maria goretti FRA.pub

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maria goretti FRA.pub
EXTRAITS DU MESSAGE DU PAPE JEAN PAUL II
À L'ÉVÊQUE D'ALBANO
À L'OCCASION DU CENTENAIRE DE LA MORT
DE SAINTE MARIA GORETTI
S. MARIA GORETTI
"Il y a cent ans, le 6 juillet 1902, à l'hôpital de Nettuno, mourait Maria Goretti, sauvagement poignardée le jour précédent
dans le petit village de Le Ferriere, dans l'Agro Pontino. En
raison de son histoire spirituelle, de la force de sa foi, de sa
capacité à pardonner son bourreau, elle figure parmi les saintes les plus aimées du XXème siècle. C'est donc de façon opportune que la Congrégation de la Passion de Jésus-Christ, à
laquelle est confié le soin du Sanctuaire dans lequel repose
la dépouille mortelle de la sainte, a voulu célébrer cet événement avec une solennité particulière....."
"...Dans l'homélie pour sa canonisation, le Pape Pie XII, de
vénérée mémoire, indiqua Maria Goretti comme "la petite et
douce martyre de la pureté" (cf. Discours et radio-messages,
XII [1950-1951], 121), car malgré la menace de mort, elle ne
manqua pas au commandement de Dieu".
"Au plus fort de la nuit, on peut se sentir apeuré et peu sür,
et l'on attend alors avec impatience l'arrivée de la lumière de
l'aurore. Chers jeunes, il vous appartient d'être les sentinelles
du matin (cf. Is 21, 11-12) qui annonçent l'arrivée du soleil qui
est le Christ ressuscité!".
Fetée le 6 Juillet, Sainte Maria Goretti est la Patronne de la
jeunesse et de la pureté.
redigée par
UNIONE MISA - NEVOLA
Largo XVII settembre 1860,1/2 Corinaldo – AN tel. 071-67782 int 236 fax 071- 7978043
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Maria naquit dans le petit village de Corinaldo, le 16 octobre
1890, troisième d’une famille de sept enfants. En 1899, son père,
cultivateur pauvre, déménagea dans une ferme au bord de la
mer Tyrrhénienne, près de Nettuno. Il mourut peu de temps
après, laissant six enfants à nourrir. Assunta, son épouse, décida de continuer la rude tâche à peine commencée et confia la
garde des petits à Maria, âgée alors que de neuf ans. La petite
fille d’une maturité précoce devint très vite une parfaite ménagère. Le jour de la Fête-Dieu, elle communia pour la première
fois avec une ferveur angélique. Elle s’appliquait avec délices à
la récitation quotidienne du chapelet. Maria Goretti ne
put apprendre à lire, car la pauvreté et l’éloignement du
village
l’empêchèrent
de
fréquenter
l’école.
La pieuse enfant ne tint cependant aucun compte des
difficultés et des distances à parcourir lorsqu’il s’agissait
de recevoir Jésus dans le Saint Sacrement. « Je puis à
peine attendre le moment où demain j’irai à la communion
», dit-elle l’après-midi même où elle allait sceller de son
sang sa fidélité à l’Epoux des vierges. Les Serenelli, proches voisins de la famille Goretti, étaient des gens serviables et honnêtes, mais leur fils Alessandro se laissait entraîner par des camarades corrompus et des lectures pernicieuses. Il venait aider la famille Goretti pour des travaux
agricoles trop pénibles. Maria l’accueillait, reconnaissante,
trop pure pour se méfier. Ce jeune homme ne tarda pas à
lui tenir des propos abjects, en lui défendant de les répéter. Sans bien comprendre le péril qui la menaçait et craignant d’être en faute, Maria avoua tout à sa mère. Avertie d’un danger qu’elle ignorait, elle promit de ne jamais
céder. Alessandro Serenelli devenait de plus en plus pressant, mais prudente, l’adolescente s’esquivait le plus possible de sa présence. Furieux de cette sourde résistance, le
jeune homme guettait le départ de la mère pour pouvoir
réaliser ses desseins pervers. L’occasion tant attendue se
présenta le matin du 6 juillet. Alessandro se précipita brutalement sur Maria, alors seule et sans défense. Brandissant sous ses yeux un poinçon dont la lame acérée mesurait 24 centimètres, il lui fit cette menace : « Si tu ne cèdes pas, je vais te tuer ! » La jeune chrétienne s’écria : «
Non ! c’est un péché, Dieu le défend ! Vous iriez en enfer !
