Référentiels non galiléens Notes de cours - Alain Le Rille
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Référentiels non galiléens Notes de cours - Alain Le Rille
physique année scolaire 2014/2015 Référentiels non galiléens Notes de cours mardi 23 septembre 2013 I- Dynamique dans un référentiel en translation par rapport à un référentiel galiléen 1. Rappel : référentiels galiléens Référentiel galiléen dénition un référentiel galiléen est un référentiel dans lequel le principe d'inertie s'applique : un objet isolé (c'est à dire ne subissant aucune force) suit un mouvement rectiligne uniforme. Dans un référentiel galiléen R, le principe fondamental de la dynamique s'applique : m~a/R (M ) = X f~→M Exemples de référentiels s'y retrouver Position du problème : s'y retrouver Le référentiel de Copernic (dans lequel le centre du système solaire et trois étoiles lointaines sont xes) peut être considéré comme galiléen avec une excellente approximation. Le référentiel héliocentrique a pour point xe le centre du Soleil. Il est lui aussi galiléen avec une excellente approximation. Le référentiel géocentrique a pour point xe le centre de la Terre et trois étoiles lointaines. Le référentiel géocentrique est donc en translation elliptique par rapport au référentiel de Copernic. Il peut être considéré galiléen pour des expériences de durées courtes devant 1 an. Le référentiel terrestre est lié à la Terre. Il est en rotation uniforme autour d'un axe xe du référentiel géocentrique. Il peut être considéré galiléen pour des expériences de durées courtes devant 24 h. Le principe fondamental de la dynamique ne peut pas être appliqué directement dans un référentiel non galiléen R0 . En eet, les forces sont inchangées entre le référentiel galiléen R et le référentiel R0 pourtant, si R0 est accéléré par rapport à R, l'accélération du point M est diérente dans les référentiels R et R0 (ce que l'on va voir). L'objectif de ce chapitre est de généraliser le principe fondamental de la dynamique en référentiel non galiléen. Cette généralisation est d'autant plus nécessaire que de très nombreuses études s'eectuent en référentiel non galiléen. spé PC page n◦ 1 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 2. Lois de composition des vitesses et des accélérations Position du problème s'y retrouver On s'intéresse à deux référentiels : • R est le référentiel galiléen muni d'un repère (O, ~ux , ~uy , ~uz ) et d'une horloge ; • R0 est un autre référentiel muni d'un repère (O0 , ~ux0 , ~uy0 , ~uz0 ) et d'une autre horloge. Si l'on néglige les eets relativistes, le temps s'écoule de la même façon dans les deux référentiels. D'autre part, on suppose que R0 est en translation par rapport à R. Aussi, on peut choisir ~ux0 = ~ux ~uy0 = ~uy ~uz0 = ~uz Un point matériel en M est repéré par −−→ • OM (t) = x (t) ~ux +y (t) ~uy +z (t) ~uz dans R; −−−→ • et O0 M (t) = x0 (t) ~ux +y 0 (t) ~uy +z 0 (t) ~uz dans R0 . 1 Loi de composition des vitesses pour deux référentiels en translation théorème La vitesse ~v/R (M ) du point M dans le référentiel R est reliée à la vitesse ~v/R0 (M ) du point M dans le référentiel R0 par ~v/R (M ) = ~v/R0 (M ) + ~ve où ~ve est la vitesse d'entraînement du référentiel R0 par rapport à R. Point coïncident dénition Le point coïncident est le point P qui coïncide avec M à l'instant t mais qui serait xe dans R0 . Exemple de point coïncident s'y retrouver Vitesse d'entraînement et point coïncident s'y retrouver si un train (assimilé au référentiel R0 se déplace par rapport au sol (le référentiel R) et qu'on y lance une balle (le point matériel M ), la trace laissée sur le sol à l'instant t est le point coïncident P . La vitesse d'entraînement est la vitesse du point coïncident : ~ve = ~v/R (P ). remarque Le point coïncident change : à un instant t ultérieur, le point P est diérent du point M . On peut alors dénir un nouveau point coïncident P 0 . 0 spé PC page n◦ 2 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 2 Loi de composition des accélérations pour deux référentiels en translation théorème L'accélération ~a/R (M ) du point M dans le référentiel R est reliée à l'accélération ~a/R0 (M ) du point M dans le référentiel R0 par ~a/R (M ) = ~a/R0 (M ) + ~ae où ~ae est la vitesse d'entraînement du référentiel R0 par rapport à R. 3. Force d'inertie d'entraînement 3 Expression de la force d'inertie d'entraînement : théorème dans R non galiléen, il faut ajouter aux forces F~ la force d'inertie d'entraînement : 0 f~ie = −m.~ae 4. Exemples de translations Loi galiléenne de composition des vitesses s'y retrouver Si R est en translation rectiligne uniforme par rapport à R, la vitesse d'entraînement est partout la −→ même et constante au cours du temps : ~ve (M ) = ~v0 = − cste 0 ~v/R (M ) = ~v/R0 (M ) + ~v0 4 Ensemble des référentiels galiléens théorème Tout référentiel R en translation rectiligne par rapport à un autre référentiel galiléen R est lui même galiléen. 