Monsieur Jean MENANTEAU ou la Mémoire d`Artannes
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Monsieur Jean MENANTEAU ou la Mémoire d`Artannes
Monsieur Jean MENANTEAU ou la Mémoire d’Artannes Monsieur Jean MENANTEAU ou la Mémoire d’Artannes 1 2 Sommaire Préface ...................................................................................................... 5 Chapitre I : Portrait et vie de Jean MENANTEAU ........... 7 Chapitre II : Les Élections Municipales................................. 11 Chapitre III : Adduction de l’eau.............................................. 15 Chapitre IV : Urbanisme ............................................................... 35 Chapitre V : Assainissement ........................................................ 49 Chapitre VI : Groupe scolaire .................................................... 55 Chapitre VII : Agriculture ........................................................... 73 Chapitre VIII : Autres décisions importantes du Conseil Municipal de 1972 à 1995. ............................................................. 79 Chapitre IX Conclusion .............................................................. 125 Remerciements ............................................................................. 129 Photos .................................................................................................. 131 3 4 Préface Lors de la campagne électorale municipale 2014, il m’a été donné de faire la connaissance de Monsieur MENANTEAU. L’écoutant parler, en évoquant l’histoire et l’évolution de la commune, en écoutant ses analyses pertinentes et lucides, je me suis interrogé sur la nécessité d’une part, de retracer l’engagement profond et vrai d’un homme, acteur dynamique, dévoué et visionnaire durant quatre mandats de maire au service de ses concitoyens et administrés et d’autre part, de laisser un témoignage pouvant servir d’exemple et d’encouragement pour la chose publique. A l’heure où l’accélération du temps se fait de plus en plus sentir, il était normal qu’un ouvrage lui soit consacré et puisse être la mémoire de l’évolution communale durant un quart de siècle pour les générations futures. « Il faut connaître son passé pour mieux appréhender son avenir ». L’auteur, Jean-Pierre BLIN Important Afin que notre lecteur comprenne au mieux l’architecture proposé, les délibérations officielles municipales sont indiquées en caractères italiques, les paragraphes issus des divers conversations ou discours de M.MENANTEAU sont indiqués en italique gras et entre guillemets « … » le texte personnel de l’auteur est en caractères usuels. 5 6 Chapitre I : Portrait et vie de Jean MENANTEAU Les parents de Monsieur Jean MENANTEAU étaient à l’origine des agriculteurs. Mais le père a eu comme opportunité de rentrer à la SNCF où il a fait carrière pour terminer chef de gare à Aubigny-sur-Nère. Né en 1929 à Jaunay-Clan dans la Vienne, le jeune garçon, bon élève en primaire, fut admis en 6ème au lycée Henri IV de Poitiers grâce au fait d’avoir obtenu le concours des bourses, passé à Montmorillon sous la conduite de son instituteur M. TOUZALIN. Sans cet apport financier, il lui aurait été difficile de faire des études secondaires d’autant qu’il était obligé d’être pensionnaire de 1941 à 1948. Plus de 40 km séparent les deux villes de Poitiers et Pleumartin où habitaient ses parents et seules les vacances de Noël, de Pâques et d’été lui permettaient de revenir dans le sein familial, d’effectuer les travaux des champs et de retrouver la réalité terrienne. Heureusement, une grand-mère habitant Jaunay-Clan à 10 km de Poitiers lui offrait une sortie dominicale tous les 15 jours et la possibilité d’adoucir ainsi la rudesse de la pension, mais il n’en demeure pas moins que ce fut une adolescence un peu difficile … Néanmoins, il était possible de gagner le week-end intermédiaire par un système de mérite lorsque l’on travaillait bien et que l’on se comportait de la même manière, c’était une forme d’encouragement et Monsieur MENANTEAU en a souvent bénéficié. Parmi les souvenirs, il en est particulièrement un, en 1945, qui a marqué le jeune garçon. Il s’agissait de l’accueil des déportés, de passage en gare de Poitiers. Offrir un peu d’eau et de nourriture à des hommes pesant malheureusement 30 kg, donne à réfléchir sur la condition humaine … 7 Après le baccalauréat, le jeune homme s’interrogea sur l’opportunité de poursuivre les études malgré le fait qu’étant l’aîné de cinq enfants il ne souhaitait pas être à la charge financière de ses parents qui avaient des revenus modestes. Il choisit donc de trouver une voie plus active. Que faire dans l’attente du service militaire ? Il fut sans emploi officiel pendant un an avant le départ pour l’armée, mais non sans activités avec beaucoup de petits travaux comme l’arrachage des betteraves, la moisson, les vendanges, etc. ... Il effectua son service militaire à Bordeaux (1949 / 1950) pendant un an dans un régiment anti-artillerie DCA comme élève officier. Durant cette période, une épidémie survint dans la caserne et l’empêcha de suivre l’École d’Officiers de Montpellier. Cette situation eut pour conséquence qu’il ne fut pas envoyé en Algérie et rendu ainsi à la vie civile. Mais auparavant, durant cette période, deux événements le marquèrent profondément. Tout d’abord, l’exécution d’un homme condamné à mort, puis la grande sécheresse de 1949 durant laquelle il se trouvait dans le département des Landes en allant au feu deux ou trois fois par semaine. A l’époque, plus de soixante personnes périrent, dont trente soldats chargés de combattre ce fléau, et parfois … il était nécessaire de désobéir aux ordres pour ne pas se retrouver en situation délicate … Monsieur MENANTEAU a été piquet d’honneur à l’église pour l’arrivée des familles des trente soldats brûlés et ce moment fut particulièrement pénible à vivre. Tous ces événements ont très certainement contribué à une prise de conscience des valeurs de responsabilité dans la construction de sa personnalité. 8 En avril 1950, Monsieur MENANTEAU se trouva libéré des obligations militaires et fit une demande pour rentrer dans l’Éducation Nationale. Il commença sa carrière comme maître-auxiliaire à 30 000 Fr par mois de salaire et 1 000 Fr par jour de pension !… et assuma divers remplacements dans le département d’Indre et Loire pendant quatre années : une valise sur le porte-bagages de la bicyclette et logement chez l’habitant quand il se trouvait trop loin de Trogues où il habitait. Marié en 1951, il put s’installer à Tours et ainsi bénéficier parfois du train pour ses déplacements. En 1954, il fut nommé à Pont-de-Ruan comme instituteur dans une classe unique de 48 élèves. Devant ce nombre important d’enfants, les parents se mobilisèrent pour faire admettre la nécessité de créer une seconde classe. Malheureusement, le Conseil Municipal de onze membres de l’époque ne voulait pas s’engager dans cette voie d’autant qu’un seul conseiller avait un enfant concerné. L’inspecteur de l’Éducation Nationale, basé à Chinon, s’étant déplacé pour constater le problème et les difficultés se retrouva confronté à une situation tragicomique. En effet, le Maire lui ayant refusé la clé de l’école, l’inspecteur fut obligé de monter à l’échelle afin de constater la faisabilité d’une classe. Après plusieurs rapports, il fut créée une seconde classe et la pauvre institutrice nommée fut fort surprise en prenant son poste de constater qu’il n’y avait pas de chaises, de tables, de tableau, de logement pour elle … rien. Le Conseil Municipal fut bien obligé de se soumettre mais les relations entre le Maire et l’instituteur en furent altérées et Madame MENANTEAU qui était secrétaire sténodactylo à Tours ne put malheureusement pas bénéficier du poste de secrétaire à la mairie de Pont-de-Ruan qui était libre, malgré toutes ses qualités professionnelles idoines. Elle s’arrêta donc de travailler pour s’occuper de ses enfants. 9 En 1963, Monsieur MENANTEAU quitta Pont-de-Ruan et devint Professeur Itinérant dans l’Enseignement Agricole, chargé auprès des apprentis agricoles de 14 à 18 ans, ceux-ci devenant rares, de transmettre le français, les mathématiques, les sciences agricoles et un peu de droit, sur un territoire allant de Montbazon à Rigny-Ussé. Cette expérience faite de rencontres humaines sur le terrain, d’adaptation et de souplesse à chaque instant fut particulièrement enrichissante pour connaître la nature des gens, et par des démonstrations agricoles il se fit beaucoup mieux connaître et apprécier. Enfin, son dernier poste dans l’Éducation Nationale fut celui de professeur de français, d’histoire et géographie au CES d’Azay-le-Rideau de 1975 à 1985. Entre-temps, en 1964, il fit construire dans le bourg d’Artannes, avenue de la Vallée du Lys, sur un terrain de 2000 m2, car les normes de l’époque étaient ainsi : le puits se devait d’être éloigné de la fosse septique et la nécessité d’une grande parcelle était indispensable pour obtenir le permis de construire. Depuis cette date, il occupe toujours cette maison, enraciné dans le village dont il connaît toute l’histoire, la grande et la petite … 10 Chapitre II : Les Élections Municipales Les élections Municipales du 28 mars 1971 furent un changement important dans le Conseil Municipal de la commune car le nom de Monsieur MENANTEAU apparaît pour la première fois et tout de suite, il eut une responsabilité importante au sein de l’équipe, celle de 1 er Adjoint. Les nouveaux conseillers sont : Jean MENANTEAU, Jean KETELSLEGERS, Claude FIOT, Guy MEUNIER, Pierre NOIRAULT, Yves FROIN, Gérard BOUGRIER, Serge QUILLET, Jean ROUSSEAU, Théophile RENAUD, Paul RONDEAU fils, Georges LAPORTE, Gérard PINARD. Immédiatement, cette nouvelle équipe se met au travail d’une part en reprenant les dossiers en cours sans qu’il y existât de rupture de quelque nature que ce soit et d’autre part en ayant une projection sur le développement de la commune avec les projets divers pouvant en découler. Une ruche en plein travail ... Mais, le 1er février 1972, pour des raisons importantes qu’il ne m’appartient pas de faire connaître, Monsieur Théophile RENAUD, Maire, est mis en minorité lors d’un vote décisif et décide de se retirer de la réunion, accompagné de MM. NOIRAUD et QUILLET. Il est évident que ce jour-là s’est creusée une incompréhension, une défiance qui entraînera des difficultés relationnelles entre les membres du Conseil avec les conséquences que l’on peut imaginer, notamment de nouvelles élections qui eurent lieu le 30 avril 1972 et à l’issue 11 desquelles sont élus les nouveaux Conseillers Municipaux : MM. Jean MENANTEAU, Guy MEUNIER, Georges LAPORTE, Claude FIOT, Jean KETELSBERGERS, Yves FROIN, Gérard BOUGRIER, Jean ROUSSEAU, Gérard PINARD, Paul RONDEAU, Roger CAILLARD, Emile LIARD, Jean-Claude LHERITIER. Le 7 mai 1972 à 11 h se déroule à la Mairie la première réunion du nouveau Conseil Municipal au cours de laquelle Monsieur Jean MENANTEAU est élu Maire à la majorité absolue. Il devient également vice-président du Syndicat de la Vallée du Lys. Le mandat se déroule normalement et lors des élections du 13 mars 1977, les treize conseillers municipaux de la liste présentée avec Monsieur MENANTEAU sont élus au premier tour : MM Guy MEUNIER, Roger CAILLARD, Jean-Pierre THIBAUD, Jean KETELSLEGERS, Emile LIARD, Jean MENANTEAU, Gérard BOUGRIER, Gérard PINARD, Louis REFOUR, Georges LAPORTE, Jean ROUSSEAU, Paul RONDEAU, Georges VINOT. Et naturellement le 20 Mars 1977, Monsieur MENANTEAU est réélu Maire au scrutin secret à la majorité absolue avec 12 voix pour et un bulletin blanc sur 13 votants, et commence ainsi son deuxième mandat. Lors des élections du 20 mars 1983, fut élu Monsieur Jean MENANTEAU pour un troisième mandat avec un Conseil Municipal composé de Mmes Joëlle DUCHATELLE, Annie GABRIEL , Monique ECALLE, et MM. Emile LIARD, Louis REFOUR, Gérard PINARD, Jean-Pierre THIBAUD, Gérard BOUGRIER, Georges LAPORTE, Jean-Michel MEUNIER, 12 Sylvain THIMEL, Jean KETELSLEGERS, Georges VINOT et Raymond TEXIER , (ce-dernier fut élu le 6 Mars démissionna le 17 juin 1983.) Outre les commissions municipales, le travail se pratique de plus en plus au niveau de la Vallée dans des syndicats intercommunaux : - Syndicat de la Vallée du Lys avec comme Président Monsieur MENANTEAU - Syndicat d’électricité d’Indre et Loire - Syndicat de Bossée - Syndicat de gestion C.E.S. de Monts - Syndicat de ramassage scolaire - Bureau d’aide sociale - Syndicat d’études de la Vallée de l’Indre Élections municipales du 12 et 19 mars 1989 Devant l’augmentation du nombre d’habitants, il est désormais nécessaire d’élire 19 conseillers municipaux. A l’issue d’une campagne où trois listes se sont présentées, ont été élus au premier tour, 17 conseillers de la Liste de Progrès et Développement Communal conduite par M. MENANTEAU : Mmes Françoise CURIE-NODIN, Cécile BRUNAULT MM. Jean-Michel MEUNIER, Jean-Pierre THIBAUD, Gérard PINARD, Mme Monique ECALLE, MM. Jean KETELSLEGERS, Sylvain THIMEL, Jean MENANTEAU, Patrick DEFOIX, Emile LIARD, Philippe DIARD, Michel ALAYRANGUES, Jean-Claude MAGNIOT, Louis REFOUR, Jean-Louis DOC, Gérard BOUGRIER, et au deuxième tour, ont été élues deux 13 conseillères sur la Liste Ensemble pour Artannes : Mmes Joëlle DUCHATELLE et Pierrette GABILLAT. Lors du premier Conseil Municipal du 24 mars 1989, M. Jean MENANTEAU est réélu Maire, pour un quatrième mandat avec 17 voix sur 19, un bulletin blanc, et 1 voix pour M. BOUGRIER. Lors de la cérémonie des vœux, cette année-là, Monsieur MENANTEAU a tenu à rendre hommage à Monsieur Guy MEUNIER, Conseiller Municipal depuis 1959, Maire-adjoint depuis 1971, et Monsieur Georges LAPORTE, Conseiller Municipal depuis 1971, Maire-adjoint depuis 1972, qui ont été des collaborateurs sans faille pendant 18 ans avec au bas mot environ 720 réunions (40 semaines pendant 18 ans le jeudi soir). Ils ont formé une équipe solide, unie, gage d’efficacité et de réussite. Cette confiance a conditionné sûrement le développement de la commune, et dans des moments délicats fût, grâce à leur jugement et leur sagesse, source de solidité du Conseil Municipal. Élections Municipales du 11 et 18 juin 1995 Monsieur MENANTEAU a contre lui une liste conduite par M. THIMEL qui est élu Maire le 24 Juin 1995. Une page se tourne…. 14 Chapitre III : Adduction de l’eau J’ai choisi délibérément de retracer le problème de l’adduction d’eau car il me semble profondément significatif de rendre compte de l’état existant en 1954 dans la commune, de la prise de conscience des différents élus de l’époque et de la réalisation des travaux sous différentes mandatures. En 1954, il n’y avait pas d’eau publique dans les communes d’Artannes, Saché, Thilouze et même pas à l’école de Pontde-Ruan. Les enfants ne pouvaient pas se laver les mains. Certes, de nombreuses raisons pouvaient expliquer cet état de fait : tout d’abord, les guerres de 14-18 et 39-45, et pour Artannes, la situation géographique car c’est une commune qui avait de nombreux points d’eau, des sources, des abreuvoirs pour les bêtes et des ruisseaux. Comme les dirigeants de la commune étaient des propriétaires et possédaient chacun un puits avec un groupe électropompe, ils n’éprouvaient pas le besoin d’installer l’eau dans les maisons. Le second argument tenait à l’essence même de la mentalité de l’époque, car pour entreprendre des travaux dans une commune, il fallait emprunter. Or, psychologiquement, les personnes n’éprouvaient pas le besoin d’emprunter. Lorsqu’on voulait construire une habitation la norme était d’avoir un terrain suffisamment grand dans le bourg, plus de 2000 m2 et la norme en campagne était le double, soit 4000 m2, afin d’avoir un puits et une zone d’épandage. Mais il est bien évident que devant l’évolution de la population, il devenait impossible de respecter ces normes car les zones habitables n’étaient pas extensibles à l’infini et le progrès poussait fort légitimement les habitants à demander les 15 bienfaits de l’eau consommable à l’évier pour la cuisine ou dans la salle de bains. Avec l’adduction de l’eau, se posait aussi le problème de son traitement avant rejet dans la nature. Face à cette pénurie alors que l’eau courante était à disposition sur Azay-le-Rideau ou à Monts, une réflexion s’engagea afin de créer une association entre les quatre communes pénalisées. On trouve pour la première fois lors de la séance du Conseil Municipal du 23 Octobre 1955, l’évocation du problème de l’adduction de l’eau sur la commune. Il est indiqué que dans un temps non encore fixé … M. l’Ingénieur du Génie Rural sera avisé du problème. Cette première prise de conscience communale démontre, s’il en était besoin, l’état qui existait et qui commençait simplement à préoccuper la population et les élus. Chacun sait bien que la notion de temps est tout à fait relative … car il faut attendre une communication au Conseil Municipal, le 30 Décembre 1960, pour qu’une volonté municipale s’exprime et qu’un processus irréversible s’enclenche enfin. Le Maire propose au Conseil Municipal d’après l’entrevue qu’il a eue avec Monsieur l’Ingénieur du Génie Rural au sujet de l’adduction de l’eau et, sur sa proposition de faire à titre d’essai un puits de 4 à 5 mètres de profondeur en bordure du chemin de Potard et face à la fontaine des Chancelées, car celle-ci est inondable. Ces travaux seront effectués en accord avec la commune de Pont-de-Ruan qui participera aux frais par moitié. 16 A la lecture de ce texte, il apparaît que des contacts informels et non actés avaient été pris avec la municipalité de la commune voisine. La prise de conscience des élus de l’époque, puis les prises de décision n’ont pas été simples car ces personnes pressentaient bien évidemment l’aspect financier très important de ce processus sans pour autant avoir une idée très précise des sommes nécessaires. C’était un saut dans l’inconnu mais un saut qu’il était indispensable de faire malgré des moyens financiers communaux extrêmement faibles. Il faut donc saluer aujourd’hui ces personnes qui ont pris le problème à bras le corps. Certains esprits chagrins pourront toujours dire que celles-ci étaient contraintes et forcées, mais il me semble qu’il faudrait se remettre dans le contexte de l’époque, et de quel droit peut-on se permettre de juger ? Suivent les différentes communications ou délibérations permettant de suivre et de comprendre la complexité de la situation. Le 23 juin 1961 Le Maire fait part au Conseil Municipal que s’étant rendu à la source des Chancelées en compagnie de Monsieur l’Ingénieur en Chef du Génie Rural, celui-ci a proposé avant d’entreprendre de grands travaux de faire creuser un puits de 8 mètres maximum pour la recherche de la source alimentant la Fontaine des Chancelées. Les travaux seront confiés à Monsieur DESBOURDES, puisatier à Crissay qui doit fournir un devis. Le Conseil décide la création de ce puits, mais pour cette seule opération, les frais devraient être partagés par 17 moitié avec la commune de Pont-de-Ruan et non au prorata du nombre des habitants. Le 27 octobre 1961 Faisant suite à la délibération du 23 juin 1961, le Conseil Municipal décide que le forage du puits de 8 mètres pour la recherche de l’eau, sera confié à M. Joseph KERMEUR, puisatier à Fondettes. Le 5 décembre 1961 Le Maire fait part au Conseil Municipal que le forage du puits de 8 mètres n’a pas donné de résultats satisfaisants, l’eau ne venant que par 2 minces filets. M. KERMEUR, puisatier, a prélevé des échantillons des différentes couches de terrains et ces échantillons seront soumis au géologue. Il faut donc attendre avant d’effectuer d’autres recherches. Le 5 décembre 1962 Le Maire fait part au Conseil Municipal qu’il a reçu une facture de 300 Frs de Monsieur LECOINTRE, géologue, pour frais de déplacement et de rapport pour la recherche du point d’eau. Le 17 septembre 1963 Le Maire donne connaissance au Conseil Municipal des résultats de l’adjudication du forage du puits à la « Planche des Chaquenauds » qui a été faite par le Service du Génie 18 Rural. Parmi quatre, l’entreprise BARBIER a été choisie, ayant proposé le prix le plus bas. Le 20 mars 1964 Le Conseil Municipal décide de faire empierrer une certaine longueur du chemin des Chaquenauds afin de faciliter l’arrivée du matériel nécessaire pour le puits. Ayant pris conscience que l’on fait mieux ensemble que tout seul même si cela est un peu plus long, la notion de syndicat apparaît dans la conscience collective. De la première structure regroupant deux communes par simple convention, il apparaissait donc indubitable d’élargir ce syndicat aux quatre communes proches géographiquement. Le 3 novembre 1965 Le Maire rend compte au Conseil Municipal des conversations qui ont eu lieu le 25 Octobre 1965 à la Mairie de Pont-de-Ruan avec Monsieur ROY, Ingénieur du Génie Rural. Aux termes de ces conversations et en accord avec celui-ci, il a été décidé que le Syndicat Artannes / Pont-deRuan s’étendrait aux communes de Thilouze et de Saché, étant bien entendu, que dans l’alimentation en eau potable les communes d’Artannes et de Pont-de-Ruan seraient prioritaires. 19 Le 9 février 1966 Le Maire donne connaissance au Conseil Municipal de la séance qui a eu lieu le matin à la mairie d’Artannes avec la participation des maires de Thilouze et de Saché. 1. Au cours de cette séance, un avenant à la Convention du 10 juin 1965 a été signé, rattachant les communes de Thilouze et de Saché. 