Le Mardi 13 Janvier 2015 Musée Fragonard de l`école vétérinaire
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Le Mardi 13 Janvier 2015 Musée Fragonard de l`école vétérinaire
Le Mardi 13 Janvier 2015 Musée Fragonard de l'école vétérinaire de Maisons-Alfort 7 , avenue du Général de Gaulle 94704 Maisons-Alfort C'est l'un des musées les plus anciens de France au patrimoine exceptionnel dont les écorchés de Fragonard constituent le joyau .Longtemps fermé au public, il a été rénové en 2008 et accueille désormais les visiteurs dans le cadre qui était le sien en 1902. Les collections d'anatomie, de pathologie et de tératologie permettent de faire le lien en science et mythologie . Un parcours historique , scientifique et artistique au sein de l'Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort . Il est très bien desservi. On peut y accéder en métro M8, RER -D, bus 24,103,104,107,125,78,325,bateau ou voiture (Vous pouvez vous garer dans le parking public situé à droite, au tout début de l'avenue (panneau casino, prix très faible, de l'ordre de 0,5 € de l'heure) et gagner l'Ecole à pied par son entrée monumentale (en face du parking, au 7 de l'avenue du Gal de Gaulle).. RV 14h30 devant l'entrée. Visite guidée. 10 € par personne. Places limitées à 30 inscription : Mfrance HEILBRONNER : 06 76 96 52 10 Claude SMADJA : 06 12 53 24 08 [email protected] [email protected] C'est l'un des musées les plus anciens de France, héritier du cabinet du roi créé en 1766 Il a traversé les siècles, les révolutions et les guerres pour présenter un patrimoine exceptionnel. Les débuts du cabinet sont marqués par le nom d’Honoré Fragonard, premier directeur et premier professeur d’anatomie de l’école, auquel on doit des écorchés toujours présentés aujourd’hui. Ce sont les trésors du musée. Connus des naturalistes européens au XVIIIe siècle délaissés aux XIXe , ils ont pris aujourd'hui une valeur patrimoniale et culturelle assez rare chez les objets de science. Ce cabinet fut déplacé vers un nouveau bâtiment construit à partir de 1829. Devenu trop étroit pour accueillir l'ensemble des collections, il fut décidé en 1882 de créer un troisième cabinet : Il fut aménagé en 1900 et ouvrit ses portes en 1902 en prenant le nom de « musée ». A la fois outil pédagogique et moyen de communication, il servait aux élèves mais c'était également un lieu destiné à montrer aux étrangers la puissance de l'école. Dès les années 1920, les étudiants se firent plus rares au musée et son ouverture fut réservée aux visiteurs de marque que l’on souhaitait honorer en les faisant pénétrer dans ce lieu caché. Le musée fermé au public jusqu'en 1991 a été rénové en 2008.Il accueille désormais les visiteurs dans le cadre qui était le sien en 1902. Les collections d'anatomie, de pathologie et de tératologie permettent de faire le lien en science et mythologie. ACCÈS EN VOITURE • Par l'autoroute A4 : Que vous arriviez de Paris (Porte de Bercy) ou de l'Est, prendre la sortie Porte de Charenton. Passez sur le pont de Charenton qui enjambe la Marne et l'autoroute. Vous arriverez à un gros carrefour. En traversant tout droit, vous vous retrouverez dans l'avenue du Général de Gaulle. L'Ecole se trouve sur votre gauche. Vous pouvez vous garer dans le parking public situé à droite, au tout début de cette avenue (panneau casino, prix très faible, de l'ordre de 0,5 € de l'heure) et gagner l'Ecole à pied par son entrée monumentale (en face du parking, au 7 de cette avenue). • Par la RN 19 (en provenance de Créteil) : Traversez tout Maisons-Alfort, jusqu'au grand carrefour du pont de Charenton. L'avenue du Général de Gaulle est sur votre gauche. • Par la RN 6 (en venant du carrefour Pompadour): Vous devez traverser tout Maisons-Alfort, en direction de Charenton. L'avenue du Général de Gaulle est dans cet alignement. L'Ecole sera à votre droite, avant le carrefour du pont de Charenton. ACCÈS EN MÉTRO, RER, ET VOGUÉO • Métro : ligne 8 (Balard - Créteil) - Station : Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort • RER D : station Maisons-Alfort / Alfortville • Bus : Station Ecole Vétérinaire - Lignes 24, 103, 104, 107, 125, 78, 325 • Voguéo (bateau) : Terminus Ecole Vétérinaire L'histoire du musée en quelques mots Le musée de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort est l'un des musées les plus anciens de France, héritier du cabinet du roi que Claude Bourgelat, fondateur des deux premières écoles vétérinaires au monde, constitua à l'école d'Alfort en 1766 Le cabinet du Roy & le