NPO53 BD-Web-2 - Centre Communautaire de Neuilly-sur
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N°53 MAI 2015 CHAVOUOTH 5775 NEUILLY PARIS OUEST SOMMAIRE MESSAGE DU PRÉSIDENT............................................................................. 4 MOT DE LA RÉDACTION....................................................................... 6 12 MESSAGE DU RABBIN.................................................................................. 8 PENSÉE JUIVE Chavouot, un apprentissage de la vie, par Gilles Bernheim, Grand Rabbin du Consistoire Central................................................................................ 12 Les deux types de contenus de la révélation au Sinaï : loi écrite et loi orale, par le Grand Rabbin Alexis Blum................................................................ 14 Gilles Bernheim, Grand Rabbin du Consistoire Central DATES ET HORAIRES À RETENIR................................................................. 18 PRESCRIPTIONS DE CHAVOUOTH............................................................. 20 ACTUALITÉS 24 Chabbat de Joël Mergui à Neuilly............................................................... 22 À la mémoire de Stéphane Atlani z"l........................................................... 22 Femmes de nos communautés, rejoignez la WIZO........................................ 22 Opération des paniers de Pessa’h réussie..................................................... 24 CENTRE COMMUNAUTAIRE Présentation et bulletin d’adhésion............................................................... 26 Programme des ateliers et cours.................................................................. 28 Le club de bridge part en Israël................................................................... 30 Paniers de Pessa’h, opération réussie PARTENARIAT Voyage aux États-Unis................................................................................ 32 TRIBUNE LIBRE 34 Fier d’appartenir à la nation française et au peuple juif, par Gil Taieb............. 34 NUL N’EST CENSÉ IGNORER LA LOI... JUIVE Les parachiot réunies (« mé’houtbarot ») : Pourquoi ?..................................... 36 JEUNESSE Entrez dans la danse !............................................................................... 38 Le collège Alliance ENIO........................................................................... 40 Inscriptions au Talmud Torah de Neuilly sur Seine.......................................... 40 La vie du Talmud Torah............................................................................... 41 HISTOIRE Shoah : la Maison Marguerite.................................................................... 43 Gil Taieb, Vice-Président du CRIF et du FSJU CARNET...................................................................................................... 46 Paris P aris O Ouest ues est st Le magazine de la Communauté juive de Neuilly/Seine 12, rue Ancelle - 92200 Neuilly/Seine Tèl : 01 47 47 78 76 Secrétaire de rédaction : Emmanuelle Allouche Directeur de la Publication : Philippe Besnainou Edition Régie publicitaire : SAB Print / Pascal Karsenti Tél. : 01.55.90.58.58 Rédacteur en Chef : Philippe Meyer Conception Graphique / Impression : SAB Print N°53 • Mai 2015 3 NEUILLY PARIS OUEST MESSAGE DU PRÉSIDENT Philippe Besnainou Président de la communauté ACIP Neuilly-Ancelle N otre communauté a connu de très belles fêtes de Pessa’h. Les offices à la synagogue ainsi que les deux sédarim communautaires, animés par le rabbin Michaël Azoulay et par Moché Taïeb que je veux ici tous deux remercier, ont été célébrés avec chaleur et ferveur, en présence de très nombreux fidèles. Et à peine les fêtes de Pessa’h achevées, nous nous dirigeons très vite vers Chavouot et la commémoration du don de la Torah. Notre communauté peut être fière de la richesse, du dynamisme et de l’intensité de la vie juive qu’elle abrite et qu’elle fait sans cesse prospérer. Comme l’a récemment souligné le Président du Consistoire Joël Mergui qui a passé un Chabbat avec nous, la communauté de Neuilly est à bien des égards une communauté pilote. CONTACTS Pour contacter la synagogue : 01 47 47 78 76 •S ecrétariat : poste 4 ouvert de 9h à 16h lundi, mardi, jeudi, de 9h à 12h le mercredi et de 9h à 12h30 le vendredi. •B ureau du Rabbin : poste 5 • L ocations de salle et activités communautaires : poste 6 • T almud Torah et coordination générale : poste 7 • L e Rabbin Michaël AZOULAY reçoit sur rendezvous. •P ar mail : [email protected] •S ite de la synagogue : http://www.synaneuilly. com •A dresse : 12, rue Ancelle - 92200 Neuilly sur Seine Pour contacter le Centre Communautaire : •A dresse : 44 rue Jacques Dulud - 92200 Neuilly sur Seine •P ar tél. : 06 43 72 64 25/09 54 38 37 92 •P ar mail : [email protected] •h ttp://www.ccjc-neuilly.com •S i vous souhaitez recevoir notre newsletter, n’hésitez pas à nous envoyer votre adresse mail. Pour contacter le Gan de Neuilly •A dresse : 44 rue Jacques Dulud - 92200 Neuilly sur Seine •P ar tél. : 09 53 22 65 90 Myriam Pizzo, directrice •P ar mail : [email protected] Consistoire 17, rue Saint-Georges - 75009 PARIS - Tél. : 01 40 82 26 26 •S ite : http://www.consistoire.org Site des Éclaireurs Israélites de France : •h ttp://www.njcmania.com •M ail groupe local : [email protected] [email protected] 4 N°53 • Mai 2015 Il y a bien sûr les fêtes et les Chabbatot qui émaillent notre calendrier juif et qui sont toujours pour nous l’occasion de nous réjouir et de nous réunir nombreux pour prier et étudier ensemble dans les différents offices que nous organisons au service de tous les fidèles. Mais il y a également l’agenda des activités, des célébrations, et des cours dispensés tant à la synagogue qu’au Centre communautaire qui ne désemplit pas semaine après semaine. C’est l’occasion pour moi de remercier à nouveau sincèrement et chaleureusement au nom de tous, le travail du rabbin, des permanents et des administrateurs de la communauté sans qui tout cela ne serait pas possible. Mais au-delà de ces efforts fournis jour après jour par nos responsables, cette vie juive exceptionnelle, qui alimente au quotidien notre identité juive, a besoin de chacune et de chacun d’entre vous pour en garantir la pérennité. C’est par la solidarité et l’aide de chacun que l’avenir juif de nos enfants continuera d’être construit ici, avec nos familles et nos proches, et de continuer à leur transmettre ce que nous-mêmes avons reçu. Cette solidarité communautaire peut prendre différentes formes, en fonction de la sensibilité et de la volonté de chacun de participer à la vie et à l’essor de notre communauté. Que ce soit en donnant de son temps à travers une aide bénévole, en proposant de nouvelles idées d’activité et d’organisation, ou en soutenant financièrement les actions et les projets mis en œuvre, chaque fidèle peut et doit apporter sa propre pierre à l’édifice communautaire. Dans le contexte difficile qui est celui des juifs de France actuellement, et auquel n’échappe bien sûr pas notre communauté de Neuilly, cette solidarité nous est plus que jamais nécessaire. Le climat de doutes et de questionnements que nous connaissons influence en effet à la fois les ressources de notre communauté, à travers notamment le départ de certains fidèles et la prudence accrue de certains autres, ainsi que les dépenses nécessaires que nous devons assurer, à travers notamment les besoins vitaux en matière de sécurité. Ce double effet auquel notre communauté, comme bien d’autres, doit aujourd’hui faire face, nous pose un défi majeur que nous ne pourrons relever qu’avec votre aide et votre soutien. Je sais pouvoir compter sur votre solidarité et votre générosité qui n’a jamais fait défaut et qui a permis depuis toujours de porter la communauté de Neuilly à la place qui est la sienne aujourd’hui. Faisons tout, ensemble, pour qu’il en soit de même demain. Plus que jamais, nous sommes responsables et redevables les uns des autres. Je vous souhaite à toutes et à tous de très bonnes fêtes de Chavouot, ‘Hag Saméa’h ISF 2015 בס"ד FONDATION DU PATRIMOINE JUIF DE FRANCE CONSTRUISONS ENSEMBLE LA VIE JUIVE DE DEMAIN en déduisant 75% du montant de votre don* Conception graphique - Cédric Benslous - 01 77 47 64 85 et choisissez le programme ou la communauté que vous désirez soutenir *dans la limite de 50 000€ Renseignements : 01 49 70 88 07 Chèques à libeller à l’ordre de « FJF - Fondation du Patrimoine Juif de France » à adresser au Consistoire Central - 19, rue St-Georges, 75009 Paris CONSISTOIRE CENTRAL UNION DES COMMUNAUTÉS JUIVES DE FRANCE Dons en ligne : patrimoine.fondationjudaisme.org La Fondation du Patrimoine Juif de France est placée sous l’égide de la Fondation du Judaïsme Français NEUILLY PARIS OUEST MOT DE LA RÉDACTION Philippe Meyer L a fête de Pessa’h, qui s’est achevée il y a peu de temps, rappelait la naissance de la nation juive, libérée par Moïse de l’esclavage et guidée vers la Terre promise. Dans son prolongement, et par la célébration du don de la Torah, la fête de Chavouot marque le passage de la nation au Peuple juif et l’aboutissement de notre identité juive. Une identité basée depuis lors sur le triptyque « Un Peuple, un Livre, une Terre ». C’est cette identité forte, et dont nous sommes si fiers, que nos ennemis ont toujours cherché à effacer toutes ses formes, jusqu’à aujourd’hui. On peut d’ailleurs se poser la question de savoir pourquoi une telle identité, fondée sur les valeurs de liberté, de transmission, de solidarité et de foi dans l’avenir, pose tant de problèmes à certains au point de l’attaquer sans relâche. Il faut croire que la lumière et l’espérance qu’elle porte en elle n’est pas compatible avec l’obscurantisme et la peur que nos ennemis veulent imposer - hier comme aujourd’hui - à tous ceux qui ne leur ressemblent pas. Dans le contexte difficile de doutes et de questionnements que nous connaissons actuellement, la fête de Chavouot peut ainsi être appelée cette année - plus que jamais - la fête de l’identité juive. Plus encore que d’habitude, nous célèbrerons dans la joie et dans l’espoir ce don de la Torah, et plus largement cette vie juive que nous menons jour après jour dans nos communautés avec ferveur, enthousiasme et détermination. Cette belle fête de Chavouot, symbole de notre identité juive, est au centre de ce numéro. Outre la contribution traditionnelle, toujours très attendue et appréciée, de notre Rabbin Michaël Azoulay, nous avons l’honneur et le privilège de vous proposer les enseignements de deux illustres Grands Rabbins sur les significations de Chavouot, à savoir le Grand Rabbin Gilles Bernheim, Grand Rabbin du Consistoire Central, et le Grand Rabbin Alexis Blum que nous connaissons tous si bien. Qu’ils en soient ici vivement remerciés. Au-delà du don de la Torah et de ses conséquences infinies pour le Peuple juif, notre identité réside aussi dans la vie juive qui, dans notre communauté de Neuilly, est toujours aussi riche et intense. C’est aussi cela que nous célébrons avec Chavouot, et c’est pourquoi nous revenons comme toujours sur les évènements récents qui ont marqué notre communauté et sur les annonces des rendez-vous à venir et à retenir. Enfin, Gil Taieb, vice-Président du CRIF et du FSJU, nous exprime sa fierté, dans le climat actuel, d’appartenir à la nation française et au Peuple juif, défendant lui aussi