Monsieur Jean MENANTEAU ou la Mémoire d`Artannes

Transcription

Monsieur Jean MENANTEAU ou la Mémoire d`Artannes
Monsieur Jean MENANTEAU
ou la Mémoire d’Artannes
Monsieur Jean MENANTEAU
ou la Mémoire d’Artannes
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Sommaire
Préface ...................................................................................................... 5
Chapitre I : Portrait et vie de Jean MENANTEAU ........... 7
Chapitre II : Les Élections Municipales................................. 11
Chapitre III : Adduction de l’eau.............................................. 15
Chapitre IV : Urbanisme ............................................................... 35
Chapitre V : Assainissement ........................................................ 49
Chapitre VI : Groupe scolaire .................................................... 55
Chapitre VII : Agriculture ........................................................... 73
Chapitre VIII : Autres décisions importantes du Conseil
Municipal de 1972 à 1995. ............................................................. 79
Chapitre IX Conclusion .............................................................. 125
Remerciements ............................................................................. 129
Photos .................................................................................................. 131
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Préface
Lors de la campagne électorale municipale 2014, il m’a été
donné de faire la connaissance de Monsieur MENANTEAU.
L’écoutant parler, en évoquant l’histoire et l’évolution de la
commune, en écoutant ses analyses pertinentes et lucides, je
me suis interrogé sur la nécessité d’une part, de retracer
l’engagement profond et vrai d’un homme, acteur dynamique,
dévoué et visionnaire durant quatre mandats de maire au
service de ses concitoyens et administrés et d’autre part, de
laisser un témoignage pouvant servir d’exemple et
d’encouragement pour la chose publique. A l’heure où
l’accélération du temps se fait de plus en plus sentir, il était
normal qu’un ouvrage lui soit consacré et puisse être la
mémoire de l’évolution communale durant un quart de siècle
pour les générations futures.
« Il faut connaître son passé pour mieux appréhender son
avenir ».
L’auteur,
Jean-Pierre BLIN
Important
Afin que notre lecteur comprenne au mieux l’architecture
proposé, les délibérations officielles municipales sont indiquées
en caractères italiques, les paragraphes issus des divers
conversations ou discours de M.MENANTEAU sont indiqués en
italique gras et entre guillemets « … » le texte personnel de
l’auteur est en caractères usuels.
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Chapitre I : Portrait et vie de Jean MENANTEAU
Les parents de Monsieur Jean MENANTEAU étaient à
l’origine des agriculteurs. Mais le père a eu comme
opportunité de rentrer à la SNCF où il a fait carrière pour
terminer chef de gare à Aubigny-sur-Nère. Né en 1929 à
Jaunay-Clan dans la Vienne, le jeune garçon, bon élève en
primaire, fut admis en 6ème au lycée Henri IV de Poitiers grâce
au fait d’avoir obtenu le concours des bourses, passé à
Montmorillon sous la conduite de son instituteur M.
TOUZALIN. Sans cet apport financier, il lui aurait été
difficile de faire des études secondaires d’autant qu’il était
obligé d’être pensionnaire de 1941 à 1948. Plus de 40 km
séparent les deux villes de Poitiers et Pleumartin où habitaient
ses parents et seules les vacances de Noël, de Pâques et d’été
lui permettaient de revenir dans le sein familial, d’effectuer
les travaux des champs et de retrouver la réalité terrienne.
Heureusement, une grand-mère habitant Jaunay-Clan à 10 km
de Poitiers lui offrait une sortie dominicale tous les 15 jours et
la possibilité d’adoucir ainsi la rudesse de la pension, mais il
n’en demeure pas moins que ce fut une adolescence un peu
difficile … Néanmoins, il était possible de gagner le week-end
intermédiaire par un système de mérite lorsque l’on travaillait
bien et que l’on se comportait de la même manière, c’était une
forme d’encouragement et Monsieur MENANTEAU en a
souvent bénéficié. Parmi les souvenirs, il en est
particulièrement un, en 1945, qui a marqué le jeune garçon. Il
s’agissait de l’accueil des déportés, de passage en gare de
Poitiers. Offrir un peu d’eau et de nourriture à des hommes
pesant malheureusement 30 kg, donne à réfléchir sur la
condition humaine …
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Après le baccalauréat, le jeune homme s’interrogea sur
l’opportunité de poursuivre les études malgré le fait qu’étant
l’aîné de cinq enfants il ne souhaitait pas être à la charge
financière de ses parents qui avaient des revenus modestes. Il
choisit donc de trouver une voie plus active. Que faire dans
l’attente du service militaire ? Il fut sans emploi officiel
pendant un an avant le départ pour l’armée, mais non sans
activités avec beaucoup de petits travaux comme l’arrachage
des betteraves, la moisson, les vendanges, etc. ...
Il effectua son service militaire à Bordeaux (1949 / 1950)
pendant un an dans un régiment anti-artillerie DCA comme
élève officier. Durant cette période, une épidémie survint dans
la caserne et l’empêcha de suivre l’École d’Officiers de
Montpellier. Cette situation eut pour conséquence qu’il ne fut
pas envoyé en Algérie et rendu ainsi à la vie civile. Mais
auparavant, durant cette période, deux événements le
marquèrent profondément. Tout d’abord, l’exécution d’un
homme condamné à mort, puis la grande sécheresse de 1949
durant laquelle il se trouvait dans le département des Landes
en allant au feu deux ou trois fois par semaine. A l’époque,
plus de soixante personnes périrent, dont trente soldats
chargés de combattre ce fléau, et parfois … il était nécessaire
de désobéir aux ordres pour ne pas se retrouver en situation
délicate … Monsieur MENANTEAU a été piquet d’honneur
à l’église pour l’arrivée des familles des trente soldats brûlés
et ce moment fut particulièrement pénible à vivre. Tous ces
événements ont très certainement contribué à une prise de
conscience des valeurs de responsabilité dans la construction
de sa personnalité.
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En avril 1950, Monsieur MENANTEAU se trouva libéré des
obligations militaires et fit une demande pour rentrer dans
l’Éducation Nationale. Il commença sa carrière comme
maître-auxiliaire à 30 000 Fr par mois de salaire et 1 000 Fr
par jour de pension !… et assuma divers remplacements dans
le département d’Indre et Loire pendant quatre années : une
valise sur le porte-bagages de la bicyclette et logement chez
l’habitant quand il se trouvait trop loin de Trogues où il
habitait. Marié en 1951, il put s’installer à Tours et ainsi
bénéficier parfois du train pour ses déplacements. En 1954, il
fut nommé à Pont-de-Ruan comme instituteur dans une classe
unique de 48 élèves. Devant ce nombre important d’enfants,
les parents se mobilisèrent pour faire admettre la nécessité de
créer une seconde classe. Malheureusement, le Conseil
Municipal de onze membres de l’époque ne voulait pas
s’engager dans cette voie d’autant qu’un seul conseiller avait
un enfant concerné. L’inspecteur de l’Éducation Nationale,
basé à Chinon, s’étant déplacé pour constater le problème et
les difficultés se retrouva confronté à une situation tragicomique. En effet, le Maire lui ayant refusé la clé de l’école,
l’inspecteur fut obligé de monter à l’échelle afin de constater
la faisabilité d’une classe. Après plusieurs rapports, il fut créée
une seconde classe et la pauvre institutrice nommée fut fort
surprise en prenant son poste de constater qu’il n’y avait pas
de chaises, de tables, de tableau, de logement pour elle … rien.
Le Conseil Municipal fut bien obligé de se soumettre mais les
relations entre le Maire et l’instituteur en furent altérées et
Madame MENANTEAU qui était secrétaire sténodactylo à
Tours ne put malheureusement pas bénéficier du poste de
secrétaire à la mairie de Pont-de-Ruan qui était libre, malgré
toutes ses qualités professionnelles idoines. Elle s’arrêta donc
de travailler pour s’occuper de ses enfants.
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En 1963, Monsieur MENANTEAU quitta Pont-de-Ruan et
devint Professeur Itinérant dans l’Enseignement Agricole,
chargé auprès des apprentis agricoles de 14 à 18 ans, ceux-ci
devenant rares, de transmettre le français, les mathématiques,
les sciences agricoles et un peu de droit, sur un territoire allant
de Montbazon à Rigny-Ussé. Cette expérience faite de
rencontres humaines sur le terrain, d’adaptation et de
souplesse à chaque instant fut particulièrement enrichissante
pour connaître la nature des gens, et par des démonstrations
agricoles il se fit beaucoup mieux connaître et apprécier.
Enfin, son dernier poste dans l’Éducation Nationale fut celui
de professeur de français, d’histoire et géographie au CES
d’Azay-le-Rideau de 1975 à 1985.
Entre-temps, en 1964, il fit construire dans le bourg
d’Artannes, avenue de la Vallée du Lys, sur un terrain de 2000
m2, car les normes de l’époque étaient ainsi : le puits se devait
d’être éloigné de la fosse septique et la nécessité d’une grande
parcelle était indispensable pour obtenir le permis de
construire. Depuis cette date, il occupe toujours cette maison,
enraciné dans le village dont il connaît toute l’histoire, la
grande et la petite …
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Chapitre II : Les Élections Municipales
Les élections Municipales du 28 mars 1971 furent un
changement important dans le Conseil Municipal de la
commune car le nom de Monsieur MENANTEAU apparaît
pour la première fois et tout de suite, il eut une responsabilité
importante au sein de l’équipe, celle de 1 er Adjoint.
Les nouveaux conseillers sont : Jean MENANTEAU, Jean
KETELSLEGERS, Claude FIOT, Guy MEUNIER, Pierre
NOIRAULT, Yves FROIN, Gérard BOUGRIER, Serge
QUILLET, Jean ROUSSEAU, Théophile RENAUD, Paul
RONDEAU fils, Georges LAPORTE, Gérard PINARD.
Immédiatement, cette nouvelle équipe se met au travail d’une
part en reprenant les dossiers en cours sans qu’il y existât de
rupture de quelque nature que ce soit et d’autre part en ayant
une projection sur le développement de la commune avec les
projets divers pouvant en découler. Une ruche en plein travail
...
Mais, le 1er février 1972, pour des raisons importantes qu’il
ne m’appartient pas de faire connaître, Monsieur Théophile
RENAUD, Maire, est mis en minorité lors d’un vote décisif et
décide de se retirer de la réunion, accompagné de MM.
NOIRAUD et QUILLET.
Il est évident que ce jour-là s’est creusée une
incompréhension, une défiance qui entraînera des difficultés
relationnelles entre les membres du Conseil avec les
conséquences que l’on peut imaginer, notamment de
nouvelles élections qui eurent lieu le 30 avril 1972 et à l’issue
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desquelles sont élus les nouveaux Conseillers Municipaux :
MM. Jean MENANTEAU, Guy MEUNIER, Georges
LAPORTE, Claude FIOT, Jean KETELSBERGERS, Yves
FROIN, Gérard BOUGRIER, Jean ROUSSEAU, Gérard
PINARD, Paul RONDEAU, Roger CAILLARD, Emile
LIARD, Jean-Claude LHERITIER.
Le 7 mai 1972 à 11 h se déroule à la Mairie la première
réunion du nouveau Conseil Municipal au cours de laquelle
Monsieur Jean MENANTEAU est élu Maire à la majorité
absolue. Il devient également vice-président du Syndicat de la
Vallée du Lys.
Le mandat se déroule normalement et lors des élections du 13
mars 1977, les treize conseillers municipaux de la liste
présentée avec Monsieur MENANTEAU sont élus au premier
tour : MM Guy MEUNIER, Roger CAILLARD, Jean-Pierre
THIBAUD, Jean KETELSLEGERS, Emile LIARD, Jean
MENANTEAU, Gérard BOUGRIER, Gérard PINARD,
Louis REFOUR, Georges LAPORTE, Jean ROUSSEAU,
Paul RONDEAU, Georges VINOT. Et naturellement le 20
Mars 1977, Monsieur MENANTEAU est réélu Maire au
scrutin secret à la majorité absolue avec 12 voix pour et un
bulletin blanc sur 13 votants, et commence ainsi son deuxième
mandat.
Lors des élections du 20 mars 1983, fut élu Monsieur Jean
MENANTEAU pour un troisième mandat avec un Conseil
Municipal composé de Mmes Joëlle DUCHATELLE, Annie
GABRIEL , Monique ECALLE, et MM. Emile LIARD, Louis
REFOUR, Gérard PINARD, Jean-Pierre THIBAUD, Gérard
BOUGRIER, Georges LAPORTE, Jean-Michel MEUNIER,
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Sylvain THIMEL, Jean KETELSLEGERS, Georges VINOT
et Raymond TEXIER , (ce-dernier fut élu le 6 Mars
démissionna le 17 juin 1983.)
Outre les commissions municipales, le travail se pratique de
plus en plus au niveau de la Vallée dans des syndicats
intercommunaux :
- Syndicat de la Vallée du Lys avec comme Président
Monsieur MENANTEAU
- Syndicat d’électricité d’Indre et Loire
- Syndicat de Bossée
- Syndicat de gestion C.E.S. de Monts
- Syndicat de ramassage scolaire
- Bureau d’aide sociale
- Syndicat d’études de la Vallée de l’Indre
Élections municipales du 12 et 19 mars 1989
Devant l’augmentation du nombre d’habitants, il est
désormais nécessaire d’élire 19 conseillers municipaux. A
l’issue d’une campagne où trois listes se sont présentées, ont
été élus au premier tour, 17 conseillers de la Liste de Progrès
et Développement Communal conduite par M.
MENANTEAU : Mmes Françoise CURIE-NODIN, Cécile
BRUNAULT MM. Jean-Michel MEUNIER, Jean-Pierre
THIBAUD, Gérard PINARD, Mme Monique ECALLE, MM.
Jean
KETELSLEGERS,
Sylvain
THIMEL,
Jean
MENANTEAU, Patrick DEFOIX, Emile LIARD, Philippe
DIARD,
Michel
ALAYRANGUES,
Jean-Claude
MAGNIOT, Louis REFOUR, Jean-Louis DOC, Gérard
BOUGRIER, et au deuxième tour, ont été élues deux
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conseillères sur la Liste Ensemble pour Artannes : Mmes
Joëlle DUCHATELLE et Pierrette GABILLAT.
Lors du premier Conseil Municipal du 24 mars 1989, M. Jean
MENANTEAU est réélu Maire, pour un quatrième mandat
avec 17 voix sur 19, un bulletin blanc, et 1 voix pour M.
BOUGRIER.
Lors de la cérémonie des vœux, cette année-là, Monsieur
MENANTEAU a tenu à rendre hommage à Monsieur Guy
MEUNIER, Conseiller Municipal depuis 1959, Maire-adjoint
depuis 1971, et Monsieur Georges LAPORTE, Conseiller
Municipal depuis 1971, Maire-adjoint depuis 1972, qui ont été
des collaborateurs sans faille pendant 18 ans avec au bas mot
environ 720 réunions (40 semaines pendant 18 ans le jeudi
soir). Ils ont formé une équipe solide, unie, gage d’efficacité
et de réussite. Cette confiance a conditionné sûrement le
développement de la commune, et dans des moments délicats
fût, grâce à leur jugement et leur sagesse, source de solidité du
Conseil Municipal.
Élections Municipales du 11 et 18 juin 1995
Monsieur MENANTEAU a contre lui une liste conduite par
M. THIMEL qui est élu Maire le 24 Juin 1995.
Une page se tourne….
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Chapitre III : Adduction de l’eau
J’ai choisi délibérément de retracer le problème de l’adduction
d’eau car il me semble profondément significatif de rendre
compte de l’état existant en 1954 dans la commune, de la prise
de conscience des différents élus de l’époque et de la
réalisation des travaux sous différentes mandatures.
En 1954, il n’y avait pas d’eau publique dans les communes
d’Artannes, Saché, Thilouze et même pas à l’école de Pontde-Ruan. Les enfants ne pouvaient pas se laver les mains.
Certes, de nombreuses raisons pouvaient expliquer cet état de
fait : tout d’abord, les guerres de 14-18 et 39-45, et pour
Artannes, la situation géographique car c’est une commune
qui avait de nombreux points d’eau, des sources, des
abreuvoirs pour les bêtes et des ruisseaux. Comme les
dirigeants de la commune étaient des propriétaires et
possédaient chacun un puits avec un groupe électropompe, ils
n’éprouvaient pas le besoin d’installer l’eau dans les maisons.
Le second argument tenait à l’essence même de la mentalité
de l’époque, car pour entreprendre des travaux dans une
commune, il fallait emprunter. Or, psychologiquement, les
personnes n’éprouvaient pas le besoin d’emprunter.
Lorsqu’on voulait construire une habitation la norme était
d’avoir un terrain suffisamment grand dans le bourg, plus de
2000 m2 et la norme en campagne était le double, soit 4000
m2, afin d’avoir un puits et une zone d’épandage. Mais il est
bien évident que devant l’évolution de la population, il
devenait impossible de respecter ces normes car les zones
habitables n’étaient pas extensibles à l’infini et le progrès
poussait fort légitimement les habitants à demander les
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bienfaits de l’eau consommable à l’évier pour la cuisine ou
dans la salle de bains. Avec l’adduction de l’eau, se posait
aussi le problème de son traitement avant rejet dans la nature.
Face à cette pénurie alors que l’eau courante était à disposition
sur Azay-le-Rideau ou à Monts, une réflexion s’engagea afin
de créer une association entre les quatre communes
pénalisées.
On trouve pour la première fois lors de la séance du Conseil
Municipal du 23 Octobre 1955, l’évocation du problème de
l’adduction de l’eau sur la commune. Il est indiqué que dans
un temps non encore fixé … M. l’Ingénieur du Génie Rural
sera avisé du problème. Cette première prise de conscience
communale démontre, s’il en était besoin, l’état qui existait et
qui commençait simplement à préoccuper la population et les
élus.
Chacun sait bien que la notion de temps est tout à fait relative
… car il faut attendre une communication au Conseil
Municipal, le 30 Décembre 1960, pour qu’une volonté
municipale
s’exprime et qu’un processus irréversible
s’enclenche enfin.
Le Maire propose au Conseil Municipal d’après l’entrevue
qu’il a eue avec Monsieur l’Ingénieur du Génie Rural au sujet
de l’adduction de l’eau et, sur sa proposition de faire à titre
d’essai un puits de 4 à 5 mètres de profondeur en bordure du
chemin de Potard et face à la fontaine des Chancelées, car
celle-ci est inondable. Ces travaux seront effectués en accord
avec la commune de Pont-de-Ruan qui participera aux frais
par moitié.
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A la lecture de ce texte, il apparaît que des contacts informels
et non actés avaient été pris avec la municipalité de la
commune voisine. La prise de conscience des élus de
l’époque, puis les prises de décision n’ont pas été simples car
ces personnes pressentaient bien évidemment l’aspect
financier très important de ce processus sans pour autant avoir
une idée très précise des sommes nécessaires. C’était un saut
dans l’inconnu mais un saut qu’il était indispensable de faire
malgré des moyens financiers communaux extrêmement
faibles. Il faut donc saluer aujourd’hui ces personnes qui ont
pris le problème à bras le corps. Certains esprits chagrins
pourront toujours dire que celles-ci étaient contraintes et
forcées, mais il me semble qu’il faudrait se remettre dans le
contexte de l’époque, et de quel droit peut-on se permettre de
juger ?
Suivent les différentes communications ou délibérations
permettant de suivre et de comprendre la complexité de la
situation.
Le 23 juin 1961
Le Maire fait part au Conseil Municipal que s’étant rendu à
la source des Chancelées en compagnie de Monsieur
l’Ingénieur en Chef du Génie Rural, celui-ci a proposé avant
d’entreprendre de grands travaux de faire creuser un puits de
8 mètres maximum pour la recherche de la source alimentant
la Fontaine des Chancelées. Les travaux seront confiés à
Monsieur DESBOURDES, puisatier à Crissay qui doit fournir
un devis. Le Conseil décide la création de ce puits, mais pour
cette seule opération, les frais devraient être partagés par
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moitié avec la commune de Pont-de-Ruan et non au prorata
du nombre des habitants.
Le 27 octobre 1961
Faisant suite à la délibération du 23 juin 1961, le Conseil
Municipal décide que le forage du puits de 8 mètres pour la
recherche de l’eau, sera confié à M. Joseph KERMEUR,
puisatier à Fondettes.
Le 5 décembre 1961
Le Maire fait part au Conseil Municipal que le forage du puits
de 8 mètres n’a pas donné de résultats satisfaisants, l’eau ne
venant que par 2 minces filets. M. KERMEUR, puisatier, a
prélevé des échantillons des différentes couches de terrains et
ces échantillons seront soumis au géologue. Il faut donc
attendre avant d’effectuer d’autres recherches.
Le 5 décembre 1962
Le Maire fait part au Conseil Municipal qu’il a reçu une
facture de 300 Frs de Monsieur LECOINTRE, géologue, pour
frais de déplacement et de rapport pour la recherche du point
d’eau.
Le 17 septembre 1963
Le Maire donne connaissance au Conseil Municipal des
résultats de l’adjudication du forage du puits à la « Planche
des Chaquenauds » qui a été faite par le Service du Génie
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Rural. Parmi quatre, l’entreprise BARBIER a été choisie,
ayant proposé le prix le plus bas.
Le 20 mars 1964
Le Conseil Municipal décide de faire empierrer une certaine
longueur du chemin des Chaquenauds afin de faciliter
l’arrivée du matériel nécessaire pour le puits.
Ayant pris conscience que l’on fait mieux ensemble que tout
seul même si cela est un peu plus long, la notion de syndicat
apparaît dans la conscience collective. De la première
structure regroupant deux communes par simple convention,
il apparaissait donc indubitable d’élargir ce syndicat aux
quatre communes proches géographiquement.
Le 3 novembre 1965
Le Maire rend compte au Conseil Municipal des
conversations qui ont eu lieu le 25 Octobre 1965 à la Mairie
de Pont-de-Ruan avec Monsieur ROY, Ingénieur du Génie
Rural. Aux termes de ces conversations et en accord avec
celui-ci, il a été décidé que le Syndicat Artannes / Pont-deRuan s’étendrait aux communes de Thilouze et de Saché, étant
bien entendu, que dans l’alimentation en eau potable les
communes d’Artannes et de Pont-de-Ruan seraient
prioritaires.
