Compte rendu congrès ESVO de Copenhague Bref

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Compte rendu congrès ESVO de Copenhague Bref
Compte rendu congrès ESVO de Copenhague
Bref résumé des présentations orales.
- Recherche de la présence de cellules M au niveau du tissu lymphoïde de la membrane
nictitante de chats sains ( EA GIULIANO Université du Missouri USA)
Mise en évidence de cellules ayant toutes les caractéristiques de cellules M au niveau de
l’épithélium surmontant les follicules lymphoïdes de la membrane nictitante de chats sains.
Cette découverte est d’un grand intérêt clinique dans l’étude des processus infectieux,
allergiques et auto-immuns au niveau oculaire, ainsi que dans d’éventuels moyens de
vaccination ou de libération de médicaments par voie oculaire.
- Détermination de la prévalence de chlamydophylla sp. au niveau de la conjonctive de
chats présentant ou non une conjonctivite. (C SIBITZ Université médicale de Vienne)
Chlamydophilia pneumoniae fut isolé pour la première fois chez le chat.
La PCR en temps réel est plus sensible que la PCR conventionnelle. L’isolement par culture
cellulaire prend du temps, est peu pratique et nettement moins sensible. Le test Elisa a aussi
montré une prédominance de chlamydophila pneumoniae chez les chats.
-Traitement des affections oculaires attribuables à l’herpès virus félin de type 1 avec un
traitement oral de Famciclovir à un dosage de 13 à 15 mg/kg/jour (I ALLGOEWER
Berlin)
20 chats ont été inclus dans l’étude. Les signes cliniques oculaires étaient la présence d’une
kératite ulcérative (pour 12 chats/20) et d’une conjonctivite chez tous les chats.
L’amélioration clinique a été significative après 20 jours de traitement pour 16 chats sur 20.
Le Famciclovir est efficace dans l’herpès virose féline à un dosage inférieur à ce qui avait été
précocement décrit.
- Résultats de l’isolation virale, de l’immunohistochimie et de la réponse au traitement
antiviral chez des chats suspects d’avoir une conjonctivite virale. (J STILES Université
vétérinaire de Purdue USA)
L’immunohistochimie n’a pas été d’une grande aide dans le diagnostic des maladies virales.
L’origine virale n’a pu être mise en évidence que dans 30% des cas. La grande majorité des
chats ont guéri après le traitement antiviral ou spontanément dans les cas de conjonctivites à
calicivirus. Les ulcérations épithéliales, et la réponse au traitement suggéraient une
composante virale pour la majorité des chats chez lesquels la recherche virale fut négative. De
nombreux chats ont nécessité le recours aux anti inflammatoires pour améliorer ou traiter leur
conjonctivite.
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- Instillations oculaires de corticoïdes chez des chiens infectés expérimentalement par le
virus herpès canin de type1 mais en phase de latence. (EC LEDBETTER Université
vétérinaire de Cornell USA)
Cette étude montre que l’instillation d’un collyre à base d’acétate de prednisolone à 1% à
raison d’une goutte 4 fois par jour durant 28 jours n’a pas permis de mettre en évidence une
réactivation de l’herpès virus. Le passage systémique de l’administration locale de corticoïdes
pourrait être insuffisant pour réactiver le virus latent.
- Ulcères cornéens superficiels atones chez 14 chevaux : circonstance d’apparition,
symptômes cliniques, et traitement chirurgical. (A TRBOLOVA Université vétérinaire
de Kosice Slovaquie)
La kératectomie superficielle et la kératectomie en grid sont efficaces pour le traitement des
ulcères cornéens superficiels atones. Ces procédures chirurgicales sont simples, rapides, et
assurent une parfaite adhésion entre l’épithélium et les fibres collagènes du stroma.