avec la passion qu’on lui connait cette identité juive qui nous tient tous tant à cœur. Loin de tout repli, de toute crainte et de tout renoncement, la communauté juive doit continuer de porter haut l’étendard de cette identité qui nous a façonnés depuis le don de la Torah et qui a fait l’histoire et la grandeur du Peuple juif. C’est la meilleure des réponses à apporter à ceux qui tiennent tant à la détruire. Et c’est la meilleure des énergies pour continuer à faire vivre la flamme du Peuple juif, la lumière de son Livre et la chaleur de sa Terre. ‘Hag Samea’h à tous. La rédaction remercie tous les annonceurs qui permettent à notre bulletin de s’autofinancer. Nous demandons à nos lecteurs de les privilégier dans leurs achats. Pour figurer comme annonceur, il suffit de prendre contact avec notre régie publicitaire : S.A.B Print Régie Publicitaire : 23, rue d’Anjou 75008 Paris Pascal KARSENTI : 06 07 52 93 55 Tél. : 01 55 90 58 58 | [email protected] | Fax : 01 55 90 58 59 6 N°53 • Mai 2015 NEUILLY PARIS OUEST MESSAGE DU RABBIN Rabbin Michaël Azoulay C havou’ot (« semaines »), ainsi que son nom l’indique, étant reliée à la fête de Pessa’h par la supputation du ‘Omer (sept semaines de compte), il m’a semblé utile d’évoquer la figure d’un grand sage du judaïsme, dont 24 000 disciples périrent durant les 33 premiers jours de la dite supputation, selon le Talmud. Le même Talmud relie par ailleurs Chavou’ot au don de la Torah. Or, ce maître en est l’un des plus éminents représentants. Rabbi ’Akiba et les dix martyrs de la foi. Contexte historique : Les dix martyrs de la foi correspondent, dans la tradition juive, perpétuant leur souvenir dans la liturgie synagogale, à dix sages juifs éminents du deuxième siècle, dont Rabbi ’Akiba (env. 45-135), qui furent suppliciés par Rome, sous le règne de l’empereur Hadrien (117-136). Ce récit provient de la littérature midrachique1, et en particulier du midrach médiéval Elleh Ezkerah. Selon celui-ci, l’empereur romain demanda à ces sages la peine prescrite par la législation juive, pour l’auteur du rapt et de la vente d’un autre juif. Les rabbins lui répondirent que la Bible le sanctionnait par la peine capitale2. L’empereur évoqua alors le cas de Joseph qui fut enlevé et vendu comme esclave par ses frères, sans que ces derniers ne fussent exécutés. Les dix sages d’Israël furent condamnés à mourir à leur place. La kabbale va jusqu’à affirmer que les âmes des dix frères de Joseph qui prirent part à cette vente, se réincarnèrent dans les corps des dix rabbins au moment de leur torture, afin de réparer leur faute par la souffrance subie. La liturgie a repris ce récit de l’argutie de l’empereur et du martyr subi par dix rabbins cités nommément, à travers une des élégies les plus poignantes de Tich’ah beav3 sur les ‘assarah harougé mal’hout (dix martyrs de la foi, en hébreu). Sont cités, notamment, les rabbins ‘Akiba, ‘Hanania ben Teradyon4, le grand prêtre Ichmaël et le président de l’Assemblée, rabbi Chim’on ben Gamliel. Un certain nombre d’inexactitudes dans le récit que fait le midrach des dix martyrs a conduit les spécialistes à ne pas y voir un récit fondé historiquement, mais plutôt le reflet de la situation tragique des juifs de Palestine sous l’oppression romaine, radicalisée après la révolte avortée de Bar Kokhba 8 N°53 • Mai 2015 (132-135 après J.C). Ainsi, les dix sages énumérés ne vivaient pas tous à la même époque, et des midrachim se contredisent quant à l’identité des martyrs5. Toutefois, la vérité historique ne saurait entraver la réflexion. Dans Difficile liberté, Emmanuel Levinas écrit : « Ce n’est pas le passé d’Israël qui forme l’enseignement de la Bible, mais le jugement porté sur cette histoire. Faux ou vrai ? Cela ne dépend pas des documents profanes qui confirment ou infirment la matérialité des faits relatés, mais de la vérité humaine de cet enseignement. » Quelle « vérité humaine » émerge du thème des dix martyrs de la foi, à partir du supplice du plus charismatique de ces sages, à savoir, ‘Akiba ben Yossef ? Nous tenterons de répondre à cette question, après avoir présenté le texte talmudique qui évoque les derniers moments de rabbi ‘Akiba. Précisons que ce texte commence par l’interprétation donnée par rabbi ‘Akiba à l’injonction biblique « tu aimeras l’Eternel ton D.ieu…de toute ton âme » (Deutéronome 6, 5) : « Rabbi ‘Akiba dit : « de toute ton âme » (signifie que tu aimeras ton D.ieu) même s’Il te prend ton âme (c’est-à-dire, ta vie). Le judaïsme ne jugeant crédibles que les discours qui passent l’épreuve des actes, le martyr de rabbi ‘Akiba va témoigner de la sincérité de ce dernier. Talmud de Babylonie, Traité Bérakhot, page 62b : « Une baraïta6 enseigne : il arriva que le royaume (il s’agit de Rome qui régnait sur la Palestine) promulgua un décret interdisant aux Judéens (Israël, dans le texte) d’étudier la Torah7. Que fit rabbi ‘Akiba ? Il alla réunir des assemblées de manière publique, s’installa et prêcha (enseigna la Torah). Papus fils de Yehuda le trouva. Il lui dit : « ‘Akiba ! Ne crains-tu pas cette nation (Rome) ? »Il (‘Akiba) lui répondit : « Laisse moi te donner une parabole. A quoi la chose ressemble ? (C’est-à-dire, voila à quoi l’on peut comparer ce que tu me demandes de faire, à savoir, de cesser d’enseigner la Torah) A un renard qui marchait sur le bord d’une rivière et qui vit des poissons fuyant dans toutes les directions. Il s’adressa à eux : « pourquoi vous enfuyez-vous ? » Ils lui répondirent : « à cause des filets et de leurs rets qui s’abattent sur nous. » Il leur dit alors : « voudriez-vous me rejoindre sur la terre ferme, afin que nous vivions ensemble comme l’ont fait mes ancêtres et les vôtres ». Ils lui dirent : « C’est de toi que l’on dit que tu es le plus intelligent des animaux ? Tu n’es pas intelligent mais stupide. Si nous avons peur là où nous vivons (dans le fleuve), à fortiori craindrons-nous pour nos vies au lieu de notre mort (la terre ferme) ! » Il en est de même pour nous (le peuple juif). Si déjà, alors que nous étudions la Torah, dans laquelle il est écrit « car elle est ta vie et ta longévité » (Deutéronome 30, 20) nous avons peur (des persécutions romaines), à fortiori si nous nous coupons des paroles de Torah. » u u u NEUILLY PARIS OUEST MESSAGE DU RABBIN (suite de la page 8) Rabbin Michaël Azoulay u u u Peu de temps passa (après cet épisode) avant qu’ils (les Romains) n’arrêtent rabbi ‘Akiba et l’emprisonnent, ainsi que Papus fils de Yehuda, qu’ils enfermèrent dans la même cellule. Papus lui dit : « Qu’est ce qui t’a amené ici ? Tu peux être heureux rabbi ‘Akiba, d’avoir été appréhendé pour l’enseignement de la Torah ! Malheur à moi qui me suis fait arrêter pour des choses futiles ! Lorsqu’ils firent sortir rabbi ‘Akiba pour l’exécution, c’était le moment de réciter le Chema8. Tandis qu’on lacérait sa chair avec des peignes en fer, il s’appliquait à accepter le joug du royaume céleste avec amour. Ses disciples l’interpellèrent : « jusque là ? » (Tu parviens encore à te concentrer malgré les souffrances endurées ou il faut accepter la sentence divine avec amour, malgré sa dureté). Il leur répondit : « toute ma vie je souffrais à cause de ce verset : « (tu aimeras l’Eternel ton D.ieu…) de toute ton âme » - même s’Il te prend ton âme. Je disais : « quand cette possibilité se présentera-t-elle à moi afin que je l’accomplisse ? A présent qu’elle est à ma portée, ne vais-je pas l’accomplir ? » Il prolongeait (le mot) e’had (Un) lorsque son âme le quitta. Une voix divine se fit entendre, disant : « heureux sois-tu rabbi ‘Akiba, car ton âme est sortie au moment où tu proclamais l’Unité divine ». Les anges s’écrièrent devant le Saint Béni Soit-Il : « voici la Torah et voilà sa récompense ? ». Ils dirent : « Des hommes (sauve-moi) par Ta main Eternel, des hommes de la terre » (Psaume 17 du Livre des psaumes). Il leur répondit (avec la suite du verset des psaumes invoqué) : « qui jouissent de leur part dans cette vie ». Une voix divine dit alors : « heureux sois-tu rabbi ‘Akiba, car tu es destiné à la vie du monde à venir ». Dans une autre Aggadah talmudique9 (Traité Ménah’ot, page 29b), où Dieu, dans une vision prophétique, montre à Moïse, l’enseignement de rabbi ‘Akiba, la fin tragique de ce dernier10 lui est également montrée, mais la réponse de D.ieu à ‘interpellation de Moïse est bien plus violente, Dieu lui intimant le silence, sans lui donner aucune explication. Enfin, dans l’horreur qui va croissante, le point paroxystique est atteint par l’élégie déjà citée, qui décrit la sauvagerie avec laquelle les dix rabbins sont mis à mort, et la révolte des anges qui gronde, au point que D.ieu menace de ramener le monde au chaos originel s’ils ne font pas silence. Et à chaque fois, sur un ton péremptoire, Dieu dit : « ceci est un décret qui ne souffre aucune contestation ! ». Nous pourrions nous contenter de voir dans ce martyrologe une certaine conception de la vie, valeur suprême mais pas absolue. Le renoncement à certains idéaux ôterait tout sens à l’existence. Le Talmud enseigne ainsi qu’il faut choisir la mort si l’on veut nous contraindre à commettre l’une des trois fautes gravissimes que sont : l’idolâtrie, le meurtre ou un rapport sexuel prohibé par la Bible. Rabbi ‘Akiba et les neuf autres sages auraient donc estimé que ne plus étudier et enseigner la Torah revient à abandonner le Dieu unique. Il serait également tentant de voir dans ce récit, l’illustration tragique de ce que le Talmud appelle les « épreuves d’amour » (yissouré ahava) que Dieu fait subir aux justes11, au sens de l’amour de l’homme qui se révèle à l’occasion de ses 10 N°53 • Mai 2015 souffrances. Il s’agirait ici du degré ultime de l’amour de Dieu, atteint dans le martyre assumé par celui qui le subit. Mais les réactions indignées des anges et de Moïse, renvoient à nos propres attitudes devant le spectacle de la souffrance des innocents. A cette question redoutable, à laquelle nous sommes tous confrontés, le récit des dix martyrs de la foi, qu’il soit authentique ou légendaire, répond par ce sentiment confus d’amour et de révolte qui anime celui qui ne veut pas rompre le dialogue avec la transcendance. Celui, aussi, qui accepte le constat des limites de son entendement humain. Limites signifiées dans ces textes par le refus de D.ieu de poursuivre le dialogue avec ses créatures. L’on relèvera, toutefois, que dans le dialogue qui s’instaure entre les anges et D.ieu, devant le sort de rabbi ‘Akiba, D.ieu leur apporte une réponse. Plus largement, la tradition juive, comme d’autres traditions religieuses, s’est largement intéressée au problème du mal dans le monde, et tente d’y apporter des réponses. C’est là le paradoxe créatif d’une pensée qui juge, d’une part, légitime de s’interroger sur un phénomène aucun nul n’échappe et, d’autre part, met en garde contre la prétention de saisir les intentions divines, ou, pour le dire autrement, de « se prendre pour D.ieu »12. Au silence de D.ieu, dans la tourmente, il vaut parfois mieux que succède le silence des hommes, plutôt que de dérisoires prétentions à comprendre le mystère du mal. Michaël Azoulay 1 De manière succincte, l’on peut dire que le midrach est un corpus foisonnant d’exégèses rabbiniques de la Bible, rédigées à différentes époques. 2 Conformément à Exode 20, 13 (huitième commandement du Décalogue) et 21, 16 ; Deutéronome 24, 7. 