0 5 Energie potentielle de la force d'inertie d'entraînement dans le cas d'une translation uniformément accélérée théorème Dans le cas d'une translation uniformément accélérée ~ae = a0 ~ux , alors la force d'inertie d'entraînement dérive de l'énergie potentielle Ep = m a0 x. Voiture qui freine schéma La gure 1 représente une voiture (le référentiel R0 ) qui est en translation rectiligne dans le référentiel (R) du sol (~ve = +v(t) ~ux ), mais qui freine : ~ae = −a ~ux . La force d'inertie d'entraînement "pousse" les passagers vers l'avant du véhicule. Grande roue schéma La gure 2 représente une cabine (le référentiel R ) de grande-roue (de rayon R0 ) qui est en translation 2 circulaire uniforme dans le référentiel (R) du sol (~ve = +v0 ~uθ ) : ~ae = − Rv00 ~ur . 0 spé PC page n◦ 3 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Figure 1 Voiture qui freine Figure 2 Grande roue spé PC page n◦ 4 Janson de Sailly physique II- année scolaire 2014/2015 Dynamique dans un référentiel en rotation par rapport à un référentiel galiléen 1. Lois de composition des vitesses et des accélérations Position du problème s'y retrouver On s'intéresse à deux référentiels : • R est le référentiel galiléen muni d'un repère (O, ~ux , ~uy , ~uz ) et d'une horloge ; • R0 est un autre référentiel muni d'un repère (O0 , ~ux0 , ~uy0 , ~uz0 ) et d'une autre horloge. Si l'on néglige les eets relativistes, le temps s'écoule de la même façon dans les deux référentiels. D'autre part, on suppose que R0 est en rotation par rapport à un axe xe dans R. Aussi, on peut choisir : O0 en O et ~uz0 = ~uz ~ = Ωz ~uz avec Ωz = dθ Ω dt Un point matériel en M est repéré par −−→ • OM = x ~ux + y ~uy + z ~uz dans R ; −−−→ • et O0 M = x0 ~ux0 + y 0 ~uy0 + z ~uz dans R0 . 6 Loi de composition des vitesses pour deux référentiels en rotation théorème La vitesse ~v/R (M ) du point M dans le référentiel R est reliée à la vitesse ~v/R0 (M ) du point M dans le référentiel R0 par ~v/R (M ) = ~v/R0 (M ) + ~ve où ~ve est la vitesse d'entraînement, c'est-à-dire la vitesse du point coïncident. 7 Loi de composition des accélérations pour deux référentiels en rotation théorème L'accélération ~a/R (M ) du point M dans le référentiel R est reliée à l'accélération ~a/R0 (M ) du point M dans le référentiel R0 par ~a/R (M ) = ~a/R0 + ~ae + ~aC (M ) où l'accélération de Coriolis est ~ R0 /R ∧ ~v/R0 (M ) ~aC = 2.Ω et l'accélération d'entraînement est l'accélération du point coïncident : ~ae = ~a/R (P ) . spé PC page n◦ 5 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 8 Principe fondamental de la dynamique dans un référentiel non galiléen en rotation : théorème dans R0 non galiléen, il faut ajouter aux forces f~→M la force d'inertie d'entraînement : f~ie = −m.~ae = −m.~a/R (P ) et la force d'inertie de Coriolis : ~ R0 /R ∧ ~vM/R0 f~iC = −m.~aC = −2.m.Ω 9 Tige tournant par rapport au sol exercice On s'intéresse à une tige (le référentiel R0 ), qui fait à l'instant t un angle θ(t) avec l'axe Ox xe dans le référentiel R du sol supposé galiléen. Cette tige tourne autour de l'axe Oz avec une vitesse angulaire θ̇. Une perle est assimilée à un point matériel M sur cette tige à une distance r(t) de O à l'instant t. Déterminer le mouvement du point coïncident P dans R et celui de M dans R0 . En déduire dans R0 la vitesse du point M et dans R la vitesse du point coïncident P et celle du point M . Vérier la loi de composition des vitesses. Déterminer dans R0 l'accélération du point M et dans R l'accélération du point coïncident P et celle du point M . Vérier la loi de composition des accélérations. 2. Eets de la force d'inertie d'entraînement dans le référentiel terrestre 10 Force d'inertie d'entraînement dans le cas d'une rotation à vitesse angulaire constante : théorème 0 Dans le cas d'un référentiel R qui tourne à une vitesse angulaire ω constante par rapport à un référentiel galiléen R autour de son axe xe Oz , la force d'inertie est centrifuge : f~ie = m.r.ω 2 ~ur en coordonnées cylindriques d'axe Oz . 11 Energie potentielle de la force d'inertie d'entraînement dans le cas d'une rotation à vitesse angulaire constante : théorème 0 Dans le cas d'un référentiel R qui tourne à une vitesse angulaire ω constante par rapport à un référentiel galiléen R autour de son axe xe Oz , la force d'inertie d'entraînement dérive de l'énergie potentielle Ep = − 21 m r2 ω 2 en coordonnées cylindriques d'axe Oz . 12 Calcul de la force d'inertie d'entraînement à la surface de la Terre : exercice On peut supposer que le référentiel géocentrique est galiléen. Par rapport à celui-ci, le référentiel terrestre 2π est en rotation autour de l'axe polaire, avec un vecteur rotation Ω = 24h ~uz , où ~uz est orienté du Pôle Sud vers le Pôle Nord. Soit un point à la surface de la Terre, de coordonnées dans le repère sphérique de centre O, le centre de la Terre : r = RT (le rayon de la Terre), θ = π2 − λ (λ est la latitude) et ϕ, la longitude. Montrer que la force d'inertie d'entraînement ressentie par un point matériel de masse m en ce point est f~ie = m.RT . cos λ.