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Le 9 février 1966
Le Maire donne connaissance au Conseil Municipal de la
séance qui a eu lieu le matin à la mairie d’Artannes avec la
participation des maires de Thilouze et de Saché.
1. Au cours de cette séance, un avenant à la Convention
du 10 juin 1965 a été signé, rattachant les communes
de Thilouze et de Saché.
2. En accord avec les membres du Syndicat, le bureau
d’études P.BOURGOIN et Cie a été chargé pour le
rôle d’Ingénieur Conseil de l’étude des nouveaux
travaux.
Le 19 octobre 1966
Le Maire rend compte de la réunion du Syndicat d’Adduction
d’Eau Potable du 27 septembre 1966. Réunion où sur les
conseils de M. l’Ingénieur du Génie Rural et des Ingénieurs
Conseils, le débit et le recreusement du puits ont été décidés.
Les essais de débit ont donné des résultats très satisfaisants,
et le recreusement du puits donnera une masse d’eau
disponible plus importante.
Le 15 mars 1967
Monsieur le Maire fait part au Conseil Municipal des
pourparlers qui ont eu lieu et des conclusions des échanges
de vue portant sur la création d’un syndicat intercommunal à
vocation multiple qui grouperait les communes de : Artannessur-Indre, Pont-de-Ruan, Saché, Thilouze.
Après en avoir délibéré, le Conseil Municipal décide :
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1° - La Commune adhère au syndicat proposé entre les
communes d’Artannes-sur-Indre, Pont-de-Ruan, Saché et
Thilouze, en vue de l’organisation, la réalisation, et la gestion
des services d’intérêts intercommunaux énumérés ci-après :
- alimentation en eau potable (étant précisé que l’actuel
syndicat d’A.E.P sera dissous à la date de création du
Syndicat intercommunal à vocation multiple qui prendra en
charge l’actif et le passif du syndicat dissous).
- équipement sportif et socio-éducatif (achat,
aménagement, équipement et gestion d’un terrain de sports,
d’un terrain de plein air, etc.)
- assainissement (réseaux d’égouts, stations d’épuration et
tous travaux afférents à l’évacuation des eaux usées et des
eaux pluviales).
2° - Le Syndicat est formé pour une durée illimitée et sa
dissolution ne pourra être prononcée que dans les cas et les
formes prévus par le Code de l’Administration Communale.
3°- Le Syndicat dont la dénomination sera « Syndicat de la
Vallée du Lys » aura son siège à la mairie d’Artannes où se
réunira le Conseil d’Administration.
4° 5°et 6° Suivent les modalités du Conseil d’Administration.
7°- La contribution de la commune aux dépenses du Syndicat
est fixée comme suit :
A) Gestion des services intéressant l’ensemble des communes
adhérentes : la contribution sera fixée au prorata du nombre
d’habitants ainsi qu’il suit :
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Artannes-sur-Indre
Pont-de-Ruan
Saché
Thilouze
1165
302
586
745
41%
12%
20%
27%
B) Équipement sportif : Exceptionnellement, en ce qui
concerne l’équipement sportif, la contribution des communes
sera déterminée comme suit :
a)
Commune de Pont-de-Ruan : Le Conseil
Municipal de Pont-de-Ruan décide de faire l’apport
du terrain au Syndicat pour la valeur symbolique d’un
franc, sous réserve qu’en cas de dissolution du
syndicat, ce terrain retourne à la Commune de Pontde-Ruan.
b)
Communes Artannes-sur-Indre, Pont-de-Ruan,
Saché, Thilouze : les frais d’aménagement seront
répartis comme suit :
Artannes-sur-Indre .35%
Pont-de-Ruan .25%
Saché 17%
Thilouze 23%
Le syndicat intercommunal à vocation multiple de la Vallée
du Lys sera propriétaire des terrains et de toutes les
constructions qui y sont édifiées et en cas de dissolution, la
liquidation des actifs et du passif s’opéreraient entre les
quatre communes sur les bases prévues aux paragraphes a) et
b) ci-dessus.
C) Travaux effectués par le Syndicat pour le compte d’une ou
plusieurs communes : pour chaque programme, la répartition
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des dépenses sera effectuée en fonction de l’intérêt des
communes intéressées.
Non seulement le problème de l’adduction d’eau était abordé,
mais également son corollaire avec l’assainissement. Il faut
souligner aussi cette vocation multiple du syndicat constitué
qui apparaît pour la première fois et dont le sport sera
également bénéficiaire. Nonobstant ces trois éléments, cette
volonté de créer ensemble, de sentir que l’on appartient à un
même terroir avec ses mêmes spécificités, ses mêmes
difficultés ou ses mêmes richesses, transparaît dans ce texte
fondateur de 1967.
Le 27 septembre 1967
Le Maire fait part aux Conseillers Municipaux de ses
démarches pour l’adduction d’eau .Il est prévu pour 1968 une
tranche de travaux de 508 150 Frs ,ce qui permettrait de
construire la station de pompage, le château d’eau et
d’alimenter le Haut Village. Le Conseil Municipal estime que
cette tranche est insuffisante et demande que le bourg
d’Artannes soit alimenté en totalité. Il charge Monsieur le
Maire de faire les démarches nécessaires pour faire entendre
ces revendications.
Les puits du Haut Village et des Ansaults, se situant en
hauteur, se trouvent évidemment parfois en difficulté par
manque d’eau.
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Le 24 janvier 1968
Monsieur le Maire donne lecture d’une communication de
Monsieur le Préfet octroyant au syndicat à vocation multiple
de la Vallée du Lys pour l’adduction d’eau potable une
subvention accordée par le Conseil Général de 215 800 Frs
pour une dépense subventionnable de 415 000 Frs. Cette
somme permettra de financer les travaux de la 1ère tranche
comprenant la station de pompage, la conduite élévatoire, le
château d’eau de 600 m3 sur tour à 35 m, l’alimentation
électrique M.T avec poste de transformation à la station de
pompage et alimentation du Haut Village.
L’année 1968 marqua donc la révolution dans la petite
commune d’Artannes-sur-Indre et les travaux pouvaient
commencer. L’eau allait être une avancée spectaculaire pour
tous. Finie la corvée d’aller au puits tirer le seau pour la
toilette, pour faire la cuisine ou tout autre activité. Bien sûr,
en fonction des moyens financiers de la commune,
l’adduction d’eau se fera par tranches successives d’autant
que l’éloignement de certaines habitations engendrera un
certain nombre de difficultés. Il faudra encore attendre car
après la décision politique et les divers financements
adéquats, l’aspect technique et opérationnel demande des
relevés topographiques, des études, puis des marchés et enfin
des choix. Bref toute une procédure longue mais
indispensable, et nous trouvons dans les textes :
Le 26 mars 1969
M. RENAUD (Maire) rend compte de la réunion du syndicat
des quatre communes du mardi 25 mars qui a eu lieu à
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Artannes avec le concours du Génie Rural et du cabinet
Bourgoin. Sur 27 candidats qui présentaient leur admission
au jury de concours, 25 ont été retenus. L’adjudication aura
lieu le 25 avril à la mairie d’Artannes à 10h, cette
adjudication comprendra l’alimentation en eau potable des
bourgs d’Artannes et de Pont-de-Ruan ainsi que des maisons
situées sur le passage des canalisations.
Le 19 juin 1969
Le château d’eau et la station de pompage sont en cours de
finition. Un piquetage a été fait avec l’ingénieur de la maison
chargée des travaux, le Génie Rural, les Ponts et Chaussées,
et le Maire de Pont-de-Ruan .Dans le cadre des dépenses
engagées, la première tranche de canalisations partira du
château d’eau en deux branches : la 1ère desservira le Haut
Village, empruntera le C 300 jusqu’à la CD 17, passera à la
Huguetterie et montera pour desservir les Ansaults par la R
56. A partir des moulins d’Artannes, la canalisation
traversera l’Indre et alimentera le bourg d’Artannes, suivra
le CV n°2 jusqu’à la fourche et suivra le CV n°13 jusqu’à la
route de Ballan. La canalisation empruntera ensuite le CD 17
jusqu’à l’Alouette, une canalisation passera par le Bois des
Plantes, coupera la route de Ballan et alimentera la Vallée,
une autre alimentera en passant par le CD 84 la
Charbonnière. L’autre branche passant par la ligne de crête
alimentera Potard et Pont-de-Ruan jusqu’au terrain de sport
du syndicat. L’ordre de service pour le commencement des
travaux a été donné le 11 juin, le délai d’intervention est de 9
mois. Le Maire donne lecture d’une lettre de M. VOISIN,
député et Président du Conseil Général, qui lui donne bon
espoir pour la continuation des travaux sur Saché et Thilouze.
25
Nous trouvons :
Le 18 mars 1970
Le Maire donne connaissance des devis de réfection et de
réparation des bâtiments communaux, devis comprenant : la
réfection de la Mairie (peintures et électricité), la Poste
(gouttières et peintures extérieures), immeuble du garde
champêtre, peintures des portes des garages communaux,
école de garçons (peinture de la grille et du portail),
branchement d’eau dans divers bâtiments communaux et
scolaires. Aucun puits ne sera plus utilisé. Le montant des
devis se chiffrant à 25 000 Frs, une subvention sera demandée
à Monsieur le Préfet.
Le 27 mai 1970
Le Maire rend compte de la réunion qui a eu lieu le 17 Avril
à la Mairie de Saché pour le piquetage du parcours de
l’adduction d’eau dans la commune de Saché. Les travaux
commenceront en Juin et devront être terminés au mois
d’Octobre 1970. L’alimentation est prévue pour les Aulnays,
les Platreaux, La Loge, Les Barres, traversera le Bourg de
Saché et s’arrêtera à Sainte-Anne.
Le 25 juin 1970
Le Maire fait un exposé détaillé de la réunion des Maires du
canton qui a eu lieu le 12 juin 1970. Cet exposé concernait
pour Artannes la prolongation du réseau d’eau potable sur la
commune de Thilouze, pour l’année 1971, le passage en
départemental du CV n°2 reliant Artannes à Thilouze,
26
l’extension du plan sommaire d’urbanisme en plan directeur.
La commune n’a pas obtenu pleine satisfaction sur tous les
points, mais tout a été pris en considération et sera étudié
suivant les crédits dont le département dispose. La séance est
ouverte le 12 Juin à 9 h 15 à Montbazon, en présence de MM.
PENEL (Préfet), VOISIN (Président du Conseil Général)
VASSOR (Sénateur remplaçant M. FORTIER), PRUNIER
(Conseiller Général) et des représentants des divers services
de la Préfecture.
La commune d’Artannes est appelée à poser ses questions en
premier.
1ère demande : adduction d’eau pour la commune de Thilouze
faisant partie du syndicat de la Vallée du Lys.
Réponse : deux projets sont en cours, l’un allant directement
de Pont de Ruan à Thilouze en passant par la départementale
n°8 , prix 36 000 000 anciens francs, l’autre tracé demandé
par les membres de Thilouze et desservant Battereau, les
Chaletières, la Baraudière, la Pichardière, Crochet, Bois
Cornu, la Genetay, la Boutardière, la Huraudière, la
Rougelière, les Baugers, les Boutins, la Grange des Dimes,
les Genêts, la Boulogne pour arriver au bourg de Thilouze par
l’Est, Prix 46 400 000 anciens francs. Le Préfet et le Génie
Rural ne s’opposent pas à ce projet qui pourra être prévu pour
1971. M. VOISIN, Président du Conseil Général donne
également son approbation. Au sujet de ce projet, c'est-à-dire
la canalisation Pont-de-Ruan –Thilouze par la
Départementale n°8, il ne serait pris en considération que
dans les écarts, et que ces derniers ne sont subventionnés que
par un programme d’État, c'est-à-dire sur le 6ème ou le 7ème
plan. Il va sans dire que le deuxième projet nous intéresse
27
beaucoup plus au point de vue abonnés et desserte de notre
commune que l’autre, et du fait que Thilouze l’a adopté, nous
n’avons qu’à l’entériner.
Le 16 septembre 1970
Le Maire rend compte de la réception provisoire des travaux
d’adduction d’eau qui ont été réalisés sur Artannes et Pontde-Ruan. Différentes observations ont été faites par Monsieur
l’Ingénieur du Génie Rural aux entrepreneurs qui devront en
tenir compte avant la réception définitive. Le bourg de Saché
est alimenté, le nombre des abonnés pour les trois communes
dépasse 500 et ira en augmentant.
Le 4 novembre 1970
Le programme d’adduction d’eau a été poursuivi sans relâche
pendant quatre ans et le syndicat a fait pendant ce court laps
de temps
1)
Recreuser le puits et vérifier son débit 40 m3 /h
pendant 36 heures avec un niveau dynamique inamovible de
13 m 3
2)
Construction et équipement de la station de pompage :
alimentation en électricité, moyenne tension de 14 000 volts
avec poste de transformation et station de comptage.
3)
Construction d’un château d’eau de 600 m3 sur tour
de 35m, côte au sol de 84,71m.
4)
Alimentation d’Artannes, de Pont-de-Ruan et de
Saché. Le programme pour 1971 prévoit l’alimentation de
Thilouze par un bouclage par l’Est, ce qui nous permettrait
d’alimenter au passage les Châtetières, Battereau, la
Baraudière, la Pichardière, Crocher et de filer sur Thilouze.
28
Une réunion le 19 mai 1971 se déroula en mairie d’Artannes
pour la réception définitive des travaux de maçonnerie et des
canalisations dans le dossier prioritaire de l’adduction d’eau.
Étaient présents : les maires d’Artannes, Pont-de-Ruan et
Thilouze, M. Meunier (délégué du Syndicat) le bureau
d’études Bourgoin, les représentants de la C.G.E., GENICIA,
SNATP, et M. Picard du Génie Rural. Après s’être rendus sur
les lieux pour examiner les travaux de fourniture et pose des
canalisations, robinetterie et accessoires exécutés par la
SNATP et également pour la construction de : station de
pompage, clôture et aménagements du terrain de la station,
du réservoir du Haut Village ( 600 m3 sur 35 m) de la clôture
,des accès et aménagements du terrain du réservoir exécutés
par l’entreprise GENICIA, M. Picard et le bureau d’études,
directeur des travaux ont reconnu que ces travaux se trouvent
en bon état d’entretien et qu’aucune défectuosité n’a été
constatée dans leur exécution, en foi de quoi la réception des
travaux a été accordée.
Le 7 mai 1972
Cette date symbolique est caractéristique car le jour où
Monsieur MENANTEAU est élu Maire de la Commune,
l’adduction d’eau se poursuit avec un vote très significatif.
Désormais, ce dossier deviendra prioritaire car s’il avait été
bien initié puis débuté, il lui appartenait de le développer et de
le conclure.
Projet d’extension de l’adduction d’eau : sur la tranche de
800 000 Frs de travaux prévus fin 1972- début 1973, 320 000
Frs se feront sur Artannes : Antenne Battereau, les Briants et
Rive Droite de l’Indre :La Baudinière, La Jaunaie, le
29
Guignier, les Érables, la Galaisière, Loché, l’Auberdière, les
Mathés, la Coquinière.
En conclusion de ce chapitre sur l’adduction de l’eau, il m’a
semblé important de rappeler le long cheminement de 1954
jusqu’à la première apparition de l’eau dans les habitations
avec le nombre important de discussions, de délibérations en
tous genres afin de faire progresser le dossier. Tout cet
ensemble montre la complexité de ce qu’il a fallu pour le
mettre en action. Mais rassurez-vous, cher lecteur, car si pour
deux dossiers primordiaux j’ai utilisé la même méthode
historique, pour tous les autres dossiers, je n’ai pas procédé
avec la même méthodologie … car cela eût été, j’en conviens,
un peu fastidieux.
Donc, en résumé :
Depuis 1967, ce syndicat de la Vallée du Lys a réalisé avec
l’aide des subventions et des participations communales :
1) L’alimentation en eau potable (réalisation de 1967 à
1979)
- Un puits à Artannes
- Un château d’eau
- Un forage à Thilouze (de 243 m) et une station de
surpression
- Réseau de distribution de 122 km
Il y a lieu de noter que le syndicat a alimenté en eau potable
tous les écarts sur les communes
2) L’aménagement d’un terrain de sport et la construction
d’un vestiaire à Pont-de-Ruan
30
3) L’assainissement :
Depuis 1975 le syndicat s’est vu attribuer huit tranches
d’assainissement et a donc réalisé :
- la construction d’une station d’épuration (de 6 000
équivalents-habitants) à Pont-de-Ruan (construction
mixte avec la laiterie qui a participé pour 58% dans
les dépenses d’investissement). Cette station reçoit
également les eaux usées de Villaines-les-Rochers.
Le SIVOM a accepté les eaux usées de Villaines-lesRochers, suite à une pétition des habitants de Saché
contre une station à La Carrée.
- Construction également de huit postes de relevage
pour permettre le refoulement des eaux usées à la
station
- Un réseau d’assainissement de 17 km sur les quatre
communes.
- La collecte et l’élimination des ordures ménagères.
Écoutons Monsieur MENANTEAU présenter ce dossier :
« Il faut simplement rappeler que le château d’eau
d’Artannes a été construit en plusieurs étapes et
pratiquement opérationnel dans son état actuel en 1971 au
lieu-dit ‘ La Planche des Chaquenauds ‘ à 40 mètres de
profondeur, un second puits fut construit à Thilouze à 250
mètres mais avec la spécificité également d’avoir une station
de surpression, le troisième à Saché, à la limite de Pont-deRuan avec 40 mètres de profondeur et une station de
surpression, enfin à Artannes au lieu-dit ‘ La Baudinière ‘
avec uniquement une station de surpression. On peut
s’interroger fort légitimement sur cet équipement qui à
l’époque pouvait paraître surdimensionné ? Mais tout cet
31
investissement qu’il a fallu maîtriser sur plusieurs années
budgétaires et collectivement dans le cadre du syndicat de la
Vallée du Lys était incontournable et vital. En plus, nous
étions à l’époque dans une période de sécheresse et le
premier Adjoint, Monsieur Guy MEUNIER, qui avait déjà
fait deux mandats comme Conseiller Municipal était un sage
et un agriculteur soucieux d’avoir de l’eau pour les
animaux. Il a très fortement travaillé pour qu’une décision
soit prise. L’activité agricole de l’ensemble de la vallée en
dépendait car sans eau, pas de lait et par conséquent pas de
revenus pour une grande partie des agriculteurs. De la
forme juridique Syndicat, nous sommes passés à la forme
SIVOM regroupant toujours les mêmes communes. Celui-ci
a donc décidé de s’équiper de manière importante en ayant
le souci d’apporter l’eau dans les hameaux ou fermes les
plus reculés sans pénalité financière par rapport aux
habitants du bourg. Il faut saluer cette volonté politique
même si évidemment le prix de l’eau s’en trouve altéré. Dans
la vallée, il faut traverser l’Indre et forcément cela entraîne
un coût supplémentaire. Néanmoins, des résultats positifs
s’en dégagent comme la rénovation de certaines fermes pour
devenir des habitations avec toutes les commodités et la
possibilité d’attirer des lotisseurs. Même s’ils peuvent
bénéficier des installations sans en avoir assumé la
contribution financière de départ, rien n’interdit soit de leur
demander à postériori une participation ou de contrôler leur
implantation. Cela représente un excellent moyen de
maîtriser l’urbanisme. Toutes les sommes dépensées et le
travail titanesque effectué permettent de mieux comprendre
pourquoi le prix de l’eau est relativement cher aujourd’hui
sur les communes du SIVOM. Néanmoins, dans un avenir
proche, il faudra très certainement engager de nouveaux
32
travaux pour remplacer les canalisations obsolètes ou sousdimensionnées du fait de l’urbanisation dans certains
endroits. Tous ces travaux futurs seront financés par la
vente de l’eau potable et le traitement des eaux usées et non
par les impôts comme au début. »
Nous avons trouvé également le texte ci-dessous extrait du
Bulletin Municipal N° 15 de 1991.
S .I.V.O.M Vallée du Lys
FORAGE d’un 3 ème puits
La grande sécheresse de 1976 avait incité le Syndicat à créer
un 2ème forage au lieu-dit ‘ La Ripaudière ‘, commune de
Thilouze. Cette eau abondante dans la nappe du
cénomanien à 250 m de profondeur, nous avait donné des
problèmes quant à ses qualités chimiques, mais après
l’abandon de la chloration, elle nous permet maintenant de
fournir 50 m3/h. Jointe au forage d’Artannes (25 m3/h au
turonien) nous avons pu ainsi distribuer dans les jours de
pointe de juillet et août 1 400 m3/jour et dépanner les deux
communes voisines de Saint-Epain et Villaines-les-Rochers.
Je noterai, à ce sujet, la technicité et la disponibilité des
employés de la Compagnie Générale des Eaux (fermier du
S.I.V.O.M). La redoutable année 1990 n’a donc pas imposé
de restrictions notables aux habitants.
Aussi, pour ne pas se laisser surprendre du fait de
l’augmentation constante de la consommation et de la
diminution des nappes, l’État, par le canal de la Direction
Départementale de l’Agriculture et de la Forêt, a
subventionné trois pré-sondages à La Ripaudière, au Gué de
la Cour à Thilouze et à La Croix-Billette à Pont-de-Ruan,
33
au cours de l’année 1989 dans la nappe du turonien. Le présondage de la Ripaudière étant, de ce fait, le plus intéressant.
Hélas, le forage le plus important a été celui de Pont-deRuan. Avec environ 40 M3/h (essai en cours), il apportera
tout de même une eau de qualité qui pourra relayer le forage
d’Artannes en cas de tarissement.
L’appel d’offres, dans la presse, a été notifié le 27 février
1990, pour une somme de 440 000 Frs. T.T.C. Bien que
l’entreprise Montavon de Saint-Avertin, retenue, ait reçu
l’ordre de service le 2 juillet, avec un délai de deux mois, les
travaux n’ont commencé qu’en septembre 1990. Naïvement,
j’avais espéré leur réalisation avant l’été pour pallier à
d’éventuelles difficultés. A cette dépense, il faudra ajouter
20 000 Frs HT .pour le cabinet TECHNA assurant la
maîtrise d’œuvre. Toutefois, nous recevons des subventions
de 45% de l’État et de 20% de l’Agence de Bassin. Après
deux années de sécheresse, se dessine une politique de l’eau
plus efficace. Il reste bien sûr, à équiper ce forage (bâches,
pompes, bâtiment).
