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N°1 0 NOV.-DEC. 2010 E ditorial N Francis COTTET Dans ce N° L a v i e d e s g ro u p e s ré g i o n a u x p2-8 Nouvelles de l’Espace p10-16 ous, acteurs de la filière aéronautique de Poitou - Charentes, avons eu le grand plaisir de participer activement au deuxième salon AEROTOP 2010 de l’Aéronautique et de l’Espace en région. Organisée par la 3AF et son très actif groupe régional, cette manifestation s’est déroulée du 23 au 26 septembre 2010 sur l’aéroport de Poitiers-Biard. La première édition d’AEROTOP, née d’une série de rencontres « les Jeudis de l’Aéro » réunissant industriels (des grands groupes et des PME/PMI), chercheurs et enseignants (des établissements de formation et de recherche de la région Poitou-Charentes) engagés dans la filière aéronautique, a eu un franc succès tout particulièrement auprès du grand public. Cette deuxième édition s’inscrit dans un tout nouveau paysage régional (et national). L’association AEROTEAM, dont le siège social est à l’ENSMA, a été créée en 2008. Elle regroupe désormais plus de quarante membres : grands groupes et PME/PMI, établissements de formation et recherche et centres de transfert de technologie ; elle permet de mieux structurer et valoriser la filière aéronautique régionale. D’autre part, six laboratoires de l’Université de Poitiers, de l’ENSMA et du CNRS fortement impliqués dans les partenariats avec les industries de l’aéronautique et l’espace, se sont regroupés en une seule entité : l’Institut Pprime, recherche et ingénierie pour les transports aéronautiques et terrestres et l’énergie. En liaison permanente avec les grands industriels du secteur, cet institut P’ est désormais en mesure d’apporter une réponse unique à un spectre complexe de problématiques scientifiques avec une visibilité accrue. Les acteurs de ce nouveau paysage local de la filière aéronautique ont à répondre aux défis posés par l’innovation nécessaire à l’avion du futur. C’est l’objet désormais de la feuille de route du CORAC avec ses huit plates-formes de démonstration pour accélérer l’intégration des technologies et lever les risques majeurs. Ces nouveaux enjeux économiques, techniques et environnementaux avec le concept d’avion vert, ont été au cœur de l’édition d’AEROTOP de 2010. Le succès de la journée des scolaires et étudiants nous a permis de mesurer une fois de plus l’attractivité de la filière aéronautique, ses métiers très divers exercent un pouvoir de rêve et de séduction sur la jeunesse qui ne se dément pas, c’est le gage d’un bel avenir pour notre filière dont la réussite repose sur l’enthousiasme et la créativité. Pour ce qui est du grand public , il a répondu en grand nombre avec le plus vif intérêt pour les très nombreux stands des exposants et les remarquables conférences débats dédiées à l’avenir de l’aéronautique et la prise en compte des aspects environnementaux proposées par les experts de la 3AF, de l’AAE, du GIFAS, de la DGAC et du CORAC, ... Enfin la journée des professionnels a réuni la plus grande part des acteurs de la filière : grands groupes, PME-PMI, établissements de formation et de recherche, centre de transfert, collectivités territoriales et Etat, nous pouvons là encore nous réjouir de cette cohésion autour de la filière en région. De riches échanges ont pu se développer au cours de cette journée centrée sur thème principal « les défis matériaux pour l’aéronautique » avec la conférence remarquablement documentée menée simultanément par deux experts de SAFRAN et AIRBUS et les tables rondes qui ont suivi, animées par les très nombreux experts qui ont répondu à l’invitation d’AEROTOP. On ne peut imaginer un salon aéronautique sans meeting aérien. Ce meeting aérien, sous l’égide du Ministre des transports, M. Dominique Bussereau, a rassemblé plus de 30 participants qui ont répondu à l’invitation des organisateurs ; les démonstrations en vol particulièrement riches en figures remarquables ont soulevé l’enthousiasme d’un très nombreux public de passionnés. AEROTOP 2010 est à nouveau une superbe réussite qui participe activement à la dynamisation de l’activité de la filière aéronautique en Poitou-Charentes. Un grand merci aux organisateurs et tous les participants et les partenaires. En conclusion c’est avec une très grande impatience que nous attendrons la troisième édition d’AEROTOP. Francis COTTET, Directeur de l'ENSMA N°10 NOVEMBRE 2010 L A VIE DES GROUPES RÉGIONAUX Poitiers Centre-Atlantique Aérotop 2010 Aérotop a donc été reconduit du 23 au 26 septembre 2010 sur les mêmes bases conceptuelles qu’en 2008 : valoriser le secteur aérospatial en Poitou-Charentes, contribuer à la construction de la filière en rapprochant les chercheurs, les enseignants, les industriels, se positionner comme force de proposition et d’information sur le transport aérien de demain et développer auprès des jeunes une pédagogie et une attractivité des métiers de l’Aéronautique et de l’Espace. Sur l’aéroport de Poitiers-Biard, 70 stands accueillaient 45 PME, les 6 grands groupes régionaux (EADS-Sogerma, Thalès, Snecma, Dassault, Sagem, Saft), les partenaires nationaux (GIFAS, DGAC, Ministère des Transports), les institutionnels (DIRECCTE, CRCI et les 6 CCI, Rectorat, Ciras), les collectivités (Région Poitou-Charentes, Conseil général de la Vienne, Conseil Général de Charente Maritime, Communauté d’Agglomération du Pays Châtelleraudais, Communauté d’Agglomération du Grand Poitiers) et les partenaires universitaires (Ensma, Université de Poitiers et CNRS). L’inauguration s’est faite, le mercredi 22 septembre, en présence du préfet Bernard Tomasini qui a coupé le ruban symbolique avant d’ouvrir le salon. Etaient également présents, à la tribune, Jean-François Macaire pour la Région PoitouCharentes, El Mustapha Belghsir pour le Grand Poitiers, André Senecheau pour le Conseil Général de la Vienne et Jean Tensi, président du groupe régional 3AF. Découverte de la filière Aéronautique en visionnant le film sur les métiers de la filière aérospatiale Avec les professionnels de la filière L'inauguration par le préfet Bernard Tomasini 02 contres autour d’aéronefs » en présence des pilotes et des mécaniciens ; ils sont repartis avec les documentations de l’ONISEP les informant des formations régionales donnant accès aux carrières de l’aérospatial. Vendredi 24 septembre : journée des professionnels Après des rencontres réalisées de gré à gré le matin, les professionnels (environ 200) ont été conviés à une double conférence sur « les défis matériaux pour l’aéronautique : structures et moteurs » suivie de quatre tables rondes sur « les matériaux nouveaux pour l’aéronautique», « les alliances et partenariats d’entreprises », « Entreprises, Laboratoires, Université, Grandes Ecoles, Pôles de compétitivité... comment mieux travailler ensemble » et « Les procédures et méthodes dans l’Aéronautique (NADCAP) ». L'inauguration d'Aérotop 2010 Aérotop 2010 s’est déroulé dans les meilleures conditions selon quatre journées : Jeudi 23 septembre : journée des scolaires 2500 collégiens et lycéens, venus de 73 établissement des quatre départements (Vienne, Deux-Sèvres, Charente et Charente Maritime) ont assisté à la projection d’un film sur les métiers de la filière (film réalisé par Bernard Vivier, président régional 3AF Béarn - Gascogne) ; ils ont ensuite visité le salon et rencontré les exposants puis ont bénéficié de « points ren- Table ronde est celle sur les matériaux nouveaux pour l’aéronautique Dimanche 26 septembre : meeting Patrick Gandil, Directeur Général de l’aviation civile, nous a fait l’honneur de sa visite, en compagnie de Michel Scheller, président national 3AF ainsi que du secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau qui a ouvert le meeting. Lequel