ω 2 . (cos λ.~ur − sin λ.~uθ ). spé PC page n◦ 6 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Le poids : On dénit le poids comme la somme de deux forces : - l'attraction gravitationnelle exercée par la Terre sur l'objet f~G ; - la force d'inertie d'entraînement due à la rotation de la Terre f~ie . Direction du poids dénition schéma La gure 3 représente un point P à la surface de la Terre, de latitude λ. Un point matériel M de masse m coïncident avec P subit : • l'attraction gravitationnelle exercée par la Terre de masse MT est, dans les coordonnées sphériques −−→ T OP ; f~G = −G m.M R3 T −−→ • et la force d'inertie d'entraînement f~ie = m.Ω2 HP . La force d'inertie d'entraînement est une correction devant l'attraction gravitationnelle. Elle s'oppose en partie à cette dernière. La direction indiquée par un l à plomb est celle du champ de pesanteur ~g . Elle ne passe pas a priori par O, le centre de la Terre. Figure 3 Direction du poids Inhomogénéités du champ de pesanteur à la surface de la Terre : s'y retrouver La force d'inertie d'entraînement est la plus grande à l'équateur, là où l'on est le plus éloigné de l'axe de rotation. C'est donc à l'équateur que le poids d'un objet est le plus petit, et aux pôle qu'il est le plus grand. De la même façon, plus l'altitude est élevée, plus l'attraction gravitationnelle est faible, et plus la force d'inertie est forte : un objet est moins lourd en altitude. spé PC page n◦ 7 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 3. Eets de la force d'inertie de Coriolis dans le référentiel terrestre 13 Propriétés de la force d'inertie de Coriolis théorème La force d'inertie de Coriolis n'existe que si le point matériel M se déplace dans le référentiel non galiléen R0 . Un point immobile dans le référentiel R0 ne subit donc, outre les forces habituelles, que la force d'inertie d'entraînement. Le travail de la force d'inertie de Coriolis est toujours nul. 14 Calcul de la force d'inertie de Coriolis sur un manège : exercice On s'intéresse à un manège qui tourne à une vitesse angulaire ω par rapport à un référentiel galiléen autour de son axe xe Oz vertical. Montrer que la force d'inertie de Coriolis ressentie par un point matériel de masse m qui se déplace avec une vitesse ~v horizontale tend à faire tourner le point matériel vers la droite si le manège tourne dans le sens trigonométrique, vers la gauche si le manège tourne dans le sens horaire. Le pendule de Foucault photo La déviation vers l'est : schéma Foucault met au point au XIXième siècle un pendule qui oscille susamment longtemps pour qu'on ait le temps de voir son plan d'oscillation tourner dans le référentiel terrestre. Aujourd'hui, on peut voir un pendule de Foucault au musée des Arts et Métiers, à Paris. La déviation du plan d'oscillation s'explique par la force d'inertie de Coriolis qui tend à dévier vers la droite la masse dans l'hémisphère nord, et vers la gauche dans l'hémisphère sud. Vous pouvez retrouver la photo sur le site alain.lerille.free.fr. La gure 4 représente un point matériel de masse m lâché en A sans vitesse initiale dans le référentiel terrestre R0 . Il est dévié vers l'est lors de sa chute. En eet, sa vitesse initiale dans le référentiel géocentrique R supposée galiléen est non nulle et plus importante que celle du sol (en B), plus proche de l'axe de rotation. Figure 4 La déviation vers l'est : spé PC page n◦ 8 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Technique à maîtriser jeudi 25 septembre 2013 I- Capacités 1. Eet des forces d'inertie d'entraînement dans un référentiel en translation par rapport à un référentiel galiléen ce qu'il faut savoir faire capacités Relier les lois de composition des vitesses (transformation de Galilée) dans le cas d'un référentiel en translation rectiligne uniforme par rapport à un autre à la relation de Chasles et au caractère supposé absolu du temps. Utiliser le point coïncident pour exprimer la vitesse d'entraînement et l'accélération d'entraînement dans le cas d'un référentiel en translation par rapport à un autre. Dans le cas d'un référentiel en translation par rapport à un référentiel galiléen, déterminer la force d'inertie d'entraînement. Appliquer la loi de la quantité de mouvement, la loi du moment cinétique et la loi de l'énergie cinétique dans un référentiel non galiléen en translation par rapport à un référentiel galiléen. 