Cependant, avec trois forages, un château d’eau, trois
stations de surpression, 130 km de réseau, le S.I.V.O.M joue
la sécurité. Sans doute faut-il s’attendre à une augmentation
du prix de l’eau ! Il n’y a pas de miracle en matière de
finances et l’expérience nous a montré qu’il vaut mieux
payer plus cher que de rationner l’eau, irremplaçable source
de vie (Pont de Tours, Protex, sécheresse 1989 et 1990).
Le Président du S.I.V.O.M Vallée du Lys
Jean MENANTEAU
34
Chapitre IV : Urbanisme
Le 9 juillet 1971
Monsieur MENANTEAU, alors encore 1er Adjoint, anime la
commission d’urbanisme et fait un compte rendu sur des
orientations possibles pour la commune dans ce domaine avec
une urbanisation raisonnable et une action en faveur du
tourisme. La commission pense que la commune dispose de
terrains bien situés sur le coteau et que l’attrait de la vallée, la
proximité de la Ville de Tours, la construction de l’autoroute
sont de nature à favoriser la construction dans le secteur.
Le processus serait le suivant :
1)
Achat des terrains
2)
Plan de masse suivant les désirs de la commune
3)
Accord des permis de construire (6mois à 2 ans pour
les lots)
4)
Appels d’offres et travaux
Mais sur ces terrains, il faudrait aménager l’assainissement :
1)
Assainissement : Construction d’une petite station
d’épuration (30 000 Frs) au départ, avec collecte dans un
collecteur général en vue de l’assainissement du bourg
ultérieurement. Subvention : station 50% canalisation 40%.
Étude d’un plan général d’assainissement.
2)
Eau : soit financement syndical, soit financement
C.G.E avec remboursement par vente des terrains.
3)
Voirie : 20 000 Frs les 300 mètres.
4)
Électricité : à charge du syndicat départemental
35
5)
Achat des terrains : voir l’emplacement sur le plan,
achat à l’amiable bien sûr, sur une base à déterminer mais
des textes récents existent pour une expropriation rapide.
Financement d’une réserve foncière :
1) Emprunt Caisse des Dépôts à 6% intérêt différé sur 3 ans
2) Crédit de relais du Conseil Général, sans intérêt jusqu’au
prêt.
3) Subvention : voirie en fonction des centimes pour diminuer
la valeur du M2
Nous voyons bien à la lecture de ces différents textes, la
motivation et la prise de responsabilités de Monsieur
MENANTEAU. Il s’investit de suite, s’informe des textes en
vigueur, rencontre les divers responsables avec lesquels il doit
désormais travailler.
Écoutons Monsieur MENANTEAU expliquer sa philosophie
sur ce dossier qui va devenir de plus en plus délicat à gérer.
« Je rappelle les règles en vigueur en 1972 quand il n’y avait
pas l’assainissement. Il fallait avoir de disponible 2000 m2
pour déposer un permis de construire en zone du bourg et
4000 m2 en campagne. Du fait de cette règle, pour pouvoir
construire des lotissements, il y avait donc obligation de faire
non seulement l’adduction de l’eau mais également
l’assainissement. Sur la commune de Monts par exemple, ce
problème était facile à résoudre car la commune pouvait
acheter des terrains appartenant à l’État mais éloignés du
bourg. A Artannes, nous avons cherché des terrains à
proximité du bourg au lieu-dit ‘ Les grands Clos ‘ Une
vingtaine de propriétaires était concernée et a donné son
36
accord pour vendre, sauf un, qui possédait 2 hectares de
terre agricole. Cette parcelle de 2 hectares était évaluée par
le Service des Domaines 80 000 Francs en 1972 mais le
propriétaire en demandait 4 fois plus, soit 320 000 Francs.
Il était donc naturellement impossible de lui donner
satisfaction pour cette transaction et également par souci
d’équité avec les autres propriétaires. De plus, il fallait
ajouter la viabilité et ainsi le prix du terrain aurait été très
important et par voie de conséquence aurait entraîné un
fiasco financier.
Il y a eu donc de très nombreuses négociations effectuées la
plupart du temps par Monsieur LAPORTE, adjoint. Ce
propriétaire possédait également d’autres terrains et dans la
négociation, la commune a consenti un certain nombre de
facilités sans faire d’anomalies, car à l’époque le POS
n’existait pas.
Grâce à l’aide de la SET (Société Équipement de la
Touraine) qui était maître d’œuvre du lotissement, nous
avons dû faire une procédure d’expropriation.
Malheureusement, l’arrêté qui a été pris comportait une
erreur sur le lieu-dit. En effet la SET avait indiqué ‘ Les
Coutures’». Ce lieu-dit n’existe pas à Artannes. Il aurait
fallu indiquer ‘ les Grands Clos ‘. Toute la procédure a donc
été refaite, ce qui a retardé le projet de 4 ans. Bien
évidemment, durant toute cette période il a existé beaucoup
de difficultés relationnelles et de menaces … avec le
propriétaire mais en fin de compte la raison l’a emporté. Il
est important de souligner la solidité du Conseil Municipal
qui a été solidaire durant toute cette période et ce soutien
sans faille a permis la réalisation de ce projet. Sur la vente
de l’ensemble (environ 10 hectares) la commune a gardé un
certain nombre de terrains pour construire le groupe
37
scolaire, les deux gymnases, la MARPA et le bois attenant.
Ainsi il existe un 2ème pôle pour la commune, et les enfants
ont un ensemble cohérent de premier ordre avec l’école d’un
côté et les gymnases de l’autre. Tout cet ensemble avec ce
mélange de jeunes et d’anciens, avec cette maison de retraite
de la MARPA (nous reviendrons plus tard sur ce sujet)
permet de créer du lien social, d’autant qu’entre le vieux
bourg et le nouveau lotissement il existait des jardins avec
de petites parcelles et nous avons confié à un organisme de
Tours, la construction de logements locatifs. Ainsi il n’y a
pas eu d’espace vide et tout a été construit. »
Le 13 août 1971
Le Maire, Monsieur RENAUD demande au Conseil Municipal
et obtient un accord de principe pour faire un lotissement sur
la commune en zone rurale.
Cet accord va entraîner l’ouverture d’un dossier de la plus
extrême importance pour la commune et transformer
radicalement tout le paysage de l’habitat. La ville entrait dans
la campagne, et comme nous venons de le voir, six mois plus
tard Monsieur MENANTEAU, devenait Maire. Ce dossier
était devenu le plus important qu’il avait désormais à gérer.
Le 8 septembre 1972
La commune envisageant la création d’un lotissement
communal, situé à l’ouest de la Commune sur une superficie
de huit hectares, ainsi qu’une réservation foncière, le Conseil
Municipal décide, après étude de la convention, de confier les
études nécessaires à l’aménagement de ce lotissement à la
38
Société d’Équipement de la Touraine, et autorise le Maire à
signer la dite convention. La décision est prise à bulletin
secret par 12 voix sur 12 présents.
Le 6 octobre 1972
Dans les questions diverses, le Maire explique au Conseil
Municipal qu’il favorisera les demandeurs du permis de
construire, mais n’interviendra en aucun cas pour la viabilité
gratuite (voirie, eau, électricité, assainissement).
Le 25 octobre 1972
Le Conseil Municipal examine le plan de situation et le plan
de masse du projet de création d’un lotissement ‘ aux Grands
Clos’ et décide, avant de déterminer la superficie des terrains,
de faire une réunion de la commission d’urbanisme avec les
éventuels acquéreurs pour donner leurs avis sur la surface des
terrains. D’autre part, la nomination de ce lotissement
s’avérant indispensable, après discussion le Conseil
Municipal choisit le nom de : ‘ Résidence des Grands Clos ‘.
Le 5 octobre 1973
Le Maire informe le Conseil Municipal de l’étude avancée par
la Société d’Équipement de la Touraine sur le lotissement
communal ‘ des Grands Clos ‘. A cet effet, le Conseil est invité
à se prononcer sur la déclaration d’utilité publique, et
demande au Maire d’avoir confirmation que les terrains
destinés à la construction éventuelle d’un groupe scolaire
soient acquis dans le cadre général.
Monsieur le Maire rappelle :
39
1Que l’étude du lotissement communal ‘ Grands Clos ‘
a été confié à la Société d’Équipement de la Touraine par
convention en date du 24 novembre 1972 approuvée le 10
janvier 1973.
2Que le dossier de réalisation, qui confie la réalisation
de l’approbation à la Société d’Équipement de la Touraine, a
fait l’objet d’une délibération du Conseil Municipal en date
du 29 juin 1973.
Le Conseil Municipal, après discussion, considérant qu’il est
nécessaire d’entreprendre l’acquisition des terrains dans les
meilleurs délais décide
Vu le Code de l’Urbanisme et de l’Habitation
Vu l’ordonnance n° 58 997 du 23 octobre 1958
Vu le décret n° 59 701 du 6 juin 1959
Vu le décret n°55 22 du 4 janvier 1955 et les corollaires
Vu la convention d’études du 24 novembre 1972
Etc …
le principe de l’acquisition par voie d’expropriation, à défaut
d’accord amiable, de l’ensemble des terrains et immeubles
situés dans le périmètre défini au plan ci-joint portant sur une
surface de 11 hectares environ et demande à Monsieur le
Préfet de déclarer d’utilité publique l’acquisition des terrains
en vue de cette réalisation.
e 14 mai 1976
M. le Maire informe le Conseil de l’Ordonnance
d’expropriation pour le lotissement ‘ des Grands Clos ‘
40
Le 29 octobre 1976
Le Maire donne lecture d’une lettre de Monsieur XXX pour
un rendez-vous, ainsi que la lettre de son avocat pour son
pourvoi en cassation sur l’ordonnance d’expropriation.
-------------------------------------L’auteur tient à préciser que dans ce dossier ayant opposé très
fortement la Municipalité à un propriétaire foncier, il souhaite
d’une part retracer fidèlement les faits et d’autre part respecter
les personnes dans la mesure où des descendants sont encore
présents. C’est la raison pour laquelle il a choisi de remplacer
le nom personnel du propriétaire par la formule XXX. Le
temps fera son œuvre.
--------------------------------------
Le 10 novembre 1976
Le Conseil Municipal est convoqué en séance extraordinaire.
Monsieur XXX demande de revoir le projet en lui laissant la
jouissance de sa vigne. Le Maire fait l’historique du projet,
relit le courrier échangé (S.E.T. Administration, Mairie,
Monsieur XXX)
1ère Hypothèse : Si le Conseil donne suite à la demande
de Monsieur XXX, le projet est entièrement remis en cause
puisque la parcelle est centrale. Un nouveau projet ne
pourrait voir le jour que dans un ou deux ans, la Commune
est engagée par concession avec la S.E.T. et il faudrait
revendre la parcelle à Monsieur XXX
41
2ème hypothèse : le Conseil ne donne pas suite à la
demande et le projet n’est pas modifié.
Après examen du plan et une discussion très ouverte, le
Conseil garde ses positions antérieures en regrettant de
n’avoir pu conclure à l’amiable.
Le 9 avril 1976
Le Maire donne connaissance de différents courriers
communiqués par la SET à propos du lotissement, notamment
la procédure de fixation d’indemnité par M. le Juge de
l’expropriation faute d’accord amiable.
Le 22 avril 1977
Le Conseil Municipal est convoqué en séance extraordinaire
à huit-clos.
Cette réunion portait principalement sur l’expropriation des
époux XXX en vue de la réalisation du lotissement. Il
s’agissait d’informer le Conseil de la visite rendue le jeudi 21
avril au soir
1)
Chez M. MENANTEAU, par Mme XXX et son plus
jeune fils.
2)
Chez M. MEUNIER, premier adjoint par Mme XXX et
son fils.
M.MENANTEAU fait part au Conseil des menaces
inquiétantes que lui a formulées Mme XXX. Ensuite M.
MEUNIER prit la parole et renouvela ses inquiétudes.
L’Assemblée s’est posé la question de savoir s’il fallait
continuer ou faire marche arrière ?
42
M. MENANTEAU informe le Conseil qu’après avoir alerté
différents services il a obtenu rapidement un rendez-vous avec
M. le Préfet qui est fixé au samedi 23 avril à 10h, en
compagnie de M. PIVET, Directeur de la S.E.T. et de M.
LORY Maire de Joué-lès-Tours.
Actuellement aucune tractation amiable n’est possible avec
M. et Mme XXX et la commune ne pourrait pas assurer dans
l’immédiat le remboursement des sommes ci-après avancées :
-travaux administratifs réalisés par la S.E.T. avec une
convention
-garantie par la commune de deux emprunts d’un montant
total de 1 000 000 Frs
-participation de la S.E.T. versée au SIVOM de la Vallée du
Lys : environ 280 000 Frs pour l’assainissement.
- contribution de lotissement pour le raccorder au réseau.
- Adjudication des travaux V.R.D réalisée en septembre et
l’entreprise attend pour commencer…
Après une discussion très ouverte et vu la gravité du
problème, le Conseil souhaite que le Préfet prenne le dossier
sous son couvert et qu’il puisse en un premier temps envisager
avec les époux XXX une solution d’arrangement amiable.
43
Le 27 octobre 1977
Monsieur MENANTEAU ouvre la séance et demande au
Conseil de se réunir en Comité secret. (12 pour et un contre).
MM. MENANTEAU et MEUNIER retracent les faits de la
semaine précédente :
Lundi 17
- tracé des routes du lotissement par Salviam-Brun.
- les époux XXX se manifestent sans intervention violente de
leur part.
- Mme XXX téléphone chez M. MEUNIER faisant part de ses
craintes sur l’usage du fusil par son époux.
- le Préfet a été informé par le Maire.
- la camionnette de l’entreprise est arrêtée par M. XXX, Mme
XXX se tenant dans la cour, paraît-il, avec le fusil.
- l’entreprise alerte la gendarmerie.
Mardi 18
- les époux XXX ont obtenu en urgence un rendez-vous auprès
du Préfet le Jeudi 20 à 17h30 en compagnie de M. MEUNIER.
- à 10h alors que les entreprises tiennent une réunion de
coordination avec le 2ème adjoint M. LAPORTE, .M.
MENANTEAU apprend par téléphone que la Cour de
Cassation a statué et que l’ordonnance d’expropriation est
cassée.
- le Préfet annule le rendez-vous de 17h30
Vendredi 20
- le Conseil Général, en séance ordinaire suite à l’avis de la
Cour de Cassation exprimé par M. le Préfet et en raison des
44
restrictions de subventions, rejette le groupe scolaire avec un
petit espoir d’utilisation du reliquat (305 000 Frs) pour 1977.
M. LAPORTE précise que la Cour a refusé l’ordonnance
d’expropriation sur le seul motif : la dénomination du
lotissement ‘ les coutures ‘et non ‘ les grands clos ‘.
Le Conseil Municipal réfléchit sur la conduite à tenir :
-1ère hypothèse –continuer et reprendre la procédure devant
une autre juridiction avec les mêmes menaces à courir.
-2ème hypothèse –Le Conseil arrête le lotissement avec toutes
les conséquences financières
1) garantie des emprunts (1 000 000 Frs)
2) en remboursement par le SIVOM de 218 000 Frs à la S.E.T
pour l’assainissement
3) remboursement des frais d’études et autres à la S.E.T
4) dédits aux entreprises
5) utilisation des terrains acquis.
A l’évidence, la commune ne peut supporter une telle charge
financière sans l’aide du Conseil Général.
M. MEUNIER propose une solution : faire entendre aux
époux XXX que :
1) Le lotissement se réalisera
2) la partie haute des terrains puisse être acquise à l’amiable
par la commune afin de réaliser une tranche.
45
M. LAPORTE fait part de ses inquiétudes
1) ne pas recommencer les moments vécus
2) envisager la conciliation car on ne doit pas s’incliner.
Le Conseil mandate MM. MENANTEAU et MEUNIER pour
organiser une réunion de conciliation avec M.XXX pour lui
expliquer que
1) la commune est en difficulté et que le lotissement va se
réaliser
2) la signification exacte de l’arrêt de la Cour de Cassation
3) envisager une proposition d’échange pour libérer les
terrains du haut et lui concéder la même surface derrière chez
lui, en bas, mais avec interdiction de construire.
Le 24 novembre 1977
Le Conseil se constitue à l’unanimité en Comité secret.
M. MEUNIER fait le compte-rendu de la visite qu’il a
effectuée la veille aux époux XXX. Ceux-ci ont promis de faire
une proposition afin de réaliser une tranche du lotissement.
La décision devra venir de leur part et non de la commune.
La dénomination ‘ Les Grands Clos ‘ dans le dossier apparaît
très clairement, y compris avec la S .E.T. et le dossier reprend
le chemin adéquat pour une expropriation qui ne pourra être
contestée.
Le 26 janvier 1979
Le Maire donne lecture du jugement concernant la seconde
expropriation du lotissement communal. L’ordonnance ne
46
sera prononcée qu’après avis de la commission des
opérations immobilières et un nouvel arrêté d’utilité publique.
Le 21 décembre 1979
Le Maire rappelle qu’afin de permettre la réalisation du
lotissement communal dénommé ‘ les Grands Clos ‘ et la
construction d’un groupe scolaire, il convient de poursuivre
les acquisitions foncières. La Société d’Équipement de la
Touraine, concessionnaire de l’aménagement de cette
opération est actuellement propriétaire de tous les terrains
inclus dans le périmètre de l’opération, à l’exception des
immeubles appartenant aux époux XXX, qui ont déjà engagé
différents recours contre les actes administratifs concernant
ce projet.
Le Conseil Municipal décide de poursuivre par son
concessionnaire les acquisitions, et demande à Monsieur le
Préfet de bien vouloir prescrire une enquête parcellaire
concernant les terrains restant à acquérir à l’amiable ou à
défaut par voie d’expropriation et destinés à la réalisation du
lotissement communal dénommé ‘ les Grands Clos ‘ et à la
construction du groupe scolaire.
Le 1er août 1980
S.E.T –Lotissement : Le Maire confirme aux Conseillers
Municipaux les termes de sa lettre du 23 juillet pour les
informer de l’exécution des travaux du lotissement ce jour.
Ces travaux ont été exécutés avec la présence de la
gendarmerie. M. et Mme XXX se sont manifestés à plusieurs
reprises mais les gendarmes sont intervenus très calmement.
Le 1er septembre 1980
47
M. le Directeur de la S.E.T et M. THEBAUD (S E T) informent
le conseil sur le fonctionnement financier d’une opération de
lotissement communal réalisé par la S.E.T.
Puis ils expliquent comment assurer l’équilibre financier
correct du lotissement d’Artannes par 1 ou 2 promoteurs afin
de poursuivre les travaux commencés. G.M.F., promoteur
national, a fait des propositions de tranches dans ce
lotissement. Ce qui permettrait de limiter les emprunts et les
frais financiers. Pour 27 lots retenus sur une première
tranche, G.M.F. verserait rapidement une charge foncière de
115 Frs le M2.
Le Conseil est favorable à l’attribution de lots sur le
lotissement.
Le 3 juillet 1981
Le Maire informe le Conseil de l’arrêté de la Cour de
Cassation rejetant le pourvoi de M. et Mme XXX.
-------------------------------------C’est donc la fin d’un épisode très délicat pour la
Municipalité. Au-delà des tensions, des sentiments
acrimonieux entre diverses personnes, la commune grâce à
cette vision de l’avenir a pu se développer de manière
harmonieuse et cohérente. Il était indubitable que cela se
fasse, car dans l’espace d’une décennie la population a
beaucoup évolué en termes quantitatifs et en modification
sociologique.
--------------------------------------
48
Chapitre V : Assainissement
Pour la première fois figure dans les délibérations municipales
un texte relatif à ce dossier :
Le 13 décembre 1967
Le Maire donne connaissance d’un plan sommaire
d’assainissement pour le captage des eaux usées dans toute la
zone urbanisée émanant du cabinet Bourgoin. En accord avec
ce dernier, ce plan sommaire sera certainement modifié
suivant les évènements futurs.
Mais la première date importante et significative est celle du
25 janvier 1974 avec le projet du tout à l’égout car pour la
première fois, (dans le cadre du Syndicat Intercommunal :
Artannes, Pont-de-Ruan, Saché, Thilouze), il est prévu une
première tranche de travaux de 900 000 F. se décomposant
ainsi :
Station d’épuration : 400 000 Frs.
Réseau : 500 000 Frs.
La station d’épuration serait installée à Pont-de-Ruan. Le
coût total de ce projet s’élèvera à 3 150 000 Frs. Les travaux
seront subventionnés à 20% pour le réseau et à 30% pour la
station d’épuration.
Les charges seront couvertes par la redevance
d’assainissement appliquée à la consommation d’eau potable
de tous les habitants raccordés au réseau. Le Conseil donne
son accord par 11 voix sur 12 et un bulletin nul.
Ce texte fondateur marque le début du progrès dans ce
domaine.
49
Le 23 mai 1975
Monsieur le Maire informe le Conseil Municipal que
- 10 appels d’offres ont été ouverts pour les canalisations.
L’entreprise SOUFFET-HUBERT de Tours qui a
soumissionné conjointement avec la S.N.A.T.P. de La
Rochelle a été retenue avec un prix de 844 340 Frs,
- pour la station d’épuration : quatre dossiers ont été
ouverts et font actuellement l’objet d’une étude technique
du Génie-Rural. L’entreprise retenue sera connue
ultérieurement.
Les travaux se dérouleront sur plusieurs années en fonction
des budgets bien sûr et des délais de réalisation, mais toute la
Vallée en sera transformée pour le bien-être des habitants.
Il m’a semblé important de vous faire part de l’analyse de
Monsieur MENANTEAU, telle qu’il me l’a présentée.
« Il y avait un problème très simple à régler. Soit les quatre
communes optaient pour une grosse station d’épuration
permettant de prendre en charge l’ensemble des déchets, soit
il était construit quatre petites stations, une par commune.
Après avis des techniciens consultés et études d’impacts sur
les quatre communes, les diverses analyses ont montré que
54% des divers rejets étaient dus à la laiterie de Pont-de-Ruan.
Tout naturellement le choix s’est donc orienté vers la
construction d’une seule et grosse station à Pont-de-Ruan.