meeting associait les aviations civile et militaire, des avions anciens et récents, quelques aéronefs emblématiques du futur, en particulier en première mondiale un cri-cri électrique en prestation aérienne et un drone de l’ENAC. Selon les estimations officielles, 12 000 à 15 000 spectateurs ont répondu présents à ce spectacle de 5 H ! La Cri-Cri électrique, en présence de Dominique Bussereau Drone de l'ENAC La foule des Dimanches En prélude au meeting, une convention liant désormais la 3AF et Aéroteam, association qui regroupe les acteurs de la filière Aéronautique et Espace du Poitou-Charentes, a été signée par Michel Scheller président national 3AF et par Jean-Paul Lapios, président d’Aéroteam. En conclusion, cette deuxième édition d’Aérotop a tenu toutes ses promesses dans son ambition à fédérer la filière régionale du Poitou-Charentes, à transmettre aux jeunes - collégiens, Signature de la convention 3AF-Aéroteam, en présence du Directeur de l’ENSMA, de Dominique Bussereau et de Patrick Gandil ! lycéens et étudiants - la passion des métiers de l’Aéronautique et de l’Espace, et à se positionner comme un moment privilégié pour faire l’état des lieux du transport aérien d’aujourd’hui... autant que pour se projeter dans le futur ! Jean Tensi, Président Régional 3AF L A VIE DES GROUPES RÉGIONAUX Samedi 25 septembre : journée grand public Le salon, ouvert ce jour-là au public, a accueilli de nombreux visiteurs qu’on peut estimer à environ 500 personnes qui ont ainsi pu visiter l’ensemble des stands. L’après-midi, une conférence débat intitulée « Transport aérien et développement durable » réunissait, sous la houlette de Gérard Jouany, journaliste professionnel de l’AJPAE, un panel prestigieux d’experts (rassemblés par Paul Kuentzmann) du GIFAS, de la DGAC, de la 3AF, de l’Académie de l’Air et de l’Espace, d’Airbus, du Cerfacs... pour aborder l’état des lieux du transport aérien et des changements profonds programmés par le CORAC (COnseil pour la Recherche Aéronautique Civile) dans le cadre de la protection de l’environnement et du développement durable. 200 personnes ont assisté avec intérêt à cette conférence-débat. 03 N°10 NOVEMBRE 2010 L A VIE DES GROUPES RÉGIONAUX 04 Un grand merci à toute l'équipe organisatrice du groupe régional 3AF (de gauche à droite : Jean Brillaud, Denis Toussaint, Joël de Carpentrie, Jean Tensi, Isabelle Chiron, Yves Sécheret, Anthony Bernard, Claire Lapersonne, François Hallouin et Vincent Montassier) Un grand merci également à Serge Morlan (3AF) qui a tenu le stand d'accueil de l'organisation VENDREDI, JOURNEE DES PROFESSIONNELS : CONFERENCES ET TABLES RONDES : Conférence « Les défis matériaux pour l’aéronautique: moteurs et structures» Les moteurs : Jean -Yves GUEDOU, Coordinateur des programmes recherche SNECMA Moteurs Les structures : Sjoerd VAN-DER-VEN, EDSW1 AIRBUS . Table ronde 1 « Matériaux nouveaux pour l’aéronautique » Animateur : Marie Christine LAFARIE, Professeur , Directeur Scientifique Adjoint de l’Institut des Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes du CNRS Experts : • Christophe COUPEAU : Professeur, Laboratoire P’ (Université de Poitiers, ENSMA, CNRS), spécialité : Films minces - Surfaces et Interfaces • Jonathan CORMIER : Maitre de conférences, Laboratoire P’ (Université de Poitiers, ENSMA, CNRS), spécialité : Matériaux métalliques haute température • Vincent DUFOUR : Directeur DassaultEtablissement de Poitiers, spécialité : Verre, Pyrotechnie, Formage super-plastique • Fabienne TOUCHARD : Chargée de recherche, Laboratoire P’ (Université de Poitiers, ENSMA, CNRS), spécialité : Polymères-Composites-Ecomatériaux. Table ronde 2 « Entreprises, laboratoires, universités, écoles, pôles de compétitivité... comment mieux travailler ensemble » Animateur : Gérard LARUELLE : Directeur général du pôle de compétitivité ASTech. Experts : • Olivier BONNEAU : Professeur, Vice-Président de l’Université de Poitiers • Jean Paul BONNET : Directeur de recherches CNRS Directeur du laboratoire P’ (Université de Poitiers, ENSMA, CNRS) • Francis COTTET : Professeur, Directeur de l’ENSMA • Pierre de RAMEFORT : Directeur de la cellule du partenariat et de la valorisation de la recherche de l’Université de Poitiers, du CNRS et de L’ENSMA. Table ronde 3 « les alliances et partenariats d’entreprises » Animateurs : Bertrand Cointy, Directeur Général de Simair et de Arsenia et Raymond Sansonnet (sous-traitance et alliance d’entreprises) Table ronde 4 « Les procédures et méthodes dans l’Aéronautique (NADCAP) » • Maurice Perrault (Président de l’association Space) et • Jacques Marchand (Dirigeant de la société Chrome Dur Industriel), Emmanuel Hartenberger (CRITT Matériaux PoitouCharentes) SAMEDI, JOURNEE GRAND PUBLIC ET PROFESSIONNELS : CONFERENCE-DEBAT : « TRANSPORT AERIEN ET DEVELOPPEMENT DURABLE » Le transport aérien face à ses défis « Les nouveaux défis de la R & T en aéronautique civile, missions et objectifs du CORAC », Anne Bondiou-Clergerie, GIFAS-3AF (présentation : Paul Kuentzmann, ONERA-3AFAAE). Les empreintes environnementales du transport aérien – Bruit : Philippe Chénevier (3AF) – Emissions chimiques : Daniel Cariolle (CERFACS). Les pistes du progrès (table ronde animée par Gérard Jouany journaliste de l’AJPAE Intervenants : – Georges Ville (3AF-AAE) pour le point de vue du constructeur avion, – Francis Couillard (Snecma) pour le point de vue du constructeur moteur, – Jean-Marc Garot (CGEDD-3AF) pour la gestion du trafic, – Marc Noyelle (AAE) pour les aéroports, – Philippe Novelli (ONERA) pour les carburants alternatifs (présentation : Paul Kuentzmann). Toulouse Midi-Pyrénées « Les vols spatiaux privés – Début d’une nouvelle ère » Le vol habité est-il définitivement réservé à un petit groupe de professionnels ? De l’avis de Garrett SMITH, membre 3AF, fondateur du groupe de travail « Tourisme Spatial » du Groupe Régional TMP de la 3AF, et de Dominique TEYSSIER, futur passager-astronaute sur Virgin Galactic, le grand public pourrait bien un jour accéder au rêve du vol spatial et à ses sensations fortes. Le 8 juin 2010 à la Cité de l’Espace, ils sont venus faire connaître le travail discret mais assidu du groupe de travail 3AF/TMP consacré au tourisme spatial. LE PRIVE ET L’AVENTURE SPATIALE Il est d’abord question de l’introduction du privé dans l’aventure spatiale, des lanceurs non-gouvernementaux dans le monde et de leurs possibilités d’avenir, qu’ils soient suborbitaux, orbitaux et au-delà. L’évolution s’est opérée comme naturellement. Au départ il y avait le programme « Constellation » d’exploration spatiale de la NASA dont le principal objectif était l’envoi d’astronautes sur la Lune vers 2020 pour des missions de longue durée. Ce programme concrétisait la stratégie spatiale américaine à long terme (« Vision for Space Exploration ») définie par le président G.W. Bush en janvier 2004 pour relancer l’exploration du système solaire par des missions habitées. Le programme Constellation prévoyait le développement de deux nouveaux lanceurs (Ares I et Ares V), ainsi que de deux véhicules spatiaux : Orion et le module lunaire Altair. En 2009 il avait pris beaucoup de retard sur son calendrier et son objectif était contesté par ceux qui pensent que la planète Mars devrait être dès à présent le prochain objectif. Le premier vol de la fusée Ares I, la mission Ares I-X, a cependant eu lieu avec succès le 28 octobre 2009. Mais, fin 2009, le programme a été remis en question par la commission Augustine chargée d’examiner le programme spatial habité américain, notamment en mettant en doute la capacité de la NASA à tenir le calendrier adopté, compte tenu du budget disponible et des choix d’architecture retenus. Plusieurs solutions alternatives ont été proposées, dont un lanceur dérivé de la