LIVRET DU COFFRET CORRIGÉ

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LIVRET DU COFFRET CORRIGÉ
LES GRANDS CLASSIQUES D’EDGAR
• LES PLUS BELLES VOIX •
LE MOT D’EDGAR
Les plus beaux airs par les plus belles voix du monde !
Ah, les belles voix ! Parmi tous les instruments qui donnent vie à la musique et font vibrer
nos cœurs, la voix humaine est sans doute le plus pur, le plus beau et le plus poignant.
Avec la voix, c’est le corps tout en entier qui devient musique, peu importe les genres.
C’est pourquoi j’ai tant plaisir à vous offrir ce coffret des plus belles voix que je connaisse.
Qui sait ? Ces voix deviendront peut-être pour vous ce qu’elles ont été pour moi durant
toute une vie : un gage de paix, un signe d’espoir, un soupçon d’éternité...
Bien sûr, il reste bien des noms et bien des voix que j’aurais aimé ajouter à ce coffret.
Cependant, comme nous n’avions que six CD à remplir, nous avons fait nos choix
selon la qualité des enregistrements, la disponibilité des sources et la pertinence du
répertoire. Quoi qu’il en soit, vous trouverez dans ce coffret quelques-unes des plus
belles voix du monde et les plus beaux airs du répertoire.
EDGAR FRUITIER
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PIERRETTE ALARIE
LICIA ALBANESE
GIANNA D’ANGELO
CARLO BERGONZI
JUSSI BJÖRLING
KURT BÖHME
MARIA CALLAS
BORIS CHRISTOV
MARCO CORELLI
• CD 1 •
CD 1
VICTORIA DE LOS ANGELES / Giacomo Puccini [1858-1924]
01 O mio babbino caro – Gianni Schicchi 2’03
Orchestra de Teatro dell’Opera di Roma / Gabriele Santini / EMI 1958
Victoria de los Angeles (1923-2005) fut la première cantatrice espagnole à faire une
carrière internationale. En fait, je crois qu’il serait plus juste de dire cantatrice catalane.
L’une des plus belles voix que j’aie entendues, magnifique !
ROBERT MERRILL / Gioachino Rossini [1792-1868]
02 La ran la le ra, la ran la la – Largo al factotum - Le Barbier de Séville 4’55
Metropolitan Opera Orchestra / Erich Leinsdorf / RCA 1958
Robert Merrill (1917-2004) est né à Brooklyn. Doté d’un timbre de baryton extrêmement riche, Merrill démontrait toujours beaucoup d’humilité. Par exemple, quand il
s’est produit à Montréal, il s’est exclamé : « Imaginez donc, un p’tit gars de Brooklyn
qui vient chanter à Montréal
MADO ROBIN / AGNÈS DISNEY / Léo Delibes [1836-1891]
03 Viens Malika… Dôme épais – Lakmé 4’39
Orchestre de l’Opéra Comique / Georges Sébastian
Decca 1952
Mado Robin (1918-1960), une des voix les plus aigües que j’ai entendues. Cette chanteuse française savait nous surprendre et nous charmer. Elle chante ici le célèbre duo
de Lakmé avec Agnès Disney, mezzo-soprano belge.
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CD 1
CARLO BERGONZI / RENATA TEBALDI / Giacomo Puccini [1858-1924]
04 Bimba dagli occhi – Madama Butterfly 4’03
Orchestra e coro dell’Accademia di Santa Cecilia, Roma / Tullio Serafin
Decca 1958
Carlo Bergonzi (1924) a toujours été pour moi le ténor le plus « style de l’Italie ». Il
avait une voix parente de celle de Gigli par sa couleur mais sans les sanglots, car il
était un vrai musicien. Sa voix n’était pas puissante comme Del Monaco mais il était
le grand lyrique de l’époque, avant Luciano Pavarotti. Il chante ici avec Renata Tebaldi,
que nous retrouverons un peu plus loin.
MARIA CALLAS / Alfredo Catalani [1854-1893]
05 Ebben? Ne andro lontana – Wally 4’47
Philharmonia Orchestra / Tullio Serafin / EMI 1954
Maria Callas (1923-1977), née à New York et naturalisée grecque, était réputée pour
sa grande virtuosité alliée à un phrasé à nul autre pareil. « La Callas » – comme on
l’appelait couramment – avait un don de tragédienne qui lui permettait d’incarner littéralement les personnages qu’elle interprétait. Nous y reviendrons plus tard…
ZINKA MILANOV / Giuseppe Verdi [1813-1901]
06 Siam giunti – Il Trovatore 2’51
07 D’amor sull’ali rosee – Il Trovatore 3’42
Paul Franke, ténor / RCA Victor Orchestra / Renato Cellini / RCA 1952
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CD 1
La cantatrice croate Zinka Milanov (1906-1989) nous interprète l’un des airs les plus
difficiles à chanter au point de vue souffle et tenue. Il faut écouter ici ce qu’elle fait
avec les notes marquées piano et pianissimo (doux et très doux) qui sont d’une beauté
invraisemblable.