L’implantation se trouvait être dictée par la nécessité
d’implanter cette structure près de la laiterie, sur un point bas.
Le financement s’est trouvé également modifié dans la mesure
où la laiterie a pris en charge 54% du financement global et
50
les quatre communes le restant au prorata du nombre
d’habitants. Dans ce domaine encore les divers
investissements furent pris sur le budget communal. La station
fut terminée en 1976 et Monsieur GUELLERIN, le patron de
la laiterie, directement concerné par un entretien parfait du
site, demanda que les ouvriers de la laiterie s’occupent euxmêmes de la maintenance. Mais il ne pouvait plus rester
Président du SIVOM et j’en devins le Président en 1977.
Depuis le début et jusqu’à ce jour la station fonctionne en
régie. »
Malgré le fait que Monsieur MENANTEAU ne soit
plus « aux affaires », son sens aigu du service public et son
intérêt viscéral pour la commune le poussent à s’interroger. Il
ne s’agit pas d’un texte élaboré mais plus d’une conversation
qu’il m’a semblé opportun de retranscrire le plus fidèlement
possible.
« Aujourd’hui avec la CCVI, et puisque l’assainissement se
trouve dans son champ de compétences, que va-t-il se
passer ? Faut-il rester en régie ou passer dans un système
privé ?
Certes, avec un système privé, les responsables sont de bons
gestionnaires et le travail est bien fait mais il faut payer et
comme l’eau a augmenté de 50% sur 20 ans, il serait
nécessaire d’avoir des études financières très approfondies
pour bien étudier le mieux d’un système , de l’un par rapport
à l’autre.
En plus, il existe un problème structurel puisque la CCVI
doit gérer d’Esvres jusqu’à Pont-de-Ruan et même jusqu’à
Villaines-les-Rochers puisque cette commune a souhaité se
rattacher au syndicat des quatre communes. Il y a donc d’un
51
côté cinq communes ayant une station importante située à
Pont-de-Ruan et de l’autre des stations plus petites, une par
commune, sauf Montbazon et Veigné qui sont ensembles.
Doit-on garder la maîtrise totale en régie directe, mais quel
sera le coût du personnel ? Sans oublier le problème de
maintenance comme les pièces détachées, le renouvellement
des tuyaux et le problème délicat de stations de refoulement
ou de relevage ? Comment va être calculé la nécessité dans
certains endroits de passer deux fois sous la rivière ?
Intellectuellement, la régie sur un plan théorique semble
plus satisfaisante mais les réalités financières et techniques
imposent peut-être un système privé.
Tout cet assainissement était nécessaire pour développer la
commune et favoriser l’urbanisation mais tous ces
investissements furent pris sur les impôts de la commune et,
évidemment, il y avait moins d’argent pour le reste et
notamment pour les écoles ou les activités diverses.
Dans un souci de justice sur les quatre communes, le prix
fut calculé au prorata des habitants sans tenir compte des
kilomètres de tuyaux posés.
Vilaines-les-Rochers ayant souhaité se rattacher au
syndicat, cette commune paye les travaux sur son territoire
et sa participation financière a été calculée en fonction de
l’apport de ses effluents et de sa population.
Il existe un nombre importants de postes de relevage et avec
une localisation plus judicieuse, 2 stations ne seraient peutêtre pas de trop. Il en demeure pas moins que les emprunts
sont au maximum.
Il subsiste ‘in-fine’ un problème non résolu, car l’eau
retourne à la rivière en fin du cycle de la station d’épuration
mais il subsiste dans cette eau des produits toxiques ne
pouvant pas être traités, comme certains médicaments ou
52
certaines substances chimiques … Il y a de moins en moins
de poissons et dans quel état sanitaire sont-ils ? Cette
question n’a pas été traitée. Pourra-t-on dire un jour que
tout est parfait ?
La société a utilisé pendant plusieurs années des ouvrages
qui étaient neufs. Mais avec le temps, il y aura forcément
dégradation et usure normale des installations. Il serait
souhaitable de faire une relecture du contrat. »
53
54
Chapitre VI : Groupe scolaire
En 1971, il existait sur la commune 5 classes maternelles et
primaires sur 3 endroits :
1)
Une classe se trouvait là où se trouve actuellement
l’atelier de l’artiste-peintre M. BOURNEUF. Le bâtiment
date de 1881 avec le logement de fonction de l’instituteur juste
à côté.
2)
Deux classes se trouvaient également à côté de la
mairie actuelle. Ces salles sont utilisées aujourd’hui pour des
activités associatives. On peut tout de suite voir qu’il n’y avait
pas beaucoup de place pour la cour de récréation des enfants
…
3)
Deux classes existaient dans le bâtiment actuel des
Glycines.
Avant les travaux du groupe scolaire, devant l’augmentation
importante du nombre d’enfants sur la commune, furent
montés deux bâtiments/modules préfabriqués pour une
maternelle, (classe et salle de repos) sur l’espace actuel de
l’atelier et un module préfabriqué dans la cour des Glycines,
soit au total sept classes, pour l’ensemble des enfants de la
commune. La préfecture avait donné l’autorisation d’avoir
deux classes maternelles et cinq classes primaires. Avec la
construction du lotissement des « Grands Clos » et les
logements sociaux il était évident qu’il y aurait un apport
important d’élèves. Le paramètre inconnu était celui du
nombre supplémentaire adéquat de façon à ajuster au mieux
le projet à la réalité de la population scolaire. Une hypothèse
de dix classes au total semblait tout à fait raisonnable et
réaliste. C’est la raison pour laquelle il fut décidé la
construction du groupe scolaire dans une forme évolutive, afin
55
que l’on puisse agrandir de chaque côté d’un bâtiment central
pour les classes supplémentaires indispensables, avec une très
grande cour de récréation…
Le 23 octobre 1975
Le Conseil est informé de l’arrêté préfectoral de D.U.P.
concernant la création du lotissement. Le groupe scolaire doit
être programmé pour le printemps 1977 avec une subvention.
Le 12 décembre 1975
Le Conseil Municipal prend connaissance d’une étude
technique de l’avant-projet de construction du groupe
scolaire de 5 classes élémentaires et deux classes maternelles.
En raison des observations signifiées par un Ingénieur
divisionnaire des T.P.E. chargé des constructions publiques,
un rendez-vous sera fixé avec l’architecte et un responsable
de l’Équipement afin de réexaminer les dossiers, notamment
la surface du réfectoire qui selon les normes officielles
obligerait deux services dès l’ouverture.
Le 9 avril 1976
Cantine scolaire : le Maire donne lecture d’un rapport des
services de sécurité sur un aménagement éventuel de la
cantine. Suite aux réunions avec différents services de
l’Équipement, de l’Éducation, l’architecte et les conseillers
municipaux, et en raison de la proche programmation du
groupe scolaire, les travaux d’aménagement de la cantine
sont réduits à la construction d’une cloison pour séparer les
cuisines du réfectoire.
56
Groupe scolaire : Quelques modifications ont été apportées à
l’avant-projet : réduction de la superficie des classes,
adjonction d’un préau et maintien de la surface pour les
réfectoires.
Le 29 octobre 1976
Des démarches ont été entreprises auprès des Conseillers
Généraux pour obtenir l’attribution de subventions à la
session d’octobre pour le groupe scolaire.
Le 31 mars 1978
Désignation d’un conducteur d’opération pour le groupe
scolaire : deux propositions :
- La Direction départementale de l’Équipement
- La Société d’Équipement de la Touraine
La commune choisit la S.E.T tout en conservant un contrôle
total sur l’opération dans ses moindres détails et n’a ainsi
plus affaire qu’avec un seul interlocuteur.
Le Conseil Municipal décide :
1)
De confier à la S.E.T la réalisation du Groupe
Scolaire dans le cadre de la concession du lotissement
communal et selon les documents régissant cette concession.
2)
D’intégrer au bilan de l’Opération, le coût de
réalisation du groupe scolaire.
Le Conseil Municipal précise que le financement définitif du
Groupe Scolaire sera assuré par des subventions obtenues et
à obtenir ainsi que par des participations complémentaires de
la Ville. Ces subventions et participations seront reversées à
la S.E.T et apparaîtront en recettes au bilan de l’Opération
57
Le 21 avril 1978.
1)
Le Maire fait part de l’arrêté attributif de subvention
qu’il a reçu, pièce nécessaire à l’emprunt de la Caisse
d’Épargne de Tours pour compléter le dossier de 354 000 Frs.
2)
Puis le Conseil examine les plans conformes à ceux
déposés en 1976 et donne son accord, mais émet des
observations sur les matériaux utilisés pour la couverture,
notamment sur l’étanchéité des panneaux de toiture.
Le 10 novembre 1978
Le budget prévisionnel du lotissement et du groupe scolaire,
compte tenu des aléas, des révisions de prix, des imprévus, des
honoraires, des postes divers est adopté pour un montant de
4 198 000 Frs.
Le 26 janvier 1979
Monsieur le Maire informe le Conseil Municipal
- d’un arrêté attributif d’une subvention départementale de
167 700 Frs, pour la construction de la cantine
- d’un courrier de M. VOISIN Président du Conseil Général
pour une subvention sur les crédits d’État de 607 778 Frs pour
la construction de 5 classes primaires.
- pour les prêts, la Caisse d’Épargne de Tours peut consentir
à la commune :
a) un prêt de 168 000 Frs sur 30 ans à 9,75% pour la cantine
b) un prêt de 601 000 Frs sur 30 ans à 9,75% pour les 5
classes primaires
c) un prêt complémentaire de 1 800 000 Frs puisque le coût
de réalisation de ce groupe atteint 4 200 000 Frs
58
Le Conseil autorise le Maire à signer les 2 premiers contrats
à intervenir.
Le 2 mars 1979
Le Conseil Municipal vote à l’unanimité le budget primitif
1979 qui s’équilibre en recettes et dépenses à la somme de
5 418 243,89 Frs dont 4 326 553,36 Frs en investissement et
1 091 690, 53 Frs en fonctionnement.
Les travaux du groupe scolaire avancent normalement.
Le 12 avril 1979
Dans le futur Groupe Scolaire, pour les classes maternelles
les plâtres sont en partie terminés et pour les classes
primaires, si le plancher béton est coulé, les murs seront
terminés prochainement.
Le 21 décembre 1979
Le Maire donne connaissance au Conseil d’une liste du
mobilier nécessaire au groupe scolaire.
59
Le 21 mars 1980
Le Conseil Municipal fût sollicité pour donner un nom à ce
groupe scolaire pour son inauguration. Lors de cette séance
Monsieur MENANTEAU propose trois noms :
1)
Paul-Louis COURIER
Écrivain Tourangeau,
helléniste distingué, polémiste, car ses parents avaient habités
au château de Méré sur la commune.
2)
Honoré de BALZAC, bien sûr.
3)
Jean GUEHENNO que personne ne connaissait.
Monsieur MENANTEAU présenta au Conseil Municipal cet
homme né à Fougères de parents très modestes, ouvriers dans
la chaussure. Son père meurt de tuberculose et Jean
GUEHENNO est obligé d’arrêter ses études alors qu’il se
trouve en 6ème et travaille dans un bureau d’une usine de
chaussures. Grâce à la compréhension de son employeur, il
travaille seul scolairement et passe son bac sans avoir été à
l’école puis enchaîne khâgne, l’école normale supérieure, et
devient écrivain, académicien et secrétaire d’État sous le Front
Populaire. Quel bel exemple de réussite de l’école de la
République ! Le Conseil Municipal votant à bulletin secret
adopta immédiatement ce nom.
Le Conseil des Écoles et les instituteurs également sollicités
se prononcèrent également faveur de Jean GUEHENNO. Tout
le monde était d’accord. …
Discours de Monsieur MENANTEAU lors de l’inauguration
le 10 mai 1980 :
« Monsieur le Préfet, Monsieur le Secrétaire Général,
Monsieur le Député- Président du Conseil Général,
60
Messieurs les Conseillers Généraux, Messieurs les Maires,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Si Balzac a souvent foulé le sol de notre Commune lorsqu’il
se rendait de TOURS à SACHE, si Paul-Louis COURIER a
pris son patronyme dans notre Commune, si le Ministre de
la Guerre André MAGINOT est venu passer au Château de
la Mothe quelques week-ends champêtres ainsi que les
archevêques de TOURS, il semble que ce soit la première
fois que notre Commune ait le grand honneur de recevoir le
représentant du département, et de vous accueillir Monsieur
le Préfet. Je tiens aussi à remercier très chaleureusement
toutes les personnalités qui nous ont fait l’amitié d’être
présentes aujourd’hui.
Ce 10 mai 1980, est donc un grand jour pour la population,
pour le Conseil Municipal, pour l’École Publique. Aussi,
tout d’abord, je voudrais essayer de retracer la très lente
évolution de l’École publique dans nos bourgs ruraux.
Après la loi GUIZOT qui créa un embryon d’école, trois
dates 1881, 1882, 1886 c’est la gratuité, l’obligation et la
laïcisation, votées par la 3ème République sous le Ministère
Jules FERRY. C’est alors qu’apparaissent à ARTANNES
une école de garçons et une école de filles, très séparées, car
les mœurs d’alors sont contre la mixité. L’effort national est
immense mais chaque village a son école. L’architecture
d’alors est typique de cette époque et beaucoup d’écoles se
ressemblent. Si l’État a pris en charge les constructions et
les traitements des Maîtres, il laisse à la charge des
Communes toutes les autres dépenses et il faudra beaucoup
de temps pour en arriver à la situation actuelle. Les livres et
les fournitures seront longtemps à la charge des familles. En
61
1954 même, bien des instituteurs dans notre vallée de
l’Indre, factureront mensuellement cahiers, plumes et même
craies. Parmi ceux qui m’écoutent, combien ont eu la charge
de balayer la classe le soir après les cours, combien ont
préparé le bois pour allumer le poêle, le lendemain matin.
Quant à la cantine, elle a commencé timidement par une
soupe chaude, préparée bénévolement par l’instituteur, le
reste du repas, des tartines, étant prises sous le préau ou
exceptionnellement dans la classe les jours de grand froid.
En 1936, le Conseil Municipal consent à aménager un local
mais ce sera au détriment du préau. C’est ce local, d’ailleurs,
qui récusé par la Commission de sécurité, provoquera en
partie l’idée du groupe scolaire. Quant aux effectifs, ils sont
couramment de 40 à 50 élèves, même quelquefois en classe
unique, de la classe enfantine aux fins d’études, si j’en crois
mes souvenirs d’un bourg voisin. Est-ce à dire cependant,
que l’enseignement n’est pas de qualité dans des conditions
matérielles aussi difficiles ? Il n’en est rien, car l’accession
de tous à l’enseignement a provoqué chez les parents et les
enfants un très grand désir de savoir, et l’État forme dans
les Écoles Normales de véritables missionnaires qui se
dévoueront sans compter au service de l’enseignement. J’en
veux pour preuve les cartes de remerciements adressées à
Noël par nos anciens de 80 ans et plus et qui témoignent
d’une graphie et d’une orthographe parfaites. En 1954,
ARTANNES a toujours ses trois classes mais la poussée
démographique de l’époque nécessite des agrandissements
et le Conseil Municipal décide d’aménager deux nouvelles
classes et un logement dans une maison bourgeoise du
bourg. Puis après une légère chute de la natalité, nous
repassons à quatre classes primaires. Puis, c’est
successivement la création en 1973 et 1977 de deux classes
62
maternelles en fonction du travail féminin et de l’évolution
des mœurs. Si la scolarisation ne pose aucun problème aux
familles, elle en pose beaucoup à la Municipalité qui a ainsi
six classes dispersées dans quatre endroits avec des
chauffages disparates (fuel, gaz, charbon, électricité) des
locaux préfabriqués et surtout une cantine indigne de notre
époque et réputée dangereuse comme je l’ai dit plus haut.
En septembre 1972, le Conseil Municipal pense qu’un
lotissement canaliserait les constructions nouvelles qui ne
manqueront pas de vouloir s’installer, vu la proximité de
l’agglomération tourangelle. Il espère pouvoir ainsi éviter
l’urbanisation sauvage. Dans cet esprit, mieux vaut prévoir
des équipements d’autant que la population nouvelle
sollicite des locaux plus fonctionnels. Le Conseil Municipal
prend la décision malgré les 180 millions prévus qui
grèveront lourdement un budget toujours difficile.
L’Architecte désigné, Monsieur Jacques BOILLE, travaille
un avant-projet, approuvé en avril 1976. Mais il reste à
obtenir les subventions nécessaires. En décembre 1976, le
projet n’est pas retenu mais nous comptons fermement
obtenir satisfaction en octobre 1977. Hélas, la cour de
cassation annule l’expropriation sur un vice de forme pour
le lotissement, la veille de la séance publique du Conseil
Général et Monsieur le Préfet d’alors, pense que sans
lotissement, ARTANNES n’a pas besoin de groupe scolaire.
La déception est très grande chez les Conseillers
Municipaux, chez les Parents d’élèves et diverses actions
sont entreprises dont, au niveau de la Mairie, le dépôt d’un
nouveau dossier, prouvant une urbanisation en dehors du
lotissement. Satisfaction nous est donnée pour la subvention
de deux classes maternelles avec des promesses très
63
sérieuses de décision pour les classes primaires et le
restaurant, en décembre 1978. Je tiens à remercier ici,
Monsieur le Conseiller Général du Canton de Montbazon et
Monsieur le Président du Conseil Général pour l’aide qu’ils
nous ont apportée même si le taux des subventions a déçu
nos espérances. En fonction de ces promesses, l’appel
d’offre est lancé le 11 septembre 1978, les ordres de service
le 13 octobre 1978 avec un délai contractuel de 15 mois.
Malgré un hiver 78-79 difficile, les travaux sont terminés en
janvier 1980. Seulement, ce bel édifice dont l’enfantement a
déjà été si douloureux souffre d’une tare dès sa naissance,
qui empêche son utilisation : il n’est pas raccordé à la
moyenne tension. Ce sera fait, après une semaine fortagitée, et le vendredi, deux jours avant l’entrée des enfants
la dernière étape est franchie. Mais je vous laisse imaginer
que les mots sont vains pour retracer 6 ans de démarches, de
soucis, de travail, de tracasseries courtelinesques. Telle cette
norme Éducation Nationale qui limite à 0,4m2 par élève et
en deux services la surface du restaurant, ou encore cette
norme SOCOTEC qui fait confondre un dépôt de groupe
scolaire avec un dépôt industriel en exigeant de ce fait les
mêmes portes coupe-feu.
Mais halte aux jérémiades et voyons plutôt tous ceux qui ont
contribué à la construction. Tout d’abord l’Architecte
Monsieur Jacques BOILLE, dont nous avons apprécié le
modernisme du projet, l’harmonie dans le choix des
couleurs. Je n’aurai garde d’oublier son Inspecteur des
Travaux, Monsieur PERNODAT pour la fermeté de ses
interventions. Comme Maître d’Ouvrage, le Conseil
Municipal a eu le bonheur d’en confier la responsabilité à
la Société d’Équipement de la Touraine, choix judicieux
64
puisque la compétence de son représentant Monsieur
THEBAUD et la solidité de ses finances ont permis des
paiements extrêmement réguliers. La Commune seule
n’aurait pu assurer cette régularité et, si nous pouvons
affirmer que ce fut un des meilleurs chantiers communaux,
nous le devons à ces deux organismes.
Nous le devons aussi, sans aucun doute, à toutes les
Entreprises et nous féliciterons leurs travailleurs pour le
sérieux et l’habileté manuelle. Enfin, vous savez, comme
moi, que toute entreprise humaine de cette importance
nécessite un travail d’équipe et c’est toute l’équipe qui
m’entoure que je voudrais remercier, le Personnel
Communal, le Conseil Municipal, les Adjoints, en citant
plus particulièrement Messieurs BOUGRIER et LAPORTE
qui, semaine après semaine, ont suivi et contrôlé tous les
détails du chantier.
Comme vous avez pu le voir, ou comme vous le verrez après
le vin d’honneur, le bâtiment construit en équerre est du type
évolutif, ce qui signifie qu’il serait possible un jour d’y
adjoindre d’autres classes. Dans une branche de l’équerre,
on trouve cinq classes primaires avec une salle audiovisuelle
et un vaste atelier pour le travail manuel. Dans l’autre, au
rez-de-chaussée, évidemment, pour les tout-petits, nous
avons deux salles de classe maternelle avec une salle de
repos pour les 3 ans et une grande salle de jeux. Cette
conception nous permet de penser que malgré l’évolution il
sera toujours fonctionnel dans une décennie. Comme vous
le devinez, une semblable construction nécessite un énorme
effort financier pour la collectivité nationale et surtout
communale, environ 420 millions de centimes (4,2 MF), 30
ans de remboursements et je le souligne à nouveau 6 à 7 ans
65
en projet et 16 mois de travail soutenu sur le chantier. Aussi
je fais appel aux enseignants pour qu’ils expliquent aux
enfants, la valeur de ce patrimoine, le soin qu’ils doivent y
porter. Aux parents travaillant à l’extérieur et qui pour des
raisons de commodité, faciles à comprendre, ont inscrit leurs
enfants dans d’autres écoles, je voudrais dire que le nombre
de classes a été fixé en fonction de la démographie prévisible
et je leur demande d’y réfléchir car cette attitude peut
entraîner la suppression d’une classe et ainsi pénaliser
l’ensemble de la collectivité scolaire. Enfin, je demande à
Madame l’Inspectrice de l’Éducation Nationale
représentant Monsieur l’Inspecteur d’Académie d’examiner
avec beaucoup de clémence la situation Artannaise, si elle
se dégradait, car le lotissement toujours attendu et
l’urbanisation constante alourdiraient les effectifs et nous
savons par expérience, qu’il est plus difficile d’obtenir une
création qu’une suppression. Sachez toutefois, que nous ne
regrettons rien de ces longs efforts car ils constituent
l’aboutissement de notre idéal. Les uns et les autres, anciens
responsables d’associations gravitant autour de l’école
(cantine, association de parents d’élèves, œuvres
postscolaires), nous sommes heureux et fiers, devenus
parents douloureux ou grands-parents indulgents de
pouvoir offrir aux jeunes parents, à leurs enfants, des
locaux gais, dans un cadre champêtre pour un
épanouissement de leur personnalité.