- Effets in vitro de différents antiviraux, à des posologies variables et avec différents
excipients sur la morphologie et la prolifération de kératocytes équins. (RL MATHES
Université vétérinaire de Géorgie USA)
La natamycine et le miconazole induisent des modifications importantes quelques soient les
concentrations utilisées. Au contraire, l’itraconazole n’entraine que des modifications
morphologiques mineures et n’affecte pas, à une faible concentration, la prolifération des
kératocytes. Le diméthyl sulfoxide, bien que très peu utilisé comme excipient dans les
topiques antiviraux en ophtalmologie, ne donne que des modifications mineures et offre un
intérêt d’avenir potentiel comme excipient.
- L’osmolarité du film lacrymal chez les chiens sains. ( RME KORTH Faculté
vétérinaire de Berlin)
Utilisation, pour cette étude, du TearLab (Ocusense, San Diego, USA), appareil de mesure de
l’osmolarité, utilisé en ophtalmologie humaine, et qui s’est montré d’une très bonne tolérance,
et d’une excellente maniabilité chez le chien.
Selon les résultats obtenus, l’osmolarité du film lacrymal chez le chien semble beaucoup
moins uniforme que chez l’homme.
- Profil des protéines des larmes chez des chiens normaux et des chiens souffrant de
KCS en utilisant un spectromètre de masse de type MALDI-TOF. (C EULE Faculté
vétérinaire de Berlin)
Le but de cette étude est d’étudier le profil de répartition des masses protéiques dans la région
de 2000 à 5000 daltons pour des chiens sains de différentes races, pour des westies sains, race
prédisposée aux KCS, pour des westies atteints non traités et pour des westies traités avec une
pommade ophtalmique à base de cyclosporine.
Les larmes des animaux sains, d’autres races, ainsi que les westies, montrent un pic à 2600 et
3000 daltons.
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Les échantillons provenant des animaux montrent un pic significativement augmenté à 2200
daltons et diminué à 2600 et 3000 daltons par rapport aux animaux sains.
Les animaux atteints de KCS et traités par la cyclosporine ont un profil de répartition des
masses protéiques identiques à celui des animaux sains.
- La kératoconjonctivite sèche congénitale associée à la dermatose ichthyosiforme (
CKCSID) chez le Cavalier King Charles. Recherche du gène responsable. (C
HARTLEY Unité d’ophtalmologie comparative Newmarket Suffolk UK)
21 ADN provenant de chiens atteints et de porteurs furent étudiés. 28 gènes candidats canins
(CCGs) ont été analysés. Ces gènes ont été retenus pour leur implication chez l’homme à
donner des maladies similaires. 25 gènes ont pu être éliminés comme responsables de la
CKCSID, seuls trois sont retenus comme pouvant être impliqués.
- Traitement de la kératite pigmentaire par cryochirurgie : une étude rétrospective de 20
cas. (T AZOULAY Strasbourg France)
Les bons résultats cliniques en font une thérapeutique intéressante dans les pigmentations
cornéennes. Elle est rapide, peu couteuse, et peut être réalisée de manière répétitive. Toutefois
un traitement étiologique doit être envisagé pour éviter une repigmentation rapide.
- Etude rétrospective sur 30 chiens irradiés au cobalt 60 avec des champs orbitaires. (
CL Pinard Université vétérinaire de Guelph Ontario Canada)
La grande incidence des effets secondaires ophtalmologiques nécessitent d’effectuer
systématiquement, en routine, un examen oculaire complet aux animaux ayant subit une
radiothérapie au niveau de l’orbite.
- Aspects cliniques chez 134 chevaux présentant une kératite due à une herpès virose de
type 2/ 5. (W NEUMANN Giessen-Heuchelheim Allemagne)
Le traitement médical d’une kératoconjonctivite présumée due à l’herpès virus équin 2/5 n’est
pas toujours efficace. La chirurgie dans les cas sévères parait être une solution efficace, et
offrant peu de récidive.
- Dacryocystite chez les lapins : étude de 28 cas recensés (2003-2007). (M FLORIN
Université vétérinaire de Zurich Suisse)
L’étude résume la présentation clinique, le traitement, et le devenir de la dacryocystite chez
les lapins recensés. En conclusion, elle souligne l’importance d’un examen complet de la
cavité buccale avec imagerie et prélèvements bactériologiques.