navette spatiale, une Delta IV/Atlas V habitable et un lanceur privé. On commence dès lors à parler de l’intervention privée. Ne pouvant plus utiliser ses navettes, la NASA prévoit alors de confier à des acteurs privés le transport de fret et des équipages jusqu’à la station spatiale internationale grâce au programme COTS (Commercial Orbital Transportation Services) autrement dit Services de Transport Commercial en Orbite. Ce programme a été annoncé dès janvier 2006. Il est prévu pour durer jusqu’en 2015. Suite à un appel d’offres, ont été sélectionnés, respectivement en 2006 et 2008, le vaisseau Dragon associé au lanceur Falcon 9 de la société SpaceX et le vaisseau Cygnus associé au lanceur Taurus II de la société Orbital Sciences. Chaque société doit transporter 20 tonnes de fret d’ici 2015. Les premiers vols de qualification sont planifiés en 2010 et 2011. Dès lors, un service privé acquiert son autonomie sous forme d’un programme « CRuSR » (Commercial ReUsable Suborbital Research) de « recherche suborbitale de véhicules Commerciaux réutilisables ». La NASA soutiendra l’accès fréquent et régulier de chercheurs, ingénieurs, techniciens, d’enseignants et de particuliers à l’ « espace proche » pour des coûts « raisonnables » (concepts qui vont être précisés) à l’aide de véhicules et de chargements (de 1 à 100 kg) aisément récupérables. VOL PROFESSIONNEL VERSUS VOL PRIVE. Lorsque Dennis TITO devint le premier « touriste de l’espace », le 28 avril 2001, qui aurait pu croire que le commun des mortels accèderait un jour à la classe des astronautes ? 7 jours, 22 heures et 4 minutes après le décollage de la mission Soyouz TM-32, et pour un prix de 20 millions de dollars, son rêve était devenu réalité. Neuf ans plus tard, et pour un prix bien moins élevé – une baisse telle que les moins âgés d’entre nous peuvent espérer s’envoler un jour – Dominique TEYSSIER va pouvoir contempler la Terre depuis une altitude de 100 km. A cette distance, sans comparaison avec les 15 km où plafonnent les avions actuels, le globe terrestre se laisse embrasser sur environ 160 degrés, révélant ainsi sa rotondité (pour peu que le temps soit clément). Le vol permettra également de connaître l’état de micropesanteur » (l’attraction terrestre étant, pour quelques minutes, quasiment compensée). En principe, les vols suborbitaux dépassent la ligne de Kármán, que les standards internationaux fixent à 100 kilomètres au dessus de la surface de la Terre, dans une zone appelée thermosphère. Cette limite est généralement considérée comme la frontière ultime de l’atmosphère : une fois dépassée, on peut parler de voyage dans l’espace sans abus de langage. Le voyage de D. TEYSSIER devrait se dérouler suivant ce schéma. Le professionnel doit subir des épreuves de sélections draconiennes en plusieurs étapes éliminatoires. Beaucoup d’appe- L A VIE DES GROUPES RÉGIONAUX une Conférence de Dominique TEYSSIER et de Garrett SMITH à la Cité de l’Espace, organisée par le Groupe Régional Toulouse Midi Pyrénées, le 8 juin 2010, en partenariat avec la Cité de l’Espace de Toulouse 05 N°10 NOVEMBRE 2010 L A VIE DES GROUPES RÉGIONAUX 06 lés, peu d’élus. Le particulier, lui, se contentera d’un « check-up » médical standard, mais devra tout de même supporter un examen de comportement dans une centrifugeuse, tout le monde n’étant pas insensible à la perte de repères que cela entraîne. Pendant le vol (en dehors d’heures de détente ou d’activités physiques programmées) le professionnel se concentrera sur les expériences et l’objet de sa mission : il est d’ailleurs payé pour cela. Contrairement au professionnel, le voyageur privé pourra à loisir contempler le paysage. Après tout, il paye pour cela, bien qu’à l’avenir on envisage de lui confier des expériences simples à conduire en micropesanteur ou des tâches d’astronomie. Mais pourquoi donc Dominique TEYSSIER a-t-il choisi l’opérateur Virgin Galactic ? L’opportunité, tout d’abord : le premier vol pourrait avoir lieu à la fin 2011, autrement dit « demain », et pour « seulement » 200.000 $. Un prix qui devrait tomber à 50.000 $ en 2022 et, si tout va pour le mieux, 5.000 $ en … 2050. Mais ce qui a également séduit Dominique, c’est la configuration du véhicule suborbital de Virgin Galactic, très semblable à la navette spatiale américaine : un vaisseau porteur au décollage et une navette autonome au retour. Son espace cabine permettra en outre aux passagers d’évoluer comme les vrais astronautes. Là où l’on pourrait s’attendre à une méfiance toute légitime, les candidats se bousculent au portillon pour un ou plusieurs motifs variés comme « faire partie de l’Histoire », accomplir un rêve ou satisfaire une ambition personnelle, expérimenter la micropesanteur ou décrocher ses « Astronaut Wings » (récompense attribuée aux USA à ceux qui ont voyagé à titre professionnel, militaire ou commercial, à une altitude supérieure à 50 miles (80 km). Ils sont déjà 141 en liste d’attente… En partie financé par des fonds publics américains, le Spaceport America verra la majorité des vols de Virgin Galactic s’envoler depuis son tarmac du Nouveau-Mexique. Mais si l’Amérique du Nord fut le berceau historique de l’aventure spatiale, l’Europe n’est pas pour autant en reste – notamment dans le domaine des lanceurs - et grâce à sa participation aux vols habités américains. Aussi, si l’émergence du privé dans les vols suborbitaux a également démarré aux Etats-Unis, plusieurs « spatioports » devraient émerger dans le monde. Plusieurs entreprises s’y emploient déjà en Europe. Parmi les projets les plus avancés, le Spaceport Sweden vise apparemment à devenir la première base européenne de lancement de vols suborbitaux. Malgré une position géographique défavorable, le « spatioport » de Kiruna, dans l’extrême nord de la Suède, bénéficie du savoirfaire et de l’expérience d’Esrange, l’agence spatiale suédoise. Mais il faudra peut-être aussi compter avec des entreprises comme EADS, ACE, etc. LE TOURISME SPATIAL ET LA 3AF Le groupe de travail « Tourisme Spatial », fondé par Garrett SMITH au sein du groupe régional toulousain de la 3AF, a d’ailleurs pour objet de promouvoir les vols habités privés en France et en Europe. A ce titre, il élabore actuellement un guide du passager, et étudie la possibilité d’un « spatioport » près de Montpellier, voire de Perpignan. Le site montpelliérain bénéficie de nombreux atouts : latitude, clarté du ciel, trajectoires de sécurité… : non loin à l’ouest, un site voisin avait d’ailleurs été pressenti en 1962 pour accueillir des lanceurs, qui ont ensuite migré à Reggane (Algérie), puis à Kourou (Guyane). Le groupe de travail « Tourisme Spatial » est, en quelque sorte, un groupe de prospective au sein duquel Dominique TEYSSIER après avoir fait part de sa préparation, viendra partager, après son vol, ses impressions et parler d’une expérience unique en son genre. En résumé, la figure qui illustre le programme CruSR donne une assez bonne idée des objectifs majoritairement destinés aux vols spatiaux qui, pour l’instant, restent affaires des états, et les vols suborbitaux de plus en plus réservés au privé. Ceci est non seulement vrai pour CONCLUSION De même il est intéressant de noter qu’au delà des sensations fortes ressenties par les voyageurs de l’espace, les retombées scientifiques sont multiples et prometteuses. Les expériences physico-chimiques en l’absence de pesanteur, même de courte durée (quelques minutes) sont précieuses : pour les réaliser, les laboratoires de recherche louent depuis longtemps des avions moins performants et moins fréquemment utilisables à cause de la lourdeur des moyens à mettre en œuvre. De même, sortir de l’atmosphère terrestre permet d’observer l’Univers avec une acuité qui requiert sur Terre des moyens très lourds, tandis que l’observation de la Terre et de l’atmosphère depuis différentes altitudes permet d’en analyser les phénomènes à des échelles très variées…. Et tout cela pour des coûts qui ne devraient cesser de baisser, comme cela s’est produit lors des dernières décennies pour l’informatique, le téléphone, la télévision,… ou les vols spatiaux. N’espère-t-on pas voir en 2030 les prix baisser dans un rapport de 10 à 100 ?