Nous espérons que nos enfants prendront ici le goût de
l’effort du travail bien fait, de l’étude, et à titre d’exemple,
nous leur proposons un nom digne d’orner le fronton d’un
Groupe scolaire, celui de Jean GUEHENNO.
66
Pourquoi ce nom à consonance bretonne, alors que la
Touraine, la Vallée de l’Indre en particulier, offre tant de
ressources. Nous aurions pu retenir Honoré de Balzac,
puisqu’il a rendu célèbre notre Commune en décrivant si
bien son moulin, sa vallée, et que l’Avenue qui mène ici
s’appelle « Avenue de la Vallée du Lys ». Nous aurions pu
retenir Paul Louis Courier de Méré puisque Méré a été
emprunté à un agréable domaine de notre Commune. J’en
demande pardon au courriériste convaincu qu’est Monsieur
Maurice, l’historien de notre vallée. Mais sa description de
la vie à la Chavonnière intitulée « La ferme des sept péchés »
a sûrement ébranlé la conviction du Conseil Municipal,
faisant passer au second rang la valeur littéraire de
l’écrivain. Après une large concertation des enseignants, du
Conseil d’Ecole, des parents d’élèves, c’est Jean
GUEHENNO qui par ses mérites a emporté la décision du
Conseil Municipal. Un homme dont les écrits, les actions ont
tendu toute sa vie à vouloir « changer la vie ».
L’enfant Guéhenno naquit à Fougères en 1890, d’un père
cordonnier, fier de son état, impatient des injustices, croyant
en la raison et la science, révolté par les inégalités sociales,
mais, animé d’un optimisme inébranlable, dans un avenir
meilleur et plus équitable. Sa mère, modeste piqueuse en
chaussures, rivée à sa machine de 5 heures du matin à 11
heures du soir, tempérait par son bon sens et sa prévoyance,
les excès de son « meneur de mari ».
On retrouve l’enfant Guéhenno en 1900, au Collège
Municipal de FOUGERES, sur les instigations de son père
pour qui « Le savoir donne la clé de toutes vérités » quoiqu’il
en coutât fort cher à son maigre budget d’ouvrier. L’Enfant
67
débuta de bonnes études mais fut malheureux, sous les sottes
railleries de jeunes bourgeois pleins de préjugés et 25 ans
plus tard, ce sera son premier livre « Caliban parle ». En
1904, le père tombe malade d’une maladie incurable et en
ces temps où la protection sociale n’existe pas, c’est le plus
pathétique des drames. L’enfant est retiré du collège et
embauche à l’usine de chaussures, comme commis aux
écritures. Est-ce la fin d’un beau rêve ? Dans un sursaut, il
décide de continuer ses études, seul, et de prendre sur ses
nuits pour préparer le baccalauréat, avec des livres
d’occasion. Son livre « Le Journal d’un Homme de 40 ans »
nous donne de larges extraits de ce travail joyeusement
acharné comme il le décrira.
Dans sa quinzième année, il passe brillamment le
baccalauréat avec ses feuilles de paie, en guise de livret
scolaire. Il obtient une bourse au lycée de Rennes, entre en
khâgne, classe préparatoire à l’École Normale Supérieure,
sans n’avoir jamais fait ni latin, ni grec. Qu’importe, en
quelques années, avec l’intelligence et le labeur acharné, le
dernier obstacle est franchi et c’est l’entrée à Normale Sup.
La guerre 1914-1918, le trouvera au front comme souslieutenant de réserve écœuré devant d’inutiles massacres,
mais dangereusement blessé à la tête. En 1917, la victoire
des démocraties sur la barbarie, la révolution russe, font
naître en lui d’immenses espoirs et en même temps se précise
ce que sera sa doctrine et sa mission. Pour changer la vie,
changer le Monde, il utilisera la propagande et
l’enseignement. Comme propagandiste, il s’adressera
toujours à la raison, jamais à la violence mais sera un
journaliste et un polémiste réputé. Comme enseignant, le
plus beau métier du monde, dira-t-il, il a émerveillé plus de
68
vingt classes. Un Artannais, professeur à la faculté de lettres
de Tours et Monsieur l’Inspecteur d’Académie aujourd’hui
excusé, n’ont sans doute pas oublié la qualité de son
enseignement. Il écrira dans « les aventures de l’Esprit »,
« comme tout serait changé, si tout homme cultivé avait le
sentiment profond de sa chance et de sa charge et la passion
de remplir toute sa charge ». Il sera aussi Rédacteur en Chef
de la revue Europe, avec des hommes d’esprit libre et animés
d’espérance généreuse. Attiré par le Parti Communiste, son
ombrageuse indépendance, lui fera garder son entière
liberté. En 1927, il signe son premier livre, vingt autres
suivront. Considéré comme un expert et un artiste de notre
langue, il sera digne de rentrer à l’Académie Française.
1936, c’est le Front Populaire, il adhère à ce rassemblement,
et sa foi agissante, le fait participer à des meetings, à des
conférences. Pour soutenir cette action, il fonde
l’hebdomadaire « Vendredi » qui contribuera à la victoire
électorale de 1936 et soutint fougueusement le Ministère
BLUM. 1939-1945, c’est la guerre, la résistance. Son
patriotisme ardent lui fera écrire dans son livre « Journal
des années noires », « mon pays est une France qu’on
n’envahit pas ».Il transmet son patriotisme à ses élèves, crie
son indignation, participe à des journaux clandestins, frôle
de grands dangers. Puis, c’est la libération, une immense
espérance naît à nouveau dans son cœur, comme en 1918,
comme en 1936. En 1944, il devient Inspecteur Général de
L’Éducation Nationale, chargé des mouvements de jeunesse
et de l’Éducation Populaire. Onze mois plus tard, il
renoncera plein d’amères déceptions. Il redeviendra
Inspecteur Général en service ordinaire, proclamant à
l’image de Condorcet que l’inégalité d’instruction est une
des principales sources de la tyrannie, que le peuple a droit
69
au savoir et que ce droit est aussi essentiel que le droit au
travail et à une vie matérielle décente. On peut l’imaginer
usant de son autorité souriante pour ouvrir toujours plus
grandes les portes de l’Enseignement secondaire et
supérieur : En un mot, Apôtre de l’égalité des chances. Puis
ce sera diverses missions d’inspections et de conférences en
Afrique Noire et en Amérique Latine d’où sortiront deux
livres. Il se montrera Européen convaincu, dans « La foi
difficile » sortie en 1957 puis ce sera la retraite
administrative. Mais l’homme a toujours besoin de parler et
d’écrire et bientôt paraît un nouveau livre « Changer la
vie ». L’Académie Française le reçoit en 1962, il y siègera
jusqu’en 1978.
Pour conclure cette longue vie exemplaire, j’emprunterai à
l’historien Alain DECAUX, son successeur sous la coupole,
cette définition du 14 mars 1980 « ce fut un homme à la foi
sans faille, mais un homme libre : voilà ce qu’il a voulu être,
voilà ce qu’il a été ».
Peu après l’inauguration du groupe scolaire, il faut
malheureusement rappeler un épisode tragique. Un soir, deux
enfants de la commune sont rentrés dans l’école et ont tout
saccagé en mettant de l’encre de chine dans les prises de
courant, de l’alcool à brûler par terre, en cassant des pots de
confiture, en déchirant des livres etc. Heureusement les
parents étaient assurés MAE et cette société d’assurances s’est
montrée parfaite dans son rôle et a remboursé l’intégralité des
dégâts.
Pourquoi ces enfants avaient agi de la sorte ? C’était
parfaitement incompréhensible car ils n’avaient jamais posé
de problème. Mais cet épisode a profondément marqué et
70
choqué Monsieur MENANTEAU et ses collègues car ce
groupe scolaire représentait tellement sur le plan affectif et
symbolique.
71
72
Chapitre VII : Agriculture
Monsieur MEUNIER avait fait un discours important en
Septembre 1989 sur l’état de la viticulture dans la commune
et Monsieur MENANTEAU, afin de lui rendre hommage a
souhaité que ce discours figurât dans cet ouvrage. Pour
information auprès de nos lecteurs, il est utile de préciser que
M. MEUNIER a terminé l’école à 12 ans car
malheureusement ayant perdu son père alors qu’il n’avait que
4 ans, victime d’un gazage, il se trouva dans une situation
familiale délicate puisque son oncle qui dirigeait la ferme fut
obligé de partir en 1939 à la guerre. Monsieur MEUNIER se
retrouva donc à labourer les champs dès l’âge de 14 ans.
Agriculteur et élu de la commune, il fut pour Monsieur
MENANTEAU un Adjoint précieux, un Ami en qui, il avait
toute confiance.
ARTANNES ET
M.MEUNIER)
SON
VIGNOBLE
(discours
de
« Pays essentiellement rural, Artannes a cependant connu une
stabilité dans sa population pendant près de trois siècles. Ses
cultures de vigne et de chanvre, lui ont permis de ne pas
connaître les affres de l’exode. Difficilement mécanisables,
ces productions ont été jusqu’à nos jours très exigeantes en
main-d’œuvre. On sait pour le chanvre, demandant des terres
conditionnées, la superficie a pu être de 20 à 30 hectares.
Mais quel était donc l’importance de la vigne ?
Voilà un demi-siècle, j’ai connu tous les Artannais vignerons.
Les agriculteurs, mais aussi les artisans, commerçants, le
73
facteur et même l’instituteur. Qui n’avait pas son lopin de
vigne ? Une dizaine de familles peut-être en vivaient
principalement mais la plupart de ces vignerons n’avaient
d’autres ambitions que de « s’aboiter » (produire leur propre
consommation de boisson). Dans la vigne, quelques rangs ou
une petite parcelle bien exposée de Pinot recevaient des soins
particuliers. Leur production était destinée à la cuvée des
amis. Dans la cave, la « barrique » toujours la même, parfois
centenaire, avait le pouvoir, selon le propriétaire, de vinifier
le meilleur vin du pays. Aidé en cela par toutes les
connaissances et petites combines du Maître. Il est vrai que
nos anciens savaient produire un vin qui n’avait rien à envier
aux meilleurs crus de Touraine. Mais toutes ces vignes ne
représentaient pas une grande surface. Une cinquantaine
d’hectares peut-être ? Il est certain que notre vignoble avait
connu une tout autre importance.
C’est en 1867 que le phylloxera fit son apparition dans le sudest de la France. Pour les premières parcelles atteintes, on a
cru à un maléfice et l’on se contentait d’implorer tous les
saints. En 1870, le ministère de l’agriculture prévenu prit
conscience du danger, mais il était trop tard. Le « pou » venu
d’Amérique, comme on l’appelait alors, était déjà implanté
dans le Bordelais et y trouvait « sa pitance ». La production
de cette région détruite, les cours du vin s’envolèrent.
A Artannes, persuadé que la distance mettait à l’abri de ce
fléau, on se mit à planter sans discontinuer. Tout le pays était
pris de cette folie. On sacrifia tout le chanvre, champs de blé
et luzerne, aux ceps de vigne de si bon rapport. On a dû planter
environ 500 hectares. Ce furent les années les plus riches que
connut le pays. On a construit chais, caves, les maisons
74
d’habitation firent peau neuve, les rues du bourg
s’allongèrent. Les habitants de l’agglomération avaient
solutionné l’éloignement des vignes par la construction de
maisonnettes qui « abritaient » le cheval et le laboureur jour
et nuit en période de travaux et pour cette raison sans doute,
toutes avaient une cheminée. Un petit progrès dans le matériel
utilisé mérite d’être noté bien qu’il nous semble aujourd’hui
dérisoire. Le sécateur remplaçant la serpette en 1880 et la
bouillotte à vaporiser devenue ensuite sulfateuse ; jusqu’à son
apparition, on traitait les vignes à l’arrosoir.
Artannes en 1880, comptait 1250 habitants.
Les premières attaques du phylloxera en Touraine, furent
découvertes près d’Amboise en juin 1882. Des mesures
draconiennes furent prises entre autres, épandage de sulfate de
carbone payé par l’État mais la science n’avait pas découvert
un procédé efficace pour triompher de ce puceron. L’année
suivante, il était dans le Chinonais, et en 1884 à Artannes. En
1886, après une maigre récolte on a dû se résigner à
l’arrachage. Cette bestiole devait détruire tous les vignobles
de France, trois ans étaient nécessaires pour les autorisations
de replanter les plans américains résistants à la maladie. Mais
les cours du vin baissaient, ce ne fut pas l’emballement. Ce
n’est qu’au début du siècle qu’on a pu croire que notre
vignoble retrouverait son importance.
Hélas la guerre ! La longue liste sur notre monument aux
morts nous rappelle s’il était nécessaire combien de ces
braves manquaient dans les champs. Que de vignes
abandonnées ! Et puis 1929, les gelées du siècle, encore
d’importants dégâts dans les vignes. C’étaient trop de
malchance.
75
La poudrerie du Ripault embauchait. De nouvelles usines dans
la banlieue de Tours aussi. C’était la perche tendue. À
contrecœur sans doute, mais que pouvaient-ils faire d’autre
nos paysans que de s’y embaucher. C’était au moins
l’assurance du pain sur la table. Artannes en 1931 comptait
960 habitants.
C’était l’adieu à la grande renommée que nous avaient donné
les vins des Grands Clos, Clos Bruneau et autre lieux-dits
réputés comme le Chêne des danses.
Notre vignoble avait vécu. Disparaissaient aussi les traditions
et festivités qui ont tant marqué cette époque. Les feux de
Saint-Jean, la promenade du bœuf gras, le bal des vendanges
et fête des laboureurs. Cependant plus grave encore, les écoles
étaient devenues trop grandes, les sociétés agonisaient faute
de participants. Artannes sombrait peu à peu dans le déclin.
On ne peut croire aujourd’hui, alors que notre pays est en plein
essor, qu’il y a si peu de temps il se mourait lentement du
départ de ses enfants. »
Monsieur MENANTEAU, pour ce chapitre, a tenu à rappeler
lui-même quelques éléments qui lui semblaient importants à
mettre en exergue
1)
La plus grande crue de l’Indre a eu lieu en 1982 et
sous les platanes existait sur la route environ 80 cm à 1 m
d’eau. Aujourd’hui, si le risque zéro n’existe pas, les
conditions de régulation de l’Indre permettent de penser que
cette situation exceptionnelle a peu de chance de se
76
reproduire. Néanmoins, il appartient aux Élus de faire très
attention à la délivrance des permis de construire.
2)
L’élevage laitier s’est développé sur les pâturages
côté sud de la commune car ce sont des terres argileuses et
adaptées pour ce genre d’activités. Malheureusement, il y
eut des aléas avec le prix du lait et de nombreuses fermes ont
eu beaucoup de mal à survivre. Beaucoup de travail pour les
agriculteurs, dur manuellement pour la traite des vaches
afin de donner de l’argent frais chaque mois. Un nombre
important de ceux-ci, notamment chez les jeunes, ont choisi
de travailler à l’extérieur, attirés par l’attractivité de
l’agglomération de TOURS.
3)
De nouvelles cultures sont apparues comme le
tournesol, le maïs ou le sorgho. A l’époque, on labourait en
faisant des dômes et des creux pour que l’eau évidemment
soit dans les creux car si le blé était noyé au printemps par
exemple, on n’avait plus rien. Aujourd’hui on laboure à plat
et si les terres sont très humides encore au printemps, on
peut remplacer les semis pourris grâce à de nouvelles
semences notamment hybrides et l’utilisation de
désherbants. Bien entendu le tout est une question
d’équilibre et de responsabilité.
4)
De ce fait les fermes de 15 à 20 hectares sont
aujourd’hui passées à 70 hectares et au-delà. Ne subsistent
sur l’ensemble de la commune que trois ou quatre grosses
fermes.
77
78
Chapitre VIII : Autres décisions importantes du Conseil
Municipal de 1972 à 1995.
Le travail de réflexion pour le développement ou
l’amélioration sur la commune se déroule chaque année, de
manière continue, organisée. Si, dans une première phase,
nous trouvons pour chaque dossier, un argumentaire partagé
suivi d’une prise de décision, dans une seconde, le souci
d’économie, le souci de trouver des subventions d’où qu’elles
viennent, a toujours servi de colonne vertébrale à l’action. À
tous moments, nous pouvons légitimement affirmer que le
bon sens a prévalu et que l’intérêt général a toujours été
préféré.
Pour toutes les années, j’ai préféré présenter de manière
succincte l’essentiel des différentes actions municipales, sans
ordre préférentiel mais de manière variée afin que chaque
lecteur puisse appréhender la diversité et la complexité des
différents dossiers.
1972
Le Conseil Municipal adopte les plans établis par les Pontset-Chaussées pour la réfection du pont de BATTEREAU et
propose que ces travaux soient exécutés par Monsieur
LEMAIRE, conformément aux directives et sous la
surveillance des Ponts-et-Chaussées. Par ailleurs la Commune
cessera toutes interventions pour tous travaux incombant aux
particuliers. En effet, il faut savoir qu’auparavant il arrivait
que les cantonniers communaux recreusent certains fossés …
L’ancien ossuaire au cimetière se trouvant dans un état de
vétusté avancé, il est décidé d’en construire un nouveau.
79
Dans le cadre du Syndicat de la Vallée du Lys, Monsieur
MENANTEAU, nouveau Vice-président informe du projet
d’extension d’une tranche de 800 000 Frs de travaux dont
320 000 pour ARTANNES prévus fin 1972-début 1973 , et
concernant L’Antenne Battereau, les Briants et rive droite de
l’Indre : La Baudinière, la Jaunaie, le Guignier, les Erables,
La Galaisière, Loché, L’ Auberdière, les Mattés, la
Coquinière.
Il est envisagé de rénover la Salle des Fêtes, d’installer le
chauffage dans l’église, d’entreprendre des travaux de
rénovation au pont des Briants.
1973
Le Conseil Municipal retient les devis d’électricité, peinture
et chauffage pour la Salle des Fêtes, étudie le projet d’un
lotissement au Champ Lambert pour trois parcelles à
construire.
Il est donné également un état du remembrement en cours
avec les difficultés connexes habituelles, notamment la
réfection de certains chemins communaux. Après étude, des
voies communales sont goudronnées comme le chemin de la
Renaudière, de la Quomaruère aux Mattés, un tronçon du
chemin des Robinières.
Le Conseil accepte l’implantation de deux classes mobiles en
Juin pour la section enfantine, l’achat de panneaux de lieuxdits ainsi qu’une nouvelle benne pour le ramassage des
ordures, donne un avis défavorable pour l’implantation d’une
80
porcherie. Outre le dossier du lotissement des « Grands
Clos », il est souhaité l’agrandissement du cimetière.
Le Conseil décide désormais de refuser la Salle des Fêtes à
tout organisateur de bals, car les rixes se multipliant, il
devenait nécessaire de prendre une décision radicale.
1974
Dans le cadre du Syndicat Intercommunal d’Artannes, Pontde-Ruan, Saché, Thilouze, le projet d’épuration Tout-àl’égout d’un montant de 3 150 000 Frs avec une station
d’épuration à Pont-de-Ruan et une première tranche de
900 000 Frs est acceptée à bulletins secrets avec 11 oui et un
nul sur 12.
L’aménagement de la place des Tilleuls avec la réfection de
quelques trottoirs se poursuit. De même, le gravillonnage au
Village des Roux, la Molubée, la Habarderie se réalise.
Parfois, quelques situations ubuesques sont à dénoncer
comme le labourage de chemins ruraux par certains
agriculteurs …
Le Conseil étudie l’agrandissement de la Mairie à seule fin
que l’unique grande salle soit réservée aux mariages et aux
réunions. Il est décidé également la couverture des tours de
l’église et de la sacristie, un équipement du véhicule des
Sapeurs-Pompiers d’Artannes comprenant une cuve
sphérique de 500 litres, un ensemble motopompe haute
pression avec des tuyaux de 60 mètres, prêt à poser sur le
plateau du véhicule porteur.
81
Un syndicat intercommunal de traitement des ordures doit être
constitué avec Joué- les- Tours, Chambray-les-Tours et
Ballan-Miré. Après discussion, le Conseil donne son accord.
L’aménagement paysagé de la Place des Tilleuls se poursuit
ainsi que la construction d’un pont aux Vallées, car
auparavant les voitures passaient à gué.
1975
Un autre dossier important s’ouvre cette année- là avec le
projet d’aménagement de la voie communale n°2 (ArtannesDruye) en vue de son classement ultérieur dans la voirie
départementale. Le Conseil Général accepte que la demande
soit prise en considération, mais auparavant il faut procéder
aux aménagements techniques : élargissement de la chaussée,
avec refonte de la profondeur et renforcement des bas-côtés.
Compte tenu des finances communales, il apparaît nécessaire
de procéder à un emprunt et en attendant les travaux,
l’aménagement de l’assainissement du bourg au CD n°8, la
réfection des trottoirs et caniveaux sur le D 17, ne sont pas à
réaliser pour le moment. C’est une sage décision.
Il est envisagé de revoir le plan sommaire d’urbanisme qui
est nettement insuffisant du fait de l’adduction d’eau potable
et par la suite du réseau d’évacuation des eaux usées, pour
concevoir l’étude d’un plan directeur plus charpenté, ce qui
permettrait à l’avenir d’avoir quelque chose de plus concret
plutôt qu’un plan sommaire actuel qui coupe les parcelles en
deux, les unes urbaines, les autres rurales.
82
Les bâtiments communaux, Salle de la Mairie, cantine, église,
etc. font l’objet d’entretiens divers.
De multiples questions se posent partout dans la commune,
qu’il faut résoudre au quotidien, comme par exemple le
problème du virage des Granges qui nécessite la pose de buse
pour boucher le fossé et permettre ainsi d’agrandir le rayon de
braquage des poids-lourds. Et suivre bien entendu, l’entretien
des fossés, fauchage des bernes etc. Il ne faut pas oublier le
drainage du cimetière et la construction d’un mur de clôture.
Pour le départ à la retraite de Mlle ALAMERCERY,
Directrice des Écoles Publiques d’Artannes, le Conseil
Municipal lui offre un cadeau. De même comme tous les ans,
les anciens ne sont pas oubliés et des actions d’aides ont été
entreprises.