- Abord chirurgical chez le chien d’une dacryocystotomie nécessaire au retrait d’un
corps étranger végétal. (I Allgoewer Animal eye practice Berlin Allemagne)
L’approche du sac lacrymal est faite par un abord transconjonctival, à la base du corps
clignotant. Des sondes lacrymales sont introduites dans les deux canaux pour faciliter le
repérage. L’intervention est réalisée sous microscope. Il est important de souligner la
nécessité de laisser en place durant trois semaines un cathéter pour conserver la perméabilité
du conduit lacrymal.
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- Mélanome diffus de l’iris chez un chat : étude gonioscopique, échographique, et
imagerie par microscopie optique et electronique. (T Dulaurent CHV Saint-Martin
Saint Martin Bellevue France)
Cette étude apporte une iconographie complète et originale d’une pathologie dont l’évolution
systémique est mal connue. C’est la première étude fournissant des images par microscopie
électronique.
- Exérèse d’un adénome des corps ciliaires. (J Fritsche praticien Munich Allemagne)
Une rétinopexie préchirurgicale est nécessaire (360° transpupillaire). Une incision en H de la
sclère offre une bonne visualisation.. L’utilisation du Diacapsutom (Erbe, Allemagne) offre
une dissection fine et précise avec un saignement minimal.
- Etiologie des uvéites dans la région de Lisbonne. Etude rétrospective de 122 cas (20012009). (E DELGADO Faculté de médecine vétérinaire de Lisbonne Portugal)
Du fait du très haut pourcentage des maladies systémiques associées aux uvéites chez le
chien, il est nécessaire de faire une recherche étiologique avant d’entreprendre un traitement
anti inflammatoire. Le traitement non spécifique des uvéites fait appel aux antiinflammatoires,
notamment les corticoïdes. Ceux-ci peuvent faire flamber certaines maladies infectieuses ou
masquer provisoirement la mise en évidence de certains processus tumoraux systémiques
comme les lymphomes par exemple.
Les examens préalables à réaliser dans le cadre d’une uvéite sont entre autres : un examen
clinique et ophtalmologique, une numération formule, une biochimie sanguine complète, un
panel de sérologies. La connaissance des maladies infectieuses ou des agents infectieux
endémiques à une région peut faciliter le dépistage sérologique initial. Selon notre étude dans
la région de Lisbonne la leishmaniose et l’ehrlichiose sont à rechercher en priorité.
- L’amyloide sérique A (SAA) dans le sérum des chevaux et dans le vitré. (Ph
ANDERSEN Université vétérinaire de Copenhague Danemark)
L’amyloide sérique A est une protéine de la phase aigue et est un marqueur sensible des
maladies inflammatoires. Le but de cette étude sera de déterminer sa présence ou non dans le
vitré de chevaux atteints ou non de maladies inflammatoires.
SAA ne semble pas passer les barrières hémato oculaires sauf dans le cas d’un poulain
présentant un hypopyon. Les uvéites ne paraissent pas entrainer une augmentation de la
concentration sérique en SAA. Cependant les chevaux examinés présentaient des uvéites à
différents stades cliniques et une conclusion ferme et définitive ne peut être donnée.
- Multiples affections oculaires congénitales chez les chevaux icelandais. (B EKESTEN
Département des sciences cliniques Uppsala Suède)
Les anomalies oculaires décrites dans d’autres races, comme le Rocky mountain horse, chez
les animaux porteurs de la mutation silver dapple ont été retrouvées aussi chez le cheval
islandais. Mais tous les animaux porteurs de la mutation ne présentent pas les anomalies
oculaires. Les résultats confirment les précédentes études en montrant qu’il existe une relation
étroite entre la mutation silver dapple et les anomalies oculaires multiples.