2. Eet des forces d'inertie d'entraînement dans un référentiel en rotation par rapport à un référentiel galiléen ce qu'il faut savoir faire capacités Utiliser le point coïncident pour exprimer la vitesse d'entraînement et l'accélération d'entraînement dans le cas d'un référentiel en rotation uniforme autour d'un axe xe. Dans le cas d'un référentiel en rotation uniforme autour d'un axe xe dans un référentiel galiléen, exprimer la force d'inertie axifuge. Associer la force d'inertie axifuge à l'expression familière force centrifuge . Appliquer la loi de la quantité de mouvement, la loi du moment cinétique et la loi de l'énergie cinétique dans un référentiel non galiléen en rotation uniforme autour d'un axe xe dans un référentiel galiléen. Distinguer le champ de pesanteur et le champ gravitationnel. Associer les marées à un terme gravitationnel diérentiel et comparer l'inuence de la Lune et du Soleil pour analyser des documents scientiques. Établir et utiliser l'expression de la force d'inertie d'entraînement volumique. 3. Eet des forces d'inertie de Coriolis dans un référentiel en rotation par rapport à un référentiel galiléen ce qu'il faut savoir faire capacités Citer et utiliser l'expression de l'accélération de Coriolis. Dans le cas d'un référentiel en rotation uniforme autour d'un axe xe dans un référentiel galiléen, exprimer la la force d'inertie de Coriolis. Appliquer la loi de la quantité de mouvement, la loi du moment cinétique et la loi de l'énergie cinétique dans un référentiel non galiléen en rotation uniforme autour d'un axe xe dans un référentiel galiléen. Utiliser l'expression de la force de Coriolis pour analyser des documents scientiques portant sur les eets de la force de Coriolis sur les vents géostrophiques ou les courants marins. spé PC page n◦ 9 Janson de Sailly physique II- année scolaire 2014/2015 Methodes A) Principe fondamental de la dynamique et théorème du moment cinétique dans un référentiel non galiléen : méthode dans R0 non galiléen, il faut ajouter aux forces F~ la force d'inertie d'entraînement : f~ie = −m.~ae (M ) et la force d'inertie de Coriolis : ~ R0 /R ∧ ~vM/R0 f~iC = −m.~aC (M ) = −2.m.Ω 1. Eet des forces d'inertie d'entraînement dans un référentiel en translation par rapport à un référentiel galiléen B) Application de théorèmes énergétiques dans un référentiel non galiléen en translation par rapport à un référentiel galiléen : méthode Dans le cas d'une translation uniformément accélérée ~ae = a0 ~ux , alors la force d'inertie d'entraînement dérive de l'énergie potentielle Ep = m a0 x. 2. Eet des forces d'inertie d'entraînement dans un référentiel en rotation par rapport à un référentiel galiléen C) Application de théorèmes énergétiques dans un référentiel non galiléen en rotation par rapport à0 un référentiel galiléen : méthode Dans le cas d'un référentiel R qui tourne à une vitesse angulaire ω constante par rapport à un référentiel galiléen R autour de son axe xe Oz , la force d'inertie d'entraînement dérive de l'énergie potentielle Ep = − 12 m r2 ω 2 en coordonnées cylindriques d'axe Oz . 3. Eet des forces d'inertie de Coriolis dans un référentiel en rotation par rapport à un référentiel galiléen D) Application de théorèmes énergétiques dans un référentiel non galiléen pour la force d'inertie de Coriolis : méthode La force d'inertie de Coriolis ne travaille pas. III- Exercices supplémentaires 1. Eet des forces d'inertie d'entraînement dans un référentiel en translation par rapport à un référentiel galiléen 1.1) Pendule dans un ascenseur Dans le référentiel terrestre R1 (supposé galiléen), un ascenseur (assimilé à un solide auquel on attache le référentiel R2 ), a un mouvement de translation rectiligne vertical. Un pendule simple constitué d'un l sans masse et d'un point matériel M de masse m est suspendu en O dans l'ascenseur. Sa longueur est l = OM . θ est l'angle que fait le l avec la verticale. L'accélération du champ de pesanteur est ~g = −g.~uz . spé PC page n◦ 10 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 1) Déterminer la période T des petites oscillations du pendule dans les cas suivants : 1.a) L'ascenseur est immobile ; 1.b) L'ascenseur commence à monter : son accélération dans R1 est ~a = +a.~uz ; 1.c) L'ascenseur commence à descendre : son accélération dans R1 est ~a = −a.~uz . q 1) T = 2.π. l g+az . q 1.a) L'ascenseur est immobile : T = 2.π. l g. q 1.b) L'ascenseur commence à monter : T = 2.π. l . g+a q l . 1.c) L'ascenseur commence à descendre : T = 2.π. g−a 1.2) Pendule dans une voiture Dans le référentiel terrestre R1 (supposé galiléen), un véhicule (assimilé à un solide auquel on attache le référentiel R2 ), a un mouvement de translation rectiligne horizontal uniformément accéléré, d'accélération ~a = a.~ux . Un pendule simple constitué d'un l sans masse et d'un point matériel M de masse m est suspendu en O dans le véhicule. Sa longueur est l = OM . θ est l'angle que fait le l avec la verticale (cet angle étant orienté, avec ~uz pointant vers nous, (~ux , ~uy , ~uz ) étant un trièdre direct). L'accélération du champ de pesanteur est ~g = g.