… C’est bien tout cela qui justifie dans le titre de ces conférences conjointes l’expression « Début d’une nouvelle ère ». Peut être une nouvelle « Renaissance » ? Jean-Pierre J. LAFON, Observatoire de Paris - GEPI-92195 Meudon cedex (France) Chargé du Projet « Astroport » au sein du Groupe Régional « Languedoc Roussillon » de la 3AF Marseille – Provence Les essais en vol de l’Airbus A380 une conférence de Jacques ROSAY, chef pilote Airbus, pilote d’essais A380 Cockpit de l’A380 (© Airbus) A l’issue de l’Assemblée Générale du groupe régional Marseille-Provence, le 12 mars 2010, Jacques ROSAY chef pilote d’AIRBUS et pilote d’essais de l’A380 a présenté une conférence très documentée récapitulant les éléments caractéristiques de la campagne d’essais en vol réalisée en vue de la certification de l’A380. GENERALITES L’importante campagne de vols de certification de l’A380 a mis à contribution 3 prototypes : les MSN 001, 004, 002, qui sont encore aujourd’hui dédiés aux essais en vol pour les essais complémentaires et ne seront pas commercialisés. Après le premier vol particulièrement réussi de 3 heures 54 minutes, réalisé à Toulouse le 24 avril 2005 par le MSN 001, les 3 prototypes ont ensuite effectué 782 vols totalisant 2454 heures de vol (avec les réacteurs Rolls Royce Trent 900). Ce premier vol a fait l’objet d’une intense médiatisation mais, aux dires du pilote d’essais, sans influence notoire sur l’équipage … tout à sa tâche. 1. VNE : Vitesse à ne jamais dépasser (Velocity Never to be Exceeded) Plus que les modèles précédents d’Airbus, l’A380 s’est révélé, pour l’équipage, finalement plus proche des intenses simulations qui ont précédé le premier décollage. Un seul incident notoire signalé lors du premier vol : une trappe de train non verrouillée a conduit à limiter la vitesse maximale de l’avion. Le domaine de vol altitude/vitesse a été progressivement et rapidement ouvert du décrochage à la VNE1. Puis a été entreprise avec succès, l’ouverture du domaine périphérique pénétrable accidentellement. On a également procédé à l’étude des centrages/ masses avion léger et avion lourd et enfin aux essais fonctionnels poussés de tous les systèmes. La bonne réussite de cette mise au point en vol a permis de présenter l’appareil à de nombreux salons, à commencer par le Salon de Bourget 2005, deux mois seulement après le premier vol avec, la météo étant favorable, des vols quotidiens. PRINCIPAUX RESULTATS OBTENUS Pour identifier les configurations aérodynamiques en décrochage, on a utilisé des autocollants (stickers) disposés sur la voilure et les volets et démontré de L A VIE DES GROUPES RÉGIONAUX la NASA, mais aussi pour les autres organismes mettant en œuvre des lanceurs en tous genres ailleurs qu’aux USA. Cette séparation des enjeux est cependant à nuancer comme le montre l’exemple du programme mixte COTS. 07 N°10 NOVEMBRE 2010 L A VIE DES GROUPES RÉGIONAUX 08 très bons résultats en décrochage. La détection de la vitesse minimale de décollage (VMU) a été réalisée à Istres les 13 et 14 juillet 2005 avec le cabrage maximal autorisé par le toucher du sol d’un patin disposé sous la queue de l’avion Ces essais à la limite ont permis en particulier d’optimiser les gouvernes de l’avion. L’atterrissage à la masse maximale a été démontré en 1250 mètres. Des vues impressionnantes du train d’atterrissage lors de ces manœuvres extrêmes illustrent ces essais. Des mesures acoustiques ont permis de confirmer le bien fondé de l’option prise pour les moteurs de les dimensionner pour optimiser leur niveau de bruit plutôt que leurs performances de poussée et de consommation. Cependant cette dernière s’est révélée d’un bon niveau : 2,9 litres par passager aux 100 km. Pour sortir des controverses soulevées par les suspicions de turbulences de sillage de ce très gros appareil pouvant perturber le trafic, 180 heures de vol et 132 rencontres en croisière avec mesures jusqu’à 20 Nm en approche ont permis l’obtention de conditions acceptables d’échelonnement pour les petits, moyens et gros avions suivant l’A380. Les essais à Istres, le 30 septembre 2006, d’atterrissage sur piste inondée dans 3 à 4 pouces d’eau ont démontré l’absence de conséquence de ce cas extrême sur le fonctionnement des moteurs : les entrées d’air ne sont pas concernées par les embruns. Les expérimentations de compatibilité avec les installations aéroportuaires tant pour les opérations techniques que pour le transit des passagers on été réalisées à Francfort et sur 6 aéroports d’Asie du Sud Est. Pour qualifier ce train pour les manœuvres de l’avion au sol, 70 aérogares ont été visitées où ont été rencontrées des configurations variées de taxiways et d’aires de stationnement. Un test d’évacuation rapide de la cabine en cas d’atterrissage de détresse a été réussi de nuit, à Hambourg le 26 mars 2006, avec 853 passagers représentatifs volontaires, avec le seul éclairage de secours, en seulement 78 secondes et … quelques entorses ! Quatre vols ont été effectués du 4 au 8 septembre 2006 avec passagers (membres du personnel d’Airbus), unanimes à reconnaître l’excellence du niveau de confort et du faible niveau de bruit à l’intérieur de la cabine passagers, bien inferieur à celui des autres avions. Enfin quatre grands voyages autour du globe ont permis de démontrer complètement les routes extrêmes et par ailleurs de nombreux vols ont été réalisés avec des pilotes des compagnies clientes pour recueillir leur acceptabilité de l’appareil. Pour clore son exposé, Jacques ROSAY a évoqué l’essai très spectaculaire d’accélération-arrêt réalisé sur la piste d’Istres, qui consiste à la masse totale extrême de 575 tonnes et à la vitesse de 170 Kts d’interrompre le décollage et de procéder à un freinage d’urgence sans utilisation des reverses. L’avion doit pouvoir s’immobiliser sur la piste, faire un virage à 90° pour rejoindre une bretelle et il ne doit pas se produire d’incendie sur le train pendant au moins 5 minutes. La séquence filmée de cet essai montre le supplice des freins : les disques en carbone portés au rouge vif… beaucoup de fumée mais pas d’incendie. Par contre la transmission de chaleur des disques aux jantes de roues et aux pneus a provoqué des éclatements retardés de certains d’entre eux sans pour autant invalider l’essai. Les essais climatiques ont été réalisés en altitude à Medellin en Colombie et au froid à Iqaluit au Canada : après une nuit en stationnement par une température de –35°C, il convenait de démontrer l’absence de difficultés au décollage matinal : il a été seulement nécessaire de renforcer certains arbres d’entrainement de pompes à huile moteur sensibles à l’épaississement du fluide dû au froid intense ! L’expérimentation en conditions givrantes a été réalisée en dégivrage naturel pour les cas courants et en dégivrage artificiel pour couvrir les formes les plus agressives. Essai Piscine de l’A380 (© Airbus) De plus, une campagne temps chaud a eu lieu en Arabie Saoudite par 43 à 46°C. Après remise en état du train, l’avion en essai a pu rapidement rejoindre sa base à Toulouse. Enfin, la démonstration des possibilités d’atterrissage par vent de travers d’au moins 40 Nœuds a eu lieu sur l’aéroport de Keflavik en Islande le 10 novembre 2006 et a permis de réaliser avec succès 6 atterrissages avec 42 Nœuds de vent de travers et de définir une procédure adaptée à ces