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- Dégénérescence précoce du vitré (EVD), glaucome et cataracte chez le petit lévrier
italien. (G CHAUDIEU Chamalières France)
A l’exception de deux chiens âgés mais jamais dépisté au préalable, l’âge des animaux
affectés correspond à celui décrit dans de précédentes études. L’augmentation de la PIO n’est
pas reliée à une dysplasie du ligament pectiné, ni à une fermeture de l’angle irido cornéen de
type terrier. L’issue de vitré en chambre antérieure indique une déchirure de la membrane
hyaloïde antérieure associée ou non à des lésions de la zonule. Seules des élévations modérées
de la PIO (20 à 22 mm de Hg) ont été trouvées dans 6 des 18 chiens examinés, par contre des
cas de glaucome aigu ont été signalés dans la littérature. L’association EVD/cataracte sur
deux chiens de l’étude reste inexpliquée pour l’instant.
- Etude comparative et rétrospective des complications anesthésiques rencontrées chez
des animaux diabétiques et non diabétiques au cours des phacoémulsifications. (O JAC
Luton Hertfordshire Grande Bretagne)
Les animaux diabétiques ont plus de complications anesthésiques, notamment des problèmes
d’hypotension. Le plus grand pourcentage et la gravité de l’hypotension pourrait être
expliquée par l’hypovolémie secondaire à l’hyperglycémie et à la diurèse osmotique qui en
résulte.
- Comparaison Tonovet/Tonopen chez des chats normaux et des chats présentant un
glaucome chronique. (GJ McLELLAN Université vétérinaire Madison Wisconsin USA)
Le Tonovet donne des mesures exactes de la pression intra oculaire aussi bien pour les chats
normaux que pour ceux présentant un glaucome chronique. Le Tonopen XL ne donne pas des
mesures exactes, une estimation de la PIO pourrait être obtenue en multipliant les valeurs lues
par un facteur multiplicatif de 1,6.
- Lésions oculaires trouvées chez 14 chats présentant une anémie et/ou une
thrombocytopénie. Premiers résultats d’une étude prospective. (M SHELAH-GORALY
Hebrew university of Jerusalem Israël)
Les lésions oculaires (hémorragies rétiniennes notamment) sont plus fréquentes chez les chats
présentant une anémie et une thrombocytopénie comparativement à ceux qui ne présentent
qu’une anémie. Ces lésions seraient donc plutôt associées à la thrombocytopénie qu’à
l’anémie. Ces résultats sont similaires à ceux trouvés chez le chien et nécessiteraient d’autres
études incluant des chats normaux et en s’intéressant au statut FeLV/FIV.
- Syndrome de la rétine silencieuse (SARDS) chez le chien. Description de quinze cas
dont une majorité d’épagneul breton. (F GOULLE Pessac France)
Le diagnostic de rétine silencieuse fut basé sur une cécité brutale, une absence de réponses à
l’ERG mais un examen ophtalmologique quasi normal.
Le risque plus important de cette affection dans la race épagneul breton fut souligné. Dans la
littérature la prévalence du teckel à poil dur est connue, cette étude suggère une prévalence
similaire pour l’épagneul breton.
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- La recovérine serait elle un auto antigène responsable du syndrome de la rétine
silencieuse(SARDS). (B K BRAUS Solihull West Midlands Grande Bretagne)
L’étiologie du syndrome de la rétine silencieuse n’est pas encore clarifiée. Bien que de
précédents travaux suggèrent une origine auto-immune, au moins chez certains patients, nous
n’avons pas mis en évidence que les anticorps contre la recovérine puissent jouer un rôle dans
l’étiologie de ce syndrome.
- Cécité diurne congénitale chez le mouton. Etudes clinique et électrophysiologique,
investigations anatomopathologique et génétique d’une nouvelle maladie. (R OFRI
Ecole de médecine vétérinaire de Koret Jerusalem Israël)
Les modifications comportementales sont visibles à l’âge d’un jour. L’étude généalogique des
agneaux atteints montrent qu’il s’agit d’un mode de transmission autosomique récessif.