2. En accord avec les membres du Syndicat, le bureau d’études P.BOURGOIN et Cie a été chargé pour le rôle d’Ingénieur Conseil de l’étude des nouveaux travaux. Le 19 octobre 1966 Le Maire rend compte de la réunion du Syndicat d’Adduction d’Eau Potable du 27 septembre 1966. Réunion où sur les conseils de M. l’Ingénieur du Génie Rural et des Ingénieurs Conseils, le débit et le recreusement du puits ont été décidés. Les essais de débit ont donné des résultats très satisfaisants, et le recreusement du puits donnera une masse d’eau disponible plus importante. Le 15 mars 1967 Monsieur le Maire fait part au Conseil Municipal des pourparlers qui ont eu lieu et des conclusions des échanges de vue portant sur la création d’un syndicat intercommunal à vocation multiple qui grouperait les communes de : Artannessur-Indre, Pont-de-Ruan, Saché, Thilouze. Après en avoir délibéré, le Conseil Municipal décide : 20 1° - La Commune adhère au syndicat proposé entre les communes d’Artannes-sur-Indre, Pont-de-Ruan, Saché et Thilouze, en vue de l’organisation, la réalisation, et la gestion des services d’intérêts intercommunaux énumérés ci-après : - alimentation en eau potable (étant précisé que l’actuel syndicat d’A.E.P sera dissous à la date de création du Syndicat intercommunal à vocation multiple qui prendra en charge l’actif et le passif du syndicat dissous). - équipement sportif et socio-éducatif (achat, aménagement, équipement et gestion d’un terrain de sports, d’un terrain de plein air, etc.) - assainissement (réseaux d’égouts, stations d’épuration et tous travaux afférents à l’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales). 2° - Le Syndicat est formé pour une durée illimitée et sa dissolution ne pourra être prononcée que dans les cas et les formes prévus par le Code de l’Administration Communale. 3°- Le Syndicat dont la dénomination sera « Syndicat de la Vallée du Lys » aura son siège à la mairie d’Artannes où se réunira le Conseil d’Administration. 4° 5°et 6° Suivent les modalités du Conseil d’Administration. 7°- La contribution de la commune aux dépenses du Syndicat est fixée comme suit : A) Gestion des services intéressant l’ensemble des communes adhérentes : la contribution sera fixée au prorata du nombre d’habitants ainsi qu’il suit : 21 Artannes-sur-Indre Pont-de-Ruan Saché Thilouze 1165 302 586 745 41% 12% 20% 27% B) Équipement sportif : Exceptionnellement, en ce qui concerne l’équipement sportif, la contribution des communes sera déterminée comme suit : a) Commune de Pont-de-Ruan : Le Conseil Municipal de Pont-de-Ruan décide de faire l’apport du terrain au Syndicat pour la valeur symbolique d’un franc, sous réserve qu’en cas de dissolution du syndicat, ce terrain retourne à la Commune de Pontde-Ruan. b) Communes Artannes-sur-Indre, Pont-de-Ruan, Saché, Thilouze : les frais d’aménagement seront répartis comme suit : Artannes-sur-Indre .35% Pont-de-Ruan .25% Saché 17% Thilouze 23% Le syndicat intercommunal à vocation multiple de la Vallée du Lys sera propriétaire des terrains et de toutes les constructions qui y sont édifiées et en cas de dissolution, la liquidation des actifs et du passif s’opéreraient entre les quatre communes sur les bases prévues aux paragraphes a) et b) ci-dessus. C) Travaux effectués par le Syndicat pour le compte d’une ou plusieurs communes : pour chaque programme, la répartition 22 des dépenses sera effectuée en fonction de l’intérêt des communes intéressées. Non seulement le problème de l’adduction d’eau était abordé, mais également son corollaire avec l’assainissement. Il faut souligner aussi cette vocation multiple du syndicat constitué qui apparaît pour la première fois et dont le sport sera également bénéficiaire. Nonobstant ces trois éléments, cette volonté de créer ensemble, de sentir que l’on appartient à un même terroir avec ses mêmes spécificités, ses mêmes difficultés ou ses mêmes richesses, transparaît dans ce texte fondateur de 1967. Le 27 septembre 1967 Le Maire fait part aux Conseillers Municipaux de ses démarches pour l’adduction d’eau .Il est prévu pour 1968 une tranche de travaux de 508 150 Frs ,ce qui permettrait de construire la station de pompage, le château d’eau et d’alimenter le Haut Village. Le Conseil Municipal estime que cette tranche est insuffisante et demande que le bourg d’Artannes soit alimenté en totalité. Il charge Monsieur le Maire de faire les démarches nécessaires pour faire entendre ces revendications. Les puits du Haut Village et des Ansaults, se situant en hauteur, se trouvent évidemment parfois en difficulté par manque d’eau. 23 Le 24 janvier 1968 Monsieur le Maire donne lecture d’une communication de Monsieur le Préfet octroyant au syndicat à vocation multiple de la Vallée du Lys pour l’adduction d’eau potable une subvention accordée par le Conseil Général de 215 800 Frs pour une dépense subventionnable de 415 000 Frs. Cette somme permettra de financer les travaux de la 1ère tranche comprenant la station de pompage, la conduite élévatoire, le château d’eau de 600 m3 sur tour à 35 m, l’alimentation électrique M.T avec poste de transformation à la station de pompage et alimentation du Haut Village. L’année 1968 marqua donc la révolution dans la petite commune d’Artannes-sur-Indre et les travaux pouvaient commencer. L’eau allait être une avancée spectaculaire pour tous. Finie la corvée d’aller au puits tirer le seau pour la toilette, pour faire la cuisine ou tout autre activité. Bien sûr, en fonction des moyens financiers de la commune, l’adduction d’eau se fera par tranches successives d’autant que l’éloignement de certaines habitations engendrera un certain nombre de difficultés. Il faudra encore attendre car après la décision politique et les divers financements adéquats, l’aspect technique et opérationnel demande des relevés topographiques, des études, puis des marchés et enfin des choix. Bref toute une procédure longue mais indispensable, et nous trouvons dans les textes : Le 26 mars 1969 M. RENAUD (Maire) rend compte de la réunion du syndicat des quatre communes du mardi 25 mars qui a eu lieu à 24 Artannes avec le concours du Génie Rural et du cabinet Bourgoin. Sur 27 candidats qui présentaient leur admission au jury de concours, 25 ont été retenus. L’adjudication aura lieu le 25 avril à la mairie d’Artannes à 10h, cette adjudication comprendra l’alimentation en eau potable des bourgs d’Artannes et de Pont-de-Ruan ainsi que des maisons situées sur le passage des canalisations. Le 19 juin 1969 Le château d’eau et la station de pompage sont en cours de finition. Un piquetage a été fait avec l’ingénieur de la maison chargée des travaux, le Génie Rural, les Ponts et Chaussées, et le Maire de Pont-de-Ruan .Dans le cadre des dépenses engagées, la première tranche de canalisations partira du château d’eau en deux branches : la 1ère desservira le Haut Village, empruntera le C 300 jusqu’à la CD 17, passera à la Huguetterie et montera pour desservir les Ansaults par la R 56. A partir des moulins d’Artannes, la canalisation traversera l’Indre et alimentera le bourg d’Artannes, suivra le CV n°2 jusqu’à la fourche et suivra le CV n°13 jusqu’à la route de Ballan. La canalisation empruntera ensuite le CD 17 jusqu’à l’Alouette, une canalisation passera par le Bois des Plantes, coupera la route de Ballan et alimentera la Vallée, une autre alimentera en passant par le CD 84 la Charbonnière. L’autre branche passant par la ligne de crête alimentera Potard et Pont-de-Ruan jusqu’au terrain de sport du syndicat. L’ordre de service pour le commencement des travaux a été donné le 11 juin, le délai d’intervention est de 9 mois. Le Maire donne lecture d’une lettre de M. VOISIN, député et Président du Conseil Général, qui lui donne bon espoir pour la continuation des travaux sur Saché et Thilouze. 25 Nous trouvons : Le 18 mars 1970 Le Maire donne connaissance des devis de réfection et de réparation des bâtiments communaux, devis comprenant : la réfection de la Mairie (peintures et électricité), la Poste (gouttières et peintures extérieures), immeuble du garde champêtre, peintures des portes des garages communaux, école de garçons (peinture de la grille et du portail), branchement d’eau dans divers bâtiments communaux et scolaires. Aucun puits ne sera plus utilisé. Le montant des devis se chiffrant à 25 000 Frs, une subvention sera demandée à Monsieur le Préfet. Le 27 mai 1970 Le Maire rend compte de la réunion qui a eu lieu le 17 Avril à la Mairie de Saché pour le piquetage du parcours de l’adduction d’eau dans la commune de Saché. Les travaux commenceront en Juin et devront être terminés au mois d’Octobre 1970. L’alimentation est prévue pour les Aulnays, les Platreaux, La Loge, Les Barres, traversera le Bourg de Saché et s’arrêtera à Sainte-Anne. Le 25 juin 1970 Le Maire fait un exposé détaillé de la réunion des Maires du canton qui a eu lieu le 12 juin 1970. Cet exposé concernait pour Artannes la prolongation du réseau d’eau potable sur la commune de Thilouze, pour l’année 1971, le passage en départemental du CV n°2 reliant Artannes à Thilouze, 26 l’extension du plan sommaire d’urbanisme en plan directeur. La commune n’a pas obtenu pleine satisfaction sur tous les points, mais tout a été pris en considération et sera étudié suivant les crédits dont le département dispose. La séance est ouverte le 12 Juin à 9 h 15 à Montbazon, en présence de MM. PENEL (Préfet), VOISIN (Président du Conseil Général) VASSOR (Sénateur remplaçant M. FORTIER), PRUNIER (Conseiller Général) et des représentants des divers services de la Préfecture. La commune d’Artannes est appelée à poser ses questions en premier. 1ère demande : adduction d’eau pour la commune de Thilouze faisant partie du syndicat de la Vallée du Lys. Réponse : deux projets sont en cours, l’un allant directement de Pont de Ruan à Thilouze en passant par la départementale n°8 , prix 36 000 000 anciens francs, l’autre tracé demandé par les membres de Thilouze et desservant Battereau, les Chaletières, la Baraudière, la Pichardière, Crochet, Bois Cornu, la Genetay, la Boutardière, la Huraudière, la Rougelière, les Baugers, les Boutins, la Grange des Dimes, les Genêts, la Boulogne pour arriver au bourg de Thilouze par l’Est, Prix 46 400 000 anciens francs. Le Préfet et le Génie Rural ne s’opposent pas à ce projet qui pourra être prévu pour 1971. M. VOISIN, Président du Conseil Général donne également son approbation. Au sujet de ce projet, c'est-à-dire la canalisation Pont-de-Ruan –Thilouze par la Départementale n°8, il ne serait pris en considération que dans les écarts, et que ces derniers ne sont subventionnés que par un programme d’État, c'est-à-dire sur le 6ème ou le 7ème plan. Il va sans dire que le deuxième projet nous intéresse 27 beaucoup plus au point de vue abonnés et desserte de notre commune que l’autre, et du fait que Thilouze l’a adopté, nous n’avons qu’à l’entériner. Le 16 septembre 1970 Le Maire rend compte de la réception provisoire des travaux d’adduction d’eau qui ont été réalisés sur Artannes et Pontde-Ruan. Différentes observations ont été faites par Monsieur l’Ingénieur du Génie Rural aux entrepreneurs qui devront en tenir compte avant la réception définitive. Le bourg de Saché est alimenté, le nombre des abonnés pour les trois communes dépasse 500 et ira en augmentant. Le 4 novembre 1970 Le programme d’adduction d’eau a été poursuivi sans relâche pendant quatre ans et le syndicat a fait pendant ce court laps de temps 1) Recreuser le puits et vérifier son débit 40 m3 /h pendant 36 heures avec un niveau dynamique inamovible de 13 m 3 2) Construction et équipement de la station de pompage : alimentation en électricité, moyenne tension de 14 000 volts avec poste de transformation et station de comptage. 3) Construction d’un château d’eau de 600 m3 sur tour de 35m, côte au sol de 84,71m. 4) Alimentation d’Artannes, de Pont-de-Ruan et de Saché. Le programme pour 1971 prévoit l’alimentation de Thilouze par un bouclage par l’Est, ce qui nous permettrait d’alimenter au passage les Châtetières, Battereau, la Baraudière, la Pichardière, Crocher et de filer sur Thilouze. 28 Une réunion le 19 mai 1971 se déroula en mairie d’Artannes pour la réception définitive des travaux de maçonnerie et des canalisations dans le dossier prioritaire de l’adduction d’eau. Étaient présents : les maires d’Artannes, Pont-de-Ruan et Thilouze, M. Meunier (délégué du Syndicat) le bureau d’études Bourgoin, les représentants de la C.G.E., GENICIA, SNATP, et M. Picard du Génie Rural. Après s’être rendus sur les lieux pour examiner les travaux de fourniture et pose des canalisations, robinetterie et accessoires exécutés par la SNATP et également pour la construction de : station de pompage, clôture et aménagements du terrain de la station, du réservoir du Haut Village ( 600 m3 sur 35 m) de la clôture ,des accès et aménagements du terrain du réservoir exécutés par l’entreprise GENICIA, M. Picard et le bureau d’études, directeur des travaux ont reconnu que ces travaux se trouvent en bon état d’entretien et qu’aucune défectuosité n’a été constatée dans leur exécution, en foi de quoi la réception des travaux a été accordée. Le 7 mai 1972 Cette date symbolique est caractéristique car le jour où Monsieur MENANTEAU est élu Maire de la Commune, l’adduction d’eau se poursuit avec un vote très significatif. Désormais, ce dossier deviendra prioritaire car s’il avait été bien initié puis débuté, il lui appartenait de le développer et de le conclure. Projet d’extension de l’adduction d’eau : sur la tranche de 800 000 Frs de travaux prévus fin 1972- début 1973, 320 000 Frs se feront sur Artannes : Antenne Battereau, les Briants et Rive Droite de l’Indre :La Baudinière, La Jaunaie, le 29 Guignier, les Érables, la Galaisière, Loché, l’Auberdière, les Mathés, la Coquinière. En conclusion de ce chapitre sur l’adduction de l’eau, il m’a semblé important de rappeler le long cheminement de 1954 jusqu’à la première apparition de l’eau dans les habitations avec le nombre important de discussions, de délibérations en tous genres afin de faire progresser le dossier. Tout cet ensemble montre la complexité de ce qu’il a fallu pour le mettre en action. Mais rassurez-vous, cher lecteur, car si pour deux dossiers primordiaux j’ai utilisé la même méthode historique, pour tous les autres dossiers, je n’ai pas procédé avec la même méthodologie … car cela eût été, j’en conviens, un peu fastidieux. Donc, en résumé : Depuis 1967, ce syndicat de la Vallée du Lys a réalisé avec l’aide des subventions et des participations communales : 1) L’alimentation en eau potable (réalisation de 1967 à 1979) - Un puits à Artannes - Un château d’eau - Un forage à Thilouze (de 243 m) et une station de surpression - Réseau de distribution de 122 km Il y a lieu de noter que le syndicat a alimenté en eau potable tous les écarts sur les communes 2) L’aménagement d’un terrain de sport et la construction d’un vestiaire à Pont-de-Ruan 30 3) L’assainissement : Depuis 1975 le syndicat s’est vu attribuer huit tranches d’assainissement et a donc réalisé : - la construction d’une station d’épuration (de 6 000 équivalents-habitants) à Pont-de-Ruan (construction mixte avec la laiterie qui a participé pour 58% dans les dépenses d’investissement). Cette station reçoit également les eaux usées de Villaines-les-Rochers. Le SIVOM a accepté les eaux usées de Villaines-lesRochers, suite à une pétition des habitants de Saché contre une station à La Carrée. - Construction également de huit postes de relevage pour permettre le refoulement des eaux usées à la station - Un réseau d’assainissement de 17 km sur les quatre communes. - La collecte et l’élimination des ordures ménagères. Écoutons Monsieur MENANTEAU présenter ce dossier : « Il faut simplement rappeler que le château d’eau d’Artannes a été construit en plusieurs étapes et pratiquement opérationnel dans son état actuel en 1971 au lieu-dit ‘ La Planche des Chaquenauds ‘ à 40 mètres de profondeur, un second puits fut construit à Thilouze à 250 mètres mais avec la spécificité également d’avoir une station de surpression, le troisième à Saché, à la limite de Pont-deRuan avec 40 mètres de profondeur et une station de surpression, enfin à Artannes au lieu-dit ‘ La Baudinière ‘ avec uniquement une station de surpression. On peut s’interroger fort légitimement sur cet équipement qui à l’époque pouvait paraître surdimensionné ? Mais tout cet 31 investissement qu’il a fallu maîtriser sur plusieurs années budgétaires et collectivement dans le cadre du syndicat de la Vallée du Lys était incontournable et vital. En plus, nous étions à l’époque dans une période de sécheresse et le premier Adjoint, Monsieur Guy MEUNIER, qui avait déjà fait deux mandats comme Conseiller Municipal était un sage et un agriculteur soucieux d’avoir de l’eau pour les animaux. Il a très fortement travaillé pour qu’une décision soit prise. L’activité agricole de l’ensemble de la vallée en dépendait car sans eau, pas de lait et par conséquent pas de revenus pour une grande partie des agriculteurs. De la forme juridique Syndicat, nous sommes passés à la forme SIVOM regroupant toujours les mêmes communes. Celui-ci a donc décidé de s’équiper de manière importante en ayant le souci d’apporter l’eau dans les hameaux ou fermes les plus reculés sans pénalité financière par rapport aux habitants du bourg. Il faut saluer cette volonté politique même si évidemment le prix de l’eau s’en trouve altéré. Dans la vallée, il faut traverser l’Indre et forcément cela entraîne un coût supplémentaire. Néanmoins, des résultats positifs s’en dégagent comme la rénovation de certaines fermes pour devenir des habitations avec toutes les commodités et la possibilité d’attirer des lotisseurs. Même s’ils peuvent bénéficier des installations sans en avoir assumé la contribution financière de départ, rien n’interdit soit de leur demander à postériori une participation ou de contrôler leur implantation. Cela représente un excellent moyen de maîtriser l’urbanisme. Toutes les sommes dépensées et le travail titanesque effectué permettent de mieux comprendre pourquoi le prix de l’eau est relativement cher aujourd’hui sur les communes du SIVOM. Néanmoins, dans un avenir proche, il faudra très certainement engager de nouveaux 32 travaux pour remplacer les canalisations obsolètes ou sousdimensionnées du fait de l’urbanisation dans certains endroits. Tous ces travaux futurs seront financés par la vente de l’eau potable et le traitement des eaux usées et non par les impôts comme au début. » Nous avons trouvé également le texte ci-dessous extrait du Bulletin Municipal N° 15 de 1991. S .I.V.O.M Vallée du Lys FORAGE d’un 3 ème puits La grande sécheresse de 1976 avait incité le Syndicat à créer un 2ème forage au lieu-dit ‘ La Ripaudière ‘, commune de Thilouze. Cette eau abondante dans la nappe du cénomanien à 250 m de profondeur, nous avait donné des problèmes quant à ses qualités chimiques, mais après l’abandon de la chloration, elle nous permet maintenant de fournir 50 m3/h. Jointe au forage d’Artannes (25 m3/h au turonien) nous avons pu ainsi distribuer dans les jours de pointe de juillet et août 1 400 m3/jour et dépanner les deux communes voisines de Saint-Epain et Villaines-les-Rochers. Je noterai, à ce sujet, la technicité et la disponibilité des employés de la Compagnie Générale des Eaux (fermier du S.I.V.O.M). La redoutable année 1990 n’a donc pas imposé de restrictions notables aux habitants. Aussi, pour ne pas se laisser surprendre du fait de l’augmentation constante de la consommation et de la diminution des nappes, l’État, par le canal de la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt, a subventionné trois pré-sondages à La Ripaudière, au Gué de la Cour à Thilouze et à La Croix-Billette à Pont-de-Ruan, 33 au cours de l’année 1989 dans la nappe du turonien. Le présondage de la Ripaudière étant, de ce fait, le plus intéressant. Hélas, le forage le plus important a été celui de Pont-deRuan. Avec environ 40 M3/h (essai en cours), il apportera tout de même une eau de qualité qui pourra relayer le forage d’Artannes en cas de tarissement. L’appel d’offres, dans la presse, a été notifié le 27 février 1990, pour une somme de 440 000 Frs. T.T.C. Bien que l’entreprise Montavon de Saint-Avertin, retenue, ait reçu l’ordre de service le 2 juillet, avec un délai de deux mois, les travaux n’ont commencé qu’en septembre 1990. Naïvement, j’avais espéré leur réalisation avant l’été pour pallier à d’éventuelles difficultés. A cette dépense, il faudra ajouter 20 000 Frs HT .pour le cabinet TECHNA assurant la maîtrise d’œuvre. Toutefois, nous recevons des subventions de 45% de l’État et de 20% de l’Agence de Bassin. Après deux années de sécheresse, se dessine une politique de l’eau plus efficace. Il reste bien sûr, à équiper ce forage (bâches, pompes, bâtiment). Cependant, avec trois forages, un château d’eau, trois stations de surpression, 130 km de réseau, le S.I.V.O.M joue la sécurité. Sans doute faut-il s’attendre à une augmentation du prix de l’eau ! Il n’y a pas de miracle en matière de finances et l’expérience nous a montré qu’il vaut mieux payer plus cher que de rationner l’eau, irremplaçable source de vie (Pont de Tours, Protex, sécheresse 1989 et 1990). Le Président du S.I.V.O.M Vallée du Lys Jean MENANTEAU 34 Chapitre IV : Urbanisme Le 9 juillet 1971 Monsieur MENANTEAU, alors encore 1er Adjoint, anime la commission d’urbanisme et fait un compte rendu sur des orientations possibles pour la commune dans ce domaine avec une urbanisation raisonnable et une action en faveur du tourisme. La commission pense que la commune dispose de terrains bien situés sur le coteau et que l’attrait de la vallée, la proximité de la Ville de Tours, la construction de l’autoroute sont de nature à favoriser la construction dans le secteur. Le processus serait le suivant : 1) Achat des terrains 2) Plan de masse suivant les désirs de la commune 3) Accord des permis de construire (6mois à 2 ans pour les lots) 4) Appels d’offres et travaux Mais sur ces terrains, il faudrait aménager l’assainissement : 1) Assainissement : Construction d’une petite station d’épuration (30 000 Frs) au départ, avec collecte dans un collecteur général en vue de l’assainissement du bourg ultérieurement. Subvention : station 50% canalisation 40%. Étude d’un plan général d’assainissement. 