole
fort. On comprend donc mieux, audelà de l’affrontement psychologique, pourquoi les Blacks veulent
rester black et les Bleus… bleus.
FRÉDÉRIC BOLOTNY
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
PAGE 23
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
pèse environ six fois moins que PSA
et vingt fois moins que General
Motors. Il y a, comme souvent en
matière de sport business, une distorsion entre la notoriété des deux
marques, parmi les plus connues au
monde, et leur poids réel. Pour
autant, Nike et Adidas dominent
outrageusement leur marché,
puisque le chiffre d’affaires de leur
premier « challenger », Puma, est
de quatre à cinq fois moins élevé.
Nike et Adidas monopolisent donc
logiquement une forte proportion
des gros contrats de sponsoring
mondiaux et investiraient respectivement 4 M et 7 M par an dans
leurs accords avec les Français et les
Néo-Zélandais. Contrairement aux
autres sponsors, les marques sportives évoluent dans leur univers
naturel avec de telles opérations.
Elles jouent ainsi leur crédibilité en
même temps qu’un chiffre d’affaires
non négligeable en produits dérivés.
Sur ce dernier plan, Adidas confesse
un objectif de 500 000 Replica néozélandais vendus, soit environ
50 000 pièces de plus que Nike avec
le maillot français. Le marché mondial des articles de rugby étant, avec
130 millions d’euros, quinze fois
moins développé que celui du foot-
Bleu
Rouge
Alors que l’affaire des maillots sous
lesquels Blacks et Bleus s’affronteront aujourd’hui a largement nourri
la polémique ces derniers jours, le
match Adidas-Nike s’inscrit nécessairement en filigrane. La bataille
des poids lourds de l’industrie du
sport est d’ailleurs une constante
des phases finales des grands événements, les France-Brésil 2006 et
surtout 1998 (et l’épisode Ronaldo…) constituant, de ce point de
vue, un must. Il n’est donc pas si surprenant que la théorie du complot
affleure, à la suite du changement
de ton du maillot français, désormais bleu nuit, d’où l’obligation
pour une des deux équipes de renoncer à ses couleurs fétiches. On
n’apportera ici aucune révélation
sensationnelle sur le rôle hypothétique des équipementiers dans cette
affaire, mais on s’interrogera plutôt
sur les enjeux d’une telle rencontre
pour eux.
Avec, tout d’abord, une précision : le
terme « poids lourd », employé plus
haut, est inapproprié à l’échelle de
l’économie mondiale. Avec 15 milliards de dollars de chiffre d’affaires
(12 milliards d’euros au cours de
2006), le leader mondial, Nike
(10 milliards d’euros pour Adidas),
Jaune
Bleu
Jaune
Nike-Adidas,
l’autre match
Noir
Noir
À chacune de ses apparitions publiques depuis le début du Mondial, Bernard Lapasset semble
parfois s’éclipser du débat, offrant alors un visage impassible et songeur.
(Photo Pascal Rondeau)
24
RUGBY
COUPE DU MONDE
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
24
MES RACINES
DES ALL BLACKS »
CHRISTCHURCH – (NZL)
CARDIFF – (GAL)
Richie McCaw n’a jamais
perdu un match face
à la France. Ici contre
Sébastien Bruno, le 9 juin
dernier à Wellington,
il faisait même partie
de l’équipe des Blacks qui a
infligé aux Bleus leur pire
défaite (61-10).
(Photo Bernard Papon)
MON PREMIER
MAILLOT
« Beaucoup de gens parlent du mythe
des All Blacks, et je comprends pourquoi certaines autres équipes nous
regardent comme ça, à cause de notre
palmarès historique. Mais, pour nous,
le mythe n’existe pas. Il se trouve simplement que depuis plus de un siècle
les équipes de Nouvelle-Zélande ont
toujours été relativement performantes. Il y a beaucoup de domaines à
travers le monde où les Néo-Zélandais
sont performants, même d’autres
sports où nous faisons de temps en
temps des exploits, mais avec les All
Blacks nous avons la chance d’avoir
beaucoup de joueurs talentueux, et de
pouvoir rivaliser avec les nations
majeures en les battant régulièrement.
Ce n’est pas sorcier, ce n’est pas un
mythe, il s’agit juste d’être pointu dans
la préparation, et de bien faire tout ce
qu’on a à faire sur le terrain. Nos succès sur les terrains du monde nous ont
permis d’exister, et ça, c’est quelque
chose qui remonte à la première tournée de 1905-1906. C’était, pour nous
autres “coloniaux”, une occasion de
dire merde aux Britanniques. De dire
que nous sommes un tout petit pays à
l’autre bout du monde mais que l’on
est capables de rivaliser avec les gros.
Quant à la légende, avec le haka, je
suppose que nous avons quelque
chose d’unique, un truc qui nous
appartient, qui est à nous, et qui nous
symbolise. Les étrangers ne le comprennent pas vraiment, donc cela crée
peut-être un certain mystère. On me
demande souvent pourquoi les NéoZélandais ont toujours été parmi les
meilleurs quand il s’agit du rugby international. Je ne sais pas exactement,
mais je pense que cela relève de notre
caractère national. Les Kiwis sont des
gens qui travaillent dur, et nous avons
toujours eu des hommes puissants et
balèzes. Sans doute, par le passé,
c’était parce qu’il y avait beaucoup de
fermiers, mais aujourd’hui, avec
l’influence des Polynésiens, c’est
pareil : ce sont des types baraqués,
d’une grande force physique. C’est
aussi parce que le rugby est notre sport
national : en Nouvelle-Zélande, tout le
monde aime le rugby. Sur les 4 millions
d’habitants, il ne doit pas y en avoir
beaucoup qui ne savent pas ce que
c’est qu’un All Black, et il y en a un
grand nombre qui sont très au courant
et qui connaissent très bien le jeu.
C’est pour cela que c’est un sport à
part : parce que tout le monde l’adore,
et que c’est l’unique chose au monde
pour laquelle les Kiwis peuvent se lever
et dire : “Oui, c’est notre sport et nous
nous y débrouillons plutôt pas mal.” »
L’ÉTOFFE
D’UN AÉRO
« J’ai toujours été marqué par les
avions et l’aviation. Depuis que je suis
tout petit, je me souviens des photos
sur les murs du salon de mon grandpère, à la ferme. Pendant la Seconde
Guerre mondiale, il était pilote de
chasse dans la RAF, et à la maison il y
avait une série de photos incroyables
où on voit son avion, un Hawker Tempest, en train de détruire une fusée
allemande, une V1, au-dessus de
l’Angleterre. Après la guerre, Jim
McCaw, mon grand-père, a fondé une
école d’aviation et de planeurs et tous
les week-ends, lui, mon père et mes
deux oncles volaient. Tout près de la
maison, dans un champ en pente, on
avait même installé un système de
poulies qui nous permettait de faire
décoller les planeurs sans être remorqués par un avion.
Aujourd’hui, moi aussi, j’ai ma licence
de pilote, mais ce que je préfère, c’est
le vol en planeur. Dans les avions
motorisés, tout devient assez banal ;
c’est presque comme si on conduisait
une voiture, et pour moi, aujourd’hui,
mon plaisir est de donner le frisson aux
autres quand je les emmène quelque
part en avion. Mais le vrai frisson, le
top du top, c’est lorsque je suis dans
mon planeur, au-dessus des montagnes et lacs du South Canterbury.
C’est un énorme défi à chaque fois,
parce qu’on ne sait jamais ce qui va se
passer, ni où on trouvera les prochains
courants ascensionnels. Je ne suis pas
quelqu’un de religieux mais lorsque je
suis en haut dans mon planeur, tout
seul, avec juste le bruit du vent, je sens
une sorte de communion avec la
nature ; je sens que j’en fais partie.
C’est aussi le frisson du danger car,
mine de rien, on est dans un endroit où
on n’est pas censé être. L’homme
n’était pas censé voler, sinon il aurait
des ailes, mais quand on fait du vol en
planeur, c’est la chose la plus proche
du sentiment de voler. »
LE CAPITANAT
« C’est quelque chose d’important
pour moi. Mais pas plus que ça. Je suis
le leader de l’équipe, mais depuis que
j’ai assumé ce rôle, j’ai beaucoup
appris grâce à l’apport des autres
cadres, les autres leaders dans le
groupe. En fait, puisqu’ils m’aident
d’une façon aussi importante, ce
n’est vraiment pas un rôle difficile à remplir, et j’ai toujours dit
que si tu étais performant sur le
terrain, les autres te suivraient et
ton leadership viendrait tout
seul. Bien sûr, c’est un
immense honneur, car il y
a beaucoup d’autres
joueurs qui pour-
raient être capitaine ; donc
tous les jours, et à chaque
match, je dois veiller à bien faire.
Dans le fond, les choses n’ont pas
beaucoup changé pour moi, depuis
que je suis devenu capitaine, et
lorsque je suis avec l’équipe je ne me
vois pas comme quelqu’un de différent, et je veux qu’ils me considèrent
comme un joueur comme les autres.
Pour moi, le véritable honneur, c’est
juste de faire partie des All Blacks et
c’est quelque chose dont je suis très
fier ; un jour, peut-être, je regarderai
ce que j’ai fait et je me dirai que d’être
capitaine des All Blacks, c’est assez
cool. Mais, aujourd’hui, je suis tellement focalisé sur le fait d’être un All
Black, et de faire de mon mieux pour
l’équipe, que je ne pense pas du tout à
l’importance que cela peut avoir. Je
réalise que c’est un poste privilégié,
mais ce n’est pas une sinécure et il faut
aussi que je fasse mon boulot sur le terrain. Quant à mon rôle, c’est de
m’assurer que les autres joueurs ne
cessent de proposer leurs idées.
Quand il faut prendre une décision, je
la prends, mais c’est tout aussi important pour moi que Dan Carter, par
exemple, continue de réfléchir et de
proposer des choses. Je ne veux pas
être un capitaine autoritaire,
car ça ne marche pas. Je
veux des joueurs
qui m’écoutent
quand ils doivent m’écouter,
mais qui
Le Tonton
flanker
Meilleur troisième-ligne aile du monde,
McCaw assume le rôle de capitaine des
All Blacks sans rien perdre dans le jeu.
gendre préféré de toutes les mamans du pays.
Quant à ses qualités de joueur, dès son arrivée
au sein des All Blacks, honorant sa première
sélection contre l’Irlande à Dublin (29-40),
lors de la tournée européenne de 2001,
McCaw avait montré qu’il avait tout d’un
grand. Rapide, véloce, précis dans ses angles
de course et dans sa technique de plaquage,
c’est un « open-side flanker » (troisièmeligne aile, côté ouvert) comme les Néo-Zélandais les aiment. S’inscrivant dans la grande
lignée qui remonte jusqu’à Dave Gallaher,
défense. C’est assez simple, mais dans le fond
le rugby est un jeu simple. »
Coureur increvable, plaqueur infatigable,
McCaw possède une condition physique
exceptionnelle, et ses performances en
match, que ce soit son endurance, sa vitesse,
ou le nombre de plaquages qu’il effectue à
chaque rencontre, sont souvent cités en
exemple. Non seulement par les entraîneurs
néo-zélandais, qui établissent des classement
après chaque match, mais également par
Richie McCAW
(Nouvelle-Zélande)
26 ans, né le 31 décembre 1980 à
Oamaru (NZL).
1,87 m , 106 kg.
Troisième-ligne aile.
58 sélections (dont 22 comme capitaine).
65 points (13 essais).
Première sélection : NouvelleZélande - Irlande (40-29) le 17
novembre 2001 à Dunedin.
Dernière sélection : NouvelleZélande - Écosse (40-0), le 23 septembre 2007 à Édimbourg.
Club : Canterbury Crusaders.
m’interrogent, me défient quand ils ne
sont pas d’accord. Et s’ils ont une
meilleure idée, on la fera. C’est ça, le
genre d’environnement sain qu’il
faut toujours essayer de cultiver au
sein de l’équipe. »
LA FRANCE
« Je n’ai jamais perdu un match
contre la France, mais je ne me permettrai pas de dire que nous allons
aborder ce quart de finale en tant que
favoris. Chaque fois que j’ai joué
contre eux, cela a été de drôles de
combats et il nous a fallu beaucoup de
réussite pour arriver aux résultats qu’on
a connus depuis 2003. Chaque fois, nous
avons insisté sur notre préparation, nous
n’avons laissé aucun détail au hasard, et
nous avons respecté nos adversaires français. Et, à cause de ces facteurs, nous avons
connu une certaine réussite. Cette fois-ci, c’est
pareil, si nous nous appliquons suffisamment, si
nous nous tenons à ce que nous avons fait lors de la
préparation du match, il n’y a pas de raison que cela
ne marche pas. Mais nous savons que ça ne va pas
se faire tout seul, car même lorsque nous avons terminé avec des scores assez larges il a fallu se battre
jusqu’au bout. Et puis, on ne peut pas comparer nos
autres matches, même de 2004 et de 2006, ceux en
France, à celui-ci. Car il s’agit d’un quart de finale
de Coupe du monde, et c’est une autre paire de
manches ; il y aura un niveau beaucoup plus élevé
de passion et d’engagement physique. C’est un
match à élimination directe, les Français voudront
gagner, mais nous aussi. Et c’est ça qui risque de
faire la différence. »
IAN BORTHWICK
HABILLAGE SPÉCIAL ET PRÉSENTATION SOIGNÉE DE RIGUEUR.
www.tousaucoeurdelamelee.com
1873-1917
Talonneur
36 sélections de 1903 à 1906
27 fois capitaine
Il fut le premier grand capitaine néozélandais (le tout premier étant John
Stead, en 1904), à la tête de la première
équipe all black partie en tournée en
1905 : 3 matches en Amérique du Nord et
31 matches sur le sol britannique. Bilan :
une seule défaite, au finish, face au Pays
de Galles. Volontaire pendant la Première
Guerre mondiale, il perdit la vie en Belgique, à l’âge de quarante-quatre ans.
Fred ALLEN
Wilson James WHINERAY
87 ans
Centre
6 sélections de 1946 à 1949
6 fois capitaine
Pas beaucoup de sélections pour ce capitaine, mais une grosse influence. Après de
brillants états de service pendant la
Seconde Guerre mondiale, il est choisi
comme capitaine d’une équipe de militaires kiwis qui vient effectuer une tournée triomphale de 38 matches en GrandeBretagne fin 1945-début 1946. Ensuite, il
dirige les Blacks contre l’Australie, puis
l’Afrique du Sud. Lors de cette dernière
tournée, il est sérieusement blessé et doit
mettre un terme à sa carrière.
72 ans
Pilier
32 sélections de 1957 à 1965
30 fois capitaine
Ce grand meneur d’hommes a conduit les
Blacks trente fois en trente-deux sélections (23 victoires, 3 nuls et 4 défaites). La
figure emblématiquede la grande tournée
de 1963-1964 en Grande-Bretagne et en
France, la première largement télévisée et
qui créera le mythe des All Blacks pour le
grand public européen.Il serait l’auteur de
la plus célèbre consolation de l’histoire
(destinée à des Bleus écrasés 32-3 en
1961) : « Les grandes équipes ne meurent
jamais. »
Brian LOCHORE
67 ans
Troisième-ligne
25 sélections de 1964 à 1971
18 fois capitaine
Capitaine de 1966 à 1971, il est resté
invaincu face aux nations du Nord et n’a
été battu que trois fois, par les Springboks.