3 Jour de jeûne, dans le calendrier hébraïque, qui commémore la destruction du Premier Temple par les Babyloniens en 586 av J.C, et la destruction du Second Temple par les légions romaines en 70 après J.C. 4 Le martyr subi par ces deux rabbins est également narré par le Talmud de Babylonie, dans les traités Bérakhot (page 62b, pour rabbi ‘Akiba) et ‘Avoda zara (page 18a, pour rabbi ‘Hanania ben Teradyon). 5 Notre professeur d’histoire juive au Séminaire Israélite de France, Monsieur André Nahon, élève de Georges Vajda, nous avait indiqué que l’on ignorait l’identité exacte des dix sages. 6 Terme araméen, qui désigne tout « enseignement extérieur », c’est-à-dire, texte tannaïtique non compilé dans la Mishna (loi orale). 7 La révolte de Bar Kokhba entraîna des persécutions très dures de la part des Romains, et, notamment, la prohibition de l’étude de la Torah et de la pratique du judaïsme. 8 Texte biblique qui exprime la foi et l’obéissance du juif à l’égard de Dieu, et qui est lu tous les jours, matin et soir. La première phrase est : « Ecoute Israël, l’Eternel est notre Dieu, l’Eternel est Un » (Deutéronome 6, 4). 9 Aggadah signifie « récit ». Elle constitue la partie non juridique du Talmud. 10 Moïse voit les Romains vendre la chair de rabbi ‘Akiba au marché. 11 La souffrance des justes échappe en effet au schéma classique de la souffrance-punition. 12 Pour reprendre une formule du grand rabbin Gilles Bernheim. NEUILLY PARIS OUEST PENSÉE JUIVE CHAVOUOT, un apprentissage de la vie Par Gilles Bernheim, Grand Rabbin du Consistoire Central L a Tora désigne Chavouot comme la « fête de la moisson, fête des prémices de tes biens, que tu auras semés dans la terre » (Ex. 23, 16). Tout homme en Israël est tenu d’apporter au Temple les premiers fruits ou grains de sa récolte arrivés à maturation sur sa terre. Cette prescription puise ses racines dans la conception selon laquelle l’ensemble de la terre provient de D-ieu. Dès lors aucun être ne peut en jouir sans que le Créateur ne lui en ait accordé le droit. Le rav Shimon Shkop (1860-1939) enseigne à cet égard que le propre de l’enfance est de vouloir tout, tout de suite. Et qu’un peuple encore « enfant », celui qui vient de sortir d’Egypte, est tenté de s’approprier la terre qui lui est promise, et ce dans une perpétuelle précipitation. Mais qui n’est pas « enfant » à une époque – notre époque – où les moyens de maîtrise immédiate des choses de la nature réductibles à des objets, et des personnes réductibles à des moyens, abondent, tandis que les modèles « adultes » manquent ? Ces moyens nous donnent – du moins le croyons-nous – la possibilité de réaliser dans un laps de temps toujours court ce que nous voulons, et ils peuvent – du moins le croyons-nous encore – se substituer à nos insuffisances. En même 12 N°53 • Mai 2015 temps que nous avons bien conscience que toute une vie n’est pas assez longue pour se connaître et s’accomplir, pour apprendre la patience, et avec elle la confiance, nous savons aussi, à l’inverse, que l’impatience qui nous caractérise tous, plus ou moins, est le produit de la peur de la mort et d’une volonté de maîtrise. Prélever pour donner et non pas s’approprier pour dominer, tel est bien le geste qui donne à la fête de Chavouot toute sa plénitude. Car on sait que seul l’instant où l’on ne saurait pas don- ner mais où l’on voudrait accaparer la nature et autrui totalement, s’approprier le bonheur à jamais et tout posséder, laisse en fin de compte un sentiment de manque destructeur. La vie est une succession de renoncements, de séparations et de pertes qui nous amputent et nous font souffrir, mais qui, en même temps, nous permettent de mûrir. Apprendre à affronter ces pertes, à les accepter peu à peu, non pour se réfugier dans la résignation, mais pour découvrir aussi bien la consolation de la durée que la réalité de se découvrir plus fort d’avoir pu traverser l’épreuve. Celui qui n’apprend pas à perdre ne pourra jamais vivre vraiment, ni apprivoiser un tout petit peu la mort. Il apparaît ainsi que les rites qui nous obligeraient à nous dessaisir d’une part de nos biens avant de nous instaurer comme maître de la nature sont une modalité de l’apprentissage de la vie, et que donner est une valeur universelle sans laquelle nulle vie ne serait longtemps possible. Avant d’achever notre réflexion, embrassons du regard le chemin qui conduit de Pessa’h à Chavouot. A Pessa’h, plongés dans la douleur de l’esclavage, les Hébreux en étaient réduits à prendre bien plus qu’à donner. La sortie d’Egypte marque la fin de cette fermeture. Puis les quarante-neuf jours qui séparent Pessa’h de Chavouot symbolisent un temps d’apprentissage. L’acte de donner, loin d’être évident dans nos vies, suppose un murissement intérieur. A Chavouot, les Hébreux savent pleinement donner. C’est pourquoi, Chavouot est aussi la fête du don. NEUILLY PARIS OUEST PENSÉE JUIVE Les deux types de contenus de la révélation au Sinaï : loi écrite et loi orale Par le Grand Rabbin Alexis Blum C havouoth, fête des « Semaines », les sept semaines comptées chaque jour depuis Pessa’h a perdu après la destruction du Temple son caractère de fête de pèlerinage et son aspect agricole de fête de la moisson et d’offrande des prémices. Aujourd’hui, chavouoth est réduit à l’anniversaire du don de la Tora au Sinaï comme le soulignent les textes liturgiques : « zeman matan toraténou ». L’alliance conclue entre D.ieu et le peuple d’Israël (Lév.26, 46) lui impose l’observance des commandements révélés à Moïse et consignés dans le Pentateuque et désignés comme Tora écrite. Mais les rabbins affirment aussi l’existence d’une tradition orale transmise depuis la révélation du Sinaï, et lui confèrent une autorité équivalente à celle de la Loi écrite. Cette loi orale fournit la seule interprétation authentique de la loi écrite. Elle peut avoir été dévoilée par la mise en œuvre de règles herméneutiques précises, elles-mêmes révélées, ou par des dispositions connues par tradition sans bénéficier d’un appui scripturaire (halakha le moche mi-sinaï). Cette loi orale s’est enrichie à chaque époque de décisions d’origine rabbinique, sous la forme d’interdictions nouvelles (guezéroth) ou d’obligations (takanoth) dessinées à répondre aux exigences du temps et adaptées aux progrès de la technologie. 14 N°53 • Mai 2015 L’absence de référence claire à la tradition orale dans le texte biblique a facilité son déni dès l’Antiquité. Les Pharisiens à la fin de l’existence du Temple de Jérusalem détruit en 70 de notre ère eurent à lutter contre la secte des Sadducéens pour défendre la réalité, l’authenticité et la légitimité de cette transmission orale. Au Moyen-Age, le judaïsme rabbinique dut affronter le karaïsme, mouvement juif hérétique apparu en Babylonie au 8e siècle et rejetant la tradition orale. en l’absence d’une tradition relative à la vocalisation et à la ponctuation du texte. Si l’on acceptait la tradition orale de manière partielle seulement - par exemple, pour les problèmes de lecture - et non pour les enseignements de la « halakha » c’est-à-dire la norme d’application des commandements, ce serait agir de manière incohérente. Le karaïsme, perçu comme une grave menace suscita d’impitoyables polémiques avec les plus éminents sages fidèles à la tradition rabbinique, tels Saadia Gaon (Egypte 882-Babylonie 942). Quand Moïse dit aux enfants d’Israël : Ce mois-ci est pour vous le premier des mois (Exode 12,2) parle-t-il des mois égyptiens ou chaldéens, des mois lunaires ou solaires ? Sans tradition orale, la réponse n’est pas certaine. Pour justifier l’existence et la nécessité de la loi orale (Tora chébeal pé) s’est développée toute une littérature dont voici quelques arguments : 1. Rabbi Joseph Albo (Espagne 15e siècle) postule que par définition, un texte parfait ne peut comporter la moindre ambiguïté. Or, par exemple, le verset du « chema » (Deutéronome 6,4) : « Ecoute Israël, l’Eternel est notre D.ieu, l’Eternel est unique » les Juifs comprennent comme l’énoncé du monothéisme absolu est interprété par les chrétiens comme une preuve de la trinité divine. Sans la tradition orale, le texte biblique serait resté ambigu et par conséquent imparfait. 2. Pour Juda Hallévi (Tudèle 1085Alexandrie 1141), dans son « Kouzari, Apologie de la religion méprisée », (livre 3§35), il est impossible de lire sans faute et de comprendre les mots de la Bible A ces arguments d’ordre philosophique, J. Hallévi ajoute des preuves scripturaires. Quand la Tora traite de « zevi’ha », immolation des animaux, obligation préalable à leur consommation licite, le mode d’abattage est impossible à découvrir sans l’apport de la tradition. De même, la définition de certaines graisses animales citées en Lévitique 3, 17 suppose une tradition orale, ainsi que la distinction entre oiseaux purs et impurs (Lév. 11, 13-19). « Que l’homme ne sorte pas de son endroit (le chabbat) » ordonne la Tora (Ex. 16, 29). S’agit-il, demande Juda Hallévi, de sa maison, de sa cour, de sa rue, de son quartier, de sa ville, etc. ? Le recours à une tradition s’impose. Sans tradition, on ne saurait non plus la définition exacte des activités prohibées, le chabbat (Ex. 20, 10). u u u C’était en 1945… J’avais survécu à l’enfer et j’avais perdu toute ma famille. C’était en 1987… mes parents avaient des difficultés. Jacqueline Michael C’était en 1962... J’avais quitté mon pays, j’avais tout perdu. Robert FAITES UN DON ISF À LA FONDATION OSE-MES : POUR PROTEGER NOS ENFANTS, NOS FAMILLES, NOS AÎNÉS, NOTRE MÉMOIRE. Depuis sa création en 1912 pour secourir les enfants juifs victimes des persécutions et de la pauvreté, l’OSÉ n’a cessé d’innover pour venir en aide aux plus fragiles : enfants et familles malmenés par la vie, aînés délaissés, personnes malades ou handicapées, survivants de la Shoah… En faisant un don à la Fondation OSÉ-MES, déductible à 75% de votre ISF, vous soutiendrez une œuvre unique par l’étendue et la richesse de ses actions dans les domaines de la protection de l’enfance, de la santé ou de la transmission de la mémoire. Pour tout savoir et faire votre don : www.ose-france.org >> don au titre de l’ISF Sous égide de la Fondation du Judaïsme Français ISF1504NPO © Gettyimages - Stephen Simpson - Huntstock - Rengim Mutevellioglu L’OSE était là hier, elle est toujours là pour tous aujourd’hui. NEUILLY PARIS OUEST PENSÉE JUIVE u u u « Les textes les plus clairs de la Tora sont ardus, à plus forte raison les plus difficiles ; pour interpréter la Tora, on ne peut que s’appuyer sur la loi orale », dit le Kouzari, donnant encore l’exemple de la législation des délits monétaires et du droit successoral (Nombres 27,8-11). La méthode précise de la circoncision (Genèse 17, 10-14), la confection des franges rituelles (Tsitsith, Nombres 15, 38-39) ne sont suffisamment explicitées que par la loi orale. Le fameux rabbin d’Alger, Rabbi Chim’on ben Tséma’h Duran, dit le RaCHBaTS (1361-1444) remarque que Yitro enjoint son gendre Moïse d’appointer des juges en précisant (Ex. 18, 20) : « Notifie-leur également les lois et les doctrines, instruis-les de la voie qu’ils ont à suivre et de la conduite qu’ils doivent tenir ». Cela n’implique-t-il pas que Moïse doive enseigner des éléments connus uniquement par la tradition orale ? La Tora recommande de porter les affaires complexes à l’autorité judiciaire supérieure (Deutéronome 17, 8-11). Celleci conclut le RaCHBats, possède donc de plus larges