1976
Malgré le problème du lotissement « des Grands Clos », qui a
été très préoccupant et qui a sollicité beaucoup les différentes
énergies, le Conseil accepte d’étudier l’élargissement du pont
des Briants, et donne son accord pour le gravillonnage de la
route du Haut Village, la réfection des trottoirs du bourg après
la fin des travaux d’assainissement, ainsi que :
- l’aménagement de la route de Druye CV n°2 – 1 ère tranche
du CD 8 au carrefour des Mattés à l’Auberdière, avec
subvention de 50,4%.
- le projet de construction de deux châteaux d’eau (Thilouze
et Artannes) avec extension du réseau pour 1 800 000 Frs.
- Pour l’assainissement : 1ère tranche de travaux réalisée sur
Artannes : 1 000 000 Frs.
83
- Travaux d’électricité réalisés ou en cours de réalisation par
le Syndicat d’Électricité aux Ansaults, le Haut Village, la
Coquinière, les Chaletières, la Vallée, le Guignier, la
Galaisière, la Renaudière, la Moleterie.
Pour l’année suivante, le programme prévoit l’Alouette et
peut-être le Bourg.
Bien entendu, à chaque fois il faut monter un dossier, le
présenter, en faire l’analyse au Conseil Municipal avant
décision, demander les diverses subventions possibles, puis
faire les appels d’offre et suivre les entreprises en vérifiant les
différents marchés avec les réserves éventuelles. Le tout dans
les différentes enveloppes budgétaires etc.
1977
Le problème du lotissement « des Grands Clos » se poursuit
…, et comme tous les ans, adduction de l’eau, réseau
d’assainissement, entretien des fossés, entretien des bâtiments
communaux, etc.
Le ramassage scolaire, de manière récurrente fait débat, car
chaque année il faut adapter les demandes logiques et
justifiées des parents au regard des diverses affections de
collèges ou lycées pour leurs enfants avec les impératifs de
temps de voyage des cars et les conséquences financières qui
en découlent. Et comme il existe beaucoup de petits hameaux
sur le territoire de la commune … sans parler des difficultés
de règlements pour certaines familles ...
Les enseignants de l’École Publique ne veulent pas participer
à la fête enfantine de fin d’année pour des raisons qui leur sont
propres et en conséquence, le Conseil décide la suppression
84
de la distribution des Prix tout en regrettant la suppression de
cette traditionnelle manifestation.
Une deuxième cabine téléphonique est installée sur la
commune.
Peinture au garage des pompiers et achat d’une échelle de 8
mètres, acquisition de chaises pour la Salle des Fêtes.
Travaux importants pour l’entretien des routes et il est
demandé au Conseil de pouvoir établir un programme
d’entretien annuel. Cette démarche est tout à fait significative
sur la prise de conscience collective et de la méthodologie
qu’il faut désormais adopter.
1978
La construction du groupe scolaire prend forme de plus en
plus par la désignation d’un maître d’ouvrage avec la S.E.T
qui a désormais la responsabilité des tâches matérielles de
conduite de l’opération, sous le contrôle total de la Commune.
Ainsi le lotissement et le groupe scolaire seront effectués par
la même société, ce qui facilitera grandement ces opérations.
Compte tenu de la situation actuelle de la trésorerie de
l’opération des « Grands Clos », il s’avère pour la sécurité
financière nécessaire de solliciter un emprunt à la Caisse des
Dépôts et Consignations de 1 000 000 Frs. Si une vente des
terrains intervenait rapidement, une somme de 500 000 Frs
serait utilisée et l’autre mobilisée. Pour permettre la
constitution du dossier de la S.E.T., le Conseil donne un avis
favorable à la garantie de cet emprunt par la commune et
décide de prolonger la durée de cette concession par avenant
n°4 d’une durée de 4 années à compter du 15 mai 1981.
85
Le Maire fait part au conseil municipal d’un second pourvoi
en cassation des époux XXX (voir chapitre précédent) contre
la S.E.T.
Les fondamentaux restent et occupent du temps, de l’argent :
adduction de l’eau, réseau d’assainissement (par exemple à
l’Alouette), entretien des fossés, entretien des bâtiments
communaux, organisation du 14 juillet, etc. Cela peut paraître
peu passionnant et quelque peu répétitif mais il n’en demeure
pas moins que ce travail de fourmi commence à porter des
résultats tangibles et, peu à peu la commune se transforme.
Le Conseil Municipal accepte la pose d’une plaque souvenir
sur le monument aux morts en associant les Combattants et
Prisonniers de 1914-1918, les Combattants, les Prisonniers,
les Résistants, les Déportés de 1939-1945 et les Combattants
A.F.N de 1954-1962.
Il est procédé à une enquête d’utilité publique pour
l’installation d’un poulailler aux Ansaults. Et la Commune
poursuit sa politique d’acquisition de terrains pour « la
Prairie ».
Lors de la grande sécheresse, au cours du week-end du 22 au
23 juillet, le château d’eau n’a pas alimenté les points hauts
des quatre communes. En urgence, en trois jours, la C.G.E,
avec l’aide de la S.E.I.T, entreprise retenue pour la fourniture
des appareils élévatoires, ont dû installer un dispositif avec
groupe électrogène pour alimenter les habitants. Cet épisode
a démontré qu’il fallait encore progresser dans le dossier de
l’adduction de l’eau et des travaux se déroulent avec la
86
construction d’une station de surpression à Thilouze pour
améliorer la distribution.
Le Conseil fait l’examen du dossier de projets de lotissements
privés aux Mattés, aux Coteaux, ainsi qu’au Bois des Plantes.
Quant à la commission voirie, elle propose la possibilité de
ramassage des ordures une fois par semaine pour le Bourg et
la Baudinière, le Champ Lambert et deux fois par mois pour
tous les Écarts à compter du 1er novembre.
1979
Les travaux du groupe scolaire avancent normalement et
l’échéancier sera tenu. De même la réalisation de la route CV
n°2 (route de Druye) s’élabore avec toutes les difficultés
habituelles pour l’évacuation des eaux de pluie. M.
MENANTEAU donne connaissance au Conseil Municipal
d’une étude qu’il a faite sur les dépenses totales engendrées
par cette réalisation et qu’il évalue à 970 000 Frs.
Le Conseil accepte la signature du contrat pour l’installation
de préfabriqué sur le terrain de la Fontaine aux Mères pour le
Club de l’Enfant. Cette initiative évidemment ressemble à un
embryon de garderie.
Il est envisagé de commercialiser les peupliers et les bois de
l’île qui présentent une urgence de débardage. De plus, cette
initiative complète la zone de protection des berges de l’Indre.
De même, la commune a acheté l’île pour faciliter la pêche et
par la suite les prairies à gauche et à droite des platanes.
87
Le Conseil décide l’interdiction de la chasse autour du groupe
scolaire afin de préserver la toiture (On peut se demander
pourquoi ?)
1980
Les derniers travaux et acquisitions de matériel pour le
groupe scolaire se réalisent et l’inauguration, tant attendue,
aura lieu le 10 mai.
En conséquence, les anciennes salles de classes sont
réattribuées aux sociétés locales : Club de ping-pong, Lyre
Artannaise, gymnastique, Club du 3ème Age, Association des
parents d’élèves, Pompiers, Anciens Combattants, Comité des
Fêtes, Chasse, Comité des Fêtes.
Construction de trottoirs sur le CD 17 des deux côtés, achat
d’un camion neuf avec benne pour la commune. Le
programme de voirie pour l’année est adopté et il en sera de
même pour les années suivantes.
Naissance du Syndicat pour l’aménagement de la Vallée de
l’Indre. (SAVI)
Le contrat avec les Pompes Funèbres de Veigné se terminant
au 22 Novembre, il est procédé à une nouvelle étude et un
nouveau contrat est passé avec les Pompes Funèbres de
Montbazon.
1981
Les travaux d’assainissement se poursuivent lors d’une 6ème
tranche pour un montant de 750 000 Frs subventionnés à
hauteur de 40% par la Région-Centre, sur la rive gauche de
l’Indre. Le Conseil suggère que le passage de la canalisation
88
de refoulement d’Artannes vers le poste de relèvement de la
« Fontaine aux Maires » soit implanté dans la prairie.
De même, des travaux importants de voirie, eau et
assainissement sont effectués route du cimetière, route du
Haut-Village, route de bois « des Plantes » et le Conseil
demande d’étudier avec la commune voisine Monts, le
raccordement de l’assainissement des Hautes Varennes. Des
réfections d’électricité de peinture, d’isolation phonique pour
les salles communales (Club du 3ème âge, mairie) se réalisent
sans oublier une multitude de petits travaux comme la sirène
d’alarme du groupe scolaire ou le chauffage électrique pour le
logement de fonction de l’institutrice.
Le travail d’une secrétaire supplémentaire pour la mairie
devient indispensable compte-tenu du travail croissant au
SIVOM de la Vallée du Lys. Un demi-poste est donc créé avec
une convention pour un remboursement de 8 mois de salaire
sur 12 par le SIVOM.
Les premiers noms de rues pour le lotissement « les Grands
Clos » voient le jour et pour l’ensemble du Conseil Municipal,
après dix ans de difficultés, la saveur vinicole offrait un
certain plaisir et c’est bien connu que parfois il faut laisser son
vin vieillir pour qu’il en soit meilleur. La rue principale était
donc : Rue des Grands Clos et à côté la rue des Vignobles, la
rue du Pressoir, la rue du Tastevin (aujourd’hui rue des
Vignes), la rue de la Treille.
Le Conseil accepte un projet de lotissement privé à
«La Baudinière ».
89
1982
Le Conseil Municipal prend connaissance des nouveaux
horaires appliqués aux employés municipaux suite au décret
d’application de la semaine des 39 heures.
Monsieur BORDAS, Conseiller Général du canton est présent
lors d’une séance du Conseil Municipal et Monsieur
MENANTEAU lui présente les projets de l’année ainsi que
les projets du Syndicat de la Vallée du Lys. Au travers de
toutes ces activités, il est évident que de plus en plus les
dossiers s’étudient, se discutent et se réalisent à plusieurs
communes. On ne peut plus rester seul et l’intercommunalité
se développe.
Il existe de nombreux problèmes d’assainissement comme par
exemple à la Jaulnaie et il est décidé de ne plus accorder de
permis de construire dans ce secteur.
La réfection globale de l’électricité de la salle des Fêtes est
terminée. De nombreux fossés sont créés ou restaurés comme
à la Huguetterie, à la Mânerie, à la Jaulnaie, aux Mattés, à la
Vallée. En un an, il y a eu 116 120 Frs de travaux réalisés.
Monsieur MENANTEAU informe le Conseil que le problème
de l’élimination des ordures ménagères est urgent car les
carrières de Pont-de-Ruan deviennent obsolètes et il faut
chercher une autre solution. Ce sera la S.P.R. (Société des
Propriétaires Réunis) de TOURS, mais il faudra étudier la
méthode de participation par redevance ou par financement
des budgets communaux et dans le cadre du SIVOM, mais il
faut modifier l’arrêté préfectoral de 1967 fixant les
attributions de celui-ci.
90
Il est décidé que le réseau pluvial serait installé des deux côtés
de la chaussée CD 17 avec une seule traversée.
L’effectif prévisionnel pour la rentrée scolaire serait de 117
élèves pour le primaire et de 62 pour la maternelle. Ces
chiffres permettent de solliciter auprès de l’Éducation
Nationale, la création de deux postes supplémentaires. L’effet
du lotissement commence à se faire sentir ...
Le Pont des Briants fait l’objet de travaux d’élargissement
pour 210 000 Frs, et le Conseil Municipal donne un accord de
principe pour un projet de garage des véhicules de pompiers.
Monsieur TACHAUD du Service de l’Équipement informe le
Conseil Municipal sur la nécessité, désormais, d’établir un
plan d’occupation des sols (P.O.S) et d’en faire un outil pour
maîtriser de manière cohérente le développement des
constructions et par conséquent le développement de la
commune.
1983
Le Conseil confirme le nom des rues déjà nommées du
lotissement et procède à la nomination de rues sur la voie
communale n°2, Rue des Grands Clos, rue des Sarments, rue
du Pressoir , rue des Ceps, rue des Vignes, rue de la Treille,
rue des Vendangeurs, impasse des Grands Clos, Rue du Clos
Bruneau, Rue du Cimetière (aujourd’hui rue de L’Égalité) de
l’Égalité, Rue du Champ Lambert.
M. le Maire donne lecture au Conseil Municipal du compterendu de la réunion du Syndicat de la Vallée du Lys portant
91
sur l’élection du président puisqu’il a été élu par 11 voix sur
14 votants.
La 8ème tranche d’assainissement comprend Les Ansaults,
rue des Maltaches, rue du Château d’eau, mais il faut choisir
le plus urgent. Au cours de la discussion, M. MENANTEAU
précise que l’assainissement est coûteux à cause de la
topographie de nos bourgs et de la présence de l’Indre et de
ses méandres.
M. MENANTEAU donne lecture d’un courrier de M.
l’Inspecteur d’Académie, en date du 5 avril 1983, dans lequel
il envisage, après avis du Comité technique paritaire
Départemental, l’ouverture d’une troisième classe maternelle
à Artannes et par conséquent la création d’une École
Maternelle à 3 classes. Pour rappel, l’École Primaire comporte
5 classes.
Le 27 mai 1983, M. MENANTEAU fait un exposé historique
sur l’Indre au quaternaire, sur les Moulins et les cours d’eau
privés et les boires. Puis, il brosse rapidement l’évolution de
la prairie depuis que les moulins n’utilisent plus le cours d’eau
pour leur fonctionnement et explique l’envasement des boires
et des fossés. Le Préfet et le Sous-préfet avaient encouragé les
communes à se grouper en Syndicat d’Aménagement. Mais
devant la complexité du problème, les Conseils Municipaux
avaient simplement accepté un Syndicat d’Études. Puis M.
MENANTEAU précise qu’en l’absence d’un syndicat, les
propriétaires riverains ne procèderont jamais à cet entretien.
A cet effet, il demande au Conseil :
- si les riverains doivent prendre à leur charge ces dépenses
qui en vertu de la loi, leur incombent ?
92
- si la collectivité devrait prendre en charge le curage des
boires pour assurer le retour des eaux de crues ?
Après un large débat, le Conseil définit sa position :
- nécessité d’un travail collectif afin que l’entretien soit ainsi
assuré,
- les interventions au bord de la rivière devront être supportées
par les communes, à charge par le percepteur d’en poursuivre
le remboursement auprès des propriétaires concernés.
- les travaux de curage des boires, problème local, serait pris
en charge par la commune pour montrer l’exemple, car ce
curage présente un intérêt collectif (assurer le retour des eaux
de crues, hygiène générale et environnement, intérêt
piscicole) sans donner de plus-values foncières. Les
propriétaires concernés seront mis en demeure d’abattre les
arbres.
Le Maire demande au Conseil Municipal l’autorisation de
faire préparer un dossier d’étude d’une salle de gymnase, afin
de prendre rang ensuite pour solliciter une subvention.
Le Conseil Municipal, lors d’une séance suivante, entend un
exposé de M. BOILLE, architecte, sur un avant-projet de
gymnase. Puis, il étudie le plan et son descriptif. Il approuve
à l’unanimité cet avant-projet.
A cet effet, le Maire demande au Conseil s’il accepte les
conditions d’intervention de la Société d’Équipement de la
Touraine, actuellement propriétaire du terrain sur lequel sera
implanté ce projet. La S.E.T agirait au nom et pour le compte
de la commune. L’accord est donné à l’unanimité.
Il fut décidé la construction d’un garage municipal pour les
besoins des services incendie et de voirie municipale. Il est à
noter que si l’entreprise NICOU a été retenue pour la
93
construction métallique, les employés communaux ont assuré
la partie maçonnerie et les aménagements intérieurs sous la
conduite de Monsieur BOUGRIER.
En raison de la création d’une troisième classe maternelle, un
certain nombre d’aménagements ont été réalisés.
La voirie communale est également, comme tous les ans,
concernée par l’entretien, création de fossés, prolongement de
trottoirs ou revêtement de chemin. Certes, cela ne représente
pas de dossiers majeurs, mais un travail au quotidien qu’il faut
préparer, et suivre dans les diverses phases de réalisation. De
même, nous pouvons constater la création d’un deuxième
poste de femme de service pour les écoles, la poursuite de
l’assainissement jusqu’au centre des Ansaults, la mise en
place de la collecte et l’élimination des ordures ménagères, et
un dossier déposé au Conseil Général pour l’implantation
éventuelle d’une maison médicalisée. Le Maire, Monsieur
LAPORTE et Monsieur BOUGRIER (respectivement âgés de
54, 57 et 42 ans) ont été confrontés avec leurs parents aux
redoutables problèmes de la vieillesse.
1984
Sollicités, les commerçants ont élaboré et retourné leur
publicité, et le premier bulletin municipal a pu être édité.
Puisqu’il n’existait pas d’armoiries officielles relatives à
Artannes, la commission à l’information sous la présidence de
Monsieur LAPORTE a décidé de créer un écusson, le plus
représentatif des événements de l’histoire et du passé de la
commune, puisés aux Archives Départementales.
94
Compte tenu des prévisions scolaires pour la rentrée, il est
demandé la création d’une 6ème classe primaire. L’apport des
nouveaux habitants sur la commune continue et il n’est pas
toujours facile d’être en adéquation avec l’évolution des
demandes légitimes de ces nouveaux habitants et la réalisation
des infrastructures nécessaires. Le 21 Septembre 1984, M. le
Maire souligne l’intérêt de la convocation du Conseil afin que
celui-ci visite le groupe scolaire et constate des actes de
vandalisme effectués. Ces actes sont jugés indescriptibles,
malheureusement, et effectués par des enfants mineurs … Audelà des faits, dégrader une école, un symbole fort de la
connaissance et des valeurs qu’elle véhicule, a profondément
affecté Monsieur MENANTEAU.
M. le Maire ayant rencontré M. Le Président du Conseil
Général sur les différentes demandes de subvention obtient la
certitude que le gymnase sera pris en compte sur l’exercice
1985.
M. BOUGRIER, Maire-adjoint, présente à l’assemblée un
projet de plan d’extension des services administratifs de la
Mairie, qui prévoit une construction de trois bureaux dans la
cour, l’aménagement de la salle d’accueil, d’un bureau de
garde-champêtre, d’une salle d’archives et d’une salle des
commissions .Ce projet est estimé à 930 000 Frs TTC par
l’architecte. Le financement sera assuré par un emprunt de
390 000 Frs et le reste en autofinancement. Le Conseil donne
son accord.
Le Maire rappelle l’attribution d’une 9 ème tranche d’un
montant de 800 000 Frs subventionnée à 45% du prix HT dans
laquelle 170 000 Frs de travaux seront effectués sur la
95
commune de Saché et le reste sur Artannes avec trois
tronçons : achèvement de la route des Ansaults, rue du
Maltache, rue du Clos Bruneau.
1985
Le Conseil Municipal prend connaissance des effectifs
prévisionnels des rentrées scolaires en maternelle jusqu’en
1987 et en primaire jusqu’en 1990, chiffres établis à partir du
recensement complémentaire de 1984. Il apparaît qu’une
création pour une 4ème maternelle soit sollicitée en raison des
99 enfants attendus à la rentrée suivante. Trois projets
d’extension sont présentés car il est évident qu’avec l’arrivée
des enfants des nouveaux habitants, il faut agrandir le groupe
scolaire.
Heureusement le groupe avait été conçu dès le départ à
géométrie évolutive …
Les appels d’offre pour l’extension de deux classes au groupe
scolaire permettent de penser que les travaux pourraient
commencer de suite et que les classes seraient ouvertes le 1 er
novembre 1985.
Le conseil prend connaissance des travaux du lotissement des
Grands Clos en voie d’achèvement.
Dans le cadre du Syndicat de travaux de la Vallée de l’Indre,
Monsieur MEUNIER commente le déroulement de deux
réunions organisées en juin à la mairie de Montbazon. La
première fût infructueuse et Monsieur MENANTEAU précise
qu’au cours de la seconde, un consensus semble s’être dégagé.
Il ajoute que des statuts ont été élaborés et sont soumis à
l’approbation des Conseils Municipaux de chaque commune
adhérente. Il fait part également à l’assemblée des dispositions
96
financières prévues dans ces statuts. Après lecture des statuts,
le Conseil donne son approbation.
Création d’un Syndicat de Travaux pour l’Indre et sa vallée
qui regroupe les communes de Courçay à Pont-de-Ruan sauf
Truyes et Cormery, soit 7 communes.
Monsieur MENANTEAU en est élu Président.
Les statuts stipulent notamment que :
a) Le lit mineur (la rivière) est à la charge des riverains au
prorata des travaux.
b) Le lit mineur (les boires) est à la charge des communes au
prorata des travaux sur leur territoire.
c) Les moulins sont à la charge de leur propriétaire, avec de
possibles interventions du Syndicat, si la collectivité y a
intérêt (par exemple : réfection d’un déversoir pour maintenir
un plan d’eau minimum).
Toujours sur le dossier du Syndicat d’Aménagement de la
Vallée de l’Indre, M. PINARD, délégué, fait le compte-rendu
de la dernière réunion du syndicat, portant sur l’installation
des membres du Syndicat d’Aménagement et sur la
constitution du bureau. Ce syndicat regroupe 7 communes sur
les 9 concernées. M. MENANTEAU en est le Président. Le
syndicat se réunira en Mairie le 14 octobre suivant, pour
déterminer les travaux, constituer les dossiers de subvention,
voire réaliser quelques travaux par exemple le curage des
boires.
En dehors de ces deux dossiers importants, l’agrandissement
du groupe scolaire et la constitution du Syndicat de Travaux
de la Vallée de l’Indre, il convient de mentionner la
démolition du logement et du garage du 19, avenue de la
97
Vallée du Lys, la réalisation de l’extension des locaux
administratifs de la Mairie, l’aménagement du cimetière,
l’extension des trottoirs jusqu’à l’Alouette
1986
Le Conseil Municipal prend connaissance du rapport de la
commission des finances qui a établi le plan de financement
de la construction du gymnase ainsi :
Emprunt
1 100 000 Frs
Subvention
520 000 Frs
Autofinancement
700 000 Frs
Soit un total de
2 320 000 Frs
Le Conseil entend ensuite le compte rendu du Syndicat
d’Aménagement de la Vallée de l’Indre qui prévoit que des
travaux à hauteur de 500 000 Frs pourront être réalisés sur
les boires. Une tranche de subvention de l’Agence de Bassin
est attribuée au Syndicat pour intervention sur le lit mineur.
