DOMBES et BEAUJOLAIS La mosaïque de paysages que nous

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DOMBES et BEAUJOLAIS La mosaïque de paysages que nous
DOMBES et BEAUJOLAIS
La mosaïque de paysages que nous allons parcourir du plateau des Dombes au Haut!Beaujolais montagneux jusqu'à la
vallée du Rhône s'inscrivent dans l'histoire géologique des montagnes anciennes du Massif Central, à l'ouest, des pics
montagneux des Alpes, à l'est, et du couloir rhodanien.
A la fin de l'aire primaire, il y a environ 200 millions d'années, un bouleversement de l'écorce terrestre, le plissement
hercynien,
hercynien, fait surgir le sol granitique du Massif Central sous forme de hautes montagnes.
Durant l'ère secondaire, les sédiments calcaires s'accumulent à la périphérie du massif qui s’aplanit sous l'action de
l'érosion. S'ensuit, pendant la première moitié de l'ère tertiaire, un affaissement progressif du socle hercynien de direction
générale nord!sud : il est à l'origine du couloir rhodanien.
rhodanien Le plissement alpin exerce ensuite une formidable poussée sur le
Massif Central qui, trop rigide pour se plisser à nouveau, bascule d'est en ouest en se disloquant. A la faveur des fissures, le
magma interne, en fusion, jaillit ; les volcans s'édifient.
Au début de l'ère quaternaire, il y a 2 millions d'années, le
Rhône,
Rhône charriant de grandes quantités de matériaux arrachés aux
montagnes voisines, crée des systèmes complexes de terrasses
alluviales.
alluviales Au milieu de cette ère, les glaciers ont, de leur côté,
« sculpté » les paysages en se retirant : reliefs de moraines, lacs tels
ceux de la Dombes et du Bas!Dauphiné.
La Dombes
Dombes est un plateau argileux au sol imperméable
parsemé d'étangs. Le plateau se termine sur les vallées qui l'enserrent
sur trois versants par les côtes assez abruptes de la Saône à l'ouest, du
Rhône au sud, de l'Ain à l'est. Au nord, ce plateau se confond avec la
Bresse.
Les eaux de fonte des glaciers ont creusé en surface de légères cuvettes et laissé sur leurs bords les moraines,
accumulation des débris qu'elles entraînaient.
Le charme de la Dombes naît des lignes sereines de ses paysages, de ses rangées d'arbres et de ses eaux dormantes.
C'est au XII° siècle que de mauvaises terres commencent à être transformées en étangs fermés par des levées de terre
battue, les chaussées. Mais la trop grande étendue des eaux stagnantes rend la région malsaine et des maladies, telles que le
paludisme, y sévissent.
Au milieu du XIX° siècle, sous l'impulsion des moines de l'abbaye Notre!Dame!des!Dombes, deux tiers des étangs sont
asséchés et les surfaces libérées sont converties en cultures. Cependant, durant les 100 années qui suivent, on remet en eau une
partie des terres, en raison, notamment, des difficultés que connaît l'agriculture.
Aujourd'hui, l'eau couvre environ 10 000ha. La plupart des étangs sont intermittents et constituent une chaîne de pièces
d'eau contiguës qui se vident les unes dans les autres lors de la vidange précédant la pêche. Cette opération se fait à partir
d'une vanne, le thou, installée à l'extrémité de l'étang de tête.
Tour à tour, les étangs sont mis en eau et empoissonnés : c'est l'évo
évolage
évolage qui dure deux à trois ans, puis mis en culture –
assec – pendant un an, grâce à un procédé de labours « en billons », facilitant le drainage rapide du sol.
La pêche, avec ses 2000 t de poisson par an, fait de la région la première
productrice de France pour le poisson d'étang.
La Dombes est également un centre important de production laitière et de
viande bovine. L'élevage des chevaux de demi!
demi!sang demeure une activité
traditionnelle. Déjà, au XV° et XVI° siècles, un important haras de chevaux de
selle y avait élu domicile, grâce à la maison de Savoie. Aujourd'hui, encore, il n'est
pas rare d'apercevoir, enfoncés dans l'eau des étangs, des chevaux paissant la
« brouille », sorte de trèfle des marais dont ils sont friands.
Le Beaujolais.
Au nord, le Haut!
Haut!Beaujolais est une zone montagneuse de
terrains, essentiellement granitiques, issus du plissement hercynien.
Sur les versants abrupts dévalent les affluents de la Saône orientés
ouest!est.
En se décomposant, ces terrains granitiques donnent le « gore »,
argile
à l'aspect cendreux qui est caractéristique du vignoble beaujolais.