connaissances de la tradition orale. Daniel a risqué sa vie en Babylonie pour prier le seul D.ieu (Daniel, 6, (suite de la page 14) 11). Or, observe avec finesse Juda Hallévi, la Tora écrite ne formule pas clairement un devoir de prier quotidiennement. Sans un tel impératif, le choix du martyre éventuel n’aurait pas été légitime. Ceci vient prouver que Daniel avait connaissance par la loi orale de la mitsva le commandement de prier. D’autres maîtres de toutes les époques et continents ont donné encore maints exemples de préceptes énoncés de manière elliptique dans le Pentateuque. Le Grand Rabbin Ernest Weill dans l’Introduction à son Choul’hâne Aroukh Abrégé (rééd. 1992 Paris page XV), rappelle que le Pentateuque lui- même par les mots « ainsi que je te l’ai ordonné » (Deutéronome 12,21) se réfère à la loi orale qu’il présuppose. A propos de l’Etrog, rappelons l’expression hermétique de l’ordre biblique (Lévitique 23, 40) « Vous prendrez le premier jour (de la fête des cabanes) le fruit d’un bel arbre ». La tradition orale seule précise qu’il s’agit du cédrat. Enfin toute la pratique des tefiline du bras et de la tête aux si nombreuses règles d’application ne peut se déduire du texte écrit de la Tora : « tu les attacheras (les paroles divines) comme signe sur ton bras » (Deutéronome 6,8). A vrai dire aucune loi de la Tora ne peut se pratiquer sans le recours à la tradition orale du judaïsme. Certains auteurs se sont demandé pourquoi l’existence et la nécessité de la loi orale ayant été démontrées, il n’y a pas eu de mise par écrit de tout ce corpus juridique. Nos Sages ont tenu à maintenir l’étude des sources de la tradition, des principes et l’histoire des débats et discussions entre les écoles de Hillel et de Chammaï, de Rabbi Ismaël et Rabbi Akiva, de Rachi et des Tossafistes et entre les maîtres de toutes les époques pour maintenir vivante la tradition juridique juive et pour lui permettre de s’adapter et de répondre aux défis de contextes historiques en permanente évolution. Le Rabbin Loew, dit le Maharal de Prague (1512 ?-1609) considère comme pratiquement impossible la rédaction d’un ouvrage exhaustif renfermant la totalité des détails de la loi et de leur explication. Le Talmud qui n’est qu’un aide-mémoire de la tradition orale comporte déjà des milliers de pages de grand format. Mettre toute la Tora orale par écrit serait donc une tâche irréalisable, contre laquelle Kohéleth a déjà mis en garde : on fait des livres en quantité, à ne pas finir. (Ecclésiaste 12,12) Notes : Albo, Sefer Ha-ikarim 3, 23 ; Juda Hallévi le Kusari, traduit du texte original arabe par le Grand rabbin Charles Touati éd. Verdier Lagrasse 1994 ; Maharal, Gour Aryeh sur Exode 34, 27. 16 N°53 • Mai 2015 prêt à poser coussins sur mesure -20% collection de peinture canapés convertibles rideaux sur-mesure voilages sur toute la sélection blanc estival 15 MAI AU 20 JUIN 2015 accessoires 112 avenue Achille Peretti 92200 Neuilly-sur-Seine T. 01 47 22 94 48 - [email protected] NEUILLY PARIS OUEST DATES ET HORAIRES À RETENIR : (SAUF JOURS DE FÊTE) Horaires des offices de la semaine (sauf jours de fête) Dimanche et jours fériés Cha’harit 8h00 שחרית Min’ha et Maariv 19h30 מנהח מעריב Du Lundi au Jeudi Cha’harit 7h00 שחרית Min’ha et Maariv 19h30 מנהח מעריב Vendredi soir Cha’harit 7h00 שחרית Min’ha 19h מנהח Chir hachirim-Arvit 19h15 Chabbat Samedi Matin Synagogue à 9h00 2e office au CCJC à 9h00 Cours de Rav Azimov à 12h30 à la synagogue (1er étage) Samedi après-midi 1h30 avant la fin de chabbat Maariv à la fin de Chabbat Dates à retenir Fêtes de TICHRI 5776 Début des sélih’ot séfarades : lundi 17 août 2015 Début des sélih’ot achkénazes (et grandes sélih’ot pour tous) : dimanche 6 septembre 2015 Roch Hachana 5776 : lundi 14 et mardi 15 septembre 2015 Jeûne de Guédaliah : mercredi 16 septembre 2015 Chabbat Chouva : samedi 19 septembre 2015 Yom Kippour : mercredi 23 septembre 2015 Soukot : du lundi 28 septembre au dimanche 4 octobre 2015 Chémini Atséret et Simh’at Torah : lundi 5 et mardi 6 octobre 2015 La vente des places pour les fêtes de Tichri débutera à partir du lundi 1er juin, aux horaires du secrétariat au 01 47 47 78 76 poste 4. Programme des cours du rabbin M. Azoulay, samedis d’avril à juin 2015 : Le choix des thèmes et la matière à réflexion proviennent, à quelques exceptions près, d’un ouvrage publié l’année dernière par Haïm Navon, rabbin de Modi’in, enseignant en Torah dans des Yéchivot, centres d’étude et Mikhlalot. Auteur de neuf livres (publiés en hébreu), dont un best-seller, « Eve n’a pas mangé une pomme-101 erreurs répandues au sujet du judaïsme ». Sa dernière œuvre est Teqou-101 grandes controverses du judaïsme. Les sujets sont généralement en rapport avec la Paracha de la semaine. CHABBAT 18 AVRIL, 19H : Le non respect des lois de la Cacherout (« lois alimentaires ») : conséquences concrètes ou abstraites ? 18 N°53 • Mai 2015 CHABBAT 25 AVRIL, 19H15 : Pourquoi l’élection du pays d’Israël ? CHABBAT 2 MAI, 19H15 : Les démons existent-ils ? CHABBAT 9 MAI, 19H30 : Les Cohanim, une bonne ou une mauvaise chose ? CHABBAT 16 MAI, de 18H à 20H45 : CHABBAT LIMOUD SUR CHAVOUOT. CHABBAT 23 MAI, veille de Chavouot, 18H30 : Qui de l’étude ou de l’action prime, en matière de religion ? LUNDI 24 MAI, 2e JOUR DE CHAVOUOT, (entre Min’ha et Ma’ariv) : Réflexions sur la conversion au judaïsme (inspirées par André Aaron Fraenckel zal) SAMEDI 30 MAI, 21H : Faire vœu de nazirat est-il méritoire ou fautif ? Dates et horaires à retenir 17 Tamouz : Dimanche 5 juillet 2015. Début du jeûne : 3h15 – Fin du jeûne : 22h48. Le jeûne du 17 Tamouz est l’un des 5 jeûnes publics institués par les prophètes et les rabbins. Il correspond au jeûne du 4e mois évoqué dans le livre de Zacharie et commémore une série de calamités ayant frappé le peuple juif durant son histoire (Michna Taanit 4,6 et Talmud Taanit 28b). 1 - La faute du veau d’or et le bris des premières tables de la Loi 2 - L’introduction d’une idole dans le Temple de Salomon 3 - L’interruption de l’offrande perpétuelle (le korban Tamid) lors du siège de Jérusalem par les babyloniens, pour la première fois dans l’histoire 4 - Un rouleau de la Torah fut brulé par le chef militaire romain Apostomos 5 - Une première brèche est apparue dans la muraille d’en- ceinte de Jérusalem au cours des sièges babyloniens et romains de Jérusalem. Le jeûne du 17 Tamouz inaugure la période de deuil des Trois semaines « Ben Hamétsarim ». Les trois semaines ou Ben Hamétsarim, littéralement « entre les détroits » sont une période de deuil public d’institution rabbinique s’étendant entre les jeûnes du 17 Tamouz (début des affres de la destruction du Temple) et du 9 Av (jour de la destruction du Temple), c’est-à-dire du dimanche 5 juillet au dimanche 26 juillet 2015 inclus. (Semaine maigre du vendredi 17 au dimanche 26 juillet 2015 inclus, sauf le Chabbat). Elles sont marquées par des manifestations croissantes d’affliction et l’abstention d’activités joyeuses comme la célébration de mariages ou de fêtes accompagnées de musique. Selon les traditions, les manifestations de deuil se renforcent à partir du 1er Av, par l’interdiction de la consommation de vin ou de viande (sauf le chabbat), ainsi que la lessive ou le port d’habits neufs ou se couper les cheveux ou se raser. 9 Av : Dimanche 26 juillet 2015. Début du jeûne : samedi 25 juillet à 21h39 – Fin du jeûne : dimanche 26 juillet à 22h25. Institué également par les prophètes et les rabbins, le jeûne du 9 Av correspond au jeûne du 5ème mois, lui aussi évoqué par le prophète Zacharie. C’est le jour le plus triste du calendrier hébraïque et commémore toute une série de malheurs pour le peuple juif. - l’interdiction pour la génération sortie d’Egypte d’entrer en Israël suite à la faute des explorateurs. - En -586, la destruction du premier Temple de Jérusalem, par Nabuchodonosor et les babyloniens. - En 70, la destruction du second Temple de Jérusalem, par Titus et les romains. - Jérusalem fut détruite et labourée par Turnu Rufus et devint une ville romaine Aelia Capitolina. - En 135, la destruction de la forteresse de Bétar. - les persécutions des juifs lors des croisades. - l’expulsion des juifs d’Angleterre, d’Espagne et de France au Moyen- Âge. - la mise en place de la solution finale lors de la seconde guerre mondiale par les nazis (déportation du ghetto de Varsovie, rafle du Vel d’hiv….). N°53 • Mai 2015 19 NEUILLY PARIS OUEST PRESCRIPTIONS DE CHAVOUOTH HORAIRES DE CHAVOUOTH 5775/2015 à la synagogue de Neuilly Samedi 23 mai matin soir 9h00 minh’a 19h30 (veille de fête) arvit 20h15 (pas de séouda Chélichite à la synagogue) Fin de chabbat à 22h37 Veillée d’étude au Centre Communautaire à partir de minuit La veillée sera suivie d’un premier office de chah’arit à l’aube Dimanche 24 mai (1er jour de fête) matin soir 9h00 20h00 lecture des 10 commandements 19h15 : Lecture du Rouleau de Ruth (1ère partie) Chavouoth pour les enfants Lecture des 10 commandements au Centre Communautaire - 1er étage pour les enfants de 3 à 10 ans à 11h00 Distribution de glaces Pour tous à partir de 13h00 : Grand repas « halavi » au Centre Communautaire-rdc P.a.f : 25 euros – inscriptions et règlements au 01 47 47 78 76 - poste 4 Lundi 25 mai (2 jour de fête) e matin soir 9h00 minh’a 21h00 yizkor maariv 22h40 20h15 : Lecture du Rouleau de Ruth : (2e partie) Cours du Rabbin M. Azoulay Samedi 23 mai à 18h30 : Qui de l’étude ou de l’action prime, en matière de religion ? Lundi 25 Mai de 21h30 à 22h40 : Réflexions sur la conversion au judaïsme. (inspirées par André Aaron Fraenckel )ז״ל 20 N°53 • Mai 2015 Prescriptions pour Chavouoth Chavouoth est la 2e des 3 fêtes de pèlerinages, les Chaloch régalim. Ces trois fêtes de pèlerinages sont toutes liées à l’histoire de la sortie d’Egypte : Pessa’h commémore la sortie d’Egypte des enfants d’Israël après 400 ans d’esclavage, Soukot, la vie des enfants d’Israël dans le désert et Chavouoth le don de la Torah au mont Sinaï. Ces 3 fêtes étaient également célébrées à l’époque du Temple par un pèlerinage à Jérusalem où étaient offerts les premiers fruits des récoltes. Chacune de nos fêtes est caractérisée par une mitsva qui lui est spécifique : le Chofar à Roch Hachana, le loulav ou la Souka à Soukot, la Matsa à Pessa’h… Chavouoth est la seule fête qui ne semble pas être marquée par une mitsva qui lui est dédiée : c’est en fait l’étude de la Torah qui est au cœur de la célébration de Chavouoth, et qui est mise en valeur au travers de la veillée qui a lieu la 1ère nuit de la fête. Cette année Chavouoth commence samedi soir 23 mai à l’issue du Chabbat. Bien que l’on puisse commencer la prière du soir en communauté, avant la nuit complète, il faudra faire attention à ne pas utiliser de flamme (allumée avant Chabbat) ou transporter à l’extérieur avant la sortie du Chabbat à 22h37. Il faudra également attendre 22h37 pour réciter le kiddouche de la fête à la maison dans lequel sera inclus la havdalah (se reporter au Mahzor). Dans toutes les communautés, sont organisées des veillées d’études, durant lesquelles on étudie ou on lit le Tikoun, qui est une compilation de textes choisis par nos sages. Dès l’aube, on commence la prière du matin durant laquelle sont relus les 10 commandements (Exode 20). Cette lecture constitue pour nous une nouvelle acceptation de l’ensemble de La Torah et de ses commandements. Il est également de tradition durant