Communiqué de presse
Transcription
Communiqué de presse
Communiqué de presse S&P relève la note à long terme de la Ville de Cannes à « AA » PARIS, le 3 octobre 2011 - Standard & Poor's a relevé la note de référence à long terme de la Ville de Cannes à « AA », contre « AA - » auparavant . La perspective est stable. Le relèvement de la note reflète notre anticipation d’un maintien de soldes budgétaires à un niveau confortable. Selon notre scénario central, la Ville devrait légèrement réduire son endettement, malgré l’augmentation attendue des investissements. Le relèvement de la note tient également compte de notre appréciation d’une gouvernance et gestion financières « très positives » pour la qualité de crédit de la Ville. Il intègre aussi une position de trésorerie « positive » et la réduction des risques associés aux engagements hors bilan de la Ville. Nous considérons le cadre institutionnel des communes françaises comme « prévisible et équilibré », ce qui reflète notamment un cadre budgétaire et financier prudent. La note est toutefois contrainte par un niveau d’endettement élevé – lié au financement d’un important programme d’investissement jusqu’en 2008 - et par une flexibilité budgétaire restreinte, notamment en termes de recettes, suite à l’engagement municipal de ne pas recourir au levier fiscal. Standard & Poor’s considère que la gouvernance et la gestion financières de la Ville ont un impact « très positif » sur la note, grâce notamment à des objectifs financiers pluriannuels clairs et prudents, passant notamment par un très fort contrôle des dépenses de fonctionnement, et à une forte transparence financière. Nous considérons également que les risques hors bilan de la Ville ont diminué, notamment en ce qui concerne les risques financiers associés aux contentieux. L’épargne brute de la Ville est confortable en 2010, représentant 12,6% de ses recettes réelles de fonctionnement, contre 10% en 2009, sous l’effet de la nette croissance des recettes fiscales et des droits de mutation, ainsi que de la poursuite de l’effort de maîtrise des dépenses de gestion. Les dépenses réelles d’investissement et d’acquisitions foncières ont atteint 51 millions d’euros en 2010 (contre 80 millions d’euros en moyenne annuelle entre 2005 et 2008) et les recettes d’investissement ont été très élevées (47 millions d’euros), grâce notamment à d’importantes cessions d’actifs. Ainsi, la Ville a enregistré un nouvel excédent après investissement de 9,4% des recettes totales en 2010, contre 3,5% en 2009. Dans notre scénario central, nous anticipons une légère détérioration de l’épargne brute à environ 10% fin 2013, malgré la maîtrise anticipée des dépenses de fonctionnement. Ceci reflète notre anticipation d’une croissance limitée des recettes fiscales, d’une stabilité des dotations de l’Etat et d’un impact financier de la mise en place du fonds de compensation communal et intercommunale, qui pourrait être légèrement négatif pour Cannes. Dans notre scénario central, nous anticipons un léger déficit après investissement d’environ 3% des recettes totales entre 2011 et 2013, en dépit d’une augmentation légère attendue des dépenses d’investissement (estimées à 64 millions d’euros par an). Ceci tient à un niveau d’autofinancement toujours élevé et à des recettes d’investissement importantes (estimées à 27 millions d’euros par an, intégrant d’importantes subventions d’investissement et cessions d’actifs). Nous jugeons l’endettement de la Ville élevé, la dette consolidée représentant 122% des dépenses de gestion fin 2010 (contre 129% en 2009). Dans notre scénario central, l’endettement consolidé devrait décroître légèrement à 116% fin 2013. La flexibilité budgétaire de la Ville est restreinte, notamment en termes de recettes, suite à l’engagement municipal de ne pas recourir au levier fiscal sur le mandat. Dans ce contexte, l’exécutif municipal s’est engagé dans un contrôle strict des dépenses de gestion, qu’il souhaite maintenir. Liquidité Standard & Poor’s juge « positive » la situation de liquidité de la Ville de Cannes. La gestion de trésorerie de la Ville vise à minimiser ses disponibilités, qui dans le cadre français ne génèrent aucun produit financier. Elle passe par le recours à une ligne de trésorerie et à des emprunts revolving. A fin août 2011, la Ville disposait d’un encours disponible de 36 millions d’euros sur ses emprunts revolving et d’une ligne de trésorerie de 20 millions (non utilisée et valide jusqu’en juillet 2012), représentant au total plus de 2,5 fois le service de la dette attendu sur les douze prochains mois. The McGraw-Hill Cies - Société Anonyme au capital de 1.560.000 € - R.C. Paris B 337 596 936 - SIRET 337 596 936 00035 - APE 741 G Le service de la dette devrait croître à environ 35 millions d’euros par an entre 2013 et 2017, du fait du remboursement de cinq emprunts obligataires in fine. Nous considérons ces remboursements comme absorbables par la Ville, grâce à sa forte capacité à générer des flux de trésorerie positifs et à son accès important à la liquidité extérieure. Perspective : stable La perspective stable reflète notre anticipation, dans le cadre de notre scénario central, d’un maintien de performances budgétaires solides sur les deux prochaines années, en dépit d’une légère augmentation attendue de l’effort d’investissement. Dans notre scénario central, une discipline budgétaire moindre, une stagnation des recettes de gestion et des recettes d’investissement plus faibles qu’escomptées entraineraient un accroissement du besoin de financement et une détérioration rapide du taux d’endettement consolidé à 160% fin 2013. Ceci pourrait conduire à un abaissement de la note de la Ville. La note pourrait également être sous pression en cas de reprise du projet d’extension souterraine du Palais des Festivals (suspendu en 2010), si le schéma financier retenu conduisait à accroître fortement les engagements financiers de la Ville. Notre scénario optimiste intègre une maîtrise accrue des dépenses de gestion couplée à une croissance plus forte des recettes de gestion et d’investissement (notamment des cessions d’actifs), conduisant à des excédents après investissement dépassant 5% entre 2011 et 2013. Ceci permettrait de réduire la dette consolidée à moins de 100% des recettes de fonctionnement. Une action positive sur les notes pourrait alors être envisagée. Ces deux derniers scénarios ne sont toutefois pas privilégiés à ce stade. Nous n’avons pas incorporé dans nos scénarios l’intégration à l’horizon 2014 de la Ville de Cannes au sein d’un établissement public de coopération intercommunale (communauté d’agglomération ou communauté urbaine). En effet, nous ne disposons pas d’éléments concernant les compétences qui pourraient être transférées dans ce cadre, ni de leurs implications financières pour la Ville. Contact presse : Violaine Grimprel, Paris, +33 (0)1 44 20 67 08 [email protected] Contacts analytiques : Christophe Doré, Paris Bertrand de Dianous, Paris