Devenu entraîneur, il obtient la seule victoire des Blacks en Coupe du monde et est
encore dans le staff vingt ans après. Véritable icône du rugby national, il est le premier sportif membre de l’Ordre de la Nouvelle-Zélande, la plus haute distinction de
son pays.
PAGE 24
Ian KIRKPATRICK
Graham MOURIE
David KIRK
61 ans
Troisième-ligne
39 sélections de 1967 à 1977
9 fois capitaine
Troisième-ligne aile de haute volée, au
gabarit « moderne » de 1,90 m pour
102 kg, il a inscrit seize essais pour sa
sélection nationale. Il a également participé aux sélections hybrides très à la mode
dans les années 1970 : Quinze du Président contre l’Angleterre (1971) et sélection mondiale contre l’Afrique du Sud
(1977), dans une période pourtant très
agitée par le boycott contre l’apartheid.
55 ans
Troisième-ligne
21 sélections de 1976 à 1982
19 fois capitaine
Joueur énorme, de la grande lignée des
flankers néo-zélandais, et personnage de
grande intelligence et sensibilité. Élu parmi les trois grands capitaines des All
Blacks, avec Whineray et Lochore. On se
souvient de sa noblesse devant JeanPierre Rives avant et après la première victoire des Bleus en Nouvelle-Zélande en
1979. Il vint jouer un an au PUC en 1977,
avant de commander le « Grand Chelem » des Blacks contre les Britanniques
en 1978. Refusa de jouer contre l’Afrique
du Sud en 1981.
45 ans
Demi de mêlée
17 sélections de 1985 à 1987
11 fois capitaine.
Champion du monde 1987
D’un gabarit modeste(1,73 m pour73 kg),
il était un demi de mêlée du genre stratège,même si sa vitesse lui avait aussi permis de jouer ailier avec sa province. Capitaine inattendu, bien qu’il ait commandé
les « Baby Blacks », il restera le premier à
soulever une coupe du monde, en 1987.
En finale, il marque un essai et est déterminant sur les deux autres. Il dirige
aujourd’hui Fairfax, un des deux principaux groupes de presse d’Australie et de
Nouvelle-Zélande.
Sean FITZPATRICK
Ce talonneur de combat a été l’inspirateur de Raphaël Ibañez, de son propre aveu.
Avant le plus capé chez les Blacks, il était de ceux qui montrent l’exemple face au
feu. Substitut d’Andy Dalton, il gagne sa place pour la finale victorieuse de 1987 et
s’installe durablement à la tête de l’équipe après l’échec de 1991. Vainqueur d’une
série de tests en Afrique du Sud et du premier Tri Nations en 1996, il a vengé l’échec
en finale de 1995 face aux Boks.
(Photos Fred Mons, Bernard Papon, Panoramic et L’Équipe)
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Dotée du Pack Rugby World
Cup 2007 et suréquipée, la 207
Rugby World Cup 2007 impressionne aussi par sa musculature.
Inaugurant le nouveau moteur
1,4L VTi 95ch à admission variable, qui permet
de réduire sensiblement la consommation et les
émissions de CO 2, la 207 Rugby World Cup 2007
va en laisser plus d’un sur le banc de touche.
Tana UMAGA
44 ans
Talonneur
92 sélections de 1986 à 1997
51 fois capitaine
34 ans
Centre
74 sélections de 1997 à 2005
21 fois capitaine
D’abordailier, puis centre (36 essais marqués), ce
leader charismatique a marqué l’histoire de son pays en
r éa l i sa n t l a f u sio n de s
influences européennes et
polynésiennes. En 2004, il est le
premier capitaine d’origine samoane.
Restera dans les annales pour son haka au
Stade de France en novembre 2004. Auteur d’un
« Grand Chelem » dans les îles Britanniques et
vainqueur du Tri Nations en 2005. Il va tenter de
faire remonter Toulon en Top 14 et son influence
y est déjà énorme.
TM © Rugby World Cup Limited. 1986-2007. All rights reserved.
Les grands capitaines des Blacks
Dave GALLAHER
Rouge
« C’est un grand souvenir, mais je me
souviens que j’étais très tendu avant le
match, inquiet même. Je sentais que je
ne le méritais pas, je n’avais joué
qu’une demi-douzaine de matches
pour Canterbury et je me disais :
“Merde, est-ce que je suis vraiment à
la hauteur ?” J’étais inquiet parce que
je voulais être digne du maillot, je me
demandais si j’allais être le mec qui n’a
pas le niveau, celui qui ne dure que
deux minutes et que l’on ne revoit
jamais. Je me rappelle que le manager
m’a donné le maillot à l’hôtel ; je suis
retourné à ma chambre, je l’ai posé sur
le lit, je me suis pincé pour savoir si
c’était vrai, et je me suis dit : “Putain !
qu’est-ce qui va se passer ?” Je n’avais
pas vraiment de doutes. J’avais juste
peur ne pas être à la hauteur, de ne pas
pouvoir honorer le maillot. Mais la
veille du match, lorsque l’entraîneur
John Mitchell m’a fait venir, je lui
posais plein de questions. Il m’a juste
dit : “Tu es le meilleur du pays, alors ne
te casse pas la tête et joue ton jeu.” Du
coup, même si j’étais très tendu avant
le match et que je n’ai pratiquement
pas pu manger, une fois arrivé au
stade, j’étais très calme. Après le
match, quand on a battu l’Irlande
(29-40), Reuben Thorne a fait un discours avant de me donner ma cape
internationale. Je me souviendrai toujours de ses paroles : “Bienvenue au
club des All Blacks.” Et c’était ça, je
suis devenu le 1 014e membre d’un
club assez unique et c’est à ce
moment-là que j’ai réalisé que j’étais
enfin un All Black. »
LE MYTHE
ALL BLACK
N’EXISTE PAS
Le roi des stats
Voilà pour ses qualités hors terrain, qui font de
lui le chouchou de la presse féminine en Nouvelle-Zélande et, comme ce fut le cas avec
David Kirk, vingt ans auparavant, le futur
ceux d’autre pays, comme un certain Bernard
Laporte, qui n’a pas hésité à utiliser les stats
de McCaw comme base de référence pour les
Bleus. On se souviendra, par exemple, de
l’unique action d’envergure des Français lors
du match du Centenaire au Stade de France en
novembre dernier. À quelques minutes de la
fin du temps réglementaire, sur un ballon de
première main, Aurélien Rougerie franchit la
ligne de défense et perce sur 50 mètres.
C’était la seule action dangereuse des Français, qui aurait pu aboutir à un essai, mais
Richie McCaw veillait au grain. Après avoir
passé 78 minutes à pousser, plaquer, gratter
et soutenir, le capitaine néo-zélandais avait
encore suffisamment de « gaz » pour
reprendre Rougerie de derrière, le renverser
et récupérer le ballon.
Voilà pourquoi McCaw est grand, et voilà
pourquoi les All Blacks le suivront jusqu’au
bout de l’enfer. Non pas parce qu’il leur
demande de le faire, mais parce qu’il leur
montre la voie, parce qu’il sera toujours
devant. Et pour lui, le propre d’un capitaine,
c’est de mener par l’exemple. – I. B.
Bleu
« J’ai commencé à jouer au rugby
parce qu’il n’y avait que ça. À l’école
primaire de la Hakataramea, il n’y
avait que deux instituteurs et vingtquatre enfants et, à l’époque, l’unique
sport qu’on pratiquait, c’était le rugby.
Tous les jours, à la récré, et à l’heure du
déjeuner, je jouais au rugby avec les
autres gamins et, pendant une certaine période, c’était la seule raison
« La première fois que j’ai regardé le
rugby à la télé, c’était le Mondial 1987.
Je n’avais que six ans, et je ne comprenais pas grand-chose, mais je me souviens de la finale. C’était la première
fois que je découvrais les All Blacks et
que je commençais à réaliser ce que
c’était que le rugby. Dans notre région,
on n’avait eu qu’un seul All Black, Phil
Gard, dans les années 70, et pour nous,
c’était quelque chose de très lointain,
presque intouchable. Chez nous, dans
la Hakataramea Valley, on pensait que
devenir all black était une chose qui
pouvait arriver aux autres, mais pas à
nous. Il n’empêche, comme beaucoup
d’autres gamins, je pensais que ce
serait assez “cool” de jouer pour eux
et de passer à la télé. Quand ils
jouaient, dès la fin du match, je sortais
dans le jardin, je courais avec mon ballon, je me prenais pour Michael Jones
ou John Kirwan. J’avais envie d’être
comme eux, j’avais envie d’être un All
Black, mais comme on a envie d’être
beaucoup de choses quand on est
gosse, sans jamais vraiment penser
que c’était possible.
Cependant, à partir de 1987, j’étais
mordu. Je me rappelle que j’avais un
copain, et lui avait un maillot des All
Blacks, un vrai, avec la fougère argentée. Je le regardais souvent, et j’enviais
beaucoup mon copain, parce que c’est
quelque chose que je voulais mais que
je n’ai jamais eu. Je lisais tous les bouquins de rugby qu’on avait à la maison,
et j’ai appris le haka par cœur. Gamin,
je faisais le haka tout le temps, je trouvais ça génial, et s’il y avait une chose
que je voulais faire dans la vie, c’était
ça : faire le haka. »
PRENDRE LA SUCCESSION d’un capitaine
comme Tana Umaga n’était pas une mince
affaire. Mais lorsque le grand centre d’origine
samoane a tiré sa révérence après la tournée
du Grand Chelem des All Blacks en 2005
(quatre victoires d’affilée en quatre semaines
contre Galles, Irlande, Angleterre et Écosse), il
n’y avait pas le moindre doute quant à l’identité de son successeur. Richard McCaw, joueur
de cornemuse et pilote d’avion à ses heures,
troisième-ligne d’exception et jeune homme
bien dans sa peau, était le candidat idéal. À
vingt-cinq ans, il était déjà considéré comme
l’un des meilleurs, sinon le meilleur troisièmeligne aile du monde, et lorsque, quelques
mois plus tard, Graham Henry l’a désigné
comme le soixantième capitaine de l’histoire de la sélection néo-zélandaise,
personne au pays du Long Nuage
blanc ne trouvait à redire.
Après tout, en ce qui concerne
les lettres de créance de
McCaw, on ne fait pas
mieux. Né dans une
petite ville de l’île du
Sud, élevé à la dure
dans une des
régions rurales les
mo i n s h o s p i t alières de la Nouvelle-Zélande, il a
le pragmatisme et
le goût du travail hérités de ses ancêtres pionniers. Étudiant en sciences agricoles à
l’université de Lincoln (ses études sont actuellement en veilleuse, mais il espère les finir un
jour), capable de tondre un mouton et de piloter un avion, il possède à la fois le savoir des
livres et le bon sens paysan. Bref, Richie
McCaw porte en lui ce côté rural qui relie les
mais qui plus récemment passe par Graham
Mourie, Michael Jones et Josh Kronfeld,
McCaw est le lien essentiel entre les troisquarts et les avants. Et alors que Jerry Collins
(troisième-ligne côté fermé) par exemple est
désigné pour porter le ballon et franchir les
défenses adverses, le rôle de McCaw est avant
tout d’assurer le soutien et de faire en sorte
que le mouvement continue. « Quand
j’explique mon poste aux jeunes, dit-il, je leur
dis que mon rôle est d’être aussi près du ballon
que possible, que ce soit en attaque ou en
Jaune
Rouge
Jaune
MES DÉBUTS
DANS LE RUGBY
LE MONDIAL
1987
de notre envoyé spécial
Néo-Zélandais à leur terre. Et pourtant, dès
qu’il trouve le temps, il n’hésite pas à
s’envoyer en l’air, à bord d’un avion pour balader ses amis ou, de préférence, seul dans son
planeur au-dessus des paysages majestueux
du bout de l’île du Sud.
Noir
Bleu
Noir
« Mes ancêtres sont écossais, ce qui
explique pourquoi je suis toujours invité aux mariages… pour jouer de la cornemuse. Mon arrière-grand-père, Alexander McCaw, a débarqué dans l’île
du Sud en 1893… Quel défi invraisemblable, que de quitter l’Écosse comme
ça et venir s’installer ici ! Quand j’y
pense, c’est énorme, ce que ces typeslà ont fait ! Ils avaient le goût du
risque, et ils voulaient créer une société nouvelle. C’était de vrais pionniers,
et à travers les générations, nous
avons toujours gardé beaucoup de respect pour leurs valeurs et leurs idées.
Moi, en tout cas, j’ai toujours vu les
hommes qui bossaient très dur, les
hommes qui assumaient leur destin et
qui n’avaient pas peur du travail. Pour
nous, c’était normal, et je pense que
cela m’a énormément aidé dans ma
carrière sportive.
J’ai grandi sur une ferme, dans la Hakataramea Valley, dans le sud de l’île du
Sud. C’est une région assez rude, avec
un des climats les plus extrêmes de la
Nouvelle-Zélande. Il pleut peu, on
souffre souvent de la sécheresse, et il
fait très froid en hiver. Je me souviens
de l’hiver 1995, lorsque j’étais rentré à
la ferme pour les vacances scolaires…
pendant toute une semaine, il a fait
– 20 °C la nuit, et à peine – 10 °C dans
la journée. Et pourtant, en été, j’ai déjà
vu des températures de 37 °C à
l’ombre. Les gens ne se rendent pas
compte, mais la Hakataramea est un
endroit assez extrême ; c’est très beau,
surtout au printemps ou à l’automne,
quand la végétation peut être luxuriante, mais pour les agriculteurs c’est
un endroit très ingrat, où il faut vraiment travailler très dur pour gagner sa
vie.
Cela dit, quand j’étais gamin, je ne
m’en rendais pas compte et pour moi,
c’était une jeunesse de rêve. Chaque
après-midi, dès que je rentrais de
l’école, je partais avec mon père sur la
ferme, et lorsqu’on apprend à conduire
un camion à cinq ou six ans, ou des
tracteurs à huit ou neuf ans, on grandit
assez vite. Je donnais un coup de main
pour tous les travaux, je courais après
les moutons pour les plaquer, je chassais, je pêchais avec mon père et mes
oncles. Et un jour, lorsque j’aurai mes
propres enfants, j’aimerais qu’ils aient
la chance de connaître la vie à la campagne. »
Jaune
NOUVELLE-ZÉLANDE
FRANCE
C’est en février dernier que Richie McCaw nous a reçu à Christchurch
en Nouvelle-Zélande, dans le stade de Rugby Park qui sert de camp de
base aux Canterbury Crusaders. En pleine période de conditionnementduMondial,absent des matchesdu Super 14jusqu’à la septième
journée, McCaw, pour une fois, pouvait profiter pleinement de l’été
austral, partant dès la fin de la semaine dans sa région natale, le South
Canterbury, pour faire du planeur. Vêtu d’un maillot de l’équipe de
France de foot, souvenir d’une soirée de fête au Stade de France
lorsque les All Blacks sont allés supporter le onze tricolore lors d’un
match amical en novembre 2006 contre la Grèce, McCaw a levé le
voile sur sa vie de All Black et sa vie d’homme.
de notre envoyé spécial
Noir
2007
De ses débuts au match décisif de ce soir contre les Bleus, le troisième-ligne néo-zélandais nous raconte toute une vie de rugby. Sa vie.
pour laquelle j’allais à l’école : jouer au
rugby. Mes parents me disent encore
que quand je rentrais de l’école, tout ce
que je voulais faire, c’était de continuer à taper dans un ballon, et mon
père n’a pas tardé à me construire mes
propres poteaux, à une centaine de
mètres de la maison. Ils m’ont fait
patienter pendant deux ans, mais à
l’âge de sept ans, ils m’ont inscrit au
club local de Kurow, à une dizaine de
kilomètres de la ferme. Pendant la première saison, tous les samedis matin,
on n’a fait que des “ball skills” (gestuelle de ballon), avec un petit match
entre nous à la fin. L’année d’après, j’ai
commencé à jouer avec les moins de
9 ans, on jouait dans le Championnat
d’Oamaru (la ville la plus proche), on
avait un petit groupe de gamins sympa, et pendant les cinq ans qui ont suivi, jusqu’à ce que nous partions tous au
collège, nous n’avons perdu que trois
ou quatre matches.