Chavouoth de fleurir les maisons et les synagogues, pour rappeler que le mont Sinaï s’est mis miraculeusement à fleurir lors de la révélation de D.ieu. On consomme des mets lactés (ou le fameux gâteau au fromage…) durant les repas de fêtes car la Torah est nourrissante comme le lait et nous devons toujours l’avoir à la bouche comme le rappelle le verset du Cantique des Cantiques (IV, 11) : du lait et du miel coulent sous ta langue… La Méguila de Ruth est lue pendant Chavouoth. Ruth, la moabite se convertit au judaïsme et accepte toute la Torah, tels les hébreux au pied du Sinaï. Elle est également la grand-mère du roi David qui naquit et décéda à Chavouoth. S.A.B Print VENTE D’ESPACE PUBLICITAIRE La Régie Publicitaire de Neuilly Paris Ouest recherche COMMERCIAL(E) EXPÉRIMENTÉ(E) Contactez : Pascal KARSENTI Tél. : 06 07 52 93 55 - 01 55 90 58 58 | Mail : [email protected] N°53 • Mai 2015 21 NEUILLY PARIS OUEST ACTUALITÉS Chabbat de Joël Mergui à Neuilly Dans le cadre de ses visites communautaires, le président du Consistoire a célébré le Chabbat du 13 mars dernier dans la communauté de Neuilly. Il a tout d’abord rendu visite, vendredi soir, au Grand Rabbin Joseph Haïm Sitruk, qu’il a remercié pour sa présence toujours active et engagée au service de la communauté. Chabbat matin, Joël Mergui a participé aux offices dans notre synagogue de la rue Ancelle. Après s’être entretenu avec les fidèles, le président Philippe Besnainou et le rabbin Michaël Azoulay, des préoccupations locales autant que nationales, le président du Consistoire s’est rendu à la synagogue Alef où l’attendaient le rabbin Ariel Gay, le président Hugo Nataf et une nombreuse assistance pour débattre de la nécessaire mobilisation des juifs pour la perpétuation du judaïsme français. Un groupe de femmes dynamiques vient de se créer à Neuilly sur Seine. La WIZO, connaissez-vous ? WIZO ou « Women International Zionist Organisation ». C’est une organisation dirigée à 100 % par des femmes, à l’écoute des femmes et de leurs besoins. Elle est représentée par 52 fédérations dans le monde. La WIZO est une ONG mondiale, créée en 1920 par Rébecca Sieff, apolitique et engagée dans l’action sociale au service des Femmes et de l’Enfance en Israël. En France, il y a des sections dans toutes les grandes villes. Wizo France parraine de nombreuses institutions : • 10 crèches avec près de 1 000 enfants accompagnés, aidés, mais aussi portés vers l’excellence. 22 N°53 • Mai 2015 À la mémoire de Stéphane Atlani Z’’L L’office et la cérémonie commémorant la semaine de deuil (chiva) de Stéphane Atlani z’’l se sont tenus le 10 mars dernier à la synagogue de la rue Ancelle. Dans un climat de profonde émotion et devant une nombreuse assistance venue lui rendre hommage, de nombreuses prises de paroles ont rappelé sa mémoire huit jours après sa disparition qui a bouleversé toute la communauté. Stéphane Atlani avait toujours été un fidèle engagé et dévoué dans toutes les communautés qu’il avait fréquenté (Neuilly, Versailles, Massy, Deauville…). Après les quelques mots prononcés notamment par le rabbin Michaël Azoulay et par le Docteur Benezra, on retiendra l’allocution très digne et courageuse de son fils ainé Maxime, venu rappeler la signification des prénoms hébraïques de son père Moché Ménaché ben Mordekhaï z’’l. A cette occasion, le Président de la communauté, Philippe Besnainou, a annoncé la pose d’une plaque à sa mémoire dans la salle du premier étage du Centre communautaire. Celle-ci a été dévoilée lors de la cérémonie des Chélochim le mercredi 1er avril. Les membres de l’office du Centre communautaire, où il participait activement tous les Chabbatot, et au-delà les fidèles de la communauté de Neuilly, n’oublieront pas le visage, la voix et le dévouement de Stéphane Atlani z’’l. Femmes de notre Communauté : rejoignez la WIZO - crèche Corrin-Waser Sterenblic. Jérusalem - crèche Elsa Bourla. Tel Aviv - crèche Mila Racine. Tel Aviv - crèche Cumet. Modiine - 2 crèches Mathilde Nahmias Hassid. Tel Aviv-Jaffa - crèche Givatayim. Givatayim - crèche Weill-Gros. Modiine - crèche Simone Béer Porge. Tel Aviv - crèche Benhamou. Kfar Saba • 1 Club de familles monoparentales à Jaffa ; ceux qui le fréquentent disent : « On entre tête basse et blessés, on ressort dignes et réparés ». • Des Clubs de Jeunes - Club Denise Bernard Kahn. Beit Shemesh - Club Maoz Tsione. Mevassereth Tsione - Club Raya Jaglom. Nitzanei Oz • Des Clubs de Femmes - Club Féminin. Herzlia Pitouah - Maison Yehouda et Mazel tov Amar. Tibériade • Le lycée technologique Maya Rosenberg. Réhovot ou Lycée de la seconde chance. A Neuilly, vous êtes toujours venues nombreuses au repas annuel sous la Souccah de la Synagogue de la rue Ancelle. Participez et faites venir vos amies à nos manifestations. À très vite. Arlette Nebbot Responsable Wizo Neuilly s/ Seine [email protected] Opération des paniers de Pessa’h réussie Cette année encore, l’opération des paniers de Pessa’h, destinée à permettre à ceux qui en ont besoin de passer les fêtes de Pessa’h le plus dignement possible, s’est tenue dans la communauté de Neuilly, avec un succès encore plus grand que l’an passé. De très nombreux paniers, préparés jusque tard dans la nuit quelques jours avant Pessa’h, ont été livrés là où c’était nécessaire. L’opération a cette année encore été gérée, et rendue possible, par nos fidèles Serge Tayar et Fréderic Mimoun. Tant le nombre de donateurs que de paniers livrés ont été en sensible augmentation. De même, la mobilisation des bénévoles pour préparer puis pour livrer les paniers était plus importante. Les uns comme les autres doivent être vivement remerciés pour ces gestes de solidarité qui honore l’ensemble de notre communauté. A noter qu’à coté de cette très belle opération des paniers, la communauté de Neuilly-Ancelle a également envoyé directement une aide à certaines associations pour les fêtes de Pessa’h dans le cadre de son activité traditionnelle de Tsédaka. CONSIGNES DE SÉCURITÉ SYNAGOGUE DE NEUILLY ANCELLE - CCJC • Ne laissez jamais les portes ou les fenêtres ouvertes sans surveillance. • Si vous voyez une personne au comportement suspect (ou un véhicule stationné aux abords de la synagogue et du centre communautaire), signalez-la aux policiers, aux agents de sécurité, à un permanent ou à un administrateur de la synagogue. • Si une personne veut rentrer en même temps que vous à la synagogue ou au centre communautaire et que vous avec un doute sur celle-ci, signalez la discrètement à un agent de sécurité, un permanent ou un administrateur. • Si vous voyez un objet abandonné dans la synagogue ou le centre communautaire, n’y touchez pas : prévenez immédiatement un agent de sécurité, un permanent ou un administrateur. • Arrivez à l’heure lors des cours et activités dispensées au centre communautaire. • Ne pas stationner devant la synagogue ou le centre communautaire en dehors des places autorisées. • À la fin des offices et des activités, ne restez pas devant la synagogue ni devant le centre communautaire, évitez tout attroupement et dispersez-vous rapidement. • Acceptez calmement les consignes de sécurité des personnes qui sont là pour vous protéger. • Respectez les personnes qui vous protègent. N’oubliez pas que pendant que vous priez à l’intérieur, ils veillent sur vous à l’extérieur. LA SÉCURITÉ C’EST SIMPLE SI TOUT LE MONDE Y PARTICIPE LA SYNAGOGUE EST VOTRE MAISON, PROTÉGEZ-LA ! LA COMMISSION ADMINISTRATIVE N°53 • Mai 2015 23 L’ISF, POUR LES PAUVRES AVANT TOUT ! Gabriel VADNAI Délégué général aux dons et legs de la Fondation CASIP-COJASOR Directeur général de 1974 à 2013 La loi TEPA, promulguée en 2007, a réjoui les fondations sociales, en particulier juives, dans la mesure où elle permettait aux contribuables de se libérer de leur Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) à leur profit. Avec une certaine générosité – qui va dans le sens d’une meilleure efficacité de l’action sociale, l’État permettait aux contribuables de choisir le destinataire de leur impôt, celui qu’ils jugeaient le plus capable de remplir la mission sociale. Sous la pression de différents intervenants, le législateur a étendu les destinataires possibles de l’ISF, au point que certains ont appelé la loi TEPA « la loi anti-ISF ». Aux fondations se consacrant uniquement ou essentiellement à l’action sociale se sont ajoutées les FCPI, les FIP, les PME, à but tout à fait lucratif, mais aux gains très incertains, et de nombreux organismes aux objectifs les plus variés (universitaires, artistiques, économiques), dont la solidarité est généralement absente de leurs buts. Revenons à l’essentiel : la solidarité, comme nous la comprenons dans la communauté juive, c’est l’aide aux plus démunis, c’est la création de structures répondant aux besoins des personnes en difficulté, personnes âgées, handicapés, infirmes … C’est un don sans contrepartie financière, … mais avec une énorme contrepartie morale et personnelle. Disons-le, même si la loi semble affirmer une position différente, l’ISF devrait être destiné d’abord, et peut-être uniquement, aux pauvres. Le contribuable affirme parfois avoir des difficultés à choisir le ou les bénéficiaires de sa générosité. Pourtant le nombre de fondations (et non d’associations, car celles-ci sont exclues de la loi) se consacrant essentiellement ou uniquement à la solidarité, à l’action sociale, à la Tsedaka est fort peu nombreux. La Fondation CASIP-COJASOR, qui bénéficie de la confiance jamais démentie depuis 206 ans de la communauté juive et des personnes en difficulté, se consacre exclusivement à aider les familles sans ou avec peu de ressources – 20 000 personnes par an, à créer des structures d’accueil pour les personnes âgées et les handicapés (700 résidents). Elle attribue des aides en nature (vêtements, accompagnement de travailleurs sociaux), en argent (plusieurs millions d’euros distribués chaque année) et met en place des programmes d’insertion sociale pour toutes les couches de la population (Maisons des seniors, services d’entraide aux personnes âgées, aux rescapés de la Shoah, halte-garderie, médiation familiale). Pour ne pas fatiguer le lecteur, la liste complète de ses services ne peut qu’être raccourcie dans un tel article! En attribuant son ISF à la Fondation CASIP-COJASOR, on est sûr de ne pas se tromper : il s’agit bien de solidarité efficace, reconnue par l’ensemble des partenaires publics et privés. Donner au CASIP, c’est répondre à son devoir civique de participer à l’effort national de lutte contre la pauvreté et c’est agir en conformité avec les prescriptions morales et religieuses de la tradition juive. I S F nvestissez votre olidarité dans une ondation de confiance בס״ד En cette période difficile, soyez aux côtés de la Fondation CASIP-COJASOR, deux siècles de solidarité efficace avec les plus démunis C’est maintenant le moment de manifester votre générosité ! אם לא עכשיו אימתי Si ce n’est maintenant, alors quand ? (Pirkei Avoth, Les Principes des Pères, 1,14) «Faites comme moi qui, en bon banquier, aime que son argent soit bien placé : soutenez le CASIP-COJASOR ! » Éric de Rothschild Vos dons sont déductibles des impôts (ISF et revenus) jusqu’à 75% de leur montant. Délais de paiement : • Pour les patrimoines inférieurs à 2,57 M€ : avant le dépôt de la déclaration d’impôt sur le revenu • Pour les patrimoines supérieurs à 2,57 M€ : 15 juin 2015 • Par internet : www.casip.fr site sécurisé (Caisse d’épargne) • Vous recevez votre reçu cerfa par e-mail en retour en quelques minutes • Toutes cartes de crédit (débit différé pour ceux que cela concerne) • Par chèque adressé 8, rue de Pali-Kao 75020 Paris (reçu par poste ; par e-mail sur demande) • En apportant votre chèque ou votre carte de crédit, durant nos heures de bureau de 9h à 18h (vendredi 16h) Informations, conseils et documentations en toute discrétion : 1809 01 44 62 13 10 • [email protected] • www.casip.fr F O N D A T I O N CASIP-COJASOR (Paiement sécurisé) NEUILLY PARIS OUEST CCJC Octobre 2015 : le club de bridge du CCJC part en Israël ! Rejoignez le Bridge Club Neuilly Jérôme Cahen et passez d’excellentes vacances en Israël cet automne ! Du 7 au 14 octobre 2015, découvrez Tel Aviv, Jérusalem, la Mer Morte, Massada, Safed et Tibériade, le tout dans une ambiance chaleureuse et conviviale, ponctuée de parties de bridge, d’une rencontre avec un club israélien et d’un tournoi ! L’hébergement est prévu à l’Hôtel Crowne Plaza, un très beau 5 étoiles de Tel Aviv avec une plage magnifique, 220 chambres, 7 restaurants, piscine etc. Le transport se fait en avion El AL pour l’aller et le retour, et le dîner de chabbat, inclus dans le forfait sera un grand moment, comme la soirée de clôture dans un cabaret grec du vieux Jaffa ! Vous voulez découvrir le pays, passer du bon temps et vous faire de nouveaux amis, n’hésitez plus et rejoignez le Bridge Club Jérôme Cahen ! On y joue chaque semaine au CCJC, les mardis et jeudis, les Rondes de France, de 13h30 à 18h et on y dispense également tout au long de l’année des cours pour débutants, intermédiaires ou avancés. Un club dynamique et sympathique où nous vous attendons avec impatience ! Lancez-vous ! Voyage du Bridge Neuilly Jérôme Cahen, 8 jours/ 7 nuits : 1 490 € en chambre double. Supplément single : 560 €. Sont compris dans le forfait : › Les taxes aéroport › Transfert aéroport /Hôtel /Aéroport › 7 Nuits au Crown Plaza ***** Tel Aviv › Le logement en chambre double › Les petits déjeuners › Le diner de chabbat › Une excursion à Jérusalem avec entrée à Yad Vashem et déjeuner libre › Une excursion à Safed et Tibériade avec déjeuner au bord du lac › Le guide francophone › Assistance Joubert voyages Le forfait ne comprend pas : › Toutes prestations non mentionnées au programme › Une excursion à Massada et Mer Morte avec déjeuner au kibboutz Ein Guedi : 90 € Renseignement auprès de : Henry Salama - Tél. : 06 86 96 38 77 [email protected] 30 N°53 • Mai 2015 NEUILLY PARIS OUEST PARTENARIAT NEW YORK : Partenaire particulier Le centre communautaire juif Sid Jacobson de Long Island, New York, est notre partenaire privilégié. Petit compte-rendu après une visite dans leurs locaux. O n en a déjà parlé dans le bulletin de Tichri, mais c’est important, grâce au soutien du président et de la commission administrative, nous appartenons au programme AMITIM de jumelage de l’association mondiale des centres communautaires. Ce programme a pour but de créer un projet commun pour la jeunesse entre Israël, l’Ukraine, les USA et la France. Et parmi ce groupe, nous avons une excellente relation avec nos amis américains de Long Island. Fin mars, j’ai été reçue très officiellement en tant que représentante de notre communauté et de notre centre communautaire. C’est non seulement un grand honneur mais aussi un grand bonheur que je voudrais partager avec vous. Tout au long des événements de janvier dernier et de leurs conséquences, nous avons reçu, Lise Benkemoun et moi-même, de nombreux témoignages de soutien des autres centres du monde entier, dont nous avons côtoyé les représentants à Budapest, et de façon plus soutenue par le centre Sid Jacobson. L’accueil reçu a été exceptionnel. Le directeur du centre, David Black, est venu lui-même nous chercher à Manhattan, mon mari et moi. Après un peu plus d’une heure de route, nous sommes allés visiter le centre, et rencontrer la responsable du programme jeunesse, Rebecca Firestone. Après la visite du centre, nous avons été reçus chez la présidente du Centre Debra Buslik, qui a succédé à son mari. 32 N°53 • Mai 2015 La taille, le fonctionnement, la conception, et le nombre de familles juives du voisinage qui profitent du centre, n’ont bien sûr aucune commune mesure avec nous. En revanche, nous avons quelques objectifs communs : la défense des valeurs du judaïsme, le bien-être et la sécurité des membres de la communauté, le soutien à Israël, et les services communautaires les plus étendus aux familles. On peut ajouter les valeurs de l’action sociale qui sont là-bas tout à fait hors du commun. David Black, qui viendra nous rendre visite la première semaine de juin, est un homme dynamique et plein d’humour qui dirige une équipe de 55 permanents et une légion de bénévoles ! Il est parfaitement francophone et a dirigé une antenne de l’alliance française, et est également chevalier de l’ordre du mérite. Nous avons visité d’incroyables installations consacrées à de nombreuses activités dont les principales sont : LA JEUNESSE Une crèche pour les bébés depuis la naissance pour les mères qui travaillent. Un gan remarquable qui accueille 190 enfants, avec un système de babysitting organisé par le centre. Un système d’activités périscolaires pour les primaires et le collège, par un programme appelé « save a schlep » : les enfants sont ramassés par des bus dans les écoles et les collèges après les cours, emmenés au centre où ils ont des salles pour travailler et réviser, mais aussi pour des travaux manuels. Ils peuvent aussi faire du sport, prendre des cours de natation et participer au programme culturel du centre Un « summer camp » fonctionne l’été pendant les vacances scolaires, 900 enfants de 2 à 16 ans y sont accueillis dans différents groupes. Et pour finir et pour la première fois cette année, ils ont ouvert une troupe d’éclaireurs pour les enfants israéliens nombreux qui vivent près du centre. Une trentaine dispose d’un « shaliah » venu spécialement d’Israël pour eux, pour organiser les activités de ce groupe entièrement en hébreu et David compte étoffer le programme pour les intégrer à la vie sociale des autres jeunes. LA CULTURE Une bibliothèque, une petite salle pour cours et conférences, une grande salle de spectacle disposant d’une scène et d’un système ingénieux d’installation de sièges sans difficulté, une galerie d’art permettent une vie culturelle intense et de nombreux cours : conversation, cours de torah, cours d’hébreu de musique klezmer, café philosophique, etc. LE SPORT C’est la partie et la source de revenus la plus importante de la vie du centre. Les membres contribuent très largement par leurs cotisations à l’équilibre financier des installations. Les abonnements sont très chers, et les cours privés encore plus. Une piscine olympique et des bassins d’apprentissage pour les enfants, des installations pour permettre aux handicapés de profiter de la piscine, une grande salle de musculation, une salle de cardio (vélos et tapis), deux salles de fitness, un terrain de basket, une piste pour courir autour des autres installations ont un attrait évident pour tout le voisinage ; d’autant plus que tout est à l’intérieur du bâtiment et utilisé 12 mois sur 12. LES SENIORS Très choyés ils profitent des installations avec des activités sportives et culturelles adaptées et des animateurs profession- nels qui veillent sur eux. Ils disposent en plus d’une cafétéria qu’ils gèrent eux-mêmes. LE VOLET SOCIAL DES ACTIVITÉS C’est la partie la plus remarquable, la caractéristique particulière du centre, qui est de gérer trois programmes sociaux : - un premier programme pour les autistes qui sont accueillis dans la journée par des animateurs spécialisés qui travaillent au développement de différents groupes de malades, de deux ans à 30 ans et plus. Ils disposent aussi de groupes de soutien spécifiques pour les familles dans cette situation ; - un second programme s’adresse aux personnes atteintes d’Alzheimer précoce dès 40 ans ou même parfois moins. Les malades sont pris en charge de jour, et des spécialistes tentent de développer leurs capacités personnelles à s’adapter à leur nouvelle situation toujours avec un groupe d’accompagnement des familles ; - le dernier programme s’adresse aussi aux malades d’Alzheimer mais beaucoup plus âgés qui ont besoin de soutien et d’aide dans leur quotidien ; - le centre organise aussi des séminaires pour personnes au chômage de tout âge et offre de l’aide à la recherche d’emploi. Nous espérons continuer notre partenariat nous cherchons toujours des jeunes qui pourraient trouver à Long Island les amis, les partenaires qui leur permettraient de créer les échanges les plus enrichissants. Si cela vous tente, contactez le centre sans hésiter ; nous vous accueillerons volontiers. Lise Leszczynski N°53 • Mai 2015 33 NEUILLY PARIS OUEST TRIBUNE LIBRE Fier d’appartenir à la nation française et au peuple juif Par Gil Taieb, Vice-Président du CRIF et du FSJU, administrateur du Consistoire de Paris D epuis le début de l’année, nous voyons devant nos synagogues et nos écoles une présence policière et militaire impressionnante. Un sentiment double nous habite : -la reconnaissance naturelle de citoyens envers les autorités de notre pays qui ont su réagir avec force et efficacité. Qu’ils en soient tous remerciés, - mais également une envie de hurler ! Je suis révolté de devoir expliquer à nos enfants qu’ils sont menacés et qu’ils se doivent de passer devant des militaires lourdement armés pour rentrer dans leur école. Révolté de nous sentir mis à l’écart de la communauté nationale parce que visés et montrés du doigt. Révolté de ne pouvoir être un citoyen comme les autres, libre de circuler sans crainte, de défendre mes convictions, d’aimer Israël et de lui exprimer mon soutien. Révolté de devoir trouver des excuses à ceux qui décident librement de faire leur Alya et de réaliser le vieux rêve sioniste ! Révolté d’avoir à affirmer ma fidélité à la République alors que nous en sommes les fruits et les enfants, que nous portons tous ses valeurs et les défendons. Mais cette révolte n’est que passagère car il y a tant de fierté d’appartenir à la Nation Française, celle de la révolution, des droits de l’Homme et du Citoyen, de Blum, de Mendès Artisans, commerçants, professionnels,vous souhaitez diffuser votre publicité dans notre revue... Contactez la régie publicitaire : Pascal Karsenti 01 55 90 58 58 34 N°53 • Mai 2015 France, de De Gaulle, de Voltaire, de Rousseau et de tant de grands hommes ! Tout comme je suis fier aussi d’appartenir à ce peuple juif ! Fier d’appartenir à ce peuple combattant qui a su traverser les méandres de l’histoire en restant fidèle à ses valeurs. Fier de ce peuple Citoyen exemplaire qui fait de la loi du pays dans lequel il vit sa loi. Fier de son investissement dans tous les combats pour le droit, la démocratie, la liberté et le vivre ensemble ! Fier de soutenir et de défendre Israël, seule démocratie dans un moyen orient livré aux djihadistes. Fier de son peuple, de sa jeunesse, de son apport à l’humanité dans les domaines scientifique, culturel et artistique. Fier de son armée du peuple qui garde les frontières. Les fascistes, les terroristes islamistes et leurs complices cherchent à nous faire peur, à nous isoler, à nous diviser et à nous faire taire ! Ils perdent leur temps !! Nous sommes un peuple qui a de la mémoire : Un peuple qui sait honorer les Justes tout en commémorant nos 6 millions de morts le jour du Yom Hashoa. Un peuple qui fait la fête pour le Yom Haatsmaout (jour de l’indépendance de l’Etat d’Israël) mais sans jamais oublier la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour que naisse, vive et grandisse l’état JUIF le soir de Yom Hazikaron. Nous sommes les héritiers de chaque minute de l’Histoire et ne laisserons personne écrire notre Histoire. Nous resterons mobilisés et saurons transmettre le flambeau à notre merveilleuse jeunesse. NEUILLY PARIS OUEST NUL N’EST CENSÉ IGNORER LA LOI... JUIVE Les parachiot réunies (« mé’houbarot ») : Pourquoi ? A u cours de l’année, certains chabbatot, nous lisons deux parachiot (« péricopes », sections hebdomadaires du Pentateuque) au lieu d’une, par exemple, Terouma-Tetsavé ; Vayaquel-Pequoudé ; Tazri’a-Metsora’ ; A’haré Mot-Qedochim. Cela, pour au moins trois raisons : 1) Dans le cadre d’une année « péchouta », normale, c’est-à dire, de 12 mois (non embolismique, comportant 13 mois), il y a plus de parachiot que de chabbatot. En lisant deux parachiot un même chabbat, l’on parvient à achever la lecture des parachiot en une année. 