~uy . 1) Déterminer l'équation diérentielle suivie par θ. 2) Déterminer la position d'équilibre repérée par l'angle α que fait le l avec la verticale. 3) Quelle est la période des petites oscillations autour de α ? On donne sin (α ± β) = sin α. cos β ± cos α. sin β et cos (α ± β) = cos α. cos β ∓ sin α. sin β . cos θ 1) θ̈ + g. sin θ−a. l = 0. 2) α = arctan ag . q 3) T = 2.π. l g. cos α+a. sin α . 1.3) Ressort vertical dans un ascenseur Dans le référentiel terrestre R1 (supposé galiléen), un ascenseur (assimilé à un solide auquel on attache le référentiel R2 ), a un mouvement de translation rectiligne vertical. On suspend en un point O de l'ascenseur un ressort de raideur k, de masse négligeable et de longueur à vide l0 qui soutient un point matériel M de masse m (initialement immobile dans l'ascenseur). L'accélération du champ de pesanteur est ~g = −g.~uz . 1) Déterminer l'altitude z de M au cours du temps : 1.a) si l'ascenseur commence à monter : son accélération dans R1 est ~a = +a.~uz ; 1.b) si l'ascenseur commence à descendre : son accélération dans R1 est ~a = −a.~uz . 2) Que faut-il pour transformer ce dispositif en un accéléromètre, même si M n'est pas au repos initialement ? 1) z = z0 . cos q k mt + ϕ − l0 − m k (g + az ). Initialement, z0 = 0. 1.a) L'ascenseur commence à monter : z = −l0 − m k (g + a). 1.b) L'ascenseur commence à descendre : z = −l0 − m k (g − a). 2) L'axe z peut être gradué pour az . 1.4) Avion "zéro g" On suppose que l'intensité du champ de pesanteur est constante et vaut g = 10 m · s−2 . 1) Pour entraîner à l'impesanteur, un avion "zéro g" est, pendant une phase de durée ∆t, en chute libre. Montrer que les passagers sont alors en impesanteur. spé PC page n◦ 11 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 2) Quelle est alors la trajectoire de l'avion (assimilé à un point matériel) pendant cette phase ? 3) L'altitude maximale de l'avion est h = 9000 m. Quelle est la durée maximale ∆tmax ? q ∆tmax = 2 2gh = 84 s. 2. Eet des forces d'inertie d'entraînement dans un référentiel en rotation par rapport à un référentiel galiléen 2.5) Forces d'inertie sur un manège On s'intéresse à un manège qui tourne à une vitesse angulaire ω par rapport à un référentiel galiléen autour de son axe xe Oz . 1) Déterminer la force d'inertie d'entrainement ressentie par un point matériel de masse m à une distance r de l'axe. Quel est son eet ? 2) Quel est l'eet de la force d'inertie de Coriolis ressentie par un point matériel de masse m qui se déplace avec une vitesse ~v horizontale ? f~ie = m.r.ω 2 ~ur . La force d'inertie est donc centrifuge. La force d'inertie de Coriolis tend à faire tourner le point matériel vers la droite si le manège tourne dans le sens trigonométrique, vers la gauche si le manège tourne dans le sens horaire. 2.6) Forces d'inertie d'entraînement sur la Terre On peut supposer que le référentiel géocentrique est galiléen. Par rapport à celui-ci, le référentiel terrestre 2π est en rotation autour de l'axe polaire, avec un vecteur rotation Ω = 24h ~uz , où ~uz est orienté du Pôle Sud vers le Pôle Nord. Soit un point à la surface de la Terre, de coordonnées dans le repère sphérique de centre O, le centre de la Terre : r = RT (le rayon de la Terre), θ = π2 − λ (λ est la latitude) et ϕ, la longitude. 1) Déterminer la force d'inertie d'entrainement ressentie par un point matériel de masse m en ce point. f~ie = m.RT . cos λ.ω 2 . (cos λ.~ur − sin λ.~uθ ). 2.7) Variations du poids sur la Terre 1) La direction indiquée par un l à plomb passe-t-elle par le centre de la Terre ? 2) Comment varie le poids avec : 2.a) l'altitude ? 2.b) la latitude ? C'est à l'équateur que le poids d'un objet est le plus petit, et aux pôle qu'il est le plus grand. Un objet est moins lourd en altitude. 2.8) Regulateur de Watt spé PC page n◦ 12 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Le régulateur de Watt est un système ingénieux mis en place dans des machines pour réguler leur vitesse : plus la machine tourne vite et plus les boules du régulateur se soulèvent, actionnant une valve qui diminue l'arrivée de combustible, faisant ainsi diminuer la vitesse de rotation. Soit une boule de masse m assimilée à un point matériel M , lié par une tige de longueur L à un axe Oz qui tourne avec un vecteur ~ = ω~ez . M se trouve à la distance r de Oz . On prendra rotation Ω l'origine z = 0 de l'axe Oz à l'accroche de la tige. 1) Quelle est l'énergie potentielle dont dérive la force d'inertie d'entraînement ? On l'exprimera en fonction de θ. Exprimer l'énergie potentielle totale de M en fonction de θ et ω . 