2) Eau : soit financement syndical, soit financement C.G.E avec remboursement par vente des terrains. 3) Voirie : 20 000 Frs les 300 mètres. 4) Électricité : à charge du syndicat départemental 35 5) Achat des terrains : voir l’emplacement sur le plan, achat à l’amiable bien sûr, sur une base à déterminer mais des textes récents existent pour une expropriation rapide. Financement d’une réserve foncière : 1) Emprunt Caisse des Dépôts à 6% intérêt différé sur 3 ans 2) Crédit de relais du Conseil Général, sans intérêt jusqu’au prêt. 3) Subvention : voirie en fonction des centimes pour diminuer la valeur du M2 Nous voyons bien à la lecture de ces différents textes, la motivation et la prise de responsabilités de Monsieur MENANTEAU. Il s’investit de suite, s’informe des textes en vigueur, rencontre les divers responsables avec lesquels il doit désormais travailler. Écoutons Monsieur MENANTEAU expliquer sa philosophie sur ce dossier qui va devenir de plus en plus délicat à gérer. « Je rappelle les règles en vigueur en 1972 quand il n’y avait pas l’assainissement. Il fallait avoir de disponible 2000 m2 pour déposer un permis de construire en zone du bourg et 4000 m2 en campagne. Du fait de cette règle, pour pouvoir construire des lotissements, il y avait donc obligation de faire non seulement l’adduction de l’eau mais également l’assainissement. Sur la commune de Monts par exemple, ce problème était facile à résoudre car la commune pouvait acheter des terrains appartenant à l’État mais éloignés du bourg. A Artannes, nous avons cherché des terrains à proximité du bourg au lieu-dit ‘ Les grands Clos ‘ Une vingtaine de propriétaires était concernée et a donné son 36 accord pour vendre, sauf un, qui possédait 2 hectares de terre agricole. Cette parcelle de 2 hectares était évaluée par le Service des Domaines 80 000 Francs en 1972 mais le propriétaire en demandait 4 fois plus, soit 320 000 Francs. Il était donc naturellement impossible de lui donner satisfaction pour cette transaction et également par souci d’équité avec les autres propriétaires. De plus, il fallait ajouter la viabilité et ainsi le prix du terrain aurait été très important et par voie de conséquence aurait entraîné un fiasco financier. Il y a eu donc de très nombreuses négociations effectuées la plupart du temps par Monsieur LAPORTE, adjoint. Ce propriétaire possédait également d’autres terrains et dans la négociation, la commune a consenti un certain nombre de facilités sans faire d’anomalies, car à l’époque le POS n’existait pas. Grâce à l’aide de la SET (Société Équipement de la Touraine) qui était maître d’œuvre du lotissement, nous avons dû faire une procédure d’expropriation. Malheureusement, l’arrêté qui a été pris comportait une erreur sur le lieu-dit. En effet la SET avait indiqué ‘ Les Coutures’». Ce lieu-dit n’existe pas à Artannes. Il aurait fallu indiquer ‘ les Grands Clos ‘. Toute la procédure a donc été refaite, ce qui a retardé le projet de 4 ans. Bien évidemment, durant toute cette période il a existé beaucoup de difficultés relationnelles et de menaces … avec le propriétaire mais en fin de compte la raison l’a emporté. Il est important de souligner la solidité du Conseil Municipal qui a été solidaire durant toute cette période et ce soutien sans faille a permis la réalisation de ce projet. Sur la vente de l’ensemble (environ 10 hectares) la commune a gardé un certain nombre de terrains pour construire le groupe 37 scolaire, les deux gymnases, la MARPA et le bois attenant. Ainsi il existe un 2ème pôle pour la commune, et les enfants ont un ensemble cohérent de premier ordre avec l’école d’un côté et les gymnases de l’autre. Tout cet ensemble avec ce mélange de jeunes et d’anciens, avec cette maison de retraite de la MARPA (nous reviendrons plus tard sur ce sujet) permet de créer du lien social, d’autant qu’entre le vieux bourg et le nouveau lotissement il existait des jardins avec de petites parcelles et nous avons confié à un organisme de Tours, la construction de logements locatifs. Ainsi il n’y a pas eu d’espace vide et tout a été construit. » Le 13 août 1971 Le Maire, Monsieur RENAUD demande au Conseil Municipal et obtient un accord de principe pour faire un lotissement sur la commune en zone rurale. Cet accord va entraîner l’ouverture d’un dossier de la plus extrême importance pour la commune et transformer radicalement tout le paysage de l’habitat. La ville entrait dans la campagne, et comme nous venons de le voir, six mois plus tard Monsieur MENANTEAU, devenait Maire. Ce dossier était devenu le plus important qu’il avait désormais à gérer. Le 8 septembre 1972 La commune envisageant la création d’un lotissement communal, situé à l’ouest de la Commune sur une superficie de huit hectares, ainsi qu’une réservation foncière, le Conseil Municipal décide, après étude de la convention, de confier les études nécessaires à l’aménagement de ce lotissement à la 38 Société d’Équipement de la Touraine, et autorise le Maire à signer la dite convention. La décision est prise à bulletin secret par 12 voix sur 12 présents. Le 6 octobre 1972 Dans les questions diverses, le Maire explique au Conseil Municipal qu’il favorisera les demandeurs du permis de construire, mais n’interviendra en aucun cas pour la viabilité gratuite (voirie, eau, électricité, assainissement). Le 25 octobre 1972 Le Conseil Municipal examine le plan de situation et le plan de masse du projet de création d’un lotissement ‘ aux Grands Clos’ et décide, avant de déterminer la superficie des terrains, de faire une réunion de la commission d’urbanisme avec les éventuels acquéreurs pour donner leurs avis sur la surface des terrains. D’autre part, la nomination de ce lotissement s’avérant indispensable, après discussion le Conseil Municipal choisit le nom de : ‘ Résidence des Grands Clos ‘. Le 5 octobre 1973 Le Maire informe le Conseil Municipal de l’étude avancée par la Société d’Équipement de la Touraine sur le lotissement communal ‘ des Grands Clos ‘. A cet effet, le Conseil est invité à se prononcer sur la déclaration d’utilité publique, et demande au Maire d’avoir confirmation que les terrains destinés à la construction éventuelle d’un groupe scolaire soient acquis dans le cadre général. Monsieur le Maire rappelle : 39 1Que l’étude du lotissement communal ‘ Grands Clos ‘ a été confié à la Société d’Équipement de la Touraine par convention en date du 24 novembre 1972 approuvée le 10 janvier 1973. 2Que le dossier de réalisation, qui confie la réalisation de l’approbation à la Société d’Équipement de la Touraine, a fait l’objet d’une délibération du Conseil Municipal en date du 29 juin 1973. Le Conseil Municipal, après discussion, considérant qu’il est nécessaire d’entreprendre l’acquisition des terrains dans les meilleurs délais décide Vu le Code de l’Urbanisme et de l’Habitation Vu l’ordonnance n° 58 997 du 23 octobre 1958 Vu le décret n° 59 701 du 6 juin 1959 Vu le décret n°55 22 du 4 janvier 1955 et les corollaires Vu la convention d’études du 24 novembre 1972 Etc … le principe de l’acquisition par voie d’expropriation, à défaut d’accord amiable, de l’ensemble des terrains et immeubles situés dans le périmètre défini au plan ci-joint portant sur une surface de 11 hectares environ et demande à Monsieur le Préfet de déclarer d’utilité publique l’acquisition des terrains en vue de cette réalisation. e 14 mai 1976 M. le Maire informe le Conseil de l’Ordonnance d’expropriation pour le lotissement ‘ des Grands Clos ‘ 40 Le 29 octobre 1976 Le Maire donne lecture d’une lettre de Monsieur XXX pour un rendez-vous, ainsi que la lettre de son avocat pour son pourvoi en cassation sur l’ordonnance d’expropriation. -------------------------------------L’auteur tient à préciser que dans ce dossier ayant opposé très fortement la Municipalité à un propriétaire foncier, il souhaite d’une part retracer fidèlement les faits et d’autre part respecter les personnes dans la mesure où des descendants sont encore présents. C’est la raison pour laquelle il a choisi de remplacer le nom personnel du propriétaire par la formule XXX. Le temps fera son œuvre. -------------------------------------- Le 10 novembre 1976 Le Conseil Municipal est convoqué en séance extraordinaire. Monsieur XXX demande de revoir le projet en lui laissant la jouissance de sa vigne. Le Maire fait l’historique du projet, relit le courrier échangé (S.E.T. Administration, Mairie, Monsieur XXX) 1ère Hypothèse : Si le Conseil donne suite à la demande de Monsieur XXX, le projet est entièrement remis en cause puisque la parcelle est centrale. Un nouveau projet ne pourrait voir le jour que dans un ou deux ans, la Commune est engagée par concession avec la S.E.T. et il faudrait revendre la parcelle à Monsieur XXX 41 2ème hypothèse : le Conseil ne donne pas suite à la demande et le projet n’est pas modifié. Après examen du plan et une discussion très ouverte, le Conseil garde ses positions antérieures en regrettant de n’avoir pu conclure à l’amiable. Le 9 avril 1976 Le Maire donne connaissance de différents courriers communiqués par la SET à propos du lotissement, notamment la procédure de fixation d’indemnité par M. le Juge de l’expropriation faute d’accord amiable. Le 22 avril 1977 Le Conseil Municipal est convoqué en séance extraordinaire à huit-clos. Cette réunion portait principalement sur l’expropriation des époux XXX en vue de la réalisation du lotissement. Il s’agissait d’informer le Conseil de la visite rendue le jeudi 21 avril au soir 1) Chez M. MENANTEAU, par Mme XXX et son plus jeune fils. 2) Chez M. MEUNIER, premier adjoint par Mme XXX et son fils. M.MENANTEAU fait part au Conseil des menaces inquiétantes que lui a formulées Mme XXX. Ensuite M. MEUNIER prit la parole et renouvela ses inquiétudes. L’Assemblée s’est posé la question de savoir s’il fallait continuer ou faire marche arrière ? 42 M. MENANTEAU informe le Conseil qu’après avoir alerté différents services il a obtenu rapidement un rendez-vous avec M. le Préfet qui est fixé au samedi 23 avril à 10h, en compagnie de M. PIVET, Directeur de la S.E.T. et de M. LORY Maire de Joué-lès-Tours. Actuellement aucune tractation amiable n’est possible avec M. et Mme XXX et la commune ne pourrait pas assurer dans l’immédiat le remboursement des sommes ci-après avancées : -travaux administratifs réalisés par la S.E.T. avec une convention -garantie par la commune de deux emprunts d’un montant total de 1 000 000 Frs -participation de la S.E.T. versée au SIVOM de la Vallée du Lys : environ 280 000 Frs pour l’assainissement. - contribution de lotissement pour le raccorder au réseau. - Adjudication des travaux V.R.D réalisée en septembre et l’entreprise attend pour commencer… Après une discussion très ouverte et vu la gravité du problème, le Conseil souhaite que le Préfet prenne le dossier sous son couvert et qu’il puisse en un premier temps envisager avec les époux XXX une solution d’arrangement amiable. 43 Le 27 octobre 1977 Monsieur MENANTEAU ouvre la séance et demande au Conseil de se réunir en Comité secret. (12 pour et un contre). MM. MENANTEAU et MEUNIER retracent les faits de la semaine précédente : Lundi 17 - tracé des routes du lotissement par Salviam-Brun. - les époux XXX se manifestent sans intervention violente de leur part. - Mme XXX téléphone chez M. MEUNIER faisant part de ses craintes sur l’usage du fusil par son époux. - le Préfet a été informé par le Maire. - la camionnette de l’entreprise est arrêtée par M. XXX, Mme XXX se tenant dans la cour, paraît-il, avec le fusil. - l’entreprise alerte la gendarmerie. Mardi 18 - les époux XXX ont obtenu en urgence un rendez-vous auprès du Préfet le Jeudi 20 à 17h30 en compagnie de M. MEUNIER. - à 10h alors que les entreprises tiennent une réunion de coordination avec le 2ème adjoint M. LAPORTE, .M. MENANTEAU apprend par téléphone que la Cour de Cassation a statué et que l’ordonnance d’expropriation est cassée. - le Préfet annule le rendez-vous de 17h30 Vendredi 20 - le Conseil Général, en séance ordinaire suite à l’avis de la Cour de Cassation exprimé par M. le Préfet et en raison des 44 restrictions de subventions, rejette le groupe scolaire avec un petit espoir d’utilisation du reliquat (305 000 Frs) pour 1977. M. LAPORTE précise que la Cour a refusé l’ordonnance d’expropriation sur le seul motif : la dénomination du lotissement ‘ les coutures ‘et non ‘ les grands clos ‘. Le Conseil Municipal réfléchit sur la conduite à tenir : -1ère hypothèse –continuer et reprendre la procédure devant une autre juridiction avec les mêmes menaces à courir. -2ème hypothèse –Le Conseil arrête le lotissement avec toutes les conséquences financières 1) garantie des emprunts (1 000 000 Frs) 2) en remboursement par le SIVOM de 218 000 Frs à la S.E.T pour l’assainissement 3) remboursement des frais d’études et autres à la S.E.T 4) dédits aux entreprises 5) utilisation des terrains acquis. A l’évidence, la commune ne peut supporter une telle charge financière sans l’aide du Conseil Général. M. MEUNIER propose une solution : faire entendre aux époux XXX que : 1) Le lotissement se réalisera 2) la partie haute des terrains puisse être acquise à l’amiable par la commune afin de réaliser une tranche. 45 M. LAPORTE fait part de ses inquiétudes 1) ne pas recommencer les moments vécus 2) envisager la conciliation car on ne doit pas s’incliner. Le Conseil mandate MM. MENANTEAU et MEUNIER pour organiser une réunion de conciliation avec M.XXX pour lui expliquer que 1) la commune est en difficulté et que le lotissement va se réaliser 2) la signification exacte de l’arrêt de la Cour de Cassation 3) envisager une proposition d’échange pour libérer les terrains du haut et lui concéder la même surface derrière chez lui, en bas, mais avec interdiction de construire. Le 24 novembre 1977 Le Conseil se constitue à l’unanimité en Comité secret. M. MEUNIER fait le compte-rendu de la visite qu’il a effectuée la veille aux époux XXX. Ceux-ci ont promis de faire une proposition afin de réaliser une tranche du lotissement. La décision devra venir de leur part et non de la commune. La dénomination ‘ Les Grands Clos ‘ dans le dossier apparaît très clairement, y compris avec la S .E.T. et le dossier reprend le chemin adéquat pour une expropriation qui ne pourra être contestée. Le 26 janvier 1979 Le Maire donne lecture du jugement concernant la seconde expropriation du lotissement communal. L’ordonnance ne 46 sera prononcée qu’après avis de la commission des opérations immobilières et un nouvel arrêté d’utilité publique. Le 21 décembre 1979 Le Maire rappelle qu’afin de permettre la réalisation du lotissement communal dénommé ‘ les Grands Clos ‘ et la construction d’un groupe scolaire, il convient de poursuivre les acquisitions foncières. La Société d’Équipement de la Touraine, concessionnaire de l’aménagement de cette opération est actuellement propriétaire de tous les terrains inclus dans le périmètre de l’opération, à l’exception des immeubles appartenant aux époux XXX, qui ont déjà engagé différents recours contre les actes administratifs concernant ce projet. Le Conseil Municipal décide de poursuivre par son concessionnaire les acquisitions, et demande à Monsieur le Préfet de bien vouloir prescrire une enquête parcellaire concernant les terrains restant à acquérir à l’amiable ou à défaut par voie d’expropriation et destinés à la réalisation du lotissement communal dénommé ‘ les Grands Clos ‘ et à la construction du groupe scolaire. Le 1er août 1980 S.E.T –Lotissement : Le Maire confirme aux Conseillers Municipaux les termes de sa lettre du 23 juillet pour les informer de l’exécution des travaux du lotissement ce jour. Ces travaux ont été exécutés avec la présence de la gendarmerie. M. et Mme XXX se sont manifestés à plusieurs reprises mais les gendarmes sont intervenus très calmement. Le 1er septembre 1980 47 M. le Directeur de la S.E.T et M. THEBAUD (S E T) informent le conseil sur le fonctionnement financier d’une opération de lotissement communal réalisé par la S.E.T. Puis ils expliquent comment assurer l’équilibre financier correct du lotissement d’Artannes par 1 ou 2 promoteurs afin de poursuivre les travaux commencés. G.M.F., promoteur national, a fait des propositions de tranches dans ce lotissement. Ce qui permettrait de limiter les emprunts et les frais financiers. Pour 27 lots retenus sur une première tranche, G.M.F. verserait rapidement une charge foncière de 115 Frs le M2. Le Conseil est favorable à l’attribution de lots sur le lotissement. Le 3 juillet 1981 Le Maire informe le Conseil de l’arrêté de la Cour de Cassation rejetant le pourvoi de M. et Mme XXX. -------------------------------------C’est donc la fin d’un épisode très délicat pour la Municipalité. Au-delà des tensions, des sentiments acrimonieux entre diverses personnes, la commune grâce à cette vision de l’avenir a pu se développer de manière harmonieuse et cohérente. Il était indubitable que cela se fasse, car dans l’espace d’une décennie la population a beaucoup évolué en termes quantitatifs et en modification sociologique. -------------------------------------- 48 Chapitre V : Assainissement Pour la première fois figure dans les délibérations municipales un texte relatif à ce dossier : Le 13 décembre 1967 Le Maire donne connaissance d’un plan sommaire d’assainissement pour le captage des eaux usées dans toute la zone urbanisée émanant du cabinet Bourgoin. En accord avec ce dernier, ce plan sommaire sera certainement modifié suivant les évènements futurs. Mais la première date importante et significative est celle du 25 janvier 1974 avec le projet du tout à l’égout car pour la première fois, (dans le cadre du Syndicat Intercommunal : Artannes, Pont-de-Ruan, Saché, Thilouze), il est prévu une première tranche de travaux de 900 000 F. se décomposant ainsi : Station d’épuration : 400 000 Frs. Réseau : 500 000 Frs. La station d’épuration serait installée à Pont-de-Ruan. Le coût total de ce projet s’élèvera à 3 150 000 Frs. Les travaux seront subventionnés à 20% pour le réseau et à 30% pour la station d’épuration. Les charges seront couvertes par la redevance d’assainissement appliquée à la consommation d’eau potable de tous les habitants raccordés au réseau. Le Conseil donne son accord par 11 voix sur 12 et un bulletin nul. Ce texte fondateur marque le début du progrès dans ce domaine. 