Comme il fait si froid dans cette partie
de la Nouvelle-Zélande, on ne joue pas
pieds nus, comme beaucoup d’autres
jeunes Kiwis. Et comme on était si peu
nombreux à Kurow, exceptionnellement, nous n’avions pas non plus les
catégories de poids comme il y avait en
ville, à Oamaru, à Dunedin ou à Christchurch. Mais comme j’étais toujours
parmi les plus grands de mon âge, et
comme j’aimais les contacts, ça
m’arrangeait. »
Rouge
Quarts de finale
« MOI, RICHIE McCAW, CAPITAINE
CHRISTCHURCH – (NZL)
CARDIFF – (GAL)
Bleu
Consommations mixtes en l/100 km : de 4,5 à 6,1. Émissions de CO2 en g/km : de 120 à 145.
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
PAGE 25
Bleu
Rouge
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Noir
Jaune
26
RUGBY
COUPE DU MONDE
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
L’HISTOIRE DU JOUR
Le tableau final (du 6 au 20 octobre 2007)
Les Lamont, fleurs d’Écosse
Frères de sang et frères de jeu, Sean, l’aîné, et Rory se complètent parfaitement pour le bonheur
du quinze du Chardon. Comme les Hastings en leur temps.
Quarts de finale
Demi-finales
Aujourd’hui, 15 heures à Marseille
AUSTRALIE - ANGLETERRE
Samedi 13 octobre, 21 heures à Saint-Denis
Aujourd’hui, 21 heures à Cardiff *
NLLE-ZÉÉLANDE - FRANCE
Vendredi 19 octobre
21 heures à Paris
Match pour la 3e place
Demain, 15 heures à Marseille
AFRIQUE DU SUD - FIDJI
FINALE
Dimanche 14 octobre, 21 heures à Saint-Denis
Demain, 21 heures à Saint-Denis
ARGENTINE - ÉCOSSE
* Heure française (20 heures au pays de Galles).
EN DIRECT DES QUARTS
ÉCOSSE : ON PREND LES MÊMES. – Même si la composition de l’équipe écossaise fut le principal de ses soucis depuis la
victoire contre l’Italie (18-16), l’entraîneur Hadden n’a pas
apporté la moindre modification dans le groupe des vingt-deux
joueurs qui affrontera l’Argentine demain soir au Stade de
France.L’arrière Rory Lamont,fortement commotionnéà SaintÉtienne, a été maintenu à son poste. « C’est un groupe qui progresse à chaque rencontre, souligne Hadden. Donc, à partir du
moment où il n’y a pas de blessé, il n’y a pas lieu de changer la
formule. » Hier après-midi, les Écossais ont eu quartier libre.
Certains ont fait une promenade culturelle au Louvre, d’autres
ont eu une activité plus ludique à Eurodisney. – S. T.
L’équipe de l’Écosse contre l’Argentine : R. Lamont – S.
Lamont, Webster, Dewey, Paterson – (o) Parks, (m) Blair –
Hogg, Taylor, White (cap.) – Hamilton, Hines – E. Murray, Ford,
Kerr. Remplaçants : S. Lawson, Smith, MacLoed, Brown, Cusiter, Henderson, Southwell.
FIDJI : AVEC BAI À L’OUVERTURE. – L’absence de son
ouvreur titulaire Little, blessé au genou gauche, a conduit
Tabua à modifier ses lignes arrière pour affronter l’Afrique du
Sud demain. C’est Bai qui a été choisi pour porter le numéro 10,
au détriment de Luveniyali (22 ans, 2 sélections), remplaçant.
Ratuvou, d’ordinaire placé à l’arrière, monte au centre, Ligairi
héritant de son poste. L’ailier Neivua a été écarté au profit de
Bobo, qui sera titularisé pour la première fois de la compétition.
Parmi les avants, un seul changement opéré par rapport au
match contre Galles (34-38) : la titularisation du pilier Qiodravu
au détriment de Railomo. – A. Bo.
L’équipe des Fidji contre l’Afriquedu Sud : Ligairi – Delasau, Ratuvou, Rabeni, Bobo – (o) Bai, (m) Rauluni (cap.) – Qera,
Koyamaibole, Naevo - Rawaqa, Leawere – Qiodravu, Koto,
Dewes. Remplaçants : Gadolo, Railomo, Ratuva, Lewaravu,
Daunivucu, Luveniyali, Lovobalavu.
Matches
M
at
par élimination directee Réalisateurs
al
Hernandez ou de Felipe Contepomi,
le droit d’aînesse ne jouera pas. La
réception des ballons dans l’axe ou
vers les ailes, c’est un secteur qu’ils
ont travaillé. Et qu’ils ont évoqué, en
aparté. « Les Argentins jouent un
peu comme les Italiens dans l’occupation du terrain, constate Rory. Ils
ont deux joueurs au pied de très haut
niveau. Naturellement, il va se passer quelque chose avec mon frère
mais ça sera dans un seul objectif,
faire avancer l’Écosse. » Peut-être
pour un tour de plus.
SERGE TYNELSKI
Un Français sur deux croit aux Bleus…
Vingt-deux ans après y avoir vu le jour, la Coupe du monde revient à Paris.
L’occasion, en vingt-deux étapes, de raconter combien elle grandi.
Plus calme qu’à Sydney
MARSEILLE –
CRAINTE d’une « action des services secrets français »
autour de l’entraînement des Néo-Zélandais, « tentative
de déstabilisation » à propos de la couleur des maillots,
« volonté de démythification » s’agissant de la manière
dont il faut désormais désigner Richie McCaw et ses acolytes – et pourquoi pas Natives ? comme la presse britannique avait commencé à le faire concernant l’équipe de
Gallaher il y a un siècle avant de vite trouver, à la première
raclée reçue par des Anglais à Exeter, le nom que depuis
on lui connaît. Que de déplaisantes
expressions, en somme, employées
ces jours derniers ! Que de curieuses
façons d’approcher ce 46e match de
l’his toire entr e « Bl eus » et
« Blacks », comptant certes pour un
quart de finale de la Coupe du
monde, mais dont on ne voit pas très
bien en quoi elle justifie de si vulANS
gaires manières. Sauf à considérer,
évidemment, que de son résultat
dépend l’avenir des deux pays, vu
Vi t
ainsi, c’est sûr, ce n’est pas un secrétaire d’État si tôt sorti du Mondial que Sarkozy nous avait
promis en juin…
C’est bien simple, avec ce tapage qui n’en finit plus, on a
l’impression d’être revenu quatre années en arrière. Sauf
qu’à l’époque ça nous avait fait marrer ces déclarations à
l’emporte-pièce, toutes plus fielleuses les unes que les
autres. Car, en Australie, ce sont les Anglais qui avaient
chargé copieux ! Ils avaient même été mis à ce point plus
bas que terre que Dan Luger nous contait, il n’y a pas si
longtemps, que ç’avait été toute une histoire pour se faire
servir, un soir qu’ils avaient eu envie avec Matt Dawson
de s’offrir un bon « restau » sur la Golden Coast, au sud
de Brisbane. Et ça ne s’était pas arrangé en approchant du
dénouement à en croire Ben Kay, qui confiait au jeune et
d
sémillant Vincent Cognet, jeudi dans nos colonnes,
qu’« on leur avait fait vivre un enfer, la semaine précédant la finale », à Sydney. Martin Johnson, enfin, nous
rappelait l’autre jour que si « toutes les attaques dont [ils
avaient] été l’objet faisaient partie du jeu et pouvaient
même entraîner une certaine motivation », à la longue il
avait fini par « baisser le son de la télévision » parce qu’il
en avait par-dessus la tête d’entendre traiter son équipe
de « bande de vieux grands-pères ».
Ah ! ça non, ils n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère
les commentateurs « aussies » quand, en 2003, il leur a
fallu avoir la peau de l’Angleterre.
Les « voleurs », « tricheurs » et
autres « menteurs » sont tombés
dru dans les journaux. Et les
« arrogants », « prétentieux »,
« suffisants », « vaniteux » ont
fait écho dans les radios. Quand ça
n’a plus suffi, ils ont fait donner
l’artillerie. Ainsi Eddie Jones, tout
ÉTAPES
coach en chef des Wallabies qu’il
était alors, ne s’est pas gêné pour
dire à longueur de semaines ce
qu’il pensait de ceux qu’il tenait pour ses principaux
adversaires, parlant par exemple, concernant le jeu
anglais, « d’atteinte essentielle à l’essence du rugby », ce
qui est tout de même autre chose que de remettre en
question une appellation.
Alors évidemment, ça fait un peu drôle, au matin de cet
épatant Angleterre-Australie à Marseille, d’être obligé de
constater que c’est à Cardiff que cette fois on se chamaille. Parce que mis à part un moment d’égarement du
directeur de la Fédération australienne cette semaine
– « les Anglais, on les hait », a-t-il assuré –, pas un seul
mot de travers, pas une plume qui n’ait fait tache.
À se demander, au fond, si l’Australie ne se verrait pas
cette année un peu trop jolie…
PATRICK LEMOINE
2. F. Contepomi (ARG) 53
3. Evans (NZL) 50
0.
Marq
Ma
Marqueurs
1. Mitchell (AUS)
7
essais
2. Habana (AFS), Howlett (NZL),
S. Williams (GAL), 6
5. Latham (AUS), Clerc,
Rokocoko (NZL),5.
Bu
Buteurs
ute
(pourcentage de ré
rréussite
éussite avec au moins 5 tentatives)
éu
1. Paterson (ÉCO)
(photo)
100
% (15/15)),
Parks (ÉCO), (5/5)
3. Evans (NZL), 90,9 % (20/22),
Crichton (SAM), (10/11)
5. Barkley (ANG), 83,33 % (5/6).
Les résultats de la phase des poules
A
Poule
B
Poule
La moitié des Français estime que les Bleus, qui affrontent ce soir à Cardiff la Nouvelle-Zélande, vont battre les Blacks, selon un sondage CSA paru aujourd’hui dans
le Parisien - Aujourd’hui en France. Ils sont exactement 50 % à croire aux chances
des hommes de Bernard Laporte, contre 37 % qui estiment que les All Blacks
devraient l’emporter, alors que 13 % des sondés ne se prononcent pas.
États-Unis - Angleterre : 10-28, Samoa - Afr. du Sud : 7-59
Tonga - États-Unis : 25-15, Afr. du Sud - Angleterre : 36-0
Samoa - Tonga : 15-19, Tonga - Afr. du Sud : 25-30
Samoa - Angleterre : 22-44, États-Unis - Samoa : 21-25
Tonga - Angleterre : 20-36, États-Unis - Afr. du Sud : 15-64
Australie - Japon : 91-3, Canada - Galles : 17-42
Japon - Fidji : 31-35, Galles - Australie : 20-32
Fidji - Canada : 29-16, Galles - Japon : 72-18
Australie - Fidji : 55-12, Canada - Japon : 12-12
Canada - Australie : 6-37, Galles - Fidji : 34-38
… tout comme Ledesma
Classement
Classement
Le talonneur argentin, qui évolue à Clermont, a avoué avoir été surpris de la composition de l’équipe de France : « Je suis étonné des changements de Laporte, et en
particulier de la titularisation de Beauxis à l’ouverture, de Traille à l’arrière et de
l’absence de Nallet dans le pack. Malgré cela, je pense que la France a une vraie
chance de gagner car elle n’est jamais aussi forte que lorsqu’elle est au pied du
mur, et parce que c’est le bon moment pour jouer la Nouvelle-Zélande. Ceux-là,
dans deux matches, ils seront intouchables. Je dirais que c’est du 55-45 pour les
Blacks. » – A. Ju.
McCAW RESTE ENCORE DEUX ANS
AU PAYS. – Le capitaine des All Blacks,
Richie McCaw, a resigné pour deux ans
avec la Fédération néo-zélandaise. Le 18
septembre, le troisième-ligne aile des
Canterbury Crusaders avait déjà confirmé
qu’il resterait bien au pays pour démentir
les rumeurs selon lesquelles il était intéressé par un club européen. Ainsi, il reste
sélectionnable en équipe nationale, à la
différence des joueurs évoluant à l’étranger.
TUQIRI, SUPPORTER DES FIDJI. –
L’ailier australien d’origine fidjienne Lote
Tuqiri vit actuellement à 300 mètres de
l’hôtel des Fidjiens, sur le Vieux-Port de
Marseille. Jeudi dernier, il est allé y boire
un café et discuter avec le capitaine Moses
Rauluni. « Je suis très fier des Fidji et de la
façon dont ils ont joué contre le pays de
Galles, c’était incroyable, indique Tuqiri.
Les Sud-Africains vont garder le ballon
devant et essaieront de jouer serré, au
près. Si j’avais un conseil à donner aux Fidjiens, ce serait : “Gagnez vos propres ballons en conquête et ne vous laissez pas
bousculer”. »
UN BALLON BLACK DÉBOULE À
PARIS. – Un immense ballon de rugby est
arrivé à Paris. Depuis hier, cette structure
de 25 mètres de long, 15 mètres de large
et 12 mètres de haut est visible sur le
Champs-de-Mars, non loin de la tour Eiffel. Ce ballon est un cadeau à la France du
ministère néo-zélandais du Tourisme.
Accessible au grand public jusqu’à la fin
de la Coupe du monde, il propose de
découvrir les atouts culturels et touristiques de la Nouvelle-Zélande, qui
accueillera l’édition 2011 de la Coupe du
monde.
« PO PEY E », CHAMPI ON DU
MONDE 1958… – Surnommé Popeye,
Robert Vigier, talonneur emblématique
du quinze de France victorieux en Afrique
du Sud en 1958, est resté un sacré nom
pour tous les amoureux du rugby. La salle
des ventes de Clermont-Ferrand était en
effet bondée ces derniers jours lorsque
Me Jalenques a dispersé en un seul lot
(chose rarissime) tous ses souvenirs
qu’avait amoureusement gardés jusquelà son épouse. Un collectionneur toulousain, possédant déjà 600 maillots, emporta donc le tout pour 7 000 euros. Parmi les
divers objets ayant appartenu à Vigier
(1926-1986), figurait une médaille d’or de
1958, portant cette mention : « Champions du monde ». Elle avait été frappée
après la victoire des Français chez les Boks
en un temps où l’on ne se doutait pas
qu’un jour, une Coupe du monde de rugby
verrait le jour !
