Fiche 11 RAVALEMENT IMPERMEABLE SUR MORTIER DE
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Fiche 11 RAVALEMENT IMPERMEABLE SUR MORTIER DE
Fiche 11 RAVALEMENT IMPERMEABLE SUR MORTIER DE PLÂTRE TEXTES DE REFERENCE Normes NF EN 1062-1 et NF T 34-722 pour les produits NF DTU 42.1 P1.1 Annexe A3 Critères d’appréciation sur support en enduit de mortier de plâtre. REGLES PROFESSIONNELLES « REFECTION DE FACADES EN MORTIER DE PLATRE, TYPE PARISIEN, PAR REVETEMENTS D’IMPERMEABILITE DE FACADE A BASE DE POLYMERES » de juin 1997 (*), qui définissent : - L’obligation faite au Maître d’ouvrage de confier à un organisme indépendant la réalisation d’une étude préalable, en cas de présence d’un ancien revêtement, pour déterminer si celui-ci peut-être conservé ou doit être éliminé. - Le choix des produits : (guide d’emploi). Seuls les revêtements de classes I3 et I4 conviennent. Les revêtements de classe I1 conviennent sur modénatures réparées et sur anciens revêtements de plus de 300 micromètres en bon état (vérifiés par étude préalable). - Les revêtements de classe I2, sont exclus. Les conditions de mise en œuvre. L’application des revêtements. Le traitement des points singuliers (avec quelques croquis). Les protections architecturales indispensables (bavettes, profilés…). couvertines, (Extrait de la norme NF DTU 42.1 P1.1) Epaisseur du revêtement en place < 300 m ≥ 300 m Classe du nouveau revêtement d’imperméabilisation I1 A proscrire Etude préalable I3 Etude préalable Décapage obligatoire ____________ I4 Etude préalable Décapage obligatoire LES REVETEMENTS D'IMPERMEABILITE A L’ORIGINE D’UNE HUMIDIFICATION INTERNE DES FACADES ANCIENNES ENDUITES AU MORTIER DE PLATRE ? UN FAUX DEBAT ! Malgré la notoriété des Règles Professionnelles sur la réfection des façades en mortier de plâtre "type parisien" par revêtement d'imperméabilité à base de polymères, aujourd’hui reprises dans la version actualisée du NF DTU 42.1 de novembre 2007, il existe encore des réticences voire des blocages injustifiés pour leur application. L'argument généralement avancé au profit de peintures dites "minérales" est que celles-ci "respirent" mieux alors que la mise en œuvre de revêtements d'imperméabilité favoriserait le pourrissement des ossatures dans les murs à pans de bois. En termes simples, l'on estime que des condensations "anormales" se produisent avec ce type de revêtement en humidifiant le mur dans son épaisseur. Les études menées au CEBTP (dont les résultats ont permis de faire accepter ces Règles par les Assureurs), montrent que le comportement d'éléments de murs enduits au mortier plâtre chaux (MPC), seuls ou ayant reçu différents combinaisons de revêtement, est satisfaisant même dans les cas les plus défavorables de risque d'humidification interne. Les principaux résultats énoncés, ci-après, bousculent les à-priori : 1. que les revêtements soient de simples peintures minérales microporeuses, ou d'imperméabilité lourde (I4 + I1), avec la présence ou non d'un revêtement interne du mur (pare-vapeur ou non, doublage et ventilation ou non…), les bilans hydriques des parois ne font apparaître aucune différence sensible de comportement malgré les fortes dispersions des valeurs de transfert de vapeur et d'absorption d'eau des constituants. 2. dans le cas le plus défavorable, c'est-à-dire un support n'ayant reçu qu'un revêtement d'imperméabilité, la condensation en sous-face du revêtement (dont le flux de transfert est de l'ordre de 0.28 g/m²/h) se produit au même titre que pour une peinture minérale (ici silicate) ou "pliolite"; mais l'humidification de 1mm d'épaisseur du MPC ne se produit qu'à l'issue de 4 jours sous des conditions climatiques constantes très peu vraisemblables, soit – 10°C/90 % d'humidité relative (HR) en extérieur et de 19°C/60% HR en intérieur. 3. si on en retient une situation la plus proche de la réalité, soit • un revêtement I4 sur le MPC, • un enduit + une peinture alkyde ou du papier peint sur la face interne, le temps de régime permanent nécessaire pour mouiller 1 mm du MPC en sous-face du revêtement s'établit à plus de 8 jours, ce qui ne risque pas de se produire. Par contre, la mise en œuvre de revêtements d'imperméabilité sur des parois initialement humides ou humidifiées par des fuites d'eau ou des infiltrations peut être une source de graves désordres qui ne manqueraient pas, d'ailleurs, de se manifester même dans le cas d'autres systèmes de ravalement. Il faut souligner à ce titre l'importance d'un diagnostic le plus complet possible pour éviter toute application sur subjectile humide : mesure d'humidité systématique à chaque niveau, visite des caves, contrôles des remontées capillaires et de l'état des canalisations d'eau, vérification des accessoires (chêneaux, gouttières, descentes, bavettes etc.). Outre leur étanchéité à la pluie, les solutions à base de revêtement d'imperméabilité, I1 sur revêtement sain d'épaisseur supérieure à 300 μm, I3 ou I4, sont les seules adaptées à la réalisation d'un revêtement durable pour résister aux fissurations. Il faut respecter scrupuleusement les règles de mise en œuvre, notamment l'étanchéité des points singuliers et les conditions d'humidité du subjectile après la reconnaissance du support. Les Entreprises qualifiées QUALIBAT 34 ont la technicité nécessaire pour réaliser ces protections. On sait sinon que des microfissurations naissent systématiquement autour des surfaces qui ont été partiellement purgées. Et aucun procédé minéral ne peut prétendre les absorber, ni empêcher les infiltrations d'eau qui seront à brève échéance sources de sinistre. CONCLUSION Sous réserve d’un diagnostic préalable établissant l’absence d’humidité interne de la façade, il est impossible que l'humidification excessive des murs ou le pourrissement de pans de bois proviennent d'un blocage par les revêtements d'imperméabilité des flux de vapeur d'eau venant de l'intérieur des locaux lorsque ces revêtements sont conformes aux normes en vigueur (NF EN 1062-1 et NFT 34-722), et à leur mise en œuvre conformément aux Règles de l’Art (notamment la norme NF DTU 42.1). En revanche, l’application de revêtements non souples, à vocation uniquement esthétique, sur des supports susceptibles de fissuration ne peut, à terme, que conduire à des graves désordres liés à une possible pénétration d’eau dans le mur par les fissures. (*) Ce document est disponible dans la « BOUTIQUE » du site : voir MEDIATHEQUE / PUBLICATIONS