2)Lorsqu’un jour de fête (« Yom tov ») tombe un chabbat (c’était le cas Pessa’h dernier), on ne lit pas la paracha de la semaine, mais une section du Pentateuque en rapport avec la solennité. Afin de terminer tout le Pentateuque en un an, durant une partie des chabbatot de l’année, on lira deux parachiot réunies en une seule (on ne s’interrompt pas entre la fin de la 1ère paracha et le début de la seconde). Lors des années de 13 mois, comportant donc plus de chabbatot, le nombre de parachiot me’houbarot est évidemment modifié. Le fait qu’en diaspora, les fêtes comportent généralement un jour supplémentaire par rapport à Israël, explique le décalage fréquent entre Israël et la diaspora au niveau des parachiot qui sont lues le chabbat. Il arrive effectivement que le chabbat qui suit une fête en Israël, soit encore un chabbat de fête en diaspora. En Israël on reprend la lecture de la parachat hachavoua, c’est-à-dire, de la paracha de la semaine qui correspond au chabbat, alors qu’en diaspora, en raison de la fête qui coïncide avec le chabbat, on lit une paracha de fête au lieu de la parachat hachavoua. Exemple : Pessa’h dernier s’est terminé vendredi soir en Israël, et le chabbat c’est la parachat Chémini qui a été lue, alors qu’en diaspora, Pessa’h s’est achevé à l’issue du dit chabbat, durant lequel a donc été lue la paracha du 8e jour de fête. 3)Il existe également un symbolisme derrière les noms des péricopes qui sont joints. Par exemple, Ah’aré Mot-Quédoshim, qui peut être traduit par « après la mort », « saints », signifie qu’il faut éviter de salir la mémoire des défunts. 4)Le Talmud enseigne qu’Ezra (Esdras) a institué : que les versets de malédictions contenues dans la parachat Be’houqotaï du Lévitique, soient lues avant la fête de Chavou’ot ; que les malédictions de la parachat Ki Tavo du Deutéronome soient lues avant Roch Hachana, afin que « l’année s’achève avec ses malédictions ». Par ailleurs, nos décisionnaires ont indiqué que l’usage s’est répandu de lire Bemidbar avant Chavou’ot, Dévarim avant le 9 Av, Nitsavim avant Roch Hachana (parce que Nitsavim évoque la Techouva/repentir) et Tsav avant Pessa’h. Il en résulte que pour lire ces parachiot selon les délais mentionnés, on n’a pas d’autre choix que de lire deux parachiot certains chabbatot. Rabbin Michaël Azoulay Après plus de 20 ans au sein de notre communauté en tant que secrétaire et professeur du Talmud Tora, Dane Abourmad a décidé de faire valoir ses droits à la retraite. Nous lui souhaitons une belle retraite entourée de son mari, ses enfants et petits-enfants et la remercions pour son dévouement à la communauté. Chère Dane Abourmad, Je tenais, dans les colonnes de ce journal d’une communauté pour laquelle vous avez tant œuvré, bien avant que je la rejoigne, à vous exprimer ma plus profonde gratitude pour vos bons et loyaux services depuis mon entrée en fonction, il y a près de sept ans. Vous fûtes pour moi une secrétaire compétente, dévouée, gentille et patiente, toujours disponible pour répondre à mes nombreuses sollicitations. Je tiens à souligner la cordialité permanente qui caractérisa nos rapports. Je souhaiterais, enfin, vous rendre hommage pour votre contribution incommensurable à la formation de nombreuses benot mitsva qui font l’honneur de la synagogue de Neuilly. Vous allez nous et me manquer, et nous vous souhaitons une bonne retraite bien méritée, pleine de santé, de bonheur et de joie, à partager avec notre cher Maurice, lui à l’égard duquel notre congrégation a également une dette infinie. Rabbin Michaël Azoulay 36 N°53 • Mai 2015 NEUILLY PARIS OUEST JEUNESSE Entrez dans la danse ! I ssu d’une famille “traditionnaliste”, je fréquentais, étant plus jeune, la synagogue de la rue Buffault de façon assez occasionnelle. Ce n’est que l’année qui a suivi mon mariage que j’ai commencé à étudier la Torah toutes les semaines avec un Rav qui a su nous expliquer les grandes idées spirituelles du judaïsme, et surtout comment les appliquer dans notre vie de tous les jours. Il y a près de 10 ans, j’étais à la synagogue de la rue Buffaut pour fêter Simhat Torah, lorsque des amis m’ont proposé d’aller continuer la fête rue Lamartine, au siège des Loubavitch. Tout le monde chantait, dansait dans une ronde incessante, rythmée par des “Lè Haïm”! Donc depuis 4 ans, voilà le plan de la soirée de Simhat Torah : “Echauffement” à Ancelle puis “After” à Levallois ! En compagnie d’une équipe de copains de plus en plus nombreux chaque année... Mais l’année dernière, avec l’accord de notre Rabbin Mickael Azoulay, de notre président Philippe Besnaïnou, et de notre irremplaçable Moche Taieb, nous avons organisé avec Levi Azimov, Michel Bismuth et une dizaine de personnes, un office de Simhat Torah pour les jeunes (et moins jeunes !) au centre communautaire, complémentaire de l’office principal. Ce jour là, ma vision de la synagogue a changé... J’ai été très surpris par le nombre de jeunes venus de plus ou moins loin pour fêter la Torah dans la joie, avec des inconnus qui vous accueillent à bras ouverts. Rien de bien compliqué: quelques plateaux, un peu de boukha (merci Fred !), des Sifré Torah et surtout beaucoup de chants, de rondes et de Simha ! Ce fut un franc succès : de nombreux jeunes de la communauté et des EEIF (scout juifs parmi eux Benjamin Riveline, les frères Kern) qui depuis quelques années fêtaient Simhat Torah entre jeunes, étaient présents. Depuis ce jour là, j’ai continué à fêter Simhat Torah tous les ans, mais lorsque j’ai emménagé à Neuilly, malgré l’ambiance très familiale, festive et conviviale d’Ancelle, j’étais, je l’avoue, un peu nostalgique de cette atmosphère... Aussi, j’ai été très touché d’avoir été invité à faire parti du comité d’administration. En tant que chargé des jeunes, je souhaiterais leur donner envie de venir à la synagogue quelque soit leur niveau d’éducation religieuse, pour cela : - J’ai proposé à Alain Riveline de relancer l’office des jeunes le vendredi soir, qui a lieu une fois par mois, sur la liturgie Carlebach particulièrement chantante et surtout dansante. - Communiquer autour de l’office des enfants qui à lieu chaque samedi matin. - Organiser des évènements pour les fêtes dédiés aux jeunes. - Et enfin créer des activités non religieuses autour du sport, des jeux de stratégie et d’action ou encore des tournois de jeux vidéos afin de d’amener le plus grands nombres de jeunes a fréquenter notre belle communauté. Chaque évènement est relayé sur les réseaux sociaux et via jeunes qui ont envie de participer à l’organisation et relayer l’information (Merci à Benjamin, Rudy, aux frères Kern, et à Jonathan). Beaucoup d’activités (religieuses ou non) dédiées aux jeunes existent déjà, notamment au Centre Communautaire Jérome Cahen. Cependant beaucoup de jeunes juifs ne fréquentent pas la synagogue, ou trop peu... C’est à ces jeunes que j’aimerais m’adresser pour donner le “goût de la synagogue” grâce ces offices plus participatifs ou à des activités événementielles. J’aimerais pouvoir leur faire découvrir la beauté de notre belle religion qui pourrait très bien se résumer en chanson : “Mitsvah guedola, Liyot beSimha, Liyot beSimha Tamid” : C’est un grand commandement que d’être toujours dans la joie. J’aimerais pouvoir donner l’occasion à ces jeunes qui fréquentent occasionnellement la synagogue de passer de ”Juifs de Kippour” à “Juifs de Simhat Torah” puis à “Juifs de Chabbat”... Nous vous donnons rendez-vous sur le groupe Facebook : “Happy minyan ancelle” pour rester informés et participer aux prochains évènements ! Oy ! Jonathan BEHAR Article co-écrit avec mon épouse 38 N°53 • Mai 2015 NEUILLY PARIS OUEST JEUNESSE Le Collège Alliance ENIO L e judaïsme de l’ouest parisien a trouvé son école d’excellence aussi bien dans les matières juives que dans le programme académique, sans négliger les matières littéraires : depuis un an, un nouveau collège a ouvert ses portes dans le quartier d’Auteuil, au cœur du XVIème arrondissement, ou plutôt, nous pourrions dire qu’il a réouvert ses portes : puisque le Collège Alliance ENIO se situe dans la lignée du Collège ENIO, dirigé par Emmanuel Lévinas. Ce collège, qui appartient au réseau scolaire de l’Alliance Israélite Universelle, bénéficie de tout le savoir-faire en matière d’éducation de cette grande institution. Tout en développant une pédagogie moderne et ouverte, fondée sur l’idée contrat qui responsabilise tous les membres de la « communauté éducative », Ilana Cicurel, directrice des Ecoles de l’AIU, a réuni une équipe éducative qui cherche à aiguiser l’esprit critique des élèves, et vise l’excellence, sans négliger d’apporter toute l’aide nécessaire aux élèves qui connaissent des difficultés, dans une approche individuelle différenciée et adaptée à chacun. Les lieux sont toujours les mêmes depuis l’ancienne ENIO : rue Michel-Ange, avec la fameuse copie de la statue du Moïse dans la cour, qui continue de veiller de son œil courroucé ses enfants parfois insoumis, mais heureux et épanouis. Le bâtiment, quant à lui, est rénové. Mais l’idéal reste le même : enrichir et contribuer à la culture française, afin de donner une « formation à la fois française et juive » comme aimait à le répéter Emmanuel Lévinas. Sous la direction de Hannah Ruimy, qui enseigne également les matières juives, le collège Alliance ENIO développe une vision du judaïsme traditionnelle et intelligente, fondée sur l’étude et l’interprétation des textes autant que le respect de la Halakha. Avec une équipe pédagogique hors-pair, des projets innovants et pluridisciplinaires, tels que la mise en place d’un atelier d’écriture par Eliette Abécassis, le collège Alliance ENIO va bientôt s’agrandir pour pouvoir accueillir davantage d’élèves, car la demande est déjà très importante, devant le succès de ce jeune collège d’excellence, unique en son genre. Inscriptions au Talmud Torah de Neuilly-sur-Seine Nous accueillons les enfants de 5 à 14 ans sur plusieurs niveaux : Classe d’initiation au Talmud Tora : (5-6 ans) Kitah Alef : - débutants, pour apprendre à lire et à écrire l’hébreu, pour connaître la signification des fêtes, et apprendre la téfila. Acquisition d’un vocabulaire de 50 mots (7-9 