ROUMANIE : MARIN MOT REMPLACE « SATANAS ». – La Fédération
roumaine a nommé hier l’ancien international Marin Mot (1981-1988, 13 sélections) au poste de sélectionneur succédant à Daniel Santamans. Robert Antonin
est remplacé par l’ex-capitaine du Chêne
Mircea Paraschiv (63 sélections), intronisé manager. Depuis l’élimination de la
Roumanie du Mondial, Santamans dirige
le club de Pro D 2 de Blagnac.
1. Afrique du Sud : 19 pts, 2. Angleterre : 14 pts,
3. Tonga : 9 pts, 4. Samoa : 5 pts, 5. États-Unis : 1.
1. Australie : 20 pts, 2. Fidji : 15 pts,
3. Galles : 12 pts, 4. Japon : 3 pts, 5. Canada : 2.
C
Poule
D
Poule
Italie - Nlle-Zélande : 14-76, Écosse - Portugal : 56-10
Italie - Roumanie : 24-18, Portugal - Nlle-Zélande : 13-108
Roumanie - Écosse : 0-42, Italie - Portugal : 31-5
Écosse - Nlle-Zélande : 0-40, Roumanie - Portugal : 14-10
Roumanie - Nlle-Zélande : 8-85, Écosse - Italie : 18-16
Argentine - France : 17-12, Irlande - Namibie : 32-17
Argentine - Géorgie : 33-3, Irlande - Géorgie : 14-10
Namibie - France : 10-87, France - Irlande : 25-3
Namibie - Argentine : 3-63, Namibie - Géorgie : 0-30
Géorgie - France : 7-64, Irlande - Argentine : 15-30
Classement
Classement
1. Nouvelle-Zélande : 20 pts, 2. Écosse : 14 pts,
3. Italie : 9 pts, 4. Roumanie : 5 pts, 5. Portugal : 1.
Cardiff
QUESTION DU JOUR
avec
Nouvelle-Zélande - France
16
9
16
9
Brestt 19
12
1. Argentine : 18 pts, 2. France : 15 pts,
3. Irlande : 9 pts, 4. Géorgie : 5 pts, 5. Namibie : 0.
16
9
Rouen
16
12
Caen
20
10
20
12
16
6
Paris
Metz
Strasbourg
Rennes
16
10
12
19
11
QUESTION D’HIER
20
13
20
12
20
17
Sainti Étienne
i
Aurillacc
Toouloouse
20
16
Les choix de Bernard
Laporte permettront-ils
de surprendre
les All Blacks ?
20
15
19
12
Bordeaux
Montpellie
Mon
ntpellier
Perpignan
i
22
16
24
17
22
16
Marse
Marseille
Pour voter, connectez-vous sur
www.lequipe.fr. entre 6 heures et
22 heures ou envoyez OUI ou NON
par SMS au 61008 (0,34 euro + coût
de 1 SMS).
Besançon
Clermon
ClermontClermont-Ferrand
m
La Rocchelle
16
19
6
Dijon 21
Orléans
N s
Nantes
Biarritzz 19
L’Argentine
se qualifiera-t-elle
pour les demi-finales
de la Coupe du monde ?
16
9
Lens
21
19
Nice
Australie -Angleterre
22
17
Ajaccioo
OUI .................................. 39 %
NON ................................ 56 %
Ne se prononcent pas .... 5 %
(nombre de votants :54 759)
Selon le résultat de vos votes
sur www.lequipe.fr et par SMS.
COUPE DU MONDE DE RUGBY 2007 : 1 /4 DE FINALE
Photos : J. M. Sureau / TF1
Aujourd’hui à 20h40 : Nouvelle-Zélande / France au Millenium Stadium de Cardiff, en direct sur TF1
Thierry Lacroix
Thierry Gilardi
Fabrice Landreau
PAGE 26
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Et quand, suite à un dégagement en
urgence devant l’ailier italien Masi, il
est resté au sol (20e), Sean s’est précipité. « C’est terrible de voir son
plus attentifs à ce que fait son frère,
que ce soit bien ou moins bien. C’est
un sentiment curieux que l’on
éprouve. » De plus, la complémentarité des postes d’ailier et d’arrière
exacerbe ce sentiment. C’est Sean
qui parle : « Entre les ailiers et
l’arrière, il y a beaucoup de complicité dans le jeu. C’est vrai que j’anticipe un peu plus les initiatives de
Rory car on n’a pas besoin de se parler. Parfois un coup d’œil est suffisant. »
Ils savent que face à la pression envisagée du jeu au pied de Juan Martin
points
Bleu
Rouge
Sean Lamont:
« Parfois un coup
d’œil est suffisant »
frère sans connaissance prêt à être
transporté sur la civière », confie
l’aîné. Mais Rory a récupéré et a
retrouvé son poste. Pas pour longtemps car victime de troubles visuels
au bout d’une longue course en soutien de son frère, il a demandé à sortir.
Quand l’un se fait mal, c’est un peu
l’autre qui souffre. « Pourtant nous
ne sommes pas jumeaux », précise
Rory. Quand l’un commet une maladresse, l’autre aussi endosse une
part de responsabilité. « C’est difficile à expliquer, souffle Sean. On est
67
Jaune
Bleu
Jaune
Sean n’a rien pu faire. « Ce sont des
situations de jeu qui sont pénibles
pour toute l’équipe et ce n’est pas
parce que cela arrive à Rory que sur le
moment j’ai plus de peine, admet
Sean. Après le match, on en parle et
c’est constructif. »
1. Montgomery (AFS)
TM © Rugby World Cup Limited. 1986 - 2007. All rights reserved.
PARIS – Dix-neuvième fratrie à endosser les couleurs de l’Écosse, les Lamont, Rory (à gauche) et Sean, sont
résolument tournés vers l’offensive. Avec Chris Paterson, derrière, ils forment un redoutable triangle.
(Photo Richard Martin)
Pour les quarts de finale
finale, les demi
demi-finales,
finales le match pour llaa
troisième place et la finale, en cas d’égalité à la fin du match,
le vainqueur sera déterminé selon les critères suivants et dans
l’ordre :
1. Prolongation : aprèss une pause de cinq minutes, deux
prolongations de dix minutes seront disputées avec une pause
de cinq minutes pour le changement de côté.
2. Mort subite : si, à l’issue des prolongations, l’égalit
égalitté
subsiste, après une pause de cinq minutes, dix minutes
es
supplémentaires seront disputées pendant lesquelles la
première équipe qui marquera des points sera déclarée
vainqueur du match.
3. Coups de pied plaçés : si, à l’issue de la période
dite « mort subite », aucune équipe n’est déclarée vainqueur,
une épreuve de drop-goals sera organisée entre les deux
équipes. Chaque équipe doit désigner cinq joueurs, qui
ui
prendront part à cette épreuve et botteront depuis la ligne dees
22 mètres. En cas d’égalité du nombre de coups de piedd
réussis après les cinq coups de pied, l’épreuve continuera sur
une base de « mort subite ». L’épreuve se poursuivra par deux
coups de pied (un par chaque équipe) à chaque fois jusqu’à ce
qu’un joueur réussisse son coup de pied et que le joueur de
l’autre équipe rate le même coup de pied. Dans ce cas, l’équipe
du joueur qui a réussi le coup de pied est déclarée vainqueur
du match.
Noir
Noir
LES LAMONT, Sean (26 ans) et Rory
(24 ans), sont frères. Sean est dans le
calendrier « les Dieux du Stade »,
pas Rory. Pourtant les deux font la
paire et ils se ressemblent. Cheveux
peroxydés pour Sean, crinière décolorée pour Rory. Ainsi, ils sont la dixneuvième fratrie depuis les Marshall,
Tom et Williams, en 1872, à jouer
ensemble pour l’Écosse. En passe de
ravir la célébrité aux frères Hastings,
Gavin et Scott (1986-1995).
Depuis le Tournoi 2005 contre le
pays de Galles, leur première sélection commune, ils se sont côtoyés
treize fois pour chanter à tue-tête
Flower of Scotland. Sean toujours à
l’aile droite, Rory à gauche, mais
aujourd’hui à l’arrière. Leur complicité est intense. « Quand Sean est sur
le terrain, je me sens sécurisé et je
joue plus en confiance », reconnaît
le benjamin, qui doit beaucoup à son
aîné. Surtout d’avoir poursuivi sa
carrière sportive mise en marge en
2004 pour une blessure grave à
l’épaule, alors qu’il jouait en universitaires et préparait une licence de
science du sport à Northampton.
C’est, en effet, Sean qui conseilla à
son entraîneur des Glasgow Hawks
de prendre son frère à l’essai. Et ce
fut concluant puisqu’il gagna sa
place de titulaire au cours de
matches amicaux.
Jumeaux par la taille (1,88 m) et par
le talent, ils sont résolument tournés
vers l’offensive. Ce sont les pièces
maîtresses écossaises du triangle
d’or de derrière, complété à l’aile
gauche par Chris Paterson. « Nous
sommes frères, explique Rory qui,
l’an prochain, jouera à Sale, alors
que Sean évolue à Northampton,
mais nous sommes aussi joueurs de
rugby. La fibre familiale nous aide à
nous trouver dans certaines situations, mais je ne cherche pas systématiquement Sean sur le terrain.
Cela pourrait aller contre l’intérêt
collectif. »
À Geoffroy-Guichard, il y a une
semaine, quand Rory, l’arrière,
manque une réception de chandelle
pour l’essai de Troncon (13e) qui
donne l’avantage à l’Italie (6-7),
Samedi 20 octobre
21 heures
à Saint-Denis
27
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
RUGBY
La mission impossible…
COUPE DU MONDE
Quarts de finale
NOUVELLE-ZÉLANDE
FRANCE
Promis à une raclée à Twickenham, en demi-finales du Mondial 1999, les Bleus ont renversé le cours du match.
EN 1967, après deux défaites dans
les premiers tests en Afrique du Sud,
notre ancien confrère de L’Équipe,
alors à France-Soir, Jacques Carducci, avait écrit : « La France a autant
de chances de gagner ce troisième
test qu’un âne de remporter le Prix de
l’Arc de Triomphe. » Que croyezvous qu’il advînt ? Eh bien, l’équipe
de France battit les Springboks
(19-14) !
En 1999, à la veille de la demi-finale
de la Coupe du monde, à Twickenham, contre la Nouvelle-Zélande,
l’équipe de France était sensiblement dans la même situation. Des
matches de poule peu convaincants
– « On jouait mal, mais on gagnait »,
se rappelle Philippe Bernat-Salles –
et, malgré un quart de finale rassurant contre l’Argentine (47-26), il n’y
avait pas de quoi pavoiser avant de
prendre les All Blacks et Jonah Lomu.
« On ne jouait pas ce match pour
aller en finale, se souvient Marc Lièvremont, qui est pourtant un
gagneur dans l’âme, mais pour ne
pas charger. On n’entendait que ça :
des questions du genre “ Combien
on va perdre ? ”. On avait eu des
matches de poule pénibles. La
presse, légitimement, avait été dure
et critique à notre encontre. On a eu
peur de l’humiliation. »
La soirée qui suivit la victoire sur les
Argentins en quarts de finale, à
Dublin, contribua largement à resserrer les rangs d’une équipe qui
n’avait pas beaucoup de certitudes
par rapport à son jeu et d’un groupe
ragaillardi par le rappel de Fabien
Galthié.
« Prêts à affronter
Tyson »
FRANCE - NOUVELLE-ZÉLANDE : 43-31 (10-17)
31 octobre 1999, à Londres, stade de Twickenham. Temps doux. Pelouse parfaite. 72 000 spectateurs. Arbitre : M. Fleming (Écosse). FRANCE : 4 E, Lamaison (20e), Dominici (56e), Dourthe (60e),
Bernat-Salles (75e) ; 3 B (3e, 52e, 55e) ; 2 D (47e, 49e) ; 4 T, Lamaison. NOUVELLE-ZÉLANDE : 3 E,
Lomu (24e, 45e), Wilson (80e) ; 4 B (10e, 19e, 23e, 40e) ; 2 T (45e, 80e), Mehrtens.
Cartons jaunes : Garbajosa (17e), Ibañez (35e).
FRANCE : Garbajosa – Bernat-Salles, R. Dourthe, Ntamack (Glas, 81e), Dominici (Mola, 78e) – (o)
Lamaison, (m) Galthié (S. Castaignède, 74e) – Magne, Juillet (Pelous, 32e), M. Liévremont
(Costes, 65e) – Pelous (Brouzet, 32e), Benazzi – Tournaire, Ibañez (cap.), Soulette (De Villiers,
58e). Ent. : J.-C. Skrela.
NOUVELLE-ZÉLANDE : Wilson – Umaga, Cullen, Ieremia (Gibson, 58e), Lomu – (o) Mehrtens,
(m) Kelleher (Marshall, 78e) – Kronfeld, Randell (cap.), Thorne – R. Brooke (Willis, 72e), Maxwell
– Dowd (Meeuws, 59e), Oliver, Hoeft. Ent. : Hart.
31 octobre 1999 : Richard Dourthe inscrit le troisième essai
de l’équipe de France, à la 60e minute : les Bleus repassent
en tête au score et portent un coup décisif au moral
chancelant des All Blacks.
(Photo Marc Francotte)
remier succès (3-0), obtenu à
mbes, le 27 février 1954, jusqu’à
mi-finale de Coupe du monde à
kenham, le 31 octobre 1999,
concluons aujourd’hui le rappel
lus belles victoires de la France
a Nouvelle-Zélande.
eilleur des 46 matches entre
ance et la Nlllle-Zélande est à
uvrir dans le livre
de France,
rande aventure.
FRANCIS DELTÉRAL
Avant chaque grand rendez-vous sportif de cette Coupe du monde,
L’Équipe demande à une personnalité de nous décrire la saveur
du rugby de son pays.
Plus qu’un sport,
une identité
Par Farah Palmer (*)
C’ÉTAIT LA FINALE de la Coupe du monde, et tout ce qui
restait entre la trois-quarts aile anglaise et la ligne d’essai,
c’était moi. Moi qui attendais désespérément que l’arbitre
veuille bien siffler et mettre ainsi un terme à ces quatrevingts minutes d’un des matches les plus intenses que j’aie
jamais connus. Fort heureusement, la trois-quarts aile décida de foncer sur moi plutôt que de me contourner, et quand
j’ai pu me libérer du maul, ce fut pour découvrir un spectacle
magnifique… celui de notre arrière inscrivant l’essai qui
conforta notre statut de championnes du monde.
Tandis que mes camarades célébraient cet instant historique, je repensai au rôle qu’avait joué le rugby dans ma vie
de Néo-Zélandaise. Fille d’un rugbyman et d’une mère folle du ballon
ovale, je passais mes samedis en
famille au club du coin, pour voir mon
père et vingt-neuf autres messieurs
courir après le ballon et se sauter dessus tandis que l’assistance, essentielN élande
Nlle-Z
lement féminine, les encourageait à
grands renforts de cris.