MAUREEN FORRESTER / Gustav Mahler [1860-1911]
08 Ich bin der welt abhanden gekommen 6’15
Extrait de Cinq lieder sur des poèmes de Friedrich Ruckert
Radio-Symphonie-Orchester Berlin / Ferenc Fricsay / 1958
Née à Montréal, Maureen Forrester (1930-2010) était une artiste extraordinaire. Il
suffisait qu’elle arrive sur scène et qu’elle chante les deux premières notes pour
que le public fonde en larmes. Elle était le vecteur d’une profonde émotion. Ce qui
est très rare.
RICHARD VERREAU / Giacomo Puccini [1858-1924]
09 E lucevan le stelle – Tosca 3’00
Orchestre symphonique de Turin / Wilfrid Pelletier / RCA 1960
Richard Verreau (1926-2005) fut l’une des plus belles voix de ténor à sortir du Québec.
Il fut un grand interprète du répertoire français. Pour le répertoire italien, dans lequel
nous l’entendrons ici, il eut la chance d’être conseillé en Italie par l’unique Beniamino
Gigli, que nous entendrons plus tard.
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CD 1
DIETRICH FISCHER-DISKAU / Johannes Brahms [1833-1897]
10 Ich wandte mich und sahe an alle – Quatre chants sérieux 4’29
Hertha Klust, piano / Deutsche Grammophon 1949
Le baryton allemand Dietrich Fischer-Diskau (1925) est un interprète dont l’intelligence
du texte se marie parfaitement avec la virtuosité musicale extraordinaire de sa pensée.
Son arrivée fut une révélation dans le monde du chant, tant au lied qu’à l’opéra.
LISA DELLA CASA / Richard Strauss [1864-1949]
11 Beim Schlafengehen (Hermann Hesse) 5’06
Vienna Philharmonic Orchestra / Karl Böhm / Decca 1953
Lisa Della Casa (1919) est une chanteuse suisse que j’aime beaucoup. C’est une
chanteuse qui était froide mais dont la façon de chanter était bouleversante. Allez
donc essayer d’expliquer cela ! La pureté de son émission nous touchait profondément, et comme malgré elle. En effet, on avait toujours l’impression qu’elle ne voulait
pas nous communiquer les émotions... et pourtant, elles étaient là.
JUSSI BJÖRLING / Giacomo Puccini [1858-1924]
12 Che gelida manina – La Bohème 5’00
RCA Victor Orchestra / Sir Thomas Beecham / EMI 1956
Jussi Björling (1911-1960), chanteur suédois mort à 49 ans, possédait l’une des
plus belles voix de ténor lyrique, à la fois ensoleillée et veloutée. Le timbre de sa
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CD 1
voix était lui aussi d’une grande beauté.
GÉRARD SOUZAY / Henri Duparc [1848-1933]
13 Chanson triste 3’05
Jacqueline Bonneau, piano
Decca 1953
Le baryton français Gérard Souzay (1918-2004) est l’un des meilleurs interprètes de
mélodies bien qu’il ait aussi été actif à l’opéra. Il a chanté jusqu’à un âge très avancé
en demeurant toujours aussi remarquable par sa tenue dans sa façon de chanter et
sa diction irréprochable.
BIRGIT NILSSON / Giacomo Puccini [1858-1924]
14 In questa reggia – Turandot 5’51
Jussi Björling / Orchestre et chœur de l’Opéra de Rome / Erich Leinsdorf
RCA 1959
La soprano dramatique suédoise Birgit Nilsson (1918-2005) est certes la plus grande
voix que j’ai jamais entendue. Quand je l’ai entendue à la Place des Arts en 1967,
dans Tristan et Iseult, j’avais l’impression que le plafond allait s’écrouler sur nous. Et
ce n’était pas forcé du tout ; la voix sortait tout naturellement…
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FERNANDO CORENA
LISA DELLA CASA
MARIO DEL MONACO
ANNY FELBERMAYER
KATHLEEN FERRIER
DIETRICH FISCHER-DISKAU
KIRSTEN FLAGSTAD
MAUREEN FORRESTER
NICOLAI GEDDA
• CD 2 •
CD 2
RICHARD VERREAU / Edouardo Di Capua [1865-1917]
01 O sole mio 3’13
Orchestre de André Grassi / André Grassi / RCA 1960
MARIO DEL MONACO / Giacomo Puccini [1858-1924]
02 Nessun dorma! – Turandot 6’47
Mario del Monaco / Chœur et Orchestre de l’Académie Sainte-Cécile de Rome
Alberto Erede / DECCA 1955
RITA STREICH / Johann Strauss II [1825-1899]
03 Mein Herr Marquis (Adele) – La Chauve-souris 3’14
Philharmonia Orchestra & Chorus / Herbert von Karajan / EMI 1955
Née en Russie de parents allemands, Rita Streich (1920-1987) était tout à fait charmante. Je l’ai connue à Montréal durant les concours de chant alors que j’animais les
rencontres entre le public et le jury dont elle faisait partie. Elle avait le sens inné de la
valse comme qu’on reconnaît à la façon dont les viennois, par exemple, comptent les
« un, deux... trois »...