cabinet d'Alfort [1766 - 1828] C’était alors un cabinet d'histoire naturelle et d'anatomie comparée alimenté par les travaux pratiques des étudiants : " Les préparations qui seront faites dans les Ecoles, seront déposées dans un Cabinet consacré à la gloire de sa Majesté, et à perpétuer les preuves de la reconnaissance des Ecoles et des Agriculteurs envers Elle. Ce Cabinet sera nommé, dans chacune d’elle, le Cabinet du Roi ; l’inspection en sera particulièrement confiée au professeur d’Anatomie." Ce Cabinet fut, dès sa création, accessible au public et les « étrangers » à l’Ecole pouvaient y être amenés en visite par les « Suisses » chargés de sa surveillance. La qualité des pièces qui s’y accumulèrent rapidement lui valut une notoriété dans toute l’Europe et nous disposons de descriptions très précises qui furent faites à cette époque. Les débuts du cabinet sont marqués par le nom d’Honoré Fragonard, premier directeur et premier professeur d’anatomie de l’école, auquel on doit des écorchés toujours présentés aujourd’hui. Mais le cabinet devait ensuite subir les vicissitudes de la révolution ; l'école royale vétérinaire d'Alfort fut menacée de nombreuses fois de délocalisation et de suppression, et ses collections diminuèrent pendant la Révolution. Le cabinet des collections [1828 - 1902] Ce cabinet fut déplacé vers un nouveau bâtiment construit à partir de 1829. Sa surface s’en trouva accrue et il accueillit de nouvelles collections notamment de pathologie qui décidèrent l‘administration à lui donner le nom de cabinet des collections. Il ne semble pas que le public y ait été accueilli ; le cabinet fonctionnait plus comme une sorte de réserve organisée à des fins d'enseignement ; les professeurs venaient y prélever des pièces qui servaient ensuite à la démonstration en amphithéâtre. Le très fort développement de l'école d'Alfort au XIXe siècle, sa participation aux grands mouvements scientifiques comme la physiologie expérimentale ou encore les développements de l'infectiologie précédant et contemporains de l'épopée pasteurienne, participèrent au renforcement de son aura et se traduisirent pas une augmentation significative de ses collections. Le cabinet des collections devint, à partir des années 1860, trop étroit pour accueillir l'ensemble des collections. Il fut donc décidé en 1882 de créer un troisième cabinet. Le nouveau musée [depuis 1902] Il devait prendre place dans un nouveau bâtiment, à l'étage et au-dessus des salles de dissection, en continuité avec la bibliothèque. Il fut aménagé en 1900 et ouvrit ses portes en 1902 en prenant le nom de « musée ». Il occupait une surface de plus de 700 m² et était organisé de façon très pédagogique. Ce nouveau musée était à la fois un outil pédagogique et un moyen de communication. Il servait aux élèves le jeudi après-midi qui venaient y apprendre l'anatomie et la pathologie. Mais c'était également un lieu destiné à montrer aux étrangers la puissance de l'école. L’ensemble du musée était peint de couleurs sombres, parfaitement en harmonie avec les fonds des moulages qui ornaient les vitrines, et les plafonds étaient décorés de motifs de feuillage et de motifs géométriques, ce qui renforçait la beauté du lieu. Dès les années 1920, les étudiants se firent de plus en plus rares au musée et son ouverture fut réservée aux visiteurs de marque que l’on souhaitait honorer en les faisant pénétrer dans ce lieu caché. Le musée aujourd'hui Le musée resta fermé au public jusqu'en 1991, date à laquelle il rouvrit ses portes et connut très vite un grand succès. Il a été rénové en 2008 et accueille désormais les visiteurs dans le cadre qui était le sien en 1902. Les collections Le musée Fragonard présente au public plus de 4200 pièces présentées dans le cadre d’un musée tout droit sorti du XIXème siècle. Les pièces sont disposées dans de hautes vitrines de verre qui accueillent chacune un type bien particulier de spécimens. Le musée est composé de quatre salles. La salle d'anatomie comparée et de tératologie La première est consacrée à l'anatomie comparée. Chaque vitrine traite d’un système anatomique et présente des organes similaires issus des principales espèces domestiques et de quelques animaux sauvages que les préparateurs ont eu l’opportunité de collecter. Ce système de comparaison entre espèces permettait, et permet toujours, aux étudiants d’apprendre l’anatomie d’animaux très différents. Par exemple, si on considère la dentition, une vitrine présente un très grand nombre de mâchoires de