2) En déduire l'altitude zM de M qui correspond à un équilibre stable. Vérier que l'expression a bien un sens. 2.9) Fluide en rotation Soit un vase de rayon R contenant un liquide dont la surface libre est initialement à la hauteur h. On fait tourner le vase autour de son axe Oz à la vitesse angulaire ω. 1) Quelle est l'énergie potentielle dont dérive la force d'inertie d'entraînement ? 2) En déduire l'équation de la surface libre du liquide. z= ω2 r2 2g + cste. 3. Eet des forces d'inertie de Coriolis dans un référentiel en rotation par rapport à un référentiel galiléen 3.10) Déviation vers l'est La Terre (référentiel R0 ) est assimilée à une sphère homogène en rotation uniforme autour de l'axe des pôles à la vitesse angulaire de module 2π Ω = 24h dans le référentiel géocentrique R supposé galiléen. On supposera ~g uniforme (|~g | = 9, 81 m · s−2 ). On s'intéresse à un point matériel qui tombe sans vitesse initiale. L'expérience a été faite dans un puits de de profondeur h = 158 m , en Allemagne (de latitude λ = 55◦ ) de façon à négliger la résistance de l'air. Soit (~ex , ~ey , ~ez ) la base orthonormée associée au référentiel terrestre. ~ez est la verticale ascendante, ~ex est suivant un méridien vers le sud et ~ey est suivant un parallèle, vers l'est. ~ dans la base (~ex , ~ey , ~ez ) en fonc1) Exprimer Ω tion de la latitude λ. 2) Ecrire le principe fondamental de la dynamique sous forme vectorielle dans R0 en fonction du poids et de la force d'inertie de Coriolis. 3) Dans la suite, la verticale est confondue avec la direction du poids. Projeter la précédente relation dans dans la base (~ex , ~ey , ~ez ). spé PC page n◦ 13 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 4) Simplier le système d'équations obtenues en tenant compte du fait que le déplacement suivant x et y dy reste faible par rapport à celui de z . On négligera les termes en dx dt et dt dans l'expression de la force de Coriolis. 5) En déduire sous ces hypothèses des expressions approchées de x(t), y(t) et z(t). 6) Evaluer y au moment où la masse tombe sur le sol. Faire l'application numérique. La déviation a lieu vers l'est de 23 g Ω cos λ q 2h g 32 = 5, 0 cm. 3.11) Le pendule de Foucault Le pendule de Foucault est un pendule sans frottement, à petites oscillations. La pointe du mobile trace un sillon dans le sable le long de sa trajectoire. 1) Montrer que le plan d'oscillation du pendule tourne. 2) Quelle serait la période du phénomène si le pendule de Foucault était suspendu au pôle nord ? 3) La latitude de Paris est : λ ≈ 50◦ N . Quelle est la période du phénomène observé au Panthéon ? Au Pôle Nord, la période est de 23h560 . spé PC page n◦ 14 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Résolution de problème vendredi 26 septembre 2013 Cet exercice sera fait en demi-groupe lors de la séance de travaux dirigés. 2001 - L'Odyssée de l'espace D'après les scènes du lm de Stanley Kubrick Comment créer une pesanteur articielle dans l'espace ? Dans le lm "2001 l'odyssée de l'espace" de Stanley Kubrick, un vaisseau spatial constitué d'un tore de ~ = ω.~ez constante dans un référentiel galiléen. rayon R tourne autour de son axe Oz avec une vitesse angulaire Ω A gauche : ache du lm où l'on voit le vaisseau spatial et schéma (à droite) du vaisseau. Enoncé 1) Alors qu'ils sont loin de toute planète, les astronautes vivent dans le tore comme sur Terre : ils sont soumis à une gravité articielle. Evaluer les valeurs numériques de R et de ω pour que les astronautes subissent une gravité articielle de valeur g = 9, 81 m · s−2 , à 10% près entre les pieds et la tête. 2) Dans une des scènes du lm, un astronaute (Poole) fait un jogging dans le tore. Expliquer pourquoi il peut être très fatigant pour Poole de courir dans la station spatiale (on choisira des valeurs numériques pour illustrer le raisonnement). Le sens choisi pour faire le footing est-il important ? Travaux pratiques vendredi 26 septembre 2013 La moitié de la classe fait un TP d'électricité sur les dipôles électrocinétiques. spé PC page n◦ 15 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Approche documentaire vendredi 26 septembre 2013 Le document est à lire, l'exercice est à rendre. Castellan Matthieu et Cherki Léa feront un exposé. La courbe antisecousse Jean-Michel COURTY et Roland LEHOUCQ c Pour la Science - n◦ 425 Idées de physique - Mars 2013 La spirale de Cornu, ou clothoïde, est utilisée en travaux publics dans l'amorce des virages : cette courbe évite aux véhicules des secousses intempestives Comment construire une route ou une voie de chemin de fer qui serpente ? Les amateurs de modélisme réalisent leurs circuits avec des rails rectilignes et en arcs de cercle. Ils ignorent que, lors de la transition entre un rail droit et un rail circulaire, un passager serait fort incommodé par une secousse brutale ! Il existe pourtant une solution : construire les virages en forme de clothoïde, aussi nommée spirale de Cornu. Ce tracé, où