conditions extrêmes. En terminant, le conférencier a rappelé que la certification obtenue le 12 décembre 2006, l’A380 a pu être mis en ligne par Singapour et Sydney le 25 octobre 2007, soit 30 mois seulement après son premier vol. Ont été aussi expérimentées les vitesses minimales de contrôle démontrant les possibilités optimales de décollage en cas de panne moteur. Les séquences filmées de dérapage de l’avion après coupure instantanée d’un moteur et le braquage compensateur de la gouverne de direction sont particulièrement spectaculaires pour la démonstration de l’efficacité de la manœuvre et de la robustesse du train d’atterrissage. Jacques ROSAY a ensuite répondu avec brio et gentillesse aux nombreuses et pertinentes questions posées par son auditoire de connaisseurs. Paul LEMUHOT Annonces Marcel POULIQUEN Diplômé de SupAero en 1969 (de la même promotion que Serge PETIT d’EADS et Jean-Jacques RUNAVOT du Cnes), il participe, à la Société Européenne de Propulsion (SEP), au développement des moteurs HM-7 et HM-60/Vulcain avant de prendre la direction de la R&D de la société. Au début des années 90, il travaille sur la propulsion hypersonique dans le cadre du projet Hyperspace auquel participent Aerospatiale, Dassault, SEP et Snecma. Il a beaucoup contribué à la coopération franco-russe dans le domaine de la propulsion spatiale (programme Record). Responsable du Développement des Affaires Internationales de SAFRAN, il était en outre très impliqué dans la formation des jeunes ingénieurs, notamment à SupAero et à l’International Space University (ISU). Académicien de l’IAA depuis 1996, membre de l’AIAA, professeur honoraire à l’Institut d’Aviation de Moscou, membre émérite de la 3AF où il participait aux travaux de la Commission « Stratégie et Affaires Internationales », il avait organisé le grand congrès de propulsion de la 3AF à Versailles en 2002. Il était chevalier de l’ordre national du Mérite. A NNONCES Notre ami Marcel POULIQUEN est décédé le 22 septembre 2010 à l’âge de 65 ans. Sa passion pour son métier, son attachement à la 3AF, son sens des relations professionnelles, aussi bien avec ses collègues industriels qu’à l’international, étaient connus et appréciés de tous. Au nom de la 3AF et de son président, les membres de la Commission « Stratégie et Affaires Internationales » adressent à sa famille ainsi qu’à ses proches leurs condoléances les plus sincères. « Trailwalker Oxfam » : le plus grand défi sportif solidaire par équipe au monde Médailles Edmond A. BRUN et Pierre CONTENSOU A l’occasion de la remise des prix étudiant de l’IAF (International Astronautical Federation), la 3AF a remis la médaille Edmond A. BRUN (médaille d’argent de la catégorie « undergraduate ») à M. Brandon HALL de l’Université du Maryland (USA) pour son papier : « Lunar Regolith In Situ Resource Utilization: Applications in Dust Mitigation and Vacuum Pyrolysis ». Au nom de la solidarité internationale, des équipes de 4 personnes parcourent, à pied, 100 km en 30 heures maximum. Pour sa première édition française, le Trailwalker Oxfam s’est déroulé les 12 et 13 juin 2010 dans le magnifique cadre du Parc Naturel Régional du Morvan. La 3AF a eu le plaisir de soutenir les jeunes marcheurs de l’une des 88 équipes en compétition qui ont relevé le défi. La médaille Pierre CONTENSOU (médaille d’or de la catégorie « graduate ») a été remise à M. Max ROESSNER de l’Université Technique de Munich (Allemagne) pour son papier intitulé : « Broadband Light Source for Fiber-Optic Measurement System in Space ». 09 N°10 NOVEMBRE 2010 N OUVELLES DEL’ ESPACE 10 The Hubble Space Telescope, 20 years observing the universe Antonella Nota (ESA/STScI) La LETTRE 3AF ne pouvait pas passer l’année 2010 sans marquer, à sa manière, le 20ème anniversaire du télescope spatial Hubble, le premier grand télescope placé en orbite hors de l’atmosphère en avril 1990, un projet mené conjointement par la NASA et l’ESA. Depuis 20 ans, Hubble a tourné ses instruments vers plus de 30 000 objectifs célestes et pris un demi-million de photos, offrant au grand public les merveilles de l’univers, tout en mettant à la disposition de la communauté scientifique une moisson de résultats. C’est cette magnifique aventure scientifique et humaine qu’à accepté de nous relater Antonella NOTA, Directeur associé pour l’ESA auprès du Space Telescope Science Institute (l’institut qui gère aux Etats-Unis le télescope spatial Hubble). Antonella NOTA est née à Venise en Italie. Elle est actuellement le chef adjoint de la Division des sciences de l’ESA, l’agence spatiale européenne. Après avoir terminé, en 1983, ses études en astronomie à l’université de Padoue en Italie (où Galileo occupa la chaire de mathématiques de 1592 à 1610 et enseigna la géométrie et l’astronomie), elle participe aux missions Beppo Sax en Italie et Exosat X-ray en Allemagne en temps que support scientifique. En 1986, elle entre au « Space Telescope Science Institute » (STScI, Baltimore, Maryland), dont elle devient membre du personnel en 1990. Au STScI et à l’ESA, elle participe aux opérations de support de l’instrumentation scientifique du télescope spatial Hubble, occupant des postes à responsabilité de plus en plus importants, en tant que responsable du « Faint Object Camera Group », du « Observatory Support Group » et du « NICMOS Group ». Elle est actuellement le Directeur associé pour l’ESA auprès du STScI, chef de projet scientifique et responsable de la mission Hubble pour l’ESA1. The Hubble Space Telescope, photographed by the astronauts of STS-125 after release, at completionof Servicing Mission 4, in May 2009. limiting effects of the terrestrial atmosphere, that blurs and distorts images of astronomical objects. The earth atmosphere has another serious limiting factor to observing astronomical objects: it absorbs radiation at specific wavelengths, such as the ultraviolet. These wavelengths cannot be, therefore, observed from the ground. But Hubble has been designed to detect, with high sensitivity, radiation from the ultraviolet to the near-infrared, allowing astronomers to probe regions of the electromagnetic spectrum otherwise not accessible. Few telescopes in history have had such a profound effect on astronomical research and popular culture as Hubble. Operating in synergy with other major observatories in space and on the ground, Hubble has changed the way astronomy is done. Individual scientific research has been joined by large international collaborations that have overcome nationality and distance barriers. The introduction and availability of rich data archives has made it easier for astronomers to fully exploit the scientific content of missions. Hubble has played a major role in this transformation. In its 20 years of life, Hubble has tackled fundamental questions, such as “Where are we coming from? Are there other Ses intérêts scientifiques portent sur les domaines de l’évolution des étoiles massives et la formation des amas d’étoiles jeunes et de leur évolution. Elle est l’auteur de plus de 200 articles scientifiques dans des journaux d’astronomie et des comptes rendus de conférences. Elle a dirigé un grand nombre de doctorats et de post-doctorats, elle est partisan de la représentation des femmes et des minorités dans les sciences. On April 24, the world celebrated the twentieth anniversary of the launch of the Hubble Space Telescope, one of the most extraordinary space missions ever designed and flown in the history of humankind. Named after Edwin Hubble, the astronomer who first discovered the expansion of the universe, the Hubble Space Telescope is the product of a very successful collaboration between NASA and the European Space Agency (ESA). With a community of more than 4000 users worldwide, Hubble has touched every branch of astronomy and has revolutionized the way we do astronomical research in space. Deployed to an altitude of approximately 550 km above the Earth surface, Hubble can observe the universe without the Hubble image of the extrasolar planet Fomalhaut b, whose motion has been detected in observations taken two years apart. 