La relation qu’entretiennent les NéoZélandais avec leur sport ressemble à
toute relation passionnelle avec sa phase de séduction (la
Native Representative Team de 1889 et les Invincibles de
1905), sa lune de miel (avant les années 1980), sa phase de
conflit (1981-1987), sa phase de réconciliation (1987-1995),
sa phase de compromis et d’adaptation (1995-2000) et celle
où la routine s’installe (depuis 2000).
En tant que pays, nous avons bâti notre réputation internationale dans le sillage de nos succès en Ovalie. Actuellement,
nous offrons l’image d’une nation à l’héritage biculturel et
au visage multiculturel (et polynésien). Nous avons aussi
sous le maillot all black toute une palette de masculinités qui
séduisent une plus large palette d’hommes et de femmes
néo-zélandais.
Les femmes en Nouvelle-Zélande ont longtemps eu une relation d’amour-haine avec le rugby. Bon nombre d’entre elles
ont même déclaré la guerre au rugby, allant jusqu’à former
l’association Women Against Rugby (WAR) pendant la tournée des Springboks de 1981. Elles avaient appelé à la grève
des tâches ménagères pour protester contre la présence
d’une équipe pratiquant l’apartheid.
Puis le rugby a su ramener les femmes à de meilleurs sentiments en améliorant son image, en les considérant enfin
comme des joueuses potentielles et en alignant sans complexes des joueurs virils (Richie McCaw et Jerry Collins) et
des beaux gosses soignés (Dan Carter, Luke McAlister et
Doug Howlett) face à des femmes désireuses de se rendre
dans les stades, d’acheter des produits dérivés et de suivre
des retransmissions télévisées. Ainsi, le rugby s’est transformé pour devenir un reflet plus fidèle de la Nouvelle-Zélande
moderne. Ce qui ne l’empêche pas d’être toujours un ciment
de notre identité et de notre fierté nationales. Où qu’on aille
en Nouvelle-Zélande, on voit un terrain et des poteaux de
rugby. Le ballon ovale est aux Néo-Zélandais ce que le ski de
fond est aux Scandinaves.
Ayant grandi dans un tel environnement,
il ne m’a fallu que très peu de temps pour
attraper le virus du rugby et décider
d’enfiler des chaussures à crampons. Je
voulais courir avec le ballon, plaquer les
adversaires, utiliser mon corps de façon
énergique et efficace pour me développer physiquement et mentalement. Je
voulais éprouver la joie de faire partie
d’une équipe et avoir la satisfaction
d’être complètement épuisée après
quatre-vingts minutes.
Le rugby m’apporte de nombreuses satisfactions. En tant
que femme, jouer au rugby a été pour moi une formidable
expérience, une vraie chance. Cela m’a rendue fière d’être
néo-zélandaise. J’étais là debout, dans mon maillot noir, la
main sur la fougère d’argent, à chanter l’hymne national et à
faire le haka avec autant de conviction que le font toujours
les All Blacks. Moi aussi, j’ai eu une relation passionnée avec
le rugby, et j’espère que cette relation va connaître une nouvelle intensité aujourd’hui quand les All Blacks vont représenter leurs familles, leur nation – et eux-mêmes – avec fierté tout au long du match face à la France.
(*) Farah Palmer (trente-quatre ans) a été 30 fois capitaine
de la sélection féminine de rugby néo-zélandaise et vient de
mettre un terme à sa carrière (35 capes depuis 1996). Talonneuse, Palmer (1,64 m ; 69 kg) a été trois fois championne du
monde (1998, 2002 et 2006) avec les Fougères Noires, qui
n’ont perdu qu’un de leurs 40 test-matches depuis le 7 juillet
1991, contre l’Angleterre en 2001. Farah Palmer est docteur
en management sportif.
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
PAGE 27
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Pourtant, à la mi-temps, quand les
Français rentrent aux vestiaires, ce
n’est pas brillant. Ils sont
menés 10-17. Jo Maso, déjà manager : « Nous, le staff, on n’y croyait
pas vraiment. Et c’est là que Marc
Lièvremont a pris la parole : “ Regardez-les dans les yeux, ils doutent. Ils
ont peur. À chaque fois qu’on leur
Bleu
Rouge
« Ils se caguent
dessus »
rentre dedans, qu’on les plaque, ils
couinent. ” Comme quoi, on n’a pas
toujours les mêmes sensations des
tribunes que sur le terrain. »
« Je voyais dans leurs yeux comme
une forme d’incompréhension,
explique Marc Lièvremont. Ils dominaient, ils menaient, mais ça ne se
passait pas comme prévu. On avait
hâte de revenir sur le terrain. »
« Vous ne voyez pas qu’ils se
caguent dessus ! », avait lancé
Christophe Dominici, un des quatre
« survivants » de ce match dans le
groupe actuel avec Raphaël Ibañez,
Fabien Pelous et Pieter De Villiers,
alors qu’il ne reste que Reuben
Thorne (dans les 30 Blacks, mais pas
dans les 22), Byron Kelleher et Anton
Oliver du côté néo-zélandais.
Et ces Blacks « couinaient » de plus
en plus sur les impacts. Soulette ne
lâchait pas sa tête de Turc, Kronfeld,
au point que celui-ci le traitera de fou
après le match. Et ce fut l’exploit. Et
le moment de se rappeler la suffisance de John Hart, quelques jours
plus tôt, en conférence de presse,
déclarant : « Je ne vois pas comment
nous pouvons être battus. »
Jaune
Bleu
Jaune
« Spontanément, Raphaël Ibañez
nous a rassemblés en rond et on a
chanté la Marseillaise. C’était notre
haka. » Et le vaillant pilier Cédric
Soulette, qui devait avoir un rôle
déterminant pour annihiler Josh
Kronfeld, insiste : « On était habités
par un instinct animal, un instinct de
survie. Galthié et Skrela ont eu des
mots simples, qui nous ont fait du
bien. Galthié a réussi à nous détacher de la lourde réalité. C’est là que
l’on se rend compte que la toutepuissance est dans la fragilité de
l’instant. Et, au moment du haka,
nous avons été comme des aspirateurs d’énergie. Nous nous sommes
servis de cette énergie comme d’un
cadeau pour que ça se retourne
contre eux. »
Noir
Noir
« C’était simple, raconte Christophe
Lamaison, qui devait avec un pied
magique débloquer le match en
faveur de la France. Soit on allait à
l’abattoir, soit on avait envie d’exister. Après la soirée de Dublin, on a
évacué toute la pression. On était
prêts à monter sur un ring pour
affronter Tyson. En tout cas pour ne
pas prendre une raclée. » JeanClaude Skrela et Pierre Villepreux
avaient passé leur temps à démythifier le maillot noir. Ils avaient décelé
quelques faiblesses dans la défense
néo-zélandaise. « Jamais peut-être
l’expression d’“intelligence situationnelle” chère à Villepreux n’a pris
autant sa valeur que cette fois-ci, dit
Christophe Lamaison. Ils avaient
bien résumé le rugby dans sa globalité et Fabien Galthié a eu un rôle prépondérant. »
Au moment du haka, les Bleus se
sont alignés. « Personnellement, je
n’ai pas aimé que Richard Dourthe et
Olivier Magne leur tournent le dos,
raconte Marc Lièvremont. J’adore le
haka. C’est beau. Ensuite, on s’est dit
qu’on allait les faire attendre. »
Lamaison a encore la chair de poule
lorsqu’il parle de ce moment :
31 octobre 1999
28
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUSTRALIE 2007
ANGLETERRE
RUGBY
Ceci n’est pas une revanche
Quarts de finale
COUPE DU MONDE
Anglais et Australiens se retrouvent quatre ans après la finale de Sydney. Mais les temps ont bien changé.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
AUSTRALIE-ANGLETERRE, ça
vous rappelle quelque chose ? Ben
tiens, pardi ! Tout simplement une
finale de Coupe du monde ! C’était
en novembre 2003, à Sydney, et Jonny Wilkinson avait dû se fendre d’un
improbable drop du pied droit pour
départager les deux équipes dans les
ultimes secondes de la prolongation
(20-17). Cette année, le choc se produit seulement en quarts de finale.
Mais la rivalité qui alimente depuis
plus d’un siècle la chronique de leurs
affrontements n’en a cure : pour
l’immense majorité des observateurs, ce quart marseillais sent automatiquement la poudre. L’heure est
évidemment à la revanche, après
l’affront subi il y a quatre ans.
Sauf que non. Comme si elles
s’étaient donné le mot sans jamais
s’adresser la parole, les deux équipes
récusent en bloc le terme de
« revanche », jugé outrancier pour
un simple match de rugby. Derrière
ce triomphe du politiquement correct se cache pourtant une réalité
sportive : ni l’Australie ni l’Angleterre n’ont plus grand-chose à voir
avec les finalistes de 2003. Surtout
les champions du monde, redevenus
ordinaires à force de retraites, d’errements, de mauvaise gestion interne
et de blessures. « Le passé n’a
aucune importance, résume Phil
Vickery, capitaine placide d’un
bataillon de grognards en quête de
réhabilitation. Ce qui compte, c’est
ici et maintenant. »
Le présent, parlons-en. Sortie première de sa poule les mains presque
en haut du guidon, créditée du maximum de points de bonus offensifs,
l’Australie avance drapée du statut
de favorite. Rien de plus logique. À
ses traditionnelles qualités d’intelligence (technico-tactique) et d’organisation (clinique à force de précision), elle a su greffer en quelques
mois une efficacité dans les phases
de conquête qui doit beaucoup à
John Connolly et à Michael Foley.
Pour avoir travaillé l’un à Paris,
l’autre à Bath, les deux coaches wallabies ont reçu cinq sur cinq le message de l’hémisphère Nord : sans
ballon propre, point de salut.
Il y a quatre
ans, lors de la
finale du
dernier
Mondial, les
Anglais Neil
Back (no 7),
Lawrence
Dallaglio,
Ben Kay
(casqué),
Richard Hill et
Martin Johnson
(de gauche à
droite) avaient
opposé toutes
leurs forces
pour contenir
leur rivaux
australiens
Nathan Sharpe,
Phil Waugh et
George Smith
(de gauche
à droite).
(Photo
Alain
de Martignac)
Des vagues à endiguer
H u m i l ié e à Tw ic k e n h a m e n
novembre 2005 (16-26) au point de
n’avoir plus de piliers disponibles en
fin de match, la mêlée australienne
s’est refait une santé. Mark Regan a
beau claironner qu’il attend « la première mêlée avec impatience », il
n’est pas écrit que les Aussies baisseront leur culotte. Pour le reste, on
peut leur faire confiance pour pousser le volume (de jeu) au maximum.
A fortiori avec le retour de leur capitaine et buteur Stirling Mortlock, qui
forme avec Matt Giteau, au centre,
un binôme quasi irréprochable.
« Il ne faut surtout pas les laisser
avancer, explique Rob Andrew,
directeur de l’élite du rugby anglais.
Sinon, les Australiens arrivent par
vagues et la digue de défense finit
par lâcher. Ils sont réellement très
impressionnants. » Privé de son
compère Stephen Larkham, opéré à
cause d’une infection au genou
droit, George Gregan aurait pu se
se n t i r o r p h e l in , m a l g r é s e s
138 capes. Mais a soudain surgi du
chapeau de Connolly un autre virtuose, de vingt et un ans, Berrick
Barnes. Du coup, personne ne songe
l’emblématique capitaine de 2003
n’a jamais hésité très longtemps.
Une rivalité plus
Les matches entre l’Angleterre et l’Australie sont les plus grands
derbys du sport anglo-saxon. Et ce, depuis la fin du XIXe siècle.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
« ON DÉTESTE LES ANGLAIS ! »
Ces quatre mots, qui présentent le
mérite de l’universalité, ne sortent pas
de la bouche d’un supporter australien
qui commande sa seizième pinte de
Foster. Mais de celle de John O’Neill, le
directeur de la Fédération australienne. Directe, brute de décoffrage,
cette déclaration synthétise parfaitement les relations troubles qui nimbent chaque affrontement sportif
entre l’Angleterre et l’Australie. En
rugby, bien sûr, mais surtout en cricket, sport symbole de l’establishment
anglais aux yeux de ses anciennes
colonies. Le torchon ne brûle pas
d’hier.
« En fait, tout a commencé avec la
décision de déporter sur l’île les pires
éléments de la société de Sa Très Gracieuse Majesté, explique l’Anglais
Paul Hayward, chroniqueur au Daily
Mail et observateur amusé des
étranges mœurs du sport anglo-saxon.
Les Anglais disent toujours en plaisantant que les Australiens descendent
tous des plus grands criminels de l’ère
victorienne. Côté australien, on a la
réputation d’être arrogants et de vouloir encore régenter le monde. Ce
contexte explosif se retrouve sur les
terrains de sport et spécialement en
cricket. Les deux pays se consument
littéralement pour cette rivalité. »
Elle connaît traditionnellement son
apogée lors des Ashes (les
« Cendres »). Flash-back : les 28 et
29 août 1882 se dispute un test-match
entre l’Angleterre et l’Australie, qui
l’emporte par sept runs. En souvenir de
ce triomphe, les restes des « témoins »
(ces deux bouts de bois perchés sur
1991 – FINALE
AUSTRALIE ANGLETERRE : 12-6
David CAMPESE (ailier de l’Australie) : « On avait pratiqué un bon rugby pendant toute la Coupe du monde.
Et l’Angleterre avait plus mal commencé en perdant son premier match
contre la Nouvelle-Zélande (12-18).
Mais, en finale, on n’était pas forcément favoris, parce que l’Angleterre
jouait chez elle. Ç’a été un match très
dur mentalement, plus que physiquement. On aurait voulu pratiquer un
rugby plus ouvert, mais on était fatigués. Ce match n’a pas changé grandchose à la rivalité avec l’Angleterre,
elle continue ! » – A. Bo.
Paul ACKFORD (deuxième-ligne
de l’Angleterre) : « Contrairement à
PAGE 28
trois piquets que doivent viser les lanceurs avec leur balle) sont brûlés et
placés dans une minuscule urne funéraire en terre cuite rouge haute d’une
douzaine de centimètres. Histoire
d’apaiser les esprits, le journal Sporting Times relate l’événement sous la
forme d’un avis d’obsèques : « En souvenir affectueux du cricket anglais, qui
est mort sur le terrain de l’Ovale le
29 août 1882, pleuré par tous ses nombreux amis et connaissances. Qu’il
repose en paix. N.B. : le corps sera incinéré et les cendres (ashes) seront
transportées en Australie. » Depuis,
tous les deux ans, Anglais et Australiens se disputent ces restes carbonisés.
Au cœur
de la mitraille
En rugby, le contentieux n’atteint
jamais le même degré de férocité. Surtout côté anglais, où l’on a d’autres
chats à fouetter que de se prendre la
tête avec une urne pleine de cendres.