la courbure en chaque point est proportionnelle à la distance parcourue jusqu'à ce point, est notamment au service des bretelles d'autoroute et des loopings des montagnes russes. Éviter les discontinuités de l'accélération La force subie par un véhicule est proportionnelle à son accélération, c'est-à-dire à la variation de sa vitesse par unité de temps. Cette variation peut porter sur la valeur de sa vitesse, par exemple lors du démarrage ou d'un freinage, mais aussi résulter d'un changement de direction. An d'éviter que la force résultante ne soit trop élevée et ne fasse déraper le véhicule, cette variation doit être progressive. C'est pourquoi, en dehors des croisements, les routes et les voies de chemin de fer sont constituées de segments droits reliés par des segments courbes. En choisissant des courbes en arc de cercle, donc d'un rayon de courbure constant, la force centrifuge subie par le véhicule est constante si ce dernier a une vitesse constante en module. Ainsi, le véhicule ne dérape pas s'il entame la courbe à la vitesse appropriée. L'arc de cercle serait-il donc la courbe idéale ? Ce raisonnement ignore une propriété répandue : l'élasticité. Un objet élastique se déforme proportionnellement à la force qui lui est appliquée. Si cette force s'annule d'un coup, toute l'énergie élastique stockée est instantanément libérée. Pour en comprendre les conséquences sur un véhicule, considérons un modèle simple de montagnes russes : un arc de cercle vertical se prolongeant en son point le plus bas par une ligne horizontale (voir la gure 1). Lâchons une roue le long de l'arc et imaginons qu'elle roule spé PC page n◦ 16 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 dessus sans frottement. Elle accélère à mesure qu'elle descend. Dans son référentiel, la roue subit, outre son poids, deux forces radiales : la force centrifuge appliquée à son centre d'inertie et la réaction centripète du rail appliquée sur son bord. Sa vitesse est maximale au bas de l'arc de cercle, et il en est de même de la force centrifuge et de la réaction du rail. Sous l'eet de ces deux forces, la roue se comprime et va entamer son mouvement sur le segment droit dans un état de déformation maximale. Or à cet endroit, la trajectoire devient subitement rectiligne : la force centrifuge disparaît, la roue se détend et l'énergie élastique stockée se libère. Le calcul montre que cette libération peut provoquer un rebond : alors que la jonction entre les rails est continue et sans arête, la roue est susceptible de décoller ! Ce rebond n'existerait pas si l'on modélisait la roue par un point (une tentation de théoricien...). Quels que soient la nature et le lieu de la déformation (moyeu, amortisseur, etc.), le rebond est dû à la discontinuité de l'accélération et montre qu'il convient de s'intéresser aux variations temporelles de celle-ci. Une douce spirale Chacun a pu ressentir une telle secousse, par exemple lorsque le conducteur d'un véhicule freine et ne relâche pas la pédale juste avant l'arrêt. Au cours de la phase de décélération, les passagers du véhicule subissent une force d'inertie orientée vers l'avant. La vitesse décroît progressivement, jusqu'à s'annuler à l'arrêt du véhicule. À cet instant, la décélération et la force d'inertie cessent brusquement et nous avons l'impression d'être projetés sur le dossier du siège. Pour éviter ce désagrément, il ne sut pas de réduire l'accélération : dans ce cas précis, il faut qu'elle s'annule au même instant que la vitesse. C'est pourquoi le conducteur ajuste la pression qu'il exerce sur la pédale de frein juste avant l'arrêt. Intéressons-nous maintenant au cas d'un véhicule roulant à vitesse constante (en module). Comment assurer une accélération qui soit continue tout au long du parcours ? En tout point, l'accélération est proportionnelle à la courbure de la trajectoire, c'est-à-dire à l'inverse du rayon de courbure (et dirigée vers le centre de courbure). Avec une courbure constante, on garantit évidemment la continuité de l'accélération, mais les trajectoires sont alors soit des droites, soit des cercles. La solution la plus simple pour varier les trajectoires est de faire appel à des courbes dont la courbure (et, partant, l'accélération) augmente linéairement avec la distance parcourue. Une telle courbe, qui s'enroule peu à peu sur elle-même, n'est autre que la clothoïde, connue également sous les noms de spirale de Cornu, spirale d'Euler ou encore spirale de Fresnel. Les bretelles qui relient une route à une autre ont souvent la forme de clothoïde, notamment dans les échangeurs d'autoroute. Elle est en eet particulièrement adaptée pour joindre un segment droit à un segment en arc de cercle, puisque sa courbure peut varier continûment de zéro, à son début, jusqu'à la valeur du rayon de l'arc de cercle (voir la gure 2). La