1. Un grand merci à M. Robert MORY (3AF) pour ses contacts avec M. Roberto LO VERDE (ESA) et Mme Antonella NOTA (ESA). worlds like ours?” These are the fundamental questions that are shared by professional astronomers and the public at large in the quest to understand our origins. When Hubble was launched, extrasolar planets (exoplanets) had not yet been observed. One of the major breakthroughs of Hubble has been the characterization of atmospheres of planets beyond our own Solar System. The technique used is to study planets as they transit their parent star and it requires the careful differencing of observations taken during and outside transit. Hubble has made the first measurements of the composition of a planetary atmosphere around another star using this exquisitely sensitive technique. The atmosphere contains Na, C, and O, and its hydrogen is evaporating into space to create a comet-like tail. Hubble also found evidence of methane in the atmosphere of another Jupiter-sized planet. Methane is a common chemical in our Solar System, generated by living organisms and other chemical processes. Although the planet in question is too close to the parent star and therefore too hot to host life, these observations are a precursor to searches for the chemical signs of life elsewhere in the galaxy. Prior to Hubble, the presence of dust discs around a small number of young stars had been inferred from observations by infrared satellites and one such disc, around beta Pictoris, had been directly imaged with a ground-based coronagraphic instrument. For centuries it has been believed that such a disc must have been the precursor to our own Solar System, providing the raw material from which the planets were constructed. Hubble has revolutionized this area of science. High-resolution images of the Orion nebula region revealed that a large proportion of young stars (about 50%) are surrounded by gas and dust structures, many of which are clearly discs. Hubble coronagraphic observations have revealed, for the first time, the internal structures of protoplanetary discs and of the debris left behind by prior planet formation. Very recently. Hubble has taken an image of an extrasolar planet, around the star Fomalhaut B, already known for its spectacular circumstellar disk. This planet is believed to be bigger than our own Jupiter. By taking images of the system at different epochs, astronomers could detect its orbital motion around the parent star. A very small subset of the Hubble Ultra Deep Field, a tiny window on the distant universe. With Hubble, astronomers have taken a closer look at the Solar System: Hubble obtained the first resolved images of Pluto and its satellite Charon, enabling measurement of their masses and crude mapping of their surfaces. Recently, two smaller moons of Pluto were imaged by Hubble for the first time. In collaboration with large ground telescopes, Hubble made measurements of the diameter and mass of Eris, and showed that it was larger and more massive than Pluto, thus relegating Pluto to be a “dwarf planet”. Hubble imagery showed that the atmospheres of the gas giant outer planets Uranus and Neptune, once thought to be bland and nearly featureless, in fact possess very dynamic climates. The ultravio- N OUVELLES DEL’ ESPACE Hubble observes the impact of comet Shoemaker-Levy on Jupiter. Eight impact sites (some overlapping or barely visible) mark Jupiter’s southern atmosphere in this image, taken 22 July, 1994. At right, a plume rises like a mushroom cloud above the rim of the planet at six minutes after the impact on July 16. 11 N°10 NOVEMBRE 2010 N OUVELLES DEL’ ESPACE let imaging capability of Hubble has given planetary scientists remarkable views of the northern and southern aurorae on Jupiter , Saturn, and Ganymede. With Hubble, scientists have traced the dynamic electrical interactions between Jupiter and its satellite Io. Hubble’s sharp resolution led to the discovery of a diffuse atmosphere surrounding Saturn’s rings, and the discovery of several new satellites. By monitoring the weather on Mars and providing remarkable images of seasonal changes at the poles, Hubble has been able to exploit its unique capability for the synoptic monitoring of bodies in the Solar System. When Hubble was launched, one of the main objectives foreseen for the new observatory was the determination of the value of the Hubble Constant. This is the velocity with which the Universe is presently expanding. Hubble was the first telescope capable of resolving the “standard candles” Cepheid variable stars and using them to obtain very accurate distances to a large number of moderately distant galaxies. These distances were used in turn to recalibrate a number of other standard distance indicators such as Type Ia supernovae, which were applied in extending distance measurements to galaxies at much greater distances. The result is a much more accurate determination of the age of the Universe of 13.7 Gyr. When Hubble was launched, it was also thought that the expansion of the Universe would now be slowing, as gravity acted to reduce the remnant velocity from the Big Bang, the big initial explosion that is thought to have originated the Universe. Instead, studies using Type Ia supernovae (SNe) as ‘standard candles’ have shown that the Hubble constant has been increasing for the last several billion years, and pointed to the existence of “dark energy”, a force that comes to exceed gravity and so causes the Universal expansion to accelerate. During its lifetime, Hubble has pushed back the observational boundaries of the Universe. In coordination with other observatories, Hubble has taken long exposures of small regions of sky - the Hubble Deep Fields (HDF), the Hubble Ultra Deep Field (HUDF), and the Great Observatories Origins Deep Survey (GOODS) - to bring out the most distant (hence most ancient) galaxies. These supersensitive images have uncovered galaxies that existed when the Universe was only a few hundred million years old, about 5% of its present age. These galaxies were smaller in size and more irregular in shape than modern ones. Prior to the launch of Hubble, ground-based images of galactic nuclei hinted at the existence of large concentrations of mass at the very centres of galaxies, suspected to be massive black holes. Hubble was the first optical telescope capable of probing sufficiently close to the centre of a galaxy to measure spectroscopically the velocity of stars and gas in orbit around the central concentration and to measure accurately by direct imaging the size of the central cusp of starlight. Hubble has now moved beyond the initial confirmation of the existence of supermassive black holes to a “demographic” survey of central black holes and has demonstrated that these powerful, enigmatic objects are found in the nuclei of most (or perhaps all) galaxies. In its 20 year lifetime, Hubble has exceeded the most ambitious expectations that scientists had nurtured when the mission was launched, in 1990. But we should remember that those expectations had been crushed in the very early phases of the mission when scientists and engineers understood, from the first images taken during the observatory commissioning, that something had gone terribly wrong with the telescope. While the pictures were clearer than those of groundbased telescopes, they weren’t the pristine images promised. They were