Mais les Australiens semblent toujours
prêts à mordre. Notamment lors de la
Coupe du monde 2003, où les boys de
Martin Johnson avaient dû se frayer un
chemin en territoire hostile, mitraillés
par les salves incessantes de la presse
aussie. On se souvient de John Eales
décortiquant à la télévision les
« fautes techniques » (traduisez : les
tricheries) du pack anglais, et notamment de Neil Back. D’Eddie Jones, parlant d’une « atteinte à l’essence même
du rugby ». Et, surtout, de Toutai Kefu,
crachant dans une chronique que
« l’Angleterre a fait preuve d’un
manque de respect total pour un officiel » et que « son attitude empeste
l ’a r ro g a n c e » . G o o d m o r n i n g
l’ambiance.
AUS ANG
20
13
victoires
victoires
1 nul
En Coupe du monde (4 confrontations)
’Australie :
Angleterre - Australie (6-12),
lors de la finale en 1991
987.
Australie - Angleterre (17-20, a.p.),
lors de la finale en 2003.
Australie - Angleterre (22-25),
en quarts de finale en 1995.
Quatre ans plus tard, l’air est bien
moins irrespirable. « Prenez Jonny
Wilkinson, conclut Hayward. C’est le
gars le plus humble de la terre. Ou
Brian Ashton, avec son look de papy
débonnaire. Cette équipe est presque
trop calme. Mais l’Australie pense
encore que nous voulons conquérir le
monde. Il y a de la tension, de la provocation. O’Neill donne l’impression que
les Australiens haïssent toujours
autant les Anglais. Mais c’est faux : en
réalité, ils pensent qu’on est juste ridicules ! On a peut-être affaire à l’une
des plus grandes rivalités du sport
mondial. Mais une rivalité dont le reste
du monde se fout probablement royalement. » – V. C.
David
Campese
(à gauche) et
Nick
Farr-Jones
brandissent
la coupe
Webb-Ellis
à Twickenham.
(Photo L’Équipe)
nos habitudes, on avait décidé de
changer complètement de tactique et
d’envoyer énormément de jeu. Mais
on les dominait légèrement devant. À
la mi-temps, notre plus grande erreur a
été de ne pas faire machine arrière.
Après le match, on était tous effondrés
dans le vestiaire. Arrive John Major, le
Premier ministre. Normalement, dans
un cas comme ça, Will Carling ou Rob
Andrew se levaient pour aller lui parler. Mais personne ne l’a vu venir. Sauf
Mickey Skinner, notre flanker. Il s’est
levé, mais sa serviette est tombée sur
ses chevilles. Il est allé, à poil, lui dire
quelque chose du genre : “ Ça va,
John ? ” On a tous explosé de rire et ça
a aidé à évacuer la déception. » – V. C.
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
VINCENT COGNET
(*) « Pourquoi pas ? »
Bleu
Rouge
Les Anglais pourraient également
bénéficier de leurs précédentes
mésaventures : condamnés à disputer deux matches-couperets face aux
Samoans puis aux Tonguiens, ils ont
déjà senti le vent du boulet lors de
cette Coupe du monde. En deux
semaines, contrairement aux Australiens, ils ont su absorber puis digérer une énorme pression. Ils prétendent d’une seule voix y puiser leurs
certitudes. Why not ? (*) Au point où
ils en sont, la moindre brise est
bonne à prendre pour gonfler ce qui
leur reste de confiance.
Jaune
Bleu
Jaune
nous ne savions pas vraiment quoi
faire sur le terrain. Là, chaque joueur
sait exactement quel rôle il doit jouer
et quelle place il doit occuper en
fonction de l’action. » Malgré le
remplacement de dernière minute
du mastodonte Farrell par l’agile
Catt, la tactique anglaise ne devrait
pas être fondamentalement bouleversée. On peut donc s’attendre à un
remake de celle employée face aux
Tonga en « huitièmes de finale » :
pressing maximum des avants pour
court-circuiter les lancements de jeu
adverses ; occupation du terrain à
grands coups de transversales et
thésaurisation du score via l’inévitable pied gauche de Wilkinson. Tristounet ? Demandez donc à Martin
Johnson ce qu’il en pense. Entre les
classiques et les romantiques,
Noir
Noir
à faire le mariole dans le camp
anglais.
Concassés en poule par les Springboks (0-36), les tenants du titre ont
rapidement décidé d’un virage à
180 degrés. Depuis le 15 septembre,
les mots d’ordre sont simples : profil
bas et retour à la case départ.
Contestée par les leaders du squad,
la méthode Ashton semble avoir
vécu. Le parfum de liberté, trop volatil pour être assimilé en quelques
semaines, a été remplacé par un système de jeu plus simple, plus classique, plus structuré ; pour tout dire,
plus naturel pour qui porte la Rose
sur son cœur. « Je peux vous dire que
ç’a été un changement énorme,
expliquait hier un Mike Catt plutôt
allusif. Mais tout est plus clair dans
nos têtes. Contre l’Afrique du Sud,
29
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUSTRALIE 2007
ANGLETERRE
RUGBY
« BB » devra être grand
Quarts de finale
COUPE DU MONDE
AUSTRALIE - ANGLETERRE
15 HEURES
Aujourd'hui, Stade-Vélodrome.
(TF 1)
Arbitre : M. Rolland (IRL).
AUSTRALIE
(maillot orange, short vert)
15
Pour sa quatrième sélection, Berrick Barnes devra faire oublier Stephen Larkham à l’ouverture.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
NON, ce n’est pas son doudou que
Berrick Barnes se trimballe encore sous
le bras devant une meute de journalistes. C’est juste Wally, un marsupial
en peluche coiffé d’un béret, la mascotte de l’équipe australienne, dont le
plus jeune membre a la charge pendant la Coupe du monde. Les nounours
ou autres vestiges de l’enfance, il a dû
les laisser depuis longtemps derrière
lui, malgré ses vingt et un ans et sa
bouille juvénile. Car Berrick Barnes,
après avoir été convoité par le cricket
et avoir fait ses premiers pas de sportif
professionnel au rugby à XIII pendant
deux ans, a opté pour le rugby à XV
pour avoir la chance de voyager et de
s’ouvrir au monde.
Le choix a vite été récompensé,
puisque le gars de la campagne du
Queensland, au nord-est de l’Australie, a rapidement pu quitter Kingaroy,
petite ville de 7 000 habitants,
« célèbre pour ses cacahouètes »,
selon lui. Alors qu’aucun observateur,
chez lui, ne l’imaginait là, il était appelé pour faire partie de l’aventure française. « Ç’a été un des derniers joueurs
choisis, avouait John Connolly, son
sélectionneur. Il n’a pas particulièrement bien joué dans le Super 14 cette
saison, mais il avait montré l’année
précédente qu’il avait le tempérament
et l’habileté pour survivre à ce niveau
et gérer la pression. » Le rôle de doublure de Stephen Larkham semblait
plutôt promis à Sam Norton-Knight
(vingt-trois ans) ou peut-être même au
plus jeune et très prometteur Kurtley
Beale (dix-huit ans). Lui-même concevait à peine sa présence dans la compétition. « Je suis allé marcher l’autre
jour et je me suis dit : “Tout ce temps
passé dans une arrière-cour à Kingaroy
en train de faire passer un ballon entre
des poteaux en plastique, je ne pensais
pas être ici et j’y suis.” C’est irréel »,
s’émerveille-t-il.
Les cadres au soutien
Ashley-Cooper
y
Mortlock ((cap.),
23/11
30/62
Barnes
7
21/3
27/82
5
8
Palu
25/16
28/50
28/57
Gregan
g
34/138
6
Elsom
24/31
4
Sharpe
Vickerman
3
Tuqiri
q
25/50
9
10
G. Smith
11
Giteau
2
29/63
1
Shepherdson
Moore
Dunning
25/16
1
24/18
2
28/35
3
5 derniers
matches
PGPGG
27/17
35/40
31/57
4
5
Entraîneur :
Shaw
Kay
B. Ashton.
6
8
7
34/40
31/50
Remplaçants :
Corry
Easter
Moodyy
16 Chuter, 31/16, 17
9
10
29/49
33/61
29/9
Stevens, 25/18, 18
Gomarsall
Wilkinson
Dallaglio, 35/82, 19
33/30
28/62
Worsley, 30/62, 20
11
13
14
12
Richards, 29/9, 21
Lewsey
Tait
Sackey
Flood, 22/9, 22
Catt
15
30/53
27/7 Hipkiss, 25/4.
36/72 Robinson 21/16
33 ans/48 sélections
Sheridan
Regan
Vickery (cap.)
ANGLETERRE
(maillot blanc et rouge, short blanc)
LE CHIFFRE
4/5 LA PHRASE
Battus en finale par les
Anglais (17-20) lors du dernier Mondial,
les Wallabies ont gagné, depuis, quatre
de leur cinq confrontations face au
quinze de la Rose.
« Nous n'avons pas
parlé de 2003, on
se concentre uniquement sur le présent, pas sur le passé. Mais, en ce
qui me concerne, une part de ma
motivation viendra certainement
de cette défaite. » Le capitaine
des Wallabies, Stirling Mortlock,
interrogé sur son sentiment de
revanche.
Venu du XIII, le longiligne Berrick Barnes (qui ouvre ici face aux Fidji) est le benjamin de la sélection australienne. Un jeune sur qui compte toute l’Australie dès aujourd’hui.
(Photo Frédéric Mons)
Berrick BARNES
1995 – QUARTS DE FINALE
ANGLETERRE - AUSTRALIE : 25-22
Glen ELLA (entraîneur des lignes arrière australiennes) :
« Nous avions sûrement l’équipe pour être champions du
monde, l’équipe la plus expérimentée du tournoi, avec David
Campese, Michael Lynagh ou Jason Little. C’était quasiment
les titulaires de 1991. La plupart disputaient leur deuxième
Coupe du monde. On était trop confiants. Peut-être même
trop arrogants. On avait probablement la meilleure ligne de
Michael Lynagh (à gauche) et George Gregan
(n° 9) tentent en vain de stopper l’Anglais
Ben Clarke. L’Australie laisse l’Angleterre
filer vers les demi-finales.
(Photo L’Équipe)
trois-quarts du monde, mais il y a une image qui traduit le fait
que nous n’étions pas vraiment dans la compétition : aux
alentours de la 15e minute du quart de finale, on avait un
super ballon à jouer dans les 22 anglais pour aller à l’essai et,
là, on tape un coup de pied qui atterrit dans les bras d’Underwood. Ça a jeté un froid dans l’équipe, on n’est jamais vraiment entrés dans le match. Même si la rencontre est restée
serrée, on a toujours couru après le score. Il n’y avait pas eu
de mot particulier dans le vestiaire avant le match. Sur un
terrain, on déteste les Anglais; dans n’importe quel sport, il
n’y a pas besoin de se motiver. » – S. V.
Rob ANDREW (demi d’ouverture de l’Angleterre) :
« Chez nous, il y avait pas mal de joueurs qui étaient de la
finale de 1991. Mais on n’avait pas l’esprit revanchard.
Comme toujours avec l’Australie, ç’a été un match
incroyable. Les deux équipes se tenaient dans un mouchoir
de poche. L’évolution du score est éloquente : 3-0, 3-3, 6-3,
6-6, etc. Jusqu’à 22-22, à la 82e minute ! Là, Mike Catt tape
une pénalité en touche. On décide de la tactique : maul pénétrant, puis je tente le drop. On est à quarante mètres de la
ligne, donc je me positionne juste sur la ligne médiane. On
gagne la touche, mais ce qui fait la différence c’est que nos
avants progressent de dix mètres et obligent les flankers
australiens à rester collés au paquet. J’avance derrière eux et
me retrouve à quarante mètres des poteaux. Je revois très
clairement la balle m’arriver dans les mains. Et je tape. J’ai
immédiatement senti que la balle passerait entre les barres.
C’est le meilleur drop que j’ai jamais tapé. Après, j’étais
comme Jonny (Wilkinson) après son drop de 2003, je ne
savais pas quoi faire pour exprimer ma joie ! Alors, je me suis
contenté de lever les bras… » – V. C.
2003 – FINALE
AUSTRALIE - ANGLETERRE : 17-20
Stirling MORTLOCK (centre de
l’Australie) : « En 2003, j’avais déjà
une pression similaire à celle que me
donne aujourd’hui mon rôle de capitaine. Je revenais tout juste de rééducation à cause d’une opération à une
épaule. On attendait déjà beaucoup de
moi sur la compétition, la presse
m’avait décrit comme la solution pour
l’équipe. En finale, on n’a pas bien joué
au pied. Le drop de Jonny Wilkinson est
bien vivant dans ma mémoire. À ce
moment-là, on était dans l’incapacité
de sortir de notre moitié de terrain, et
juste avant on avait été débordés
défensivement au centre du terrain.
On savait qu’il allait tenter le drop, il en
avait déjà manqué un ou deux avant,
mais on n’a pas pu l’arrêter... » – A. Bo.
Will GREENWOOD (centre de
l’Angleterre) : « Bizarrement, je n’ai
presque pas de souvenirs de ce match.
Je ne sais pas pourquoi, sans doute
parce qu’il est passé très vite. Je n’ai
pas non plus cherché à le revoir à la
vidéo. J’attends mes vieilles années…
Je me souviens davantage de la préparation du match, de notre concentration pendant la semaine. Sur le drop de
Jonny Wilkinson, je n’ai pas une vision
C’en est fini du règne sans partage de l’hémisphère Sud. C’est
au tour des Anglais de succéder à l’Australie au palmarès du
Mondial. À Sydney, qui plus est.
(Photo Bernard Papon)
parfaite. Tout simplement parce que je
me trouve sur l’avant-dernier ruck,
avec Jason Leonard. Je revois Martin
Johnson gagner quelques centimètres
de plus, je suis très exactement à michemin entre le ballon et Jonny. Je me
souviens d’un drop très laid techniquement et qui passe à deux à l’heure
entre les barres… J’ai en revanche
plus de souvenirs de notre fiesta après
la victoire. On a fait la fête pendant
trois semaines ininterrompues ! Une
semaine après la finale, certains
d’entre nous ont dû disputer un match
de Heineken Cup. Je suis à peu près
certain qu’ils étaient tous encore bourrés ! » – V. C.
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
PAGE 29
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
que centenaire
Bleu
Rouge
(AUS)
21 ans, né le 28 mai 1986 à Brisbane
(AUS).
1,83 m ; 88 kg.
Demi d’ouverture.
3 sélections, 16 points (2 E, 2 D).
Première sélection : AustralieJapon (91-3), le 8 septembre 2007 à
Lyon.
Dernière sélection : Australie-Fidji
(55-12), le 23 septembre 2007 à
Montpellier.
Coupe du monde : 1 participation
(2007).
Club : Queensland Reds.
Jaune
Bleu
Jaune
AURÉLIEN BOUISSET
32 ans/77 sélections
12
13
14
Noir
Noir
Encore plus irréel que sa titularisation
cet après-midi pour le quart contre
l’Angleterre ? Au début de la compétition, John Connolly reconnaissait avoir
emmené le gamin pour préparer l’avenir et si, par malheur, il arrivait quelque
chose à Larkham, c’est plutôt à Matt
Giteau qu’il se voyait confier le rôle
d’ouvreur. Pour le premier match
contre le Japon (91-3), Barnes remplace Larkham peu avant l’heure de
jeu et prend part à l’orgie offensive des
Wallabies en inscrivant deux essais
pour sa première sélection. Il apprend.