GIANNA D’ANGELO / Giacomo Puccini [1858-1924]
04 Quando m’en vo – La Bohème 5’06
Ettore Bastianini / Fernando Corena / Renata Tebaldi / Carlo Bergonzi
Renato Cesari / Cesare Siepi / Chœur et Orchestre de l’Académie
Sainte-Cécile de Rome / Tullio Serafin / DECCA 1959
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CD 2
La soprano américaine Gianna D’Angelo (1929) interprète admirablement cet air de Musette que l’on donne généralement aux jeunes chanteuses qui font leurs premières apparitions sur les planches et qui préparent ici la venue du grand baryton Ettore Bastianini.
GÉRARD SOUZAY / Gabriel Fauré [1845-1924]
05 Après un rêve 2’42
Jacqueline Bonneau, piano / Decca 1950
MARIA CALLAS / Giuseppe Verdi [1813-1901]
06 Mercè, dilette amiche – I vespri siciliani 3’57
Philharmonia Orchestra / Tullio Serafin / EMI 1954
Un air des plus brillants composé par Verdi et chanté à la scène par Maria Callas. Et
selon moi, cet enregistrement est aussi l’une des choses les plus brillantes qu’elle ait
faites. Il faut écouter le contre-mi qu’elle donne à la toute fin : absolument étonnant !
BENIAMINO GIGLI / Umberto Giordano [1867-1948]
07 Come un bel di di maggio – Andrea Chénier 3’04
Coro e Orchestra del Teatro alla Scala di Milano / Oliviero de Fabritiis / EMI 1941
KIRSTEN FLAGSTAD / Ludwig van Beethoven [1770-1827]
08 Mir ist so wunderbar – Fidelio 4’31
Elisabeth Schwarzkopf, Josef Greindl, Anton Dermota / Wiener Philharmoniker
Wilhelm Furtwängler / EMI 1950
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CD 2
La norvégienne Kirsten Flagstad (1895-1962) est l’une des chanteuses les plus extraordinaires qui soient. Quand le Metropolitan Opera l’engage, elle se croit en fin de carrière
: elle est déjà dans la quarantaine. Mais quand elle se met à chanter, c’est la révélation.
Géraldine Farrar, qui animait l’entracte du Metropolitan à la radio, a jeté ses notes et
s’est écriée : « Écoutez, Mesdames et Messieurs, je n’ai plus rien devant moi, une étoile
vient de naître ! » Une très grande artiste.
HANS HOTTER / Franz Schubert [1797-1828]
09 Liebesbotschart – Schwanengesang I 2’57
10 Ständchen – Schwanengesang IV 3’31
Gerald Moore piano / EMI 1954
Hans Hotter (1909-2003) est un baryton-basse allemand tout à fait remarquable : un
grand artiste et une voix unique. Fischer-Diskau disait de lui qu’il était son modèle.
Hotter avait, disait-on, la voix de l’expérience qu’on associe à la vieillesse, à la sagesse. Il savait créer cette couleur.
VICTORIA DE LOS ANGELES / Giacomo Puccini [1858-1924]
11 Senza mamma, o bimbo, tu sei morto – Suor Angelica 4’57
Victoria de Los Angeles / Chœur et Orchestre de l’Opéra de Rome
Tullio Serafin / HMV 1957
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CD 2
HERMANN PREY / Wolfgang Amadeus Mozart [1756-1791]
12 Der vogelfänger bin ich ja – La Flûte enchantée 2’37
Berliner Phlilharmoniker / Horst Stein / EMI 1960
Hermann Prey (1929-1998) dans un rôle sur mesure pour lui, le Papageno de La Flûte
enchantée de Mozart. Un grand baryton allemand de la trempe de Fischer-Diskau et
qui le surpassait même dans ses rôles à l’opéra.
ELISABETH SCHWARZKOPF / Franz Schubert [1797-1828]
13 An Silvia 3’07
Edwin Fischer, piano / EMI 1950
Elisabeth Schwarzkopf (1915-2006) est une chanteuse allemande très intéressante
avec une voix qui, sans être puissante, était très expressive. Perfectionniste, Schwarzkopf a connu une carrière d’une incomparable qualité avec l’aide de son époux, le
producteur et directeur artistique Walter Legge.