combinaison clothoïde -arc de cercle- clothoïde permet même de relier deux segments droits. Par ailleurs, pour qu'un véhicule de vitesse constante suive une route en clothoïde, le conducteur doit tourner son volant à vitesse angulaire constante, une man÷uvre plus aisée que d'autres. Enn, la force centrifuge subie par les passagers augmente de façon continue et leur confort est donc maximal. Des loopings plus confortables On retrouve la clothoïde dans les chemins de fer et notamment pour les trains rapides. Dans les virages où la vitesse est élevée, la voie présente un dévers, c'est-à- dire une inclinaison choisie de façon que la résultante du poids et de la force centrifuge soit perpendiculaire au plan de la voie. Les rails ne subissent alors pas de forces latérales de la part du train. Un calcul simple montre que le dévers doit être proportionnel à l'accélération, donc à la courbure. Pour que le dévers évolue de façon continue à partir d'une voie horizontale, il faut donc que l'accélération en fasse de même, d'où l'intérêt des clothoïdes. Une autre application des clothoïdes porte sur les montagnes russes (voir la gure 3). Les loopings modernes ne sont plus forcément circulaires. En dehors du problème déjà évoqué de la secousse lors de la transition du cercle à la droite, un autre désagrément provient des accélérations subies par le passager. Si l'on souhaite qu'au point le plus haut, la force centrifuge compense le poids (avec la tête en bas, les épaules n'appuieront pas sur le harnais), on s'aperçoit que tout en bas, dans le cas d'un looping circulaire, elle lui serait cinq fois supérieure : l'accélération ressentie par le passager serait alors égale à 6g, six fois l'accélération de la pesanteur, valeur dicilement acceptable pour un public familial ! spé PC page n◦ 17 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Cette forte accélération a pour origine le fait que la vitesse du wagon, donc la force centrifuge (à courbure constante), diminue à mesure que le véhicule s'élève : la condition à respecter au sommet impose une vitesse d'entrée dans le looping trop élevée. En choisissant un looping au moins partiellement en spirale de Cornu, on entame la montée avec des courbures faibles à vitesse élevée et on l'achève avec des courbures plus fortes, mais une vitesse inférieure. L'accélération ressentie peut ainsi être ramenée à des valeurs plus supportables (autour de 3g-4g), notamment pour les enfants. Enoncé 1) Calculs préliminaires de l'accélération 1.a) Exprimer l'accélération d'un véhicule assimilé à un point matériel dans le repère de Frénet (~ut , ~un ) en fonction de la courbure C (l'inverse du rayon de courbure) et de la norme de la vitesse v . 1.b) Vérier que l'accélération ~a de ce véhicule "peut porter sur la valeur de sa vitesse, par exemple lors du démarrage ou d'un freinage, mais aussi résulter d'un changement de direction". 2) Le cas du trajet de la gure 1 2.a) Vérier que "en choisissant des courbes en arc de cercle, donc d'un rayon de courbure constant, la force centrifuge subie par le véhicule est constante si ce dernier a une vitesse constante en module". 2.b) Est-ce que, lorsque "la trajectoire devient subitement rectiligne, la force centrifuge disparaît" ? 2.c) Y a-t-il "discontinuité de l'accélération" lors du trajet de la gure 1 ? 3) Le cas du freinage d'une voiture en ligne droite 3.a) Calculer l'accélération de la voiture avant (t < 0) et après (t > 0) l'arrêt. 3.b) Montrer que "au cours de la phase de décélération, les passagers du véhicule subissent une force d'inertie orientée vers l'avant." 3.c) Sous quelle condition y a-t-il continuité de la force d'inertie à l'arrêt de la voiture ? 4) Le cas d'un train à vitesse constante dans un virage 4.a) Faire un schéma des forces appliquées sur le train dans un virage de façon que "la résultante du poids et de la force centrifuge soit perpendiculaire au plan de la voie". On fera apparaître l'angle φ d'inclinaison des rails par rapport à l'horizontale. 4.b) Faire "un calcul simple [qui] montre que le dévers doit être proportionnel à l'accélération, donc à la courbure". On dénira pour cela le devers en fonction de φ. 5) Le cas des montagnes russes dans un looping circulaire 5.a) Quelle est la condition sur la norme de la vitesse vh pour "qu'au point le plus haut, la force centrifuge compense le poids" ? 5.b) En appliquant un théorème énergétique au wagon de la montagne russe, déterminer alors la norme de la vitesse vb "d'entrée dans le looping". On négligera les frottements. 5.c) Quelle est alors "tout en bas [...] l'accélération ressentie par le passager" ? Comparer la valeur trouvée avec celle de l'énoncé. Devoir surveillé samedi 27 septembre 2013 Un DS commun aura lieu samedi 27 septembre 2013 de 8h à 12h, il portera sur toute la thermodynamique. spé PC page n◦ 18 Janson de Sailly