Puis la tuile pour les Wallabies : Larkham se bloque le genou droit à l’entraînement juste avant d’affronter le pays
de Galles à Cardiff. Et c’est finalement
Barnes qui hérite du numéro 10, sur
l’insistance, dit-on, de Scott Johnson,
l’entraîneur des arrières, déjà l’un de
ses partisans au moment de composer
le squad de trente joueurs pour la compétition. « Je n’ai pas super bien dormi
la nuit précédente, cinq ou six heures,
pas plus », confiait Barnes dans les
colonnes de Rugby Hebdo. L’insomnie
ne l’empêche pas de tenir son rôle avec
beaucoup d’assurance dans le Millennium Stadium. Il permet à Giteau de
marquer le premier essai sur un beau
décalage, se relève d’un plaquage à
l’épaule bien traître de Gareth Thomas
et, dans la foulée, claque un drop. La
belle histoire continue lorsque l’indisponibilité de Larkham se prolonge.
Mais jouer le Japon, les Fidji ou le
Canada, ce n’est pas comme rencontrer l’Angleterre en quarts. La pression
le guette-t-il ? « Je me débrouillais
plutôt bien aux cours de théâtre à
l’école ; donc ça va peut-être m’aider,
plaisante-t-il. Mais j’aime le “buzz”
autour des matches, j’aime tout ce
public, je me sens bien. Je suis le gars le
plus chanceux au monde d’être entouré de Gregan, Giteau, Mortlock ou
Latham. Avec eux, la vie a été assez
simple pour moi. » Ses partenaires
plus expérimentés sont aux petits
soins pour lui. « C’est un jeune qui n’a
pas beaucoup joué au niveau international, donc on essaie de lui enlever un
maximum de pression, témoigne Matt
Giteau. Stirling et moi, on communique avec lui autant qu’on peut pour
être sûr qu’il n’a pas trop de poids à
porter et qu’il puisse jouer de manière
naturelle, comme contre Galles. »
Barnes pourra sans doute profiter pleinement de sa première confrontation
avec Jonny Wilkinson. « Berrick a rempli son rôle et a su enfiler les bottes de
Larkham. On dirait qu’il comprend parfaitement le jeu. Je ne sais pas d’où il
tient cette expérience, alors qu’il n’a
joué que quelques matches. La seule
différence entre nous, c’est que je suis
un peu plus vieux. » Le compliment est
de Wilkinson lui-même, celui dont
Barnes a pris le temps, plus jeune, de
lire le livre et de dévorer les DVD pour
s’en inspirer. Lui qui préférait pourtant
les stars du rugby à XIII.
Latham
5 derniers
matches
PGGGG
Entraîneur :
J. Connolly.
Remplaçants :
16 Freier, 27/19, 17
Baxter, 30/50, 18
McMeniman, 23/11,
19 Hoiles, 25/14, 20
Waugh, 28/65, 21
Hu xley, 28/9, 22
Mitchell, 23/20.
30
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
RUGBY
All Blacks all over the field
Everyday, from September 7th to October 20th, read a selection of the best articles from English-speaking newspapers
in L’Équipe.
WORLD CUP
Chaque jour, du 7 septembre au 20 octobre, retrouvez une
sélection des meilleurs articles de la presse anglophone en
version originale dans L’Équipe.
With
Forwards in the backline, backs holding up rucks : flexibility and teamwork more than individual strength make NZ the favourite against France.
The New Zealand Herald
(Auckland, New Zealand)
From New Zealand
ROLE REVERSALS. Sean Fitzpatrick was an example when he bobbed up on the wing as a change from
tutoring referees or controlling the
setpiece tempo of test matches,
while another, former skipper Tana
Umaga, could have been mistaken at
times for a loose forward in his midfield exchanges.
These days, when the play moves
away from the setpiece, the relevance of the number on a player’s
back becomes far less significant. He
has to be far more multi-skilled than
the All Blacks in the great World Cupwinning side of 1987. If a chip kick
needs to be made in midfield and
Tony Woodcock has the ball, he has
to find his target. If a ruck needs to be
cleaned out and playmaker Daniel
Carter is the closest, he has to stick
his shoulder into a rival body.
But when games are reviewed and
analysed, the forwards still take special pleasure when they can disentangle themselves in time from some
hard slog to see Joe Rokocoko or Sitiveni Sivivatu slipping across the tryline. The gratitude is reciprocal.
There are few backs who live in some
sort of fantasyland that they can win
matches by themselves. Most are
still smart enough to applaud their
mates who work all match to find the
possession to give their backs.
Concrete mixers and flash harrys
– the gags still fly between the for-
wards and backs, while the occupational demands which were so clearly defined in the sport 30 years ago
are now very blurred. We have already seen Jerry Collins use a few nifty
grubber kicks in this tournament,
while Doug Howlett is as alert as
anyone to the chances of a quick
throw in rather than waiting for his
hooker.
But when the coaches boil the game
down to its simplest ingredients, the
forwards still have to do their basics
right, they have to lay the foundation
for a game – otherwise the backs will
be unable to use their speed and
flair.
One of the men with the No 2 on his
back, Anton Oliver, is stepping into
his second sudden-death section of a
World Cup this weekend after being
overlooked for the last tournament
in Australia. « Since I have been
playing, the All Blacks have had pretty gifted backs », he said. « I think it
was a mistake for us in the late `90 s
and the early part of the new millennium that we figured our backs were
so good that our forwards wouldn’t
have to do any work and we’ll just
give it to them.
We assumed Jonah, Cully, Wilson
and Tana would just score. And that
is where I think the All Black pack,
unfairly, got a reputation that our
forward pack was soft or were not
good enough. Our emphasis shifted
too sharply to the backs because
they were very good. »
Oliver said the current set of All
Blacks backs were great, and in
some cases may have too much
talent. During the World Cup pool
games they broke the line more often
than usual because of the inferior
defences. « They got too many
options, too many things to think
about and as a consequence we
dropped the ball too many times for
our own high standards. » As a collection, the All Black backline was as
talented a group as Oliver had seen
or played with. Many were identified
early in their careers and were getting supreme rugby training from a
young age. If Oliver tips his lid to the
elan and execution of his backline
then another World Cup survivor,
Byron Kelleher, is well placed at halfback to dissect the merits of his pack.
He offers some mutual appreciation.« We have got a very good
scrum », he said, « we rely heavily
on getting our setpiece right because
no matter what happens, if the forwards can’t give us a good platform
to work from, the backs are not
going to be able to do their job.
It is important our forwards are
dominating in that area and are also
physical and aggressive and I truly
believe that we have got the best forward pack in the world for power,
agility and skills. Then it is a matter of
British bulldog spirit
WYNNE GRAY
Scotland prepares for
historic opportunity
English veteran Dallaglio shows some
bravado before today’s Aussie match.
LONDON (« The Independent »). – Back in
1991, when Jason White was a 13-year-old
schoolboy, Scotland’s deployment of Gavin
Hastings as a battering ram in the outside-half
position proved a masterstroke as it cleared the
path to their only quarter final victory against
Western Samoa. On Sunday, the 6ft 5in, 17st
White will be the chief weapon of destruction as
the Scots try to demolish an inspired Argentina.
If Scotland beat an Argentine side it would raise
the profile of Caledonian rugby to heights it last
enjoyed in that 1991 World Cup run, which was
brought to a halt by a 9-6 semi-final loss to
England. « A win on Sunday would be a massive
thing for Scottish rugby », White acknowledged.
« It would produce great press and great things
for the kids to tag on to. »
Gloves come off
for Fiji
Ali Williams (left) passing the ball to Richie McCaw (right), despite Italian defence : forwards can play as backs do.
(Photo Richard Martin)
SYDNEY (« The Sydney Morning Herald »). –
In 1995, Max Brito arrived at the Rugby World
Cup full of hope for himself and his Ivory Coast
team. But after just three minutes of the group
game against Tonga, he collapsed under a
tackle and was crushed beneath an avalanche of
bodies. Two of his vertebrae were shattered and
he was left a tetraplegic. Brito claims he
received little financial support from the sport’s
rulers in the aftermath of his accident. However,
according to Rugby Football Union chief medical
officer Dr Simon Kemp, Brito’s injuries are
almost unique at the highest level. « The
statistical average is that they shouldn’t occur
more than once in every four World Cups. »
If only politics could be more like rugby Boks to starve Fiji
Simple game plan to focus players on the task at hand.
The World Cup run could be what Fiji, a troubled nation under military rule,
needs.
RUGBY HAS THE POWER to unify
people in Fiji and make them speak
with one voice. When Fiji rugby is successful, the players earn hero status
and every single person in this country
is united in thought and action. At the
moment, the country is going through
a rugby euphoria. The Fiji flags have
been mounted and are flying.
The open columns have been inundated with letters on the sport and websites are receiving record hits every
day. New fans are converting every
day and the number of armchair critics
are growing daily. It is a great feeling
to share and speak openly without
motive or suspicion about a sport that
unites people and breaks down barriers.
Unfortunately, when the game ends is
when the unity and the togetherness
ends as well. We have not been able to
harness the unifying power of rugby to
spread to our
p o l i t i c s , o u r The Fiji Times
ideals and our (Suva, Fiji)
country. And so
today, we
remain a broken
country and a
divided people
until the next
rugby match.
Sad but true.
Rugby is the biggest sport here
in Fiji in terms of
interest, the
number of
people who
watch it and the money invested in it. It
has the power to bring this country to a
standstill. Everyone has an opinion on
a match, how well or
badly they played
and whether or not
the referee was to
blame. People are
more wil li ng to
accept each others
differences in opinion in rugby than
they are when it
comes to politics or
religion, the coup or
leaders, sugar or
land. Outside of rugby, people view each
other with suspicion
and distrust. They
are always looking for an ulterior
From Fiji
motive which might or might not be
there. It was the same when Ratu Joni
Madraiwiwi spoke frankly about
Christianity and its link to identity,
about peoples perceptions and the
actions of the military. Immediately, he
was viewed with distrust and suspicion and dismissed as being out of
touch with reality. And yet, Ratu Joni is
probably one of the few chiefs in touch
with the reality on the ground.
The people of Fiji need to be united in
how they want the country to move
forward. They should not accept anything less or anything illegal to achieve
the cause. While a win for the Flying
Fijians can lift the spirit, changes to our
country can only be achieved if people
want them. It cannot be forced at the
point of a gun.
PAGE 30
THIS HAS BEEN far the most successful Rugby World Cup that I can remember because it has not been the onesided affair that some of the previous
tournaments turned out to be. Even
the smallest nations have at times
been relatively competitive, and Fidji
and Argentina beating some of the
more famous teams during the pool
stages meant that there were a few
surprises that have contributed to this
being a quite absorbing competition.
I would not expect Fidji to continue in
the same vein as they did in their win
over Wales against the Springboks
though. Provided the South Africans
play the right game, they should win
quite comfortably. The biggest danger
is that the Springboks start mentally
preparing for the semi-final against
Argentina or Scotland before they
match. It is when you have a task to do,
have even taken the field against Fidji.
when you really need to stick to the
This is a perfectly natural phenomenon
programme, that is
among rugby
when you minimise
players, and it Cape Times
the risk of being
would only be (Cape Town, South Africa)
caught short because
human if they
of complacency. And
were thinking
the task for the Boks is
ahead.
not difficult to figure
The answer to
out - they need to give
this is for a very
absolutely no turnspecific game
overs, and not offer
plan to be put
a ny b ro k e n f ie l d
in place. This is
opportunities.
an occa sion
where nothing
must be generalised, everything must be
scripted, and
each player must have simple but specific functions to carry out in the
All kicks must either
go into touch, or they
must be directed by
the N°9 and N°10 in
such a way that the
Boks can regather them before the
Fijians get a chance to get their hands
From South Africa
on the ball. The mantra must be simple
– we just have to totally starve Fidji of
possession, and that means dismantling their scrum and destroying their
lineout ball. There must be absolute
discipline not to run the ball except off
turn-overs.
Ironically, this is also a good way to cut
down the risk of injuries, so effectively
we would be killing two birds with one
stone. Fortunately, these are all things
the Boks are good at, and essentially
the game calls for a similar gameplan
to that which we employed against
England.
BRENDAN VENTER
Retrouvez ces articles
en français sur
www.courrierinternational.com
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Jaune
Rugby isn’t dangerous
– statistically
Bleu
From Australia
Jaune
SUVA (« The Fiji Times »). – Fiji vice captain
Kele Leawere has warned South Africa to expect
brutal play from the Fijians when the two sides
meet in a Rugby World Cup quarter-final on
Monday. Leawere’s comments comes as
Springboks centre Jacque Fourie raised eye
brows with his remarks that his side didn’t
respect Fiji and the national side would have no
chance against the South Africans. « For me
personally, I don’t think we should show them
any respect », Fourie said. These comments will
surely hype up the Fijians and many believe the
match will turn out to be one of the most
physical battles at the World Cup. Leawere said
his side was looking forward to punishing the
Boks. « We can go in and smash the hell out of
them. This is our chance and we might as well
take it. »
Noir
Bleu
Noir
IT WAS ALL in the body language. The
far », Dallaglio said. « We’ve had to
Wallabies are purposely keeping it low
work very hard in every game to get
key, often talking in whispers. Wheneanything. We’ve been under a lot of
ver John Connolly or George Gregan
pressure throughout the whole tourare at press conferences, you nearly
nament, and we’ve got ourselves out
need a lip reader to work out what they
of a few tricky situations in the last
are saying.
couple of games. There’s nothing like
back-to-back victories to regain confiBut England are taking the opposite
dence and pride. We are used to being
approach. When veteran back-rower
under pressure, and we’ll be under
Lawrence Dallaglio fronted the interpressure in this quarter-final. We have
national press it was time for some
to use that to our
good old British
advantage. »
bulldog spirit. Be
Dallaglio was asked
fervent, proud The Sydney Morning
that considering
and defiant.
Herald
their 36-0 thrashing
Yes, they can (Sydney, Australia)
from the Springbeat the Wallaboks, were England
bies.
going into this quarYes, they know
ter-final believing
they can beat the
they could beat AusWallabies.
tralia ? « Yes », was
Yes, they
the immediate
couldn’t care less
reply. Based on
about all this
what ? « Based on
ridiculous hating
the fact that they’ve
England carrybe a t e n u s, a n d
on.
we’ve beaten them.
It was an impresEveryone in the
sive media persquad has been beaformance from
ten by Australia, but
Dallaglio, but not
everyone in the
exactly surprisquad has played in at least one game
sing, as he has been in England linewhere they’ve beaten Australia. Based
ups which have beaten Australia, most
on that fact, of course you have got to
notably on the night of November 22,
go in with the belief that you can win
2003 in Sydney, when a World Cup trothe game. We’ve beaten them in 2005.
phy was last on offer. He knows what
And in recent times, the honours have
pushes teams along – noting how
been pretty even really. In World Cups,
England have already shown they can
it’s two-all. The belief is there in the
handle pressure during this tournateam. »
ment – and that their momentum was
Dallaglio conceded that to beat Ausbuilding, whereas Australia might be
tralia, England would have to improslightly undercooked because of their
ved vastly from what they have shown
easier route to the finals.
so far. « Australia are a very good tourDallaglio knows his team has the
nament team, as shown by their World
advantage of playing in physically bruCup record. They are always a very
tal group matches against Samoa and
bright side, very adept to holding on to
Tonga – England’s pack also perforthe ball, putting defences out of posimed well against the Springboks –
tion, and exploiting the space », he
whereas Australia have yet to be fully
said.
tested.