Les modifications au niveau de l’ERG sont une diminution mais pas une abolition de la
réponse des cônes. L’examen ophtalmologique des animaux atteints est normal. Les études
histologiques et immunohistochimiques ne mettent pas en évidence d’anomalies de la densité
et de la morphologie des cônes. Ces résultats suggèrent que cette cécité diurne est plutôt due
à un trouble de fonctionnement des cônes.
La mutation a été localisée au niveau du gène CNGA3, une mutation au niveau de ce gène est
d’ailleurs en cause dans l’achromatopsie chez l’homme.
Cette nouvelle affection mise en évidence chez le mouton peut servir de modèle animal dans
l’étude de l’achromatopsie chez l’homme. Des essais de thérapie antigénique pourraient
même être envisagés.
- Modifications ophtalmologiques et électrophysiologiques chez le teckel nain à poils
longs homozygote pour la mutation RPGRIP1. (C BUSSE Newmarket Grande
Bretagne)
Chez les homozygotes, la mutation au niveau du gène RPGRIP1 était au préalable toujours
associée à la cone rod dystrophie de type 1 (cord1).
Cette étude montre que l’homozygotie pour cette mutation n’est pas toujours associée à des
modifications ophtalmologiques précoces évoquant une cone rod dystrophie, même si l’ERG
de ces animaux met en évidence une diminution de la réponse des cônes.
D’autres gènes, qu’il reste à découvrir, doivent influencer le développement de cette affection
chez les animaux prédisposés, ainsi que l’âge de début de la dystrophie et sa vitesse
d’évolution.
- ERG chez les mini porcs avec un protocole modifié par la SFEROV (Société Française
d’Etudes et de Recherches en Ophtalmologie Vétérinaire). (AS AUGSBURGER Evreux
France)
Le protocole est basé sur une adaptation en photopique, suivie par une adaptation en
scotopique. L’adaptation à la lumière doit être réalisée préalablement à l’anesthésie des mini
porcs et permet, en accord avec la physiologie de la rétine, d’obtenir des résultats
reproductibles.
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- Les effets, sur les photorécepteurs de rétines de lapins, d’une exposition à une lumière
intermittente. (A ESFANDIAR Islamic Azad University Iran)
Un groupe témoin de lapins et deux groupes d’expérimentation 1 et 2 exposés à une lumière
intermittente durant des épisodes de 3 heures séparés par 3 heures d’obscurité. Le groupe 1 à
une lumière provenant de néons de 60W et le groupe 2 de néons de 200W.
Des études histologiques sont ensuite réalisées sur les rétines.
Le groupe 1 montre une vacuolisation modérée de certains segments internes des
photorécepteurs. Le groupe 2 montre des lésions plus sévères avec vacuolisation, distension,
désorganisation au niveau des segments externes et internes. La limitante externe est parfois
absente. Les noyaux cellulaires sont distendus ou picnotiques.
- Etude ultra structurelle et histologique de l’épithélium pigmentaire, provenant de
rétine de chats, dans des conditions d’ambiance photopique prolongée, et, au cours de
l’adaptation à l’obscurité. (A YOUSOFI Islamic Azad University Iran)
Un groupe témoin, un groupe soumis à une exposition lumineuse prolongée sur 24 heures et
un groupe plongé dans l’obscurité.
Dans le groupe exposé durablement à la lumière, on constate une augmentation des
mélanosomes. Les mitochondries, l’appareil de Golgi et le réticulum endoplasmique sont plus
nombreux et plus développés aussi dans ce groupe, témoignant d’une activité cellulaire
intense au niveau de l’épithélium pigmentaire.
- Observation in vivo, à l’échelle cellulaire, de la rétine de chat en utilisant l’optique
adaptative. (SG ROSOLEN France)
L’aberration optique est fortement atténuée permettant une résolution de 0,2 microns.
Les cônes et les fibres optiques sont discernables et peuvent être comptés.
La résolution du système utilisé chez l’homme peut être améliorée en tenant compte de la
taille de la pupille de chat.