LE TRIO LYRIQUE
14 La fontaine de Caraouet (E. Rostand-O. Loterey) 2’43
Lionel Daunais, baryton / Ludovic Huot, ténor / Anna Malenfant, contralto
Montréal 1932
Voici le Trio lyrique, pour me faire plaisir. Trois belles voix : Anna Malenfant (19021988), Lionel Daunais (1901-1982) et Ludovic Huot (1897-?). C’est une chanson que
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CD 2
j’entendais à la radio quand j’étais enfant, et cette chanson m’a toujours paru être
l’image même du bonheur. D’ailleurs, les trois chanteurs qui font partie de ce trio ont
tous chanté à l’opéra. De son côté, Lionel Daunais était aussi un grand compositeur.
NICOLAI GEDDA / ELISABETH SCHWARZKOPF / Franz Lehár [1870-1948]
15 Von Apfelblüten einen Kranz, ah - La Veuve Joyeuse 2’04
Philharmonia Orchestra / Otto Ackermann / EMI 1955
Nicolai Gedda (1925) est un ténor suédois qui maîtrisait à la perfection aussi bien le
suédois, le russe, l’allemand et l’anglais que l’italien et le français, et qui a laissé la
discographie la plus abondante. Nous le retrouverons plus tard dans un air célèbre et
de haute voltige.
GIUSEPPE DI STEFANO / Cherubini-Di Lazzaro
16 Chitarra romana 2’36
Orchestre sous la direction de Dino Olivieri / Decca 1959
Giuseppe Di Stefano (1921-2008) est un ténor à la voix remarquable qui, hélas, s’est
permis d’aborder des rôles qui ne lui convenaient pas et qui ont abîmé la qualité de
sa voix. Je me rappelle l’avoir vu chanter à Montréal, à la salle du Plateau, et à chacune de ses prouesses vocales, les femmes devenaient hystériques et montaient debout sur leur siège. Vraiment, il se passait quelque chose… c’est le moins qu’on puisse
dire.
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BENIAMINO GIGLI
HANS HOTTER
RAOUL JOBIN
MARCEL JOURNET
SENA SURINAC
GEORGE LONDON
VICTORIA DE LOS ANGELES
LAURITZ MELCHIOR
ROBERT MERRILL
• CD 3 •
CD 3
LÉOPOLD SIMONEAU / Gaetano Donizetti [1797-1848]
01 Una furtiva lagrima – L’Elisir d’amore 4’51
Berlin Radio Symphony Orchestra / Paul Strauss / 1953
Léopold Simoneau (1916-2006), excellent mozartien, aborde ici le répertoire italien.
Quand l’Opéra de Chicago a rouvert ses portes au début des années 50, tous les
grands chanteurs de l’Italie furent invités : Giuseppe Di Stefano, Maria Callas, Renata
Tebaldi et plusieurs autres. Léopold Simoneau, jeune chanteur québécois encore inconnu, avait été invité pour chanter L’Elisir d’amore et son air célèbre : Una furtiva
lagrima. Ce fut un triomphe incroyable. Les critiques ont ensuite consacré cette
production comme étant l’événement de l’année.
VICTORIA DE LOS ANGELES / Gioachino Rossini [1792-1868]
02 Una voce poco fa - Le Barbier de Séville 5’54
Orchestra Sinfonica di Milano e coro / Tullio Serafin / EMI 1952
RICHARD VERREAU / Giuseppe Verdi [1813-1901]
03 La donna è mobile – Rigoletto 2’14
Orchestre Symphonique de Turin / Wilfrid Pelletier / RCA 1960
LISA DELLA CASA / Wolfgang Amadeus Mozart [1756-1791]
04 Porgi amor – Les Noces de Figaro 8’10
Wiener Philharmoniker / Erich Kleiber / Decca 1955
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CD 3
GÉRARD SOUZAY / Gabriel Fauré [1845-1924]
05 Clair de lune 3’02
Jacqueline Bonneau, piano / Decca 1950
KATHLEEN FERRIER / Robert Schumann [1810-1856]
06 Seit ich ihn gesehen 2’40
07 Du Ring an meinem Finger 2’58
John Newmark, piano / Decca 1950
Kathleen Ferrier (1912-1953) : quelle grande contralto britannique ! C’était une artiste
nature avec une voix d’une beauté extraordinaire et l’une des rares chanteuses à avoir
fait pleurer le chef d’orchestre Herbert von Karajan.
LAURITZ MELCHIOR / HELEN TRAUBEL / Richard Wagner [1813-1883]
08 Ein Schwert verhiess mir der Vater – Die Walküre 6’53
NBC Symphony Orchestra / Arturo Toscanini / 1941
Le danois Lauritz Melchior (1890-1973) n’était peut-être pas un chanteur très raffiné,
mais c’était un grand wagnérien. Un grand farceur aussi, ce qui déplaisait souvent à
sa collègue, Kirsten Flagstad entre autres, toujours très sérieuse dans son chant. Il
est accompagné ici par Helen Traubel (1899-1972), soprano américaine.