blurry. Hubble’s primary mirror, polished with great accuracy, had a flaw called “spherical aberration.” It was just slightly the wrong shape, causing the light that bounced off the centre of the mirror to focus in a different place than the light bouncing off the edge. The tiny flaw — about 1/50th the thickness of a sheet of paper, was enough to distort the view. Fortunately, Hubble had been designed to be refurbished, in space, by astronauts. A grappling fixture had been installed on the telescope to allow astronauts to gently capture it and bring it into the Shuttle cargo bay, where trained astronauts could work on instruments and all vital subsytems, which had mostly been built for easy access. Handles had been placed on the telescope sides, to allow the astronauts to safely manouver around the telescope during their spacewalks. But, while in principle Hubble could be repaired, it was necessary first to design a fix that would work and restore the telescope expected capabilities. The mirror “spherical aberration”, was a well-understood opti- 12 Hubble in the Shuttle bay. cal problem — although in this case scientists and engineers had to deal with it in a wholly unique situation, in space. Experts in Europe and in the US worked together feverishly, and very quickly designed a solution. Human ingenuity won: a series of small mirrors could be used to intercept the light reflecting off the mirror, correct for the flaw, and bounce the light to the telescope’s science instruments. The Corrective Optics Space Telescope Axial Replacement, or COSTAR, could be installed in place of one of the telescope’s other instruments in order to correct the images produced by the remaining instruments. Astronauts would also replace the Wide Field/Planetary Camera with a new version, the Wide Field and Planetary Camera 2 (WFPC2) that contained small mirrors to correct for the aberration. Once built, COSTAR and WFPC2 had to be installed on to the telescope. Such a task had never been attempted, and astronauts spent 11 months training for one of the most complex space missions ever planned. In addition to the critical nature of the mission, this was the first test of the telescope’s advertised ability to be serviced and repaired in space. On December 2, 1993, the Space Shuttle Endeavor carried a crew of seven into orbit for Servicing Mission 1 that would involve 5 days of spacewalks and repairs. They removed the High Speed Photometer and replaced it with COSTAR. They replaced the original Wide Field Camera with the newer WFPC2, which corrected the blurry image. They performed a host of other tasks, replacing solar panels, flight computer, fuse plugs, and other hardware. The replacements for the original solar panels were again provided by ESA. These replacement were intended to significantly reduce the jitter of the entire telescope, which had plagued observations since its launch. The first new images from Hubble’s fixed optics were released on January 13, 1994. The pictures were beautiful; their resolution, excellent. Hubble was transformed into the telescope that had been originally promised. Hubble has demonstrated that scientists and engineers were able to work together, beyond national boundaries and language barriers, to transform one of the most demoralizing space failures into the success we celebrate today. Hubble has showed that astronauts can carry out complex construction and repair work in space, and their brilliant success paved the way to the ambitious assembly of the International Space Station. Hubble continues taking beautiful images, advancing science and inspiring generations of people. In total, five Shuttle missions have been planned and brilliantly executed to repair and refurbish Hubble. The fifth and last one, SM4, was successfully completed in May 2009. During each Servicing Mission, astronauts have installed new state-ofthe- art instrumentation and replaced subsystems - such as gyroscopes - that degraded with time, each time making Hubble a renewed and more powerful observatory. During SM4, two new instruments have been installed: the Cosmic Origins Spectrograph - a slitless spectrograph with superb sensitivity in the ultraviolet, and the the WFC3, a camera that offers unique panchromatic imaging capabilities from the ultraviolet to the infrared. In addition, the astronauts successfully repaired two instruments that had previously failed, the Space Telescope Imaging Spectrograph (STIS) and the Advanced Camera for Surveys (ACS). The complexity of these two repairs is especially noteworthy, because these instruments had not been designed to be repaired. Dedicated tools had to be designed and built for the astronauts to access the inner works of these instruments, and tens of screws had to be released and retightened by hand. For the public watching the repairs in real time, the sequences were nail biting in slow motion but the astronauts demonstrated that with the appropriate training, and a lot of determination, it is possible to perform in space more and more complex tasks. This was just unimaginable 20 years ago. With a full complement of six instruments, Hubble is now more powerful than ever. Because the astronauts also replaced a number of critical subsystems such as batteries, gyros, insulation, and a brand new computer, the expectation is that Hubble will be a very efficient observatory for another six years at least. The expectations are that Hubble will continue pushing forward the horizon of our understanding of the universe for many years to come. With the newly installed UV spectrograph COS, Hubble will characterise transiting extra-solar planets newly found by the very successful french planet finding mission COROT. UV spectroscopy is a prerequisite for understanding the physical conditions and the chemistry in the atmospheres of close-in, extra-solar planets. The low resolu- N OUVELLES DEL’ ESPACE Astronauts at work installing a new instrument, the Wide Field Camera 3, during Servicing Mission 4. 13 N°10 NOVEMBRE 2010 N OUVELLES DEL’ ESPACE tion spectroscopic capability of WFC3 will be capable of detecting species such as atmospheric water and methane in their atmospheres. COS will investigate our own Solar System: the composition and structure of the tenuous atmospheres of Jupiter’s icy Galilean satellites, which provide important clues to their surface and interior compositions, can be studied by COS via UV airglow lines. The denser SO2-dominated atmosphere of Jupiter’s volcanic moon Io produces strong absorptions in the UV which will be used to map the distribution, temperature, and composition of this unique and poorly understood atmosphere. The remarkable water vapor plume of Saturn’s moon Enceladus should be detectable by COS and thus studied beyond the lifetime of the Cassini mission. Airglow emission from the atmospheres of Triton and Pluto may also be detectable, which would open a new window into the study of their atmospheres. COS sensitivity in the far UV also makes it well suited for constraining the surface compositions of Pluto, Triton, and other faint Solar System objects, including mapping the distribution of water ice. COS will make strides understanding what the universe is made of, by characterizing and quantifying the cosmic web of matter in the universe. WFC3 will study the mechanisms of galaxy formation. With its greatly enhanced sensitivity in the UV, it will be able to observe sources up to 3 magnitude fainter than achieved in the Hubble Deep Fields. Excited by the preliminary results obtained with the new instruments. the interest of the astronomical community to use Hubble is at an all time high. The telescope observing time is allocated to the international astronomical community