C'est
la région des beaujolais!
beaujolais!villages et des 10 crus : moulin!à!vent,
fleurie, morgon, chiroubles, juliénas, chénas, côte!de!brouilly,
Mont du Brouilly
saint!amour et régnié.
Au sud,
le Bas!
Bas!Beaujolais est surtout formé de
terrains sédimentaires de
l'ère secondaire
qui furent fortement fracturés . Parmi eux, les
calcaires tirant sur l'ocre lui valent
l'appellation de « pays des
Carrière de "pierre dorée"
Pierres!
Pierres!
Dorées ». Entre Villefranche et la vallée de
l'Azergues, ces
terrains
sédimentaires
donnent un parfum différent au jus du
gamay. C'est la région des beaujolais et beaujolais supérieurs.
La vigne est cultivée en Beaujolais depuis l'époque romaine, mais elle a connu des fortunes diverses : florissante au
Moyen!Âge, presque abandonnée au XVII° siècle, elle bénéficie au XVIII° d'une véritable renaissance ; Lyon cesse alors d'être le
seul débouché et des convois sont acheminés vers Paris. Les marchés s'élargissent avec le développement des réseaux routier et
ferroviaire, et la culture de la vigne devient monoculture.
Aujourd'hui, le vignoble s'étend de la côte mâconnaise au nord à la vallée de l'Azergues au sud, il recouvre les pentes des
coteaux ensoleillés qui dominent la Saône. Le cépage, très homogène, est constitué de gamay noir à jus blanc.
Bref rappel historique : le Beaujolais est une région, un pays et fut jadis une province
Dès l'époque gallo!romaine, le Beaujolais occupe une position
stratégique entre le
sud et le nord de la future France.
Le Beaujolais forma, au X° siècle, une seigneurie, dite de
Beaujeu, possédée par la
maison de Beaujeu. Cette illustre famille à
laquelle le Beaujolais doit son nom, marque
profondément la région
et les régions voisines de son empreinte du X° au XIV°. En 1265,
le
Beaujolais est réuni au comté de Forez.
indépendance.
En 1400, la Seigneurie de Beaujeu perd son indépendance
Édouard II, dernier
seigneur de la lignée remet ses biens à Louis de
Bourbon.
Bourbon En 1473, Pierre de Bourbon,
Blason des Beaujeu
région repasse aux
épouse Anne de France, fille du
roi Louis XI, plus connue sous le nom d'Anne
Anne de Beaujeu.
Beaujeu
En 1531, le Beaujolais est réuni à la Couronne. En 1560,
1560 la
mains des Bourbon!
Bourbon!Montpensier.
Montpensier Marie!Louise de Montpensier, la Grande Mademoiselle,
cousine
de Louis XIV, lègue la région aux Orléans en 1626.
1626 Le Beaujolais est érigé en comté en 1693. Lee Beaujolais perd son unité lors
de la Révolution : une partie est rattachée au département du Rhône, l'autre de la Loire.
JEUDI 5 JUIN 2014 : LA GRANGE BLANCHE ! CHEZ M. et Mme. XAVIER CHALANDON ! 01600 PARCIEUX
Parcieux est une commune très ancienne, mentionnée comme chef!lieu au X° siècle, son église était possession du
puissant Chapitre métropolitain de Lyon.
Le château de la Grange Blanche est un mélange un peu étonnant de plusieurs styles autour d'une base du XVI° siècle.
Demeure de la poétesse Louis Labé, surnommée aussi La Belle Cordière, qui y vécut des « heures joyeuses » au XVI° siècle et y
décéda le 25 avril 1566. Elle fut acquise en 1793 par Pierre!Toussaint de Chazelles, surnommé " le Raphaël de la Fabrique
Lyonnaise ", dessinateur en soieries puis commanditaire de la maison de soieries Prelle qui , n'ayant pas d'enfant, la légua à son
neveu Antoine Chalandon, négociant en soieries, maire adjoint de Lyon sous la Restauration. Elle est, depuis cette date, restée
dans la même famille qui y apporta d'importantes modifications à l'extrême fin du XVIII° siècle et au cours du XIX° siècle.
C'est ainsi que la façade Ouest dont la partie centrale date du XVI°
siècle est flanquée d'une aile ajoutée à l'extrême fin du XVIII° ou au
tout début du XIX° siècle. A gauche, la chapelle avec la tour en
brique
furent édifiées en 1861. Les écuries en briques, à droite,
datent de
1866 et les parties ajoutées à gauche de la chapelle de 1875.
VENDREDI 6 JUIN 2014
CHÂTEAU DE NERVERS
CHEZ LE COMTE ET LA COMTESSE J.G. de CHABANNES
69460 NERVERS
Posé au cœur du vignoble de Brouilly, le château de Nervers, construit au XIX° siècle, possède une belle façade cantonnée
de deux pavillons. Le parc, clos par une balustrade qui repose sur des arcades, domine les collines du Beaujolais et offre une
belle collection d'orangers en caisse qui cantonnent le jardin autour du bassin central.