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CD 3
CLAUDIA MUZIO / Giuseppe Verdi [1813-1901]
09 Teneste la promessa… Addio del passato – La Traviata 4’35
Claudia Muzio / HMV 1935
Claudia Muzzio (1889-1936) fut une des chanteuses les plus engagées du début du
siècle. Elle apporte à ce chant une intensité dramatique que l’on comparait même à
la grande Eleonora Duse, actrice italienne. Une très grande artiste italienne.
MAGDA OLIVERO / GIULIETTA SIMIONATO / Francesco Cilea [1866-1950]
10 Et sia non risponde – Adriana Lecouvreur 6’12
Teatro San Carlo Orchestra & Chorus / Mario Rossi / 1959
Deux grandes italiennes, Magda Olivero (1910) et Giuletta Simionato (1910-2010),
soprano et mezzo soprano, dans une scène extraordinaire d’Adriana Lecouvreur où
les deux femmes se transforment en tigresses sous la direction de Mario Rossi. Je
ne peux y résister...
IRMGARD SEEFRIED / Franz Schubert [1797-1828]
11 Aut dem Wasser zu singen 3’21
Erik Werba, piano / Deutsche Grammophon 1953
La soprano allemande Irmgard Seefried (1919-1988), contrairement à Elisabeth
Schwarzkopf, qui travaillait d’arrache-pied pour atteindre la perfection, n’avait pas besoin de travailler, car tout lui venait naturellement. Inutile de dire qu’on en était jaloux.
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CD 3
ELEANOR STEBER / Giuseppe Verdi [1813-1901]
12 Pace, pace, pace, mio Dio – La forza del destino 5’18
Metropolitan Opera Orchestra / Fausto Cleva / 1950
La cantatrice américaine Eleanor Steber (1916-1990) est la seule, à ma connaissance,
qui chante cette partition telle qu’elle est écrite par Verdi. Toutes les autres trichent !
JUSSI BJÖRLING / Charles Gounod [1818-1893]
13 Ah ! Lève-toi soleil – Roméo et Juliette 3’25
Royal Orchestra / Nils Grevillius / 1945
Jussi Björling (1911-1960), chanteur suédois mort à 49 ans, possédait l’une des plus
belles voix de ténor lyrique, à la fois ensoleillée et veloutée. Le timbre de sa voix était
lui aussi d’une grande beauté.
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NAN MERRIMAN
ZINKA MILANOV
CLAUDIA MUZIO
BIRGIT NILSSON
MAGDA OLIVERO
HERMANN PREY
MADO ROBIN
AKSEL SCHIOTZ
ELISABETH SCHWARZKOPF
• CD 4 •
CD 4
GEORGES THILL / Jules Massenet [1842-1912]
01 Pourquoi me réveiller ? – Werther 2’22
Orchestre de l’Opéra Comique / Élie Cohen / 1931
Né à Paris, Georges Thill (1897-1984) est un grand interprète du répertoire français.
Il a étudié à Naples auprès du célèbre De Lucia, spécialiste du bel canto. Thill gagna
par l’enseignement de De Lucia le renforcement de son bas registre, le contrôle du
souffle, un legato exemplaire et une diction étonnante de clarté.
FRANCO CORELLI / Ruggero Leoncavallo [1857-1919]
02 Recitar… Vesti la giubba – Pagliacci 3’36
RAI et Chœur de Milan / Alfredo Simionato / 1954
Franco Corelli (1921-2003) possédait une voix semblable à celle de Del Monaco, puissante et « athlétique ». Il chante ici avec tous les sanglots requis. D’ailleurs, ma mère
disait de lui : « J’te dis qu’il en a de la peine, celui-là ! Arrête de pleurer ! » Corelli avait
une voix prodigieuse et, selon moi, il a eu tort de ne pas chanter Otello car c’était un
rôle pour lui.
LISA DELLA CASA / Gustav Mahler [1860-1911]
03 Sehr behaglich – Symphonie no 4, 4e mouvement 9’40
Chicago Symphony Orchestra / Fritz Reiner / RCA 1958
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CD 4
KURT BÖHME / CESARE SIEPI / FERNANDO CORENA
W. A. Mozart [1756-1791]
04 A cenar teco – Don Giovanni 7’13
Cesari Siepi / Fernando Corena / Wiener Philharmoniker / Josef Krips
Decca 1955
L’Allemand Kurt Böhme (1908-1989) chante ici le Commandeur aux côtés du grand
Cesare Siepi (1923-2010), italien, et du suisse, Fernando Corena (1916-1984). Il est
très rare de pouvoir entendre un trio de basses ! Ça prenait Mozart pour écrire cette
partition.