GREG GROWDEN
« We’ve had a tough campaign so
having the direction and implementing that on the night. »
Kelleher was reluctant to highlight
any in the pack with the supreme Xfactor, preferring to say that a blend
of workhorses and stars was the best
recipe for success. Keith Robinson
was the least capped forward
because of injury. But Kelleher loved
the presence he brought to the pack,
the damage he could inflict in
pileups, the clarity he brought to the
lineouts. « He is very, very physical
and very dominant at ruck time and I
am sure any opposition which goes
to ruck time will be aware of his presence. »
31
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
RUGBY
White, de zéro à héros
COUPE DU MONDE
Quarts de finale
AUJOURD’HUI
DEMAIN
AUSTRALIE - ANGLETERRE
AFRIQUE DU SUD - FIDJI
(15 heures)
(15 heures)
NOUVELLE-ZÉLANDE - FRANCE
ARGENTINE - ÉCOSSE
(21 heures)
(21 heures)
Longtemps discuté dans son pays, le sélectionneur sud-africain est devenu depuis peu le chouchou de la nation.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
L’équipe d’Afrique du
Sud contre les Fidji :
Montgomery – Pietersen,
Fourie, Steyn, Habana – (o) B. James, (m)
Du Preez – J. Smith, Rossouw, Burger –
Matfield, B. Botha – Van der Linde, Smit
(cap.), Du Randt. Remplaçants :
G. Botha, Steenkamp, J. Du Plessis, Muller, Van Heerden, Pienaar, Olivier ou Pretorius.
pendant la Coupe du monde 1995 ou
de conseiller technique de Mallett en
1999, pour compter toutes les ficelles
du métier dont il dispose. On finit par
concéder que sa mauvaise série de
tests (sept défaites en neuf matches en
2006) coïncide évidemment avec
l’absence de cadres blessés comme
Burger ou Bakkies Botha. On s’extasie
devant sa programmation méthodique
d’un plan quadriennal visant à l’excellence en 2007. Et, surtout, on loue sa
légendaire force de conviction.
Dès sa prise de fonctions, en 2004, il
avait annoncé aux joueurs : « Nous
allons gagner la Coupe du monde. À
vous d’y aller et de me prouver que j’ai
raison. » Après la cinglante défaite
(0-49) contre l’Australie en 2006, on lui
avait suggéré de démissionner.
« Pourquoi ? Pour qu’un autre entraîneur gagne la Coupe du monde avec
mon équipe ? » avait-il rétorqué. Tel
un Raymond Domenech accroché à sa
« finale du 9 juillet », Jake White ne
cesse de lorgner le 20 octobre. Et maintenant, tout le monde le croit jusqu’à
l’hystérie.
www.rugby.toshiba.eu
FRANCK RAMELLA
« Je savoure
chaque seconde »
Inventer de nouvelles expériences
Offrir de nouvelles sensations
MARCELO LOFFREDA, l’entraîneur argentin, assure ne pas
se projeter au-delà du quart contre l’Écosse.
« COMMENT AVEZ-VOUS fait
pour préparer cette Coupe du
monde tout en continuant à travailler comme directeur des
ventes dans votre entreprise
textile ?
– (Il sourit.) J’ai dû faire beaucoup
d’efforts. Coupe du monde ou pas, il
fallait que j’aille travailler tous les
jours, entre dix et douze heures par
jour. Je me suis donc concentré sur
cette Coupe du monde pendant mes
temps libres. En revenant de mon travail, je prenais quand même le temps
de passer un peu de temps avec ma
famille (il a cinq enfants) et, après
dîner, je m’enfermais dans mon
bureau. Je n’ai donc pas beaucoup dormi cette année, en moyenne, six
heures par nuit, c’est pour cette raison
qu’aujourd’hui encore je me lève à
7 heures du matin. Ça me permet de
préparer mes journées, de voir des
vidéos…
– Et donc, concrètement, quand
avez-vous commencé à préparer
cette compétition ?
– J’ai commencé à y réfléchir sérieusement après notre tournée européenne
au mois de novembre. Dès le mois de
décembre, j’ai mis sur papier les
grandes lignes de notre préparation. Et
j’ai profité de mes quinze jours de
vacances au mois de janvier pour bien
avancer. Attention, je me suis aussi
reposé et j’ai profité de la plage (il rit).
Mais tous les jours, vers 16-17 heures,
je m’isolais pour me plonger dans
notre programme de préparation.
– Vous n’avez pas eu le privilège
de voir beaucoup vos joueurs
avant le 1er juillet, date de votre
rassemblement…
– C’est vrai. On peut même dire que je
n’ai eu mon groupe au complet qu’à
partir du 1er juillet. Les Pumas ont
pourtant eu des matches de préparation. Mais contre les Barbarians, les
clubs anglais et irlandais n’ont pas
voulu libérer nos joueurs. Contre Leicester, il n’y avait pas ceux qui évo-
luent en France ; et pour nos tests du
mois de juin (Irlande deux fois et Italie),
je n’ai pas pu compter sur les Argentins
qui jouaient les phases finales du
Championnat de France. Ça fait beaucoup, non ?
– Mais n’aviez-vous pas anticipé
ces inconvénients ?
– Si. Ç’a demandé une organisation de
tous les instants. Pour les joueurs par
exemple, j’avais noté tous les noms sur
un tableau et j’avais dit à la secrétaire
qui devait les appeler que, si le Stade
Français se qualifiait, il ne fallait pas
appeler Hernandez par exemple, mais
un autre. On a donc passé beaucoup de
coups de fil en Europe durant cette
période (il rit). On s’est donc mis vraiment au travail à partir du 1er juillet.
« Mon groupe
est à l’unisson »
– Malgré ces quelques problèmes, vous avez remporté vos
quatre premiers matches, étaitce prévu ?
– Non, pas forcément. Mais c’était un
objectif qu’on s’était fixé. On l’a clairement atteint avec autorité. Et ça, c’est
grâce à l’état d’esprit qui règne dans ce
groupe. C’est fondamental.
– C’est-à-dire ?
– Il y a beaucoup de respect entre les
joueurs et le staff, les messages sont
clairs. On se dit les choses, qu’elles
soient positives ou négatives. Avec le
staff, on ne cache rien aux joueurs, ils
sont au courant de tout. On partage les
mêmes idées, les mêmes valeurs, la
même énergie autour du rugby. Mon
groupe est à l’unisson. C’est primordial.
– Après sept ans à la tête des
Pumas, vous allez vous lancer
dans le rugby professionnel
après la Coupe du monde (il a
signé à Leicester). Vous êtesvous déjà dit que l’Écosse pourrait être votre dernier match en
tant que sélectionneur ?
– Franchement, pas une seule
seconde. Même si je suis convaincu
que ce match sera bien plus difficile
que celui contre l’Irlande (30-15). Je ne
veux pas penser à la défaite, ni à la victoire ou à une hypothétique demifinale. Je ne pense qu’à l’Écosse au
moment présent. Car je savoure
chaque seconde de cette Coupe du
monde. C’est une expérience unique
qui valait bien tous les efforts consentis cette année.
ALEXANDRE JUILLARD
LES PUMAS SANS CHANGEMENTS. – Marcelo Loffreda a fait confiance
au même quinze qui a débuté contre l’Irlande pour affronter l’Écosse
dimanche. C’est la deuxième fois dans l’histoire que les quinze mêmes Pumas
sont reconduits en Coupe du monde. Felipe Contepomi, un temps incertain
(virus grippal), est remis. Il évoluera au centre avec son jumeau, Manuel. Dans
le groupe des vingt-deux, Leguizamon prendra la place de Durand sur le banc.
Les Pumas, favoris, se méfient des Écossais. Agustin Pichot : « C’est le match
le plus important du Mondial. On ne se sent pas favoris car c’est l’équipe européenne qui a le plus progressé ces six derniers mois. Ils sont forts devant,
puissants derrière et ils peuvent compter sur un buteur (Paterson) qui est à
100 % de réussite. »
TOSHIBA, SPONSOR OFFICIEL DE LA COUPE DU MONDE DE RUGBY 2007.
Dans le feu de l’action, la capacité d’anticipation d’un joueur déclenche la mobilisation immédiate de toute
l’équipe. Le temps d’avance pris sur les adversaires est décisif, le pack s’approche irrésistiblement des
poteaux, le ballon franchit la ligne… Essai ! Toshiba partage cette vision tactique et fédératrice du rugby.
Chaque jour, nous explorons de nouvelles voies, nous inventons une stratégie novatrice pour imaginer les
produits qui feront avancer les marchés de la télévision, de la photocopie, de la téléphonie mobile et de la climatisation. Les enjeux de la Coupe du Monde 2007 sont extraordinaires.
Très impliqués dans cet événement unique, nous sommes heureux de le soutenir activement en lui apportant tout notre savoir-faire technologique à la pointe de l’innovation.
*
L’équipe d’Argentine : Corleto – Borges, M. Contepomi, F. Contepomi, Agulla – (o) Hernandez, (m) Pichot (cap.) – J. Fernandez Lobbe,
Longo, Ostiglia – Albacete, I. Fernandez Lobbe – Scelzo, Ledesma,
Roncero. Remplaçants : Vernet Basualdo, Hasan, Alvarez–Kairelis, Leguizamon, N. Fernandez Miranda, Todeschini, Senillosa.
* TOSHIBA,
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
à la pointe de l'innovation
PAGE 31
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Britanniques et je me souviens qu’à la
soirée de l’IRB à Glasgow Brian
Lochore (le manager néo-zélandais)
était venu me dire : “Tu sais qu’en
Nouvelle-Zélande on espérait que tu
sois viré, parce qu’on pense qu’on peut
battre l’Afrique du Sud plus facilement
sans toi…” Et j’ai pris ça comme un
énorme compliment ! »
Depuis, dans un formidable tour de
passe-passe, tous les Sud-Africains se
sont ralliés aux All Blacks pour voir en
Jake White un coach référentiel. De
manière totalement irrationnelle
– l’Afsud n’a battu pour l’heure qu’une
Angleterre sans ouvreur (36-0), les
Tonga (30-25), les Samoa (59-7) et les
États-Unis (64-15) –, chacun considère sans nuance qu’il n’y avait qu’un
guide suprême pour façonner une telle
« dream team ». La perspective de
l’autoroute jusqu’à la finale contribue
sans doute à ce climat euphorisant.
Mais le tour de force du petit professeur du Jeppe High College de la banlieue de Johannesburg est d’avoir hypnotisé jusqu’aux plus récalcitrants.
On ne regrette plus son manque
d’expérience au plus haut niveau. Mais
on vante son passé d’analyste vidéo
Bleu
Rouge
Pour mémoire, ce même homme avait
été convoqué au pays par sa fédération
en novembre dernier, en pleine tournée britannique, pour un aller-retour
express de vingt-quatre heures totalement ubuesque. En pleine crise de
résultats, sa tête ne tenait plus qu’à un
fil… « Après cette réunion qui m’a
permis, au fond, de pouvoir exprimer
mes idées, j’étais revenu dans les îles
VAN DER LINDE TOUJOURS
INCERTAIN. – Les Springboks ont aligné leur meilleure formation possible
avec le retour en 6 d’un Burger testé en
8 face aux États–Unis. Comme prévu,
le pilier Van der Linde, touché à un
genou dans la semaine à l’entraînement, attendra le dernier moment
avant de prendre sa décision. S’il joue,
le 23e homme de la liste, André Pretorius, sortira du groupe. En cas de forfait, Jannie Du Plessis, tout juste
débarqué jeudi en renfort après la blessure de l’autre pilier droit, B. J. Botha,
serait titulaire. Symbole de cette
équipe extrêmement expérimentée,
Os Du Randt égalera lors de la rencontre face au Fidji le record de capes
en Coupe du monde détenu en Afrique
du Sud par le demi de mêlée Joost Van
der Westhuizen (14).
Jaune
Bleu
Jaune
À la manière
d’un Domenech
Souvent remis en question
depuis sa nomination, en
2004, Jack White, le coach
sud-africain (ici à gauche,
donnant ses conseils aux
avants), est aujourd’hui
présenté comme celui qui
peut faire gagner la Coupe
du monde aux Boks.
(Photo Richard Martin).
Noir
Noir
SA BIOGRAPHIE, qui sortira brûlante
des imprimeries après la Coupe du
monde, s’intitule sans fioritures Black
and White. Noir et Blanc, non pas
comme la thématique tourmentée des
couleurs en Afrique du Sud mais
comme le verdict tranché que suscite
sa personnalité. Adoré ou honni, le
sélectionneur des Boks, Jake White –
interlocuteur charmant et engageant,
au demeurant –, aura drainé derrière
lui, durant les quatre ans de son mandat, une foule d’admirateurs et de
contradicteurs malintentionnés.
Mais rarement des témoins neutres de
ses capacités. Pour prendre l’exemple
des arcanes embrouillés du rugby sudafricain, il fut toujours chahuté par le
President’s Council et rituellement
sauvé par la protection du comité
directeur, deux entités de la Fédération sud-africaine, la SARU (South African Rugby Union). Une branche voyait
en lui la quintessence du rugby bok,
l’autre cherchait à chasser cette insondable personnalité jugée si arrogante.
Miraculé pour avoir résisté à la pression médiatique, aux interférences
politiques et aux chausse-trapes de la
famille rugby, il ne se faisait plus d’illusion en juin dernier, à la veille de rencontrer à Durban les All Blacks dans le
Tri Nations. « Mon pauvre ami, plus
rien ne peut m’arriver. Même si je
gagne la Coupe du monde, je ne serai
de toute façon plus le coach de cette
équipe », racontait-il avec un sourire
désabusé. Mais, comme par enchantement, le voilà désormais transformé en
monument en péril à sauver impérativement : « White doit rester au
pays ! », « Ce serait un crime de le laisser partir en Angleterre ! ». À lire la
presse sud-africaine, les priorités sont
désormais chamboulées… Tout est
bon pour faire camper Jake White au
Cap, même le poste, nouvellement
créé, de directeur de rugby, que l’on
soupçonne fort d’avoir été enfanté
pour lui trouver une digne échappatoire après la Coupe du monde. Face à
cette nouvelle effervescence qu’il
contemplait de son air bonhomme,
Jake White a répondu ceci dans la
semaine : « Dans l’absolu, j’aimerais
rester à la maison et faire profiter tout
le monde de mes vingt-sept années de
coaching. Ça m’embêterait de partir à
l’étranger avec mon bagage intellectuel. »
32
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Bleu
Rouge
Bleu
Jaune
Bleu
Jaune
SAMEDI 6 OCTOBRE 2007
Noir
Noir
PAGE 32

Documents pareils