» Déchaîné par la passion, n’obéissant plus qu’à son instinct, l’assassin se jette sur sa proie et la laboure de quatorze coups de poinçon. Lorsqu’Assunta est mise au courant du drame, Maria git mourante à l’hôpital de Nettuno.
Le prêtre au chevet de la martyre, lui rappelle la mort de
Jésus en croix, le coup de lance et la conversion du bon
larron : « Et toi, Maria, pardonnes-tu ? lui demanda-t-il. —
Oh, oui ! murmura sans hésitation la douce victime, pour
l’amour de Jésus, qu’il vienne avec moi au Paradis. » Les
dernières paroles que la Sainte prononça au milieu
d’atroces douleurs, furent celles-ci : « Que fais-tu Alessandro ? Tu vas en enfer ! » et comme elle se détournait
dans un ultime effort, son coeur cessa de battre. On parle
de miracles qui eurent lieu sur sa tombe. Mais le plus remarquable fut sans aucun doute la conversion d'Alessandro. Celui-ci ne manifesta d'abord aucun remords dans sa
prison.
Puis, un songe dans lequel il vit sa victime lui offrir
une fleur, le bouleversa. Lorsqu'il recouvra la liberté,
en 1929, il s'empressa d'aller trouver la mère de Marietta, et obtint son pardon. Fait rare, sinon unique
dans l'histoire des saints, il assista à la béatification
de sa victime, le 27 avril 1947.Le 24 juin 1950, le pape
Pie XII canonisait Maria Goretti, martyre à douze ans
pour avoir défendu sa pureté jusqu’à la mort. Dans
son allocution, le Saint-Père déclarait : « Elle est le
fruit mür d’une famille où l’on a prié tous les jours, où
les enfants furent élevés dans la crainte du Seigneur,
l’obéissance aux parents, la sincérité et la pudeur, où
ils furent habitués à se contenter de peu, toujours
disposés à aider aux travaux des champs et à la
maison, où les conditions naturelles de vie et
l’atmosphère religieuse qui les entouraient les aidaient
puissamment à s’unir à Dieu et à croître en vertu. Elle
n’était ni ignorante, ni insensible, ni froide, mais elle
avait la force d’âme des vierges et des martyrs, cette
force d’âme qui est à la fois la protection et le fruit
de la virginité».
Allocution pour le centième anniversaire
de la naissance de sainte Maria Goretti
Le sang de Maria Goretti, versé en sacrifice de fidélité
totale à Dieu, nous rappelle que nous sommes nous
aussi appelés à faire don de nous-mêmes au Père. Nous
sommes appelés à accomplir la volonté divine pour nous
retrouver saints et dignes à ses côtés. Notre vocation
à la sainteté qui est la vocation de tout baptisé, est
encouragé par l'exemple de cette jeune martyre.
Regardez-la, surtout vous les adolescents, vous les jeunes. Soyez, comme elle, capables de défendre la pureté
du coeur et du corps ; efforcez-vous de lutter contre
le mal et le péché, en alimentant votre communion avec
le Seigneur par la prière, l'exercice quotidien de la mortification et la scrupuleuse observance des commandements.
N'ayez pas peur d'aller à contre-courant, de rejeter les
idoles du monde, lorsqu'il s'agit de témoigner par une
conduite courageuse, de l'adhésion au Christ chaste et
pauvre. Sachez toujours valoriser et aimer la pureté et
la virginité.
Maria Goretti, avec son héroïsme silencieux, est maîtresse de foi, de cohérence, de véritable amour. Elle
nous enseigne à redécouvrir dans le Christ la valeur de
la vérité qui libère l'homme de l'esclavage des réalités
matérielles, à savourer le goüt de la beauté authentique et du bien qui vainc le mal.
Maria Goretti nous encourage à expérimenter la joie
des pauvres qui savent renoncer à tout pourvu qu'ils
ne perdent pas l'unique chose nécessaire : l'amitié avec
Dieu, qui seul est capable d'affirmer pleinement notre
dignité de personnes.
Jean-Paul II, (29 septembre 1991)

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