KIRSTEN FLAGSTAD / Richard Wagner [1813-1883]
05 Mild und leise wie er lächelt – Tristan et Iseult 7’17
Philharmonia Orchestra / Wilhelm Furtwängler / EMI 1952
RAOUL JOBIN / Georges Bizet [1838-1875]
06 La fleur que tu m’avais jetée – Carmen 3’33
Orchestre du Théâtre National de l’Opéra Comique / André Cluytens / Paris 1948
Le Québécois Raoul Jobin (1906-1974) figure parmi les plus grand ténors francophones du XXe siècle. Il a été un grand Don José de Carmen
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CD 4
VICTORIA DE LOS ANGELES / Georges Bizet [1838-1875]
07 L’amour est un oiseau rebelle – Carmen 3’32
Chœur et Orchestre Nationale de la Radiodiffusion Française
Sir Thomas Beecham / EMI 1958
MARIO DEL MONACO / Giuseppe Verdi [1813-1901]
08 Soli or Siamo – Il Trovatore 5’47
Orchestre du Grand Théâtre de genève / Alberto Erede
Decca 1956
Le ténor italien Mario Del Monaco (1915-1982) est certes l’une des voix de ténor les
plus puissantes que j’ai entendues. Je l’ai vu au Forum de Montréal chanter avec le
Metropolitan Opera dans le rôle de Caravadossi (Tosca) et on avait l’impression que
les murs du Forum allaient s’écraser tellement sa voix était puissante.
AKSEL SCHIOTZ / Robert Schumann [1810-1856]
09 Dichterliebe 6’10
Gerald Moore, piano / Danacord 1946
Le danois Aksel Schiotz (1906-1975) est un chanteur d’une finesse et d’une musicalité
rares ! Il fut longtemps considéré comme le « liediste » idéal, jusqu’à l’arrivée de
Fischer-Diskau.
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CD 4
ELEANOR STEBER / Marc-Antoine Charpentier [1643-1704]
10 Depuis le jour – Louise 4’41
Philharmonia Orchestra / Walter Susskind / RCA 1947
JENNIE TOUREL / Jacques Offenbach [1819-1880]
11 Belle nuit, ô nuit d’amour (une voix) – Les Contes d’Hoffmann 3’23
Orchestre 1947
Quand elle était en Amérique pendant la guerre, Jennie Tourel (1900-1973), bien
qu’elle soit russe, racontait qu’elle était née à Montréal. Elle a aidé à lancer la carrière
de Leonard Bernstein en acceptant que ce jeune pianiste-compositeur l’accompagne
sur scène, mais ça, c’est une autre histoire…
JON VICKERS / BIRGIT NILSSON / Ludwig van Beethoven [1770-1827]
12 O meine Leonore – Fidelio 2’44
The Metropolitan Opera and Chorus / Karl Böhm / Sony 1960
Le Canadien Jon Vickers (1926) présente ici, accompagné de Birgit Nilsson, l’ une
des pages les plus difficiles à chanter. Vickers possède une voix puissante aux
nuances infinies.
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IRMGARD SEEFRIED
CESARE SIEPI
GIULIETTA SIMIONATO
LÉOPOLD SIMONEAU
GÉRARD SOUZAY
ELEANOR STEBER
GIUSEPPE DI STEFANO
RITA STREICH
RENATA TEBALDI
• CD 5 •
CD 5
LÉOPOLD SIMONEAU / Georges Bizet [1838-1875]
01 Je crois entendre encore – Les Pêcheurs de perles 3’32
Léopold Simoneau / Orchestre des Concerts Lamoureux / Jean Fournet
Philips 1953
PIERRETTE ALARIE / Georges Bizet [1838-1875]
02 Je frémis, je chancelle... – Les Pêcheurs de perles 6’13
René Bianco / Orchestre des Concerts Lamoureux / Jean Fournet / Decca 1953
Pierrette Alarie (1921-2011) : quelle merveilleuse chanteuse ! Bien que sa voix ne soit
pas puissante, elle était empreinte de finesse, de beauté et de musicalité. Une très
grande artiste de chez nous que j’ai eu la chance de connaître.