JEUDI 6 JUIN 2014
CHÂTEAU DE LA CHAIZE
CHEZ LA MARQUISE de ROUSSY de SALES
69460 ODENAS
C'est en 1670 que François de La Chaize d'Aix, capitaine du régiment de Lyon, puis Sénéchal de la cité, se porte
acquéreur des seigneuries du château de la Douze à Odenas. Il fait élever sur les anciennes fondations un premier édifice qui
s'écroule trois ans plus tard, à l'occasion d'un incendie, ensevelissant ses deux fils et le laissant sans descendance directe.
La construction des nouveaux bâtiments est entreprise de 1674 à 1676, sur les plans de Jules Hardouin!Mansart,
Surintendant des Bâtiments Royaux auprès de Louis XIV. Les jardins sont dessinés par des collaborateurs d'André Le Nôtre,
créateur du Parc de Versailles et jardinier du Roi.
Le château, flanqué de deux ailes symétriques, est
surmonté au centre d'un fronton triangulaire. Le Jardin à
la française est axé sur la façade principale du château, en
contrebas d'une vaste terrasse menant, par un escalier à
deux rampes, à une seconde terrasse soulignée par un petit
canal.
Sur le même plan, à l'aplomb des chais, un potager à la
française décline ses plantations en soixante douze rayons
ordonnés autour d'un bassin central.
Ce potager est séparé du jardin par une charmille en
arcades.
Tandis que François de La Chaize d'Aix agrandit la propriété par l'acquisition de fiefs limitrophes, le domaine qui porte
désormais son nom, est successivement élevé au rang de comté en 1677, puis de marquisat en1693, sans doute grâce à
l'influence de son frère aîné, le Révérend Père La Chaize d'Aix, confesseur attitré de Louis XIV. Le Cimetière du Père Lachaise,
dans l'Est parisien, ancienne propriété de campagne des Jésuites où il séjourna, lui doit son nom.
C'est
au
Comte
de
Montaigu, gendre d'un des fils
disparus
tragiquement,
que
revint le domaine alors qu'il
occupait le poste d'Ambassadeur
de Louis XV à Venise.
Depuis 1967, le Château
est la propriété de la Marquise
de Roussy de Sales qui succède
ainsi à sa tante, la Marquise de
Montaigu,
alors
descendante de
cette
dernière
longue
lignée familiale. Elle entreprend,
dès 1968, de très importants
travaux
édifices.
de
restauration
des
VENDREDI 6 JUIN 2014
PRIEURÉ St MARTIN
69460 LES SALLES!ARBUISSONNAIS!EN!BEAUJOLAIS
Vers 960, le sire de Beaujeu donne à Cluny une ancienne villa, sise entre les vallons du Beaujolais et la plaine de la
Saône ; cette villa porte le nom celte de Salles : « lieu où l’on s’arrête ».
On attribue à saint Odilon la fondation du prieuré Saint!Martin et le début de la construction de l’ensemble monastique :
église, bâtiments et cloître, dont les travaux se déroulent sur trois siècles : au X° siècle, l’arrivée des moines ; au XI°, la
construction de l’église en pierres dorées et au XII°, celle du cloître.
En 1262, le prieuré ne compte plus que deux moines. En 1301, l’abbé de Cluny autorise les moniales du prieuré
clunisien de Grelonges, situé sur une île de la Saône, à une dizaine de kilomètres de là, et soumis à des inondations récurrentes,
à s’installer à Salles. Le monastère, dont le temporel reste dirigé par un prieur, connaît alors une phase de prospérité au cours
de laquelle de nouvelles constructions sont engagées. Bien que des velléités d’indépendance vis!à!vis de Cluny apparaissent au
XVII°, ce n’est qu’en 1777 que les « dames chanoinesses » se placent sous l’obédience de l’archevêque de Lyon.
Après leur éloignement de Cluny, les chanoinesses ont de grands projets de travaux de reconstruction de l’ensemble du
prieuré, prévoyant la destruction du cloître et de la « vieille » église. C’est la Révolution qui les sauvera en partie !
Ainsi, Salles conserve aujourd’hui de son passé clunisien l'église avec son chœur du XI°, son portail occidental du XII° et
son clocher à deux étages et au toit à quatre pans. Du cloître une seule galerie du XII° nous est parvenue : sa colonnade est faite
d’une alternance de piliers et de deux colonnettes accouplées.