via a strict peer review system. Every year, more than 100 astronomers from all over the world meet in Baltimore to review and assess the scientific proposals that have been submitted. The best scientific ideas are selected, and only a very few are successful. This year, the oversubscription was ten times, which means that only one program out of ten is selected to be executed. The winning astronomers can design their observations with Hubble, and the data will be their property for 1 yr, to allow them to process them, obtain the results they were seeking, and publish them. After the 1 yr “proprietary” year is over, the data is made freely available to the entire community through the Hubble archive. Hubble has been and continues to be a very successful collaboration between NASA and ESA. The European Space Agency has contributed one of the early instruments, the Faint Object Camera, the first set of solar arrays to power the telescope, and a contingent of 15 scientists deployed at the Space Telescope Science Institute in Baltimore - the scientific operation center for the Hubble - in support to scientific operations. In exchange for this contribution, European astronomers have guaranteed access to 15% of the Hubble observing time, over the duration of the mission. In addition to regularly obtaining, via the competitive process described above, more of the Jean-François CLERVOY et Hubble 14 Dans son livre « Histoire(s) d’Espace », l’astronaute Jean-François CLERVOY raconte notamment sa 3ème mission dans l’espace en décembre 1999, consacrée à la 3ème mission de maintenance en orbite du télescope Hubble, destinée à remplacer des gyroscopes et des senseurs de guidage précis qui étaient devenus défectueux : « pour cette mission d’urgence, on a choisi l’équipage qui se préparait déjà aux sorties dans l’espace pour la mission d’entretien de l’été 2000. En revanche, il a fallu ajouter trois membres d’équipage pour la conduite de la navette et les opérations de robotique et de rendez-vous, car ils n’avaient pas été encore nommés pour la mission de 2000… Nous avons démarré l’entrainement en avril 1999 pour un décollage prévu mi-octobre 1999. Nous n’avons donc eu que six mois pour nous préparer. D’habitude, les missions Hubble nécessitent plus d’un an et demi d’entrainement pour les équipages en scaphandre, et au moins un an pour les équipages de conduite. Pour couronner le tout, une difficulté est venue s’ajouter ; les panneaux solaires étaient tellement sensibles qu’il était préférable de ne pas les rétracter. Il fallait donc, contrairement aux missions précédentes les laisser déployées en permanence. Ce qui imposait de les contourner pendant les manœuvres robotiques et les sorties de scaphandres ! » Pour Jean-François CLERVOY, « Hubble est la mission pour la Science avec un grand S. C’est celle par laquelle j’ai l’impression d’avoir servi l’humanité le mieux, parce que Hubble a contribué à trois grandes avancées majeures en astronomie : affiner l’âge de l’univers, contribuer à la démonstration de l’existence des trous noirs, et surtout je pense, démontrer que le nombre de galaxies dans l’univers est de plusieurs ordres de grandeur supérieur à tout ce qu’on pouvait imaginer auparavant… Certains scientifiques disent que, comme il y avait un avant-après la lunette de Galilée, il y a un avant-après l’existence du télescope spatial Hubble. » We often say that we stand on the shoulder of giants: because the international partnership on Hubble has been so successful, the way has been paved to future, great, space astronomy collaborations such as James Webb Space Telescope, targeted to launch in year 2014. The Webb is a NASA-ESA-CSA collaboration, and will be the next large international space astronomy mission to fly. With ESA providing two major instruments and a launch vehicle, the Webb is a 6.5m segmented mirror telescope that will operate at near to mid-infrared wavelengths. From its remote location at the Second Lagrangian point, the Webb will peer into the distant universe and will answer the most challenging questions about origins of stars and of the cosmos. The Webb will be able to observe the very first phases of the universe’s existence, and will continue to fascinating and inspiring the next generations, exactly as Hubble is doing today. UNE OBSERVATION EXTRAORDINAIRE Cette vue de l’amas de galaxies SDSSJ1004-4112 comporte trois phénomènes rares. Les cercles bleus montrent un quasar situé loin dans l’arrière plan, dupliqué 5 fois à travers une lentille gravitationnelle (cette image est la première à montrer un tel objet). L’effet de lentille gravitationnelle est dû à la présence d’un objet de masse très élevée autour duquel les rayons lumineux issus d’objets situés loin derrière et passant à proximité sont courbés et reviennent vers l’observateur. Une lentille gravitationnelle produit toujours un nombre impair d’images, l’une d’entre elles est habituellement d’intensité très faible et noyée dans la lumière de l’objet faisant office de lentille. Ici, la qualité optique de Hubble et la forte amplification de la lentille permettent d’obtenir une cinquième image assez éloignée du noyau de la galaxie centrale pour être visible. Les cercles rouges marquent trois images remarquablement différentes de la même galaxie située dans l’arrière plan à 12 milliards d’années lumière. Le cercle jaune pointe une supernova identifiée grâce à un cliché semblable de l’amas, réalisé par Hubble il y a un an. Cette supernova a explosé, il y a un 7 milliards d’années, dans une des galaxies de l’amas. Ce type d’image est utilisé, avec d’autres observations de supernovas, pour essayer de reconstruire la manière dont l’univers a été enrichi par des éléments lourds à travers ces explosions. (Credit: European Space Agency, NASA, Keren Sharon (Tel-Aviv University) and Eran Ofek (CalTech)). N OUVELLES DEL’ ESPACE 15% time fraction stipulated by the NASA/ESA Memorandum of Understanding, European astronomers are also prominent in harvesting the results, representing about 30% of all authours publishing Hubble results. 15 N°10 NOVEMBRE 2010 C OLLOQUES À VENIR 16 Colloques Nationaux et Internationaux Date 2011 Lieu Organisateur 28-30 mars BORDEAUX France 3AF, AIAA et RAeS 46th Symposium of Applied Aerodynamics 3-6 mai SAN SEBASTIAN Espagne 3AF 7th International Conference on Missile Defence 14-16 juin TOULOUSE France Participation 3AF European Test and Telemetric Conference (ETTC) 19-25 juin LE BOURGET France 3AF et SEE Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace (SIAE) de Paris le Bourget 26-30 juin PARIS France CEAS, AIAA International Forum on Aeroelasticity and Structural Dynamics (IFASD) 8-10 fév. PARIS France 3AF 5th International Symposium on Optronics Defence and Security 13-16 mars BARCELONA Spain www.deepstrike2012.com Deep Stike 2012, international conference focusing on the future requirements of longrange deep strike weapon systems 7-10 mai BORDEAUX France 3AF Space Propulsion 2012 Manifestation 2012 Editeur Rédaction Crédits Photos : • Association Aéronautique et Astronautique de France 3AF – 6, rue Galilée, 75016 Paris Tél. : 01 56 64 12 30 Fax : 01 56 64 12 31 www.aaaf.asso.fr Tél. : 06 81 88 98 51 E-mail : [email protected] NASA, Onera Conception Ont notamment contribué à ce numéro : Francis COTTET, Directeur de Publication Imprimerie • Michel SCHELLER • Bialec, Nancy Rédacteur en chef Réalisation • Khoa DANG-TRAN • Sophie BOUGNON Comité de rédaction Dépôt légal : • Khoa DANG-TRAN, Sophie BOUGNON 3AF, Airbus, ESA, Jean-Pierre LAFON, Paul LEMUHOT, Antonella NOTA, Jean TENSI ISSN 1767-0675 / Droit de reproduction, • Michel de la BURGADE, Jacques SAUVAGET, Jean TENSI texte et illustrations réservés pour tous pays 4ème trimestre 2010