49 Le 23 mai 1975 Monsieur le Maire informe le Conseil Municipal que - 10 appels d’offres ont été ouverts pour les canalisations. L’entreprise SOUFFET-HUBERT de Tours qui a soumissionné conjointement avec la S.N.A.T.P. de La Rochelle a été retenue avec un prix de 844 340 Frs, - pour la station d’épuration : quatre dossiers ont été ouverts et font actuellement l’objet d’une étude technique du Génie-Rural. L’entreprise retenue sera connue ultérieurement. Les travaux se dérouleront sur plusieurs années en fonction des budgets bien sûr et des délais de réalisation, mais toute la Vallée en sera transformée pour le bien-être des habitants. Il m’a semblé important de vous faire part de l’analyse de Monsieur MENANTEAU, telle qu’il me l’a présentée. « Il y avait un problème très simple à régler. Soit les quatre communes optaient pour une grosse station d’épuration permettant de prendre en charge l’ensemble des déchets, soit il était construit quatre petites stations, une par commune. Après avis des techniciens consultés et études d’impacts sur les quatre communes, les diverses analyses ont montré que 54% des divers rejets étaient dus à la laiterie de Pont-de-Ruan. Tout naturellement le choix s’est donc orienté vers la construction d’une seule et grosse station à Pont-de-Ruan. L’implantation se trouvait être dictée par la nécessité d’implanter cette structure près de la laiterie, sur un point bas. Le financement s’est trouvé également modifié dans la mesure où la laiterie a pris en charge 54% du financement global et 50 les quatre communes le restant au prorata du nombre d’habitants. Dans ce domaine encore les divers investissements furent pris sur le budget communal. La station fut terminée en 1976 et Monsieur GUELLERIN, le patron de la laiterie, directement concerné par un entretien parfait du site, demanda que les ouvriers de la laiterie s’occupent euxmêmes de la maintenance. Mais il ne pouvait plus rester Président du SIVOM et j’en devins le Président en 1977. Depuis le début et jusqu’à ce jour la station fonctionne en régie. » Malgré le fait que Monsieur MENANTEAU ne soit plus « aux affaires », son sens aigu du service public et son intérêt viscéral pour la commune le poussent à s’interroger. Il ne s’agit pas d’un texte élaboré mais plus d’une conversation qu’il m’a semblé opportun de retranscrire le plus fidèlement possible. « Aujourd’hui avec la CCVI, et puisque l’assainissement se trouve dans son champ de compétences, que va-t-il se passer ? Faut-il rester en régie ou passer dans un système privé ? Certes, avec un système privé, les responsables sont de bons gestionnaires et le travail est bien fait mais il faut payer et comme l’eau a augmenté de 50% sur 20 ans, il serait nécessaire d’avoir des études financières très approfondies pour bien étudier le mieux d’un système , de l’un par rapport à l’autre. En plus, il existe un problème structurel puisque la CCVI doit gérer d’Esvres jusqu’à Pont-de-Ruan et même jusqu’à Villaines-les-Rochers puisque cette commune a souhaité se rattacher au syndicat des quatre communes. Il y a donc d’un 51 côté cinq communes ayant une station importante située à Pont-de-Ruan et de l’autre des stations plus petites, une par commune, sauf Montbazon et Veigné qui sont ensembles. Doit-on garder la maîtrise totale en régie directe, mais quel sera le coût du personnel ? Sans oublier le problème de maintenance comme les pièces détachées, le renouvellement des tuyaux et le problème délicat de stations de refoulement ou de relevage ? Comment va être calculé la nécessité dans certains endroits de passer deux fois sous la rivière ? Intellectuellement, la régie sur un plan théorique semble plus satisfaisante mais les réalités financières et techniques imposent peut-être un système privé. Tout cet assainissement était nécessaire pour développer la commune et favoriser l’urbanisation mais tous ces investissements furent pris sur les impôts de la commune et, évidemment, il y avait moins d’argent pour le reste et notamment pour les écoles ou les activités diverses. Dans un souci de justice sur les quatre communes, le prix fut calculé au prorata des habitants sans tenir compte des kilomètres de tuyaux posés. Vilaines-les-Rochers ayant souhaité se rattacher au syndicat, cette commune paye les travaux sur son territoire et sa participation financière a été calculée en fonction de l’apport de ses effluents et de sa population. Il existe un nombre importants de postes de relevage et avec une localisation plus judicieuse, 2 stations ne seraient peutêtre pas de trop. Il en demeure pas moins que les emprunts sont au maximum. Il subsiste ‘in-fine’ un problème non résolu, car l’eau retourne à la rivière en fin du cycle de la station d’épuration mais il subsiste dans cette eau des produits toxiques ne pouvant pas être traités, comme certains médicaments ou 52 certaines substances chimiques … Il y a de moins en moins de poissons et dans quel état sanitaire sont-ils ? Cette question n’a pas été traitée. Pourra-t-on dire un jour que tout est parfait ? La société a utilisé pendant plusieurs années des ouvrages qui étaient neufs. Mais avec le temps, il y aura forcément dégradation et usure normale des installations. Il serait souhaitable de faire une relecture du contrat. » 53 54 Chapitre VI : Groupe scolaire En 1971, il existait sur la commune 5 classes maternelles et primaires sur 3 endroits : 1) Une classe se trouvait là où se trouve actuellement l’atelier de l’artiste-peintre M. BOURNEUF. Le bâtiment date de 1881 avec le logement de fonction de l’instituteur juste à côté. 2) Deux classes se trouvaient également à côté de la mairie actuelle. Ces salles sont utilisées aujourd’hui pour des activités associatives. On peut tout de suite voir qu’il n’y avait pas beaucoup de place pour la cour de récréation des enfants … 3) Deux classes existaient dans le bâtiment actuel des Glycines. Avant les travaux du groupe scolaire, devant l’augmentation importante du nombre d’enfants sur la commune, furent montés deux bâtiments/modules préfabriqués pour une maternelle, (classe et salle de repos) sur l’espace actuel de l’atelier et un module préfabriqué dans la cour des Glycines, soit au total sept classes, pour l’ensemble des enfants de la commune. La préfecture avait donné l’autorisation d’avoir deux classes maternelles et cinq classes primaires. Avec la construction du lotissement des « Grands Clos » et les logements sociaux il était évident qu’il y aurait un apport important d’élèves. Le paramètre inconnu était celui du nombre supplémentaire adéquat de façon à ajuster au mieux le projet à la réalité de la population scolaire. Une hypothèse de dix classes au total semblait tout à fait raisonnable et réaliste. C’est la raison pour laquelle il fut décidé la construction du groupe scolaire dans une forme évolutive, afin 55 que l’on puisse agrandir de chaque côté d’un bâtiment central pour les classes supplémentaires indispensables, avec une très grande cour de récréation… Le 23 octobre 1975 Le Conseil est informé de l’arrêté préfectoral de D.U.P. concernant la création du lotissement. Le groupe scolaire doit être programmé pour le printemps 1977 avec une subvention. Le 12 décembre 1975 Le Conseil Municipal prend connaissance d’une étude technique de l’avant-projet de construction du groupe scolaire de 5 classes élémentaires et deux classes maternelles. En raison des observations signifiées par un Ingénieur divisionnaire des T.P.E. chargé des constructions publiques, un rendez-vous sera fixé avec l’architecte et un responsable de l’Équipement afin de réexaminer les dossiers, notamment la surface du réfectoire qui selon les normes officielles obligerait deux services dès l’ouverture. Le 9 avril 1976 Cantine scolaire : le Maire donne lecture d’un rapport des services de sécurité sur un aménagement éventuel de la cantine. Suite aux réunions avec différents services de l’Équipement, de l’Éducation, l’architecte et les conseillers municipaux, et en raison de la proche programmation du groupe scolaire, les travaux d’aménagement de la cantine sont réduits à la construction d’une cloison pour séparer les cuisines du réfectoire. 56 Groupe scolaire : Quelques modifications ont été apportées à l’avant-projet : réduction de la superficie des classes, adjonction d’un préau et maintien de la surface pour les réfectoires. Le 29 octobre 1976 Des démarches ont été entreprises auprès des Conseillers Généraux pour obtenir l’attribution de subventions à la session d’octobre pour le groupe scolaire. Le 31 mars 1978 Désignation d’un conducteur d’opération pour le groupe scolaire : deux propositions : - La Direction départementale de l’Équipement - La Société d’Équipement de la Touraine La commune choisit la S.E.T tout en conservant un contrôle total sur l’opération dans ses moindres détails et n’a ainsi plus affaire qu’avec un seul interlocuteur. Le Conseil Municipal décide : 1) De confier à la S.E.T la réalisation du Groupe Scolaire dans le cadre de la concession du lotissement communal et selon les documents régissant cette concession. 2) D’intégrer au bilan de l’Opération, le coût de réalisation du groupe scolaire. Le Conseil Municipal précise que le financement définitif du Groupe Scolaire sera assuré par des subventions obtenues et à obtenir ainsi que par des participations complémentaires de la Ville. Ces subventions et participations seront reversées à la S.E.T et apparaîtront en recettes au bilan de l’Opération 57 Le 21 avril 1978. 1) Le Maire fait part de l’arrêté attributif de subvention qu’il a reçu, pièce nécessaire à l’emprunt de la Caisse d’Épargne de Tours pour compléter le dossier de 354 000 Frs. 2) Puis le Conseil examine les plans conformes à ceux déposés en 1976 et donne son accord, mais émet des observations sur les matériaux utilisés pour la couverture, notamment sur l’étanchéité des panneaux de toiture. Le 10 novembre 1978 Le budget prévisionnel du lotissement et du groupe scolaire, compte tenu des aléas, des révisions de prix, des imprévus, des honoraires, des postes divers est adopté pour un montant de 4 198 000 Frs. Le 26 janvier 1979 Monsieur le Maire informe le Conseil Municipal - d’un arrêté attributif d’une subvention départementale de 167 700 Frs, pour la construction de la cantine - d’un courrier de M. VOISIN Président du Conseil Général pour une subvention sur les crédits d’État de 607 778 Frs pour la construction de 5 classes primaires. - pour les prêts, la Caisse d’Épargne de Tours peut consentir à la commune : a) un prêt de 168 000 Frs sur 30 ans à 9,75% pour la cantine b) un prêt de 601 000 Frs sur 30 ans à 9,75% pour les 5 classes primaires c) un prêt complémentaire de 1 800 000 Frs puisque le coût de réalisation de ce groupe atteint 4 200 000 Frs 58 Le Conseil autorise le Maire à signer les 2 premiers contrats à intervenir. Le 2 mars 1979 Le Conseil Municipal vote à l’unanimité le budget primitif 1979 qui s’équilibre en recettes et dépenses à la somme de 5 418 243,89 Frs dont 4 326 553,36 Frs en investissement et 1 091 690, 53 Frs en fonctionnement. Les travaux du groupe scolaire avancent normalement. Le 12 avril 1979 Dans le futur Groupe Scolaire, pour les classes maternelles les plâtres sont en partie terminés et pour les classes primaires, si le plancher béton est coulé, les murs seront terminés prochainement. Le 21 décembre 1979 Le Maire donne connaissance au Conseil d’une liste du mobilier nécessaire au groupe scolaire. 59 Le 21 mars 1980 Le Conseil Municipal fût sollicité pour donner un nom à ce groupe scolaire pour son inauguration. Lors de cette séance Monsieur MENANTEAU propose trois noms : 1) Paul-Louis COURIER Écrivain Tourangeau, helléniste distingué, polémiste, car ses parents avaient habités au château de Méré sur la commune. 2) Honoré de BALZAC, bien sûr. 3) Jean GUEHENNO que personne ne connaissait. Monsieur MENANTEAU présenta au Conseil Municipal cet homme né à Fougères de parents très modestes, ouvriers dans la chaussure. Son père meurt de tuberculose et Jean GUEHENNO est obligé d’arrêter ses études alors qu’il se trouve en 6ème et travaille dans un bureau d’une usine de chaussures. Grâce à la compréhension de son employeur, il travaille seul scolairement et passe son bac sans avoir été à l’école puis enchaîne khâgne, l’école normale supérieure, et devient écrivain, académicien et secrétaire d’État sous le Front Populaire. Quel bel exemple de réussite de l’école de la République ! Le Conseil Municipal votant à bulletin secret adopta immédiatement ce nom. Le Conseil des Écoles et les instituteurs également sollicités se prononcèrent également faveur de Jean GUEHENNO. Tout le monde était d’accord. … Discours de Monsieur MENANTEAU lors de l’inauguration le 10 mai 1980 : « Monsieur le Préfet, Monsieur le Secrétaire Général, Monsieur le Député- Président du Conseil Général, 60 Messieurs les Conseillers Généraux, Messieurs les Maires, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Si Balzac a souvent foulé le sol de notre Commune lorsqu’il se rendait de TOURS à SACHE, si Paul-Louis COURIER a pris son patronyme dans notre Commune, si le Ministre de la Guerre André MAGINOT est venu passer au Château de la Mothe quelques week-ends champêtres ainsi que les archevêques de TOURS, il semble que ce soit la première fois que notre Commune ait le grand honneur de recevoir le représentant du département, et de vous accueillir Monsieur le Préfet. Je tiens aussi à remercier très chaleureusement toutes les personnalités qui nous ont fait l’amitié d’être présentes aujourd’hui. Ce 10 mai 1980, est donc un grand jour pour la population, pour le Conseil Municipal, pour l’École Publique. Aussi, tout d’abord, je voudrais essayer de retracer la très lente évolution de l’École publique dans nos bourgs ruraux. Après la loi GUIZOT qui créa un embryon d’école, trois dates 1881, 1882, 1886 c’est la gratuité, l’obligation et la laïcisation, votées par la 3ème République sous le Ministère Jules FERRY. C’est alors qu’apparaissent à ARTANNES une école de garçons et une école de filles, très séparées, car les mœurs d’alors sont contre la mixité. L’effort national est immense mais chaque village a son école. L’architecture d’alors est typique de cette époque et beaucoup d’écoles se ressemblent. Si l’État a pris en charge les constructions et les traitements des Maîtres, il laisse à la charge des Communes toutes les autres dépenses et il faudra beaucoup de temps pour en arriver à la situation actuelle. Les livres et les fournitures seront longtemps à la charge des familles. En 61 1954 même, bien des instituteurs dans notre vallée de l’Indre, factureront mensuellement cahiers, plumes et même craies. Parmi ceux qui m’écoutent, combien ont eu la charge de balayer la classe le soir après les cours, combien ont préparé le bois pour allumer le poêle, le lendemain matin. Quant à la cantine, elle a commencé timidement par une soupe chaude, préparée bénévolement par l’instituteur, le reste du repas, des tartines, étant prises sous le préau ou exceptionnellement dans la classe les jours de grand froid. En 1936, le Conseil Municipal consent à aménager un local mais ce sera au détriment du préau. C’est ce local, d’ailleurs, qui récusé par la Commission de sécurité, provoquera en partie l’idée du groupe scolaire. Quant aux effectifs, ils sont couramment de 40 à 50 élèves, même quelquefois en classe unique, de la classe enfantine aux fins d’études, si j’en crois mes souvenirs d’un bourg voisin. Est-ce à dire cependant, que l’enseignement n’est pas de qualité dans des conditions matérielles aussi difficiles ? Il n’en est rien, car l’accession de tous à l’enseignement a provoqué chez les parents et les enfants un très grand désir de savoir, et l’État forme dans les Écoles Normales de véritables missionnaires qui se dévoueront sans compter au service de l’enseignement. J’en veux pour preuve les cartes de remerciements adressées à Noël par nos anciens de 80 ans et plus et qui témoignent d’une graphie et d’une orthographe parfaites. En 1954, ARTANNES a toujours ses trois classes mais la poussée démographique de l’époque nécessite des agrandissements et le Conseil Municipal décide d’aménager deux nouvelles classes et un logement dans une maison bourgeoise du bourg. Puis après une légère chute de la natalité, nous repassons à quatre classes primaires. Puis, c’est successivement la création en 1973 et 1977 de deux classes 62 maternelles en fonction du travail féminin et de l’évolution des mœurs. Si la scolarisation ne pose aucun problème aux familles, elle en pose beaucoup à la Municipalité qui a ainsi six classes dispersées dans quatre endroits avec des chauffages disparates (fuel, gaz, charbon, électricité) des locaux préfabriqués et surtout une cantine indigne de notre époque et réputée dangereuse comme je l’ai dit plus haut. En septembre 1972, le Conseil Municipal pense qu’un lotissement canaliserait les constructions nouvelles qui ne manqueront pas de vouloir s’installer, vu la proximité de l’agglomération tourangelle. Il espère pouvoir ainsi éviter l’urbanisation sauvage. Dans cet esprit, mieux vaut prévoir des équipements d’autant que la population nouvelle sollicite des locaux plus fonctionnels. Le Conseil Municipal prend la décision malgré les 180 millions prévus qui grèveront lourdement un budget toujours difficile. L’Architecte désigné, Monsieur Jacques BOILLE, travaille un avant-projet, approuvé en avril 1976. Mais il reste à obtenir les subventions nécessaires. En décembre 1976, le projet n’est pas retenu mais nous comptons fermement obtenir satisfaction en octobre 1977. Hélas, la cour de cassation annule l’expropriation sur un vice de forme pour le lotissement, la veille de la séance publique du Conseil Général et Monsieur le Préfet d’alors, pense que sans lotissement, ARTANNES n’a pas besoin de groupe scolaire. La déception est très grande chez les Conseillers Municipaux, chez les Parents d’élèves et diverses actions sont entreprises dont, au niveau de la Mairie, le dépôt d’un nouveau dossier, prouvant une urbanisation en dehors du lotissement. Satisfaction nous est donnée pour la subvention de deux classes maternelles avec des promesses très 63 sérieuses de décision pour les classes primaires et le restaurant, en décembre 1978. Je tiens à remercier ici, Monsieur le Conseiller Général du Canton de Montbazon et Monsieur le Président du Conseil Général pour l’aide qu’ils nous ont apportée même si le taux des subventions a déçu nos espérances. En fonction de ces promesses, l’appel d’offre est lancé le 11 septembre 1978, les ordres de service le 13 octobre 1978 avec un délai contractuel de 15 mois. Malgré un hiver 78-79 difficile, les travaux sont terminés en janvier 1980. Seulement, ce bel édifice dont l’enfantement a déjà été si douloureux souffre d’une tare dès sa naissance, qui empêche son utilisation : il n’est pas raccordé à la moyenne tension. Ce sera fait, après une semaine fortagitée, et le vendredi, deux jours avant l’entrée des enfants la dernière étape est franchie. Mais je vous laisse imaginer que les mots sont vains pour retracer 6 ans de démarches, de soucis, de travail, de tracasseries courtelinesques. Telle cette norme Éducation Nationale qui limite à 0,4m2 par élève et en deux services la surface du restaurant, ou encore cette norme SOCOTEC qui fait confondre un dépôt de groupe scolaire avec un dépôt industriel en exigeant de ce fait les mêmes portes coupe-feu. Mais halte aux jérémiades et voyons plutôt tous ceux qui ont contribué à la construction. Tout d’abord l’Architecte Monsieur Jacques BOILLE, dont nous avons apprécié le modernisme du projet, l’harmonie dans le choix des couleurs. Je n’aurai garde d’oublier son Inspecteur des Travaux, Monsieur PERNODAT pour la fermeté de ses interventions. Comme Maître d’Ouvrage, le Conseil Municipal a eu le bonheur d’en confier la responsabilité à la Société d’Équipement de la Touraine, choix judicieux 64 puisque la compétence de son représentant Monsieur THEBAUD et la solidité de ses finances ont permis des paiements extrêmement réguliers. La Commune seule n’aurait pu assurer cette régularité et, si nous pouvons affirmer que ce fut un des meilleurs chantiers communaux, nous le devons à ces deux organismes. Nous le devons aussi, sans aucun doute, à toutes les Entreprises et nous féliciterons leurs travailleurs pour le sérieux et l’habileté manuelle. Enfin, vous savez, comme moi, que toute entreprise humaine de cette importance nécessite un travail d’équipe et c’est toute l’équipe qui m’entoure que je voudrais remercier, le Personnel Communal, le Conseil Municipal, les Adjoints, en citant plus particulièrement Messieurs BOUGRIER et LAPORTE qui, semaine après semaine, ont suivi et contrôlé tous les détails du chantier. Comme vous avez pu le voir, ou comme vous le verrez après le vin d’honneur, le bâtiment construit en équerre est du type évolutif, ce qui signifie qu’il serait possible un jour d’y adjoindre d’autres classes. Dans une branche de l’équerre, on trouve cinq classes primaires avec une salle audiovisuelle et un vaste atelier pour le travail manuel. Dans l’autre, au rez-de-chaussée, évidemment, pour les tout-petits, nous avons deux salles de classe maternelle avec une salle de repos pour les 3 ans et une grande salle de jeux. Cette conception nous permet de penser que malgré l’évolution il sera toujours fonctionnel dans une décennie. Comme vous le devinez, une semblable construction nécessite un énorme effort financier pour la collectivité nationale et surtout communale, environ 420 millions de centimes (4,2 MF), 30 ans de remboursements et je le souligne à nouveau 6 à 7 ans 65 en projet et 16 mois de travail soutenu sur le chantier. Aussi je fais appel aux enseignants pour qu’ils expliquent aux enfants, la valeur de ce patrimoine, le soin qu’ils doivent y porter. Aux parents travaillant à l’extérieur et qui pour des raisons de commodité, faciles à comprendre, ont inscrit leurs enfants dans d’autres écoles, je voudrais dire que le nombre de classes a été fixé en fonction de la démographie prévisible et je leur demande d’y réfléchir car cette attitude peut entraîner la suppression d’une classe et ainsi pénaliser l’ensemble de la collectivité scolaire. Enfin, je demande à Madame l’Inspectrice de l’Éducation Nationale représentant Monsieur l’Inspecteur d’Académie d’examiner avec beaucoup de clémence la situation Artannaise, si elle se dégradait, car le lotissement toujours attendu et l’urbanisation constante alourdiraient les effectifs et nous savons par expérience, qu’il est plus difficile d’obtenir une création qu’une suppression. Sachez toutefois, que nous ne regrettons rien de ces longs efforts car ils constituent l’aboutissement de notre idéal. Les uns et les autres, anciens responsables d’associations gravitant autour de l’école (cantine, association de parents d’élèves, œuvres postscolaires), nous sommes heureux et fiers, devenus parents douloureux ou grands-parents indulgents de pouvoir offrir aux jeunes parents, à leurs enfants, des locaux gais, dans un cadre champêtre pour un épanouissement de leur personnalité. Nous espérons que nos enfants prendront ici le goût de l’effort du travail bien fait, de l’étude, et à titre d’exemple, nous leur proposons un nom digne d’orner le fronton d’un Groupe scolaire, celui de Jean GUEHENNO. 