Cette nouvelle technologie se montre d’un grand intérêt en clinique, en pharmacologie et pour
les investigations toxicologiques.
- Mise au point d’un modèle ex-vivo de maladies rétiniennes. (I FERNANDEZ BUENO
Université de Valladolid Espagne)
Le but est de standardiser un modèle de culture cellulaire de neurorétine porcine pour
permettre d’analyser in vitro les modifications au niveau des cellules de Müller en réponse à
l’addition de leucocytes extraits du sang circulant.
La présence de leucocytes entraine une gliose et une prolifération tissulaire au niveau de
l’espace sous rétinien. Ces observations soulignent le rôle des cellules à activité
macrophagique dans les modifications de la structure rétinienne après un décollement de
rétine.
Ce modèle permettra d’étudier plus facilement l’efficacité de nouvelles drogues supposées
inhiber ce processus de « réactions cicatricielles » avant l’expérimentation animale.
- Profil protéomique de la rétine de chiens ayant la mutation T4R RHO après
exposition à la lumière. (WA BELTRAN Université de Pennsylvanie Philadelphie USA)
Une minute d’exposition à la lumière (1mW/cm2) entraine une destruction aigue des
photorécepteurs dont le pic maximal se situe après 24 heures chez les chiens présentant la
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mutation T4R RHO. Dès le début de la mort cellulaire (6 heures après l’exposition) il existe
une différence significative, par rapport aux yeux témoins non exposés,dans la répartition des
protéines impliquées dans le métabolisme énergétique et le stress oxydatif.
- Neuropathie optique controlatérale et rétinopathie associée à des déficits visuels et
photomoteurs chez 6 chats après énucléation. (M MATAS Université de Liverpool
Grande Bretagne)
L’apparition brutale après énucléation, sur l’œil controlatéral, d’un déficit afférent du nerf
optique, une atrophie progressive de la tête du nerf optique, un ERG normal et une IRM
montrant une pathologie du chiasma optique sont des lésions secondaires à une traction sur le
nerf optique.
La ligature du nerf optique n’est pas nécessaire et est même contre indiquée chez le chat.
- Utilisation et évaluation d’un bistouri électrique pour réaliser des énucléations ou des
exentérations chez le cheval. (T LAUNOIS Clinique équine Desbrosse Saint Lambert des
Bois France)
Le Ligasure TM (Valleylab, Boulder,CO) a été utilisé dans cette série de cas. Aucune
complication n’a été rencontrée. La coagulation des vaisseaux s’est montrée efficace.
Une utilisation à plus long terme et un nombre plus important de cas seront nécessaire pour
confirmer ces résultats.
- Examen IRM suite à une amaurose post anesthésique chez un chien. (O JAC Luton
Hertfordshire Grande Bretagne)
Une cécité post anesthésique est un accident rarement rapporté chez le chien. L’étude clinique
et les résultats IRM, du cas rapporté ici, illustrent bien la vulnérabilité des lobes occipitaux à
l’hypoxie et l’importance d’une surveillance anesthésique rigoureuse.
- Un kyste arachnoïde intra crânien au niveau de la citerne quadrigéminale responsable
de cécité chez un chien. (P GRINNINGER Faculté de Médecine vétérinaire d’Utrecht
Hollande)
Le déficit visuel et les signes neurologiques ont rétrocédé sous cortisone. Devant la réussite
du traitement médical les propriétaires ont refusé la chirurgie.
- Cécité soudaine bilatérale d’origine post rétinienne : étude ophtalmologique,
neurologique et IRM dans une série de chiens et de chats. (C SERUCA Faculté
vétérinaire de Barcelone Espagne)
L’origine de la cécité post rétinienne doit être considérée même en l’absence d’autres déficits
neurologiques.
La présente étude met en avant l’intérêt de l’examen IRM dans la détection et la
caractérisation des pathologies au niveau des voies visuelles.
L’IRM est essentiel pour obtenir un diagnostic définitif, mais aussi dans le traitement et le
pronostic de ces pathologies.
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