KIRSTEN FLAGSTAD / Richard Wagner [1813-1883]
03 Im treibhaus – extrait de Cinq poèmes de Mathilde Wesendonk 6’08
Vienna Philharmonic Orchestra / Hans Knappertsbusch / Decca 1956
DIETRICH FISCHER-DISKAU / Robert Schumann [1810-1856]
04 Im wunderschönen Monat Mai / Les amours du poète 1’38
05 Aus meinen Tränen spriessen 0’59
06 Ich will meine Seele tauchen 1’00
Jörg Demus, piano / Decca 1957
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CD 5
VICTORIA DE LOS ANGELES / Charles Gounod [1818-1893]
07 Un bouquet !... Ô Dieu ! Que de bijoux ! – Faust 5’06
Chœur et orchestre du Théâtre National de l’Opéra / André Cluytens / 1958
ELISABETH SCHWARZKOPF / Franz Schubert [1797-1828]
08 An die Musik D547 2’44
09 Im Frühling D882 4’32
Elisabeth Schwarzkopf / Edwin Fischer, piano / EMI 1950
SENA SURINAC / HILDE GÜDEN / Richard Strauss [1864-1949]
10 Mir ist die Ehre widerfahren – Der Rosenkavalier 6’14
Wiener Philharmoniker / Erich Kleiber / Decca 1954
La chanteuse autrichienne Sena Surinac (1921) possédait une voix magnifique de soprano
avec un medium très riche qui lui permettait de jouer certains rôles de mezzo. C’est une
instinctive dont le chant est très émotif. Quand elle ne pouvait quitter la ville de Vienne,
on disait : « Elle ne peut pas venir parce qu’elle est amoureuse et elle ne veut plus quitter
Vienne. » Ou encore, à l’inverse : « Elle ne peut pas venir à cause d’une peine d’amour,
il faut qu’elle reste à Vienne ».
ANDRÉ TURP / Hector Berlioz [1803-1869]
11 Bientôt Roméo – Roméo et Juliette 3’20
London Symphony Orchestra & Chorus / Pierre Monteux / 1958
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CD 5
André Turp (1925-1991) est un grand ténor canadien de renommée internationale
dont la carrière démarre à Londres où il s’illustre dans le répertoire lyrique italien.
Après plusieurs saisons, il se rendra à Paris où il s’imposera à nouveau mais dans le
répertoire français.
ANNY FELBERMAYER / Wolfgang Amadeus Mozart [1756-1791]
12 L’ho perduta, me meschinal – Les Noces de Figaro 4’37
Wiener Philharmoniker / Erich Kleiber / Decca 1955
Anny Felbermayer (1927) est une jolie petite chanteuse autrichienne de second ordre.
Ce n’est donc pas pour elle qu’on a choisi cet extrait, mais pour l’extrait lui-même qui
deviendra le mouvement lent du Concerto no 18 de Mozart. Cela dit, elle le chante ici
de façon admirable.
ASTRID VARNAY / Richard Wagner [1813-1883]
13 Grane, mein Ross, sei mir gegrusst! – Le Crépuscule des Dieux 7’26
Chor & Orchester der Festspiele Bayreuth / Hans Knappertsbusch / Decca 1951
La Suédoise Astrid Varnay (1918-2006) fut une très grande Brünnhilde. Elle est d’ailleurs connue essentiellement pour son interprétation d’héroïnes wagnériennes.
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CD 5
BORIS CHRISTOV / Modest Moussorgski [1839-1881]
14 Mort de Boris : Zvon! Pogrebalny zvon! – Boris Godunov 4’41
Chœurs Russes de France / Orchestre National de la Radiodiffusion Française /
Issay Dobroen / EMI 1952
Né en Bulgarie, Boris Christov (1914-1993) fut un chanteur-acteur prodigieux. Son
timbre unique, doté d’une palette vocale remarquable et d’un tempérament dramatique
naturel, ont fait de lui une des plus grandes basses du XXe siècle. D’ailleurs, il a marqué ce rôle de Boris Godounov comme seul Fedor Chaliapine l’avait fait avant lui.
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GEORGES THILL
JENNY TOUREL
HELEN TRAUBEL
LE TRIO LYRIQUE
ANDRÉ TURP
NINON VALLIN
ASTRID VARNAY
RICHARD VERREAU
JON VICKERS
• CD 6 •
CD 6
MARIA CALLAS / Vincenzo Bellini [1801-1835]
01 Casta Diva – Norma 5’33
Orchestre et Chœur de la Scala de Milan / Tullio Serafin / EMI 1961
NICOLAI GEDDA / Adolphe Adam [1803-1856]
02 Mes amis, écoutez l’histoire – Le Postillon de Longjumeau 3’44
Orchestre National de la Radiodiffusion Française / Georges Prêtre / EMI 1961
ELISABETH SCHWARZKOPF / Franz Lehár [1870-1948]
03 Viljalied – La Veuve Joyeuse 5’12
Philharmonia Orchestra / Otto Ackermann / EMI 1953
RENATA TEBALDI / Giacomo Puccini [1858-1924]
04 Un bel di vedremo – Madama Butterfly 4’48
Orchestra e coro dell’Accademia di Santa Cecilia, Roma / Tullio Serafin
Decca 1958
Née à Pesaro, en Italie, Renata Tebalbi [1922-2004)et une très grande et très belle
voix, quoique très inégale. C’était la grande rivale de Maria Callas et, comme cette
dernière, elle a chanté avec les plus grands de son époque.