66 Pourquoi ce nom à consonance bretonne, alors que la Touraine, la Vallée de l’Indre en particulier, offre tant de ressources. Nous aurions pu retenir Honoré de Balzac, puisqu’il a rendu célèbre notre Commune en décrivant si bien son moulin, sa vallée, et que l’Avenue qui mène ici s’appelle « Avenue de la Vallée du Lys ». Nous aurions pu retenir Paul Louis Courier de Méré puisque Méré a été emprunté à un agréable domaine de notre Commune. J’en demande pardon au courriériste convaincu qu’est Monsieur Maurice, l’historien de notre vallée. Mais sa description de la vie à la Chavonnière intitulée « La ferme des sept péchés » a sûrement ébranlé la conviction du Conseil Municipal, faisant passer au second rang la valeur littéraire de l’écrivain. Après une large concertation des enseignants, du Conseil d’Ecole, des parents d’élèves, c’est Jean GUEHENNO qui par ses mérites a emporté la décision du Conseil Municipal. Un homme dont les écrits, les actions ont tendu toute sa vie à vouloir « changer la vie ». L’enfant Guéhenno naquit à Fougères en 1890, d’un père cordonnier, fier de son état, impatient des injustices, croyant en la raison et la science, révolté par les inégalités sociales, mais, animé d’un optimisme inébranlable, dans un avenir meilleur et plus équitable. Sa mère, modeste piqueuse en chaussures, rivée à sa machine de 5 heures du matin à 11 heures du soir, tempérait par son bon sens et sa prévoyance, les excès de son « meneur de mari ». On retrouve l’enfant Guéhenno en 1900, au Collège Municipal de FOUGERES, sur les instigations de son père pour qui « Le savoir donne la clé de toutes vérités » quoiqu’il en coutât fort cher à son maigre budget d’ouvrier. L’Enfant 67 débuta de bonnes études mais fut malheureux, sous les sottes railleries de jeunes bourgeois pleins de préjugés et 25 ans plus tard, ce sera son premier livre « Caliban parle ». En 1904, le père tombe malade d’une maladie incurable et en ces temps où la protection sociale n’existe pas, c’est le plus pathétique des drames. L’enfant est retiré du collège et embauche à l’usine de chaussures, comme commis aux écritures. Est-ce la fin d’un beau rêve ? Dans un sursaut, il décide de continuer ses études, seul, et de prendre sur ses nuits pour préparer le baccalauréat, avec des livres d’occasion. Son livre « Le Journal d’un Homme de 40 ans » nous donne de larges extraits de ce travail joyeusement acharné comme il le décrira. Dans sa quinzième année, il passe brillamment le baccalauréat avec ses feuilles de paie, en guise de livret scolaire. Il obtient une bourse au lycée de Rennes, entre en khâgne, classe préparatoire à l’École Normale Supérieure, sans n’avoir jamais fait ni latin, ni grec. Qu’importe, en quelques années, avec l’intelligence et le labeur acharné, le dernier obstacle est franchi et c’est l’entrée à Normale Sup. La guerre 1914-1918, le trouvera au front comme souslieutenant de réserve écœuré devant d’inutiles massacres, mais dangereusement blessé à la tête. En 1917, la victoire des démocraties sur la barbarie, la révolution russe, font naître en lui d’immenses espoirs et en même temps se précise ce que sera sa doctrine et sa mission. Pour changer la vie, changer le Monde, il utilisera la propagande et l’enseignement. Comme propagandiste, il s’adressera toujours à la raison, jamais à la violence mais sera un journaliste et un polémiste réputé. Comme enseignant, le plus beau métier du monde, dira-t-il, il a émerveillé plus de 68 vingt classes. Un Artannais, professeur à la faculté de lettres de Tours et Monsieur l’Inspecteur d’Académie aujourd’hui excusé, n’ont sans doute pas oublié la qualité de son enseignement. Il écrira dans « les aventures de l’Esprit », « comme tout serait changé, si tout homme cultivé avait le sentiment profond de sa chance et de sa charge et la passion de remplir toute sa charge ». Il sera aussi Rédacteur en Chef de la revue Europe, avec des hommes d’esprit libre et animés d’espérance généreuse. Attiré par le Parti Communiste, son ombrageuse indépendance, lui fera garder son entière liberté. En 1927, il signe son premier livre, vingt autres suivront. Considéré comme un expert et un artiste de notre langue, il sera digne de rentrer à l’Académie Française. 1936, c’est le Front Populaire, il adhère à ce rassemblement, et sa foi agissante, le fait participer à des meetings, à des conférences. Pour soutenir cette action, il fonde l’hebdomadaire « Vendredi » qui contribuera à la victoire électorale de 1936 et soutint fougueusement le Ministère BLUM. 1939-1945, c’est la guerre, la résistance. Son patriotisme ardent lui fera écrire dans son livre « Journal des années noires », « mon pays est une France qu’on n’envahit pas ».Il transmet son patriotisme à ses élèves, crie son indignation, participe à des journaux clandestins, frôle de grands dangers. Puis, c’est la libération, une immense espérance naît à nouveau dans son cœur, comme en 1918, comme en 1936. En 1944, il devient Inspecteur Général de L’Éducation Nationale, chargé des mouvements de jeunesse et de l’Éducation Populaire. Onze mois plus tard, il renoncera plein d’amères déceptions. Il redeviendra Inspecteur Général en service ordinaire, proclamant à l’image de Condorcet que l’inégalité d’instruction est une des principales sources de la tyrannie, que le peuple a droit 69 au savoir et que ce droit est aussi essentiel que le droit au travail et à une vie matérielle décente. On peut l’imaginer usant de son autorité souriante pour ouvrir toujours plus grandes les portes de l’Enseignement secondaire et supérieur : En un mot, Apôtre de l’égalité des chances. Puis ce sera diverses missions d’inspections et de conférences en Afrique Noire et en Amérique Latine d’où sortiront deux livres. Il se montrera Européen convaincu, dans « La foi difficile » sortie en 1957 puis ce sera la retraite administrative. Mais l’homme a toujours besoin de parler et d’écrire et bientôt paraît un nouveau livre « Changer la vie ». L’Académie Française le reçoit en 1962, il y siègera jusqu’en 1978. Pour conclure cette longue vie exemplaire, j’emprunterai à l’historien Alain DECAUX, son successeur sous la coupole, cette définition du 14 mars 1980 « ce fut un homme à la foi sans faille, mais un homme libre : voilà ce qu’il a voulu être, voilà ce qu’il a été ». Peu après l’inauguration du groupe scolaire, il faut malheureusement rappeler un épisode tragique. Un soir, deux enfants de la commune sont rentrés dans l’école et ont tout saccagé en mettant de l’encre de chine dans les prises de courant, de l’alcool à brûler par terre, en cassant des pots de confiture, en déchirant des livres etc. Heureusement les parents étaient assurés MAE et cette société d’assurances s’est montrée parfaite dans son rôle et a remboursé l’intégralité des dégâts. Pourquoi ces enfants avaient agi de la sorte ? C’était parfaitement incompréhensible car ils n’avaient jamais posé de problème. Mais cet épisode a profondément marqué et 70 choqué Monsieur MENANTEAU et ses collègues car ce groupe scolaire représentait tellement sur le plan affectif et symbolique. 71 72 Chapitre VII : Agriculture Monsieur MEUNIER avait fait un discours important en Septembre 1989 sur l’état de la viticulture dans la commune et Monsieur MENANTEAU, afin de lui rendre hommage a souhaité que ce discours figurât dans cet ouvrage. Pour information auprès de nos lecteurs, il est utile de préciser que M. MEUNIER a terminé l’école à 12 ans car malheureusement ayant perdu son père alors qu’il n’avait que 4 ans, victime d’un gazage, il se trouva dans une situation familiale délicate puisque son oncle qui dirigeait la ferme fut obligé de partir en 1939 à la guerre. Monsieur MEUNIER se retrouva donc à labourer les champs dès l’âge de 14 ans. Agriculteur et élu de la commune, il fut pour Monsieur MENANTEAU un Adjoint précieux, un Ami en qui, il avait toute confiance. ARTANNES ET M.MEUNIER) SON VIGNOBLE (discours de « Pays essentiellement rural, Artannes a cependant connu une stabilité dans sa population pendant près de trois siècles. Ses cultures de vigne et de chanvre, lui ont permis de ne pas connaître les affres de l’exode. Difficilement mécanisables, ces productions ont été jusqu’à nos jours très exigeantes en main-d’œuvre. On sait pour le chanvre, demandant des terres conditionnées, la superficie a pu être de 20 à 30 hectares. Mais quel était donc l’importance de la vigne ? Voilà un demi-siècle, j’ai connu tous les Artannais vignerons. Les agriculteurs, mais aussi les artisans, commerçants, le 73 facteur et même l’instituteur. Qui n’avait pas son lopin de vigne ? Une dizaine de familles peut-être en vivaient principalement mais la plupart de ces vignerons n’avaient d’autres ambitions que de « s’aboiter » (produire leur propre consommation de boisson). Dans la vigne, quelques rangs ou une petite parcelle bien exposée de Pinot recevaient des soins particuliers. Leur production était destinée à la cuvée des amis. Dans la cave, la « barrique » toujours la même, parfois centenaire, avait le pouvoir, selon le propriétaire, de vinifier le meilleur vin du pays. Aidé en cela par toutes les connaissances et petites combines du Maître. Il est vrai que nos anciens savaient produire un vin qui n’avait rien à envier aux meilleurs crus de Touraine. Mais toutes ces vignes ne représentaient pas une grande surface. Une cinquantaine d’hectares peut-être ? Il est certain que notre vignoble avait connu une tout autre importance. C’est en 1867 que le phylloxera fit son apparition dans le sudest de la France. Pour les premières parcelles atteintes, on a cru à un maléfice et l’on se contentait d’implorer tous les saints. En 1870, le ministère de l’agriculture prévenu prit conscience du danger, mais il était trop tard. Le « pou » venu d’Amérique, comme on l’appelait alors, était déjà implanté dans le Bordelais et y trouvait « sa pitance ». La production de cette région détruite, les cours du vin s’envolèrent. A Artannes, persuadé que la distance mettait à l’abri de ce fléau, on se mit à planter sans discontinuer. Tout le pays était pris de cette folie. On sacrifia tout le chanvre, champs de blé et luzerne, aux ceps de vigne de si bon rapport. On a dû planter environ 500 hectares. Ce furent les années les plus riches que connut le pays. On a construit chais, caves, les maisons 74 d’habitation firent peau neuve, les rues du bourg s’allongèrent. Les habitants de l’agglomération avaient solutionné l’éloignement des vignes par la construction de maisonnettes qui « abritaient » le cheval et le laboureur jour et nuit en période de travaux et pour cette raison sans doute, toutes avaient une cheminée. Un petit progrès dans le matériel utilisé mérite d’être noté bien qu’il nous semble aujourd’hui dérisoire. Le sécateur remplaçant la serpette en 1880 et la bouillotte à vaporiser devenue ensuite sulfateuse ; jusqu’à son apparition, on traitait les vignes à l’arrosoir. Artannes en 1880, comptait 1250 habitants. Les premières attaques du phylloxera en Touraine, furent découvertes près d’Amboise en juin 1882. Des mesures draconiennes furent prises entre autres, épandage de sulfate de carbone payé par l’État mais la science n’avait pas découvert un procédé efficace pour triompher de ce puceron. L’année suivante, il était dans le Chinonais, et en 1884 à Artannes. En 1886, après une maigre récolte on a dû se résigner à l’arrachage. Cette bestiole devait détruire tous les vignobles de France, trois ans étaient nécessaires pour les autorisations de replanter les plans américains résistants à la maladie. Mais les cours du vin baissaient, ce ne fut pas l’emballement. Ce n’est qu’au début du siècle qu’on a pu croire que notre vignoble retrouverait son importance. Hélas la guerre ! La longue liste sur notre monument aux morts nous rappelle s’il était nécessaire combien de ces braves manquaient dans les champs. Que de vignes abandonnées ! Et puis 1929, les gelées du siècle, encore d’importants dégâts dans les vignes. C’étaient trop de malchance. 75 La poudrerie du Ripault embauchait. De nouvelles usines dans la banlieue de Tours aussi. C’était la perche tendue. À contrecœur sans doute, mais que pouvaient-ils faire d’autre nos paysans que de s’y embaucher. C’était au moins l’assurance du pain sur la table. Artannes en 1931 comptait 960 habitants. C’était l’adieu à la grande renommée que nous avaient donné les vins des Grands Clos, Clos Bruneau et autre lieux-dits réputés comme le Chêne des danses. Notre vignoble avait vécu. Disparaissaient aussi les traditions et festivités qui ont tant marqué cette époque. Les feux de Saint-Jean, la promenade du bœuf gras, le bal des vendanges et fête des laboureurs. Cependant plus grave encore, les écoles étaient devenues trop grandes, les sociétés agonisaient faute de participants. Artannes sombrait peu à peu dans le déclin. On ne peut croire aujourd’hui, alors que notre pays est en plein essor, qu’il y a si peu de temps il se mourait lentement du départ de ses enfants. » Monsieur MENANTEAU, pour ce chapitre, a tenu à rappeler lui-même quelques éléments qui lui semblaient importants à mettre en exergue 1) La plus grande crue de l’Indre a eu lieu en 1982 et sous les platanes existait sur la route environ 80 cm à 1 m d’eau. Aujourd’hui, si le risque zéro n’existe pas, les conditions de régulation de l’Indre permettent de penser que cette situation exceptionnelle a peu de chance de se 76 reproduire. Néanmoins, il appartient aux Élus de faire très attention à la délivrance des permis de construire. 2) L’élevage laitier s’est développé sur les pâturages côté sud de la commune car ce sont des terres argileuses et adaptées pour ce genre d’activités. Malheureusement, il y eut des aléas avec le prix du lait et de nombreuses fermes ont eu beaucoup de mal à survivre. Beaucoup de travail pour les agriculteurs, dur manuellement pour la traite des vaches afin de donner de l’argent frais chaque mois. Un nombre important de ceux-ci, notamment chez les jeunes, ont choisi de travailler à l’extérieur, attirés par l’attractivité de l’agglomération de TOURS. 3) De nouvelles cultures sont apparues comme le tournesol, le maïs ou le sorgho. A l’époque, on labourait en faisant des dômes et des creux pour que l’eau évidemment soit dans les creux car si le blé était noyé au printemps par exemple, on n’avait plus rien. Aujourd’hui on laboure à plat et si les terres sont très humides encore au printemps, on peut remplacer les semis pourris grâce à de nouvelles semences notamment hybrides et l’utilisation de désherbants. Bien entendu le tout est une question d’équilibre et de responsabilité. 4) De ce fait les fermes de 15 à 20 hectares sont aujourd’hui passées à 70 hectares et au-delà. Ne subsistent sur l’ensemble de la commune que trois ou quatre grosses fermes. 77 78 Chapitre VIII : Autres décisions importantes du Conseil Municipal de 1972 à 1995. Le travail de réflexion pour le développement ou l’amélioration sur la commune se déroule chaque année, de manière continue, organisée. Si, dans une première phase, nous trouvons pour chaque dossier, un argumentaire partagé suivi d’une prise de décision, dans une seconde, le souci d’économie, le souci de trouver des subventions d’où qu’elles viennent, a toujours servi de colonne vertébrale à l’action. À tous moments, nous pouvons légitimement affirmer que le bon sens a prévalu et que l’intérêt général a toujours été préféré. Pour toutes les années, j’ai préféré présenter de manière succincte l’essentiel des différentes actions municipales, sans ordre préférentiel mais de manière variée afin que chaque lecteur puisse appréhender la diversité et la complexité des différents dossiers. 1972 Le Conseil Municipal adopte les plans établis par les Pontset-Chaussées pour la réfection du pont de BATTEREAU et propose que ces travaux soient exécutés par Monsieur LEMAIRE, conformément aux directives et sous la surveillance des Ponts-et-Chaussées. Par ailleurs la Commune cessera toutes interventions pour tous travaux incombant aux particuliers. En effet, il faut savoir qu’auparavant il arrivait que les cantonniers communaux recreusent certains fossés … L’ancien ossuaire au cimetière se trouvant dans un état de vétusté avancé, il est décidé d’en construire un nouveau. 79 Dans le cadre du Syndicat de la Vallée du Lys, Monsieur MENANTEAU, nouveau Vice-président informe du projet d’extension d’une tranche de 800 000 Frs de travaux dont 320 000 pour ARTANNES prévus fin 1972-début 1973 , et concernant L’Antenne Battereau, les Briants et rive droite de l’Indre : La Baudinière, la Jaunaie, le Guignier, les Erables, La Galaisière, Loché, L’ Auberdière, les Mattés, la Coquinière. Il est envisagé de rénover la Salle des Fêtes, d’installer le chauffage dans l’église, d’entreprendre des travaux de rénovation au pont des Briants. 1973 Le Conseil Municipal retient les devis d’électricité, peinture et chauffage pour la Salle des Fêtes, étudie le projet d’un lotissement au Champ Lambert pour trois parcelles à construire. Il est donné également un état du remembrement en cours avec les difficultés connexes habituelles, notamment la réfection de certains chemins communaux. Après étude, des voies communales sont goudronnées comme le chemin de la Renaudière, de la Quomaruère aux Mattés, un tronçon du chemin des Robinières. Le Conseil accepte l’implantation de deux classes mobiles en Juin pour la section enfantine, l’achat de panneaux de lieuxdits ainsi qu’une nouvelle benne pour le ramassage des ordures, donne un avis défavorable pour l’implantation d’une 80 porcherie. Outre le dossier du lotissement des « Grands Clos », il est souhaité l’agrandissement du cimetière. Le Conseil décide désormais de refuser la Salle des Fêtes à tout organisateur de bals, car les rixes se multipliant, il devenait nécessaire de prendre une décision radicale. 1974 Dans le cadre du Syndicat Intercommunal d’Artannes, Pontde-Ruan, Saché, Thilouze, le projet d’épuration Tout-àl’égout d’un montant de 3 150 000 Frs avec une station d’épuration à Pont-de-Ruan et une première tranche de 900 000 Frs est acceptée à bulletins secrets avec 11 oui et un nul sur 12. L’aménagement de la place des Tilleuls avec la réfection de quelques trottoirs se poursuit. De même, le gravillonnage au Village des Roux, la Molubée, la Habarderie se réalise. Parfois, quelques situations ubuesques sont à dénoncer comme le labourage de chemins ruraux par certains agriculteurs … Le Conseil étudie l’agrandissement de la Mairie à seule fin que l’unique grande salle soit réservée aux mariages et aux réunions. Il est décidé également la couverture des tours de l’église et de la sacristie, un équipement du véhicule des Sapeurs-Pompiers d’Artannes comprenant une cuve sphérique de 500 litres, un ensemble motopompe haute pression avec des tuyaux de 60 mètres, prêt à poser sur le plateau du véhicule porteur. 81 Un syndicat intercommunal de traitement des ordures doit être constitué avec Joué- les- Tours, Chambray-les-Tours et Ballan-Miré. Après discussion, le Conseil donne son accord. L’aménagement paysagé de la Place des Tilleuls se poursuit ainsi que la construction d’un pont aux Vallées, car auparavant les voitures passaient à gué. 1975 Un autre dossier important s’ouvre cette année- là avec le projet d’aménagement de la voie communale n°2 (ArtannesDruye) en vue de son classement ultérieur dans la voirie départementale. Le Conseil Général accepte que la demande soit prise en considération, mais auparavant il faut procéder aux aménagements techniques : élargissement de la chaussée, avec refonte de la profondeur et renforcement des bas-côtés. Compte tenu des finances communales, il apparaît nécessaire de procéder à un emprunt et en attendant les travaux, l’aménagement de l’assainissement du bourg au CD n°8, la réfection des trottoirs et caniveaux sur le D 17, ne sont pas à réaliser pour le moment. C’est une sage décision. Il est envisagé de revoir le plan sommaire d’urbanisme qui est nettement insuffisant du fait de l’adduction d’eau potable et par la suite du réseau d’évacuation des eaux usées, pour concevoir l’étude d’un plan directeur plus charpenté, ce qui permettrait à l’avenir d’avoir quelque chose de plus concret plutôt qu’un plan sommaire actuel qui coupe les parcelles en deux, les unes urbaines, les autres rurales. 82 Les bâtiments communaux, Salle de la Mairie, cantine, église, etc. font l’objet d’entretiens divers. De multiples questions se posent partout dans la commune, qu’il faut résoudre au quotidien, comme par exemple le problème du virage des Granges qui nécessite la pose de buse pour boucher le fossé et permettre ainsi d’agrandir le rayon de braquage des poids-lourds. Et suivre bien entendu, l’entretien des fossés, fauchage des bernes etc. Il ne faut pas oublier le drainage du cimetière et la construction d’un mur de clôture. Pour le départ à la retraite de Mlle ALAMERCERY, Directrice des Écoles Publiques d’Artannes, le Conseil Municipal lui offre un cadeau. De même comme tous les ans, les anciens ne sont pas oubliés et des actions d’aides ont été entreprises. 