chiens, chevaux, bovins, petits ruminants… et d’homme, car notre espèce est souvent présente dans les vitrines. Quelques vitrines de cette salle sont consacrées aux monstres : il ne s’agit pas là d’une galerie des horreurs, cousine des expositions qui parcouraient les foires à l’époque de la constitution de ce troisième musée, mais d’un ensemble assez exhaustif d’anomalies et monstruosités que tout vétérinaire doit connaître pour pouvoir exercer son métier. La salle des squelettes La seconde salle est très haute de plafond. Elle accueille en son centre un grand nombre de squelettes, dont certains préparés au XVIIIème siècle. Ses murs sont couverts de hautes vitrines dans lesquelles sont exposées de très importantes collections de mâchoires de chevaux, de bovins, d’ovins et de porcins, permettant l’apprentissage de la détermination de l’âge par l’usure dentaire, ou encore plusieurs centaines de lésions des articulations des membres La salle de pathologie La troisième salle est consacrée à la pathologie, à des affections tout droit surgies du passé et qui n’ont que très peu d’actualité. Les crânes ou les os attaqués par les microbes côtoient d’impressionnantes ankyloses articulaires, témoignage de ces temps où l’animal de travail souffrait mille maux au service de l’homme. Une impressionnante galerie de calculs fait face à des moulages de lésions de tuberculose, et un masque mortuaire humain nous rappelle que l’homme et les animaux domestiques partagent bon nombre de maladies. Le cabinet de curiosités Enfin, le visiteur pousse une lourde porte pour pénétrer dans le cabinet d’Alfort. La pénombre se fait et il peut contempler les ultimes témoignages des collections du XVIIIe siècle : les écorchés de Fragonard. Les écorchés de Fragonard Ce sont les trésors du musée, les pièces les plus anciennes, celles qui ont conféré au musée sa réputation. Connus des naturalistes européens au XVIIIe siècle, alors visités au cabinet de Charenton, délaissés aux XIXe et au début du XXe siècle car vestiges d'une science révolue, ils ont pris aujourd'hui une valeur patrimoniale et culturelle assez rare chez les objets de science. Les écorchés Le cavalier et sa monture sont les seuls écorchés dont on sache de façon certaine qu'ils sont la main de Fragonard. Le cavalier, une œuvre emblématique Cette pièce exceptionnelle est le plus volumineux des écorchés de Fragonard. Elle représente un homme et un cheval disséqués, chevauchant dans l’éternité. Des inventaires révèlent que Fragonard avait réalisé d’autres préparations de chevaux portant des cavaliers mais celui-ci est le seul qui nous soit parvenu. Ce cavalier tenait autrefois dans sa main droite des rênes de velours bleu qui passaient entre les mâchoires du cheval, tandis que sa main gauche tenait un fouet. L’aspect macabre de la scène était renforcé par de petits fœtus humains montés sur des moutons ou des fœtus de chevaux, formant autour du « Cavalier » une petite armée. La légende de la fiancée de Fragonard La légende raconte que le cavalier était la fille d’un épicier d’Alfort dont Fragonard était tombé amoureux. Cette fable est contemporaine de Fragonard et est lié à un drame local qui aurait affecté l'anatomiste. Il aurait été amoureux de la file d'un épicier du hameau d'Alfort Elle décéda et son corps du être exhumé, ceci quelques jours avant que le cavalier ne trouve place dans le Cabinet du roi. L’examen attentif de la pièce révèle cependant un reste de pénis ligaturé qui ne laisse aucun doute sur le sexe du cavalier. Et il eut été impossible à Fragonard de préparer un tel écorché en quelques jours. Les collections d'anatomie Les collections de pathologie Anomalies et monstruosités La tératologie est la discipline qui se consacre aux monstres. Etienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772 - 1844) fut un pionnier et son fils Isidore établit la première classification de tératologie descriptive ; il se rendit pour ses travaux à l’école d’Alfort et utilisa certains des spécimens encore visibles de nos jours dans la collection du musée Fragonard. Une anomalie est une déviation du type qui ne remet pas en cause la vie de l’animal ; elle peut affecter le corps entier ou seulement une partie. L’animal reste reconnaissable. Une monstruosité en revanche menace la survie de l’individu. Les anomalies et monstruosités ont inspiré l’imaginaire humain. Les sirènes, cyclopes et autres humains à 2 têtes existent réellement et la naissance d’enfants affligés de ces anomalies a du inspirer les mythologies antiques.