LICIA ALBANESE / Giacomo Puccini [1858-1924]
05 Sola, perduta, abandonnata – Manon Lescaut 4’50
Jussi Björling / Orchestre de l’Opéra de Rome / Jonel Perlea / RCA 1954
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CD 6
Licia Albanese (1913) : j’ai vu chanter Licia Albanese dans La Traviata et elle m’a bouleversé. C’était extraordinaire. Elle chauffait la scène. C’était au Forum et même les
pierres pleuraient ! Dans ce Manon Lescaut, la cantatrice italienne habite totalement
son rôle.
MARCEL JOURNET / Charles Gounod [1818-1893]
06 Le veau d’or – Faust 1’54
Chœur et orchestre de l’Opéra de Paris / Henri Busser / 1930
Marcel Journet (1868-1933), incarne ici le seul véritable Méphistophélès qu’on ait jamais enregistré, tous les autres que j’ai entendus ont tous des carences. C’est le seul
qui ait compris le personnage sans tomber dans la caricature. Son diable est un bon
camarade souriant, imaginatif et d’autant plus redoutable à cause de cela.
NAN MERRIMAN / Claude Debussy [1862-1918]
07 La Chevelure – Trois chansons de Bilitis 3’31
Gerald Moore, piano / EMI 1954
L’américaine Nan Merriman (1920) était davantage une très belle interprète qu’une
très grande voix, mais c’était une grande musicienne. Elle n’a peut-être pas eu une
carrière fabuleuse, mais sa musicalité suffit à asseoir sa réputation.
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CD 6
HERMANN PREY / Franz Schubert [1797-1828]
08 An den Frühling D283 1’51
09 Der Pilgrim D794 4’52
Gerald Moore, piano / EMI 1960
CARLO BERGONZI / Giuseppe Verdi [1813-1901]
10 Se quel guerrier io fossil! Celeste Aida – Aida 5’03
Vienna Philharmonic Orchestra / Herbert von Karajan / Decca 1959
Carlo Bergonzi (1924) a toujours été pour moi le ténor le plus « style de l’Italie ». Il
avait une voix parente de celle de Gigli par sa couleur mais sans les sanglots, car il
était un vrai musicien. Sa voix n’était pas puissante comme Del Monaco mais il était
le grand lyrique de l’époque, avant Luciano Pavarotti.
GIULIETTA SIMIONATO / CARLO BERGONZI / Giuseppe Verdi [1813-1901]
11 O terra, addio – Aida 5’13
Vienna Philharmonic Orchestra / Herbert von Karajan / Decca 1959
Ce duo d’Aida sied très bien à la voix de Tebaldi car cet air est tout à fait pour elle.
Elle est accompagnée ici par Carlo Bergonzi.
NINON VALLIN / Jules Massenet [1842-1912]
12 Adieu, notre petite table – Manon 3’40
Orchestre National de l’Opéra-Comique / François Ruhlmann / Pathé 1932
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CD 6
Ninon Vallin (1886-1961) était une soprano lyrique française extraordinaire qui pouvait
aussi jouer les rôles de mezzo avec une grande facilité. Elle faisait preuve d’une diction
irréprochable et d’une musicalité très cartésienne. Elle a eu entre autres pour partenaires Enrico Caruso, Georges Thill, Beniamino Gigli, Tito Schipa.
GEORGE LONDON / Richard Wagner [1813-1883]
13 Leb wohl, du kühnes, herrliches Kind! – Die Walküre 17’34
Vienna Philharmonia / Hans Knappertsbusch / 1956
George London (1920-1985), né à Montréal, était un baryton ou une basse chantante,
pourrait-on dire, et un grand chanteur wagnérien. Un physique avantageux a fait de
lui l'un des chanteurs les plus recherchés des années cinquante et soixante. Des problèmes vocaux l'obligent malheureusement à se retirer de la scène en 1968.
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PRODUCTEUR EXÉCUTIF : JEAN-CLAUDE DUMESNIL
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SÉLECTION DES ŒUVRES ET RECHERCHE : EDGAR FRUITIER
AVEC LA PARTICIPATION DE FRANÇOIS DE TONNANCOUR
TEXTES : EDGAR FRUITIER
TRANSFERTS ET MASTERING : ROBERT LAFOND
PHOTOS : FRANK DESGAGNÉS
MAQUILLAGE : ANNE POULIN
GRAPHISME : MICHEL LAVERDIÈRE
DISQUES OCTAVE CLASSIQUE TIENNENT À REMERCIER SES PARTENAIRES : MARIE-JOSÉE GUÉRETTE ET ANIK SIMARD DE
LA CAPITALE GROUPE FINANCIER ; MARIE-JOSÉE LAFLAMME DE l’HÔTEL DELTA QUÉBEC ;
VINCE BRUZZESE DE TOTEM ACOUSTIC ET EMMANUEL LE QUÉRÉ DE NAIM AUDIO.
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