1976 Malgré le problème du lotissement « des Grands Clos », qui a été très préoccupant et qui a sollicité beaucoup les différentes énergies, le Conseil accepte d’étudier l’élargissement du pont des Briants, et donne son accord pour le gravillonnage de la route du Haut Village, la réfection des trottoirs du bourg après la fin des travaux d’assainissement, ainsi que : - l’aménagement de la route de Druye CV n°2 – 1 ère tranche du CD 8 au carrefour des Mattés à l’Auberdière, avec subvention de 50,4%. - le projet de construction de deux châteaux d’eau (Thilouze et Artannes) avec extension du réseau pour 1 800 000 Frs. - Pour l’assainissement : 1ère tranche de travaux réalisée sur Artannes : 1 000 000 Frs. 83 - Travaux d’électricité réalisés ou en cours de réalisation par le Syndicat d’Électricité aux Ansaults, le Haut Village, la Coquinière, les Chaletières, la Vallée, le Guignier, la Galaisière, la Renaudière, la Moleterie. Pour l’année suivante, le programme prévoit l’Alouette et peut-être le Bourg. Bien entendu, à chaque fois il faut monter un dossier, le présenter, en faire l’analyse au Conseil Municipal avant décision, demander les diverses subventions possibles, puis faire les appels d’offre et suivre les entreprises en vérifiant les différents marchés avec les réserves éventuelles. Le tout dans les différentes enveloppes budgétaires etc. 1977 Le problème du lotissement « des Grands Clos » se poursuit …, et comme tous les ans, adduction de l’eau, réseau d’assainissement, entretien des fossés, entretien des bâtiments communaux, etc. Le ramassage scolaire, de manière récurrente fait débat, car chaque année il faut adapter les demandes logiques et justifiées des parents au regard des diverses affections de collèges ou lycées pour leurs enfants avec les impératifs de temps de voyage des cars et les conséquences financières qui en découlent. Et comme il existe beaucoup de petits hameaux sur le territoire de la commune … sans parler des difficultés de règlements pour certaines familles ... Les enseignants de l’École Publique ne veulent pas participer à la fête enfantine de fin d’année pour des raisons qui leur sont propres et en conséquence, le Conseil décide la suppression 84 de la distribution des Prix tout en regrettant la suppression de cette traditionnelle manifestation. Une deuxième cabine téléphonique est installée sur la commune. Peinture au garage des pompiers et achat d’une échelle de 8 mètres, acquisition de chaises pour la Salle des Fêtes. Travaux importants pour l’entretien des routes et il est demandé au Conseil de pouvoir établir un programme d’entretien annuel. Cette démarche est tout à fait significative sur la prise de conscience collective et de la méthodologie qu’il faut désormais adopter. 1978 La construction du groupe scolaire prend forme de plus en plus par la désignation d’un maître d’ouvrage avec la S.E.T qui a désormais la responsabilité des tâches matérielles de conduite de l’opération, sous le contrôle total de la Commune. Ainsi le lotissement et le groupe scolaire seront effectués par la même société, ce qui facilitera grandement ces opérations. Compte tenu de la situation actuelle de la trésorerie de l’opération des « Grands Clos », il s’avère pour la sécurité financière nécessaire de solliciter un emprunt à la Caisse des Dépôts et Consignations de 1 000 000 Frs. Si une vente des terrains intervenait rapidement, une somme de 500 000 Frs serait utilisée et l’autre mobilisée. Pour permettre la constitution du dossier de la S.E.T., le Conseil donne un avis favorable à la garantie de cet emprunt par la commune et décide de prolonger la durée de cette concession par avenant n°4 d’une durée de 4 années à compter du 15 mai 1981. 85 Le Maire fait part au conseil municipal d’un second pourvoi en cassation des époux XXX (voir chapitre précédent) contre la S.E.T. Les fondamentaux restent et occupent du temps, de l’argent : adduction de l’eau, réseau d’assainissement (par exemple à l’Alouette), entretien des fossés, entretien des bâtiments communaux, organisation du 14 juillet, etc. Cela peut paraître peu passionnant et quelque peu répétitif mais il n’en demeure pas moins que ce travail de fourmi commence à porter des résultats tangibles et, peu à peu la commune se transforme. Le Conseil Municipal accepte la pose d’une plaque souvenir sur le monument aux morts en associant les Combattants et Prisonniers de 1914-1918, les Combattants, les Prisonniers, les Résistants, les Déportés de 1939-1945 et les Combattants A.F.N de 1954-1962. Il est procédé à une enquête d’utilité publique pour l’installation d’un poulailler aux Ansaults. Et la Commune poursuit sa politique d’acquisition de terrains pour « la Prairie ». Lors de la grande sécheresse, au cours du week-end du 22 au 23 juillet, le château d’eau n’a pas alimenté les points hauts des quatre communes. En urgence, en trois jours, la C.G.E, avec l’aide de la S.E.I.T, entreprise retenue pour la fourniture des appareils élévatoires, ont dû installer un dispositif avec groupe électrogène pour alimenter les habitants. Cet épisode a démontré qu’il fallait encore progresser dans le dossier de l’adduction de l’eau et des travaux se déroulent avec la 86 construction d’une station de surpression à Thilouze pour améliorer la distribution. Le Conseil fait l’examen du dossier de projets de lotissements privés aux Mattés, aux Coteaux, ainsi qu’au Bois des Plantes. Quant à la commission voirie, elle propose la possibilité de ramassage des ordures une fois par semaine pour le Bourg et la Baudinière, le Champ Lambert et deux fois par mois pour tous les Écarts à compter du 1er novembre. 1979 Les travaux du groupe scolaire avancent normalement et l’échéancier sera tenu. De même la réalisation de la route CV n°2 (route de Druye) s’élabore avec toutes les difficultés habituelles pour l’évacuation des eaux de pluie. M. MENANTEAU donne connaissance au Conseil Municipal d’une étude qu’il a faite sur les dépenses totales engendrées par cette réalisation et qu’il évalue à 970 000 Frs. Le Conseil accepte la signature du contrat pour l’installation de préfabriqué sur le terrain de la Fontaine aux Mères pour le Club de l’Enfant. Cette initiative évidemment ressemble à un embryon de garderie. Il est envisagé de commercialiser les peupliers et les bois de l’île qui présentent une urgence de débardage. De plus, cette initiative complète la zone de protection des berges de l’Indre. De même, la commune a acheté l’île pour faciliter la pêche et par la suite les prairies à gauche et à droite des platanes. 87 Le Conseil décide l’interdiction de la chasse autour du groupe scolaire afin de préserver la toiture (On peut se demander pourquoi ?) 1980 Les derniers travaux et acquisitions de matériel pour le groupe scolaire se réalisent et l’inauguration, tant attendue, aura lieu le 10 mai. En conséquence, les anciennes salles de classes sont réattribuées aux sociétés locales : Club de ping-pong, Lyre Artannaise, gymnastique, Club du 3ème Age, Association des parents d’élèves, Pompiers, Anciens Combattants, Comité des Fêtes, Chasse, Comité des Fêtes. Construction de trottoirs sur le CD 17 des deux côtés, achat d’un camion neuf avec benne pour la commune. Le programme de voirie pour l’année est adopté et il en sera de même pour les années suivantes. Naissance du Syndicat pour l’aménagement de la Vallée de l’Indre. (SAVI) Le contrat avec les Pompes Funèbres de Veigné se terminant au 22 Novembre, il est procédé à une nouvelle étude et un nouveau contrat est passé avec les Pompes Funèbres de Montbazon. 1981 Les travaux d’assainissement se poursuivent lors d’une 6ème tranche pour un montant de 750 000 Frs subventionnés à hauteur de 40% par la Région-Centre, sur la rive gauche de l’Indre. Le Conseil suggère que le passage de la canalisation 88 de refoulement d’Artannes vers le poste de relèvement de la « Fontaine aux Maires » soit implanté dans la prairie. De même, des travaux importants de voirie, eau et assainissement sont effectués route du cimetière, route du Haut-Village, route de bois « des Plantes » et le Conseil demande d’étudier avec la commune voisine Monts, le raccordement de l’assainissement des Hautes Varennes. Des réfections d’électricité de peinture, d’isolation phonique pour les salles communales (Club du 3ème âge, mairie) se réalisent sans oublier une multitude de petits travaux comme la sirène d’alarme du groupe scolaire ou le chauffage électrique pour le logement de fonction de l’institutrice. Le travail d’une secrétaire supplémentaire pour la mairie devient indispensable compte-tenu du travail croissant au SIVOM de la Vallée du Lys. Un demi-poste est donc créé avec une convention pour un remboursement de 8 mois de salaire sur 12 par le SIVOM. Les premiers noms de rues pour le lotissement « les Grands Clos » voient le jour et pour l’ensemble du Conseil Municipal, après dix ans de difficultés, la saveur vinicole offrait un certain plaisir et c’est bien connu que parfois il faut laisser son vin vieillir pour qu’il en soit meilleur. La rue principale était donc : Rue des Grands Clos et à côté la rue des Vignobles, la rue du Pressoir, la rue du Tastevin (aujourd’hui rue des Vignes), la rue de la Treille. Le Conseil accepte un projet de lotissement privé à «La Baudinière ». 89 1982 Le Conseil Municipal prend connaissance des nouveaux horaires appliqués aux employés municipaux suite au décret d’application de la semaine des 39 heures. Monsieur BORDAS, Conseiller Général du canton est présent lors d’une séance du Conseil Municipal et Monsieur MENANTEAU lui présente les projets de l’année ainsi que les projets du Syndicat de la Vallée du Lys. Au travers de toutes ces activités, il est évident que de plus en plus les dossiers s’étudient, se discutent et se réalisent à plusieurs communes. On ne peut plus rester seul et l’intercommunalité se développe. Il existe de nombreux problèmes d’assainissement comme par exemple à la Jaulnaie et il est décidé de ne plus accorder de permis de construire dans ce secteur. La réfection globale de l’électricité de la salle des Fêtes est terminée. De nombreux fossés sont créés ou restaurés comme à la Huguetterie, à la Mânerie, à la Jaulnaie, aux Mattés, à la Vallée. En un an, il y a eu 116 120 Frs de travaux réalisés. Monsieur MENANTEAU informe le Conseil que le problème de l’élimination des ordures ménagères est urgent car les carrières de Pont-de-Ruan deviennent obsolètes et il faut chercher une autre solution. Ce sera la S.P.R. (Société des Propriétaires Réunis) de TOURS, mais il faudra étudier la méthode de participation par redevance ou par financement des budgets communaux et dans le cadre du SIVOM, mais il faut modifier l’arrêté préfectoral de 1967 fixant les attributions de celui-ci. 90 Il est décidé que le réseau pluvial serait installé des deux côtés de la chaussée CD 17 avec une seule traversée. L’effectif prévisionnel pour la rentrée scolaire serait de 117 élèves pour le primaire et de 62 pour la maternelle. Ces chiffres permettent de solliciter auprès de l’Éducation Nationale, la création de deux postes supplémentaires. L’effet du lotissement commence à se faire sentir ... Le Pont des Briants fait l’objet de travaux d’élargissement pour 210 000 Frs, et le Conseil Municipal donne un accord de principe pour un projet de garage des véhicules de pompiers. Monsieur TACHAUD du Service de l’Équipement informe le Conseil Municipal sur la nécessité, désormais, d’établir un plan d’occupation des sols (P.O.S) et d’en faire un outil pour maîtriser de manière cohérente le développement des constructions et par conséquent le développement de la commune. 1983 Le Conseil confirme le nom des rues déjà nommées du lotissement et procède à la nomination de rues sur la voie communale n°2, Rue des Grands Clos, rue des Sarments, rue du Pressoir , rue des Ceps, rue des Vignes, rue de la Treille, rue des Vendangeurs, impasse des Grands Clos, Rue du Clos Bruneau, Rue du Cimetière (aujourd’hui rue de L’Égalité) de l’Égalité, Rue du Champ Lambert. M. le Maire donne lecture au Conseil Municipal du compterendu de la réunion du Syndicat de la Vallée du Lys portant 91 sur l’élection du président puisqu’il a été élu par 11 voix sur 14 votants. La 8ème tranche d’assainissement comprend Les Ansaults, rue des Maltaches, rue du Château d’eau, mais il faut choisir le plus urgent. Au cours de la discussion, M. MENANTEAU précise que l’assainissement est coûteux à cause de la topographie de nos bourgs et de la présence de l’Indre et de ses méandres. M. MENANTEAU donne lecture d’un courrier de M. l’Inspecteur d’Académie, en date du 5 avril 1983, dans lequel il envisage, après avis du Comité technique paritaire Départemental, l’ouverture d’une troisième classe maternelle à Artannes et par conséquent la création d’une École Maternelle à 3 classes. Pour rappel, l’École Primaire comporte 5 classes. Le 27 mai 1983, M. MENANTEAU fait un exposé historique sur l’Indre au quaternaire, sur les Moulins et les cours d’eau privés et les boires. Puis, il brosse rapidement l’évolution de la prairie depuis que les moulins n’utilisent plus le cours d’eau pour leur fonctionnement et explique l’envasement des boires et des fossés. Le Préfet et le Sous-préfet avaient encouragé les communes à se grouper en Syndicat d’Aménagement. Mais devant la complexité du problème, les Conseils Municipaux avaient simplement accepté un Syndicat d’Études. Puis M. MENANTEAU précise qu’en l’absence d’un syndicat, les propriétaires riverains ne procèderont jamais à cet entretien. A cet effet, il demande au Conseil : - si les riverains doivent prendre à leur charge ces dépenses qui en vertu de la loi, leur incombent ? 92 - si la collectivité devrait prendre en charge le curage des boires pour assurer le retour des eaux de crues ? Après un large débat, le Conseil définit sa position : - nécessité d’un travail collectif afin que l’entretien soit ainsi assuré, - les interventions au bord de la rivière devront être supportées par les communes, à charge par le percepteur d’en poursuivre le remboursement auprès des propriétaires concernés. - les travaux de curage des boires, problème local, serait pris en charge par la commune pour montrer l’exemple, car ce curage présente un intérêt collectif (assurer le retour des eaux de crues, hygiène générale et environnement, intérêt piscicole) sans donner de plus-values foncières. Les propriétaires concernés seront mis en demeure d’abattre les arbres. Le Maire demande au Conseil Municipal l’autorisation de faire préparer un dossier d’étude d’une salle de gymnase, afin de prendre rang ensuite pour solliciter une subvention. Le Conseil Municipal, lors d’une séance suivante, entend un exposé de M. BOILLE, architecte, sur un avant-projet de gymnase. Puis, il étudie le plan et son descriptif. Il approuve à l’unanimité cet avant-projet. A cet effet, le Maire demande au Conseil s’il accepte les conditions d’intervention de la Société d’Équipement de la Touraine, actuellement propriétaire du terrain sur lequel sera implanté ce projet. La S.E.T agirait au nom et pour le compte de la commune. L’accord est donné à l’unanimité. Il fut décidé la construction d’un garage municipal pour les besoins des services incendie et de voirie municipale. Il est à noter que si l’entreprise NICOU a été retenue pour la 93 construction métallique, les employés communaux ont assuré la partie maçonnerie et les aménagements intérieurs sous la conduite de Monsieur BOUGRIER. En raison de la création d’une troisième classe maternelle, un certain nombre d’aménagements ont été réalisés. La voirie communale est également, comme tous les ans, concernée par l’entretien, création de fossés, prolongement de trottoirs ou revêtement de chemin. Certes, cela ne représente pas de dossiers majeurs, mais un travail au quotidien qu’il faut préparer, et suivre dans les diverses phases de réalisation. De même, nous pouvons constater la création d’un deuxième poste de femme de service pour les écoles, la poursuite de l’assainissement jusqu’au centre des Ansaults, la mise en place de la collecte et l’élimination des ordures ménagères, et un dossier déposé au Conseil Général pour l’implantation éventuelle d’une maison médicalisée. Le Maire, Monsieur LAPORTE et Monsieur BOUGRIER (respectivement âgés de 54, 57 et 42 ans) ont été confrontés avec leurs parents aux redoutables problèmes de la vieillesse. 1984 Sollicités, les commerçants ont élaboré et retourné leur publicité, et le premier bulletin municipal a pu être édité. Puisqu’il n’existait pas d’armoiries officielles relatives à Artannes, la commission à l’information sous la présidence de Monsieur LAPORTE a décidé de créer un écusson, le plus représentatif des événements de l’histoire et du passé de la commune, puisés aux Archives Départementales. 94 Compte tenu des prévisions scolaires pour la rentrée, il est demandé la création d’une 6ème classe primaire. L’apport des nouveaux habitants sur la commune continue et il n’est pas toujours facile d’être en adéquation avec l’évolution des demandes légitimes de ces nouveaux habitants et la réalisation des infrastructures nécessaires. Le 21 Septembre 1984, M. le Maire souligne l’intérêt de la convocation du Conseil afin que celui-ci visite le groupe scolaire et constate des actes de vandalisme effectués. Ces actes sont jugés indescriptibles, malheureusement, et effectués par des enfants mineurs … Audelà des faits, dégrader une école, un symbole fort de la connaissance et des valeurs qu’elle véhicule, a profondément affecté Monsieur MENANTEAU. M. le Maire ayant rencontré M. Le Président du Conseil Général sur les différentes demandes de subvention obtient la certitude que le gymnase sera pris en compte sur l’exercice 1985. M. BOUGRIER, Maire-adjoint, présente à l’assemblée un projet de plan d’extension des services administratifs de la Mairie, qui prévoit une construction de trois bureaux dans la cour, l’aménagement de la salle d’accueil, d’un bureau de garde-champêtre, d’une salle d’archives et d’une salle des commissions .Ce projet est estimé à 930 000 Frs TTC par l’architecte. Le financement sera assuré par un emprunt de 390 000 Frs et le reste en autofinancement. Le Conseil donne son accord. Le Maire rappelle l’attribution d’une 9 ème tranche d’un montant de 800 000 Frs subventionnée à 45% du prix HT dans laquelle 170 000 Frs de travaux seront effectués sur la 95 commune de Saché et le reste sur Artannes avec trois tronçons : achèvement de la route des Ansaults, rue du Maltache, rue du Clos Bruneau. 1985 Le Conseil Municipal prend connaissance des effectifs prévisionnels des rentrées scolaires en maternelle jusqu’en 1987 et en primaire jusqu’en 1990, chiffres établis à partir du recensement complémentaire de 1984. Il apparaît qu’une création pour une 4ème maternelle soit sollicitée en raison des 99 enfants attendus à la rentrée suivante. Trois projets d’extension sont présentés car il est évident qu’avec l’arrivée des enfants des nouveaux habitants, il faut agrandir le groupe scolaire. Heureusement le groupe avait été conçu dès le départ à géométrie évolutive … Les appels d’offre pour l’extension de deux classes au groupe scolaire permettent de penser que les travaux pourraient commencer de suite et que les classes seraient ouvertes le 1 er novembre 1985. Le conseil prend connaissance des travaux du lotissement des Grands Clos en voie d’achèvement. Dans le cadre du Syndicat de travaux de la Vallée de l’Indre, Monsieur MEUNIER commente le déroulement de deux réunions organisées en juin à la mairie de Montbazon. La première fût infructueuse et Monsieur MENANTEAU précise qu’au cours de la seconde, un consensus semble s’être dégagé. Il ajoute que des statuts ont été élaborés et sont soumis à l’approbation des Conseils Municipaux de chaque commune adhérente. Il fait part également à l’assemblée des dispositions 96 financières prévues dans ces statuts. Après lecture des statuts, le Conseil donne son approbation. Création d’un Syndicat de Travaux pour l’Indre et sa vallée qui regroupe les communes de Courçay à Pont-de-Ruan sauf Truyes et Cormery, soit 7 communes. Monsieur MENANTEAU en est élu Président. Les statuts stipulent notamment que : a) Le lit mineur (la rivière) est à la charge des riverains au prorata des travaux. b) Le lit mineur (les boires) est à la charge des communes au prorata des travaux sur leur territoire. c) Les moulins sont à la charge de leur propriétaire, avec de possibles interventions du Syndicat, si la collectivité y a intérêt (par exemple : réfection d’un déversoir pour maintenir un plan d’eau minimum). Toujours sur le dossier du Syndicat d’Aménagement de la Vallée de l’Indre, M. PINARD, délégué, fait le compte-rendu de la dernière réunion du syndicat, portant sur l’installation des membres du Syndicat d’Aménagement et sur la constitution du bureau. Ce syndicat regroupe 7 communes sur les 9 concernées. M. MENANTEAU en est le Président. Le syndicat se réunira en Mairie le 14 octobre suivant, pour déterminer les travaux, constituer les dossiers de subvention, voire réaliser quelques travaux par exemple le curage des boires. En dehors de ces deux dossiers importants, l’agrandissement du groupe scolaire et la constitution du Syndicat de Travaux de la Vallée de l’Indre, il convient de mentionner la démolition du logement et du garage du 19, avenue de la 97 Vallée du Lys, la réalisation de l’extension des locaux administratifs de la Mairie, l’aménagement du cimetière, l’extension des trottoirs jusqu’à l’Alouette 1986 Le Conseil Municipal prend connaissance du rapport de la commission des finances qui a établi le plan de financement de la construction du gymnase ainsi : Emprunt 1 100 000 Frs Subvention 520 000 Frs Autofinancement 700 000 Frs Soit un total de 2 320 000 Frs Le Conseil entend ensuite le compte rendu du Syndicat d’Aménagement de la Vallée de l’Indre qui prévoit que des travaux à hauteur de 500 000 Frs pourront être réalisés sur les boires. Une tranche de subvention de l’Agence de Bassin est