Les moniales nous ont également légué leur belle salle capitulaire du XV°, dont la voûte est supportée par un pilier
central et qui présente encore des peintures murales dont celles de saint Odilon et saint Hugues. Du XV°, encore, une salle
d’entrée bombée, dite « du parloir », ainsi que la porte d’accès du cloître menant au bourg, dans un style gothique flamboyant.
L’environnement du prieuré, plein d’intérêt, a conservé l’empreinte de l’organisation sociale des chanoinesses au cours du
XVIII°, avec le chapitre, la cour d’honneur et les maisons des chanoinesses.
LE CHÂTEAU DES LOGES
69640 LE PERRÉON en BEAUJOLAIS
La commune de Le Perréon est née en 1890 de la séparation du village de Vaux!en!Beaujolais. C'est le dernier village
rural du département du Rhône à avoir été créé.
Le château des Loges, lui, fut construit à la fin du XVIII° par les Barons de Vauxonne, de 1838 à 1851. Le lyonnais Albin
Fortuné Pierre Saint Rousset de Vauxonne y résida.
Le Château des Loges demeura durant un siècle une propriété privée.
En 1960, la Cave Beaujolaise de Perréon devient propriétaire de cette demeure Beaujolaise et construit sa coopérative
dans le parc ; le caveau est créé en 1962. En 1989, la Cave entreprend la restauration du château. Deux années de travaux
rigoureux ont permis de réaliser la demeure hôtelière qui nous accueille aujourd'hui.
VENDREDI 6 JUIN 2014 ! CHÂTEAU DE VALLIÈRESCHEZ LE COMTE ET LA COMTESSE de SPARRE
69830 St GEORGES DE RENEINS
Dès l'origine, SAINT!GEORGES!DE!RENEINS acquit une certaine importance, en raison de sa situation près de la
Vauxonne, sur la route de Lyon à Paris.
Les sires de Beaujeu en furent les premiers seigneurs : « En l'an 967, Humbert de Beaujeu donna à Mayeul, abbé de Cluny,
une chapelle dédiée à Saint!Georges, située au pays de Lyon, au village de Renins, avec un mas où un nommé Girard habitoit et
deux seitérées de terre pour l'entretien du pescheur qu'ils mettroient au port (qui est le port de Bivière). »
Le château de Vallières est un manoir datant de la fin du XVI° siècle – début 17°, et sa toiture originale est en forme de
carène de bateau renversée.
VENDREDI 6 JUIN 2014
CHÂTEAU DE LONGSARD
CHEZ le comte et la comtesse Olivier du MESNIL du BUISSON
694000 ARNAS
Si le domaine de Longsard apparaît dès le début du
XVII° siècle, la propriété que vous allez visiter, a
été
construite durant la deuxième moitié du XVIII°
par
Jean!Charles Marie de Brun, conseiller du roi et
maître des Eaux et Forêts de la province de
Beaujolais.
En 1780, le propriétaire est le Seigneur Pierre Verd de Longsard.
Quelques années plus tard, Victor de Saint Amand, fermier général, acquiert la propriété et fait faire un plan en 1792 par M.
Gilbert, géomètre. Il mourra guillotiné le 31 janvier 1794.
La propriété passe en 1835 à la famille Pollalion, vicomte de Glavenas. Elle comprend à cette époque 220 hectares dont
beaucoup de vignes. Monsieur de Pollalion devient maire d’Arnas et membre éminent de la Société d’horticulture de Lyon dont
il a été l’un des créateurs. La propriété compte alors cinq fermes, où il instaure des méthodes de culture modernes.
Il apporte des transformations dans le château : à l’extérieur, pose de persiennes et remplacement des fenêtres XVIII° à
petits carreaux ; il en reste quelques!unes. A l’intérieur, réfection de la salle à manger avec ses boiseries et son papier peint, et
pose dans l’entrée d’une mosaïque italienne illustrant le blason de la famille Pollalion.
En 1891, le comte et le comtesse Paul de Fleurieu rachètent le château qui restera dans la famille jusqu’en août 1997.
Les propriétaires actuels sont le comte et la comtesse Olivier du Mesnil du Buisson :« Longsard, c’est toute l’élégance du XVIII°
siècle et toute l’atmosphère du XIX°. »
Le dessin des jardins à la française, classés, tels que vous les voyez, date de 1792, comme le montre un plan original. Ils
ont été légèrement modifiés dans le temps afin de simplifier leur entretien. Autour du jardin, un parc paysager romantique de
style anglais a été planté, comme c’était la mode au XIX°.
VENDREDI 6 JUIN 2014
LA FERME DU POULET
69653 VILLEFRANCHE sur SÂONE
L’hostellerie la Ferme du Poulet,
est une ancienne ferme du XVII° siècle
qui s’étendait à l’époque
du Pont de Beauregard dans l’Ain
à l’embouchure du Morgon à Villefranche.

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