Le 7 mars, le Conseil Municipal a retenu la Société
d’Équipement de la Touraine S.E.T en qualité de prestataire
de service pour la construction du Gymnase.
L’ouverture des plis a eu lieu le 16 avril en présence de
l’architecte et les travaux peuvent commencer. Et cette
construction pourra se réaliser pour un budget prévisionnel
total T.T.C. de 2.482.408,22 Frs
M. le Maire informe les membres du Conseil Municipal que
des travaux éventuels sont à l’étude dans le cadre du
S.I.V.O.M afin d’une part de réduire les problèmes de
distribution d’eau potable en période de pointe par le
décolmatage du forage d’Artannes et d’autre part, de réaliser
98
l’implantation d’une canalisation de refoulement du forage de
Thilouze à celui d’Artannes. Le conseil syndical a décidé
également la réfection du génie civil du poste de relevage des
« Barres » à Saché, pour 50 000 Frs TTC. Puis la Direction de
l’Agriculture et le Syndicat Mixte des stations d’épuration ont
proposé de présenter un dossier de subvention pour la
construction d’un silo de stockage des boues avec une chaîne
complète (tonne à lisier et épandage) pour un coût de 250 000
Frs.
Monsieur MENANTEAU annonce les effectifs prévisionnels
de la rentrée future de septembre 1987 et au vu des chiffres
présentés, le Conseil Municipal décide de solliciter la création
d’une 7ème classe primaire.
Parmi toutes les délibérations, nous avons choisi d’extraire
trois dossiers qui nous ont paru significatifs : l’étude d’un
projet de lotissement « Les Hautes Varennes », la révision du
plan d’occupation des sols et la signature d’une convention
avec l’État, aidant financièrement la commune pour la
création de postes d’utilité collective : un stagiaire voirie et
bâtiments, un au secrétariat de Mairie, deux à l’école
maternelle.
Mais il y eut bien d’autres réalisations comme les travaux de
voirie sur les voies communales, sur le pont de la route de
Couteau, sur le ruisseau de Battereau, des trottoirs sur le CD
17 ou la réfection de divers bâtiments communaux
(couvertures, peintures).
Le Conseil Municipal s’est également penché sérieusement
sur le problème de stationnement des caravanes des gens du
voyage. Malheureusement, le comportement de certains
d’entre eux est tout à fait inacceptable par le fait de
99
branchements électrique et d’eau, de manière sauvage et sans
aucune possibilité pour la commune de faire payer les
consommations utilisées. Le problème des toilettes, non géré
par les gens du voyage, apporte une note peu reluisante de la
situation, sans oublier le problème de salubrité important que
cela représente et la proximité de la rivière, les jardins de
l’agglomération visités, des WC publics obstrués et détériorés
etc.
A ce jour, et malgré plusieurs municipalités, il faut bien
admettre que ce problème annuel n’a pas trouvé de solution
satisfaisante pour les uns ou les autres et que la population
appréhende l’arrivée, parfois sportive … des caravanes et s’en
trouve soulagée lorsqu’elles s’en vont.
1987
Le 24 avril, le gymnase étant terminé, M. le Maire présente le
planning d’utilisation. Bientôt aura lieu l’inauguration de ce
lieu avec « l’espérance que ce lieu n’atteindra sa pleine
efficacité pour la jeunesse que si de nombreux bénévoles
s’engagent pour créer et animer les différents clubs. La
meilleure façon d’éviter la drogue, la délinquance, le mal de
vivre. Bien sûr, vous y passerez du temps, bien sûr, vous
serez critiqué, mais aussi vous y trouverez la camaraderie,
voire l’amitié, la solidarité, l’altruisme avec en prime une
merveilleuse école de démocratie et une meilleure
intégration dans la communauté Artannaise. N’hésitez pas
à rejoindre tous ces bénévoles qui ont fait leur, la parole de
Pierre de Coubertin : « L’essentiel est de participer » » (M.
MENANTEAU)
100
Discours de Monsieur MENANTEAU pour l’inauguration du
Gymnase :
« Monsieur le Président du Conseil Général, Monsieur le
Secrétaire Général, Messieurs les Députés, Monsieur le
Conseiller Général, Madame et Messieurs les Maires,
Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs,
L’apôtre de l’action, Thomas CARLYLE a dit : « Ne te
plains de ton temps, si tu le trouves mauvais, demandes-toi
ce que tu as fait pour le rendre meilleur ». Dans notre
jeunesse, comme tous les jeunes, nous avions pensé que
l’époque était mauvaise, nous nous sommes engagés pour la
rendre meilleure, et vous avez devant vous, une de nos
réponses. Nous sommes particulièrement heureux de
partager cette grande joie avec les personnalités du
Département qui ont répondu à notre invitation, avec la
population de notre Commune, avec les jeunes qui vont
pouvoir l’utiliser. Je pense que vous êtes sensibles, comme
nous, à l’esthétique de l’ensemble, et je voudrais aussi
remercier l’architecte, la Société d’Équipement de la
Touraine, tous les techniciens, et l’ensemble des ouvriers qui
ont participé à cet édifice. Sans oublier Monsieur
BOUGRIER et Monsieur LAPORTE, Maires-adjoints qui
ont suivi, détails après détails, semaines après semaines, les
travaux pendant dix mois. Le Conseil Municipal et la
population leur sauront gré de ce dévouement au service de
la Collectivité.
Nous pourrions nous interroger sur le choix de cet
investissement. Pourquoi un gymnase ? Le choix fait par le
Conseil Municipal est tout simplement lié à la démographie.
En effet, au recensement de 1983, sur 1400 habitants, nous
101
avions déjà 401 jeunes de 0 à 19 ans, soit 29 % de la
population. Avec 1915 habitants actuellement, nous
pouvons valablement supposer au moins 500 jeunes.
D’autre part, la diminution du travail, le chômage nous font
un devoir d’occuper les jeunes à des loisirs sains.
« L’oisiveté n’est-elle pas la mère de tous les vices ? » En
matière d’éducation, après les anciens Grecs et Romains,
après le baron Pierre de Coubertin, la devise fut de
« développer un esprit sain dans un corps sain ». Par
ailleurs, l’école Primaire est voisine, et l’État s’efforce
d’aider les Sociétés Locales dans les Communes qui
disposent d’équipements sportifs. Toutes raisons qui
militaient aussi en faveur de cette construction.
Toutefois, il ne faudrait pas que l’éducation physique et
sportive prenne le pas sur le cerveau, en un mot que la
violence l’emporte sur la raison. Au pays de Descartes, nous
nous devons de penser. Aussi, je vous invite à penser au coût
du bâtiment, au coût du fonctionnement (chauffage,
électricité), au coût de l’entretien. Ce bâtiment aura coûté
275 millions de centimes financés par :
52 millions de centimes du Conseil Général
110 millions par emprunts
113 millions de centimes épargnés par la Commune
depuis plusieurs années.
Malgré cet effort financier important et grâce à notre
prudence, nous sommes heureux de vous annoncer que la
pression fiscale sera seulement celle de l’État, du
Département et de la Région et de 0% par la volonté du
Conseil Municipal. En effet, je trouve qu’il est facile de
réaliser, on trouve toujours une banque pour prêter, des
entreprises pour travailler, des architectes pour dessiner
102
mais ce qui est beaucoup plus difficile et important c’est de
savoir comment rembourser sans gêner la population dans
sa vie de tous les jours, alors que les salaires sont bloqués,
que le travail est rare, que le taux des emprunts personnels
est très élevé. En un mot que la vie devient de plus en plus
difficile. Nos réflexions auraient pu nous amener à
construire un bâtiment destiné aux plus de 60 ans, soit 22%
environ de la population, pour ces tranches d’âges qui ont
durement travaillé, qui ont cotisé, qui ont payé partout et qui
mériteraient bien une vieillesse heureuse. Rien n’est plus
dramatique que d’avoir des anciens seuls, malades,
impotents et de chercher une place sans en trouver pour leur
offrir un hébergement digne de notre civilisation. J’ai été
confronté il y a peu de temps encore, à ce problème, et la
surveillante de l’hôpital désireuse de recevoir cette personne
dans de bonnes conditions m’a dit : « Monsieur le Maire,
vous êtes un décideur et sur le problème des anciens nous
sommes en retard de deux guerres ! »
Vous le savez, mieux que quiconque, Monsieur le Président
puisque sous votre impulsion, l’Indre-et-Loire a été le
premier à étudier un plan gérontologique. ARTANNES a
postulé dès l’apparition de ce plan en février 1983, nous
avons un terrain près de l’école, près du gymnase, près de la
vie en un mot, ce qui est très important, pour ne pas couper
les anciens du monde des vivants. Nous aimerions participer
à cet effort indispensable, puisque les faits nous
interpellent : ne dit-on pas que dans 15 ans :
Les plus de 75 ans auront doublé,
Les plus de 60 ans provoqueront 50% des dépenses
de santé
Et chez les plus de 80 ans ,1 sur 4 sera grabataire.
Pour conclure, je formulerai deux vœux :
103
Le premier en direction des jeunes et des dirigeants
actuels ou futurs pour que ce beau bâtiment soit soigné,
entretenu, protégé afin que nul n’ait à regretter le choix
prioritaire qui a été fait. Il s’agit de l’argent de tous, il faut
absolument le comprendre, cet argent à gagner et à
économiser.
Le deuxième serait qu’Artannes vous reçoive à
nouveau tous, population et personnalités pour couper le
ruban d’inauguration d’une maison pour nos anciens.
Et, s’il est vrai, selon Armand SALACROU « qu’un
homme sans souvenir est un homme perdu » je puis vous
garantir que notre perte ne serait pas pour tout de suite, car,
alors, nous partirions le cœur plein d’inoubliables et
ineffables souvenirs. »
L’état des finances communales montrent une gestion
rigoureuse avec une maîtrise et un souci constant d’économie.
Par exemple le reste à réaliser au 18 septembre (dépenses et
recettes) était de : 1 149 757,51 Frs
D’où un excédent global prévisionnel de 619 669,23 Frs pour
l’exercice en cours.
Outre le gymnase, cette année-là, les dossiers importants
menés par la mairie sont l’aménagement du secteur des
« clos » en pavillons individuels de location (quinze pavillons
dès la première tranche), le plan d’occupation des sols arrêté
le 24 avril, le recrutement de stagiaires T.U.C, sans oublier
des travaux conséquents qu’il a fallu entreprendre afin de
corriger les dégâts dus au gel de l’hiver précédent. Mais
Monsieur MENANTEAU a également dans le cadre du
Syndicat d’Aménagement de la Vallée de l’Indre consacré
104
beaucoup de temps et d’énergie pour faire évoluer les
différents dossiers en cours.
1988
Le 26 Février, diverses informations sur le S.I.V.O.M de la
Vallée du Lys furent données :
a)
En assainissement : le Conseil Général vient
d’attribuer une subvention pour la construction d’un silo avec
épandage, soit l’acquisition d’une tonne à lisier, pour un coût
de dépenses de 300 000 Frs HT avec une subvention de 55%
soit 165 000 Frs. Une subvention vient d’être sollicitée auprès
de l’Agence de Bassin. Les travaux devront être réalisés en
1988.
b)
Service de l’eau : une subvention du Conseil Général
est accordée pour un renforcement de l’adduction de l’eau,
afin de faciliter le renvoi des eaux de Thilouze, en cas de
nécessité, sur les trois autres communes.
Dépenses prévues : 950 000 Frs HT
Subvention 45% 427 000 Frs HT
Une étude est actuellement menée pour la création d’un
troisième forage, afin d’améliorer la qualité de l’eau à
Thilouze, par un mélange des eaux avec celles du cénomanien.
Cette opération ne serait programmée que pour 1989.
Informations sur le Syndicat d’Aménagement de la Vallée de
l’Indre
a) Le curage des boires n’est pas terminé sur Montbazon.
b) Sur le lit mineur : l’ordre de service ne peut être délivré en
raison de la pluviométrie.
105
c) La D.D.A admet l’utilité des bassins de retenues.
En juillet, le Conseil Municipal prend une délibération pour
solliciter du Conseil Général l’élargissement sur la commune
de la route de Druye, afin de faciliter la circulation dans les
deux sens lorsque les poids lourds se croisent. Et Monsieur
MENANTEAU fait part des décisions du SIVOM de la Vallée
du Lys :
- des essais de débits et un contrôle par caméra auront lieu au
forage de Thilouze.
- mise en place d’un pilote sur la station de pompage de
Thilouze pour mettre au point le traitement biologique de
l’eau par la C.G.E. A la suite de ces résultats, le Conseil
Syndical décidera, soit un renforcement du réseau, prévu en
1988, soit un troisième forage au Turonien, à déterminer.
En septembre, le compte administratif 1987 est adopté à
l’unanimité des 12 votants avec un état de dépenses de
2 146 739,26 Frs et un état de recettes de 2 276 735,03 Frs.
Si bien que l’excédent global pour l’année précédente est
positif de 129 995,77 Frs.
Compte tenu des restes à réaliser pendant le dernier trimestre
de cette année l’excédent global prévisionnel serait donc de
1 645 599,99 Frs.
Devant cet argent, il est décidé au budget supplémentaire du
14 octobre suivant d'acheter du matériel de transport, de
voirie, d’aménagements de rues notamment l’élargissement
de la Rue du Champ-Lambert, création d’un parking au
Centre-Bourg, d’amélioration de l’éclairage public, etc.
Signalons également le recrutement de nouveaux stagiaires
T.U.C et la création de deux postes de surveillance pour la
cantine (1h chaque jour).
106
1989
Le Maire rappelle au Conseil Municipal, d’une part,
l’importance du trafic sur la route de la Fontaine Sainte, et
d’autre part, le projet de renforcement des petits ponts de
décharge sur le C.D 17 qui, pendant trois mois, entraîneront
une déviation de la circulation des voitures sur cette petite
route. Après en avoir délibéré, le Conseil décide
l’élargissement de la route, sous condition de réduire son
élargissement d’1 m à 0,50 cm et le surfaçage en gravillons et
non en enrobés à partir du 15 avril. Le marché CAMAT
s’élève à 350 000 Frs.
De même, il sera réalisé l’élargissement des ponts sur
l’Indre. Les travaux de réfection ont commencé au début de
septembre et la durée prévue pour le chantier a été de cinq à
six mois. M. MENANTEAU donne lecture d’une lettre qu’il
a adressée à M. VOISIN, Président du Conseil Général dans
laquelle il sollicite d’une part, diverses subventions destinées
à compenser pour partie, les dépenses supplémentaires
résultant pour la commune de cet important chantier et d’autre
part, le remplacement des parapets actuels en fonte par des
parapets plus solides pour des motifs évidents de sécurité. Il
faut rappeler malheureusement le décès par noyade d’un
jeune homme, suite à un accident de voiture.
Le 2 juin 1989, M. THIMEL, Conseiller Municipal, fait une
communication importante sur les Maisons d’accueil rural
pour les personnes âgées. Il rappelle le vieillissement général
de la population française, phénomène particulièrement
sensible à Artannes puisque la commune compte 80 personnes
âgées de plus de 80 ans. Il est donc important de prévoir des
structures d’accueil pour les personnes âgées, et la
107
municipalité se doit de faire l’effort nécessaire. Il a ensuite
présenté une étude d’ensemble sur les maisons d’accueil pour
les personnes âgées en soulignant que ce type d’établissement
n’existe pas en Indre-et-Loire, seul un projet étant en cours de
réalisation à Neuillé-Pont-Pierre, projet attentivement suivi
par la M.S.A d’Indre-et-Loire.
A)
Caractéristiques des bâtiments : la superficie des
locaux doit être d’environ 1000 m2, l’implantation des
bâtiments se faisant sur un terrain de 3000 m2.
B)
Occupation :
- en priorité, occupation par les habitants de la commune
- le taux de dépendance des arrivants n’est pas déterminé
- il est insisté sur le fait que les pensionnaires gardent leur
structure de soins et qu’il est possible de créer un centre
d’intérêt et d’animation autour de l’établissement
C)
Coût et financement : le coût de construction
prévisible est très élevé. A titre d’exemple, celui de NeuilléPont-Pierre s’élève à 5 950 000 Frs. Le financement
s’effectue à hauteur de 60% par des prêts locatifs aidés dont
la charge est supportée par les occupants et à hauteur de 40%
par des subventions diverses : parmi ces dernières, certaines
proviennent des différentes Caisses de Retraite qui réservent
ainsi des places pour leurs adhérents.
La commune contribue au financement du projet sous trois
formes :
- apport du terrain
- prêt relais pour le montant de la T.V.A grevant le coût de
construction, prêt récupéré au bout de deux ans.
- dotation globale d’équipement.
La commune assure la gestion de l’établissement et en assume
la responsabilité financière.
108
D)
Fonctionnement : le principe retenu est de faire
participer les occupants en fonction des possibilités de chacun
ce qui réduit d’autant la masse salariale. Le personnel
d’encadrement peut être limité à une directrice, avec des
connaissances médicales et de gestion, logée dans
l’établissement, assistée de deux femmes de service à temps
plein.
M. MENANTEAU indique qu’il existe un terrain boisé
devant le gymnase qui serait adéquat.
Lors du Conseil Municipal suivant M. MENANTEAU évoque
les grandes lignes d’un projet de maison médicalisée établi par
des investisseurs privés. Il observe que, globalement, ce
projet se rapproche de la M.A.R.P.A étudiée lors d’une
précédente réunion.
- capacité de 30 lits répartis soit en chambres simples de 15
m2 soit en chambres doubles de 20 m2
- prix de construction : environ 6 millions de Francs
entièrement financés par le groupe privé. La commune
apporterait le terrain viabilisé et financerait les équipements
intérieurs évalués à 600 000 Frs. Le loyer annuel s’élèverait
à 850 000 Frs
- prix de la journée : 220 Frs
- le budget de l’établissement serait équilibré avec un
coefficient d’occupation de 75%.
Une réunion avec les concepteurs du projet est prévue pour le
mardi 11 juillet 1989.
En fin d’année, le point est fait sur les travaux de
reconstruction des ponts et sur la réfection supplémentaire de
la route de la Fontaine Sainte.
109
Puis, le budget primitif 1990 est voté à l’unanimité sur les
bases suivantes :
a)
Dépenses et recettes de fonctionnement : 4 281 110 Frs
b)
Dépenses et recettes d’investissement : 1 303 573 Frs
Durant l’année, l’avis favorable sur la révision du P.O.S a
permis de jeter les bases sur le développement harmonieux de
la commune. Ce furent en effet de longues discussions car les
conseillers devaient se projeter vers l’avenir et surtout avoir
une vraie perspective sur la maîtrise des constructions avec
toutes les incidences induites ou pas et cela sans tenir compte
d’intérêts personnels ou amicaux avec tel ou untel. Et ce n’est
pas toujours facile car il existe beaucoup de conséquences
financières …L’autre dossier fut
l’équipement en
informatique de la Mairie avec le matériel bien sûr mais
également la formation idoine pour le personnel. Il ne faudrait
pas oublier le recrutement de deux T.U.C pour les services de
la voirie et l’extension des garages municipaux.
1990
Le 27 avril
1)
Choix de la Maison d’Accueil
M. MENANTEAU résume les trois projets qui sont soumis
aux choix du Conseil et qui ont fait l’objet d’une étude
d’ensemble lors d’une précédente réunion :
- projet « SOGEA » de 34 lits
- projet « PRODEVE » de 63 et 20 lits
Le Conseil, après en avoir délibéré, adopte à l’unanimité le
projet de 34 lits présenté par la société SOGEA.
110
2)
Compte-rendu de la réunion OPAC
M. BOUGRIER expose au Conseil le projet de lotissement
retenu par l’OPAC, en précisant que les travaux pourraient
commencer vers le mois de novembre. Le projet comporte la
construction de 19 lots en accession à la propriété et de 27
maisons en location (type II : 6 maisons, type III : 15 maisons,
type IV : 6 maisons).
Le 27 septembre
Compte administratif pour 1989
Monsieur GUYOT, percepteur, rappelle les grandes lignes du
budget pour 1989, puis commente le compte administratif. Il
remarque en particulier que l’endettement de la commune,
étant largement inférieur à la moyenne départementale, est
raisonnable. Il souligne que ce compte administratif est en
parfaite concordance avec le compte de gestion tenu par la
perception. Il est important de souligner pour une meilleure
compréhension que les budgets sont établis par année civile
du 1er janvier jusqu’au 31 décembre de l’année en cours.
Le 16 novembre
Rapport de la commission des sports
M. THIMEL expose au Conseil le projet définitif d’une aire
sportive devant le gymnase.
Le 14 décembre
M. MENANTEAU expose au Conseil la situation de la
commune d’Artannes vis-à-vis de la collecte des ordures
ménagères, puis évoque les difficultés liées à la fermeture
définitive de la décharge située à Monts, à la fin de 1991.
Il explique en détail le fonctionnement de l’usine installée à
Joué-lès-Tours et précise les conséquences financières
111
qu’impliquerait pour le Syndicat de la Vallée du Lys, et donc
pour la commune, l’adhésion au SITOM de Joué-lès-Tours. Il
précise que le Conseil devra ultérieurement choisir les
modalités de paiement de ce service par les usagers.
Bien entendu, il y eut également les travaux d’aménagement
du Centre-Bourg qui ont donné une nouvelle âme à la
commune, l’approbation du projet de lotissement présenté par
l’O.P.A. et la connaissance des souhaits émis par le collectif
pour la création d’un centre aéré.
1991
Au printemps, le Conseil étudie les différentes possibilités qui
s’offrent à la Commune pour la collecte et la destruction des
ordures ménagères. Des devis ont été présentés par quatre
entreprises : GENET, SPR, ECTD ET FASSA. Après étude
approfondie et discussion, le Conseil Municipal décide à
l’unanimité de confier la collecte à la S.P.R, la destruction
devant être assurée par l’usine de Joué-lès-Tours.
M. MENANTEAU donne certaines informations relatives au
SIVOM de la Vallée du Lys
- extension du réseau d’assainissement, à Saché, de la
« Sablonnière » à la « Basse Chevrière »
- forage du 3ème puits.
- étude-diagnostic des réseaux d’eau potable et d’eaux usées.
En septembre, comme presque tous les ans, le compte
administratif 1990 est adopté à l’unanimité, M.