ans) - grands débutants même programme que les débutants mais plus rapide. (9-11 ans) Acquisition d’un vocabulaire de 70 mots. Initiation à l’histoire juive (de la création à Moïse) Kitah Beth : Pour ceux qui ont déjà fait une année complète de Talmud Tora. Approfondissement des prières et des fêtes juives, amélioration de la lecture et de l’écriture. Acquisition d’un vocabulaire de 100 mots. Histoire juive (de Josué à Salomon) Kitah Guimel : La lecture et l’écriture acquises, initiation à la traduction des textes de la Tora, connaissances de la grammaire ; acquisition d’un vocabulaire de 130 mots. Histoire juive (du schisme à la destruction du 1er Temple). Kitah Daleth : Initiation à la Michna (loi orale) et à la pensée 40 N°53 • Mai 2015 juive. Connaissance complète de la Téfila du matin. Acquisition d’un vocabulaire de 150 mots. Histoire juive (du 1er exil à la destruction du 2nd Temple) Post Bar et Bat Mitsva : - Cours de pensée juive mixte, talmud et midrach par Moché Haim Braun, tous les dimanches de 11h30 à 13h, précédé d’un petit-déj. !! IMPORTANT !! Les cours ont lieu : Dimanche de 9h45 à 12h45 au 16 rue des Graviers. Mardi de 16h15 à 18h30 ou de 17h00 à 19h15 à la synagogue Mercredi de 13h15 à 15h30 à la synagogue. Une cantine est proposée le mercredi de 12h00 à 13h00 et une garderie-centre de loisirs de 15h30 à 17h. Les inscriptions débuteront à partir du lundi 15 juin 2015 au secrétariat de la synagogue 01 47 47 78 76 poste 6 ou 7. Rentrée le mardi 1er, le mercredi 2 et le dimanche 6 septembre 2015. La vie du Talmud Torah L ’année scolaire 2014-2015 se termine dans quelques semaines, voici en quelques lignes et photos, les évènements importants de la vie de notre Talmud Torah : Cette année aura été une année de changements importants et de transition. En effet, suite à la réforme des rythmes scolaires entrée en vigueur en septembre dernier à Neuilly, nous avons dû modifier les horaires des cours du Talmud Torah. accueilli jusqu’à 50 enfants ont vu leurs effectifs fondre telle la neige au soleil. Les cours du mercredi matin ont maintenant lieu l’après-midi de 13h15 à 15h30 et ceux du mardi soir de 16h15 à 18h30 ou de 17h00 à 19h15, ceci pour garder 2 heures pleines de cours et réduire le temps d’attente entre la fin de l’école et les activités périscolaires. Nous avons dû renoncer (temporairement) au projet de ramassage scolaire depuis les écoles publiques de Neuilly pour la cantine du fait du peu d’inscrits malgré la souplesse proposée et toutes les autorisations obtenues auprès de la Mairie. Les horaires des cours du dimanche matin n’ont pas changé, de 9h45 à 12h45 dans les locaux du 16, rue des Graviers. Nous réfléchissons actuellement avec le Consistoire à la conception d’un Talmud Torah en e-learning pour permettre aux enfants isolés ou éloignés de suivre le cursus du Talmud Torah et à tous d’apprendre avec des outils modernes correspondant à ceux qu’utilisent en permanence les enfants (PC, tablettes, smartphone…). Malheureusement avec le changement des rythmes scolaires, nous avons perdu de nombreux élèves qui venaient habituellement le mercredi matin et qui ne se sont pas réinscrits aux autres horaires proposés. La cantine du mercredi midi et le centre aéré du mercredi après-midi qui avaient Certaines familles ont privilégié les cours à domicile se coupant ainsi de la vie communautaire, d’autres ont fait le choix de l’école juive ou de l’Aliyah. Comme chaque année, en plus des cours dispensés par une équipe de 13 professeurs, toutes les fêtes de l’année juive u u u N°53 • Mai 2015 41 NEUILLY PARIS OUEST JEUNESSE (suite de la page 41) u u u ont été célébrées et vécues au Talmud Torah : - Pour Roch Hachana, tous les enfants ont reçu une pomme avec un pot de miel et un séder de Roch Hachana spécialement conçu pour eux. - A Soukot, des goûters pour les séances hebdomadaires ont réuni 3 tous les élèves dans la Souka. - Pour ‘Hanouka, les dégustations de beignets ont succédé aux allumages de bougies dans la synagogue et tous les enfants ont reçu des bougies et une ‘Hanoukiya. - Tou Bichevat fut marqué par une dégustation de 15 fruits et Pourim par les déguisements et la distribution des Michloa’h Manot en partenariat avec Rav Azimov. - A Pessa’h, tous les enfants ont reçu des Matsot Chmourot offertes par le consistoire de Paris. Plusieurs professeurs ont organisé des séder « blanc » pour pré- 42 N°53 • Mai 2015 parer les premiers soirs de Pessa’h en famille. Les élèves du dimanche matin ont pu assister et participer à la fabrication des Matsot lors d’un atelier très vivant et interactif. Les enfants ont pétri et fait cuire leurs Matsot. Le devoir de mémoire n’a pas été oublié cette année : nos élèves ont participé le dimanche 30 novembre à la cérémonie organisée par la Mairie de Neuilly en hommage aux 17 enfants déportés depuis la Pouponnière de la rue Edouard Nortier. Trois classes se sont rendues au Mémorial de la Shoah, pour assister en présence du Grand rabbin de France, Haïm Korsia, à la cérémonie de commémoration de la rafle des juifs de Tunisie organisé par la Société d’Histoire des juifs de Tunisie et d’Afrique du Nord présidée par le professeur Claude Nataf. L’année se terminera par les examens de fin d’année et la remise des prix et des diplômes la dernière semaine de juin. Du fait des tragiques évènements du mois de janvier, nous avons été et restons particulièrement vigilant à la sécurité de nos enfants aussi bien à la synagogue qu’à la rue des Graviers. Les militaires et la police assistés d’un vigile assurent la sécurité de notre Talmud Torah, mais nous devons nous discipliner en respectant les consignes de sécurité et les zones de stationnement autorisées. Les inscriptions pour la prochaine rentrée débuteront au secrétariat de la synagogue à partir du lundi 15 juin et se poursuivront tout l’été jusqu’à la rentrée qui débutera le mardi 1er septembre. Bonnes vacances. Moché TAIEB NEUILLY PARIS OUEST HISTOIRE SHOAH : la Maison Marguerite L e 30 novembre 2014, devant le 67 de la rue Edouard Nortier, à Neuilly sur Seine, a été rendu un bien triste hommage. À cette adresse, se tenait une résidence : « la Maison Marguerite ». Avant la guerre, c’était une maison de convalescence tenue par des religieuses protestantes. En 1942, elle fut louée à l’UGIF (Union Générale des Israélites de France) pour y abriter des enfants de 2 à 10 ans dont les parents avaient été déportés. Des infirmières s’en occupaient avec amour et dévouement. Le 25 Juillet 1944, les allemands raflèrent les enfants et le personnel. Ils furent déportés à Auschwitz et gazés immédiatement, le 31 Juillet 1944. La commémoration du 70e anniversaire de cette déportation s’est déroulée en présence du Député Maire de Neuilly sur Seine : Jean Christophe Fromantin, du Conseil Municipal, de Richard Prasquier, (Président Honoraire du CRIF et Président du Keren Hayessod), de Serge Klarsfeld, (à l’origine de la plaque comu u u N°53 • Mai 2015 43 NEUILLY PARIS OUEST HISTOIRE u u u mémorative apposée à l’entrée du 67 Rue Edouard Nortier, portant le nom des 17 enfants déportés). La Préfecture était représentée par son Secrétaire Général, Christian Pouget. Elie Korchia (Vice Président de l’ACIP) représentait Joël Mergui (empêché). Toutes les instances juives de Neuilly étaient également présentes. La cérémonie débuta, à 12h, après une minute de silence, des discours poignants ont été prononcés par le Président de la Communauté Juive de Neuilly, Philippe Besnainou, le Député-Maire, Jean Christophe Fromantin, Serge Klarsfeld, représentant « Les Fils et Filles des Déportés Juifs de France ». Christian Pouget ne manqua pas de dire son inquiétude devant la recrudescence des actes et paroles antisémites. Mme Françoise de Turckheim, qui a bien connu la Maison Marguerite, raconta avoir entouré, accompagné et consolé des enfants juifs jusqu’à ce qu’une camionnette vienne les chercher, pour les conduire en un lieu plus sûr. Elle n’a plus jamais eu de nouvelles de ces enfants. Elle espérait qu’au moins certains d’entre eux furent sauvés. 44 N°53 • Mai 2015 Très discret, mais plus présent que jamais, se trouvait dans l’assistance l’un des pensionnaires de la « Pouponnière ». C’est ainsi que l’on baptisa la « Maison Marguerite » car on y accueillait même des nourrissons. Il s’agit de Maurice Sztejnberg, récupéré par sa tante peu de temps avant la rafle. Des gerbes de fleurs ont été déposées sous la plaque. 17 jeunes Eclaireurs Israélites de France montèrent tour à tour sur une estrade pour lire les noms, prénoms et âges de ces 17 enfants et déposer chacun une bougie en leur mémoire. 17 bougies pour 17 enfants morts uniquement parce qu’ils étaient juifs. Un air de circonstance interprété à la clarinette, a rendu ce moment plus poignant. Croyez-moi ! On ne pouvait pas retenir ses larmes. La cérémonie fut des plus émouvantes. Il faisait sec et très froid. De temps en temps, une feuille morte tombait sur l’assistance très serrée et nombreuse. La cérémonie se termina par trois chants, interprétés par la Chorale Robert et Suzanne Meyers de Neuilly (dont je fais partie) : Eli Eli, Mi Haish et le Chant des Marais. Ensuite, nous entonnâmes tous la Marseillaise. Et cela s’imposait, un Kaddich fut prononcé par le Grand Rabbin Alexis Blum ainsi que le rabbin Michaël Azoulay. L’émotion était telle que nous nous sommes tous dispersés sans voix. C’était un peu nos enfants. On a du mal à croire qu’une telle atrocité ait pu se produire ! Et pourtant les preuves et les témoignages sont là. PLUS JAMAIS CELA ! Cette Commémoration marquait l’ouverture d’une semaine « À la Rencontre du Judaïsme » organisée par la Communauté Juive avec le soutien de la Ville de Neuilly. Ariane HAGEGE NEUILLY PARIS OUEST CARNET Naissances • Sienna chez Victoria et Maxime AZOT • Odaya chez M. et Mme Xavier COHEN • Eliette Naomi chez M. et Mme Eric ABITBOL • Talia chez M. et Mme ALLOUCHE, petite-fille de Véronique et Simon ELFASSY • Joseph Mordékhaï chez M. et Mme David IFRAH Bar Mitsva 12 FÉVRIER 2015 • Tom ELALOUF 13 FéVRIER 2015 • Jess SEBBAH 16 FÉVRIER 2015 • Raphaël PAZUELO 19 FéVRIER 2015 • Noah HARARI 26 FÉVRIER 2015 • Théo BITTOUN 9 MARS 2015 • Alexandre ROCHE 12 MARS 2015 • David BENMOHA • Gabriel BERREBI 16 MARS 2015 • Noam SMILA 19 MARS 2015 • Alan GANANSCIA • Aaron KRIEF 23 MARS 2015 • Gary GALIMIDI p 26 MARS 2015 • Joshua BRAHA 16 AVRIL 2015 • Ethan LEVY 30 MARS 2015 • Joshua NACCACHE 20 AVRIL 2015 • Ruben SEBBAN 13 AVRIL 2015 • Samuel MOHA 23 AVRIL 2015 • Ethan GUENOUN Ruben SEBBAN Tous nos vœux de Mazel Tov pour tous ces jeunes garçons pour leur entrée dans la Communauté. Bat Mitsva 15 MARS 2015 • Léa CANTOR 22 MARS 2015 • Clara BENATTAR 29 MARS 2015 • Capucine SAMAMA • Salomé PARIENTE Tous nos vœux de Mazel Tov pour toutes ces jeunes filles pour leur entrée dans la Communauté. t Capucine SAMAMA Mariages 1er MARS 2015 • M. AZOULAI • Melle AKNINE 19 MARS 2015 • Dan GALULA • Rebecca GABAY La Communauté adresse ses vœux de bonheur aux jeunes mariés. 46 N°53 • Mai 2015 Décès Nous apprenons avec tristesse la disparition de : Alain DOBOIN, Elie DAHAN, André ESANU, Jacques DARMON, Paul NATAF, Paulette AKNIN, Jacques ATTIAS, Henri ISSEMBERT, Paul STUDNIA, Dolly Rachel COHEN, Eliaou AMOUYAL, Jacqueline DAVID, Richard Anthony BTESH. La Communauté de Neuilly adresse ses plus sincères condoléances aux familles. 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