attribuée au Syndicat pour intervention sur le lit mineur. Le 7 mars, le Conseil Municipal a retenu la Société d’Équipement de la Touraine S.E.T en qualité de prestataire de service pour la construction du Gymnase. L’ouverture des plis a eu lieu le 16 avril en présence de l’architecte et les travaux peuvent commencer. Et cette construction pourra se réaliser pour un budget prévisionnel total T.T.C. de 2.482.408,22 Frs M. le Maire informe les membres du Conseil Municipal que des travaux éventuels sont à l’étude dans le cadre du S.I.V.O.M afin d’une part de réduire les problèmes de distribution d’eau potable en période de pointe par le décolmatage du forage d’Artannes et d’autre part, de réaliser 98 l’implantation d’une canalisation de refoulement du forage de Thilouze à celui d’Artannes. Le conseil syndical a décidé également la réfection du génie civil du poste de relevage des « Barres » à Saché, pour 50 000 Frs TTC. Puis la Direction de l’Agriculture et le Syndicat Mixte des stations d’épuration ont proposé de présenter un dossier de subvention pour la construction d’un silo de stockage des boues avec une chaîne complète (tonne à lisier et épandage) pour un coût de 250 000 Frs. Monsieur MENANTEAU annonce les effectifs prévisionnels de la rentrée future de septembre 1987 et au vu des chiffres présentés, le Conseil Municipal décide de solliciter la création d’une 7ème classe primaire. Parmi toutes les délibérations, nous avons choisi d’extraire trois dossiers qui nous ont paru significatifs : l’étude d’un projet de lotissement « Les Hautes Varennes », la révision du plan d’occupation des sols et la signature d’une convention avec l’État, aidant financièrement la commune pour la création de postes d’utilité collective : un stagiaire voirie et bâtiments, un au secrétariat de Mairie, deux à l’école maternelle. Mais il y eut bien d’autres réalisations comme les travaux de voirie sur les voies communales, sur le pont de la route de Couteau, sur le ruisseau de Battereau, des trottoirs sur le CD 17 ou la réfection de divers bâtiments communaux (couvertures, peintures). Le Conseil Municipal s’est également penché sérieusement sur le problème de stationnement des caravanes des gens du voyage. Malheureusement, le comportement de certains d’entre eux est tout à fait inacceptable par le fait de 99 branchements électrique et d’eau, de manière sauvage et sans aucune possibilité pour la commune de faire payer les consommations utilisées. Le problème des toilettes, non géré par les gens du voyage, apporte une note peu reluisante de la situation, sans oublier le problème de salubrité important que cela représente et la proximité de la rivière, les jardins de l’agglomération visités, des WC publics obstrués et détériorés etc. A ce jour, et malgré plusieurs municipalités, il faut bien admettre que ce problème annuel n’a pas trouvé de solution satisfaisante pour les uns ou les autres et que la population appréhende l’arrivée, parfois sportive … des caravanes et s’en trouve soulagée lorsqu’elles s’en vont. 1987 Le 24 avril, le gymnase étant terminé, M. le Maire présente le planning d’utilisation. Bientôt aura lieu l’inauguration de ce lieu avec « l’espérance que ce lieu n’atteindra sa pleine efficacité pour la jeunesse que si de nombreux bénévoles s’engagent pour créer et animer les différents clubs. La meilleure façon d’éviter la drogue, la délinquance, le mal de vivre. Bien sûr, vous y passerez du temps, bien sûr, vous serez critiqué, mais aussi vous y trouverez la camaraderie, voire l’amitié, la solidarité, l’altruisme avec en prime une merveilleuse école de démocratie et une meilleure intégration dans la communauté Artannaise. N’hésitez pas à rejoindre tous ces bénévoles qui ont fait leur, la parole de Pierre de Coubertin : « L’essentiel est de participer » » (M. MENANTEAU) 100 Discours de Monsieur MENANTEAU pour l’inauguration du Gymnase : « Monsieur le Président du Conseil Général, Monsieur le Secrétaire Général, Messieurs les Députés, Monsieur le Conseiller Général, Madame et Messieurs les Maires, Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs, L’apôtre de l’action, Thomas CARLYLE a dit : « Ne te plains de ton temps, si tu le trouves mauvais, demandes-toi ce que tu as fait pour le rendre meilleur ». Dans notre jeunesse, comme tous les jeunes, nous avions pensé que l’époque était mauvaise, nous nous sommes engagés pour la rendre meilleure, et vous avez devant vous, une de nos réponses. Nous sommes particulièrement heureux de partager cette grande joie avec les personnalités du Département qui ont répondu à notre invitation, avec la population de notre Commune, avec les jeunes qui vont pouvoir l’utiliser. Je pense que vous êtes sensibles, comme nous, à l’esthétique de l’ensemble, et je voudrais aussi remercier l’architecte, la Société d’Équipement de la Touraine, tous les techniciens, et l’ensemble des ouvriers qui ont participé à cet édifice. Sans oublier Monsieur BOUGRIER et Monsieur LAPORTE, Maires-adjoints qui ont suivi, détails après détails, semaines après semaines, les travaux pendant dix mois. Le Conseil Municipal et la population leur sauront gré de ce dévouement au service de la Collectivité. Nous pourrions nous interroger sur le choix de cet investissement. Pourquoi un gymnase ? Le choix fait par le Conseil Municipal est tout simplement lié à la démographie. En effet, au recensement de 1983, sur 1400 habitants, nous 101 avions déjà 401 jeunes de 0 à 19 ans, soit 29 % de la population. Avec 1915 habitants actuellement, nous pouvons valablement supposer au moins 500 jeunes. D’autre part, la diminution du travail, le chômage nous font un devoir d’occuper les jeunes à des loisirs sains. « L’oisiveté n’est-elle pas la mère de tous les vices ? » En matière d’éducation, après les anciens Grecs et Romains, après le baron Pierre de Coubertin, la devise fut de « développer un esprit sain dans un corps sain ». Par ailleurs, l’école Primaire est voisine, et l’État s’efforce d’aider les Sociétés Locales dans les Communes qui disposent d’équipements sportifs. Toutes raisons qui militaient aussi en faveur de cette construction. Toutefois, il ne faudrait pas que l’éducation physique et sportive prenne le pas sur le cerveau, en un mot que la violence l’emporte sur la raison. Au pays de Descartes, nous nous devons de penser. Aussi, je vous invite à penser au coût du bâtiment, au coût du fonctionnement (chauffage, électricité), au coût de l’entretien. Ce bâtiment aura coûté 275 millions de centimes financés par : 52 millions de centimes du Conseil Général 110 millions par emprunts 113 millions de centimes épargnés par la Commune depuis plusieurs années. Malgré cet effort financier important et grâce à notre prudence, nous sommes heureux de vous annoncer que la pression fiscale sera seulement celle de l’État, du Département et de la Région et de 0% par la volonté du Conseil Municipal. En effet, je trouve qu’il est facile de réaliser, on trouve toujours une banque pour prêter, des entreprises pour travailler, des architectes pour dessiner 102 mais ce qui est beaucoup plus difficile et important c’est de savoir comment rembourser sans gêner la population dans sa vie de tous les jours, alors que les salaires sont bloqués, que le travail est rare, que le taux des emprunts personnels est très élevé. En un mot que la vie devient de plus en plus difficile. Nos réflexions auraient pu nous amener à construire un bâtiment destiné aux plus de 60 ans, soit 22% environ de la population, pour ces tranches d’âges qui ont durement travaillé, qui ont cotisé, qui ont payé partout et qui mériteraient bien une vieillesse heureuse. Rien n’est plus dramatique que d’avoir des anciens seuls, malades, impotents et de chercher une place sans en trouver pour leur offrir un hébergement digne de notre civilisation. J’ai été confronté il y a peu de temps encore, à ce problème, et la surveillante de l’hôpital désireuse de recevoir cette personne dans de bonnes conditions m’a dit : « Monsieur le Maire, vous êtes un décideur et sur le problème des anciens nous sommes en retard de deux guerres ! » Vous le savez, mieux que quiconque, Monsieur le Président puisque sous votre impulsion, l’Indre-et-Loire a été le premier à étudier un plan gérontologique. ARTANNES a postulé dès l’apparition de ce plan en février 1983, nous avons un terrain près de l’école, près du gymnase, près de la vie en un mot, ce qui est très important, pour ne pas couper les anciens du monde des vivants. Nous aimerions participer à cet effort indispensable, puisque les faits nous interpellent : ne dit-on pas que dans 15 ans : Les plus de 75 ans auront doublé, Les plus de 60 ans provoqueront 50% des dépenses de santé Et chez les plus de 80 ans ,1 sur 4 sera grabataire. Pour conclure, je formulerai deux vœux : 103 Le premier en direction des jeunes et des dirigeants actuels ou futurs pour que ce beau bâtiment soit soigné, entretenu, protégé afin que nul n’ait à regretter le choix prioritaire qui a été fait. Il s’agit de l’argent de tous, il faut absolument le comprendre, cet argent à gagner et à économiser. Le deuxième serait qu’Artannes vous reçoive à nouveau tous, population et personnalités pour couper le ruban d’inauguration d’une maison pour nos anciens. Et, s’il est vrai, selon Armand SALACROU « qu’un homme sans souvenir est un homme perdu » je puis vous garantir que notre perte ne serait pas pour tout de suite, car, alors, nous partirions le cœur plein d’inoubliables et ineffables souvenirs. » L’état des finances communales montrent une gestion rigoureuse avec une maîtrise et un souci constant d’économie. Par exemple le reste à réaliser au 18 septembre (dépenses et recettes) était de : 1 149 757,51 Frs D’où un excédent global prévisionnel de 619 669,23 Frs pour l’exercice en cours. Outre le gymnase, cette année-là, les dossiers importants menés par la mairie sont l’aménagement du secteur des « clos » en pavillons individuels de location (quinze pavillons dès la première tranche), le plan d’occupation des sols arrêté le 24 avril, le recrutement de stagiaires T.U.C, sans oublier des travaux conséquents qu’il a fallu entreprendre afin de corriger les dégâts dus au gel de l’hiver précédent. Mais Monsieur MENANTEAU a également dans le cadre du Syndicat d’Aménagement de la Vallée de l’Indre consacré 104 beaucoup de temps et d’énergie pour faire évoluer les différents dossiers en cours. 1988 Le 26 Février, diverses informations sur le S.I.V.O.M de la Vallée du Lys furent données : a) En assainissement : le Conseil Général vient d’attribuer une subvention pour la construction d’un silo avec épandage, soit l’acquisition d’une tonne à lisier, pour un coût de dépenses de 300 000 Frs HT avec une subvention de 55% soit 165 000 Frs. Une subvention vient d’être sollicitée auprès de l’Agence de Bassin. Les travaux devront être réalisés en 1988. b) Service de l’eau : une subvention du Conseil Général est accordée pour un renforcement de l’adduction de l’eau, afin de faciliter le renvoi des eaux de Thilouze, en cas de nécessité, sur les trois autres communes. Dépenses prévues : 950 000 Frs HT Subvention 45% 427 000 Frs HT Une étude est actuellement menée pour la création d’un troisième forage, afin d’améliorer la qualité de l’eau à Thilouze, par un mélange des eaux avec celles du cénomanien. Cette opération ne serait programmée que pour 1989. Informations sur le Syndicat d’Aménagement de la Vallée de l’Indre a) Le curage des boires n’est pas terminé sur Montbazon. b) Sur le lit mineur : l’ordre de service ne peut être délivré en raison de la pluviométrie. 105 c) La D.D.A admet l’utilité des bassins de retenues. En juillet, le Conseil Municipal prend une délibération pour solliciter du Conseil Général l’élargissement sur la commune de la route de Druye, afin de faciliter la circulation dans les deux sens lorsque les poids lourds se croisent. Et Monsieur MENANTEAU fait part des décisions du SIVOM de la Vallée du Lys : - des essais de débits et un contrôle par caméra auront lieu au forage de Thilouze. - mise en place d’un pilote sur la station de pompage de Thilouze pour mettre au point le traitement biologique de l’eau par la C.G.E. A la suite de ces résultats, le Conseil Syndical décidera, soit un renforcement du réseau, prévu en 1988, soit un troisième forage au Turonien, à déterminer. En septembre, le compte administratif 1987 est adopté à l’unanimité des 12 votants avec un état de dépenses de 2 146 739,26 Frs et un état de recettes de 2 276 735,03 Frs. Si bien que l’excédent global pour l’année précédente est positif de 129 995,77 Frs. Compte tenu des restes à réaliser pendant le dernier trimestre de cette année l’excédent global prévisionnel serait donc de 1 645 599,99 Frs. Devant cet argent, il est décidé au budget supplémentaire du 14 octobre suivant d'acheter du matériel de transport, de voirie, d’aménagements de rues notamment l’élargissement de la Rue du Champ-Lambert, création d’un parking au Centre-Bourg, d’amélioration de l’éclairage public, etc. Signalons également le recrutement de nouveaux stagiaires T.U.C et la création de deux postes de surveillance pour la cantine (1h chaque jour). 106 1989 Le Maire rappelle au Conseil Municipal, d’une part, l’importance du trafic sur la route de la Fontaine Sainte, et d’autre part, le projet de renforcement des petits ponts de décharge sur le C.D 17 qui, pendant trois mois, entraîneront une déviation de la circulation des voitures sur cette petite route. Après en avoir délibéré, le Conseil décide l’élargissement de la route, sous condition de réduire son élargissement d’1 m à 0,50 cm et le surfaçage en gravillons et non en enrobés à partir du 15 avril. Le marché CAMAT s’élève à 350 000 Frs. De même, il sera réalisé l’élargissement des ponts sur l’Indre. Les travaux de réfection ont commencé au début de septembre et la durée prévue pour le chantier a été de cinq à six mois. M. MENANTEAU donne lecture d’une lettre qu’il a adressée à M. VOISIN, Président du Conseil Général dans laquelle il sollicite d’une part, diverses subventions destinées à compenser pour partie, les dépenses supplémentaires résultant pour la commune de cet important chantier et d’autre part, le remplacement des parapets actuels en fonte par des parapets plus solides pour des motifs évidents de sécurité. Il faut rappeler malheureusement le décès par noyade d’un jeune homme, suite à un accident de voiture. Le 2 juin 1989, M. THIMEL, Conseiller Municipal, fait une communication importante sur les Maisons d’accueil rural pour les personnes âgées. Il rappelle le vieillissement général de la population française, phénomène particulièrement sensible à Artannes puisque la commune compte 80 personnes âgées de plus de 80 ans. Il est donc important de prévoir des structures d’accueil pour les personnes âgées, et la 107 municipalité se doit de faire l’effort nécessaire. Il a ensuite présenté une étude d’ensemble sur les maisons d’accueil pour les personnes âgées en soulignant que ce type d’établissement n’existe pas en Indre-et-Loire, seul un projet étant en cours de réalisation à Neuillé-Pont-Pierre, projet attentivement suivi par la M.S.A d’Indre-et-Loire. A) Caractéristiques des bâtiments : la superficie des locaux doit être d’environ 1000 m2, l’implantation des bâtiments se faisant sur un terrain de 3000 m2. B) Occupation : - en priorité, occupation par les habitants de la commune - le taux de dépendance des arrivants n’est pas déterminé - il est insisté sur le fait que les pensionnaires gardent leur structure de soins et qu’il est possible de créer un centre d’intérêt et d’animation autour de l’établissement C) Coût et financement : le coût de construction prévisible est très élevé. A titre d’exemple, celui de NeuilléPont-Pierre s’élève à 5 950 000 Frs. Le financement s’effectue à hauteur de 60% par des prêts locatifs aidés dont la charge est supportée par les occupants et à hauteur de 40% par des subventions diverses : parmi ces dernières, certaines proviennent des différentes Caisses de Retraite qui réservent ainsi des places pour leurs adhérents. La commune contribue au financement du projet sous trois formes : - apport du terrain - prêt relais pour le montant de la T.V.A grevant le coût de construction, prêt récupéré au bout de deux ans. - dotation globale d’équipement. La commune assure la gestion de l’établissement et en assume la responsabilité financière. 108 D) Fonctionnement : le principe retenu est de faire participer les occupants en fonction des possibilités de chacun ce qui réduit d’autant la masse salariale. Le personnel d’encadrement peut être limité à une directrice, avec des connaissances médicales et de gestion, logée dans l’établissement, assistée de deux femmes de service à temps plein. M. MENANTEAU indique qu’il existe un terrain boisé devant le gymnase qui serait adéquat. Lors du Conseil Municipal suivant M. MENANTEAU évoque les grandes lignes d’un projet de maison médicalisée établi par des investisseurs privés. Il observe que, globalement, ce projet se rapproche de la M.A.R.P.A étudiée lors d’une précédente réunion. - capacité de 30 lits répartis soit en chambres simples de 15 m2 soit en chambres doubles de 20 m2 - prix de construction : environ 6 millions de Francs entièrement financés par le groupe privé. La commune apporterait le terrain viabilisé et financerait les équipements intérieurs évalués à 600 000 Frs. Le loyer annuel s’élèverait à 850 000 Frs - prix de la journée : 220 Frs - le budget de l’établissement serait équilibré avec un coefficient d’occupation de 75%. Une réunion avec les concepteurs du projet est prévue pour le mardi 11 juillet 1989. En fin d’année, le point est fait sur les travaux de reconstruction des ponts et sur la réfection supplémentaire de la route de la Fontaine Sainte. 109 Puis, le budget primitif 1990 est voté à l’unanimité sur les bases suivantes : a) Dépenses et recettes de fonctionnement : 4 281 110 Frs b) Dépenses et recettes d’investissement : 1 303 573 Frs Durant l’année, l’avis favorable sur la révision du P.O.S a permis de jeter les bases sur le développement harmonieux de la commune. Ce furent en effet de longues discussions car les conseillers devaient se projeter vers l’avenir et surtout avoir une vraie perspective sur la maîtrise des constructions avec toutes les incidences induites ou pas et cela sans tenir compte d’intérêts personnels ou amicaux avec tel ou untel. Et ce n’est pas toujours facile car il existe beaucoup de conséquences financières …L’autre dossier fut l’équipement en informatique de la Mairie avec le matériel bien sûr mais également la formation idoine pour le personnel. Il ne faudrait pas oublier le recrutement de deux T.U.C pour les services de la voirie et l’extension des garages municipaux. 1990 Le 27 avril 1) Choix de la Maison d’Accueil M. MENANTEAU résume les trois projets qui sont soumis aux choix du Conseil et qui ont fait l’objet d’une étude d’ensemble lors d’une précédente réunion : - projet « SOGEA » de 34 lits - projet « PRODEVE » de 63 et 20 lits Le Conseil, après en avoir délibéré, adopte à l’unanimité le projet de 34 lits présenté par la société SOGEA. 110 2) Compte-rendu de la réunion OPAC M. BOUGRIER expose au Conseil le projet de lotissement retenu par l’OPAC, en précisant que les travaux pourraient commencer vers le mois de novembre. Le projet comporte la construction de 19 lots en accession à la propriété et de 27 maisons en location (type II : 6 maisons, type III : 15 maisons, type IV : 6 maisons). Le 27 septembre Compte administratif pour 1989 Monsieur GUYOT, percepteur, rappelle les grandes lignes du budget pour 1989, puis commente le compte administratif. Il remarque en particulier que l’endettement de la commune, étant largement inférieur à la moyenne départementale, est raisonnable. Il souligne que ce compte administratif est en parfaite concordance avec le compte de gestion tenu par la perception. Il est important de souligner pour une meilleure compréhension que les budgets sont établis par année civile du 1er janvier jusqu’au 31 décembre de l’année en cours. Le 16 novembre Rapport de la commission des sports M. THIMEL expose au Conseil le projet définitif d’une aire sportive devant le gymnase. Le 14 décembre M. MENANTEAU expose au Conseil la situation de la commune d’Artannes vis-à-vis de la collecte des ordures ménagères, puis évoque les difficultés liées à la fermeture définitive de la décharge située à Monts, à la fin de 1991. Il explique en détail le fonctionnement de l’usine installée à Joué-lès-Tours et précise les conséquences financières 111 qu’impliquerait pour le Syndicat de la Vallée du Lys, et donc pour la commune, l’adhésion au SITOM de Joué-lès-Tours. Il précise que le Conseil devra ultérieurement choisir les modalités de paiement de ce service par les usagers. Bien entendu, il y eut également les travaux d’aménagement du Centre-Bourg qui ont donné une nouvelle âme à la commune, l’approbation du projet de lotissement présenté par l’O.P.A. et la connaissance des souhaits émis par le collectif pour la création d’un centre aéré. 1991 Au printemps, le Conseil étudie les différentes possibilités qui s’offrent à la Commune pour la collecte et la destruction des ordures ménagères. Des devis ont été présentés par quatre entreprises : GENET, SPR, ECTD ET FASSA. Après étude approfondie et discussion, le Conseil Municipal décide à l’unanimité de confier la collecte à la S.P.R, la destruction devant être assurée par l’usine de Joué-lès-Tours. M. MENANTEAU donne certaines informations relatives au SIVOM de la Vallée du Lys - extension du réseau d’assainissement, à Saché, de la « Sablonnière » à la « Basse Chevrière » - forage du 3ème puits. - étude-diagnostic des réseaux d’eau potable et d’eaux usées. En septembre, comme presque tous les ans, le compte administratif 1990 est adopté à l’unanimité, M. MENANTEAU ne prenant pas part au vote, avec un excédent total de 1 352 314,89 Frs 112 Le 20 décembre M. le Maire précise la nouvelle répartition des dépenses à l’intérieur du SIVOM, vu le recensement de la population des communes en mars 1990. La contribution des communes aux dépenses du Syndicat de la Vallée du Lys est fixée d’après le pourcentage de population : Eau et assainissement : Artannes sur Indre 2096 Habitants 46% Pont-de-Ruan 537 Habitants 12% Saché 873 Habitants 19% Thilouze 1052 Habitants 23% Soit 4558 Habitants 100% Dans l’ensemble des dossiers travaillés cette année-là, il apparaît judicieux d’en faire ressortir les points suivants : adoption du principe d’une participation financière pour l’installation du réseau Gaz de France sur la commune, puis l’accord donné par l’Inspection Académique pour l’inscription en maternelle des enfants âgés de moins de trois ans , sans oublier l’adhésion de la Commune au Syndicat intercommunal de tourisme du Val de l’Indre. Le Conseil Municipal a fait le point sur les actions entreprises par le Syndicat du Tourisme de la Vallée de l’Indre, a fixé le montant de la redevance pour la collecte des ordures ménagères et a poursuivi la réalisation du lotissement du Maltache. 