MENANTEAU ne prenant pas part au vote, avec un excédent
total de 1 352 314,89 Frs
112
Le 20 décembre
M. le Maire précise la nouvelle répartition des dépenses à
l’intérieur du SIVOM, vu le recensement de la population des
communes en mars 1990.
La contribution des communes aux dépenses du Syndicat de
la Vallée du Lys est fixée d’après le pourcentage de
population :
Eau et assainissement :
Artannes sur Indre 2096 Habitants
46%
Pont-de-Ruan
537 Habitants
12%
Saché
873 Habitants
19%
Thilouze
1052 Habitants
23%
Soit
4558 Habitants
100%
Dans l’ensemble des dossiers travaillés cette année-là, il
apparaît judicieux d’en faire ressortir les points suivants :
adoption du principe d’une participation financière pour
l’installation du réseau Gaz de France sur la commune, puis
l’accord donné par l’Inspection Académique pour
l’inscription en maternelle des enfants âgés de moins de trois
ans , sans oublier l’adhésion de la Commune au Syndicat
intercommunal de tourisme du Val de l’Indre.
Le Conseil Municipal a fait le point sur les actions entreprises
par le Syndicat du Tourisme de la Vallée de l’Indre, a fixé le
montant de la redevance pour la collecte des ordures
ménagères et a poursuivi la réalisation du lotissement du
Maltache.
113
1992
L’approbation du compte administratif 1991 a eu lieu
beaucoup plus tôt : le 27 mars, alors que les années
précédentes elle avait lieu en septembre.
Les dépenses totales inscrites étaient de 9 712 386,37 Frs se
décomposant en 6 985 519,49 Frs en fonctionnement et
2 726 866,88 en investissement.
Il fut réalisé 7 504 912,52 Frs se décomposant en 5 380612,
38 Frs en fonctionnement et 2 124 300,14 Frs en
investissement.
Mais si les recettes inscrites étaient évidemment de
9 712 386,37 Frs afin d’équilibrer le budget, il ne fut réalisé
que 9 103 292,18 Frs Soit néanmoins un excédent important
de 1 598 379,66 Frs.
Lors de ce Conseil, Monsieur le Maire commenta tout d’abord
les différents budgets des Syndicats Intercommunaux, qui
entraîneront des répercussions sur le budget de la Commune :
- les travaux d’investissements réalisés par le Syndicat de la
Vallée du Lys entraînant une hausse de 5% du prix de l’eau,
hausse à laquelle il convient d’ajouter celle résultant de la
nouvelle convention signée par la Compagnie Générale des
Eaux.
- la taxe d’assainissement sera également majorée de 10%. Le
Conseil étudie ensuite le budget tel qu’il a été retenu par la
Commission des Finances. Afin de dégager un
autofinancement nécessaire pour la construction de la maison
d’accueil des personnes âgées, il est proposé une hausse
moyenne de 5% des différents taux d’imposition.
114
Le réaménagement et la remise en conformité de la salle des
Fêtes se réalisent et des travaux sont effectués pour le pont de
Battereau afin d’éviter les inondations.
Il est signé une convention avec G.D.F. pour l’alimentation de
la commune en gaz naturel avec une durée de 30 ans.
M. le Maire rappelle la délibération du 26 septembre 1991
autorisant la passation d’un contrat entre la commune
d’Artannes et l’entreprise Société de Propreté et de
Récupération(SPR) de Tours ayant pour objets :
- la collecte et le transport des ordures ménagères
- la collecte et l’élimination des encombrants
- la mise à disposition des bacs pour le recyclage du verre.
Puis, il fait savoir que dans un courrier en date du 17 juin
1992, la société SPR lui a annoncé sa fusion avec la société
GENET à compter du 1er juillet 1992. Les prestations ne
changent pas et il convient simplement de faire un avenant au
contrat d’origine.
Le 10 septembre le Conseil Municipal :
Vu la délibération du 27 avril 1990 par laquelle a été adopté
à l’unanimité le projet de construction d’une Maison
d’Accueil pour personnes âgées, et a été confié à Métropole
Ingénierie l’étude du dossier à présenter aux différents
organismes en vue de l’agrément,
Vu l’avis favorable de la Commission Régionale des
Institutions Sociales et Médico-sociales en date du 11
décembre 1991, notifié en Mairie le 4 septembre 1992,
Vu l’avis favorable du Président du Conseil Général d’Indre
et Loire en date du 7 février 1992, concernant la création
d’une Maison d’Accueil pour Personnes Âgées, d’une
capacité de 36 lits,
115
DECIDE de créer une Maison d’Accueil pour Personnes
Âgées à Artannes sur Indre, dont la gestion sera confiée au
Centre Communal d’Action Sociale,
SOLLICITE l’habilitation à l’aide sociale pour cet
établissement.
Monsieur le Maire fait savoir à l’Assemblée que par courrier
en date du 21 septembre 1992, Madame l’Inspecteur
d’Académie lui a notifié l’ouverture d’une 4ème classe à l’école
maternelle, et a demandé l’avis du Conseil Municipal
concernant cette mesure. Le Conseil Municipal, émet un avis
favorable à l’ouverture de cette classe.
Dans l’année qui vient de s’écouler, il y eut également les
travaux d’aménagement de la rue de Montauban et la mise en
souterrain des réseaux EDF et PTT, l’agrandissement du
parking de la place de la Liberté, la décision de limiter la
vitesse à 50 km/h à La Huguetterie et à 70 km/h à La
Baudinière, sans oublier la convention signée avec l’OPAC
pour l’attribution de logements locatifs.
1993
Le 26 mars, Monsieur le Maire donne lecture à l’Assemblée
d’une lettre du 17 décembre 1992 émanant de la Société
d’Équipement de la Touraine (S.E.T), relative aux bilans de
liquidation du lotissement des « Grands Clos » et du groupe
scolaire.
Le Conseil Municipal décide d’incorporer dans le patrimoine
communal les terrains d’assiette des voiries, espaces verts et
espaces libres dépendant de la dite opération pour le prix
symbolique de 1 Franc devant notaire.
116
Lors de ce même Conseil, à la suite d’échanges verbaux
quelque peu musclés, sur un sujet de création de garderie, M.
MENANTEAU, victime d’un malaise cardiaque, a dû quitter
la salle de séance aux environs de 22 h 30. Grâce à la présence
du Docteur THIMEL, les premiers soins lui furent prodigués
en attendant l’ambulance et le transport au CHU pour divers
examens.
Le 14 mai, M. BOUGRIER, 1er Adjoint ouvre la séance et fait
savoir à l’Assemblée que l’état de santé de Monsieur
MENANTEAU est satisfaisant. Il devrait regagner son
domicile vers le 20 mai 1993.
Le 18 juin, M. MENANTEAU préside à nouveau le Conseil
Municipal qui approuve le compte administratif 1992 avec un
excédent de 2 256 376,32 Frs (668 715,03 Frs en
investissement et 1 587 661,29 Frs en fonctionnement).
A l’automne, se déroule une consultation d’entreprises pour
la voirie et l’assainissement-Eaux pluviales à destination de la
rue des Petits Clos. Malheureusement, aucune proposition ne
convient car trop chère et le Conseil Municipal demande alors
le concours de la DDE pour la maîtrise d’œuvre. Cet
aménagement est devenu prioritaire car la rue assure la liaison
entre les deux lotissements.
Monsieur MENANTEAU communique également les
effectifs scolaires 1993-1994
École primaire : 177 élèves répartis sur 7 classes
École Maternelle : 95 élèves répartis sur 4 classes.
Au cours de l’année précédente 24 278 repas ont été servis, ce
qui représente une moyenne de 173 repas par jour. Il félicite
117
les responsables pour leur bonne gestion et le rôle social qu’ils
jouent.
Le 22 octobre, pour l’opération de la rue des Petits Clos, la
DDE vient de transmettre trois devis : l’entreprise PETIT pour
l’Assainissement et les eaux fluviales, la voirie pour
l’entreprise SCR et l’enlèvement des déblais pour l’entreprise
MATTEI. Le Conseil accepte en précisant que, compte tenu
des problèmes climatiques, le revêtement des trottoirs
n’interviendra qu’au printemps 1994 et les travaux seront
dévolus à l’entreprise SCR.
Monsieur MENANTEAU informe l’Assemblée qu’il a reçu
quelques représentants d’organismes bancaires pour le
financement de la construction de la Maison d’Accueil pour
Personnes Âgées. Certains sont disposés à accorder des P.L.A,
si les réserves de la Commune s’élèvent à 25% de la somme
demandée. La valeur du terrain serait prise en compte dans ces
calculs.
Outre ces dossiers, il faut noter les diverses présentations qui
eurent lieu lors de séance du Conseil Municipal : la remise en
état du pont du Haut Village, le renouvellement du bail pour
le terrain d’accueil, la sollicitation de l’OPAC pour la
construction de nombreux pavillons locatifs, la décision
d’exonérer de la taxe professionnelle les nouvelles
entreprises.
1994
Le 28 janvier, M. PINARD, Adjoint chargé de la voirie
présente un bilan de l’opération des Petits Clos. Les
conditions climatiques n’ayant pas facilité la tâche des
118
entreprises, les travaux ont duré plus longtemps que prévu, et
les riverains ont subi une certaine gêne. Seul reste à réaliser le
revêtement définitif des trottoirs.
Monsieur l’Adjoint délégué à l’Urbanisme informe
l’Assemblée de la nécessité de procéder à une étude de
Schéma Directeur de l’Assainissement sur la Commune.
Le 25 mars, compte tenu du contexte économique difficile
(stagnation des Dotations de l’État- gel de la Dotation globale
de Fonctionnement) et afin de :
- faire face à la progression des participations de la Commune
aux différentes structures
- et dégager un autofinancement suffisant, nécessaire pour la
construction de la Maison d’Accueil pour Personnes Âgées,
Monsieur le Maire propose une hausse de 2% de produit des
quatre taxes.
Monsieur MENANTEAU présente au Conseil le projet de
budget primitif approuvé par la Commission des Finances.
Celui-ci se caractérise par :
Une volonté de rigueur
Une maîtrise des coûts de fonctionnement
Une limitation des investissements aux besoins
essentiels.
Il est adopté pour 5 962 734 Frs en Fonctionnement et
1 533 355 Frs en Investissement.
Monsieur LIARD s’enquiert de l’évolution du dossier
« Maison de Retraite ». Monsieur MENANTEAU répond
qu’il chemine le long des couloirs ministériels…. et précise
119
qu’il n’a pas pour l’instant, aucune assurance d’obtenir les
P.L.A indispensables au projet.
Le 9 septembre, un bilan complet du projet de la réalisation
d’une Maison d’Accueil pour Personnes Âgées est fait par
Monsieur le Maire :
la délibération du 27 avril 1990 par laquelle a été
adopté à l’unanimité le projet de construction d’une Maison
d’Accueil pour Personnes Âgées.
l’avis favorable de la Commission Régionale des
Institutions Sociales et Médico-sociales en date du 11
décembre 1991, notifié en Mairie le 4/9/1992.
l’avis favorable du Président du Conseil Général
d’Indre et Loire en date 7/02/1992 concernant la création
d’une Maison d’Accueil pour Personnes Âgées, d’une
capacité de 36 lits,
la délibération du 10 septembre 1992 par laquelle il a
été décidé de créer l’établissement en question, et d’en confier
la gestion au C.C.A.S.
Puis il expose qu’il n’a pu être donné une suite rapide à ces
autorisations, en l’absence de financement ouvrant droit à
l’A.P.L, et dans l’attente d’une habilitation à l’aide sociale.
Ces deux éléments étant très importants pour l’accueil des
personnes aux ressources modestes.
Après de nombreuses démarches restées sans effet (les P.L.A.
nécessaires s’avérant très difficiles à obtenir pour la
commune), Monsieur le Maire a pris contact avec le Directeur
Général de l’O.P.A.C. d’Indre-et-Loire, et le projet a été
soumis au bureau de l’O.P.A.C. lors de sa réunion du 19 juillet
1994. Celui-ci a donné son accord pour la réalisation du foyer
en maîtrise d’ouvrage directe (l’O.P.A.C. pourra assurer le
montage financier de l’opération).
120
Sur la base d’une pré-étude financière de faisabilité, le
CREDIT FONCIER DE FRANCE contacté par l’O.P.A.C. a
donné son accord sur le principe du financement, sous réserve
de l’inscription de l’opération à la programmation des
financements d’État.
L’O.P.A.C. attend la décision définitive de la D.D.E d’Indreet- Loire.
Afin de réaliser une étude de faisabilité plus précise de
l’opération, l’O.P.A.C a engagé des démarches permettant de
désigner un architecte devant assurer la maîtrise d’œuvre de
l’opération. Celui-ci a été retenu lors de la séance du bureau
de l’O.P.A.C du 7/9/1994. La faisabilité mettra en évidence
l’influence de l’apport de subventions communales sur le
montant de la redevance annuelle de location du foyer.
Au niveau foncier, la commune pourra donner par un bail la
construction à l’O.P.A.C d’Indre-et-Loire, le terrain formant
l’emprise de l’opération, pour une durée égale à celle de
l’emprunt principal (32 ans) et au terme du bail, l’équipement
deviendra propriété de la Commune.
Une convention de location et de gestion de l’équipement
pourra être passée avec le C.C.A.S. de la Commune. Il pourra
en être de même pour la convention relative au
conventionnement nécessaire à l’ouverture au droit à l’A.P.L
pour les locataires du foyer.
Madame DUCHATELLE demande si cette façon de procéder
ne conduit pas à imposer l’O.P.A.C au Conseil Municipal et
Monsieur MENANTEAU objecte que METROPOLE
INGENIERIE avait promis l’obtention de P.L.A. Une
discussion s’ensuit avec les différents arguments et des
questionnements divers et légitimes, des uns et des autres.
Mais, des points importants font consensus :
- l’attribution de PLA ouvrant droit à l’APL
121
- l’habilitation à l’aide sociale devant permettre l’accueil de
personnes à faibles ressources.
Le Conseil Municipal par 15 voix pour et une abstention
donne son accord de principe pour que la maîtrise d’ouvrage
soit confiée à l’O.P.A.C d’Indre-et-Loire. La première étape
de sa mission consistera en la réalisation de l’étude de la
faisabilité définitive.
Pour information, depuis 15 ans la MARPA a accueilli plus
de 300 personnes dont 110 Artannais et 162 pour le SIVOM
Vallée du Lys, ce qui démontre, s’il en était besoin, la
nécessité d’une telle structure. Dommage qu’elle ne soit pas
médicalisée ! Un noble combat pour les nouveaux élus !…
Le 23 septembre, Monsieur MENANTEAU donne lecture
d’une lettre du 4 juillet 1994 du Conseil Général, concernant
l’élaboration d’un Schéma Directeur d’Assainissement par la
Commune d’Artannes. Il s’avère que la compétence en
matière d’Assainissement ayant été déléguée au SIVOM de la
Vallée du Lys, c’est à cette structure que revient la décision et
en conséquence le Conseil Municipal retire sa délibération du
28 janvier 1994.
Durant cette année 1994, il faut souligner également quelques
dossiers qui ont été instruits ou réalisés, comme la signature
d’un contrat de surveillance du réseau électrique de la
commune, l’étude d’un projet de columbarium ou la
réparation en urgence du clocher de l’église, très fortement
endommagé, par la foudre lors d’un violent orage.
122
1995
Le 24 mars, le budget primitif est adopté pour 6 476 174 Frs
pour le Fonctionnement et 1 056 200 Frs pour
l’Investissement. Et, le 19 mai, le Compte administratif de
1994 est adopté également à l’unanimité avec un
Excédent de
3 429 864,19 Frs
Cette somme peut paraître importante, mais il faut simplement
rappeler que pour pouvoir construire la MARPA, il était
indispensable de provisionner à hauteur de 25% le coût global
de l’opération.
123
124
Chapitre IX Conclusion
Le compte administratif de toutes les années durant lesquelles
M. MENANTEAU a été Maire, a toujours été positif et il est
très important et significatif de le noter. Bien sûr, donner les
chiffres des 24 années de mandatures aurait été indigeste peutêtre, pour certains, peu familiers ou pas intéressés par
l’exercice comptable. Néanmoins, il m’a semblé
intellectuellement honnête de vous les communiquer pour les
dernières années.
Durant ces 24 années de mandature, soit 4 mandats, avec
toutes les diverses responsabilités, nous pouvons affirmer que
Monsieur MENANTEAU, s’est investi dans le travail avec
des convictions profondes, un engagement sans faille, un sens
du service public fort, un désintérêt personnel peu commun.
Combien de personnes auraient accepté de faire plus de 700
réunions, un nombre incalculable de kilomètres, faire fi
parfois de sa vie personnelle, oublier le repos ou les vacances,
et inlassablement rencontrer les gens, les comprendre, les
aider sans espérer quoique ce soit, si ce n’est un sourire, et la
satisfaction intérieure d’avoir mené à bien un projet.
Il était tout à fait normal et juste que Monsieur
MENANTEAU soit nommé Maire Honoraire par Monsieur le
Préfet le 17 août 1995 pour ses états de services, soit 24
années à la Mairie, 19 ans au SIVOM et 10 ans au SAVI. Un
oubli du bulletin municipal sans doute ?
Bien entendu, cet engagement personnel n’a pu se réaliser
qu’avec la complète adhésion de Madame MENANTEAU,
qui a toujours été auprès de son mari, attentive aux difficultés
125
et aux interrogations, discrète mais ô combien présente afin de
l’aider au mieux dans sa tâche.
Grâce à ce sacerdoce, mot que j’emploie à dessein, la petite
commune d’ARTANNES- sur- Indre est passée en un quart
de siècle d’un aspect endormi et ancien, à un aspect
dynamique et moderne. Même si parfois, l’évolution a pu
paraître rapide, elle était indubitable et les diverses impulsions
données sont toujours ressenties aujourd’hui.
Ainsi, sous la mandature de Maire de Monsieur THIMEL, fut
construit un lotissement privé « Noyer de Balzac », un
lotissement locatif et le deuxième gymnase et sous celle de
Monsieur BOUGRIER un lotissement privé « L’Alouette »
avec les lieux dits « La Grande Louée » et « La Petite Louée »
ainsi que des logements locatifs dans le bourg, dans le cadre
de l’opération « Cœur de village », et la médiathèque. Dans le
cadre du SIVOM, Monsieur BOUGRIER, Président, a conduit
la construction de la nouvelle station d’épuration et les récents
aménagements au terrain de sports de Pont-de-Ruan.
De la sorte, la règle de 20% de construction locative dans une
commune a été respectée et de 1200 habitants la commune en
40 ans est passée à 2500 habitants. Le but fixé en 1972, lors
du premier mandat a été atteint mais il apparaît nécessaire de
s’interroger aujourd’hui sur la poursuite de cette politique ou
au contraire, de rester en l’état afin de conserver et de
consolider l’existant.
En ce qui concerne les regrets de Monsieur MENANTEAU,
il subsiste celui de ne pas avoir assez convaincu les autorités
compétentes de la nécessité de transformer la maison de
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retraite MARPA en maison de retraite médicalisée afin que
les anciens de la commune puissent rester finir leurs jours en
toute quiétude, s’ils sont diminués. Son argumentaire, fondé
comme toujours sur la justice et l’équité entre tous, est de
comparer les sommes investies pour les jeunes avec le groupe
scolaire, le gymnase, et le manque d’investissements pour les
anciens. Que les résidents payent le prix de journée, nourriture
et personnel d’encadrement, cela est normal mais qu’ils
participent aux remboursements d’emprunts, cela est anormal.
Il aurait voulu l’équilibre de la perfection.
Aujourd’hui encore, à l’aulne de son existence, toujours
attentif aux diverses évolutions, il aime à rappeler ou à
s’interroger sur l’évolution de ce territoire auquel il est
viscéralement attaché. Il faut donc rendre hommage à l’action
visionnaire de ce Maire bâtisseur qui mérite tous les
remerciements et le respect de l’ensemble de la commune.
C’était le simple but de ce modeste ouvrage.
Jean-Pierre BLIN
Artannes, le 24 mai 2015
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Remerciements
L’auteur tient à remercier toutes les personnes suivantes :
Monsieur MENANTEAU, qui m’a ouvert sa mémoire, sa
disponibilité et sa grande gentillesse.
Monsieur Bertrand POITOU, Maire d’Artannes, pour sa
confiance et son soutien financier dans l’édition de cet
ouvrage.
Monsieur Michel GUILLOT, Maire-adjoint pour sa
participation à la mise en page.
Madame Yvette CHATEL, Directrice Générale des Services
de la commune d’Artannes et toute l’équipe Administrative
Mesdames Liliane CARITA, Isabelle VERNIER, Monique
BERTRAND, qui m’ont donné la possibilité d’avoir accès aux
délibérations du Conseil Municipal.
Remerciements de Monsieur Jean MENANTEAU :
« Je n’ai pas eu le courage de faire moi-même cet énorme
travail. Aussi, je remercie Monsieur BLIN, nouvel habitant,
pour son intérêt envers notre commune, pour sa méticulosité
et son civisme.
Je remercie aussi Monsieur le Maire Bertrand POITOU et
son Conseil Municipal pour avoir bien voulu éditer cet
ouvrage afin que les nouveaux habitants sachent pourquoi
il fait bon vivre à Artannes.
Enfin, je salue avec reconnaissance tous mes collègues, qui
m’ont conseillé sans esprit partisan, et accordé leur
confiance aussi longtemps, pour une politique locale
réaliste. »
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Photos
La plupart des photos sont tirées des premiers numéros du
bulletin municipal et sont à créditer à Monsieur Jean-Pierre
THIBAUD
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Groupe scolaire Jean GUEHENNO en 1980
Conseil Municipal 1983-1989
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Présentation du Blason d'Artannes en 1984
1987 Inauguration du Gymnase avec M.VOISIN (Président du
Conseil Général)
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1989 MM. MENANTEAU, LAPORTE et MEUNIER
1989 Plantation de l'arbre de la Liberté
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1989 Discours du Bicentenaire au Conseil Municipal
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Conseil Municipal 1989-1995
1989 Remise du Mérite Agricole à Monsieur MEUNIER
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1995 … Derniers vœux Municipaux
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Une chanson de Mme et M. MENANTEAU à l'occasion d'un repas
des anciens.
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