113 1992 L’approbation du compte administratif 1991 a eu lieu beaucoup plus tôt : le 27 mars, alors que les années précédentes elle avait lieu en septembre. Les dépenses totales inscrites étaient de 9 712 386,37 Frs se décomposant en 6 985 519,49 Frs en fonctionnement et 2 726 866,88 en investissement. Il fut réalisé 7 504 912,52 Frs se décomposant en 5 380612, 38 Frs en fonctionnement et 2 124 300,14 Frs en investissement. Mais si les recettes inscrites étaient évidemment de 9 712 386,37 Frs afin d’équilibrer le budget, il ne fut réalisé que 9 103 292,18 Frs Soit néanmoins un excédent important de 1 598 379,66 Frs. Lors de ce Conseil, Monsieur le Maire commenta tout d’abord les différents budgets des Syndicats Intercommunaux, qui entraîneront des répercussions sur le budget de la Commune : - les travaux d’investissements réalisés par le Syndicat de la Vallée du Lys entraînant une hausse de 5% du prix de l’eau, hausse à laquelle il convient d’ajouter celle résultant de la nouvelle convention signée par la Compagnie Générale des Eaux. - la taxe d’assainissement sera également majorée de 10%. Le Conseil étudie ensuite le budget tel qu’il a été retenu par la Commission des Finances. Afin de dégager un autofinancement nécessaire pour la construction de la maison d’accueil des personnes âgées, il est proposé une hausse moyenne de 5% des différents taux d’imposition. 114 Le réaménagement et la remise en conformité de la salle des Fêtes se réalisent et des travaux sont effectués pour le pont de Battereau afin d’éviter les inondations. Il est signé une convention avec G.D.F. pour l’alimentation de la commune en gaz naturel avec une durée de 30 ans. M. le Maire rappelle la délibération du 26 septembre 1991 autorisant la passation d’un contrat entre la commune d’Artannes et l’entreprise Société de Propreté et de Récupération(SPR) de Tours ayant pour objets : - la collecte et le transport des ordures ménagères - la collecte et l’élimination des encombrants - la mise à disposition des bacs pour le recyclage du verre. Puis, il fait savoir que dans un courrier en date du 17 juin 1992, la société SPR lui a annoncé sa fusion avec la société GENET à compter du 1er juillet 1992. Les prestations ne changent pas et il convient simplement de faire un avenant au contrat d’origine. Le 10 septembre le Conseil Municipal : Vu la délibération du 27 avril 1990 par laquelle a été adopté à l’unanimité le projet de construction d’une Maison d’Accueil pour personnes âgées, et a été confié à Métropole Ingénierie l’étude du dossier à présenter aux différents organismes en vue de l’agrément, Vu l’avis favorable de la Commission Régionale des Institutions Sociales et Médico-sociales en date du 11 décembre 1991, notifié en Mairie le 4 septembre 1992, Vu l’avis favorable du Président du Conseil Général d’Indre et Loire en date du 7 février 1992, concernant la création d’une Maison d’Accueil pour Personnes Âgées, d’une capacité de 36 lits, 115 DECIDE de créer une Maison d’Accueil pour Personnes Âgées à Artannes sur Indre, dont la gestion sera confiée au Centre Communal d’Action Sociale, SOLLICITE l’habilitation à l’aide sociale pour cet établissement. Monsieur le Maire fait savoir à l’Assemblée que par courrier en date du 21 septembre 1992, Madame l’Inspecteur d’Académie lui a notifié l’ouverture d’une 4ème classe à l’école maternelle, et a demandé l’avis du Conseil Municipal concernant cette mesure. Le Conseil Municipal, émet un avis favorable à l’ouverture de cette classe. Dans l’année qui vient de s’écouler, il y eut également les travaux d’aménagement de la rue de Montauban et la mise en souterrain des réseaux EDF et PTT, l’agrandissement du parking de la place de la Liberté, la décision de limiter la vitesse à 50 km/h à La Huguetterie et à 70 km/h à La Baudinière, sans oublier la convention signée avec l’OPAC pour l’attribution de logements locatifs. 1993 Le 26 mars, Monsieur le Maire donne lecture à l’Assemblée d’une lettre du 17 décembre 1992 émanant de la Société d’Équipement de la Touraine (S.E.T), relative aux bilans de liquidation du lotissement des « Grands Clos » et du groupe scolaire. Le Conseil Municipal décide d’incorporer dans le patrimoine communal les terrains d’assiette des voiries, espaces verts et espaces libres dépendant de la dite opération pour le prix symbolique de 1 Franc devant notaire. 116 Lors de ce même Conseil, à la suite d’échanges verbaux quelque peu musclés, sur un sujet de création de garderie, M. MENANTEAU, victime d’un malaise cardiaque, a dû quitter la salle de séance aux environs de 22 h 30. Grâce à la présence du Docteur THIMEL, les premiers soins lui furent prodigués en attendant l’ambulance et le transport au CHU pour divers examens. Le 14 mai, M. BOUGRIER, 1er Adjoint ouvre la séance et fait savoir à l’Assemblée que l’état de santé de Monsieur MENANTEAU est satisfaisant. Il devrait regagner son domicile vers le 20 mai 1993. Le 18 juin, M. MENANTEAU préside à nouveau le Conseil Municipal qui approuve le compte administratif 1992 avec un excédent de 2 256 376,32 Frs (668 715,03 Frs en investissement et 1 587 661,29 Frs en fonctionnement). A l’automne, se déroule une consultation d’entreprises pour la voirie et l’assainissement-Eaux pluviales à destination de la rue des Petits Clos. Malheureusement, aucune proposition ne convient car trop chère et le Conseil Municipal demande alors le concours de la DDE pour la maîtrise d’œuvre. Cet aménagement est devenu prioritaire car la rue assure la liaison entre les deux lotissements. Monsieur MENANTEAU communique également les effectifs scolaires 1993-1994 École primaire : 177 élèves répartis sur 7 classes École Maternelle : 95 élèves répartis sur 4 classes. Au cours de l’année précédente 24 278 repas ont été servis, ce qui représente une moyenne de 173 repas par jour. Il félicite 117 les responsables pour leur bonne gestion et le rôle social qu’ils jouent. Le 22 octobre, pour l’opération de la rue des Petits Clos, la DDE vient de transmettre trois devis : l’entreprise PETIT pour l’Assainissement et les eaux fluviales, la voirie pour l’entreprise SCR et l’enlèvement des déblais pour l’entreprise MATTEI. Le Conseil accepte en précisant que, compte tenu des problèmes climatiques, le revêtement des trottoirs n’interviendra qu’au printemps 1994 et les travaux seront dévolus à l’entreprise SCR. Monsieur MENANTEAU informe l’Assemblée qu’il a reçu quelques représentants d’organismes bancaires pour le financement de la construction de la Maison d’Accueil pour Personnes Âgées. Certains sont disposés à accorder des P.L.A, si les réserves de la Commune s’élèvent à 25% de la somme demandée. La valeur du terrain serait prise en compte dans ces calculs. Outre ces dossiers, il faut noter les diverses présentations qui eurent lieu lors de séance du Conseil Municipal : la remise en état du pont du Haut Village, le renouvellement du bail pour le terrain d’accueil, la sollicitation de l’OPAC pour la construction de nombreux pavillons locatifs, la décision d’exonérer de la taxe professionnelle les nouvelles entreprises. 1994 Le 28 janvier, M. PINARD, Adjoint chargé de la voirie présente un bilan de l’opération des Petits Clos. Les conditions climatiques n’ayant pas facilité la tâche des 118 entreprises, les travaux ont duré plus longtemps que prévu, et les riverains ont subi une certaine gêne. Seul reste à réaliser le revêtement définitif des trottoirs. Monsieur l’Adjoint délégué à l’Urbanisme informe l’Assemblée de la nécessité de procéder à une étude de Schéma Directeur de l’Assainissement sur la Commune. Le 25 mars, compte tenu du contexte économique difficile (stagnation des Dotations de l’État- gel de la Dotation globale de Fonctionnement) et afin de : - faire face à la progression des participations de la Commune aux différentes structures - et dégager un autofinancement suffisant, nécessaire pour la construction de la Maison d’Accueil pour Personnes Âgées, Monsieur le Maire propose une hausse de 2% de produit des quatre taxes. Monsieur MENANTEAU présente au Conseil le projet de budget primitif approuvé par la Commission des Finances. Celui-ci se caractérise par : Une volonté de rigueur Une maîtrise des coûts de fonctionnement Une limitation des investissements aux besoins essentiels. Il est adopté pour 5 962 734 Frs en Fonctionnement et 1 533 355 Frs en Investissement. Monsieur LIARD s’enquiert de l’évolution du dossier « Maison de Retraite ». Monsieur MENANTEAU répond qu’il chemine le long des couloirs ministériels…. et précise 119 qu’il n’a pas pour l’instant, aucune assurance d’obtenir les P.L.A indispensables au projet. Le 9 septembre, un bilan complet du projet de la réalisation d’une Maison d’Accueil pour Personnes Âgées est fait par Monsieur le Maire : la délibération du 27 avril 1990 par laquelle a été adopté à l’unanimité le projet de construction d’une Maison d’Accueil pour Personnes Âgées. l’avis favorable de la Commission Régionale des Institutions Sociales et Médico-sociales en date du 11 décembre 1991, notifié en Mairie le 4/9/1992. l’avis favorable du Président du Conseil Général d’Indre et Loire en date 7/02/1992 concernant la création d’une Maison d’Accueil pour Personnes Âgées, d’une capacité de 36 lits, la délibération du 10 septembre 1992 par laquelle il a été décidé de créer l’établissement en question, et d’en confier la gestion au C.C.A.S. Puis il expose qu’il n’a pu être donné une suite rapide à ces autorisations, en l’absence de financement ouvrant droit à l’A.P.L, et dans l’attente d’une habilitation à l’aide sociale. Ces deux éléments étant très importants pour l’accueil des personnes aux ressources modestes. Après de nombreuses démarches restées sans effet (les P.L.A. nécessaires s’avérant très difficiles à obtenir pour la commune), Monsieur le Maire a pris contact avec le Directeur Général de l’O.P.A.C. d’Indre-et-Loire, et le projet a été soumis au bureau de l’O.P.A.C. lors de sa réunion du 19 juillet 1994. Celui-ci a donné son accord pour la réalisation du foyer en maîtrise d’ouvrage directe (l’O.P.A.C. pourra assurer le montage financier de l’opération). 120 Sur la base d’une pré-étude financière de faisabilité, le CREDIT FONCIER DE FRANCE contacté par l’O.P.A.C. a donné son accord sur le principe du financement, sous réserve de l’inscription de l’opération à la programmation des financements d’État. L’O.P.A.C. attend la décision définitive de la D.D.E d’Indreet- Loire. Afin de réaliser une étude de faisabilité plus précise de l’opération, l’O.P.A.C a engagé des démarches permettant de désigner un architecte devant assurer la maîtrise d’œuvre de l’opération. Celui-ci a été retenu lors de la séance du bureau de l’O.P.A.C du 7/9/1994. La faisabilité mettra en évidence l’influence de l’apport de subventions communales sur le montant de la redevance annuelle de location du foyer. Au niveau foncier, la commune pourra donner par un bail la construction à l’O.P.A.C d’Indre-et-Loire, le terrain formant l’emprise de l’opération, pour une durée égale à celle de l’emprunt principal (32 ans) et au terme du bail, l’équipement deviendra propriété de la Commune. Une convention de location et de gestion de l’équipement pourra être passée avec le C.C.A.S. de la Commune. Il pourra en être de même pour la convention relative au conventionnement nécessaire à l’ouverture au droit à l’A.P.L pour les locataires du foyer. Madame DUCHATELLE demande si cette façon de procéder ne conduit pas à imposer l’O.P.A.C au Conseil Municipal et Monsieur MENANTEAU objecte que METROPOLE INGENIERIE avait promis l’obtention de P.L.A. Une discussion s’ensuit avec les différents arguments et des questionnements divers et légitimes, des uns et des autres. Mais, des points importants font consensus : - l’attribution de PLA ouvrant droit à l’APL 121 - l’habilitation à l’aide sociale devant permettre l’accueil de personnes à faibles ressources. Le Conseil Municipal par 15 voix pour et une abstention donne son accord de principe pour que la maîtrise d’ouvrage soit confiée à l’O.P.A.C d’Indre-et-Loire. La première étape de sa mission consistera en la réalisation de l’étude de la faisabilité définitive. Pour information, depuis 15 ans la MARPA a accueilli plus de 300 personnes dont 110 Artannais et 162 pour le SIVOM Vallée du Lys, ce qui démontre, s’il en était besoin, la nécessité d’une telle structure. Dommage qu’elle ne soit pas médicalisée ! Un noble combat pour les nouveaux élus !… Le 23 septembre, Monsieur MENANTEAU donne lecture d’une lettre du 4 juillet 1994 du Conseil Général, concernant l’élaboration d’un Schéma Directeur d’Assainissement par la Commune d’Artannes. Il s’avère que la compétence en matière d’Assainissement ayant été déléguée au SIVOM de la Vallée du Lys, c’est à cette structure que revient la décision et en conséquence le Conseil Municipal retire sa délibération du 28 janvier 1994. Durant cette année 1994, il faut souligner également quelques dossiers qui ont été instruits ou réalisés, comme la signature d’un contrat de surveillance du réseau électrique de la commune, l’étude d’un projet de columbarium ou la réparation en urgence du clocher de l’église, très fortement endommagé, par la foudre lors d’un violent orage. 122 1995 Le 24 mars, le budget primitif est adopté pour 6 476 174 Frs pour le Fonctionnement et 1 056 200 Frs pour l’Investissement. Et, le 19 mai, le Compte administratif de 1994 est adopté également à l’unanimité avec un Excédent de 3 429 864,19 Frs Cette somme peut paraître importante, mais il faut simplement rappeler que pour pouvoir construire la MARPA, il était indispensable de provisionner à hauteur de 25% le coût global de l’opération. 123 124 Chapitre IX Conclusion Le compte administratif de toutes les années durant lesquelles M. MENANTEAU a été Maire, a toujours été positif et il est très important et significatif de le noter. Bien sûr, donner les chiffres des 24 années de mandatures aurait été indigeste peutêtre, pour certains, peu familiers ou pas intéressés par l’exercice comptable. Néanmoins, il m’a semblé intellectuellement honnête de vous les communiquer pour les dernières années. Durant ces 24 années de mandature, soit 4 mandats, avec toutes les diverses responsabilités, nous pouvons affirmer que Monsieur MENANTEAU, s’est investi dans le travail avec des convictions profondes, un engagement sans faille, un sens du service public fort, un désintérêt personnel peu commun. Combien de personnes auraient accepté de faire plus de 700 réunions, un nombre incalculable de kilomètres, faire fi parfois de sa vie personnelle, oublier le repos ou les vacances, et inlassablement rencontrer les gens, les comprendre, les aider sans espérer quoique ce soit, si ce n’est un sourire, et la satisfaction intérieure d’avoir mené à bien un projet. Il était tout à fait normal et juste que Monsieur MENANTEAU soit nommé Maire Honoraire par Monsieur le Préfet le 17 août 1995 pour ses états de services, soit 24 années à la Mairie, 19 ans au SIVOM et 10 ans au SAVI. Un oubli du bulletin municipal sans doute ? Bien entendu, cet engagement personnel n’a pu se réaliser qu’avec la complète adhésion de Madame MENANTEAU, qui a toujours été auprès de son mari, attentive aux difficultés 125 et aux interrogations, discrète mais ô combien présente afin de l’aider au mieux dans sa tâche. Grâce à ce sacerdoce, mot que j’emploie à dessein, la petite commune d’ARTANNES- sur- Indre est passée en un quart de siècle d’un aspect endormi et ancien, à un aspect dynamique et moderne. Même si parfois, l’évolution a pu paraître rapide, elle était indubitable et les diverses impulsions données sont toujours ressenties aujourd’hui. Ainsi, sous la mandature de Maire de Monsieur THIMEL, fut construit un lotissement privé « Noyer de Balzac », un lotissement locatif et le deuxième gymnase et sous celle de Monsieur BOUGRIER un lotissement privé « L’Alouette » avec les lieux dits « La Grande Louée » et « La Petite Louée » ainsi que des logements locatifs dans le bourg, dans le cadre de l’opération « Cœur de village », et la médiathèque. Dans le cadre du SIVOM, Monsieur BOUGRIER, Président, a conduit la construction de la nouvelle station d’épuration et les récents aménagements au terrain de sports de Pont-de-Ruan. De la sorte, la règle de 20% de construction locative dans une commune a été respectée et de 1200 habitants la commune en 40 ans est passée à 2500 habitants. Le but fixé en 1972, lors du premier mandat a été atteint mais il apparaît nécessaire de s’interroger aujourd’hui sur la poursuite de cette politique ou au contraire, de rester en l’état afin de conserver et de consolider l’existant. En ce qui concerne les regrets de Monsieur MENANTEAU, il subsiste celui de ne pas avoir assez convaincu les autorités compétentes de la nécessité de transformer la maison de 126 retraite MARPA en maison de retraite médicalisée afin que les anciens de la commune puissent rester finir leurs jours en toute quiétude, s’ils sont diminués. Son argumentaire, fondé comme toujours sur la justice et l’équité entre tous, est de comparer les sommes investies pour les jeunes avec le groupe scolaire, le gymnase, et le manque d’investissements pour les anciens. Que les résidents payent le prix de journée, nourriture et personnel d’encadrement, cela est normal mais qu’ils participent aux remboursements d’emprunts, cela est anormal. Il aurait voulu l’équilibre de la perfection. Aujourd’hui encore, à l’aulne de son existence, toujours attentif aux diverses évolutions, il aime à rappeler ou à s’interroger sur l’évolution de ce territoire auquel il est viscéralement attaché. Il faut donc rendre hommage à l’action visionnaire de ce Maire bâtisseur qui mérite tous les remerciements et le respect de l’ensemble de la commune. C’était le simple but de ce modeste ouvrage. Jean-Pierre BLIN Artannes, le 24 mai 2015 127 128 Remerciements L’auteur tient à remercier toutes les personnes suivantes : Monsieur MENANTEAU, qui m’a ouvert sa mémoire, sa disponibilité et sa grande gentillesse. Monsieur Bertrand POITOU, Maire d’Artannes, pour sa confiance et son soutien financier dans l’édition de cet ouvrage. Monsieur Michel GUILLOT, Maire-adjoint pour sa participation à la mise en page. Madame Yvette CHATEL, Directrice Générale des Services de la commune d’Artannes et toute l’équipe Administrative Mesdames Liliane CARITA, Isabelle VERNIER, Monique BERTRAND, qui m’ont donné la possibilité d’avoir accès aux délibérations du Conseil Municipal. Remerciements de Monsieur Jean MENANTEAU : « Je n’ai pas eu le courage de faire moi-même cet énorme travail. Aussi, je remercie Monsieur BLIN, nouvel habitant, pour son intérêt envers notre commune, pour sa méticulosité et son civisme. Je remercie aussi Monsieur le Maire Bertrand POITOU et son Conseil Municipal pour avoir bien voulu éditer cet ouvrage afin que les nouveaux habitants sachent pourquoi il fait bon vivre à Artannes. Enfin, je salue avec reconnaissance tous mes collègues, qui m’ont conseillé sans esprit partisan, et accordé leur confiance aussi longtemps, pour une politique locale réaliste. » 129 130 Photos La plupart des photos sont tirées des premiers numéros du bulletin municipal et sont à créditer à Monsieur Jean-Pierre THIBAUD 131 Groupe scolaire Jean GUEHENNO en 1980 Conseil Municipal 1983-1989 132 Présentation du Blason d'Artannes en 1984 1987 Inauguration du Gymnase avec M.VOISIN (Président du Conseil Général) 133 1989 MM. MENANTEAU, LAPORTE et MEUNIER 1989 Plantation de l'arbre de la Liberté 134 1989 Discours du Bicentenaire au Conseil Municipal 135 Conseil Municipal 1989-1995 1989 Remise du Mérite Agricole à Monsieur MEUNIER 136 1995 … Derniers vœux Municipaux 137 Une chanson de Mme et M. MENANTEAU à l'occasion d'un repas des anciens. 138